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RAB /79 /033 FD / 82/07RER/78 /004

–/–)nalyse et Développement d’une exploitation lagunaire extensive

Exemple du lac Mellah - Algérie

P A R

Stéfano Cataudella

Istituto di Anatomia Comparata - Universita di Roma

Consultant MEDRAP

Projet Régional de Développement

De l'Aquaculture en Mediterranée

Tunis, Novembre 1982

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TABLES DES MATIERES

pag. 1 Participants à la mission “ 2 Calendrier des activites effectuees pendant la mission “ 4 Description du lac Mellah du point de vue de la pêche “ 7 Le chenal de communication entre le lac Mellah et la mer “ 11 La pêche a la bordigue sur le lac Mellah “ 14 Le cycle biologique des poissons dans le lac Mellah “ 16 La pêche dans le lac Mellah “ 18 Les rendements de pêche dans le lac Mellah “ 19 Organisation de la pêche dans le lac Mellah “ 21 Considérations générales. Hypothèses de dévéloppement “ 27 Conclusions générales “ 28 Proposition d'amélioration “ 29 Annexe au réport “Le lac Oubeira” “ 31 Technologies et organisation de la pêche au lac Oubeira “ 32 Aspects quantitatifs de la pêche sur le lac Oubeira “ 34 Conseils et perspectives de développement

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PARTICIPANTS A LA MISSION

Ont collaboré à ma mission les techniciens de l'Unité Aquacole de El-Kala, BP 39 El-Kala, Algérie, en particulier le Doct. Chawggi BOUAZIZ et le Doct.Abdelhamid AHRIZ ont partécipé à tous les essais et prélèvements, en fournissant toutes les données statistiques disponibles auprès de leur organisation.

A une partie de la mission a participé le Doct. Philippe RUER du MEDRAP; les données relatives a la pêche et aux méthodes de pêche ont eté fournies par le chef de pêche du Lac Mellah M. Boumhani HOCINE, qui vit sur le lac depuis près de 50 ans et qui s'est révélé une source précieuse de connaissances historiques.

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CALENDRIER DES ACTIVITES EFFECTUEES PENDANT LA MISSION

Mardi 19.X.82 : départ de Rome pour Alger, rencontre avec l'Ing. Vétillard et avec le Doct.Ferlin, préparation du programme de travail.

Mercredi 20.X.82 : organisation du programme dans les bureaux FAO d'Alger, rencontre au Secrétariat de la Pêche d'Alger, étude des différents types de bordigue avec l'Ing.Vétillard.

Jeudi 21.X.82 : départ pour Annaba, rencontre avec les. techniciens de l'Unité Aquacole de El-Kala, tranfert à El-Kala, première visite du Lac Mellah , coordination de la mission avec le groupe d'hydrobiologistes.

Vendredi 22.X.82 : Lac Mellah, première inspection de la bordigue et du système de communication avec la mer, pêche échantillon sur le chenal communicant avec la mer, observation des techniques de pêche sur le lac.

Samedi 23.X.82 : Lac Mellah, pêche à la bordigue, observations ictyologiques, première pêche aux alevins dans le chenal en communication avec la mer.

Dimanche. 24.X.82 : visite au Lac Oubeira, rencontre avec les pêcheurs, observations sur les poissons, préparation des fiches sur les espèces de poissons, rassemblement des statistiques de pêche, réunion avec l'Ing.Vétillard.

Lundi 25.X.82 : Lac Mellah, observations sur les bordigues, rencontre avec les pêcheurs, préparation d'une collection des espèces de poissons présents dans le lac (adultes).

Mardi 26.X.82 : au groupe constitué avec les techniciens de l'Unité Aquacole s'est joint le Doct.Ruer du MEDRAP, réunion pour la définition des mèthodes de récolte des données sur les alevins, fiche transport alevins, projets recherche scientifique appliquée, visite au Lac Ouberia.

Mercredi 27.X.82 : rivière Messida, essai de pêche des alevins, rencontre avec l'Ing.Vétillard, définition de la stràtégie de intervention générale, étude de la cartographie.

Jeudi 28.X.82 : Lac Mellah, observations, pêche des alevins dans la rivière Messida, observations dans le port de El-Kala pour la pêche des alevins.

Vendredi 29.X.82 : retour à Rome.

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Description du Lac Mellah du point de vue de la pêche

Le Lac Mellah est un lac côtier mesurant environ 860 ha, communiquant avec la mer par un chenal non controlé.

L'echange hydraulique est réularisé par les marées, par les mouvements de la mer et par les variations du niveau du lac liées aux precipitations atmosphériques.

Le chenal en communication avec la mer a été artificiellement aménagé, faisant face au cours des années aux graves difficultés dues à l'ensablement progressif, au point que les responsables de la gestion piscicole du lac réalisèrent une deuxième ouverture vers la mer située sous le vent, et choisirent une stratégie de consolidation de la dune formée sur l'ancienne ouverture "naturelle" qui précédemment venait en contact avec la mer seulement après de fortes crues.

Au sein du MEDRAP, est en cours une étude hydrobiologique du lac qui fournira des données scientifiquement correctes et à partir desquelles pourront être extraites des stratégies piscicoles adaptées. Actuellement, à partir de ce qui est qualitativement évaluable et des premières dannées des hydrobiologistes (Guelorget et Ximenes), on peut affirmer que le Lac Mellah est un lac tendant vers une salinité élevée, avec une trophie élevée, des "eaux vertes", une distribution périphérique des biocoenoses, une grande zone centrale caractérisée par des boues riches en substance organique et des zones très pauvres en oxygène, dont l'étendue devrait être évaluée periodiquement, qui revêtent certainement une grande importance dans l'équilibre biologique et par conséquent productif du lac.

Par tous ses aspects, le lac semble se trouver dans une phase typique de transition qui nécessite une intervention d'amélioration des échanges hydrauliques avec la mer, dont les dimensions devront être évaluées avec une prudence extrème.

Certaines vérifications empiriques de ce qui précède peuvent être ainsi résumées :

− Les filets dormants, après un court séjour dans l'eau, apparaissent complètement recouverts de matériel biologique en suspension qui augmente les jours de vent.

− L'activité de pêche nocturne est pratiquée uniquement dans la ceinture périphérique du lac, au dessus des 4 m de profondeur, parce que les captures sont rares dans la partie centrale et, dans le cas où elles se vérifient, le poisson se détériore facilement; la cause de ce phénomène est certainement le manque d'oxygène dans ces zones centrales (qui d'ailleurs constituent une grande partie de la surface totale).

− La composition des poissons pêchés met en évidence un bas pourcentage de Sparidés qui, quoique préférant les fonds productifs, ont une capacité réduite d'adaptation aux eaux troubles, riches en matière en suspension.

− La richesse en Mugilidés (avec les 5 espèces eur alines méditerranéennes) et la stabilité productive de ce groupe.

Naturellement pour une première enquête, on doit se contenter de données indicatives; cependant, selon le témoignage du chef de pêche, qui travaille sur le lac depuis 50 ans, la situation n'a pas subi de grandes variations pendant ces années, même pour ce qui concerne la couleur de l'eau et la tendance indiquée par les "filets sales" qui constitue une donnée valable pour une analyse historique des situations.

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Il est intéressant de remarquer que la légère baisse de la présence des Sparidés indiquée par le chef de pêche, peut confirmer la tendance à l'eutrophisation progressive, mais on ne peut oublier l'allure variable et cyclique des productions de Sparidés liée aux multiples facteurs non exclusivement dépendants de l'écologie du complexe système Lac Mellah - mer - eaux de pluies.

En résumé, du point de vue de la pêche et de la production piscicole, le Lac Mellah peut être divisé en trois zones principales :

− Zone d'influence des échanges hydrauliques avec la mer, caractérisée par de nombreuses présences de Dicentrarchus labrax et de divers Sparidés; cette zone peut être facilement identifiée car le chenal, en communication avec la mer, intéresse une bande apicale du lac même et en caractérise une large zone canalisée. C'est dans cette même zone que les poissons, sous l'effet des courants descendants et ascendants, peuvent bénéficier de conditions "plus marines".

− Zone périphérique, caractérisée par des fonds en grande partie sabloneux, qui occupe toutesles rives du lac, avec des modifications évidentes seulement en proximité des sources d'eau douce.

− Zone centrale profonde caractérisée par des fonds boueux.

Les deux zones B et C tendent à subir l'influence directe de la zone A, proportionellement à la proximité de celle-ci, et sont principalement caractérisées par la présence de Mugilidés et d'anguilles.

Naturellement, ce tableau doit être interprêté dans une vision très dynamique dans laquelle les phénomènes se superposent selon les variations des paramètres de base de l'environnement.

Un fait certain est que la zone A est une zone de sécurité pour les poissons quand les conditions écologiques des autres zones tendent à se modifier.

Le chenal de communication entre le Lac Mellah et la mer

Le Lac Mellah est en communication avec la mer par un chenal d'environ 900 m de long.

Le chenal présente d'évidents problèmes d'ensablement; c'est pour cela que l'on doit souvent actionner une petite drague.

Le chenal a été perfectionné (cf p.) probablement par un maltais M. Pisanni, qui commenca la gestion piscicole du lac à partir des années 1920.

Les dimensions du chenal ont toujours été un grave problème pour le lac, ce même problème se manifeste d'ailleurs dans tous les lacs côtiers.

En effet un chenal trop ouvert comporte des courants trop forts qui rendent difficile l'utilisation de la bordigue, le tout étant encor plus compliqué par un apport trop abondant de Poseidonia morte. On peut supposer que le grand virage du chenal a été laissé pour faciliter la sédimentation des algues. Il est également à signaler que autrefois on avait installé des barrages en filet contre les algues.

Au contraire, un chenal trop fermé tend à s'obstruer trop facilement, ne fait pas bien "respirer" le lac, comporte des montées moins nombreuses d'alevins des espèces marines qui peuplent le lac et ne crée pas de courants de rappel suffisants pour la bordigue.

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Actuellement le chenal est dragué par l'Unité Aquacole qui a à nouveauutilisé la drague et qui suit la dynamique hydrogéologique du lac, en disposant de compétences specifiques dans son équipe.

Mais le problème d'un aménagement correct reste ouvert, aussi parce que le dragage pose le problème de l'accumulation du matériel extrait.

Le chenal en proximité du lac s'élargit en une zone marécageuse qui, à l'état actuel, joue un rôle primordial dans le premier accroissement des alevins qui dans le lac ne trouvent pas toujours des zones de ce genre.

Pendant la mission, nous avons effectué des essais de pêche avec des filets "mono-fil" pour évaluer la consistance et la nature du peuplement de poissons dans le chenal.

Le filet mono-fil, 60 x 3.5 m, avec mailles de 33 mm, est resté dans l'eau pour 15 mn dans chaque station de pêche (5). Le filet a été place de facon à diriger les espèces plus mobiles vers les parois du filet même. Ces essais de pêche avaient aussi comme but d'exercer les techniciens de l'Unité Aquacole à l'utilisation de cet instrument.

Les stations sont situées à partir de la bordigue d'été vers la mer (voir tableau).

L'échantillonage a été arrêté à environ 300 m de la mer à cause du fort courant d’entrée.

De ces essais de pêche sont apparues les considérations suivantes:

− L'échantillonage a seulement une valeur indicative car la durée de la pêche a été trop courte et certaines espèces, visiblement abondantes comme Dicentrarchus labrax, sont difficilement capturables.

− La présence de forts prédateurs comme Pomatopus saltator et Dicentrarchus labrax, indique que sur le chenal existe une forte prédation des alevins et des jeunes de 1° année qui remontent.

− La richesse de Lithognatus mormirus est associée à la présence de nombreuses algues mortes sur le fond et à l'absence d'une entrée dans la bordigue d'été qui leur empêche la montée vers le lac.

− La présence de mâles de Liza ramada avec sperme fluant, comme ceux présents dans la bordigue, indique que les poissons ont d'autres sorties, peut être dans le barrage. Il est en effet probable que ce sont des poissons qui descendent du lac vers la mer.

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Essais de pêche sur le chenal du Lac Mellah station espèce no ind. poids total

g

1 Lithognatus mormirus 9 1350 Lisa ramada ♂ 2 750 ~ 800 m de

la mer Dicentrarchus labrax 1 150

2 Lithognatus normirus 24 4200 Liza ramada ♂ 2 600 Sarpa salpa 1 250

~ 700 m de la mer

Dicentrarchus labrax 1 100

3 Potamotus saltator 6 1200 Lithognatus mormirus 2 450 Dicentrarchus labrax 2 500 Sparus aurata 1 175 Diplodus sargus 4 450

~ 500 m de la mer

Liza ramada ♂ 1 300

4 Potamotus saltator 1 250 Oblada melanura 1 250 Sarpa salpa 2 450

~ 400 m de la mer

Liza ramada ♂ 2 650

5 Lithognatus mormirus 1 175 ~ 300 m de

la mer Sarpa salpa 1 250

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D'autres essais effectiués sur le chenal consistent dans la pêche aux alevins, pour vérifier leur montée de la mer. Ont été capturés plusieurs petits groupes de Liza saliens. On n'a pas pu observer de "formations" de petits mais le vent fort et le ciel nuageux ont empêché une enquête correcte sur les alevins.

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La pêche avec la bordigue sur le Lac Mellah

La bordigue du Lac Mellah a été réalisée probablement autour des années 20, quand commença l'aménagement piscicole du lac de façon rationelle.

Le système de capture tout en respectant les critères généraux des installations fixes de pêche qui conduisent le poisson vers les systèmes à V, dispersés un peu partout à travers le monde 1), présente, comme souvent, des particularités d'adaptation locales dues aussi à l'influence des expériences et des cultures qui se sont succédées sur le Lac Mellah au cours des années.

Est évidente, par exemple, l'influence italienne due aux groupes du sud et du nord qui ont effectué des saisons de pêche sur le lac surtout pour capturer des anguilles, tout en apportant aussi leur expérience en ce qui concerne la bordigue.

La bordigue du Lac Mellah est complétée dans son rôle de "barrage" par une digue latérale faite de grandes cages métalliques remplies de pierres.

Le système de capture est représenté par deux installations qui sont activées alternativement le long de l'anneé, en relation avec les tropismes des poissons.

Bordiigue d'été. Elle est activée à la fin du pritemps - début de l'été.

L'espèce vers laquelle est principalement finalisée l'installation est Mugil cephalus, appelé localement "bouri".

La bordigue fonctionne en capturant les poissons qui descendent vers la mer, quand on a des courants d ' appel.

Vu que Mugil cephalus est une espèce très soupçonneuse, sa descente se passe progressivement, en conséquent la vraie installation de pêche, indiquée par B.E.2, est renforcée par le barrage B.E.1 situé à l'entrée du chenal. Le rôle du premier barrage est celui d'introduire le poisson dans la zone A. Le barrage B.E.1 est manoeuvré à la main par un pêcheur, installé sur une petite plateforme, qui observe les Muges qui entrent dans la zone A, et quand ils essaient de retourner vers le lac, car effrayés ou à cause d'un changement de courant, il ferme le barrage.

Les poissons piégés s'arrêtent ou continuent vers le système de capture B.E.2. En tout cas s'ils sont très effrayés ils s'arrêtent et au prochain courant marin se dirigent vers l'oeuvre B.E.2.

Ce système de bordigue controlé, très ancien, est lié à la nature de la construction de la bordigue même.

Le vrai système de capture de la bordigue d'été est représenté par la bordigue B.E.2 constituée par trois entrées (a), suivies par trois autres (b) qui conduisent vers les trois chambres de capture finales (d).

Dans le cas où le poisson qui se trouve piégé tente la remontée à cause d'un courant de sortie du lac, alors fonctionnent les deux chambres de capture intermédiaires.

Bordigue d'hiver. Activée en automne - hiver, elle est située à l'entrée du chenal, à la hauteur de la digue D.I. Elle est composée de trois unités de capture correspondantes aux trois branches d'entrée du chenal. Sa finalité est la capture des poissons qui en automne - hiver descendant vers la mer: Daurades, Loups, Anguilles, certaines espèces de Mugilidés, etc.

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Après son activation, on démonte les grilles de la bordigue d'été. Le poisson quia pénétré par les pièges f dans la chambre de capture, passe à travers les pièges g dans les chambres de capture h.

Généralités

Soit la bordigue d'été soit la bordigue d' hiver sont réalisées avec une série de poteaux plantés dans le fond du chenal, et munis de passerelles de service pour contrôler les grilles et les chambres de capture. Ces squelettes des bordigues restent dans l'eau en permanence. A la saison de la pêche, les parties abîmées sont substituées.

Le barrage est réalisé en appliquant sur le squelette une série de grilles en plastique montéés sur des supports métalliques modulaires mesurant 1 x 2 m, qui sont submergés complètement, cimentés au fond même avec des pierres et de la boue et liés entre eux.

On utilise des supports de même hauteur, 2 m, mais plus étroits pour remplir les trous, pour mieux réaliser les entrées dans la chambre de capture ou pour constuire des portes de fermeture Le filet utilisé est en plastique moulé; dans la bordigue d'été les grilles sont montées avec un filet à mailles de 2.5 cm, tandis que dans la bordigue d'hiver, qui tend à capturer des anguilles, au filet d'été est superposé un deuxième filet de même qualité à mailles plus étroites.

Généralement à la fin des entrées à V sont installées deux rangées de cannes pour retrécir l'entrée mais aussi pour augmenter l'effet d'appel dans la chambre de capture.

La récolte du produit est effectuée dans les chambres de capture avec une petite seine, adaptée à être fermée en "sac à tabac" pour éviter la fuite du poisson, qui est ensuite prélevé avec une épuisette et transporté à la main.

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1) Raffaele del Rosso : "Pesche e peschiere antiche e moderne nel-l'Etruria marittima", vol. 2 . O.Paggi Ed. Firenze. 1905.

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Le cycle biologique des poissons dans le Lac Mellah et son association au fonctionnement de la bordigue

Tout en répétant encore une fois que ce qui a été relevé pendant la mission, du point de vue biologique, peut avoir seulement une valeur indicative, vues le peu de données connues, il peut être utile, à partir des données de la pêche, de ce qui a été observé et ce qui a été exposé par les techniciens locaux, de formuler quelques hypothèses.

Généralement les poissons marins remontent les eaux mettant en communication le lac côtier avec la mer au stade juvenile, habituellement de la fin de l'hiver pendant tout le printemps (+)

Les motivations de base de tels tropismes juveniles sont certainement multiples, mais généralement peuvent se résumer à la salinité, la temperature, la nature trophique du substrat. On signalera d'ailleurs qu'une échange continue entre la mer et le lac s'opère pendant toute l'année; par conséquent, à part les périodes de pointe, on a une montée continue soit d'alevins soitde stades juveniles intermédiaires.

Il est de plus évident que la montée la plus intéressante est celle des stades juvenils précoces, dont le grand nombre représente l'apport déterminant pour le système productif du lac côtier. Par conséquent, la continuité hydraulique entre le lac et la mer est déterminante pour le résultat productif du lac, vu que les espèces économiquement intéressantes ne peuvent se reproduire dans ces conditions variables du milieu.

Les espèces qui ont grandi dans le lac descendent généralement ve la mer toutes les fois que les conditions d'environnement deviennent trop défavorables ou quand, ayant atteint la maturité sexuelle, commence la phase de migration vers la mer.

Dans les eaux côtières méditerranéennes du nord, y compris dans les systèmes rationalisés de "Vallicultura", en plus des migrations génétiques, on assiste à une course du poisson vers la mer à cause du froid. D'ailleurs dans de telles conditions un des problèmes de l'amènagement est celui de faire passer l'hiver aux poissons qui n'ont pas encore atteint la taille commerciale.

Dans les zones de la Méditerrannée du sud, on peut penser que la température a une influence mineure, du moins dans la descente vers la mer et qu' ont une grande importance les tropismes génétiques et trophiques. On peut aussi supposer que les Sparidés ("Sparus aurata, Diplodus sargus, Puntazzo puntazzo) ressentent en partie les effets de la température, de façon en tout cas moins importan que dans les zones du nord.

Ceci dit, les bordigues d'hiver et d'été ont surtout une fonction de capture pendant le tropisme reproductif, comme ceci est démontré par l'état de maturité de la grande partie des individus pêchés périodiquement dans les bordigues du Lac Mellah.

On peut au contraire supposer que la montée des alevins est très liée aux effets du courant de descente du chenal vers la mer et aussi de l'apport trophique qui invite aussi à la montée Au Au printemps, pour les stades juveniles un effet thermique pourrait avoir une fonction d'appel, quand les eaux du lac ont la capacité de se réchauffer plus rapidement que celles de la mer.

Des informations du chef de pêche, et à partir d'un essai de pêche dans la bordigue d'été encore en marche pendant la mission, nous avons établi l'hypothèse d'un calendrier de la pêche dans les bordigues du Lac Mellah.

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CALENDRIER INDICATIF DE LA PÊCHE A LA BORDISUE LAC MELLAH X.1982

ESPECES CAPTURÉES EN PLUS GRANDE QUANTITÉ MOIS MUGIL

CEPHALUS LIZA AURATA

LIZA RAMADA

LIZA SALIENS

CHELON LABROSUS

DICENTRARC LABRAX

JANV. FÉVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AGUT SEPT. OCT. NOV. DÉC.

D’APRES UN INTERVIEW OU CHEF PÊCHE DU LAC MELLAH (M. BOOMHANI HOCINE) 28.X.82

(+) Il existe une montée intéressante d'alevins, à la fin de l'automne - hiver, de Mugil cephalus et de Lisa spp.

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La pêche dans le Lac Mellah

La pêche dans le lac Mellah est pratiquée à la bordigue, mais du fait de l'absence d'une forte pression thermiquee, les poissons, comme les grands Loups, les Daurades, etc, ne descendent pas en groupes uniformes vers la mer. C' est pour cette raison qu' a été mise en activité une pêche au tramail, également pour fournir le marché de façon plus constante. En conséquent, le produit total s'obtient par la somme du poisson capturé à la bordigue ajouté au produit journalier de la pêche au filet.

Les filets utilisés sont des tramails de hauteur variable (3-5 m) la paroi centrale a des mailles généralement de 2,5 cm, tandis que les parois externes ont des mailles de 10-12 cm. Les filets sont préparés en morceaux de 60 m de longueur par des personnes spécialisées. Un bateau de pêche à rames est équipé d'habitude avec 5 morceaux de filets pour un total de 300 m. La durée moyenne des filets est d'environ 4 ans, même si la nécessité d'un entretien continu apparaît évidente.

Généralement l’équipage type d’un bateau est constitué par 4 hommes, mais on peut opérer aussi à deux. Les filets sont placés de façon à former une spirale ou une fermeture de forme variable. Une méthode typique est celle où deux bateaux partent avec leurs filets du même point.

Selon ce qui a été dit précédemment, les pêcheurs généralement opèrent dans la ceinture côtière en été à cause du manque d'oxygène des plus grandes profondeurs qui les rendent pauvres en poisson et aptes à détériorer le poisson capturé.

En hiver la pêche pratiquée dans les eaux profondes, avec des séjours plus longs des filets, permet une capture plus facile des exemplaires de grosse taille.

En été la pêche à vue de nombreux bancs de Muges en facilite la capture. L'absence d'instruments opportuns rend difficile la capture de Mugil cephalus l'été, car ils sont très soupconneux et tendent à sauter les barrages de filets sans y buter.

La pêche des anguilles avec nasses est pratiquée de manière peu efficace à cause du manque d'une expérience solide. En 1982-83 on a prévu de confier cette pêche à un groupe externe qui s'est engagé à former professionellement les pêcheurs du Lac Mellah, sous le contrôle de l'Unité Aquacole.

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Les rendements de la pêche dans le Lac Mellah

Pour ce qui concerne les rendements de la pêche dans le Lac, pendant la mission les techniciens de l'Unité Aquacole ont élaboré le tableau général cijoint, avec les données du 1981 et 1982 (jusqu'au mois de septembre).

C'est à signaler que ces données ont été relevés de cahiers de commerce, et qu 'ils ont, en conséquence, certaines limites d'interprétation. En effet les rédacteurs ont probablement regroupé des espèces différentes qui ont le même prix. Les espèces de Muges sont considérées comme un tout, et on peut supposer que les Daurades ont été associées aux Loups, vu que pendant la vente on a rempli des caisses mixtes. Parfois la séparation pêche à la bordigue - pêche au filet n'a pas été signalée, mais dans ce cas est possible faire des corrections d'interprétation.

Ces limites ayant été exposées, l'utilité de ces données qui permettent des références générales correctes est en tout cas évidente.

La valeur qui en sort, avec toutes les limites de ces évaluations, est de plus de 50 kg de Muges par ha par an, et environ de 5.5 kg de Lioups (en se rapplant ce qui a été dit ci-dessus).

Une donnée intéressante est que les rendements de pêche confirment la nature du fort tropisme sexuel.

Par exemple, la grande partie de Muges capturés pendant l'été est presque certainement Mugil cephalus et il est probable que la pêche à la bordigue revêt une grande importance.

Egalement pour ce qui concerne le Loup, les captures Importantes de janvier, février, mars Indiquent de fortes captures à la bordigue même quand elles ne sont pas indiquées.

La valeur de mars 1982 pourrait être une erreur de transcription de l'opérateur, si l'on considère la difficulté confirmée de capturer le Loup avec les filets.

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FICHE “PECHE” LAC MELLAH

Donée Unité Aquacole El-Kala Algerie X.82

Mois Muges Kg.

bordigue filets Loup Kg

bordigue filets Sole Kg.

bordigue filets DauradeKg.

1/81 827 541 286 523 351

172 10 10 0

2/81 1192 606.5 3/81 3394 976.5 18

4/81 1895 374 1521 319

28 291

20

5/81 2028 151 1877 260.5

13 247.5

5

6/81 2236 904 1332 253

21 232

52

7/81 1750 321 1429 214

5 209

8/81 10574 257 1 9/81 9094 316.5 10/81 3952 217 31 55 11/81 1821 152.5 245

12/81 6367 3157 3210 709

429 280 211

140 71 46

TOTAL 45130 5448 39682 4804.5

847 3957.5 536

150 386

158

1/82 1038 462 19 46

2/82 1946 1093 853 785

747 38 43.5

16 27.5 143

3/82 1121 449 672 998.5

383 615.5 65.5

17 48.5

4/82 1045.5 374 671.5 170.5

13 157.5

33.5 24

5/82 370 84 20.5 22

6/82 2254 1964 290 229

123.5 105.5 20

5.5 14.5 42

7/82 3997 186.5 10.5 8/82 3114 185 45 9/82 7174 115 Pêche Anguille 1981 (Lac Mellah + Lac Oubeira) environ 7.5 T 6.5 T 1 T.

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Ceci peut confirmer qu'une description attentive, enrichie de données biologiques, pourra dans l'avenir donner une plus grande valeur à ces résultats.

Organisation de la pêche dans le Lac Mellah L'Unité Aquacole de El-Kala

Les pêcheurs qui opèrent dans le Lac Mellah sont encadrés, avec ceux du Lac Oubeira, par l'Unité Aquacole de El-Kala.

L'Unité Aquacole, instituée en janvier 1982, dépend de l'E.N.A. Pêche (Entreprise Nationele Algérienne de Pêche). Cette unité a comme but de valoriser la pêche dans la région de El-Kala, en particulier dans le Lac Mellah, qui a été choisi comme zone de développement de l'aquaculture algérienne. Dans ce sens, l'Unité entreprend un travail mixte téchnico-administratif, en direction d'un développement rationel de l'aquaculture, tout en améliorant la base productive traditionelle.

Les pêcheurs de l’Unité sont actuellement 21, dont 13 fixes sur le Lac Mellah.

Parfois pour des exigences de travail, les forces de travail peuvent se déplacer d'un lac à un autre; parfois aussi on confie la pêche à des groupes externes.

Pendant la mission nous avons mené une petite enquête parmi les pêcheurs, vu que c'est sur l'état de cette catégorieque l'on peut évaluer avec réalisme les hypothèses concrètes de développement de la production piscicole, que l'augmentation des connaissances et les plans d'amenagement liés peuvent certainement améliorer, mais qui sans une force de travail locale, bien formée professionellement, devient difficile à appliquer.

Dans le tableau, nous avons considéré l'âge du pêcheur, le nombre d'enfants total, le nombre d'enfants à charge, le sexe des enfants et la distance de l'habitation au lieu de pêche.

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FICHE "PECHEURS" UNITS' AQUACOLE

Algerie El-Kala X.82

sexe enfants á charge

distance habitation zone de pêche

Zone de pêche

no

identific. pêcheur

age pêcheur

nombre d'enfants

nombre d'enfants á charge

M F Km

1 34 3 3 1 2 loc.Braptia 3.5 Km.

2 63 9 2 1 1 “ “

3 45 6 6 5 1 “ “

4 43 5 5 3 2 “ “

5 50 8 4 1 3 “ “

6 33 3 3 2 1 “ "

7 35 6 6 5 1 “ “

8 59 2 0 0 0 El-Kala 18-20 Km.

9 47 10 7 4 3 “ “

10 70 3 0 0 0 “ “

11 63 7 1 1 0 “ “

12 29 2 2 1 1 “ “

LAC

ME

LLA

H

13 27 3 3 2 1 “ “

14 55 6. 6 1 1 El-Kala 6 Km.

15 48 6 6 4 1 0 Km.

16 50 6 6 3 3 El-Kala 6 Km.

17 27 0 0 0 0 “ “

18 54 9 9 3 0 0 Km.

19 64 9 9 6 1 El-Kala 6 Km.

20 43 5 5 1 4 “ “ 10 Km.

LAC

OU

BE

IRA

21 46 10 3 3 0 0 Km.

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De cette enquête émergent certaines évaluations en vue des possibilités d'un futur développement du secteur.

Par exemple, l'âge moyen des pêcheurs est assez élevé, dépassant 44 ans.

Sur un total de 118 enfants de pêcheurs, 45 ont dépassé l'âge scolaire; en considérant 50% de sexe masculin, on a signalé un seul cas de fils de pêcheur (n°13) qui a suivi l'activité du père (n°5). Des 73 enfants encore à charge, 47 sont de sexe masculin, et ce serait intéressant de mettre en place une bonne politique de formation professionelle de ces jeunes vers la pêche et d'éventuelles activités d' aquaculture.

Les pêcheurs reçoivent un salaire fixe et se déclarent satisfaits pour le moment de ce rapport; en famille, la femme pratique une activité agro-zootechnique intégrée. Le niveau des connaissances dans le secteur de la pêche et du poisson, des pêcheurs du Lac Mellah, surtout de ceux travaillant à la bordigue, est suffisamment élevé et solide.

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Considérations générales Hypothèses de dévéloppement

En considérant l'ampleur de l'argument, cette partie du rapport sera divisée en plusieurs points, correspondants à ce qui a été dit précedamment.

Aspects hydrauliques

− Une série de travaux d'amélioration de contact entre le lac et la mer, par l'élargissement de l'embouchure, et un dragage continu du chenal est nécessaire. Les aménagements ne doivent pas en tout cas augmenter e cessivement le courant dans le chenal, qui pourrait transporter trop d'algues et rendre difficile l'exercice de la bordigue.

− La réalisation d’écluses sur le chenal d'entrée à plusieurs portes, pourrait permettre la régularisation du flux selon les exigences écologiques et de la pêche, et la montée des alevins.

− L'élimination de la zone marécageuse du chenal pourrait altérer les équilibres biologiques et hydrauliques; en effet cette zone revêt des fonctions trophiques importantes et fonctionne comme vase d'expansion hydraulique pendant les forts apports d'eau dans les deux directions, en diminuant la vitesse de courant.

− La nécessité d'un échange hydraulique correct dans le lac ne doit pas comporter un délavement excessif de la substance organique du lac, provoquant un appauvrissement. Ce n'est que dans l'avenir que l'on pourra penser, en changeant les pratiques culturelles, à des changements importants dans les équilibres, peut être par d'autres apports organiques exploitables en un cycle intégré.

Aspects biologiques "ichtiologiques"

− Le peuplement en poisson du lac apparaît équilibré même si la charge trophique tend à le faire classer comme adapté pour les Muges. Les rendements de pêche confirment ces tendances. La diversification écologique du lac permet une diversification des espèces de poissons. Par exemple la zone où est forte l'influence de la mer, est riche de Sparidés, même si elle occupe seulement une petite partie du lac. Dans cette zone il est possible de capturer beaucoup d'espèces marines accidentelles, mais est significative la présence de Soles, qui quand les conditions le permettent, colonisent la ceinture sabloneuse proche du chenal.

− La richesse de substance organique et la présence de Paeneus keraturus et de fonds sabloneux fait supposer d'intéressants développements dans les futurs plans d'aquaculture du lac.

− La migration des alevins dans le lac devrait être équilibrée, même si un effort de pêche plus rationelle devrait fournir des apports complémentaires par des repeuplements d'alevins opportuns.

− La présence dans les bordigues de reproducteurs dans un très bon état, sexuellement prêts à la reproduction, de toutes les espèces méditerranéennes intéressantes pour l'aquaculture, doit être considerée comme un élément essentiel pour le développement de l'aquaculture moderne dans la zone du Lac Mellah.

Les bordigues

− La bordigue d'été présente une validité fonctionnelle, même si elle n'est pas structurée pour permettre la migration des poisons adultes de la mer vers le Lac Mellah.

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− La bordigue d'hiver est peu fontionnelle; en effet sa capacité de capture est limitée en ce qui concerne les anguilles, qui peuvent facilement s'échapper par les systèmes de grilles rudimentaires. De plus la digue de barrage latérale est ouverte en plusieurs points, surtout quand les eaux du lac montent rapidement, période qui coincide avec la descente des anguilles vers la mer. Cet aménagement n'a pas la capacité de sélectionner le matériel capture. De plus l'installation hivernale des grilles dans l'eau est difficile et est pratiquée avec beaucoup de peine par les pêcheurs.

− La réalisation d'une bordigue rationelle pourrait permettre une utilization polyvalente, mais, étant donné le grand investissement demandé par ces travaux, l'aménagement définitif doit être associé au plan de rationalisation hydraulique du système auquel la capacité fonctionnelle de la bordigue est liée.

− La pêche dans le lac devrait être pratiquée en laissant des périodes de repos au printemps.

− Le déplacement à rames comporte une perte de temps et de travail considerable; il serait conseillé d'introduire de petits hors-bords 10 cv, et éventuellement des bateaux plus légers.

− L'introduction de filets "mono fil" pourrait compléter l'utilisation des tramails, surtout dans la pêche diurne "à vue" des Muges. Ces filets, plus légers et moins visibles, ont une capacité de capture et d'exercice plus efficace. De plus, en utilisant des mailles de 38 mm et plus, il est possible de sélectionner seulement les tailles commerciales. Ces filets peuvent être cou sus avec une extrème facilité, en récupérant le fil plombé et les flotteurs, et en appliquant des parois produites industriellement. On peut facilement préparer des types flottants ou coulant à fond. Dans les essais de pêche effectué pendant la mission, cet instrument s'est vérifié particulièrement efficace.

Développement de la production

L'auteur étant spécialiste en ichtyologie, dans ce rapport ne seront pas considerées toutes les autres possibilités productives qui pourront certainement être intégrées dans le cycle complexe du Lac Mellah.

− Après avoir vérifié que la vocation productive du Lac Mellah est celle d'un lac à Muges, la première intervention d'aménagement serait celle d'augmenter la production de Muges, au moins jusqu'à 100 kg / ha, par des repeuplements opportuns de matériel juvenile pêché dans d'autres zone.

La qualité écologique de l'environnement indique une bonne vocation pour Mugil cephalus et Liza aurata; en tout cas toutes les espèces méditérranéennes qui remontent dans les lacs côtiers, sont présentes et se trouvent en bonne état. On pourrait opérer des repeuplementsaussi avec des jeunes Daurades et éventuellement Sars. Dans ce sens le port de El-Kala pourrait, par sa faible profondeur, représenter un champ de pêche très favorable pour les alevins.

Ces affirmations sont confirmées par ce qui a été relevé pendant la mission; en effet dans le port ont été observés des groupes serrés de Mugil cephalus et de nombreux autres poissons. La vérification pourra être faite au printemps. Cependant un soutien à cette thèse peut être l'expérience italienne de la pêche aux Daurades et à Chelon labrosus traditionellement effectuées dans les ports. Tandis que le Loup ou les autres Muges prèferent les zones à l'embouchure des chenaux, des rivières ou des torrents.

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Le repeuplement effectué dans cette première phase avec 1.000.000 petits Muges et 100.000 petites Daurades, pourrait faire supposer un rendement, en exemplaires d'environ 400 g, d'environ 40 T, en évaluant un rendement de 10% du repeuplement pour les. Muges et de 10 T de Daurades de 500 g en évaluant pour cette espéce 20% de rendement, vu que la Daurade a des retours à la bordigue généralement très élevés.

On déconseille totalement le repeuplement de Loups qui au contraire doivent être pêchés intensivement, étant donnée la grande perssion de prédation qu'ils exercent. Le réalisme de ce programme est lié aux possibilités de pêche des alevins que les premières inspections de la mission ont indiqué positives. Avec le développement de l'activité de pêche de l'anguille, éventuellement à travers une bordigue moderne, est envisageable aussi le repeuplement avec des civelles d'anguille.

La valeur commerciale des Muges en Algérie, 16 D.A./ kg, est très élevé si l'on considère que les Daurades et les Loups coùtent 25 D.A./ kg. Aussi il faut faire attention à ne pas raisonner avec une mentalité méditerranéenne européenne qui évalue la valeur commerciable du Muge à 1/4 ou 1/5 de la valeur commerciable de la Daurade ou du Loup.

Une augmentation de 40 T de Muges représenterait une somme de 640000 D.A./ an à laquelle doit s'ajouter l'augmentation de 10 T de Daurades représentant 250000 D.A./ an. Le tout en organisant une bonne pêche des aievins, premier pas vers l'aquaculture en exploitant mieux la base productive naturelle.

Le tout est réalisable même dans le cas où les travaux d'amélioration hydraulique sont retardées dans la réalisation.

Récolte des données

A fin de mettre en oeuvre correctement les plans proposés, pendant la mission ont été expérimentées des méthodes de pêche des alevins. L'embouchure de la rivière Messida s'est révélée très intéressante comme zone de capture. Pendant les essais ont été capturés abondamment des jeunes de Mugil cephalus (5555/kg). Dans ce sens a été proposée une fiche de relèvement jointe dans le rapport qui devrait permettre d'évaluer dans les zone choisies, à proximité de Annaba, Messida, Port de El-Kala, la consistence des alevins pour le repeuplement.

La fiche indique les éléments simples à la base de la récolte des alevins, mais pourrait se révéler d'une application très interessante

Le plan proposé prévoit de ne pas considérer le chenal du Lac Mellah comme une zone de pêche; en effet cette zone doit rester tranquille, pour permettre une montée naturelle valable (On conseille seulement dans le chenal quelques essais de pêche par an pour éliminer les prédateurs qui y vivent).

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UNITE AQUACOLE EL-KALA

PROJECT MEDRAP FAO

FICHE PECHE DES ALEVINS

DATE …………………………………. ZONE DE PECHE ……………………………….

CONDITIONS ATMOSPHERIQUES……………………………………………………………

TEMPERATURE DE L’EAU…………………….TEMPERATURE DE L’AIR ……………….

NOTATIONS ………………………………………………………………………………………

ESPECE N.ECHANTILLON N.TOTAL N/Kg. ZONE DE REPEUPLEMENT

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Dans ce sens par exemple en 1983 on pourrait prévoir un besoin d'environ 2.000.000 d'alevins de Muges dont 1.000.000 devront être introduits dans le Lac Oubeira, en choissant ceux provenant de l'embouchure des rivières, déjà adaptés à l'eau douce. Et 1.000.000 pêchés dans le port de El-Kala, le long de la côte, pour le Lac Mellah. Cette pêche devrait être pratiquée par les pêcheurs qui étant occupés ainsi, laissent tranquilles les zonesde pêche en repos printannier pour la montée des alevins. Et aussi pour laisser tranquilles les poissons en première croissance sur les sites de pâturage.

Cette planification piscicole nécessite pour sa réalisation des moyens réduits, et pourrait fournir des éléments de développement concret.

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Conclusions générales

Le Lac Mellah représente un complexe naturel de grand intérêt avec une haute capacité productive, qui quoique améliorable, représente une base de départ valable.

Le lac nécessite des améliorations hydrauliques dans son contact avec la mer, mais ceci doit être réalisé avec une extrème attention, du fait que toute modification structurelle et technologique doit s'insérer avec une progression lente, dans le respectde ce qui existe déjà et sur lequel on peut actuellement se fier.

La réalisation d'ouvrages hydrauliques opportuns et d'une bordigue moderne, associée à un aménagement rationnel de la pêche, pourrait faire de ce lac un modèle productif valable.

Dans l'attente que ceci se réalise, et que l'aquaculture moderne fasse son entrée en Algérie, l'introduction de méthodes de pêche pour la récolte et le repeuplement des alevins en nature, peut marquer le départ de l'Aquaculture marine Algérienne.

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Propositions d'amélioration

Cette proposition, dans l'attente de données d'ingénieur sur le chenal et sur les aspects hydrauliques, a seulement une valeur indicative.

Elle prévoit:

− La réalisation d'une porte (P) sur la digue pour régulariser en partie la vitesse du courant sur la bordigue.

− La rectification du chenal en proximité du contact avec le lac pour réaliser une bordigue comme celle dessinéedans le schéma.

− La consolidation de la digue.

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Le Lac Oubeira du point de vue de la pêche

Le Lac Oubeira est un grand lac d'eau douce de 2200 ha. Les connaissances hydrobiologiques sur ce bassin sont très limitées, mais cependant on peut affirmer, d'un point de vue qualitatif, que le lac, par ses caractéristiques trophiques (abondance de végétation, richesse du benthos, bonne croissance du poisson), liées d'ailleurs à la basse profondeur, peut représenter une zone productive d'intérêt primordial.

Pendant la mission, nous avons relevé la présence des poissons suivants, capturés par les pêcheurs avec les filets dormants:

− Mugil cephalus

− Liza ramada

− Alosa fallax

− Barbus sp. (+)

Dans le lac sont abondantes les anguilles (Anguilla anguilla).

Les Mugilidés remontent dans le Lac Oubeira par le chenal de trop-plein, qui met périodiquement en communication le lac avec la mer, dans la zone de Annaba. Le chenal est contrôlé par une écluse située à la sortie du Lac oubeira, où a été réalisée une petite digue de protection des terrains avoisinants qui permet une meilleure utilisation des potentiels hydrauliques.

Les espèces de Mugilidés présentes, Mugil cephalus et Liza ramada, sont parmi les espèces méditerranéennes les plus adaptables aux eaux douces. Généralement la première espéce remonte les eaux douces pendant les mois d'octobre-novembre (données confirmées pendant la mission), et la deuxième à la fin de l'hiver - début du printemps. Au printemps, on a une deuxième montée de petìts Mugil cephalus qui après avoir passé l'hiver, sont de plus grande taille et nagent en groupes moins nombreux.

Le repeuplement du Lac Oubeira dépend de l'allure des pluies qui alimentent le chenal et du fonctionnement hydraulique de l'écluse. Par exemple, les années pendant lesquelles tombent des pluies anticipées, nous pourront nous attendre à une montée de Mugil cephalus en automne, tandis que la montée printannière est étroitement liée à l'ouverture du chenal, qui d'ailleurs aurait besoin de travaux de dragage.

Pendant la mission, nous avons remarqué surtout Liza ramada avec des individus de grande taille (2-3 Kg); les exemplaires observés présentaient un aspect compact et cylindrique, indice d'un bon facteur de condition. Ceci se manifeste presque toujours chez cette espèce lorsqu'elle trouve dans les eaux douces, tempérées et productives, un habitat idéal du point de vue trophique.

De grande importance est la présence du Barbeau, qui se reproduit dans le Lac Oubeira à la fin de l'hiver - début du printemps, quand le niveau du lac est encore haut et les alevins peuvent se nourrir sur les zones inondées très productives et riches en plancton et en nannobenthos. Cette espèce est pêchée avec les filets dormants, mais la capture spécifique du Barbeau prévoit des modalités particulières de mise en place du filet. Comme tous les Cyprinidés, cette espèce n'est pas très appréciée sur le marché aux latitudes méditerranéennes, quoiqu'elle représente un produit populaire ayant un important intérêt alimentaire. (+) Selon les premières observations, le problème de cette espèce du genre Barbus est encore à résoudre, soit pour ce qui concerne son éventuelle introduction, soit pour une exacte classification taxonomique.

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Technologies et organisation de la pêche dans le Lac Oubeira

La pêche dans le Lac Oubeira est pratiquée avec des filets dormants, avec des bateaux à rames, de type marin. Pendant une journée de pêche les filets sont jetés et retirés plusieurs fois; les zones de pêche sont choisies chaque jour selon l'expérience des pêcheurs, les rendements, les saisons, les difficultés causées par l'abondante végétation.

Les pêcheurs qui travaillent sur le Lac Oubeira dépendent de l'Unité Aquacole; pendant certaines périodes de l'année ils forment une seule équipe avec les pêcheurs du Lac Mellah. Normalement l'équipe stable de pêche sur le lac est composée de 8 pêcheurs.

La pêche des anguilles exercée ces dernières années se fait au moyen de nasses par des groupes de pêche specialisés venant de l'extérieur. La pêche des anguilles est pratiquée à partir du mois de janvier jusqu’au printemps, après la pêche des exemplaires mûrs dans le Lac Mellah.

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Aspects quantitatifs de la pêche sur le lac Oubeira

Dans ce cas aussi sont valables les mêmes considérations générales issues des données disponibles pour le Lac Mellah.

L' analyse des données amène aux considérations suivantes:

− Les données de pêche indiquent la vocation à Muges du Lac Oubeira (35 578 Kg en 1981) et le rôle important du Barbeau (25 064 Kg en 1981).

− La baisse de la production de Muges en 1982 pourrait être associée à l'effort de pêche, et une telle tendance pourrait se consolider en absence d'ameliorations adéquates du chenal en communication avec la mer pour pouvoir permettre une remontée valable des alevins de Muges. Ce serait plus rentable encore mettre en oeuvre des plans de repeuplement.

− Du calendrier des ventes, apparaît le fait que la pêche est pratiquée sans laisser de périodes de repos, qui pourraient correspondre aux mois chauds pendant lesquels les Muges commencent à bien se nourrir et généralement en eau douce ont des chaires peu appétissantes.

− En appliquant la formule empirique qui consiste à diviser le poisson total pêché vendu par la surface totale du lac, on obtient une production annuelle pour 1981 de 17 Kg/ha/an pour les deux espèces de Muges et de 11 Kg/ha/an pour le Barbeau. Même si ces chiffres ont seulement une valeur indicative, l'efficience de la pêche n'étant pas connue la production de Muges peut certainement être considerée comme très basse.

Si l'on considére aussi que la taille moyenne des exemplaires pêchés, surtout pour le Mugil cephalus, est élevée, on trouve que le nombre d'individus par ha est très bas. Et par conséquent, si l'on n'augmente pas le nombre en stock tout en diminuant la taille à cause de la pêche, la production subira une baisse soudaine. En considérant que le prix des Muges (en 1982) est 16 DA/Kg par rapport aux 8 DA/Kg du Barbeau, on remarque vite l'Importance de maintenir et d'augmenter la production de ces espèces euryhaline

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FICHE "PECHE” LAC OUBEIRA

Données Unité Aquacole El-Kala Algérie X.82

Mois Q u a n t i t é s D e b a r q u é e s E s p è c e s Muges Barbeaux Anguilles Allatches

Méthode de pêche files

1/81 2883 2206 “ 2/81 2723 3422 “ 3/81 2490 3280 10 “ 4/81 4120 1572 482 “ 5/81 2762 1622 90 “ 6/81 3665 1180 “ 7/81 35 35 “ 8/81 3960 1454 “ 9/81 5585 2664 “ 10/81 2592 2874 “ 11/81 4614 2242 “ 12/81 2149 2513 “ TOTAL 37578 25064 1/82 1158 3302 “ 2/82 536 3415 “ 3/82 550 5289 “ 4/82 881 1857 “ 5/82 1096 1448 “ 6/82 1825 628 “ 7/82 1756 105 “ 8/82 1922 1459 “ 9/82 2511 935 “

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− Le tableau donne des informations non précises sur la pêche de de I'anguille, qui d'ailleurs devrait être abondante dans le lac. Selon la description des pêcheurs, la forme ou écotype à grande bouche devrait être présente en pourcentages élevés; cette forme, typiquement ichtyophage, est capturée plus facilement avec les hameçons qu'avec les rangées de nasses.

Les données de l'Unité Aquacole indiquent une production de lT en 1981, chiffre négligeable si on le compare avec les estimations rapport rédigé par le Laboratoire d'Hydrobiologie de l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc, Montpellier, qui fixait à 34T la quantité capturable.

Le résultat de la pêche effectuée dans la saison de pêche 1982 par des groupes spécialisés, sera certainement plus significatif. A ce propos il serait intéressant de vérifier les données de capture de poissons que fourniront les engins de pêche de l'anguille, vu que dans les ceintures de végétation les nasses, avec des filets - guides, serviront de bordigue.

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Conseils et perspectives de développement

Le Lac Oubeira représente un point fort dans le développement productif de la pisciculture extensive algérienne. Ses caractéristiques biologiques et sa vocation productive sont mises en évidence par des indicateurs biologiques précis; iI faut faire cependant extrêmement attention aux propositions d'introduction d'espèces nouvelles, surtout en ce qui concerne les prédateurs. Grâce à sa situation optimale naturelle, avec une basse pression de prédation, le lac peut être aménagé avec une logique de polyculture, où l'action de prélèvement et de sélection est effectuée par l'homme par la pêche.

Toute modification d'une telle stratégie pourrait mener à des effets dramatiques, à la suite des premiers enthousiasmes pour la production d'espèces de prédateurs trés appréciées (Lucioperca, etc).

Une introduction qui pourrait intégrer le cycle productif et ameliorer l'activité de pêche ainsi que l'aspect trophique, est celle de la carpe herbivore (Ctenopharhyngodon idella) qui dans ces régions ne devrait pas se reproduire naturellement, permettant ainsi un contrôle très précis. La seule limite de cette espèce est que dans cet environnement elle atteindra rapidement des grandes tailles, difficiles à pêcher (habiles sauteurs) et souvent nuisibles aux outils de pêche; mais ces inconvénients ne sont pas comparables aux avantages que cette espèce pourrait apporter.

Les Muges, par exemple, bénéficient notamment de l'activité de la carpe herbivore, soit parce que à travers le faucardage elle ouvre de nouveaux pâturages, soit parce que ses fèces sont utilisées dans le cycle trophique à travers la "fertilization verte".

Ceci dit, nous résumerons par différents points ce qui a émergé de la mission :

− Limiter pour le moment les introductions de nouvelles espèces seulement à la carpe herbivore.

− Etablir un programme de repeuplement des Muges, selon les lignes du plan général de conclusion.

− Introduire deux bateaux légers avec un fond semi- plat, dotes d'un moteur hors-bord à bras long (ceci pour éliminer les activités à rames qui occupent plus de 50% de la journée de travail).

− Introduire des filets "mono-fil" adaptés à la pêche de jour des Muges, ne devant pas remplacer les filets dormants mais les complétant

− Rationaliser la pêche de l'anguille par l'installation de nasses de grand diamètre, qui peuvent capturer beaucoup de poissons dans la zone fortement couverte de végétation.

− Progammer vcne étude hydrobiologique du lac, associée à une analyse de la dynamique des populations de poisson, pour effectuer de plans de repeuplement et de prélèvement valables.

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Page 44: RAB /79 /033rares dans la partie centrale et, dans le cas où elles se vérifient, le poisson se détériore facilement; la cause de ce phénomène est certainement le manque d'oxygène

− Alevins de Mugil cephalus pêhés sur la rivière Messida

− Techniciens de l'Unité Aquacole de El-Kala qui font un essais de pêche des alevins

− Selection du poisson capturé à la bordigue d'été du Lac Mellah

− -Barbeaux et Muges (Liza ramada) capturés au tremail.Lac Oubeira.