radicalisation des jeunes possible rédemption4 Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars...

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GRATUIT Ne peut être vendu GRATUIT Ne peut être vendu RADICALISATION DES JEUNES POSSIBLE RÉDEMPTION ? SIAGRI 2016 LA MACHINE EST EN MARCHE COUPURES D’EAU À LA RECHERCHE DE L’OR BLEU RÉCONCILIATION AVEC OU SANS IYAD? Journal du Mali www.journaldumali.com L’hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016 La radicalisation de très jeunes gens alimente les rangs des groupes terroristes qui les lancent dans les actions les plus extrêmes. Quelle réponse apporter à cet inquiè- tant phénomène ?

Transcript of radicalisation des jeunes possible rédemption4 Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars...

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siaGri 2016LA MACHINE EST EN MARCHE

couPures d’eauÀ LA RECHERCHE DE L’OR BLEU

rÉconciliationAVEC OU SANS IYAD?

Journal du Maliwww.journaldumali.com

L’hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016

La radicalisation de très jeunes gens alimente les rangs des groupes terroristes qui les lancent dans les actions les plus extrêmes. Quelle réponse apporter à cet inquiè-tant phénomène ?

Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture

Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 20162 3Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016

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ÉditoL’histoire se répète

Sans surprise, la Côte d’Ivoire a été frappée. Et comme lorsque ce fut le cas du Bur-

kina Faso en janvier, les regards se tournent vers le voisin malien, dont une grande partie du territoire était occupée en 2012 par les djiha-distes. Il y a quelques semaines, le Niger, par la bouche de son ministre de l’Intérieur, ne pointait-il pas un doigt accusateur vers le Mali ? Pour lui, l’absence de l’armée dans cer-taines zones et la porosité des fron-tières «  favoriserait le terrorisme dans les pays voisins ». À mots cou-verts, les autorités maliennes sont donc accusées d’immobilisme dans la résolution de la crise du nord, chose qui faciliterait la résurrection des groupes djihadistes fortement affaiblis en 2013 par l’opération Ser-val, voire la création de nouveaux, comme le Mouvement de libération du Macina d’Amadou Kouffa, pré-sent jusqu’à proximité de la fron-tière ivoirienne. Alors que beaucoup s’attendent à voir le Sénégal à son tour attaqué, le Mali est une nou-velle fois perçu comme le « maillon faible ». L’histoire se répète car c’est déjà de ce qualificatif qu’usaient certains observateurs pour décrier, vers la fin des années 2000, la ges-tion sécuritaire du président Ama-dou Toumani Touré. La suite de l’histoire est connue…Pourtant, ce jugement est injuste par rapport à la situation du mo-ment. Le sanctuaire africain du dji-hadisme n’est plus le Mali, il s’est transposé en Libye, où AQMI et l’État islamique recrutent et en-traînent des hommes, et s’appro-visionnent en armes pour frapper, de la Tunisie à la Côte d’Ivoire. Au lieu d’accuser le voisin, il vaut donc mieux mettre en place cette coo-pération régionale tant évoquée, et tenter de peser sur le destin libyen.

MahaMadou [email protected]

ils ont dit...• « Il faut engager des discussions avec les djihadistes maliens. En retour, ils vont aider le Mali à se débarrasser des djihadistes venus d’ailleurs. C’est mieux ainsi ». Mohamed Ag Intalla - Améno-khal des Ifoghas - Député RPM de Kidal.

• « Nous avons demandé que nous nous asseyions autour d’une table avant d’enclencher le processus de né-gociations, cela n’a pas été fait. Et l’on a vu l’accord auquel on est parvenu… ». Modibo Sidibé - Président des FARE.

• « Oui, la Côte d’Ivoire est debout! De-bout pour combattre les lâches et pro-téger son peuple! Nous ne permettrons pas que des terroristes freinent notre marche vers l’émergence ». Alassane Ouattara - Adresse à la Nation après l’attentat de Grand Bassam.

rendeZ-Vous

un jour, une date17 mars 1980 : Assassinat du secrétaire général de l’UNEEM, Abdoul Karim Ca-mara dit « Cabral ».

Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Économie et des Finances débarqué en janvier, vient d’être nommé directeur général de la BOA Sénégal.u

P

Les casques bleus tchadiens. En l’espace de deux se-maines, des incidents au sein de ce contingent ont coûté la vie à 4 soldats de la paix.d

oWn

milliard. C’est le nombre de cigarettes produites en 2015 par la Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM).

1,4

la PHoto de la seMaine

Un rescapé de l’attaque de Grand Bassam portant secours à un jeune garçon blessé par balle. 13 mars 2016. © Sia Kambou AFP

Grève de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).

1 21-22 mars 2016 :

Concert dédicace du 5ème album de Master Soumy.

3 25 mars 2016 :

Fête de Pâques.

4 27 mars 2016 :

6ème édition du Salon international de l’agriculture du Mali (SIAGRI).

2 24 mars au 3 avril 2016 :

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Les attentats terroristes, qu’ils se produisent en France, ou dans la sous-région ouest-africaine, ré-vèlent un phénomène inquiétant  : ce sont de jeunes voire très jeunes gens, hommes et femmes, qui en sont les auteurs. Un fait qui inter-pelle autant les pouvoirs publics que la société civile qui s’inves-tit pour ramener «  ces enfants  » dans le droit chemin.

Hama Cissé, comptable à la retraite, est un ancien élu de Ténenkou, dans la région de

Mopti, une localité qu’il a dirigée pen-dant 10 ans (1999-2009). Lorsqu’elle est tombée sous le joug djihadiste pendant l’occupation des régions du nord en 2012, c’est donc avec désola-tion qu’il a vu les fils du terroir s’enrôler dans les mouvements islamistes. Une fois la ville libérée, « certains sont reve-nus, ils sont rentrés dans leurs familles. On les connait, et comme ils n’ont pas commis d’exactions, personne ne leur dit rien », explique-t-il. Les autres, ceux qui ont définitivement tourné le dos à leur communauté, «  il n’est pas question de les laisser se perdre  ». C’est fort de cette conviction qu’avec d’autres personnalités de la région de Mopti, élus, religieux, leaders commu-nautaires, dont il « préfère ne pas citer les noms pour des raisons de sécuri-té », qu’il a entrepris il y a des mois de ramener « ceux qui ont regretté et qui veulent revenir ». Première victoire pour cette initiative : 200 jeunes radicalisés, la plupart affiliés au Mouvement de li-bération du Macina d’Amadou Kouffa, ont accepté de déposer les armes et de saisir l’opportunité de réinsertion qui leur était ainsi offerte. La radicalisation est en général per-çue comme une forme de compensa-tion sociale et affective, qui émerge en réaction à une violence subie ou per-çue comme telle. Dans le cas de l’is-lamisme, elle se lit comme une forme aboutie d’engagement violent, sur fond de frustration économique, sociale ou politique. Dans ce contexte, le dis-

cours religieux devient fortement intégra-teur, articulé autour de valeurs et de réfé-rences communes, absolues. Loin d’être circonscrit au Mali, ce phénomène y a ses spécificités et, selon Brema Ely Dicko, socio-anthroplogue, il convient de faire la part des choses. « La plupart des jeunes dits radicalisés au Mali ne sont pas dans la même logique que les jeunes Occidentaux qui partent de chez eux pour faire le dji-had en Syrie ou en Irak. Ce sont surtout les considérations économiques qui poussent nos jeunes dans les rangs des mouvements armés. À l’arrivée du MUJAO par exemple, les jeunes se sont fait embaucher pour 100 000 à 150 000 francs CFA. Parce qu’ils n’avaient pas d’autres alternatives ». Quant à Hama Cissé, il affirme que «  celui qui prend les armes, quelque soit sa moti-vation, est un rebelle », et ne veut pas faire de distinctions entre ceux qui rejoignent les groupes islamistes par conviction et ceux qui y vont pour l’argent, ni même ceux qui ont, à un moment donné, trempé dans les trafics. Sans oublier ceux qui ont été enrô-lés de force, parfois à un très jeune âge, et qui ont grandi en maniant les armes.  Ce sont « nos enfants. S’ils veulent revenir, on les accueille, il faut leur parler, leur donner des idées».

Comprendre et agirLe mouvement Sabati 2012, regroupe-ment d’associations musulmanes et de la société civile, s’est lui aussi investi dans le combat contre le radicalisme religieux. Il a organisé un colloque national sur le sujet à Bamako, du 27 au 29 février 2016. L’objectif de la rencontre, qui a bénéficié du soutien du ministère des Affaires reli-gieuses et du Culte, était de déterminer les causes de ce phénomène et de déga-ger les pistes pour qu’au sein même de

la structure religieuse, des actions soient entreprises pour le combattre. Moussa Boubacar Bah, président de Sabati 2012, assurait à cette occasion que les lieux de culte religieux ont toujours servi de rempart contre le radicalisme religieux armé.

Pour l’imam Dicko, également intervenant lors du colloque, « le radicalisme intervient quand il y a une crise de confiance entre les gens ». La question de la gouvernance est en effet au cœur des causes du phé-nomène, qu’il touche les jeunes ou les moins jeunes. « Les jeunes ont une dent contre l’État. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de perspectives, que ce soit les cita-dins ou ceux vivant dans les campagnes. Ils sont donc vulnérables face à certains discours, et surtout les plus extrémistes »,

Au sein des groupes armés djihadistes, beaucoup de jeunes se trouvent enrôlés souvent pour des motifs plus économiques qu’idéologiques.

radicalisation des jeunes : la rÉdeMPtion est-elle Possible ?

« Ce sont nos enfants. S’ils veulent revenir, on les accueille, il faut leur parler, leur donner des idées »

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explique Brema Ely Dicko. Selon lui, la radicalisation, plus ancienne qu’on ne le pense, remonterait aux années 80, quand les difficultés économiques se sont accrues. Incapable de faire face aux besoins des populations, L’État a laissé le champ libre à différents acteurs, dont les ONG islamistes, ou même des groupes armés tels que le GSPC devenu AQMI, qui ont mené des actions humanitaires à l’endroit des plus fragiles. Des dons qui s’accom-pagnaient le plus souvent d’invitation à pratiquer un islam plus rigoriste. Ceci ne correspond pas tout à fait au cas

malien, nuance-t-on au ministère des Af-faires religieuses et du Culte. « Les jeunes qui commettent des actes terroristes ne sont pas des Maliens, car notre islam ne s’accommode pas de pratiques violentes, il est tolérant », soutient le ministre Diallo. AQMI en revendiquant les attentats à l’hô-tel Radisson Blu à Bamako avait pourtant bien présenté les deux jeunes assaillants comme des Maliens. L’éducation comme solutionAucun chiffre n’étant disponible sur le nombre de jeunes maliens membres des groupes armés, il est difficile d’appréhen-der l’ampleur de la tâche. «  Ces jeunes sont connus, au moins par les familles, les communautés. Ce sont à elles, à nous les parents de nous engager pour qu’ils sortent de ce piège. Toutes les bonnes volontés doivent participer à ce com-bat  », explique encore M. Cissé. Cette démarche pédagogique est la voie choi-sie également par les autorités à travers le ministère des Affaires religieuses. La formation des leaders religieux et surtout des imams, est déjà une priorité, «  car le problème vient de l’interprétation des textes ». L’autre piste pour freiner le phé-nomène est l’enseignement de la religion dès l’école fondamentale, afin d’ancrer les valeurs de tolérance et de paix dans les esprits les plus jeunes. La solution serait donc dans le dialogue, la sensibilisation et non la coercition, comme on le voit dans certains pays, européens notamment, où les postulants au djihad sont arrêtés et incarcérés. « Il faut offrir des perspec-tives à ces jeunes. L’accord de paix nous donne une bonne base pour notre argu-mentaire quand nous les rencontrons. Il contient des raisons pour ces jeunes de croire en leur pays, en leur région, et de comprendre que la solution ne se trouve pas dans les armes. Ainsi, s’il y a intégra-tion ou d’autres projets, ils savent qu’ils vont avoir du travail, c’est tout ce qu’ils demandent  », conclut Hama Cissé. Qui ajoute que pour le moment, « on travaille discrètement, on rencontre les jeunes, dont certains sont en brousse, vers la frontière mauritanienne, en ville, dans la région de Mopti  ». Il en appelle à l’État qui doit protéger ceux qui ont accepté de faire machine arrière, « pour la paix ».

Célia d’alMEida

3 Questions À

Malgré ce que l’on prétend, il date des années 80 et a été facilité par plusieurs facteurs. D’abord, la pau-vreté et le manque de perspectives pour une jeunesse qui, même quand elle a des diplômes, ne trouve pas de travail. En particulier les sor-tants du système franco-arabe. Les jeunes qui se retrouvent dans ces mouvements, et on l’a vu pendant l’occupation du Nord, y vont surtout pour des raisons économiques.

Au Mali, seulement 1 à 2% des jeunes qui se trouvent dans ces mouvements sont « des convaincus idéologiques ». Il est vrai qu’à une période, on a assisté à une proliféra-tion des ONG « humanitaires » isla-mistes qui accompagnaient leur aide d’un discours pro-islam rigoriste. Mais l’islam au Mali est un islam tolérant et ces jeunes ne partagent pas forcément les convictions de leurs leaders.

La grande majorité a en effet besoin que l’on s’occupe d’elle. Comme tous les jeunes du monde, ceux du Mali veulent entreprendre, s’épa-nouir, avec des perspectives. Et ce n’est pas en mettant des millions dans des campagnes de sensibili-sation. Ce n’est pas ça la solution. Il faut donner des débouchés aux gens, jeunes comme moins jeunes, d’ailleurs.

1 JDM-L’hebdo : La radicali-sation des jeunes est-elle

un phénomène récent ?

2 Qu’en est-il alors de l’embri-gadement religieux ?

3 Les « déradicaliser » revient donc à simplement leur of-

frir du travail ?

Chef du département socio-anthro-pologie - Université de Bamako

BreMa ely Dicko

20 novembre 2015 : Attaque de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Les auteurs sont 2 jeunes d’une vingtaine d’années, tués au cours de l’assaut.

27-29 février 2016 : Colloque sur le radicalisme religieux organisé par Sabati 2012.

Mars 2016 : 200 jeunes radicalisés de la région de Mopti s’engagent à quitter les groupes armés.

REPÈRES

Au sein des groupes armés djihadistes, beaucoup de jeunes se trouvent enrôlés souvent pour des motifs plus économiques qu’idéologiques.

radicalisation des jeunes : la rÉdeMPtion est-elle Possible ?

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« c’est une erreur de Penser Que l’on Peut lutter contre le radicalisMe Par la radicalitÉ »

Journal du Mali : Bamako, Oua-gadougou et tout récemment Grand-Bassam, les images des

revendications montrent de jeunes gens, à peine sortis de la puberté, qui sont les auteurs de ces atrocités. Pourquoi cette « juvénilisation » du djihadisme ?Thierno Amadou Hass Diallo: La jeu-nesse est un âge où la réflexion n’est pas encore mature, où on peut être « idéologisé ». Les islamistes ont bien compris cela. Ensuite, il y a cette réalité à ne pas se cacher : le désœuvrement de la jeunesse, le manque de repères sont des réalités. Nos ainés avaient des référents, des images comme celles des premiers présidents, les Modibo Kéïta, les intellectuels, etc. Aujourd’hui la jeu-nesse n’a plus d’exemples auxquels s’identifier. Le sous-emploi, le chômage compliquent la donne, surtout pour la jeunesse de formation arabophone qui ne se sent pas acceptée, intégrée. Ces djihadistes qui ont pris le nord se sont servi de mendiants à Mopti, Sévaré, Douentza, comme secondes mains.L’islamisme est importé au Mali. Il y a des pratiques plus ou moins radicales, mais voir que la religion devient un élé-ment qui pousse à la haine, c’est nou-veau au Mali. Nous l’avons connu avec l’importation de la crise libyenne et ses corollaires. Cette guerre contre l’isla-misme est une nouvelle donne dans le calcul du développement de nos États. Il y a donc urgence à revoir nos poli-tiques de développement afin que cette jeunesse soit occupée et sainement encadrée.

À vous entendre, il y a un vide dans lequel s’engouffrent ces mouvements religieux peu ou pas contrôlés qui

arrive à capter cette jeunesse. Y a-t-il finalement une réelle volonté politique de contrecarrer cela ?C’est pour occuper ce vide que le dé-partement des Affaires religieuses et du Culte a été créé. Cela fait plus de 50 ans qu’au Mali, le champ religieux était vide du côté de l’État. Qui s’occupait des imams, des maîtres coraniques, des mosquées ? Personne. Si vous avez des mains et des poches extérieures qui arrivent à prendre cela en charge, forment des imams, construisent des mosquées, créent des centres de for-mation, il va de soi que ce sont ces personnes qui ont l’autorité sur le message à transmettre. Et le message varie selon l’obédience de celui qui trans-met le message. Prenez les écoles ara-bophones au Mali, dites medersa, vous avez des différences selon l’obédience du fondateur de l’établissement, du lieu où les professeurs ont eu à faire leurs études, de la provenance des manuels que ce soit du Soudan, de la Lybie, de l’Egypte ou de l’Iran… C’est un fourre-tout qui n’est pas régulé. C’est pourquoi d’ailleurs, la première convention signée par le Président de la République nou-vellement élu concernait la formation de 500 imams au Maroc. Parce que quand le niveau de ceux qui doivent transmettre le message religieux ne leur permet même pas de décrypter la chose religieuse, le message est dévié.

Le ministre des Affaires religieuses et du Culte croit en l’islam du Mali qui est modéré et tolérant.

Pour le ministre des Affaires re-ligieuses et du culte, Thierno Amadou Hass Diallo, il n’est pas question de minimiser le prob-lème mais plutôt de l’attaquer par le bon bout. L’éducation et un meilleur encadrement de la chose religieuse sont la clé de la lutte contre la radicalisation au Mali.

En dehors de la formation d’imams au Maroc, quelles sont les autres actions qui vont dans le sens de la régulation de ce secteur ?Nous n’allons pas prendre des arrê-tés ou des décrets parce que c’est un champ d’action libéral. Tant que nous ne construisons pas les mosquées, ni les églises d’ailleurs, que nous ne payons

pas les imams, il n’est pas possible d’avoir des moyens de pression pour que nous puissions imposer des prin-cipes. Quand on retrouve deux mosquées qui se font face dans la même rue, ce n’est ni la responsabilité

de l’imam, ni celle du promoteur de la mosquée. Une question se pose : qui a donné cette autorisation, alors que dans le même temps, on n’autorise pas deux pharmacies à se faire face ? Quelle est donc notre vision par rapport à la chose religieuse ? Nous l’avons laissé de côté et ce n’est pas en deux ou trois ans que l’on peut réguler et réorganiser un secteur qui est resté comme tel depuis même avant les indépendances.

Comment alors faire face à cette anarchie qui en quelque sorte fait le lit du radicalisme ?Il s’agit d’aller vers une démarche parti-cipative et pédagogique. Nous n’avons pas les statistiques exactes du nombre de mosquées et donc d’imams, mais ce n’est pas moins de 10 000. 500 imams formés, c’est une goutte d’eau. Il s’agira

« Au delà de cela, ayons le courage d’introduire l’ensei-gnement des religions dans nos écoles. »

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le dÉbat

Jeunes radicalisés : faut-il plutôt sensibiliser que sévir ?contre

PourZouMana naytÉPrOFESSEUr DE LYCÉE À KOULIKOrOUne chose est sûre, l’expérience a mon-tré que chaque fois qu’on pardonne une bêtise à un enfant, il est plus enclin à ré-cidiver. Il ne réalise pas sa faute et donc ne se corrige pas. Il ira même faire pire que ce qui lui a été reproché. C’est le

cas avec les jeunes djihadistes. Ce sont des enfants per-dus. Il faut les ramener sur le droit chemin, même s’il faut pour cela être dur. Mais en même temps que cette correc-tion, il faut mettre un dispositif de suivi en place, trouver les raisons de leur action et leur proposer des solutions pour s’en sortir.

ADMINISTrATEUr CIvILMieux vaut les caresser dans le sens du poil que de les punir. Il faut travailler à sensibiliser un jeune déjà radicalisé et l’aider à quitter ce milieu. Ensuite, lui donner les moyens de se réinsérer dans la vie sociale avec un emploi notam-ment. Qu’il se sente utile à la société. Le

punir, le rejeter n’est certainement pas la solution. Le radi-calisme est la conséquence de l’injustice et du manque d’emploi. Les jeunes qui se lancent dans cette aventure sont les déçus, les frustrés. Il faut leur redonner espoir et non les marginaliser.

ProPos rECuEillis Par Modibo FoFaNa

ManGoro KonatÉ

de voir comment proposer des forma-tions à Bamako. Au delà de cela, ayons le courage d’introduire l’enseignement des religions dans nos écoles. Il faut que l’homme malien s’approprie le message religieux. Ce n’est pas une atteinte à la laïcité. Je ne suis pas pour cette laïci-té qui devient du laïcisme. Pour moi la laïcité, c’est donner une chance à cha-cune des confessions qui existent dans un pays, de s’exprimer et que chacun soit libre d’affirmer sa foi. Mais aussi que dans l’affirmation de cette foi, l’État soit là comme élément régulateur et non qu’il fasse dos à la religion. Enseigner la religion à l’école permettra aux en-fants de grandir en s’appropriant le fait religieux, au-delà des prismes et des clichés. Il faut en avoir le courage, car c’est une erreur de penser qu’on peut lutter contre le radicalisme par la radica-lité. La réponse ne peut pas être du tout sécuritaire. C’est avant tout un travail de récupération qui va prendre du temps. C’est un travail sur l’homme et il ne se fera pas par des décrets et des arrêtés. Il se fera dans la pédagogie, dans la per-suasion, dans l’éveil de la conscience.

Il y a des initiatives en cours, comme celle dont on a entendu parler à pro-pos des jeunes de la région de Mopti. Y êtes-vous associés ?C’est encore la problématique de ce département. Il semble qu’on n’ait pas encore compris que la question du ra-

dicalisme est une question religieuse et qu’on ne peut pas traiter de cela sans l’implication d’un département en charge des questions religieuses. Mais nous avons des actions posées avec d’autres partenaires, comme par exemple le col-loque contre la radicalisation organisé par le mouvement Sabati 2012 en février dernier. D’autres projets sont en cours.

verra-t-on par exemple la création de centres de dé-radicalisation pour ces jeunes ?Est-ce que vous pouvez montrer quelqu’un du doigt et dire aujourd’hui avec certitude cette personne est radi-calisée ? Il faut qu’on sorte des prismes. Les gens n’appréhendent pas encore

500 imams maliens bénéficient d’une formation dispensée au sein de l’Institut Mohamed 5 du Maroc.

jusqu’où vont les radicaux dans certains pays. Ce radicalisme extrême n’existe pas au Mali. Donc nous n’allons pas faire du copier coller. Nous n’avons pas be-soin de ce genre de maison ici. Quand on voit ce qui y est investi comme moyens, nous ne pouvons pas faire ça. Donnez les moyens à l’État pour faire face. Si nous voulons sauver la laicité, il faut qu’on nous donne les moyens. Déjà, nous avions des problèmes avant l’arrivée de ce djihadisme. Le manque de moyens est une réalité et nos partenaires le savent.

ProPos rECuEillis Par Célia d’alMEida

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en breF

MINUSMA : vErS UN MANDAT rENFOrCÉ ?

Après la visite de deux jours, du 4 au 6 mars der-nier, de la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU au Mali, notam-ment dans les régions de Tombouctou et Mopti, une mission d’évaluation stratégique est à Bama-ko depuis le 14 mars, comme l’avait annoncé Fodé Seck, l’ambassa-deur du Sénégal, chef de la délégation précédente. Cette nouvelle visite per-mettra d’évaluer le man-dat de la mission des Nations unies au Mali, en prélude à l’examen de son renouvellement prévu comme chaque année au mois de juin. Les appels se multiplient pour un renforcement de ce mandat, notamment pour mieux protéger les casques bleus face aux attaques terroristes.

iyad aG GHali ou la nÉGociation iMPossible

Les bureaux nationaux du mouvement des femmes et des jeunes seront re-

nouvelés du 26 au 27 mars à l’occasion d’un congrès. Selon

le texte de l’Union pour la ré-publique et la démocratie, ces bureaux sont renouvelés tous les quatre ans. Dr Madou Dial-lo, actuellement président de

Aux dires des principaux acteurs, il demeure le grand obstacle au retour d’une paix définitive dans le nord du Mali. Le leader du groupe islamiste Ançar Dine est au cœur des dé-bats entre ceux qui veulent et ceux qui ne veulent pas discuter avec lui.

la jeunesse, passera donc le flambeau, de même que Mme Wadidié Salimata Dagnoko, présidente du mouvement na-tional des femmes.

URD : congrès du mouvement des femmes et des jeunes

Au moment des négocia-tions à Alger, il était clair pour tous qu’aucune

discussion n’était possible avec les groupes terroristes qui avaient occupé le septentrion malien de 2012 à 2013. Depuis, l’accord a bien été signé sans eux et le processus de sa mise en œuvre avance tant bien que mal. Mais les attaques terro-ristes répétées et les menaces hypothèquent ce processus que beaucoup craignent de voir s’enliser. D’où les voix de plus en plus nombreuses qui demandent l’inclusion des dji-hadistes d’origine malienne. Dernière en date, celle de l’Amenokhal (chef traditionnel) de la tribu des Ifoghas de Kidal, Mohamed Ag Intallah.Intégrer les djihadistes maliens dans le processus de paix et de réconciliation équivaut au-jourd’hui à négocier avec Iyad Ag Ghali, Amadou Kouffa et autres. Cette option va à l’en-contre de la position officielle jusque-là arrêtée aussi bien par le gouvernement, le Pré-sident Ibrahim Boubacar Kéïta s’étant d’ailleurs publiquement opposé à toute forme de négo-ciation avec le chef d’Ançar Dine, que par la communauté internationale. On se souvient

que lors de sa visite à Bamako le 19 février dernier, le Premier ministre français, Manuel Valls, déclarait que l’ancien rebelle était la deuxième cible prio-ritaire de la force Barkhane, après l’Algérien Moktar Bel-moktar, réitérant ainsi l’exclu-sion de tout dialogue avec les groupes terroristes.Cette option a pourtant ses dé-fenseurs. Au nombre desquels Tiébilé Dramé, président du parti pour la Renaissance na-tionale (PARENA), ainsi que des leaders religieux qui multiplient les sorties pour que le « cas Iyad » soit posé. « De toutes les façons, tous les conflits finissent par la négociation. Si l’on veut en finir avec cette his-toire au nord, et avoir la paix, il vaut mieux parler avec lui et les autres djihadistes maliens », assure l’un d’eux sous ano-nymat. Les initiatives sont ainsi de plus en plus nombreuses pour plaider cette « cause ». Le ministre de la Réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, lui-même ancien chef rebelle pendant les années 1990, a ainsi déclaré sans citer de nom, qu’il aurait été sollicité pour négocier avec Iyad, l’argument principal étant que les cadres

du Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (HCUA), signataire de l’accord, ne sont autres que les anciens lieutenants d’Iyad Ag Ghali. Ouvrir la porte à ce-lui qui menace aujourd’hui le processus de paix avec des attaques répétées contre les populations et les soldats de l’ONU, ou continuer sans lui au risque de voir le proces-sus s’enliser ? Tel est l’enjeu. Mais si le dialogue avec Ançar Dine venait à se concrétiser, nombre de questions essen-tielles demeureraient. La pre-mière étant les termes mêmes de la négociation. Jusqu’ici, les ambitions du leader djiha-diste sont toujours d’instaurer un État islamique avec la cha-ria pour règle et rien ne porte à croire qu’il y ait renoncé. Sans compter qu’on lui prête d’autres activités telles que le trafic de drogue, qui ne sau-rait s’accommoder d’un retour d’un État fort dans le septen-trion. Alors, si inviter Iyad dans l’accord peut aider au retour de la sérénité, en particulier dans la région de Kidal, le prix qu’il pourrait réclamer, la paix contre la charia, risque fort de rendre la transaction impossible.

Modibo FoFaNa

Iyad Ag Ghali pourrait-il devenir un acteur de la paix et de la réconciliation?

L’annonce a été faite par le directeur de la cellule de relations publiques de la Présidence, Racine Thiam. Le Président de la République devrait, dans les prochains mois, déménager à la résidence officielle des chefs d’État qui n’est autre que le Palais de Koulouba. Les travaux de rénovation, entrepris par Eiffage, sont en cours et devraient prendre fin d’ici le troi-sième trimestre de cette année. Pour mémoire, le palais présidentiel avaient été gravement endommagé par les tirs à l’arme lourde et des sac-cages lors du coup d’État de mars 2012.

IBK BIENTÔT À KOU-LOUBA

Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 20168 9Journal du Mali - l’Hebdo N° 49 du 17 au 23 mars 2016

Dans les locaux de sa société immobi-lière SOGIM, créée

en 2005, Amadou Sidibé semble débordé, concen-tré sur sa grande cause du moment. « Nous sommes en train de travailler à la réus-site de cette rencontre qui est importante pour la paix. L’opposition et la majorité doivent mettre de côté leurs divergences et s’entendre  », explique l’organisateur de la rencontre prévue ce 19 mars, dont le parti, le Rassemble-ment des républicains (RDR), est membre de la Convention de la majorité présidentielle. « Nous avons fait les choses comme il faut. Des termes de référence ont été élaborés par l’ancien Premier inistre Moussa Mara, et envoyés aux partis de l’opposition. Nous avons comme sujets à l’ordre du jour : paix, sécurité, récon-ciliation et gouvernance. »L’engagement politique d’Amadou Sidibé, alias « pré-sident  », 50 ans, vient de sa famille. Son père, feu Souley-mane Sidibé, militant du parti UDPM à Bougouni, d’où il

était originaire, lui a donné le goût du militantisme. D’abord au sein des mouvements associatifs scolaires et uni-versitaires, puis en politique. À Bougouni et à Bamako, où il obtient en 1995 une maî-trise en Sciences Juridiques à l’ENA, il mène tous les com-bats politiques de l’heure. En 1996, il prend contact avec le parti  Rassemblement des républicains (RDR) de Côte d’Ivoire, dont il partage les idéaux, avant de créer en 1997, avec d’autres cadres maliens, un parti éponyme, dont il devient le président, et sous les couleurs duquel il se présente à plusieurs élections législatives et communales, sans succès.Au sein de la majorité pré-sidentielle, il fait partie des «  anciens  ». Membre fonda-teur des mouvements «  Es-poir 2002  », créé à la veille des élections, du «  FDR  », Front pour la démocratie et la république, cinq ans plus tard, et d’«IBK-Mali 2012  », un regroupement de plusieurs partis qui ont fait « appel » à IBK pour être leur candidat à l’élection présidentielle dès la fin 2011, Amadou Sidibé est resté un fidèle. C’est donc sans surprise qu’il s’engage à mobiliser les Maliens de Côte d’Ivoire lors de l’élec-tion présidentielle de 2013. Aujourd’hui membre actif de la Convention de la majo-rité présidentielle (CMP), il s’implique dans le rapproche-ment majorité-opposition sur des sujets qui dépassent les clivages partisans, car pour lui l’une des «  valeurs cardi-nales de la politique est la constance et le fait d’aller au bout de ses idées », comme il aime à rappeler.

abou sidibé

Participer à la mise en œuvre efficace de l’accord de paix au Mali, c’est le cheval de bataille du pré-sident du RDR. Pour ce faire, il a pris la tête de la commission qui orga-nise la réunion du 19 mars entre majorité et opposi-tion.

aMadou SiDiBE

« L’opposition et la majorité doivent s’entendre »

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Politique Économiel’ÉvénementFocus Société Afrique & Monde Sports Culture

La mécanisation est un enjeu majeur de l’agriculture malienne.

en breF

La Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM) a signé ce 11 mars, avec British American Tobacco, un accord portant sur la fabrication et la dis-tribution de Dunhill Inter-national au Mali. Un inves-tissement de 7 milliards de francs CFA sera réalisé sur la période 2015-2020 pour renforcer les capacités de production de l’usine de la SONATAM. 200 nouveaux emplois devraient égale-ment être créés. Le Mali fait partie des 7 plus gros mar-chés de British American Tobacco dans le monde.

C’est ce jeudi 17 mars que l’hôtel Azalaï Marhaba de Nouakchott ouvre ses portes. Après Bamako, Ouagadougou, Bissau, Co-tonou, Abidjan, c’est dans la capitale mauritanienne que le groupe malien a investi avec un nouveau réceptif hôtelier de niveau 4 étoiles. Doté de 135 chambres et de toutes les annexes in-dispensables à une infras-tructure de ce type, Azalaï-Marhaba est situé en plein centre ville, dans le quartier des affaires et à quelques minutes de l’Aéroport inter-national de Nouakchott.

DUNHILL SE rENFOrCE AU MALI

AzALAï OUvrE SES POrTES À NOUAKCHOTT

La corée du Sud finance l’agriculture malienne

siaGri 2016 : la MacHine est en MarcHe

L’Agence coréenne pour la coopération interna-tionale et la Banque Im-

port-export de Corée du Sud se sont engagées à accom-pagner le financement de grands projets structurants dans le domaine de l’agricul-ture au Mali. Ces annonces ont été faites dans le cadre d’une visite en Corée du Sud du 6 au 12 mars, effec-tuée par le ministre malien de l’Agriculture, Kassoum Denon. Séjour au cours du-quel la délégation malienne

a été à la découverte des services et dispositifs que ce pays propose en matière d’agriculture notamment la banque des gènes, le centre de formation en machinisme agricole et l’exposition sur le développement agricole de la Corée. Elle a également rencontré des acteurs pri-vés locaux intéressés par le secteur agricole malien dont Yooshin Engineering Corpo-ration, la plus grande com-pagnie coréenne de génie civil qui intervient déjà dans

La grand-messe du sec-teur réunit tous les deux ans le meilleur de l’agri-

culture malienne. Organisée par l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), le SIAGRI se veut, depuis sa création, le lieu de promotion par excellence de tous les secteurs de l’agri-culture. Il s’agit également de booster les capacités de compétition des filières agri-coles et agroalimentaires du Mali dans la sous-région et au niveau interna-tional, à travers les chaînes de valeur agricoles. Des centaines d’exposants s’y bousculent donc à chaque édition pour faire étalage de leur savoir-faire et nouer des contacts. Parmi eux, des producteurs, des transforma-teurs, des commerçants mais aussi des structures d’appui à

La 6ème édition du Salon international de l’agricul-ture du Mali se tiendra du 24 mars au 3 avril 2016. Un rendez-vous consacré cette année à « la mécani-sation de l’agriculture ».

le cadre du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et de Sélingué (PDI-BS), à Djenné. Les premiers responsables de la société Yooshin ont réaffirmé leur disponibilité et leur engagement à accompa-gner le Mali dans la réalisa-tion de ses projets d’infras-tructures de développement dans le domaine agricole.

C.a.

l’activité agricole comme les banques ou les équipemen-tiers, et même des sociétés de télécommunications. Nom-breux sont les exposants qui viennent des pays voisins et

même de plus loin.Gage de l’ampleur que prend l’événe-ment, tout ce beau monde se retrouvera pour la pre-

mière fois au Parc des expo-sitions de Bamako, délaissant le Palais de la Culture qui l’accueillait jusque-là. Selon ses organisateurs, le SIAGRI

2016 attend 120 000 visiteurs, dont 6 000 professionnels du secteur. Outre les sessions de discussions sur la théma-tique de la mécanisation de l’agriculture, un enjeu auquel fait face le Mali, le SIAGRI pré-sentera des évènements fes-tifs, quelques 2 000 produits agricoles, agro-alimentaires et agro-industriels, 600 animaux, 20 espèces de poissons d’eau douce et d’animaux aqua-tiques. Enfin, les rencontres entre acteurs devraient per-mettre la conclusion de nom-breux partenariats.

Célia d’alMEida

2 000 produits agri-coles, agro-alimentaires et agro-industriels, 600 animaux, 20 espèces de poissons d’eau douce et d’animaux aquatiques.

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PolitiqueÉconomie l’Événement FocusSociétéAfrique & MondeSportsCulture

Alors que les coupures d’électricité sont quasi quotidiennes

depuis plusieurs semaines, nombreux sont les Maliens qui lorgnent vers le solaire comme solution alternative. Si les équipements sont encore assez chers, l’offre de technologies garantis-sant fiabilité et économie pour les utilisateurs est de plus en plus courante, telle celle de PulSar Global Solu-tions. Dans ses locaux sis à Hamdallaye, toute la tech-nologie solaire est déployée pour offrir un large éventail au client. Des climatiseurs aux congélateurs, en passant par les panneaux et les batteries

pour accumuler l’énergie, des lampadaires, tout y est so-laire. Assane Sidibé, directeur de la société et également promoteur de la régie d’affi-chage Matrix, la quarantaine, diplômé d’une prestigieuse école des métiers de la mer, choisit en 2012 de se tourner vers le soleil. Mais ce n’est qu’en 2015 qu’il crée officiel-lement son entreprise. PulSar mise sur la qualité pour se différencier. « Tout le monde ne peut pas acheter nos pro-duits. Un congélateur solaire peut coûter jusqu’à 1 250 000 francs CFA, sans oublier le coût des panneaux. Notre clientèle reste donc parmi les entreprises privées, les ONG, des hôpitaux et des CSCOM, pour la conservation des vac-cins dans les zones non élec-trifiées ». Démarrée sur fonds propre avec le capital mini-mum requis, PulSar prévoit un chiffre d’affaires d’envi-

ron 150 millions, emploie 4 permanents et 9 techniciens chargés de l’installation des panneaux et autres équipe-ments.Selon le directeur commer-cial, Cheick Hamalla Camara, acheter Pulsar comprend certains avantages, comme « la traçabilité du produit et l’assurance d’avoir une assis-tance de qualité pour le ser-vice après-vente. Ces appa-reils sont un investissement

PulSar Global Solutions, tournée vers le soleilLa jeune entreprise a, en quelques mois d’existence, imposé sa marque à tra-vers une offre technolo-gique adaptée aux besoins du marché malien.

pour ceux qui veulent faire des économies sur leurs fac-tures d’électricité ». La petite équipe s’emploie donc à faire connaitre ses produits au pu-blic malien, avec une grande ambition en ligne de mire : ouvrir une usine de fabrica-tion de panneaux et de batte-ries solaires pour fournir toute la sous-région en produits adaptés et plus abordables.

Modibo FoFaNa

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Économie SociétéPolitiquel’ÉvénementFocus Afrique & Monde Sports Culture

« chaque année, c’est la même chose ! » Excédés, les habitants de certains quartiers de Bamako font face à la dégradation de la fourniture en eau potable, en cette période où les be-soins s’accroissent.

cHercHe eau dÉsesPÉrÉMent

Àpartir de mars, le ther-momètre pouvant mon-ter jusqu’à 45°C, voire

plus, le besoin de se rafraîchir et de s’hydrater est constant. Alors tourner le robinet et n’en voir rien sortir est plutôt frus-trant. Les infrastructures d’ad-duction sont largement insuf-fisantes et tous les ménages n’ont pas les moyens de se doter d’un forage, ou même d’un puits.« À ATTbougou, nous pouvons faire jusqu’à 1 à 2 mois sans eau. Nous sommes obligés d’en acheter auprès des ven-deurs ambulants », se plaint Kadiatou, femme au foyer. Ceux-ci sillonnent les quar-tiers avec, à bord de leur char-rette, des bidons de 20 litres remplis d’une eau dont la pro-preté laisse souvent à désirer. « Nous allons à la borne rem-plir les bidons à 10 francs CFA l’unité et nous les livrons pour 30, voire 50 francs CFA, selon la distance», explique Ama, un jeune Dogon. De nombreuses bornes-fontaines existent en effet dans les quartiers, ins-

tallées par l’État, des ONG ou même des comités de gestion. Des forages ont également été installés mais les délestages handicapent leur utilisation optimale. La demande est tel-lement forte qu’il faut parfois se lever à l’aube pour aller s’approvisionner. « Quand tu vois les files, on se croirait hors de Bamako », s’indigne Bou-bacar, riverain d’une borne à Niamakoro. Les répercussions de cette situation sont éco-nomiques, sociales et même sanitaires avec les maladies hydriques. « On a organisé des marches contre la SO-MAGEP, mais toujours rien », ajoute Kadiatou. Du côté de la société nationale de distribu-tion d’eau, on assure que tout cela ne sera bientôt que de mauvais souvenirs. Un bud-

get de 78 milliards, dont 72 de financements extérieurs, a été voté à la mi-janvier 2016, afin d’améliorer les infrastruc-tures de l’entreprise et ses rendements. Boubacar Kane, le directeur général, annonce que « sur quatre ans, plus de 100 branchements sociaux et promotionnels seront réalisés dans le District de Bamako et environs […] à partir de Kaba-la et du projet dano-suédois d’appui au Programme sec-toriel eau et assainissement (PROSEA) ». En attendant, il faudra se lever à 1h du matin pour remplir ses seaux…

Kadiatou dia

Comme à chaque saison chaude, l’eau est devenue une denrée rare.

en breF

Selon la société française Biosantech, son vaccin candidat, en association avec la trithérapie, pour-rait « définitivement gué-rir du Sida les personnes infectées ». Un espoir thérapeutique qui doit encore être confirmé et prouvé, notamment par la publication des résultats. Le 15 mars, la société ba-sée à Marseille a présen-té les résultats détaillés de son étude lors d’une conférence de presse. Elle annonce que parmi les 50 patients traités, 3 ont une charge virale in-détectable.

SIDA : ENFIN UNvACCIN ?

HOMMAGE À MAGGI EALES

La compétition organisée par CNN International et MultiChoice est ouverte aux journalistes du conti-nent africain travaillant sur des sujets destinés à l’audience africaine. Cette année, une nouvelle catégorie a été ajoutée, The Maggie Eales Jour-nalist Award. Ce prix est décerné en l’honneur de la défunte Maggie Eales, ancienne journaliste et membre de la direction de CNN, qui a développé et mis en œuvre les Afri-can Journalist Awards. Il n’y a pas de restriction en ce qui concerne les su-jets, les participants de-vant juste être nés après le 1er janvier 1990. Place aux jeunes !

ÉcHos des rÉGions

À l’initiative de l’Association pour le développement de Bougouni, Yanfolila et Kolondieba (ABYK), des centaines de jeunes ont pris d’assaut la salle de conférence Siraba Togola de Bougouni le dimanche 13 mars. À l’ordre du jour, un appel pressant de la jeunesse du Bani-monotié au gouvernement. Selon Mamba Coulibaly, coordinateur de l’association, « il s’agit de demander l’érection du cercle de Bougouni en région, prévu par la loi N°2012-0017 du 2 mars 2012 ». Il rappelle que cette loi était prévue pour être opérationnelle au bout de 5 ans, mais à ce jour, aucun début d’exécution de ce projet n’est en cours, alors que les régions de Taoudeni et Ménaka ont bel et bien été créées en janvier 2016. L’ABYK espère que grâce à sa mobilisation, le processus de régionalisation de Bougouni sera accéléré pour être effectif avant les prochaines élections régionales.

abou sidibé

BOUGOUNI : LES JEUNES vEULENT AUSSI LEUr rÉGION

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Société Afrique & MondeÉconomiePolitiquel’ÉvénementFocus Sports Culture

La décision d’évacuer vers Paris le candidat à l’élection présidentielle au Niger, Hama Amadou, arrivé

2ème avec 17,79 % des voix, lors du premier tour du scrutin le 21 février, a été prise le 15 mars. L’information a été confirmée par le ministre de la Justice, Marou Amadou. L’ancien Premier mi-nistre et ancien président de l’Assemblée nationale, emprisonné à Filingué depuis novembre 2015 pour trafic présumé de bébés, a été admis le 11 mars dernier dans un centre de soins pour une grave infection aux yeux. Depuis, son état de santé n’a cessé de se détériorer. Dr Ha-

rouna Yacouba, le médecin personnel du « candidat prisonnier » a été arrêté lundi pour diffusion de fausses nouvelles après avoir affirmé, dans les médias que son patient était dans le coma. Hama Amadou a demandé à être soigné à l’hô-pital américain de Neuilly, où il est habi-tuellement suivi, et s’est envolé pour la capitale française le 16 mars. À 3 jours du second tour, alors que l’opposition a décidé de ne pas faire campagne, il s’agira pour le président Issoufou d’une victoire à la Pyrrhus.

oliviEr dubois

Hama Amadou soigné en France

La côte d’ivoire n’aura finalement pas été épargnée par le terrorisme. Après Bamako et ouagadougou, cette nouvelle attaque achève de convaincre les populations des pays de la sous-région qu’elles ne sont nulle part à l’abri.

côte d’iVoire, aPrès l’attaQue…

Le dimanche 13 mars, c’est par la cité balnéaire de Grand-Bassam, à 40 km d’Abidjan, que la Côte

d’Ivoire aura été touchée par la première attaque terroriste de son histoire. La plage, où Ivoiriens et expatriés profitaient d’un dimanche paisible en famille, devant les trois hôtels qui ont été pris d’assaut (l’Étoile du Sud, le Koral Beach et La Pail-lote), s’est retrouvée en quelques minutes jonchée de corps meurtris par les balles. Selon le dernier bilan officiel, cet atten-tat, qui n’est pas sans rappeler celui de Sousse en Tunisie en juin 2015, a fait 22 morts : 16 civils, trois militaires et trois

terroristes. Revendiquant son action dans un communiqué publié le lundi 14 mars, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), déclare que l’attaque « est une réponse à l’opération anti-djihadiste menée au Sahel par la France », révèle l’identité de ses trois auteurs : Hamza al-Fulani, Abdul Rahman al-Fulani et Abou Adam al-Ansa-ri, et prévient les pays liés aux actions mi-litaires françaises de « se retirer de cette alliance satanique », au risque de les viser à nouveau.Base arrière de Barkhane puisque c’est d’Abidjan que part la logistique de l’opé-ration, la Côte d’Ivoire doit aujourd’hui se demander comment parer à d’autres attaques. C’est le sujet central sur la table du Conseil des ministres exceptionnel du 14 mars, au cours duquel il a été question de coopération sous-régionale, de niveau d’alerte « rouge » et de sécurité renforcée dans les écoles, les ambassades et les grands centres commerciaux. Après les attaques à la frontière malienne et l’arres-tation de djihadistes sur le sol ivoirien, le pays avait pourtant pris conscience

de la menace qui planait sur lui et avait fait voter une loi contre le terrorisme en juillet 2015. Des mesures sécuritaires avaient également été mises en place et plusieurs projets d’attentats auraient été déjoués ces derniers mois. D’un point de vue opérationnel, les Forces spéciales ivoiriennes (FSI) ont bénéficié depuis novembre 2015 des enseignements ti-rés par les Forces spéciales françaises, intervenues à Bamako lors de l’attentat à l’hôtel Radisson, et plusieurs exercices ont été menés. Les FSI ont d’ailleurs fait montre d’une grande rapidité d’interven-tion à Bassam : en 45 minutes, ils furent les premiers sur la plage et entamèrent une opération qui permit de mettre un terme à l’attaque terroriste. Avec un bilan de trois morts dans leurs rangs.Malgré tout, en Côte d’Ivoire comme ail-leurs, il demeure complexe de trouver la stratégie pour lutter contre un ennemi in-visible. Et comme dans un odieux vertige, la question que l’on se pose malgré soi est la suivante : à qui le tour ?

boubaCar saNGaré

une seMaine dans le Monde

Sous pression depuis plus d’un an aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de son parti, l’Union chrétienne-dé-mocrate (CDU), Angela Merkel a subi les foudres des électeurs le dimanche 13 mars 2016. Le parti a fait un flop aux élections régionales dans trois régions (landers) que sont le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Saxe-Anhalt (ex-RDA), permettant l’avancée du parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AFD) qui obtient respectivement 10%, 14% et 24%. Dans deux régions, les candidats CDU sont devancès par le rival du parti social-démocrate (SDP, allié de la CDU) et celui du parti écologiste. Ces résultats sonnent comme un rejet de la politique migra-toire de la chancelière, dont le pays a accueilli 1,1 million de réfugiés en 2015. Pourtant, au lendemain de la défaite, Merkel persiste et signe, en faisant savoir que « le gouvernement fédéral poursuit de toutes ses forces sa politique concernant les réfugiés au niveau national et international ». Une façon de dire à ses détracteurs : « même pas peur !»

b.s

SALE TEMPS POUr MErKEL

La Côte d’Ivoire, sous le choc, compte ses morts et prend les mesures pour continuer à vivre.

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Afrique & Monde SportsSociétéÉconomiePolitiquel’ÉvénementFocus Culture

cartons de la seMaine

Le CS Duguwolofila de La-fiabougou s’est incliné le sa-medi 12 mars sur la pelouse du stade Modibo Keïta face au LCBA (1-2) lors de la pre-mière journée du champion-nat national ligue 1 Orange.

Aly Yirango, l’international gardien de but fraîchement débarqué de l’En Avant Guin-gamp pour le FC Challans, a été appelé par Alain Giresse, sélectionneur des Aigles dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2017.

cHaMPionnat national : Fin du boycott du cclM

Après plus d’un an de crise menée par les dirigeants de la Fédération malienne de football (Femafoot)

opposés au Collectif des clubs et ligues majoritaires (CCLM), la situation semble finalement tendre vers une normalisation. L’intervention du Président de l’Assem-blée nationale, Issiaka Sidibé, qui a reçu les protagonistes le 17 février, aura fina-lement permis de mettre un terme à la crise. C’est du moins l’avis de Boubacar Baba Diarra, président de la Femafoot : « après quatorze mois d’interruption, je peux enfin dire que c’est la fin de la crise au sein du football malien ». Pour-tant, ces derniers jours, le doute planait de nouveau sur un éventuel boycott du championnat national par les clubs du CCLM. En cause, les sanctions indi-viduelles qui pèsent toujours sur les dirigeants du COB, du CSK, de l’Avenir Club de Tombouctou et de l’ASB, malgré leur repêchage en première division. Au

sein du CCLM, ce n’est pourtant pas la version que l’on donne. « Nous avons décidé que nos clubs participeront au championnat national par respect pour le peuple malien et non pour faire plaisir à la Fédération », a lancé un membre du collectif. Selon la même source, le CCLM souhaite, à travers cette décision, per-mettre aux joueurs et aux supporteurs d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football malien. « C’est aussi un signe de respect et de reconnaissance envers

Après une longue crise, le collec-tif des clubs et ligues majoritaires (ccLM) a finalement décidé de coo-pérer. Le championnat national peut donc tranquillement suivre son cours.

toutes les personnes qui sont interve-nues dans la médiation». En revanche, le CCLM semble catégorique sur la recon-naissance de ses tords et la demande de pardon qu’exige la Femafoot pour la levée des sanctions : « jamais nous n’al-lons demander pardon car ces sanctions sont illégales ». En attendant, c’est ce jeudi qu’entre en lice le Djoliba AC et l’AS Nianan qui affronteront respectivement le CSK et le COB.

Moussa MaGassa

Arrivé à Leicester cet été en pro-venance de Caen, le milieu de terrain N’Golo Kanté n’a pas mis

longtemps à se mettre toute la Première League dans la poche. Brillant, il a gran-dement participé à la réussite de son club, toujours surprenant leader devant Tottenham, Arsenal ou encore Manches-ter City. Franco-Malien, Kanté a le choix entre les deux pays pour sa future sélec-tion mais pourrait se laisser séduire par le bleu-blanc-rouge. Présélectionné pour les deux matchs amicaux (25 mars face aux Pays-Bas, 29 mars contre la Russie), il pourrait être la belle surprise de Didier Deschamps, le sélectionneur français. Cheick Demba, premier vice-président de l’Union nationale des supporters des Aigles du Mali (UNASAM), demande pourtant au joueur de privilégier le pays de ses parents. Un choix difficile pour N’Golo Kanté qui, officiellement, n’a pas encore pris de décision. « Pour le moment je me concentre sur le club ».

Un suspens qui ne devrait plus beau-coup durer, les échéances approchant à grands pas.

Moussa MaGassa

Le choix de N’Golo kanté

N’Golo Kanté doit choisir entre la France et le Mali

Finalement, les clubs du CCLM participeront normalement au championnat national.

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Sports CultureAfrique & MondeSociétéÉconomiePolitiquel’ÉvénementFocus

Directeur de publication : Mahamadou CAMARA - Directrice déléguée : Aurélie DUPIN - rédactrice en chef : Célia D’ALMEIDA - rédaction : Olivier DUBOIS - Modibo FOFANA - Moussa MAGASSA - Boubacar SANGARÉ - Abou SIDIBÉ - Stagiaire : Kadiatou DIA Photographie : Boub’s SIDIBÉ - Infographiste : Marc DEMBÉLÉ

JOUrNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA PRESSE, imprimé à Bamako par IMPRIM SERVICES SA.Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako - Tél : + 223 44 90 26 40 - www.journaldumali.com - [email protected]

baMaKo « sur la route » de blacK M

Après Davido en août et Fally Ipupa en septembre 2015, Com@f rem-pile avec le rappeur français Black

M, d’origine guinéenne. Le sociétaire de la Sexion d’Assaut promet un concert inoubliable à ses fans. Alpha Diallo, de son vrai nom, est né à Paris en 1984 et a commencé à chanter très tôt. Il choisi comme nom d’artiste « Black Mesrimes », un jeu de mots et une contraction entre le nom de l’ancien ennemi public numé-ro un français des années 70, Jacques Mesrine, et le mot « rimes ». Quand, en 2013, le groupe Sexion d’Assaut décide de faire une pause, Black M sort son pre-mier single, « Ailleurs », suivi un an plus tard de l’album « Les yeux plus gros que le monde », dans lequel il livre toutes

Après avoir longtemps mis l’eau à la bouche des mélomanes bamakois, com@f annonce le grand show du week-end prochain : Black M en live au Palais des sports.

les facettes de sa personnalité. Award du meilleur Clip de l’année pour « Mme

Pavoshko » lors de la 16ème édition des NRJ Music Awards, Black M, dont la musique tourne autour de textes humo-ristiques, de mélodies entrainantes et de clips scénarisés, sera en concert dans la capitale malienne le samedi 19 mars prochain au Palais des sports. Organisé par la structure multi services Commu-nication Afrique (Com@f), en partenariat avec le promoteur Momo de Paris et le label Wati B, ce nouveau concert sera « grandiose », assure Idrissa Maïga (Idi), PDG de Com@f, qui veut rassurer les participants : « le dispositif de sécurité sera une fois de plus à la hauteur. Nous ferons le maximum en termes de maté-riels et d’agents ». Rendez-vous est pris !

Moussa MaGassa

inFo PeoPle dÉtente

MASTER SOUMI EST DE RETOURIsmaila doucouré, de son nom d’artiste Mas-ter Soumi, revient sur scène après cinq ans d’absence, avec un nouvel album intitulé « Guélékan ». Composé de dix titres dont cinq singles, ce quatrième opus réserve aux fans quelques featurings avec des artistes de renom tel que aboudoulaye diabaté, digalo du groupe

djôlôkô et M’Bouye Koité. des titres tels que « la tête de Kadhafi », « l’université du mal » ou encore « Sauvons les enfants » traitent des questions urgentes de l’heure dans un style humoristique dont il a le secret. rendez-vous pour un concert dédi-cace et la sortie officielle de l’album le 25 mars au Magic Cinema !

ZLATAN IBRAHIMOVIC ET LA TOUR EIffELZlatan a encore frappé. le joueur du Paris Saint-Germain, qui pourrait quitter le club d’ici la fin de la saison, a ironisé dimanche 13 mars lors d’une interview, sur les conditions de son éventuel maintien au PSG. « S’ils remplacent la Tour eiffel par ma statue, je resterai au PSG », a expliqué le footballeur avec humour. « J’aime ton humour @Ibra_official @PSG_inside et la vue de@Paris est si belle d’ici... Mais la Tour c’est moi !», lui a répondu la Tour eiffel sur son compte twitter. le numéro 10 du PSG depuis 2012 a dépassé dimanche les 100 buts inscrits en Championnat de France, en marquant 4 fois lors du match qui l’opposait à Troyes.

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