qui encombrent notre ciel - Paroles d'Ozoirparolesdozoir.free.fr/IMG/pdf/Rico_33.pdf · « Fragile...

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A larmant : la terre est petite, nous sommes nombreux, nous n’avons nulle part ailleurs où aller et cela ne semble pas intéresser les Ozoiriens. Ou du moins pas assez. À leur décharge, on peut penser qu’ils sont bien plus de deux cents à savoir que la terre va mal. Payer un cabinet pour venir nous l’expliquer… encore du temps et de l’argent perdus, ont dû penser certains. D’autres se sont peut-être dit qu’il y avait, d’abord, cette crise financière et économique. Alors que vient faire cette entreprise de culpabilisation? Les responsables de tous ces dérèglements ne sont pas ici, à Ozoir. C’est le capitalisme, le libéralisme, le collectivisme, les industriels, les gros agriculteurs… pas les habitants bien tranquilles d’une ville de grande banlieue. À la sortie du marché, une dame me dit péremptoire : pour moi, cette histoire d’Agenda 21 c’est aussi réjouissant que la lecture des brochures du Syndicat des ordures ménagères : la terre est polluée et nous la polluons avec nos déchets ménagers. Et vouloir « bien faire », c’est de plus en plus compliqué : trier, enlever les emballages, déposer ici, pas là, les ampoules, les cartouches d’encres, les piles, les trucs qui piquent et les petits appareils, et les vêtements… Et nous apprenons que ce sera de plus en plus cher ! Et il faudrait encore dire notre satisfaction… Décourageant. Pourtant, c’est vrai, bien triés nos déchets peuvent être recyclés, resservir. Ne pas jeter n’importe quoi, n’importe comment, n’im- porte où… Nous faisons cela plutôt bien. Le réflexe vite pris, nous pouvons en être fiers. Un Agenda 21 ne se résume pas au traitement des déchets, bien sûr. Mais le tri, le recyclage, sont des gestes écologiquement responsables. Une des bonnes actions qui figurent dans un Agenda 21 local. Notre navette électrique est un autre bon exemple : elle facilite les déplacements en ville, sans polluer. Parce que c’est cela un Agenda 21: un catalogue de bonnes actions, de bonnes décisions à prendre selon un calendrier raisonnable, pour que notre vie locale soit socialement satisfaisante, écono- miquement en progrès, sans que cela compromette l’avenir. Et si on ne s’arrête pas à deux ou trois mesures, si ce sont des décisions bien coordonnées, une prise de conscience suffisamment large… à Ozoir nous vivrons mieux. Si l’idée du développement durable gagne jour après jour du terrain, la planète toute entière s’en portera mieux. Un rêve ? D’autres ont su dire «Yes, we can». Pourquoi pas nous ? MONIQUE BELLAS (lire la suite en pages 8 et 9) ic o chets R «Ignorance est mère de tous les maux». Rabelais L es dernières données démographiques officielles montrent que la population de notre département augmente de 7% quand celle d’Ozoir accuse un recul de 1,7%. Terminé l’âge de la conquête de l’espace avec les ZAC Poirier, Belle-Croix, Armainvilliers et leurs corollaires d’édifices publics : écoles, collèges, lycée technique, gymnases, sta- des, piscine, voirie, commerces, etc. Au dernier recensement (2006), nous sommes descendus à 20.463 habitants, accusant ainsi une perte de 244 âmes en sept ans. Quelles sont les causes de cette chute préoccupante? Que se passerait-il si nous passions sous le seuil des vingt mille ? Et d’abord, qui sont ces ingrats qui osent quitter une ville où il fait si bon vivre ? La réponse est simple : il s’agit de nos enfants, incapables de trouver à se loger dans une commune qui refuse d’investir dans le logement social. Au troisième trimestre 2008, le prix au mètre carré à Ozoir était de 3.430 euros... L’ambition de l’actuelle municipalité de transformer Ozoir en Neuilly-sur-Seine de la Brie a donc pour premier effet de faire vieillir la population. Le « Parisien » du 6 janvier nous apprend que Jean-François Oneto s’attendait à ce recul. Que n’a-t-il agi en conséquence puisque gouverner, c’est prévoir. Au lieu de quoi, c’est «panique à bord». Moins d’élèves ? Ce serait de nouvelles classes fermées. Moins d’habitants? Des clients en moins pour les commerces locaux. Tandis que les kilomètres de routes communales à entretenir, les réseaux enterrés, les infra- structures existantes... ne disparaîtraient pas, à l’inverse des recettes budgétaires qui, elles, en prendraient un sacré coup. Car les rentrées fiscales dépendent du nombre de foyers fiscaux, de la taxe professionnelle, des droits de mutation… et de dotations d’État indexées sur le nombre d’habitants. Le ralentissement économique, une chute de la population, et le budget communal pourrait être amputé de plusieurs centaines de milliers d’euros... Notre Maire affirme avoir trouvé la parade à ce scénario catastrophe : l’urbanisme. «Nous allons favoriser la construction de petits collectifs et ne pas trop résister aux projets proposés. » Quel genre de petit collectif ? Social ou spéculatif ? Pas de réponse. Comme dirait Anne Roumanoff : « On ne nous dit pas tout. » Raison de plus pour poser les bonnes questions. JEAN-CLAUDE MORANÇAIS Le reflux « F ais la connaissance de tes voisins, tes relations avec eux en seront meilleures et tu risqueras moins d’entrer en conflit .» Ce précepte semble guider la politique d’Aéroport de Paris pour la mise en place de dispositifs permettant à ses voisins (vous, moi...) de faire connaissance avec lui. C’est la moindre des choses lorsque l’on est aussi... bruyant. Voilà pourquoi tout habitant d’une commune riveraine d’Orly ou de Roissy Charles de Gaulle est reçu avec les honneurs dans la Maison de l’Environnement (1), un moderne et superbe bâtiment situé à Athis-Mons. Outre une fort belle documentation papier, il est mis à sa disposition des moyens informatiques que pilote pour lui un contrôleur aérien retraité. Celui-ci est en mesure d’afficher, et de commenter sur écran géant un historique des trajectoires des avions survolant les communes franciliennes. En outre, depuis juillet 2005, un logiciel de Visualisation des Trajectoires des Avions et des Informations en Ligne (VITRAIL) est accessible sous certaines conditions (2). Il permet de visualiser les trajectoires des avions afin de vérifier s’ils restent dans leur Volume de Protection Environnementale (V.P.E), maté- rialisé par un cône vert. Chaque avion est représenté sur un fond de carte Mappy sous la forme d’un petit appareil de couleurs différentes selon qu’il s’agit d’un décollage, d’un atterrissage, vers Orly, Charles de Gaulle ou autre. Lorsqu’on pointe la souris sur n° 33 - mars - avril - mai 2009 «Paroles d’Ozoir» 2 C Mais que faire contre ces avions qui encombrent notre ciel ? Démocraties locales et sauvegarde de la planète La planète va mal. La planète est en danger. « Fragile » nous a martelé le cabinet Etik-presse au cours des réunions d’information du mois de janvier. Tous les quartiers avaient été invités à entendre le message. Alarmant : car en quatre réunions, quadrillant toute la ville, moins de deux cents personnes ont été touchées. Il faudrait pourtant que chacun vienne participer aux ateliers proposés... L’Agenda 21 Il ne se passe pas un été dans la commune sans que n’éclatent les protestations d’habitants indisposés par les survols aériens. Et beaucoup de s’interroger : pourquoi Ozoir n’est-elle pas incluse dans le périmètre des gênes sonores ? Est-ce la faute à nos élus, pas assez déterminés, ou au manque de mobilisation d’une population pas si gênée qu’elle le prétend ? Lorsque l’on souhaite insister auprès des pouvoirs responsables afin de se faire entendre, mieux vaut avoir une idée sur ce que l’on dénonce et ce que l’on souhaite obtenir. Le dossier qui suit devrait permettre à beaucoup d’y voir plus clair sur le sujet... (lire la suite en pages 4 et 5)

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Alarmant : la terre est petite, nous sommes nombreux, nous n’avons nulle part

ailleurs où aller et cela ne semble pas intéresser les Ozoiriens. Ou du moins pas assez. À leur décharge, on peut penser qu’ils sont bien plus de deux cents à savoir que la terre va mal. Payer un cabinet pour venir nous l’expliquer… encore du temps et de l’argent perdus, ont dû penser certains. D’autres se sont peut-être dit qu’il y avait, d’abord, cette crise financière et économique. Alors que vient faire cette entreprise de culpabilisation? Les responsables de tous ces dérèglements ne sont pas ici, à Ozoir. C’est le capitalisme, le libéralisme, le

collectivisme, les industriels, les gros agriculteurs… pas les habitants bien tranquilles d’une ville de grande banlieue.À la sortie du marché, une dame me dit péremptoire : pour moi, cette histoire d’Agenda 21 c’est aussi réjouissant que la lecture des brochures du Syndicat des ordures ménagères : la terre est polluée et nous la polluons avec nos déchets ménagers. Et vouloir « bien faire », c’est de plus en plus compliqué : trier, enlever les emballages, déposer ici, pas là, les ampoules, les cartouches d’encres, les piles, les trucs qui piquent et les petits appareils, et les vêtements… Et nous apprenons que ce sera de plus en plus cher ! Et il faudrait

encore dire notre satisfaction… Décourageant.Pourtant, c’est vrai, bien triés nos déchets peuvent être recyclés, resservir. Ne pas jeter n’importe quoi, n’importe comment, n’im-porte où… Nous faisons cela plutôt bien. Le réflexe vite pris, nous pouvons en être fiers.Un Agenda 21 ne se résume pas au traitement des déchets, bien sûr. Mais le tri, le recyclage, sont des gestes écologiquement responsables. Une des bonnes actions qui figurent dans un Agenda 21 local. Notre navette électrique est un autre bon exemple : elle facilite les déplacements en ville, sans polluer. Parce que c’est cela un Agenda 21: un catalogue de bonnes actions,

de bonnes décisions à prendre selon un calendrier raisonnable, pour que notre vie locale soit socialement satisfaisante, écono-miquement en progrès, sans que cela compromette l’avenir.Et si on ne s’arrête pas à deux ou trois mesures, si ce sont des décisions bien coordonnées, une prise de conscience suffisamment large… à Ozoir nous vivrons mieux. Si l’idée du développement durable gagne jour après jour du terrain, la planète toute entière s’en portera mieux. Un rêve ? D’autres ont su dire «Yes, we can». Pourquoi pas nous ?

Monique Bellas

(lire la suite en pages 8 et 9)

icochetsR«Ignorance est mère detous les maux». Rabelais

Les dernières données démographiques officielles montrent que la population de

notre département augmente de 7% quand celle d’Ozoir accuse un recul de 1,7%. Terminé l’âge de la conquête de l’espace avec les ZAC Poirier, Belle-Croix, Armainvilliers et leurs corollaires d’édifices publics : écoles, collèges, lycée technique, gymnases, sta-des, piscine, voirie, commerces, etc. Au dernier recensement (2006), nous sommes descendus à 20.463 habitants, accusant ainsi une perte de 244 âmes en sept ans. Quelles sont les causes de cette chute préoccupante? Que se passerait-il si nous passions sous le seuil des vingt mille ? Et d’abord, qui sont ces ingrats qui osent quitter une ville où il fait si bon vivre ? La réponse est simple : il s’agit de nos enfants, incapables de trouver à se loger dans une commune qui refuse d’investir dans le logement social. Au troisième trimestre 2008, le prix au mètre carré à Ozoir était de 3.430 euros... L’ambition de l’actuelle municipalité de transformer Ozoir en Neuilly-sur-Seine de la Brie a donc pour premier effet de faire vieillir la population. Le « Parisien » du 6 janvier nous apprend que Jean-François Oneto s’attendait à ce recul. Que n’a-t-il agi en conséquence puisque gouverner, c’est prévoir. Au lieu de quoi, c’est «panique à bord». Moins d’élèves ? Ce serait de nouvelles classes fermées. Moins d’habitants? Des clients en moins pour les commerces locaux. Tandis que les kilomètres de routes communales à entretenir, les réseaux enterrés, les infra-structures existantes... ne disparaîtraient pas, à l’inverse des recettes budgétaires qui, elles, en prendraient un sacré coup. Car les rentrées fiscales dépendent du nombre de foyers fiscaux, de la taxe professionnelle, des droits de mutation… et de dotations d’État indexées sur le nombre d’habitants. Le ralentissement économique, une chute de la population, et le budget communal pourrait être amputé de plusieurs centaines de milliers d’euros...Notre Maire affirme avoir trouvé la parade à ce scénario catastrophe : l’urbanisme. «Nous allons favoriser la construction de petits collectifs et ne pas trop résister aux projets proposés. » Quel genre de petit collectif ? Social ou spéculatif ? Pas de réponse.Comme dirait Anne Roumanoff : « On ne nous dit pas tout. »Raison de plus pour poser les bonnes questions.

Jean-Claude Morançais

Le reflux

«Fais la connaissance de tes voisins, tes relations avec eux en seront

meilleures et tu risqueras moins d’entrer en conflit .» Ce précepte semble guider la politique d’Aéroport de Paris pour la mise en place de dispositifs permettant à ses voisins (vous, moi...) de faire connaissance avec lui. C’est la moindre des choses lorsque l’on est aussi... bruyant.Voilà pourquoi tout habitant d’une commune riveraine d’Orly ou de Roissy Charles de Gaulle est reçu avec les honneurs dans la Maison de l’Environnement (1), un moderne et superbe bâtiment situé à Athis-Mons. Outre une fort belle documentation papier, il est mis à sa disposition des moyens informatiques que pilote pour lui un contrôleur aérien retraité.

Celui-ci est en mesure d’afficher, et de commenter sur écran géant un historique des trajectoires des avions survolant les communes franciliennes. En outre, depuis juillet 2005, un logiciel de Visualisation des Trajectoires des Avions et des Informations en Ligne (VITRAIL) est accessible sous certaines conditions (2). Il permet de visualiser les trajectoires des avions afin de vérifier s’ils restent dans leur Volume de Protection Environnementale (V.P.E), maté-rialisé par un cône vert. Chaque avion est représenté sur un fond de carte Mappy sous la forme d’un petit appareil de couleurs différentes selon qu’il s’agit d’un décollage, d’un atterrissage, vers Orly, Charles de Gaulle ou autre. Lorsqu’on pointe la souris sur

n° 33 - mars - avril - mai 2009«Paroles d’Ozoir»2 C

Mais que faire contre ces avions

qui encombrent notre ciel ?

Démocraties localeset sauvegarde de la planète

La planète va mal. La planète est en danger. « Fragile » nous a martelé le cabinet Etik-presse

au cours des réunions d’information du mois de janvier. Tous les quartiers avaient été invités à entendre le

message. Alarmant : car en quatre réunions, quadrillant toute la ville, moins de deux cents personnes ont été touchées. Il faudrait

pourtant que chacun vienne participer aux ateliers proposés...

L’Agenda21

Il ne se passe pas un été dans la commune sans que n’éclatent les protestations d’habitants indisposés par les survols aériens. Et beaucoup de s’interroger : pourquoi Ozoir n’est-elle pas incluse dans le périmètre des gênes sonores ? Est-ce la faute à nos élus, pas assez déterminés, ou au manque de mobilisation d’une population pas si gênée qu’elle le prétend ? Lorsque l’on souhaite insister auprès des pouvoirs responsables afin de se faire entendre, mieux vaut avoir une idée sur ce que l’on dénonce et ce que l’on souhaite obtenir. Le dossier qui suit devrait permettre à beaucoup d’y voir plus clair sur le sujet... (lire la suite en pages 4 et 5)

Entretiendans le bois

«La municipalité coupe à nouveau des arbres sans prévenir : cette fois le long du Bois des Pins…» (C.P.)«Ça y est : ils font une piste cyclable le long de l’avenue qui va de la rue Danton au lycée Lino Ventura…» (L. C.)«Ils coupent les arbres du Bois des Pins. C’est pour la route qui va dégager la zone industrielle. (V. P.)

Non, non, chers lecteurs qui nous écrivez angoissés: vous vous trompez. Il s’agit de travaux effectués par l’ONF, à sa demande et avec l’autorisation du Conseil municipal (15 mai 2008), dans

le cadre de la gestion de ce bois communal. Cette rangée d’arbres venait en concurrence avec le développement harmonieux des platanes bordant l’avenue. Il s’agit donc d’un acte de bonne gestion forestière. Pas de piste cyclable en espace boisé classé. Mais on peut emprunter à vélo le fossé, pas trop creux (quand il n’est pas détrempé), et poursuivre ensuite dans les allées et rues du Domaine d’Armainvilliers : un moyen sûr et agréable de joindre le carrefour Danton au Rond-point de l’Europe (Campus Sainte-Thérèse et Intermarché).

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Signature 33

courrier

Le somptueux hall du Campus Sainte-Thérèse, habituellement givré pour la cérémonie des majors, était cette année

transformé en Palais du peuple. Trente portraits de Mao Ze Dong, pas un de moins ! Certes les reproductions étaient petites, accrochées très haut... au centre des mobiles, entre les grosses boules rouges... mais quand même !A-t-on cru, en haut lieu, que l’œil des élèves et professeurs ne s’élève pas ?A-t-on bénéficié d’un prix pour écouler des décorations qui ne servent plus là-bas ? Ou bien fallait-il cette allégeance - encore - au grand timonier pour rendre grâce de la bonne forme d’un European Campus ouvert en terre chinoise ?

Il y a eu des grincements de dents. Une indépendance d’esprit à l’origine de l’envoi de cette photo. Certains, du côté du Campus, penseraient-ils que Sainte Thérèse ne voyait pas la mission dans ce sens là ?

Le grand timonier chez la petite Thérèse

Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 20092

n°33 : mars - avril - mai 2009Trimestriel édité par «Paroles d’Ozoir»(Présidente: Anne-Claire Darré).Paroles d’Ozoir, BP 66 - 77330 Ozoir-la-FerrièreDirecteur de la publication : Michel Lis.Rédactrice en chef : Monique Bellas.Photos : Toute la bande.Publicité : Christiane Laurent.Promotion : Monique et J-Pierre Le Cazoulat.Numéro ISSN : 1630-3806.N° Commission paritaire : 1007 G 82272Imprimerie : 2 GCA à Roissy-en-Brie.Dépot légal : mars 2009.Le numéro : 2 euros.Abonnement (10 numéros) : 20 euros.Renseignements : 01.64.05.74.95.E-mail : [email protected] Site : http://parolesdozoir.free.fr

Ont contribué à la réalisation de ce numéro:

Monique Bellas, Béatrice Blanc, Anna Chesanovska-Jaillard, Roger Collerais, Lucie Cziffra, Anne-Claire Darré, Angélique David, Billou de la Doutre, Joseph Garcia, Jean-Claude Jaillard, Emilie et Jean-Claude, Christiane Laurent, Jacky Laurent, Esther Lude, Jean-Claude Morançais, Claudine Poger, Isabelle et Jean-Louis Soulié, Andrée Valentour, Bruno Wittmayer.

Ricochets

http://parolesdozoir.free.fr

Cherche salle désespérément

Si j’en juge par ce que j’entends au Conseil municipal où il m’arrive de me rendre assez régulièrement, depuis

quelques mois le maire d’Ozoir-la-Ferrière a perdu la maîtrise d’un certain nombre de dossiers.

Il y a d’abord eu l’affaire de l’UTOM : l’usine de traitement des ordures ménagères qui fonctionne – mal – derrière le Pont de Belle-Croix. Monsieur le Préfet de Seine-et-Marne a dû intervenir, contre les décisions de la mairie d’Ozoir, pour débloquer le dossier permettant sa modernisation.

Il y a eu ensuite l’urgence absolue de décider en deux jours d’un lieu pour l’accueil des gens du voyage. La question était posée depuis très longtemps mais nos élus jouaient les autruches. Ozoir refusait d’appliquer la loi française qui fait obligation aux communes de mettre à disposition une place de parking par tranche de 1.000 habitants. Qu’espéraient-ils ? Passer outre indéfiniment? Résultat, il leur a fallu prendre une décision de toute urgence sous peine de voir une fois de plus le Préfet choisir le lieu d’implantation des vingt places pour caravanes obligatoires

sur le territoire de notre commune. Le bruit courait que la Direction Départementale de l’Équipement (en fait le Préfet) avait choisi un terrain à proximité du Clos de la Vigne.Il y avait urgence à proposer autre chose. Ce qui fut fait dans des conditions ridicules mais enfin, bon, ce n’est pas le Préfet qui a choisi : l’honneur est sauf.

Il y aurait maintenant, semble-t-il, une injonction à se regrouper en intercommunalité. Les préférences du maire ne coïncident pas avec celles du Préfet. Pour le moment, le projet avance à la godille: un coup vers l’Est, un coup un peu plus au Sud. Peut-être viendra le temps de l’Ouest qui apparaît comme le choix logique… dont M. le maire ne veut pas entendre parler. Trop de municipalités de gauche dans ce secteur là ?Quelque chose peut-il se décider sans l’accord du Préfet ? À ce que j’ai compris, il ne semble pas que ce soit le cas... Alors, comment tout cela va-t-il se terminer?

Une chose est sûre : je n’ai pas lu beaucoup d’articles sur ces sujets pourtant importants dans Ozoir Magazine.

J.-M. F.

J’ai découvert, dans le compte rendu que Ricochets a publié d’un récent Conseil municipal, que la municipalité avait «épuré le contentieux» existant entre elle et l’un des opticiens du quartier commerçant de la Doutre.L’évocation de ce contentieux m’a fait sourire. J’en avais eu vent et, comme je le trouvais très significatif de la façon dont se comportent certains élus locaux, j’avais envisagé d’en faire état dans un recueil de nouvelles à paraître. Recueil que M. Oneto menaça de poursuites... sans oser aller plus loin. Voici donc la nouvelle relative à l’affaire évoquée plus haut.

Jean-louis soulié

Quelle est belle et douce cette soirée de juillet. Tellement douce que l’envie me prend de parcourir en vélo les rues d’Ozoir en compagnie de deux amis bourguignons. (…)

Notre promenade nous mène dans le quartier commerçant de la Source. L’avenue du général Leclerc est quasi déserte. Pourtant, en dépit de l’heure tardive, l’un des deux opticiens contemple sa devanture d’un air désabusé. Je lui souhaite poliment le bonsoir, mais pour André, mon copain de Cluny, un bonsoir aussi bref ne colle pas avec ses habitudes. Il entre en propos : « En voilà une heure pour regarder votre vitrine, lance-t-il. Vous avez l’allure d’un homme qui n’est pas content de la vie ! ».- La vie je n’ai rien contre, rétorque l’opticien amusé. Elle a ses bons côtés. Mais il est des moments où l’on a vraiment envie de se mettre en rogne.« Qu’est-ce qui provoque cette mauvaise humeur ? Auriez-vous égaré quelque chose que vous ne retrouvez pas ?»- Non, non... Voyez-vous, j’avais construit sur ce bout de trottoir, devant mon officine, une rampe pour handicapés. La mairie vient de la faire sauter. Les services municipaux ont profité de mon absence pour tout faire disparaître. Cette installation m’avait coûté une petite fortune. Pourtant, lorsqu’il m’a donné l’ordre de supprimer cette rampe, j’avais précisé à M. l’adjoint au maire chargé de l’urbanisme que, compte tenu des engagements pris vis-à-vis des associations de handicapés, je ne pouvais revenir en arrière sans en discuter d’abord avec elles. Cela ne l’a pas empêché de tout fait disparaître sans même m’en avertir.« C’était pourtant une bonne chose que cette rampe ?... »- J’admets qu’elle était un peu gênante, raison pour laquelle la mairie exigeait de moi sa disparition. En fait on me l’avait imposée en raison de la différence de niveaux existant entre le trottoir et le sol de mon magasin.« Pourquoi ne téléphonez-vous pas à ceux qui avaient exigé sa réalisation ? Cela pourrait dégager votre responsabilité ».- Votre suggestion est intéressante, mais il y a un problème: c’est monsieur l’adjoint au maire chargé de l’urbanisme qui m’avait imposé la construction de cette rampe. Imaginez, m’avait-il dit, qu’un aveugle veuille entrer dans votre magasin. Il pourrait trébucher et tomber. Vous seriez responsable.« Et que lui aviez-vous répondu ? »- Qu’un tel accident était très improbable, les aveugles ayant rarement besoin de lunettes...

Quand M. le Préfet décide pour la commune

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Enfin un bel hiver ! Les allées enneigées, la

forêt de blanc vêtue, l’air froid qui picote le nez et les joues… Cette année nous avons été bien gâtés par Mère Nature qui nous a fait profiter d’un beau temps hivernal. Et, pour compléter ce joli tableau, une patinoire de 400 m² ouvrait ses portes au public du 15 décembre au 8

janvier, sur la place Arluison. L’heure et demie de glissade revenait à 2€50 pour les moins de 18 ans, 4 € pour les adultes, patins fournis. Un fond musical assurait une ambiance bon enfant. Certes, on ne pouvait plus se garer sur la place pour ses achats, mais les jeunes se faisaient déposer, ou venaient à pieds ou bien découvraient Olfi.

A Jle site complémentaire à Ricochets

Voilà déjà plusieurs années que l’association Paroles d’Ozoir, se voit refuser toute salle municipale

pour les manifestations qu’elle organise (Nuit de la poésie, Dicozoir, loto...). Seule exception jusqu’alors : la mairie acceptait de mettre à sa disposition un local pour son assemblée générale. Normal, puisque la tenue d’une AG annuelle est statutairement obligatoire.Cette année, les salles sont occupées en permanence. La première demande de Paroles d’Ozoir portait sur la date du 11 décembre et il était précisé que «n’importe quelle salle conviendrait». Refus de la Mairie.Une seconde lettre suivit qui demandait « une salle, n’importe laquelle, n’importe quel jour de la semaine ». Eh bien à Ozoir-la-Ferrière, aucune salle n’est libre, n’importe quel jour et à n’importe quelle heure. Tout est réservé... jusqu’aux Calendes grecques.Quelques adhérents de Paroles d’Ozoir, un peu surpris, se sont déplacés afin de vérifier si, comme l’affirmait la Mairie,

«toutes les salles étaient bien prises».ô surprise, tel n’était pas le cas.Qu’on se le dise : les salles municipales, propriété de tous puisque payées par tous au moyen des impôts communaux, sont un bien propre à M. le Maire qui les met à la disposition exclusive de ceux qui lui plaisent. C’est, tout bêtement, de l’abus de pouvoir.

Anne-ClAire DArré

Six membres de paroles d ’Ozoir sont allés vérifiersi les salles soi disant «occupées» le 11 décembre

l’étaient vraiment. Ô surprise, elles ne l’étaient pas !.

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Je suis pas riche. Avec mon RMI, pour ne pas dépendre complètement des amis

qui m’entourent, j’étais content de rapporter, moi aussi, ma part d’aliments à la maison.Mais je n’irai plus à ton resto, Coluche… parce que celui qui reçoit en ton nom, il n’a rien compris au film. Moi, je suis ce que je suis, mais j’ai ma dignité et je veille à être toujours propre. Alors là, quand on me fait appeler dans un bureau pour me tendre un savon en disant«Tiens, lave-toi plus souvent»...On peut être pauvre et propre, pauvre et digne.

MarC Verennes

Coluche, ton resto dérape

Comme dans la plupart des aéroports, le trafic aérien d’Orly est soumis à des règlementations destinées à protéger les riverains.Dans le plan de gêne sonore en vigueur (il date de 2004) Ozoir est «hors zone»...

Le plan de gêne sonore détermine les zones à l’intérieur desquelles les bruits aériens sont considérés

comme gênants pour la population. Il distingue:- la zone I, dite de gêne très forte qui concerne les zones de pistes et situées immédiatement en bout de piste.- la zone II, dite de gêne forte. Certains quartiers de Villeneuve-Saint-Georges, par exemple, en font partie.- la zone III, dite de gêne modérée ouvre droit à une aide pour l’insonorisation des riverains, sous certaines conditions. Limeil-Brevannes, certains quartiers de Boissy-Saint-Leger, Sucy-en-Brie, Marolles... sont inclus dans

cette zone qui s’arrête à la forêt Notre Dame... juste avant Ozoir.Lorsque sur un aéroport le nombre annuel des mouvements d’aéronefs de masse maximale au décollage supérieure ou égale à 20 tonnes a dépassé 20.000 lors de l’une des cinq années civiles précédentes (ce qui est bien sûr le cas d’Orly), une taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA) est appliquée (1).À l’approche ou au départ des aéroports, les avions sont tenus d’inscrire leurs trajectoires à l’intérieur d’une enveloppe : le Volume de Pro-tection Environnementale (VPE)Là encore, Ozoir est en dehors de l’enveloppe qui s’arrête également au niveau de la forêt Notre-Dame, ce qui diminue l’intérêt que présenterait l’installation de Vitrail sur notre commune.Autre limitation aux gênes sonores : le couvre-feu. À Orly, les décollages sont interdits entre 23h 15 et 6h 00, et les atterrissages entre 23h 30 et 6h 15. Cette règle est une exception

que les riverains des autres aéroports aimeraient bien partager (notamment ceux de Roissy), et que ceux d’Orly feront tout pour conserver. Il en est de même de la limitation du nombre de mouvements annuels, fixée en principe à « environ » deux cent mille depuis l’établissement du Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) de 1994. Or il s’avère que ce chiffre n’a jamais été respecté (2). Selon le SDRIF 2008, «le trafic de Roissy passerait de 250.000 mouvements par an à 500.000 en 2015, celui d’Orly étant stabilisé à 200.000 « environ ». Cet «environ» est sans doute à prendre au sens large !

Notes :(1) Le produit de cette taxe, payée par les compagnies, est utilisé pour aider à l’insonorisation des riverains. Le plan de gêne sonore (PGS) délimite les zones où cette aide peut être versée. Mais pour pouvoir y prétendre, le permis de construire du logement ne doit pas avoir été déposé à l’intérieur du Plan d’Exposition au Bruit, zone plus restreinte que le PGS. Ce PEB est un document prévisionnel des nuisances futures destiné à empêcher une urbanisation dans des zones qui seront exposées au bruit dans l’hypothèse d’une augmentation du trafic aérien. Ce plan, pour l’aéroport d’Orly, n’a pas été révisé depuis 1975.

(2) Selon la revue «Entre Voisins» il a été de 236.400 entre juillet 2007 et Juin 2008.

En configuration par vent d’Est, notre commune est survolée par quelques avions ayant décollé

de Roissy. On peut les entendre passer à assez haute altitude. Elle l’est aussi par des avions venus d’Orly, mais peu nombreux : une quarantaine par jour. Le reste des vols effectue un virage au dessus de la région de Brie-Comte-Robert.En configuration face à l’Ouest, le flux qui nous survole est celui - en vert - venu du sud-est ou du sud-ouest, après être passé éventuellement en attente dans les circuits Molek ou Odran. Un flux de moindre importance vient du nord-est.Pour examiner de manière détaillée les trajectoires des avions, on doit se pencher sur des relevés, appelés «chevelus». Ceux figurant en illustration de cet article correspondent aux traces de tous les survols enregistrés lors de la journée du 10 juin 2005 (pour les départs) et du 1er juillet (pour les

arrivées). Les traces sont colorées en fonction de leur altitude : rouge de 0 à 1000 m, vert de 1001 à 2000 m, bleu de 2001 à 3000 m, jaune de 3001 à 4000 m et marron au delà de 4000 mètres.On constate que les 45 vols passant au dessus d’Ozoir par vent d’Est sont à une altitude située entre 2001 et 3000 mètres. Ces valeurs sont variables en fonction des performances des avions, de leur poids au décollage, de la situation météorologique. En effet, la poussée des réacteurs est supérieure par temps froid et la prise d’altitude est d’autant plus rapide que le vent de face est fort. Ces nuisances sont faibles arrivées à Ozoir. Mais la situation la plus courante est celle générée par les vents d’Ouest Sur le second chevelu, celui des atterissages par vent d’ouest, on constate que la trace des atterrissages, dans l’alignement de la piste 3 d’Orly, est déjà rouge (donc en dessous de

1000 m d’altitude) au passage d’Ozoir. En principe au nord d’Ozoir. En réalité la majorité de la « chevelure » est très déployée sur toute la région, les avions ayant bien sûr tendance à privilégier le plus court chemin avant d’atteindre l’axe de la piste. Ce phénomène est dû aussi à la nécessité, pour les contrôleurs aériens, de fluidifier le trafic. Les avions sont espacés au minimum de cinq kilomètres à l’arrivée à Orly, de manière à laisser le temps à celui qui vient d’atterrir de dégager la piste avant que le prochain n’arrive. Si deux avions se présentent à peu près au même moment, ce qui est souvent le cas aux heures de pointe, il est alors possible d’éviter des attentes en en plaçant un en début de trace - grâce à un virage serré - et l’autre en bout de trace. La conséquence est qu’au lieu de survoler strictement le nord d’Ozoir, les traces sont réparties plus ou moins sur toute la commune. L’élaboration de ces nouveaux couloirs a été motivée par la nécessité de fluidifier la circulation aérienne tout en survolant des régions moins urbanisées.

4 5Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009

À la recherche des itinéraires

Les révélations des chevelus

Les moteurs d’avions génèrent de nombreux produits dont la quantité dépend de la phase de vol. Ainsi, pour l’Airbus A320 (en

phase d’approche à l’atterrissage, moteurs à 30% c’est à dire au dessus d’Ozoir), la part des carburants non brûlés est de 0,4 g/kg. L’oxyde de carbone monte à 2,5 mais le NOx descend à 8 et les suies à 4,4. Pour un Boeing 747, les chiffres sont meilleurs en ce qui concerne les carburants non brûlés, mais les parts des produits rejetés varient dans les mêmes proportions en fonction de la phase du vol.La pollution pouvant tomber sur notre ville est donc majoritairement composée de kérosène non brûlé et d’oxyde de carbone. Cette suie rejetée à l’atterrissage - environ 2 g par seconde - a peu de chance de s’évaporer avant l’arrivée au sol. Son accumulation au fil des jours explique peut-être les salissures constatées par certains de nos concitoyens. D’après une étude d’Airparif, les teneurs en carbone suie sont sensiblement équivalentes sur l’ensemble des sites urbains et périurbains et aucune majoration spécifique n’est observée sur les sites proches des aéroports. C’est la teneur en dioxyde d’azote, généré surtout au décollage, qui est importante. Ozoir étant relativement éloigné de l’aéroport d’Orly et peu concernée par les décollages, la pollution chimique ne semble pas devoir être la principale source d’inquiétude.

Et les dégazages?Les dégazages, ou lâchers de kérosène sont des procédures exceptionnelles. Le seul cas où il peut y avoir vidange de carburant est une situation de détresse, pour faire baisser le poids de l’appareil et rendre possible l’atterrissage. Il s’effectue au-dessus des zones non urbanisées, très éloignées des plates-formes, à une altitude comprise entre 2000 et 4000 mètres et à près de 500 km/h. Par exemple, pour ce qui nous concerne, au dessus de la forêt de Fontainebleau. Dans ces conditions, le kérosène, très volatile, ne parvient pas au sol. Il n’existe pas non plus de dégazage pour raison de nettoyage de cuve comme on peut le rencontrer en zone maritime avec les pétroliers. La garantie de la bonne alimentation moteur est basée sur le principe d’un carburant strictement contrôlé en qualité, de purges carburant effectuées au sol AVANT le vol, et d’un circuit carburant régulièrement inspecté et comprenant de multiples filtres.

Petites comparaisonsAirbus A320 : 4,2 litres par passager et pour 100 km. Airbus A380 : 3 l au 100 km par passager transporté. Comparable à une voiture. Un A320 est aussi polluant que 10.500 voitures diesel sur 25km et aussi coûteux que 8 TGV. Démonstrations sur le site de Paroles d’Ozoir.

3 de penteet pas plus

Pour s’aligner sur la piste lors d’un atterrissage, les avions utilisent un dispositif

appelé Instrument Landing System (ILS) ou, en français, système d’atterrissage aux instruments. Celui-ci comprend deux éléments, matérialisés par des ondes radios captées par les appareils de bord :- le localizer fournit l’écart de l’avion avec l’axe de la piste.- le glidepath (ou « glide ») indique littéralement « le chemin pour planer », c’est à dire la pente à suivre pour arriver en final au seuil de la piste. De nos jours, le glide indique une pente de trois degrés, cette valeur étant en vigueur sur tous les aéroports.La portée de ces faisceaux peut atteindre 150 km, mais l’observation des trajectoires des avions montre que ceux-ci les interceptent beaucoup plus près, bien souvent au dessus d’Ozoir, c’est à dire à une vingtaine de kilomètres de leur point d’émission. Un angle de 3 degrés à une distance

de vingt kilomètres induit une altitude au dessus du sol de : 20 000 m x tg 3° (0,052) = 1048 mètres... ce qui correspond aux observations effectuées avec le système Vitrail. À ce moment, le pilote automatique met l’avion en alignement sur la piste. Et comme les avions ont tendance à intercepter l’ILS «par en dessous», cela veut dire qu’ils sont alors plus proches de 900 m que de 1100.Une augmentation de la pente du glide de quelques degrés a été envisagée, ce qui aurait peu d’impact sur le confort des voyageurs. Un relèvement à 5 degrés, par exemple, serait très intéressant pour les habitants d’Ozoir. Des passages à 1740 m d’altitude (20 000 m x tg 5° soit 0,087) apporteraient un meilleur confort acoustique. Les études pratiques et théoriques effectuées, notamment par la DGAC et au niveau européen (études Sourdine), ont montré que les gains escomptés ne sont évidents que directement sous la trace (ce qui serait pourtant le cas d’Ozoir), et risqueraient d’être contrariés par les bruits aérodynamiques dus à la nécessité pour les pilotes de sortir davantage les volets. La pente idéale reste donc fixée à 3 degrés.

La pollution chimique... elle est minime

En dépit des nouveaux couloirs aériens mis en service en mars 2002 (ils sont les fruits de six années de travail sous l’égide de l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne) mieux vaut éviter la région Ile-de-France lorsqu’on ne souhaite pas loger sous une trajectoire aérienne...

Pollution chimique

Outre la pollution sonore, appréciable par nos oreilles, le trafic aérien génère une pollution atmosphérique insidieuse, parce que non visible et difficilement mesurable. Ozoir semble toutefois peu concernée...

dossier

Un dossier réalisé par : Jacky Laurent.

l’avion, sont indiqués le type de l’appareil, son altitude et sa vitesse.Des informations sur le niveau sonore peuvent aussi être fournies, à condition que soit installée sur le territoire communal une station de mesure de bruit. Ces stations sont pour le moment implantées dans les zones où existent une politique d’aide à l’insonorisation, comme c’est par exemple le cas à Sucy-en-Brie (3).Dans cette hypothèse, lorsqu’un habitant affirme devant un respon-sable des services techniques de sa ville avoir relevé ce qui lui apparaît comme une erreur de trajectoire, une altitude anormale ou une violation du couvre-feu (de 23h 30 à 6h du matin), ses dires sont soigneusement vérifiés au moyen du logiciel. Pour peu que les relevés s’avèrent exacts, un mail est expédié à Aéroport de Paris qui vérifie à son tour et peut faire infliger une amende à la compagnie aérienne fautive. C’est une manière de donner la parole aux habitants avec des bases précises, et de s’assurer que celle-ci soit prise en compte.S’il est facile de noter le non respect du couvre-feu, il est plus difficile d’apprécier les légers écarts de trajectoire, et plus encore les altitudes trop basses. Qui est allé à Orly et a vu les appareils de près, sur les pistes, a pu constater que certains moyens courriers ont l’air de jouets à côté des gros porteurs comme le Boeing 747. Du simple au double... (4). Voilà pourquoi il arrive que l’on dise, souvent à tort, « Qu’est-ce qu’il est bas celui là ! » quand passe un Boeing 747.

(1) «Maison de l’Environnement», avenue Jean-Pierre Besnard, 91200 Athis-Mons. On trouve là divers stands relatifs aux problèmes environnementaux en général (pollution de l’air, de l’eau), et des articles sur l’histoire des aéroports et des modèles d’avions, de nombreuses statistiques, l’évolution du trafic sur les douze derniers mois, un bilan des événements non conformes aux règles etc.Aéroport de Paris édite une revue trimestrielle, « Entre voisins », qui a sa version Internet: http://www.entrevoisins.org/.

(2) L’accès n’est pas possible à un particulier. Deux ou trois personnes sont formées à son utilisation. Les informations affichées doivent rester confidentielles (il est interdit d’en photographier les écrans). Il n’est pas possible de l’utiliser plus de 90 minutes d’affilée.Les informations ne sont pas affichées en temps réel mais avec un décalage de 30 minutes, avec un historique sur 30 jours…

(3) Des systèmes analogues sont installés dans les mairies de Lésigny, Gif-sur-Yvette, Savigny-sur-Orge, Yerres, Epinay-sous-Senart et Bonnelles. Ils sont complétés par des stations de mesure de bruit à Villeneuve-leRoi, Limeil-Brevannes, et, bientôt, Sucy-en-Brie.

(4) Un avion régional comme le Fokker F100 mesure 28 mètres d’envergure et 35 m de long, l’Airbus A 319 (moyen courrier) 34 m sur 33 et le Boeing 747 (long courrier): 68 m sur 70.

On trouve en annexe sur le site de «Paroles d’Ozoir» (http://parolesdozoir.free.fr), à la rubrique Compléments à Ricochets, un relevé des adresses internet apportant de nombreux compléments d’information.

(suite de la page 1)

La gêne causée lors du survol d’Ozoir par les avions atterrissant à Orly n’est même pas mentionnée dans le prédiagnostic de notre futur Agenda 21. Mais en réunion publique le rappel du problème a été vif. Les explications données sont dévelop-pées ici mais les solutions exigeront sans doute une forte mobilisation...

Par vent d’Est, seuls quarante-cinq avions survolent Ozoir dans la journée.Ils se situent entre deux et trois mille mètres d’altitude.

Par vent d’Ouest, trois cent soixante avions survolent

quotidiennement Ozoir et la plupart laissent une trace

rouge sur cette carte. Signe qu’ils se situent à moins de

mille mètres d’altitude.

Ozoir-la-Ferrièredéclarée «hors zone»

Gênes sonores

Lors du Grenelle de l’Environnement des engagements ont été pris concernant le transport aérien. Il s’agit, en résumé, de réduire les émissions de gaz polluants ou à effet de serre

des nouveaux avions, et de diminuer leur bruit. Une probable augmentation des taxes sur les nuisances aériennes (TNSA) avec un système de bonus-malus devrait être établi à partir des performances environnementales de chaque type d’appareil.Une modification des trajectoires d’arrivée est également prévue, en particulier le relèvement de certaines arrivées à Orly à 1500 mètres. Ce relèvement de l’altitude d’arrivée ne signifie pas pour autant que les avions survoleront Ozoir 300 mètres plus haut, puisque la pente de l’ILS reste fixée à 3 degrés. Mais l’interception du glide se faisant plus loin (pour nous, au-dessus de la forêt de Ferrières), il n’y aura en principe plus de virages au dessus d’Ozoir. Donc moins de bruits induits par la remise des gaz lors de l’arrivée face au vent d’Ouest, surtout lorsque celui-ci souffle fort. Les trajectoires seront également fixées au nord de la ville, et non plus dispersées sur tous les quartiers.Les Ozoiriens devront être particulièrement attentifs à la mise en application de ce dispositif déjà évoqué lors d’une réunion d’information organisée fin 2000… Il leur avait alors été dit : «Ne vous inquiétez pas, les avions ne prendront pas leur virage au dessus de votre ville… » Si certains pilotes respectent déjà cet engagement, d’autres l’ignorent... car la mesure implique un allongement des trajectoires d’approche, donc une plus grande consommation de kérosène. Depuis août 2008, une mise en application expérimentale a commencé pour les atterrissages face à l’est, piste 6, comme l’indique un bulletin publié par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). À suivre de près... Mais, les Ozoiriens étant situés hors zone PGS, ils sont mal armés pour mesurer les résultats.

Que nous réserve:l’avenir proche?

o

Que faire contre ces avions qui encombrent notre ciel ?

6 7Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009

Il y a six ans, un ami me demande d’être choriste dans son groupe, Come Back, qui

fait des reprises des années 60-70. Trop timide pour chanter en concert, j’ai beaucoup hésité. Puis, pendant un an et demi, j’ai pris des cours de chant au Conservatoire de Pontault-Combault. Dès ma première scène (je m’en souviendrai toute ma vie), je me suis dit: “Je continue et je continuerai toujours“. Cette passion qui dormait en moi venait de se réveiller après un sage temps passé à étudier. Chez moi quand j’étais enfant il y avait toujours un 33 tours sur le tourne disque. J’ai été élevée aux sons des sixties et des seventies. Mes parents m’ont acheté ma première guitare lorsque j’avais quatorze ans. J’ai fait deux ans de conservatoire à Massy-Palaiseau avec Pedro Ibanez, un guitariste de très haut niveau. J’ai composé mes premières chansons dans ma chambre, puis à dix-neuf ans j’ai rangé ma guitare et mes papiers griffonnés pour poursuivre mes études.Il y a trois ans, j’ai intégré le groupe blues rock Oomox qui jouait ses propres compositions. Cette

expérience m’a redonné le goût de la composition. “Ma p’tite Lili“ a vu le jour il y deux ans. Depuis, j’ai composé 21 chansons !Olivier, le musicien qui m’accom-pagne partout, quel que soit le lieu et le temps, fait également tous les arrangements musicaux sur les enregistrements en cours. Et Jean-Louis m’aide pour l’élaboration des textes ainsi que pour ma communication, et ce n’est pas une mince affaire ! J’ai participé à deux émissions de radio en 2008 : Aligre FM, en mai, et Radio Fréquence Pluriel avec une maquette de huit titres. Après le trac du début, ce fut une expérience très enrichissante. Actuellement je prépare un album de douze titres, mais je ne me suis pas encore occupée de trouver une maison de disques. Le temps passe tellement vite. Car j’adore les concerts et j’en fais souvent. J’essaie de varier les prestations, en solo avec mon Ovation (ma guitare) ou, plus électriques, avec la formation que je suis en train de monter. Je peux aussi bien me produire en acoustique dans des endroits très intimistes ou chez des particuliers, qu’en groupe sur des grandes scènes.

J’essaie de faire des chansons avec des univers différents les uns des autres. Je n’aime pas me cantonner dans un seul style. Je me définirais comme une chanteuse de pop folk, et même parfois rock pour certains titres. Il y a beaucoup de scènes en Seine-et-Marne. Et puis Paris n’est pas loin. Je fais autant de concerts à Paris qu’en banlieue. Et je suis prête à faire des kilomètres pour chanter. De toute façon, se produire sur une scène, c’est exaltant, enivrant. Monter sur scène est toujours angoissant, mais une fois les premiers accords, c’est extraordinaire de communiquer avec le public. J’aime ce contact. Pour ma prestation à Ozoir, j’ai été contactée par un ami qui s’occupe de l’association des commerçants du marché. C’est une expérience: il faut pouvoir rester concentrée au milieu des allées et venues des gens qui font leurs courses, capter leur attention. C’est un peu comme dans les cafés ou les restaurants : quand une personne s’arrête et t’écoute, tu te dis “c’est gagné “, tu as réussi à faire passer ton message. C’est très formateur.

Malheureusement, la musique n’est pas mon activité principale. Maman de trois enfants de douze, dix et six ans, je suis assistante de direction dans une petite entreprise au Plessis-Trévise. Il n’est pas toujours facile de mener de pair ces deux activités, mais je n’ai pas les moyens de prendre une année sabbatique pour me consacrer à la musique, ma très grande passion. Même s’ils préfèreraient parfois que je leur consacre plus de temps, mes enfants sont fiers de moi. Le petit dernier a même participé à une de mes chansons.

Billou de la doutre

Ce que les mots ne sauraient transmettre peut se retrouver, sans attendre le prochain beaujolais nouveau, sur www.myspace.com/maptitelili

Cette année la nature a enfin repris son cycle. Heureusement, car depuis

plusieurs années il n’y avait plus d’hiver. Les chutes de neige et les gelées jusqu’à moins 13° que nous avons connues seront bénéfiques: elles auront nourri la terre en tuant une partie des parasites néfastes et en favorisant les bourgeons des arbres fruitiers. Malgré les dures et longues gelées, les salades d’hiver sous châssis, mâches, scaroles et reines des glaces, qui n’étaient pas mouillées, se sont

bien comportées pour peu que l’on ait su maintenir le sol humide sans jamais arroser les feuilles des plantes. Elles feront la jonction en attendant celles du printemps. Maintenant que ce long hiver est terminé, c’est le moment de s’activer, de nettoyer, de nourrir et d’amender la terre avec le terreau maison (1).Il faut nourrir la terre pour qu’à son tour, elle puisse alimenter les plantes. Celles-ci seront plus robustes et résisteront beaucoup mieux aux maladies

et aux attaques des divers parasites. Elles iront puiser tous les sels minéraux nécessaires, en apportant les saveurs et toutes les vitamines utiles à l’organisme. Du fait qu’elles poussent sans engrais chimique et sans pesticide, les salades cueillies à 10 heures et dégustées à midi,

nous apporteront le maximum de svitamines dont nous avons besoin. Un bon terreau naturel et un bon amendement sont aussi indispensables pour les arbustes et plantes à fleurs des massifs ou jardins de curé. Voici venu le moment de com-mencer la taille des rosiers et des arbustes. Il est recommandé de brûler les tailles dans un inci-nérateur, cela évite la propagation des éventuelles maladies. Quand la terre sera bien ressuyée, un petit bêchage ou un griffage pourront s’effectuer.

eMilie et Jean-Claude.

(1) Voir le n° 32 de Ricochets.On peut se procurer un composteur pour la somme de 15 euros. L’offre émane du S.I.E.T.O.M. mais doit passer par la mairie. S’inscrire en mairie avant le 21 mars. Tel. 01 64 43 35 35.

les gens

Il est fréquent de constater que nos sociétés roulent à deux vitesses. On pourrait — avec encore plus de pertinence — dire qu’il

y a une vitesse… et un point mort, en de nombreux pays dans le monde.C’est le cas à Madagascar. Nos amies Francine et Claude, animatrices de l’association Fazasoma*, sont rentrées

mi-janvier de leur voyage annuel, quasi désespérées. À ce qu’elles racontent, on croit comprendre que la partie riche de Madagascar, dans ses efforts vers la modernité et la compétitivité économique, s’est résignée (a fait le choix ?) d’abandonner les populations pauvres à leur inéluctable dépérissement. À la mort.Le célèbre Père Pedro, qui a sauvé tant de vies, consolé tant de détresses, construit tant de lieux d’espoir, semble parfois lui-même fatigué.Alors l’action de Fazasoma, l’aide que nous pouvons apporter à son travail, une goutte d’eau ? Peut-être, mais pour ceux qui la reçoivent, cette goutte représente souvent (pas toujours hélas !) la survie. Des puits par ci, des maisons d’accueil par là, des distributions de riz, la construction d’une route dans la montagne, des plantations maraîchères, l’entretien de petits écoliers, le don de couvertures… et tant d’autres choses, accomplies avec le doux sourire de Claude et l’humour tonique de Francine, ont fait sortir de la déréliction un grand nombre d’êtres humains. Ce n’est pas rien.L’association Paroles d’Ozoir poursuit son soutien à Fazasoma, mais chaque lecteur de ce journal peut, individuellement, y contribuer. C’est essentiel, car le gros souci de nos amies réside dans la pérennisation de ce qu’elles ont construit là-bas. Les grosses actions ponctuelles (concerts, ventes d’objets) ont permis de bâtir, d’équiper, mais ce sont les dons réguliers (un virement bancaire mensuel par exemple, individuel ou groupé, même minime) qui assurent l’entretien au quotidien. Que cette source se tarisse, et plus rien n’est possible, tout retombe dans la famine, la maladie, la désespérance.Francine s’insurge : « Tout le monde sait que pour sauver un peuple il faut le nourrir mais aussi l’instruire. La marche vers l’autonomie commence à l’école. Avec quatre-vingt centimes d’euro par jour, on permet à un gosse de suivre sa scolarité et d’être nourri. Alors qu’on ne me dise pas qu’on ne pourrait pas les sauver… ».Quatre-vingt centimes d’euro par jour. Qu’est-ce pour un habitant de nos villes ?

isaBelle Monin soulié

* Ceux qui ne connaissent pas cette association amie peuvent visiter son site monté et entretenu par de jeunes neteurs bénévoles : http://www.fazasoma.org/. Tout y est expliqué, de la situation à Madagascar, des actions menées par l’association, et des modalités d’une aide financière.

cuisine

Quoi de plus attendrissant qu’une famille de petits pois ronds et lisses rangés dans leur cosse brillante (750

grammes) ? Quoi de plus joli qu’un petit navet nouveau, rose et blanc, surmonté de son panache de feuilles vertes (5 pièces) ? Quoi de plus dynamique qu’une rutilante jeune carotte (4 ou 5 pièces) ? Quoi de plus élégant qu’un svelte haricot vert (une livre) ? Quoi de plus poétique qu’un cœur de laitue serré sur lui-même comme un bouton de rose (4 pièces) ? Renforcés par leurs amis plus rustiques, ail (4 gousses), oignons blancs frais (une botte) et pommes de terre (une livre), enjolivés par des feuilles d’estragon (un bouquet), ces légumes printaniers nappés d’épaisse crème fraîche (250 grammes) feront une litière toute de douceur pour le tendre agneau pascal. Chacune de ces petites merveilles qu’offre le jardin au printemps mérite un traitement particulier sur les fourneaux. On commencera par gratter superficiellement les carottes qu’on coupera en petits cubes avant de les mettre à cuire dans un grand fait-tout d’eau froide salée. Puis on épluchera les petits navets avec un couteau économe, on les

débitera eux aussi en petits dés (pas plus d’un centimètre d’arête). Ça bout depuis cinq minutes, dans la casserole ? Alors on peut plonger les navets. Et vite-vite on coupera les haricots verts en petits tronçons, on épluchera les pommes de terre, nouvelles elles aussi bien sûr (on aura choisi une variété à chair ferme), et on les immergera d’un même geste dans le bain bouillant avec les copains. Il faut quoi, maintenant ? Environ dix minutes de cuisson, pas plus : pas question que ça ramollisse. Allez hop, dans la passoire (on peut garder l’eau de cuisson pour un potage) puis sous un jet d’eau froide, comme au sauna. Une bonne chose de faite. On peut désormais se consacrer à l’essentiel.Ecosser les petits pois, couper les cœurs de laitue en deux, bien les laver, nettoyer les petits oignons en leur gardant un bout de tige d’environ trois centimètres, éplucher les gousses d’ail en les laissant entières. Prendre une sauteuse et y faire fondre deux belles noix de beurre. Sur feu assez vif (mais pas trop pour ne rien roussir), mettre à compoter pendant au moins cinq minutes

les oignons, l’ail et les laitues. Remuer sans cesse. Baisser le feu et ajouter les petits pois. Saler un peu (pas de poivre, svp). Continuer à infliger un mouvement perpétuel avec la spatule. Pas d’eau ? Non, pas besoin d’eau, ou alors à peine une cuillérée. Désormais, le temps de cuisson est fonction de la taille et de la fraîcheur des petites boules vertes, on ne peut savoir si ça suffit qu’en les goûtant. Voilà. La charpente de la jardinière est construite. Quelques minutes avant de servir, verser dans la sauteuse les légumes cuits qui attendaient sagement dans la passoire. Ajouter de la bonne crème fraîche épaisse et de l’estragon ciselé. Donner un tour de bouillon. Servir dans un joli plat, si possible à couvercle, ou dans une petite soupière. Ça, c’est de la jardinière ! Ça, c’est du printemps dans les assiettes.

isaBelle Monin soulié

Nota bene : Si un convive demande de la moutarde avec son gigot, on l’enverra déjeuner au plus proche fast-food. Dans les maisons qui se tiennent, on accompagne les viandes de raifort râpé, cette merveilleuse racine qui est, elle aussi, un légume de saison.

Traditions à déguster

Un jardin pour l’agneau pascal

eudémonismePérenniser l’acquis

Le samedi du ‘’ Beaujolais nouveau ‘’, Ma p’tite Lili chante au marché d’Ozoir, accompagnée de son ami guitariste et bassiste Olivier Llauro. Malgré le froid, les passants s’arrêtent, charmés par sa voix, ses textes forts, ou frivoles, toujours rythmés. D’où vient-elle ? Pour Ricochets, elle se raconte.

Ma p’tite Lili

portrait

jardinage

Pour réaliser une quarantaine de bugnes, il vous faut 1 kg de farine, 6 œufs; 250 g de beurre, 100 g de sucre cristal, ¼ de sachet de levure chimique, le creux de la main de sel, du sucre glace à volonté et deux litres d’huile d’arachide pour la cuisson. N’oubliez pas de sortir le beurre du réfrigérateur trois heures à l’avance.Dans un très grand saladier, versez la farine, faites un puits, cassez-y les œufs, ajoutez le sucre, le sel, la levure, le beurre en morceaux et ½ verre de rhum (si vous voulez). Mélangez tous les ingrédients à la cuillère en bois. Dès que la préparation est épaisse, pétrissez-la avec les mains de façon à obtenir une pâte homogène.Posez la pâte sur une planche farinée et laissez-la reposer au moins deux heures.Juste au moment de la réalisation, faites chauffer l’huile dans une grande marmite. À l’aide du rouleau à pâtisserie bien fariné, étalez la pâte en couche fine, puis, avec une roulette en bois, découpez en morceaux carrés, rectangulaires, triangulaires, selon votre choix. Disposez-les sur un linge préparé près de la friteuse.Jetez un bout de pâte dans l’huile pour voir si elle est chaude. Si la pâte colore rapidement, c’est bon. Vous pouvez faire cuire 6 à 8 bugnes à la fois. Retournez-les à l’aide d’une araignée (écumoire en fil métallique).Dès que les bugnes sont suffisamment dorées, retirez-les et posez-les sur une assiette couverte de papier absorbant. Remettez immédiatement de nouvelles bugnes à cuire. Lorsque les premières sont moins chaudes, disposez-les dans une corbeille en osier tapissée d’un linge, saupoudrez-les de sucre glace.

éMilie et anne-Claire

Voilà un dessert traditionnel qui se prépare au moment des fêtes de Mardi-

Gras, dans le Lyonnais, le Dauphiné, la Drôme... Les bugnes se conservent plusieurs jours, raison pour laquelle on les réalise toujours en grande quantité.

Rêve de bugnes

«Mardi-Gras ne t’en va pas, y a des bugnes y a des bugnes. Mardi-Gras ne t’en va pas, y a des bugnes et t’en auras!» Cette ritournelle est-elle encore chantée dans les familles où l’on sait faire les bugnes ? Pas sûr. Nos fêtes, religieuses ou païennes, étaient autrefois agrémentées de savoureuses traditions culinaires. Si les belles branches de fruits confits n’apparaissent plus sur les tables provençales le jour des Rameaux, l’agneau se voit toujours sacrifié le jour de Pâques, dans toute l’Europe chrétienne, comme au très vieux temps de la Hag Ha Pessa juive.

Christophe Paillargues, directeur du Centre des Margotins, va se consacrer dès le mois d’avril à d’autres

occupations sous d’autres cieux. Sa présence souriante et solide a marqué l’évolution du Centre. Pour le remplacer, le choix de la Municipalité s’est porté sur Nasser Mehiris, un enfant du quartier, issu, comme son prédécesseur, de la Mission locale de Roissy-en-Brie. Un ancrage toujours plus fort sur le quartier, une diversification des offres de services (en particulier l’initiation des adultes à l’informatique et l’atelier couture) et des animations : le succès ne tient qu’à la bonne cohésion entre la douzaine de salariés et les très nombreux bénévoles sans lesquels ce Centre ne serait pas « leur » Centre. E.L.

Pour ceux qui veulent garder le contact avec Christophe : Camping Le Clairet à Serrières-en-Chautagne 73310. Tel. : 0479637515

départ

ça l’air tout simple, une jardinière de légumes. Pourtant, pour qu’elle soit succulente, il y faut un certain savoir-faire.

Comme pour la soupe au pistou, tout est question d’ordre de passage et de temps de cuisson. Il ne faut pas se simplifier la vie en jetant les légumes ensemble dans une marmite d’eau,

comme on le ferait pas exemple pour une salade russe.

voyage au pays du jardinage

Y avait plus de saison... À Chevry-Cossigny, les associations Autrement et Tout simplement organisent, samedi 2 mai de 10 h à 17h, une journéeavec échanges de plantes et de graines de votre jardin; ateliers de présentation de démarches écologiques...Programme sur :[email protected]@aliceadsl.frou par téléphone :01 60 62 00 06 et 01 64 05 69 79

8 9Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009

vie locale

La notion de démo-cratie serait-elle en train d’évoluer à

Ozoir ? On peut se poser la question quand on découvre qu’une nouvelle catégorie de citoyens, ceux qui «s’intéressent à…», est en train de voir le jour. Définie ainsi par M. le Maire lorsqu’il évoque les Ozoiriens qui lui sont politiquement proches, cette catégorie constitue en quelque sorte le cercle élargi de son équipe municipale et a droit aux attentions et cocktails officiels ou officieux. Ainsi, lors de l’inauguration de la Ferme Pereire, un repas de 186 couverts a-t-il été offert aux «habitants d’Ozoir qui s’intéressent au projet de ville»... De la même façon, font partie du Comité du Développement Durable huit Ozoiriens «ayant manifesté un intérêt pour cette démarche». Quels critères définissent cet «intérêt»? À côté de ces privilégiés chouchoutés, existent d’autres citoyens. Dans le cadre de l’ouverture des travaux de l’Agenda 21, des personnes ont été invitées séparément. Il s’agissait, toujours dans la terminologie Onétienne, des «citoyens-

acteurs», membres d’associations (pas toutes) auxquels s’ajoutent des chefs d’établissements scolaires, des industriels… Prochainement , des quidams (parfois les mêmes) vont être autorisés à «participer à» tel ou tel atelier. Ils seront mis au courant de certains projets, pourront réagir au diagnostic et critiquer... «à condition de faire des contre-propositions».Alors ? Allons-nous,

bon gré mal gré, vers une sorte de démocratie participative ou bien les dés sont-ils pipés dès le départ, les rôles étant distribués par le Prince ?Et puis, faut-il opposer démocratie représentative et démocratie participative? La première dépend d’élections. Elle n’a de sens que si les électeurs utilisent leur droit de vote : trop d’abstentions la fragilisent. La seconde, du moins telle qu’elle se dessine dans notre cité, interroge. Quel poids aura l’avis de la centaine de personnes participant à l’élaboration de l’Agenda 21 ? L’avenir nous le dira.

andrée Valentour

À quelle catégorie de citoyens appartenez-vous?

Le Conseil général de Seine-et-Marne fait campagne pour

obtenir de l’État qu’il lui verse 75 millions d’euros. François Perrussot, notre représentant

au sein de l’assemblée départementale, en explique

ci-dessous les raisons.

Ricochets : Pourquoi réclamer 75 millions d’euros et pas 50... ou 200 ?François Perrussot : Les annonces de Nicolas Sarkozy (comme la suppression de la taxe professionnelle) sont inquiétantes, mais elles entrent dans le jeu des « effets de manche » du Président. Tant qu’elles ne sont pas votées, elles ne menacent personne. À l’inverse, les 75 millions que nous réclamons à l’État sont une dette bien réelle qui s’alourdit d’année en année depuis 2004. La somme correspond à une addition très concrète des frais induits par le transfert de missions autrefois assumées par l’Etat et aujourd’hui dévolues aux Départements. Versement du RMI, de l’Allocation personnalisée d’auto-nomie (APA), du Fonds solidarité logement… Le Département doit en outre payer maintenant l’entretien des routes nationales déclassées en départementales, le versement des salaires des personnels d’entretien des Collèges (les TOS). L’an passé, 120 millions de versements

obligatoires ont été compensés «à l’euro près» par... 93,3 millions ! L’État se défausse et fait payer la facture aux collectivités locales. Voilà pourquoi nous en appelons à l’opinion publique pour qu’elle dénonce avec nous ce tour de passe-passe.R : Pouvez-vous entrer dans le détail ?FP : La compensation « à l’euro près » est calculée sur l’année n-1 du transfert de la charge. Ainsi, pour le RMI, la compensation a été calculée en enveloppe globale à l’année 2003. De 54,5M€ en 2004 à 68,3M€ en 2008, le montant des versements a progressé de 26% alors que la compensation de l’Etat est restée plafonnée autour de 53,5 M€. Pour le seul RMI ce sont donc 59 millions qui n’ont pas été compensés en cinq ans.R : Comment s’organise votre campagne de réclamation ?FP : Le Président Eblé a envoyé, le 14 janvier 2009, une longue lettre à M. François Fillon. Le détail chiffre ligne à ligne les 75M€. Le président rappelle aussi la spécificité de notre département : sa jeunesse et son étendue qui demandent un effort d’investissement considérable. Il souligne en outre l’inéquité de la répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Avec 124€/an/hab. nous percevons 29% de moins que le département des Hauts de Seine, par exemple. Et 33% de moins que la moyenne nationale. Revenir à la moyenne nationale nous apporterait 30M€ supplémentaires chaque année…R : 75 millions, pour le Département, c’est

beaucoup d’argent? FP : Notre budget global, investissement compris, est légèrement supérieur à un milliard d’euros... Certains penseront donc que 75 millions ce n’est pas une somme considérable... Le problème est que nous n’avons pas prise (ou si peu) sur les rentrées. La preuve : les 75 millions réclamés correspondent, pour être concret, à la construction de quatre collèges neufs ou à trois années d’entretien des routes départementales. Dans le contexte actuel, les Départements sont les meilleurs atténuateurs de la crise, notamment vis à vis de nos concitoyens les plus fragiles, mais aussi les meilleurs leviers de l’indispensable relance de notre économie. Près des trois quarts de l’investissement public en France, sont financés par les collectivités locales... pour peu qu’on leur en donne les moyens au lieu de les étrangler... Vous comprenez donc le sens de cette campagne.

ProPos reCueillis Par

Monique Bellas

Pourquoi le Départementréclame-t-il 75 millions

d’euros à l’État ?

Samedi 18 octobre au matin, jour de marché à Ozoir, plusieurs camions de sapeurs pompiers, de plusieurs casernes, convergent vers la place de la Mairie, vers Sottel, d’où s’échappe un peu de fumée. Emotion, coups de fil apeurés… Renseignements pris, il s’agit d’un exercice annuel qui est offert aux casernes environnantes. Il faut bien s’entraîner à réagir vite et bien au milieu d’une journée animée. Pour une fois, il y avait de la fumée sans feu !

Les beaux jours vont revenir, nous serons à nouveau volontiers dans nos jardins mais, par vents d’est, les odeurs de l’usine de

compostage située de l’autre côté du pont de Belle-Croix seront là. Sans que rien n’ait avancé.La modernisation de l’usine est, on le sait, refusée par le maire d’Ozoir sans que sa délocalisation soit pour autant à l’ordre du jour du Syndicat intercommunal des ordures ménagères (SIETOM), où Ozoir dispose de deux voix... sur 82.Le 3 juin 2008, après trois rapports d’expertise, le Préfet de Seine-et-Marne (se substituant au Maire) avait modifié par arrêté le plan d’occupation des sols de notre commune. L’emprise nécessaire au projet de modernisation est entièrement constructible et à vocation industrielle.Le 29 septembre, une nouvelle demande de permis de construire était déposée par le SIETOM, complémentée le 30 octobre 2008.Le 12 novembre, la Direction de l’exploitation et de l’aménagement de la route (DEAR) refusait une seconde ouverture pour l’accès des camions sur la RD 350 au motif qu’il y aura plutôt moins de camions que dans le passé.Le 30 décembre, le Service départemental Incendie et Secours donnait un avis défavorable, l’emplacement d’un lieu de pompage manquant sur un plan.Le 27 janvier 2009 le maire d’Ozoir refusait une nouvelle fois le permis de construire…Le Président du SIETOM, contacté, fait remarquer qu’il ne comprend pas bien le refus de la DEAR d’un second accès sur la route : pour lui, il s’agissait d’éviter d’avoir des camions qui attendent que l’un sorte pour qu’un autre entre, en séparant entrée et sortie. Redéposer le permis avec une seule entrée ne pose aucun problème.Quant à la station de pompage, elle existe bien: l’omission de l’architecte a été réparée. .Les autres points invoqués par le maire pour justifier son refus relèvent de considérations qui ne sont pas liées aux règles d’obtention du permis de construire. À force d’entêtement, cette affaire commence à nous coûter très cher.

entêtements

exercice

La construction de locaux au-dessus du marché couvert avait laissé penser, à tort, qu’une bibliothèque municipale verrait le

jour à Ozoir. Les projets d’aménagements de la Ferme Pereire risquent d’amener la même désillusion. Faudra-t-il faire le deuil d’une vraie bibliothèque municipale publique et gratuite, confiée comme il se devrait à des fonctionnaires formés à la diversité des tâches qui leur incombent ? Sûrement parce que ce n’est pas la préoccupation de nos édiles. Et on continuera de faire avec une «Bibliothèque Pour Tous» associative, tenue par des bénévoles très respectables, certes, mais avec des horaires d’ouverture forcément réduits et des moyens qui n’autorisent pas l’achat d’ouvrages variés satisfaisant toutes les demandes. On continuera de verser une adhésion, de payer à chaque emprunt de livres et nos édiles continueront de penser qu’ils nous offrent une bibliothèque municipale. Si une telle structure a pu suffire dans le passé, elle ne répond pas aux besoins d’une population de plus de vingt mille habitants. Quand on voit la foule de jeunes fréquentant la médiathèque de Pontault-Combault, on se demande où et comment les jeunes Ozoiriens satisfont leurs besoins qui ne doivent pas être moindres.Mais entre le strass éphémère d’un Salon, d’un concours ou d’une manifestation poudre aux yeux telle que « Ozoir’Elles » et l’humble mais utile travail quotidien dans une bibliothèque municipale, on sait que le choix se portera sur le visible. Affligeante politique municipale «en faveur» de la lecture et de la littérature.

Il y a un ou deux ans, la municipalité nommait un responsable à la mutation de la résidence pour personnes âgées (R.P.A) et faisait

savoir à ses quelques locataires qu’il faudrait peut-être déménager pour cause de travaux. Depuis, les familles ozoiriennes qui se débattent avec les problèmes d’accueil de leurs parents ne voient rien venir. S’ils ont fini par trouver un établissement extérieur, ils doivent tous les jours parcourir des kilomètres pour les visites et les personnes âgées ainsi déplacées ne voient plus leurs amis. Pendant ce temps, à Ozoir, la R.P.A, qui nous a déjà coûté fort cher avec ses 70 places inadaptées, ne loge plus qu’une petite vingtaine de locataires sans aucune structure d’encadrement. Ce n’est pas parce qu’on organise pour eux un barbecue qu’on peut se prévaloir d’une politique municipale à destination des personnes âgées dépendantes comme c’est le cas à Brie, Roissy, Pontault, Tournan, Coubert, Emerainville…Pourtant, quand on voit la taille de notre R.P.A, le nombre de logements, les ascenseurs, les couloirs, les salles dédiées, les espaces libres

constructibles, on se dit qu’il y a des possibilités et surtout un énorme gâchis.Il y a bien eu des semblants de concertation avec le Conseil Général, moments d’agitation sporadique finalement stériles puisque plus rien ne se passe et que le projet est tombé aux oubliettes. Le silence est revenu dans les couloirs déserts aux murs recouverts de moquette marron mais aux appartements pimpants et ensoleillés de ce grand établissement du centre ville devenu inutile. Si le malheur voulait qu’il attire l’attention d’un promoteur ce ne serait pas du goût des familles qui attendent, pour leurs aînés, que la municipalité se décide à sortir un projet de ses cartons. Au lieu de quoi on entend parler de la création de logements pour étudiants. Quels étudiants ? Et dans cette hypothèse on dit que la résidence médicalisée serait construite sur le site de Diversey, acheté en 2001 par la Ville… et qui tombe en ruine. Il faudra commencer par la dépolluer ce qui coûtera fort cher.Il faudrait se mettre au travail parce qu’en plus du troisième âge, il serait peut être utile de penser au quatrième âge et à ses besoins moins visibles mais très spécifiques.

Même si on n’habite pas les quartiers le plus souvent envahis par les odeurs nauséabondes émanant du dépôt

du S.I.E.T.O.M, on peut trouver très longs les délais mis à résoudre cette nuisance souvent insupportable.Il est anormal que nos responsables et représentants n’arrivent pas à trouver la solution la moins polluante possible sans forcément apporter nos ordures ménagères loin de chez nous pour les y stoker ou les y faire partir en fumée, après autant d’années d’études, de recherches et de tergiversations coûteuses. Il est anormal que les institutions ne sifflent pas la fin de cette partie interminable ! D’une crise à l’autre, d’un revirement à l’autre, les mois puis les années ont passé et on a un problème de développement durable. Le citoyen d’Ozoir et du territoire du S.I.E.T.O.M ne peut pas accepter que les riverains du dépôt du site de Belle Croix soient encore victimes des impérities de décideurs qui ne veulent surtout rien décider.Et ce n’est pas parce que la municipalité d’Ozoir organise un salon de l’environnement qu’elle nous fera croire qu’elle a le souci d’épargner l’environnement de chacun. C’est encore le choix du visible et de la poudre aux yeux.Au vu de ces trois farces ozoiriennes, des Arlésiennes à «Anne qui ne voit rien venir», Charles Perrault rejoint Alphonse Daudet. Pour notre plus grand malheur.

Claudine Poger

Bibliothèque, résidence médicalisée, ordures ménagères...

les Arlésiennes de Claudine

Le compost tel qu’il sort de l’usine non modernisée ne sera plus aux normes exigées pour son épandage à partir du 1er mars 2009. Il devra donc aller en centre d’enfouissement technique. Avec, évidemment, un surcoût supplémentaire…

Humeur

Si nous consacrons dans ce numéro plusieurs articles à l’Agenda 21 d’Ozoir (et nous aurons l’occasion d’y revenir souvent),

c’est qu’il s’agit d’une démarche hautement recommandée pour la sauvegarde de la planète. La multiplication des prises de conscience et des gestes justes ne peut qu’être saluée avec espoir.Pourtant, à Ozoir, la démarche éveille quelque scepticisme. La démocratie a du mal à vivre car l’exercice du pouvoir y est sans partage. Cette démocratie locale serait-ce de la poudre aux yeux? un gadget ? une démarche alibi ? La Municipalité fait du développement durable comme elle fleurit nos ronds-points : de la géothermie et une navette électrique, oui ; mais dans le même temps du massacre à la tronçonneuse dans le Parc de la Doutre, des assistantes maternelles sacrifiées, un tissu associatif malmené, des industriels méprisés… (1)

Tout de même, le lancement d’un Agenda 21 local, c’est la bonne aventure à mener à l’aube

du 21e siècle. Indispensable, nécessairement démocratique, elle s’impose à tous. Oui mais, une cinquantaine de personnes à chacune des quatre réunions, quatre-vingt inscrites aux ateliers, c’est encore trop. Inévitable avec une municipalité qui pratique mal la démocratie participative ? Voilà déjà le premier dérapage : tous n’ont pas reçu la convocation à l’atelier choisi. Certains ont été priés de ne pas venir… « Ce n’est pas grave. Vous recevrez le compte rendu » leur a-t-on dit.

Mais alors comment sera recueilli le témoignage de « l’expertise d’usage » de ces personnes ? Qui choisit qui ? Ce premier dérapage ne doit pas démobiliser. Mais il rappelle que la vigilance reste de mise. La porte de la démocratie s’est entrebâillée, ne la laissons pas se refermer.Bâtir un Agenda 21, c’est revisiter tous les aspects de la vie locale. Vouloir y mettre de l’ordre, de la cohérence, pour le bien de tous, ici, aujourd’hui et pour les générations qui nous suivront. Qui oserait dire que ce n’est pas urgent ou que cela peut se faire sans nous ?

Monique Bellas

(1) Les principes de base d’une action concertée réussie, tels qu’ils découlent des chartes de Rio et d’Aalborg, insistent sur le fait que le développement ne sera durable (satisfaire aux besoins d’aujourd’hui sans compromettre ceux des générations futures) que si sont combinées correctement l’attention aux besoins sociaux, économiques et environnementaux. Ce sont les trois axes d’action. Au niveau national, depuis 2005, la charte de l’environnement est entrée dans nos principes constitutionnels. Et il n’y aura pas de «petits gestes» si nous sommes des millions à les faire. C’est le principe de transversalité : « Agir local, penser global ». Cela ne se fait pas sans la coopération de tous : c’est la démocratie participative, chaque citoyen a «l’expertise d’usage».

Agenda 21 : lancement sur un terrain glissant

C’est en 1987 que Mme Gro Harlem Brundtland rédige un rapport pour les Nations Unies dans lequel elle explique

ce que serait un sustainable development. Devant l’urgence, il n’est pas question de décroissance ou de croissance zéro, mais d’un développement supportable par la planète. Il faut que les pays pauvres puissent progresser vers un niveau de satisfaction de leurs besoins essentiels. Mais il faut aussi gérer l’utilisation des ressources non renouvelables. La politique efficace ne sera que celle qui rencontrera la participation de tous. Donc trois volets doivent interagir : le social, l’économique et le politique:• « un système politique qui assure la participation effective des citoyens à la prise de décisions, • « un système économique capable de dégager des excédents et de créer des compétences techniques sur une base soutenue et autonome, • « un système social capable de trouver des solutions aux tensions nées d’un développement déséquilibré.»

Premier effet de ces réflexions : les 21 principes retenus au Sommet de Rio en 1992 et connus sous le nom d’Agenda 21 – sorte de calendrier de ce qu’il faudrait faire pour le

21e siècle. 178 pays sont présents. Plus de 2000 congressistes… - Principe 1 : Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.- Principe 10 : … assurer la participation de tous les citoyens concernés, […] et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision.

1994 - Quelques villes européennes se réunissent pour adapter leur développement aux exigences du développement durable. Il en sort la Charte d’Aalborg.Au préambule on peut lire :« L’autorité locale est proche des problèmes environnementaux et la plus proche des citoyens ; elle partage les responsabilités avec les autorités compétentes à tous les niveaux, pour le bien-être de l’homme et de la nature. « Les villes ont donc un rôle essentiel à jouer pour faire évoluer les habitudes de vie, de production et de consommation, et les structures environnementales. »Depuis, de nombreuses villes et collectivités se sont lancées dans l’élaboration d’un Agenda 21 local définissant les conditions de leur développement durable. C’est dans ce cadre que s’inscrit la démarche d’Ozoir. Nous y sommes accompagnés par le Cabinet Etik-presse.Tous renseignements sur ce cabinet et sa mission sur le site etik-presse.com

La présentation ci-contre de l’Agenda 21 est dans la tradition

de sa genèse : la terre va mal ; les gens aussi ; il y a urgence à vivre

autrement : trouvons les règles d’une « bonne gouvernance »

On peut voir les choses par l’autre bout de la lorgnette : à Ozoir, certains dossiers sont

ingérables. La modernisation de l’usine de traitement des ordures

ménagères en est un exemple. Il y aura de même le désenclavement

de la zone industrielle, ou son déplacement ; la densification

urbaine du centre ville, son extension vers le Sud… Pour

les faire « passer » il existe des outils nouveaux : une dose de

démocratie participative, dans le cadre d’un Agenda 21. Ce sont

les citoyens qui choisissent eux-mêmes ce qui s’imposera à eux… La crise financière et économique

vient compliquer les données… Mais elle peut venir

renforcer l’opportunité du choix de nouveaux caps.

Revisiter tous les aspects de la vie locale

De l’idée à l’action

10 Ricochets n° 32 : décembre 2008 - janvier - février 2009

Au lendemain de la Grande Guerre, Ozoir est défiguré par d’énormes cicatrices. De septembre 1914 à novembre 1915,

pour faire obstacle à l’avancée des troupes allemandes, de zigzagantes tranchées ont été creusées un peu partout. Quant à la forêt, elle a été rasée à un mètre vingt de hauteur afin de dégager l’horizon pour les tirs des grosses pièces d’artillerie (1). La campagne briarde offre pour longtemps un spectacle de désolation. Les dédommagements promis aux communes par l’État ? On les attend… Mais chacun comprend vite qu’il devra prendre son courage à deux bras et ne compter que sur lui-même. Seuls les enfants des écoles, invités à reboucher les tranchées, toucheront dix sous du mètre cube...Pour reconstruire, renouveler puis entretenir le magnifique patrimoine dont était encore dotée la France rurale avant guerre, il eut fallu se donner le temps de la réflexion et faire preuve de volonté politique. Au lieu de quoi la démagogie règne. Dans une banlieue parisienne livrée à la spéculation foncière et à une croissance anarchique on encourage les lotissements, sans plan d’exécution ni d’urbanisme. En fait, ce sont des campements, presque des bidonvilles qui voient le jour. Pas de routes goudronnées, pas d’égouts, pas d’électricité, parfois même pas de réseau d’eau potable…À l’Est de la capitale, l’expansion immobilière suit la ligne de chemin de fer. Ozoir est

touchée à partir de 1927. Des lotissements sont lancés à proximité de la gare : l’Archevêché (1900 parcelles) et la Doutre (707 parcelles). Déforestation, voirie plus que légère sur les anciennes routes de chasse, absence de réseaux d’assainissement et d’écoles… Pour alimenter les maisons, deux châteaux d’eau sont érigés. Leur capacité est insuffisante et la qualité du liquide offert à la consommation s’avère médiocre, mais ils permettront, en 1929, d’installer un réseau d’eau potable dans le vieux village avec mise à la disposition de cinq bornes fontaines. En dépit de tous leurs défauts, les lotissements répondent à un besoin de logements et de petites résidences secondaires pendant la période estivale. Le succès est là, et la loi Loucheur de 1928 favorise les acquisitions.

acquisitions...En 1929 éclate la première grande crise économique mondiale. Le chômage explose pendant que d’autres placent leur argent. Ainsi les frères Goldmeinstein, des Américains, qui acquièrent de nombreux terrains à Ozoir et achètent la ferme Pereire. En 1937 ils loueront leurs biens, soit 160 hectares de terres labourables et 80 hectares de forêt, à M. Rémy Doutrelant, fermier. Le château de la Doutre changera cinq fois de mains en dix ans avant que M. Emile Gissinger n’en devienne propriétaire en 1935. Quant au Domaine des Agneaux qui avait été morcelé

M. Jean-Claude Jaillard a ouvert pour Ricochets ses classeurs. Ils sont si riches que nous ne pouvons publier

ici qu’une partie des notes. Pour compléter et retrouver les indispensables précisions et références, le lecteur pourra se reporter au site http://parolesdozoir.free.fr. Au fil des sujets

d’actualité que nous aborderons, il nous proposera ses propres éclairages. Pour ce troisième chapitre, M. Jaillard nous invite à découvrir comment, après la Grande Guerre,

Ozoir a cessé d’être un village...

1929 – 2009 : l’Histoire se répète ! Comme en 1929, venus des U.S.A., la spéculation, l’individualisme et le manque de responsabilité sont à nouveau les causes de la crise majeure qui plonge le monde entier dans un chaos dont on ne voit pas la fin. Qu’en est-il à Ozoir ?

Comme en 1927-28, Ozoir jusqu’en 2008 a continué à se développer sans plan d’urbanisme, au gré de l’appétit

de chasseurs de profits prêts à défier toutes les règles. La spéculation immobilière faisait des heureux en 2008 comme au temps de la loi Loucheur en 1928. Et puis, comme en 1929, en 2009 le marché immobilier tombe en léthargie. Comme en 1929, 2009 voit fondre les emplois locaux : plus d’intérimaires, du chômage technique et des menaces de licenciement qui visent les emplois en CDI... Les dirigeants de nos entreprises se battent pour garder le cap, mais le moral n’y est plus. Certains n’arrivent plus à trouver de l’argent auprès des banques, même en hypothéquant leur patrimoine.Certes le déclin de la ZI n’a pas commencé cet automne 2008. Alors qu’à la fin des années soixante-dix la zone industrielle d’Ozoir offrait l’exemple d’un développement réussi et maîtrisé, au cours des vingt dernières années, un à un, de gros employeurs ont fermé leurs portes ou se sont délocalisés. Imprimerie François, Legris, Diversey... Dès lors, le déclin fut rapide : chaussées défoncées, éclairage absent, clôtures béantes, terrains en friche, souvent pollués, bâtiments abandonnés. Il faut dire que l’ensemble forme une copropriété privée, impossible à réunir.Dans les années 2002-2004 - c’était avant la crise - notre zone industrielle est reconnue «sinistrée» par le Département. En 2007, le Conseil Général et le Conseil Régional acceptent de participer à hauteur de 2 millions d’euros à la réhabilitation des chaussées enfin municipalisées. Cette somme représente à peu près la moitié du coût global des travaux. Cependant les chefs d’entreprises attendent davantage que des

trottoirs et des petites lumières. Ils le disent : des fournisseurs et des clients souhaiteraient s’installer près d’eux mais rien n’est fait pour attirer les jeunes entreprises dynamiques. Pas d’environnement attrayant ni sécurisé, pas d’image flatteuse, pas de hautes technologies en matière de communication (la fibre optique traverse la ville mais rien n’est raccordé). Beaucoup d’industriels ne croient plus aux effets d’annonce de la municipalité et ne souhaitent même plus dialoguer et répondre aux invitations. Les projets évoqués dans le pré-diagnostic de l’Agenda 21 n’ont pas été débattus avec eux. Ils sont pourtant directement concernés. La zone industrielle regroupe aujourd’hui 135 entreprises sur 67 ha, et 2000 emplois principalement occupés par des Ozoiriens ou des habitants des communes voisines. Si elle meurt, ce seront des centaines d’emplois perdus pour les Ozoiriens et des rentrées fiscales en moins (1)… Qui parle de développement durable ?

Bruno WittMayer et JosePh garCia

(Pour le Groupe Ensemble)

(1) La taxe professionnelle est passée de 3 à 2.5 millions d’euros entre 2003 et 2007 (-17 %). Qu’en sera-t-il en 2009 ?

actualité

Zone industrielle : de l’âge d’or à la crise

1920 : En inaugurant le monument aux morts de la place de la Mairie, Ozoir glorifie ses trente-sept jeunes hommes tombés au front lors du terrible conflit qui vient de se terminer. L’illusoire euphorie de la Victoire ne peut pourtant consoler les familles ni remplacer les bras manquants. Le village comptait 813 habitants en 1911. Il n’en a plus que 717 en 1921. Aux victimes de la guerre se sont ajoutés les effets de la chute de la natalité et l’hécatombe provoquée par l’épidémie de grippe espagnole qui a fait plus de trois millions de morts en Europe.

d’une guerre à l’autre,la vie quotidienne au village

«Villa de la Belledèche et ses habitants». Telle est la légende accompagnant la carte postale dont est tirée cette photo. Le cliché montre dans quel état de dénuement se trouvent certains «lotis», à Ozoir et dans les villages voisins. Durant la Seconde guerre mondiale, ces cabanes serviront de planques à de nombreux résistants : en mai 1941 le Comité National Militaire des F.T.P.F y siégera durant de longs mois

lors de la succession des Astier, il voit son château et ses immenses pelouses achetés par un éditeur new-yorkais, Sidney Prather. Celui-ci ouvre un golf vite fréquenté par la colonie américaine de Paris (2).Petit village rural, Ozoir est peu touché par la crise économique. On peut même dire que ses habitants y vivent assez bien au début des années trente. Le recensement de 1931 montre qu’ils sont à cette date 1017. Les constructions dans les deux lotissements, la proximité de Paris, le golf, les chasses, les châteaux, la vingtaine de bistros et restaurants, le cinéma, les tennis et billards… ont facilité l’implantation d’entreprises artisanales et l’embauche d’ouvriers. Les activités agricoles occupent toujours de nombreux bras dans les quatre grosses fermes que compte alors la commune. Aux ouvriers agricoles il faut ajouter forgerons, bourreliers, charrons, rouliers… (3).Et puis il y a la forêt, grande fournisseuse d’emplois puisque tout, du chauffage à la cuisine en passant par la boulangerie, se fait encore au bois. Une scierie - Boteney rue de Palaisot - prépare le bois d’œuvre, deux sabotiers, quatre à cinq chantiers pour la fabrication des ligots et des margotins, une grosse activité en forêt pour la cuisson du charbon de bois et une foule de petits métiers : herboristes, feuillagistes, cueilleurs de muguet, de champignons, ramasseurs des châtaignes. La forêt étant très giboyeuse, de nombreuses sociétés de chasse emploient aussi un personnel important.Mais déjà un phénomène nouveau est en train d’apparaître. Des familles aux revenus modestes, françaises mais également russes, polonaises, italiennes, espagnoles... se sont installées dans les lotissements, notamment à la Doutre. Au village, on les appelle «les lotis». S’y ajoutent, en été, des familles juives (d’origine autrichienne, polonaise, roumaine…) qui viennent s’aérer à Ozoir. Leur loisir préféré étant de se baigner dans l’étang de l’Archevêché, l’endroit est baptisé de façon exécrable: « youpin plage ».

les «mal» lotisCes populations nouvelles ne fusionnent pas avec les autochtones et, très vite, le village est coupé en deux. Il y a désormais « ceux d’en bas », habitants de l’Ozoir historique (jusqu’à la route de la Gare), et « ceux d’en haut ». Aucune hostilité apparente, mais «chacun chez soi ».Les « lotis » (4) de la Doutre et de l’Archevêché sont de braves gens confrontés à de grosses

difficultés. La proximité de la capitale, son besoin accru de main d’œuvre et l’existence d’une gare du chemin de fer, les incitent à chercher ailleurs des emplois plus lucratifs que ceux proposés localement. Prenant le train très tôt le matin, après avoir parcouru un ou deux kilomètres à pied par des routes boueuses, ils arrivent à la gare tout crottés. Ne rentrant à Ozoir que pour dormir, ils laissent une fracture s’établir entre eux et les gens du vieux village qui les surnomment les « mal lotis » quand ils ne les traitent pas de « racaille », interdisant à leurs enfants de fréquenter les leurs.

la politique au villageLe fossé entre les autochtones, qui vivent en quasi-autarcie compte tenu de l’importance des ressources locales, et les nouveaux installés ne peut que s’agrandir car ces derniers, qui voyagent tous les jours, suivent de beaucoup plus près les évolutions de la société française.Cela apparaît clairement en 1936, lors des élections législatives. Si les ruraux émettent leur vote traditionnellement conservateur, les autres votent à gauche, et le parti communiste réalise un score flatteur : plus de 25% des suffrages se portent sur ses candidats. L’arrivée du Front Populaire au gouvernement a des répercussions locales. Des commandos d’extrême droite, venus de l’extérieur mais aidés par quelques chemises brunes locales, se livrent à des bastonnades. « Plutôt Hitler que le Front Populaire » peut-on lire et entendre ici ou là. C’est dans cet état d’esprit exécrable que l’on se dirige vers la guerre avec l’Allemagne nazie.

Jean-Claude Jaillard

(1) Dans le cadre du camp retranché pour la défense de Paris.(2) Il fallut pour cela déplacer le lieu d’implantation de la fête foraine héritière de la célèbre foire de Monthéty qui remontait à la nuit des temps.Une concertation eut lieu en août 1933 entre les nouveaux propriétaires, la ville d’Ozoir et les marchands forains. Ces derniers acceptèrent le transfert de la manifestation en bordure de la route départementale N° 8 sur une parcelle dénommée le Bois de la Folie.(3) Le transport se fait encore avec de très gros chariots attelés à plusieurs chevaux, qui se rendent plusieurs fois par semaine aux portes de Paris.(4) Parisiens et gens de la proche banlieue contraints de quitter leur ancienne résidence devenue trop petite ou trop chère pour eux, réfugiés pourchassés pour des raisons politiques ou ethniques, interdits de séjour…

géo, environnement, histoire (3)

Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009

Le chansonnier d’Ozoir Au cours des années 30, dès les premiers beaux jours, les Parisiens déferlent dans nos forêts à pied, à vélos, en voitures, et par un service de cars au départ de la porte de Vincennes. Les compagnies de chemins de fer font circuler des trains de loisirs les dimanches et jours fériés. La célèbre Commune libre de Montmartre, ses poulbots, et son garde champêtre prennent très souvent la forêt d’Ozoir comme point de chute avant de se retrouver au restaurant Au Vieux Montmartre, à l’Écu de France ou à l’Auberge de la forêt. Notre village a d’ailleurs sa propre Commune Libre et de nombreux artistes fréquentent les restaurants locaux. C’est alors que Roger Nicolas, le fils du chef de gare, fait ses débuts de comique dans les cabarets parisiens avant d’entamer une carrière de chansonnier fulgurante...

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Le Square de Melun (aujourd’hui Place Aristide Briand) et l’avenue menant à l’ancienne gare alors située au milieu de la forêt. Nous sommes au début des années trente et l’on aperçoit, au second plan, le château d’eau qui alimente le quartier de l’Archevêché.

1932 : du haut de ce château d’eau, beaucoup de bois. Au premier plan ce qui deviendra l’«Excuse» et au second, le «Père tranquille».

Dans la Doutre ou dans l’Archevêché, de nombreuses personnes habitent d’autres cabanes en bois comme celle figurant sur ce cliché. Il leur arrive même de se loger dans des wagons de chemin de fer, en résidence secondaire, pendant la belle saison, mais aussi quelquefois toute l’année en attendant de pouvoir enfin construire «en dur»...

Le secteur de la Mare Detmont avec l’étang creusé en 1914-15. Durant l’entre deux guerres, des familles juives viennent s’aérer à Ozoir. Leur loisir

préféré étant de se baigner dans l’étang de l’Archevêché, l’endroit est baptisé « youpin plage » par certains villageois. Cette expression qui court laisse à penser que l’arrestation des enfants juifs d’Ozoir, pendant l’occupation, n’est pas le

fait du hasard. Les paroles ne sont jamais innocentes...

Les bâtiments et le terrain de l’entreprise Diversey, fleuron de la zone industrielle

d’Ozoir, ont été rachetés par la commune en 2001. Pour en faire quoi ? Le bâti était alors

extérieurement en bon état... Aujourd’hui, une évidence s’impose : il faudra tout raser.

12 13Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009

«Si tu roules, ça marche ; si tu marches, ça roule »... C’est un peu la devise de la traditionnelle

randonnée de la mi-carême qui, tous les ans, le second dimanche de mars, permet à chacune et chacun de sortir, seul, en groupe ou en famille, pour se dégourdir un peu jambes et articulations. Cette rencontre est le rassemblement hivernal le plus populaire à Ozoir-la-Ferrière avec un record à battre : 950 participants, toutes spécialités confondues.L’an dernier, cette randonnée étant largement arrosée, les vététistes proclamaient : « si tu plonges, ça baigne ! »L’accueil est assuré dès 7 heures du matin au gymnase de La Brèche-aux-Loups (fléchage présent en ville). Pour les grands parcours (95 km vélo, 15 km marche), départ au plus tard : 8 h. Pour les parcours moyens, départ au plus tard : 9 h. Pour les petits parcours, tout départ devra se faire avant 10 h, les remises de coupes sont prévues pour 12h30, c’est le seul impératif . Car nous le savons toutes et tous: le cyclo, c’est le vélo sans le chrono, et la rando à pied, c’est sans doute

la même chose… sans le vélo... Ces randonnées sont inscrites aux calendriers des deux fédérations (FFCT et FFRP). Les frais d’inscription restent inchangés, à savoir: pour les licenciés : 3,50 euros, les non licenciés : 5,50 euros. L’accueil au gymnase de La Brèche aux Loups (allée de la Brèche aux Loups à Ozoir-la-Ferrière) se fait avec remise de ravitaillement. D’autres ravitaille-ments sont assurés le long du circuit VTT. Au retour, un buffet (copieux) permet à chacun de reprendre des forces dans un climat convivial : c’est l’instant privilégié de la détente pour se raconter ses aventures, ou mésaventures, devant la traditionnelle exposition de photos du patrimoine briard rencontré au fil des kilomètres.

roger Collerais

Dimanche 8 mars à Ozoir-la-Ferrière, Trentième Randonnée de la Mi-Carême (Vélo, VTT, marche). Au programme : Cyclotourisme : 35, 55, 75 ou 95 kmVTT : 25 ou 55 kmMarche : 5, 10 ou 15 km.

la 30e Randonnée de la Mi-Carême

sport et découverte

associations

Comment est-ce arrivé ? Quels grains de sable sont donc venus se mêler

aux grains de sel qui mettaient de la saveur dans des vies mal parties ?

« Grain de sel » meurt de lourdeur administrative

Si le Conseil général finance le projet par une subvention fixe, le Conseil régional subventionne chaque stagiaire. Donc les rentrées fluctuent avec leur nombre, alors que l’encadrement ne peut s’ajuster aussi finement. Cette année les stagiaires n’ont pas été assez nombreux pour «justifier» le fonctionnement. Depuis que le dispositif s’est vu imposer une formule d’appels d’offre dans le cadre des marchés

publics, la gestion a perdu toute marge de souplesse. Remplir un « cahier des charges » complexe et inadapté prend des heures qui feront défaut aux jeunes à accompagner.

« Grain de sel » a perduses forces vives

Devant une tâche ardue, fruit de rapports humains souvent distordus, il faut des hommes et des femmes bien formés et convaincus. Pour l’équipe, l’inquiétude de ne pas réaliser les chiffres de la contractualisation - synonyme de baisse du financement - épuise et érode la créativité. Ce système génère de l’usure chez les professionnels, un regard auto disqualifiant sur le travail mené. Les personnes qui

faisaient vivre cet espace sont prises de malaises répétitifs ou de maladies engendrant des arrêts plus ou moins longs. Engager des remplaçants ne s’improvise pas dans ce secteur hautement spécialisé. La difficulté à recruter des éducateurs qualifiés pour ce type de mission, jointe à une professionnalisation excessive qui entraîne le départ des bénévoles, aboutit à une pénurie d’encadrement.

La responsabilité politiquede cette fermeture

Le résultat est là : effarant. On ferme. La structure est malade et une guérison rapide n’est pas en vue. On ferme ce qui donne des résultats humains, ce qui n’a pas failli sur le fond de sa mission. Et les jeunes que deviennent-ils? Ceux qui, fragilisés, ont besoin de plus de temps, de croiser du

beau et de se voir reconnus dans le regard de l’autre vont mieux: la qualité de leur service à la soirée des vœux de Collégien en a fait foi. Même si pour chacun on a veillé à ce qu’un autre projet s’esquisse, la fin du stage prévu est brusquée. Lamentable.Et ceux qui resteront désormais à la porte puisqu’elle s’est refermée, Où iront-ils ? Il est lamentable de constater que l’intérêt des personnes n’est plus au cœur du dispositif.

andrée Valentour

Note : «La Brèche», association implantée à Roissy-en-Brie et partenaire des Communes de Pontault, Gretz, Roissy-en-Brie, Tournan-en-Brie et d’Ozoir, continuera ses activités de prévention aux pieds des immeubles (le Fil) et d’accueil des familles (Trapèze).

éducation spécialisée

Lire et faire lire : un plaisir partagé

«L’une des spécificités du programme “Lire et faire lire“ est d’assurer

un lien intergénérationnel entre les enfants du primaire et des adultes bénévoles : les lecteurs. Voilà pourquoi nous, les lecteurs, sommes retraités ou âgés d’au moins 50 ans». Odile, Françoise et Camelia sont donc les corres-pondantes locales de cette association nationale qu’est Lire et faire lire. Elles interviennent à Ozoir dans les classes maternelles de Gruet et auprès des petits du primaire à Belle-Croix qui découvrent contes et poèmes au fil du temps. Le choix des livres est le premier plaisir de ces bénévoles pas-sionnées de lecture. Discussions avec les enseignants, les biblio-thécaires, visite du Salon du livre

de la jeunesse… tout est occasion d’échanges et de découvertes…«La Bibliothèque municipale de Roissy-en-Brie nous offre un accueil à la hauteur de nos besoins. La connaissance du fonds nous permet de répondre aux demandes et l’achat de nouveautés ne pose pas problème. Nous consacrons cha-cune une matinée par semaine à cette activité, recevant les enfants par petits groupes (4 à 6 au maximum) pour une séance de 20 à 25 minutes. Il s’agit de captiver l’attention très vite et très fort. Et de prendre le temps de faire participer chacun ».Les demandes d’intervention viennent des écoles. En maternelle, Odile et Françoise se déplacent pendant le temps scolaire. En primaire, Camelia

intervient à l’heure du déjeuner. Cette année, avec une semaine resserrée sur quatre jours, il est plus difficile de s’organiser et elle s’inquiète du rétrécissement des créneaux.Bien entendu, dans une démarche républicaine et laïque, le lecteur n’est pas sélectionné sur ses opinions politiques, religieuses ou morales. Lui même est tenu de n’en pas faire état lors de ses interventions : il n’exprimera aucun jugement sur ceux dont les valeurs diffèrent des siennes, Cette prise en charge luxueuse, en tout petits groupes, n’est pas assez répandue faute de bénévoles. Mais il est probable que les renforts ne tarderont pas... celles et ceux qui aiment à la fois la lecture et les enfants étant probablement très nombreux. Et puis il est facile de rejoindre ce groupe : il suffit de disposer d’un peu de temps et d’être âgé de 50 ans au minimum. Une formation est assurée : Odile, Françoise et Camelia sont encore émues de la qualité des trois journées de formation suivies l’an passé.

Contact : Odile Sarron,14 résidence Vincennes à Ozoir.http://www.lireetfairelire.org

Notes :- Le lecteur est assuré

gratuitement pour ses

déplacements (domicile-

structure éducative) et son

temps d’intervention auprès

des enfants, par l’association

nationale Lire et faire lire.

- Lire et faire lire s’adresse en

priorité aux enfants des classes

du Cycle 2, de toutes les écoles

primaires. Une extension du

programme est possible en

Cycle 1 et en Cycle 3.

- Lire et faire lire s’adresse

également aux enfants

fréquentant des structures

«petite enfance», des

associations socio-culturelles,

des centres de loisirs, des

structures médicosociales et

des établissements secondaires.

- Lire et faire lire privilégie le

temps périscolaire. En accord

avec l’équipe éducative, une

intervention sur le temps

scolaire est possible.

Créée il y a dix ans par Alexandre Jardin et Pascal Guénée, Lire et faire lire est une association regroupant onze mille lecteurs à travers la France, et touchant deux cent mille enfants chaque année. Trois de ses responsables bénévoles locaux nous en

expliquent les grands principes...

Fin d ’assistance à jeunes en danger

« Grain de sel » était un lieu d’insertion accueillant, à Roissy-en-Brie, les jeunes de nos communes âgés de 18 à 25 ans et ayant du mal à devenir autonomes, à

trouver leur place dans notre société. Cet espace dynamique a fermé brutalement

ses portes fin janvier... Pourquoi ?

partage

La FNACA organisait à la mi-février une manifestation sur la Guerre d’Algérie à la Ferme Pereire, Une semaine pour visiter

cette instructive exposition. C’est bien… c’est court, et ce n’est pas vraiment à la bonne date.Bien, parce qu’était présentée là l’histoire de la colonisation de l’Afrique du Nord avec sobriété et respect des populations. Les protagonistes de la décolonisation et de la guerre d’Algérie étaient aussi très honnêtement montrés. Des

faits politiques, des faits de guerre, mais aussi des populations civiles… enfants, femmes… pris dans ces luttes. Le temps est venu du regard moins écorché. Cette exposition pouvait être regardée par tous : Algériens de là-bas et d’ici, anciens combattants et fiancées de l’époque, mais aussi jeunes collégiens de 3e qui auraient sans doute trouvé là une histoire vivante, une histoire vécue et racontée par les témoins.Et c’est cela qui est bien regrettable : la date d’installation n’a pas permis la venue de ces classes en stage avant les vacances scolaires. Pour les plus jeunes, c’était sûrement un peu trop difficile…

Vous aimez les danses traditionnelles ? Pour apprendre, dans la bonne humeur, l’association Hora propose, Samedi 7 mars,

Grande salle Beaudelet, de 15 h à 18 h 30, un stage de danses d’Europe Centrale animé par Anita Bruzzo (participation : 8 €).Pour danser dans la bonne humeur une multitude de danses variées (tombées de nos jours dans l’oubli), allant de la Bretagne aux Pyrénées en passant par toutes les régions de France, voire d’Europe, il suffit de savoir sourire, marcher (sauter), et compter jusqu’à trois...Le bal traditionnel (et gratuit) qui clôture cette journée se déroulera à partir de 20h 30 et sera animé par « les ménétriers du groupe Hora », « E.F.R.B. » de Roissy, « les Guirliboutons » et « Cinq à Celte ».

souvenir

Quelques-uns des musiciens et chanteurs du groupe Hora...

L’association Meuphine, dont le siège est à Tournan, a exposé récemment, dans la Ferme Pereire, une douzaine de grands

portraits. Expo artistique, propos social. Grandes et belles photos d’enfants, songeurs ou rieurs, petits et grands… « Handicapables » ? Handicapés et capables ? Capables d’être aimés, Photos et textes témoignent de l’amour des parents qui les ont réalisés. Capables de faire plein de choses à leur rythme… et capables d’être heureux.L’association regroupe une trentaine de familles ayant un enfant handicapé. Elles mettent en commun leurs idées pour préparer l’avenir, favoriser leur intégration dans le milieu ordinaire. Organiser des spectacles, tisser des liens d’amitié. Avec Meuphine c’est l’invitation à changer notre regard sur le handicap. Il n’en sortira« que du bonheur ».Meuphine : 39 rue de Villé 77220 Tournan-en-Brie. Tel 01 64 07 14 89 www.asso-meuphine.org

handicapable

La carte postale illustrée est apparue à la fin des années 1890. Les moyens de transports étaient alors réservés aux

gens aisés, les familles ne se réunissaient que dans les grandes occasions (mariages, enterrements), le téléphone et la radio n’existaient pas. Ce moyen nouveau de communiquer visuellement à des prix raisonnables séduisit vite et de nombreux commerçants et photographes éditèrent des cartes postales.De 1900 à 1912 toute la France profonde encore magnifique fut immortalisée par les cartes postales. Ces documents permettent de reconstituer aujourd’hui les scènes de rues et tout ce qui touchait à la vie de nos villages. C’était aussi les débuts des grandes inventions, comme les chemins de fer, l’automobile, l’aviation etc. Cette période est l’âge d’or de la carte postale. Huit millions de cartes furent éditées en France en 1899, soixante millions en 1902 et cent vingt-trois millions en 1910.Au début, les cartes postales étaient collectionnées dans de gros albums regroupant de nombreux thèmes. Après la deuxième guerre mondiale, quelques collectionneurs

ayant la nostalgie de leur région, ou passionnés par des thèmes définis, commencèrent à se regrouper. Au début des années 1960, les premiers cercles virent le jour.Pour Ozoir, entre 1900 et 1955, vingt-huit éditeurs sont référencés, plus les cartes photo privées : au total il doit exister cinq cent cinquante à six cents cartes postales différentes... dont un gros tiers méritent de figurer dans une collection. La rareté et la qualité du sujet déterminent la valeur de la carte postale. Un document abîmé, aux coins rognés, avec aminci important, voire en partie «reconstitué» perd 20 à 50 % de sa valeur. Les amateurs de cartes postales traqueront les faux recollés. Il est assez facile, en effet, de recoller une illustration en bon état sur un double support étranger. Une même photographie peut avoir donné naissance à des reproductions très variables en qualité, en piqué, en pointu, etc. Les pièces exceptionnelles méritent amplement une majoration de 30 %. Les documents flous peuvent être minorés d’autant. Cartophiles, prenez garde aux carto-filous !

Jean-Claude Jaillard

cartophilie

La belle histoiredes cartes postales

calendrier renard

migration. RDV aire de jeux de l’avenue de l’Etang à Roissy-en-Brie, 20h30.- Samedi 14 mars : Une sortie nocturne «La nuit de la chouette», en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux. Jeux découverte l’après-midi.- Dimanche 22 mars : Une sortie «La faune des mares forestières». De 14h à 17h. RDV au parking du château des Marmousets, à la Queue en Brie.- Dimanche 29 mars : Une balade en forêt de Ferrières, pour découvrir les premiers signes du printemps. RDV 14h devant la grille du château de FerrièresFrais de sortie : adhérent 2€, non adhérent 5 € Inscriptions auprès de Damien 01 60 28 03 04.

L’association de défense de l’environ-

nement «Le RENARD» organise : - Mercredi 7 mars : Une sortie «Les amphi-

-biens des étangs de Croissy et de Beaubourg»avec observation des crapauds en période de

danse avec Hora

Le petit jardin Grain de Sel demeure ouvert. Avec ses totems, sa statue de fer, son panneau coloré. C’est tout l’esprit de ce lieu d’insertion qui reste présent, même si les stagiaires n’y sont plus.

Dimanche 8 mars, quels que soient l’âge, le sexe, ou le kilométrage parcouru, de nombreuses récompenses seront remises. Et une tombola permettra à chaque participant de repartir avec un lot.

- 10% surles plats àemporter

La rue du lavoir

culture

Jacqueline Brenot était, en décembre dernier, l’invitée de l’Association Lire Ecrire

Conter dans le cadre de ses vendredis littéraires organisés salle Coluche.

Cette ancienne professeur de lettres au Collège Gérard Philipe est revenue à Ozoir présenter

son premier livre, La dame du chemin des crêtes, publié par L’Harmattan, dans sa collection « Graveurs de mémoire ». Sa lecture de larges extraits de son évocation de sa mère nous a fait voyager de Constantine au désert. Drôle d’écriture courte (l’auteure rédige aussi des haïkus), une écriture «rhapsodique», dit-elle (deux pas en avant, un en arrière), où les temps se mêlent : présent du décès, de la quête du lieu de dispersion des cendres,

passé de tous les souvenirs. Double jeu, double «je» de l’auteure et de sa mère. Qui renvoie chacun à sa propre relation filiale.

esther lude

Nota : L’association Lire, Écrire, Conter, envisage un stage d’écriture le samedi 25 avril de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 heures,Renseignements et Inscriptions 30 € (+5 € pour les non adhérents) auprès de Gisèle Meunier 01 60 02 63 37.

Des générations de femmes se sont battues (et se battent encore, bien des revendications n’étant pas définitivement gagnées) pour les droits essentiels : droit à l’éducation, droit de vote, droit de disposer librement de son corps, égalité juridique et législative, meilleures condi-tions au travail… Dès 1837 l’énigmatique George Sand lançait quelques brûlots. Cette femme au pseudonyme masculin, qui portait souvent le pantalon, fumait des cigares et avait de nombreux amants, n’adhérait pas vraiment aux discours des féministes. Elle soutenait que les femmes de son temps n’étaient pas encore prêtes à participer à la vie politique en raison de l’exécrable éducation qui leur était donnée. Toute son attitude militait contre le stéréotype de la femme soumise, mal instruite et manipulée par les hommes. À titre personnel, elle a su préserver ses droits, obtenir le divorce, acquérir une autonomie financière, ce qui était exceptionnel pour l’époque. Sand a toujours voulu être jugée, non pas en tant que femme, mais en tant qu’écrivaine et journaliste. Dans ses romans, qui abordent des sujets dérangeants, elle n’hésitait pas à poser des questions d’actualité et exprimer des idées considérées alors comme parfaitement amorales. Chacun connaît La Mare au Diable, La petite Fadette ou encore Indiana. Mais qui a lu les écrits journalistiques de George Sand ? C’est en mars 1837 que, dans le journal Le Monde,

paraissent Les Lettres à Marcie, un essai en sept parties dans lequel l’auteur s’interroge sur les droits des femmes. Le droit au divorce, à l’éducation, l’égalité civile et civique, sont les

grands thèmes de ce travail qui a choqué plus d’un lecteur à l’époque de sa parution. Pour elle, l’idée même que la femme puisse être inférieure à l’homme paraît comme un sacrilège, une chose tout à fait impossible et contre nature : «Dieu serait injuste s’il eût forcé la moitié du genre humain à rester associée éternellement à une moitié indigne d’elle ; autant vaudrait mieux l’avoir accouplée à quelque race d’animaux imparfaits». Il est vrai que des propos pareils ont

pu agacer une société alors très misogyne. La publication des Lettres a été suspendue, et les deux dernières traitant, entre autres, du divorce, n’ont pas vu le jour. Par sa vie, par ses écrits, George Sand reste une icône de la femme libre et libérée qui a su bousculer les stéréotypes et faire porter un autre regard sur la place de la femme dans notre société.

anna Jaillard

(1) Rien à voir avec le journal de même nom fondé en 1944. Celui-ci est le journal progressiste de l’Abbé Lamennais.(2) Un extrait de la sixième Lettre à Marcie est disponible sur Internet en cliquant sur le lien suivant : http://www.femmesplus.fr/mag-femme-elles-etaient-feministes.16143.fr.html

George Sand :un féminisme vécu

14 15Ricochets n° 33 : mars - avril - mai 2009

Pour la trente deuxième année consécutive, le monde célèbre le 8 mars la journée internationale de la femme, symbole du combat pour l’égalité des droits. Les mouvements féministes ni la littérature n’ont attendu 1977 et l’officialisation de cette fête par les Nations Unies pour ce combat. En France, au milieu du XIXe siècle, l’écrivaine George Sand lançait déjà quelques brûlots peu appréciés des misogynes de son temps...

association lire, écrire, conter

Sur le thème proposé, l’association «Paroles d’Ozoir» tiendra sa nuit de la

poésie le samedi 14 mars 2009 au lycée Lino Ventura à partir de 20h30. En rire ? Claude Le Bihan, maître d’œuvre de toutes nos soirées, y veille… et surveille les choix des habitués. Textes neufs, créés pour la circonstance ; textes de circonstance choisis chez nos bons auteurs… de Victor Hugo à Pierre Desproges. Les élèves d’une classe théâtre du collège Gérard Philipe ont trouvé moyen de s’en prendre aux fautes d’orthographe, à la virgule et autres aléas de ponctuation.La soirée se prolongera avec

le poète musicien Clovis, inventeur d’étranges instruments, «musicopathe » à ses heures et merveilleux joueur de mots. Il sera accompagné de Pat Le Dingue, au piano, et Le Marquis à l’accordéon. En rires et en rimes… pour savourer la langue française, quand elle ne se prend pas (trop) au sérieux.

http://www.clovislemusicopathe.com/http://www.printempsdespoetes.com/

la chronique livre d’Anna

La 9e Nuit ...de la poésie

soirée caline

Pressentait-il déjà un contexte de crise au moment du choix du thème de l’année 2009 ? « Le Printemps de

Poètes », événement national, a choisi d’ « En rire »… en rimes, bien sûr.

À Ozoir-la-Ferrière, Claude Le Bihan et «Paroles d’Ozoir» ne pouvaient laisser

passer pareille occasion.

Le programme de La soirée

Première partie :- Huguette Le Bihan : élucubrations incontournables.- Participation des élèves de Mme F. Kaufmann, classe théâtre 6°1 du collège Gérard Philipe.- Chanson de la faute d’orthographe (de P. Gamarra) par Nicolas Souhard- Ponctuation (de M. Carême) avec Manon Pierrat, Manon Galien et Lea Lemonnier- Pavane de la virgule (d’Andrée Chedid) par Alexandre Boucher- Pour un art poétique (de Raymond Queneau) par Nathaniel Yarguy- Calixte Vernhes : Rages de l’âge; Bon conseil aux amants (de Victor Hugo).- Christiane Bachelier : Hilaritas (de Victor Hugo).- Josyane Kruger : Le mariage au fil du temps ; Le phylloxéra (de Léon Valdert poète libertin)- Léon Amegan : À l’aube du septième jour- Monique Bellas : Tragédie (de Jean Ardouin)- François Carbonel : Comment déclencher poliment une bonne guerre civile (de Pierre Desproges).- Léon Amegan : L’Homme du 20 janvier (de Claude Le Bihan).Seconde partie :Le poète musicien Clovis, Inventeur d’étranges instruments bizarres, avec ses musiciens : Pat Le Dingue au piano et Le Marquis à l’accordéon.

Régie : Loïc Le Bihan et Thierry Bonnet du Centre de Musique Baroque de Versailles.Présentation : Anne-Claire Darré et François Carbonel.Une soirée imaginée pour Paroles d’Ozoir, conçue et proposée par Claude Le Bihan.

enseignement

«L’école de la République est maltraitée et en danger ». C’est ce qu’affirment Monique Delessard, première Vice-présidente du Conseil général

de Seine-et-Marne, et Danièle Chazarenc, Conseillère régionale. Ces deux élues de gauche du département dénoncent le nouveau programme du primaire «qui ne prépare pas correctement les élèves», les 13.500 postes supprimés pour la rentrée 2009, les personnels spécialisés qui disparaissent (RASED), la réduction du temps d’enseignement, la réforme unilatérale des diplômes, les personnels vilipendés, les élèves méprisés… « Dans notre département, 393 postes doivent être supprimés. Nous ne pouvons tolérer ce démantèlement. » À Ozoir, les parents FCPE de Belle-Croix se sont inquiétés, dès novembre, de la situation. Et ils ont adressé à Chantal Brunel, notre députée, une longue missive dans laquelle ils dénoncent eux aussi les suppressions d’emplois programmées. Avant de poser à l’élue l’indiscrète question : «Quelle sera votre position lors du prochain examen du projet de budget à l’Assemblée Nationale ?»«L’école est et restera la première priorité de

la France», leur a répondu notre représentante à l’Assemblée nationale. Soulignant qu’ «avec 60,1 M€ d’autorisation d’engagement de crédits le budget 2009 est en augmentation de 1,6% par rapport à 2008», Mme Brunel conclut: «Voilà pourquoi j’ai voté, en première lecture, le mercredi 19 novembre, le Projet de loi de Finances 2009 . »Ces arguments n’ont pas dû rassurer puisque le 23 janvier, sur invitation des parents FCPE de l’école élémentaire, une Nuit des écoles a été organisée à l’école Belle-Croix. Les parents des écoles maternelle et élémentaire ont abordé ce soir-là tous les problèmes soulevés par la suppression des RASED, le service minimal d’accueil, l’avenir des maternelles, la qualification des remplaçants, les évaluations en CM2… Et ils semblent bien décidés à ne pas en rester là (1).

M. B.(1) Les deux blogs rendant compte de cette soirée fourmillent d’adresses proposant des compléments d’information.- parentsmaterbellecroix.blogspot.com (pour les maternelles),- belle-croix-fcpe.blogspot.com (pour l’école élémentaire).

Une longue nuit pour refaire l’école

Problème sociologique : l’école ne représente rien pour lui. Il sait qu’il a peu de chances de s’en sortir. Il se

trouve dans un environnement défavorable a-culturé ou de culture différente. Il peut souffrir de racisme ou d’une différence non tolérée par ses pairs ou son entourage. Une souffrance familiale : problèmes d’argent, de chômage, avec une image de la famille dévalorisée. Problème de place et de promiscuité. Maladie psychique ou physique d un parent, alcoolisme ou violence parentale, divorce etc.Problème affectif : deuil, naissance d’un frère, carence affective. Sait-on que les deux tiers des enfants adoptés - donc orphelins ou abandonnés – s’en sortent très mal ? L’étude de ces enfants abandonnés a permis d’éclairer les phénomènes de carence et leur pathologie. Un tiers des enfants adoptés ont des problèmes de drogue et sombrent dans des délinquances diverses. C’est une jeune fille adoptée qui a poignardé son amie dernièrement. Un tiers ont des difficultés

voire des déficiences scolaires. Pour des raisons psychiques ou matérielles, beaucoup de parents, sans les abandonner, ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants. Tout juste parviennent-ils à répondre aux besoins de survie. Ces enfants, livrés à eux-mêmes et à la télévision, sont carencés et en manifestent les symptômes : surexcitation, incapacité à se concentrer, difficultés d’apprentissage et de mémorisation. Leur intolérance à la frustration se traduit - selon les âges et l’éducation - en violences verbales ou physiques. Problème physique ou psychique : névro-ses graves ou psychoses s’annoncent généralement à travers les difficultés à l’école. Faute d’être prises en charge, l’écart va s’aggravant.

Par ses difficultés, l’enfant témoigne des dysfonctionnements de son univers. Difficultés que les parents ne sont pas forcément en mesure de voir ou même, s’ils les voient, d’y répondre. Ils sont eux-mêmes débordés. Alors, quand Zorro promet qu’avec un ou deux décrets et recommandations on va tout résoudre, on a envie de le croire et d’oublier ce que l’on sait pourtant. Une plante a besoin d’être soignée, arrosée, mise dans le terreau qui convient et à l’exposition adéquate, et surveillée. Et aussi qu’il vaut mieux prévenir que guérir, soigner les causes plutôt que les symptômes. Or l’échec scolaire, sous une forme ou une autre, n’est qu’un symptôme.

luCie Cziffra

Le ministre de l’Education nationale a fait distribuer, lors de la rentrée scolaire 2008, un livre intitulé Donner des

couleurs à la réussite. « Les programmes nationaux de l’école primaire définissent pour chaque domaine d’enseignement les connaissances et compétences à atteindre dans le cadre des cycles. Ils indiquent des repères annuels pour organiser la progressivité des apprentissages en français et en mathématiques. » «Connaissances et compétences à attein-dre», « repères annuels » … Répondre aux attentes des parents et des élèves. Répondre aux exigences du monde du travail aussi. Le système doit apporter les bonnes « réponses » dans un environnement qui bouge… Il y a « obligation de résultat ». Le maître et sa méthode devront en répondre. Après une longue période où l’enfant avait été mis au centre du processus d’enseignement,

le voici oublié. Exiger que tous apprennent les mêmes choses dans les mêmes délais est une imposture. Oublier les conditions réelles du travail de l’enseignant, aussi. Avant toute transmission de « contenus » il lui faut savoir poser lois et limites aux comportements d’élèves qui ignorent toute contrainte. La réussite ne se décrète pas dans un petit livreLes enseignants n’ont pas attendu cette nième réforme des programmes pour transmettre les savoirs fondamentaux. Ils font de leur mieux et nous avons une école maternelle splendide, un primaire qui fonctionne tant bien que mal malgré des classes surchargées et la quasi interdiction de faire redoubler des enfants qui ne suivent pas au même rythme. Leur succès ne dépend pas de la restructuration des programmes, mais des effectifs des classes, du nombre d’enseignants et des moyens qui leur sont donnés.

angélique daVid

Y a un problème...La réussite scolaire ne se décrète pas, même par un Président de la République ! Tout enfant qui ne réussit pas à l’école a un problème et deux heures de soutien scolaire en plus n’y changeront rien. Le jeune peut avoir un problème social, familial, affectif, psychologique, de santé psychique ou physique, voire plusieurs à la fois...

« Sur les trois enseignantes RASED de notre école, il n’en restera qu’une : la psychologue scolaire ! Et notre circonscription n’a plus de médecin scolaire depuis le début de l’année » déclarent sur leur blog des parents FCPE de Belle-Croix. Le démantèlement de l’école, est donc très concret à Ozoir-la-Ferrière. Et «Les nuits des écoles» risquent de se multiplier et d’être de plus en plus longues...

L’école de la République est-elle en danger?D’année en année, les réformes tombent sur les épaules des enseignants au gré des changements de ministres.

Mais jamais une attaque aussi brutale n’avait encore été menée. Avec, par voie de conséquence, une désobéissancequi gagne... les annonces aberrantes (embauche de cinq mille emplois aidés pour lutter contre l’absentéisme) ne

calmant pas les esprits. Pour les professeurs et les parents, il faut revenir à l’essentiel : les enfants et leurs besoins.

Après une longue période où l’enfant

avait été mis au centre du processus

d’enseignement, le voici oublié. Exiger que tous les élèves apprennent

les mêmes choses dans les mêmes délais est

une imposture.

La réussite ne se décrète pas dans un petit livre

Le Livre d’Oz, la librairie de la place de l’Église, ne manque jamais une occasion d’animer le quartier.

Le 31 janvier, dans le cadre de sa semaine dédiée aux mangas, un évènement a fait la joie des enfants et des ados. Ils recevaient

ce jour-là les conseils éclairés d’un jeune stagiaire passionné, et la librairie leur offrait des cours de dessin gratuits, dispensés par Laura, 17 ans, très douée dans le domaine, et fan du genre. Pendant une heure, ils ont pu s’essayer à ce difficile exercice. Tous sont repartis, avec un cadeau de la maison: carte postale, marque-pages, affiche ou plumier à l’effigie... de mangas bien sûr.

Le Livre d’OzPlace de l’ÉgliseTel. 01 64 40 01 53

commerces

Jean-Paul Mailhé, ébéniste diplômé de l’école Boulle, s’est installé voici quelques mois

à Ozoir. Le magasin «Le Mobilier Authentique» se trouve dans la zone industrielle, non loin de la gare. Pas facile à trouver, mais cela vaut la peine de chercher. Car il s’agit d’un magasin pas comme les autres où l’on trouve souvent le patron dans ses œuvres, ponçant, assemblant, vernissant... Les six cents mètres carrés de surface se partagent entre magasin et atelier. Cela fleure bon le bois brut et la patine...

«Le Mobilier Authentique», c’est la garantie de trouver le meuble dont on rêve, ou de le faire réaliser sur mesure en chêne, merisier, noyer ou pin. Cet artisan ébéniste sait tout faire : rustique, contemporain, copies d’ancien, restauration. Dans un proche avenir le magasin se complètera d’un rayon literie.

Le Mobilier Authentique2 rue Louis ArmandTel. 01 60 34 36 22Ouvert tous les jours

Cours de dessinet Mangas à gogo

De vrais meubles d’artisan

sur la route de Roissy

Les travaux avancent à grands pas sur la route de Roissy où un panneau

informe de la prochaine ouverture d’un Super U. Ce supermarché de près de trois mille mètres carrés de surface ouvrira ses portes en septembre prochain.Il sera doté d’une galerie marchande comprenant sept magasins, dont une pharmacie et un fleuriste. Le centre devrait générer 90 emplois.

Hyper Fruits Légumes ouvrira fin mars au plus tard un rayon de fruits et légumes biologiques.M. Burgniès avait ce projet en tête depuis un moment, mais la difficulté pour lui était de trouver le bon

groupement d’achats, de façon à garder la rigueur qui a fait sa réputation, certifiant à la fois la qualité et le prix. C’est désormais chose faite. Les produits sont présentés en petits conditionnements (nécessaires pour les isoler des produits traités) à des prix très compétitifs. On trouvera aussi bien les légumes et fruits saisonniers courants que quelques produits exotiques, avec des promotions ponctuelles.

Hyper Fruits Légumes97 avenue du Général LeclercTel. : 01 60 34 30 05.

Ozoir compte depuis peu un nouvel opticien, M. Hakim Charun, qui vient d’ouvrir Infinity Optical.

Ce jeune Lyonnais, promu meilleur apprenti de France est passionné par un métier qu’il a appris en alternance. Après quelques années dans de célèbres chaînes d’opticiens, il se lance en indépendant. Les techniques les plus pointues (par exemple le surfaçage numérique point par point, une technologie japonaise) n’ont aucun secret pour lui, pas plus que les matériaux les plus innovants pour les montures.Toutes les grandes marques sont chez lui, mais M. Charun propose aussi des modèles de montures à petit prix.Les enfants porte-ront eux aussi des lunettes avec plaisir, accueillis dans le coin des 0 à 5 ans avec le meilleur

des fabricants français et italiens, et les marques Harry Potter, Winnie l’Ourson, Princess, etc..M. Charun offre des facilités de paiement en trois ou quatre fois sans frais. Il pratique le tiers-payant ainsi que la garantie « satisfait ou remboursé ».

Infinity Optical48/50 ave. du Gal de GaulleTel. 01 64 05 24 74

Un opticien très professionnel

du bon bio aux Margotins