Quartier l!bre

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[ ] QUaRTieR l!bRe LejOURNaLiNdéPeNdaNTdeSéTUdiaNTSdeL’UNiVeRSiTédeMONTRéaL•QUaRTieRLibRe.Ca Vol.19•numéro1 7 septembre 2011 www.quartierlibre.ca [ CamPUS ] CarteCaMPUS : Oùvouslaprocurer page 6 [ SOCiéTé ] Lesméchants gagnentplus page 9 [ CUlTURe ] Farniente avecbénéfices page 18 ! ! Priorité : privé Dossier sur la privatisation à lire en pages 7-8-9

Transcript of Quartier l!bre

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Vol.�19�•�numéro�17 septembre 2011

www.quartierlibre.ca

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page 9

[Culture]Farniente

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!

Priorité : privéDossier sur la privatisation à lire en pages 7-8-9

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Jazz Live mar, mer, jeu, ven

18 h-20 h

Musique classique live dimanche

18 h-20 h

DJ mar, mer, jeu, ven, sam

à partir de 22 h

Pour la programmation complète visitez

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MAINTENANT CLIMATISÉ!

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Avec 25 films au programme cette année, le Ciné-Campus

s’affirme comme un acteur cinématographique majeur de la

vie étudiante à l’UdeM. Des longs-métrages d’ici et d’ailleurs,

des films d’animation, des documentaires et des courts-

métrages étudiants sont présentés tous les mardis et mercredis

soirs au Centre d’essai.

Étudiants : 3,99 $Carte Ciné-Campus : 30 $ pour 10 films

Employés UdeM et grand public : 4,99 $Carte Ciné-Campus : 40 $ pour 10 films

Centre d’essai / Pavillon J.-A.-DeSève2332, boul. Édouard-Montpetit, 6e étageMétro Édouard-Montpetit ou autobus 51

Info-FILMS :514 343-6524www.sac.umontreal.ca

CINÉ-CAMPUS

Jack, un homme d'âge mûr, se remémore son enfance difficile dans le Texas des années 1950. Tiraillé entre un père autoritaire et une mère aimante et généreuse, Jack doit faire face à la naissance de ses deux frères et surmonter l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Un beau jour, un tragique événement vientbouleverser l'équilibre fragile de cette famille tourmentée.

Exceptionnellement l’entrée est gratuite avec la programmationautocollante apposée sur ton agenda scolaire.

DOLBY NUMÉRIQUE AUTOMNE 2011

L’ARBRE DE LA VIE (THE TREE OF LIFE) de Terrence Malick

20 et 21 septembre17 h 15 et 20 h

Bientôt à l’affiche

Palmarès albumCIsm 89,3 Fm - la margesemaIne du 4 sePtembre 2011

1 mIster HeaVenlY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Out OF lOVe

2 tHeOPHIlus lOndOn . . . . . . tImez are weIrd tHese daYs

3 tHe wOrld PrOVIder . . . . . . . . . . . . . . . . HIstOrY OF PaIn

4 teddYbears . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . deVIl's musIC

5 CHIllY gOnzales . . . tHe unsPeakable CHIllY gOnzales

6 eleanOr FrIedberger . . . . . . . . . . . . . . . . . last summer

7 Cults . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cults

8 deatH grIPs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . exmIlItarY

9 tHe PaInt mOVement . . . . . . . . . . . . tHe PaInt mOVement

10 FruIt bats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . trIPPer

COURRIER DESLECTEURS :

Réagissezaux articles !

Laissez libre cours àvotre plume et envoyezun court texte de 3000caractères ou moins.Nous nous ferons unplaisir de vous publier.

3bEnvoyez à :

[email protected]

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Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 3

réDaCtriCeen ChefChristine [email protected]

ChefS De PuPitreCampusVincent [email protected]

sOCiétéAntoine Palangié[email protected]

CuLtureAnne-Sophie [email protected]

Photomontage De la uneAntoine Palangié

JournaliSteSCharlotte Biron Julie BrunetSarah ChampagneJustin DoucetChristiane DumontJean-Simon FabienCatherine GentilcoreGabriel LaurierMathilde MercierTimothé PérozMélanie RobertColine SénacMaude Sills-NéronOlivier Simard-Hanley

illuStrateurSMelki Melgarejo

CorreCteurSCharlotte BironChristiane DumontAntoine St-Amand

infograPheAlexandre VanasseZirval design

PubliCitéAccès-Média (514-524-1182)www.accesmedia.com

DireCtriCegénéraleMarie [email protected]

imPreSSion & DiStributionHebdo-Litho

Pour nouS JoinDreTél. : 514-343-7630Courriel : [email protected] Web: www.quartierlibre.ca

Quartier Libre est le journal des étudiants de l’Université de Montréal publié par Les Publications du Quartier Libre, une corporation sans but lucratif créée par des étudiants en 1993.Bimensuel, Quartier Libre est distribué gra tui tement sur tout le campus de l’Université deMontréal et dans ses environs.Son tirage est de 6000 copies.

nos�bureaux�sont�situés�au :3200, rue Jean-Brillant(Local B-1274-6) C.P. 6128, succ. Centre-Ville, Montréal (Québec) H3T 1N8

Quartier Libre est membre de la Presse universitaire canadienne(PUC/CUP).

dépôt�légal :Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada ISSN 1198-9416Tout texte publié dans QuartierLibre peut être reproduit avecmention obligatoire de la source.

prOChaine�parutiOn21 septembre 2011

prOChaine�tOmbée13 septembre 2011

CAMPUS • Pas de mobilisation étudiante p. 4 • Rénovations p. 5 • Lettre aux lecteurs : l’UdeM est moins verte qu’elle ne le prétend p. 6

• Carte CAMPUS p. 6 • Dossier : privatisation des universités… et les étudiants sont contents p. 7-8-9 • SOCIÉTÉ • Privatisation des

universités… bis p. 9 • Être bête, c’est payant p. 9 • Les bons plans des anciens p. 10 • Sa Sainteté à prix réduit p. 11 • Échappée cycliste p. 11

• Parcours de condisciples p. 14 • Plants de tomates et citadins p. 15 • CULTURE • Théâtre : Dramaturgies en dialogue p. 16 • Chronique

mode : le mocassin p. 17 • Nouvelle salle à l’OSM p. 17 • La culture de la sieste p. 18 • Calendrier culturel p. 19

é D i t o

S o m m a i r e

Quartier l!bre

Privatisons la société

!D ans le carnet de notes de notre société,

l’onglet «choses à privatiser» com-porte une liste fort exhaustive dans

tout ce qu’elle implique : éducation, santé,centres de survie pour aînés (mouroirs asepti-sés), et pourquoi pas Postes Canada et la Sociétédes alcools du Québec (SAQ).

Sans vouloir abuser de formules usées, rappe-lons que la privatisation soulève les passionsdepuis plusieurs années. Philosophes et socio-logues de gauche s’y opposent sur la base d’ar-guments datant de la nuit des temps, écono-mistes et capitalistes de droite en font lapromotion avec maintes promesses impliquantplein d’argent (léger cliché assumé).

Rappelons brièvement, pour illustrer ces pro-pos, le débat concernant la privatisation de laSAQ. Québec Solidaire, un parti de gauche,croit fermement que la SAQ doit demeurer unmonopole d’état sous prétexte qu’elle remplitun rôle d’éducation populaire via Éduc’alcool,qu’elle assure la qualité des spiritueux et qu’ellerefrène le nombre de cas de gastrite éthylique.L’ADQ, un parti qui se plaît beaucoup plus àdroite de l’échiquier politique, a déjà plaidé enfaveur d’une privatisation graduelle de la SAQ,arguant que le gouvernement pourrait utiliserles profits générés par sa vente pour compen-ser les pertes du Régime des rentes du Québec(RRQ).

Ce genre de débat est fabuleux, pour deux rai-sons. Tout d’abord, sa pérennité nous rappelleque tout n’est pas éphémère. Ensuite, il est fon-damentalement humain. Sa nature ressemblevraiment à n’importe quel conflit d’idées entre,par exemple, un quidam radicalement intuitif etun autre intrinsèquement rationnel. Ce genrede désaccord est insoluble, essentiellementparce que l’un ne parle jamais vraiment de lamême chose que l’autre, et vice-versa.

La question à laquelle je n’avais pas envie derépondre dans cet édito était la suivante :« Privatiser ou ne pas privatiser l’univer-sité ?» J’ai alors songé, tout en nuance, à cettevariante : «Privatiser ou ne pas privatiser lesavoir ? » Mais ça n’allait toujours pas.«Réduire ou favoriser l’accessibilité à l’uni-

versité ? S’endetter ou étudier? S’enrichir ouapprendre? Ne pas être ou être?» Je dérivais :l’émotion m’étranglait.

Faut-il rendre une institution publique telle quel’université plus ouverte à l’esprit d’entrepriseprivée et y importer méthodes de gestion etvaleurs entrepreneuriales ? La logique de profitet de compétition a-t-elle vraiment quelquechose à faire ici ? Faut-il apprendre aux cher-cheurs quelques stratégies vestimentaires et derelations publiques, d’autres concernant la dis-tribution de cartes de visite afin de mieux lesexporter vers le domaine privé ? Faut-il laisserle secteur privé participer à la gestion de l’en-seignement public ? L’irréductible souci d’effi-cacité nous mène-t-il vers un enseignementsupérieur de meilleure qualité ?

À me tordre un peu l’esprit, j’arrive presque àme convaincre que oui, mais pas vraiment.

Comme la majorité des autres pays de l’OCDE,le Canada est en plein processus de privatisa-tion : retrait progressif de l’État du financementde l’éducation supérieure, déresponsabilisationsociale en ce qui concerne l’éducation collec-tive, hausse des droits de scolarité et des fraisafférents, subtile privatisation par la bande enéducation. On semble s’éloigner d’une égalitéd’accès à l’éducation favorisant la mobilitésociale sur la base de mérite et d’ambition intel-lectuels, mais à y regarder de plus près, ce n’est

même plus la question de l’accessibilité ausavoir qui se pose mais plutôt celle de la placeattribuée au savoir dans notre échelle devaleurs.

J’oserais me hasarder à affirmer qu’un hautniveau global d’éducation dans la société enri-chit la vie civile et économique, mais depuisl’avènement du marché mondial des cerveaux etses implications dans le secteur de l’éducation,je ne sais plus trop ce que le gouvernemententend par société. Il semble exister une cer-taine confusion entre marché et société.

À me retordre un peu les idées, je me dis qu’ondevrait peut-être penser à mettre tous nos œufsdans le même panier : privatiser l’université, uti-liser les profits engrangés pour compenser lespertes d’un régime de rentes qui devrait lui aussiappartenir à une entreprise privée et enfin sefaire soigner les idéaux de société dans quelquecentre de santé privé. Devenir, définitivement,des clients à part entière. Enfin, passer à autrechose.

Une fois cela réalisé, quoi d’autre serait-il pos-sible de privatiser ?

Je proposerais le droit de vote, le sexe et les toi-lettes publiques, parce que franchement, toutcela est parfois très mal géré.

CHRISTINE BERGER

phOtO:�C

hristine�berger

un�jour,�tout�sera�privatisé.

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C a m P u S • Mob i l i s a t i o n é t u d i a n te •

« Quelle hausse des frais ? »Alors que les associations nationales étudiantes promettent une session d’automne mouve-mentée, la mobilisation étudiante contre la hausse des frais de scolarité fait une rentrée dis-crète sur le campus de l’Université de Montréal.

L e Pub de la FAECUM à laPlace de La Laurentienne,lieu de rencontre favori de

plusieurs étudiants, présente peud’information à propos de la haussedes frais. On y trouve quelquesaffiches placardées sur des babil -lards. À proximité des condiments àhot-dogs et à hamburgers, des jour-naux dénonçant la hausse des fraisde scolarité, écrits par la FECQ et laFEUQ, attendent d’être lus. Dans lespavillons du campus de l’UdeM, lesujet est absent d’une majorité debabillards.

Pas une priorité pour l’instant

La quasi-absence de campagne desensibilisation à la rentrée s’expliquepar la mise en place du projet-pilotede la carte CAMPUS, défend StéfanieTougas, secrétaire générale de laFAECUM. « Jusqu’au 16 septembre,notre priorité est la gestion du pro-gramme de transport en commun,explique-t-elle. Nous sommes léga-lement tenus de le faire. Cepen -dant, des actions seront entreprisesdans les jours à venir.»

Malgré la campagne d’informationlancée contre la hausse des fraisdepuis mars dernier, certains étu-diants sont passés sous le radar de laFédération. «Quelle hausse des fraisde scolarité ?», répond AlexandreHorky, étudiant en deuxième annéeau baccalauréat en design industriel,en réaction à une question sur lahausse des frais de scolarité. À l’idéed’une possible grève générale illimi-tée à l’hiver, il s’indigne.

Plan de match

Au-delà des apparences, la mobili-sation étudiante reste un sujet chaudau programme de la FAÉCUM, ras-sure Mme Tougas. «Nous alimente-rons une échelle de pression quise conclura avec la manifestation

du 10 novembre à l’aide d’un pland’action en trois étapes, dit-elle. Ilfaut d’abord sensibiliser les étu-diants afin de pouvoir poser desactions par la suite.»

Premièrement, une campagne d’affi-chage et de distribution de prospec-tus sera entreprise. Une tournée desassociations étudiantes suivra.

Une première action, commune àdifférentes associations étudiantes,

sera posée lors du spectacle de larentrée, le 8 septembre à la Place deLa Laurentienne. Les étudiants pour-ront se faire prendre en photo pourmanifester leur appui à la luttecontre la hausse des frais de scola-rité. Les photos seront mises enligne à travers les médias sociaux.

GABRIEL LAURIER

Crédit:�L

A VOIX ÉTU

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EC,�jOurnaL�étudiant�de�La�FeC

Q�et�La�FeuQ

la hausse des frais de scolaritéen chiffresdès�l’automne�2012,�les�étu-diants�québécois�paieront325 $/année�de�plus,�pendantles�cinq�prochaines�années.hausse totale : 1 625 $

en�attendant�la�mobili�-sation�sur�le�terrain,�lesétudiants�intéresséspeuvent�se�rabattre�surle�journal�de�la�FeCQ�etde�la�FeuQ,�La Voix étu-diante du Québec,�dispo-nible��au�1625canepasspas.ca/materiel/

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L a Direction des immeubles, qui dirige le pro-jet en collaboration avec la Direction généraledes technologies de l’information et de la

communication (DGTIC), a fait des réfectionsmajeures pendant cette troisième et dernière phase derénovation du pavillon. Les étudiants pourront consta-ter la modernisation des salles de cours et des amphi-théâtres. L’équipement multimédia a été renouvelé. Denouveaux écrans et de nouveaux projecteurs ont étéinstallés. Les étudiants munis d’ordinateurs pourrontdorénavant se brancher à de nouvelles bornes pour seconnecter à Internet.

Cependant, même si les échéanciers pour la réouver-ture du pavillon ont été respectés, le bâtiment demeurepartiellement en état de chantier, comme le montrentles photos.

«Les travaux se poursuivront de nuit durant cetautomne, affirme Claude Olivier, directeur de Divisiongestion des projets et ingénierie de la Direction desimmeubles. Il nous reste à terminer les travaux dansles corridors, à finaliser l’éclairage et à gérer la ven-tilation des salles.»

Les cours du soir de la Faculté de l’éducation perma-nente ne seront pas perturbés. «Nous nous sommesorganisés avec les locataires des salles pour nedéranger personne, ajoute M. Olivier. Les seuls tra-vaux qui se réaliseront entre les cours seront ceuxdans le grand amphithéâtre Jean-Lesage.»

MATHILDE MERCIER

Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 5

• Ré no v a t i o n s a u 3 2 0 0 J e a n -B r i l l a n t •

Des allures de chantierLe 3200 Jean-Brillant sent le neuf, mais aussi la sciure de bois et la poussière deciment. Fermé aux étudiants, professeurs et employés depuis le 16 avril, le pavillon leplus fréquenté du campus a rouvert ses portes le 22 août. Les travaux sont pourtantencore en cours.

C a m P u S

phOtOs:�VinCent�aLLaire

1. Deux peintres profitent de l’absence des étudiants en fin de soirée pour compléter la peinture des corridors.

2. Deux étudiants travaillent au 2e étage du pavillon, à proximité d’une affiche peu réconfortante.

3. Le corridor qui relie le 3200 Jean-Brillant et l’édificeDecelles de HEC Montréal est (visiblement) inaccessibleaux étudiants pour les prochaines semaines.

1

2

3

Page 6: Quartier l!bre

Quatre points de service pour la carte CamPuS temporaire :

•�hall�d’honneur�du�pavillonroger-gaudry

•�Cafétéria�Chez�Valère,�au�2e étage�du�pavillon����3200�jean-brillant

•�pavillon�marie-Victorin

•�pavillon�7077�parc

pour�plus��d’information :•�umontreal.ca/cartecampus•�faecum.qc.ca

Page 6 • Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011

• Le t t r e a u x l e c te u r s •

le « virage vert » de l’udem : environnement ou marketing ?

C a m P u S

Dans une lettre du mois de mars dernier,le recteur Guy Breton présente le bilanenvironnemental de la première année

de son équipe. Si le nouveau rectorat semblevéritablement avoir fait de l’environnement unepriorité, le bilan présenté par M. Breton se limitetoutefois à une stratégie de récupération.

Par exemple, l’avantage de la carte CAMPUS estd’abord économique, pas écologique. L’aspectenvironnemental du projet n’est qu’une maigrevaleur ajoutée, puisque ceux qui utilisent le plusleur voiture résident hors de Montréal et ne sontpas admissibles au programme. Par conséquent,il y a fort à parier que le bilan environnemental

de ce projet sera négligeable. Soulignons qu’ilne s’agit pas d’une initiative du rectorat, mais belet bien d’une initiative étudiante. Il faut saluer lapersévérance de la FAECUM dans ce dossier.

Quant aux projets d’économie d’énergie mis enœuvre ces dernières années, l’UdeM ne fait quese vanter d’avoir suivi la consigne du gouver-nement du Québec, qui rend obligatoire pourles établissements d’enseignement l’atteinte decibles d’économie d’énergie.

De plus, si plusieurs membres de la commu-nauté universitaire participent au Défi Climat,il reste difficile de comprendre en quoi cela faitde l’UdeM une université plus verte : cet évé-nement a pour but de susciter des engagementsindividuels qui par définition n’engagent enrien l’institution.

Plonger dans le noir la grande tour du pavillonRoger-Gaudry à l’occasion de l’événement du

World Wildlife Fund « Une heure pour laTerre » est purement symbolique et a unimpact négligeable sur la consommation éner-gétique du campus. Est-ce cela l’engagementen faveur du développement durable àl’UdeM?

Faire de l’UdeM un chef de file en matièred’environnement

Le rectorat de l’UdeM doit faire plus et doitfaire mieux. Par exemple, interdire la vented’eau embouteillée sur le campus comme l’ontfait les universités Sherbrooke, Concordia etBishop au Québec. Choisir l’approvisionne-ment en aliments locaux et de saison pour lescafétérias. Élaborer une politique de recyclagepour le matériel informatique désuet.Aménager pour chaque pavillon d’importancedes espaces surveillés de stationnement pourles vélos, à l’abri des intempéries et avec des

locaux pour prendre une douche et se chan-ger. Prendre en charge le compostage desdéchets organiques du campus. Remplacergraduellement les ampoules et les tubes néonpar un système d’éclairage aux DEL. Enfin, exi-ger une certification carboneutre pour les col-loques, les événements, les départements et lesassociations du campus.

Autant de gestes substantiels qui demandent uninvestissement à long terme et qui témoignentd’une volonté ferme de changement. Des gestesqui permettraient de dépasser les actions sym-boliques et de faire davantage que de récupé-rer les initiatives étudiantes.

Pour lire la lettre de Guy Breton:recteur.umontreal.ca/messages-du-

recteur/article/ludem-prend-le-virage-vert

Pour lire la version complète de la lettre, allez au quartierlibre.ca

P our obtenir la passe tempo-raire, il suffit de se munir desa carte d’étudiant valide. En

se rendant dans le hall d’honneur dupavillon Roger-Gaudry, le service lorsde la livraison de la carte CAMPUS estfluide. La préposée Émilie Payeur,étudiante à la Faculté de musique,nous avoue que «c’est le site le plusfréquenté avec celui de Jean-Brillant». Et quand on interroge lespréposés, ils sont unanimes à décla-rer que les étudiants sont satisfaitspar le service rapide.

Les personnes au service sont très sympas, très disponibleséLOdie �bayartÉtudiante en première année d’Études internationales

Élodie Bayart, en première année d’É-tudes internationales, est venue cher-cher sa carte CAMPUS temporaire.Elle trouve que « les personnes au

service sont très sympas, très dispo-nibles». L’affluence est raisonnable,même si les préposés conseillent d’ar-river avant 11 heures et de venir le

plus tôt possible pendant la semaine.Ils envisagent plus de monde cettesemaine et auraient même préféréouvrir d’autres guichets.

Ombres au tableau

Cédric Fontaine, étudiant en méde-cine, a dû se présenter trois fois àcause d’un changement d’adresse. Ildéplore que « le site Internet ne soitpas assez clair».

Mais, ce qui pose le plus de difficulté,c’est le manque d’indications concer-nant les points de distribution selon lamère d’Élodie qui accompagne sa fille.

Les étudiants de l’UdeM ont encorejusqu’au 16 septembre pour allerchercher leur carte CAMPUS tempo-raire à un des quatre points de ser-vice (voir encadré).

Pour la rendre permanente, les étu-diants doivent se rendre ensuite au2020 University, local B315, métroMcGill. La carte permanente coûte15 $ sur présentation de la carte tem-poraire et d’une carte étudiantevalide de l’UdeM. Des plages horairesont été réservées exclusivement auxétudiants de l’UdeM: lundi au ven-dredi de 18 à 21 heures, et samedi etd imanche de 10 heures 30 à17 heures. Attention : il est impos-sible d’aller chercher sa carte à l’ex-térieur de ces plages horaires. Vousêtes prévenus.

TIMOTHÉ PÉROZ

• Ca r te CAMPUS •

Service rapide, site internet ordinaire

La carte CAMPUS est en circulation depuis le 22 août : l’obtention est rapide et les étu-diants qui en bénéficient sont satisfaits même si certains regrettent le manque de clarté dusite Internet. Mais la semaine de la rentrée s’annonce beaucoup plus chargée.

par�simon�guertin-armstrongCoordonnateur sortant du comité UniVERTcité,le groupe environnemental de la FAECUM

L’auteur s’exprime à titre personnel.

phOtO:�VinCent�aLLaire

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Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 7

L a première École doctoraleet postdoctorale, baptisée« Penser l’avenir », de la

Faculté des études supérieures etpostdoctorales (FESP), organisée enpartenariat avec MITACS (voir p. 8,«MITACS : bien plus que des mathé-matiques »), s’est tenue du 24 au26 août derniers à l’UdeM. Des étu-diants de troisième cycle ont reçuune formation intensive dans le butde devenir de meilleurs candidatspour le marché du travail.

Les journées de mercredi et jeudi ontdonc permis à 80 étudiants del’UdeM de participer à des forma-tions sur la culture d’entreprise, laprésentation de soi et la gestion deprojet. Le vendredi, 100 étudiantsdes universités McGill et Concordia,de l’École de technologie supérieure(ETS) et de l’École Polytechnique ontparticipé à l’atelier de réseautage.

Déjà implantée dans les autres pro-vinces, cette formation, du pro-

gramme Étapes, permet aux cher-cheurs d’acquérir des compétencesdirectement applicables au mondedes affaires. Étapes vise à pallier cer-taines carences de direction et degestion dans le développement desquelque 60000 chercheurs actuel-lement formés dans les universitéscanadiennes qui travailleront à l’ex-térieur du milieu académique.

Parmi les programmes de MITACS,Étapes est celui qui cherche à déve-lopper les compétences en demandeauprès des employeurs d’aujour-d’hui. Par exemple, ces formationspermettent aux chercheurs de «s’ha-bituer à donner des cartes profes-sionnelles» ou à «nouer des liensau sein d’une organisation », ouencore d’apprendre les rudiments dela «correspondance par courriel».

Pour Hélène David, la vice-rectriceaux affaires académiques de l’UdeM,invitée à prononcer le discours declôture, l’École doctorale s’avère être

un succès retentissant. Non seule-ment parce que les 80 places dispo-nibles pour l’événement ont été com-blées en une journée, mais surtoutpuisqu’une telle formation est àmême « d’aider les jeunes cher-cheurs à développer des stratégiesd’action et, ultimement, d’aug-menter leurs chances de trouver unemploi à la hauteur de leurs qua-lifications et de leurs objectifs decarrière».

Des étudiants comblés

Selon les étudiants rencontrés à l’École doctorale et postdoctorale,MITACS est un organisme exemplairequi offre un service de pointe. SelonMajdala Mansour-Geoffrion, post-doctorante au Département desgénies civil, géologique et des minesde l’École Polytechnique, très peud’organismes subventionnaires four-nissent un service aussi efficace.« C’est très bien, affirme-t-elle.Surtout quand on connaît d’autresorganismes subventionnaires,comme le Conseil de recherches ensciences naturelles et en génie duCanada (CRSNG), qui ne répon-dent pas aux questions et où c’estimpossible d’avoir des réponses.»

Sa collègue Marie-Laure de Boutrayabonde dans le même sens. « Les

consignes sont claires et le person-nel est disponible et gentil »,explique celle qui prépare actuelle-ment une demande afin de participerà un stage en entreprise encadré parle programme Accélération deMITACS.

En ce qui concerne la formule desateliers Étapes, les étudiants se disentsatisfaits. Pour David Dubois, étu-diant au postdoctorat au Départe -ment de génie de la production auto-matisée de l’ETS, les ateliers deréseautage sont les plus pertinents.

L’ASSE et le virage«économique» des universités

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’Association pour une soli-darité syndicale étudiante (ASSE),MITACS n’est pas un organisme sur-prenant dans le paysage universitaireactuel. «Le rôle d’entremetteur quejoue MITACS entre les universités etles entreprises privées répond par-faitement à ce qui devient de plusen plus la mission principale de nosuniversités, dit-il. La production desavoirs concrets, rentables et rapi-dement commercialisables.»

C’est principalement là le problèmeavec MITACS, estime-t-il. Selon lui,

l’organisme, avec sa conception del’innovation, est symptomatique duvirage «économique» de nos uni-versités. Il ajoute qu’il est possibled’envisager la connaissance autre-ment que par des impératifs de com-pétitivité et de rentabilité. «Enfermerla recherche universitaire dans desimpératifs économiques, c’est nonseulement vulgaire, mais c’estaussi mettre en péril le développe-ment d’une connaissance libre etvraie», critique-t-il.

M. Nadeau-Dubois pousse laréflexion plus loin. La vision de l’édu-cation sur laquelle reposent les pro-jets de MITACS est précisément cellequi permet au gouvernement deprendre position en faveur d’unehausse des frais de scolarité. Selonlui, si la connaissance est une mar-chandise, il devient logique quel’éducation soit désormais perçuecomme un investissement, au détri-ment de ce qui était auparavantconsidéré comme le rôle fondamen-tal des universités : la transmissiondu patrimoine scientifique et culturelde l’humanité ainsi que la constitu-tion de nouvelles connaissances,dans un environnement à l’abri desinfluences politiques et écono-miques.

JEAN-SIMON FABIEN

la logique des entreprises à l’université

Quel est le rôle des universités dans la formation des doctorants? Favoriser la recherche fon-damentale ou former des personnes pour travailler dans l’entreprise privée? Un organismesubventionnaire canadien, MITACS, facilite le rapprochement entre les entreprises et les uni-versités. Les étudiants au doctorat et l’UdeM semblent heureux de ce partenariat, tandis qued’autres y voient le symptôme d’une dérive des universités.

C a m P u S

phOtOs:�VinCent�aLLaire

C a m P u S DoSSier PrivatiSation

Le�26�août�dernier�au�pavillon�Claire-mcnicoll,�des�dizaines�de�doctorants�et�de�postdoctorants�ont�participé�au�cocktail�de�clôture�de�la�formation�organisée�par�mitaCs.

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Page 8 • Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011

universités et entreprises,

main dans la main

Le futur des universités canadiennes passe par une collaboration plusétroite avec les entreprises. Telle est la conclusion de la lettre adressée auxlecteurs du Devoir du 24 juillet 2011 signée par Rose Goldstein, vice-prin-cipale de la recherche et des relations internationales à l’Université McGill,Aftab Mufti, directeur en chef adjoint des affaires scientifiques chez MITACSet Denis Desbiens, vice-président pour le Québec chez IBM Canada.

Les auteurs rappellent que, malgré que le Canada soit positionné au 14e

rang des 20 pays de l’OCDE en matière de dépenses dans le secteur privéen recherche et développement, les gouvernements provinciaux ont réduitles budgets. Ils ont par ailleurs baissé les dons aux établissements d’en-seignement supérieur, ce qui explique pourquoi le Canada a atteint la der-nière place dans le classement de l’OCDE à propos du nombre de docto-rats attribués.

Par le passé, la collaboration entre entreprises et universités a connu desdifficultés puisque les entreprises ont déposé «quantité de brevets et dedroits de propriété intellectuelle dans le but de barrer l’accès au marchéaux concurrents, tout en cherchant à mettre la main sur les plus grandscerveaux disponibles.» De leur côté, les universités ont trouvé dans les gou-vernements leur meilleure source de fonds et n’ont donc pas eu besoind’élargir leurs relations vers le secteur privé. Afin de combler ce fossé his-torique, les auteurs demandent que « l’entreprise et l’université réalisentqu’elles font toutes deux parties de la même chaîne de recherche». Ainsi,«en travaillant main dans la main, elles changeront au mieux l’environ-nement de recherche au Canada.»

COLINE SÉNAC

Pour lire la lettre originale : mitacs.ca/n/2011/08/le-devoir-crossance-dans-l-economie-du-savoir-encore-trop-de-frilosite-entre-entreprises-e

A ncien réseau de centres d’excellence enmathématiques, MITACS a abandonné cemandat au profit du Réseau Mprime en mai

dernier. L’organisme se concentre désormais sur lesoutien de projets de recherche visant à attirer, à for-mer et à retenir des talents au pays.

Selon Industrie Canada, la double entité, MITACS etMprime, aura reçu plus de 64 millions $ d’agences etde ministères fédéraux et provinciaux ainsi que dusecteur privé entre 1999 et 2012.

Le conseil d’administration de MITACS est prestigieux(voir encadré). Quatre de ses membres sont prochesdes conservateurs, et deux, des libéraux. Si la plupart

des administrateurs appartiennent au monde desaffaires, deux sont issus du milieu universitaire.

Dans le cadre de son programme Accélération, leMITACS invite les doctorants à résoudre des problèmesconcrets dans des entreprises où ils sont reçus commestagiaires. Leur salaire est assuré à égalité de parts parl’entreprise hôte et MITACS.

Les projets sont examinés par le Comité d’évaluationscientifique, qui réunit des professeurs de six univer-sités canadiennes aux champs d’études variés : mathé-matiques, génie, chimie, géographie environnemen-tale, urbanisme et géologie.

CHRISTIANE DUMONT

mitaCS : bien plus quedes mathématiques

L’organisme MITACS (acronyme en anglais qui signifie «mathématiques des technologiesde l’information et des systèmes complexes») fait le pont entre des centaines de chercheurset quelque 460 entreprises et organismes du secteur public au Canada.

un conseil d’administration en PPP : prestige, pouvoir et politique

Brad Bennett préside le conseil depuis avril 2011. Il est président d’une société immobilière et de gestion,McIntosh Properties Ltd., et membre du Conseil consultatif exécutif de l’Institut Fraser, un groupe de recherchenéoconservateur.

Nassif Ghoussou est chercheur à l’Université de Colombie-Britannique. Il est aussi directeur scientifique dela Banff International Research Station, un institut de recherche en mathématiques.

Jocelyne Côté-O’Hara est une spécialiste des communications. Elle a été analyste financière pour le Conseildu Trésor à Ottawa.

Marie Rajic a été première porte-parole du gouvernement Harper en Alberta. Elle est actuellement directricerégionale chez TransCanada Corp., une société de transport de gaz naturel à grande échelle.

Philippe Gervais figurait au nombre des 100 lobbyistes les plus influents au Canada en 2009 selon The HillTimes, un hebdomadaire en ligne indépendant d’Ottawa. Il assure la vice-présidence du comité exécutif duMUTEK, un festival de musique électronique montréalais.

Linda Oliver est vice-présidente de l’Association canadienne de la technologie de l’information. Elle a de plusété directrice du Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme.

phOtO:�VOx�phOtO�/�FLiCKr.COm

phOtO:�KeVin�h.�/�FLiCKr.COm

C a m P u S DoSSier PrivatiSation

Page 9: Quartier l!bre

Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 9

• Hau s s e d e s f r a i s d e s co l a r i t é •

université inc.Selon deux chercheurs de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques(IRIS), la hausse des frais de scolarité s’explique par une américanisation du finance-ment universitaire au Québec.

«L e Québec tente de se rattraperpar rapport aux autres écono-mies plutôt que de prévoir et de

prévenir ce qui arrive à ses universités »,avertit Maxime Ouellet, postdoctorant à l’IRIS.Faut-il vraiment hausser les frais de scola-rité?, le rapport qu’il a publié en mai 2011 avecson collègue Éric Martin, compare le modèleuniversitaire états-unien, dont s’inspire le restedu Canada et le Royaume-Uni, au modèle qué-bécois. Le premier, qui contribue plus directe-ment à l’économie, « laisse au privé une partimportante dans le financement et l’orien-tation de l’enseignement supérieur», alorsqu’au Québec, on «mise sur une forte parti-cipation étatique pour financer et dynami-ser l’éducation postsecondaire». La haussedes frais de scolarité signalerait que le Québecadopte de plus en plus un financement univer-sitaire à l’anglo-saxonne afin d’améliorer sacompétitivité économique.

Maxime Ouellet et Éric Martin se montrentincrédules quand la CREPUQ et le gouverne-ment justifient la hausse des frais de scolaritépar un manque de ressources des universités :si l’on cumule le financement du public, desétudiants et du privé, les dépenses globales au

Québec sont déjà de 29242 $ par étudiant, soit6 % de plus que la moyenne des autres pro-vinces.

Transfert de la charge

En revanche, les études menées par les deuxauteurs à l’IRIS indiquent une profonde modi-fication de la structure du financement des uni-versités : entre 1988 et 2009, les fonds publicssont passés de 87 % à 65,8 % du financementtotal des universités québécoises. Pour lamême période, les fonds privés sont passés de7,5 % à 22 %, la contribution des étudiants etde leurs proches de 5,4 % à 12,2 %.

«Les universités ne sont pas sous-financées.La hausse est imposée, parce que d’année enannée le Québec se conforme davantage à unmodèle de financement universitaire privéqui en demande plus aux étudiants et moinsà l’État», conclut M. Martin.

Doit-on y voir un désintéressement de l’État àl’égard des établissements universitaires etcraindre un excès d’influence du secteur privésur l’orientation des recherches universitaires ?«Malheureusement, c’est une dynamique

marchande qui se développe, affirmeM. Ouellet. Les universités dédient de plus enplus de ressources financières à des projetsqui sont profitables pour les investisseursprivés et elles se transforment en centres derecherche pour entreprises, au détriment deleur rôle primaire, la formation des étu-diants.»

Dans le budget universitaire 2011-2012 duQuébec, la part du financement public bais-sera encore jusqu’à atteindre 63,4 % en 2015.La part du secteur privé aura diminué à 19,7 %.Seule celle des étudiants augmentera significa-tivement jusqu’à 16,9 %. En outre, les contratset les subventions de recherches alloués auxuniversités ont doublé en dix ans au détrimentde leur budget de fonctionnement et d’ensei-gnement. De cette enveloppe de 1,3 milliardpour la recherche, 76 % sont destinés aux pro-jets en sciences appliquées à potentiel com-mercial contre 8 % pour les sciences humaineset sociales. Les étudiants seraient donc dou-blement perdants, plus sollicités financière-ment et privés de ressources pour leur éduca-tion, alors que les entreprises récupèrent unepart croissante d’un investissement dont ladécrue est d’ailleurs amorcée.

À la mi-octobre, M. Martin et M. Ouellet publie-ront chez Lux éditeur Université inc., unouvrage qui expose en détail leur théorie de laprivatisation progressive du monde universi-taire.

JUSTIN DOUCET

S o C i é t é DoSSier PrivatiSation

D o nice guys – and gals – reallyfinish last ? (Les bons gars - et filles- finissent-ils vraiment derniers ?)

Dès le titre de leur vaste étude publiée à la mi-août, les trois chercheurs canadiens et améri-cains donnent le ton. Ils s’appuient sur troissondages menés sur deux décennies auprès de10000 salariés nord-américains pour «mesu-rer la notion d’agréabilité». Ils concluent queles hommes considérés comme désagréablespar leur entourage professionnel gagnent enmoyenne 18,31 % de plus que leurs collèguesperçus comme gentils.

Les résultats de la quatrième expérience, quisimulait un processus d’embauche avec 460étudiants en gestion, ne sont pas plus rassu-rants pour les gentils : les CV suggérant un tem-pérament agréable étaient davantage écartés.

Moins requins en négociations salariales, plusconciliants, les gentils gagnent moins d’argentà l’embauche, mais leur humiliation ne s’arrêtepas là : il appert qu’il n’y a aucun avantage à être

plaisant au boulot puisque les personnes ditesagréables ou se qualifiant comme telles sontmême écartées des concours pour les promo-tions. Qui plus est, les gentils sont statistique-ment plus sujets à l’épuisement professionnelet autres dépressions. Il n’y a pas à dire, lesbons gars finissent toujours derniers.

Gérard Ouimet, professeur de psychologie auService d’enseignement du management de HECMontréal, n’est pas surpris de ces résultats dansle contexte nord-américain : «Aux États-Unisnotamment, la réussite matérielle et la consom-mation sont des valeurs fondamentales qui éloi-gnent de l’altruisme et du partage», explique-t-il. Le phénomène de valorisation descomportements agressifs ne serait donc pasjuste un effet de la gestion des entreprises, maisde la société en général. Aussi, la logique durendement à court terme qui prévaut actuelle-ment en économie plonge les salariés dans unecourse contre la montre qui affecte leur empa-thie : «pour s’ouvrir à l’autre, il faut prendre letemps de l’écouter», précise M. Ouimet.

De l’espoir pour les bons gars?

Si vous comptez faire de votre mauvaisehumeur votre principal accélérateur de car-rière, ne vous lâchez pas trop. Passé un certainniveau, un caractère fortement déviant peutentraîner l’effet contraire, comme le soulignele Wall Street Journal dans l’article commen-tant l’étude. Certains chefs d’entrepriseconscients des effets pernicieux sur le climat detravail que génère l’embauche de fortes têtes,ambitieuses et désagréables, ont élaboré despolitiques internes visant à punir les compor-tements méchants. C’est le cas notamment dePaul Purcell, PDG d’une firme en servicesfinanciers de 2 700 employés à Milwaukee.Avec sa politique «antinuisible», sa compagnies‘est dotée d’un recours contre les attitudesimproductives comme le harcèlement psycho-logique ou autres incivilités. Le programme afait congédier jusqu’à maintenant 25 employés.

Pour contrer la suprématie des méchants,M. Ouimet propose aussi de véhiculer des

expériences concluantes d’entreprises organi-sées autour de valeurs autres que la prédationsociale, comme le développement durable.Autre lueur au bout du tunnel, il constate queses étudiants rejettent de plus en plus cemodèle «carrément inhumain».

Mais ce n’est pas tout. Les chercheurs concluentsur un aspect non négligeable de l’agréabilité enmilieu de travail : les gentils gagnent certesmoins d’argent, mais leur rôle social au sein desentreprises est certainement enviable en com-paraison à ces gestionnaires stressés, bourruset obsédés par leur boulot. Sur ce, soyez gen-tils et organisez le prochain 5 à 7 !

JEAN-SIMON FABIEN

• Ét u d e s u r l e s s a l a i r e s n o rd - amé r i c a i n s •

Désagréable… et richeSi vous considérez le monde du travail comme une jungle impitoyable, vous êtes plus que jamais promis à un brillantavenir. Une récente étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychologymontre que la réussite finan-cière est inversement proportionnelle à l’agréabilité au travail. Retour sur des résultats déprimants pour les bonsgars et qui pourraient bien changer vos plans de carrière.

et pour les femmes ?

L’effet�de� l’agréabilité� sur� lesalaire�s’est�avéré�non�significatifpour� les� femmes�dans�deux�destrois� sondages.�globalement,l ’écart�de� sala ire�entre� lesfemmes�dites�agréables�et�désa-gréables�n’est�que�5,4 %,� soitpresque�quatre� fois�moins�quepour� les�hommes.�en� termesd’équité�salariale,�il�reste�ensuiteque�le�salaire�d’une�femme,�mêmedéplaisante,� est�généralementinférieur�à�celui� d’un�bon�gars.envolé,� le�cliché�de� l’impitoyablecarriériste�en� tailleur�et� talonshauts?

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selon�éric�martin,�le�sous-financementest�un�prétexte�pour�plus�solliciter�les�

étudiants�financièrement.

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Page 10 • Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011

phOtOs:�C

OLine�senaC

• L a r e n t r é e à l ’ U d eM •

Sortis des classesFraîchement débarqué, vous vous noyez dans la mer urbaine d’un Montréal tout neuf ?Huit étudiants qui sont passés par là vous révèlent les lieux qui leur servent de repère,de refuge ou de havre de paix.

mehDiétudiant�en�science�politiqueÀ�montréal�depuis�trois�ans

où sortir ?Le bar Kafeïn sur la rue Bishop sivous êtes en manque d’ambiancecalme et posée autour d’un verre. Deplus, le dimanche soir, je vousconseille de faire un tour au Mont-Royal, où vous entendrez sans doutele son des tam-tams.où manger ?Le Pub Mc Carold’s, où la bière dequalité et peu onéreuse coule à flotsdans une atmosphère étudiante.où étudier ?Au Second Cup du quartier Côte-des-Neiges, afin d’être sûr d’obtenir unaccès Wi-Fi gratuit, et d’y croiser detemps en temps des connaissances.

SaïDétudiant�en�science�politiqueÀ�montréal�depuis�trois�ans

où sortir ?À La Maisonnée, où se retrouvent lesétudiants de l’UdeM avec sessionkaraoké les mercredis et jeudis soirs.où manger ?Le Sushi Crescent, qui offre aux plusgourmands entre 13 heures et15 heures des sushis illimités pour20 $. Petit conseil : au lieu de payerun dollar pour chaque sushi gaspillé,mets-les dans ta poche, et ramène-lesdiscrètement chez toi.où étudier ?À la bibliothèque de McGill, uneimmense salle aux rayonnages boisésqui t’immerge dans une ambiance à

la Harry Potter, dans l’enceinte dePoudlard.

abDoulayeétudiant�en�relations�internationalesÀ�montréal�depuis�trois�ans

où sortir ?Au Light, pour ressentir de grosseschaleurs le vendredi soir dans uneambiance de hits électro-pop-technodu moment.où manger ?Le MTL Star, réservé aux affamés. Lerestaurant aux spécialités « améri-caines » vous nourrit à des coûtsrelativement bas pour au moins unesemaine.où étudier ?Chez Parée – un club de danseusesnues –, car c’est une bonne école dela vie.

alexanDreétudiant�en�science�politiqueÀ�montréal�depuis�trois�ans

où sortir ?Au Salon Daomé. Ce club loungetenu par une vieille dame proposedes soirées tranquilles sur des sonsindie groove.où manger ?Au Gourmet Burger, qui reprend leprincipe de Subway, pour émerveillerles papilles par des sandwichs consé-quents et de très bonne qualité. Lechoix d’ingrédients à ajouter estvaste, passant du bœuf au foie gras,avec le souci de toujours satisfairetous les publics.

où étudier ?À la Bibliothèque des lettres etsciences humaines : ce lieu s’avèreêtre un véritable temple de laconnexion Internet à haut débit pourtout geek qui se respecte, et un bonmoyen de voir de nouvelles têtes.

roxaneétudiante�en�psychologieÀ�montréal�depuis�toujours

où sortir ?À La Maisonnée, là où l’ambiance ensoirée est toujours assurée.où manger ?Au Café Psychic – le café étudiant dupavillon Marie-Victorin –, le rendez-vous habituel entre amis.où étudier ?À la bibliothèque du pavillon Marie-Victorin, un endroit calme et plutôtféminin.

ConStantinétudiant�en�science�politiqueÀ�montréal�depuis�trois�ans

où sortir ?Le Upstairs. Un bar confortable etintimiste où se produisent des musi-ciens de jazz.où manger ?Le Lola Rosa, un restaurant végéta-rien tenu par un sympathique couplede Français. Même si les prix avoisi-nent les 20 $, la qualité est au rendez-vous à travers ce choix de salades etde lasagnes.où étudier ?Au Second Cup du quartier Côte-des-Neiges, pour sa tranquillité.

JuStineétudiante�en�psychologieÀ�montréal�depuis�toujours

où sortir ?Chez Serge, où trône un taureau méca-nique à monter en toute occasion.où manger ?Le Blanche-Neige, l’unique restau-rant à proposer un déjeuner pour1,99 $ et une poutine à 5 heures dumatin.où étudier ?À la bibliothèque de HEC, immense etsi grandiose. Armez-vous d’une pairede jumelles : sans doute aurez-vous lachance d’observer un panorama debeaux garçons.

antoineétudiant�au�Certificat�en�journa-lisme.�À�montréal�depuis�trois�ans

où sortir ?Au Lili & Oli. Ce café à mouvancehipster innove en imbibant ses gla-çons de café dans le café latte, enoffrant calme, paix et volupté.où manger ?Au Sparrow, un restaurant à gastro-nomie américaine où les steaks sontbiologiques. Bien que situé dans leMile End, le rapport qualité-prix esttrès attractif.où étudier ?À l’Olimpico, pour son excellent caféfrappé.En guise d’informations complémen -t a i r e s , l e s s i t e s quo i f a i r eaujourdhui.com et montrealplus.caproposent respectivement un agendaculturel complet et un annuaire deslieux à découvrir.

bottin pour faciliter votretournée des grands-ducs

•�bibliothèque�de�heC�montréal3000, ch. de la Côte-Sainte-Catherine, 514-340-6220•�bibliothèque�de�l’université�mcgill3459, rue McTavish,514-398-4734•�bibliothèque�des�lettres�etsciences�humaines3000, rue Jean-Brillant,514-343-7430•�bibliothèque�du�pavillon�marie-Victorin90, avenue Vincent-d’Indy, Local G-205, 514-343-7242•�Café�Olimpico�124, rue St-Viateur Ouest�514-495-0746•�Chez�parée�1258, rue Stanley�- 514-866-0495 �•�Chez�serge�5301, boul. Saint-Laurent�514-270-3262 ��•�Crescent�sushi1437, rue Crescent, 514-289-3223•�Kafeïn��1429-A, rue Bishop, 514-904-6969 �•�Le�gourmet�burger�1433B, rue Bishop, 514-435-3535•�Le�psychic90, avenue Vincent-d’Indy•�Le�upstairs�1254, rue Mackay, 514-931-6808•�Light�ultra�Club�2020, rue Crescent, 514-288-2888•�Lili�&�Oli��2515, rue Notre-Dame Ouest�514-932-896�•�Lola�rosa�Café�545, rue Milton�- 514-287-9337 ��•�mc�Carold’s�5400, ch. de la Côte-des-Neiges514-344-9009•�mtL�star3515, rue Lacombe, 514-344-0034•�restaurant�blanche-neige�5735, ch. de la Côte-des-Neiges514-738-3251�•�resto-bar�La�maisonnée5385, avenue Gatineau�514-733-0412 ��•�salon�daomé�141, avenue du Mont-Royal Est514-982-7070�•�second�Cup6825, chemin de la Côte-des-Neiges�514-735-8146•�the�sparrow5322, boul. Saint-Laurent�514-690-3964

Propos recueill is par

COLINE SÉNAC

S o C i é t é

Page 11: Quartier l!bre

Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 11

La 2 e Con f é r e n c e mond i a l e s u r l e s r e l i g i o n s d u monde a p r è s l e 1 1 s e p temb re a v e c S a S a i n t e té l e D a l a ï - l ama

le Dalaï-lama aime les étudiants

Première étape, réservez surle site sepaq.com le terrainde votre choix. Selon votre

préférence, deux options s’offrent àvous, pour une sortie à la fois éco-nomique, sportive, agréable etsociale.

Première option, vous partez à deux.Sur le site Internet, choisissez unemplacement pour une tente, quivous coûte 47,17 $ (ajoutez 7,10 $si vous voulez l’électricité). Si vousêtes du genre économe, un sac depain, un pot de beurre de pinottes etdu Kraft Dinner vous sustenterontpour moins de 15 $. Vous avez tou-tefois besoin d’un support à bagageset de sacoches de vélo, d’une petitetente, de sacs de couchage et de tapisde sol. Si vous n’êtes pas équipés du

tout, empruntez. Si vous trouvez çatrop lourd, prenez la secondeoption.

Deuxième option, vous partez àquatre. Vous réservez la tenteHuttopia au camping d’Oka, quicontient deux chambres séparées etqui coûte 113 $ pour la nuit. Vousévitez ainsi de traîner votre maisondans vos bagages, mais n’oubliez pastapis de sol et sacs de couchage.

Pas besoin d’être un pro pour fairedu cyclotourisme. Côté mécanique,trimbalez un «kit de réparation decrevaison» qui coûte entre 5 $ et10 $ et qui inclut tout ce qu’il vousfaut pour réparer une chambre à air.Si vous ne savez pas comment faire,allez voir sur YouTube. À ajouter : tie-

wrap pour tous les autres bris.N’oubliez pas votre casque, cela vasans dire.

Trois heures suffiront à vous rendreà Oka. Seulement 50 petits kilo-mètres vous attendent. Et la section

Google maps vélo indique très clai-rement comment traverser la Rivière-des-Prairies, puis celle des Mille-Îles,pour ensuite continuer vers le sud-ouest jusqu’à Oka. Une fois là-bas,canots, bières, sentiers… à vous devoir.

Ce n’est plus le temps des Perséides,mais avec de la chance, peut-êtrequ’il reste quelques poussières demétéorites pour que vous puissiezfaire un vœu.

CHARLOTTE BIRON

phOtO:�Le�LaC�de�L’eau�d’heure�/�FLiCKr.COm

O rganisée par l’Université de Montréal etl’Université McGill, la 2e Conférence mon-diale sur les religions du monde après le

11 septembre accueille Sa Sainteté le Dalaï-lama auPalais des Congrès de Montréal. Dans la foulée desréflexions sur les suites du 11 septembre, les émi-nents penseurs* autour de cette table ronde sur lapaix par la religion tricotent des solutions auxconflits en y incluant audacieusement le religieux.La bonne nouvelle : Sa Sainteté aime les étudiants,et le prouve. Alors que la conférence coûte le prixd’un concert rock au Centre Bell pour le commundes mortels (les prix sont entre 50 $ et 150 $),ceux qui se présenteront munis d’une carte étu-diante paieront 20 $ à l’entrée en ce mercredi 7 sep-tembre. À la demande de Sa Sainteté.

* l’auteur Deepak Chopra, les professeurs TariqRamadan (Université Oxford), Steven T. Katz(Université de Boston), Robert Thurman (UniversitéColumbia), Gregory Baum (Université McGill) ainsique Swami Dayananda Saraswati (Hindu DharmaAcharya Sabha)

CHARLOTTE BIRON

• P l e i n a i r •

fesses d’acieret parc d’oka

Avant de plonger dans la torpeur de votre bibliothèque, pour-quoi ne pas sortir de Montréal en vélo pour aller voir du vert ?Se faire des fesses d’enfer tout en profitant du grand air, etpeut-être même cueillir une pomme au passage : n’est-ce pasle programme d’une fin de semaine céleste? Suffit de balayerdes yeux une carte pour voir que le parc d’Oka est à quelquescoups de pédales de la métropole.

phOtO:�jan�miChaeL�ihL�/�FLiCKr.COm

S o C i é t é

dépêchez-vous,�les�feuilles�ne�sont�pas�éternelles�et�la�saison�d’été�se�termine�le�10�octobre.

Page 12: Quartier l!bre

Page 12 • Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011Le contenu des pages de la FAECUM est indépendant de la ligne éditoriale de Quartier Libre

QU’EST-CE QUE LA FAÉCUM ?Stéfanie Tougas secrétaire générale de la FAÉ[email protected]

Rentrée FAÉCUM 2011:Prends la place!Véronique Laframboise

coordonatrice à la vie de campus [email protected]

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université

de Montréal (FAÉCUM, prononcé fécoum) est votre Fédération

étudiante, chargée de défendre vos droits et vos intérêts. Elle

regroupe, par l’intermédiaire de leur association départementale ou

facultaire, les étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs

de l’Université de Montréal. Ainsi, elle représente 37 000 membres

réunis au sein de 85 associations étudiantes. Elle a pour mission de

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

que ses membres à titre individuel, sur toutes les tribunes pertinentes,

qu’elles soient institutionnelles ou externes à l’Université.

La FAÉCUM a été fondée le 31 octobre 1976, après sept ans de

vide laissés par la mort de l’Association générale des étudiants de

l’Université de Montréal qui avait représenté les intérêts des étudiants

pendant près de 40 ans. Fortes de cette expérience, dix associations

du campus relançaient le mouvement étudiant à l’Université de

Montréal (UdeM) et fondaient la FAÉCUM afin de forcer la direction

de l’Université à considérer l’opinion des étudiants dans la décision

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

63 à 103 $.

Au quotidien, la Fédération agit dans trois secteurs principaux :

la vie socioculturelle, les services et la qualité de la formation. La

FAÉCUM se fait un devoir d’étudier et de défendre les intérêts des

étudiants et leurs droits académiques, culturels, sociaux, politiques et

économiques. Ainsi, elle travaille à plusieurs niveaux :

d’hiver, de joutes sportives entre facultés, etc.

aux études, un gel des frais de scolarité, l’amélioration des mesures

fiscales destinées aux étudiants, etc.

programmes d’études, de l’enseignement et de l’encadrement, une

amélioration des politiques existantes en matière de stages et du

français à l’université, etc.

a mis en place le projet pilote d’accès universel au transport en

commun (la carte CAMPUS), gère une halte-garderie, Le Baluchon,

pour les enfants des étudiants, vous offre un agenda gratuitement

chaque année, etc.

La Fédération, c’est également trois Comptoirs de la FAÉCUM,

répartis dans les pavillons Jean-Brillant, Roger-Gaudry et Marie-

Victorin. Vous pourrez y faire des travaux d’impression, des

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

sont également présents pour répondre à toutes vos interrogations

sur la vie de campus à l’Université de Montréal.

Finalement, la FAÉCUM, c’est toute une équipe dévouée à ses

étudiants membres : 9 officiers et plusieurs employés. Ainsi, vous

pouvez venir chercher de l’information sur les subventions disponibles

pour vos projets académiques ou culturels tout comme consulter les

services d’une avocate membre du Barreau ! N’hésitez surtout pas

à venir rencontrer l’équipe de la FAÉCUM dans ses bureaux (B-

1265, pavillon 3200 Jean-Brillant) pour toute question : nous nous

ferons un plaisir de vous aider au meilleur de nos capacités !

Sur ce, bonne rentrée !

Avec le début des classes riment activités de la Rentrée! Encore une fois cette année, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que la FAÉCUM vous invite à venir profiter pleinement des différents événements que nous avons concoctés pour vous!

Du 22 août au 8 septembre, nous vous recommandons de faire un arrêt au PUB FAÉCUM sur la Place de la Laurentienne entre 11 h et 19 h pour vous prélasser au soleil ou vous retrouver entre amis tout en profitant de nos grillades et boissons. Du 24 août au 2 septembre, vous aurez aussi la chance de venir brûler des calories sur notre terrain de volleyball de plage installé tout spécialement pour la Rentrée! Le jeudi 25 août dès 17 h, nous invitons les étudiants internationaux à venir profiter du PUB FAÉCUM dans le cadre d’un 5@7 leur étant destiné! La soirée se terminera par un party dans un bar de la ville (pour plus d’information, rendez-vous au http://www.bei.umontreal.ca/bei/Calendrier.htm).

Le 1er septembre, la Place de la Laurentienne sera transformée en un immense terrain de jeux afin de vous offrir plaisir et divertissement : consoles de jeux Kinect, jeux gonflables et plusieurs autres surprises vous y attendront! La journée sera clôturée par le MÉGA TAILGATE de la Rentrée au CEPSUM; dès 16 h, nous vous y attendrons pour vous servir bière et hot-dogs avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

de 11 h à 15 h, il y aura une épluchette de blé d’Inde organisée pour les étudiants-parents et leurs enfants, toujours sur la Place de la Laurentienne!

Pendant la seconde semaine, le 6 septembre, venez découvrir les divers comités, clubs et groupes d’intérêt œuvrant sur le campus de l’Université. Dès 20 h le 7 septembre, la FAÉCUM et les Activités culturelles des SAÉ présentent, à la belle étoile, le film Gerry sur la Place de la Laurentienne!

Pour terminer la semaine en beauté, nous vous offrons le renommé SPECTACLE DE LA RENTRÉE le 8 septembre sur la Place de la Laurentienne, le tout dès 18 h. Cette année, ce seront BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut la Place de la Laurentienne!

Le mardi 13 septembre, en soirée, se tiendra un TOURNOI DE POKER amical. Les billets seront en vente dans les comptoirs de la FAÉCUM au courant du mois de septembre.

Afin de terminer les activités de la Rentrée en grand, le renommé PARTY 2e ÉTAGE de la FAÉCUM fait son retour le jeudi 15 septembre! Les billets seront en vente en septembre dans les Comptoirs de la FAÉCUM; attention, ils s’envolent très vite!

Au plaisir de vous voir en grand nombre lors de ces activités!

Véronique LaframboiseCoordonnatrice à la vie de campus

RENTRÉE FAÉCUM 2011

g secrétaire générale de la FAÉCUMStéfanie Tougas

[email protected]

QU’EST-CE QUE LA FAÉCUM ?

secrétaire générale de la FAÉCUM

QU’EST-CE QUE LA FAÉCUM ?

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université

de Montréal (FAÉCUM, prononcé fécoum) est votre Fédération

étudiante, chargée de défendre vos droits et vos intérêts. Elle

regroupe, par l’intermédiaire de leur association départementale ou

facultaire, les étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs

de l’Université de Montréal. Ainsi, elle représente 37 000 membres

réunis au sein de 85 associations étudiantes. Elle a pour mission de

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université

de Montréal (FAÉCUM, prononcé fécoum) est votre Fédération

étudiante, chargée de défendre vos droits et vos intérêts. Elle

regroupe, par l’intermédiaire de leur association départementale ou

facultaire, les étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs

de l’Université de Montréal. Ainsi, elle représente 37 000 membres

réunis au sein de 85 associations étudiantes. Elle a pour mission de

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

La Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université

de Montréal (FAÉCUM, prononcé fécoum) est votre Fédération

étudiante, chargée de défendre vos droits et vos intérêts. Elle

regroupe, par l’intermédiaire de leur association départementale ou

facultaire, les étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs

de l’Université de Montréal. Ainsi, elle représente 37 000 membres

réunis au sein de 85 associations étudiantes. Elle a pour mission de

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

Au quotidien, la Fédération agit dans trois secteurs principaux :

la vie socioculturelle, les services et la qualité de la formation. La

FAÉCUM se fait un devoir d’étudier et de défendre les intérêts des

étudiants et leurs droits académiques, culturels, sociaux, politiques et

économiques. Ainsi, elle travaille à plusieurs niveaux :

d’hiver, de joutes sportives entre facultés, etc.

Au quotidien, la Fédération agit dans trois secteurs principaux :

la vie socioculturelle, les services et la qualité de la formation. La

FAÉCUM se fait un devoir d’étudier et de défendre les intérêts des

étudiants et leurs droits académiques, culturels, sociaux, politiques et

économiques. Ainsi, elle travaille à plusieurs niveaux :

d’hiver, de joutes sportives entre facultés, etc.

Au quotidien, la Fédération agit dans trois secteurs principaux :

la vie socioculturelle, les services et la qualité de la formation. La

FAÉCUM se fait un devoir d’étudier et de défendre les intérêts des

étudiants et leurs droits académiques, culturels, sociaux, politiques et

commun (la carte CAMPUS), gère une halte-garderie,

pour les enfants des étudiants, vous offre un agenda gratuitement

chaque année, etc.

La Fédération, c’est également trois Comptoirs de la FAÉCUM,

répartis dans les pavillons Jean-Brillant, Roger-Gaudry et Marie-

Victorin. Vous pourrez y

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

commun (la carte CAMPUS), gère une halte-garderie,

pour les enfants des étudiants, vous offre un agenda gratuitement

chaque année, etc.

La Fédération, c’est également trois Comptoirs de la FAÉCUM,

répartis dans les pavillons Jean-Brillant, Roger-Gaudry et Marie-

faire des travaux d’impression, des Victorin. Vous pourrez y

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

Le Baluchon, commun (la carte CAMPUS), gère une halte-garderie,

pour les enfants des étudiants, vous offre un agenda gratuitement

La Fédération, c’est également trois Comptoirs de la FAÉCUM,

répartis dans les pavillons Jean-Brillant, Roger-Gaudry et Marie-

faire des travaux d’impression, des

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

que ses membres à titre individuel, sur toutes les tribunes pertinentes,

qu’elles soient institutionnelles ou externes à l’Université.

La FAÉCUM a été fondée le 31 octobre 1976, après sept ans de

vide laissés par la mort de l’Association générale des étudiants de

l’Université de Montréal qui avait représenté les intérêts des étudiants

pendant près de 40 ans. Fortes de cette expérience, dix associations

du campus relançaient le mouvement étudiant à l’Université de

Montréal (UdeM) et fondaient la FAÉCUM afin de forcer la direction

de l’Université à considérer l’opinion des étudiants dans la décision

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

que ses membres à titre individuel, sur toutes les tribunes pertinentes,

qu’elles soient institutionnelles ou externes à l’Université.

La FAÉCUM a été fondée le 31 octobre 1976, après sept ans de

vide laissés par la mort de l’Association générale des étudiants de

l’Université de Montréal qui avait représenté les intérêts des étudiants

pendant près de 40 ans. Fortes de cette expérience, dix associations

du campus relançaient le mouvement étudiant à l’Université de

Montréal (UdeM) et fondaient la FAÉCUM afin de forcer la direction

de l’Université à considérer l’opinion des étudiants dans la décision

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

représenter ses membres, tant les associations étudiantes membres

que ses membres à titre individuel, sur toutes les tribunes pertinentes,

La FAÉCUM a été fondée le 31 octobre 1976, après sept ans de

vide laissés par la mort de l’Association générale des étudiants de

l’Université de Montréal qui avait représenté les intérêts des étudiants

pendant près de 40 ans. Fortes de cette expérience, dix associations

du campus relançaient le mouvement étudiant à l’Université de

Montréal (UdeM) et fondaient la FAÉCUM afin de forcer la direction

de l’Université à considérer l’opinion des étudiants dans la décision

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

d’hiver, de joutes sportives entre facultés, etc.

aux études, un gel des frais de scolarité, l’amélioration des mesures

fiscales destinées aux étudiants, etc.

d’études, programmes

amélioration des politiques existantes en matière de stages et du

français à l’université, etc.

d’hiver, de joutes sportives entre facultés, etc.

aux études, un gel des frais de scolarité, l’amélioration des mesures

fiscales destinées aux étudiants, etc.

de l’encadrement, une de l’enseignement et

amélioration des politiques existantes en matière de stages et du

français à l’université, etc.

aux études, un gel des frais de scolarité, l’amélioration des mesures

de l’encadrement, une

amélioration des politiques existantes en matière de stages et du

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

sont également présents pour répondre à toutes vos interrogations

sur la vie de campus à l’Université de Montréal.

Finalement, la FAÉCUM, c’est toute une équipe dévouée à ses

étudiants membres : 9 officiers et plusieurs employés. Ainsi, vous

pouvez venir chercher de l’information sur les subventions disponibles

pour vos projets académiques ou culturels tout comme consulter les

services d’une avocate membre du Barreau ! N’hésitez surtout pas

à venir rencontrer l’équipe de la FAÉCUM dans ses bureaux (B-

1265, pavillon 3200 Jean-Brillant) pour toute question : nous nous

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

sont également présents pour répondre à toutes vos interrogations

sur la vie de campus à l’Université de Montréal.

Finalement, la FAÉCUM, c’est toute une équipe dévouée à ses

étudiants membres : 9 officiers et plusieurs employés. Ainsi, vous

pouvez venir chercher de l’information sur les subventions disponibles

pour vos projets académiques ou culturels tout comme consulter les

services d’une avocate membre du Barreau ! N’hésitez surtout pas

à venir rencontrer l’équipe de la FAÉCUM dans ses bureaux (B-

1265, pavillon 3200 Jean-Brillant) pour toute question : nous nous

photocopies, vous procurer gourdes et tasses, etc. Des commis

sont également présents pour répondre à toutes vos interrogations

Finalement, la FAÉCUM, c’est toute une équipe dévouée à ses

étudiants membres : 9 officiers et plusieurs employés. Ainsi, vous

pouvez venir chercher de l’information sur les subventions disponibles

pour vos projets académiques ou culturels tout comme consulter les

services d’une avocate membre du Barreau ! N’hésitez surtout pas

à venir rencontrer l’équipe de la FAÉCUM dans ses bureaux (B-

1265, pavillon 3200 Jean-Brillant) pour toute question : nous nous

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

63 à 103 $.

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

Rentrée FA

d’augmenter la cotisation obligatoire aux Services aux étudiants de

a mis en place le projet pilote d’accès universel au transport en

AÉCUM 2011: É

a mis en place le projet pilote d’accès universel au transport en

a mis en place le projet pilote d’accès universel au transport en

Sur ce, bonne rentrée !

Sur ce, bonne rentrée !

Avec le début des classes riment activités de la Rentrée! Encore une fois cette année, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que la FAÉCUM vous invite à venir profiter pleinement des différents

Véronique Laframboisecoordonatrice à la vie de campus [email protected]

Avec le début des classes riment activités de la Rentrée! Encore une fois cette année, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que la FAÉCUM vous invite à venir profiter pleinement des différents

Rentrée FAÉCUM 2011:

Avec le début des classes riment activités de la Rentrée! Encore

Prends la place!Véronique Laframboisecoordonatrice à la vie de campus

une fois cette année, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que la FAÉCUM vous invite à venir profiter pleinement des différents

de 11 h à 15 h, il y aura une épluchette de blé d’Inde organisée pour les étudiants-parentsde la Laurentienne!

Rentrée FAÉCUM 2011:

de 11 h à 15 h, il y aura une épluchette de blé d’Inde organisée

Prends la place!

et leurs enfants, toujours sur la Place pour les étudiants-parents

de 11 h à 15 h, il y aura une épluchette de blé d’Inde organisée et leurs enfants, toujours sur la Place

Au plaisir de vous voir en grand nombre lors de ces activités!

Au plaisir de vous voir en grand nombre lors de ces activités!

Au plaisir de vous voir en grand nombre lors de ces activités!

événements que nous avons concoctés pour vous!

Du 22 août au 8 septembre, nous vous recommandons de faire un arrêt au PUB FAÉCUM sur la Place de la Laurentienne entre 11 h et 19 h pour vous prélasser au soleil ou vous retrouver entre amis tout en profitant de nos grillades et boissons. Du 24 août au 2 septembre, vous aurez aussi la chance de venir brûler des calories sur notre terrain de volleyball de plage installé tout spécialement pour la Rentrée! Le jeudi 25 août dès 17 h, nous invitons les étudiants internationaux à venir profiter du PUB

d’un cadre le dans FAÉCUM

événements que nous avons concoctés pour vous!

Du 22 août au 8 septembre, nous vous recommandons de faire un arrêt au PUB FAÉCUM sur la Place de la Laurentienne entre 11 h et 19 h pour vous prélasser au soleil ou vous retrouver entre amis tout en profitant de nos grillades et boissons. Du 24 août au 2 septembre, vous aurez aussi la chance de venir brûler des calories sur notre terrain de volleyball de plage installé tout spécialement pour la Rentrée! Le jeudi 25 août dès 17 h, nous invitons les étudiants internationaux à venir profiter du PUB

La destiné! étant leur 5@7 d’un

Du 22 août au 8 septembre, nous vous recommandons de faire un arrêt au PUB FAÉCUM sur la Place de la Laurentienne entre 11 h et 19 h pour vous prélasser au soleil ou vous retrouver entre amis tout en profitant de nos grillades et boissons. Du 24 août au 2 septembre, vous aurez aussi la chance de venir brûler des calories sur notre terrain de volleyball de plage installé tout spécialement pour la Rentrée! Le jeudi 25 août dès 17 h, nous invitons les étudiants internationaux à venir profiter du PUB

soirée La

Pendant la seconde semaine, le 6 septembre, venez découvrir les divers comités, clubs et groupes d’intérêt œuvrant sur le campus de l’Université. et les Activités culturelles des SAÉ présentent, à la belle étoile, le

Gerry sur la Place de la Laurentienne! film

Pour terminer la semaine en beauté, nous vous offrons le renommé SPECTACLE DE LA RENTRÉE le 8 septembre sur la Place de la Laurentienne, le tout dès 18 h. Cette année, ce seront BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut

Pendant la seconde semaine, le 6 septembre, venez découvrir les divers comités, clubs et groupes d’intérêt œuvrant sur le

la FAÉCUM Dès 20 h le 7 septembre, campus de l’Université. et les Activités culturelles des SAÉ présentent, à la belle étoile, le

Gerry sur la Place de la Laurentienne!

Pour terminer la semaine en beauté, nous vous offrons le renommé SPECTACLE DE LA RENTRÉE le 8 septembre sur la Place de la Laurentienne, le tout dès 18 h. Cette année, ce seront BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut

Pendant la seconde semaine, le 6 septembre, venez découvrir les divers comités, clubs et groupes d’intérêt œuvrant sur le

la FAÉCUM et les Activités culturelles des SAÉ présentent, à la belle étoile, le

Pour terminer la semaine en beauté, nous vous offrons le renommé SPECTACLE DE LA RENTRÉE le 8 septembre sur la Place de la Laurentienne, le tout dès 18 h. Cette année, ce seront BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut

Véronique LaframboiseCoordonnatrice à la vie de campus

Véronique LaframboiseCoordonnatrice à la vie de campus

d’un

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cadre le dans FAÉCUM se terminera par un party dans un bar de la ville (pour plus

rendez-vous d’information, Calendrier.htm)

la Place Le 1er septembre, de immense terrain en un

: consoles de jeux Kinect, jeux gonflables et divertissementplusieurs autres surprises

TAILGATE MÉGA le par clôturée 16 h, nous vous y attendrons pour vous servir bière et hot-dogs avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

La

p

destiné! étant leur 5@7 d’un se terminera par un party dans un bar de la ville (pour plus

au rendez-vous http://www.bei.umontreal

sera transformée de la Laurentienne la Place plaisir et de vous offrir jeux afin de

: consoles de jeux Kinect, jeux gonflables et vous y attendront! La journée sera plusieurs autres surprises

CEPSUM; au Rentrée la de TAILGATE 16 h, nous vous y attendrons pour vous servir bière et hot-dogs avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

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sera transformée plaisir et

: consoles de jeux Kinect, jeux gonflables et vous y attendront! La journée sera

dès CEPSUM; 16 h, nous vous y attendrons pour vous servir bière et hot-dogs avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut la Place de la Laurentienne!

Le mardi 13 septembre, en soirée, se tiendra un TOURNOI DE POKER amical. Les billets seront en vente dans les comptoirs de la FAÉCUM au courant du mois de septembre.

Afin de terminer les activités de la Rentrée en grand, le renommé PARTY 2e ÉTAGE de la FAÉCUM fait son retour le jeudi 15 septembre! Les billets seront en vente en septembre dans les Comptoirs de la FAÉCUM; attention, ils s’envolent très vite!

BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut la Place de la Laurentienne!

Le mardi 13 septembre, en soirée, se tiendra un TOURNOI DE POKER amical. Les billets seront en vente dans les comptoirs de la FAÉCUM au courant du mois de septembre.

Afin de terminer les activités de la Rentrée en grand, le renommé PARTY 2e ÉTAGE de la FAÉCUM fait son retour le jeudi 15 septembre! Les billets seront en vente en septembre dans les Comptoirs de la FAÉCUM; attention, ils s’envolent très vite!

BRAN VAN 3000, GALAXIE et GATINEAU qui prendront d’assaut

Le mardi 13 septembre, en soirée, se tiendra un TOURNOI DE POKER amical. Les billets seront en vente dans les comptoirs de

Afin de terminer les activités de la Rentrée en grand, le renommé PARTY 2e ÉTAGE de la FAÉCUM fait son retour le jeudi 15 septembre! Les billets seront en vente en septembre dans les Comptoirs de la FAÉCUM; attention, ils s’envolent très vite! RENTRÉE F

1202AÉCUMRENTRÉE F

11

avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

avant le match des Carabins à 19 h. Le samedi 3 septembre,

RENTRÉE F

102AÉCUMRENTRÉE F

11

FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES

3200, rue Jean-Brillant, local B-1265, Montréal (Québec) H3T 1N8 • www.faecum.qc.ca

Page 13: Quartier l!bre

Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 13

DÈS LE 22 AOÛT PROCHAIN, ALLEZ VOUS PROCURER VOTRE CARTE CAMPUS!

Marie-Eve Dostie Finances et [email protected]

LE PROJET PILOTE DU PROGRAMME CAMPUS

Le programme CAMPUS est un programme d’accès universel

au transport en commun pour les étudiants de l’Université de

Montréal (UdeM). Ainsi, tous les étudiants admissibles auront accès

au réseau d’autobus et de métro de la Société de transport de

Montréal (STM) à un tarif toujours inférieur au tarif réduit de la STM.

LES ÉTUDIANTS ADMISSIBLES*

Les étudiants à temps plein

Les membres de la Fédération des associations étudiantes du campus de

l’Université de Montréal (FAÉCUM)

Les étudiants résidant sur l’île de Montréal

Les étudiants ayant un dossier sans solde à l’Université de Montréal

* Certaines exceptions s’appliquent. Consultez le www.umontreal.ca/

cartecampus pour plus d’information.

L’OBTENTION DE VOTRE CARTE CAMPUS EN 2 ÉTAPES :

1)D’abord, du 22 août au 16 septembre, rendez-vous à l’un des

quatre points de service situés sur le campus de l’Université de

Montréal, pour vous procurer votre carte temporaire. Celle-ci vous

donnera un accès illimité à l’ensemble du réseau de transport de la STM

jusqu’au 16 septembre.

HEURES D’OUVERTURE DES POINTS DE SERVICE :

Du 22 au 26 août

Pavillons 3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

De 9 h 30 à 16 h

Du 29 août au 2 septembre

Pavillons 3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

De 8 h 30 à 19 h (à l’exception du 2 septembre, fermeture à 16 h)

Pavillon 7077 Parc

De 9 h 30 à 16 h

Samedi 3 septembre

Pavillon 3200 Jean-Brillant

De 10 h 30 à 16 h

Du 6 au 9 septembre

Pavillons 3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

De 8 h 30 à 16 h (à l’exception du 6 septembre, fermeture à 19 h)

Du 12 au 16 septembre

Pavillon 3200 Jean-Brillant

De 9 h 30 à 15 h

2)Suite à l’obtention de votre carte temporaire, du 22 août au 16

septembre, vous devez vous procurer votre carte CAMPUS

au Studio photo de la STM, selon des plages horaires exclusivement

réservées pour le programme CAMPUS. Vous devrez vous y rendre

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

documents suivants :

Votre carte étudiante valide de l’Université de Montréal

Votre carte temporaire

15 $ en argent comptant pour défrayer les coûts du support de la carte

Horaire des périodes réservées du Studio photo de la STM, situé au 2020 University, niveau Métro McGill (local B315) :Du lundi au vendredi, de 18 h à 21 hSamedi et dimanche, de 10 h 30 à 17 h

Pour une mise à jour, de l’information sur les catégories d’étudiants exemptés du programme CAMPUS, ou pour trouver des réponses à vos questions, veuillez consulter les sites internet www.umontreal.ca/cartecampus ou le www.faecum.qc.ca.

maudemaude

Marie-Eve DostieFinances et [email protected]

DÈS LE 22 AOÛT PROCHAIN,ALLEZ VOUS PROCURER VOTRE CARTE [email protected]

DÈS LE 22 AOÛT PROCHAIN,ALLEZ VOUS PROCURER VOTRE CARTE CAMPUS!

LE PROJET PILOTE DU PROGRAMME CAMPUS

e programme CAMPUS est un programme d’accès universelLLe

au transport en commun pour les étudiants de l’Université de

Montréal (UdeM). Ainsi, tous les étudiants admissibles auront accès

au réseau d’autobus et de métro de la Société de transport de

Montréal (STM) à un tarif toujours inférieur au tarif réduit de la STM.

LES ÉTUDIANTS ADMISSIBLES*

LE PROJET PILOTE DU PROGRAMME CAMPUS

e programme CAMPUS est un programme d’accès universel

au transport en commun pour les étudiants de l’Université de

Montréal (UdeM). Ainsi, tous les étudiants admissibles auront accès

au réseau d’autobus et de métro de la Société de transport de

Montréal (STM) à un tarif toujours inférieur au tarif réduit de la STM.

LES ÉTUDIANTS ADMISSIBLES*

LE PROJET PILOTE DU PROGRAMME CAMPUS

e programme CAMPUS est un programme d’accès universel

au transport en commun pour les étudiants de l’Université de

Montréal (UdeM). Ainsi, tous les étudiants admissibles auront accès

au réseau d’autobus et de métro de la Société de transport de

Montréal (STM) à un tarif toujours inférieur au tarif réduit de la STM.

Montréal, pour vous procurer votre carte temporaire. Celle-ci vous

un accès illimité donnera

jusqu’au 16 septembre.

HEURES D’OUVERTURE DES POINTS DE SERVICE

Du 22 au 26 août

Pavillons 3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

De 9 h 30 à 16 h

Montréal, pour vous procurer votre carte temporaire. Celle-ci vous

de transport du réseau l’ensemble à un accès illimité

:HEURES D’OUVERTURE DES POINTS DE SERVICE

Pavillons 3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

Montréal, pour vous procurer votre carte temporaire. Celle-ci vous

STM de la de transport

Du 12 au 16 septembre

Pavillon 3200 Jean-Brillant

De 9 h 30 à 15 h

2)Suite à l’obtention de votre carte temporaire, du 22 août au 16

septembre, vous devez vous procurer votre carte CAMPUS

au Studio photo de la STM, selon des plages horaires exclusivement

réservées pour le programme CAMPUS. Vous devrez vous y rendre

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

Du 12 au 16 septembre

Pavillon 3200 Jean-Brillant

Suite à l’obtention de votre carte temporaire, du 22 août au 16

septembre, vous devez vous procurer votre carte CAMPUS

au Studio photo de la STM, selon des plages horaires exclusivement

réservées pour le programme CAMPUS. Vous devrez vous y rendre

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

Suite à l’obtention de votre carte temporaire, du 22 août au 16

septembre, vous devez vous procurer votre carte CAMPUS

au Studio photo de la STM, selon des plages horaires exclusivement

réservées pour le programme CAMPUS. Vous devrez vous y rendre

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

LES ÉTUDIANTS ADMISSIBLES*

Les étudiants à temps plein

Les membres de la Fédération des associations étudiantes du campus de

l’Université de Montréal (FAÉCUM)

Les étudiants résidant sur l’île de Montréal

Les étudiants ayant un dossier sans solde à l’Université de Montréal

* Certaines exceptions s’appliquent. Consultez le www.umontreal.ca/

cartecampus pour plus d’information.

L’OBTENTION DE VOTRE CARTE CAMPUS EN 2 ÉTAPES

LES ÉTUDIANTS ADMISSIBLES*

Les membres de la Fédération des associations étudiantes du campus de

l’Université de Montréal (FAÉCUM)

Les étudiants résidant sur l’île de Montréal

Les étudiants ayant un dossier sans solde à l’Université de Montréal

* Certaines exceptions s’appliquent. Consultez le www.umontreal.ca/

cartecampus pour plus d’information.

:L’OBTENTION DE VOTRE CARTE CAMPUS EN 2 ÉTAPES

Les membres de la Fédération des associations étudiantes du campus de

Les étudiants ayant un dossier sans solde à l’Université de Montréal

* Certaines exceptions s’appliquent. Consultez le www.umontreal.ca/

Du 29 août au 2 septembre

3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-GaudryPavillons

De 8 h 30 à 19 h (à l’exception du 2 septembre, fermeture à 16 h)

Pavillon 7077 Parc

De 9 h 30 à 16 h

Samedi 3 septembre

Pavillon 3200 Jean-Brillant

De 10 h 30 à 16 h

au 9 septembreDu 6

Du 29 août au 2 septembre

3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

De 8 h 30 à 19 h (à l’exception du 2 septembre, fermeture à 16 h)

Pavillon 3200 Jean-Brillant

De 8 h 30 à 19 h (à l’exception du 2 septembre, fermeture à 16 h)

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

documents suivants

Votre carte étudiante valide de l’Université de Montréal

Votre carte temporaire

comptant argent en $ 15

au 2020 University, niveau Métro McGill (local B315)Du lundi au vendredi, de 18 h à 21 hSamedi et dimanche, de 10 h 30 à 17 h

Pour une mise à jour, de l’information sur les catégories

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

:

Votre carte étudiante valide de l’Université de Montréal

Votre carte temporaire

support du coûts les défrayer pour comptant

au 2020 University, niveau Métro McGill (local B315)Du lundi au vendredi, de 18 h à 21 hSamedi et dimanche, de 10 h 30 à 17 h

Pour une mise à jour, de l’information sur les catégories

uniquement à l’intérieur de ces heures réservées, en ayant en main les

carte la de support

:au 2020 University, niveau Métro McGill (local B315)

Pour une mise à jour, de l’information sur les catégories

1)D’abord, du 22 août au 16 septembre, rendez-vous à l’un des

quatre points de service situés sur le campus de l’Université de

D’abord, du 22 août au 16 septembre, rendez-vous à l’un des

quatre points de service situés sur le campus de l’Université de

D’abord, du 22 août au 16 septembre, rendez-vous à l’un des

quatre points de service situés sur le campus de l’Université de

au 9 septembreDu 6

3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-GaudryPavillons

De 8 h 30 à 16 h (à l’exception du 6 septembre, fermeture à 19 h)

3200 Jean-Brillant, Marie-Victorin et Roger-Gaudry

De 8 h 30 à 16 h (à l’exception du 6 septembre, fermeture à 19 h)

De 8 h 30 à 16 h (à l’exception du 6 septembre, fermeture à 19 h)

d’étudiants exemptés du programme CAMPUS, ou pour trouverdes réponses à vos questions, veuillez consulter les sites internetwww.umontreal.ca/cartecampus

d’étudiants exemptés du programme CAMPUS, ou pour trouver

pdes réponses à vos questions, veuillez consulter les sites internet

/cartecampus ou le www.faecum.qc.ca

d’étudiants exemptés du programme CAMPUS, ou pour trouver

qdes réponses à vos questions, veuillez consulter les sites internet

m.qc.ca.

Téléphone : 514-343-5947 • Télécopieur : 514-343-7690 • Courriel : [email protected]

DU CAMPUS DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Le contenu des pages de la FAECUM est indépendant de la ligne éditoriale de Quartier Libre

Page 14: Quartier l!bre

Page 14 • Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011

MAGALI, déçue du système universitaire français

Magali voulait se prouver qu’elle était capable de se débrouillerailleurs que dans son pays d’origine. Pour mener son projet àbien, elle a choisi de s’installer chez des membres de safamille… à Brossard.

Après une année de médecine, le redoublement de sa premièreannée en archéologie et une formation professionnelle en mode-lage en France, elle voit dans ses études à l’UdeM une échap-patoire à un système qui lui a déplu.

«Dans le système français, il n’y a pas vraiment de suivi. Onest lâché au milieu de tout, on ne nous dit pas ce qu’on veutde nous. Lors de ma première année d’archéologie, il y a euquatre mois de grève ! J’étais complètement démotivée.J’avais beau travailler et travailler, ça ne marchait pas»,explique-t-elle.

Le programme qu’elle a choisi ici, une mineure en anthropo-logie, est plus accessible qu’en France, où il n’est offert qu’à par-tir de la maîtrise.

Selon Magali, étudier à Montréal serait profitable à son porte-feuille. « C’est moins cher que les frais de scolarité enAngleterre ! En plus, étant Français, on a un avantage sur lesautres étudiants étrangers : on paie les mêmes frais de sco-larité qu’un étudiant québécois.» De même, un Québécois quiétudie en France bénéficie des mêmes tarifs que ses condisciplesfrançais.

IRÈNE réalise un rêve de petite fille

« Je suis ici pour Bryan Adams, les paysages et le côté fran-cophonie en Amérique du Nord», avoue Irène qui s’est fait, àhuit ans, la promesse d’habiter un jour le Québec. Chose faitepour cette jeune femme d’origine malgache qui ne s’attendaitpas à réaliser ce rêve un jour.

Cette étudiante en littérature a aussi fui l’hypokhâgne, la pre-mière année d’une classe préparatoire littéraire aux concoursdes grandes écoles françaises. « J’ai passé une très mauvaiseannée. Je ne voulais pas rentrer dans le moule élitiste qu’on

nous imposait. Alors, après avoir vécu 20 ans dans un sys-tème européen, j’ai fui le continent» révèle-t-elle.

Irène a aussi opté pour la Belle Province, car elle est plus à l’aiseen français qu’en anglais. « Je ne voulais pas non plus entrerdans l’inconnu!», confie-t-elle.

Cela fait maintenant quatre ans qu’elle est à Montréal. «Aprèsavoir survécu au choc culturel, je suis restée sans savoirpourquoi. Oui, je sais, c’est un peu irrationnel. C’est peut-être parce que j’ai trouvé un super appartement dansOutremont. En plus, il me reste encore plein de choses à voirici. Je ne peux quand même pas quitter Montréal sans avoirvisité au moins une fois le Marché Jean-Talon !», termine-t-elle.

AMIT voulait voir le nord

«On connaît peu de choses du Québec, raconte Amit. Le hoc-key, la défense de la langue française, l’accent, mais à partça?» En tant que francophone, Amit avait bien envie de décou-

vrir la culture québécoise. Mais s’il a choisi Montréal commelieu d’études, c’est un peu par défaut. « Je connais assez bienles États-Unis, et ça me titillait de visiter l’autre grand paysde l’Amérique du Nord : le Canada. J’ai regardé les échangesbilatéraux proposés par ma faculté. Deux universités étaienttrès bien pour étudier le journalisme: l’Université de Louvainen Belgique et l’Université de Montréal. Mais m’inscrire enBelgique aurait été plus compliqué administrativement quede venir ici, car leur programme n’est pas encore rodé»,explique-t-il.

C’est la réputation et le prestige de l’UdeM qui l’ont motivé àvenir étudier ici. «Dès mon arrivée, j’ai été impressionné parla taille du campus et par l’organisation de l’accueil des étu-diants étrangers», ajoute le jeune homme.

Venu de l’Université de Neuchâtel fréquentée par seulement4000 étudiants, il voulait connaître la vie sur un grand campusdesservi par trois stations de métro et rencontrer un maximumd’étudiants internationaux.

STEVE, le francophile

«Montréal, c’est loin de la Belgique, donc c’est bien!», affirmeSteve, étudiant à la maîtrise en criminologie. Ce Belge néerlan-dophone est venu à Montréal d’abord pour améliorer son fran-çais. « J’ai un peu de difficulté avec l’accent québécois etquelques mots de vocabulaire», admet l’étudiant en ajoutantque «par exemple ici, une serviette, c’est une napkin. Il fautque je m’adapte !»

Le cours sur le crime organisé donné par l’UdeM l’a égalementincité à faire un échange CREPUQ vers Montréal plutôt qu’unéchange ERASMUS partout ailleurs en Europe. «Ce cours n’estpas donné en Belgique alors que mon mémoire traitera dece sujet», explique-t-il.

« J’aime bien rester pendant quelques mois dans un endroitet repartir ensuite. Je suis arrivé il y a quelques jours, alorsc’est encore trop tôt pour décider de faire ma vie ici. Mais,comme on dit en flamand, peut-être que Montréal va “m’en-voler le cœur” !», s’enthousiasme-t-il.

MATHILDE MERCIER

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athiLde�merCier

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• L a r e n t r é e à l ’ U d eM •

actes de présenceIls ont choisi l’UdeM. Quatre étudiants étrangers

racontent le parcours qui les a menés sur la Montagne.

S o C i é t é

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Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 15

• Éco c i to y e n n e té •

Sous le béton, le basilic Rien de tel qu’un potager pour reconnecter les citadins à la terre qui les nourrit, unepratique dans laquelle la communauté universitaire de Montréal fait depuis longtempsfigure de pionnière. En s’associant au lancement d’une pétition pour la promotion del’agriculture urbaine à Montréal, les étudiants tentent à présent de semer leur enga-gement écocitoyen dans la population.

«O n ne nourrira pasMontréal en faisantd e l ’ a g r i cu l t u r e

urbaine », prév ien t Danie l leDagenais, professeure en architec-ture du paysage à l’Université deMontréal. Jardins communautaires,toits verts productifs, plantationd’arbres fruitiers, maraîchage enbacs, en sacs ou mural sont autant de

moyens de décliner la production ali-mentaire dans les rares espaces dis-ponibles du tissu urbain. Mais mêmeen les exploitant tous, une ville seratoujours loin de l’autosuffisance ali-mentaire.

C’est plutôt sous l’angle de la socia-lisation et de l’éducation que l’agri-culture urbaine prend tout son sens.

«Que ce soit pour développer unsentiment d’appartenance à unecommunauté ou pour prendrecontact avec le vivant, l’agricultureurbaine c’est beaucoup plus que deplanter des tomates ! », affirmeMarie-Ève Julien Denis du Groupe detravail en agriculture urbaine(GTAU), la coalition à l’origine de lapétition. Elle rappelle que les jardinscommunautaires sont reconnusdepuis longtemps pour faciliter l’in-tégration des immigrants et sensibi-liser à l’environnement.

Impliquer les citoyens

Ce sont 15000 résidents montréalaisde plus de 15 ans qui devront signerla pétition avant le 8 novembre 2011pour que la Ville de Montréal soitlégalement tenue de mettre enmarche la consultation publiqueréclamée par la coalition. Le GTAUsouhaite y exposer les défis freinantl’agriculture urbaine, notamment lapression sur l’occupation du terri-toire, les sols contaminés et le sous-financement des initiatives existantes.Grâce au rôle informatif d’uneconsultation, le GTAU espère aussi

accroître l’appui collectif en faveurde ces pratiques. L’objectif ultimeserait «une intégration dans lesplans d’urbanisme et de dévelop-pement durable de la Ville deMontréal », tel que le mentionneMme Julien Denis.

L’agricultureurbaine, c’est beaucoup plus que de planter des tomates !marie-ÈVe �juL ien �den isGroupe de travail en agriculture urbaine (GTAU)

Reconnaissant les bénéfices des stra-tégies globales en faveur de l’agri-culture urbaine, Mme Dagenais sou-ligne certains enjeux d’aménagementlimitant son expansion. Elle rappelleque la création d’un jardin commu-nautaire équivaut souvent à unesemi-privatisation du terrain, rédui-sant ainsi son accès. Il convient doncde se questionner sur les besoins descitoyens pour ce qui est des espaces

verts «quartier par quartier», rap-pelle-t-elle.

Mme Dagenais encourage les étu-diants à prendre part à la réflexion età mettre davantage la main à la terresur la Montagne, précisant «qu’il y ade la place à l’UdeM pour ces pro-jets !» Grâce à McGill, à Concordia età l’UQAM où l’agriculture urbaine estbien ancrée, la communauté univer-sitaire est déjà un chef de file qui four-nit quatre des 27 organismes quicomposent le GTAU. Le membre de lacoalition issu de l’UdeM, le groupeProduct ion Agr icole UrbaineSoutenable et Écologique (P.A.U.S.E.)a été fondé par la première cohorted’étudiants au D.E.S.S. en environne-ment et développement durable. Sesprojets d’apiculture, de culture deschampignons comestibles et demaraîchage n’ont débuté qu’au prin-temps dernier. L’UdeM a donc du che-min à faire pour rattraper sesconsœurs du centre-ville.

SARAH CHAMPAGNE

Plus d’information sur le site du GTAUau agriculturemontreal.info/

about-us/gtau

phOtO:�350.Org�/�FLiCKr.COm

des�radis,�puis�des�amis :�le�jardin�communautaire,�c’est�aussi�le�brassage�social.

S o C i é t é

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Page 16 • Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011

• D r ama t u r g i e s e n d i a l o g u e •

théâtre, poing levéAnnick Lefebvre veut secouer ses spectateurs. Diplômée depuis 2003 du programme critiqueet dramaturgie de l’UQAM, l’auteure dramatique de 31 ans aime faire crier ses mots. Sa pièce,Ce samedi, il pleuvait, sera mise en lecture par Philippe Lambert, le 8 septembre au Théâtrede Quat’Sous dans le cadre de l’événement Dramaturgies en dialogue.

Q.L. Ce samedi, il pleuvait propose uneincursion dans une famille troublée debanlieue. On y côtoie un père plus inté-ressé par son chien que par sa femmedépressive et par des jumeaux dans uneperpétuelle phase fusionnelle.

Pourquoi parler de la banlieue?

A.L. Au départ, je voulais écrire une comédiepour jeter un regard un peu cynique, maisléger, sur cette espèce d’univers parfois cliché.Finalement, c’est devenu plus cynique, plusnoir. Il y a des moments troubles. La banlieueentretient beaucoup l’image d’un endroit oùpeu de choses se passent.

Pour moi, il faut que le théâtre soit un chocanniCK �LeFebVreDramaturge

Q.L. Vous avez déjà écrit que vous préfé-rez les mots durs aux mots mous. De quois’agit-il ? Et pourquoi choisir les motsdurs pour votre théâtre?

A.L. Je préfère les mots durs parce que jetrouve que ce sont les mots de la confronta-tion. Au théâtre, je ne cherche pas nécessai-

rement à flatter le spectateur dans le sens dupoil et à lui renvoyer une image glorieuse delui-même. Je cherche à fouiller les zonestroubles. Je pense qu’en utilisant des motsdurs, on arrive à choquer le spectateur et àobtenir des réactions plus vives. J’exploite destermes comme « cracher », « gueuler »,« révolter» ; je les associe à un vocabulaire de« téléjournal».

Q.L. Vous aimez ébranler vos spectateurs.Un auteur dramatique est-il un poseurde bombes?

A.L. Oui, c’est notre devoir de poser desbombes. À condition que la bombe apporte unquestionnement. Je ne veux pas faire un théâtre«trash» qui ne serait que « trash». Je veux pro-voquer les spectateurs. Ça revient à poser desbombes dans la tête des gens. C’est sûr qu’il ya un certain théâtre qui relève plus du domainedu divertissement, mais ce n’est pas mon cré-neau. Pour moi, il faut que le théâtre soit unchoc.

Q.L. Un dramaturge est-il un révolution-naire en perpétuel combat?

A.L. Ce n’est pas le devoir du dramaturge d’êtreun révolutionnaire. Je pense que c’est le devoirde chaque être humain. Il se trouve que je suisdramaturge ; j’ai de la facilité avec les mots.Alors, je me dis que c’est mon devoir deprendre cette force-là et de la mettre au servicede mon engagement citoyen.

MÉLANIE ROBERT

phOtO:�C

atherine�abOumrad

C u lt u r e

elle a dit :

Je me réclame du féminisme. Je trouve que c’est important que laparole des femmes se perpétue à travers l’écriture dramatique. Jetrouve qu’au théâtre, on n’a pas beaucoup de figures féminines entre25 et 35 ans. leurs voix ne sont pas beaucoup entendues. Je parlaisavec le metteur en scène Claude Poissant récemment. il cherchait destextes de filles à monter. on s’est mis à énumérer les auteures de magénération. le constat est qu’il y a peu d’auteures. il est alors impor-tant que nous puissions nous élever et mettre de l’avant une drama-turgie qui donnerait la parole aux femmes de notre génération. 

– annick lefebvre

Depuis sa sortie du programme critique et dramaturgie de l’UQAM en 2003, Annick Lefebvrea vu plusieurs de ses textes portés à la scène. Elle a collaboré avec de nombreuses jeunestroupes de théâtre pour qui elle a écrit de courtes pièces. En mars 2010, Artères paral-lèles a été présentée à la salle intime du théâtre Prospero, et elle participait à la soirée inau-gurale du 10e festival du Jamais Lu. Elle était une des dix auteurs que Martin Faucher a ras-semblés pour participer à la soirée Jusqu’où te mènera ta langue, tu suite ! Ses pièces Cesamedi, il pleuvait et J’accuse sont présentées en ce moment au Festival Dramaturgiesen dialogue.

Dramaturg ies en d ia logue

Pas de décor ni de costumes

Pour une troisième année consécutive, le Centre des auteurs dramatiques (CEAD) présentel’événement Dramaturgies en dialogue, du 7 au 12 septembre. Les textes d’une dizaine dejeunes dramaturges d’ici et d’ailleurs sont mis en lecture. Pas de décor ni de costumes. Leprincipe est simple, presque pur : des comédiens vierges d’apparat donnent voix aux textes.Oui, c’est emballant.

Quelques infos attrayantes :

Fabien Cloutier y présente Billy (Les jours de hurlement) qui lui a valu cette année le PrixGratien-Gélinas. L’auteur fait un récit dont le thème principal est l’immobilisme et dans lequelon retrouve trois personnages en crise.

L’Argentin Mariano Pensotti y présente Le passé est un grotesque animal, pièce dans laquelleil fait évoluer quatre personnages de la génération de 25 à 35 ans : un homme aspirant à deve-nir cinéaste indépendant, une femme s’urbanisant, une autre femme aux prises avec un secretde famille impliquant une vie parallèle ainsi qu’un étudiant recevant une main dans une boîte.

MÉLANIE ROBERT

cead.qc.ca

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Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 17

• OSM e t UdeM •

nouvelle salle, nouvelles attentes

Tout ouïe, ils se tiennent fin prêts. Les étudiants et les professeurs de laFaculté de musique de l’UdeM murmurent déjà son nom avec des yeuxrêveurs. La nouvelle salle de l’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM),inaugurée le 7 septembre, suscite les espoirs les plus fous.

• L a mo de d e s mo c as s i n s •

Ces mocassins sontfaits pour marcher

Symbole du chic de la bonne société dans les années 1980, le mocassinrevient hanter les campus cet automne. « Preppy wear » par excellence,il amorce un énième retour, perdant du même coup sa connotation rin-garde.

C u lt u r e

L a nouvelle salle de la Place des Artspourrait inciter les étudiants à assis-ter davantage aux concerts. Enfin,

c’est ce qu’espère André Moisan, clarinet-tiste au sein de l’OSM et professeur agréé àla Faculté de musique de l’UdeM. Les prixproposés aux moins de trente ans ainsi queles places qui leur sont réservées, derrière lascène et face au chef, constituent pour luid’excellentes raisons de s’y rendre plus sou-vent. «On a l’impression qu’on se trouvedans l’orchestre, et l’acoustique y estpresque meilleure que face à la scène»,s’enthousiasme-t-il.

Selon Jean-François Rives t , chef del’Orchestre de l’Université de Montréal et ex-chef en résidence de l’OSM, la nouvelle géné-ration n’assiste pas assez aux concerts.« J’espère que l’acoustique irréprochable,digne des plus grandes salles japonaises,l’incitera à changer ses habitudes», dit-il.

La nouvelle salle de l’OSM pourra accueillirjusqu’à 2000 spectateurs. La salle Wilfrid-Pelletier, où se produisait auparavant l’OSM,pouvait en contenir jusqu’à 2 900. « Lesconcerts seront plus intimes à cause duformat de la salle. L’expérience sera plusintense et charmera peut-être davantage lepublic, effrayé jusqu’ici par la tailleimpressionnante de Wilfrid-Pelletier »,commente Xavier Roy, étudiant à la Faculté demusique et habitué des concerts de l’OSM.

Une ouverture sur le monde

« Ça va attirer des orchestres et desensembles de musique de chambre qui nefaisaient pas le détour avant. Avec la nou-velle salle, qui constitue un joyau visuel etauditif au-delà de mes espérances, plu-sieurs grands orchestres préféreront main-tenant Montréal à Toronto», prédit AndréMoisan, en ajoutant que la nouvelle salle sym-phonique positionnera Montréal comme unincontournable de la scène acoustique.

« La combinaison de Kent Nagano avecl’une des meilleures salles du monde risqued’amener d’excellents solistes à Montréal»,croit aussi Maude Brunet, maître en chant àl’Université de Montréal.

Les concepteurs promettent une acous-tique à la fine pointe de la technologie etun décor cha l eu reux e t i n t im i s t e .Mme Brunet aimerait voir débarquer àMontréal Cecilia Bartoli, une cantatrice ita-lienne mezzo-soprano considérée commel’une des plus grandes interprètes lyriquesau monde. M. Moisan, pour sa part, espèrela venue des plus grands orchestres,comme le Philharmonique de Berlin.

CATHERINE GENTILCORE

osm.ca

«C e soulier est hyperconfortableavec un je-ne-sais-quoi devisuellement intéressant, con-

trairement aux Crocs ou aux sandales avecdes bas !» Pour Laurence Gagnon, costumièreet aide-designer textile, l’indéniable confort dumocassin n’empêche pas l’accessoire d’être àla page.

Plus chic qu’un soulier sport, aussi léger queles délicates ballerines, le mocassin gagne duterrain sur le sentier de la cool attitude. Lesfashionistas les plus célèbres craquent pourson look désinvolte BCBG, un peu désuet don-nant une touche «rétro-sévère-rockabilly» quifait tourner les têtes. La crème des connais-seurs de la planète mode le préfère maintenantau chausson de danseuses. Aussi appelée loa-fer, la chaussure plate, souple et simple à enfi-ler, se reconnaît par la couture en U sur le des-sus, fabriquée d’un seul morceau depeausserie.

Après avoir été boudé pendant quelquesannées, le mocassin retrouve son statut de clas-sique indispensable. Sa présence de plus enplus marquée depuis 2009 se décline en diffé-rents styles. Cet automne, le mocassin à talonsd’Alexander Wang est le succès des succès duchic des citadines dans le vent. Le mocassinpantoufle d’extérieur donne aussi depuis l’andernier une nonchalance néodandy à vospieds. Après avoir été longtemps l’apanage desnobles, la pantoufle «aristo» envahit mainte-nant les trottoirs. Pour sa part, les classiques

Penny Loafers (on pense à Elvis qui les por-tait avec des chaussettes blanches) restentdécidément au goût du jour et unisexes, àcondition d’éviter à tout prix de les arboreravec des pantalons sérieux, un complet ou untailleur. Portez-les plutôt avec des jeans roulés,accompagnés d’accessoires tendances.

Pour ceux pour qui le mocassin évoque encoretrop de mauvais souvenirs, deux autres décli-naisons le rendent encore plus accessible : lemodèle marin, avec semelle blanche et lacet decuir tressé toujours populaire chez les hip-sters ou le modèle amérindien.

Cet automne, comment porter la chaussureautochtone sans se ridiculiser ? LaurenceGagnon suggère quelques agencements : «Unebelle botte à franges ou à poils se porteautant avec un jean ajusté, une mini-jupeou une robe à godets.»

ANNE-SOPHIE CARPENTIER

en collaboration avec JULIE BRUNET

la splendeur dumonde à 25 $

Les�étudiants�de�25�ans�et�moinsmunis�d’une�carte�valide�payerontun�tarif�réduit�de�25 $.�L’offre�per-met�d’acheter�jusqu’à�deux�billetsde�concert�pour�des�placessituées�au�niveau�de�la�mezzanine.

malgré� l’océan�d’éloges�quereçoit�la�nouvelle�salle,�une�vaguede�critiques� s’est� fait� entendredans� les�dernières�semaines�parrapport� au�design�extérieur�duprojet.�«C’est�un�bâtiment�accep-table,�mais�ce�n’est�pas�un�bâti-ment�qui�sera�une�signature�pourmontréal,� ça�c’est� certain »,dép lo re �L i se �b i ssonnet te ,ancienne�présidente�directricegénérale�de�la�banQ

Quant à l’engouement pour la versionPocahontas du mocassin, CarolaneStratis l’explique comme suit : «Lorsqu’ily a une crise économique, les couleursterre, les tons neutres et les matièresnaturelles se vendent mieux. On sor-tait d’une période plus intense dans lamode avec le retour des années 1980.»

Comment expliquer lestendances ?

Il suffit de repenser aux loafers de nosgrands-mères: les mocassins ont déjà été envogue. Carolane Stratis, étudiante en gestionindustrielle de la mode et cofondatrice dublogue Ton petit look, décortique leur cycle:«Au début, il y a les innovateurs, ensuite,la tendance émerge (early adopter),elle grandit (early majority), puis il y a latendance de masse où elle atteint lesgrands magasins et enfin, elle se déclineen plusieurs design». Laurence Gagnon yvoit plutôt un amalgame imprévisible : «Cesont les accessoires, les couleurs, les tex-tures, les tissus et les patrons de découpedes vêtements qui se mélangent pourcréer du nouveau déjà-vu.»

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une�nonchalance�néodandy�pour�vos�pieds.

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• E nq u ê te s u r l e s omme i l •

Prestes siestes… mais pas pour tous !La trépidante vie étudiante impliquant café, boissons énergisantes et longues séances devantdes écrans fatigue même les meilleurs d’entre nous. En ce début de session, Quartier Libretient à rappeler que la sieste permet d’accroître la mémoire et les performances. Quand mêmeles professionnels se la permettent, on se dit que les étudiants devraient la faire aussi.

C u lt u r e

«À tout étudiant enprivation de som-meil je dis : mieux

vaut dormir n’importe quand quepas du tout !1 » conseille JulieCarrier, spécialiste du sommeil etchargée de cours au Départementde psychologie de l’UdeM, préci-sant que «rien ne vaut une bonnenuit de sommeil». Selon elle, laqualité du sommeil nocturne,adapté à l’horloge biologique del’humain, doit être considérée enpriorité. En d’autres mots, il faut serappeler que l’humain est un êtrediurne.

« Le grand drame c’est que lesgens ne dorment plus, constateMme Carrier. Sollicités par mille etune activités pressantes, les gensnégligent leur sommeil, quand ondevrait […] le considérer pri-mordial, au même titre que l’ac-tivité physique ou une bonne ali-mentation. Les jeunes, qui ont unsommeil magnifique, sont ceuxqui somnolent le plus!» Selon elle,un grand travail de sensibilisationdevrait être fait auprès de la popu-lation pour redonner son impor-tance au sommeil.

Doper les capacitésmentales

Les mérites de la sieste sont attestéspar de nombreuses études scien-t i f i q u e s . S e l o n l ’ Ame r i c a nAssociation for the Advancement ofScience (AAAS), en plus d’avoir des

effets réparateurs, la sieste permetd’accroître les capacités neuro -cognitives.

Selon Matthew Walker, professeurde psychologie à l’Université deBerkeley, le sommeil est nécessairepour vider la mémoire à courtterme et ainsi faire de la place à denouvelles informations.

Les chercheurs en psychologie del’East of England DevelopmentAgency ont démontré que lesmeilleures idées viennent aumoment de s’assoupir pour 30 %des individus. En revanche, seule-ment 10 % des gens affirment êtreplus imaginatifs pendant leursheures de travail. L’explication vientdu fait que lorsque nous rêvons, lecerveau crée des combinaisonsnouvelles, propices à la créativité.

La sieste fait ses preuves (et des adeptes)

Le monde des affaires américains’attelle à redonner à la sieste seslettres de noblesse. Elle gagne engalon dans certains milieux de tra-vail dynamiques, les patrons(Google, Procter & Gamble, Cisco)constatant l’importance d’accorderdes temps de repos aux employés.La sieste apparaît comme un outilpermettant de dissiper le stress etd’augmenter la productivité enentreprise.

Plusieurs entrepreneurs tententdésormais de séduire par la siestedes compagnies innovatrices avecune gamme de produits et d’ateliersinformatifs. La compagnie améri-caine MetroNaps se définit commeune entreprise de « gestion desrisques de la fatigue». Divers col-loques, conférences et ateliers sontofferts aux compagnies soucieusesdu bien-être de leurs salariés.

MetroNaps commercialise aussidepuis quelques années des enginsqu’elle nomme «Energy pods», deschaises longues agrémentées d’unedemi-sphère qui s’abaisse sur lesiège, coupant son et lumière. Cesengins permettent à l’employé depiquer un roupillon rapide sur sonlieu de travail, en s’isolant de toutedistraction extérieure. Il est réveilléau terme de son somme par vibra-tions, lumières et subtiles stimula-tions signalant le retour au boulot.L’appareil coûte environ 12500 $,et est loué par diverses entreprisesà travers la planète.

Au Québec, la vague de la sieste aubureau n’a pas encore déferlé. Bienque plusieurs entreprises montréa-laises, telles qu’Ubisoft Montréal,proposent divers moyens de détenteà leurs employés (gym, yoga, etc.),on est loin de considérer la siestecomme un incontournable de laperformance au travail. Pour lesspécialistes du sommeil, il importeavant tout de dormir la nuit.

Avant tout, carpe noctem2 !

OLIVIER SIMARD-HANLEY

1. Attention. En faisant la sieste, certaines personnes comme les insomniaques pourraient

aggraver leur condition.

2. «Citation latine inventée: cueille lanuit sans te soucier du lendemain !»

Champion du farniente

L’année�dern ière �enespagne, � i l s � éta ientquelques�centaines�decurieux�à� se�disputer� letitre�saugrenu�de�cham-pion�de� la � s ieste, � unconcours� loufoque�orga-nisé�par� l’associationnationale�des�amis�de� lasieste�(anas).

la sieste surcommande

Les�autorités�de�la�préfec-ture�de�gifu,� au�japon,demandent�ces�temps-ci�àses� fonct ionnaires�deretourner�chez�eux�faire�lasieste�après� le�dîner,� afind’économiser�de� l’électri-cité,� devenue�plus� rarea p r è s � l ’ a c c i d e n t �d eFukushima.�Les� systèmesde �c l imat i s a t i o n �de sbureaux,� lorsqu’ils� tour-nent� à�plein� régime�enpériode�estivale,� sonteffectivement�très�friandsd’énergie.�(L’actualité,�sep-tembre 2011)

un�courant�aux�états-unis,�le�sommeil�« polyphasique »,prône�l’adoption�d’un�rythme�de�sommeil�journalier�de�2à�5 heures,�en�entrecoupant�la�journée�de�siestes�de�20minutes.�Cette�méthode,�pratiquée�entre�autres�chez�lesfêtards� nocturnes,� compte� quelques� adhérents� chezceux�qui�considèrent� le�sommeil�comme�une�perte�detemps.�aucune� étude� scientifique� n’est� parvenue� à� lacorroborer�son�efficacité :�les�effets�à�court�terme�s’avè-rent�plutôt�néfastes.

Palmarès CHansOns FranCOPHOnesCIsm 89,3 Fm - la margesemaIne du 4 sePtembre 2011

1 Funambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . nICOlas Huart

2 mange un CHar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . maYbe watsOn

3 aPPartement . . . . . . . . . . . . . . . . . . eugène et le CHeVal

4 POPe OF dOPe . . . . . . . . . . . . PartY Harders & tHe subs

5 PetIte leçOn des ténèbres . . . . . . . . . . . . . . . PHIlIPPe b

6 Crâne mémOIre . . . . . . . . . . . Il danse aVeC les genOux

7 gabY OH gabY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . bb brunes

8 l'atelIer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . daVId gIguère

9 Pas la FOrme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . benJamIn bIOlaY

10 usb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VIOlett PI

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Quartier l!bre • Vol. 19 • numéro 1 • 7 septembre 2011 • Page 19

• Ca l e n d r i e r c u l t u r e l •

flâner sans souci d’efficacité

un festival endormant

L’art de la flânerie se perd quelque peu après la rentrée scolaire.Difficile, en effet, de garder cet état de grâce lorsque les échéances semettent à débouler. À l’abri des plans de cours, le 8e festival des EscalesImprobables de Montréal (EIM) propose des endroits pour flânersans souci d’efficacité tout en musique, contes, poésie, danse et artsvisuels.

• Les Escales de jour, Vieux Port de Montréal du 9 au 11 septembre – Gratuit

• Les Escales de nuit, Fonderie Darling du 7 au 8 septembre – Payant

escalesimprobables.com

le festival quenous aurions voulusur notre campus

En tant qu’étudiant de l’UdeM, «Oumm!» est lecri de jalousie que vous devriez être tenté de pous-ser en assistant au Festival OUMF. Jusqu’au 10 sep-tembre, tout le Quartier Latin et la rue St-Denis setransforment en événement trippatif. L’objectif :donner un campus à l’UQAM (oumm!) et unevitrine à la culture émergente. Les étudiants del’UQAM connaissent, ma foi, une rentrée univer-sitaire pas mal enviable : concerts géniaux, per-formances artistiques «de ouf», arts visuels, etj’en passe (oumm !). La bonne nouvelle pourvous c’est que c’est gratuit et ouvert à tous.

Vous ne voudriez surtout pas manquer :

Raindancede Paul de Marinis: Une installation sonoreinteractive où les mélodies ne peuvent être entenduesque lorsque les jets d’eau rencontrent les parapluies desspectateurs (cordialement fournis). Profitez de la pluieet n’hésitez pas à chanter dessous.

Busker Fest Musical : Du nouveau sous le soleil.Les musiciens du métro jouent tous les jours rueSt-Denis de 16 heures à 23 heures.

En soirée, rue St-Denis : les groupes I.No, PeterPeter, Ramdom Recipe, Passwords et We areWolves montent sur scène. De quoi vivre une épi-phanie collective. Les concerts sont gratuits. Çase passe le 9 et le 10 septembre sur la PlacePasteur (au coin des rues St-Denis et deMaisonneuve).

http://oumf.ca

le mois de la photo de montréal

Du 8 septembre au 9 octobre

Voyez des images ailleurs que sur Facebook en visitantquelques-unes des 25 expositions et interventions exté-rieures du Mois de la Photo de Montréal. La myriade de cli-chés est présentée dans 14 lieux, dont l’Arsenal, un nouvelespace d’exposition situé dans le quartier Griffintown.

http://moisdelaphoto.com

une toile sous les étoiles

Mercredi, 7 septembre à 20 heuresPlace de la Laurentienne, Pavillon 3200, rue Jean-Brillant

Apportez votre couverture ! La température s’annoncefraîche, peut-être même humide. Mettez des bas aussi. Onne sait jamais (avoir froid aux pieds, c’est désagréable et çataquine la vessie). Au moment d’écrire ces mots, un soleiljaune et quelques nuages blancs sont prévus au ciel pour le7 septembre. Quelques gouttes de pluie semblent aussi vou-loir se manifester. Sur le site de Météomédia, le jaune dusoleil est particulièrement éclatant.

Ce mercredi, le film Gerry (2011) d’Alain Desrochers est pro-jeté gratuitement en plein air sur écran géant. En premièrepartie, le court métrage L’Amateur (2011), réalisé parDaphné Deguire (3e année du baccalauréat en Études ciné-matographiques de l’UdeM) vous réchauffera les pupilles, àdéfaut d’autre chose si le fond de l’air est frais. En cas de pluie,la projection a lieu au B-2285, Pavillon 3200 Jean-Brillant.

ANNE-SOPHIE CARPENTIER

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Raindance, de Paul Marinis

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