Réagir face aux Conflits Homme-gorille autour du

parc National de Lobéké (Cameroun)

Samuel Christian Tsakem1,2, Martin Tchamba3 Robert B. Wiladji4

1Ecole de Faune de Garoua, Cameroun

2ERAIFT, Université de Kinshasa, RDC

3DEPFOR, Université de Dschang, Cameroun

4Université de Concordia, Canada

2

• Le Parc National Lobéké (217.854 ha) fait partie du

Paysage du TNS (TriNational de la Sangha) situé

entre trois pays d’Afrique centrale

• Pressions croissantes conflits de gestion sur les

ressources naturelles malgré les efforts consentis

• Forte pression de braconnage sur le gorille malgré

son statut de protection

• Destruction des cultures des riverains par les

gorilles;

• Conflits Homme/gorille non documentés comme

conflits homme/éléphant

• D’où la réalisation de cette étude

Introduction

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Concurrence

alimentaire

Envie deu

gibier

Pauvreté Eloignement

des champs

Vengéance

• Destruction des champs

• Exploitation sauvage de la forêt

• Menaces de gorille sur les humains

• Braconnage

• Attaque des animaux domestiques

Type conflit Homme/Gorille Source de Conflit Homme/Gorille

3

Quelques produits sauvages conflictuels

4

Irvingia gabonensis Aframomum sp.

Gnetum africanum Annonidium mannii Tricocepha accumulata

Irvingia wombulu

0

20

40

60

80

100

120

Cultures attaquées par les gorilles

Menace sur la sécurité alimentaire

5

Les dégâts sont plus marqués en saison sèche,

caractérisée par une rareté des fruits sauvages. En

effet, pendant la période de fructification

Les attaques de gorilles dans les champs sont plus

enregistrées en saison sèche, (85% de ménage)

Impacts des dégâts dans la zone

6

Niveau de dégât

(%)

Site 1 Site 2 Site3 Site 4 Total %

Pas de dégât (0) 35 34 33 85 41

Faible (<25%) (1) 52 43 40 8 40

Moyen (25-50%)

(2) 13 14 13 0 12

Elevé (>50%) (3) 0 9 13 8 7

Le niveau des dégâts dans les champs est positivement corrélé avec la distance

entre le champs et le village (R= 0.259), avec une variation significative entre les

sites (ANOVA F=2.30, P= 0.083, df = 3).

Leur proximité des villages est préjudiciable pour les champs

Inquiétude quant aux stratégies de conservation à

mettre en place dans la zone

Riverains victimes des dégâts

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30%

40%

50%

60%

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100%

Bagando Baka Mbimo /Bakwele Autres

Po

urc

enta

ge

des r

épo

nd

an

ts

Ethnie

Menace destruction des champs Braconnage

• Bagando

• Baka

• Mbimo/Bakwele

• Autres (etrangers,

commerçants,

fonctionnaires etc,)

Braconnage commercial de la faune

• La consommation de la viande de gibier fait partie de l’habitude alimentaire de 75% des

communautés riveraines du PNL ;

• Besoin en produits de premières nécessités par les chasseurs locaux ;

• Le braconnage est plus accentué par la pauvreté et le manque d’alternative à la viande de

brousse au niveau local ;

• La complexité du circuit de commercialisation de la viande de brousse (avec ses maillons) ;

• Près de 10% des produits braconnés sont des primates ;

• Complicité des riverains dans le braconnage commercial

Chaine de braconnage

Implication des Baka dans les activités de conservation

• Activités de recherche et suivi écologique

• Surveillance du parc

• Tourisme et éco-tourisme

• Sensibilisation des communautés villageoises

La représentation des peuples Baka dans les

instances décisionnelles motivera ces derniers à

mettre leur savoir traditionnel au service de la

conservation de la zone.

Redynamiser les relations entre les communautés

locales et la conservation tout en minimisant les pertes

subies par les populations.

Même si le regroupement des champs s’avère improbable, il est fortement recommandé de

sensibiliser les villageois à installer leur champ dans un périmètre où ils maitrisent le

contrôle

Renforcer la sensibilisation des populations et l’information des populations locales, en

tenant compte des spécificités de chaque site.

Conclusion