Quatuor David Oïstrakh · thème initial crée non seulement une grande cohésion formelle, ......

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Quatuor David Oïstrakh Samedi 20 janvier 2018 – 20h30 SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

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Quatuor David OïstrakhSamedi 20 janvier 2018 – 20h30

SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

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En partenariat avec le festival de quatuors à cordes de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne et la String Quartet Biennale du Muziekgebouw d’Amsterdam.

Concert enregistré par France Musique.

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PROGRAMME

Franz SchubertQuartettsatz

Alexandre BorodineQuatuor à cordes no 2

ENTRACTE

Dmitri ChostakovitchQuatuor à cordes no 3

Quatuor David OïstrakhAndrey Baranov, violonRodion Petrov, violonFedor Belugin, altoAlexei Zhilin, violoncelle

FIN DU CONCERT VERS 22H10.

En partenariat avec le festival de quatuors à cordes de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne et la String Quartet Biennale du Muziekgebouw d’Amsterdam.

Concert enregistré par France Musique.

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Franz Schubert (1797-1828)Quatuor à cordes no 12 en ut mineur D 703 « Quartettsatz »

Composition : décembre 1820.

Éditeur : Senff.

Durée : environ 10 minutes.

Une foulée de doubles croches atteint son climax sonore au cours de huit mesures emportant les quatre voix instrumentales l’une après l’autre : c’est l’ouverture fantasque du seul mouvement achevé du Quatuor en ut mineur de Schubert, conventionnellement appelé Quartettsatz (mou-vement pour quatuor). Tout le mouvement découle de ce geste initial abrupt et puissant. Sa courbe thématique est la matrice de la plupart des épisodes suivants ; son impulsion rythmique accompagne aussi le deuxième thème dont le caractère lyrique et détendu contraste avec l’allure inquiète du Quartettsatz. La récurrence de motifs dérivés du thème initial crée non seulement une grande cohésion formelle, mais aussi l’impression d’un temps circulaire, intensifiée par un enchaînement particulier des tonalités. Au lieu de relever le contraste expressif entre les deux thèmes principaux par une forte opposition modale ou tonale, Schubert expose le thème lyrique en la bémol mineur pour reprendre ensuite des éléments du premier thème au cours de deux épisodes à la dominante (sol) de la tonalité principale. Le thème lyrique n’est repris à la relative majeure (mi bémol) de la tonalité principale qu’au cours de la réexposition, laquelle, après les épisodes dérivés du premier thème maintenant transportés en ut majeur, se conclut par une dernière reprise de l’introduction.

L’abolition de fortes oppositions et de tensions harmoniques entre les thèmes, ainsi que la dilatation de la structure formelle, transforment la forme sonate en un organisme musical où les épisodes s’enchaînent comme les strophes d’un poème sonore. Après avoir composé quarante mesures d’un deuxième mouvement en la bémol majeur, Schubert renonce à poursuivre. Il s’était rendu compte que tout était dit dans un seul mouvement et qu’il était préférable de garder un beau torse plutôt

LES ŒUVRES

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que d’amoindrir la force d’une inspiration l’ayant conduit sur le chemin de la maturité.

Gianfranco Vinay

Alexandre Borodine (1833-1887)Quatuor à cordes no 2 en ré majeur

I. Allegro moderato

II. Scherzo. Allegro

III. Notturno. Andante

IV. Finale. Andante – Vivace

Composition : été 1881.

Dédicace : à Madame Yekaterina Sergeievna Borodina.

Création : le 26 janvier 1882 à une soirée de musique de chambre de la Société de

musique russe.

Première publication : Leipzig, Belaïeff, 1888.

Durée : environ 27 minutes.

Borodine occupe une place particulière au sein du Groupe des Cinq et de l’école nationale russe. Ce chimiste qui sillonnait l’Europe pour ses activités scientifiques, et composait peu par manque de temps, était depuis sa jeunesse – nourrie des modèles romantiques de Mendelssohn et de Schumann – un passionné de musique de chambre : il la pratiquait avec des amis, au violoncelle ; ses premières compositions sont des pièces de chambre.

Si le groupe nationaliste des Cinq ne prisait pas la musique de chambre, Borodine passe donc outre : terminés en 1879 et 1882, ses deux splen-dides quatuors à cordes ajoutent des pierres à l’édifice entrepris par Tchaïkovski. Après lui, le quatuor « russe » connaît un essor quantitatif avec la production de Taneïev et de Glazounov.

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Œuvre de la maturité de Borodine, le Deuxième Quatuor est dédié à sa femme et célèbre leurs vingt ans de mariage. On y découvre sans surprise un fréquent dialogue du violoncelle (instrument du compositeur) avec le premier violon, qui lui donne la réplique dans l’aigu.

C’est un tel dialogue qui ouvre le premier mouvement, sur un thème épanoui, quasi vocal, doté d’un accompagnement syncopé discret. Ce ton de sensibilité lyrique sera prédominant : la forme sonate est gouvernée par la mélodie, et orientée vers des apogées expressifs, avec un schéma tonal coloré parfois inattendu.

Avec son motif affairé qui trotte aux violons aigus, le Scherzo est lui aussi de forme sonate. Le tempo se ralentit pour le deuxième thème, un motif de valse en tierces suaves. Le développement débute dans une effer-vescence bourdonnante, puis combine les deux thèmes. Une pirouette légère clôt ce mouvement aux beaux effets de textures.

Mouvement lent tripartite, le célèbre Notturno présente un topos de la musique russe, cher à l’auteur du Prince Igor : un orientalisme sensuel, avec un chant en arabesques et des nuances modales. L’envoûtement langoureux des volets extrêmes encadre une partie centrale résolue et passionnée. La reprise du premier volet s’illumine avec le chant enlacé du violoncelle et du premier violon, en échos canoniques serrés, sur un effet de frémissement impressionniste. Le cadre se referme dans une atmosphère orientale plus marquée.

Chuchoté en tempo lent avant le départ vivace par entrées successives des instruments, le premier thème du finale semble vouloir enclencher un contrepoint piquant et obstiné. Dans l’ensemble, ce finale de forme sonate s’avèrera plus carré, avec des retours de son introduction lente pour souligner les articulations structurelles.

Mais ce que l’on retient du quatuor, c’est sa réelle fluidité lyrique, l’élé-gante spontanéité d’un discours sans longueur, la réelle maîtrise de l’écriture, des textures, de la palette de couleurs.

Marianne Frippiat

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Dmitri Chostakovitch (1906-1975)Quatuor à cordes no 3 en fa majeur op. 73

I. Allegretto

II. Moderato con moto

III. Allegro non troppo

IV. Adagio (attacca)

V. Moderato

Composition : 1946.

Dédicace : au Quatuor Beethoven.

Création le 16 décembre 1946 par le Quatuor Beethoven, Moscou, Petite Salle

du Conservatoire.

Éditeur : Sikorski.

Durée : environ 32 minutes.

À quarante ans, Chostakovitch est un compositeur célèbre, et l’un des plus importants de l’U.R.S.S. ; il jongle adroitement pour répondre aux exigences du régime et cache ses œuvres non officielles. Après l’objective Neuvième Symphonie (1945), insuffisante célébration de la victoire, qui a déçu Staline, il revient au quatuor à cordes, lieu privilégié de l’expression intime, sans programme imposé. Celui que reçoit le Troisième Quatuor après son achèvement, avec des sous-titres pour chacun des mouvements, n’est qu’une protection prise juste avant la création, dans une période de très strict contrôle de l’activité artistique. Abandonné plus tard, il ne figure sur aucune des éditions. Le quatuor est d’ailleurs retiré peu après sa création et ne circule plus que dans les cercles privés.

Chostakovitch commence la composition avec le deuxième mouvement, le 26 janvier 1946. Pris par ses activités pédagogiques, il ne reprend le travail qu’en mai et le termine le 2 août. Le quatuor est en cinq mouve-ments, avec une passacaille précédant le finale, comme dans la Huitième Symphonie (1943).

Sombre voire grinçant, le quatuor s’ouvre sur un mouvement à la grâce un peu naïve et désuète, parfaite forme sonate avec reprise de l’exposition, qui se plaît dans les procédés d’écriture (développement fugué avec ren-

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versement des thèmes, strette, augmentation, canon à deux vitesses). D’une autre force expressive, le Moderato con moto se déroule sur un rythme immuable de trois noires, tandis que le violon énonce un thème juif au profil contourné ; celui-ci alterne avec un épisode en staccato pianissimo de tous les instruments. Très caractéristique de Chostakovitch, le scherzo, d’une énergie véhémente, presque sans répit forte, fait alterner 2/4 et 3/4 de manière irrégulière dans une écriture mordante et marcato. Le quatrième mouvement, en ut dièse mineur, vaste introduction lente au finale, est un récitatif-passacaille, grave et tragique, qui fait songer à Beethoven. Bientôt apparaît un rythme de marche funèbre, la passacaille se désintègre, et le finale débute, pianissimo, sur une longue phrase du violoncelle, à l’allure de danse macabre, accompagnée de minimales ponctuations de l’alto. De forme rondo, ce mouvement fait réapparaître le thème de la passacaille, exacerbé, triple forte, avant une reprise du couplet, jadis joyeux, mainte-nant en mineur, comme un souvenir lointain. Le mouvement s’achève sur des bribes de la danse macabre qui se meurt sur de longues tenues de l’accord parfait.

Marianne Frippiat

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Le quatuor à cordes

Deux violons, un alto, un violoncelle : cette formation, qui se constitue vers le milieu du xviiie siècle, hérite de la sonate en trio (deux parties de dessus et basse continue) et des œuvres à quatre parties de cordes de l’époque baroque (sonata a quattro, concerto a quattro chez les Italiens, sonate en quatuor, ouverture à quatre chez les Français, symphonies à quatre parties en territoires germaniques). Entre 1760 et 1800, elle devient l’effectif de chambre préféré des compositeurs, comme en témoigne leur abondante production : presque cent quatuors à cordes chez Boccherini, une soixan-taine chez Haydn, vingt-six chez Mozart.

Le genre arrive à maturité au moment où il adopte des structures formelles similaires à celles de la symphonie classique (qui émerge au même moment) et une construction en quatre mouvements : un allegro de forme sonate ; un mouvement lent suivi d’un menuet (l’ordre de ces mouvements pouvant être inversés, le menuet se situant alors en deuxième position) ; un finale rapide, généralement de forme sonate ou rondo. Le premier violon se voit parfois doté d’une partie plus virtuose, voire d’un rôle concertant : ce type de quatuor, dit « brillant », aux allures de concerto pour violon, plaît encore dans la première moitié du xixe siècle. Mais de façon générale, le quatuor à cordes vise à l’égale importance des instruments.

Dès lors, le genre revêt un enjeu particulier, car il atteste (ou non) de la maî-trise des techniques d’écriture et des formes : avec une telle homogénéité de timbres, impossible de se réfugier derrière des effets sonores cache-misère ou une virtuosité d’apparat. Il devient même un cadre privilégié pour les expérimentations. On songera par exemple aux six Quatuors « À Haydn », où Mozart parvient à fusionner style classique et contrepoint, aux cinq derniers quatuors de Beethoven, qui remettent en question tant l’écriture instrumentale que le langage et la construction formelle. Mais les généra-tions suivantes n’osent pas s’aventurer au-delà de ces innovations radicales. Il faut attendre Bartók (six partitions entre 1909 et 1939) pour qu’apparaissent des idées aussi inédites que spectaculaires, grâce, notamment, à l’étude des musiques populaires d’Europe de l’Est.

LE SAVIEZ-VOUS ?

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À partir de la seconde moitié du xxe siècle, le quatuor à cordes redevient un laboratoire privilégié, révélateur de l’évolution des esthétiques et des possibilités offertes par les nouvelles technologies. Steve Reich le superpose à des sons enregistrés (Different Trains et WTC 9/11), George Crumb l’élec-trifie (Black Angels). Certains compositeurs travaillent avec l’électronique en temps réel pour amplifier les instruments et transformer leurs timbres, comme Jonathan Harvey (Quatuor no 4) ou Yann Robin (Scratches). Mais c’est sans doute Stockhausen qui, à ce jour, a imaginé le dispositif le plus fou : dans Helikopter-Streichquartett (1993), les musiciens jouent chacun dans un hélicoptère en vol, les sons instrumentaux combinés au vrombissement des pales étant captés et transmis simultanément aux auditeurs restés sur notre bonne vieille Terre.

Hélène Cao

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Franz SchubertNé en 1797 à Lichtental, dans les faubourgs de Vienne, Franz Schubert baigne dans la musique dès sa plus tendre enfance. En parallèle des pre-miers rudiments instrumentaux appor-tés par son père ou son frère, l’enfant, dont les dons musicaux impressionnent son entourage, reçoit l’enseignement du Kapellmeister de la ville. Le petit Franz tient alors volontiers la partie d’alto dans le quatuor familial ; mais il joue tout aussi bien du violon, du piano ou de l’orgue. En 1808, il est admis sur concours dans la maîtrise de la chapelle impériale de Vienne : ces années d’études à l’austère Stadtkonvikt, où il noue ses premières amitiés, lui apportent une formation musicale solide. Dès 1812, il devient l’élève en composition et contrepoint d’Antonio Salieri, alors directeur de la musique à la cour de Vienne. Les années qui suivent le départ du Konvikt, en 1813, sont d’une incroyable richesse du point de vue compositionnel : le jeune homme accumule les quatuors à cordes (onze compo sés avant 1817, dont cinq pour la seule année 1813…), les pièces pour piano, les œuvres pour orchestre (premières symphonies, Messe no 1), mais aussi, tout particulièrement, les lieder – dont les chefs-d’œuvre que sont Marguerite au rouet (1814) et Le Roi des aulnes (1815). La trajectoire du musicien, alors contraint pour des

raisons matérielles au métier d’insti-tuteur, est fulgurante. Des rencontres importantes, comme celle des poètes Johann Mayrhofer et Franz von Schober, ou celle du célèbre baryton Johann Michael Vogl, grand défenseur de ses lieder, lui ouvrent de nouveaux horizons. Pour autant, seule une infime partie de ses compositions connaît la publication, à partir de 1818. Peu après un séjour en Hongrie en tant que précepteur des filles du comte Esterházy, et alors qu’il commence à être reconnu, tant dans le cercle des « schubertiades » que par un public plus large – deux de ses œuvres dramatiques sont notamment représentées sur les scènes viennoises en 1820, et il est admis au sein de la Société des amis de la musique en 1821 –, Schubert semble traverser une crise compositionnelle. Après des œuvres comme le Quintette à cordes « La Truite », composé en 1819, son catalogue montre une forte propen-sion à l’inachèvement (Quartettsatz, Symphonie no 8 « Inachevée », oratorio Lazarus) qui suggère la nécessité, pour le compositeur, de repenser son esthé-tique. Du côté des lieder, il en résulte un recentrage sur les poètes roman-tiques (Novalis, Friedrich Schlegel… et jusqu’à Heinrich Heine), qui aboutit en 1823 à l’écriture du premier cycle sur des textes de Wilhelm Müller, La Belle Meunière, suivi en 1827 d’un second

LES COMPOSITEURS

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chef-d’œuvre d’après le même poète, le Voyage d’hiver. En parallèle, Schubert compose ses trois derniers quatuors à cordes (« Rosamunde », « La Jeune Fille et la Mort » et le Quatuor no 15 en sol majeur), ses grandes sonates pour piano, mais aussi la Symphonie en ut majeur (1825). La réception de sa musique reste inégale, le compositeur essuyant son lot d’échecs à la scène (Alfonso und Estrella et Fierrabras jamais représentés, Rosamunde disparu de l’affiche en un temps record) mais rencontrant par ailleurs des succès indéniables : publication et création du Quatuor « Rosamunde » en 1824, ou publication des Sonates pour piano D. 845, D. 850 et D. 894, qui reçoivent des critiques positives. Après la mort de Beethoven, que Schubert admi-rait profondément, en mars 1827, le compositeur continue d’accumuler les œuvres de première importance (deux trios pour piano et cordes, Quintette en ut, Impromptus pour piano, der-niers lieder publiés sous le titre de Schwanengesang en 1828) et organise pour la seule et unique fois de sa vie un grand concert dédié à ses œuvres (mars 1828). Ayant souffert pendant cinq ans de la syphilis, contractée vers 1823, et de son traitement au mer-cure, il meurt le 19 novembre 1828. À 31 ans, il laisse derrière lui un cata-logue immense dont des pans entiers resteront totalement inconnus du public durant de longues décennies.

Alexandre Borodine Alexandre Borodine est un compo-siteur russe né à Saint-Pétersbourg le 12 novembre 1833, mort à Saint-Pétersbourg le 27 février 1887. Fils illégi-time d’un prince géorgien, Alexandre Borodine est, officiellement, un serf affranchi. Il reçoit une éducation soi-gnée, où le piano, la musique de chambre et la chimie deviennent ses passions. Il fait des études de méde-cine à l’Académie médico-chirurgicale de Saint-Pétersbourg (1850-1856), tra-vaille comme médecin stagiaire dans un hôpital militaire – où il rencontre Moussorgski – et fait un doctorat en médecine. Il s’oriente ensuite vers une carrière d’enseignant-chercheur en chimie. Après trois ans en Europe (1859-1862), il est nommé à l’Académie médico-chirurgicale, où il occupera à vie un poste de chimiste (directeur de laboratoire). Mais il n’a cessé de jouer et d’écrire de la musique de piano et de chambre. En 1862, il rencontre Mili Balakirev et rejoint les musiciens natio-nalistes qui formeront le « Groupe des Cinq », composant sa Symphonie no 1 (1862-1867) avec les conseils de Balakirev. Pris par ses activités scien-tifiques, Borodine ne compose que par intermittence, sur de longues années, en recyclant le matériau d’un projet à un autre, pour ne laisser que peu d’œuvres achevées. La première moitié des années 1870 est occupée par la Symphonie no 2 (« Épique »), chef-

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d’œuvre du style national de Borodine ; la seconde moitié par le Quatuor no 1, « inspiré par un thème de Beethoven ». Après une farce opératique incom-prise en son temps (Les Héros, 1867) et le projet abandonné de La Fiancée du tsar, il se fixe sur l’opéra Le Prince Igor, inspiré de sources historiques et du Dit de l’Ost d’Igor, poème épique qu’on croyait du xiie siècle. Il y travail-lera toute sa vie, sans le terminer, mais léguant des pages immortelles (Danses polovtsiennes). Plusieurs numéros sont mis à l’essai en concert sous la direction de Nikolaï Rimski-Korsakov. À l’hiver 1879-1880, Borodine rencontre Mitrofan Belaïev. Prenant la relève du Groupe des Cinq, un nouveau cercle de musiciens se forme autour de ce mélomane for-tuné, mécène et éditeur de musique, qui publiera plusieurs œuvres de Borodine. En 1880 et 1881 sont terminées deux pages illustres : le poème symphonique Dans les steppes de l’Asie centrale (dédié à Liszt), commande impériale ; et le Quatuor no 2, écrit pour célébrer ses vingt ans de mariage. Faute de temps, Borodine n’achève plus ensuite que des œuvres brèves (dont deux mouvements de quatuor associés à Belaïev). Mais il travaille au Prince Igor et commence une troisième symphonie. Ses œuvres sont jouées en Allemagne, en Belgique et en France, grâce à Liszt et à la comtesse de Mercy-Argenteau. En 1887, il meurt d’un infarctus à un bal de l’Académie médico-chirurgicale.

Le Prince Igor et la Symphonie no 3 seront complétés par Rimski-Korsakov et Glazounov. À part parmi les nationa-listes russes, Borodine excelle dans le domaine symphonique et la musique de chambre. Son coloris, son sens épique et son goût pour l’orientalisme sont restés célèbres. La finesse et la flui dité lyrique indiquent aussi un héritage Schumann-Mendelssohn-Glinka. Sa production inclut des mélodies.

Dmitri ChostakovitchIssu d’un milieu musicien, Dmitr i Chostakovitch entre à 16 ans au conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il s’enthousiasme pour Hindemith et Krenek, travaille comme pianiste de cinéma. Œuvre de fin d’études, sa Première Symphonie (1926) soulève l’enthousiasme. Suit une période de modernisme extrême et de comman-des (ballets, musiques de scène et de film, dont La Nouvelle Babylone). Après la Deuxième Symphonie (1927), la collaboration avec le metteur en scène Meyerhold stimule l’expérimen-tation débridée du Nez (1928), opéra gogolien tôt taxé de « formalisme ». Deuxième opéra, Lady Macbeth (créé en 1934) triomphe pendant deux ans, avant la disgrâce brutale de janvier 1936. On annule la création de la Quatrième Symphonie… Mais dès 1934 s’amorçait un retour à une orien-tation classicisante et lyrique, qui recoupe les exigences du « réalisme

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socialiste ». Après une Cinquième Symphonie de réhabilitation (1937), Chostakovitch enchaîne d’épiques symphonies de guerre (nos 6 à 9 ). La célébrissime « Leningrad » (no 7 ) devient un symbole, rapidement internationalisé, de la résistance au nazisme. À partir de 1944, le quatuor à cordes, genre plus intime, prend son essor. Deuxième disgrâce, en 1948, au moment du Concerto pour violon écrit pour Oïstrakh : Chostakovitch est mis à l’index et accusé de formalisme. Jusqu’à la mort de Staline en 1953, il s’aligne, et s’abstient de dévoiler des œuvres indésirables (comme De la poésie populaire juive). Le funam-bulisme de Chostakovitch face aux autorités se poursuit. Après l’intense Dixième Symphonie, les officielles Onzième et Douzième (dédiées à « 1905 » et « 1917 ») marquent un creux. L’intérêt se réfugie dans les domaines du concerto (pour violoncelle, écrit pour Rostropovitch) et du quatuor à cordes (Septième et Huitième). Ces années sont aussi marquées par une vie personnelle bousculée et une santé qui décline. En 1960, Chostakovitch adhère au Par t i communiste. En contrepartie, la Quatrième Symphonie peut enfin être créée. Elle côtoie la dénonciatrice Treizième (« Babi Yar »), source de derniers démêlés avec le pouvoir. Après quoi Lady Macbeth est monté sous sa forme révisée, en 1963. Chostakovitch cesse d’enseigner, les

honneurs se multiplient. Mais sa santé devient préoccupante (infarctus en 1966 et 1971, cancer à partir de 1973). Ses œuvres reviennent sur le motif de la mort. En écho au sérialisme « occi-dental » y apparaissent des thèmes de douze notes. Les réminiscences de pièces antérieures trahissent le souci de conclure son œuvre. Il s’arrête à deux concertos pour piano, deux pour violon, deux pour violoncelle, à quinze sympho-nies et quinze quatuors. Poèmes mis en musique, la Quatorzième Symphonie (dédiée à Britten) précède les cycles vocaux orchestrés d’après Tsvetaïeva et Michel-Ange. Dernière réhabilitation, Le Nez est repris en 1974. Chostakovitch était attiré par le mélange de satire, de grotesque et de tragique d’un modèle mahlérien-shakespearien. Son langage plurivoque, en seconds degrés, réagit – et renvoie – aux interférences déter-minantes entre le pouvoir et la musique.

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Quatuor David Oïstrakh Le Quatuor David Oïstrakh s’est consti-tué au fil d’années d’amitié artistique et de passion pour l’art du quatuor, réunis sant les meilleurs musiciens russes d’aujourd’hui. En 2012, la famille du légendaire violoniste a autorisé le quatuor à adopter son nom. Andrey Baranov, premier violon du quatuor, a remporté le premier prix du Concours Reine Élisabeth en 2012, soixante-quinze ans après le triomphe de David Oïstrakh à ce même concours. Il est également lauréat du Concours David Oïstrakh, du Concours Liana Isakadze (élève d’Oïstrakh) et d’autres concours de renom. Sa carrière internationale l’a amené à se produire en soliste dans le monde entier avec l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre du Théâtre Mariinsky, les Wiener Symphoniker, le London Philharmonic, le Liverpool Philharmonic, l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre National de Belgique ou MusicAeterna. Second violon du qua -tuor, Rodion Petrov est diplômé de l’Académie Reina Sofía de Madrid et du Conservatoire National de Moscou. Il s’est distingué lors de nombreux concours internationaux, comme en Italie Concours Rodolfo Lipizer (1996) et au Concours Paganini (1998). Il s’est pro-duit en soliste dans de grandes salles de concert comme l’Auditorio Nacional

de Madrid et le Suntory Hall de Tokyo. Rodion Petrov est régulièrement invité dans des festivals et pour des concerts en Russie, en Europe et en Asie. Lauréat de nombreux concours internationaux, l’altiste Fedor Belugin enseigne au Conservatoire National de Moscou et à l’Académie de Musique Gnessine de Moscou. Longtemps altiste du Quatuor Chostakovitch, il est l’un des rares altistes à concilier une activité de haut niveau en quatuor et une brillante car-rière soliste. Alexey Zhilin est considéré comme l’un des meilleurs violoncellistes de sa génération en Russie. Lauréat de nombreux concours internationaux, il est artiste en résidence à la Maison de la Musique de Saint-Pétersbourg. En plus de sa carrière en quatuor, il se produit fréquemment en soliste avec des orchestres symphoniques et des formations de chambre, en Russie ou à l’étranger. Il a réalisé en 2012 un enre-gistrement en Allemagne avec Andrey Baranov. Après un premier enregistre-ment en 2016, le quatuor a récemment sorti un deuxième disque réunissant des œuvres de Grieg, Mendelssohn et Paganini. Parmi les temps forts de la saison 2017-2018, citons ses débuts à la Fondation Calouste Gulbenkian, à la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, au Konzerthaus de Dortmund et aux prestigieux Stif tskonzer te en Autriche. E

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LES INTERPRÈTES

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Debussy / BoulezLes Siècles

François-Xavier Roth

Debussy et les maîtres françaisAlain Planès

Debussy et RomeOrchestre national d’Île-de-France

Tito Ceccherini

27 et 28 janvier

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Les SièclesFrançois-Xavier Roth

Debussy et les maîtres françaisAlain Planès

27 et 28 janvier

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Concerts sur instruments du Musée.

AMPHITHÉÂTRE – CITÉ DE LA MUSIQUE

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Réservez dès maintenant01 44 84 44 84 - PHILHARMONIEDEPARIS.FR

VENDREDI 29 SEPTEMBRE 20H30

REVISITING GRAPPELLIMathias Lévy, violon Pierre Hel dit le « Grappelli » (1924)Sébastien Giniaux, violoncelle, guitareFrançois Salque, violoncelleJean-Philippe Viret, contrebasse

MARDI 24 OCTOBRE 2017 20H30

SALON DE LA CAMERATA BARDISolistes des Arts FlorissantsPaul Agnew, direction, ténorMiriam Allan, soprano

MERCREDI 25 OCTOBRE 2017 20H30

SALON DE L’HÔTEL CROZATSolistes des Arts FlorissantsBéatrice Martin, clavecin Goujon-Swanen (1749-1784)Élodie Fonnard, soprano

VENDREDI 24 NOVEMBRE 2017 18H00

UN SALON ALLEMAND À PARISAurélien Delage, orgue Dupont (Conservatoire de Paris), piano carré organisé Érard (1791), clavecin Goujon-Swanen (1749-1784)

MARDI 28 NOVEMBRE 2017 20H30Christophe Rousset, clavecin Goujon-Swanen (1749-1784)

SAMEDI 27 JANVIER 2018 18H00

DEBUSSY ET LES MAÎTRES FRANÇAISAlain Planès, piano Érard (1891), clavecin Pleyel (1959)

MERCREDI 7 MARS 2018 20H30

UN SALON AU TEMPS DE CHOPINChristophe Coin, violoncelle Gand (1840)Akiko Ebi, piano Pleyel (1842)

DIMANCHE 11 MARS 2018 15H00

UN SALON AU TEMPS DE GEORGE II Ensemble AmarillisHéloïse Gaillard, flûte à bec Stanesby (XVIIIe s.)Violaine Cochard, clavecin Longman & Broderip (fin XVIIIe s.), clavecin Jean-Henry Hemsch (1761)

DIMANCHE 18 MARS 2018 16H30

OISEAUX BAROQUESHugo Reyne, flûte à bec, flageolet d’oiseau Bizey, serinetteStéphanie Paulet, violonJérôme Vidaller, violoncelleYannick Varlet, clavecin

VENDREDI 11 MAI 2018 19H00

UN SALON À ALEP EN 1930Waed Bouhassoun, oud Nahat (1931)

Pub concerts musée.indd 1 16/10/2017 16:14

Page 18: Quatuor David Oïstrakh · thème initial crée non seulement une grande cohésion formelle, ... ainsi que la dilatation de la structure formelle, ... et de Schumann – un passionné

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Rising Stars.Le 13 janvier et du 29 au 31 janvier 2018

SAISON 2017-18SAISON 2017-18 P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

Phot

o : N

ora

Fisc

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- M

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ggre

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Réservez dès maintenant01 44 84 44 84 - PHILHARMONIEDEPARIS.FR

SAMEDI 13 JANVIER 2018 11H

Ludwig van BeethovenQuatuor à cordes no 3

Anton WebernCinq Mouvements op. 5

Édith Canat de ChizyEn noir et or (Commande d’ECHO, du Festspielhaus de Baden-Baden et de la Philharmonie de Paris – création française)

Franz SchubertQuatuor à cordes no 14 « La Jeune Fille et la Mort »

Quatuor Van KuijkCe quatuor est présenté par la Philharmonie de Paris et le Festspielhaus Baden-Baden.

LUNDI 29 JANVIER 2018 20H30

Rebecca ClarkeViola sonata

Katarina LeymanTales of lost times (Commande d’ECHO, création française)

Kaija SaariahoVent nocturne

Jean SibeliusExtraits des Pièces op. 36 et 38

Johannes BrahmsSonate op. 120 no 1

Ellen Nisbeth, altoBengt Forsberg, pianoCes artistes sont présentés par le Stockholms Konserthus.

MARDI 30 JANVIER 2018 20H30

Mélodies de Francis Poulenc, Olivier Messiaen, Morris Kliphuis, Biagio Marini, Claudio Monteverdi, Barbara Strozzi, Stefano Landi.

Nora Fischer, sopranoDaniel Kool, pianoMike Fentross, théorbeCes artistes sont présentés par le Concertgebouw d’Amsterdam.

MERCREDI 31 JANVIER 2018 20H30

Eugène YsaÿeSonate no 5

Johann Sebastian BachPartita no 2

Béla BartókSonate Sz. 117

Emmanuel Tjeknavorian, violonCet artiste est présenté par les Wiener Konzerthaus et Musikverein Wien.

Pub Rising stars.indd 1 03/01/2018 16:01

Page 19: Quatuor David Oïstrakh · thème initial crée non seulement une grande cohésion formelle, ... ainsi que la dilatation de la structure formelle, ... et de Schumann – un passionné

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LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARISREMERCIE EN 2017-18

LES PARTENAIRES NATIONAUX DU PROGRAMME DÉMOS 2015-2019

Fondation Singer-Polignac, Adam Mickiewicz Institute, Goethe Institut, Délégation du Québec, Champagne Deutz, Demory

Intel Corporation, Gecina, Groupe Monnoyeur, UTB, IMCD,

Amic, AMG-Féchoz, Angeris, Batyom, Campus Langues, Groupe Balas, Groupe Imestia, Île-de-France Plâtrerie, Linkbynet, Smurfit Kappa

Philippe Stroobant, Tessa Poutrel

Patricia Barbizet, Jean Bouquot, Eric Coutts, Dominique Desailly et Nicole Lamson, Mehdi Houas, Frédéric Jousset,

Pierre Kosciusko-Morizet, Marc Litzler, Xavier Marin, Xavier Moreno et Joséphine de Bodinat-Moreno,

Alain Rauscher, Raoul Salomon, François-Xavier Villemin et les 2500 donateurs des campagnes « Donnons pour Démos »

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Rising Stars.Le 13 janvier et du 29 au 31 janvier 2018

SAISON 2017-18SAISON 2017-18 P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

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o : N

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SAMEDI 13 JANVIER 2018 11H

Ludwig van BeethovenQuatuor à cordes no 3

Anton WebernCinq Mouvements op. 5

Édith Canat de ChizyEn noir et or (Commande d’ECHO, du Festspielhaus de Baden-Baden et de la Philharmonie de Paris – création française)

Franz SchubertQuatuor à cordes no 14 « La Jeune Fille et la Mort »

Quatuor Van KuijkCe quatuor est présenté par la Philharmonie de Paris et le Festspielhaus Baden-Baden.

LUNDI 29 JANVIER 2018 20H30

Rebecca ClarkeViola sonata

Katarina LeymanTales of lost times (Commande d’ECHO, création française)

Kaija SaariahoVent nocturne

Jean SibeliusExtraits des Pièces op. 36 et 38

Johannes BrahmsSonate op. 120 no 1

Ellen Nisbeth, altoBengt Forsberg, pianoCes artistes sont présentés par le Stockholms Konserthus.

MARDI 30 JANVIER 2018 20H30

Mélodies de Francis Poulenc, Olivier Messiaen, Morris Kliphuis, Biagio Marini, Claudio Monteverdi, Barbara Strozzi, Stefano Landi.

Nora Fischer, sopranoDaniel Kool, pianoMike Fentross, théorbeCes artistes sont présentés par le Concertgebouw d’Amsterdam.

MERCREDI 31 JANVIER 2018 20H30

Eugène YsaÿeSonate no 5

Johann Sebastian BachPartita no 2

Béla BartókSonate Sz. 117

Emmanuel Tjeknavorian, violonCet artiste est présenté par les Wiener Konzerthaus et Musikverein Wien.

Pub Rising stars.indd 1 03/01/2018 16:01

Page 20: Quatuor David Oïstrakh · thème initial crée non seulement une grande cohésion formelle, ... ainsi que la dilatation de la structure formelle, ... et de Schumann – un passionné

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01 44 84 44 84221, AVENUE JEAN- JAURÈS 75019 PARIS

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L ’ATEL IER-CAFÉ(PH ILHARMONIE - REZ-DE -PARC)

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Q-PARK (PH ILHARMONIE)185, BD SÉRURIER 75019 PARIS

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