Rapport CAOPA

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Le Rapporteur Chérif Y. NDIAYE

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Le Rapporteur Chérif Y. NDIAYE

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Introduction Dans le cadre de ses activités d’information et de renforcement des capacités de

ses membres, la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de Pêche Artisanale (CAOPA), a organisé en collaboration avec la Fédération Nationale des Coopératives de Pêche de la Côte d’Ivoire (FENACOPECI) et la participation de ses partenaires stratégiques (1) une conférence au profit des organisations des femmes des pays membres de la Confédération.

Le thème de la conférence a été accès sur : « l’Amélioration de la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire : le rôle des femmes ».

Les activités de cette manifestation ont débuté par des visites de terrain pour permettre aux participants à la conférence d’appréhender les réalités de la pêche artisanale en République de Côte d’ivoire qui reflète la situation de la plupart des pays du continent africain particulièrement ceux de l’Afrique subsaharienne.

La suite des travaux a porté sur la présentation d’exposés portants sur divers sujets d’actualité concernant la pêche en général et la pêche artisanale en particulier ayant une forte relation avec le thème de la conférence.

Les différents problèmes ont fait l’objet d’analyses approfondies par les femmes réparties en deux (02) commissions au terme desquelles des recommandations fortes ont été émises.

Celles-ci sont destinées principalement à l’attention des gouvernements des pays membres et des partenaires de la Confédération, des institutions et organisations nationales et internationales de développement intervenant dans le monde rural en général et le secteur de la pêche en particulier.

Celles-ci portent sur tous les sujets relatifs à l’amélioration des conditions de vie des communautés de pêche artisanale et des femmes en particulier, des populations des pays membres de la CAOPA dont l’essentiel de leur source de protéine d’origine animale provient des produits de la pêche, pour une meilleure prise en compte des ces aspects dans les politiques des Etats en vue de permettre à la pêche artisanale d’améliorer sa contribution à la sécurité alimentaire des populations et la lutte contre la pauvreté des communautés de pêche.

En dernier lieu, les participants à la conférence des femmes ont saisi l’opportunité de la présence de la quasi-totalité des représentants de la profession des pays d’Afrique et des partenaires venus essentiellement d’Europe, pour célébrer la Journée Mondiale de la Pêche qui se tient chaque année le vingt et un (21) novembre.

II- Déroulement des activités 2.1- Visites de terrain –Dimanche 18 novembre 2012 2.1.1- Centre aquarium de Grand Bassam Le Centre Aquarium de Grand-Bassam construit en 1960 sur financement de l’Union

européenne et de l’Etat de la Côte d’Ivoire avait pour objectif principal de former les jeunes aux techniques de la pisciculture en vue de leur insertion dans le circuit du travail.

Il occupe une superficie de quatre hectares (04ha) et est spécialisé dans la production de poissons exotiques, l’alevinage des carpes, mais également l’élevage de poissons destinés à la consommation tels que les carpes et machoirons.

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Placé à ses débuts sous la tutelle et la gestion du Ministère des Eaux et Forêts, il a été concédé à une entreprise privée (African Fish), puis repris par le Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques et rétrocédé au Conseil Général de Grand-Bassam en 2007 qui a confié l’exploitation à la coopérative BASSAM AQUAPECHE.

Ce centre qui jadis selon les responsables de cette unité était très opérationnel et faisait la fierté de la localité est progressivement laissé à son sort par la tutelle sans mesures d’accompagnement.

Les moyens limités de la coopérative ne sont pas à même de prendre toutes les charges liées à son fonctionnement normal, ce qui se traduit par :

• La vétusté et la détérioration progressive des infrastructures et équipements ; • La diminution du volume et de la taille des espèces produites ; • L’extinction progressif des espèces de consommation telles les tilapias et

machoirons ; • Une diminution drastique des espèces exotiques dont il ne resterait

qu’environ une centaine de famille. En dépit de toutes ces difficultés, les membres de la coopérative, par leur

détermination, engagement et ingéniosité se sont évertués à maintenir cet outil stratégique pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté des jeunes et des femmes de la localité.

C’est dans cette optique qu’ils envisagent sa réhabilitation pour la relance des activités et s’investissent dans la recherche du financement nécessaire estimé à deux cent soixante seize (276) millions de francs CFA (420.755 euros), dont Cent quarante cinq millions de francs CFA (221.000 euros) pour la relance, le reste du financement étant réalisé sur la capacité d’autofinancement.

2.1.2- Sites de débarquement et de transformation artisanale des produits de la

pêche d’ABOBO-DOUME. L’après-midi a été consacré à la visite des sites de débarquement et de transformation

artisanale des produits halieutiques sis dans la commune d’ABOBO-DOUME. Ce site est le lieu de concentration de la quasi-totalité des femmes transformatrices

et micro mareyeuses de la ville d’Abidjan. Celles-ci regroupées en coopératives comptent près de deux mille cinq cent (2.500) adhérentes.

Ces femmes qui sont les principales opératrices de la pêche artisanale de la localité sont également les principales employeuses et bailleurs de fonds de tous les acteurs situés en amont et en aval des activités de pêche et de commercialisation des produits de la pêche de la zone.

Malgré le rôle important qu’elles jouent aussi bien dans la filière et la satisfaction des besoins alimentaires des populations, elles disent être totalement laissées pour compte dans les politiques de développement économique et social du pays.

Le constat fait sur place sur leurs conditions de travail en est une parfaite illustration

et se traduit notamment par : - L’inexistence d’infrastructures même sommaire (quai de débarquement, aire de

transformation, unité de stockage et de conservation des produits, VRD, …etc. ; - Des outils et équipement de production archaïques et sommaires ; - Une utilisation anarchique de l’espace ;

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- La pollution exacerbée de l’environnement ; …qui sont autant de facteurs parmi d’autres qui affectent non seulement la santé de

ces femmes, mais ne permettent également de leur offrir un bon rendement de leurs activités et de garantir la qualité des produits offerts à la consommation.

Après la visite du site, la délégation s’est rendue au Centre de formation des jeunes de la municipalité où une forte présence de la population de la localité conduite par les autorités administratives, coutumières et religieuses leur a réservé un accueil très chaleureux.

Le Secrétaire Général de la Chefferie Monsieur Aimé AKOSBI Prenant la parole au nom de Monsieur le Maire de la commune, du Chef de village ZARO Modio Sylvestre et des notables a souhaité la bienvenue à la délégation.

Il a dans son intervention souligné la place et le rôle de plus en plus important qu’occupe la pêche artisanale en République de Côte d’Ivoire tant au plan de la sécurité alimentaire que de la création d’emplois.

Ce rôle est davantage déterminant que le pays vient de traverser une longue période de crise politique qui a quasiment déstabilisée l’économie nationale et contribuée fortement à la détérioration des conditions de vie des populations particulièrement des communautés de pêche déjà très vulnérables auparavant.

Aussi, les autorités de la localité comme les acteurs de la pêche artisanale fondent beaucoup d’espoir sur la suite des travaux de la Conférence pour impulser la pêche artisanale en Côte d’Ivoire permettant aux différents acteurs de la filière de tirer le meilleur profit de leur dur labeur contribuant ainsi à l’amélioration de leur condition de vie mais également la sécurité alimentaire des populations du pays.

Sur ces mots, il a souhaité une bonne réussite de la Conférence et un plein succès des travaux.

Monsieur ZARO Modio Sylvestre, Chef du village d’ABOBO-DOUME a procédé, après

l’allocution du Secrétaire général de la Commune à la cérémonie rituelle de bénédiction qui est une tradition bien ancrée dans les coutumes locales.

Ce fut ensuite le tour de Madame Micheline DION Présidente de la Fédération des femmes transformatrices et mareyeuses à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue à la délégation des femmes des pays membres de la CAOPA et de ses partenaires étrangers qui ont fait le déplacement à Abidjan pour participer à la Conférence.

Elle à saisi cette occasion pour faire un diagnostique sans complaisance mais objectif de la situation de la pêche artisanale du pays mais aussi des acteurs de la filière particulièrement des femmes.

En l’occurrence, elle a fait un fort plaidoyer en direction de la CAOPA et de ses partenaires en les invitant à user de tous moyens à leur disposition pour aider le secteur la pêche artisanale ivoirienne à sortir de sa situation actuelle et de permettre aux acteurs de la filière de profiter des opportunités existantes malgré la période de crise que vient de traverser le pays.

Monsieur El hadj Abdoulaye COUME Technicien Spécialisé en pêche, qualiticien en

service à L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural(ANCAR) Sénégal, suite à ces interventions, a fait une présentation portant sur le thème : Enjeux liés à l’hygiène et la

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qualité des produits de la pêche transformés de façon artisanale: contribution à la sécurité alimentaire.

Introduisant le sujet il a fait remarquer que la transformation artisanale des produits de la pêche est un métier caractérisé par une forte présence de femmes qui jouent un rôle central dans la valorisation des captures et la sécurité alimentaire en mettant à disposition des produits riches en protéines indispensables pour les populations et la création de revenus pour les familles.

Cependant, a-t-il souligné, le poisson qui est une denrée périssable doit être traité de façon à garantir la protection et la santé du consommateur et que ceci ne peut se faire sans le respect des règles d’hygiène régissant la production.

C’est seulement dans ces conditions que les transformatrices mettront sur le marché un produit beaucoup plus compétitif, sain et sans danger pour les consommateurs, levant ainsi une contrainte liée à la commercialisation.

Dans sont exposé, Monsieur COUME a fait ressortir les différents éléments constitutifs de l’hygiène qui regroupent l’ensemble des actions et des mesures à prendre pour assurer la santé des consommateurs que sont:

- l’hygiène du personnel - l’hygiène des locaux et du matériel - l’hygiène des produits - l’hygiène du principal additif - l’hygiène de l’environnement - Les mesures préventives Les autres aspects abordés ont porté sur les conditions nécessaires et indispensables

pour assurer la qualité des produits transformés artisanalement que sont : la disponibilité et l’état de la matière première, les bactéries responsables de l’altération, les moyens de limiter leur prolifération notamment l’utilisation de la glace et la qualité des matières qui doivent servir à sa fabrication.

S’agissant des produits il a présenté les procédés généralement pratiqués ainsi que les méthodes de transformation que sont le salage – séchage, la fermentation, le fumage et le braisage.

Il a fait ressortir l’importance des petits pélagiques dans la gamme des produits transformés et le rôle important que jouent les femmes dans la contribution du secteur de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire et la création de revenus.

Son exposé a aussi abordé les conseils généraux d’hygiène à adopter pour assurer l’hygiène et la qualité des produits en donnant dix (10) recommandations indiquant les bonnes pratiques à faire et les mauvaises pratiques à bannir.

En conclusion de son exposé Monsieur COUME a lancé un appel aux femmes transformatrices en les invitant à se conformer aux exigences des normes d’hygiène et de qualité afin de mettre à la disposition des consommateurs des produits sains et plus compétitifs sur le marché.

Dans ce cadre, il a fait remarquer que, si l’assimilation des techniques améliorées de transformation constitue un bon outil de production de qualité, un pas important reste encore à franchir pour une meilleure compétitivité des produits.

il s’agit en l’occurrence de l’établissement de normes label de qualité pour les produits de la pêche transformés artisanalement, de normes d’hygiène et de salubrité, d’autorisation de production, de commercialisation et d’adoption de schéma type

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d’aménagement des sites de transformation artisanale comme c’est le cas pour les produits frais et congelés.

2.3- La conférence des femmes Lundi 19 novembre 2012 2.3.1- Cérémonie d’ouverture L’ouverture officielle s’est déroulée à la salle des banquets du réceptif NSAHôtel de

Grand-Bassam sous la présidence d’honneur de Monsieur Denis KOUADIO Directeur de cabinet du Ministre des Ressources Animales et Halieutiques représentant le Ministre empêché.

La cérémonie a débuté par le rituel traditionnel de libation dit par le Roi de Grand-Bassam. A sa suite, les différentes personnalités officielles, les responsables des organisations professionnelles, des institutions internationales et partenaires de la CAOPA ont prononcé des allocutions résumées ci-après. Ce fut :

Madame le Préfet de Grand-BASSAM au nom du Maire de la Commune ; Michel SEGUI Président de la Fédération Nationale des Coopératives de Pêche de la Côte d’Ivoire (FENACOPECI) ; Sid ABEID AHMED, Président de la Confédération Africaine des Organisations de Pêche Artisanale (CAOPA) ;Madame Mariatu Oya KAMARA de la Sierra Leone Représentante des Organisations des Femmes de la CAOPA ; Monsieur Francisco MARI Responsable de l’ONG Pain Pour le Monde(PPM)- (République Fédérale d’Allemagne) au nom des partenaires de la CAOPA ; Mme, Marie Noëlle Koyara Représentante Résidente de la FAO en Cote d’Ivoire et point focal de la FAO sur les questions de genre en Afrique de l’Ouest.

Prenant la parole, Monsieur Denis KOUADIO, Directeur de Cabinet du Ministre des Ressources Animales et Halieutiques a dit tout le regret du Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Monsieur Kobenan Kouassi AJOUMANI empêché du fait de la visite du Président de la république dans sa région et qui par sa voix, transmet ses fraternelles salutations et remercie du fond du cœur à la délégation des pays et aux invités venus assister d’une part à l’ouverture officielle de la Conférence des femmes sur les aspects liés à la transformation et la commercialisation des produits de la pêche et d’autre part à la célébration de la Journée Mondiale de la pêche.

Il a également remercié la Représentante résidente de la FAO en Côte d’Ivoire pour l’appui au développement qu’elle et son organisation apportent au pays .En l’occurrence, il a exprimé la reconnaissance du gouvernement et des acteurs de la pêche pour avoir soutenu le 09 août 2012 l’organisation de l’Atelier National sur la problématique des pertes post-capture dans la pêche artisanale.

En direction des professionnels de la pêche membres de la CAOPA venus des sous régions d’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Maghreb, il trouve que, la décision de la CAOPA d’organiser ces journées à Grand-BASSAM et à Abidjan, montre non seulement leur attachement à la Côte d’ivoire et à son peuple en cette période de reconstruction nationale, mais aussi, l’option prise pour un véritable développement du secteur des pêches artisanales en Afrique en général et en Côte d’ivoire en particulier.

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A cet égard, il a affirmé que l’organisation de cet atelier vient à point nommé pour répondre aux besoins de pêcheurs et des femmes en terme de renforcement de capacités et plus particulièrement pour l’amélioration des techniques de pêche et celles de la transformation et la valorisation des captures par les femmes. Il estime en outre que ces journées sont une occasion de sensibiliser les jeunes ivoiriens sur les opportunités d’emplois et de revenus qu’offre le secteur de la pêche artisanale.

Par ailleurs, il se dit convaincu que la présence de tous les responsables de fédérations de pêcheurs de pays membres de la CAOPA, constitue la preuve que cette organisation continentale a pris la voie de la concertation pour la mutualisation des expériences respectives fondées sur des acquis séculaires pour certains pays, mais novatrices pour d’autres, et qu’en l’occurrence les participants à cet atelier tireront profit de leurs complémentarités.

Interpellant les responsables de la Fédération Nationale des Coopératives de Pêche de la Côte d’Ivoire (FENACOPECI), il souligne que la cérémonie de ce jour revêt un caractère important pour le Gouvernement et le pays. A cet égard, il estime que, l’organisation dans le pays de la Journée Mondiale de la Pêche, couplée de la Conférence des femmes de la CAOPA sur les activités de transformation artisanale et de commercialisation des produits de la pêche confèrent à la Fédération Nationale des responsabilités particulières.

Il termine son allocution en remerciant la CAOPA pour ses efforts d’appui à la FENACOPECI en lui demandant de poursuivre et d’intensifier ses relations avec elle. C’est sur ces mots qu’il a déclaré ouvertes la Conférence des femmes de la CAOPA et l’édition 2012 de la Journée Mondiale de la Pêche.

2.3.2- Exposés.

A la reprise à 12heures 20minutes, des communications et exposés ont été présentés faisant ressortir l’importance et le rôle fondamental de la pêche dans l’alimentation des populations dans le monde et la place qu’elle joue dans la sécurité alimentaires et la lutte contre la pauvreté surtout dans les pays en voie de développement.

La série des présentations a débuté par la vidéoconférence faite par Monsieur Olivier De SCHUTTER Rapporteur Spécial des Nations Unies pour la Droit à l’Alimentation.

2.3.2.1-Communication sur le droit à l’alimentation. - a) - Introduction du sujet par Monsieur BRIAN de l’ONG ICSF.

Monsieur BRIAN a informé que, dans son mandat, les Nations Unies, dans le cadre de la Promotion et protection des droits de l’homme, les questions relatives aux droits de l’homme, y compris les divers moyens de mieux assurer l’exercice effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales, se sont investies dans la promotion du droit à l’alimentation.

Par ailleurs, il informe que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a promu une initiative intitulée « Afrique de l’Ouest sans faim » dans laquelle, la contribution de la pêche doit jouer un rôle de premier plan.

Il souligne que l’aspect la contribution de la pêche à la sécurité alimentaire mondiale est souvent négligée bien qu’elle fournie 15% des apports en protéines d’origine animale et 20% de la ration alimentaire et que50% des protéines consommées proviennent du poisson.

En outre, 150 millions de personnes dans le monde sont employées dans la pêche qui à cet égard constitue pour elles une importante source de revenus, mais que la pêche artisanale qui fournie la part la plus importante des besoins des populations est le plus souvent occulté dans les statistiques nationales.

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- b) Communication de Monsieur Olivier De Schutter Rapporteur Spécial des Nations Unies sur le Droit à l’Alimentation.

Monsieur De Schutter a fait une importante communication qui fait le point sur les problèmes qui se posent en matière de pêche au niveau mondial et a formulé des propositions visant à concrétiser progressivement le droit à l’alimentation pour les personnes les plus vulnérables (les habitants des pays en développement côtiers et insulaires et, en particulier, des pays à faible revenu et à déficit vivrier), en attirant l’attention qu’il est crucial d’adopter une démarche fondée sur les droits de l’homme pour assurer le développement durable du secteur de la pêche.

Il a indiqué que le paragraphe 113 du document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable adopté par l’Assemblée générale dans la résolution 66/288, stipule que « le secteur de la pêche revêt, à l’échelle mondiale, une importance pour le droit à l’alimentation et la sécurité alimentaire qui est capitale, bien que souvent sous-estimée – en raison notamment du manque de données ».

Il souligne que la plupart des stratégies d’amélioration de la sécurité alimentaire ne s’intéressent pas à la pêche ou n’en font que peu de cas et, jusqu’à une période récente, trop peu d’attention a été accordée à la protection des droits des pêcheurs et, plus généralement, des personnes qui dépendent de la pêche.

Il a indiqué qu’a l’échelle du monde, les activités de pêche en mer et de pêche continentale assurent la sécurité alimentaire de millions d’êtres humains auxquels elles apportent les protéines alimentaires de qualité dont ils ont besoin pour vivre et fournissent un moyen de subsistance ou un revenu.

Or, averti-t-il , « chacun sait que cette ressource alimentaire se tarit, à cause essentiellement des pratiques de pêche destructrices et non viables et des distorsions provoquées par les subventions, mais aussi des changements climatiques qui aggravent la situation ».

Le Rapporteur spécial évalue dans sa communication les apports du secteur à la réalisation du droit à une nourriture suffisante et les problèmes auxquels cette activité fait face. Il fait ensuite un certain nombre de recommandations qui pourraient servir d’inspiration pour les initiatives mondiales actuelles ou à venir et pour la mise en œuvre de politiques nationales à l’appui de la réalisation du droit à l’alimentation. Ces différents points sont résumés ci-après.

A.- Approvisionnement en produits alimentaires et amélioration des

régimes alimentaires.

B. - La pêche comme moyen de subsistance C.- Les problèmes actuels

De l’avis de Monsieur DE SCHUTTER, aujourd’hui, la conjugaison de plusieurs tendances fait peser une grave menace sur l’approvisionnement mondial en produits alimentaires issus de la pêche. Ceux-ci sont décrits ci-après.

- Préservation de l’environnement

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a)La surpêche b) Les subventions accordées au secteur de la pêche - Pratiques de pêche destructrices et rejets - Les changements climatiques. - Pollution et disparition d’habitats - La mondialisation du secteur de la pêche - Concurrence autour des ressources marines -Possibilités d’emploi offertes aux populations locales - Recettes d’exportation et paiements effectués au titre d’achats de licences et de droits d’accès.

D. Vers des directives garantissant des pêches artisanales durables.

Monsieur DE SSHUTTER informe que le Comité des pêches de la FAO élabore actuellement des directives internationales pour garantir des pêches artisanales durables, ce, suite à la conférence sur la question qui s’est tenue à Bangkok en 2008, et en vue de compléter le Code de conduite pour une pêche responsable. Le Rapporteur spécial se félicite de cette initiative importante, et entend rester activement saisi de la question.

A son avis, il est essentiel que le contenu des directives s’articule avec les normes et règles du droit international des droits de l’homme, en particulier le droit à l’alimentation.

Le Rapporteur a formulé des observations générales sur des éléments essentiels qui

seront examinés lors des négociations. - V. Conclusions et recommandations Monsieur DE SCHUTTER termine son intervention en formulant les conclusions et

recommandations ci-après. a) Conclusions Les États devraient s’acquitter de leurs devoirs de respecter, défendre et faire

appliquer le droit à l’alimentation dans le secteur des pêches en s’orientant vers une utilisation durable des ressources tout en veillant à ce que les droits et les moyens de subsistance des artisans pêcheurs et des populations côtières soient respectés et à ce que la sécurité alimentaire de tous les groupes de population qui vivent de la pêche soit améliorée.

b) Recommandations Les États côtiers et les États sans littoral qui pratiquent la pêche continentale

devraient : - 1) Respecter les droits acquis des pêcheurs qui pratiquent la pêche

artisanale et des petites communautés de pêcheurs2) Associer les pêcheurs locaux à l’élaboration, l’application et l’évaluation des politiques et initiatives relatives aux pêches qui les concernent,

- 3) S’abstenir de prendre des mesures, notamment de mener des projets de développement à grande échelle, qui risquent de porter atteinte aux

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moyens d’existence des pêcheurs pratiquant la pêche continentale et la pêche en mer, à leurs territoires ou à leurs droits d’accès, sauf si les pêcheurs ont donné leur consentement préalable libre et éclairé, et veiller à ce que les juridictions protègent ces droits; procéder à des évaluations ex ante des projets d’extraction, de sable notamment, menés par des entités privées afin d’évaluer les effets négatifs que ces projets pourraient avoir sur les droits fondamentaux des collectivités locales de pêcheurs;

- 4) Conformément à l’engagement pris à la Conférence des Nations Unies

sur le développement durable, renforcer l’accès aux ressources halieutiques et améliorer les revenus des collectivités de pêcheurs qui pratiquent la pêche artisanale

- 5) Encourager les pratiques d’aquaculture durable qui sont bénéfiques pour les populations locales, ainsi que les pratiques d’élevage agro écologique, notamment l’élevage de poissons et de crevettes en rizières;

- 6) Intégrer les questions relatives aux pêches dans les stratégies nationales

intersectorielles relatives au droit à l’alimentation et veiller, dans le cadre d’une coordination interministérielle pertinente, à ce que les progrès réalisés vers la gestion durable des pêches ne soient pas entravés par les projets menés dans d’autres secteurs tels que l’exploitation minière, la production d’énergie hydraulique et les infrastructures portuaires, ni par le développement rapide du secteur immobilier, en particulier en rapport avec le tourisme;

- 7) Réaliser, en collaboration avec les collectivités de pêcheurs susceptibles

d’être touchées par la conclusion d’accords sur l’accès aux zones de pêche, des études préalables de l’impact que ces accords pourraient avoir sur les droits de l’homme.

- 2.3.3.2-Monsieur Gaoussou GUEYE Secrétaire Général de la CAOPA. Monsieur GUEYE a axé son exposé sur : la Contribution de la Pêche Artisanale à la sécurité alimentaire et la Lutte contre la Pauvreté en Afrique. NB : Cet exposé a été fait en lieu et place de la communication que devait faire

Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP) sur le sujet qui n’a pu effectuer le déplacement sur Abidjan.

E n introduction, il a donné un aperçu général du rôle et de la place de la pêche dans sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. Son exposé est articulé ainsi qu’il suit.

I- Vue d’ensemble. Il dira que, selon les dernières estimations, la pêche artisanale compte pour plus de la

moitié des captures mondiales de poisson en mer et dans les eaux intérieures et que la quasi-totalité de ce volume est destinée à la consommation humaine directe. Ces pêcheries emploient plus de 90 pour cent des 35 millions de pêcheurs en activité à l’échelle mondiale.

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En outre, elles contribuent à la subsistance de 84 millions supplémentaires de personnes employées dans les activités de transformation, distribution et commercialisation du poisson.

Près de la moitié des personnes employées dans la pêche artisanale sont des femmes. L’importance de la pêche artisanale est un phénomène d’envergure mondiale, dont la diversité au plan de la technologie, de la culture et des traditions fait partie du patrimoine de l’humanité.

II- Situation de la pêche Artisanale en Afrique. Monsieur GUEYE a ensuite présenté le panorama de la pêche en Afrique en mettant l’accent sur le secteur de la pêche artisanale à travers les points ci-après. 2.1- L’effectif des pêcheurs

- La flotte de pêche - Etat d’exploitation des stocks

III- Rôle et place de la pêche artisanale dans la satisfaction de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté en Afrique.

Abordant le rôle et la place de la pêche artisanale dans la sécurité alimentaire, Monsieur GUEYE, se basant sur certains rapports de la FAO a donné une définition de la sécurité alimentaire. Pour de cette organisation : « la sécurité alimentaire signifie que la nourriture est disponible à tout moment, que toutes les personnes ont accès à elle, qu'elle est nutritionnellement adéquate en termes de quantité, qualité et variété, et qu'elle est acceptable dans une culture donnée ».

Il fait remarquer cependant que les conditions suscitées par la FAO, nécessaires à la sécurité alimentaire ne sont pas toutes remplies dans le contexte de l’Afrique, car elle demeure une menace sérieuse pour les pays de la région dont le taux de croissance de la production agricole dans les pays est en deçà du niveau qui permettrait de sécuriser les ressources alimentaires des populations.

IV- Contraintes liées à l’amélioration de la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté.

Cependant a fait remarquer Monsieur GUEYE, malgré son apport important dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, la pêche artisanale est confrontée à beaucoup de difficultés qui limitent sa contribution à la réalisation de ces objectifs. Celles-ci relèvent notamment :

- de la pauvreté qui touche une grande partie des communautés de pêcheurs. Pour la FAO, dira-t-il, la pauvreté concerne 50% des pêcheurs africains ;

- du littoral qui constitue un espace de survie pour les victimes de la sécheresse ou la crise rurale ;

- à la croissance démographique propre des villages de pêcheurs qui s’ajoute souvent à cette pression.

De ce fait, les ressources disponibles pour chacun s’amenuisent alors qu’elles sont déjà faibles, aléatoires et très saisonnières.

V- Moyens de mitigation possibles et recommandations. - Améliorer l’alimentation et la sécurité alimentaire - Accélérer le développement des entreprises - Investir dans la gouvernance

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VI-Conditions de travail et qualité des produits des transformatrices en Côte d’Ivoire.

En terminant son exposé, Monsieur Gaoussou GUEYE a visionné quelques images prises lors des visites qu’il a effectuées dans des sites de travail des femmes en Côte d’ivoire. Ces photos montrent les mauvaises pratiques en cours dans ces lieux de travail qui portent atteinte aussi bien à la qualité des produits qui y sont traités que l’environnement et la santé des femmes qui y évoluent. Il a à cet égard exhorté les femmes à améliorer leur pratique tant e ce qui concerne les procédés de traitement que les équipements et matériaux utilisés. Il a particulièrement insisté sur la quantité de bois utilisée, et notamment celui provenant de la mangrove qui agresse dangereusement ces espèces végétales et l’environnement au risque de créer à terme une catastrophe écologique (salinisation des terres, érosion du littoral, modification de l’écosystème, disparition d’espèces…etc.).

En ce qui concerne la qualité des produits traités, il attire l’attention des femmes qu’en la matière il n’y a qu’une seule norme qui s’applique à tous, définie par le Codex Alimentarus et que par conséquent il n’ya pas une norme européenne et une norme africaine. A cet égard, il les a invité à faire un effort pour améliorer leurs méthodes et conditions de travail en vue de donner à leurs produits la qualité requise qui les valorise davantage et leur procure plus de revenu.

- Questions et Contributions L’exposé de Monsieur GUEYE a suscité plusieurs interventions portant sur des questions,

des contributions et doléances. Les questions posées ont porté sur

• Les dispositions pouvant être prises pour éliminer l’utilisation abusive du bois de chauffe et à contrario quelles pourraient être les répercussions dans le future ?

• La stratégie à mettre en œuvre pour remédier à la pratique d’utilisation du bois qui nuit sérieusement la santé des femmes ?

• Qu’est-ce que prévoit la CAOPA pour lutter contre la pêche illicite non déclarée et non règlementée (INN)?

En réponse à ces questions, les réponses ci-après ont été apportées : • Pour les deux premières questions la réponse apportée a été que l’atelier des

femmes prévu pendant cette conférence qui leur est spécialement destinée est l’occasion qui leur offerte pour réfléchir, échanger leurs expériences en vue de trouver des pistes de solutions pouvant apporter des solutions à ces problèmes qui les touchent au premier chef.

• En ce qui concerne la pêche INN, la réponse apportée est que la résolution de ce phénomène est avant tout une affaire de gouvernance qui interpelle en priorité nos Etats. Toutefois, il est établit que les acteurs de la pêche artisanale tout comme ceux de la pêche industrielle y jouent un rôle important. Aussi, une introspection des acteurs de la pêche artisanale est-il nécessaire pour adopter des comportements plus responsables pour éradiquer ou tout au moins réduire cette pratique néfaste à la pérennisation de la ressource et la durabilité du secteur des pêches.

La situation des femmes de la pêche artisanale en Afrique en général et de la Côte d’Ivoire en particulier à conduit à la formulation de plusieurs doléances et/ou recommandations.

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Les doléances ont porté sur : • L’assistance pour la structuration des organisations des femmes de la

Côte d’ivoire et leur faire bénéficier dans le cadre d’échanges de l’expérience des pays ayant fait des avancées dans le domaine des activités post capture ;

• L’appui des ONG et des bailleurs pour améliorer les conditions de travail et de vie des femmes du pays intervenant dans la pêche artisanale ;

• La promotion d’une politique agricole par le Gouvernement qui prenne suffisamment en compte les problèmes de la pêche artisanale de la côte d’Ivoire ;

• L’aménagement de quais de débarquement adéquats dans les principaux sites de concentration des pêcheurs ;

• L’appui de la CAOPA pour permettre aux femmes des organisations membres d’avoir des partenaires ;

• L’importance du poisson et particulièrement des petits pélagiques dans la satisfaction des besoins alimentaires des populations d’Afrique requière que des mesures soient prises par les Etats pour améliorer les conditions de leur distribution, notamment en éliminant les blocages au niveau des postes frontaliers, la facilitation des conditions de règlement des transactions financière à cause des problèmes de change ;

• Demande à la CAOPA : de penser aux pays africains sans littoral mais disposant de

lacs et lagunes pour y organiser de telles rencontres afin de mieux prendre en compte leurs préoccupations spécifiques ; de rendre plus visible les femmes dans l’organisation et

de désigner des responsables au niveau de chaque pays membre pour que celles-ci jouent pleinement leur rôle.

En réponse aux doléances posées à la CAOPA, le Président et le Secrétaire Général ont apporté les réponses suivantes:

- le Président de la CAOPA, en rapport avec la demande de leur trouver des partenaires et bailleurs dira que : «les responsables de la Confédération ne se positionnent pas pour prendre la place des femmes mais les accompagnent et leur donnent les informations utiles pour leur permettre de mieux prendre en charge leur préoccupations spécifiques.

- Le Secrétaire Général quant à lui a rappelé le processus de création de la Confédération et les dispositions des textes fondamentaux qui la régissent (la Carte et les Statuts) qui accordent une place privilégiée aux femmes. Dans ce cadre, il dira que « le rôle des femmes doit être définit elles-mêmes».

A la fin de cette présentation, la séance est suspendue pour le déjeuner.

A la reprise des travaux à 15h25mn les exposés se sont poursuivis avec successivement les communications ci-après.

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2.3.3-Madame Sompléhî Micheline DION Présidente de la Fédération des femmes transformatrices et micro mareyeuses d’Abobo-DOUME. A l’entame de son exposé elle a remercié la CAOPA qui a choisi la Côte d’Ivoire pour

mettre en exergue le rôle important des femmes dans la pêche artisanale, mais également, et surtout, les difficultés auxquelles elles sont confrontées aussi bien dans le cadre de leurs activités que de leurs conditions de vie, espérant que les solutions qui se dégageront de la réflexion et l’échange d’expériences permettra leur trouver des solutions appropriées.

A travers les différentes phases de leurs activités, elle a mis en exergue l’importance de la place et du rôle des femmes dans la pêche artisanale mais également les difficultés y inhérentes. Celles-ci sont décrites ainsi qu’il suit :

- Préparation de la marée des pêcheurs

Des séries de rencontres ont été organisées entre les femmes et les pêcheurs pour établir un protocole d’accord qui prend en compte le préfinancement des frais de marée.

Ceux-ci sont relatifs notamment à la nourriture, le carburant, et autres petits besoins exprimés pour permettre aux pêcheurs d’être dans de meilleures conditions d’exercice et soient dans de bonnes dispositions pour ravitailler les femmes. A cet égard, elle souligne que, du fait de leur implication directe dans l’activité de pêche, les femmes sont souvent propriétaires des embarcations.

- Préparatifs des activités post-capture. Pendant que les pêcheurs sont en mer, les femmes s’adonnent au nettoyage des conteneurs isothermes, commandent la glace pour la conservation du poisson, s’approvisionnent en bois de chauffe, de sel et tout autre produit nécessaire au conditionnement et traitement du poisson.

- Activités post-capture. Les femmes accueillent les pêcheurs, négocient les prix de cession, conditionnent les

poissons frais ou les traitent selon les différents types de produits et approvisionnent les marchés locaux et même régionaux.

Elle fait remarquer que leur travail ne se limite pas cependant aux activités suscitées mais se poursuit dans le foyer, la femme jouant également le rôle de gestionnaire de la famille ; qui lui confère un rôle tridimensionnel de transformatrice, commerçante et responsable de famille.

Abordant le rôle des femmes de la pêche dans leur contribution à la sécurit é alimentaire, elle indique que celles-ci se sont organisées dans des structures associatives qui regroupent plus de deux mille cinq cent membres dont quelques quarante pour cent (40%) de ghanaéns fortement présents dans le pays à cause de intégration favorisée par la CEDEAO.

En outre, elle souligne que pendant toute la période de la crise politique qu’a vécue la Côte d’Ivoire, seule la pêche artisanale et principalement les femmes du secteur ont assuré l’approvisionnement des populations en poisson, du fait de l’arrêt de la pêche industrielle.

Malgré les efforts qu’elles déploient, les résultats restent pour elle encore insuffisants à cause des difficultés qu’elles rencontrent dans l’exercice de leurs activités faute de soutien de l’Etat.

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Ces difficultés relèvent notamment : - Au manque d’infrastructures qui occasionnent d’importantes pertes post-

capture par défaut de conservation des produits dans des conditions adéquates ;

- Au manque de formation et d’information sur les questions de qualité, d’hygiène et de salubrité des produits, des sites de travail et de l’environnement ;

- L’utilisation abusive du combustible ligneux (bois de chauffe) qui accentue la déforestation et impacte négativement sur le littoral;

- Au fort taux d’analphabétisme qui est un phénomène récurrent chez les femmes et qui limite leur capacité à gérer convenablement leurs affaires ;

- La précarité de la santé qui résulte de l’exposition prolongée à la fumée dans un environnement malsain et insalubre, la durée du temps de travail qui les exposent à diverses pathologies telles que les affections oculaires, la fièvre typhoïde, la méningite, l’hépatite et autres maladies opportunistes entrainant de lourdes dépenses en médicaments et soins médicaux , aggravant la pauvreté et réduisant de fait l’espérance de vie des femmes de la filière du fumage, ;

- Le caractère informel des activités qui ne valorise ni leurs métiers encore moins leurs organisations et leur contribution à la sécurité alimentaire.

A toutes ces difficultés s’ajoute son éloignement de sa famille du fait de la durée du temps de travail qui affecte le plein accomplissement de ses obligations domestiques particulièrement la prise en charge correcte des enfants notamment pour leur éducation.

Au regard de tout ce qui précède, madame Micheline DION estime que, le plein épanouissement de la femme évoluant dans la pêche artisanale en Afrique requiert nécessairement la satisfaction entre autres conditions celles relatives à :

- la construction : de fours améliorés pour le fumage du poisson tels les fours

chorchor ; de latrines pour l’assainissement des sites de travail et de

l’environnement ; de débarcadères appropriés ; de fabriques de glace…

pour préserver la qualité des produits débarqués permettant d’améliorer les conditions de travail, de conservation et de traitement des captures;

- l’amélioration des conditions de vie des femmes en leur facilitant l’accès aux ressources de la pêche, aux marchés nationaux et sous régional ainsi que la formation pour une meilleure gestion des ressources et de leurs activités.

En l’occurrence, Madame Micheline DION invite la CAOPA à prendre en compte les réalités que vivent les femmes du secteur de la pêche artisanale en Afrique et d’en faire le plaidoyer auprès des gouvernements des différents pays membres.

16h05mn : Pause café. 16h20mn : Reprise des travaux.

- 2.3.4 - Présentation du document de la FAO sur

Page 16: Rapport CAOPA

« Le Développement des Directives Internationale pour Garantir une Pêche Artisanale Durable ». Par Mademoiselle Nicole Franz, Département de la Pêche et d’Aquaculture FAO. Mademoiselle Nicole Franz a rappelé que 90% des acteurs de la pêche de capture

sont des pêcheurs artisanaux, la majorité de ceux-ci vit dans les pays en voie de développement. Les femmes représentent 50% de l’ensemble des operateurs du secteur, surtout dans les activités de transformation et commercialisation.

Elle souligne que cependant, les conditions de vie et de travail des femmes impliquées dans la transformation et la commercialisation sont caractérisées par la pauvreté. Celles-ci font face à de nombreuses contraintes dont : la fatigue du travail auquel s’ajoute la difficulté de s’occuper des enfants en absence d’un système de garde organisés et conditions de travail souvent dangereuses. Cela exige des mesures à prendre à tous les niveaux pour rendre le travail des femmes dans le secteur plus facile, que ce soit en termes d'accès aux intrants ainsi que l'accès aux services de base pour leur permettre ainsi qu’à leurs familles de vivre et travailler dans la dignité.

A cet égard dit-elle, il ya une prise de conscience croissante au sujet de l’importance des pêches artisanales. Depuis 2003, les pêches artisanales ont été prises en compte dans les sessions du Comité des pêches de la FAO (COFI). Un événement marquant a été la première Conférence mondiale sur la pêche artisanale organisée en 2008. Dans une déclaration à la Conférence, la société civile et les organisations de pêcheurs ont demandé plus droits pour assurer les pêches artisanales et d’amender le Code de conduite pour une pêche responsable (CCPR) en ce qui concerne les questions liées à la pêche artisanale. C’est ainsi qu’en 2011, le COFI a donné le mandat de développer des directives internationales pour les pêches artisanales à travers un processus participatif.

Les directives seront de portée mondiale mais axées sur les besoins des pays en développement, s'appliquent aux pêches de capture dans les eaux marines et continentales et s’appliqueront tant à la pêche qu’aux activités après capture. Elles ont pour objectif de renforcer la contribution de la pêche artisanale à la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la nutrition et le développement durable. Elles visent à responsabiliser les communautés des pêcheurs artisanales en vue de leur permettre de :

- Participer à la prise de décision, - recevoir et de bénéficier des droits et - d’assumer des responsabilités aux fins de l’utilisation durable des ressources et du développement des moyens d'existence. Mademoiselle Nicole a souligné que les directives fournissent un cadre global qui

améliore la compréhension des activités nécessaires pour la gouvernance et le développement des pêches artisanales et, par conséquent facilitent la coopération entre tous ceux qui participent et fournissent un appui au secteur. Elles ont comme but d’établir des principes et des critères pour l'élaboration et la mise en œuvre des politiques et des stratégies permettant de renforcer la gouvernance et le développement des pêches artisanales et de fournir des conseils pratiques pour la mise en œuvre de ces politiques et stratégies. Elles cherchent de promouvoir davantage la recherche et le perfectionnement des connaissances sur la gouvernance et le développement des pêches artisanales, et servent comme outil de référence dans le domaine de la gouvernance et du développement des pêches artisanales.

Page 17: Rapport CAOPA

En outre, dit-elle, les directives cherchent à promouvoir une approche des droits

humains au développement, associant le développement social et la pêche responsable. Ils complètent ainsi des instruments internationaux importants, notamment le CCPR, le droit à l'alimentation et les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale récemment approuvées.

S’agissant du processus mis en œuvre elle souligne que son importance ne doit pas être surestimée, car il est indispensable d'inclure les voix de toutes les parties prenantes pour s'assurer que le texte final des directives soit complet. C’est pour cette raison informe-t-elle que plus de 1400 personnes ont déjà participé à des consultations nationales et régionales facilité principalement par les Organisations de la Société Civile(OSC) et la FAO, mais aussi par d’autres partenaires et que les résultats des consultations et des conférences tenues ont été compilées dans l’avant-projet des directives pour soutenir et informer le processus de consultation.

Présentant la structure du document, elle fait remarquer que celui-ci est divisé en trois parties principales :

- L'introduction expose les objectifs, la nature et la portée, les relations avec d’autres instruments internationaux

- La partie 2 traite de la pêche responsable et du développement durable notamment les relations entre hommes et femmes qui n'ont pas reçu l'attention voulue à ce jour ; La deuxième partie est la plus technique et se penche sur des domaines thématiques clés qui doivent être abordés par les directives. Il y a des sujets plus traditionnels comme la gestion des ressources et les questions post-capture mais il ya beaucoup d'attention au développement social, le travail décent et les relations institutionnelle mais aussi la recherche et l'information et le renforcement des capacités sont traitées. Le Suivi et évaluation est également indispensable afin de permettre des ajustements dans la mise en œuvre si nécessaire et pour mesurer et démontrer le succès.

- La partie 3 traite les moyens d'assurer un environnement favorable pour la mise en œuvre et le suivi. La cohérence des politiques, la coordination et collaboration et la portée, la relation avec d'autres instruments et les principes généraux.

Ces derniers consacrent les principes de l'approche des droits humains, la bonne gouvernance, l'approche écosystémique des pêches, etc. En ce qui concerne le Chronogramme du processus d’élaboration des directives, elle informe que des consultations et contributions des parties prenantes se poursuivront jusqu’à Janvier 2013. A partir de cette date et jusqu’en mars 2013, le Secrétariat de la FAO procèdera à la révision de l’avant-projet, document qui sera à la base de la consultation technique en Mai 2013 où le texte final sera négocié, et qu’en Juillet 2014 le texte final sera présenté au COFI pour l’approbation.

En l’occurrence elle a insisté sur l’importance de la participation de la société civile qui à son avis est cruciale dans le processus de la réalisation des directives, car elle peut être une force importante pour diffuser l'information au sein de leurs organisations et faire pression pour la mise en œuvre. Aussi, pense-t-elle qu’il est important de renforcer la capacité de participation et d'organisation des OSC, mais aussi des autorités gouvernementales compétentes.

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Par rapport à la conférence organisée par la CAOPA dont le thème est axé sur le rôle

des femmes de la pêche artisanale dans sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, elle fera remarquer sa pertinence, ce, en relation avec la Déclaration de RIO+20 qui dit que : « L’avenir que nous voulons fait spécifiquement référence aux femmes dans le secteur de la pêche ».

Interventions A la suite de la présentation du document, les interrogations ont portées sur trois

(03) principales questions : - de quels moyens dispose la FAO pour faire appliquer les dispositions des

Directives ? - Est-ce que ces Directives peuvent assurer et garantir légalité des droits entre

les hommes et les femmes ? - Quel rôle pourrait jouer la FAO pour permettre aux acteurs de la pêche

artisanale d’accéder aux services de sécurité sociale ? En réponse à ces interrogations, Mademoiselle Nicole FRANZ a apporté les réponses ci-après :

• La FAO ne peut donner de garantie formelle pour la mise en œuvre des Directives par les Etats. Elle souligne cependant que, le document dont la négociation implique les organisations de la Société Civile (OSC), les Organisations Professionnelles (OP) et les gouvernements des pays membres de la FAO et qui doit être approuvé au COFI par ces pays devrait permettre aux acteurs d’interpeler les Etats pour sa mise en œuvre.

• S’agissant de l’égalité entre les hommes et les femmes, elle rappelle que tous les textes des Nations Unies qui traitent des Droits de la Personne Humaine ratifiés par la quasi majorité des Etats préconisent l’égalité de des sexes, tout au moins l’équité dans le traitement de leurs affaires. En l’occurrence, les Directives Internationales pour une Pêche Artisanale Durable ne peuvent déroger à ce principe fondamental.

• En ce qui concerne la prise en compte des aspects relatifs à la sécurité sociale des acteurs de la pêche artisanale, celle-ci doit être examinée en relation avec les textes qui existent dans les différents pays pour y être intégrée.

Quelques recommandations et suggestions ont également été formulées :

• Les femmes demandent de prendre en compte l’amélioration des conditions de travail, notamment en ce qui concerne la mise à la disposition des acteurs d’infrastructures appropriées à ses types d’activités ;

• La CAOPA suggère à la FAO la création en son sein d’un département spécial pour la pêche artisanale pour prendre en charges les problèmes de ce secteur, ce, parce que de leur point de vue, les pays industrialisés ne veulent pas le développement de la pêche artisanale.

2.3.5- Mademoiselle JAWIRA de la Tunisie

Page 19: Rapport CAOPA

Elle a visionné une vidéo produite par le ministère de l’agriculture en collaboration avec l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture « FAO », qui montre les problèmes rencontrés par les femmes travaillant dans le site de Zabboussa du gouvernorat de Sfax décrivant l’activité des femmes qui exploitent la palourde intitulée « Des femmes et des palourdes ».Cette vidéo illustre la contribution de la femme dans l’activité de la pêche artisanale en Tunisie.

Elle a précisé que cette activité spécifique à la région du golfe de Gabès est rencontrée dans l’ensemble des zones de collecte des gouvernorats de Sfax, Gabès et Médenine. Il s’agit d’une activité saisonnière qui s’étale sur la période allant de mi -Octobre à mi –Mai.

Les problèmes décrits concernant les femmes travaillant dans cette localité sont les mêmes rencontrés pour les autres sites à savoir :

- La difficulté d’accès aux sites de travail. - Les conditions difficiles de collecte des coquillages qui entrainent la présence des

femmes dans l’eau pendant de longues heures sans protection ; - Les problèmes relatifs à la fixation des prix, la commercialisation des produits étant

l’apanage de quelques personnes. - La diminution des ressources naturelles exploitables.

Ce documentaire montre aussi les alternatives proposées dans le cadre d’un projet dont l’objectif est d’améliorer les revenus de ces femmes tout en préservant les ressources afin de garantir un développement durable de cette activité.

Cette préoccupation est découle du fait de la saisonnalité de cette activité qui ne

dure que soixante dix (70) jours dans l’année, la diminution des stocks dont la taille des espèces se réduit progressivement, les exigences du marché principalement d’exportation- 98% de la production est exportée en Europe-, la précarité des conditions de vie des femmes exerçant cette activité les exposant à la pauvreté.

Les activités déroulées dans le cadre de ce projet concernent le grossissement des palourdes et des couteaux, la création d’activités génératrices de revenus telles que l’élevage, et l’artisanat.

A la fin de ces présentations, les femmes se sont réparties en deux groupes de travail d’environ 15 personnes, présidés par l’une d’entre elle. Chaque groupe devra travailler le lendemain sur l’un des deux thèmes suivants :

• L’accès aux ressources (poisson, bois, terrain en zone côtière, etc. ) • L’accès aux marchés (manque de moyen de conservation, hygiène, transport).

- Le 20 novembre 2012 : Réunion des groupes de travail des femmes. Le mardi 20/11/2012, les femmes se sont réparties en deux groupes de travail d’environ

15 personnes, présidée par l’une d’entre elle, avec un rapporteur unanimement désigné qui prenaient des notes au fur et à mesure des discussions, et différents interprètes en fonction des besoins. Chaque groupe a travaillé sur deux thèmes.

Madame BIKPO Céline Yolande de l’Université d’Abidjan a servi de modératrice des travaux. Le groupe 1 a réfléchie sur deux thèmes :

• L’accès aux ressources (poisson, bois, terrain en zone côtière, etc. ) • L’accès aux marchés (manque de moyen de conservation, hygiène.

Page 20: Rapport CAOPA

Le groupe 2 a réfléchi également sur deux thèmes. • Les femmes dans la pêche artisanale: Conditions de vie et de travail et • Implications des femmes dans les prises de décisions.

Après discussion et échange, une restitution s’est faite en plénière, et les femmes ont adopté les propositions suivantes :

I. L’accès aux ressources

I1. Accès au Poisson

Les femmes proposent :

I.1.1 - Améliorer la conservation/gestion des ressources

• Repos biologique pour permettre la reproduction en quantité

• Développer l’aquaculture et la pisciculture - pour subvenir aux besoins en poisson face

à l’a pression croissante sur les ressources

• Etablir des zones de protection dans les lagunes ou en mer - interdiction de pêche pour

une durée de tps limitée pour permettre reproduction

• Interdire les produits toxiques

• Coordonner les interdictions entre pays voisins / Mettre en place des brigades de

surveillance

• Interdire des filets à mailles trop petites - qui capturent les alevins

• Lancer des initiatives de conservations des lagunes – contribution financière des

femmes à cette initiative

• Ouvrir les embouchures

I.1.2 - Renforcer le pouvoir/organisation des femmes

• Collaborer avec gouvernement, organiser/éduquer/former des groupes de pression

(lobby)

• Organisation /association des femmes et formulation de doléances claires pour contrer

la pression exercée par les hommes

• Organiser des séances de sensibilisation entre pêcheurs et mareyeuses de la pêche

artisanale pour sensibiliser les hommes sur les difficultés que rencontrent les femmes

• Mise en place d’un système de financement adapté pour assister les femmes actrices

de la pêche dans leur activité (mise en place de mutuelles de financement -

renforcement capacités financières, crédits pour avoir des liquidités pour négocier)

• Formation des femmes en gestion financière

• Renforcer la communication/pression grâce aux médias.

I.2 - Ressources en bois

• Fours améliorés/modernisés qui réduisent la quantité de bois / des grands fours en

terre battue – géo-béton

• Chercher d’autres additifs : utiliser la peau de coco pour supporter le bois, les sacs de

pomme de terre (en cacao), gaz (mais ça coûte plus cher)

• Faire du reboisement (ex : structure SODEFOR en Côte d’Ivoire qui ne s’occupe que

du reboisement : appuyer ce genre de structure qui encadre les jeunes dans le cadre du

reboisement).

I.3 - Accès aux zones côtières

• Désenclavement : améliorer l’accès (routes) et moyens de transports aux zones

côtières – meilleur acheminement du poisson

• Aménager des sites adéquats (allocation de sites spécifiques par les autorités, création

et/ou aménagement de débarcadères, de site de transformation, etc.)

Page 21: Rapport CAOPA

• Octroi de terrain officiellement et répartir chaque espace – allouer un point spécifique

à chaque femme enregistré

• Appuyer les femmes en matériel de travail (bassines, gants, coupe-coupe, grattoirs,

limes, bâches pour les tables, les tabliers, balances …

• Infrastructures appropriées:

Unités de section spécifiques au stockage

Fabriques de glace

Construire des foyers améliorés pour faciliter transformation

Améliorer conditions de travail au niveau des caisses isothermes (meilleure

conservation et moins chères en électricité que les chambres froides)

Caisses en polystyrène (très bien pour la conservation et ne s’abiment pas) - besoins

de financement car coutent très cher

Problèmes fonciers. Aider les femmes à assurer la sécurité foncière des espaces

qu’elles exploitent, en leur octroyant des titres fonciers ou des autorisations des

autorités administratives.

II. Accès au marché

II.1 - Transport / Hygiène

• Logistique / Camions frigorifiques/bâchés pour pouvoir acheminer les produits d’un

pays à l’autre

• Faciliter le commerce au niveau de la sous-région, région et continent - supprimer les

taxes

• Moyens de conservation au niveau des frontières (frais, séché-salé, fumé)

• Faire appliquer les textes : les personnes et marchandises devraient circuler librement

dans zone CEDAO mais cela ne se passe pas en réalité > lutter contre le

racket/corruption sur la route

• Favoriser le transport maritime

• Améliorer l’approvisionnement entre pays producteurs et non producteurs

• Etablir un système de facilitation du commerce des produits halieutiques – carte de

producteur

• Organiser des réseaux de femmes entre Etats voisins pour faciliter le commerce.

II.2 - Hygiène / Conservation

• Formation des femmes aux normes d’hygiène et sanitaires

• Protéger le poisson salé à sécher contre les mouches, avec des grilles ou grâce à

d’autres méthodes techniques

• Il faut des sections/unités séparées en fonction des types de poissons pour acheminer

les poissons dans des bonnes conditions d’hygiène à destination

• Le poisson fumé doit être bien fumé, bien sec (ou séché) avant emballage

• Utiliser l’énergie solaire – coûte cher à l’installation mais une fois installé, il n’y a

plus de factures

Mise en place de moyens de conservation au niveau des frontières (poisson frais, salé-

séché, fumé) - Conservation ne se limite pas au site.

Le groupe 2 a réfléchi également sur deux thèmes. 1. Les femmes dans la pêche artisanale: Conditions de vie et de travail et 2. L’implication des femmes dans les prises de décisions.

I – Les femmes dans la pêche artisanale: Conditions de vie et de travail

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I.1 - Conditions de vie des femmes dans les activités de la pêche artisanale

Problèmes Solutions État Secteur

Horaire de travail crée des conflits dans les taches de foyer et le soin des enfants

Construire des garderies d’enfant près du lieu de travail x

Partage au niveau de la gestion du ménage

Dialoguer dans le couple x

Faible niveau d’alphabétisation Promouvoir l’alphabétisation fonctionnelle des femmes et l’éducation des enfants

x

Ignorance des hommes Sensibilisation des hommes au niveau du changement de leurs mentalités ; Faire des renforcements de capacités

x

Manque d’accès aux soins médicaux

Construire et équiper des centres médicaux sociaux et infirmeries dans les villages et sur les lieux de travail des femmes; Signer des contrats d’assurance pour les femmes; Sensibiliser les femmes sur leurs droits à l’éducation et à la sante

x

I.2 - Conditions de travail des femmes dans les activités de pêche artisanale

Problèmes Solutions

Distance entre l’habitation et le lieu de travail

Se rapprocher du lieu de travail grâce à des moyens de transport peu coutant

Niveau d’organisation faible Organiser les femmes du secteur de la pêche de manière à ce qu’elles soient crédibles et fortes

Manque de moyens financiers Mettre à disposition des financements adaptés aux organisations des femmes

Insalubrité des lieux de travail Chaque femme doit assainir son lieu de travail; établir un système de nettoyage coordonné, adhérer aux conditions d’hygiène et de qualité

Utilisation abusive de bois Sensibiliser la population notamment à l’acceptation d’une autre couleur de poisson fume; Sensibiliser à l’utilisation de techniques appropriées

Manque de moyens de conservation

Construire des caisses iso thermiques ou des conteneurs réfrigérés

Manque d’ouverture entre les pays

Organiser des voyages d’étude et d’échange avec les autres pays

Manque de matériel de travail Utiliser un matériel de travail adéquat; Permettre aux pêcheurs d’accéder au matériel

Page 23: Rapport CAOPA

par paiement par échéance

Remboursement de préfinancement

Mettre en place un système de financement adapté pour appuyer les actrices du secteur

Pêche illicite Sensibiliser sur les textes en vigueur; Appliquer une sanction à tous les contrevenants, Mettre une équipe de surveillance en place

Corruption Appliquer une sanction à tous les contrevenants

II - Implication des femmes dans les prises de décisions.

Absence de participation des femmes dans les prises de décision

Les femmes se doivent s’organiser pour parler d’une seule voix

Manque d’attention politique dans le secteur de la pêche artisanale et de l’aquaculture

Impliquer les acteurs de la pêche artisanale dans l’élaboration des textes définissant les politiques de pêche et de l’aquaculture; Promouvoir l’aquaculture.

Incompréhension entre les femmes et les pêcheurs par rapport aux prix de poisson

Etablir des rapports directs entre les pêcheurs et les femmes pour négocier les prix; Négocier un prix fixe avec les acteurs et l’administration quand l’Etat est engagé; Promouvoir la solidarité féminine dans les discussions des prix des poissons

Difficulté au niveau de transport régional

Faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans la CEDEAO, Encourager les états qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la convention T.I.R.

- Le 21 novembre 2012 Célébration de la Journée Mondiale de la pêche (Maison de la Culture de Treichville-Abidjan).

Le Mercredi 21 novembre les participants à la conférence se sont rendus à Treichville à la Maison de la Culture pour célébrer la Journée Mondiale de la Pêche. Ils ont été l’objet d’un accueil enthousiaste, coloré et très animé des acteurs de la pêche artisanale venus de tous les coins du pays.

Les femmes toutes vêtues d’une tenue assortie aux couleurs chatoyantes accompagnées par un orchestre ont gratifié l’assistance de démonstrations de danses aux chorégraphies typiquement locales qui ont enthousiasmées toute la délégation. Celle-ci emportée par la bonne ambiance, s’est mêlée à la foule sur le même tempo.

Page 24: Rapport CAOPA

Les pêcheurs n’ont pas été également en reste. Sacrifiant toute la journée au profit de cet évènement majeur qui est une première en Côte d’Ivoire, ils ont rassemblé toute une armada de pirogues parées de pavillons multicolores qui a effectuée un imposant défilé sur la partie de la lagune qui borde la Maison de la Culture.

A la fin de cet accueil populaire, tous se sont rendus dans la salle des fêtes de la Maison de la Culture pour la cérémonie officielle de la Journée Mondiale de la Pêche. Cette imposante salle d’une capacité de plus de 500 personnes a refusé du monde avec une présence impressionnante de femmes.

L’ambiance de l’accueil s’est poursuivie dans la salle où un artiste de la localité a gratifié l’assistance d’une belle chorégraphie sur les rythmes du pays et il n’a pas été facile d’établir le calme pour procéder à la cérémonie officielle.

Les allocutions ci-après ont été successivement prononcées par les différentes

personnalités présentes à cette cérémonie. Monsieur Kassoum KONE Président du Comité d’organisation de la Journée Mondiale de la

pêche ; Michel SEGUI Président de la FENACOPECI ; Monsieur SID’AHMED ABEID Président

de la CAOPA avant que madame Somplêhi Micheline DION Présidente des organisations

des femmes transformatrices et mareyeuses ne lise la déclaration d’Abidjan qui prend en

compte les principales préoccupations issues des travaux des trois précédentes journées.

Elle a soutenu également qu’il n’est plus besoin de démontrer la valeur et l’importance

de la pêche artisanale pour la sécurité alimentaire. C’est pour cette raison que l’on constate depuis 1995 une mobilisation exceptionnelle des acteurs de la pêche artisanale de la Côte d’Ivoire pour propulser et développer ce secteur. Le Directeur des Organisations Professionnelles et du Financement Représentant le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques.

En délivrant le message de Monsieur le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques a dit que celui-ci comme lui-même se félicitent du thème de la Journée Mondiale de la Pêche, la quelle est également meublée d’activités de promotion de la pêche artisanale, mais aussi de la réflexion menée par les participants venus de divers horizons pour le bien-être de ses acteurs. Il déclare que le Gouvernement de la Côte d’Ivoire est très sensible aux questions soulevées, puisqu’il s’agit en définitive de la gestion durable de la pêche artisanale au profit de tous les acteurs et notamment des femmes. A l’attention de la CAOPA, il lui a demandé de maintenir le contact avec la FENACOPECI afin d’œuvrer ensemble pour qu’une suite favorable soit donnée aux résultats de la présente rencontre. En ce qui concerne l’Etat de la Côte d’Ivoire, il a donné l’assurance que celui-ci prendra toutes ses responsabilités pour trouver des réponses appropriées aux préoccupations évoquées. C’est sur ces propos qu’il a déclaré close, l’édition 2012 de la Journée Mondiale de la Pêche. Au terme de cette cérémonie officielle, des attestations de participation ont été décernées à toutes les femmes qui ont participé aux journées de réflexion.

Page 25: Rapport CAOPA

Le Jeudi 22 novembre Travaux préparatoire à la création de la Plateforme des femmes des organisations membres de la CAOPA.

Au terme des travaux d’atelier des femmes, une réunion a été organisée sur proposition du Directoire de la CAOPA en vue de réfléchir sur l’idée de la création de la Plateforme des organisations des femmes membres de la Confédération. L’objectif visée est de rendre plus visibles les actions et activités de ces femmes au sein de la CAOPA et au niveau international.

Cette réunion était présidée par Madame Somplêhi Micheline DION Présidente de la Fédération des Femmes Transformatrices et mareyeuses de la Côte d’ivoire désignée à l’occasion par le Directoire de la CAOPA comme Coordonatrice Générale du Comité Provisoire.

Madame Céline BIPKO de l’université d’Abidjan assurait le rôle de Modératrice. Monsieur Chérif Y. NDIAYE Appui technique de la CAOPA a été invité pour expliquer

l’idée de la CAOPA et les textes qui régissent son organisation et son fonctionnement. Monsieur NDIAYE à informé les participantes que les textes fondamentaux de la

Confédération prévoient aussi bien au niveau de la Charte que des Statuts la dimension genre avec principalement l’implication des femmes dans tout processus décisionnel et opérationnel.

Au demeurant, il ne s’agit pas de créer une confédération parallèle et autonome pour les femmes.

Il précise à cet égard que pour la CAOPA il s’agit Plus spécifiquement, de mieux faire ressortir les problèmes particuliers des femmes pour une meilleure prise en charge par la Confédération de leurs préoccupations et attentes en vue de porter le plaidoyer au niveau des leurs Etats respectifs, les partenaires de la CAOPA et des institutions internationales compétentes.

La finalité de cette démarche est d’aboutir à l’élaboration d’un plan d’actions qui prend en compte les aspects pertinents de ces problèmes et attentes des femmes.

Au plan de la structuration organisationnelle, en plus de la coordination générale, il pourrait être envisagé la création de coordinatrices par pays et dans chaque pays la désignation de points focaux dans les principales régions de pêche.

Par ailleurs, dans la perspective de la tenue du prochain Sommet du Forum Social Mondial prévu au mois de Mars 2013 à Tunis, le Directoire de la CAOPA pense qu’ il est important que les femmes de la pêche artisanale d’Afrique soient bien représentées dans les instances qui seront crées à cette occasion pour ne pas se faire phagocyter par des organisations d’autres continents.

A la suite d’une longue discussion la création de cette plateforme est jugée opportune par la majorité des représentantes des seize pays présentes. Elle a cependant enregistrée la réserve de celles du Bénin et du Burkina Faso qui estiment que cette idée doit d’abord être discutée au niveau des organisations de base de leurs pays avant de pouvoir se prononcer définitivement sur la question.

Pour respecter l’idéologie de la Confédération fondée sur la prise de décision consensuelle, il a été demandé aux participantes de véhiculer l’idée dans leurs pays respectifs et de prendre les dispositions utiles pour la création éventuelle de cette plateforme avant la tenue des assises du Forum Social Mondial de Tunis.

Page 26: Rapport CAOPA

Annexes

Listes des participants

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Améliorer la contribution de la de la Pêche Artisanale

à la sécurité alimentaire : Rôle des femmes

Nsahotel du Grand Bassam de Côte d’Ivoire

Du 18 au 21 novembre 2012

Feuille de présence des participants

Prénom & Nom

Structure/localité

E-mail/Téléphone

Emargement

1

NENEH GALLEH

DARRY

TODAYNEWSPAPER/REJOPRAO/GAMBIA [email protected]

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2

SARATA DRAMMEH NACOFAG/WFF/GAMBIA [email protected]

3

YOVO KOMLA FECCIWA/TOGO [email protected]

4

ZAMIRA CABRAL RAMAO/CAP VERT [email protected]

002389528159

5

EL HADJI SENI CISSE CITA (interprète

français/portugais))/Guinnée Bissau

[email protected]

6

MIRIAM LOPES REJOPRAO-ROPA-CV/ Rép Cap Vert [email protected]

7

ANTONIA ADAMA

DJALO

AMU-PEIXE/Guinée Bissau [email protected]

8

HIRONDINA De J.

MARTINS

ADAD/ROPA/Cap Vert [email protected]

[email protected]

Page 29: Rapport CAOPA

29

9

ABOUBACAR ALPHA

BARRY

CITA (interprète français/anglais)/Mali [email protected]

10

MARIATU O

KAMARA

SLAFU/Sierra Léone [email protected]

(00232)76644680

11

Mme ALLOU

REBECA

Direction de l’artisanat/Côte d’Ivoire [email protected]

00225 03379530

12

Mme SERIKPA

GLAWDYS

Direction de l’artisanat/Côte d’Ivoire 00225 02932253

13

ANDREA MULLER

FRANK

FECCIWA [email protected]

14

PHILIPP NAGEL Coopérant [email protected]

15

NIANG MBATHIO CONIPAS/Sénégal (00221) 775570482

16

Mme CAMARA

AÏSSATA

Mounafangi/UNPAG/Rép Pop de Guinée 00224 64 97 74 07

[email protected]

Page 30: Rapport CAOPA

30

17

Mme MAMA YAWA

SANDOUNO

ADEPEG-CPA/ICSF/ RP Guinée 00224 68030357

[email protected]

18

TONGUINO JOSEPH ADEPEG-CPA/ICSF/RP Guinée [email protected]

(00224)62413109/63449599

19

MAMADOU NIASSE ICSF/Sénégal [email protected]

20

PANOSSIAN ANAÏD CAPE [email protected]

21

TUVILLA Manne Mauritanie2000/ FEMME RESO [email protected]

(00222) 46443095

22

DION MICHELINE FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 06011602

23

TOGBENOU

ADJOAVI ROSE

NEVAME/Togo [email protected]

[email protected]

24

GOMEZ VICTOIRE FENAPECHE/AMM Bénin [email protected]

[email protected]

Page 31: Rapport CAOPA

31

(00229) 97601173/95815099

25

MBOUMBA EVE AICP/Congo BZV [email protected]

(00242) 04 448 7024/069 739621

26

BOUGOUPIGA

CHRISTINE Angèle

FENAFIP/BURKINA FASO [email protected]

(00226) 70729039/78819577

27

OHOU ABO

Elizabeth

FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 07957485

28

LAGO Bathilde FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 08367331

29

TOBA Marguerite FENACOPECI/ Côte d’Ivoire (00225) 07941287/011940133

30

WOLET DAH Joëlle FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 06084870/48483822

KRA AYA Mrie FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

Page 32: Rapport CAOPA

32

31 Gisèle (00225) 07661765

32

33

LAKPA Cécile FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 08423825

34

KOUASSI YAMISSA FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 48593557

35

N’BEA N’DA Anne

Marie

FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 09921172

36

BORE Patricia FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 04675318

37

ELIE Hélène FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 01214420

Page 33: Rapport CAOPA

33

38

TRAH LOU épse

FOUABI

FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 07979063

39

BROU Alexi FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 08586384

40

KOUADIO KOUAME

Vincent

FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 07043229

41

NARTEY ADO Vice président CAPAMCI/Côte d’Ivoire (00225) 08771207

42

KODJO Raphaël Vice président CAPAMCI/Côte d’Ivoire (00225) 08771207

43

NANA KWESSI

ASARE

Chef de pêcheurs (00225) 44163328

Page 34: Rapport CAOPA

34

44

KOUAKOU François Chef de pêcheurs (00225) 45034317

45

Paul T ESHUN COOPAMA/Côte d’Ivoire (00225) 56387584

46

N’GUESSAN KONAN YAFITENOU/Côte d’Ivoire (00225) 09618653

47

CHAHBANI

JAWHARA

ATDEPA/Tunisie [email protected]

48

Nicole FRANZ FAO [email protected]

49

Rita KWADZOVIA TESCOD-KEFA/Ghana (00244) 038412

50

MERCY AMENYENU TESCOD-KEFA/Ghana (00244) 166822

51

ADJEI Peter

LINFORD

TESCOD/Ghana [email protected]

(00233) 285011290

Page 35: Rapport CAOPA

35

52

Chérif Y N’DIAYE Appui technique CAOPA (00221) 775234023

53

GAOUSSOU GUEYE SG CAOPA (00221) 776326665

[email protected]

54

SID’AHMED Président CAOPA (00222) 36360087

55

PAPE MAMADOU

POUYE

CAOPA/Organisation (00221) 776505758

56

LATTA Jean-Baptiste Secrétaire de la permanence FENACOPECI [email protected]

(00225) 02124945

57

ABOKA AHOULA

Alain

Vice président FENACOPECI (00225)02344578

58

BAGATE

Clémentine

FENACOPECI (00225) 07622211

59

Michel SEGUI Président FENACOPECI [email protected]

(00225) 47442893

Page 36: Rapport CAOPA

36

60

JOSEBA IMAZ Forum Rural Mondial /Espagne [email protected]

61 FRABI BOLI Trésorier Général FENACOPECI 500225° 08475645/0666005

62 ASSANE DEME REJOPRAO/Sénégal (00225) 775212746

[email protected]

63 EL HADLI

ABDOULAYE

COUME

ANCAR/Appui technique et

organisationnel de la CAOPA

[email protected]

(00221) 776336870

64 GUESSEHI Edith AVEPFFA/FENACOPECI/Côte d’Ivoire (00225) 44777842

65 KONE KASSOUM FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

66 Brian Oriordan ICSF/Belgique [email protected]

67 Mari Francisco BRED FOR FHE WORLD/Allemagne

68 KOFFIE-BIKPO Céline

Yolande

Maître de conférences

Institut de Géographie Tropicale

[email protected]

Page 37: Rapport CAOPA

37

Atelier ICSF/CAOPA sur les Directives internationales

Nsahotel du Grand Bassam de Côte d’Ivoire

22 novembre 2012

Feuille de présence des participants

Prénom &

Nom

Structure/localité

E-mail/Téléphone

Emargement

1

LAGO Bathilde AVEPFFA/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 08367331

2

OHOU ABO

Elizabeth

AVEPFFA/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 07957485

Page 38: Rapport CAOPA

38

3

KOUASSI YAMISSA YAFITENOU/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 48593557

4

DION MICHELINE AVEPFFA/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 06011602

5

N’BEA N’DA Anne

Marie

CAPEP/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 09921172

6

TUVILLA Manne Mauritanie2000/ FEMME RESO [email protected]

(00222) 46443095

7

GUESSEHI Edith AVEPFFA/FENACOPECI/Côte d’Ivoire (00225) 44777842

8

CHAHBANI

JAWHARA

ATDEPA/Tunisie [email protected]

9

TOBA Marguerite COPIAM/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire (00225) 07941287/011940133

Page 39: Rapport CAOPA

39

10

Mme MAMA

YAWA

SANDOUNO

ADEPEG-CPA/ICSF/ RP Guinée 00224 68030357

[email protected]

11

WOLET DAH

Joëlle

COOPGB/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire (00225) 06084870/48483822

12

Mme CAMARA

AÏSSATA

Mounafangi/UNPAG/Rép Pop de Guinée 00224 64 97 74 07

[email protected]

13

YOVO KOMLA FECCIWA/TOGO [email protected]

14

ZAMIRA CABRAL RAMAO/CAP VERT [email protected]

002389528159

15

TRA BI BOLI FENACOPECI/ Côte d’Ivoire (00225) 08475645

16

ABOKA AHOUA FENACOPECI/ Côte d’Ivoire (00225) 02 344578

TOBA M Lèon FENACOPECI/ Côte d’Ivoire (00225) 07941288

Page 40: Rapport CAOPA

40

17

18

HIRONDINA De J.

MARTINS

ADAD/ROPA/Cap Vert [email protected]

[email protected]

19

ANTONIA ADAMA

DJALO

AMU-PEIXE/Guinée Bissau [email protected]

20

EL HADJI SENI

CISSE

CITA (interprète

français/portugais))/Guinnée Bissau

[email protected]

21

TONGUINO

JOSEPH

ADEPEG-CPA/ICSF/RP Guinée [email protected]

(00224)62413109/63449599

22

TOGBENOU

ADJOAVI ROSE

NEVAME/Togo [email protected]

[email protected]

23

NIANG MBATHIO CONIPAS/Sénégal (00221) 775570482

MAMADOU ICSF/Sénégal [email protected]

Page 41: Rapport CAOPA

41

24 NIASSE

25

TRAH LOU épse

FOUABI

ERFE/FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

(00225) 07979063

26

KONE KASSOUM FENACOPECI/ Côte d’Ivoire [email protected]

27

BAGATE

Clémentine

FENACOPECI (00225) 07622211

28

BEDJIRO GALOH

Luc

FENACOPECI (00225) 08411627

29

Chérif Y N’DIAYE Appui technique CAOPA/SN (00221) 775234023

30

Rita KWADZOVIA TESCOD-KEFA/Ghana (00244) 038412

31

MERCY

AMENYENU

TESCOD-KEFA/Ghana (00244) 166822

NENEH GALLEH TODAYNEWSPAPER/REJOPRAO/GAMBIA [email protected]

Page 42: Rapport CAOPA

42

32

DARRY (00220) 6397381

33

SARATA

DRAMMEH

NACOFAG/WFF/GAMBIA [email protected]

(00220) 6222910

34

MARIATU O

KAMARA

SLAFU/Sierra Léone [email protected]

(00232)76644680

35

ADJEI Peter

LINFORD

TESCOD/Ghana [email protected]

(00233) 285011290

36

GNABA EGNI

Léon

FENACOPECI (00225) 07869843

37

LATTA Jean-

Baptiste

Secrétaire de la permanence FENACOPECI [email protected]

(00225) 02124945

38

ASSANE DEME REJOPRAO/Sénégal (00225) 775212746

[email protected]

39

GAOUSSOU

GUEYE

SG CAOPA (00221) 776326665

[email protected]

Page 43: Rapport CAOPA

43

40

SID’AHMED Président CAOPA (00222) 36360087

41

GOMEZ VICTOIRE FENAPECHE/AMM Bénin [email protected]

[email protected]

(00229) 97601173/95815099

42

MBOUMBA EVE AICP/Congo BZV [email protected]

(00242) 04 448 7024/069 739621

43

BOUGOUPIGA

CHRISTINE Angèle

FENAFIP/BURKINA FASO [email protected]

(00226) 70729039/78819577

44

MIRIAM LOPES REJOPRAO-ROPA-CV/ Rép Cap Vert [email protected]

45

PANOSSIAN

ANAÏD

CAPE [email protected]

ABOUBACAR CITA (interprète français/anglais)/Mali [email protected]

Page 44: Rapport CAOPA

44

46 ALPHA BARRY

47

JOSEBA IMAZ Forum Rural Mondial /Espagne [email protected]

48

EKOUMA Trésor Journaliste (Côte d’Ivoire) (00225) 05304320

49

Brian Oriordan ICSF/Belgique [email protected]

50

Mari Francisco BRED FOR FHE WORLD/Allemagne

51

ANDREA MULLER

FRANK

FECCIWA [email protected]

52

EL HADLI

ABDOULAYE

COUME

ANCAR/Appui technique et

organisationnel de la CAOPA

[email protected]

(00221) 776336870

53 KOFFIE-BIKPO Céline

Yolande

Maître de conférences

Institut de Géographie Tropicale

[email protected]

Page 45: Rapport CAOPA

45