Rapport annuel Fedustria 2015 - 2016

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Rapport annuel 2015 2016

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Transcript of Rapport annuel Fedustria 2015 - 2016

  • Rapportannuel

    20152016

  • Emploi

    Entreprises

    Investissements

    Taux d'exportation (part des exportations dans le chi re d'a aires)

    Valeur ajoute+

    Evolution de l'activit en 2015

    Petites entreprises (< 50 travailleurs)< 50

    Rentabilit nette des fonds propres

    Part (de la valeur ajoute pour le textile ou du chi re d'a aires pour le bois & l'ameublement)

    Chi re da aires

    Solde de la balance commerciale (exportations-importations)

    Tissage

    Bonneterie

    Lgende

  • +CHIFFRESCLES DE L'INDUSTRIE DU TEXTILE, DU BOIS ET DE L'AMEUBLEMENT 2015

    (estimations sur une base annuelle)

    11,2

    6,1

    5,1

    2,4

    1,2

    1,2

    374,3

    141,6

    232,7

    1.916

    670

    1.246

    70 %

    75 %

    65 %

    < 50

    91,5 %

    86,2 %

    94,4 %

    +2,2

    +3,1

    -0,9mrd

    mio prix relsmrd

    mrd

    nombre d'tablissements

    38.446

    19.706

    18.740nombre de travailleursdonnes 30/06/2015

    5,2 %

    5,2 %

    5,2 %mdiane donnes 2014

    TOTAL TEXTILE BOIS & AMEUBLEMENT

    Source : ONSS

    Industrie textile Industrie bois et ameublement

    Nom

    bre

    de tr

    avai

    lleur

    s

    EMPLOI DANS LINDUSTRIE DU TEXTILE, DU BOIS ET DE LAMEUBLEMENT

    2000 2007 20142009 20152013

    24.9

    20

    44.9

    78

    20.11

    0

    30.9

    70

    22.0

    5425.

    663

    20.6

    48

    0

    10.000

    20.000

    30.000

    40.000

    50.000

    24.3

    11

    19.7

    06

    19.6

    21

    19.0

    55

    18.7

    40

    En m

    illio

    ns

    Source : dclarations tva, SPF Economie

    * Donnes provisoires ** A partir de 2005, nouvelle srie selon nace 2008

    Industrie textile** Industrie bois et ameublement**

    INVESTISSEMENTS DANS LINDUSTRIE DU TEXTILE, DU BOIS ET DE LAMEUBLEMENT

    2005 2007 20142009 2015*20130

    50

    100

    150

    200

    250

    197,

    5

    206,

    3

    104,

    9

    204,

    7

    191,0 19

    7,2

    232,

    7

    141,6

    117,

    2

    147,

    3

    183,

    9

    219,

    1

  • Autres UE-28 (16,4 %)

    2,0 %

    DESTINATION DES EXPORTATIONS TEXTILE, BOIS ET AMEUBLEMENT

    16,4%

    13,4 %

    13,7%

    Source : ICN

    France (27,1 %)

    Pays-Bas (13,7 %)

    Royaume-Uni (10,8 %)

    Allemagne (13,4 %)

    Italie (4,2 %)

    Europe occident. hors UE (2,6 %)

    Extrme-Orient (3,1 %)

    Amrique du Nord (2,6 %)

    Afrique (2,0 %)

    Europe de l'Est (1,0 %)

    Proche et Moyen-Orient (1,4 %)

    Ocanie (0,8 %)

    Amrique latine (0,7 %)

    0,7 %27,1 %0,8 %1,0 %1,4 %

    2,6 %2,6 %3,1 %

    4,2 %

    10,8 %

    Textile d'intrieur (42,0 %)

    Textiles techniques (40,0 %)

    Production de fi ls (2,0 %)

    Ennoblissement (4,0 %)

    Textile d'habillement (12,0 %) Source : quotes-parts estimes

    par Fedustria sur la base de la valeur ajoute

    IMPORTANCE RELATIVE DES GROUPES DE PRODUITSDE LINDUSTRIE TEXTILE

    (chi re da aires total 2015 = 6,1 milliards deuros)

    12,0 %

    4,0 %

    2,0 %

    42,0 %

    40,0 %

    IMPORTANCE RELATIVE DES GROUPES DE PRODUITSDE LINDUSTRIE DU BOIS ET DE LAMEUBLEMENT

    (chi re da aires total 2015 = 5,1 milliards deuros)

    Industrie de l'ameublement (47,3 %)Panneaux base de bois (26,7 %)

    Autres ouvrages en bois (3,0 %)

    Emballages (7,7 %)

    Elments de construction (15,3 %)

    Source : dclarations tva, SPF Economie

    15,3 %

    7,7 %

    3,0 %

    47,3 %

    26,7 %

    2000 2007 2009 2013* 2015*2014*

    * Estimations Source : ICN et estimations

    Industrie textile Industrie bois et ameublement

    VALEUR AJOUTEE BRUTE A PRIX REELS DANSLINDUSTRIE DU TEXTILE, DU BOIS ET DE LAMEUBLEMENT

    En m

    illio

    ns

    0

    400

    800

    1.200

    1.600

    2.000

    1.808

    ,1

    1.455

    ,5

    1.200

    ,0

    1.200

    ,0

    1.501

    ,6

    1.107

    ,0

    1.150

    ,0

    1.050

    ,0

    1.180

    ,0

    1.733

    ,4

    1.377

    ,1

    1.000

    ,0

    En m

    illia

    rds

    0

    4

    8

    12

    16

    IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS TEXTILE, BOIS ET AMEUBLEMENT ET SOLDE DE LA BALANCE COMMERCIALE

    1980 1990 2000 2010 2015*2012 2013 2014

    Source : ICN* Estimations sur la base de 9 mois 2015

    Importations Solde de la balance commercialeExportations

    3,2 3,

    70,

    5

    5,9

    7,4

    1,5

    9,6

    13,0

    3,4

    12,1

    11,0

    12,5

    12,6

    11,7

    13,513,7 1

    4,7

    14,0

    13,3

    1,4 1,4

    2,22,

    7

    1,6

    2005 2007 2009 2013 2015*2014

    * Donnes provisoires ** A partir de 2005, nouvelle srie selon nace 2008

    En m

    illio

    ns

    0

    2.000

    4.000

    6.000

    8.000

    CHIFFRE DAFFAIRES DANS LINDUSTRIE DU TEXTILE, DU BOIS ET DE LAMEUBLEMENT

    Source : dclarations tva, SPF Economie

    Industrie textile** Industrie bois et ameublement**

    6.57

    6,0

    6.84

    0,7

    5.01

    9,8

    5.64

    4,1

    5.35

    6,5

    4.49

    9,9

    6.09

    4,9

    5.07

    0,3

    4.96

    6,9

    5.44

    5,9

    5.71

    1,0

    4.80

    8,1

  • 40

    Contenu

    2

    19

    24 26 29

    31

    4 12

    37

    PrsidentLibre-change et Europe

    Entrepreneu-riat durableResponsabilit sociale des entreprises

    EuropeMalgr toutes les mauvaises nouvelles, lEurope est notre avenir !

    SocialLes gens sont le capital

    EconomieLavenir de lindustrie est ici

    Conjoncture

    Groupes de produits textilesTextile d'intrieur

    Textiles techniques

    Textile d'habillement

    Ennoblissement

    Production de fi ls

    Groupe de produits ameublement & boisAmeublement

    Elments de construction en bois

    Panneaux base de bois

    Emballages en bois

    Autres ouvrages en bois

    Organes de dcisionStructure

    Composition du Bureau

    Composition du Conseil d'administration

    Services et personnes de contact

    L'industrie belge de l'ameublement et du bois en 2015

    L'industrie textile belge en 2015

  • LIBRE-ECHANGE ET EUROPE

    Donnez un avenir notre indus-trie, de sorte que notre industrie puisse galement donner un ave-nir notre socit.

    Prsident

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    PASSE PARTOUT

    ROYAL BOTANIA

    OMEXCO VARAM

  • Ce qui rcemment tait encore considr comme vident, ne lest soudainement plus.

    Prenez par exemple les frontires intrieures ouvertes dans lUnion europenne, appele zone Schengen. Depuis belle lurette, nous avions renvoy les contrles physiques aux frontires de nos pays avoisinants dans les manuels dHistoire. Et les voil brusquement de retour. Cest ind-niablement un pas en arrire.

    Toute la construction de lEurope certes di cile a sys-tmatiquement largi et approfondi le march intrieur, selon le principe de la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux. Au vu des rsultats, cette stratgie est apparue comme trs russie. LUE est lune des zones dans le monde avec la prosprit la plus leve, les progrs les plus importants et la stabilit la plus grande.

    Plus de 80 % de nos relations commerciales se droulent au sein du march intrieur de lUnion europenne. Et le po-tentiel est encore loin dtre puis. Tant au sud qu lest de lUE, de nombreuses opportunits de march existent encore pour nos entreprises. Celles-ci ne pourront toute-fois pas, ou beaucoup plus di cilement, tre exploites, si des barrires intrieures resurgissent. Cela serait diamtra-lement oppos aux objectifs europens.

    Les crises, telles que celles provoques par la ux de r-fugis et par le terrorisme sur le sol europen, menacent toutefois de miner cette libre circulation. Il est vident que nous devons faire face ces crises. Et peut-tre devrons-nous sacrifi er une part de notre libert, en change de plus de scurit. Mais il ne faut pas toucher lessentiel : nos droits fondamentaux, nos valeurs dmocratiques et nos acquis importants au sein de lUnion europenne. La libre circulation intrieure doit tre sauvegarde.

    Le libre-change est lhuile du moteur de la prosprit. Nous devons nous abstenir de provoquer des rats. Le libre-change avec le reste du monde peut galement repr-senter une force motrice. Mais, sur ce plan, nous sommes parfois confronts des concurrents qui ne respectent pas toujours les rgles du jeu. Il ne peut pas tre question de dumping, de contrefaons, de fraude commerciale, Le matre mot doit tre : free and fair trade.

    LE LIBRE-ECHANGE EST LHUILE DU MOTEUR DE LA PROSPERITE. FREE AND FAIR TRADE.

    LEurope doit, dautre part, conclure des accords de libre-change en priorit avec des pays avec lesquels une relle rciprocit est possible, comme le Japon, les tats-Unis, Des discussions di ciles sont actuellement en cours avec les Etats-Unis, en vue daboutir un Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP). De nombreux groupes dans la socit rejettent ces discussions. Mais sont-ils ga-lement prts abandonner une part de leur prosprit et de celle de leurs concitoyens ?

    Car soyons clair : la prosprit ne tombe pas du ciel. Et elle nest pas reue en hritage. Les entreprises commencent chaque journe, chaque anne, avec une feuille blanche. Un bon client, qui achetait fi dlement chez vous depuis des annes, peut brusquement ne plus commander lanne sui-vante. Cest, aprs tout, le jeu normal de la concurrence. Et cest pourquoi nos entreprises doivent toujours tre comptitives, et veiller, par des innovations permanentes, tre en mesure de satisfaire leurs clients, existants et nouveaux. Et cest pourquoi nous avons besoin du libre-change, dans un esprit de commerce libre, honnte et rciproque. Cest l, la meilleure garantie pour le maintien de la prosprit, de lemploi et de ltat-providence social.

    Jean-Franois Gribomont, prsident sortantLuc Billiet, prsident entrant

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    MISTRAL HOME

  • Textile d'intrieurLe groupe de produits Textile dintrieur comprend : les tapis (tisss, tufts, feutre aiguillet, sets de bain, ), les tissus dameu-blement (plats, velours, unis, jacquard, impri-ms, ), les tissus de dcoration, les ten-tures, les revtements muraux, le linge de maison (linge de cuisine, de table, de lit et de bain), le coutil matelas, les couvertures et couvre-lits, la passementerie,

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    QUELQUES CHIFFRES

    168

    10.000

    2.20094 %

    +4 %42 %

    *Les groupes dentreprises sont considrs comme une seule entreprise

    DESSO

    LIBECO HOME DE WITTE LIETAER

    TWENTHE GROUP

    mio

    *

  • UNE SPECIALITE BELGELa Belgique est un pays textile atypique. linverse de la plupart des autres pays et avec une part de march de 42 %, le textile dintrieur, immdiatement suivi par les tex-tiles techniques (40 %), occupe une place dominante dans lensemble du secteur textile belge. Avec ses 12 %, le textile (dhabillement) de mode ne vient donc quen troisime place. Que la part du textile dintrieur soit si grande est d au secteur des tapis, qui reprsente un peu plus des trois quarts du chi re da aires du textile dintrieur.

    Le tapis est de surcrot un nom collectif pour des appli-cations et des produits parfois trs divergents. Il y a dune part les tapis pleins et les dalles de moquette, qui sont uti-liss comme revtements de sol de base et considrs par la majorit des autorits publiques comme des matriaux de construction. Dautre part, il y a les tapis de dimensions dtermines, comme les carpettes, tapisseries, paillas-sons, tapis dextrieur, tapis de couloir et descalier. Et pour fi nir, il y a les thibaudes, sans oublier le gazon artifi -ciel. Il existe donc une trs grande varit non seulement de produits, mais aussi de mthodes de production, de matires premires et dapplications. Il est donc logique que lvolution du march ne se droule pas tout fait de la mme faon dans chacun de ces sous-segments.

    Outre les tapis, dautres groupes de produits, comme les revtements de matelas et les tissus dameublement, sont galement bien reprsents dans le sous-secteur du tex-tile dintrieur.

    LE TAPIS SOUS TOUTES SES FORMESPar son infi nie varit de types et de qualits, le tapis plein rpond parfaitement aux exigences actuelles en matire de confort et dhabitat personnalis. Il constitue un l-ment dcoratif trs apprci, il assure une isolation ther-mique et acoustique, il amortit les chutes et sa rsilience interne est bnfi que pour les muscles et les articulations. Et enfi n, le tapis nest absolument pas source dallergies ou dautres nuisances, bien au contraire : sa structure re-tient les poussires et particules fi nes et les empche ainsi dobstruer les voies respiratoires des habitants. Il va de soi quil convient de le nettoyer trs rgulirement et en pro-fondeur.

    Le tapis plein est idal pour le march de limmobilier rsi-dentiel. Le tapis plein belge sexporte le plus vers nos pays voisins directs (principalement le Royaume-Uni, mais aussi lAllemagne, les Pays-Bas et la France). Les cots de trans-port impliquent une restriction dordre gographique. Le tapis plein a connu en 2015 une relance substantielle avec une augmentation de 6,5 % en volume et de 11 % en chi re da aires.

    La qualit est videmment aussi dimportance primordiale pour les tapis de dimensions dtermines. Mais vu leur caractre principalement dcoratif, le motif, le dessin, les combinaisons de couleurs et le toucher sont encore bien

    plus importants. Les carpettes se transportent plus ais-ment que le tapis plein. Il est donc possible de les exporter vers des endroits plus loigns, mais cela entrane simul-tanment la concurrence dautres pays lointains (Turquie, gypte, Iran, ). Question matires premires, la palette de produits utilise est particulirement large (laine, sisal, satin, polypropylne, ). Ce type de revtements de sol est utilis lintrieur, comme lextrieur (revtement de sol dextrieur). On observe depuis quelques annes le phnomne li la demande de carpettes confectionnes sur mesure partir de tapis plein tuft. Et pour terminer, il y a encore les paillassons. Il peut sagir de paillassons en fi bres de coco, de tapis dentre antisalissures, mais aussi de carpettes de bain ultra douces. Dans chacune de ces niches, la Belgique compte quelques acteurs de renom-me mondiale !

    LE TEXTILE DECORATIF HAUT DE GAMMELes autres textiles dintrieur, comme les tissus dameu-blement, les revtements de matelas, les tissus dcora-tifs, le linge de mnage, etc. sont, si possible, encore plus prsents sur le march international que les tapis, tant question o re que commercialisation. Il sagit (majoritai-rement) de pme. Si le Royaume-Uni demeure le principal dbouch, les concullgues turcs savrent en gnral les concurrents les plus froces. Les entreprises belges misent fortement sur la crativit et la fi abilit du service. La conjoncture sest ici aussi rvle globalement favo-rable : en 2015, les entreprises belges ont vu crotre leur chi re da aires denviron 5 %. Et lanne 2016 sannonce dores et dj trs prometteuse.

    FOCUS SUR LEXPORTATION Pas moins de 94 % du chi re da aires du textile dintrieur provient de ltranger. Fedustria encourage cet entrepre-neuriat international par des participations groupes aux grands salons professionnels : en 2015, il y a eu Domotex (Hanovre, 16-19/1/2015), London Fabric (23-24/1/2015), Do-motex asia/Chinafl oor (Shanghai, 24-26/3/2015), Evteks (Is-tanbul, 19-23/5/2015), Intertextile Shanghai (26-28/8/2015) et MoOD (Bruxelles, 8-10/9/2015). Au salon Proposte (Cer-nobbio, Italie, 27-29/4/2015), les Belges, particulirement bien reprsents, constituaient la plus grande dlgation trangre.

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    FLOCART

  • Textiles techniquesAgrotech* Textiles pour lagriculture, lhorticulture et la pche : toile de paillage, toile de protection pour serres, fi ls pour la pche,

    Buildtech* Textiles pour le btiment et les constructions lgres : matriaux disolation, protection antisolaire, textile pour roofi ng,

    Geotech* Gotextiles : toile pour travaux routiers, hydrauliques ou de terrassement, toile dtanchit, toile de fi ltrage des eaux,

    Indutech* Textiles pour applications industrielles : bandes transporteuses, cordes diso-lation pour wagons de four tunnel (industrie briquetire), feutre de laine pour presses dim-pression,

    Medtech* Textile mdical : gaze hydrophile pour pansement, bandes de soutien, linge dhpital, couches (bbs, incontinents), bas thrapeutiques, chasubles pour chirurgiens,

    Mobiltech* Textiles pour vhicules : ceintures de scurit, tissus pour airbags, revtement de lhabitacle de la voiture, tissus pour pneus, moquette pour autobus, avions et bateaux,

    Packtech* Textiles pour le transport et lemballage : canevas/toile de bche, sacs pour la poste/le linge/la monnaie, fi lets pour cargaison et conteneur,

    Protech* Textiles pour la protection et la scurit : matriaux ignifuges, tissus imper-mables, textiles protgeant contre NBC,

    Sporttech* Textiles pour les applications sportives : gazon artifi ciel, toile pour parachutes et/ou ballons, tissus pour sacs de sport, sacs dos, *copyright Messe Frankfurt

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    QUELQUES CHIFFRES

    120

    7.600

    2.20070 %

    +1 %40 %

    HELIOSCREEN HUNTER DOUGLAS

    ASTENJOHNSON

    WOLLUX

    BEXCO

    BEAULIEU INTERNATIONAL GROUP

    mio

  • FORTES POSSIBILITES DE CROISSANCELavenir de lindustrie textile europenne est troitement li aux possibilits de croissance des textiles techniques et la plus-value leve de produits textiles techniques et complexes.

    Les textiles techniques ne constituent en fait pas un vri-table secteur, dans le sens classique du terme. Il sagit plutt dune collection de produits et matriaux textiles trs varis, pour di rents segments du march, et qui sont presque tous dsigns par des noms collectifs in-cluant le su xe tech en fonction de leur application (p. ex. Medtech pour le textile mdical, Mobiltech pour les applications automobiles, Protech pour les vtements de protection). Les proprits intressantes des textiles tech-niques (parfois combines), comme la solidit, la lgret, lisolation acoustique, la fl exibilit, la fonctionnalisation, etc., sont applicables bon nombre dactivits et/ou de produits.

    Lapplication, entre autres, de nouvelles techniques de liaison et de tissage, de processus de revtement, etc., confre de nouvelles proprits fonctionnelles aux pro-duits. Les composites textiles gagnent galement en im-portance. Il sagit de textiles de base, parfois de textiles tricots ou tisss de faon tridimensionnelle, ou de ma-tires non tisses durcies avec des rsines. Ces composites textiles peuvent tre utiliss pour remplacer des produits durs tels que lacier et les matires synthtiques. Lavan-tage de ces composites textiles est quils o rent la mme solidit, tout en tant beaucoup plus lgers et donc bien plus conomes en nergie.

    Les points forts des textiles techniques sont :

    il sagit de produits innovants gnralement dots dune plus-value leve grce la recherche et au dveloppement (aussi bien pour rsoudre des pro-blmes que pour rpondre aux exigences du march) et une spcialisation avance. Ce sont par cons-quent des produits di ciles copier, ce qui ne permet souvent pas la dlocalisation ou le dplacement de la production vers des pays bas salaires ;

    les textiles techniques o rent souvent des solutions des dfi s sociaux, entre autres lenvironnement, la durabilit, la scurit et le confort, Question dura-bilit, les textiles techniques peuvent prsenter de meilleurs rsultats cologiques que des matriaux tels que le fer, lacier, le ciment ou le plastique. Les textiles techniques peuvent galement apporter une solution certains dfi s sociaux, comme lvolution dmogra-phique, le changement climatique, lnergie renouve-lable,

    Une chose est certaine : la force motrice qui se cache derrire les textiles techniques est la connaissance. La connaissance mne linnovation. Les entreprises ne le font pas seules, mais gnralement en partenariat avec leurs clients et fournisseurs, avec les centres de recherche (comme Centexbel), les universits et les coles sup-

    rieures, Outre la connaissance, la collaboration est ga-lement un facteur cl du succs des textiles techniques.

    PROMOTION DES EXPORTATIONSAlors que linnovation gnre continuellement de nou-veaux produits, lexportation assure la croissance des acti-vits de production. Afi n de soutenir les e orts en matire dexportation, Fedustria cre bon nombre de contacts trangers, entre autres, par la co-organisation de stands groups dans des salons internationaux importants, parmi lesquels les biennales Techtextil Frankfurt (4-7/5/2015) et Techtextil India (24-26/9/2015).

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    IWAN SIMONIS

    INSULCON

    TWE GROUP

    SIOEN INDUSTRIES

  • Textile d'habillementLe groupe de produits Textile dhabillement comprend les tissus et to es de bonneterie pour : vtements de sport, de loisirs, de pluie, de nuit, de travail, sous-vtements, articles de mode, doublures, ainsi que les produits fi nis de bonneterie tels que vtements pour bbs et enfants, joggings, chandails et autres survte-ments, collants, bas, chaussettes et T-shirts.

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    LIEBAERT

    QUELQUES CHIFFRES

    11 28

    1.420600

    295 180 90 % 67 %

    +5 % + =+6 % 12 %

    mio

    CETTE

    JOHN FIELD BY SEYNTEX

    CONCORDIA TEXTILES

  • POUR LA MODE ET LA QUALITELes entreprises de tissage combinent la production de tissus de mode avec celle de tissus pour vtements de travail, vtements dimage ou vtements de protec-tion (voir aussi les textiles techniques). La participation de nos tisseurs dto es dhabillement lvnement mondial des professionnels de la fi lire mode (Premire Vision Paris) souligne galement leur ambition dans ce domaine.

    Les entreprises de bonneterie se sont galement tour-nes vers des produits dots dune importante plus-va-lue. Il peut sagir darticles de mode tendance, inspirs des grands dfi ls internationaux, ou darticles prsen-tant aussi des caractristiques plus techniques.

    La collaboration tout au long de la chane (avec dautres organisations professionnelles, ples de connaissance et avec lenseignement) est un aspect sur lequel Fedustria mise fortement.

    EXPLORATION DHORIZON TEXTILE DHABILLEMENTLa production de vtements est un processus relative-ment complexe impliquant di rents acteurs et soumis de surcrot de nombreuses normes et rglementations (scurit, sant, aspects sociaux, aspects environnemen-taux, ).

    Un aperu des principales volutions concernant par exemple le label environnemental Oeko-Tex, les certifi ca-tions et les normes, est donn au cours de lExploration dhorizon. Un nouveau systme de certifi cation indpen-dant, la STeP (Sustainable Textile Production), pour les entreprises respectueuses de lenvironnement et sociale-ment responsables y a galement t prsent.

    ACHATS DURABLES: CONCERTATION AVEC LES PARTIES PRENANTESDici 2020, le gouvernement fl amand veut passer entire-ment un systme dachat durable. Il a cet e et lanc plusieurs projets pilotes axs sur le respect des aspects sociaux au sein des marchs publics, et plus particuli-rement sur le respect de certaines conventions de lOIT (OIT = Organisation internationale du Travail).

    Un projet de ce type a t dmarr pour lachat de vte-ments et de produits textiles. En raison de la complexit de la chane de valeur, il est important que les autorits publiques sinforment le mieux possible pour arriver une approche faisable. Fedustria attache beaucoup dim-portance la production quitable des vtements.

    LANNEE OLYMPIQUE : DERNIERE LIGNE DROITEAvec le Championnat dEurope de football et les Jeux olympiques, 2016 sannonce comme une anne riche en vnements sportifs.

    Dans toutes les occasions o cielles, les athltes belges qui participent aux Jeux olympiques de Rio, ainsi que leurs accompagnateurs, seront habills de la tte aux pieds par des marques belges. Les tissus et accessoires ncessaires ont dj t livrs en 2015 par des fournis-seurs belges de tissus et daccessoires de mode de qua-lit suprieure.

    Grce lindustrie textile belge, nos athltes brilleront sur tous les fronts. Les participants aux Jeux paralym-piques porteront galement ces superbes tenues de fabrication belge dans tous les vnements o ciels.

    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

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    BEKAERT

    BELGA PHOTO ERIC LALMAND

  • FAIT COMME SON NOM LINDIQUE : ENNOBLIR LE TEXTILELennoblissement textile renvoie un ventail dactivits susceptibles davoir lieu dans chaque phase du processus de production. Cela peut aller du prtraitement (comme le lavage et le blanchissement) des fi bres par exemple, en passant par la teinture des fi ls ou des tissus, jusqu des ac-tivits de fi nition telles que lapplication denductions pour ajouter des fonctionnalits supplmentaires. Lennoblisse-ment peut tre e ectu de faon intgre, dans le cadre des activits dune entreprise de fi lature ou de tissage, mais aussi par des sous-traitants spcialiss indpendants, les ennoblisseurs faon. Ces ennoblisseurs faon sont des partenaires essentiels des entreprises textiles belges. Ils aident leurs clients trouver des solutions et de nou-velles possibilits. Cest prcisment parce que le secteur de lennoblissement dpend fortement de la production textile locale quelle suit de faon signifi cative le dvelop-pement des autres groupes de produits du textile belge.

    SUR LA VOIE DE LA PRODUCTION DURABLEDe nombreux processus dennoblissement ncessitent beaucoup deau et dnergie. On utilise de surcrot une vaste gamme de produits chimiques pour confrer au textile des proprits supplmentaires. Dans bien des domaines, les entreprises dennoblissement doivent donc faire face dimportants dfi s environnementaux tels que REACH, CLP (Classifi cation, Labelling, Packaging), les normes de qualit environnementale pour leau, ... Les entreprises se orcent continuellement de limiter au mini-mum leur impact sur lenvironnement et portent haut le fl ambeau de lentrepreneuriat durable.

    EnnoblissementLe groupe de produits Ennoblissement lave, blanchit, teint et enduit divers

    articles textiles (fi bres, fi ls, tapis, ar-ticles de bonneterie, articles non tis-ss, articles de confection, ) ;

    les rend antisalissants, irrtrcis-sables, ignifuges, etc. et applique des enductions ;

    comprend lennoblissement faon (pour des tiers) et lennoblissement intgr (qui travaille pour les activits textiles propres de lentreprise).

    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

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    VERLIMAS

    UTEXBEL

    QUELQUES CHIFFRES

    47 2.150

    10020 %

    +3 %4 %

    16 faon31 intgres

    BICCARPETS

    1.410 faon 740 intgres

    mio

    *Uniquement les entreprises de 10 travailleurs ou plus

    *

  • DE FIL EN AIGUILLE, AVEC UN LABEL DE QUALITESi la production de fi ls nest responsable que dune infi me partie de la valeur ajoute du secteur textile (estime environ 2 %), elle en est nanmoins une partie essentielle. Les fi ls constituent la base de la plupart des produits tex-tiles. Sans fi ls, pas de vtements, pas de tissus dameu-blement, pas de tissus techniques ni de bonneterie, etc.

    tant donn que nos entreprises textiles sont de plus en plus axes sur les textiles techniques ou dots de proprits spcifi ques, il est logique que les fi latures se concentrent surtout sur la production de fi ls trs spci-fi ques. Mais elles ciblent galement les fi ls qui ouvrent la voie la crativit et au design. Cette dmarche abou-tit une riche palette de couleurs ou des fi ls o rant un certain toucher (une sensation spciale), ainsi qu de surprenantes combinaisons de fi bres, ... Les producteurs belges de fi ls ont bien compris la situation : ils se sont systmatiquement spcialiss dans ce type de fi ls par-ticuliers. Ils uvrent leur succs par linnovation, des investissements cibls et une orientation client solide-ment structure.

    Lorientation client signifi e, par exemple, quon cherche avec les clients ou les parties prenantes des solutions aux problmes existants ou des crations qui stimulent limagination. Les livraisons rapides et fi ables, ainsi que

    la possibilit dune production exclusive et personnalise sont galement des atouts importants.

    Le secteur textile compte aussi un certain nombre de fi la-tures intgres. Ces dernires produisent surtout des fi ls pour les units de tissage du groupe textile auquel elles sont intgres et entretiennent ainsi un lien troit avec le march.

    Production de fi ls

    Le groupe de produits Production de fi ls comprend la prparation et la pro-duction de fi ls de fi laments (polyester PES et polyamide PA), de fi bres et fi ls de polyamide PA, polyester PES, poly-propylne PP, , et de fi ls (purs et mlangs) de coton, laine, lin, etc.

    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

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    EUROPEAN SPINNING GROUP

    DESSO

    BEAULIEU INTERNATIONAL GROUP

    QUELQUES CHIFFRES

    10

    410

    11060 %

    +5 %2 %

    mio

  • Ameublement

    Lindustrie de lameublement comprend, outre les meubles (salles manger, chambres coucher, cuisines, bureaux, ) et les siges (salons, fauteuils, chaises, ), galement les matelas et les sommiers.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    RECOR

    UNIC DESIGN

    ERONDA

    DURLET

    VELDEMAN BEDDING

    QUELQUES CHIFFRES

    844

    11.150

    57 %

    +1,9 % 47 %

    2.399mio

  • Le chi re da aires de lindustrie belge de lameublement a augment denviron 4 % en 2015. Dautres indicateurs, comme le taux doccupation de la capacit de production qui tait suprieur 80 % et les exportations, illustrent ga-lement cette image positive.

    LE CONSEIL DU MEUBLE COMME PLATE-FORME DE CONCERTATIONLe Conseil du meuble est, au sein de Fedustria, une impor-tante plate-forme de concertation pour les fabricants belges de meubles. Il a t examin en 2015 sil tait pos-sible de lancer un systme de qualit pour les meubles belges et/ou les fabricants belges de meubles. A ct de cela, le-business a galement t abord en tant que moyen possible pour simplifi er la communication entre lindustrie et le commerce du meuble. Le Conseil du meuble a aussi valu le programme dexportation de BelgoFurn (voir plus loin) et a assur le suivi dimportants dveloppements au niveau europen, comme lintroduc-tion dun passeport du meuble.

    GROUPES DE TRAVAIL ET COLLABORATIONLa Section Articles de literie a t redmarre en 2015, entre autres en raison de lintention des autorits publiques dintroduire une obligation de reprise des vieux matelas, conformment au principe de responsabilit largie des producteurs (REP). Il sensuit quil convient dexaminer en 2016 comment raliser concrtement cette obligation de reprise des vieux matelas, avec la participation active des entreprises membres et de Fedustria, en concerta-tion avec les fdrations du commerce du meuble et de la distribution, et avec laide du centre de connaissances de lindustrie belge du bois et de lameublement, Wood.be.

    Des ides ont t changes avec les membres de lancien groupe de travail Cuisines belges quant au redmarrage des activits lies aux meubles de cuisine et de salle de bains.

    La collaboration europenne a lieu par le biais de lEFIC (European Furniture Industries Confederation) et de lEBIA (European Bedding Industries Association), dont Fedustria est membre. En 2015, Philipp Burgtorf (Recticel) a succd Frank Verschuere (LS Bedding) en tant que prsident de lEBIA.

    BELGOFURN : LOUTIL DEXPORTATION PAR EXCELLENCE POUR LES MEUBLES BELGESLe fonctionnement en matire dexportation de BelgoFurn joue un rle primordial dans la recherche de clients tran-gers. Pour le secteur belge de lameublement, lexporta-tion demeure en e et un levier essentiel de la croissance de la production et du chi re da aires. Parmi les points forts du fonctionnement de BelgoFurn en 2015, fi gurent, entre autres, la participation groupe au Salon du Meuble de Nantes, un voyage de prospection au Moyen-Orient (Arabie saoudite, Duba, ), la participation groupe au

    salon Furniture China, laccueil des visiteurs trangers pen-dant le Salon du Meuble de Bruxelles, la publication dun rpertoire dexportation et le lancement dun nouveau site web o les entreprises membres peuvent prsenter une slection de leur o re internationale de meubles. LIran et lAustralie ont galement fait lobjet de pros-pections. Dans le cadre du Salon du Meuble de Cologne (IMM) en janvier 2016, une nouvelle brochure dexporta-tion destine aux marchs germanophones a t publie. En dehors du suivi de la prospection de march dans les tats arabes du Golfe, dune participation collective au Sa-lon du Meuble de Shanghai en septembre et dun voyage de groupe intitul La Chine revisite, visant obtenir une vue densemble des changements oprs en Chine ces dernires annes, des voyages de prospection ciblant spcifi quement lAustralie et la Suisse sont galement pr-vus en 2016. Il coule de source que le Salon du Meuble de Bruxelles bnfi cie de la priorit absolue.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    DETREMMERIE

    DIAPAL

    VIPACK

  • Elments de construction en bois

    Le groupe de produits Elments de construc-tion en bois englobe la fabrication indus-trielle de portes, de fentres, de parquet, de charpentes lamelles colles, de charpentes connecteurs, la prservation du bois et les constructions ossature bois.

    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

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    SANTANA KURKVLOEREN

    DHONDT INTERIEUR

    THEUMA NV

    UNILIN INSULATION

    QUELQUES CHIFFRES

    240

    3.233

    15 % -1,0 % 15 %

    776mio

  • REGLEMENT SUR LES PRODUITS DE CONSTRUC-TION : FEDUSTRIA CLARIFIE LA SITUATIONLe Rglement europen relatif aux produits de construc-tion exige que lvaluation et la preuve des caractris-tiques des produits de construction reposent uniquement et exclusivement sur des rgles europennes. En raison de ce Rglement, les tats membres ne peuvent de surcrot imposer que des proprits incluses dans les guides euro-pens. Les labels nationaux qui constituent des barrires purement commerciales doivent disparatre. Les partisans des barrires commerciales tentent de semer la confusion par le biais dinformations complexes au sujet du Rgle-ment relatif aux produits de construction. Fedustria clari-fi e la situation : il y aura un march europen, cest une bonne chose, et seuls les labels dots dune plus-value claire pour le producteur et le consommateur pourront tre maintenus.

    LOSSATURE EN BOIS SOUS LES PROJECTEURSDe nos jours, les constructeurs veulent une habitation bien isole afi n de pouvoir conomiser sur la consomma-tion nergtique et de protger en mme temps lenviron-nement. La construction ossature bois rpond aux exi-gences de cette tendance. Lassociation ossature bois au sein de Fedustria (HSOB) organise des actions pour inten-sifi er lattention porte cette forme durable de construc-tion. Afi n dexaminer dans quelle mesure cela mne de nouvelles commandes et de savoir quels sont les obstacles que le secteur doit surmonter pour optimiser sa part de march, HSOB a fait raliser une tude approfondie du march.

    Comme les architectes se posaient beaucoup de questions propos des nouvelles techniques lies la construction ossature bois, HSOB a organis un Sminaire Tendance Ossature Bois. Lors de cet vnement trs suivi, des sp-cialistes ont fourni des explications techniques sur les nou-velles applications des techniques de construction en bois.

    Par le biais de lEuropischer Fertigbauverein (EFV), Fedus-tria suit de prs le dveloppement conomique au niveau europen du secteur de la construction ossature bois. Les aspects rglementaires sont suivis par le groupe de travail Construction de lorganisation europenne CEI-Bois.

    PORTES INTERIEURES TECHNIQUES : DE HAUTE TECHNOLOGIE ET ESTHETIQUESDes portes et portails qui o rent une protection contre les incendies, les cambriolages, les rayonnements, les impacts de balles, etc. sont des produits de haute technologie. Leur dveloppement requiert dimportants investisse-ments dans le domaine de la recherche, de la conception, des essais et de la certifi cation. La force des entreprises belges rside dans le fait quelles peuvent combiner ces caractristiques avec une vaste gamme de caractris-tiques esthtiques et fonctionnelles, ainsi quavec une logistique performante.

    Aprs plus de vingt ans de discussion au niveau euro-pen, le marquage CE pour les portes intrieures coupe-feu sera dapplication en 2016. Dans une premire phase, le marquage CE sera volontaire. Fedustria considre la cration dun march europen pour ces produits comme une opportunit, condition que lEurope respecte des dlais de transition ralistes. Fedustria attend des autori-ts belges quelles respectent le calendrier europen et quelles veillent ce que les entreprises aussi bien natio-nales qutrangres appliquent une communication trans-parente au sujet du produit telle qu'impose par lEurope.

    INCENDIE : PROTECTION ET PREVENTIONFedustria est depuis 2015 membre de lasbl Fireforum et de lasbl Passive Fire Protection Association (PFPA). Ces deux associations transsectorielles di usent des informations relatives la protection contre les incendies. Fedustria y attire lattention de faon positive sur les produits en bois.

    Fedustria est aussi, depuis de nombreuses annes, active au sein de lasbl ISIB, qui certifi e les installateurs de portes coupe-feu et qui fournit des avis concernant la scurit incendie des btiments et des produits de construction.

    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

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    DEWAELE BOUWBEDRIJVEN

    KORLAM/BUILDINX/LAMCOL

    DE COENE PRODUCTS

  • CONSOLIDATION CONTINUEEtant donn la concurrence accrue au niveau europen, le mouvement de consolidation chez les producteurs de panneaux base de bois sest poursuivi en 2015. Par consquent, il ny a plus en Belgique que deux entre-prises de production de panneaux bruts, avec toutefois plusieurs sites de production. Elles ont ainsi la possibilit de proposer une vaste gamme de panneaux et de pro-duits drivs. Lo re belge en matire de panneaux est complte par des entreprises spcialises dans lenno-blissement des panneaux, par exemple les panneaux mlamins ou en bois plaqu et dans la production de parquet de placage ou de revtements stratifi s.

    Sur le plan conomique, les entreprises ont pu mainte-nir ou mme renforcer leur position, ce que la hausse de 3,8 % du chi re da aires ralis en 2015 vient confi rmer.

    LINNOVATION EST LELEMENT CLEUne tendance marque linnovation, tant dans le do-maine des produits quau sein des systmes de produc-

    tion, constitue pour les entreprises la meilleure garantie de pouvoir maintenir leur position de leader et de de-meurer en conformit avec une lgislation (europenne) toujours plus stricte, par exemple en matire dmis-sions, dutilisation de colles, etc. Grce leur expertise, Fedustria et Wood.be aident et soutiennent les entre-prises dans ce domaine.

    LA DISPONIBILITE DE LA MATIERE PREMIERE BOIS : PRIMORDIALE POUR LAVENIR DU SEC-TEURLa disponibilit de la matire premire bois reste un lment crucial pour les entreprises de production, et linquitude du secteur propos de limpact des nou-veaux projets de biomasse en Wallonie et en Flandre est grande. Une transposition pousse du principe de cas-cade, o la matire premire (le bois) est dabord utili-se pour des produits, et seulement aprs un processus de rutilisation et de recyclage, en tant que combustible renouvelable, est primordiale pour lavenir du secteur.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    QUERKUS BY DECOSPAN

    UNILIN DIVISION PANELS

    Panneaux base de bois

    Le groupe de produits Panneaux base de bois comprend les panneaux de par-ticules, les MDF, les OSB, les contrepla-qus et les placages. Ces panneaux sont galement revtus de placage, de mla-mine, de stratifi , etc.

    QUELQUES CHIFFRES

    31

    2.754

    69 %

    +4 %

    1.352mio

    27 %

  • LE ROLE SIGNIFICATIF DE BELEPALLa palette EPAL est la palette standard la plus utilise au monde. Cette palette doit sa popularit son excellente qualit, ainsi qu son interchangeabilit. La qualit est maintenue, parce que les fabricants et les rparateurs de palettes EPAL se laissent frquemment contrler par une entreprise dinspection indpendante. Cela fait dj des dizaines dannes que lassociation europenne EPAL organise ce type de contrles.

    Lasbl Belepal, lassociation des fabricants et rparateurs belges et luxembourgeois de palettes EPAL, joue un rle actif de premier plan au sein dEPAL. Belepal a, entre autres, fourni une contribution signifi cative ltablisse-ment du rglement technique actualis dEPAL, qui o re une base transparente pour la production, la rparation et le contrle de la qualit des palettes EPAL.

    Emballages en boisLe groupe de produits Emballages en bois produit des caisses, des palettes, des palettes-caisses, des plateaux de chargement, du bois darrimage et des tambours pour cbles. Outre les emballages de di-mensions normalises, comme les palettes EPAL, ce secteur fournit aussi beaucoup de produits sur mesure. De mme, des entreprises conditionnent de manire scurise de grandes machines, les manutentionnent et les expdient. Etant donn que le bois est le matriau rutilisable par excel-lence, de nombreux rparateurs demballages doccasion font galement partie de ce sous-sec-teur.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    PALETCO

    Le succs de la palette EPAL incite les entreprises d-loyales mettre en circulation des imitations bon mar-ch, qui ne rpondent pas aux exigences de qualit dEPAL. En collaboration avec les Pays-Bas et la France, Belepal a confi des responsables de terrain la mission de dtecter activement les fraudes de palettes. Belepal a ainsi dj dpos plusieurs plaintes auprs de linspec-tion conomique, qui ragit immdiatement et procde la saisie des palettes frauduleuses. En 2016, Belepal accordera galement une attention particulire la com-munication avec les utilisateurs de palettes EPAL.

    EMBALLAGES EN BOIS : UTILISABLES DE FAON UNIVERSELLE, MEME POUR LA NOURRITURELes emballages en bois contiennent moins de bactries que les emballages en plastique. Cela ressort dtudes menes en France et en Espagne, qui ont t large-ment discutes lors des runions de la fdration euro-penne des fabricants de palettes et emballages en bois (Fefpeb). Il est prouv que les emballages en bois ont donc galement leur place dans lindustrie alimentaire. Fedustria souligne lemployabilit universelle du bois et informe les entreprises sur les exigences lies au contact alimentaire.

    QUELQUES CHIFFRES

    61

    976

    40 %

    +4,9 %

    391mio

    8 %

  • EQUIPEMENTS DAIRES DE JEUX DANS LESPACE PUBLICLes ressources des autorits publiques sont puises. Bon nombre de communes diminuent pour cette raison leurs in-vestissements dans les infrastructures rcratives. Lasbl Re-creabel, qui runit au sein de Fedustria les fabricants dqui-pements daires de jeux et dautres produits et services des-tins lespace public, estime que cest un mauvais choix. Crer un cadre de vie agrable pour les jeunes mnages est en e et peu coteux et trs productif la fois.

    Il ny a par ailleurs que peu de donnes disponibles concer-nant les dpenses faites par les communes pour leurs infra-structures rcratives. Cest pourquoi une nouvelle tude a t ralise par Recreabel, cette fois, en troite collabora-tion avec lAssociation fl amande des conseillers et services pour la jeunesse (VVJ). Ltude nvalue pas seulement les dpenses externes, mais aussi le fonctionnement interne et les besoins des communes sur le plan des activits rcra-tives.

    BROSSES ET PINCEAUXLe champ dapplication des brosses est trs vaste. Comme cest le cas dans dautres secteurs en proie une forte concurrence trangre, les fabricants belges de brosses misent pleinement sur la qualit, la ractivit et la spciali-sation. Cette spcialisation requiert un suivi minutieux des nouvelles rgles, par exemple, concernant les brosses des-tines entrer en contact avec des aliments. Au sein de Fe-dustria, les fabricants discutent de ces dveloppements. En dehors de cela, ils prparent ensemble le salon international quadriennal Interbrush (Fribourg, Allemagne).

    PRODUITS DINTERIEURLes fabricants de revtements de mur et de sol en bois, de cadres et moulures, de portes dcoratives, etc. doivent relever les mmes dfi s que les entreprises qui fabriquent des produits dintrieur (meubles, cuisines, textile dint-rieur). Ils peuvent donc aisment se rfrer aux activits de Fedustria lies lamnagement intrieur.

    Autres ouvrages en boisLe groupe de produits Autres ouvrages en bois, trs diversifi , reprend tant les activi-ts de boissellerie (petits objets en bois), que la fabrication dquipements daires de jeux, de cadres, de moulures, de brosses, de pinceaux, dinstruments de musique, de cercueils, etc.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    EUROPLAY

    DEKNUDT FRAMES

    WOODUPRINT TREND BRENG DE NATUUR NAAR BINNEN

    QUELQUES CHIFFRES

    70

    627

    n.b.

    -2,6 %

    152mio

    3 %

  • RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES

    Lconomie circulaire connat un succs grandissant : les dchets redeviennent des matires premires

    Entrepreneuriatdurable

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    UNILIN DIVISION FLOORING

    VINCENT SHEPPARD BEKAERT TEXTILES

    MECAM GROUP

    NEYT NV

  • LECONOMIE CIRCULAIRELconomie circulaire vise utiliser le plus longtemps possible les matriaux en circuit ferm. Elle apporte ainsi une rponse au problme croissant de la pnurie des ma-tires premires et de la comptition entre ressources naturelles, et mne de surcrot des produits durables. Lconomie circulaire cre par consquent des possibili-ts aussi bien sur le plan conomique et social, que sur celui de linnovation et de la comptitivit.

    Fedustria encourage cette transition du modle de pro-duction linaire au modle circulaire. Cela ouvre en ef-fet dimportantes possibilits pour le secteur du textile, du bois et de lameublement. En 2015, la Commission eu-ropenne a lanc une consultation publique portant sur lconomie circulaire, dans le cadre de laquelle Fedustria a formul les points dattention suivants :

    la transition vers lconomie circulaire doit tre harmonise au niveau europen et il est essentiel de crer des conditions de concurrence quitables entre les di rents pays membres ;

    pour raliser une transition raliste et durable vers un processus circulaire, une approche progressive simpose ;

    les initiatives doivent tre prises sur une base volon-taire ;

    les entreprises qui sengagent entamer un virage en direction de lconomie circulaire doivent tre stimules dans leur dmarche, par le soutien de la recherche et du dveloppement par exemple.

    Le 2 dcembre, la Commission europenne a ensuite lanc son nouveau train de mesures sur lconomie cir-culaire. Il constituera galement en 2016 un thme im-portant sur le plan aussi bien europen que national et rgional.

    LE BOIS EST AVANT TOUT UNE MATIERE PREMIERELe secteur du bois est exemplatif en matire dconomie circulaire. Le bois nest-il pas la matire premire renou-velable et durable par excellence ! Celle-ci pouvant tre rutilise et recycle. Ensemble avec les industriels du secteur, Fedustria a particip de multiples runions de travail organises par le cabinet du ministre de lEnergie, runissant les di rents stakeholders afi n de poser les bases dune stratgie biomasse nergie qui respecterait la meilleure utilisation possible de la ressource sur le plan conomique, social et environnemental, cest--dire en respectant une utilisation en cascade du bois.

    Dans ce cadre, lensemble des acteurs ont constat que la ressource locale tait dj sous une pression immense et que si un dveloppement de la biomasse tait souhai-t, celui-ci ne pourrait se faire que par une importation massive de biomasse durable.

    Cette remarque, tout comme une srie de recommanda-tions ont t transmises au gouvernement wallon, lequel a institu un Comit transversal de la biomasse qui aura notamment comme mission de fi naliser le document re-latif la stratgie wallonne Bois-nergie et de proposer un document de dclaration biomasse permettant la DGO4 et la CWaPE de statuer sur la durabilit de la res-source et le respect de lutilisation en cascade. Il sagit de fonctions indispensables dans la perspective de loption qui a t prise par le gouvernement wallon pour linstalla-tion de grandes units de biomasse centralises.

    Dans ce cadre, Fedustria met en exergue les cots que peuvent reprsenter ces investissements rpercuts sur le consommateur et les entreprises travers les certifi -cats verts et vise minimiser limpact de cette politique sur les marchs.

    LE REGLEMENT BOIS DE LUNION EUROPEENNE : BESOIN DUNE APPLICATION UNIFORMELe Rglement Bois de lUnion europenne (European Timber Regulation ou EUTR) est en vigueur depuis 2013. LEUTR interdit la mise sur le march europen de bois illgal ou de produits drivs de bois illgal. Par illgal, on entend du bois qui a t rcolt, transport, achet ou vendu en violation de la lgislation nationale du pays dorigine. LEUTR impose dune part des obligations aux participants du march ou oprateurs (= ceux qui mettent le bois ou le produit driv du bois pour la premire fois sur le march europen) : ils sont tenus de respecter des normes de prudence. Dautre part, on attend des com-merants ou traders constituant les maillons ultrieurs

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    BICCARPETS D/DOCK INTERIOR ARCHITECTS

  • de la chane quils enregistrent chez qui et qui le bois a t respectivement achet et vendu. Cette rglemen-tation sera value pour la premire fois en 2015, ce qui mnera probablement une rvision.

    Fedustria a sign, avec 6 autres fdrations et 64 entre-prises europennes, la Dclaration de lIndustrie du Fonds mondial pour la Nature (WWF). Par cette dcla-ration, lindustrie soutient la demande dune meilleure mise en uvre de la rglementation, et ce, dans tous les tats membres, ainsi que dun largissement du champ dapplication de lEUTR. La lutte contre le bois illgal ne peut aboutir que si tout le bois et tous les produits dri-vs du bois sont valus de la mme manire, quel que soit ltat membre dans lequel on opre.

    MATELAS : VERS UNE RESPONSABILITE ELARGIE DU PRODUCTEUR (REP)Fin 2014, ladministration des dchets en Flandre (OVAM) a voulu introduire une responsabilit largie des produc-teurs de matelas. Dans cette perspective, Fedustria nest pas reste les bras croiss.

    Dune part, dans le cadre dune application cohrente, vitant les distorsions entre les deux Rgions, il est ap-paru indispensable davoir une application uniforme en Belgique. Cest la raison pour laquelle des discussions ont t entames avec ladministration wallonne afi n de faire avancer ce dossier de concert.

    Dautre part, de nombreux contacts exploratoires ont t pris entre autres avec les ngociants en meubles, la grande distribution, les entreprises de traitement de d-chets, les sites de dmantlement ltranger (France, Pays-Bas), ainsi que les organismes franais reconnus tels que Valdelia et Ecomobilier. Il sagit ainsi de veiller ce que lon obtienne un bon systme en Belgique, en comprenant et en accordant limportance ncessaire aux di cults potentielles, aux possibles pierres dachoppe-ment, aux diverses sensibilits et aux dfi s de cette REP.

    A partir de janvier 2016, les discussions sur une note de dpart ont t entreprises afi n de dfi nir les lignes de force dun systme encore mettre en place et qui constituera le socle dune convention environnementale.

    APPLICATIONS DINTERIEUR ET AIR INTERIEUR Le champ dapplication de lAR relatif la qualit de lair intrieur publi en 2014 concernait uniquement les mis-sions des revtements de sol. Grce lintervention de Fedustria, les panneaux non revtus ne relevaient pas de ce champ dapplication. En fvrier 2015, il a nanmoins t annonc que le champ dapplication du revtement de sol serait largi au revtement de mur et de plafond, ainsi quaux lments structurels. Cela va vraiment trop loin ! Au minimum, les mmes rgles doivent prvaloir pour la dfi nition du champ dapplication. Si le produit de construction nest pas fabriqu intentionnellement pour

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    SLOTS WWW.SLOTS.BE

    INDERA

    NELEN & DELBEKE

    NEO COCOON

  • tre utilis comme revtement de mur, il nentre pas non plus dans le champ dapplication.

    TEXTILE DE HAUTE TECHNOLOGIE : PAS SANS MATIERES PREMIERES ESSENTIELLES MAIS RESTENT-ELLES DISPONIBLES ?La directive europenne relative aux solvants impose des normes dmission strictes pour les solvants carac-triss par certaines proprits dangereuses. Sur le plan technique : une norme de 2 mg/Nm est ainsi dapplica-tion pour lmission de DMF (N, N-dimthylformamide), qui est un solvant essentiel pour lenduction au polyur-thane. Lenduction est une activit de haute technologie oriente vers lavenir, dans laquelle le textile et la chimie se rejoignent pour crer une plus-value grce aux revte-ments appliqus sur le textile.

    Les entreprises de revtement textile ont toutefois du mal satisfaire cette norme, mme aprs le traitement de leurs missions dair dans un dispositif de post-com-bustion avec un rendement de suppression de plus de 99 %. Comme cette situation engendre une importante inscurit juridique pour les entreprises denduction textile, Fedustria sactive pour que cette problmatique spcifi que soit intgre dans la rvision du BREF (ou Best available techniques REFerence document) traitement de surface avec solvants organiques, de manire ce que des valeurs dmission ralistes, qui peuvent tre at-teintes par le biais des meilleures techniques disponibles (MTD), soient fi xes.

    Le fait que les pouvoirs publics italiens travaillent, dans le cadre de REACH, une proposition de restriction du DMF visant limiter lexposition pendant la production et lutilisation du DMF constitue un dfi supplmentaire pour les entreprises denduction textile au polyurthane. Fedustria suit de trs prs les dveloppements de ce dos-sier, en raison des consquences normes que tout cela peut avoir pour lavenir des entreprises spcialises dans lenduction textile au polyurthane.

    Et maintenant, encore plus technique : le PFOA ! Le PFOA et ses sels, ainsi que les substances lies au PFOA, sont frquemment utiliss pour leurs proprits hydro-phobes, olophobes, et antisalissures. LAllemagne et la Norvge ont introduit une proposition de restriction de leur utilisation.

    la suite dune consultation publique organise par lAgence europenne des produits chimiques (ECHA) et laquelle Fedustria a galement particip, il a t trs sou-vent observ que la valeur seuil extrmement basse (2 parties par milliard ou ppb) ntait pas faisable et quelle avait de surcrot pour consquence que les alternatives chane courte (entre autres C6) ne peuvent plus tre mises sur le march ni mme tre utilises. Autrement dit, la proposition serait lourde de consquences pour le secteur textile, qui ne sera plus en mesure de rpondre aux exigences trs strictes en matire de textile concer-nant les proprits hydrophobes et olophobes requises pour di rentes applications (les vtements de protec-tion professionnels, par exemple). La proposition de res-triction a fi nalement t adapte de faon positive. La valeur seuil pour le PFOA et ses sels a t releve 25 ppb et 1000 ppb pour les drivs du PFOA. Des dlais de transition supplmentaires ont de surcrot t prvus pour certaines applications textiles spcifi ques.

    REMBOURSEMENT DE LA SURCHARGE ELIAAprs deux ans de orts intenses avec les autres sec-teurs industriels wallons, Fedustria Wallonie a enfi n pu se rjouir des rsultats concrets en septembre 2014, des premiers remboursements de la surcharge Elia aux entre-prises du secteur textile, bois et ameublement. Cette sur-charge qui asphyxiait les grands consommateurs dlec-tricit tait devenue insupportable. Par une opration de portage fi nancire, il a enfi n t possible de dgager 275 millions deuros afi n daccorder une dgressivit dappli-cation rtroactive partir de 2013 et pour les annes sui-vantes, de 50 % pour les entreprise industrielles consom-mant plus de 1 GWh et pour les entreprises en accord de branche.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    RECOR BEDDING ERIBEL

  • DIMINUTION DES ACCISES SUR LE GAZ POUR LES ENTREPRISES EN ACCORD DE BRANCHEDepuis la fi n des rductions daccises sur les combus-tibles fossiles pour les entreprises en accord de branche et le retrait inattendu par le ministre des Finances du dos-sier de notifi cation la Commission europenne, il tait indispensable dobtenir des mesures compensatoires lengagement des entreprises dans ces accords. Ds lors, Fedustria de concert avec les secteurs concerns a exerc une pression constante auprs des autorits concernes pour obtenir ces mesures compensatoires destines renforcer la comptitivit des entreprises. Ceci a fi nalement men ce que le montant des accises pour le gaz dlivr aux entreprises en accord de branche soit ramen au niveau minimum europen de 0,54 euro/MWh (au lieu de 0,9978 euro/MWh). Ce tarif rduit qui est entr en vigueur le 1er janvier 2016, ne compense tou-tefois que la moiti des avantages antrieurs. Fedustria continue ds lors dinsister pour obtenir des mesures compensatoires complmentaires telles quun abaisse-ment de cotisation fdrale sur le gaz.

    LACCORD DE BRANCHE DE FEDUSTRIA, UN SUCCES CROISSANTLanne 2015 a t marque par de multiples adhsions et de futurs engagements. Au dpart de 4 entreprises pion-nires, laccord de branche devrait ainsi runir terme 19 entreprises soucieuses de sengager dans une dmarche volontaire damlioration de leurs performances ner-gtiques et de diminution spcifi que dmission de gaz e et de serre.

    QUOTAS DEMISSION NEGOCIABLES ET EFFET DE DELOCALISATIONLe Conseil europen a dcid de rduire dau moins 40 % lmission de gaz e et de serre, dici 2030. Cest pour-quoi la Commission europenne a propos le 15 juillet 2015 de procder une rvision de la directive ETS (quo-tas dmission ngociables). Les critres lis la fuite de carbone seront ainsi adapts, ce qui fera qu partir de 2021, un certain nombre dactivits textiles ne seront plus considres comme exposes au risque de fuite de carbone. Quavez-vous dit ? Le et de dlocalisation de la production ltranger en raison des obligations en matire de CO2, cest--dire la fuite de carbone. Il est ce-pendant vrai que les activits textiles concernes doivent faire face une forte concurrence internationale. Les entreprises seront obliges partir de 2021 de puiser profondment dans leur porte-monnaie pour acheter la majeure partie de leurs quotas dmission requis. Cela a ectera encore plus leur comptitivit et renforcera le risque de et de dlocalisation de la production. Il est donc essentiel dadapter les critres relatifs la fuite de carbone.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    RAGOLLE RUGS

    SITINO

    G. DESMET

    PERFECTA

  • MALGRE TOUTES LES MAUVAISES NOUVEL-LES, LEUROPE EST NOTRE AVENIR !

    Nous ne pouvons jamais oublier que lUnion europenne nous a apport la paix, la scurit et une prosprit sans prcdent.

    Europe

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    ASSOCIATED WEAVERS WWW.CARPETYOURLIFE.COM

    JARITEX BEDDING

    JOLIWWW.VIKA.BE

    DECRUY A&A MDR

  • POUR UN FREE AND FAIR TRADELe libre-change constitue la cl de la croissance des transactions commerciales internationales et, par cons-quent, galement du bien-tre et de lemploi. Pour une petite conomie ouverte comme la Belgique, le com-merce international revt une importance encore plus grande, en raison du fait que nous ne pouvons pas comp-ter sur un grand march intrieur. Lconomie belge, et certainement notre industrie, a toujours t favorable plus de libre-change. Mais pas de manire incondition-nelle. Le libre-change doit tre rciproque et doit se drouler selon les rgles de lart, cest--dire sans pra-tiques de distorsion du commerce, comme le dumping, les contrefaons, la fraude commerciale, La nouvelle Commission europenne, sous la direction de Jean-Claude Juncker, a lambition de poursuivre lextension du libre-change. Nous sommes daccord, condition de respecter le free and fair trade.

    TRADE FOR ALL : LA NOUVELLE STRATEGIE EN MATIERE DE COMMERCE ET DINVESTISSEMENT DE LA COMMISSION EUROPEENNELe 14 octobre 2015, la Commission europenne a pr-sent sa nouvelle stratgie en matire de commerce et dinvestissement, appele Trade for all. Ce document de 36 pages contient un aperu de la politique que la Com-mission entend mener au niveau commercial au cours des prochaines annes. Fedustria dplore, entre autres, que le document naccorde aucune attention au lien qui devrait exister entre une politique industrielle forte et la politique commerciale.

    Dans sa nouvelle stratgie, la Commission dclare plu-sieurs reprises que les rgles dorigine sont complexes et quelle se orcera de les simplifi er. Fedustria soppose la logique selon laquelle des rgles dorigine plus simples seraient bonnes par dfi nition. Des rgles dorigine pr-frentielle nexistent pas pour tre simples, mais pour sassurer que les avantages de laccord de libre-change reviennent aux pays qui sont concerns par laccord.

    Les accords bilatraux de libre-change que lUE ngo-cie sinscrivent dans la nouvelle stratgie europenne. Le principal accord, aux yeux de Fedustria, est le Transatlan-tic Trade and Investment Partnership (TTIP) entre lUE et les Etats-Unis. Lenthousiasme de Fedustria est plus mitig lencontre de laccord de libre-change avec le Vietnam. Cet accord nest pas quilibr, car lavantage lexportation va essentiellement aux entreprises viet-namiennes, auxquelles souvre le nouveau march que reprsente la vaste Union europenne au fort pouvoir dachat, contre un march vietnamien peu dvelopp pour nos exportateurs. Le libre-change doit rester bas sur le principe de gagnant-gagnant rciproque.

    LA CHINEEt avec la Chine, le chemin est encore long. La Chine veut tre reconnue en 2016 comme une conomie de march, en se basant sur le protocole de son adhsion lOrganisation mondiale du commerce en 2001. La Chine nest toutefois pas une conomie de march, mais une forme de capitalisme tatique, o les pouvoirs publics perturbent le fonctionnement normal du march par de nombreuses subventions et autres interventions. Pour Fedustria, il ne peut tre question doctroyer, dj en 2016, le statut dconomie de march la Chine.

    LE PASSEPORT DU MEUBLE EUROPEEN : OUI, MAIS SUR UNE BASE VOLONTAIRELa Commission europenne a fait e ectuer une tude sur lopportunit dintroduire un passeport du meuble au niveau europen. Ce passeport du meuble fournirait aux consommateurs des informations sur les caractris-tiques du meuble. Fedustria plaide en faveur dun passe-port du meuble volontaire et donc non obligatoire. Les informations fournir ne doivent pas tre uniquement pertinentes, mais doivent surtout constituer un atout fai-sable pour les fabricants de meubles. Et avoir un rapport cot/e cacit favorable, pour un minimum de tracasse-ries administratives.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    GRANDECO

  • LES GENS SONT LE CAPITAL

    Des cct sectorielles sous le signe du pou-voir dachat et du travail faisable, mais la comptitivit du cot salarial demeure un point nvralgique.

    Social

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    BALTA INDUSTRIES WWW.BALTAGROUP.COM

    ROM S.A.

    EXTREMIS

    VERILIN

  • OEUVRER POUR LE TRAVAIL FAISABLELe vieillissement de la population constitue un dfi au ni-veau social, mais aussi et plus particulirement au niveau de lindustrie. Dans lindustrie du textile, du bois et de lameublement, lge moyen des travailleurs est lev. En dpit des dcisions gouvernementales visant ce que les travailleurs demeurent plus longtemps en activit, un im-portant fl ux sortant est attendu dans les annes venir.

    Conscients de cette situation, les employeurs, les parte-naires syndicaux et les centres de formation sectoriels du secteur textile se sont donn la main afi n duvrer ensemble pour le travail faisable. Le secteur veut encou-rager le travail faisable en soutenant les projets soumis par les entreprises textiles, qui peuvent compter sur laide du centre de formation pour le secteur textile (Ce-fret). Il peut sagir de lexcution dune analyse visant valuer le travail faisable au sein de lentreprise. Ou du dveloppement dactions concrtes, comme adapter un poste de travail, innover lorganisation du travail, prendre des mesures visant rendre lexcution du tra-vail plus confortable afi n que les travailleurs puissent et veuillent demeurer actifs plus longtemps. La situation doit tre gagnant-gagnant pour le travailleur et pour lemployeur. Des actions sont galement menes dans le secteur du bois et de lameublement, o le Centre de Formation Bois (CFB) semploie laborer une politique sectorielle du bien-tre.

    COLLABORATION ENSEIGNEMENT-INDUSTRIEOeuvrer pour le travail faisable ne su ra pas contrer limportant fl ux sortant attendu dans les prochaines annes. Il y a un besoin urgent dapport de sang neuf des coles (suprieures) et des universits vers nos entreprises. La collaboration avec le secteur de lensei-gnement constitue une priorit pour Fedustria. Une possibilit intressante est la formule formation en alternance. Dans un cadre politique rnov, les jeunes de lenseignement temps partiel pourront bnfi cier, partir de septembre 2016, dune formation dans les entreprises. Les connaissances thoriques sont dispen-ses aux jeunes en milieu scolaire. Les connaissances et expriences pratiques sacquirent sur le lieu de travail, avec lassistance dun tuteur reconnu. Le jeune peroit une indemnit dapprentissage dont le montant dpend des comptences acquises.

    APPRENTISSAGE TOUT AU LONG DE LA VIELes demandeurs demploi et les travailleurs qui doivent relever un nouveau dfi au sein dune entreprise ne sont pas laisss pour compte. Le CFB et le Cefret organisent bon nombre de formations, aussi bien des cours ouverts que des formations accompagnes, visant dune part mettre un maximum de demandeurs demploi au travail et dautre part, faire en sorte que les travailleurs exis-tants puissent assumer de nouvelles tches.

    Le cong-ducation pay a t rgionalis en 2015. Pour nos secteurs, ctait et cest une chose importante. Les formations on-the-job organises sous la rgie du CFB dans les entreprises du secteur du bois et de lameuble-ment entrent ainsi en ligne de compte pour un rembour-sement. Il existe, pour les entreprises textiles, un systme similaire dans le cadre duquel les entreprises peuvent, par le biais dune formation reconnue, sous la rgie du Cefret, rcuprer les cots de formation dun travailleur. De cette faon, le seuil fi nancier des formations destines aux tra-vailleurs est fortement abaiss. Fedustria plaide en faveur de la sauvegarde maximale des avantages du cong-du-cation pay pour les entreprises.

    Le 25 septembre 2015, une convention enseignement a t signe entre les secteurs du bois et Jolle Milquet, mi-nistre de lducation de la Fdration Wallonie-Bruxelles. Lobjectif de cette convention est, entre autres, de faire

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    REVOR BEDDING WWW.REVOR.BE

    MISTRAL HOME

  • en sorte que les coles puissent optimiser ladquation de leurs formations bois aux besoins des entreprises.

    Le secteur textile a introduit avec succs un nouveau pro-jet pour les jeunes auprs du Service public fdral ETCS. En 2016 et 2017, les entreprises textiles qui embauchent des jeunes peu qualifi s pourront ainsi bnfi cier dune intervention fi nancire dans les cots de formation et daccompagnement des jeunes sur le lieu de travail.

    DES EMPLOIS, DES EMPLOIS, DES EMPLOIS !Par le biais dun saut dindex en 2015 et du maintien de la modration salariale, le gouvernement a poursuivi la rduction progressive du handicap des cots salariaux (accumul depuis 1996). Et pour conclure, il y a eu le tax shift. Cette opration vise rendre le travail structurel-lement moins cher, grce la rduction progressive des cotisations patronales sur le salaire. tant donn que cela implique une baisse de revenus pour la scurit sociale, cette rduction du cot salarial doit tre compense par dautres revenus. Le gouvernement les a trouvs et les trouve, par exemple, dans laugmentation de la tva (qui passe pour llectricit de 6 21 %). Lobjectif fi nal du tax shift est la cration demplois supplmentaires. En 2015, cet objectif a t ralis : le rapport annuel pour 2015 de la Banque Nationale fait tat de pas moins de 37.500 emplois supplmentaires. Il faut bien videmment que la conjoncture soit favorable. Et ctait le cas en 2015. Esp-rons que lanne 2016 suive la mme voie.

    DES CCT SECTORIELLES SOUS LE SIGNE DU POUVOIR DACHATAfi n de pouvoir maintenir et crer des emplois, il est bien sr important que les mesures prises par le gouverne-ment pour liminer le handicap des cots salariaux (voir ledit tax shift, mais aussi le saut dindex) ne soient pas rduites nant par des conventions collectives du tra-vail (cct) qui augmentent les cots salariaux. Le gouver-nement fdral a labor avec les partenaires sociaux un cadre permettant une augmentation salariale limite qui mise au maximum sur laugmentation du pouvoir dachat net des travailleurs. Les partenaires sociaux du secteur du textile, du bois et de lameublement sy sont tenus dans les di rentes commissions paritaires pour lesquelles ils sont comptents. partir de 2016, les ouvriers du sec-teur du bois et de lameublement bnfi cieront via une cct dune augmentation du salaire horaire brut de 5,5 centimes deuro/heure, ainsi que dun co-chque de 100 euros/an partir de juin 2016. Pour les employs actifs dans ce secteur, une prime brute de 250 euros a t ac-corde partir du mois de juin 2016, qui peut, au niveau de lentreprise et pour un mme cot, tre convertie en un autre type davantage. Dans le secteur textile, laug-mentation du pouvoir dachat sest traduite, partir du 1er janvier 2016, sous la forme dune augmentation de la quote-part patronale dans les chques-repas : 1 euro pour les ouvriers et 1 1,3 euro pour les employs.

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    SLOTS WWW.SLOTS.BE

    BEKA

  • LAVENIR DE LINDUSTRIE EST ICI

    Lindustrie se transforme de plus en plus pour donner naissance des Usines du futur.

    Economie

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    MINTJENS GROUP

    BOONE INTERNATIONAL

    HALVOET

    BELFORM

    EVAN

  • EXPORTATIONS : L'EPINE DORSALE DE L'INDUSTRIELindustrie du textile, du bois et de lameublement en Belgique joue de longue date un rle important dans le commerce international. Tant les importations que les exportations attestent dun commerce intense. En 2015, notre industrie du textile, du bois et de lameublement a ralis un chi re da aires denviron 11 milliards deuros, dont environ trois quarts en provenance de ltranger. Les exportations sont en fait le vritable moteur de la cration de prosprit, puisque la vente des produits fabriqus ici amne des devises trangres en Belgique qui peuvent ensuite tre rparties ultrieurement dans le pays. Il va de soi que la recherche de clients au niveau international relve de la responsabilit individuelle des entreprises. Mais la fdration professionnelle peut leur donner un coup de pouce, et collabore cet e et avec lAwex, lorganisme dexportation rgional en Wallonie. Une rvision des aides lexportation a t propose par lAwex au ministre Marcourt afi n de simplifi er les proc-dures et de les mettre en conformit avec la rglemen-tation europenne sur les aides dEtat. Fedustria a t attentive ce que cette rvision ne soit pas loccasion de supprimer des soutiens utiles nos entreprises.

    Au sein de Fedustria, les initiatives en matire dexpor-tations sont runies en fonction des grands groupes de produits : dans le secteur textile, il sagit du textile dint-rieur dune part et des textiles techniques dautre part ; dans le secteur du bois et de lameublement, la promo-tion des exportations passe principalement par le biais de BelgoFurn.

    LES USINES DU FUTURLe succs des exportations dpend de la production de produits exportables (et des services y a rents). Cela requiert de linnovation. Les entreprises belges du textile, du bois et de lameublement excellent dans ce domaine. Des dizaines dentreprises peuvent rellement tre considres comme des Usines du Futur.

    Les entreprises narrivent pas toujours raliser seules leurs innovations. Dans notre industrie, elles peuvent

    compter sur laide de deux excellents centres de tech-nologie. Pour les entreprises textiles, il y a le centre de technologie textile Centexbel (avec des implantations Gand et Grce-Hollogne) et pour les entreprises du bois et de lameublement, il y a Wood.be Anderlecht. Les projets de recherche communs, mais aussi les tests et les services de conseil constituent les tches essentielles de ces centres.

    Fedustria a rencontr le cabinet du ministre Marcourt afi n de souligner le rle fondamental des centres de Groote, comme Centexbel et Wood.be, au bnfi ce des entreprises de nos secteurs. La suppression prvue des subsides pour les conseillers technologiques et pour la recherche collective doit pouvoir rellement tre com-pense par une aide dans tout dossier dinnovation en Rgion wallonne quel que soit le secteur dactivit ou la nationalit des actionnaires.

    MARCHES PUBLICSIl est important que dans les marchs lancs par les pou-voirs publics, ces derniers prennent aussi les intrts de lindustrie belge en considration, certes dans le cadre lgal principalement dtermin au niveau europen. En 2015, ce cadre europen a t remani de sorte que les divers pouvoirs publics puissent aussi, dans leurs adjudi-cations, tenir compte dautres aspects quuniquement le prix : lenvironnement, la fi abilit de livraison, linnova-tion, le rapport sur la scurit chimique La conversion de ce nouveau cadre en droit belge doit tre fi nalise au printemps de lanne 2016.

    RENCONTRES DE LA FILIERE BOISLanniversaire des 10 ans des Rencontres de la fi lire bois fut loccasion le 20 mars 2015 de tirer en prsence du ministre Collin les leons de cette dcennie dans la fi lire bois wallonne. Si le ministre sest plu souligner la qualit du travail accompli, Fedustria se rjouit quau travers de cette initiative cest toute la fi lire qui se serre les coudes.

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    MOMENTS FURNITURE IVC MODULEO SOLS EN VINYLE

  • LINDUSTRIE TEXTILE BELGE EN 2015

    2015 fut de loin la meilleure anne pour lindustrie textile belge depuis longtemps

    Conjoncture

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    LIBECO HOME

    MODULYSS

    DEBOMAT

    CREATUFT

  • Nous nous souviendrons toujours de 2015 comme d'une trs bonne anne pour lindustrie textile belge. Ce r-sultat a t rendu possible par la conjugaison de nom-breuses circonstances positives. En premier lieu, nous avons connu une conjoncture et une demande favorables en Europe, tout de mme de loin le plus important mar-ch pour les entreprises textiles belges. Plus de 85 % de nos exportations sont destines au march intrieur de lUE. Mais la faiblesse de leuro a galement t une aide supplmentaire. Leuro sest principalement a aibli par rapport au dollar amricain et la livre britannique, ce qui diminue le cot de nos produits textiles, exprim en euros, dans ces rgions. Cela a, en mme temps, diminu la pression de la concurrence du dollar, qui ne provient pas uniquement des Etats-Unis, mais, de plus en plus, du Moyen-Orient et dExtrme-Orient. Et, alors que, dans le pass, un dollar a aibli saccompagnait dune augmen-tation du prix des matires premires, faisant perdre une partie de lavantage de la faiblesse de leuro dans laccroissement des cots (et des prix), cela fut excep-tionnellement moins le cas en 2015.

    Cest essentiellement le ralentissement de la croissance en Chine, qui consomme normment de matires pre-mires un tiers voire la moiti, ou plus encore, de la demande mondiale qui a provoqu la baisse du prix des matires premires en dollars, certes partiellement com-pense par un euro plus faible (plus deuros payer pour des dollars).

    Autre volution importante : la forte croissance cono-mique du Royaume-Uni, march le plus important pour le textile dintrieur, avec des groupes de produits tels que les tapis et les tissus dameublement. La combinaison de ce phnomne et dun euro meilleur march a permis une forte croissance des ventes de nos produits sur le march britannique.

    CONFIANCE MAIS AUSSI INCERTITUDETout au long de lanne 2015, la confi ance des entrepre-neurs sest maintenue au niveau le plus lev de ces huit dernires annes, c.--d. depuis la Grande Rcession de 2008-2009. Mais lapproche de la fi n de lanne 2015 et au dbut 2016, cette confi ance des entrepreneurs a a ch un certain doute. Le sentiment reste positif, car le moteur de la consommation au sein de lUE continue de tourner, mais le ralentissement de la croissance au ni-veau mondial pourrait bien provoquer un retournement dans le courant de 2016.

    LES EXPORTATIONS : LA FORCE MOTRICEEn tout cas, les exportations de textiles belges vers lUE ont fortement augment, savoir +6,1 %, en 2015, avec comme principal client la France, qui a galement pu a -cher les meilleurs chi res de croissance (+7,8 %) de lUE. Pour ce qui concerne le taux de croissance de nos ex-portations, suivent ensuite le Royaume-Uni (+6,9 %), les Pays-Bas (+6,4 %), lAllemagne (+2,7 %) et lItalie (+1,6 %).

    Les exportations vers les USA ont galement fortement augment (+20,9 %). La croissance de nos exportations vers le reste du monde a t moins prononce, mais cest la rduction vers les pays de lEurope de lEst situs en dehors de lUE qui a t surtout remarque, avec un recul de pas moins de -27,8 %. Les problmes en Russie et en Ukraine ny sont sans doute pas trangers. Au total, les exportations de produits textiles belges ont augment de 5,6 %, au niveau mondial. Du ct des importations, par contre, une stabilisation gnrale a t note, de sorte que la balance commerciale sest amliore de 500 millions +3,1 milliards deuros.

    TOUS LES GROUPES DE PRODUITS ONT PROFITE DU PROGRESAu cours des dernires annes, il y avait toujours lun ou lautre produit qui ne profi tait pas de la croissance et qui enregistrait mme un net recul. En 2015, par contre, tous les groupes de produits ont profi t du progrs : le chi re da aires a augment de 6,7 % jusqu environ 6,1 milliards deuros. Les deux plus importants groupes de produits concerns, les tapis (1,8 milliard deuros) et les textiles techniques (1,6 milliard deuros), ont progress respectivement de 5,7 % et 1 %. Les fi ls, les tissus (tant les tissus pour vtements, que par exemple les tissus dameublement), le tricot et lennoblissement textile ont progress de 6 8 %. Cela a constitu une impulsion bien-venue pour ces groupes de produits, qui avaient souvent rencontr des di cults dans un pass rcent.

    LES INVESTISSEMENTS TEMOIGNENT DE LA CONFIANCE DANS LAVENIRAu cours de 2015, le taux doccupation de la capacit de production dans lindustrie textile sest amlior jusqu dpasser les 70 %, alors quau cours des trois dernires

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    COURBE SYNTHETIQUE DE CONJONCTURE DANS LINDUSTRIE TEXTILE ( lexclusion de la confection)

    Srie dessaisonalise et lisse

    Srie dessaisonalise et brute

    Source : BNB

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    2014 2015 20162011 2012 2013

  • annes, il avait toujours t infrieur 70 %. En partie du fait de ce taux doccupation plus lev et vu la croissance constate, lie la ncessit de renouveler le parc de ma-chines en raison des nouveaux produits, les investisse-ments dans le textile ont augment de 20 %, au cours des dernires annes (2014 et 2015, prises ensemble). Ceci illustre la confi ance dans lavenir. En 2015, des investisse-ments dans le textile, pour environ 140 millions deuros, ont t enregistrs.

    Selon lenqute de la Banque Nationale portant sur les investissements, 43 % des investissements dans le tex-tile en 2015 ont t des investissements de remplace-ment lis une amlioration de le cacit, tandis que les investissements dextension ont reprsent 31 %. 3 % des investissements dans lindustrie textile avaient un lien explicite avec la protection environnementale. Les deux principales raisons dinvestir restent la compres-sion des cots de production par une augmentation de la productivit, et aussi la ncessit dintroduire de nou-velles technologies ou un nouvel outillage permettant de fabriquer de nouveaux produits. Un peu plus bas dans le classement, la ncessit daugmenter la capacit de pro-duction est mentionne comme motif dinvestissement. Les cots du crdit, par contre, ne jouent plus aucun rle dimportance dans les dcisions dinvestissement, depuis dj quelques annes.

    LEMPLOI EST MAINTENU A SON NIVEAUAu cours du premier trimestre de 2015, lemploi dans lindustrie textile belge a augment pour la premire fois depuis trente ans. Ce niveau lev sest plus ou moins maintenu au cours des trimestres suivants, ce qui reprsente tout de mme une norme performance, la lumire de limportante perte demplois au cours des annes de crise. Nous navons, en e et, pas encore ou-bli les coupes sombres des annes de crise 2008-2009, lorsque lemploi dans lindustrie textile avait diminu de 5.500 units en un an et demi peine. En 2015, lemploi dans lindustrie textile sest peu prs stabilis environ 20.000 units (selon les donnes centralises de lONSS : 19.706 travailleurs au 30/6/2015).

    EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES PAR GROUPE DE PRODUITS

    EN MILLIONS D'EUROS 2014 2015 * 15/14

    Fils , , +, %

    Tissus , , +, %

    Ennoblissement textile , , +, %

    Tapis ., ., +, %

    Fibres synthtiques et artifi cielles et fi ls de fi lament , , +, %

    Bonneterie , , +, %

    Textiles techniques et autres ., ., +, %

    TOTAL INDUSTRIE TEXTILE ., ., +, %

    *Donnes provisoires Source : SPF Economie sur la base des statistiques tva ; nouvelle srie selon nace 2008

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    TASIBEL

    DESLEECLAMA

  • LINDUSTRIE BELGE DE LAMEUBLEMENT ET DU BOIS EN 2015Lanne ne fut pas mauvaise pour lindustrie de lameublement et du bois qui continue progresser grce linnovation

    Conjoncture

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    SOFABED

    GROUP THYS

    MEUBAR

    MEDAL UP2DATE

    GERLIN

  • Lanne 2015 a t modrment positive pour lindustrie belge de lameublement et du bois. Globalement, le chi re da aires a progress denviron 2 %, mais les rsultats en volume sont toutefois diversifi s : les ventes de lindustrie de lameublement ont progress d peine 0,8 % par rap-port 2014, tandis que les entreprises de transformation du bois ont enregistr une progression de 3,6 % en volume.

    LINDUSTRIE DE LAMEUBLEMENT La progression de 4,2 % du chi re da aires des fabricants belges de meubles en 2014 avait confi rm la confi ance pour 2015. Mais celle-ci ne sest malheureusement pas ma-nifeste. La confi ance des industriels de lameublement a t entame certainement partir de la mi-2015, mme si elle sest rtablie quelque peu vers la fi n de lanne.

    Comme prs de la moiti de la production de nos usines est coule lintrieur de nos frontires, le compor-tement du consommateur belge revt une importance capitale. En 2015, la confi ance du consommateur sest for-tement amliore, tout comme cela a pu tre observ en moyenne au sein de lUE, mais cette amlioration ne sest que trs peu traduite dans les rsultats de vente. Le prin-cipal segment, celui du mobilier dhabitation, a connu une lgre croissance de son chi re da aires de 2,5 %. Mais le mobilier de cuisine na pas suivi (-1,1 %). Avec une crois-sance de 1,5 %, les matelas et sommiers se sont situs prs de la moyenne du secteur. Les meubles de bureau et de magasin se sont situs au-dessus de la moyenne, avec une croissance du chi re da aires de 3,6 %, ce qui tmoigne de lamlioration du climat dinvestissement.

    Outre le march intrieur, lautre moiti du chi re daf-faires provient des exportations. Et ces dernires sont do-mines par nos trois grands pays voisins. Avec une part de 41 % de nos exportations, la France est, de loin, notre plus important importateur. Et, malgr le malaise dans lcono-mie franaise, nos exportations y ont progress de 3,9 % en 2015. Les Pays-Bas sont notre deuxime plus important client, avec une part de 27 % de lensemble de nos exporta-tions dameublement. Cest auprs de nos voisins du Nord que nous avons encaiss les coups les plus durs pendant la crise. Et la reprise ntait pas encore au rendez-vous en 2015 : notre chi re da aires y a diminu de 1 %. La crois-sance la plus forte a t enregistre en Allemagne, notre

    troisime march en importance avec une part de 9 %, o les ventes dameublement ont progress de pas moins de 8,4 %. Remarquable galement, notre progression en Italie (+14,3 %) et au Royaume-Uni (+6,9 %). De trs bonnes per-formances lexportation ont t enregistres aux tats-Unis (+34 %) et au Moyen-Orient (+108 %). LEurope de lEst a, par contre, fortement du (-22 %). Du ct des impor-tations, la Chine reste lacteur dominant et a progress de 14 %, alors que les importations totales dameublement en Belgique ont baiss de 6 %. La part de march de la Chine dans les importations dameublement en Belgique repr-sente dj 20 %.

    Les entreprises dameublement ont investi en 2015 pour prs de 85 millions deuros, soit une augmentation de 8,6 % par rapport 2014, ce qui su t toutefois tout juste compenser la diminution de cette anne-l (-8,9 %). Un important incitant aux investissements a t le taux doc-cupation lev de la capacit de production, qui, avec 82 %, a t le plus lev de ces cinq dernires annes.

    En 2015, lindustrie belge de lameublement a occup 11.150 personnes, rparties dans environ 850 entreprises. Ces chi res traduisent une baisse du nombre de travail-leurs de 180 units par rapport lanne prcdente.

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    Rapport annuel Fedustria 2015-2016

    EVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES PAR GROUPE DE PRODUITS

    EN MILLIONS D'EUROS 2014 2015 * 15/14

    Chaises et siges, meubles de salle manger, salle de sjour, chambre coucher, jardin et terrasse ., ., +, %

    Meubles de bureau et de magasin , , +, %

    Meubles de cuisines , , -, %

    Matelas et sommiers , , +, %

    TOTAL INDUSTRIE DE L'AMEUBLEMENT ., ., +, %* Donnes provisoires Source : SPF Economie sur la base des statistiques tva ; nouvelle srie selon nace 2008

    COURBE SYNTHETIQUE DE CONJONCTURE DANS LINDUSTRIE DE LAMEUBLEMENT

    Srie dessaisonalise et lisse

    Srie dessaisonalise et brute

    Source : BNB2014 2015 20162011 2012 2013

    -30

    -20

    -10

    0

  • LINDUSTRIE DE TRANSFORMATION DU BOISLindustrie de transformation du bois comprend des groupes de produits trs varis : panneaux base de bois, lments de construction, emballages et galement les autres ouvrages en bois. Les panneaux base de bois constituent le groupe le plus important, avec un chi re da aires de 1,4 milliard deuros et une croissance du chi re da aires de 4 % en 2015. Ce groupe de produits a t toutefois lgrement dpass par les emballages en bois, qui ont enregistr une croissance de +4,9 %, jusqu environ 400 millions deuros. Les lments de construc-tion en bois sont rests un niveau de 780 millions deu-ros, tout comme les autres ouvrages en bois (par exemple cadres et moulures, cercueils, brosses et pinceaux, instru-ments de musique, quipements daires de jeux, ).

    Lindustrie de transformation du bois est galement orien-te en premier lieu vers le march intrieur, mais a toute-fois pu aussi prsenter de bons rsultats sur le plan des exportations en 2015 : le chi re da aires des exportations a augment de 4,8 %. Du ct des importations, les impor-tations de bois ont globalement connu un statu quo, bien que des augmentations remarquables du chi re da aires aient t enregistres partir de la Pologne (+69 %) et de la Chine (+5 %).

    Au cours de ces dernires annes, lindustrie du bois a t trs fortement oriente vers les investissements. Aprs une augmentation de prs de 43,6 % en 2014, les inves-tissements ont encore augment denviron 5 % en 2015. Un taux lev doccupation de la capacit de production sobserve galement dans le domaine du traitement du bois. Depuis le deuxime trimestre de 2015, celui-ci sest maintenu au-dessus de 80 %.

    La confi ance des entrepreneurs de lindustrie du bois est traditionnellement beaucoup plu