Quand politique sociale ne rime pas avec logement d’utilité ...2018/04/01  · 2 Avril 2018 No 4...

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LOGEMENT Rejoignez la communauté CCIG sur sa page Facebook ! La solution à la pénurie d’appartements à Genève passe essentiellement par la construction de nouveaux logements, quelle que soit leur typologie. Le canton a pris trop de retard avec une production anémique pendant des années pour continuer à se focaliser sur des acronymes plutôt que sur la construction. Ce n’est qu’après un inventaire précis et concret de l’habitat social existant que l’on pourra évaluer les manques éventuels dans ce domaine. Quand politique sociale ne rime pas avec logement d’utilité publique (LUP) + 41 22 379 77 02 [email protected] carriere.unige.ch Centre de carrière Votre partenaire de référence pour le recrutement de profils universitaires Publications d’offres d’emploi Forums carrières Réseau d’Alumni Bulletin d’information de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève Avril 2018 MENSUEL No 4 www.ccig.ch Une nouvelle formation en leadership de la transformation digitale est née, à l’instigation de la CCIG. PAGE 7 Statistique Il y a plus d’un an apparaissait l’indicateur avancé ICO. Rencontre avec le directeur de l’Ocstat. PAGE 6 Digitalisation Commerce international Mission économique en Chine et perspectives au Mozambique sont au menu de la page internationale. PAGE 4 En cette période électorale, le loge- ment est revenu dans le trio de tête des préoccupations des Genevois, si l’on en croit un récent sondage. Les péripéties de ces derniers mois dans le domaine (projet Praille Acacias Vernets et initiatives populaires) ne sont pas étrangères à ce regain d’in- térêt. De manière surprenante, le débat porte moins sur la construc- tion ou non de logements que sur leurs types et leurs statuts locatifs ou non. Un peu comme si l’on déci- dait de la part du gâteau revenant à chacun avant d’avoir réuni les ingré- dients de la recette… Cheval de bataille pour les milieux représentant les locataires, la réali- sation de logements d’utilité publique (LUP) est érigée en solu- tion absolue à la pénurie de loge- ments et élude toute autre considé- ration d’habitat social. Le concept n’a pourtant que dix ans. Une remise en perspective s’impose. Genèse d’un accord En ce début de 21 e siècle, le taux de vacance des logements à Genève a entamé une chute verti- gineuse, passant de 1,5 % à moins de 0,2 % en quatre ans. En 2006, alors que la production de loge- ments est famélique depuis plu- sieurs années, le conseiller d’Etat Mark Muller réunit les acteurs du logement pour sortir de l’ornière et relancer la construction. L’objectif est de jeter les bases d’une nouvelle politique du logement qui incite à nouveau à la réalisation de logements, en zone de développe- ment (périmètre dans lequel l’Etat exerce un contrôle accru sur les pro- grammes constructifs). Le 1 er décembre 2006, les travaux de ce groupe débouchent sur la signature d’un protocole d’ac- cord sur le logement (voir encadré p.2). L’accord renonce à la règle rigide des 2 /3 de logements sociaux dans les zones de développement, qui rendait les projets difficilement réa- lisables et n’assuraient pas la mixité sociale, ainsi qu’au système de sub- ventionnement à la pierre (subven- tion à l’investissement en contre- partie d’un contrôle des loyers sur 20 ans). Il crée en revanche une nouvelle catégorie, les LUP (voir enca- dré p.3), qui imposent des critères de revenus et d’occupation aux loca- taires et prévoient une période de contrôle minimale de 50 ans. Quel bilan tirer de cet accord, onze ans après sa mise en vigueur ? Un sentiment mitigé prévaut. Point positif, la prévisibilité et l’équilibre financier des projets ont été amélio- rés. Cela a débouché sur une suite page 2 Chantier de la Chapelle - © s.dubouchet / The Cube Productions

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  • LOGEMENT

    Rejoignez la communauté CCIG sur sa page Facebook!

    La solution à la pénurie d’appartements à Genève passe essentiellement par la construction de nouveaux logements, quelle que soit leur typologie. Le canton

    a pris trop de retard avec une production anémique pendant des années pour continuer à se focaliser sur des acronymes plutôt que sur la construction. Ce n’est

    qu’après un inventaire précis et concret de l’habitat social existant que l’on pourra évaluer les manques éventuels dans ce domaine.

    Quand politique sociale ne rime pasavec logement d’utilité publique (LUP)

    + 41 22 379 77 [email protected]

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    Avril 2018

    MENSUEL No 4

    www.ccig.ch

    Une nouvelle formation en leadership de la transformationdigitale est née, à l’instigation de la CCIG. PAGE 7

    StatistiqueIl y a plus d’un an apparaissait l’indicateur avancé ICO.Rencontre avec le directeur de l’Ocstat. PAGE 6

    DigitalisationCommerce internationalMission économique en Chine et perspectives au Mozambiquesont au menu de la page internationale. PAGE 4

    En cette période électorale, le loge-ment est revenu dans le trio de têtedes préoccupations des Genevois, sil’on en croit un récent sondage. Lespéripéties de ces derniers mois dansle domaine (projet Praille AcaciasVernets et initiatives populaires) ne

    sont pas étrangères à ce regain d’in-térêt. De manière surprenante, ledébat porte moins sur la construc-tion ou non de logements que surleurs types et leurs statuts locatifsou non. Un peu comme si l’on déci-dait de la part du gâteau revenant à

    chacun avant d’avoir réuni les ingré-dients de la recette…

    Cheval de bataille pour les milieuxreprésentant les locataires, la réali-sation de logements d’utilitépublique (LUP) est érigée en solu-

    tion absolue à la pénurie de loge-ments et élude toute autre considé-ration d’habitat social. Le conceptn’a pourtant que dix ans. Uneremise en perspective s’impose.

    Genèse d’un accordEn ce début de 21e siècle, le tauxde vacance des logements àGenève a entamé une chute verti-gineuse, passant de 1,5% à moinsde 0,2% en quatre ans. En 2006,alors que la production de loge-ments est famélique depuis plu-sieurs années, le conseiller d’EtatMark Muller réunit les acteurs dulogement pour sortir de l’ornière etrelancer la construction.

    L’objectif est de jeter les bases d’unenouvelle politique du logement quiincite à nouveau à la réalisation delogements, en zone de développe-ment (périmètre dans lequel l’Etatexerce un contrôle accru sur les pro-grammes constructifs).

    Le 1er décembre 2006, les travauxde ce groupe débouchent surla signature d’un protocole d’ac-cord sur le logement (voir encadré p.2).L’accord renonce à la règle rigidedes 2⁄3 de logements sociaux dansles zones de développement, quirendait les projets difficilement réa-lisables et n’assuraient pas la mixitésociale, ainsi qu’au système de sub-ventionnement à la pierre (subven-tion à l’investissement en contre-partie d’un contrôle des loyers sur20 ans). Il crée en revanche unenouvelle catégorie, les LUP (voir enca-dré p.3), qui imposent des critères derevenus et d’occupation aux loca-taires et prévoient une période decontrôle minimale de 50 ans.

    Quel bilan tirer de cet accord, onzeans après sa mise en vigueur? Unsentiment mitigé prévaut. Pointpositif, la prévisibilité et l’équilibrefinancier des projets ont été amélio-rés. Cela a débouché sur une

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  • 2Avril 2018 No4

    hausse significative du nombre delogements mis sur le marché, labarre des 2000 logements construitsannuellement étant franchie réguliè-rement depuis 2015. L’objectif derelance de la construction a doncété atteint et le taux de vacance,qui a franchi la barre de 0,5% fin2017, est depuis lors en croissance.

    En revanche, la cristallisation desfronts ne s’est pas atténuée et lespasses d’armes entre milieux dedéfense des locataires et acteursimmobiliers se sont accrues à l’arri-vée de l’échéance de validité del’article 4A LGZD (loi générale surles zones de développement). Cedernier, issu de l’accord de 2006,définit les typologies de logementsen zone de développement.Principal point d’achoppement, laproportion de LUP sur la totalité duparc locatif. Un taux de 20% estfixé comme objectif à atteindre,alors que le pourcentage fin 2016se situe à 10%...

    Chronique d’un échecMalheureusement, l’accord sur lelogement porte en son sein lesgraines de cet échec formel indubi-table. L’objectif d’une politiquesociale du logement est de permet-tre à chacun de trouver un loge-ment correspondant à ses besoinset à ses moyens. Il peut s’agir delogements détenus par des collecti-vités publiques, des organismes àbut non lucratif (fondationspubliques ou privées, coopératives)ou des privés. Un appartement de4 pièces appartenant à un proprié-taire privé et proposant un loyeridentique ou inférieur à celui d’unLUP n’est pas moins social etrépond aux besoins prépondérantsde la population, au sens de la défi-

    nition donnée par la LDTR, dont seréclament les milieux de défensedes locataires.

    Or, l’accord de 2006 focalise abusi-vement l’attention sur un indica-teur non représentatif du logementsocial en fixant un objectif de 20%du parc locatif qui doit être estam-pillé LUP. Il focalise également l’ac-tion de l’Etat sur les nouvellesconstructions (correspondantannuellement à moins de 1% duparc) en éludant les incitations pos-sibles pour faire muter le parc exis-tant. Et justement, nombre d’objetsrépondent aux objectifs de poli-tique sociale et leurs détenteursseraient prêts à pérenniser ce sta-tut en contrepartie d’un rendementsur le long terme.

    Y a-t-il un intérêt à continuer deconduire une politique publiquepour atteindre un objectif chimé-rique et erroné ? La préoccupation

    de la population n’est pas d’habi-ter un LUP – elle n’a que faire desarguties juridiques sous-tendant ceconcept – mais de trouver unappartement répondant à sesbesoins et moyens, dans la durée.Il est temps de changer de para-digme.

    À la base, l’état des lieux« Le courage de la goutte d’eau,c’est qu’elle ose tomber dans ledésert. », disait l’écrivain chinoisLao She. Repenser la politiquesociale du logement à Genève,c’est remettre en cause des pré-ceptes bien établis et facilementcompréhensibles. Il est plus aisé decommuniquer sur un nombre insuf-fisant de logements étiquetés LUPque d’inventorier la typologie desbiens locatifs existant dans le can-ton. C’est pourtant bien à ce tra-vail de fourmi qu’il faudra s’atta-cher pour pouvoir prendre desdécisions éclairées.

    suite de la page 1

    Ce que dit l’accord sur le logementUn protocole d’accord sur le logement a été conclu à Genève le 1er décembre 2006, suite à un référendumde la gauche contre le PAV. Il a été paraphé par dix entités constituant le Groupe de concertation loge-ment : le Conseil d’Etat, l’Association des Communes Genevoises, la Chambre Genevoise Immobilière, laCommunauté Genevoise d’Action Syndicale, la Fédération genevoise des Métiers du Bâtiment, les fonda-tions immobilières de droits public, l’inter-caisses et le Rassemblement pour une politique sociale du loge-ment, ainsi que la CCIG. Après des mois de négociation durant l’année 2006, il a défini une nouvelle poli-tique sociale du logement dans le but de relancer la construction de logements.

    L’accord comporte dix alinéas qu’on peut synthétiser au travers des cinq principes généraux suivants :

    1) Constitution et stabilisation d’un parc de logements d’utilité publique correspondant à 20% du parclocatif du canton. Les locataires sont tenus de respecter un taux d’occupation et un taux d’effort.

    2) Assouplissement des contraintes en zone de développement en offrant des choix aux constructeurssur le programme de logement à réaliser. Abandon de la règle des 2 / 3 de logements sociaux.

    3) Développement des coopératives par la mise à disposition de terrains. Elargissement du marché dela PPE. Promotion de la mixité sociale.

    4) Maintien des aides personnalisées au logement.

    5) Mise en place d’une politique foncière active de l’Etat et cadre de financement pluriannuel des inves-tissements.

    Le tissu économique genevois, grâce à sa diversité, est àmême d’absorber les chocs. Ceci est une position défensive.Nous devons aujourd’hui nous montrer plus dynamiques, plusinnovants, plus audacieux. Genève fait du bon travail : on s’enconvainc. Ce n’est pas suffisant. Il faut se remettre en ques-tion, comme d’autres villes ou régions osent le faire.

    À l’heure de désigner le gouvernement de notre canton,nous devons choisir ceux qui sont le mieux équipés pour leverles multiples blocages qui nous paralysent et pour penser laGenève de demain. La tâche est ardue car les crispations exis-tantes en matière d’emploi, de logement ou de mobilité,pour ne prendre que ces exemples, engendrent de manièrepresque mécanique une posture de repli sur soi, de protec-tionnisme. La CCIG est convaincue que le salut ne passerapas par la fermeture des frontières, qu’elles soient physiques,mentales ou partisanes.

    La CCIG recommande donc à vos suffrages les candidatsde l’Entente : Nathalie Fontanet, Luc Barthassat, Serge DalBusco, Pierre Maudet et Alexandre de Senarclens.

    Les formations politiques auxquelles ces candidats appar-tiennent se sont donné comme slogan «de l’écoute à l’action»et « ceux qui agissent». Ça tombe bien, c’est de l’action queles milieux économiques attendent !

    La CCIG souhaite un gouvernement qui agisse de manièrecoordonnée, réfléchie et ouverte. En cette période de com-plexité croissante, avec de surcroît l’importante votation à venirsur PF17, il faut se défier des dogmes car ils n’offrent pas uneprise en compte adaptée à notre réalité d’aujourd’hui. Enfin, ilest essentiel qu’il inscrive son action sur le long terme, dans laperspective d’en assurer la pérennité et d’en assumer la res-ponsabilité, tout comme le ferait une entreprise.

    À l’aube de cette nouvelle législature, la CCIG entend êtreune force de proposition pour le gouvernement qu’elleappelle de ses vœux, mais aussi un partenaire de discussionexigeant, qui n’hésitera pas se poser en « challenger » du nouveau Conseil d’Etat.

    ÉDITORIAL

    De l’action,de la réflexion,et plus si Entente

    JUAN-CARLOS TORRESPrésident

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    TAUX DE VACANCE* DES LOGEMENTSDANS LE CANTON DE GENÈVE, DEPUIS 1985

    SITUATION AU 1er JUIN, EN %

    * Le taux de vacance est le rapport entre le nombre de logements vacants et celui des logements existants.

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    n SOURCE OCSTAT

  • 3No4 Avril 2018

    Chacun a, dans son entourage,des connaissances cherchant unnouveau logement, sans succès.De même, chacun connaît deslocataires de longue date dont leloyer défie toute concurrence.Le logement social ne se limitepas à des acronymes, mais corres-pond à une réalité, à un nombreimportant de logements dont lesloyers répondent aux besoinsprépondérants de la population,

    souvent sans subvention. Le loge-ment social doit égalementse reconnaître dans le parc immo-bilier des organismes à but nonlucratif (fondations, coopératives),qui sont des acteurs essentielsdu marché.

    C’est au travers d’un tel état deslieux que l’évaluation des besoinspourra se faire. Des mesures endécouleront pour favoriser l’émer-

    gence d’une typologie de loge-ments plutôt qu’une autre. Mais,avant toute chose, il s’agira deconstruire les nouveaux logementsprévus par le plan directeur canto-nal 2030. Le meilleur remède à lapénurie de logements n’est pas decombiner acronymes et pourcen-tages, mais de mettre sur le mar-ché de nombreux logements, quipermettront d’atteindre un taux devacance supérieur à 1,5 - 2%.n

    Acteurs publics et privés sans but lucratifUne coopérative d’habitation est un organisme sans but lucratif qui fournit des logements au meilleur prix prioritairement, voire exclusivement, à ses membres. Intermédiaire entre lalocation traditionnelle et la propriété, la coopérative est constituée en société dont le capital est formé des parts sociales souscrites par les membres. Les locataires-coopérateurs doiventgénéralement déposer entre 5% et 10% de la valeur de leur appartement, ce montant leur étant remboursé lorsqu’ils quittent la coopérative. La société coopérative est propriétaire del’immeuble et en assume la responsabilité ; les coopérateurs sont formellement locataires, mais ils participent aux décisions et élisent le Conseil d’administration.

    Les fondations immobilières de droit public, au nombre de quatre à Genève, ont pour vocation de gérer, entretenir et développer le parc immobilier des HBM (habitations à bon marché), qui compte actuellement plus de 7000 logements. Elles sont sous le contrôle indirect de l’Etat.

    La Fondation pour la promotion du logement bon marché et de l’habitat coopératif (FPLC) est également une fondation de droit public. Elle a pour mission de développer leparc de logements d’utilité publique (LUP) et de favoriser les coopératives d’habitation. Pour remplir ses missions, la FPLC prospecte et acquiert des parcelles afin de maîtriser des péri-mètres, puis les développe en apportant sa collaboration à l’étude et à la réalisation des plans d’aménagement de quartier.

    Les fondations immobilières de droit privé, telles que la Fondation privée pour des logements à loyers modérés (FPLM) ou la fondation Parloca, sont sans but lucratif et ont pour butde permettre à des ménages de se loger dans le canton à des conditions avantageuses. Elles sont totalement indépendantes de l’Etat.

    Les LUP sont entrés dans Genève

    Les LUP (logements d’utilité publique) sont nés de l’accord sur le logementsigné en décembre 2006 (voir encadré p.2). Leurs habitants doivent respecterdes critères de taux d’effort (rapport entre le loyer et le revenu) et de taux d’oc-cupation (rapport entre le nombre de personnes et de pièces) : ces deux carac-téristiques sont valables durant au moins 50 ans.

    Les LUP peuvent être détenus par une fondation immobilière de droit public ouprivé, une commune, un organisme sans but lucratif, voire une entité privéedans des conditions strictes. Un objectif politique de 20% du parc locatif a étéfixé alors qu’à l’heure actuelle 10% du parc répond aux trois critères constitu-tifs. Nombre d’autres logements fonctionnent également selon les règles destaux d’effort et d’occupation, mais n’ont pas la pérennité formelle requise.

    ÉLECTIONS AU GRAND CONSEIL 15 AVRIL 2018

    Des candidats pourfaire entendre la voixdes entreprisesLa CCIG a pour vocation de défendre une prospérité durable, fondée notamment sur un tissu

    économique diversifié. Pour cela, les entreprises, quelles que soient leur taille ou leur nature,

    doivent pouvoir trouver un cadre favorable à l’exercice de leur activité. Trois candidats font de

    cette mission leur credo politique : Nathalie Hardyn, Alexandra Rys et Vincent Subilia.

    Nathalie HARDYNDirectrice adjointe de la CCIGet députée suppléante

    PLR Liste n°4

    Alexandra RYSMembre de la Direction de la CCIGet députée suppléante

    PDC Liste n°5

    Vincent SUBILIADirecteur général adjoint de la CCIGet conseiller municipal Ville de Genève

    PLR Liste n°4

    Au cours de la législature écoulée(2013-2018), la CCIG et les autresassociations économiques se sontattelées à des sujets tels que l’imposi-tion d’après la dépense (initiativecantonale pour la suppression desforfaits fiscaux), l’efficience de l’ad-ministration publique, les conditionsde réalisation d’une Traversée du lac,les horaires d’ouverture des maga-sins, le développement de la desserteaérienne de Genève, la défense desintérêts genevois dans le domainedes infrastructures ferroviaires, lastratégie énergétique de la Suisse ou

    VéroniqueKÄMPFENDirectrice communication àla Fédérationdes Entreprises

    Romandes Genève, rédactrice enchef Entreprise romande

    PLR Liste n°4

    Jacques BÉNÉDirecteur à laFédération desEntreprisesRomandes Genève,député

    PLR Liste n°4

    EdouardCUENDETDirecteur de laFondation GenèvePlace Financière,député

    PLR Liste n°4

    PhilippeANGELOZZISecrétaire généralde l’Union suisse desprofessionnels del’immobilier Genève

    et de l’Association des promoteurset constructeurs genevois

    PDC Liste n°5

    Marie-ClaireMESSERLIAmbassadricede Messerli Services

    PLR Liste n°4

    encore la formation professionnelle.La plupart de ces dossiers reste d’ac-tualité pour la législature qui s’an-nonce et, en particulier, la fiscalité.

    Les représentants des associationséconomiques sont des professionnelsaguerris qui travaillent sans relâcheau développement bien comprisde Genève. Outre ses candidats«maison», la CCIG est heureusede présenter ici les représentantsdes autres associations écono-miques, également candidats auGrand Conseil :

    Le rôle central desassociations économiques

    La CCIG a le plaisir d’informerqu’une membre de son Conseilest candidate au Grand Conseil :

    Ecouter lesentreprises et agir

    Une économie forte pourun filet social solide

    Défendre et promouvoirnos entrepreneurs,avec conviction etdétermination

  • 4Avril 2018 No4

    Le 27 février dernier, l’Orga ni -sation Mondiale du Commerce(OMC) a servi d’écrin à un forumsur les perspectives d’investisse-ments au Mozam bique. Un évé-nement co-organisé par la CCIG,auquel a participé le présidentmozambicain.

    Le Mozambique est un Etatd’Afrique australe encore peuconnu, mais son potentiel de crois-sance pousse à l’optimisme, a notéson ministre de l’industrie et ducommerce Ragendra de Sousa. Cemarché ne représente actuellementque 0,2% des exportations à partirde la Suisse, mais 22 projets suissestotalisant 1 milliard d’euros d’in-vestissement sont en cours. La mul-tinationale SGS, dont le responsa-ble pour l’Afrique Roger Kaibeis’exprimait dans le cadre du forum,a déployé à Maputo une antennede 100 employés pour développerla certification d’activités. LourençoSambo, directeur général del’Agence pour la promotion desinvestissements et des exportations(APIEX), et Eduardo Sengo, direc-teur exécutif de la Confédérationdes associations économiques duMozambique (CTA), ont évoquécomme secteurs-clés l’agriculture,le commerce de métaux, l’énergieet le tourisme. Pour AgostinhoVuma, président de la CTA, laSuisse a beaucoup à enseigner àson pays par son expertise dans lesdocuments de certifications oudans les banques.

    Jeter des ponts, lors du forumDans son discours devant l’assem-blée, le président du Mozambique

    Filipe Jacinto Nyusi a rappelé lesliens historiques forts qui lient lesdeux nations. Le Mozambique pos-sède d’innombrables terres cultiva-bles et tant de ressources qu’il pour-rait contribuer à diminuer le déficiténergétique des pays alentour. Desbarrages et systèmes d’irrigationpourraient servir d’investissements-clés. «Pour cela, il faut simplifier lesprocédures et ce forum d’affairespermettra de jeter des ponts», aavancé le président.

    Mateus Magala, de la compagnienationale d’hydrocarbures EDM, arelevé que le Mozambique était l’undes leaders africains en matièreénergétique. Andreas ZieglerMendoça, de l’Association mozam-bicaine des énergies renouvelables,s’est félicité des centaines de mil-lions de dollars déjà investis,somme que des outils de finance-ment peuvent multiplier et quidépendra du nombre de mégawattsdéveloppés.

    Ce forum a été marqué par la signa-ture d’un accord de collaborationentre la CCIG et la Confédérationdes associations économiques duMozambique.n

    Le Mozambique, futureterre d’investissements

    Une plongée dans l’Empire du Milieu

    Une mission économique enChine est prévue du 30 juin au9 juillet 2018. Pour en décrire lescontours, une séance de présen-tation s’est tenue début février.Compte rendu.

    La délégation, co-organisée par l’Etatde Genève, la CCIG et la Chambrede commerce Suisse-Chine, mettrale cap sur Shenzhen, Hangzhou,Shanghai, Tianjin et Pékin. À l’instarde la précédente mission aux Etats-

    Unis, ce déplacement sera conduitpar Pierre Maudet et placé sous lesigne de l’innovation. Il permettra des’inspirer de la fulgurante progres-sion technologique et industrielle dela Chine pour transposer en Suissedes modèles d’affaires à succès etd’étoffer son réseau d’adresses. À cetitre, plusieurs visites d’entreprisestelles que celles d’Alibaba et de Difdi(WeChat) sont prévues, sans oublierdes rencontres avec des investisseurset des échanges académiques.

    Comme l’a précisé Vincent Subilia,directeur général adjoint de laCCIG, la délégation s’adresse à unmaximum de 25 entrepreneurs ins-crivant l’innovation au cœur deleurs affaires. Les candidaturesseront sélectionnées par un comitéconstitué des co-organisateurs.

    Une anecdote de ChristopheWeber, président de Chambre de lacommerce Suisse-Chine, sectionromande, qui relève que les mon-

    tres les plus connues dans l’Empiredu Milieu sont les montres Tittoni,prouve le travail de prospection àmener encore sur place.

    Des chiffres qui donnentle vertigeNicolas de Toledo, CEO de la PMEMosaiq qui a participé à l’élaborationdu programme de la délégation, aprésenté les solides atouts écono-miques de la Chine. Présent surplace depuis 8 ans, il a relevé la pré-sence d’une centaine de « licornes»,ces start-ups valorisées à plus d’unmilliard de dollars. Le jeune entrepre-neur s’est réjoui de faire découvrir leschatbots perfectionnés, les voituresélectriques dernier cri, les dronesdans l’agriculture ou encore les plusgrands incubateurs et data center.

    Enfin, l’avocat Jingjin Guo, du cabinet Baker McKenzie, a donnéle vertige à l’auditoire en révélantles chiffres d’affaires réalisés en24h lors de la journée des céliba-taires 2017, à savoir 25 milliards dedollars pour 812 millions de com-mandes et 256000 transactionspar seconde ! « Les Chinois prennent leur téléphone partout, yeffectuant 90% de leurs transac-tions. De nombreux systèmes delibre-service ou de robots livreursrestent à inventer en Europe. Ils’agira de passer d’une société deconsommation à celle de partage »,a précisé l’avocat. Le temps presse,car la Chine compte devenir unmodèle d’innovation et non plusêtre uniquement « l’usine dumonde».n

    COMMERCE INTERNATIONAL

    De g. à dr., Christophe Weber (SCCC), Nicolas de Toledo (Mosaiq), Vincent Subilia (CCIG), Michael Kleiner (DG DERI) et Jingjin Guo (Baker McKenzie).

    De g. à dr. Vincent Subilia (CCIG), le prési-dent du Mozambique Filipe Jacinto Nyusi, leministre Ragendra de Sousa et AgostinhoVuma (CTA).

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  • 5No4 Avril 2018

    Comment nosentreprises membresréagissent-ellesau PF17?

    Ivan Meissnerdirecteur deQualimatest SA

    C’est un projetqu’il faut main-tenant faire

    aboutir, d’autant qu’il est bienficelé. Selon moi, les autorités poli-tiques doivent surtout mieux com-muniquer sur le bienfondé du PF17 pour éviter le même échecqu’avec RIE 3. Mais si la réformefédérale est une chose, il faudraaussi que la version genevoisepasse la rampe ; ça ne sera pasaussi facile que sur Vaud.N’oublions pas que la période d’in-certitude va perdurer de longsmois. À Genève, la fiscalité desentreprises est déjà élevée, les lour-deurs administratives encore pré-sentes ; donnons-nous des condi-tions cadre plus dynamiques.

    Claude Devillard,codirecteur deDevillard SA

    La population etles entrepre-neurs doivent

    prendre conscience que, aprèsl’échec de RIE 3, l’adoption dePF 17 est indispensable dans undélai rapide. Faute de quoi notreéconomie risque de payer un lourd

    tribut à cette incertitude. Et laconcurrence internationale, etmême déjà celle de nos voisinsvaudois, pousserait des entreprisesà délocaliser leur siège fiscal. Ceprojet, défendu brillamment parSerge Dal Busco, est équilibré etfavorable à nos PME. En payantmoins d’impôts, elles pourrontinvestir, développer les affaires etcréer des emplois.

    José Gonzalezdirecteur deBricksDevelopmentWest(immobilier)

    Le PF 17 entre dans une phase cri-tique, il faut le concrétiser rapide-ment pour ne pas dissuader lesinvestissements. Le marché de l’im-mobilier fait déjà face à une surca-pacité de locaux commerciaux,et faire fuir des sociétés n’arrange-rait pas les choses. Genève a beau-coup d’atouts, mais rien n’estacquis et la concurrence est vive.En revanche, je ne crois pas à unecompétition intercantonale à courtterme. Le PF 17 offrirait à nosinnombrables PME une boufféed’air salutaire, qui leur permettraitde davantage investir et dépenser,par exemple en louant plus de sur-faces pour leurs activités.n

    Les métiers d’art reprennentleurs lettres de noblesse

    FORMATION

    Comment a été créée l’asso-ciation Label Genève?En octobre 2015, à l’initiative dequelques artisans dont je faisaispartie, nous avons décidé de créerune association pour identifier etsélectionner les meilleurs artisansd’art de Genève afin de valorisernos métiers.

    L’objectif était-il aussi de seprésenter au grand public ?Oui, de plusieurs manières : fairedécouvrir nos métiers et artisansauprès des Genevois, transmettreplus particulièrement ces profes-sions aux jeunes générations, sou-tenir et développer les filières deformation. Forts du succès desJournées Européennes des Métiersd’Art 2017 (JEMA), lors desquellesnous avons accueilli 4000 visiteursau Bâtiment des Forces Motrices,les artisans de Label Genève vontsurprendre les visiteurs lors desJEMA 2018 en les faisant voyager.Le 21 avril prochain, une expositionprendra place au restaurant

    Athénée 4. À partir de là, nousaurons trois parcours, desservis pardeux navettes de bus gratuites parheure. Elles transporteront le publicauprès de nos 23 ateliers d’art.

    Quelles autres activités votreassociation gère-t-elle ?Une mission qui nous tient à cœurest de transmettre aux jeunes géné-rations tout le patrimoine et lesconnaissances acquises pourchaque métier représenté. Pour cefaire, le 20 avril prochain, nousaccueillerons aux JEMA les élèvesde 19 cycles d’orientation afin deleur présenter ces métiers. Nousavons créé avec le Département del’instruction publique, de la cultureet du sport (DIP) et l’Office pourl’orientation, la formation profes-

    sionnelle et continue (OFPC) uneassociation sœur « Projet d’Avenir »,chargée d’organiser cette implica-tion. Mais également un «Club desAmis Label Genève», dont lesmembres inscrits participent à desvisites de chantier et d’ateliers ou àdes conférences au fil de l’actua-lité. Toujours avec l’OFPC et le DIP,nous organisons en fin d’année uneautre journée destinée aux élèvespour présenter nos métiers.

    La situation reste-t-elle compliquée à Genève pourles métiers d’art ?Nous ressentons une volonté dupublic genevois de consommer plusintelligemment, avec une meilleurequalité, tout en s’assurant de laproximité de la fabrication. Néan -moins, Genève regorge d’artisansindépendants et de PME artisa-nales, que peu de monde connaîtmalheureusement. Nous nousdevons donc de les faire briller tantau sein d’un large public qu’auprèsdes autorités. L’Etat ne les soutientpas de manière marquée lors d’ad-judications. Autrement dit, à nosyeux, des critères comme le prix del’offre, les entreprises formatrices,les places de travail créées ou laproximité pour l’entretien des pres-tations ne sont pas prises encompte à leur juste valeur.n

    À la veille de la douzième édition des Journées Européennes des Métiers d’art (JEMA), coup de

    projecteur sur l’association Label Genève, qui regroupe les meilleurs artisans d’art du canton afin

    de valoriser leur travail et l’excellence de leurs réalisations. Interview de Pascal Luthy, co-fonda-

    teur et président de Label Genève, créée par l’Association Genevoise des Métiers d’Art (AGMA).La réforme de la fiscalité des entreprises concerne tous les entrepre-neurs, quel que soit leur secteur d’activité. Trois dirigeants d’entreprisesmembres de la CCIG insistent sur l’importance qu’il y a à mettre fin àl’incertitude actuelle.

    FISCALITÉ DES ENTREPRISES

    La CCIG est heureuse de soutenir le programme mis sur pied par LabelGenève dans le cadre des JEMA 2018. Pour découvrir ce programme:www.labelgeneve.ch/jema-2018 ou facebook.com/labelgeneve1

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  • 6Avril 2018 No4

    STATISTIQUE

    Best for Geneva 2018 :les entreprises s’engagent

    Sébastien Aeschbachdirecteur, ChaussuresAeschbach

    Je vois la participa-tion à Best for

    Geneva comme une opportunitéd’obtenir un regard neuf et inspi-rant sur nos pratiques. Être mis enréseau avec d’autres entreprisesnous permettra d’apprendre lesuns des autres afin d’améliorer cer-taines de nos pratiques. Cetéchange est primordial pour lebien-être futur, car ensemble nouspouvons mieux comprendre lesenjeux actuels et ainsi mieux saisirles opportunités d’un développe-ment pérenne. Comme touteentreprise familiale, nous nousdevons en effet de nous adapteraux défis d’aujourd’hui, qui diffè-rent forcément de ceux des géné-rations passées.

    Il nous tient beaucoup à cœurd’agir pour le bien des générationsfutures. Lorsque je pense à l’avenir,l’écologie est le sujet qui metouche le plus. Quelle planèteallons-nous transmettre à nosenfants ? Je dresse un parallèleavec une entreprise familiale, oùl’on parle naturellement beaucoupde transmission.

    Pour établir un vivre ensembledurable, nous avons besoin d’impli-quer un maximum d’acteurs etd’actrices genevoises à l’innovationde demain ! C’est pour cela quej’encourage chacun-e d’entre vousà participer à Best for Geneva.C’est en agissant collectivement,chacun-e à son niveau, que nousobtiendrons le meilleur résultat.

    Fabien Gilliozassocié, EtudeOchsner & Associés

    Notre participation àBest for Geneva est

    particulièrement motivée par leséchanges au cœur du programme.En tant qu’Etude d’avocats, nousprenons conscience qu’une séried’actions peut être menée, à notreéchelle, que ce soit par rapport auxmoyens de transport, à nos bureauxet à nos achats. Au cœur de nosactivités il y a l’humain et ceci fait

    part de notre envie de nousconcentrer sur l’impact positif entermes de management agile avecun esprit participatif. Best forGeneva est idéal dans le soutien denos démarches préalablement ini-tiées et en devenir.

    Notre Etude souhaite redéfinir lanotion de succès, le développementd’affaires est nécessaire, mais nedoit pas être le seul pilier. Celanous oriente à prendre en compteles enjeux sociétaux de ce sièclenotamment avec l’arrivée des mille-nials. En effet, la génération Y ad’autres attentes de nos jours. Lesjeunes issus de cette générationcherchent à adhérer à des valeurset à un projet commun. Ils ont uneculture inclusive. Ils sont deman-deurs pour travailler en équipe, carils ont intégré qu’à plusieurs, on vaplus loin. Ils recherchent tout sim-plement l’épanouissement au travailcomme dans leur vie privée.

    C’est donc tout naturellement quel’Etude Ochsner & Associés sou-haite participer à Best for Geneva,car il s’agit de s’adapter et d’y voirune opportunité d’obtenir unregard neuf et inspirant sur nosmanières d’exercer notre métier. Laparticipation de diverses entreprises

    au programme permettra de réunirplus de savoir-faire et provoqueracertainement un grand nombred’échanges intéressants et inspi-rants. Nous pensons pouvoir veniravec notre contribution, tout enbénéficiant du soutien que ce pro-gramme a à offrir pour continuer àaméliorer nos pratiques.

    Cédric Juilleratdirecteur, Codalis

    Convaincu que l’hu-main est au cœur duchangement, Cédric

    Juillerat, fondateur de Codalis,entreprise spécialisée en IT, cloud etmobilité, a donné la priorité à l’in-novation sociale. Plusieurs actionssont menées pour favoriser la moti-vation, le bien-être ainsi que ledéveloppement personnel et profes-sionnel de ses quarante collabora-teurs. Le mode de gouvernance deCodalis encourage l’initiative per-sonnelle et le dialogue. Chacunpeut apporter sa graine, même pourdes sujets stratégiques. «Nous nousréjouissons de partager les expé-riences vécues au sein de notreentreprise au cours des discussionsincitées par Best for Geneva etmesurer les pratiques qui font la différence».n

    INNOVATION

    C’est en décembre dernier qu’HervéMontfort, 57 ans, a repris les rênesde l’Ocstat à Genève, organisme oùil travaille depuis 1988. Titulaired’un master en sociologie, ce statis-ticien a gravi tous les échelons del’office, dont il connaît chaquerouage. « Je vais diriger dans unesprit de continuité, ce qui ne m’apas empêché d’opérer déjàquelques changements internes».

    Parallèlement à l’Office fédéral de lastatistique (qui siège à Neuchâtel), ilexiste des entités cantonales, voiremunicipales. Elles travaillent defaçon autonome, mais respectenten principe une même méthodolo-gie et traitent de thèmes standardstels que les prix et la population.Parmi les 21 domaines d’activitéssous la loupe des statisticiens,Genève propose, entre autres parti-cularités, une statistique sur lestransactions immobilières. Par ail-leurs, « l’Union suisse des profes-sionnels de l’immobilier Genève(USPI) souhaitait connaître le loyerpar pièce et par m2 ou encore leloyer de certains pâtés de maisons.Mais cet organe faîtier devait nousfournir certaines données pour éta-blir ces statistiques», relève HervéMontfort. L’Ocstat travaille ainsiavec plusieurs organismes dans unesprit gagnant-gagnant. De soncôté, la CCIG fournit les données deses Enquêtes conjoncturelles, relaieles bulletins de statistiques canto-nales et contribue financièrementaux études du KOF. La CCIG s’ap-puie aussi sur des données de lastatistique publique dont elle faitprofiter ses membres, tout en sié-geant au Conseil de la statistique

    cantonale (commission consultativeau sein de laquelle sont représentésles principaux utilisateurs de la sta-tistique).

    L’INSEE Auvergne-Rhône-Alpes etl’Ocstat animent l’Observatoire sta-tistique transfrontalier, qui met enréseau les savoirs, les données, lesinfrastructures techniques et les ins-truments statistiques de part etd’autre de la frontière. En 2018, ilest prévu de rendre publiques desprojections liées aux ménages dansles logements à l’horizon 2040pour tout l’Espace transfrontaliergenevois. «Nos relations s’intensi-fient depuis plus de 30 ans avecnos partenaires français », préciseM. Montfort.

    Un outil prévisionnel utileLa statistique comporte deux dimen-sions principales : structurelle (p.ex.emplois ou mobilité) et conjonctu-relle (économie). La première traitedes tendances de fond et proposedes mises en perspective plurian-nuelles. La seconde répond à desquestions plus urgentes, d’actualité :ici prime la rapidité de la mise à dis-position des chiffres. Une desvaleurs cardinales de la disciplineréside dans le respect absolu dusecret statistique. La tendance glo-bale s’oriente également vers l’ex-ploitation des données administra-tives et l’échange de donnéesnumériques ouvertes (open data).

    Quant à l’indicateur avancé ICO*, ilpermet d’anticiper la situation pourle prochain semestre sur la base deséries statistiques. L’idée est derepérer l’effet de bascule éventueld’un retournement conjoncturel.Avec cet indicateur, révisé début2017, il y a sept chances sur dixd’être dans le vrai, ce qui prouvel’utilité de cet outil pour les déci-deurs. « La prospective est un métierà part entière. Mais le statisticienpeut lui apporter un appui suscepti-ble d’alimenter des réflexions surdes questions spécifiques, sans pourautant formuler de recommanda-tion. Cette activité permet d’éviterle classique reproche selon lequel lastatistique est toujours en retard surl’actualité».n

    L’Ocstat : géomètresde la sociétéEn décembre dernier, Hervé Montfort a remplacé Roland Rietschin àla direction générale de l’Office cantonal de la statistique, l’Ocstat.L’occasion de s’entretenir avec cet homme du sérail et de faire le pointavec lui sur l’indicateur avancé ICO*, mis en place il y a un peu plusd’un an en collaboration avec la CCIG.

    La CCIG est partenaire de Best for Geneva (voir CCIGinfo no2 – 2018), un programme qui per-

    met aux entreprises de concilier efficacité économique, responsabilité sociale et performance.

    Trois membres de la CCIG témoignent de la raison de leur engagement.

    *Indicateur avancé IREG-CCIG-OCSTAT de l’économie genevoise: https://tinyurl.com/ocstat-Indice-ICO

    PROCHAINS ATELIERS ET EVÉNEMENTS

    Haute école de gestion de Genève, rue de la Tambourine 17, Carouge

    Lundi 16 avril 2018 de 15h à 17h

    Pratiques d’innovation ouverteet profil de compétences nécessaires

    Mardi 17 avril 2018 de 13h à 15h

    Comment réaliser un bilan CO2et d’émissions GES?

    Mardi 24 avril 2018 de 13h à 15h

    Comment rédiger une politique RSEet définir ses valeurs ?

    Impact Hub Geneva, rue Fendt 1, Genève

    Jeudi 26 avril 2018 de 16h à 19h

    Mashup : Rencontre sur l’énergiedurable en Suisse Romande

    n PROGRAMME ET INSCRIPTIONS : www.bestforgeneva.ch

  • 7No4 Avril 2018

    7 h 30 de la Chambredu 15 mars 2018

    CCIG

    Un nouveau CAS pour répondreaux défis de la digitalisation

    FORMATION

    BDO est l’une des plus importantesfiduciaires suisses, spécialisée dansl’audit, la fiscalité et le conseil.Présente en Suisse avec 33 succur-sales, BDO offre une relation deproximité à ses clients et disposed’un réseau international pour dessolutions personnalisées.www.bdo.ch

    Grâce à d’excellentes perfor-mances, qui illustrent l’attrait pource mode de communication prochedu quotidien, la publicité sur lestransports publics a acquis unelégitimité. L’extension du réseaugenevois au canton de Vaud et à laFrance voisine, ajoutée aux pers-pectives offertes par le projetCEVA, ont plus que jamais misTP Publicité SA sur le devant dela scène. www.tppub.ch

    Créée en 2011, la FondationCansearch soutient la recherchesur les cancers et maladies du sangchez l’enfant, en collaboration avecles HUG et la Faculté de Médecine.Cette plateforme scientifique offreà Genève un centre d’excellenceen onco-hématologie pédiatrique.Elle étudie la génétique pour adap-ter les thérapies et obtenir de meilleurs résultats.www.cansearch.ch

    La toute jeune agence UnoMe,créée fin 2016, permet aux entre-prises romandes de réserver pourleurs événements internes ou pourleurs clients une personnalité suisse– grands sportifs, explorateurs,économistes, entrepreneurs, jour-nalistes et autres personnes d’ex-

    ception – afin de transmettre desmessages clés à leurs collabora-teurs et à leurs clients.www.unome.ch

    Leonum Compliance SA a pourmission le conseil ciblé aux entre-prises. Grâce à une palette d’outilspratiques et faciles d’accès, elleaide à identifier puis à relever lesdéfis de gouvernance et de com-pliance. Chaque produit répond àune problématique unique et l’am-pleur du projet, son calendrier etson prix sont connus dès le départ.www.leonum.ch

    Le Casino du Lac est le seul etunique casino genevois, situé àMeyrin, à côté de l’aéroport, dansles bâtiments de l’ICC. Il proposeun lieu accueillant et chaleureuxavec 205 machines à sous,17 tables de jeux traditionnels,2 roulettes semi-automatiques,3 espaces fumeurs et une ouverture7j /7 et 23h / 24. Un programmeriche en animations est proposétous les deux mois.www.casino-de-geneve.com

    Actif depuis 1990, HeptaGo est unprestataire de services informa-tiques présent à Genève etLausanne, qui propose les outilsadaptés au juste prix, agiles etagnostiques. L’offre comprend lesservices managés, le développe-ment et l’intégration de logiciels,les infrastructures et la sécurité.Avec une spécialisation dans leFacility Management, l’Industrie4.0, la logistique et la comptabilité.www.heptago.com

    Les orateurs, de g. à dr. Me Grégoire Mangeat (Leonum Compliance) ; Nathalie Martens Jacquet(Cansearch) ; Alexandre Sadik (BDO) ; Walter Molinari (TP Publicité) ; Amélie Chalençon (Casinodu Lac Meyrin) ; Patricia Legler (Cansearch) ; Céline Van Till et Julien Tardy (UnoMe) ; MichéeHenry (HeptaGo) et Nathalie Hardyn (CCIG).

    Compte rendu

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    Premier partenariat conclu entrel’Université et la CCIG, un pro-gramme certifiant de formationcontinue en Leadership de latransformation digitale sera lancéen août prochain. L’économie etl’académie unissent ainsi leursforces pour apporter des réponsesconcrètes aux défis de la transfor-mation digitale à Genève.

    C’est pour répondre aux besoinscroissants exprimés par ses membresque la CCIG a sollicité la création decette nouvelle formation. Les diri-geants d’entreprise sont aujourd’huiconfrontés à d’innombrables ques-tions : comment anticiper les disrup-tions dans son domaine d’activité,quels sont les impacts de ces chan-gements sur l’organisation du travailet sur les métiers, etc. Il est indis-pensable de les soutenir dans cettepériode de transformation numé-

    rique : il en va de leur compétitivité.Le programme de ce CAS(Certificate of Advanced Studies) aété conçu conjointement par desenseignants de la Geneva School ofEconomics and Mana gement del’UNIGE (le professeur ThomasStraub et Jean-Yves Mercier, PhD),le président de la CCIG, Juan-CarlosTorres, et Samira Marquis, directricede makers ID. Son ambition est dou-ble : apporter aux dirigeants et lea-ders une vue d’ensemble des trans-formations numériques en cours etleur permettre de travailler sur unprojet concret de transformationdigitale de leur entreprise.

    Constitué de 7 modules de 2 à 5jours maximum sur 5 mois, ce CASpermet aux participants d’allier travail et études. Il utilise un matérielpédagogique innovant, en associantl’acquisition de connaissances à l’ou-verture d’esprit (voyage d’étude à laSilicon Valley) et l’accompagnementde la transformation.

    L’expertise de ses enseignantset les outils concrets proposés, assu-reront aux participants la maîtrisedes composantes de la transforma-tion numérique en termes straté-gique, de gestion de l’entreprise etde leadership.n

    Rabais pour les membres

    Les membres de la CCIG bénéficient d’un rabais de 10% sur le coût du CAS.Ils signaleront leur appartenance à la CCIG lors de leur inscription.

    n POUR EN SAVOIR PLUS : www.transformation-digitale.unige.ch

    Le 7 h 30 de la Chambre permet à une demi-douzaine de membres de laCCIG de se présenter en quelques minutes à l’aide d’un support visuel.Après un message de bienvenue d’un membre de la Direction de la CCIG,les orateurs ont la parole. Cette manifestation se termine autour d’unpetit déjeuner permettant le réseautage.

  • 8Avril 2018 No4

    IMPRESSUM

    Bulletin d’information de la CCIG.Paraît 11 fois par an, 3800 exemplaires

    Responsable d’édition:Alexandra Rys

    Rédaction:Fabienne Delachaux, Nicolas Grangier,Charles Lassauce, Alexandra Rys

    Publicité :Publi Annonces SA, tél. 022 308 68 78

    Conception: ROSS graphic design

    Impression: Atar Roto Presse SA, Satigny

    Informations :[email protected]

    4, boulevard du Théâtre - 1204 Genève

    Adresse postaleCase postale 5039 - 1211 Genève 11

    Tél. 022 819 91 11 - Fax 022 819 91 00

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    Jeudi 19 avril 2018 de 7h30 à 9h30 - CCIG

    Le 7h30 de la ChambreVenez assister aux présentations des entreprises suivantes :

    BASE DESIGN - www.basedesign.com

    ITX - www.itx-ge.com

    IG BANK SA - www.ig.com

    VOYAGEURS DU MONDE - www.voyageursdumonde.ch

    EDGAR BRANDT ADVISORY SA - www.eb-advisory.com

    COSTBROKERS - www.costbrokers.ch

    ESRI SUISSE SA - www.esri.ch

    DM SA - www.document-materiel.ch

    n PROGRAMME ET INSCRIPTIONS : www.ccig.ch / agenda

    RÉSEAUTAGE POUR LÈVE-TÔT

    SPONSORS

    BRONZE

    ARGENT

    OR

    PLATINE

    Mercredi 18 avril 2018 de 18h à 20h (accueil dès 17h30) - CCIG

    Débat électoral Conseil d’EtatDans le cadre des élections cantonales, la CCIG souhaite permettre à l’ensemble

    des candidats au Conseil d’Etat de dialoguer avec des chefs d’entreprise, sur des

    sujets touchant principalement à l’économie et aux finances publiques.

    La table ronde sera suivie d’un apéritif, qui sera l’occasion de poursuivre les

    échanges avec les candidats.

    n PROGRAMME ET INSCRIPTIONS : www.ccig.ch / agenda

    ÉLECTIONS CANTONALES

    Jeudi 19 avril 2018 - SwissTech Convention Center, EPFL

    La digitalisation c’est mon affaire !Ce forum est le lieu de rencontre incontournable des dirigeants d’entreprise

    désireux de comprendre et d’intégrer les opportunités de la digitalisation.

    n PROGRAMME ET INSCRIPTIONS : www.ccig.ch / agenda

    FORWARD - FORUM DE L’INNOVATION POUR LES PME

    Du 29 au 31 mai 2018 - Palexpo, Genève

    Ce salon réunira des chefs d’entreprise, des décideurs, des responsables gouver-

    nementaux, des fabricants ainsi que tous les acteurs de l’aviation d’affaires. Plus

    de 450 exposants sont attendus et 55 avions seront présentés sur le tarmac de

    l’aéroport de Genève.

    Cette année, la CCIG est partenaire de l’événement et offre une réductionexceptionnelle de $100 sur le ticket d’entrée. Pour en bénéficier, contacterDavid Mlikota, 022 819 91 11 ou [email protected].

    SALON DE L’AVIATION D’AFFAIRES EBACE2018

    OPEN GENEVA 2018

    Une nouvelle fenêtre pour le cantonLa CCIG se réjouit d’être partenaire d’Open Geneva 2018, festival avec lequel ellepartage plusieurs objectifs. Tout d’abord, cette manifestation suscite des syner-gies entre entités privées et publiques, de la Genève internationale comme de laGenève « locale». Ensuite, elle est fondée sur le concept d’innovation ouverte,c’est-à-dire une innovation fondée sur le partage des connaissances et des idées.Dans le contexte de mutation sociétale qui prévaut aujourd’hui, c’est assurémentla meilleure manière de trouver des solutions répondant aux problèmes de diversordres qui se posent. L’innovation ouverte est également une méthode bienadaptée aux PME qui, elles aussi, sont confrontées à la nécessité d’innover.

    Enfin, Open Geneva place Genève comme «hub» numérique et d’innovationde premier plan. Si la Suisse et Genève disposent de nombreux atouts pourfavoriser l’innovation (une étude l’avait montré en 2016*), des efforts certainsdoivent être consentis pour faire tomber les barrières économiques ou psycholo-giques. L’innovation ouverte est sans aucun doute un moyen de réfléchir «endehors de la boîte», pour utiliser une expression anglo-saxonne.

    Devenu aujourd’hui un festival de hackathons, événements d’innovation quifédèrent des communautés autour de problématiques précises, Open Geneva2018 en propose sur de nombreux thèmes du 12 au 15 avril prochain.

    *«Quel avenir pour l’innovation à Genève?», CCIG, BCGE, OCSTAT, novembre 2016 –Disponible en pdf sur le site www.ccig.ch/publication/autre

    n POUR DÉCOUVRIR LE PROGRAMME: opengeneva.org/program/