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JOBS SAISONNIERS

Les seniors font concurrence aux jeunes P. 7

DISPARITION À EYSINES

Selon l’autopsie, les cousins se sont noyés P. 6

EURO 2012

Le Portugais Pepe et l’Espagnol Ramos en lutte pour la finale P. 28

ÉDITION DE PARIS

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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.fr MERCREDI 27 JUIN 2012 N° 2289

« L’ÂGE DE GLACE 4 »DE NOUVEAUXANIMAUX ENCOREPLUS GIVRÉS P.12 TW

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AMÉNAGEMENT

Cécile Duflot entre en piste pour le Grand Paris P. 3

HAUTS-DE-SEINE

Devedjian dans la tourmenteLe conte fait des vagues. Le Monarque, son fils, son fief, écrit par la directrice de cabinet de Patrick Devedjian, paru le 14 juin, racontait les trahisons entre le clan Sarkozy et Devedjian dans les Hauts-de-Seine. Le livre a généré une fronde contre le président du conseil général, qui, à la suite d’une motion de défiance, s’est engagé mardi à se sépa-rer de sa directrice de cabinet. Pas de quoi calmer la colère de Jean Sarkozy, conseiller général des Hauts-de-Seine, qui accuse, dans le figaro.fr, Devedjian d’avoir coécrit ce brûlot. W

MERCREDI 27 JUIN 20122 GRAND PARIS

POLITIQUEUne femme à la tête du groupe UMP de Paris ?La scission du groupe UMP au Conseil de Paris pourrait être évitée ? Dans l’hypothèse où Jean-François Lamour (UMP) ne se présenterait pas à sa réélection en septembre, Catherine Dumas (UMP), conseillère dans le 17e arrondissement, serait bien vue par Jean-François Copé (UMP) pour prendre la tête du groupe à Paris.

CULTUREL’UGC Orient Express pourrait fermer ses portesLa dernière séance pour un lieu mythique de Paris. Selon La Lettre de L’Expansion, les salles du cinéma UGC Orient Express, situées depuis 1983 au sous-sol du Forum des Halles, vont fermer. Cette fermeture interviendrait dans le cadre du futur agrandissement du multiplexe UGC Ciné Cité Les Halles.

secondes20LE CHIFFRE

0,9 %DE HAUSSE, POUR LE

CHÔMAGE EN ÎLE-DE-FRANCE AU MOIS DE MAI.

EN UN AN, LE NOMBRE DE DEMANDEURS D’EMPLOI

A GRIMPÉ DE 6,5 %.

« Un homme de bien, de dialogue et d’écoute. » Loué par le ministre de l’In-térieur, Manuel Valls, le nouveau préfet de police de Paris, Bernard Boucault, a été officiellement intronisé mardi à la préfecture de police au son des clairons et de la Marseillaise. Une cérémonie du-rant laquelle le premier flic de France a défini les grands chantiers à venir du nouveau préfet de police, nommé à ce poste très sensible le 30 mai dernier en Conseil des ministres. Première prio-rité, avancée par Manuel Valls, amélio-rer « la sécurité des personnes et des biens », car « la délinquance au quoti-dien frappe souvent les plus fragiles, exposés et modestes ». Il souhaite que le préfet, ancien directeur de cabinet des ministres de l’Intérieur Pierre Joxe et Daniel Vaillant, « renforce la lutte contre les stupéfiants ». Mais « les quantités saisies ne doivent pas être le seul critère d’appréciation », a insisté Valls.Autre objectif, «  intensifier la lutte contre les violences faites aux per-sonnes sur la voie publique et dans le cadre privé » et faire baisser les chiffres des cambriolages, en hausse en 2011 dans les trois arrondissements de petite couronne. Pour autant, il s’est dit hostile

à « la politique du chiffre », tout en vou-lant instaurer « une exigence de sécu-rité pour tous les citoyens ». Enfin, le ministre a commandé à Bernard Bou-cault un « audit » sur la police d’agglo-mération parisienne, un des grands chantiers de Nicolas Sarkozy. « Les dé-cisions sont-elles prises au niveau le plus efficace ? », s’est interrogé le mi-nistre. W WILLIAM MOLINIÉ

SÉCURITÉ

Valls définit les chantiers du préfet

Le préfet de police Bernard Boucault

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CLAIRE FRIEDEL

«N ous prenons acte de la dé-cision du tribunal.  » Les Galeries Lafayette et le

BHV se montrent laconiques face à la décision du TGI de Paris de leur interdire les horaires allongés pendant les soldes, qui débutent ce mercredi, sous peine d’amendes. Mais les deux enseignes, qui appartiennent au même groupe, ne pas-seront pas outre. Elles ne feront pas non plus appel, malgré le succès de la Nuit des soldes l’an dernier, et qui devait être réitérée aux Galeries Lafayette ce mer-credi. Les portes fermeront ainsi à 20 h comme le reste de l’année. Le BHV, lui, ouvrira tous les soirs jusqu’à 20 h 45, au lieu de 19 h 30 habituellement.

Des salariés ravisLes employés ne cachent pas leur sa-tisfaction. « Tout le monde est content, s’exclament en chœur trois démonstra-trices des Galeries Lafayette. On n’y

aurait rien gagné du tout. Et puis celles qui ont des enfants, elles auraient fait comment ? Il faut arrêter de presser le citron ! » Même ambiance au BHV. « Les salariés sont ravis, ils viennent nous voir pour nous le dire  », affirme Florine Biais, secrétaire générale de la CGT au BHV. Le syndicat, associé à la CFTC et FO aux Galeries Lafayette, est à l’origine de la plainte. « Nous faisons un travail de fond contre le travail de nuit, explique Florine Biais. Et on a eu exactement le jugement qu’on souhaitait. » W

Lire aussi p. 10.

COMMERCE Les Galeries Lafayette et le BHV ne proposeront pas d’horaires de nuit à leurs clients

LES NOCTURNES NE VERRONT PAS LE JOUR

Les soldes débutent ce mercredi et s’achèveront le 31 juillet.

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Si les salariés des Galeries Lafayette et du BHV semblent satisfaits de l’inter-diction des nocturnes, les clients font la moue. Comme Carole, sac de course au bras : « En tant qu’ancienne travailleuse forcenée parisienne, je vais vous le dire : les nocturnes, c’est intéressant. Qu’on

laisse travailler les gens qui le veulent. Tout régler par la justice, c’est absurde. » Isabelle, elle, ne courra pas les magasins pendant les soldes. Mais elle appréciait les ouvertures tardives : « Je travaille six jours sur sept jusqu’à 19 h. Pour faire mes courses, il reste soit le samedi, soit

les nocturnes. Or, on n’a pas envie d’y aller le week-end. Les nocturnes, ça laissait plus de temps, on n’avait pas la pression de la fermeture. » Pour Nelly, en revanche, la décision de justice ne change rien  : «Je ne fais jamais mes courses le soir, je suis à la gym. » W C. F.

« Le soir, on n’avait pas la pression de la fermeture »

MERCREDI 27 JUIN 2012 3GRAND PARIS

C’est une initiative de Gowex lancée de-puis mardi, qui permet de se connecter gratuitement sur le réseau wi-fi de la RATP. Réservé aux utilisateurs parisiens de transports en commun, ce projet per-met de bénéficier de l’accès au Web dans 46 espaces de transports en commun (stations, quais, gares...), soit 66 zones de couverture et ce, jusqu’à un débit de 1 Mbit/s. Comment ça marche? Il suffit de se connecter sur Internet en choisi-sant le réseau sans fil GOWEXFREEWIFI. Vous serez redirigé vers le site de Gowex, qui vous invite à créer un compte. La clé wi-fi vous est envoyée par texto. Avec une connexion rapide et pas de gros bug, on surfe aisement. Attention, ce dispositif ne fonctionne pas dans la rame et au bout de trente minutes, la connexion rame un peu et le débit est plus ou moins lent suivant la gare où vous vous trouvez, et le nombre de connectés. W

WI-FI DANS LE MÉTRO

Une connexion gratuite efficace, mais limitée

OIHANA GABRIEL

Des félicitations, mais beaucoup de crispation. La Société du Grand Paris (SGP), établissement qui

pilote le projet de réseau de super-métro autour de la capitale, fêtait mardi une nouvelle étape : la désignation de Jacques Ferrier Architectures pour dé-finir un « air de famille » aux 72 gares du futur réseau. Mais cette cérémonie était surtout l’occasion d’entendre Cécile Du-flot (EELV), la ministre en charge du Grand Paris, s’exprimer pour la pre-mière fois sur cet épineux dossier.

La priorisation des chantiersLe changement de majorité peut-il re-mettre en question la pérennité de la SGP, mise en place par Nicolas Sarkozy ou le Grand Paris Express dans son in-tégralité ? « Le projet est maintenu, mais nous allons débattre sur la priorisation des chantiers », garantit Duflot. La mi-nistre en a profité pour tacler le projet originel de Sarkozy, qui souhaitait redes-

siner une métropole plus attractive au-tour de pôles de compétitivité. « Le Grand Paris n’aurait pas de sens s’il se construi-sait pour ses concurrents, plutôt que pour ses habitants. Le Grand Paris, ça ne pourra pas être Dubaï-sur-Seine », a-t-elle martelé. Un discours qui a déplu à Roger Karoutchi (UMP) : « Cécile Duflot

et le gouvernement ont-ils décidé d’en finir avec le Grand Paris ? », demande le sénateur dans un communiqué. Si le projet a peu de chances d’être enterré, il sera remanié, et peut-être retardé. La ministre, qui ouvre une concertation avec les élus, reste vague sur le calendrier du réseau prévu pour 2025. « Tout ne pourra pas se faire tout de suite, ni en même temps. » Car le chantier titanesque coû-terait 32 milliards d’euros : 20 pour la grande boucle et 12 pour l’amélioration du réseau existant. Or, c’est ce deuxième volet qui semble plus urgent, surtout dans les zones moins bien desservies. Il est possible qu’une partie du budget prévu pour le Grand Paris Express échoit aux travaux des RER. Quant à l’avenir de la SGP (qui compterait près de 300 sala-riés), en charge de la majorité de la réa-lisation du réseau, la ministre s’est voulu rassurante, refusant un « big-bang ins-titutionnel ». Mais il n’est pas exclu que le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) récupère une partie de la gouvernance. W

GRAND PARIS Cécile Duflot, chargée du projet, a livré des précisions mardi

« CELA NE POURRA PAS ÊTRE DUBAÏ-SUR-SEINE »

La ministre Cécile Duflot.

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DROITS DES FEMMES

Un plan plein de promessesLa préfecture d’Ile-de-France a signé mardi un plan pour l’égalité entre hommes et femmes avec la région, les cours d’appel de Paris et de Versailles et des partenaires sociaux et économiques. Le but, donner un cadre aux actions déjà en place et en impulser de nouvelles, comme la nomination de référents dans les entreprises, garants du respect de l’égalité. Grandes absentes, les associa-tions féministes. Elles voient néanmoins des promesses dans une telle signature. « Les préfets de région ont un rôle im-portant pour impulser des politiques

d’égalité, estime Olga Trostiansky, pré-sidente de la Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef). Ce document a l’intérêt d’être structurant, c’est positif. » Caroline Rébhi, coordina-trice régionale du Planning familial, es-time aussi que « c’est une bonne chose ». Avec un bémol : « On n’a parlé que d’ob-jectifs politiques, mais quels sont les moyens ? » Olga Trostiansky, elle, aurait aimé discuter certains points, comme la prévention des violences. Conclusion de ces féministes ? Bien, mais à suivre de près. W CLAIRE FRIEDEL

TRANSPORTSMédaille d’argent pour VélibDeux associations ont testé 40 systèmes de vélos en libre-service dans 18 pays européens. Le Parisien Vélib arrive en 2e position juste derrière Vélo’V, le deux-roues lyonnais.

FAITS DIVERSUn bébé retrouvé sans vie dans les YvelinesLe cadavre d’un nourrisson a été découvert lundi à Vaux-sur-Seine (Yvelines) dans un sac plastique coincé dans des branchages, révèle Le Parisien. Il ne serait pas mort-né.

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Le Paris de Free. L’opérateur Inter-net et mobile a ouvert mardi dans le quartier de la Madeleine (8e) sa plus grande boutique en France. Ce nouvel espace de 600 m2, ouvert six jours par semaine de 9 h à 22 h et conçu pour accueillir jusqu’à 300 personnes en

même temps, propose plusieurs Freebox Révolution en démonstration, des ordinateurs en libre accès et des téléphones portables. Ce Free Center, qui s’inspire des Apple Stores, dispose aussi d’un espace après-vente pour les clients. W

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Le Free Center s’installe à Paris

C’est la huitième boutique de ce type que Free ouvre en France.

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La carte des points d’accès gratuits dans

le métro sur

MERCREDI 27 JUIN 20124 GRAND PARIS

PAR OIHANA GABRIEL

12 h Soul sur le parvis de la Défense

La Défense Jazz Festival continue d’égayer vos pauses déjeuner avec ce mercredi, entre 12 h et 14 h, la chanteuse londonienne Gizelle Smith. Ambiance vintage avec cette soul dansante.Gratuit. Sur le parvis de la Défense, Hauts-de-Seine.

15 h Rim’k en dédicace au Virgin

Au sein du groupe 113, accompagnant Booba ou Grand Corps Malade ou seul au micro, le rappeur Rim’k a fait son chemin. Il vient dédicacer son nouvel album, Chef

de famille. Pour ce dernier-né, il s’est entouré de grands noms, notamment AP, Despo Rutti, Kader Japonais ou Kavinsky.Gratuit. Au Virgin Mégastore de Barbès, 15, bd Barbès, 18e.

19 h Nuit Paris Jeunes 2012 à la mairie

L’Hôtel de Ville ouvre ses salons majestueux aux talents de demain avec cette remise de prix pour de jeunes Parisiens prometteurs. La soirée festive commencera avec les concerts de deux groupes lauréats des précédentes éditions. Et de 22 h à minuit, le public pourra profiter du dancefloor animé par Nova.Gratuit. A l’Hôtel de Ville, 3, rue Lobau, 4e.

ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI

18 h Avishai Cohen en showcase

Le contrebassiste et compositeur israélien Avishai Cohen fera goûter à la Fnac Duende son nouvel album où se mêlent compositions et réinterprétations en duo piano-contrebasse de standards.Gratuit. 136, rue de Rennes, 6e. SY

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météo

MATIN APRÈS-MIDI

Demain à Paris

Ce sera très hot dans le SudLes nuages bas et les brouillards seront assez nombreux en matinée. Ils laisseront ensuite la place à un temps bien ensoleillé. La chaleur deviendra intense au sud avec des pointes à plus de 35 °C. Le temps sera plus maussade vers l’Alsace.

APRÈS-MIDI MATIN

Aujourd’hui à Paris... et en France

MERCREDI 27 JUIN 2012 5FRANCE

Invité de « Mardi politique » sur RFI, en partenariat avec 20 Minutes et Le Point, Bruno Le Roux, le nouveau pré-sident du groupe socialiste à l’As-semblée, a insisté sur le « bilan lourd » du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Alors que le rapport de la Cour des comptes sera remis lundi, il a repris à son compte la formule de « cadavres dans le placard » de Najat Vallaud-Belkacem. Pour ce jospi-niste, « une gestion rigoureuse par la gauche » n’est pas une « rigueur de gauche » et n’aura rien du « couperet imbécile » qu’a été selon lui la Révi-sion générale des politiques pu-bliques lancée en 2007. W L. R.

« MARDI POLITIQUE »

Le Roux et la gestion de gauche

aujourd’hui sur

W CHATVous interviewez Pascal Durand, le nouveau secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts. ce mercredi à partir de 11 h.

ANNE-LAËTITIA BÉRAUD

«L e soir de mon élection, j’ai reçu trois appels de respon-sables politiques différents,

qui m’invitaient chacun à les rejoindre. Ça a continué les jours suivants, sans succès. » Jean Lassalle, réélu député MoDem dans les Pyrénées-Atlantiques, est devenu un objet de convoitise des centristes à l’Assemblée nationale, alors que sonne l’heure de la constitu-tion des groupes parlementaires. Le Béarnais n’est pas le seul dans son cas. Dans les rangs des députés sans éti-quette, ou indépendants, nombreux sont ceux qui ont reçu, ces derniers jours, des appels du pied plus ou moins insistants de la part des « grands » groupes parlementaires.

Manœuvres et opportunismeDes appels au ralliement qui ont énervé, lundi, Jean-Luc Mélenchon, après que cinq députés ultramarins ont décidé de

rejoindre dix élus du Front de gauche afin de créer un groupe autonome. « Le PS tente un par un d’empêcher les dé-putés ultramarins de constituer notre groupe. Les socialistes ont décidé de détruire tout ce qui n’est pas eux », a-

t-il déclaré. Des manœuvres qui exis-tent aussi à droite, alors que l’UMP entre dans l’opposition au Palais-Bour-bon. « Je suis très courtisée », assure Véronique Besse, du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers et réé-lue en Vendée. Aujourd’hui, pas ques-tion pour elle de rejoindre l’UMP. Avant de nuancer. Si des groupes de l’UMP, tel la Droite populaire, prennent leur essor et créent un nouveau groupe par-lementaire, elle pourrait rejoindre une nouvelle formation. « Je suis proche de leurs valeurs. D’ici novembre [date du congrès de l’UMP], je ne changerai pas. Après on verra  », conclut Véronique Besse. W

ASSEMBLÉE NATIONALE Certains élus font l’objet d’appels du pied

LES GROUPES COURTISENT LES DÉPUTÉS INDÉPENDANTS

Jean Lasalle, un député convoité.

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W PERCHOIRSans surprise, le socialiste Claude Bartolone a été élu à la présidence de l’Assemblée nationale, mardi.

« Je ne mérite aucun pardon, surtout pas le tien Marina. » Jugés depuis trois semaines pour « actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort », les parents de la petite Marina, 8 ans, ont été condamnés, mardi, à trente ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté de vingt ans par la cour d’assises de la Sarthe. Selon Le Figaro, Eric Sabatier et Virginie Darras ont ac-cueilli cette sentence de manière im-passible, sans réaction particulière.« Tout au long de ce procès, je n’ai pas trouvé les mots, le pourquoi, le com-ment de ce que j’ai pu faire à ma fille », avait indiqué un peu plus tôt Virginie Darras. Battue et torturée pendant des années, la fillette avait finalement été retrouvée, en 2009, dans un conteneur sur le parking de l’entreprise de son père qui avait signalé sa disparition. Deux associations ont annoncé leur in-tention de porter plainte contre l’Etat pour dénoncer les dysfonctionnements des services qui auraient pu s’aperce-voir que la fillette était maltraitée. W

JUSTICE

Trente ans pour les parents de Marina

MERCREDI 27 JUIN 20126 FRANCE

ÉDUCATION

Du renfort pour le secondaire Ne laisser aucun pan de l’école au bord de la route. Après avoir dévoilé la créa-tion de 1 000 postes dans le premier degré à la rentrée prochaine, le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a annoncé mardi une première salve de 355 nouveaux postes dans le secondaire dès septembre prochain. Il s’agit de 280 postes d’enseignants (70 en anglais, 70 en lettres, 90 en mathématiques et 60 en EPS) et de 75 de conseillers princi-paux d’éducation.

6 000 postes au total ?Ce ne serait qu’un début car le ministre n’a pas nié l’hypothèse de 6 000 créa-tions de postes dans le secondaire à la rentrée, évoquée par le journal Le Monde. « On est dans un ordre de gran-deur qui n’est pas absurde, mais ce n’est pas arbitré », a-t-il précisé. Avant d’ajouter : « Si nous pouvons faire 6 000, nous essaierons de le faire. » Des an-nonces pourraient être faites le 4 juillet, avec le détail de la répartition des postes. Outre les emplois d’ensei-gnants, le ministre s’est déjà engagé à augmenter le nombre d’auxiliaires de vie scolaire à la prochaine rentrée et à créer des emplois d’assistants d’édu-

cation dans les collèges et lycées, qui seront chargés d’assurer l’encadre-ment des élèves. Et pour ne pas perpé-tuer les difficultés des professeurs stagiaires à la rentrée prochaine, Vin-cent Peillon a également indiqué que dans le secondaire, ils n’enseigneraient que quinze heures par semaine au lieu de dix-huit, ce qui leur permettra de se former une journée par semaine lors de leur première année d’exercice. Une mesure d’urgence. W DELPHINE BANCAUD

Vincent Peillon, mardi à Asnières.

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JUSTICELes victimes de l’amiante reprennent espoirLa Cour de cassation a « cassé » mardi l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui annulait six mises en examen prononcées contre d’anciens responsables de la société Eternit, concernés par le scandale de l’amiante. L’enquête va donc pouvoir se poursuivre.

CIGARETTESLe paquet à 6 € minimumLe gouvernement a confirmé mardi une hausse en septembre d’environ 6 % des prix du tabac, soit 30 à 40 centimes pour 20 cigarettes. Le paquet le moins cher sera à 6 €.

AGROALIMENTAIREUne usine Doux rachetéeLa justice a autorisé mardi la vente de l’usine Stanven appartenant au groupe Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin, à la société Saria, filiale de l’allemand Rethmann.

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La fin du monopole des Intercités et des TER est prévue pour décembre 2019. Un chantier de poids alors que les trains régionaux représentent 15 % du transport ferroviaire hexa-gonal avec 800 000 usagers emprun-tant chaque jour les 5 700 TER. Afin de préparer cette échéance, François Fillon avait saisi le Conseil économique, social et environnemen-tal (Cese) en juillet 2011. Le projet d’avis devrait être adopté ce mercredi en séance plénière. Il propose notamment un calendrier de six phases avec la mise en place d’un comité de pilotage dès l’an pro-chain, le vote d’une loi en 2014 pour permettre une expérimentation en 2015, avant la négociation d’un cadre social harmonisé en 2018, en cas d’expérimentation réussie, juste avant l’ouverture à la concurrence en 2019. Il appartientdésormais au nou-veau gouvernement Ayrault de don-ner suite à ce « chemin de fer » du Cese. W MATHIEU BRÜCKMULLER

TRANSPORTS

Le défi de la concurrence

À BORDEAUX, ELSA PROVENZANO

«L es causes de la mort des deux enfants sont consécu-tives à une noyade, a assuré

le parquet de Bordeaux mardi soir. Les corps sont par ailleurs indemnes de toute trace de violence », a-t-il ajouté, après les autopsies pratiquées sur Andy et Erane-David. Les deux cousins, âgés de 7 ans, ont été retrouvés mardi vers 9 h dans la piscine de la maison d’Eysines (Gironde) où ils avaient passé la journée de samedi dernier avec leur famille pour un anniversaire. C’est un enquêteur qui a fait la macabre découverte, alors qu’il allait faire des photos des lieux.

Trois personnes de l’entourage ont été placées en garde à vue mardi, dans le cadre classique de l’enquête. Les po-liciers présents lors des premières

investigations ont aussi été entendus. « C’est vraiment trop bizarre et trop louche qu’on les retrouve tout à coup maintenant, si près de la maison », s’est étonné un ami du papa d’Andy.« Ici c’est l’horreur absolue, l’effroi, a commenté Christine Bost, maire d’Ey-sines. Je ne peux pas imaginer que la piscine n’avait pas été sondée. Il est évident que l’enquête a commencé par là », estime t-elle.Les corps ont été retrouvés à la surface de la piscine qui n’était pas en service, mais remplie d’eau. Une eau trouble et très sale. « Ils ont pu d’abord se po-sitionner en partie basse avant de re-monter mardi », a déclaré le procureur de la République de Bordeaux, Claude Laplaud. D’importants moyens avaient été mobilisés pour rechercher les deux enfants. Les investigations de la direc-tion interrégionale de la police judi-ciaire se poursuivent pour déterminer les circonstances précises de ces décès. W

FAITS DIVERS Les deux enfants ont été découverts dans la piscine mardi

SELON LES AUTOPSIES, LES COUSINS SONT MORTS NOYÉS

L’enquête se poursuit ce mercredi.

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Les deux garçons« ont pu d’abord se positionner en partie basse avant de remonter mardi ».

SOCIALToujours plus de chômeursLe chômage a fortement augmenté en mai en France, poursuivant sa hausse pour le 13e mois consécutif, ont annoncé mardi le ministère du Travail et Pôle emploi.Une telle hausse n’avait pas eu lieu depuis octobre 2009. Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité s’établit à 2 922 100. Les jeunes et les seniors sont les plus touchés.

La hausse du smic confirméLe smic sera revalorisé de 2 % au 1er juillet, soit 1,4 % au titre d’une anticipation de l’inflation, et 0,6 % au titre d’un « coup de pouce ». Cette augmentation représente un gain mensuel net de 21,50 € pour un temps plein, a annoncé mardi le ministre du Travail, Michel Sapin. « Un coup de pouce de 0,6 %, ça représente une baguette de pain par semaine », a déploré Paul Fourier de la CGT.

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DELPHINE BANCAUD

Le temps où les jobs saisonniers étaient l’apanage des jeunes est révolu. Selon la CFDT, qui a lancé

ce mercredi sa treizième campagne d’in-formation sur le sujet, le profil des tra-vailleurs de l’été a bien changé. « Depuis deux ans, on constate sur le terrain que les étudiants sont en concurrence avec des personnes plus âgées. Il s’agit de chômeurs de longue durée, de salariés précaires qui ont besoin de travailler l’été pour compenser la faiblesse de leurs revenus ou de retraités qui cherchent à compléter de très basses pensions », indique Hervé Garnier, de la CFDT.

« Un emploi de subsistance »Même son de cloche auprès d’Antoine Fatiga, responsable des saisonniers à la CGT pour la région Rhône-Alpes. « Avec l’augmentation du chômage des seniors ces dernières années, ils sont plus nombreux à postuler chaque été.

Le job saisonnier est devenu pour eux un emploi de subsistance », explique-t-il. Et l’arrivée de ces nouveaux candi-dats aurait, selon lui, une incidence sur les conditions de travail : « Ils sont prêts

à tout pour travailler et acceptent de le faire même si les conditions sociales ne sont pas optimales. » Raison de plus pour les syndicats d’aller à leur ren-contre cet été. W

EMPLOI Les syndicats s’alarment du changement de profil des travailleurs

LES SAISONNIERS PRENNENT DES RIDES AVEC LA CRISE

Chaque été, les seniors sont plus nombreux à briguer un emploi saisonnier.

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Les emplois d’été de plus en plus soumis à la précaritéExit les jobs saisonniers auxquels les candidats pouvaient postuler d’une année sur l’autre et qui leur assuraient deux mois de boulot à temps plein. « L’évolution des habitudes touristiques a contribué à fragiliser les emplois sai-sonniers en faisant porter encore plus de flexibilité sur cette main-d’œuvre », constate Hervé Garnier, secrétaire na-tional de la CFDT.

8 % des saisonniers sont logésCes dernières années, les contrats sai-sonniers seraient de plus en plus courts (25 % d’entre eux seraient inférieurs à un mois), les embauches plus souvent conclues au dernier moment en fonction du démarrage de la saison et les rup-tures de contrat plus fréquentes en cas d’activité réduite. Autre hic : de plus en plus d’employeurs useraient et abuse-raient du contrat saisonnier, qui ne s’as-sortit pas d’une prime de précarité, contrairement au CDD. Les syndicats dénoncent aussi les conditions de loge-ment des travailleurs estivants qui em-pirent depuis la flambée des prix de l’immobilier : « Seuls 8 % d’entre eux sont logés par leur employeur. Certains sont contraints de dormir dans des han-

gars ou des voitures », souligne Sabine Génisson, pilote du dossier saisonnier à la CGT. Le syndicat est aussi régulière-ment consulté par des travailleurs en proie à des problèmes de droit du travail. « Dans un quart des cas, il s’agit d’heures supplémentaires non payées. Certaines situations font aussi état de conditions de travail dangereuses, d’arnaques à l’égard de salariés étrangers… », évoque Sabine Génisson. Des abus largement favorisés par la crise. W D. B.

25 % des contrats saisonniers seraient inférieurs à un mois.

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MERCREDI 27 JUIN 2012 7FRANCE

MERCREDI 27 JUIN 20128 MONDE

LUCIE ROMANO

A l’hôpital public Evangélismos, au centre d’Athènes, Thomais, interne en microbiologie, est

dépitée : « Ce matin, une patiente est venue d’un autre hôpital où il n’y avait même plus de tubes pour lui faire sa prise de sang ! ». Les hôpitaux grecs manquent du matériel le plus primaire, gants, seringues ou encore panse-ments. De moyens humains aussi.

Les hôpitaux sont endettésLes établissements hospitaliers sont endettés depuis des années, mais l’Etat, qui jusqu’ici renflouait les caisses, est depuis 2010 lui-même tombé dans le gouffre financier, finis-sant de désintégrer le système de santé. Thomais gagne 1 000 € par mois (ses heures de garde, 3 €/heure, ne sont plus payées depuis février). Elle est retournée vivre chez ses parents, avec son fils, et cherche du travail en Europe. Assise à l’ombre sur un banc de la cour de l’hôpital, Véra vient de passer des examens, elle s’est acquit-tée pour cela de la franchise de 5 €. Pour sa prochaine opération des intes-tins, elle s’attend à verser une « fake-laki », une enveloppe qui arrivera di-rectement dans la poche du médecin, comme quatorze ans plus tôt. Elle avait alors donné 200 000 drachmes (600 €).

« Ce n’est pas normal, mais je veux être bien soignée ! Et puis les médecins sont tellement mal payés alors qu’ils ont fait tant d’études ! », justifie-t-elle. Dans la pharmacie de Marie Trianta-

phyllou, le carnet de commandes s’est réduit à peau de chagrin, faute d’argent des fournisseurs pour acheter les mé-dicaments à l’étranger*. Le résultat : une pénurie de vaccins pour enfants et de médicaments contre le cancer et pour le cœur. Elle paie la note sans être remboursée par la caisse d’assurance-maladie :« L’Etat me doit 50 000 € de-puis 2011** », explique-t-elle. W

* La Grèce importe pratiquement tous les médicaments. ** L’Etat doit actuellement 762 millions d’euros d’arriérés aux pharmaciens.

Dans la pharmacie de Marie Triantaphyllou le carnet de commandes est vide.

GRÈCE L’effondrement du système de santé déjà mal en point s’accélère

L’HÔPITAL SANS PERFUSIONS

L. R

OMAN

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W UN NOUVEAU MINISTRE DES FINANCESL’économiste Yannis Stournaras a été nommé mardi à la tête du ministère des Finances. Il remplace Vassilis Rapanos, qui a démissionné lundi pour raisons de santé. On ignore encore si le nouveau ministre assistera au sommet européen de jeudi et vendredi. Le Premier ministre Antonis Samaras, toujours convalescent, n’y sera pas.

Elle est l’icône de la démocratie bir-mane et a été accueillie à l’Elysée mardi selon le protocole habituellement ré-servé aux chefs d’Etat : Aung San Suu Kyi, 67 ans, libérée il y a un an et demi de résidence surveillée, passera trois jours en France, dernière étape d’une tournée européenne. Dans sa conférence de presse commune avec le président de la République mardi soir, la Dame de Ran-goun, devenue députée en avril, a expli-qué son engagement dans la transition démocratique de son pays, sa collabo-ration faite de « travail » et non de

« confiance » avec le régime actuel, et son soutien à la jeunesse birmane. Fran-çois Hollande s’est dit prêt à accueillir en France le président birman, Thein Sein. La France sera « vigilante » en ma-tière de « bonnes pratiques » des entre-prises qui investissent en Birmanie, a aussi promis le président français. Ce mercredi, Aung Saan Suu Kyi sera faite « citoyenne d’honneur » de la Ville de Paris. Jeudi, elle rencontrera les prési-dents de l’Assemblée nationale et du Sénat, des ONG et des étudiants de la Sorbonne. W L. R.

BIRMANIE

Accueil triomphal pour l’opposante

François Hollande et Aung San Suu Kyi.

A. G

ELEB

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Après la Grèce, le Portugal, l’Irlande et l’Espagne, Chypre sera le cinquième pays de l’UE à bénéficier d’une aide fi-nancière de la zone euro. Alors que le pays doit prendre la présidence tour-nante du Conseil de l’Union européenne le 1er juillet pour six mois, Chypre a besoin urgemment de renflouer son secteur financier, affaibli par la crise grecque. Lundi, l’agence Fitch dégradait sa note souveraine en catégorie spéculative, rejoignant les deux autres grandes agences Moody’s et Standard & Poor’s. Le même jour, le gouvernement chy-priote demandait officiellement de l’aide, juste après le gouvernement es-pagnol. Si l’aide de l’Espagne devrait s’élever à 62 milliards d’euros, l’île chy-priote devrait toucher jusqu’à 10 mil-liards d’euros – l’aide de la zone euro la plus modeste –, une bonne part devant servir aux besoins de financement de l’Etat et le reste étant destiné aux banques. La Grèce a de son côté reçu au total 380 milliards d’euros d’aide sous forme d’effacement de dettes ou de prêts. L’Irlande et le Portugal ont em-poché 85 et 78 milliards d’euros. W L. R.

CHYPRE

La zone euro aide un 5e pays

SYRIELes violences continuentMardi, les violences ont encore fait au moins 15 morts, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). La veille, elles avaient fait 95 morts, en majorité des civils, dans tout le pays. Des habitants de Homs (Centre) ont lancé un appel au secours, accusant le régime alaouite de viser les quartiers sunnites.

IRANL’Iran cherche à éviter un embargo sur son pétroleL’Iran a demandé mardi à l’Union européenne de revenir sur sa décision d’imposer à compter du 1er juillet un embargo sur le pétrole iranien, décidé en raison de la poursuite du programme nucléaire de Téhéran. Lundi, les Etats membres de l’UE ont confirmé l’entrée en vigueur du boycott, malgré les réserves de la Grèce qui dépend fortement des exportations iraniennes.

secondes20

MERCREDI 27JUIN 2012 PLANÈTE 9

Après le piètre accord de « Rio+Vain » et les vicissitudes de notre monde accaparé par la sinistrose et le défer-lement des crises, si nous devenions des écolos joyeux ? Imaginons que les gaz à effet de serre deviennent des gaz à effet de rêves ! On ne peut pas uniquement entraîner les peuples dans des démarches rébarbatives, quand bien même les constats sont alarmants. Il nous faut aussi diffuser des pratiques écologiques avec la dynamique de la joie et de la bien-veillance aux autres et à la nature, car «  L’indifférence, c’est le fléau  », chante Michel Jonasz. La vie est belle et notre planète ma-gique est à préserver absolument pour nous et nos enfants chéris. Oui à l’éco-système ! Non à l’ego-sys-tème ! Antoine de Saint-Exupéry nous le dit : « L’avenir, tu n’as pas à le pré-voir, tu as à le permettre. » W

Serge Orru, directeur général du WWF France

POINT DE VUE

L’écologie est joyeuse !

C ertains étaient déjà dans l’avion, d’autres en goguette au Corco-vado, le Christ qui veille sur Rio

de Janeiro (Brésil) : dès vendredi, les 45 000 participants au sommet des Na-tions unies sur le développement du-rable avaient tourné la page de ce ren-dez-vous manqué. Les délégations ont laissé derrière elles un texte sans nou-veautés ni engagements, comme si l’environnement, aux Nations unies aussi, ça commence à bien faire.

Notre maison brûle... Pour la sénatrice (PS) Laurence Rossi-gnol, Rio+20 est «  le sommet du cy-nisme »  : « En 2002, Jacques Chirac disait : “ Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs ”. En 2012, je dirais que nous la regardons brûler. » « Le texte se contente de réaffirmer les en-gagements de 1992, estime aussi l’eu-rodéputée Sandrine Bélier (EELV). La

communauté internationale reconnaît les problèmes environnementaux, mais ne s’engage à rien.  » Sur les deux thèmes principaux du sommet, l’éco-nomie verte et la création d’une orga-nisation mondiale de l’environnement, aucune avancée concrète.

Les ONG refusent de signerLes Nations unies et le Brésil répètent que ce texte est une base qui permettra d’avancer dans un contexte économique plus favorable, mais les ONG, qui ont

refusé de signer le texte, s’indignent : «  Le futur que nous voulons tient compte de l’urgence à freiner la crise sociale, économique et environnemen-tale, pas à la reporter », écrivent-elles. Pour Maxime Combes, du mouvement Attac, il faut exiger « une refonte démo-cratique des Nations unies »  : « Ses programmes sont financés par le sec-teur privé qui donne ses orientations », déplore-t-il, citant le silence du texte sur les industries extractives, pétrole et gaz, pour exemple. W

SOMMET DES NATIONS UNIES Rio+20 a accouché d’un texte très faible

RENDEZ-VOUS MANQUÉ À RIO

Dilma Rousseff, présidente du Brésil, s’est félicitée de l’issue du sommet.

U. M

ARCE

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DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

À RIO DE JANEIROAUDREY CHAUVET

10 ÉCONOMIE

CÉLINE BOFF

C ’est parti pour cinq semaines de soldes. Si les Français se ruent de plus en plus sur Internet,

« certains n’hésitent plus à faire jouer la concurrence entre les sites de l’Union européenne », affirme Romain Boguet, juriste au Centre européen des consom-mateurs. « Surtout que ces sites offrent un délai de rétractation de sept jours, même en période de soldes, ce qui n’existe pas pour les achats physiques. » En 2011, 20 % des internautes français avaient réalisé un achat sur un site étran-ger dans les douze derniers mois, selon une étude Kelkoo. Leur principale moti-vation : le prix. Le comparateur a sélec-tionné plusieurs produits et confronté leurs tarifs dans onze pays. Résultat : quand ce panier ressort à -  12 % en France par rapport à la moyenne, il est à - 34 % au Royaume-Uni et à - 17,5 % en Allemagne. Et les affaires peuvent être encore plus intéressantes grâce aux

soldes. Car leurs dates ne sont pas uni-fiées en Europe. Par exemple, les soldes ont débuté le 14 juin en Angleterre. Un Français peut donc, depuis cette date, profiter des rabais britanniques en ache-tant sur un site anglais. Les sites étran-gers ne doivent se plier aux dates des soldes français que s’ils visent claire-ment le consommateur tricolore.

Davantage de risques hors Europe« Ce qui change vraiment, c’est la TVA : l’internaute acquitte celle du pays où il achète », détaille Romain Boguet, qui recommande de bien vérifier les men-tions légales du site et de ne surtout pas payer par mandat postal. « En cas de litige, le consommateur peut s’adresser à nous, mais seulement si le site est ins-tallé dans l’un des 27 pays de l’Union, en Islande et en Norvège. » Pour des achats hors de l’Union, sachez qu’il faut ajouter au prix des produits les frais de douane et la TVA française, qui se paient à la réception des articles. W

SOLDES Les rabais arrivent ce mercredi

DES PRIX NETS SUR LES SITES EUROPÉENS

Les soldes d’été ont débuté le 14 juin en Angleterre.

V. C

APM

AN /

SIPA

Où trouver les meilleurs plans mode du monde ? « Sur les sites britan-niques. A fortiori en période de soldes qui débutent d’emblée à - 50 % », ré-pond Isabelle Marsal, cofondatrice du Site Malin, le spécialiste des bons plans chics. La spécialiste regorge de bonnes adresses. Pour les petites marques, direction Urban Outfitters, Topshop ou

Asos. Version luxe, optez pour Harrods et Net-a-Porter. Attention, vous réglez en livres sterling, des frais peuvent donc s’appliquer, mais « les livraisons sont rapides et parfois même gra-tuites ». A noter que Urban Outfitters et Asos ont « créé des portails en français et ils facturent en euros, ce qui peut être rassurant pour une Française ». W

La dernière mode des fashionistas, surfer sur l’Internet britannique

MERCREDI 27 JUIN 2012 11HIGH-TECH

CHRISTOPHE SÉFRIN

S i le made in China do-mine dans la high-tech, il existe encore quelques

irréductibles Gaulois qui ont le cœur chevillé à l’Hexagone et produisent en France. Qui ima-ginerait par exemple que les petits boîtiers d’aide à la conduite Coyote sont fabriqués à Bayonne, au cœur des Pyré-nées-Atlantiques ? « On a tou-jours fabriqué en France. Dé-sormais, nous y produisons entre 450 000 et 500 000 appa-reils chaque année », explique Fabien Pierlot, fondateur et PDG de Coyote. Produire en Asie ? « Pour être sincère, on y a pensé », confesse le patron de Coyote. D’autres y ont goûté.

Et en sont revenus. C’est le cas d’Aston. Le spécialiste de la réception de la télé numérique, qui avait implanté sa propre usine en Corée du Sud au mi-lieu des années 1990, a reloca-lisé une partie de sa production à Strasbourg. La raison ? « Les marchés ont évolué, la concur-rence s’est accrue et a entraîné une forte érosion des marges », observe Stéphane Nitenberg, directeur général d’Aston.

Produire en France coûte moins cherD’où la nécessité d’être hyper réactif en magasin, avec « des produits au bon moment et au bon prix ». Ce que ne permet par une production à l’autre bout du monde. Autre philoso-

phie, celle de Jean-Yves Hepp, le président d’Unowhy, le créa-teur de la tablette numérique Qooq. Depuis plus d’un an, sa production a quitté Shenzhen, en Chine, pour Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. Ar-gument du chef qui avoue aussi avoir relocalisé « par convic-tion personnelle » : ça ne coûte

finalement pas plus cher ! Pour Aston, cela coûte même moins cher. « A produit égal, nous générons 12 % d’économies », note Stéphane Nitenberg. Des économies qui ont directement profité au consommateur et à l’entreprise : « Au printemps 2011, nos prix ont chuté de 10 % et nos volumes de ventes

progressé de 20 %. » Chez Coyote, il est clair que produire en Asie pourrait engendre des économies. Mais selon son PDG, les tracasseries de trans-ports, de délais ou de douane font que le produire en France est définitivement « plus souple ». De quoi faire des émules ? W

COCORICO Des fabricants de matériel high-tech rapatrient leur production dans l’Hexagone

LE MADE IN FRANCE FAIT DES ÉMULES

La chaîne de montage des tablettes Qooq a quitté la Chine pour la Saône-et-Loire.

UN

OWH

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Peter de Sève est le créateur des per-sonnages de la saga. Ce dessinateur génial a parlé de son travail à 20 Minutes avec une passion communicative.

Quel est votre création préférée dans ce nouvel opus ?Mémé, la grand-mère de Sid ! Pénible et attachante, elle fait tourner tout le monde en bourrique, mais elle a un cœur d’or. C’était un bonheur d’essayer de faire passer tout cela dans mes dessins.Comment avez-vous décidé de son apparence ?En fait, elle résume assez bien ce que nous avons essayé de faire dans le film tout entier. Permettre au public de re-trouver ce qu’il aime, tout en essayant

de le surprendre, est un peu notre règle dans la saga.Comment se passe le travail ?Les scénaristes me font part de leurs idées et je brode dessus en tenant compte de ce que le personnage doit

être capable de faire. Un escargot n’aura pas la même mobilité qu’un écu-reuil. Nous nous livrons à de nombreux allers-retours afin d’affiner le dessin avant qu’il soit transformé en moulage pour que les animateurs puissent tra-

vailler sur une version en 3D.Vous inspirez-vous de personnes réelles ?Mémé vient de plusieurs vieilles dames de ma connaissance, revues à la mode de la famille de Sid. C’est très amusant de transposer des attitudes de gens de notre entourage sur des bestioles préhistoriques.Vous n’en avez pas un peu assez de L’Age de glace ?Les personnages offrent des possibili-tés infinies. Je ne m’ennuie jamais avec eux. Et puis, je ne travaille qu’en amont sur les films, laissant ensuite l’équipe de réalisation prendre le relais pendant que je planche sur d’autres projets. Je reste au taquet, car j’ai une vie créative en dehors de la saga. W C. V.

W CHIFFRES

6 747 844 spectateurs français ont vu le troisième volet de L’Age de glace, le meilleur résultat pour la saga.2,4 millions de poils dans le pelage de Manny le mammouth1, 5 million de poils recouvrent Scrat250 animateurs ont travaillé sur La dérive des continents. 70 de plus que pour L’Âge de glace en 2001.15 ans, c’est l’âge de Pêche, l’accorte mammouth, fille de Manny. Ce nouvel épisode fait un saut dans le temps, puisque L’Age de glace 3 date d’il y a trois ans.

« Permettre au public de retrouver ce qu’il aime tout le surprenant. »

« Les personnages offrent des possibilités infinies »

MERCREDI 27 JUIN 201212 CINÉMA

RETOUR « L’ Age de glace 4 : la dérive des continents », c’est le plaisir de retrouver de vieux copains

ON AIME GLANDER AVEC SCRATCAROLINE VIÉ

I ls sont (re)venus et ils sont tous là ! Les copains de L’Age de glace ont répondu à l’appel de ce quatrième

volet, où Scrat l’écureuil provoque la dérive des continents en tapant un peu trop fort sur son gland. Manny, Sid et Diego, perdus sur un iceberg, affronte-ront pirates et intempéries pour retrou-ver leurs proches eux-mêmes chassés par une montagne en mouvement. Pas question de roupiller pendant ce qua-

trième volet. Y a de l’action et de l’hu-mour en trois dimensions. « La 3D était un choix évident pour nous, explique le réalisateur Mike Thurmeier. Cela dyna-mise les scènes de poursuites et per-met de plonger le spectateur au cœur du film. »

Scrat emblématique de l’esprit de la sérieDu cœur, il y en a dans ce nouvel opus. A commencer par celui de Pêche, ravis-sante mammouth adolescente décou-vrant l’amour au grand dam de son papa Manny. « Les personnages vieillissent en même temps que nos propres en-fants, ce qui les rend plus vivants, s’amuse Thurmeier. Je crois que bien des parents s’amuseront des rapports

de Pêche avec son papa. » Une grand-mère paresseux édentée à l’humour mordant, un capitaine pirate sadique et une belle féline rejoignent le bestiaire farfelu, histoire de rafraîchir la saga gi-vrée. « L’anthropomorphisme est indis-pensable dans un film comme celui-ci, parce qu’il renforce l’humour des situa-tions, précise le cinéaste. Nous insistons davantage sur les émotions que sur le réalisme préhistorique. » Scrat, toujours présent en fil rouge de ces aventures,

demeure emblématique de l’esprit de la saga. Sa quête drolatique pour s’empa-rer de son gland chéri connaît des varia-tions irrésistibles, que le malheureux soit transformé en sirène ou pris au piège par un coquillage géant. « Scrat est incontournable, explique Thurmeier. Quand je pense que nous avons failli le tuer au début du premier volet, je me dis que le succès est quelque chose d’im-prévisible. » Les studios Blue Sky doivent beaucoup au petit rongeur qui les a pla-

cés dans la cour des grands studios d’animation. Reviendra-il pour une cin-quième reprise ? « Ce n’est pas du tout d’actualité, répond Thurmeier, mais nous ne décevrons pas nos fans. » Ces derniers prendront du plaisir à rejoindre leurs complices favoris sur la banquise comme au musée Grévin (www.grevin.com). Scrat y a trouvé sa place depuis mercredi dernier en devenant la pre-mière statue animée de l’établissement qui fête son 130e anniversaire. W

Dans le film, le chant des pirates est interprété par Jennifer Lopez, Peter Dinklage, Nick Frost et... Alain Chabat.

« Les personnages du film vieillissent en même temps que nos enfants ce qui les rend plus vivants. »

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16 CINÉMA

« Starbuck » était le nom d’un taureau canadien à la génétique quasi parfaite.

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Hitler à Hollywood, docu-menteur signé Frédéric Sojcher, entraîne Maria de Medeiros sur la piste d’un réalisa-teur d’autant plus mythique que Soj-cher l’a inventé de toutes pièces. Ce brûlot fou, où l’on découvre une ter-rible conspiration fomentée par les Etats-Unis pour asseoir leur domina-

tion sur l’industrie du cinéma, est fa-cétieux comme on aime. Des stars invitées comme Micheline Presle, Wim Wenders, Emir Kusturica ou Ja-vier Bardem (dans une scène inédite en salle) se mettent au diapason d’un délire militant et réjouissant. (Les Films du Paradoxe, 19 €.) W C. V.

CULTE

Un régal pour cinéphiles curieux

CAROLINE VIÉ

I l est tout content Ken Scott, et franchement il y a de quoi ! Sa comédie

Starbuck a fait un carton au Canada, avant de faire l’objet d’un remake amé-ricain dans lequel il dirigera Vince Vaughn. Retour sur un conte de fées avec beaucoup d’enfants. Starbuck, ce n’est pas un café branché, c’est un taureau de compétition. C’est aussi le surnom du héros du film, un brave type qui a telle-ment donné son sperme lorsqu’il était étudiant qu’il se retrouve à l’origine de 533 bambins naturels, tous forts dési-

reux de connaître son identité.

Le droit à l’anonymatScott et son coscénariste Martin Petit ont inventé du tout au tout cette histoire farfelue. « On a montré le point de vue des enfants voulant connaître leur gé-niteur, comme celui du donateur dési-reux de conserver l’anonymat promis par la banque du sperme », explique le réalisateur québécois. Les situations touchantes ou amusantes viennent du

fait que tous les gamins sont différents par leur âge, leur milieu et leur histoire. « Ils n’ont comme point commun que le sperme du héros et leur besoin de sa-voir », précise Scott, qui avoue avoir eu bien du mal à expliquer le sujet de son film à ses propres enfants en bas âge. Hollywood a mieux compris le potentiel comique de ce scénario original à la portée universelle. Scott est déjà en train d’écrire la version américaine de Star-buck qu’il mettra en scène dès cet au-tomne. « Pour l’instant, on me laisse une liberté totale et cela me fait drôle de me dire que je vais retourner mon film de A à Z. Je ne sais pas encore si je vais ef-fectuer beaucoup de changements. » Avant de découvrir cette production made in USA, on peut découvrir l’original en salle dès aujourd’hui et se délecter de ce petit bijou d’humour tendre aux dialogues québécois délectables, tabernacle ! W

DÉCOUVERTE « Starbuck », surprise canadienne

GRANDEUR ET DESCENDANCE

Retrouvez l’émission

« Ciné Vié » sur

17CINÉMA

CAROLINE VIÉ

Les soins dispensés à La Clinique de l’amour !, comédie réalisée et inter-prétée par Artus de Penguern,

devraient être remboursés par la Sécu-rité sociale, tant ils font du bien au moral. Le réalisateur de Grégoire Moulin contre l’humanité (2001) fait passer les sitcoms médicales à la moulinette de son hu-mour de geek et offre un grand moment de fantasie sans ordonnance.

Des urgences pour rireHéléna Noguerra et Bruno Salomone ont rejoint Artus de Penguern pour cam-per avec un sérieux irrésistible des per-sonnages archétypaux de séries télévi-sées ancrées dans le monde médical. Deux frères ennemis y croisent le scal-pel, tandis qu’une douce infirmière compte les points de suture. On a l’im-pression d’avoir déjà croisé le naïf John Marshal, le cupide Michael ou la garce

Priscilla à de nombreuses reprises sur le petit écran. Le réalisateur n’a grossi le trait que si légèrement qu’il serait facile de les croire tout juste sortis d’une série télé pas très bien dou-blée. Artus de Perguern sert le soap-opéra sur un plateau, avec un sens du timing et de l’absurde remar-quable. S’il se réclame de Y a-t-il un pilote dans l’avion ? pour se moquer tous azi-muts des « Feux de l’amour » et de « La Clinique de la Fo-rêt-Noire », il appose sa patte farfelue sur un sujet qu’il a eu le temps de peaufiner sur scène dans son one-man-show et dans un court métrage réalisé en 1998. Le résultat est drôle comme une opération de la vési-cule biliaire, magique comme une paire de forceps. Cette comédie bien portante mériterait de rejoindre The Artist au top des parodies réussies révisitant la culture populaire, pour le bonheur du spectateur. W

TORDANT Une clinique qui soigne par le rire

PASSION ET STÉTHOSCOPES

IRIS

PRO

DU

CTIO

N

Arthus de Pengern s’amuse avec les clichés des soap-opéras.

RETOUR

Bonjour PhilippinesQuand un jeune Philippin adopté au Canada part à la découverte du plus grand bidonville de Manille, il prend une bonne claque sensorielle et psycholo-gique. Off World de Mateo Guez commu-nique le choc ressenti par un garçon plongé en apnée dans un monde qui aurait pu être le sien. Le réalisateur rend bien la violence de l’émotion qu’il ressent, dans un décor cauchemar-desque où l’attendent de nombreuses surprises. Le voyage d’un gamin en quête de racines mêle fiction et docu-

mentaire au point de donner le vertige. Ce premier long métrage foisonnant désoriente souvent, séduit parfois, mais révèle certainement un auteur. W C. V.

L’acteur Marc Abaya.

BIG

BAN

G FI

LMS

RIRES

Les bonheurs de SophieL’héroïne créée par Sylvie Bourgeois est une compagne idéale pour les va-cances. Dans Sophie à Cannes, cette charmante adepte du système D dé-couvre les coulisses du plus grand fes-tival du monde avec stupéfaction. Son sens de la dérision fait mouche, autant pour les néophytes, qui découvriront les secrets de la manifestation, que pour les familiers de la Croisette, qui se re-connaîtront dans ces pages. Après ce voyage, c’est au Flore que Sophie a pris ses quartiers d’été pour le tome 2. (Flammarion, 17,30 €) W C. V.

MERCREDI 27 JUIN 201218 CINÉMA

CLAP DE FINCoup de patte à HollywoodL’irrésistible terrier Uggie, qui partageait l’affiche de The Artist avec Jean Dujardin, a laissé l’empreinte de ses pattes sur Hollywood Boulevard ce lundi. Cette cérémonie marque la fin de carrière d’Uggie et le début d’une retraire dorée bien méritée.

SILENCE, ON TOURNE« Avatar » 2,3, et 4Selon le site américain Showbiz411, Sigourney Weaver s’apprête à rejoindre James Cameron pour tourner Avatar 2,3 et 4. La sortie du second volet est prévue pour 2015.

BIENTÔT À L’AFFICHELe 4e film de LemercierValérie Lemercier repasse derrière la caméra pour un 4e film 100 % cachemire. Une comédie où elle jouera aux côtés de Marina Foïs, Gilles Lellouche et Bruno Podalydès.En salle le 12 décembre.

secondes20LE CHIFFRE

1AN DE PRISON, DONT SIX MOIS FERME, POUR DES JEUNES QUI

ONT VANDALISÉ UNE MAISON EN REPRODUISANT

LE SCÉNARIO DE LA COMÉDIE AMÉRICAINE « PROJET X ».

Si vous aimez la subtilité et le roman-tisme, évitez Safe de Boaz Yakin. Mais si vous avez un goût certain pour le ci-néma qui déménage, il y a là de quoi satisfaire votre passion.Pour sauver une gamine persécutée par des gangsters en chair à baston, Jason Statham ne se contente pas de leur casser la figure. Il leur explose la tête, les éparpille façon puzzle et sauterait sans doute dessus à pieds joints s’il n’avait pas le sens du ridicule. Boaz

Yakin (Le Plus Beau des combats, 2001) suit son justicier dans son œuvre ré-demptrice. Il préfère les décharges d’adrénaline à l’analyse psychologique pour livrer un polar nerveux. Safe ne fait pas dans la dentelle, mais dans le dé-cousu main ! W C. V.

PAN !

La castagne est son métier

Safe est le premier long-métrage de Catherine Chan, 12 ans, qui interprète Mei.

JOH

N B

EAR

CAROLINE VIÉ

O n pensait que Ken Loach n’était pas un marrant. Des drames

comme Raining Stones ou Le vent se lève nous en avaient persuadés. Est-ce le vieux malt qui a détendu les zygomatiques du cinéaste britannique ? La Part des anges, prix du jury à Cannes, entraîne avec bonne humeur une bande de jeunes délinquants vers un Graal li-quide et lucratif, un tonneau de très vieux scotch rarissime.Pour s’initier au secret de la dive bouteille, Loach a fait appel à un spécialiste, Charles MacLean, à la fois conseiller technique et interprète d’un rôle de dégustateur au teint rouge brique. L’homme a eu son premier contact avec son alcool de prédilection dans

« l’haleine de mon père. De-puis, j’ai affiné mes goûts, ex-plique-t-il le verre à la main, car il existe des whiskys pour toutes les heures de la journée, y compris le petit déjeuner. »

« Allez dans un bar »MacLean a écrit de nombreux ouvrages sur le sujet et espère que le film fera mieux connaître son art. « Chaque verre offre un plaisir différent. Un bon whisky fait voyager le consommateur par ses saveurs changeantes. On n’a pas besoin de s’ivrogner pour profiter. » Le maître donne ses conseils à ceux qui sortiraient de La Part des anges avec des envies de dégustation. « Allez dans un bar avec plu-sieurs amis et demandez qu’on serve une marque différente à chacun. Goûtez ensuite tour à tour et échangez vos impres-

sions sur chaque whisky, afin de déterminer quelles sont vos préférences. Fermez les yeux, laissez-vous porter par le goût. » MacLean a initié les ac-teurs du film selon cette mé-thode et s’est délecté de leurs progrès. « Ils y ont mis beau-coup de bonne volonté, plai-sante-il avant de crier son ad-miration pour Ken Loach, expert en cinéma comme je le suis en whisky. » Le dégusta-teur a repris son métier avec passion, après s’être bien amusé sur le tournage. « Ce sera sans doute ma seule ex-périence de ce genre et je suis fier de me dire que j’apparais dans une œuvre aussi réussie qui fait la fierté de mes en-fants », précise-t-il. La pré-sence de ce passionné est l’un des atouts de ce film spirituel sur fond de spiritueux. W

HIPS « La Part des anges » de Ken Loach est une délicieuse comédie à consommer sans modération

C’EST À VOIR, À VOIR QU’IL NOUS FAUT, OH ! OH !

A la fin du tournage, tout le monde est reparti avec sa bouteille.

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HOROSCOPE Bélier du 21 mars au 20 avril

Vos idées de génie en épateront plus d’un à votre travail. En couple, vous pouvez compter sur l’autre.

Taureau du 21 avril au 21 mai Une bonne journée dans l’ensemble. Côté travail, vous touchez au but. En amour, soirée câline au programme.

Gémeaux du 22 mai au 21 juin Vous affichez vos priorités. En premier, votre couple. En second, votre travail. Votre partenaire est ravi.

Cancer du 22 juin au 22 juillet Vous mettez un peu les choses au point dans votre couple. Côté travail, des propositions vous seront faites bientôt.

Lion du 23 juillet au 23 août Vous traversez une période de doutes sur tous les plans. Pas de panique, vous y verrez plus clair d’ici peu.

Vierge du 24 août au 23 septembre Ayez l’oreille attentive en ce moment. Votre partenaire a besoin de votre aide. Dialoguez davantage.

Balance du 24 sept. au 23 octobre Professionnellement, vous franchissez un cap. En amour, c’est le bonheur. Santé, tout va très bien.

Scorpion du 24 oct. au 22 nov.

Misez tout sur l’amour. Vous risquez d’avoir gros à y gagner. En couple, vous l’aimez de plus en plus.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc. En couple, vous êtes davantage explicite. Cela ravit votre partenaire. Travail, vous arrivez à vos fins.

Capricorne du 22 déc. au 20 janvier Vous avez de la chance au jeu en ce moment. Profitez-en. En amour, ne râlez pas tout le temps. C’est usant.

Verseau du 21 janvier au 18 février Si les choses ne vont pas dans le sens que vous souhaitez, prenez donc du recul et laissez faire.

Poissons du 19 février au 20 mars Si vous savez saisir votre chance, vous aurez de bonnes surprise, dans le travail et en amour.

Jouez en ligne et retrouvez toutes les solutions des jeux sur 20minutes.fr

MOTS FLÉCHÉS N°2163 Force 1

SUDOKU N°1332 3 5 8 4 3 9 8 6 4 2 3 7 4 7 1 2 9 3 7 8 4 5 1 7 3 6 9 3 4 2 7 7 3 8

MoyenEn partant des chiffres déjà inscrits, remplissez la grille de manière que chaque ligne, chaque colonne et chaque carré de 3 par 3 contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9

Solution du sudoku n° 1331 8 7 9 5 3 4 6 2 1 3 5 6 1 2 8 7 9 4 2 4 1 9 7 6 5 3 8 7 2 5 6 4 9 8 1 3 1 9 4 3 8 5 2 6 7 6 8 3 2 1 7 9 4 5 4 6 7 8 9 1 3 5 2 5 1 2 7 6 3 4 8 9 9 3 8 4 5 2 1 7 6

DIRI- GEANTE

DIF- FORME

LOUVE- TEAU

DIVISION DU YEN

DÉSERT DE SABLEBOUT DU

BOIS

COLLINE DE L’ERG

CRAWLE

ENTRÉE OU

SORTIE

ÉVITENT

LES FAU- BOURGS

REFUGE CANINAPRÈS VOUS

REVOIR L’ORDRE

HABILLE- MENT

LÉSION DUE AU FROID

À CÔTÉ DE CE QUI

EST DÛ

ÉCRAN DU

SALONGALAS

ATTRIBUT FÉMININ

PLATINE AU LABOINTER-

JECTION

EN FACE DE LA RO-

CHELLESALVE

MILLE KI- LOGRAM-

MES

IL LIE DANS LA PHRASEEXPERT

POUR DÉ- SIGNERCRÊPE D’ASIE

VOLE

À TRAVERS

PAS À MOI

A RIGOLÉ

PETITES HABI- TUDES

À LA MODE DE LONDRESÀ MOITIÉ

SERIN EN CAGE

GENRE MUSICALFRAIS DE BANQUE

EN FIN DE PRIÈRECHAÎNE DE TV

TEL LE PASTISPOIL À L’ŒIL

LE TOUR D’ITALIECŒUR

DU PAIN

APPEL À L’AIDE

EMBAL- LAGE

QUI PEUT FAIRE

ROUGIR

ARTICLE PLURIEL

R T A O P MC Y P R E S C H A L E

T E I N T U R E R I EU H T A I N E E S T

M E R S I E U R IJ E A N

E T B U GO S E T

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N U M E R O T E R A IA I R F O U R R U R E

M E C T R O TV E L A I T U E

R U E T E E S

SOLUTION DE LA

GRILLE N° 2162

MERCREDI 27 JUIN 201220 PAUSE

20 Minutes, 4 280 000 lecteurs, 1er quotidien national (LNM 15+, AudiPresse/ONE 2011) 50-52, bd Haussmann, CS 10300 75427 Paris Cedex 09Tél. : 01 53 26 65 65 Fax : 01 53 26 65 10Fax rédaction : 01 53 26 65 68 E-mail : info@20minutes.fr

Edité par 20 Minutes France, SAS au capital de 5 694 848 €, RCS Paris 438 049 843Actionnaires : Schibsted ASA, Sofiouest,

Spir Communication, Schibsted Print Media ASPrésident, directeur de la publication : Pierre-Jean BozoDirecteur de la rédaction print : Yvon MézouDirecteur général adjoint en charge des revenus : Renaud Grand-ClémentDirecteur général adjoint print : Frédéric LecarmeRédacteur en chef print : Acacio PereiraRédacteur en chef publishing : Laurent BainierDirecteur général adjoint digital & développements : Benoît CharpentierRédactrice en chef web : Clémence LemaistreDirectrice du marketing et de la communication : Nathalie DesaixDirecteur des ressources humaines : Sébastien GoffingsImpression : Maury, Sego, IPS,Weiss Drück, Midi Print, RPI, Reiff Zeitungs Drück, RotoGaronne© 20 Minutes France, 2012. Dépôt légal : à parution.Nos ISSN : 1632-1022, 1762-5386,1762-5416, 1762-5424, 1768-1391, 1768-1405, 1771-1142, 1777-8301, 2108-2529, 2109-2192, 2109-1544, 2109-134X, 2109-1277

L’information est un droit

L’Amour des trois oranges est un ravissement pour les yeux et les oreilles. Un spectacle entre farce et conte de fées. Il y a du théâtre dans cet opéra, de la commedia dell’arte, de la pantomime et du cirque, avec un prince attifé en Pierrot lunaire, un magicien en haut de forme façon Mandrake, une fée aussi vilaine que maléfique, un ogre aux faux airs d’Ubu, des costumes blancs comme dans Orange mécanique, des jongleurs et des clowns qui réclament en chœur du rire et de la bouffonerie. Ils seront servis et nous aussi. S’inspirant de Carlo Gozzi et de son théâtre surréaliste, secondé par le

dramaturge russe Vsevolod Meye-rhold, Serguei Prokofiev a com-posé une fable brillante et jubila-toire. Portée par une musique virtuose, cette histoire de prince qui cherche sa princesse dans une orange profite de la direction mu-sicale tout en finesse d’Alain Alti-noglu. Et de l’agilité remarquable des interprètes. Créée à l’Opéra de Chicago en 1921, cette fantaisie théâtrale chantée en français ne fait pas son âge. Le public auquel elle s’adresse, de 7 à 77 ans, non plus. W STÉPHANE LEBLANC

De 5 à 140 €. Jusqu’au 13 juillet à l’Opéra-Bastille, 12e. Réduction de 30 % pour les familles avec enfant de moins de 16 ans.

OPÉRA

Bastille sous le charme enfantin de « L’Amour des trois oranges »

Une féérie, haute en couleur, entre farce et conte.

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MERCREDI 27 JUIN 201222 GUIDE PARISEnvoyez vos bons plans à : sortir-paris@20minutes.fr

LES BONS PLANSDE 20 MINUTES

JAZZ AHMAD JAMALDeux monstres sacrés du jazz, dans un duo qui avait ravi les festivaliers de Marsiac l’an passé. Ahmad Jamal entame sa tournée estivale en rece-vant le légendaire Youssef Lateef, 92 ans. Probable que l’esprit de Miles Davis, qui les appréciait tous les deux, hantera l’Olympia ce soir. Et le plus surprenant, c’est qu’il reste des places !

De 39 à 99 €. Ce soir à 20 h 30 à l’Olympia, 9e. www.olympiahall.com.

DANSE SAVION GLOVERCe danseur américain a donné ses lettres de noblesse au tap-dancing, l’art des claquettes, qu’il a remanié en profon-deur. Dans «SoLo iN TiME», son spectacle au Théâtre de la Ville, Savion Glover rapproche les claquettes du flamenco, dont le zapateado (claque-ments des pieds) fait crépiter une gamme sonore tout en nuances. Ici aussi, on est sur-pris qu’il reste des places.

De 16 à 29 €. Jusqu’au 6 juillet au Théâtre de la Ville, 4e. www.theatredelaville-paris.com. Tél. : 01 42 74 22 77.

JOËL MÉTREAU

Quatre sites parisiens pour cinq jours d’un festival qui rassemble des pointures

de la musique électronique. « Point Ephémère, Cabaret Sau-vage, Trianon et Rex Club, énu-mère José Lagarellos, coorgani-sateur et par ailleurs l’un des programmateurs du festival lyon-nais des Nuits Sonores. Des lieux relativement proches qui permet-tront, par exemple, le dimanche, d’aller à pied d’un endroit à un autre. » Ce jour-là, le marathon commencera à 13  h avec une boum pour les enfants avant de s’achever avec une nuit Body & Soul. « Cette soirée légendaire née à New York intègre à la house des influences garage, funk et soul », précise José Lagarellos.

Club ou salle de concertParmi le line-up français, ne pas rater les sets de Rone et de Laurent Garnier. Et comme l’électro n’a pas

de frontières, ME.006 consacrera aussi une nuit aux bondissants Mo-deselektor. Après un live dans une salle de concert, les Berlinois cé-lébreront vendredi, avec leurs ar-tistes, la sortie de la dernière com-pile de leur label. Autre label à l’honneur, l’extatique Border Com-munity. « Jeudi, ces Britanniques viennent en force, note Lagarellos. Comme James Holden avec un

album qui sort à la rentrée et Na-than Fake cet été. » W

MUSIQUE ME.006 Rendez-vous investit le Nord-Est parisien

FESTIVAL ÉLECTRO DE CHOIX

De g. à d. : Marc Houle, Mlle Caro, Nathan Fake et Nina Kraviz.

W PRATIQUEDu mercredi 27 au dimanche 1er juillet à Paris. Tarifs, lieux et horaires sur mercredi-production-rendezvous.tumblr.com.

PHOT

OS :

DR

MERCREDI 27 JUIN 2012 23VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC DIRECT 8

Les Experts « Garde des corps ». (USA, 2009). Avec Marg Hel-genberger, Laurence Fis-hburne, Paul Guilfoyle. L’actrice Olivia Hamilton meurt dans un accident de voiture. La collision est due à un homme ivre.

Un homme d’hon-neur Réalisation : Laurent Hey-nemann (Fr., 2009). 1h30. Avec Daniel Russo, Domi-nique Blanc, Marc Citti. Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre, se suicide.

Incroyables Expériences Présenté par Nathalie Simon, Jamy Gourmaud. Invités : Nelson Monfort, Julie Raynaud, Samuel Etienne... Des expériences impres-sionnantes et inédites.

Voyez comme ils dansent ·· Drame de Claude Miller (Fr., 2011). 1h40. Avec Marina Hands, Maya Sansa, James Thiérrée. Les deux ex-épouses d’un comédien disparu se ren-contrent en Ontario.

My Name is Hallam Foe ·· Drame de David Mac-kenzie (G.-B., 2008). 1h35. Avec Jamie Bell, Sophia Myles, Claire Forlani. Un adolescent quitte son village natal et s’installe à Edimbourg.

Portugal-Espagne Euro 2012. 1re demi-finale. A Donetsk (Ukraine). En direct. Le Portugal de Cristiano Ronaldo et Nani défient les champions d’Europe en titre avec Xabi Alonso, Andrès Iniesta et Iker Casillas.

20.50 Série 20.35 Téléfilm 20.35 Magazine 20.55 Film 20.35 Film 20.30 Football

21.35 Les ExpertsSérie (2 épisodes).

23.20 New York section criminelle Série.

22.15 The Closer : L.A. enquêtes prioritairesSérie (3 épisodes).

23.05 Pièces à convictionMagazine.

00.20 Doc 24Documentaire.

22.30 Un amour de jeunesse·· Comédie de Mia Hansen-Love.

22.10 Sergiu CelibidacheDocumentaire.

23.05 Bombay BeachDocumentaire.

22.50 NCISSérie.

23.40 100% EuroMagazine.

20.35 IcôneTéléfilm (USA, 2005). Avec Patrick Swayze. Un agent de la CIA reprend du ser-vice en Russie.23.35 Julien Doré Concert.

20.35 La Maison France 5Magazine. Présenté par Stéphane Thebaut. « Bar-celone et le quartier de La Ribera ». 21.25 Silence, ça pousse !Magazine.

20.50 Enquêtes criminellesMagazine. Présenté par Sidonie Bonnec. « Le Corbeau ». « Complot en famille ».22.55 Enquêtes criminellesMagazine.

20.35 Tellement vrai : les grandes histoiresMagazine. Présenté par Matthieu Delormeau. « Au cœur des maternités ».00.10 Bienvenue chez Cauet Divertissement.

20.50 Le Bêtisier de la plageDivertissement. Présenté par Sandra Lou. Des chutes et des situations loufoques.22.30 Florence ForestiSpectacle.

20.50 Tsunami, ouragan, séisme : jusqu’où notre planète ira-t-elle ?Documentaire. Zoom sur les catastrophes naturelles.23.30 Langue de bois s’abstenir Magazine.

MERCREDI 27 JUIN 201224 TV-MÉDIAS

ALICE COFFIN

G râce à Twitter, elle sème la terreur parmi les députés tu-nisiens et il tient à l’œil les po-

litiques sénégalais. Témoignages de deux des activistes présents la semaine dernière au colloque 4M (Journalisme et Nouveaux Médias) organisé par CFI.

G Amira Yahyaouni, que le tweet soit avec elle ! Cela fait des années que cette activiste tunisienne se sert d’Internet pour dé-fendre la liberté d’expression. « C’est le seul vrai espace démocratique », pré-cise-t-elle. Après la révolution, elle a créé l’observatoire de l’Assemblée constituante et intégré le groupe Open-gov.tn, qui travaille à la transparence des données publiques. « Pour tout cela, j’utilise beaucoup Twitter », explique celle qui est aussi @mira404. « La force des réseaux sociaux, c’est qu’ils font flipper les politiques. » Elle arpente sou-vent les couloirs de l’Assemblée consti-tuante. « Un jour, je croise un député en train de fumer, je lui dis que c’est interdit. Il m’a supplié : “Ne le tweete pas, ne le tweete pas”, rigole-telle. Un autre jour, j’entre dans une des commissions et je commence à tweeter pour dire qu’ils ne racontent que des bêtises. Le lendemain, je reviens, et là ils disaient tout le contraire de la veille et se retournent pour me demander : “Tu tweetes, s’il te plaît ?” Je suis persuadée qu’en fait Twit-ter n’a pas d’effet sur la population, mais que cela fait peur aux politiques, car eux croient qu’un tweet peut tout boulever-ser. » Elle use largement de cette crainte pour faire passer ses revendications pour la liberté d’expression et le bon fonctionnement de la démocratie.

G Cheick Fall, au nom du nousCyber-activiste, il a créé sur Twitter le hashtag #sunu2012, devenu célèbre pendant l’élection présidentielle au Sé-négal en février dernier. « En wolof sunu veut dire “notre”. L’idée, c’était de créer la plateforme www.sunu2012.sn qui ré-pertoriait toutes les infos sur les candi-dats pour nous citoyens qui allions voter. On a joué un rôle de sentinelle de la dé-mocratie lors de ces élections. Sunu2012 est une intitiative citoyenne. Comme on n’avait pas beaucoup d’argent, on a misé sur le buzz. » Qui a bien fonctionné, puisque #sunu2012 est désormais la

référence pour communiquer des infos sur la politique du pays. « Après les élec-tions, on continue à surveiller les mi-nistres et les députés, à tout vérifier en temps réel. Au Sénégal, il y a deux classes de journalisme. Le journalisme traditionnel a toujours 24 heures de re-tard. Il faut attendre le 20 h de la télé, par exemple, car il n’y a pas de chaîne ou-tillée comme BFMTV. Du coup, ce sont les blogueurs qui apportent l’actu chaude. Tant pis si quelqu’un comme moi n’est pas encore considéré comme journaliste, alors que les journalistes reprennent mes articles ! » W

Amira Yahyaouni (à gauche) et Cheick Fall (à droite).

WEB Le poids de Twitter sur les politiques tunisiens ou sénégalais

« NE TWEETE PAS QUE JE FUME ! »

PHOT

OS :

A. R

OBIN

/ CF

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On a tous besoin d’amour. Et d’un peu d’herbe à ruminants, aussi. Lundi, la spéciale « L’Amour est dans le pré, que sont-ils devenus ? » a atteint un record, avec près de 6 millions de télespecta-teurs et 24,8 % de part d’audience. Un public déjà énamouré donc, alors que le lancement de la saison 7 aura lieu le 2 juillet. Marie Genest, directrice diver-tissement et magazine de Fremantle-media, souligne que « le public est très attaché aux agriculteurs des saisons passées que nous suivons sur le long terme ». Un long terme qui fait écho à

« l’amour » recherché par les partici-pants, au lieu des brèves rencontres de la plupart des émissions de dating. Re-voir les candidats trois ans plus tard permet de constater, joie de l’identifica-tion, que « la vie réserve des surprises, des conclusions heureuses ». Rassu-rant. Avec la diffusion de matchs de l’Euro, l’émission a permis à la chaîne de réaliser la semaine dernière, selon Médiamétrie, 13,6 % de part d’audience devant France 2 (13,5 %) et prenant, pour la première fois de sa création, la se-conde place sur la semaine. W A. K.

AUDIENCES

Records d’amour sur M6

La joie à la lecture des lettre.

C. R

OGU

E / M

6

Conséquences du scandale des écoutes ? Le magnat Rupert Murdoch a confirmé mardi dans un communiqué qu’il envisageait une « restructuration » de son groupe médias News Corpora-tion. Selon le Wall Street Journal, il y au-rait d’un côté un groupe recentré sur la télévision et le cinéma, qui comprendrait le réseau de chaînes Fox, les studios 20th Century Fox et des réseaux câblés (Sky Italia, BSkyB), et de l’autre les sociétés liées à la presse et à l’édition, dont le Wall Street Journal, le Times de Londres, et la maison d’édition HarperCollins. W

RESTRUCTURATION

News Corp divisé en deux

LE CHIFFRE

8C’EST LE NOMBRE TOTAL

DE SAISONS QUE COMPTERA LA SÉRIE « DEXTER »,

A ANNONCÉ LA PRODUCTRICE SARA COLLETON.(Source : site TV Guide.)

CRO

GUE

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Les usagers de Twitter deviennent prescripteurs. Après une cam-pagne d’affichage pour le film The Raid, qui intégrait des tweets, la té-lévision associe les réseaux sociaux à son plan d’action. A l’occasion de la diffusion de la saison 2 de « Vam-pire Diaries », samedi prochain à 20 h 45, NT1 fait jouer les fans de la série romantico-gothique. Ceux qui commenteront la série sur la page Facebook de la chaîne ou sur Twitter verront leurs propos enthousiastes repris dans la bande-annonce. « La teen série “Vampire Diaries” repose sur une communauté très engagée, explique Wale Gbadamosi-Oye-kanmi, fondateur de l’agence Darewin, qui a imaginé cette opéra-tion. Et les séries sont aussi consommées par recommanda-tion. » Sur Twitter, le hashtag était déjà utilisé hier soir, comme par @Starfans69 : « #VampireDiariesNT1 Ce sera le lendemain de mon brevet ! C’est ma récompense ;) ♥ » W J. M.

SÉRIE

Des vampires recommandés

MERCREDI 27 JUIN 2012 25SPORTS

PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE KOETSCHET

D ans Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le

plus (éd. De Boeck), Simon Kuper et Stefan Szymanski dé-cryptent les lois économiques qui régissent le foot. Le pre-mier nommé revient pour 20 Minutes sur les enseigne-ments de l’Euro.

Quelle est la part d’instinct et la part de science économique dans le foot ?Il y a des choses qu’on sent en football. L’instinct est souvent bon, mais cela ne suffit pas. Prenons l’exemple des cor-ners. Beaucoup pensent que les corners sortants sont les plus efficaces, mais statisti-quement, ce sont les ballons

rentrants qui provoquent le plus de buts. Manchester City a fait une grande étude là-des-sus. Au début, Mancini, le ma-nager, était dubitatif. Manches-ter City l’a finalement convaincu, et le but de la vic-toire face à Manchester United a été marqué par Vincent Kom-pany sur un corner rentrant.Y a-t-il une explication statistique aux comportements de certains joueurs de l’équipe de France comme Nasri ?Un des chapitres du livre porte sur comment gérer les joueurs, notamment de culture ou de générations différentes. Pour moi, Domenech puis Blanc ont eu du mal à gérer de jeunes joueurs qui ont une certaine défiance vis-à-vis de l’entraî-neur. Blanc ne comprend pas des comportements comme

celui de Nasri ou Ménez. Pour lui, ce n’est pas professionnel. Mais la solution, ce n’est pas de virer Nasri. Il n’est pas mau-vais. Les entraîneurs sont là pour faire fonctionner les joueurs, les joueurs ne sont pas là pour obéir à l’entraîneur. S’il y a un problème Nasri, ce n’est

pas la faute de Nasri, c’est la faute de Blanc.Quelle est la solution ?Dans le foot, on a cette tradition autocratique : l’entraîneur fait tout, décide de tout. Je ne crois pas que ce soit le plus intelli-gent. On a besoin, comme l’OL l’a fait les années où ils ont tout

gagné, de plusieurs têtes pensantes. C’est comme ça que l’Allemagne fonctionne depuis les années Klinsmann. L’équipe de France a besoin d‘autres décideurs que Blanc, car les entraîneurs ne sont souvent pas capables de gérer des gens différents. W

SIMON KUPER Le journaliste montre comment les lois statistiques peuvent expliquer le foot

« L’INSTINCT NE SUFFIT PAS »

Simon Kuper évoque le cas de Manchester City, qui a étudié l’impact des corners rentrants.

P. O

LDH

AM /

COLO

RSPO

RT /

SIPA

MERCREDI 27 JUIN 201226 SPORTS

À MARSEILLE, ROMAIN CANUTI

L a nouvelle n’a pas fait l’effet d’une bombe, comme si tout le monde s’y attendait. Mardi, L’Equipe a

annoncé que Didier Deschamps avait décidé de ne plus entraîner l’OM et qu’il en avait averti son président. Dans le même temps, lephoceen.fr assurait que Jean-Pierre Bernès, l’agent de Des-champs, faisait tout pour convaincre le président de Tottenham d’installer le Basque sur son banc de touche. Pour-tant, à Marseille, on est loin de paniquer.

« Des suppositions », selon l’OMLa direction du club a vite tenu à faire savoir que son programme n’allait pas être modifié. « Didier Deschamps est attendu lundi pour la reprise, explique-t-on, avant d’accorder un crédit limité aux articles sur le sujet. A chaque fois, ce ne sont que des suppositions, il n’y a pas de citation de l’intéressé affirmant qu’il veut partir. » Et pourtant... Si Des-champs ne s’est pas mis à la faute jusqu’à présent, il serait prêt à franchir le pas, sans s’accrocher forcément aux deux années de contrat qui lui restent. Lors du dernier match de la saison, le technicien s’est entretenu brièvement

avec son président. Ce dernier lui a alors signifié qu’il comptait repartir avec des moyens limités, mais surtout le même organigramme. Autrement dit, Deschamps devrait encore cohabiter avec le directeur sportif, José Anigo, qu’il ne supporte plus. L’entraîneur marseillais a pris acte de la décision. L’idée, c’était de revenir parler en posi-tion de force, avec la proposition d’un club européen dans les mains. Hélas, Valence, Chelsea, l’Inter, la Roma, la Lazio ou encore Liverpool ont choisi de faire confiance à d’autres entraîneurs. Même du côté de la Sampdoria, tout juste promue en Serie A, le champion du monde n’est que le second choix derrière Benitez.A six jours de la reprise de l’entraîne-ment, Didier Deschamps sait qu’il n’a plus aucun intérêt à laisser pourrir la situation. Il y a donc de fortes chances pour qu’il demande à ses employeurs de le libérer de son contrat. « On n’est pas non plus au temps de l’esclava-gisme, explique un des dirigeants. Mais il a signé il y a tout juste un an dans de très belles conditions, difficile donc d’imaginer qu’il veut partir. » Une ma-nière de le mettre devant ses respon-sabilités. W

FOOTBALL L’entraîneur marseillais est sur le départ, et son club agit comme si de rien n’était

POKER MENTEUR AUTOUR DE DIDIER DESCHAMPS

Didier Deschamps ne veut plus cohabiter avec José Anigo à l’OM.

P. M

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TENNIS

Tsonga ne rate pas son entréeCe premier tour face à Lleyton Hewitt avait tout d’un piège, mais ce mardi, sur le gazon de Wimbledon, Jo-Wilfried Tsonga avait tout d’un grand. Handicapé par un petit doigt qui le fait souffrir, le Manceau n’a pas fait de détail face à l’ancien numéro un mondial et vain-queur du tournoi en 2002.Pas perturbé par la pluie qui a forcé l’arbitre à interrompre la rencontre, la tête de série numéro 5 du tournoi s’est imposée facilement en trois sets (6-3,6-4,6-4). « C’est une très bonne victoire. Je l’ai breaké aux meilleurs moments

et j’ai très bien joué », s’est félicité « Jo » après la rencontre, au micro de la BBC.Impressionnant au service, le Français a réalisé 21 aces et 61 points gagnants pour seulement 14 fautes directes. Un niveau de jeu très satisfaisant qui pousse le demi-finaliste de l’année pas-sée à être ambitieux. « J’ai fait un très bon tournoi l’an dernier, mais c’est du passé. Je vais essayer d’aller le plus loin possible. » Dès jeudi, Jo-Wilfried Tsonga se confrontera à l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez. W S. B.

Le grand saut. A 25 ans, l’attaquant international Olivier Giroud s’est of-ficiellement engagé avec Arsenal, mardi. Pour s’attacher les services de l’attaquant montpelliérain, meilleur buteur de la Ligue 1, Arsène Wenger a fait débourser 15 millions d’euros à son club. « Nous sommes ravis d’avoir obtenu la signature d’Olivier Giroud. Il a une grosse présence physique et est exceptionnel dans les airs. Nous sommes ravis qu’Olivier nous rejoigne, il apportera une dimension supplé-mentaire dans nos choix en attaque la saison prochaine », explique l’Alsacien sur le site d’Arsenal.A peine rentré d’Ukraine, Giroud s’est

prêté de bonne grâce au jeu des pré-sentations. « Je suis ravi de faire par-tie de l’une des plus grandes équipes du football anglais. J’ai été attiré par la philosophie du football ici et par la patte de Wenger dans ce club », ex-plique le Français. A Londres, il retrou-vera son ami Laurent Koscielny. Les deux hommes se sont connus à Tours, en Ligue 2, et à l’époque, ils étaient très loin de s’imaginer un destin commun en Premier League. W A. M.

FOOTBALL

Le Montpelliérain Olivier Giroud, nouvelle arme d’Arsenal

Retrouvez l’actu des transferts dans le

Journal du mercato

W ALIZÉ CORNET INVITÉE AUX JOLa Fédération internationale de tennis a accordé une wild-card à la Française Alizé Cornet pour les Jeux olympiques de Londres, qui débutent le 27 juillet. Elle pourra également disputer l’épreuve de double femmes

Schweinsteiger inquiète l’AllemagneC’était vers la 40e minute du quart de finale face à la Grèce. Sur un duel ap-puyé, Bastian Schweinsteiger s’est tenu la cheville, et c’est toute l’Allemagne qui a souffert. Car cette blessure aux liga-ments remonte à février dernier, qu’elle a privé le métronome du Bayern d’une grosse partie de la saison et qu’elle le handicape encore pendant cet Euro. « Nous avons besoin de lui, c’est un leader charismatique sur le terrain qui a pris une autre dimension ces trois dernières années », expliquait lundi son sélectionneur Joachim Löw, tout en lui demandant d’être meilleur face à l’Ita-lie jeudi en demi-finale que contre la Grèce (4-2) vendredi.

Titulaire parfois à sa place avec le Bayern, Toni Kroos risque encore d’at-tendre «  pas content  » sur le banc, comme le raconte Joachim Löw. Car, même moyen, à 27 ans « Schweini » pèse 94 sélections et 23 buts. Impres-sionnant. Le milieu de terrain Mesut Özil, lui, est plein de respect : « On a pu voir à quel point il est important pour

l’équipe lors de notre match contre les Pays-Bas [il a donné deux passes déci-sives pour la victoire 2-1 de l’Alle-magne]. Je croise les doigts pour qu’il puisse jouer. »Aux dernières nouvelles, sa cheville irait mieux. Le milieu du Bayern se serait même entraîné sans gêne lundi soir. « Bastian est assez expérimenté, il connaît parfaitement son corps », ras-sure son coéquipier en club Philipp Lahm. C’est Kroos qui va être content. W

EN UKRAINE, BERTRAND VOLPILHAC

L’Allemand souffre de la cheville.

ENPO

L / S

IPA

« Je croise les doigts pour qu’il puisse jouer. » Mesut Özil

Q uel que soit le résultat de la demi-finale contre l’Allemagne

jeudi, Cesare Prandelli a déjà accompli sa mission. Il a « re-donné le sourire à l’Italie  ». Pour arriver à ses fins, le sé-lectionneur a donné sa chance à des joueurs sur qui personne ne pariait. Présentations de ces trois soldats qui gagnent à être connus.

G Alessandro Diamanti, le ba-roudeur. L’attaquant de Bo-logne incarne la volonté de Prandelli de donner leur chance

à des joueurs aux parcours aty-piques. Pratto, Empoli, Li-vourne, Brescia, West Ham, Diamanti a préféré prendre les départementales plutôt que l’autoroute pour s’installer en Nazionale à 29  ans. «  Je ne changerais rien à ma vie et si je le devais, je referais les mêmes choix. » Depuis dimanche, ce pur gaucher est connu pour être l’auteur du tir au but déci-sif contre l’Angleterre.

G Andrea Barzagli, le nouveau boss. De 2008 à 2011, il a été considéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux de la Bundesliga avec Wolfs-burg. Champion du monde mais remplaçant en 2006, Bar-zagli disparaît de la circulation

avec le retour aux commandes de Marcello Lippi deux ans plus tard. Prandelli, de son côté, a toujours vu en lui l’homme de base de sa défense. Contre l’Angleterre, l’Italie a retrouvé le Barzagli de la Juventus Turin. Calme, autoritaire et rassurant. Un patron.

G Riccardo Montolivo, l’Alle-mand. En balance avec le Pa-risien Thiago Motta, Montolivo est un peu le fils préféré d’un sélectionneur qui l’a eu sous ses ordres à la Fiorentina. Prandelli a toujours apprécié la finesse technique et la disci-pline tactique de ce milieu re-

layeur. Pour la nouvelle recrue de l’AC Milan, cette demi-finale a une résonance particulière. « Ce sera très spécial pour moi parce que je suis à moitié alle-mand », explique celui dont une grande partie de la famille ma-ternelle vit toujours de l’autre côté du Rhin. W

FOOTBALL Ils font moins parler que Balotelli, mais sont des éléments clés du succès transalpin

LES SOLDATS INCONNUS DE L’ITALIE

Alessandro Diamanti et Riccardo Montolivo sont deux atouts de la Squadra Azzurra.

T. G

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MERCREDI 27 JUIN 2012 27SPORT

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

EN POLOGNEALEXANDRE PEDRO

Bento a redonné faim au PortugalQuand Carlos Queiroz prend la porte de la sélection portugaise en sep-tembre 2010, Paulo Bento n’est qu’un plan B. Comment peut-il en être autre-ment quand le CV de José Mourinho trône en haut de la pile ? Mais l’interdic-tion de cumul des mandats édictée par le Real Madrid pousse l’ancien entraî-neur du Sporting à la tête d’une équipe à la dérive. Et pourtant, Bento a trans-formé son équipe quasiment perdue pour la qualification à cet Euro 2012 en demi-finaliste.

Du restau au terrainA 43 ans, le plus jeune sélectionneur de la compétition capte enfin la lumière. International à 35 reprises, ce milieu défensif de devoir a toujours évolué dans l’ombre de la génération dorée et solaire des Luis Figo et Rui Costa. Bento est trop conscient que sa carrière tient déjà du petit miracle. « J’aurais très bien pu ne jamais être footballeur, confie-t-il dans un reportage pour une chaîne portugaise. A 20 ans, je tra-vaillais dans le restaurant de mon père. Aucun centre de formation n’avait voulu de moi. J’ai eu la chance qu’on m’offre un contrat [au Estrela Amadora] pour jouer au foot. »

Homme de dialogue, le chef sait aussi trancher dans le vif. Contre l’avis géné-ral, il a rayé de la carte un cadre comme Ricardo Carvalho, et José Bosingwa. Cette force de caractère ne surprend pas Joao Alves, considéré par Bento comme son mentor depuis ses débuts avec l’Estrela Amadora. « Paulo affronte toujours les événements frontalement. Il a une autorité naturelle sans jamais être autoritaire. C’est un don chez lui. » Un don qu’il a su faire fructifier pour atteindre les portes d’une finale d’un championnat d’Europe. Pas mal pour un plan B. W ALEXANDRE PEDRO

Le sélectionneur Paulo Bento.

A. F

RAN

CA /

AP /

SIPA

Les fédérations espagnole et russe visées par l’UEFAL’UEFA a ouvert mardi deux procédures disciplinaires à l’encontre de la Fédération espagnole de football et de son homologue russe pour le comportement de leurs supporters, coupables d’injures et de chants racistes lors de deux rencontres de l’Euro. Il s’agit du match Espagne-Italie, disputé le 10 juin à Gdansk, et de Russie-République tchèque, le 8 juin à Wroclaw. La commission de discipline de l’UEFA examinera ces deux cas jeudi.to

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A eux deux, ils for-ment sans doute la meilleure défense

centrale du monde. Du genre à dégoûter les génies du Barça, qui s’y sont cassé les dents plus d’une fois cette saison. Le Portugais Pepe et l’Espa-gnol Sergio Ramos, les deux bouchers du Real Madrid, s’affrontent ce mercredi soir en demi-finale de l’Euro (20 h 45). Et le duel risque d’être explosif.

G Celui qui peut péter les plombs à tout mo-ment : Pepe. Brési-lien de naissance, Pepe n’a pas gardé grand-chose du style carioca. Dé-fenseur rugueux, il a fait sa réputation sur

quelques coups de sang magis-traux qui ont longtemps terni son image. Comment oublier ce jour

où il a roué de coups de pied un joueur de Getafe au

sol ? Comment oublier l’image de ses

crampons sur la main de Messi ? « Il confond parfois inten-sité avec vio-

lence, s’était un jour lamenté Xavi, le très élégant milieu espagnol. Quand Pepe écrabouille sciemment la main de Messi, ça n’a pas de sens. C’est un compor-tement brusque et la-mentable. »

G Celui qui risque de se faire expulser : Sergio

Ramos. Pepe – quand il ne pète pas les plombs –  sait mettre des coups, stopper des actions illégalement sans jamais prendre de

rouges. Imaginez, de-puis le début de l’Euro, il n’a fait qu’une faute. Ser-gio Ramos, lui, est un spécialiste du retour au vestiaire avant le coup de sifflet final. Un chiffre ? En seulement 221 matchs, il est devenu avec onze rouges le joueur le plus expulsé de l’histoire du Real Madrid, devant les 10 en 439 matchs de Fer-nando Hierro. Elégant d’apparence, Ramos est surtout un boucher de véritable nature, le genre à découper son quota de tibias dans une rencontre.

G Celui qui va dé-bloquer la si-tuation : les deux. Avant d’être le

défenseur central qu’il est aujourd’hui, Sergio Ramos a débuté chez les jeunes comme attaquant, avant de faire l’es-

sentiel de sa carrière pro en tant que l a t é r a l droit. Ce

qui ex-plique sa

propension à souvent poursuivre ses ac-

tions vers l’avant et à se retrouver devant le but. Bon joueur de tête, il monte aussi sur tous les coups de pied arrêtés et marque souvent (28 buts avec le Real, 6 pour l’Es-

pagne). Tout comme Pepe. Moins bon technicien que Ramos, son physique lui per-met de prendre le dessus dans les duels aériens et de déblo-quer des situations, comme face au Danemark, à cet Euro (3-2). « J’ai pu aider à nou-veau mon équipe, mais le plus important est le collec-tif, déclarait-il alors en toute modestie. On a montré un

esprit de sacrifice pour l’emporter. » C’est effec-

tivement bien son genre. W

FOOTBALL Le Portugais et l’Espagnol, coéquipiers au Real, s’affrontent ce soir en demi-finale

PEPE-RAMOS, DUEL DE COGNEURS

Le Portugais Pepe.

G. G

ARAN

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TERS

MERCREDI 27 JUIN 201228

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

EN UKRAINEBERTRAND VOLPILHAC

Suivez la demi-finale Espagne-Portugal en live comme-à-la-maison à partir de 20 h 45

L’Espagnol Sergio

Ramos.

A. B

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