Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

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IBM Global Business Services Assurances Rapport de synthèse IBM Institute for Business Value La réinvention digitale Confiance, transparence et technologie dans le monde de l'assurance de demain

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IBM Global Business Services Assurances

Rapport de synthèse

IBM Institute for Business Value

La réinvention digitale

Confiance, transparence et technologie dans le monde de l'assurance de demain

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IBM Institute for Business Value IBM Global Business Services, via l'IBM Institute for Business Value, élabore des

analyses stratégiques factuelles destinées aux cadres supérieurs sur des sujets

sensibles des secteurs public et privé. Ce rapport de synthèse s'appuie sur une étude

approfondie menée par l'équipe de recherche de l'Institut. Il s'inscrit dans le cadre

d'un engagement constant de la part d'IBM Global Business Services à fournir aux

entreprises des analyses et des perspectives pour les aider à générer de la valeur

ajoutée. Pour plus d'informations, vous pouvez contacter les auteurs ou envoyer un

message à [email protected]. D'autres études de l'IBM Institute for Business Value

sont disponibles sur le site ibm.com/iibv.

Page 3: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

Introduction

Par Christian Bieck, Anthony Marshall et Sandip Patel

Devenir un assureur digital, c'est l'aspiration de nombreuses

compagnies d'assurance dans le monde. Les nouvelles technologies numériques (médias

sociaux, mobilité, analyses de données et cloud, entre autres) ne cessent de faire évoluer le

mode d'interaction entre les personnes et les organisations. Ces interactions digitales

ouvrent des possibilités de connexion sans précédent. Mettre le client au cœur de la

relation est donc un investissement indispensable. Cependant, la transformation déjà initiée

devrait bientôt s'intensifier et entraîner un changement de paradigme encore plus large, de

l’orientation client à une économie de « Personne à Personne ». Les dernières études

d'IBM montrent que de nombreuses compagnies d'assurance ne sont toujours pas prêtes à

utiliser ces nouveaux environnements. Si elles veulent réussir, elles doivent créer des

expériences et des modèles d’entreprise différents, plus harmonieux, contextuels et

cognitifs.

Qu'est-ce qu'un « assureur digital » ? En quoi le devenir peut-il

aider à se rapprocher des clients ? Nombreuses sont les

compagnies d'assurance qui se posent ces questions. Du jour au

lendemain ou presque, les technologies émergentes et les médias

sociaux ont entraîné des changements majeurs en termes

économique, sociétal et commercial. Cependant, les assureurs

ont du mal à suivre. Dans un rapport de synthèse de 2006 de

l'IBM Institute for Business Value intitulé « Insurance 2020:

Innovating beyond old models », nous écrivions que « L’histoire

et le poids des traditions dans le secteur de l’assurance limitent

son potentiel de changement ».1 Alors que les technologies

numérique donnent plus d'autonomie aux collaborateurs et

simplifient la connexion régulière des individus entre eux et avec

les entreprises, un champ limité en matière de changements ne

suffit plus. Les compagnies d'assurance doivent agir dès

maintenant.

Les utilisateurs d'aujourd'hui, ultra-connectés, recherchent un

accès 24/7 et une transparence organisationnelle, ils souhaitent

pouvoir influencer et participer personnellement. Cette tendance

n'est pas encore bien intégrée dans le monde de l'assurance :

alors que 54 % des dirigeants d'entreprise créditent leurs clients

d'une influence directe sur leur stratégie d'entreprise, seuls 39 %

des cadres du secteur de l’assurance reconnaissent l'impact des

clients.2

Ces tendances arrivent à leur apogée et créent des

bouleversements. En conséquence, les assureurs ne sont pas bien

préparés en terme de stratégie : plus de 60 % des PDG de

compagnies d'assurance ne disposent toujours pas de stratégie

intégrant le monde physique et digital, ni d'une stratégie

cohérente en matière de Social Business.3

Et pourtant, les technologies digitales finiront par entraîner des

changements radicaux au sein de l'économie : fragmentation des

chaînes de valeur, convergence des secteurs d'activité et

émergence de nouveaux écosystèmes. Même si, dans le secteur

de l’assurance, ces changements seront limités par la

réglementation, par les considérations relatives à la protection de

la vie privée et par la nature même du risque, les assureurs ne

peuvent pas faire abstraction de l'évolution du mécanisme de

génération et de répartition de la valeur.

Dès lors, que nous réserve cet avenir fait de bouleversements

numériques ? Quelles sont les conséquences de la convergence

des nouvelles technologies sur les organisations et les secteurs

d'activité ? Quelles actions les organisations peuvent-elles mettre

en place dès aujourd'hui pour commencer à se préparer à un

environnement économique radicalement différent ? En

particulier, quels investissements, priorités et actions peuvent

poser les bases de la réussite dans un environnement qui change

en permanence ?

Page 4: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

2 La réinvention digitale

Notre nouvelle étude apporte des réponses à ces questions. Pour

mieux comprendre l'incidence croissante des technologies

numériques sur les organisations actuelles, l'IBM Institute for

Business Value a interrogé environ 1 100 cadres d'entreprises

privées et publiques et 5 000 clients. Nous avons également

mené des entretiens approfondis avec 30 visionnaires de premier

plan dans plus de 10 pays. Pour rassembler de nouveaux points

de vue et capturer les tendances actuelles du secteur de

l’assurance, nous avons effectué des enquêtes auprès de

17 600 clients supplémentaires dans 24 pays sur des sujets

spécifiques à l’assurance.

L'analyse des résultats de notre étude montre que les

changements économiques persistent. Parallèlement, les

interactions entre les organisations et les personnes continuent à

évoluer, et ce changement est répandu. Pendant une grande

partie du 20ème siècle, l'économie mondiale a été plutôt centrée

sur les organisations. Depuis les années 90, on assiste à un

recentrage sur la personne et à une évolution vers un modèle

d'engagement de « Personne à Personne ». Ces environnements

sont orchestrés, harmonieux, contextuels et cognitifs.

Pour se préparer aux défis et aux opportunités d’un modèle de

« Personne à Personne », les compagnies d'assurance prospères

seront celles qui changeront leur mode de fonctionnement,

remettront en cause les normes établies et supprimeront les

barrières au sein de leur organisation. Elles doivent s'ouvrir aux

influences extérieures, développer l’approche partenariale et

accélérer leurs investissements numériques. Cette étude propose

des méthodes concrètes pour se préparer à cet avenir très proche,

mais radicalement différent.

Le modèle d'engagement de « Personne

à Personne » sera orchestré,

harmonieux, contextuel et cognitif.

Le défi numérique

Le secteur de l’assurance fait face à un environnement

économique difficile. Dans une situation économique où la

reprise est lente - taux de chômage élevé et faiblesse soutenue

des taux d'intérêt qui persistent dans de nombreuses économies

développées -, le retour sur investissement des compagnies

d'assurance est long et la demande relative à de nouvelles

couvertures d'assurance est faible. Même si les primes

d'assurance ajustées à l'inflation ont enregistré une hausse

modeste de 2,4 % en 2012 dans le monde, en grande partie due à

des améliorations sur les marchés en développement, le taux de

pénétration des assurances (ratio des primes d'assurance par

rapport au PIB) a diminué de 0,1 point à 6,5 %. Dans le même

temps, la rentabilité, selon Swiss Re Sigma, est toujours faible

en raison des taux d'intérêt qui restent bas. Hors assurance-vie, le

taux de souscription s'est légèrement amélioré.4

Ajoutez à cette situation la transition concernant le client. Dans

une précédente étude, nous avions prédit que l'assuré de demain

serait actif et informé, qu'il chercherait à effectuer des

transactions avec les compagnies d'assurance de façon non

traditionnelle d'ici à 2020.5 Cette prédiction s'est réalisée encore

plus tôt : en effet, le passage au digital fait déjà évoluer

rapidement la manière dont les individus et les organisations

interagissent. En conséquence, c'est une économie centrée sur la

personne qui se développe. Les utilisateurs sont de plus en plus

connectés, autonomes et se font davantage entendre, ce qui

accroît leurs attentes en matière d'accès à l'information, de

connectivité et de transparence.

Les clients sont connectés partout. Notre enquête auprès des

clients a montré une saturation dans l'utilisation des téléphones

portables (95 %) et l'adoption rapide des nouvelles technologies

telles que les tablettes (47 %) et les livres numériques (34 %).

81 % des assurés ayant répondu à notre enquête sont présents sur

les réseaux sociaux, tels que Facebook, Qzone ou Mixi, soit une

augmentation de 10 % depuis 2012 (Figure 1).

Page 5: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 3

Utilisations d'appareils connectés Contacts sur réseaux sociaux

Source : Données issues d'une enquête menée par l'Institute for Business Value en 2013, n. gauche=5 111, n. droite=12 467

Figure 1 : Les clients sont connectés partout.

La possibilité de rester connecté par le biais de différents

appareils a accentué l'influence des clients sur les organisations.

Alors que l'influence des clients sur la stratégie d'entreprise est

relativement faible dans le secteur de l’assurance, plus de la

moitié des cadres de l’assurance interrogés pour l'étude IBM

Global C-suite Study pense qu'à l'avenir, les clients gagneront en

pouvoir et en influence sur leur entreprise.

Les organisations adaptent les nouveaux modèles d'entreprise et

tirent parti des fonctionnalités numériques pour offrir au client

de nouvelles expériences. Notre étude sur les cadres dirigeants

démontre que l'attention particulière accordée ces trois dernières

années à la réduction des coûts de fonctionnement a évolué : elle

a été écartée au profit de la croissance et de la transformation,

notamment en matière d'interactions et d'expériences client (voir

la Figure 2).7

Alors que les assureurs démontrent qu'ils sont prêts à écouter

leurs clients, le secteur se focalise fortement sur un mode de

pensée centré sur l'entreprise. La démarche centrée sur

l'entreprise fait référence à un type d'organisation, le plus

souvent des fabricants, et des grandes entreprises, avec de fortes

contraintes à l'entrée. Dans le domaine des assurances, cette

démarche centrée sur l'entreprise provient en grande partie des

exigences strictes en matière de réglementation. Les réseaux de

distribution établis ont également créé des contraintes sur la

dynamique de valeur.

Changement anticipé (%) entre les 3 années passées et les 3 années à venir

Source : IBM Global C-suite Study, question aux PDG : « Quelles sont les principales

priorités de votre stratégie d'entreprise ? » n= 50 dans le secteur des assurances.

Figure 2 : De nouvelles stratégies d'entreprise font leur apparition.

Téléphones

portables

Ordinateur portable

Ordinateur

de bureau

Tablette

Livre numérique

Plus de 500

Aucune utilisation

Adoption de nouvelles technologies

Changement du modèle d'entreprise

actuel

Redéfinition des relations client

Réduction des coûts de

fonctionnement

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4 La réinvention digitale

Alors que l’évolution des capacités technologiques a commencé

à changer fondamentalement les attentes des clients, l’économie

centrée sur l'organisation a évolué vers une économie centrée sur

la personne (voir la Figure 3). Celle-ci se caractérise par la

différenciation du produit et une segmentation individualisée qui

apporte plus de valeur au client. Le design et le marketing

prennent plus d’importance et les organisations, plus à l'écoute

du client, offrent à ce dernier des expériences pertinentes et

personnalisées, donc plus enrichissantes.

Economie centrée sur l'organisation

Les organisations stimulent la consommation

Les canaux sont régis par différents éléments incitatifs

Chaque canal fournit une expérience client différente

L'expérience utilisateur n'est généralement pas intuitive

La contribution du client se manifeste par des groupes de travail

et des études de marché

Economie centrée sur la personne

Les clients souhaitent des expériences sur mesure

Les canaux sont intégrés pour des expériences fluides

Des micro-segments sont utilisés

La facilité d'utilisation et la pertinence des contenus sont

primordiaux

Cette économie s’appuie sur le « Big Data » et l’analyse des

données

Figure 3 : Les attributs d'une économie centrée sur la personne : se

concentrer sur la création d'expériences client gratifiantes.

Les compagnies d'assurance ont des difficultés à s'adapter à

l'économie centrée sur la personne. Dans ce type d'économie,

quatre éléments de transformation numérique sont essentiels : la

flexibilité, l'intégration, la personnalisation et la réactivité (voir

la Figure 4).

Infrastructure de transformation numérique

Redéfinition de l'expérience client

Source : Analyse IBM Institute for Business Value ; « Digital transformation : Creating new

business models where digital meets physical ». IBM Institute for Business Value.

Figure 4 : La transformation digitale crée des expériences client qui répondent aux attentes des individus.

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Proposition de valeur ajoutée

client

Transformation

vers une

économie

centrée sur la

personne

Caractéristiques : Flexibilité La chaîne de valeur est transparente et automatisée.

Intégration Lien entre personne/ organisation et digital/physique

Personnalisation La personne est identifiée et unique

Réactivité Données comme base d’apprentissage et de prises de décisions

Amélioration Extension Redéfinition

Page 7: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 5

Des expériences client convaincantes et

homogènes peuvent aider les

compagnies d'assurance à créer de la

valeur, fidéliser les clients et regagner

leur confiance.

La transformation digitale aurait dû arriver depuis longtemps

pour les assureurs. La fidélité client semble se réduire. En effet,

le nombre de participants à l'enquête qui a déclaré avoir changé

d'assurance au moins une fois au cours des deux dernières

années est passé de 32,6 % en 2012 à 36,9 % en 2013. La raison

pourrait bien être une faible confiance dans le secteur : elle reste

toujours largement sous le seuil des 50 % depuis 6 ans (Figure

5). En proposant des expériences client convaincantes et

homogènes, les compagnies d'assurance peuvent créer une

nouvelle valeur client, fidéliser et regagner la confiance des

clients.8

Confiance dans le secteur de l’assurance (Pourcentage des personnes interrogées)

Source : Données issues des enquêtes menées par l'IBM Institute for Business Value entre

2007 et 2013

Figure 5 : La confiance dans le secteur de l’assurance reste faible.

Forces perturbatrices

Aujourd'hui, l'évolution technologique est à la fois rapide et

omniprésente. Les nouvelles technologies se développent et se

perfectionnent, mais de manière beaucoup plus rapide et

approfondie qu'auparavant (voir la Figure 6).

Source : Analyse IBM Institute for Business Value.

Figure 6 : Nous sommes à l'aube d'un nouveau cycle technologique : des technologies sociales, mobiles, analytiques et cloud

Explosion des médias sociaux

Même si elles transforment les questions du contrôle et de la

confidentialité des données, la collaboration et le partage de

l'information favorisent de nouveaux modèles de création de

valeur. Le domaine « social » est devenu source de profit en

passant d’une plateforme de partage novatrice à un modèle

d'entreprise. Par exemple, Friendsurance est une plateforme de

courtiers en assurance qui utilise le modèle social pour permettre

le partage des risques entre amis dans le cadre d'assurances

habitation simples. 9

Révolution mobile

La mobilité et la miniaturisation des capteurs transforment les

expériences client via de nouvelles fonctions, telles que

l'utilisation croissante de services basés sur la localisation, afin

de permettre des initiatives telles que des systèmes GPS et des

promotions commerciales ciblées.

Apparition Développement Maturité

Analyse Cloud

Mobile

Médias sociaux

Internet

Téléphones portables Ordinateurs

Temps / Maturité

Eléments

moteurs Technologies actuelles

Ad

op

tio

n

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6 La réinvention digitale

Les nouveaux écosystèmes de paiement utilisent le portefeuille

mobile pour gérer les paiements sous forme numérique. Les

applications mobiles telles que Metromile ou Drivewaysoftware

évaluent les comportements au volant et offrent des modèles

d'assurance basés sur les usages.10

Analyse

L'analyse avancée des données et l’utilisation du « Big Data »

permettent d'extraire des informations approfondies sur le client.

Le « Big Data » peut être exploité pour obtenir des informations

et opinions qui peuvent être descriptives ou prédictives. Il est

désormais possible d'intégrer les sources de données internes et

externes et de personnaliser à l'extrême les services en fonction

des données client. Les assureurs peuvent prédire les conditions

météorologiques et d'autres catastrophes de manière très précise

afin d'anticiper les mesures d'atténuation.

Activation du cloud

Les solutions cloud génèrent de nouveaux modèles d'interaction

entre les personnes et les organisations. Elles facilitent l'analyse

de données entre différentes plateformes. Le cloud alimente le

développement de nouveaux écosystèmes qui nous laissent voir

ce que sera l'avenir. Il offre la capacité et la flexibilité

nécessaires à un déploiement international et plus abordable.

L'accès sur abonnement aux applications d'entreprise, le contenu

à la demande inter-plateforme et l'informatique sans frontière

sont quelques exemples parmi les possibilités offertes.

A mesure que les clients récupèrent la

main mise sur leurs données

personnelles collectées, ils peuvent

autoriser un accès uniquement en

échange de valeur.

Technologie et réglementation comme moteurs d'innovation

L'impact à long terme des nouvelles technologies promet d'être

fondamental. Les cadres dirigeants de tous les secteurs nous

confirment qu'ils en sont déjà conscients. En 2012 et 2013, pour

les PDG, la technologie est l'élément extérieur ayant un impact

sur leur organisation le plus important, plus encore que les

facteurs liés au marché, à la macro-économie et aux

compétences de leurs collaborateurs.11

Les dirigeants de l’assurance n'ont pas le même point de vue.

Les assureurs reconnaissent l'importance croissante de la

technologie, puisqu'elle est arrivée en 3e position, en progression

par rapport à 2010 et 2012. Cependant, la réglementation reste

toujours le facteur externe ayant le plus d'influence. Elle est

considérée comme un inhibiteur d'évolution pour le secteur de

l’assurance. Elle régit les services que les assureurs peuvent

vendre, ainsi que le mode de vente, les tarifs et l'utilisation des

données collectées. La réglementation est à la fois un moteur et

un frein à l'innovation. Elle protège le secteur de la concurrence

extérieure en imposant des exigences commerciales et

financières sur les nouveaux arrivants potentiels.

Dans une étude de 2010 intitulée : « Solving the innovation

puzzle: A framework for consistent innovation in banking and

insurance », nous décrivions la manière dont les compagnies

d'assurance innovaient sans vision précise, principalement via

des améliorations graduelles, menées en interne, sans une

stratégie et une organisation claires.12 Nous expliquions

également comment, avec une anticipation, une compréhension

et une utilisation optimales des règles, il était possible d'utiliser

la réglementation comme déclencheur d'innovation.

Les règles et réglementations ne sont pas mises en œuvre hors de

tout contexte. Elles ont pour objectif de vérifier que les

compagnies respectent les bonnes pratiques commerciales, qui

protègent le client final. Lorsque les clients adoptent la

technologie de manière à changer fondamentalement leurs

comportements, nous pouvons raisonnablement nous attendre à

ce que la réglementation évolue et s'adapte, au moins à long

terme. Les compagnies d'assurance doivent donc se préparer à

ces changements. La future réglementation sur la confidentialité,

par exemple, donnera aux clients un pouvoir total sur les

données qui auront été collectées sur eux. Ils pourront ainsi

décider de donner accès à leurs données personnelles en échange

de valeur seulement.

Page 9: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 7

Comprendre les souhaits des clients

Lorsque la pensée innovante est inhibée, les organisations sont

bien moins aptes de se préparer au monde à venir. La plupart des

dirigeants de l’assurance (62 %) rapportent que leurs

organisations n'ont toujours pas de stratégie intégrée, mobile et

physique. Et seuls 33 % d'entre eux pensent que leur stratégie

mobile leur permet de faire des affaires indépendamment du

lieu.13

Les clients font savoir à leurs assureurs que leur stratégie

digitale doit associer tradition et modernité. Comme dans l'étude

de 2012 IBM Insurance Study, en 2013, une majorité de clients

continue à préférer les contacts personnels lorsqu'il s'agit

d'acheter une assurance (75 %).14 L'achat via Internet n'augmente

que faiblement de 1 %.

Alors que la jeune génération, c'est-à-dire les moins de 30 ans,

veut toujours des conseils et préfère les recommandations et

l'interaction avec leurs pairs ou des experts, ils cherchent

également l'innovation et le côté pratique. Si leurs besoins ne

sont pas satisfaits, ils se tourneront facilement et plus rapidement

vers des assureurs qui pourront répondre à leurs demandes (voir

la Figure 7).

Les interactions entre assureurs et clients sont encore plus fortes

lorsque les attitudes et les comportements sont regroupés dans

des types psychographiques. La Figure 8 montre les six types

utilisés dans notre étude de 2010 sur les assurances « Powerful

interaction points: Saying goodbye to the channel. »15 Alors que

la répartition n'a que peu évolué entre 2010 et 2013, les

changements sont plus forts lorsque la comparaison se fait par

génération. Seul un quart des jeunes d'aujourd'hui a le

comportement d'un assuré traditionnel (fidèle à la recherche de

qualité) ou d’un adepte de l’Internet de première génération

(minimaliste intéressé par les prix). A l'opposé, les plus de

50 ans sont à 40 % dans ce cas. Les jeunes sont le reflet de types

de clients plus complexes et plus exigeants. Le client de

demain :

Ne s'intéresse pas qu'au prix

cherche des conseils

recherche des interactions avec d'autres lorsqu'il veut une

assurance

se concentre sur le multi-canal

est ouvert aux nouveaux produits et aux nouvelles idées.

Ils veulent tout, et ils veulent que ce soit simple, pratique, à la

fois digital et physique.

Attitude par rapport à l'assurance par groupe d'âge (Pourcentage des personnes interrogées d'accord avec l'énoncé)

Source : Données issues de l'enquête menée par l'IBM Institute for Business Value en 2013. n=7 921

Figure 7 : Les enfants du millénaire veulent à la fois des conseils, un bon rapport qualité-prix et le côté pratique

Je n'envisage pas de souscrire d'assurance sans conseil personnel

J'aime interagir avec les autres, lorsque je recherche

et achète une assurance

Je préfère obtenir toutes mes polices d'assurance

auprès d'une même compagnie

J'aime essayer de nouveaux produits et services

Je consulte régulièrement le marché et si un assureur m'offre

plus d'avantages pour un montant inférieur, je change

Moins de 30 ans

Plus de 50 ans

Page 10: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

8 La réinvention digitale

Type d'attitude Personne centrée sur la sécurité

Personne ayant besoin d'aide

Client fidèle à la recherche de qualité

Minimaliste orienté prix

Sceptique ayant besoin d'aide

Personne optimisant les informations

Thème principal « Je sais ce que je veux et je m'organise »

« J'ai besoin de conseils personnels »

« Je fais confiance à mon assureur et je suis un client fidèle »

« Je n'aime pas les assureurs : faites pas cher et laissez-moi tranquille »

« J'ai besoin de conseils, mais je préfère rester loin des assureurs »

« Je prends mon temps pour trouver la meilleure option »

Points d'interaction préféré pour effectuer des recherches*

Internet Personnel uniquement

Agents sous contrats et homologues

Internet Homologues Tout avec une tendance pour les nouvelles technologies

Points d'interaction préféré pour l'achat*

Tous Personnel uniquement

Agents sous contrats

Uniquement Internet Téléphone

Personnel uniquement

Tout avec une tendance pour les nouvelles technologies

Pourcentage de la génération des plus de 50 ans

16% 11% 20% 21% 20% 12%

Pourcentage de la génération des moins de 30 ans

16% 16% 16% 10% 26% 16%

* Remarque : la ligne montre une préférence relative

Source : Données issues de l'enquête menée par l'IBM Institute for Business Value en 2013. n=7 921 ; IBM Institute for Business analysis

Figure 8 : Le client de demain n'est pas traditionnel.

Un avenir complètement différent

La promesse d'expériences client convaincantes peut enfin être

réalisée en croisant le physique et le digital. Alors que les

secteurs d'activité convergent, de nouveaux écosystèmes

recouvrant plusieurs organisations, fonctions et secteurs

d'activité émergent.

Virtualisation et fragmentation des chaînes de valeur

Les nouvelles technologies rendent les chaînes de valeur plus

transparentes et plus faciles à décomposer (voir la Figure 9).16

Auparavant, dans d'autres secteurs, les bouleversements des

chaînes de valeur impliquaient généralement le remplacement de

l'ensemble ou d'une grande partie de ces chaînes, par exemple, le

remplacement de processus bancaires traditionnels par des

services bancaires virtuels sur Internet. Désormais, les

bouleversements des chaînes de valeur consistent à remettre en

question des éléments ou des fonctions plus spécifiques de ces

chaînes.

Pour le secteur de l’assurance, le rythme de la fragmentation des

chaînes de valeur sera largement déterminé par la

réglementation. Les compagnies d'assurance utilisent des

données confidentielles sensibles, qui ne peuvent généralement

pas être transférées entre chaînes de valeur. Ainsi, la section 203

du Code pénal allemand interdit aux assureurs offrant des

contrats d'assurance-vie, santé et accident de « révéler » des

données privées sans consentement, en instaurant des limites

strictes aux données sortant de l'entreprise. Cependant, il est bien

plus probable que le consentement soit donné si les clients

voient un intérêt dans le partage des données. Par exemple, 50 %

des personnes interrogées sont prêtes à partager des données sur

leur conduite dans le cadre d'un modèle d'assurance auto basé

sur l'usage et 45 % déclarent vouloir partager leurs informations

santé pour calculer des primes d'assurance santé individualisées.

Page 11: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 9

Source : Analyse IBM Institute for Business Value

Figure 9 : Virtualisation des chaînes de valeur pour l'assurance.

Convergence des secteurs d'activité et émergence de nouveaux écosystèmes

Alors que les organisations continuent à se spécialiser, elles vont

commencer à suivre deux stratégies : elles vont se concentrer sur

leur cœur d'activité, et dans le même temps, elles vont

rechercher des opportunités de croissance dans d'autres secteurs.

En identifiant de nouvelles opportunités, ces secteurs d’activités

vont tendre à converger, avec une concurrence se développant

sur des fonctions communes et spécifiques de la chaîne de

valeur.

La convergence dans le secteur de l’assurance risque également

d'être motivée par les attentes des clients. La jeune génération est

davantage prête (10 % de plus) à s'assurer auprès d’une

compagnie qui propose des offres groupées, par exemple

assurance-vie et santé (74,6 % des moins de 30 ans contre

65,8 % des plus de 50 ans). La tendance est encore plus visible

dans les services financiers : 72,3 % des enfants du millénaire

(Génération Y) aimeraient acheter des services bancaires et

d’assurances auprès d'une seule entreprise, contre 58,9 % de la

génération plus âgée.

Opérations

de produits

Acquisition

du titulaire

de police

Souscription

Administration

de la police Gestion des

réclamations

Gestion des canaux

Gestion des relations client

Gestion des ressources d’entreprise

Gestion des

ressources

Page 12: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

10 La réinvention digitale

Outre la spécialisation des fonctions, la fragmentation de la

chaîne de valeur et la convergence des secteurs d'activité,

l'avenir sera également caractérisé par la formation de nouveaux

écosystèmes d’affaires ou réseaux de valeurs (voir la Figure 10).

Les écosystèmes recouvrent généralement plusieurs

organisations, fonctions et secteurs d'activité, ils servent de base

à de nouvelles expériences client continues et masquent la

complexité fonctionnelle.

Dans la Figure 10, les biens transportés sont suivis en temps réel

au niveau unitaire ou au niveau du conteneur. Ce sont soit de

gros conteneurs industriels, soit des biens unitaires à moyenne

ou haute valeur ajoutée. Les assureurs peuvent offrir des services

d'évaluation et de réduction des risques, tels que des conseils en

sécurité et des tracés d'itinéraire basés sur des données

actuarielles. Les entreprises d'électronique peuvent fournir des

appareils de suivi et le secteur de la logistique le service de

transport lui-même.

Les écosystèmes sont souvent très dynamiques et peuvent offrir

des expériences ou des activités plus complexes que les chaînes

de valeur simples (ou même convergentes).

Dans les chaînes de valeur traditionnelles, les organisations

optimisent la valeur à l'aide d'un modèle de « coût plus marge »

grâce auquel elles optimisent la génération de valeur à chaque

étape de la chaîne. La valeur totale correspond à l'agrégation de

la valeur générée à chaque étape de la chaîne. En général, les

organisations interagissent avec la fonction qui les précède et

celle qui les suit dans la chaîne, mais connaissent peu le contexte

global du marché.

Convergence des secteurs d'activité et émergence d'écosystèmes

Electronique

Assurances

Logistique

Source : analyse IBM Institute for Business Value.

Figure 10 : Convergence des secteurs d'activité et émergence d'écosystèmes

A l'avenir, l'interactivité sera

symbiotique – toute chose et toute

personne seront virtuellement et

mutuellement dépendantes

Mais dans les écosystèmes d’affaires, les organisations génèrent

de la valeur par leur implication dans le système dans son

ensemble, et ainsi la « valeur » se définit comme la volonté des

participants à payer l'accès à l'écosystème. Lorsque cet accès est

possible, des transactions spécifiques peuvent avoir lieu au sein

de l'écosystème. La valeur totale créée correspond à la valeur de

l'accès au système dans son ensemble et de la participation au

sein de ce dernier. Certains mécanismes sont nécessaires pour

partager la valeur générée par l'accès entre les membres de

l'écosystème, via la centralisation de la répartition, de

l'orchestration ou d'une autre mesure.

Les assureurs qui reconnaissent l'émergence d'un nouvel

écosystème ont la possibilité d'en devenir l'épicentre. Ceci leur

permettra d'en tirer meilleur profit plus rapidement et d'améliorer

l’adhésion tant pour eux que pour l'écosystème dans son

ensemble.

La réinvention digitale dans une économie de

«Personne à Personne»

De même que l'économie centrée sur l'organisation a cédé la

place à l'économie centrée sur la personne, un nouveau

changement s'annonce. L’avènement des médias sociaux, de la

mobilité, de l'analyse des données et du cloud motive la

transition d'une économie centrée sur la personne à une

économie de « Personne à Personne ».

L'économie de « Personne à Personne » se caractérise par une

hyper-connectivité, par la coopération des clients et des

organisations sur la gamme d'activités de la chaîne de valeur :

conception, création, production, marketing, distribution et

financement. Dans ce système intégré, les clients et les

organisations œuvrent ensemble pour générer de la valeur en

toute transparence et susciter confiance et efficacité. Les

différences en matière de maturité économique peuvent être

illustrées en tenant compte de quatre dimensions clés :

connectivité, interactivité, sensibilisation et intelligence (voir la

Figure 11).

Page 13: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 11

Modèle de maturité digitale

Centré sur l'organisation Centré sur la personne Personne à Personne

Connectivité

Interactivité

Sensibilisation

Intelligence

Asymétrique

L'asymétrie des informations restreint la coordination

Accessoire La personne obtient une transaction unique

Segmentée La personne est anonyme et théorique

Transactionnelle Apprentissage passif par relation directe

Flexibilité La chaîne de valeur est transparente et automatisée

Intégration Lien entre personne/organisation et numérique/physique

Personnalisée La personne est identifiée et unique

Réactive Apprentissage et prise de décision étayés par des données

Orchestrée L'écosystème est collaboratif et homogène

Symbiotique Chaque personne et chaque élément sont mutuellement interdépendants

Contextuelle L'expérience est élaborée en fonction des actions et des besoins

Cognitive Auto-apprentissage et fonctions prédictives

Source : analyse IBM Institute for Business Value.

Figure 11 : Comparaison de la « maturité digitale » des trois modèles économiques : centré sur l'organisation, centré sur la personne et de « Personne à Personne ».

Les questions suivantes peuvent aider les organisations à évaluer

leur propre maturité digitale pour chaque dimension :

Connectivité – Comment l'écosystème est-il coordonné et

quels en sont les éléments moteurs ?

Interactivité – Quelle est la teneur de la relation entre la

personne et l'organisation ?

Sensibilisation – Quelle est la teneur de la connaissance du

marché et se reflète-t-elle dans l'expérience client ?

Intelligence – Comment prendre une décision éclairée ?

Connectivité

Dans une économie centrée sur l‘organisation, la connectivité est

définie comme asymétrique. Le flux d'informations est à sens

unique : de l'organisation vers le client. Les assurances

traditionnelles sont un exemple. En effet, les coûts d'assurance

sont portés à la hausse par des risques inconnus, sources de

complexité, et la visibilité sur les opérations des sociétés

d'assurance est limitée, notamment en matière de détermination

des primes.17

Dans l'économie centrée sur la personne, la connectivité flexible

prévaut, grâce à une chaîne d'approvisionnement transparente et

automatisée. Un centre de service en assurances qui relie les

payeurs et les prestataires pour différentes assurances habitation

et santé automatise et accélère le traitement des remboursements,

améliore la satisfaction client et réduit les coûts de l'assureur.

Page 14: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

12 La réinvention digitale

A l'avenir, la connectivité sera orchestrée au sein d'un

écosystème collaboratif et intégré. Nous pouvons par exemple

imaginer des marchés non traditionnels, dans lesquels différents

types de biens et services sont échangés avec des assureurs pour

couvrir les risques concernés, notamment pour le transport des

biens et leur usage ultérieur, les dommages et la responsabilité

potentielle impliqués.

Interactivité

Dans une économie centrée sur l'organisation, l'interactivité se

définit le mieux comme étant accessoire ; elle consiste à

proposer à une personne une transaction unique. L'interaction

entre l'organisation et le client a lieu uniquement parce qu'elle

est nécessaire à l'exécution d'une transaction. Les vendeurs au

détail axés sur les produits en sont un exemple ; ils fonctionnent

avec des chiffres d'affaires élevés, de faibles marges et des

transactions de faible valeur. Ils optimisent le volume avec peu

de ressources dédiées aux clients.18

En comparaison, l'interactivité dans une économie centrée sur la

personne est intégrée, car elle relie les personnes à l'organisation,

et le numérique au physique. La flexibilité de l'évaluation et de

la souscription des risques au point de vente, qui évite toute

vérification supplémentaire, en est un parfait exemple en matière

d'assurances.

L'avenir de l'interactivité sera symbiotique, c'est-à-dire que

presque toute chose et toute personne seront mutuellement

dépendantes. Les systèmes électroniques épidermiques en sont

un exemple. Les circuits électroniques comparables à une

« seconde peau » qui reconnaissent l'état cognitif d'un utilisateur

peuvent stimuler les tissus pour la rééducation. Les applications

du futur brouilleront les frontières entre physique et numérique,

et grâce à leur extension, elles incluront le contrôle des membres

externes, la communication mentale et des usages militaires.19

Les compagnies d'assurance santé pourront utiliser les

informations disponibles pour fournir des commentaires

instantanés, sensibiliser le public aux questions de santé et

déclencher des appels d'urgence.

Connaissance Dans une économie centrée sur l'organisation, la connaissance

est parcellaire, avec des individus à la fois anonymes et supposés

connus. Encore une fois, le marketing traditionnel des

assurances illustre cette approche. Les produits d'assurance

classiques ne sont pas différenciés. Il n'y a que quelques

avenants et réductions qui offrent une certaine individualisation.

Les segmentations traditionnelles de clients sont utilisées pour

promouvoir des produits.

Cependant, dans une économie centrée sur la personne, la

connaissance est personnalisée et chaque personne est identifiée

et unique. Lorsqu'il s'agit d'assurance basée sur l'utilisation, le

risque réel du client est connu. Le paiement est basé sur le

comportement et la localisation de la personne.

La connaissance client sera demain contextuelle, avec une

expérience calibrée et adaptée à chaque client. Par exemple,

voici à quoi ressemblerait une expérience de vente au détail dans

ce futur : les vendeurs intègrent des données sur plusieurs

sources, en associant la localisation, le comportement, le service,

l'aspect social, la virtualisation, la réalisation et le concept « à la

demande » pour créer une expérience sur mesure. En fait, il est

possible que le fournisseur de cette expérience commerciale

connaisse mieux le client que ce dernier ne se connaît lui-même.

Cette expérience contextuelle du futur pourrait même être

activée en cas de besoin et désactivée lorsqu'elle ne serait plus

utile.20 L'assurance pourrait être incluse dans cette expérience,

car le système saurait si et quand le client souhaite une réduction

ou une couverture des risques.

Intelligence

Dans une économie centrée sur l'organisation, l'intelligence est

principalement transactionnelle, ce qui entraîne un apprentissage

passif par la relation directe. La téléphonie traditionnelle illustre

l'intelligence transactionnelle, car les fournisseurs offrent des

formules d'abonnement et des forfaits de services pouvant être

associés de manière flexible, mais ne variant pas en fonction de

l'historique d'utilisation ou de la durée de la relation client.21

En comparaison, une économie centrée sur la personne présente

une intelligence réactive, car elle suppose un apprentissage et

une prise de décisions étayés par des données. Un système

d'assurance réactif peut créer des profils types de risques

individuels spécifiques et donc offrir des plans de réduction et de

couverture des risques individuels.

Page 15: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 13

A l'avenir, l'intelligence deviendra cognitive et utilisera des

techniques probabilistes qui permettront une prise de décisions

basée sur l'informatique. Watson, la nouvelle intelligence

artificielle d'IBM, en est un parfait exemple. Dans les

applications médicales, Watson permettra bientôt de

diagnostiquer des états pathologiques en exploitant sa fonction

cognitive et sa base de documentation médicale, et en tirant

continuellement les leçons de ses erreurs. Au cours d'un test

récent, Watson a diagnostiqué avec succès 90 % de cas de

cancer du poumon, alors que les médecins ont obtenu un résultat

de 50 %.22 Des systèmes du même type peuvent également être

utilisés en matière d'assurances, pour identifier des modèles de

comportement à risque ou qui ont un impact sur les coûts de

santé.

Nouveau modèle de réinvention digitale

Une nouvelle dimension d'innovation émerge, au-delà de la

définition traditionnelle de la transformation numérique. Les

organisations doivent continuer à investir dans la démarche

centrée sur la personne tout en reconnaissant que ce ne sont que

les premiers pas vers la réinvention radicale du numérique du

futur.

Cette transition vers une économie de « Personne à Personne »

donne lieu au remplacement du modèle traditionnel de

transformation numérique par un nouveau modèle de réinvention

digitale (voir la Figure 12). Elle se caractérise par une

connectivité orchestrée, une interactivité symbiotique, une

sensibilisation contextuelle et une intelligence cognitive.

Devenir orchestrée, symbiotique, contextuelle et cognitive

Les compagnies d'assurance prospères se montrent ouvertes aux

défis qui les attendent et repensent tous les aspects de leur

activité. Elles doivent surtout établir leur priorité. L'avenir sera

radicalement différent du présent.

Repensez le mode d'interaction de votre organisation avec les

clients et les marchés. Qui sont vos clients ? En matière

d'assureur digital, la réponse est rarement l'agent ou le courtier.

Mais si c'est le cas, qu'est ce que cela signifie pour l'activité de

votre client final ? Du point de vue du client, l'important, c'est la

sécurité personnelle et financière, pas l'assurance. Les limites de

votre entreprise et de vos lignes de produits sont-elles adaptées à

ce mode de pensée ?

Source : étude IBM Digital Transformation Study de 2011 et analyse IBM Institute for Business Value de 2013.

Figure 12 : Le nouveau modèle de réinvention digitale contribue à l'économie de « Personne à Personne ».

Modèle de transformation digitale Modèle de réinvention digitale

Réinvention

Personne à Personne

L'écosystème est collaboratif

et homogène

Transformation

Transition d'une

économie

individuelle à une

économie de

« Personne à

Personne »

Orchestrée

Contextuelle

Personne à

Personne Cognitive Symbiotique

Auto-

apprentissage et

fonctions

prédictives

Interdépendance

globale entre les

personnes et les

choses

L'expérience est calibrée et appropriée aux

actions et aux besoins du moment

Rem

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s s

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la v

ale

ur

liv

rée

Focus sur la proposition de valeur

Réorganisation de l'expérience client

Amélioration Développement Redéfinition

Page 16: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

14 La réinvention digitale

L'étape suivante concerne le choix de la priorité. A l'avenir, les

organisations atteindront un niveau de spécialisation encore plus

important. L'utilisation d'un modèle de type assurance plus

intelligente sera utile pour rechercher les domaines à prioriser.

L'utilisation de ce type d'outils peut répondre aux problèmes tels

que la réduction des risques (via l'instrumentation), l'assurance

en tant que service (via l'interconnexion) ou la planification des

risques (via l'intelligence).

L'autre manière de déterminer ses priorités est de construire et

d’intégrer de nouvelles capacités. Les assureurs numériques

prospères vont gérer les éléments suivants :

Organisation : Structure très perméable sans silos qui

permet aux compétences et aux idées de circuler

Systèmes : intégrés, flexibles et adaptables

Processus : continus avec une automatisation élevée et des

points d'entrée et de sortie bien définis

Données et analyses : Information adéquate au bon moment

et au bon endroit

S'ouvrir aux influences externes

Optimisez l'information sur le marché. Pour de nombreuses

organisations, l'information sur le marché ne suit pas le rythme

des nouvelles technologies liées aux médias sociaux et au Big

Data. Cependant, l'information joue un rôle encore plus

important dans l’économie de « Personne à Personne ».

L'analyse telle que la segmentation psychographique expliquée

ci-dessus est indispensable à une expérience client

exceptionnelle. Les assureurs ont souvent de nombreuses

informations sur leurs clients réparties dans toute l'organisation

et sur les réseaux intermédiaires. Collectez et utilisez ces

informations. Pour que les intermédiaires et partenaires clients

participent aux partages des informations, les données et

analyses doivent être ouvertes et transparentes dans l'ensemble

de l'organisation.

A l'avenir, les organisations les plus

prospères seront probablement celles

qui s'associeront de manière appropriée

avec les bons partenaires.

Adaptez-vous à la jeune génération. Les dirigeants doivent

changer leur regard sur leur entreprise. Il est peu probable que

les marchés évoluent à un rythme aussi rapide que dans le passé.

Les organisations sont beaucoup plus exposées aux

bouleversements causés par des paramètres internes et externes à

leur secteur d'activité. Les enfants du millénaire sont beaucoup

plus enclins à anticiper le potentiel des nouvelles technologies et

expériences. Elaborez des processus permettant d'exploiter

directement les informations relatives des futurs clients et de les

fournir aux dirigeants de l'entreprise.

Intégrez l'influence client. Invitez les clients et les

intermédiaires à participer à la production d'idées, à l'évaluation

de projets et aux processus de développement, ainsi qu'au

développement des stratégies d'entreprise. Etablissez des

processus afin que les clients aient réellement leur mot à dire

dans les décisions clés de l’entreprise. Améliorez la perméabilité

de la prise de décisions et repensez les initiatives clés en tant que

collaborations avec les clients.

Prendre contact avec de nouveaux écosystèmes et partenaires

Conceptualisez les paramètres de l’écosystème. A l'avenir, les

organisations œuvreront au sein d'écosystèmes de produits,

services et industries convergents. L'assurance seule est toujours

nécessaire, mais avec moins d'acteurs et principalement en tant

que niche au sein de l'écosystème. Le rôle de l'assurance

tournera sûrement toujours autour du calcul et de la réduction

des risques. Alors, devenez expert dans la compréhension des

nouveaux écosystèmes au fur et à mesure de leur apparition.

Identifiez et évaluez les nouvelles sources de valeur, recherchez

des opportunités pour devenir l'épicentre d'un nouvel écosystème

émergent.

Créez une connectivité systémique. Les interfaces de

programmation d'application (APIs) et le Cloud forment la trame

reliant les écosystèmes de personnes. L'influence des APIs et du

Cloud ne se limite pas au service informatique. Gérés

correctement, ils peuvent favoriser de nouveaux modèles

d'entreprise dynamiques, les interactions client et une flexibilité

structurelle. Pour adopter une position stratégique à l'avenir,

associez stratégie technologique et stratégie commerciale. Vous

devez faire en sorte que l'informatique fonctionne avec l'activité

commerciale, et inversement. Testez les possibilités des

nouvelles technologies et anticipez l'inattendu en conservant une

flexibilité technique et opérationnelle.

Page 17: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 15

Trouvez des partenaires dans l'écosystème. A l'avenir, les

organisations les plus prospères seront probablement celles qui

s'associent de manière appropriée avec les bons partenaires. Une

organisation isolée ne pourra pas prétendre au respect de toutes

les exigences des nouveaux écosystèmes. Cependant, un

partenariat mal choisi induira un risque et une confusion. Les

organisations prospères devront connaître leurs capacités et

savoir comment créer des synergies avec les bons partenaires

dans l'écosystème. Trouvez des partenaires pouvant favoriser

vos objectifs et choisissez un mode de partenariat. Donnez la

priorité à ceux dont les activités ne sont pas facilement

reproductibles. Collaborez avec des organisations internationales

même si elles sont de taille modeste. Alignez les objectifs

explicitement, de manière informelle et contractuelle.

Investir dans le digital à l’échelle de l'organisation

Désignez des champions du digital. Pour réussir dans

l'économie de « Personne à Personne », une redéfinition

fondamentale des marchés, des clients, des produits et des

services s’impose. Il est probable que certaines unités

commerciales et certains employés éprouvent des difficultés à

comprendre les nouveaux impératifs et le changement requis.

Désignez des porte-drapeaux du numérique. Pour accompagner

cette mutation fondamentale et en assurer le pilotage, envisagez

de nommer un professionnel de haut niveau : le Directeur du

Digital. Il devra s’entourer de cadres formés aux nouvelles

technologies. Confiez-leur de réelles responsabilités, y compris

un droit d'intervention dans l'approbation des nouveaux projets

et autres investissements.

Obtenez le soutien des divisions métier. Les secteurs de

l'assurance tendent à former des silos et à être centrés sur eux-

mêmes, l'informatique tend à être centrée sur la technologie, les

deux perdant ainsi de vue les objectifs stratégiques globaux.

Malgré cela, ces deux services doivent plus que jamais travailler

ensemble pour réussir la réinvention digitale. C'est également le

cas pour la gestion et l'organisation des canaux de distribution

classiques. Le numérique s'applique comme base de toutes les

interactions clients. Montrez en amont les avantages du partage

et de l'utilisation des informations, implémentez des outils de

mesure qui récompensent le partage des informations entre les

lignes et les canaux.

Recherchez constamment l'innovation et l'expérimentation. La

plupart des compagnies d'assurance s'efforcent de repenser les

impératifs client et de créer des expériences client

convaincantes. Investissez dans l'orientation client avec une

certaine connaissance et sensibilité face aux conséquences qui en

découlent. Soyez flexible pour vous adapter au changement de

paradigme, d’un système centré sur la personne à une économie

de « Personne à Personne ». Recherchez l'expérimentation et

appliquez les résultats de ces expériences à l'entreprise si elles

sont concluantes. Au moment de la mise en œuvre, priorisez les

idées simples qui amènent de la valeur et simplifient la vie des

clients, et assurez-vous de la cohérence entre les secteurs

d'activité.

Maîtriser l'avenir via la réinvention digitale

Jusqu'au début du siècle dernier, les impacts les plus significatifs

des nouvelles technologies ont mis plusieurs années pour

émerger. Aujourd'hui, nous voyons les transformations induites

par les médias sociaux, la mobilité, l'analyse des données et le

cloud s’opérer à un rythme de plus en plus effréné. Le

bouleversement numérique a commencé : il marque le début d'un

nouveau cycle de vie technologique qui nécessite de repenser les

marchés, la stratégie et la valeur elle-même.

Les compagnies d'assurance doivent commencer à se réinventer

pour rester compétitives. Pour se préparer à un avenir

radicalement différent, les professionnels cherchant à tirer profit

de la révolution numérique doivent définir leur stratégie :

comment s'ouvrir au mieux aux influences externes, prendre

contact avec de nouveaux écosystèmes et partenaires, et mener à

bien la mobilisation numérique au sein de toute leur

organisation.

Pour en savoir plus sur cette étude IBM Institute for Business

Value, contactez-nous à l'adresse [email protected]. Pour

obtenir le catalogue complet de notre travail, visitez le site

ibm.com/iibv

Vous pouvez accéder aux rapports de synthèse de l'IBM Institute

for Business Value sur votre tablette en téléchargeant

gratuitement l'application « IBM IBV » pour iPad ou Android

dans votre magasin d'applications.

Inscrivez-vous à IdeaWatch, notre newsletter électronique

mensuelle contenant les derniers rapports de synthèse basés sur

la recherche IBM Institute for Business Value.

ibm.com/gbs/ideawatch/subscribe

Page 18: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

16 La réinvention digitale

A propos des auteurs

Christian Bieck est Global Insurance Leader pour l'IBM Institute

for Business Value. Economiste de formation, il a occupé divers

postes dans le secteur de l’assurance en Europe avant de

rejoindre IBM en tant que consultant en organisation et

chercheur. Christian donne régulièrement des conférences sur le

leadership et l'innovation au cours d'événements et d'ateliers

dans le domaine des assurances. Il est l'auteur de plusieurs

articles sur les tendances et les implications en matière

d'assurance, pour l'IBM Institute for Business Value et des

publications dans le secteur de l’assurance à l'international. Vous

pouvez contacter Christian à l'adresse suivante :

[email protected].

Anthony Marshall est directeur des programmes de l'étude

Global CEO Study d'IBM et occupe le poste de Strategy and

Transformation Leader à l'IBM Institute for Business Value

(IBV). Anthony possède 20 ans d'expérience en conseil et en

analyse, et travaille avec de nombreuses sociétés du Global 1200

companies. Il a travaillé comme Senior Managing Consultant

pour IBM Strategy and Innovation Financial Services Practice et

dispose d'une grande expérience dans le secteur public,

notamment dans les domaines de la privatisation et de la

déréglementation. Anthony a enseigné l'économie à Barnard

College (New York) et dans des universités australiennes. Il

prépare actuellement des publications dans les domaines de

l'innovation, de la stratégie digitale, des modèles d'entreprise

basés sur la technologie, des écosystèmes et du partenariat. Vous

pouvez le contacter à l'adresse suivante : [email protected].

Sandip Patel est Global Insurance Leader pour IBM Global

Business Services. Il a la responsabilité des services IBM de

conseil, de gestion des applications et d'intégration des systèmes

pour les assurés du monde entier. Il est spécialisé en

transformation métier et se concentre sur l'utilisation stratégique

de la technologie pour une prise de décision efficace. Il a

beaucoup travaillé avec les clients de services financiers et

d'assurances aux Etats-Unis et dans le monde entier.

Plus récemment, Sandip a été Président de Aetna International

où il avait l'entière responsabilité des résultats financiers

d'Aetna dont les activités s'étendaient sur le continent

américain, en Europe, au Moyen-Orient, en Chine et en Asie du

Sud-Est. Auparavant, il avait, en tant que partenaire, plusieurs

rôles de leadership chez IBM, PricewaterhouseCoopers et

Coopers & Lybrand. Il a obtenu un MBA et un MS en gestion

des systèmes d'information à Boston University’s School of

Management et est expert-comptable en Inde. Vous pouvez le

contacter à l'adresse suivante : [email protected].

Références

1 Bisker, Jamie et Christian Bieck. « Insurance 2020:

Innovating beyond old models. » IBM Institute for Business

Value. Mai 2006. http://www-935.ibm.com/services/us/gbs/

bus/pdf/g510-6291-00.pdf

2 « The Customer-activated Enterprise: Insights from the

Global C-suite Study ». IBM Corporation. Octobre 2013.

http://www-935.ibm.com/services/us/en/c-suite/csuit-

estudy2013/

3 Ibid.

4 « World insurance in 2012: Progressing on the long and

winding road to recovery. » Swiss Re sigma. Mai 2013.

http://media.swissre.com/documents/sigma3_2013_en.pdf

5 Bisker, Jamie et Christian Bieck. « Insurance 2020:

Innovating beyond old models. » IBM Institute for Business

Value. Mai 2006. http://www-935.ibm.com/services/us/gbs/

bus/pdf/g510-6291-00.pdf

Page 19: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

IBM Global Business Services 17

6 « The Customer-activated Enterprise: Insights from the

Global C-suite Study ». IBM Corporation. Octobre 2013.

http://www-935.ibm.com/services/us/en/c-suite/csuit-

estudy2013/

7 Ibid.

8 Bieck, Christian, Peter Maas et Tobias Schlager. « Insurers,

intermediaries and interaction: From channels to networks. »

IBM Institute for Business Value, Décembre 2012.

http://www-935.ibm.com/services/us/gbs/thoughtleader-

ship/ibv-insurance-intermediaries.html

9 Site Internet Friendsurance. https://www.friendsurance.de/

10 Sites Internet Metromile et Drivewaysoftware. http://www.

metromile.com, http://www.drivewaysoftware.com/

11 « The Customer-Activated Enterprise: Insights from the

Global C-suite Study ». IBM Institute for Business Value.

Octobre 2013. http://www-935.ibm.com/services/us/ en/c-

suite/csuitestudy2013/

12 Bieck, Christian et Ake Freij. « Solving the innovation

puzzle: A framework for consistent innovation in banking

and insurance. » IBM Institute for Business Value.

Octobre 2010 http://www-935.ibm.com/services/us/gbs/

thoughtleadership/ibv-banking-insurance-innovation.html

13 « The Customer-Activated Enterprise: Insights from the

Global C-suite Study ». IBM Institute for Business Value.

Octobre 2013. http://www-935.ibm.com/services/us/ en/c-

suite/csuitestudy2013/

14 Bieck, Christian, Peter Maas et Tobias Schlager. « Insurers,

intermediaries and interactions: From channels to

networks. » IBM Institute for Business Value. Mars 2013.

http://www-935.ibm.com/services/us/gbs/thoughtleader-

ship/ibv-insurance-intermediaries.html

15 Christian Bieck, Mareike Bodderas, Peter Maas et Tobias

Schlager. « Powerful interaction points: Saying goodbye to

the channel. » IBM Institute for Business Value. Décembre

2010. http://www-

935.ibm.com/services/us/gbs/thoughtleadership/ibv-gbs-

insurance-interaction.html16 Bisker, Jamie et Christian

Bieck. « Insurance 2020: Innovating beyond old models. »

IBM Institute for Business Value. Mai 2006. http://www-

935.ibm.com/services/us/gbs/ bus/pdf/g510-6291-00.pdf

17 Bitcarrier. http://www.bitcarrier.com.

18 « Revenue models: Low-value transactions ». MaRS. http://

www.marsdd.com/articles/revenue-models-low-value-trans-

actions/. Accès le vendredi 1er novembre 2013. Hurlburt,

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Accès le vendredi 1er novembre 2013.

19 « Stick-On Tattoos Go Electric. » National Science

Foundation. 11 août 2011. http://www.nsf.gov/news/news_

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20 « From Transactions to Relationships, Winning over the

empowered Consumer ». IBM Corporation. 8 janvier 2013.

http://www-935.ibm.com/services/us/gbs/thoughtleader-

ship/transitioningshopper/; « Analytics: The real-world use

of big data in retail. » 8 août 2013. http://www-935.ibm.

com/services/us/gbs/thoughtleadership/big-data-retail/

21 « The End of the Line ». The Economist. Special Report.

12 octobre 2006. http://www.economist.com/node/7995301.

Accès le vendredi 1er novembre 2013.

22 Steadman, Ian. « IBM’s Watson is better at diagnosing

cancer than human doctors ». Wired. Technology.

11 février 2013. http://www.wired.co.uk/news/archive/2013-

02/11/ibm-watson-medical-doctor. Accès le vendredi

1er novembre 2013.

Page 20: Qu'est-ce qu'un assureur digital ?

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