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EN PAGE 13 © Odile et Jean-Christophe Hecquet (Agence d’architecture Sanaa) JANVIER 2013 n°18 s y nergie LE MAGAZINE DU GROUPE > Partageons nos valeurs Entretien avec Max Roche DIRECTEUR DES CONCESSIONS D’EIFFAGE PAGE 4 Phosphore devient réalité L’éVéNEMENT PAGE 10 CULTURE : EIFFAGE EN TêTE D’AFFICHE

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> Partageons nos valeurs

entretien avec Max roche direCteur deS COnCeSSiOnS d’eiffAGe PAGe 4

Phosphore devient réalité l’événement PAGe 10

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synergiedirecteur de la publication : Pierre Berger. Rédactrice en chef : Sandra Weigand. Rédactrice en chef adjointe : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Marion Bentz, Maud Breheret, Pascale Chastras, Amélie Chevance, Marie Flao, Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Alice Leroisse, Marek Pawlukiewicz. Conception - Réalisation : [email protected]. Crédits photos : AccuSoft Inc., Anma, AIA Architectes, APRR/Philippe Brouard, Régis Bouchu/Actophoto, Joël Damase, Cabinet Dubois & Associés, Olivier Dupont, Elisa/Valode & Pistre Architectes/Atelier Ferret Architectures/Max Lerouge, Odile et Jean-Christophe Hecquet, Georges de Kinder, Eiffage Construction Provence par Thierry Lavernos, Vincent Leloup, Agence Nicolas Michelin & Associés, Optima, Lawrence Perquis, Gérard Tordjman, Rudy Ricciotti/L. de Serres. Photothèques : APRR, Clemessy, Eiffage, Eiffage Construction, Eiffage Construction Métallique, Eiffage Énergie, Eiffage Travaux Publics, ETMF, Herbosch-Kiere, Pradeau & Morin. imprimé sur Novatech Satin certifié FSC.

En page de couverture, le Louvre-Lens, nouvelle antenne du musée du Louvre.

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4-5 entretienMax rochedirecteur général adjoint en charge des concessions d’eiffage

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10 -12 l’événementPhosphore devient réalitéles concepts développés par Phosphore, le laboratoire de recherche en développement durable d’eiffage, trouvent désormais une traduction concrète. Plusieurs contrats remportés récemment par le Groupe en témoignent, comme la construction de logements évolutifs à Grenoble ou de « huit collèges du xxie siècle » en Seine-Saint-denis. en outre, le plan d’engagement d’eiffage au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité de l’état a été reconnu par le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.

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Culture : eiffage en tête d’afficheUne passion, presque une tradition. Eiffage joue depuis des années les premiers rôles dans le domaine culturel. Musées, théâtres, fondations : le Groupe a une pléiade de références à son actif, souvent prestigieuses. Il intervient et est intervenu tant dans la construction de bâtiments, à l’image de la Fondation Louis Vuitton à Paris, que dans leur rénovation, comme celle du musée Toulouse-Lautrec à Albi, sur les rives du Tarn, ou du Palais de Chaillot à Paris.

14. Pradeau & morin, une carte maîtresse pour la rénovation du patrimoine. 15. l’audace du métal/la maîtrise de l’énergie. 16. travail d’orfèvre et maintenance sur mesure au musée d’Orsay/ une nouvelle verrière pour le Grand Palais. 17. un plongeon culturel dans le passé/la métamorphose de la fonderie de mulhouse. 18. le musée toulouse-lautrec en haut de l’affiche/Sur les planches du théâtre mogador. 19. un nouveau scénario pour « les enfants du Paradis »/la villa empain retrouve son lustre d’antan. 20. un cœur en blanc pour des réserves d’exception/le louvre-lens porté sur les fonts baptismaux.

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24-25 FOCUSGénie civil maritime : Eiffage veut monter en puissance à l’exportEiffage est actif dans les activités portuaires et maritimes à travers Herbosch-Kiere au Benelux et ETMF (Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux) en France. Le Groupe entend à présent monter en puissance à l’export et notamment être offensif en Afrique où la construction d’ouvrages portuaires et maritimes est appelée à se développer.

26-27 ENGAGEMENTSIl n’est de richesse que d’hommes et de femmesEiffage ouvre à ses salariés des passerelles vers l’avenir en soutenant l’acquisition des savoirs de base. Les différentes branches du Groupe ont mis en place indépendamment des apprentissages fondés sur le volontariat pour aider les compagnons à combler leurs éventuelles insuffisances en termes de connaissances.

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sommaIrE

ÉditoDe bonnes raisons d’avoir confianceLes fins d’année sont l’occasion de dresser des bilans. Celui d’Eiffage est encourageant. Nous avons livré dans les temps et avec succès de grands chantiers : le Grand Stade Lille Métropole mais aussi la cité sanitaire de Saint-Nazaire, la ville d’été d’Arcachon ou encore le tramway de Dijon.D’autres grands projets se déroulent sans encombre. Ainsi, la métamorphose de l’Hôtel-Dieu à Marseille est presque achevée, tandis que la tour Majunga à la Défense comptait déjà treize étages début décembre. L’autoroute Dakar-Diamniadio au Sénégal devrait être mise en service le 1er août prochain et le chantier de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire est conforme au planning que nous avions prévu. Il s’agit d’un contrat de 3 milliards d’euros, le plus grand jamais remporté par notre Groupe.À plus long terme, en France, les travaux que devrait générer le Grand Paris sont prometteurs. En parallèle, nous poursuivons activement nos efforts pour remporter des opérations à l’export et nous ouvrir ainsi de nouveaux marchés.Le plan productivité mis en œuvre pour améliorer les marges a déjà porté ses fruits et devrait être encore générateur de valeur en 2013. Sur nos autoroutes, après le refinancement de la dette, la baisse avec le temps de nos frais financiers compensera pour partie celle du trafic.Nous avons de plus en plus un rôle d’ensemblier. Aussi, nous avons mis en place avec l’École des Ponts une formation « projets clés en main » afin de bien identifier les fondamentaux et les règles d’organisation intra-groupe à suivre en la matière. Dans le même esprit, Eiffage Travaux Publics a lancé un dispositif intitulé « Master Chef » pour accompagner les chefs de chantiers routiers dans l’évolution de leur métier. De manière générale, les efforts de formation dans toutes les branches, une des priorités d’Eiffage, seront poursuivis.Enfin, alors que le Groupe s’apprête à fêter ses 20 ans en 2013, je ne peux que vous encourager à poursuivre vos efforts pour continuer l’aventure.

PIErrE BErGErPrésident-Directeur

Général d’Eiffage

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Pour leur part, les PPP permettent à un client public de nous confier la totalité d’un ouvrage – de sa conception à sa construction – et ainsi de se concentrer sur sa propre activité.(1) 12,7 milliards pour les concessions et 1,1 milliard pour les PPP.(2) Dont 10,1 milliards pour APRR et sa structure faîtière Eiffarie (détenue par Eiffage et le spécialiste australien des infrastructures Macquarie).

Max Roche, directeur général adjoint en charge des concessions d’Eiffage

Synergie : Eiffage a construit et gère de nombreux ouvrages en concession ou en partenariat public-privé (PPP) comme le viaduc de Millau ou APRR. Que pèse cette activité au sein du Groupe ?

M.R. : Concessions et partenariats public-privé représentent 73 % de l’actif immobilisé d’Eiffage (13,8 milliards d’euros(1) sur un total de 18,9 milliards). Ils comptent aussi pour 95 % dans sa dette : 12,3 milliards(2) sur un total de 12,9 milliards. Et s’ils ne contribuent que pour 15 % au chiffre d’affaires (2 milliards), ils pèsent 78 % du résultat opérationnel (866 millions).Au-delà, ils apportent au Groupe une forte visibilité et une grande notoriété. Le logo d’Eiffage est visible de centaines de milliers d’automobilistes sur le réseau APRR et AREA ! Et, désormais, des dizaines de milliers de spectateurs peuvent le découvrir au Grand Stade Lille Métropole. En retour, nous devons être d’autant plus attentifs à notre image et aux responsabilités que ces activités induisent.

Synergie : Eiffage a la particularité d’avoir fait, comme Vinci, des concessions un métier à part entière…

M.R. : Elles font partie intégrante de la culture du Groupe. Déjà, au début du xxe siècle, Fougerolle avait participé au développement de concessions dans l’équipement électrique et les barrages. Le processus a été interrompu par la Seconde Guerre mondiale. Puis elles sont revenues en grâce une première fois dans les années 1970 avec le lancement des premières concessions d’autoroutes privées, parmi lesquelles Cofiroute.Nous considérons cette activité comme un métier en soi car nous souhaitons conserver dans nos comptes le résultat qu’elle génère. Nous avons aussi démontré que nous étions capables d’en améliorer les performances et la qualité de service, à l’exemple de ce que nous avons fait chez APRR. Être concessionnaire est un prolongement

naturel du métier de constructeur. Le premier, quand il est au sein d’un groupe de BTP, est en relation directe avec ses ingénieurs pour réfléchir à de nouveaux développements en y apportant son expertise en exploitation et en finance. Et le second a la capacité d’imaginer des projets nouveaux.

« concessions et PPP apportent à eiffage résultats, notoriété et visibilité »Directeur général adjoint en charge des concessions

d’Eiffage, Max Roche rappelle que les concessions et

les partenariats public-privé génèrent une part

importante des résultats du Groupe et font partie

intégrante de sa culture. Ils constituent un

prolongement naturel du métier de constructeur.

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entretien

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« le métier de concessionnaire est un prolongement naturel du métier de constructeur »

Synergie : La crise qui sévit depuis 2008 a-t-elle compliqué le financement des concessions et des PPP ?

M.R. : Il est à la fois plus difficile et plus onéreux de trouver des financements. Jusqu’ici, toutefois, nous y sommes toujours parvenus chez Eiffage. Mais nous sommes très attentifs car certains projets menés par des concurrents n’ont pu aller au bout. Le nombre de banques capables de prêter sur le long terme est devenu très faible. Et il faut aller les chercher hors de France.

Synergie : Certains PPP ont été critiqués comme le Centre hospitalier sud-francilien (CHSF, Essonne)… Y a-t-il de bons et de mauvais PPP ou concessions comme il peut y avoir de plus ou moins bons chantiers ?

M.R. : Certains clients savent moins bien que d’autres gérer des PPP. Ainsi, l’administration hospitalière est très décentralisée. Chaque directeur est autonome et ne construit généralement qu’un hôpital dans sa vie. Il n’y a dans ce domaine aucune capitalisation de la connaissance. Les commanditaires de la cité sanitaire de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, réalisée par Eiffage, ne vont pas réitérer l’opération ailleurs. En ce qui concerne spécifiquement le CHSF, les directeurs sont restés moins d’un an en moyenne en poste, puis ils sont partis alors qu’ils avaient à peine pris connaissance du projet ! Au demeurant, les PPP se prêtent mal aux évolutions que requièrent les techniques médicales. Il faudrait, pour ce faire, introduire dans les contrats des clauses

difficiles à rédiger et à mettre en œuvre. À l’inverse, le ministère de la Justice dispose d’une équipe centralisée, qui a réalisé un grand nombre de PPP. L’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij) a plus d’expérience en la matière que l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap). Et les prisons ou les palais de justice évoluent peu. De manière générale, dans le BTP, si nous n’avons pas un bon client, l’exécution de notre contrat est difficile et coûteuse. Les PPP n’échappent pas à la règle.

« en étant concessionnaire ou en se lançant dans des PPP, eiffage a acquis un statut différent auprès des pouvoirs publics »

Synergie : Quelle est l’attitude du nouveau pouvoir en la matière ?

M.R. : Le gouvernement en place y paraît moins favorable que ne l’était son prédécesseur, mais il se heurte aux mêmes contraintes. Il sera donc tenté d’y recourir pour financer des projets qu’il jugera nécessaire au pays. À cet égard, l’argument qu’avancent certains détracteurs des PPP – en leur reprochant de faire supporter le coût des ouvrages aux générations futures – ne tient pas. Lorsqu’un projet est réalisé en maîtrise d’ouvrage publique traditionnelle, il faut aussi emprunter et rembourser sur le long terme ! Et réaliser un hôpital, une école ou un collège bénéficiera, en outre, directement aux futurs adultes.Critiquer les PPP au motif qu’ils privent les PME de certains marchés n’est pas non plus recevable : pour la construction de la plupart des grandes infrastructures

ou des grands bâtiments, nous faisons largement appel à la sous-traitance et aux entreprises locales. Au demeurant, le président de la région Aquitaine, Alain Rousset, un opposant affiché aux PPP, se félicite de la réalisation de l’A65 Pau (Pyrénées-Atlantiques)-Langon (Gironde) en concession…

Synergie : Comment voyez-vous le développement de ces métiers à l’avenir ?

M.R. : Les concessions correspondent à un modèle éprouvé et à une tradition ancienne. Le cycle des présidentielles ne devrait pas le remettre en cause. Il y a des besoins à satisfaire dans de nombreux domaines – en matière de transport, de parkings et d’équipements visant à rendre la vie plus agréable à nos concitoyens.Via les concessions et les PPP, Eiffage a acquis un statut différent auprès des pouvoirs publics : le Groupe peut être réellement force de proposition auprès des mairies, des conseils généraux et régionaux ou de l’État. Grâce à ce type de dialogue, il peut ainsi, y compris en cas de crise, trouver plus aisément de l’activité qu’un simple constructeur. —

Né en 1953, Max Roche est diplômé de l’École Polytechnique et de l’École Nationale des Ponts & Chaussées. Il commence sa carrière au ministère de l’Équipement où il occupe plusieurs postes dont celui de conseiller technique au cabinet du ministre. Après quatre années en bureau d’études, il rejoint SAE en 1986 qui formera avec Fougerolle le groupe Eiffage

en 1993. Il est successivement en charge du développement, des concessions et des finances. Depuis juillet 2011, il est le directeur général adjoint du Groupe en charge des concessions.

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Toutes les menuiseries et toutes les couvertures seront reprises, toutes les façades nettoyées et ravalées.

Il s’agit du plus vaste chantier de reconversion d’un monument historique classé dans l’Hexagone. Eiffage est chargé par les Hospices civils de Lyon (Rhône) de donner une nouvelle jeunesse au Grand Hôtel-Dieu, édifice dont la façade majestueuse s’étend sur 350 mètres. Fondée au XIIe siècle, la bâtisse comprend trois dômes, un cloître et des cours intérieures. Un trésor architectural.Le projet vise à ouvrir sur l’extérieur un bâtiment qui était jusqu’ici refermé sur lui-même, tout en respectant au mieux son histoire. Pour ce faire, le Groupe s’est associé

CURE DE joUVENCE PoUR LE GRAND HÔTEL-DIEU À LYoN

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teMPs forts

Pour en savoir plus : http://www.hotel-dieu-lyon.com

à l’architecte en chef des monuments historiques, Didier Repellin (qui a restauré le Palais des Papes à Avignon), et à Albert Constantin de l’agence d’architecture AIA. Ainsi, à compter de 2017, le Grand Hôtel-Dieu abritera des commerces et des boutiques, des bureaux, un hôtel 5 étoiles, un centre de conférences et un musée. Sur les 54 000 m2 de surface de plancher, 42 000 m2 seront réhabilités et 12 000 m2 refaits à neuf. Un investissement de près de 200 millions d’euros.Les équipes d’Eiffage ont réalisé un long

travail d’études avec des historiens pour dater les époques de construction et réaliser ensuite au mieux les travaux de réhabilitation. L’autorisation de travaux sur monument historique (qui se substitue au permis de construire) devait être déposée fin 2012, pour un démarrage du chantier à l’automne 2013 et une livraison début 2017. —

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UN NoUVEAU PÔLE SANTÉ À ARCACHoNÀ Arcachon (Gironde) sur la commune de La Teste-de-Buch, Eiffage Construction a réalisé un pôle santé à la pointe de la technologie. L’établissement est actuelle-ment en marche à blanc pour une livraison prévue en mars 2013. Le nouvel ensemble qui résulte du regroupement du centre hospitalier et de la clinique d´Arcachon sur un même site

Le bois a été utilisé pour certaines façades extérieures, les formes et les couleurs adaptées au paysage.

DES MoNTAGNES RUSSES BIEN ÉQUIPÉES« Shambhala », c’est le nom du nouveau manège du parc d’attractions Port-Aventura situé à proximité de Barcelone. Il s’agit de montagnes russes qui culminent à 76 mètres, les plus hautes d’Europe ! Eiffage Energia a installé cet automne les équipements multi-techniques de ce divertissement.Les délais de réalisation ont été très courts (quatre mois) et le travail difficile en raison de la cohabitation d’un grand nombre de prestataires sur le chantier. Eiffage Energia est intervenu aux côtés d’autres entreprises en coopération. Les travaux comprenaient l’installation de l’électricité, de la plomberie, de la climatisation, de la ventilation, de la sécurité incendie, de la liaison phonique et des réseaux de voix et de données. —

Émotion assurée sur ces installations impressionnantes.

de 12 hectares, compte 290 chambres, une pharmacie, un laboratoire, des blocs opératoires, des urgences…Le bâtiment, conçu par les architectes de Groupe-6, a intégré des cibles de performances environnementales définies par la démarche HQE®. Les contraintes ont été multiples : non seulement il fallait protéger la nappe

phréatique située à une faible profondeur, mais aussi réussir à fondre l’édifice dans son environnement. Ainsi, le bois a été utilisé pour certaines façades extérieures, les formes et les couleurs adaptées au paysage. Eiffage Énergie a réalisé les courants forts et faibles, tandis qu’Eiffage Travaux Publics s’est chargé de la voirie et des réseaux divers. —

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L’AUToRoUTE DAKAR-DIAMNIADIo VA BoN TRAIN

L’avancement des travaux sur « l’autoroute de l’avenir » Dakar-Diamniadio au Sénégal est conforme aux prévisions. Suite à une conférence de presse qui s’est tenue le 5 novembre au centre d’exploitation de Senac (Société Eiffage de la nouvelle autoroute concédée), en collaboration avec l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), Senac et Eiffage Sénégal ont confirmé leur volonté de respecter le délai de mise en service de

Eiffage construit cette voie de 25 km et l’exploitera ensuite pendant 30 ans.

l’infrastructure, fixée au 1er août 2013.Une assurance donnée à la fois par le directeur opérationnel de Senac, Didier Payerne, et par le directeur d’exploitation d’Eiffage Sénégal, Alioune Badiane. « Les travaux progressent bien, aussi bien du point de vue de la qualité que sur le plan technique. En ce qui concerne la sécurité, Eiffage Sénégal avance sur le chantier de part et d’autre de l’autoroute pour éviter que les populations environnantes ne la traversent », précise Didier Payerne.Rappelons qu’Eiffage a en charge la

conception et la construction de cette voie de 25 km et son exploitation pendant 30 ans. Deux tronçons, un premier de 4 km inauguré fin 2011, puis un autre ouvert fin février 2012 ont remporté un succès immédiat avec une densité de circulation supérieure aux estimations. De fait, en évitant les bouchons à la sortie de Dakar grâce à l’autoroute, les automobilistes réalisent des économies de carburant qui compensent le prix du péage. —

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Deux anciens ministres, Jean-Claude Gayssot et Jacques Godfrain, soutiennent le projet de classement du viaduc ferroviaire de Garabit (Cantal) et du viaduc autoroutier de Millau (Aveyron) au patrimoine mondial de l’Unesco. L’association Garabit-Millau « Les viaducs de l’extrême » a organisé le 26 novembre à Paris, dans les salons de la Présidence du Sénat, une rencontre intitulée

Perrard, la filiale d’Eiffage Benelux au Luxembourg, s’est vu confier un contrat de 48 millions d’euros par la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois. objectif : mettre à deux voies le tronçon ferroviaire Luxembourg-Sandweiler au Grand-Duché du Luxembourg. En effet, 25 % des mouvements nationaux et transfrontaliers du territoire devront être assurés par le transport public à l’horizon 2020.

UNE MEILLEURE DESSERTE PoUR LE LUXEMBoURG

LE VIADUC DE MILLAU EN QUÊTE DE RECoNNAISSANCE MoNDIALE

Le tronçon ferroviaire Luxembourg-Sandweiler doit être porté à deux voies. Le projet comprend aussi l’élargissement des ouvrages en terre et des tranchées rocheuses.

« Deux viaducs pour un grand projet ». jean-François Roverato, vice-président d’Eiffage et jean Guénard, en tant qu’ancien président de la compagnie Eiffage du viaduc de Millau, font évidemment partie du comité de parrainage, ainsi que plusieurs députés, présidents de conseils généraux et régionaux et l’architecte britannique, Sir Norman Foster. Cette démarche s’inscrit dans un processus de longue haleine, une telle reconnaissance

pouvant prendre plusieurs années. Six ponts dans le monde sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le pont du Gard (France, 1985), l’Iron Bridge de Telford (Angleterre, 1986), le vieux pont de la vieille ville de Mostar (Bosnie-Herzégovine, 2005), le pont Vizcaya (Espagne, Pays basque, 2006), le pont Mehmed Pacha Sokolovic (Bosnie-Herzégovine, 2007) et le pont Canal de Pontcysyllte (Pays de Galles, 2009). —

Le viaduc de Millau (Aveyron) pourrait gagner encore en renommée.

Le projet comprend également l’élargissement des ouvrages en terre et des tranchées rocheuses, l’amélioration de la portance des sols, la confection de la plate-forme ferroviaire, la construction des systèmes d’évacuation d’eau et de divers ouvrages de soutènement, ainsi que la réalisation des massifs de fondation pour installations caténaires et de signalisation. Les travaux devaient commencer en décembre 2012 et durer quatre ans. —

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Les concepts développés par Phosphore, le laboratoire de recherche en développement

durable d’Eiffage, trouvent désormais une traduction concrète. Plusieurs contrats

remportés récemment par le Groupe en témoignent, comme la construction de logements

évolutifs à Grenoble ou de « huit collèges du xxie siècle » en Seine-Saint-Denis.

Phosphore devient réalité

C’est une première pour Eiffage Immobilier. Le promoteur va construire à Grenoble

150 logements évolutifs – tels qu’ils ont été imaginés dans Phosphore, le laboratoire de recherche en développement urbain durable d’Eiffage. Ils seront situés dans une ZAC de 250 hectares au sein d’un îlot baptisé Cambridge. « Cette opération immobilière est élaborée suivant la méthode du référentiel Haute Qualité de Vie® d’Eiffage », se félicite Valérie David, directrice du développement durable.La SEM Innovia, aménageur de la ville de Grenoble, souhaitait s’inscrire dans la démarche éco-cité voulue par l’État. « Pouvoir nous appuyer sur le référentiel Phosphore a constitué un atout incontestable pour remporter le concours et, avec lui, un projet de près de 35 millions d’euros dont 17 millions de travaux, renchérit Patrick

Jacolin, directeur de programmes chez Eiffage Immobilier Centre-Est. La conception même des bâtiments autorise une composition sur mesure des logements, ce qui permet une grande souplesse commerciale dans un contexte économique difficile, poursuit-il. Une grande nouveauté pour notre métier de promoteur. » Chaque logement dispose, en outre, d’une « pièce évolutive » dotée d’un accès indépendant pour répondre à l’évolution des modes de vie, tout en favorisant la convivialité. Les combinaisons d’usages deviennent dès lors illimitées : colocation, travail à domicile, accueil d’un proche en situation de dépendance, etc. Le montage juridique autorisera la mutation de cette pièce, afin de faire évoluer les typologies de logements au fil des années.

solidaritÉ ÉnergÉtiQueAutre atout, la faible consommation. « Les logements afficheront de meilleures performances que celles requises par la norme BBC (bâtiment basse consommation). Dotés de panneaux solaires thermiques et photo-voltaïques, les immeubles ont été ainsi conçus pour être solidaires sur le plan énergétique : pour leur alimentation, une boucle d’eau tiède sera mutualisée à l’échelle de la ZAC et cou-plée à des sondes géothermiques, détaille Patrick Jacolin.

« À cet égard, Phosphore constitue un avantage dans les projets d’aménagement qui se veulent exemplaires, innovants et reproductibles, sou-ligne Ingrid Jouve, responsable du service qualité, environnement et développe-ment durable d’Eiffage Construction. Le concept de la solidarité énergétique entre des bâtiments rénovés et des bâtiments neufs à énergie positive est très attendu des amé-nageurs et permet de développer des réseaux électriques intelligents qu’Eiffage Énergie et Clemessy iront ensuite installer », poursuit-elle.À Grenoble, l’insertion du programme immobilier dans la ville a aussi été soi-gnée et la mobilité réfléchie. Les parkings sont mutualisés dans un silo placé au cœur de l’îlot. Chaque occupant pourra bénéficier d’un droit à stationner, com-plété par un pass-mobilité à l’échelle de la ville de Grenoble (accès tram, vélo en libre accès, voiture électrique en partage) pour limiter l’impact carbone des déplacements.Autre traduction concrète de Phosphore, Eiffage s’est vu confier, le 5 avril 2012, par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, la réalisation de « huit collèges du xxIe siècle » en contrat de partenariat. Six des huit établissements couvriront 80 % de leurs besoins énergétiques en recourant à la « géothermie sur champ de sondes » associée à des pompes à

l’ÉvÉneMent

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Cinq AtelierS, Cinq BOuquetS de SOlutiOnSPhosphore rassemble plusieurs ateliers qui recouvrent autant de réflexions à mener, de problématiques à résoudre et de bouquets de solutions à faire émerger :• éco-mobilités douces et rapides ;• analyse HQVie® (Haute Qualité de Vie) du territoire ;• énergytecture ou, en d’autres termes, l’alliance de l’excellence

énergétique et de la créativité architecturale ;• services écologiques et économie circulaire afin de valider l’innocuité

écologique des solutions proposées par les autres ateliers ;• réflexion sur la pérennisation du potentiel productif et industriel en ville.

« Huit collèges du xxie siècle » en Seine-Saint-Denis : en haut, celui de Noisy-le-Grand et en bas, celui de Saint-Ouen.

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À Grenoble, 150 logements évolutifs vont voir le jour au sein d’un îlot baptisé Cambridge.

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chaleur. Ils seront également alimentés en eau chaude sanitaire par des panneaux solaires. Deux d’entre eux devront, pour leur part, parvenir au « zéro énergie » et comporteront, en plus de la géothermie, des panneaux solaires et photovoltaï-ques et, pour l’un d’entre eux, une cen-trale de cogénération.

urBanisMe duraBleÀ l’origine, Phosphore visait à projeter Eiffage dans un avenir post-carbone, sachant que la mise en place d’une taxe carbone était alors perçue comme potentiellement punitive pour les acti-vités du Groupe. Les réflexions menées étaient centrées sur la maîtrise des

émissions carbone et sur l’efficience énergétique. Mais concevoir un bâti-ment très économe sans se préoccuper des modes de déplacement trouve vite ses limites.Aussi, Phosphore est passé à l’échelle de l’éco-quartier et a associé à l’éco-conception des immeubles la mise en place d’éco-mobilités douces et rapides. En outre, ces analyses s’inscrivent toujours dans un contexte urbain spécifique (Marseille pour Phosphore I et II, Strasbourg pour Phosphore III et Grenoble pour Phosphore IV), afin de prendre au mieux en compte les spécificités des territoires. Au-delà de la prospective climatique, Phosphore a

aussi intégré des études sur les évolutions sociologiques (familles à géométrie variable, divortialité, vieillissement et perte d’autonomie, etc.).Précisément, « Phosphore reflète réellement une philosophie d’urbanisme durable, ce que les élus locaux comprennent bien, souligne Valérie David. Alors que le référentiel HQE (Haute qualité environnementale), fondé sur 14 cibles, est parcellaire et très orienté sur l’environnement, HQVie® se veut plus global et associe le vivre-ensemble. Cette démarche traduit parfaitement la vision d’ensemblier de la ville que le Groupe peut aspirer à devenir ». Dans ce contexte, les équipes d’APRR ont beaucoup travaillé sur la manière dont les autoroutes vont être affectées par le développement durable : elles ont imaginé des hubs APRR avec un choix de véhicules électriques APRR et des services de réservation d’hôtels APRR. « Le concessionnaire autoroutier repense ainsi son rôle qui n’est pas seulement de transporter les passagers, mais de prévoir un panel de services permettant d’assurer ces déplacements en toute sécurité et en émettant le moins possible de gaz à effet de serre », insiste-t-elle.

usine à innovation« Phosphore est aussi une usine à rêves et à innovation, reprend-elle. Or, pour qu’une innovation soit réellement appliquée, il en faut dix à la base. C’est dire qu’il faut réa-limenter en permanence ce vivier sauf à prendre le risque de l’épuiser. » Et Ingrid Jouve d’ajouter : « Ce référentiel nous a permis de préserver notre compétitivité. On pense avoir une longueur d’avance. Mais les technologies évoluent vite de même que les attentes de nos clients ou les offres de la concurrence. »Qu’à cela ne tienne, il y a de nouvelles problématiques à explorer : la gestion de la qualité de l’air ; les « retours d’ex-périence » liés aux immeubles basse consommation déjà construits ; l’étude de l’influence des comportements des habitants et des usagers sur les dépenses d’énergie ; les solutions permettant d’anticiper les contraintes normatives et réglementaires, notamment en matière d’analyse du cycle de vie des matériaux et des bâtiments. De quoi alimenter encore de nouveaux Phosphore ! —

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stratégie nationale pour la biodiversité : eiffage prend les devantsEiffage et Eurovia, filiale routes de Vinci, sont les deux seuls représentants dans le

secteur du BTP dont l’engagement au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité

de l’État a été reconnu par le ministère. Un point capital alors que le xxie siècle sera

sans aucun doute celui du génie écologique.

Le plan d’engagement au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité de l’État (SNB), déposé

par Eiffage en juillet dernier, a obtenu la reconnaissance du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, fin octobre 2012. En effet, les actions décrites ont été jugées comme concourant aux atteintes des objectifs de la SNB. Eiffage a le droit de communiquer sur cette « reconnaissance », y compris dans les documents et réponses à appels d’offres du Groupe.Valérie David, directrice du développe-ment durable d’Eiffage, souligne que le secteur du BTP ne peut se prévaloir à ce jour que de deux dossiers reconnus : Eiffage et Eurovia, filiale routes de Vinci. « Nos autres concurrents ont été déboutés ou ont choisi de reporter leur réponse au second appel à reconnaissance qui sera lancé en 2013 », relève-t-elle.Delphine Batho, la ministre de l’Écologie, devait recevoir officiellement les deux heureux élus le 17 décembre au

Conseil économique, social et envi-ronnemental.La Stratégie nationale pour la biodiver-sité 2011-2020 fixe pour ambition de préserver, restaurer, renforcer et valo-riser la biodiversité et d’en assurer l’usage durable et équitable. Ce, en réussissant l’implication de tous et de tous les secteurs d’activité. « Elle traduit la réponse de la France par rapport à ses engagements internationaux, l’avenir de nos sociétés dépendant autant de la préser-vation de la biodiversité que de la prise en compte du changement climatique, rappelle Christophe Aubel, directeur de l’asso-ciation Humanité et biodiversité, pré-sidée par l’astro-physicien Hubert Reeves. Que des entreprises comme Eiffage s’engagent dans ce processus doit donc être salué. »

gÉnie ÉcologiQue« Précisément, poursuit-il, le dispositif pré-senté par Eiffage répond de manière forte aux règles d’engagement de la SNB et se distingue par sa cohérence générale. Le souci

d’associer et de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs et des métiers transparaît également. Une déclinaison des actions menées par métier est d’ailleurs mise en place. À cet égard, Eiffage ne se borne pas à protéger telle ou telle espèce rare mais cherche à s’inscrire dans une action globale visant à préserver l’éco-système. Enfin, le Groupe a créé sa chaire biodiversité à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, à Paris. Eiffage cherche donc bien à agir à tous les niveaux. »Pour autant, Christophe Aubel invite l’entreprise à pousser encore plus loin ses actions. « La mise en place de certains équipements comme les passerelles pour les chauves-souris sur l’A65 [qui visent à éviter les rencontres inopinées entre ces animaux et les véhicules qui circulent sur l’autoroute] est aujourd’hui encore exceptionnelle. Il fau-drait que de telles actions deviennent des pratiques quotidiennes. Si le xxe siècle a été celui du génie civil, le xxIe siècle va être celui du génie écologique. La reconquête du capital naturel doit désormais être intégrée dans tous les "process". » —

Zone naturelle autour de l’usine de Lauterbourg (Bas-Rhin)Jardin au sud de la Zac d’Asnières (Hauts-de-Seine)

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culture :eiffage en tête

d’afficheUne passion, presque une tradition. Eiffage joue depuis des années les premiers rôles

dans le domaine culturel. Musées, théâtres, fondations : le Groupe a une pléiade de

références à son actif, souvent prestigieuses.

Il intervient et est intervenu tant dans la construction de bâtiments, à l’image de la

Fondation Louis Vuitton à Paris, que dans la rénovation, comme celle du musée

Toulouse-Lautrec à Albi, sur les rives du Tarn, ou du Palais de Chaillot à Paris.

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13janvier 2013

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Palais de Chaillot, Paris

Théâtre de La Gaîté Lyrique, Paris Rotonde Zambelli, Palais Garnier, Paris

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Si Eiffage a connu autant de réus-site dans le domaine culturel, c’est que le Groupe a plusieurs

cartes maîtresses à son actif. La pre-mière est sans conteste Pradeau & Morin. La filiale, qui a rejoint le Groupe en 1985, est qualifiée pour intervenir non seulement dans la res-tauration des façades, mais aussi pour la réalisation du gros œuvre et de la maçonnerie sur les monuments historiques. Fait unique, elle emploie une quarantaine de tailleurs de pierre et opère sur des chantiers d’exception – du Palais de Chaillot à la célèbre école Boulle d’arts appliqués en pas-sant par la bibliothèque de la Sorbonne.Son savoir-faire reconnu lui permet de réaliser de telles opérations en

Pradeau & Morin, une CArte mAîtreSSe POur lA rénOvAtiOn du PAtrimOine

entreprise générale sur le patrimoine public et privé.L’entreprise puise ses racines en Île-de-France, une région qui compte, à elle seule, la moitié des 3 500 bâti-ments inscrits au registre des monuments historiques, ainsi que tous les grands maîtres d’ouvrage dans le domaine culturel : le minis-tère de la Culture, bien sûr, mais aussi le ministère de la Défense avec les Invalides ou l’École mili-taire, celui de la Justice avec le Palais de Justice de l’Île de la Cité, ainsi que l’Élysée et bien d’autres établissements publics et collecti-vités territoriales. Ses équipes peu-vent intervenir également en appui d’autres filiales d’Eiffage Construction en province. —

Décembre 2009 - décembre 2012 : trois ans après la pose de la première pierre, le Louvre-Lens (Pas-de-Calais) a été inauguré en grande pompe. Après le Centre Pompidou à Metz (Meurthe-et-Moselle), c’est la deuxième déclinaison d’un musée parisien en région. Elle atteste une nouvelle fois du savoir-faire d’Eiffage dans le domaine culturel.Clin d’œil de l’histoire, c’était déjà au Louvre (Paris) qu’Eiffage avait fait son entrée en 1989 : la branche métal y avait réalisé les deux grandes pyramides de verre et de métal signées par l’architecte sino-américain ieoh Ming Pei. Onze ans plus tard, Pradeau & Morin, la filiale spécialisée dans la restauration du patrimoine, donnait une nouvelle jeunesse aux quatre galeries du Palais-Royal qui forment l’écrin des colonnes de Buren – les équipes d’Eiffage Énergie ayant alors revu l’éclairage des colonnes.C’est encore Eiffage Construction Métallique qui, au début des années 2000, réalisa la rénovation des charpentes métalliques, de la nef et des verrières du Grand Palais. En face, le Petit Palais fit l’objet d’une réhabilitation lourde menée par les équipes d’Eiffage Construction. Le Groupe, de manière générale, a rénové, restructuré ou modernisé bien des lieux culturels à l’image du musée des Beaux-Arts de Montpellier (Hérault), ou du musée Toulouse-Lautrec à Albi (Tarn) et de la cité du Patrimoine et de l’Architecture au Palais de Chaillot (Paris). Sans compter les nouvelles réalisations comme le centre de conservation du Mucem, le futur musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille (Bouches-du-Rhône).Le Groupe est aussi, à de multiples reprises, monté sur les planches pour remettre au goût du jour des théâtres comme La Gaîté Lyrique ou Mogador à Paris. Eiffage est également un mécène apprécié de l’Opéra de Paris : un million d’euros a été investi en 2010 pour restaurer la rotonde Zambelli au Palais Garnier.

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Théâtre antique d’Orange

Le théâtre antique d’Orange

Château de Crussol

Eiffage a un autre atout majeur dans son jeu, Eiffage Construction Métallique. Le métal autorise

toutes les expériences et convient bien à l’esprit hardi et novateur des architectes. « Il peut être modifié, allégé, rajeuni. Il permet aussi de remodeler des structures ou de les renforcer et offre ainsi beaucoup plus de souplesse que des ouvrages en béton, détaille Patrick Arville, responsable méthode réha-bilitation montage chez Eiffage Construction Métallique. Ce matériau est d’ailleurs utilisé dans de plus en plus d’ouvrages, poursuit-il. Ainsi, l’archi-tecte américano-canadien Franck Gehry, qui a conçu la Fondation Louis Vuitton en construction dans le bois de Boulogne à Paris, a imaginé une chrysalide de verre à ossature métallique qui défie les lois de la technique. »

l’AudACe du MÉtal

Eiffage a, à cet égard, avec sa branche métal, une grande spécificité par rapport à ses grands confrères dans le BTP. Et, en effet, Eiffage Construction Métallique a accumulé les références : « Nous avons réalisé les escaliers du cen-tre Pompidou à Beaubourg et tous les pignons des quatre bâtiments de la grande

Alimentation électrique, éclai-rage, climatisation et contrôle de l’hygrométrie constituent

des prestations cruciales pour les sites culturels qui hébergent des œuvres d’art et accueillent du public.

lA mAîtriSe de l’ÉnergieAinsi, Clemessy travaille depuis 1986 pour l’établissement public du musée d’Orsay (Paris). « Nous sommes chargés de la maintenance du réseau de distribu-tion électrique haute et basse tension, de l’éclairage, du "réseau secouru" (ondu-

bibliothèque de France à Paris, rappelle Patrick Arville. Nous avons aussi monté la couverture du théâtre antique d’Orange dans le Vaucluse, réparé le fronton et redessiné la rosace de la cathédrale Notre-Dame de la Treille, un petit bijou de marbre et d’acier situé dans le Vieux-Lille (Nord). » —

leurs et groupes électrogènes), de l’instru-mentation et de la gestion technique du bâtiment, détaille Jean-Paul Rebuzzi, responsable maintenance. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Les instal-lations doivent être opérationnelles 24 heures sur 24. La sécurité des biens et des personnes est un enjeu majeur pour le musée. Une panne du système électrique qui ne serait pas compensée par un réseau de secours pourrait entraîner des dom-mages au niveau des œuvres et pour le public. » De fait, une équipe de douze personnes est mobilisée.Énergie est aussi synonyme d’embel-lissement : Eiffage Énergie vient ainsi de réaliser la mise en lumière du châ-teau de Crussol (Ardèche), en mettant en place 152 projecteurs à Leds, dif-fusant une lumière douce et diffuse. Un chantier qui a représenté 5 000 heures de travail, le monument et ses remparts s’étageant sur une centaine de mètres de hauteur. —

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Musée d’Orsay, Paris

Verrière du Grand Palais, Paris

eiffage, tête d’affiche dans la culture

une nOuvelle verrière POur le grand Palais

La rénovation du Grand Palais à Paris aura été l’un des mor-ceaux de bravoure accompli

par Eiffage Construction Métallique. La branche réalisa en 2000 la réno-vation complète des charpentes, de la nef et des verrières. L’édifice, dont la construction remontait à l’Expo-sition universelle de 1900, avait été fermé suite à la chute de boulons et de rivets d’assemblage du dôme central.La première phase des travaux per-mit d’en conforter les fondations. Le tassement du sous-sol avait sus-cité un déplacement de la structure de 14 cm en un siècle ! Puis vinrent les travaux préparatoires d’étaie-ment du dôme, dont la charpente pesait 500 tonnes, et le montage des échafaudages autour des nefs nord

et sud. Ainsi, la coupole métallique put être soulevée de quelques cen-timètres, les pièces de la charpente restaurées et le dôme entièrement réparé. L’immense verrière de 15 000 m2 fut remplacée par du verre feuilleté plus résistant. Grâce à l’informatique, les pièces oxydées furent vérifiées, rénovées et si besoin reproduites. Clou de l’opération, une fleur en zinc de 900 kg fut mise en place à 42 mètres de hauteur.Tout au long de ce chantier, parti-culièrement délicat en raison de la présence de plomb, d’amiante et du risque de feu et de chute d’objets, les mesures de sécurité ont été ren-forcées. Des « causeries » furent organisées régulièrement pour mieux prévenir les risques détectés sur le terrain. —

trAvAil d’Orfèvre et mAintenAnCe Sur meSure Au MusÉe d’orsay

«La gare d’Orsay, à Paris, édifiée pour l’Exposition universelle de 1900, est superbe et a l’air d’un

Palais des Beaux-Arts », écrivit au début du xxe siècle un peintre du nom d’Édouard Detaille. Il ne savait pas que sa prophétie allait se réaliser… 86 ans plus tard. En octobre 1977, l’État français décida de faire de cette gare parisienne, restée vide après la guerre, un musée. Le projet architec-tural qui l’emporta visait à mettre en valeur la grande nef et à transformer la marquise, autrement dit la grande verrière, en entrée principale.Eiffage Construction Métallique se vit confier en 2002-2003 les travaux de restauration des marquises nord et ouest et du parvis occidental. Les structures métalliques furent dépo-sées, puis acheminées à l’usine de

Maizières (Moselle) avant d’être res-taurées dans les règles de l’art, avec le façonnage et le rivetage des nou-velles pièces. Puis elles furent ren-voyées sur le site et remontées comme à leur état d’origine. En outre, le par-vis occidental fut renforcé, la stabilité de l’ouvrage étant menacée. Un tra-vail d’orfèvre.La branche Énergie d’Eiffage est elle aussi très présente au musée d’Orsay. Après avoir réalisé l’automatisation du bâtiment en 1986 et les contrats de maintenance associés jusqu’en 1997, Clemessy assure depuis 1998 l’exploitation et la maintenance pré-ventive et corrective des installations courants forts, ainsi que la gestion technique centralisée du bâtiment. Un contrat qui a été renouvelé en 2011 pour quatre ans. —

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Fonderie de Mulhouse

Musée d’art et d’industrie de Roubaix

Début des années 1930, la ville de Roubaix (Nord) offre à ses habitants une piscine munici-

pale dans le style Art déco. Un sanc-tuaire de l’hygiénisme avec ses baignoires attenantes disposées sur deux étages ! Le maire de l’époque, Jean-Baptiste Lebas, avait confié cette mission à l’architecte Albert Baert, afin de répondre à la misère des populations ouvrières.Avec sa façade théâtrale de style byzantin, l’édifice s’inspire de la struc-ture d’une abbaye : quatre ailes entou-rent un jardin. Le bassin de 50 mètres est doucement éclairé par la lumière qui traverse les vitraux au niveau de

un Plongeon culturel dAnS le PASSé

l’aile est – ces verrières représentant à la fois le soleil levant et le soleil cou-chant. Pendant 50 ans, cette piscine olympique a accueilli de nombreux nageurs et suscité un brassage social unique dans la ville. Elle fut un endroit de charme pour Roubaix, avant de tomber dans l’oubli.En 1990, la municipalité de Roubaix et la direction des musées de France déci-dent de transformer la piscine désaf-fectée en musée. Après plus de deux

ans de travaux, ce bijou, conçu par l’ar-chitecte Jean-Paul Philippon, offre un nouveau visage structuré autour de trois pôles : la piscine, le textile et le monde de l’enfance. Les façades origi-nelles ont été soigneusement conser-vées. Au total, 40 000 heures de travail pour donner à ce temple aquatique d’hier, sa nouvelle dimension cultu-relle. C’est aussi aujourd’hui un lieu d’accueil pour des conventions, récep-tions et défilés de mode. —

lA métAmOrPHOSe de lA fonderie de Mulhouse

Oubliées les machines-outils et les moteurs diesel… Vive l’art contemporain ! La Fonderie de

Mulhouse (Haut-Rhin), un ancien site industriel détenu jusque dans les années quatre-vingt par la Société alsacienne de construction métalli-que, a été entièrement reconvertie entre 2004 et 2006 par Eiffage.Une opération audacieuse, lancée par la Ville et la Société d’équipement de la région mulhousienne. L’ancienne unité est devenue un vaste complexe culturel, imaginé par les architectes Mongiello & Plisson. Les lieux abritent désormais un centre d’art contem-porain, une maison de quartier, ainsi qu’une faculté des sciences écono-miques, sociales et juridiques, une bibliothèque municipale et un restau-rant universitaire. Eiffage fut chargé du gros œuvre, du clos couvert, de la plâtrerie et des façades.Le chantier a été réalisé suivant la démarche Haute Qualité Environne-mentale. La structure poteaux-pou-tres-dalle de toiture de l’ancien bâtiment qui remontait à 1922 fut

conservée. En revanche, le sous-sol et le rez-de-chaussée, ainsi que les trois étages furent entièrement réno-vés. Les niveaux supérieurs ont d’ailleurs été érigés « à la main », la présence du toit empêchant l’inter-vention d’une grue à tour. Dans l’en-semble, 8 500 m3 de béton ont été mis en œuvre et 775 tonnes d’acier pour réaliser 12 500 m2 de voiles et 14 000 m2 de planchers. —

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eiffage, tête d’affiche dans la culture

Sur leS PlAnCHeS du thÉâtre Mogador

Un tour de force ! En huit mois seulement, de janvier à sep-tembre 2007, Pradeau & Morin

et Eiffage Énergie ont redonné au

théâtre Mogador à Paris toute sa splendeur. Les « trois coups » réson-nèrent le 22 septembre, avant l’inau-guration le 4 octobre et la première

du spectacle Le Roi Lion.« Le délai très court nous a obligés à mettre les bouchées doubles, raconte Florent Bonnet, directeur d’exploitation chez Pradeau & Morin. Nous avons créé un niveau en sous-sol en reprenant les structures exis-tantes en sous-œuvre tout en assurant l’évacuation de 4 000 m3 de terre en plein Paris. La scène a été restructurée, les gradins des balcons reprofilés, les structures métalliques rénovées, ainsi que les locaux patrimo-

Un château, une forteresse. Sur les rives du Tarn, le musée Toulouse-Lautrec constitue

l’un des trésors de la cité épiscopale d’Albi, classée depuis 2010 au patri-moine mondial de l’Unesco. La construction de ce monument histo-rique, le Palais de la Berbie, remar-quable avec sa cour d’honneur et son donjon, remonte au xIIIe siècle. Comme son nom l’indique, il abrite la plus grande collection d’œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec – mon-dialement connu pour ses peintures, ses affiches et ses lithographies.De 2001 à 2012, un ambitieux pro-gramme de restructuration fut conduit afin de créer, notamment, une salle d’exposition temporaire. « Du manœuvre jusqu’au directeur, c’est un chantier auquel nous sommes tous fiers d’avoir participé, se souvient Jean-Paul Birbes, directeur de travaux d’Eiffage Construction à l’agence d’Albi. Les compagnons ont creusé à dix mètres sous l’ancienne terrasse pour créer la future salle et placé des "tirants"

le MusÉe toulouse-lautrec en HAut de l’AffiCHe

pour compenser les 1 500 tonnes de pous-sée entraînée par le poids des bâtiments existants. »Pour réaliser deux piliers cylindriques, ils utilisèrent du BSI® (Béton spécial industriel), le matériau fibré à ultra hautes performances développé par

Eiffage Travaux Publics. Plus dense, il peut supporter une pression de 165 méga-pascals contre 25 pour un béton classique. Puis ils remirent les lieux en état à l’identique, sachant qu’ils avaient pris soin de déplacer les briques une à une. —

Musée Toulouse-Lautrec, Albi

niaux et l’immeuble de bureau associé. La mise aux normes de sécurité et la réfec-tion totale de l’électricité et de la climati-sation ont aussi été réalisées en parallèle. » Ainsi, tout fut refait à neuf par Eiffage Énergie – du poste haute tension jusqu’à l’éclairage, en passant par la détection incendie, la sonorisation, le contrôle d’accès, la vidéosurveillance, la gestion technique du bâtiment et le réseau informatique. « À compter de juillet, les compagnons ont côtoyé les acteurs, techniciens et metteurs au point qui avaient déjà investi les lieux pour les répétitions, se souvient Florent Bonnet. Juste retour des efforts accomplis, ils furent tous invités à la Première ! Ce fut un challenge exceptionnel, sans aucun accident. » —

Théâtre Mogador, Paris

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un nOuveAu SCénAriO POur « les enfants du Paradis »

la villa eMPain retrOuve SOn luStre d’AntAn

En rénovant le célèbre cinéma de Chartres (Eure-et-Loir)Les Enfants du Paradis, du nom du

film de Marcel Carné, Eiffage Immobilier Centre a offert au bâti-ment une nouvelle jeunesse. Cette bâtisse moderne a su conserver son charme avec sa devanture restée d’origine. Le chantier a toutefois eu des débuts difficiles. Une fouille archéologique a permis de mettre à jour les vestiges d’une villa gallo-romaine, mais a retardé de deux ans le projet.Suite à sa restauration, entreprise de 2004 à 2008, où différentes bran-ches sont intervenues (Eiffage Énergie, Eiffage Construction et Eiffage Travaux Publics), le cinéma

comporte dix salles enterrées, aux-quelles s’ajoutent 74 logements. Deux grands architectes ont parti-cipé à sa construction. Rudy Ricciotti, à qui l’on doit la conser-vation du fronton datant du xIxe siè-cle et la volumétrie extérieure, et Pierre Coloboc qui était en charge de l’intérieur.La façade de l’édifice, inauguré en 2008, est remarquable avec son entrée en pierre repeinte en blanche et la grande résille noire en BSI® qui l’entoure. Un matériau qui combine résistance, qualités architectoniques et faible empreinte écologique. —

C’est l’un des plus beaux chefs-d’œuvre de l’architecture Art déco à Bruxelles (Belgique) :

la villa Empain, du nom du baron éponyme, fut bâtie en 1930 sur l’une des plus prestigieuses avenues de la

capitale. Ce luxueux hôtel particulier de 2 500 m² mêlait rigueur et raffi-nement. Le choix des matériaux uti-lisés en témoigne : granit poli sur les façades, cornières dorées en laiton sur les angles de la maison et autour

des baies vitrées, sols de marbre, bois précieux comme le palissandre, fer-ronneries magnifiquement tra-vaillées, vitraux et verrières décorées… La piscine, l’une des plus modernes de l’époque, suscitait aussi l’admiration.Laissée à l’abandon entre 1995 et 2006, la propriété fut alors reprise par la fondation Robert Boghossian, du nom d’un joaillier libanais d’ori-gine arménienne. Une rénovation fut entreprise entre novembre 2008 et mars 2010 afin d’en faire un « centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident ».Les équipes de Valens, filiale d’Eiffage Benelux, qui participèrent à la restauration, ont eu à cœur de redonner à ce chef-d’œuvre classé son lustre d’antan. Confié à l’architecte Francis Metzger, le chantier s’avéra com-plexe. La toiture de cuivre fut entiè-rement remaniée, les moulures reprises en stuc, les placages des portes et des lambris restaurés, 23 000 feuilles d’or de 23,75 carats appliquées sur les cornières en laiton… Un travail d’orfèvre. —

Villa Empain, Bruxelles

Cinéma Les Enfants du Paradis, Chartres

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eiffage, tête d’affiche dans la culture

Fluide, spatial, aérien. Le tout nou-veau Louvre-Lens (Pas-de-Calais), qui présentera 600 œuvres d’art,

joue la carte de la transparence. Mariage du béton, de l’aluminium et du verre, il est constitué d’une enfilade de cinq bâtiments aux façades réflé-chissantes. Des toits verrières laissent toute place à la lumière. « Tout a été fait pour masquer la technique, salue Joël Jakuboszczak, chef du projet chez Eiffage Construction. Les visiteurs ne voient ni câble, ni gaine, ni tuyau. Le hall d’entrée est le seul à compter des poteaux. Un travail de haute couture ! »La médaille a eu son revers. Eiffage Construction s’est vu confier la réa-lisation pour 20 millions d’euros du gros œuvre et notamment des par-

le louvre-lens POrté Sur leS fOntS BAPtiSmAux

ties enterrées en sous-sol, dont les réserves du musée, ainsi que l’étan-chéité et la synthèse des réseaux. « Comme le chantier était divisé en 16 lots séparés, chaque détail des corps d’état secondaires avait une inci-dence », souligne-t-il.Les exigences des archi-tectes japonais de l’agence Sanaa ont pimenté un peu plus le quotidien. « Présents de jour comme de nuit, ils n’hé-sitaient pas à défaire le lendemain ce qu’ils avaient validé la veille ! », confie-t-il. Et de rendre hommage au bureau d’études structures d’Eiffage Construction qui a fourni « tous les plans ». Eiffage

Énergie a réalisé, pour sa part, l’ins-tallation du chauffage, de la ventila-tion, de la climatisation et des dispositifs anti-incendie, tandis qu’Eiffage Travaux Publics a participé à l’aménagement du vaste parc attenant de 22 hectares. —

un cœur en Blanc POur deS réServeS d’exCePtiOn

Un monolithe de béton brut teinté d’ocre qui laisse appa-raître un cœur blanc, imma-

culé, à l’image d’une noix de coco : le centre de conservation des collections du Mucem, le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à

Marseille (Bouches-du-Rhône), réserve bien des surprises. Signé de l’architecte marseillaise Corinne Vezzoni, l’édifice a été livré par Eiffage en août 2012 et a ouvert ses portes le 1er septembre. Situé à un jet de pierre de la gare Saint-Charles, sur une ancienne friche mili-

taire, il abrite sur 13 000 m2 les réserves du musée, ainsi que ses fonds docu-mentaires, sa bibliothèque et ses archi-ves scientifiques.Chaque ouverture, terrasse, baie vitrée ou entaille dans la façade, agit comme un puits de lumière. L’îlot au cœur du bâtiment, les galeries d’ex-position, les salles de travail et les espaces de consultation sont ainsi baignés de soleil. À l’inverse, les vas-tes cathédrales de stockage et la chambre d’anoxie (qui permet de décontaminer les objets) participent à la bonne conservation des collec-tions. D’impressionnantes installa-tions techniques assurent le traitement de l’air et la surveillance hygrométrique indispensable pour la protection des œuvres.« Le chantier sur lequel est intervenue une centaine de personnes, sous-traitants com-pris, s’est bien déroulé, se félicite Sandrine Botas, conductrice principale de travaux chez Eiffage. Le dernier mois de marche à blanc a représenté, en revanche, un vrai chal-lenge car il a fallu s’assurer – entre la fin juillet et la fin août – que les conditions d’ex-ploitation étaient optimales, ainsi que tous les systèmes de sécurité. » —

Réserves du Mucem, Marseille

Le tout nouveau Louvre-Lens

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Métamorphose en vue aux docks de saint-ouenDes rives de Seine au centre-ville, sur près de 100 hectares, la ZAC des Docks de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) propose à ses futurs habitants un quartier de vie innovant sur le plan environnemental. Eiffage Immobilier Île-de-France y développe 253 logements et 10 700 m2 de bureaux. Les logements sont répartis en quatre résidences, aux styles très différents. L’ensemble du programme répond aux exigences des certifications NF logement-Démarche HQE® ou Habitat & Environnement, ainsi qu’au label BBC. —

un visage moderne pour le vieux BesançonSuite à la signature d’une Vefa (Vente en l’état futur d’achèvement ou vente sur plans) entre Eiffage immobilier, la ville de Besançon (Doubs) et la société Ségécé, spécialisée dans l’immobilier commercial, le chantier de la phase 2 des « Passages Pasteur » a commencé en août dernier. Objectif : redynamiser l’activité économique au cœur de Besançon en construisant un centre commercial et une centaine de logements. Les équipes d’Eiffage Construction Alsace-Franche-Comté et Bourgogne sont à la manœuvre. Les travaux préalables de démolition en milieu urbain historique ont imposé une vigilance particulière, comme le terrassement dans la roche. —

une usine de traitement des déchets pour eiffage en PologneUne branche d’Eiffage Budownictwo Mitex a remporté un contrat de 24 millions de zlotys (près de 6 M€) pour développer une usine de traitement des

déchets en Pologne. Il s’agit d’édifier un équipement permettant le tri des déchets, l’agrégation des produits recyclés et le stockage des résidus. Capacité : 60 000 tonnes par an. La fin du chantier est prévue en décembre 2013. —

grand bain dans les ardennesLes équipes ardennaises d’Eiffage Travaux Publics terminent les travaux de VRD (voirie et réseaux divers) du centre aquatique de Rethel (Ardennes), dont le gros œuvre a été réalisé par Eiffage Construction. Ce chantier de 6 M€ doit s’achever en janvier 2013. L’infrastructure, imaginée par l’agence d’architecture Ruols à Paris, compte deux bassins de 250 m² et 150 m², un espace extérieur doté d’un solarium, un espace équipé d’un spa et d’un sauna... Côté travaux publics, le marché comprenait la modification de la structure de la voirie légère, le traitement du sol au liant hydraulique, les bordures coulées en place et le puits d’infiltration. Des enrobés basse température (EBT®) ont également été appliqués. —

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rugby : première au grand stade lille Métropole

Situation inédite dans l’histoire du rugby français. Pour la première fois, un match s’est disputé toit fermé, samedi 17 novembre 2012 au Grand Stade Lille Métropole (Nord) lors de la rencontre entre le xV de France et l’Argentine. Le toit avait été fermé le vendredi précédent dans la matinée, peu avant l’entraînement des hommes de Santiago Phelan, le sélectionneur de l’équipe latino-américaine. L’ambiance fut électrique et l’environnement favorable aux Bleus qui l’ont emporté 39 à 22. —

intervention coup de poing sur une raffinerie de total

Eiffel industrie a été retenu pour réaliser, sur deux ans, les travaux liés au « grand arrêt » 2012-2013 de la raffinerie Total de Feyzin (Rhône). La préparation, qui a commencé en janvier 2012,

mobilise jusqu’à la fin 2013 une dizaine de réparateurs, planificateurs et chefs de chantier de la direction régionale Rhône-Alpes et du département des arrêts programmés. Durant deux semaines au cours de l’été 2012, une opération coup de poing a été menée : 185 personnes sont intervenues pour les opérations de montage, levage, tuyauterie, échafaudage, calorifugeage, nettoyage haute pression et chimique et fumisterie (réparation des conduits de cheminées). —

dijon fête son tramwayLa ville de Dijon (Côte-d’Or) a fêté le 8 décembre l’inauguration de son tramway et le lancement des premières rames de la ligne T2. Une ligne sur laquelle les équipes d’Eiffage Travaux Publics ont activement travaillé en réalisant les voies ferrées, les couches de roulement et

de finition sur les chaussées et les trottoirs, ainsi que l’aménagement des stations voyageurs. En parallèle, des travaux complémentaires de voirie ont été effectués et une « fontaine dynamique » aménagée en conception-réalisation avec Eiffage Énergie et Eiffage Construction. —

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neWs

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clemessy rejoint le pôle de compétitivité tenerrdisDans le cadre du quatorzième appel à projets des pôles de compétitivité organisé par l’État et les collectivités territoriales, le programme Essaimage auquel participe Dynae, filiale du Groupe Clemessy, a été retenu. Objectif : rendre les turbines hydrauliques plus performantes face à la demande croissante de production d’énergie hydroélectrique et à la concurrence des pays émergents. Essaimage s’attache à l’amélioration du « process » de fabrication et d’assemblage des éléments composant le modèle à échelle réduite. Ce projet est présenté par le pôle de compétitivité Tenerrdis qui vise à accroître la compétitivité des filières industrielles des nouvelles technologies de l’énergie. —

Turbomachines(1), une division d’Eiffel industrie, a signé un contrat de réhabilitation d’une des unités de production de la centrale thermique d’Abidjan (Côte d’ivoire). Le « rotor » de la turbine à gaz sera réparé dans les ateliers de Montardon (Pyrénées-Atlantiques) avant le démarrage du chantier. Puis viendra la remise à neuf de la turbine « bride à bride », de ses auxiliaires et alternateur, la rénovation du système incendie et du contrôle commande de la machine. Une attention particulière est portée aux aspects qualité et sécurité de ce chantier réalisé dans des conditions délicates. — (1) Une turbomachine est une machine tour-nante thermodynamique qui produit de l’énergie mécanique.

la prison de rodez bientôt opérationnelleLes travaux de la prison de Rodez (Aveyron) avancent bon train. La future maison d’arrêt, dessinée par le cabinet d’architecture Azema, d’une capacité de 100 détenus, est située dans une enceinte clôturée par un mur béton de six mètres de haut. Eiffage Énergie Sud-Ouest aura livré fin 2012 les dispositifs de sûreté de l’établissement : 120 caméras, 130 interphones, la détection périmétrique, le contrôle d’accès, l’anti-intrusion, ainsi qu’un système de talkies walkies. Principal challenge de l’opération : faire remonter toutes les informations vers un centre unique d’« hypervision ». —

un centre culturel adapté au mur du sonEiffage Énergie va mettre en place le chauffage, la ventilation, la climatisation, le réseau électrique et réaliser la plomberie et les cuisines du futur centre culturel de Saint-Dizier (Haute-Marne). Une opération singulière : le bâtiment est situé à proximité immédiate de la base aérienne d’où décolle le Rafale ! Calculs acoustiques poussés et pièges à son seront installés pour supprimer les désagréments liés aux rugissements des réacteurs. —

coup de jeune pour une centrale ivoirienne

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Travaux maritimes en Belgique

génie civil maritime : eiffage veut monter en puissance à l’exportEiffage est actif dans les activités portuaires et maritimes à travers Herbosch-Kiere au Benelux et ETMF (Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux) en France. Le Groupe entend à présent monter en puissance à l’export et notamment être offensif en Afrique où la construction d’ouvrages portuaires et maritimes est appelée à se développer.

Des travaux titanesques se déroulent à Anvers, en Belgique. Ils visent à réaliser

une nouvelle écluse sur l’Escaut et, ainsi, à décongestionner la rive gauche de l’accès au port. Une écluse présentée comme la plus grande au monde ! Elle s’étendra sur 500 mètres de long et 68 mètres de large, et atteindra 17,80 mètres en dessous du niveau de la mer…Un peu plus de 9 millions de m³ de terre doivent être déblayés, dont un tiers sera réutilisé pour remblayer les cavités le long des murs de quais. La construction mobilisera 20 000 tonnes d’acier, 57 000 m² de palplanches, 795 000 m³ de béton armé et 55 000 tonnes de ferraillage. Cette plate-forme qui devrait coûter près de 340 millions d’euros, entrera en service en 2016.Deux filiales d’Eiffage Benelux, Antwerpse Bouwwerken, qui inter-

vient comme entreprise générale, et Herbosch-Kiere, spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, font partie de la société de projet De Waaslandsluis créée spécifiquement pour réaliser cet ouvrage. Le chan-tier a débuté en novembre 2011 et devrait s’achever début 2016. Les maîtres d’ouvrage ne sont autres que le port d’Anvers et la Région fla-mande. Les financiers sont tout aussi prestigieux puisqu’il s’agit notam-ment de la BEI (Banque européenne d’investissements) et du géant de la bancassurance, le belge KBC.

cent ans d’exPÉrienceIl y a quatre ans déjà, Herbosch-Kiere avait réalisé à Ostende (Flandre Occidentale) de très longues digues pour 70 millions d’euros – de vérita-bles « murs anti-tempête » visant à protéger le port et la ville que les

Flamands surnomment la « reine des plages ». Cette filiale d’Eiffage Benelux a, comme le rappelle son directeur général, Benny De Sutter, plus de cent ans d’expérience dans la construction de murs de quais, le renforcement et la rénovation de digues, les travaux portuaires, le renflouage de bateaux, la démolition par dynamitage, le dra-gage, etc. Elle possède un matériel très spécialisé (pontons, bigues [grues por-tuaires], remorqueurs, etc.) et a réa-lisé, en 2011, 146 millions d’euros de chiffre d’affaires en Belgique, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne.Dans l’Hexagone, Eiffage compte sa propre filiale spécialisée, ETMF (Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux). Elle est toutefois de taille plus modeste (35 millions d’euros de chiffre d’affaires – voir encadré) car le marché portuaire français est plus étroit qu’aux Pays-Bas, un pays historiquement très puissant

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focus

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etmf en POle POSitiOn dAnS l’HexAGOneConstruction, rénovation ou réhabilitation de ports, de quais, de barrages ou d’écluses : etmf (eiffage travaux maritimes et fluviaux), la filiale d’eiffage travaux Publics, a plusieurs cordes à son arc. « Nous avons livré récemment, avec les partenaires du Groupe, un quai de 250 m à Dunkerque (Nord) où les bateaux déchargent en vrac leur cargaison, précise Jérôme Scoffoni, le directeur d’etmf. Nous avons aussi assuré le prolongement du quai J du port de Sète (Hérault), ainsi que l’extension du quai principal et la reconstruction de l’appon-tement pétrolier du port de commerce de Lorient (Morbihan). »les équipes d’etmf ont appris à composer avec bien des contraintes : travailler avec les marées, ce qui suppose d’avoir deux postes de travail dont l’un éventuellement nocturne ; tenir compte des contraintes d’exploitation, ce qui implique de savoir libérer au coup de sifflet les zones de travail, comme ce peut être le cas sur la base navale de l’île longue (finistère) en cas d’arrivée d’un sous-marin.etmf se doit aussi de coordonner les travaux de génie civil avec les installations mécaniques d’ouvrages fluviaux. la filiale vient ainsi de reconstruire le barrage de villeneuve-sur-yonne dans la basse vallée de l’yonne. Après la démolition de l’ancien port et la réalisation de tout le génie civil, clapets, vérins et passerelles ont été posés pour une remise en eaux fin octobre 2012 dans les délais fixés par vnf (voies navigables de france), avant la période à risque de crues.

en la matière avec Amsterdam et Rotterdam.Pour autant, si certains projets ont été abandonnés en France comme l’aménagement du port de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dit « Fos 4 xL », d’autres sont annoncés comme « Calais 2015 » (400 millions d’euros), mais aussi le programme dit « Baltique-Pacifique » à Dunkerque qui vise à doter le port ouest d’un linéaire de quais supplémentaires et d’une nouvelle zone dite d’évitage (650 millions d’euros) ou encore, le développement des platesformes por-tuaires du fait de l’essor de l’éolien offshore.

cooPÉrationLes équipes d’Eiffage vont postuler pour réaliser la nouvelle route du Littoral à La Réunion qui vise à sécu-riser la circulation des personnes et des marchandises entre le nord et l’ouest de la grande île de l’Océan Indien, en édifiant un viaduc en site Digues à Ostende

Barrage de Villeneuve-sur-Yonne

nautique et une digue en matériaux de remblai.Eiffage entend aussi être offensif sur les marchés à l’export, notamment en Afrique où la construction d’ouvrages portuaires et maritimes est appelée à se développer. « Nous allons nous porter candidat à la refonte

du terre-plein du port d’Alger », souli-gne Patrick Charlon, directeur du département prise d’affaires – grands projets chez Eiffage Travaux Publics. Herbosch-Kiere renforce à cet égard sa coopération avec Eiffage Travaux Publics pour mieux appréhender ces marchés. —

Quai J du port de Sète

SynerGie #18

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engageMent

il n’est de richesse que d’hommes et de femmesChaque individu est différent et le bagage de départ n’est pas le même.

Aussi, les différentes branches d’Eiffage proposent à leurs salariés des formations

de remise à niveau sur l’apprentissage de la langue française ou les savoirs de base.

Les lacunes en orthographe, en conjugaison, en calcul ou en infor-matique peuvent enlever toute

confiance en soi et compromettre des projets professionnels. Ce type de diffi-cultés est décelé chez Eiffage lors des entretiens annuels ou à l’occasion des formations de sécurité, des « rendus de projet » ou sur les chantiers. Aussi, des branches du Groupe ont mis en place des apprentissages sur la base du volontariat pour les travailleurs voulant combler leurs insuffisances de connaissances.Le risque d’accident sur un chantier n’est pas à négliger. En raison d’une mauvaise

compréhension des consignes ou d’un manque d’autonomie, les choses peuvent d’ailleurs rapidement mal tourner. En consolidant leurs compétences de base, les ouvriers ont une meilleure maîtrise de leurs postes de travail et sont plus conscients des risques.Les branches, même si elles agissent de manière autonome, poursuivent un objectif commun. L’entretien est la phase numéro un. Le stagiaire rencontre le formateur et son supérieur hiérarchique, puis il indique les domaines où il sou-haite s’améliorer. Ensuite, les organis-mes définissent un calendrier des cours

qui se déroulent en dehors du cadre du chantier et de l’entreprise.

rÉduire les accidentsAinsi, Eiffage Énergie a choisi de mettre en place une démarche, baptisée « Passerelles » qui consiste à déployer au plan national un dispositif de conso-lidation des savoirs de base au travers de formations « OCP » (Outils de la com-munication professionnelle). Initiée en région Rhône-Alpes en 2010, « Passerelles » vise notamment à répon-dre à la montée en puissance de l’écrit, à développer la capacité des salariés à

Témoignage

→ Hélène Furlani, responsable ressources humaines d’Eiffage Construction Côte d’Azur

Comment avez-vous mis en place les formations ?Il s’agit d’une initiative régionale. Le déficit de connaissances linguistiques de base de certains employés avait un

impact sur la compréhension des consignes, leur autonomie et leurs perspectives d’évolution professionnelle. Nous employons beaucoup de personnes d’origine étrangère. La langue devient vite une barrière. La consolidation des savoirs et l’autonomie des ouvriers constituent un enjeu majeur dans nos métiers.

Comment le processus s’est-il déroulé ?Nous avons préalablement pris la mesure des besoins par le biais d’un sondage. Nous avons ensuite sélectionné un organisme de formation. En amont du stage, le formateur a rencontré tous les participants pour évaluer leur motivation et leur niveau de maîtrise de la langue. Des outils internes ont été utilisés – livret d’accueil, charte des valeurs, règlement intérieur… – pour faciliter l’apprentissage.

Comment ces formations sont-elles structurées ?En trois étapes. Le premier module a été lancé en 2008 (140 heures), afin de permettre l’acquisition de

connaissances linguistiques. Puis, en 2010, le module 2 a été mis en place pour consolider les compétences acquises (70 heures). Avec, à la clé, l’obtention d’un diplôme : le DILF* (Diplôme d’initiation à la langue française). Signe de la réussite de cette démarche, le module 3, axé sur le perfectionnement des compétences, a été mis en œuvre en 2011, (70 heures). Les dernières heures sont réservées au passage d’un diplôme supérieur, le DELF* (Diplôme en langue française). Nous pouvons maintenant parler d’un réel parcours de formation linguistique à visée professionnelle.

Quel bilan en tirez-vous à ce jour ?Un bilan extrêmement positif ! Nous avons beaucoup de retours favorables de nos stagiaires. Ils se sentent fiers. Ils n’ont plus peur de donner leur avis ! La formation a eu aussi un impact dans leur vie personnelle. L’un d’eux m’a confié : « J’ai commencé à suivre la scolarité des enfants, je lis les factures, les lettres de l’administration. » L’envie de continuer à apprendre est très forte !

*Ces diplômes sont délivrés par le ministère de l’Éducation nationale.

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engageMent

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évoluer, à renforcer leur autonomie et à réduire la fréquence et la gravité des accidents du travail.En 2011, la branche s’est fixé l’objectif de lancer 11 sessions de 112 heures sur la période 2011/2012, soit une par région, ce qui a été rendu possible grâce à une importante opération de communication, la forte mobilisation des régions et l’im-plication de toutes les parties prenantes. L’opération menée au plan national en partenariat avec Constructys, l’OPCA (organisme paritaire collecteur agréé) de la Construction, et coordonnée par leur direction régionale Île-de-France, a béné-ficié du soutien financier du FSE et du FPSPP (1). Ainsi, 125 salariés ont été formés lors de cette promotion. « Pendant leur stage, les formateurs s’appuient essentielle-ment sur des sujets concrets, comme la rédac-tion de compte-rendu d’intervention, le suivi de planning, la lecture de plans ou l’estimation de matériels, explique Sylvie Brugière, res-ponsable formation Eiffage Énergie. L’approche concrète et individualisée explique le succès de ce cursus. Les stagiaires peuvent mettre immédiatement en pratique leurs connaissances sur leur poste de travail, et en retirent aussi des bénéfices dans la vie de tous les jours. »De son côté, la branche Travaux Publics s’appuie sur la délivrance des certificats d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces) et sur les savoirs minimaux de sécurité (SMS) pour détecter les person-nes qui maîtrisent mal le français ou le calcul. Elle a mis en place des formations baptisées « Top’ » (techniques et outils de progrès) bâties, comme dans la branche Énergie, autour de sujets concrets. « Ce dispositif déjà proposé à près de 300 per-sonnes a beaucoup de succès. Le nombre de participants ne cesse d’augmenter. Né en Île-de-France, il est aujourd’hui décliné en Rhône-Alpes, en Méditerranée, dans le Sud-Ouest et

dans le Nord et verra, en 2013, un premier groupe se constituer en Guyane », précise Laurence Labonne, responsable de for-mation chez Eiffage Travaux Publics.

signalÉtiQue aPProPriÉePour sa part, la direction d’Eiffage Construction a inscrit la lutte contre l’il-lettrisme et l‘apprentissage du français dans ses priorités depuis trois ans. « Les directions régionales se sont approprié le sujet et leur investissement se traduit dans les chiffres : depuis janvier 2011, plus de 150 sta-giaires ont suivi des formations à la maîtrise des savoirs de base pour une durée moyenne de 60 heures par stagiaire », détaille Mathieu Villerot, responsable formation d’Eiffage Construction.« La branche Métal a, elle, des besoins diffé-rents dans le cadre de ses métiers et n’a pas ressenti la nécessité d’instaurer des cycles de ce type. Elle vise à faire progresser les com-pétences via l’obtention d’habilitations pro-fessionnelles sécurité (nucléaire, industrielle et chantier) », détaille, de son côté, Florence Dugeny, responsable développement RH de la branche Métal.Évidemment, les débuts n’ont pas tou-jours été faciles. « Nombre d’appréhen-sions se sont fait sentir, en particulier chez les salariés nés en France pour lesquels avouer des manques constitue un sujet tabou. Les collaborateurs d’origine étrangère étaient moins complexés. La différence de culture a aussi parfois posé problème dans la bonne entente d’un groupe, ainsi que le côté trop scolaire des programmes au début », détaille Laurence Labonne. Aujourd’hui, les expériences sont tou-tes positives. Pouvoir offrir une deuxième chance aux salariés est un engagement bénéfique pour eux-mêmes comme pour le Groupe. —

(1) Le FSE désigne le Fonds social européen, le FPSPP, le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.

→ Nuno Da Costa Machado, compagnon

→ Dorothée Morel, conducteur de travaux de la branche TP

Depuis janvier 2011, plus de 150 stagiaires de la branche Construction ont suivi des formations à la maîtrise des savoirs

de base pour une durée moyenne de 60 heures par stagiaire.

Témoignages croisés

Pourquoi avez-vous proposé la formation à Nuno Da Costa Machado ?Nous avions constaté

que ce compagnon devait être accompagné d’un « traducteur » pour entreprendre les démarches administratives. Il y avait un réel problème de communication et de compréhension. C’est un très bon élément. La langue ne devait pas constituer un frein à son évolution professionnelle.

Comment s’est-elle déroulée ?Les formateurs viennent sur le chantier nous rencontrer et comprendre l’environnement de travail. À la fin des formations, nous faisons un « débriefing » avec eux et le stagiaire.

Quel constat faites-vous suite à cette expérience ?Aujourd’hui, nous ne sommes plus sur le même chantier, mais Nuno Da Costa Machado a fait un travail remarquable. Sur le terrain, nous pouvons nous rendre compte de sa progression.

Pourquoi avez-vous accepté de suivre la formation TOP’ ?Je suis d’origine portugaise. Lorsque j’ai commencé à travailler

chez Eiffage, je n’avais que quelques notions de la langue française. La communication n’était pas toujours évidente !

Comment s’est-elle déroulée ?Très bien ! À la fin du premier stage, j’ai souhaité la poursuivre, car je pouvais encore progresser.

Quel constat faites-vous suite à cette expérience ?Après ces deux cycles, je parle et je comprends le français. Cela a été une vraie aide pour mon avenir. Je recommande vivement la formation TOP’ aux personnes rencontrant des difficultés pour évoluer.

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forMation et recruteMent

un cycle de formation spécifique pour les projets clés en main

De plus en plus, les donneurs d’ordre, privés ou publics, sont soucieux d’avoir face à eux un seul et unique interlocuteur. Dans ce contexte, présenter une offre globale, clés en main, aux maîtres d’ouvrage est stratégique. La gestion et le pilotage des chantiers sont également décisifs. Aussi, Pierre Berger, le PDG d’Eiffage, a souhaité mettre en place un cycle de formation annuel aux projets

clés en main (PCM). Le premier a été lancé mi-novembre avec Ponts Formation Conseil, filiale de l’École des Ponts ParisTech spécialisée dans la formation continue. Trois référents sont chargés du copilotage de ce programme au sein du Groupe : Patrick Laboureur, ancien directeur des grandes infrastructures linéaires et des Dom-Tom au sein d’Eiffage Travaux Publics, qui a notamment dirigé le projet de l’autoroute A65 Pau (Pyrénées-Atlantiques)-Langon (Gironde) ; Jean-Claude Mutel, le directeur de projet du Grand Stade Lille Métropole (Nord) et Robert Janvrin, son homologue pour la Cité sanitaire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).Une première promotion de 24 stagiaires, issus de toutes les branches d’Eiffage, va suivre ce cursus spécifique, appelé désormais à être organisé chaque année. Il comprendra quatre modules de près de quatre jours chacun qui couvriront le développement des projets clés en main de la phase d’offre à la maintenance et à l’exploitation. —

l’école de Bernes-sur-oise à l’honneurLe 13 novembre, Pierre Berger, le PDG d’Eiffage, a visité l’école Eiffage Travaux Publics Île-de-France Centre de Bernes-sur-Oise (Val d’Oise). Au programme : présentation du dispositif et focus sur le partenariat régional mis en place avec le centre Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) ; visite des plates-formes de formation ; rencontre avec les alternants, tuteurs et formateurs. Au nombre de huit, ces écoles ont pour vocation de recruter, former et fidéliser de nouveaux collaborateurs dans les métiers les plus traditionnels, de développer les compétences des salariés et de répondre aux opérations spécifiques, nationales ou régionales, autour de parcours qualifiants ou diplômants. Constructeur professionnel en voirie et réseaux, coffreur-bancheur, canalisateur et conducteur d’engins constituent autant de formations qui permettent de tisser des liens solides avec le monde du travail. Chaque fin de promotion se termine par une cérémonie de remise de titres ou de certificats de compétences professionnelles en présence des collaborateurs de l’entreprise. Ce dispositif, créé par Eiffage Travaux Publics fin 2006, a permis l’intégration de plusieurs centaines de personnes à travers la France. —

Les équipes du réseau autoroutier APRR & AREA sont invitées à participer chaque année à un challenge ou à des trophées qui leur permettent de tester leurs connaissances et de réviser les bons gestes de prévention avant la période hivernale. Pour l’édition 2012, les trophées et le challenge, qui ont respectivement eu lieu les 18 et 23 octobre, ont récompensé les districts de Val-de-Saône, du Haut-Bugey et de l’Aube (APRR), d’une part, et les équipes de Bonneville, Eloise (ATMB) et Villefranche-sur-Saône (APRR), d’autre part. —

viabilité hivernale : aPrr & area révisent les bons gestes de prévention

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initiatives

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PerforMances

les chantiers à l’heure de l’amélioration continue

eiffyconso, un outil pour maîtriser les dépenses d’énergie

un nouveau logo pour eiffage immobilierAprès 10 ans de communication sous sa fameuse ellipse verte, Eiffage immobilier affiche désormais clairement en rouge son positionnement de constructeur-promoteur, intégrateur de toutes les compétences et innovations du Groupe. Pour accompagner ce nouveau logo, une charte graphique a été élaborée et est en cours de déploiement dans tous les programmes immobiliers. Prochaine étape : mars 2013 avec un nouveau site Internet ! —

Produire mieux, plus efficacement et dans de meilleures conditions : telle est la réflexion engagée depuis le début de l’année par Eiffage Construction. En première ligne, les opérations de logements. La branche s’est appuyée sur les compétences du cabinet McKinsey pour évaluer les gains de productivité qui peuvent être réalisés. Huit chantiers ont été étudiés. Trois groupes de travail ont été créés sur l’organisation des cycles journaliers, la mise en place de cibles de performance (industrialisation de la production, achats et logistique), ainsi que l’organisation des travaux en tous corps d’état.Des mesures simples et visibles ont ensuite été déployées : fourniture de caisses à outils sur roulettes aux équipes pour limiter les va-et-vient inutiles, matérialisation des lieux de stockage des matériaux, rangement systématique du chantier, etc. En outre, une prise de poste quotidienne formalisée a été instaurée entre chefs de chantier, chefs d’équipe et sous-traitants, d’une part, et entre chefs d’équipe et compagnons, d’autre part, pour gagner en efficacité. —

Sensibiliser la population aux bonnes pratiques énergétiques est l’un des objectifs prioritaires de la réglementation thermique 2012. La dépense énergétique par usage de chaque logement doit désormais être mesurée et affichée auprès des occupants. Doublement concerné en tant que constructeur et promoteur, Eiffage Construction a collaboré avec la société de services Effineo pour mettre au point un dispositif de suivi périodique inédit sur le marché, baptisé EIFFYconso. Ce système permet d’effectuer des mesures sur différents points de consommation et de les transmettre à des serveurs qui traitent les informations, afin de les restituer de manière claire et concise aux résidents, via un portail Internet ou un visiophone installé dans l’appartement. —

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Eiffage Travaux Publics Méditerranée a remporté le 1er prix du concours 2012 lancé par l’idrrim (institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité) sur le thème « infrastructures pour la mobilité et la biodiversité », dans la catégorie « entretien et gestion des infrastructures ».Un trophée gagné pour le projet du sentier Blanc-Martel, réhabilité par l’entreprise en partenariat avec le Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, qui a consisté à sécuriser et améliorer un sentier piétonnier touristique de 12 km de long traversant une zone à forte valeur environnementale et patrimoniale. Au programme des équipes de l’établissement Alpes-du-Sud : reprise et construction d’escaliers, de belvédères, de passerelles, de murets, de garde-corps et travaux de terrassement. —

PerforMances

les bâtiments à géométrie complexe à l’honneurEiffage Construction Métallique a sponsorisé la conférence internationale « Advances in Architectural Geometry » qui s’est tenue au Centre Pompidou à Paris les 27 et 28 septembre. Elle a permis aux 400 ingénieurs et architectes présents de débattre des projets de bâtiments à géométrie complexe et des avancées théoriques, pratiques et technologiques qu’ils impliquent. La branche a ensuite organisé le 29 septembre une journée de visite sur le chantier de la Fondation Louis Vuitton, bâtiment complexe s’il en est avec ses verrières qui totalisent 13 500 m2. —

clemessy à l’écoute de ses clientsPour la troisième année consécutive, Clemessy a réalisé une enquête de satisfaction auprès de ses clients. Près de 500 ont répondu. 98 % conseilleraient l’entreprise à des collaborateurs ou à des connaissances, 97 % reconnaissent sa capacité à offrir des solutions innovantes, 94 % la situent parmi les « très bons » (40 %) ou « bons » (54 %) fournisseurs et 96 % jugent le prix des prestations conforme à la qualité du service rendu. —

eiffage travaux Publics Méditerranée primé au concours idrrim

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initiatives

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De gauche à droite : Gilles Nantet (Nantet Locabenne), Michel Vistorky (AREA), Bruno Gastinne (Métaux Spéciaux).

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Prr

engageMent social

la Pologne soutient la protection de l’enfanceLes enfants polonais pupilles de l’État ont terminé en 3e position au championnat d’Europe de football qui réunissait à Varsovie des enfants issus de foyers ou de maisons d’accueil. L’événement, sponsorisé notamment par Eiffage Budownictwo Mitex, a eu lieu dans un stade utilisé d’ordinaire par l’équipe de football de Varsovie. Et tous les matchs se sont déroulés selon les règles officielles. Il s’agit de la plus importante manifestation de ce type en Europe. Seize équipes ont pris part à l’édition 2012 dont une française. —

Chaque hiver, le concessionnaire autoroutier AREA utilise du sel pour le traitement préventif et curatif des chaussées. Le chlorure de sodium utilisé dans 90 % des situations est répandu soit directement en grains, soit sous forme de saumure fabriquée sur les sites de la société d’autoroute. Pour l’élaborer, AREA a eu l’idée de recourir à la fine de sel au lieu de gros sel. En utilisant un résidu issu d’un « process » industriel local en lieu et place du sel en provenance de la Méditerranée, AREA a réduit son empreinte écologique, mais aussi ses charges d’exploitation à hauteur de 80 %, ainsi que le transport d’approvisionnement : 19 000 km de rotations de camion sont économisés, ce qui représente une diminution des émissions de CO2 de 17 tonnes !Cette innovation s’est vu décerner, le 27 novembre 2012, le prix spécial « Écologie industrielle » dans le cadre du prix Entreprises et Environnement 2012 organisé par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. —

PerforMances

area réduit son empreinte écologique avec la fine de sel

2e festival national du filM d’entrePrise eMPloi & handicaP Bien vivre ensemble priméEiffage a reçu, le 12 novembre, le prix spécial de l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt), pour son film Bien vivre ensemble qui aborde plusieurs thèmes illustrant la volonté d’intégration des collaborateurs quels que soient leur handicap et leur métier(1). Ce prix a été remis au musée des Arts forains à Paris à l’occasion de la 16e édition de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées qui se déroulait du 12 au 18 novembre. Le festival « Dans la boîte ! Emploi & handicap » récompensait les meilleurs films dédiés à l’intégration des personnes handicapées dans l’entreprise. —(1) Vous pouvez visualiser le film sur www.eiffage.com, rubrique médiathèque, sous-rubrique vidéos institutionnelles.

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“construitpassionnément

pour vivreintensément”

Le Grand Stade Lille Métropole, une première mondiale.

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