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psychologie de la santé
D. BOUSSARD
Psychologue-Neuropsychologue
CHU d’ANGERS
Plan :
1. Histoire des conceptions de la santé
2. Définition et objectifs de la Psychologie de la santé
3. La prédiction de la santé : les modèles explicatifs
Conceptions de la santé et de la maladie disparates :
– lieux et temps,
– sociétés et croyances,
– au sein d’une même époque et d’une même culture.
1. Histoire…
Cultures sans écriture : Forces magiques (ancêtres, esprits, mauvais œil…)
A la Grèce Antique :
Hippocrate (460-370 av. JC) et Galien (129-199) :
Théorie des humeurs et typologie des tempéraments Du Moyen Âge à la Renaissance :
Influence écrasante de l’église, puis remise en question des valeurs morales, religieuses et
politiques antérieures.
Du XVIème siècle à nos jours : Dualisme cartésien : corps et esprit conçus comme 2 entités
distinctes Progrès des connaissances
De nos jours :
Emprise du milieu médical sur les patients
Technicisation
Espérance de vie
Attention extrême portée au corps
Paradoxe : Individualisme ≠ aspects normatifs
Discipline récente
Créée en 1979 par l’American Psychological
Association. Officialisée en 1985 aux Etats-Unis puis en
1986 en Europe. Contexte socioculturel nord-américain.
2- Définition et objectifs de la psychologie de la santé
Nouvel éclairage et compréhension de la santé et de la maladie
place spécifique des Facteurs psychologiques
Améliorer les connaissances (étiologie, traitement, facteurs de protection et de vulnérabilité)
La psychologie de la santé:
« Ensemble des savoirs fondamentaux de la psychologie appliqués à la compréhension de la santé et de la maladie » (Matarazzo, 1984).
Etude des différents facteurs (biologiques, psychologiques et sociaux) jouant un rôle dans le maintien de la bonne santé ou dans l’apparition des maladies, pouvant accélérer ou ralentir leur évolution (Bruchon-Schweitzer et Dantzer, 1994).
3 Facteurs justifiant le développement particulièrement rapide (Bruchon-Schweitzer et Dantzer, 1994):
Changement des causes de mortalité (non plus maladies infectieuses, mais maladies chroniques)
Certains facteurs économiques
Développement même de la psychologie.
Intérêt porté en particulier à 3 domaines distincts (Bruchon-Schweitzer et Dantzer, 1994):
Comportements influençant la santé
Façon de vivre, habitudes
Comportements adoptés par les malades face à la maladie
Principaux objectifs (Bruchon-Schweitzer, 2001) :
1- Prévention, Promotion des comportements de santé
2- Prévention, traitement des maladies
3- Etudier les facteurs biopsychosociaux ayant rôle dans l’initiation, l’évolution et la rémission des maladies et comprendre les processus pouvant expliquer cette influence
4- Amélioration du système de santé et des politiques de santé
Au cours du XXème,Changement Causes de mortalité : Maladies cardio-vasculaire, cancers
Dues en partie du moins à des Styles Comportementaux
à risque
Attention des chercheurs
Prédicteurs(les croyances en matière de santé)
influence sur l’état de santé d’un individu.
Les comportements de santé et de maladie
2 grands types de comportements spécifiques (Matarazzo, 1984) : « comportements pathogènes » : effet néfaste « comportements immunogènes » : effet bénéfique
Pourquoi les étudier? Thèse de McKeown (1979)
Comportements de santé = Prédicteurs de l’état de santé
Effet potentiel sur la longévité (ex : différences interculturelles : Abkhaziens)
7 facteurs prédiraient la longévité (Breslow, 1983) :
Dormir 7 à 8 heures par nuit, Prendre un petit déjeuner chaque matin Ne pas fumer Ne pas grignoter entre les repas Avoir un poids normal (compte tenu du sexe, de
l’âge) Ne pas boire d’alcool (ou modérément) Faire régulièrement de l’exercice physique
Ainsi le style de vie influence fortement l’état de santé et la longévité
Alors pourquoi les gens ne font pas ce qui est bon
pour eux?
Plaisir immédiat
Incitation sociale
Manque d’information
habitudes
Prédire les comportements de santé :
Plusieurs Facteurs (Leventhal et al., 1985) : Facteurs sociaux Facteurs génétiques Facteurs émotionnels Symptômes perçus Croyances des individus en matière de santé et maladieCroyances des professionnels de la santé
Leur combinaison devrait être utilisée pour prédire et promouvoir les comportements liés à la santé (Leventhal et al., 1985).
Croyances et conceptions communes
Comportements et styles de vie
(sains ou à risques)
Santé
Faire la promotion de la santé
Améliorer les facteurs environnementaux
Modifier les facteurs comportementaux
Place de plus en plus importante de la santé dans les sociétés industrialisées :
Importance des comportements sains,
Prévention privilégiée,
Diminuer les risques de maladies.
Prévention et promotion des comportements de santé
Spots publicitaires, affiches…: appel à la peur Education pour la santé : INPES
Dépistages, vaccinations
Au cours du XXème,Changement Causes de mortalité : Maladies cardio-vasculaire, cancers
Dues en partie du moins à des Styles Comportementaux
à risque
Attention des chercheurs
Prédicteurs(les croyances en matière de santé)
Les croyances et théories profanes (Bruchon-Schweitzer et Dantzer, 2002) :
détermineraient les comportements de santé, les relations avec les professionnels de santé.
permettraient de croire qu’ils contrôlent leur état de santé.
prédétermineraient l’adoption de styles de vie sains ou à risque.
d’intégrer la maladie.
La santé?
Pour le Nouveau Petit Robert :
« bon état physiologique d’un être vivant, fonctionnement régulier et harmonieux de l’organisme »
→ Conception de la santé partielle
Etude de Lau (1995)
Pour l’OMS (1947)La bonne santé est définie comme
« un état de bien-être physique, mental et social ».
→ Vision multidimensionnelle très large par rapport à la définition médicale qui se concentre uniquement sur la santé physique.
La maladie? Etude de Lau (1995) Patient : expérience subjective. Médecin : identifier de façon objective.
Pédinielli (1996, 1999) : décalage entre théories « profanes » et conceptions « savantes » (ou bio-médicale).
Du côté du malade : Théorie (partiellement) contradictoire ou complémentaire par rapport à la conception médicale.
descriptions de la maladie, d’interprétations des symptômes, d’inférences causales à propos de son origine que de contrôle perçu et de pronostic subjectif.
ex : les fumeuses (Graham, 1987)
l’expérience subjective influence l’efficacité de toute
intervention thérapeutique ultérieure
• compréhension, acceptation du diagnostic et des traitements;
• attitude envers les soins;
• observance et adhésion thérapeutique;
• adoption de comportements sains;
• élaboration de stratégies d’adaptation face à la maladie plus ou
moins fonctionnelles (coping)
• …
Intérêt d’étudier ces conceptions : pour mieux les
comprendre et en tenir compte.
Techniques objectives (études dimensionnelles)
Méthodes qualitatives (causes et sens)
→ Programmes d’éducation thérapeutique
a)- Techniques objectives : Etudes dimensionnelles des croyances des patients :
entretiens semi- ou non-directifs
analyses de contenu (thématiques le plus souvent)
construction d’une échelle à partir des catégories obtenues
soumission de cette échelle à un effectif important de sujets (malades ou non). Attribution causale (origine et responsabilité de la maladie) identification (nom, symptômes,…), gravité perçue et
curabilité, traitements appropriés; contrôle perçu, durée, variabilité et conséquences de la
maladie.
La plupart des personnes malades fournissent des explications causales.
Etude de Taylor et al. (1984)
Murray et Mc Millan (1993) stress, environnement, facteurs biomédicaux, facteurs
comportementaux, combinaison de diverses explications (internes et
externes)
études « dimensionnelles » vivement critiquées car décontextualisées.
B- Méthodes qualitatives :
Entretiens cliniques centrés sur l’image de la maladie (resituer dans un contexte)
deux questions fondamentales : 1- causes 2- sens
1- Les causes des maladies 1-1 causes externes :
éléments naturels :
Evénements de vie :
Relation à autrui :
1-2 Causes internes: transmissions familiales :
Dysfonctionnement corporel :
Emotions, caractères :
Fonction : favorise la contrôlabilité perçue et le coping
2- Le sens de la maladie
construction d’un récit : rendre son histoire intelligibleComprendre, expliquer leur maladie, légitimer leur statut de malade
Murray (1997) Lipowski (1971) : 1. Défi ; 2. Valeur; 3. Soulagement; 4. Stratégie ; 5.
faiblesse; 6. Perte; 7. Ennemie; 8. Punition
Théories naïves de la maladie : recherche d’un (ou plusieurs) sens
identification (quoi) description (comment)
interprétation (pourquoi) véritable travail d’élaboration psychique :
Recherche des causes Reconstruction temporelle Quête de sens Projets de vie
Intégrer cette histoire à leur histoire individuelle Fonction adaptative : Limiter les affects négatifs, croire en un certain contrôle
nécessaire pour y faire face (préalable au coping)... Acteur plutôt que victime.
étroitement imbriquées
Programme d’éducation thérapeutique:
OMS : « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique » (asthmatiques, séropositifs, diabétiques…)
But : Rendre conscient, informer (maladie, soins, procédures hospitalières, comportements liés à la santé et à la maladie)
Comprendre leur maladie et le traitement
Collaborer, assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge dans le but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie
Santé, Maladie, Qualité de vie…
issues à prédire
Selon quels mécanismes se développent diverses pathologies
Divers modèles prédictifs et explicatifs
3. La prédiction de la santé :
les modèles explicatifs
Modèle prédominant de la médecine Maladie : dysfonctionnement organique dû à l’effet de divers
agents pathogènes (infection, traumatisme, lésions, tumeurs,…)
intérêt porté plus à la maladie : fondé sur croyance d’une séparation corps/esprit
considéré aujourd’hui comme : Trop simpliste : modèles de causes effets Trop partiel : ne tenant pas compte de facteurs médiateurs
(processus perceptifs, cognitifs, affectifs, comportementaux)
3.1- Le modèle biomédical
Quel est le rôle de la psychologie dans la santé
et la maladie?
Maladies
Conséquences psychologiques
Causes psychologiques
Expliquer le développement de certaines maladies par des facteurs psychologiques ayant un rôle étiologique déterminant.
Courant psychosomatique : Issu de la psychanalyse : mécanisme de conversion somatique
Analyse de Freud :« paralysie hystérique » : reflet de l’état psychique du patient
Idée de vulnérabilité face à l’adversité en raison d’un fonctionnement psychique inadéquat
Interaction corps et esprit
Expériences, sentiments refoulés
Problèmes physiques
Facteurs psychologiques Maladies
3.2- Le courant psychosomatique
comparer des groupes de sujets sains et malades, et rechercher tout ce qui les différencie (facteurs environnementaux, psychosociaux,…)
études rétrospectives études prospectives
Regret : procédé empirique et a-théorique listes de caractéristiques disparates, difficile à
interpréter ensuite.
3- L’approche épidémiologique
développé au départ par Engel (1977, 1980).
Par quoi sont causées les maladies?
la maladie est déterminée par une combinaison de : facteurs biologiques (génétique, virus,…) « bio » psychologique (comportements, croyances) « psycho » sociaux (les normes sociales, …) « social ».
Modèle Bio-psycho-social de la santé et de la maladie Modèle multifactoriel et intégratif
3.4- Le Modèle biopsychosocial
Modèle Intégratif et multifactoriel de Bruchon-Schweitzer et Dantzer (1994):Considère les facteurs :
environnementaux individuels processuels
Prédit des critères biomédicaux ou psychologiquesModèle flexible :
prédiction d’issues de nature très différente • (burn-out, retour à l’emploi, performances scolaires et
professionnelles, dépression, résultats d’un sevrage tabagique ou alcoolique, résultats d’une prise en charge,…)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
Facteurs environnementaux
Evénements de vie :
Relation à autrui :
• Facteurs environnementaux :
• Associés à vulnérabilité particulière vis-à-vis de certaines pathologies
• «déclencheur» d’états pathologiques chez certains individus sensibles.
• Facteurs appelés « stresseurs » : • deuil, divorce, gravité objective d’une maladie, charge
horaire de travail,…
aggravent (plutôt que déclenchent) une pathologie préexistante
retentissement de l’événement pour une personne (stress perçu)
- Réseau social:
• Ensemble des personnes avec lesquelles l’individu est en relation
• Protège l’individu
• Isolement : augmente le risque de morbidité et de mortalité
• Fonctionnement social optimal : réseau social objectif (nombre, fréquence, durée des relations) versus perception subjective de l’aide reçue (soutien social perçu)
Facteurs de risques et de protection face aux maladies
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
Caractéristiques socio-démographiques :
Facteurs ayant un rôle protecteur ou pathogène :
• Âge, • niveau d'étude, • profession, • ...
Facteurs de risques et de protection face aux maladies
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
A) Styles de vie à risque (Type A, Type C): a) Styles de vie qui prédisposerait aux maladies cardio-
vasculaires : type A (Friedman et Rosenman, 1974) sentiment aigu de compétitivité, d’hostilité ou d ’agressivité, impatience, sens exagéré de l ’urgence, …
ou dimensions plus spécifiques comme : la tendance à ressentir de la colère de l’hostilité à tout voir négativement
style particulier d’interaction avec autrui (perception de l’entourage comme malveillant → manque de soutien social) face à des situations perçues comme des défis
Fragilisation du système cardio-vasculaire
b) Style dont les traits constitueraient des facteurs à risque concernant divers types de cancers : type C. inhiber l’expression des émotions (colère,
agressivité), auto-dépréciation, déprime et sentiment d’impuissance.
style d’adaptation face aux événements. Répression des affects négatifs : facteur de risque Impuissance-désespoir : facteur de pronostic
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
B ) Traits pathogènes :
facteurs de vulnérabilité (ayant des effets nocifs sur le bien-être et la santé).
Plusieurs aspects, parmi lesquels on retiendra : Hostilité :
• croyances négatives envers le monde et autrui perçus comme pouvant nuire, source d’entrave ou de frustration
Névrosisme : • disposition aux émotions négatives; « personnalité prédisposée à la
détresse » (Stone et Costa, 1990). Dépression :
• Trouble de l’humeur, dépendant de facteurs psychologiques et/ou biochimiques
• Rôle étiologique dans les maladies chroniques non confirmés Anxiété-trait :
• état désagréable de tension, d’alerte, de vigilance, l’attente d’un avenir perçu comme potentiellement dangereux
Affectivité négative :• tristesse, détresse, nervosité, colère, inquiétude,…
C) Les traits salutogènes :
Facteurs protecteurs (caractéristiques tendant à développer des croyances, idée positive de ce qui arrive)
Optimisme : « dispositionnel » : caractéristique stable, associé à une bonne
santé physique et émotionnelle, modère impact subjectif d’événements aversifs par coping actif et styles de vie sains
Lieu de contrôle (Locus of control): (Rotter, 1986) : Croyance que les événements en général dépendent soit de
facteurs externes (chance, hasard, destin,…), soit de facteurs internes (capacités, comportements)
« Internalité » : associé au bien-être émotionnel et physique
Endurance : engagement, contrôle et défi
C- Trait salutogènes (suite)Sens de la cohérence :
perception des événements extérieurs et de sa vie comme compréhensibles, maîtrisables et ayant une signification
Résilience : « capacité à réussir à vivre et à se développer positivement, de
manière socialement acceptable, en dépit du stress et d’une adversité qui comportent normalement le risque grave d’une issue négative » (CYRULNIK, 1999)
Stratégies d’ajustement flexibles et efficaces malgré des conditions de vie extrêmes, expériences gratifiantes, système cohérent de croyances et de valeurs
Elles impliquent toutes la croyance en :une maîtrise des événements (contrôle perçu), L’affrontement actif des situations (implications)Et la quête de sens (signification, cohérence).
Dispositions psycho-sociales et événements stressants (déclencheurs) n’expliquent qu’une faible proportion de la variance des critères (santé ultérieure).
Selon Bruchon-Schweitzer (citée par Bioy et Fouques (2009) : « on s’oriente aujourd’hui moins vers ce que les
individus "sont" (traits,types) que vers ce qu’ils "font" dans une situation donnée (états, processus, stratégies) et notamment dans les situations stressantes… ».
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
Les Modérateurs
Interaction entre sujet et situation perçue qui s’est révélée pertinente, c’est-à-dire le stress perçu et les stratégies d’ajustement actuelles (plus que les traits ou types habituels).
processus considérés comme modérateurs de la relation entre prédicteurs (antécédents, déclencheurs) et critères (état de santé ultérieur).
Stratégies mises en place par les individus face à des situations stressantes et qui permettent ou non l’ajustement à de telles situations. 2 phases :
Évaluation : stress perçu, contrôle perçu, soutien social perçu
puis ajustement : coping
la phase évaluative
L’évaluation : processus cognitif par lequel un individu estime la situation à laquelle il est confronté, ainsi que les ressources dont il dispose pour lui faire face.
L’évaluation primaire
L’évaluation secondaire
L’évaluation primaire :
• façon dont un sujet perçoit les exigences d’une situation (urgence, gravité, nature de la menace…)
• en fonction des croyances, des émotions, du sens attribué à la situation (non pas des propriétés objectives).
• détermine les stratégies d’ajustement utilisées : – situation vécue comme une perte : réaction
d’abandon et de résignation;
– comme un défi : réponses plus actives et plus positives
L’évaluation secondaire :
• Estimation et compréhension des ressources
personnelles et sociales à disposition pour faire
face ou non à la situation.• Options diverses envisagées, comparées,
triées : – demande d’aide, recherche d’informations,
acceptation ou fuite par rapport à la situation, …
• Oriente les formes d’ajustements ultérieures
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
le stress perçu
Ancienne conception
Travaux de Laborit
Définition actuelle du stress : « transaction entre la personne et l’environnement dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et menaçant son bien-être » (Lazarus et Folkman, 1984).
Stresseurs environnementaux objectifs (déclencheurs) ≠ impact subjectif (stress perçu : médiateur).
un même événement stressant peut être perçu selon des registres très différents (Lazarus et Launier, 1978) :
• ressenti comme une perte (matérielle, relationnelle, corporelle) et déclencher des émotions ou des sentiments comme la colère, l’impuissance ou la tristesse;
• représenter une menace et donner lieu à une anxiété;
• défi à relever qui peut susciter de l’excitation et de la joie.
l’anxiété-état : modérateur émotionnel
réaction anxieuse ponctuelle en réponse à un événement particulier.
Différent de l’anxiété-trait (caractéristique de personnalité) qui est une tendance chronique à être anxieux.
L’anxiété-état a un intérêt dans la mesure où : elle permet d’alerter l’individu d’une situation potentiellement
dangereuse, stressante et lui permet alors de développer des stratégies pour s’y adapter.
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
le contrôle perçu
Croyance dans le fait que nous disposons de ressources adéquates et suffisantes pour faire face à la situation
Appréciation subjective qui consiste à penser que l’on peut décider et agir face à une situation de façon à en modifier favorablement l’issue
Processus évaluatif spécifique (fonction d’une situation particulière) et transitoire
Degré d’influence que les individus estiment avoir sur leur environnement
Associé à l’issue favorable de la maladie
Impact sur l’élaboration de stratégies de coping et l’adoption de comportements sains
Plus que la gravité ou l’intensité d’un stresseur, c’est l’écart perçu entre les exigences de la situation et les possibilités subjectives de contrôle qui a un effet stressant
sentiment de contrôle → issue favorable de diverses maladies, sentiment de perte de contrôle → issue défavorable.
L’évaluation primaire : façon dont un sujet perçoit les exigences d’une situation (urgence, gravité, nature de la menace…)
L’évaluation secondaire : estimation par le sujet de ses ressources et capacités à maîtriser, contrôler ou non la situation ; processus évaluatif spécifique et transitoire.
Plus que la gravité ou l’intensité d’un stresseur, c’est l’écart perçu entre les exigences de la situation et les possibilités subjectives de contrôles qui a un effet stressant. sentiment de contrôle → issue favorable de diverses
maladies, sentiment de perte de contrôle → issue défavorable.
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
La notion de soutien social perçu:
Ensemble des relations sociales positives lui apportant un lien affectif satisfaisant, une aide psychologique et pratique.
Réseau social (intégration sociale effective d’un individu) ≠ soutien social perçu (évaluation subjective par l’individu des ressources que ce réseau lui procure)
Effet sur la santé :
• Diminue le risque de morbidité et de mortalité associé à diverses maladies (Cancers, cardiopathies, diabètes,…)
• Améliore le pronostic et la qualité de vie des patients (arthritiques, séropositifs, paraplégiques,…)
• Plus le soutien social est perçu comme faible, plus le sujet malade devient vulnérable.
La notion de soutien social perçu (suite):
Peut très bien être fourni par le système de soins, les équipes soignantes.
plusieurs catégories : • Émotionnel : apporter à l’individu un sentiment de protection, de
réassurance dans les moments difficiles• Estime : rassurer une personne à propos de ses compétences,
de sa valeur : "raffermir" la confiance en soi dans les périodes où la personne a le sentiment que les exigences de la situation dépassent ses ressources et ses capacités
• Matériel : assistance directe• Informatif : conseils, suggestions, propositions,… qui peuvent
aider la personne à trouver une solution concrète au problème.
Efficacité liée à sa nature (émotionnel, estime, matérielle, informative) mais aussi à son origine sociale (famille, amis, collègues, professionnels,…)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux
- Événements de vie- Réseau social, …
Socio-démographiques
Psychosociaux ou dispositionnels :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(hostilité, névrosisme, dépression, anxiété-trait…)- Traits immunogènes(optimisme, lieu de contrôle interne, endurance, résilience,…)
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques (neurologique, endocrinien,
immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
Les stratégies d’ajustement (coping) La notion de coping:
De manière générale : stratégies mises en place pour faire face à une situation aversive.
« ensemble de stratégies mises en œuvre pour affronter des situations difficiles ou des événements stressants » (Lazarus, 1966).
« l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux constamment changeants, destinés à maîtriser, réduire ou tolérer des impératifs spécifiques internes ou externes qui sont perçus comme menaçant ou dépassant les ressources d’un individu » (Lazarus et Folkman, 1984).
Fonction : réduire ou supprimer la détresse émotionnelle induite par l’événement et traiter la source de cette détresse.
Les stratégies de coping (Lazarus et Folkman, 1984)
A) Coping centré sur le problème (la situation) (coping « actif » ou
« vigilant »): résolution du problème et recherche d’information
• efforts comportementaux et cognitifs en vue de modifier la
situation
• comporte deux aspects essentiels :
– confrontation à l’événement (effort pour changer la situation);
– résolution du problème (recherche d’un ensemble de moyens
(informations, aide) permettant d’atteindre ce but).
B) Coping centré sur l’émotion (la réaction affective à cette situation) (coping « passif » ou « évitant ») :
• efforts visant à atténuer et à supporter les états émotionnels déclenchés par la situation.
• expressions de cette forme de coping : Prise de distance ou minimisation des menaces, fuite-évitement, déni, attitude défensive, diversion, résignation réévaluation positive, recherche d’un soutien social, maîtrise de soi …
Les facteurs déterminants du coping Le coping : processus qui se traduit sous des
formes diverses, influencé par de nombreux facteurs
parmi lesquels nous retiendrons ceux : • sociobiographiques, • contextuels, • cognitifs et
• personnels.
les facteurs sociobiographiques (catégorie et statut socio-économique, âge, genre)
• relation entre statut socio-économique et certaines stratégies de coping plus mobilisées que d’autres.
• Concernant le genre
• Si des corrélations positives ont été montrées entre facteurs sociobiographiques et coping, toutefois, comparée à d’autres facteurs, leur importance est moins grande.
Les facteurs contextuels
• les caractéristiques des situations, en particulier celles d’événement stressant.
• facteurs contextuels ne sont pas limités aux caractéristiques objectives de la situation, mais liés aux caractéristiques subjectives, c’est-à-dire telles que la situation est perçue.
les facteurs cognitifs
• ensemble de processus à partir et à travers lesquels on affronte un problème, un événement, une situation difficile en fonction de la manière dont on les interprète, dont on les perçoit, dont on les ressent.
• Parmi ces facteurs, nous retiendrons :– la manière dont quelqu’un évalue ce qui lui
arrive et – le sentiment qu’il a de le contrôler ou non.
Les stratégies de coping sont-elles efficaces?Et certaines sont-elles plus efficaces que d’autres?
Préférer utiliser une stratégie de coping quelle qu’elle soit plutôt que de ne rien entreprendre.
Efficacité n’est pas automatique: ne dépend pas uniquement du type de ressource mise en œuvre, mais également de variables contextuelles qui peuvent la freiner ou l’empêcher.
• Stratégies centrées sur le problème :
– plus efficaces que celles centrées sur l’émotion (surtout à moyen et à long terme) : esprit combatif.
– permet de diminuer le stress vécu.– Mais son efficacité dépend également de nombreux autres
facteurs comme la contrôlabilité de la situation.
• Coping centré sur l’émotion :
– considéré comme moins efficace (impuissance-désespoir, évitement, résignation…)
– habituellement dysfonctionnelles : répression des émotions ou impuissance sont associées à une augmentation de la détresse (mais peuvent protéger à court terme).
De manière générale : • Coping centré sur le problème :
– Utilisé habituellement par rapport aux aspects stressants de la situation médicale (hospitalisation, intervention chirurgicale, traitement)
– Face à une atteinte somatique: recherche d’informations, attitude combative, meilleur adhésion thérapeutique…
– participation active aux soins…
• Coping centré sur l’émotion : – impuissance désespoir et auto-accusation : nocives
chez les patients (cancers, VIH, lombalgie,…);
– évitement : réduit la détresse émotionnelle mais aggrave les symptômes physique
– comportement à risques
Stresseurs professionnels:Pression des famillesGravité de la situation
La mortcontraintes organisationnelles
charge de travailtemps de repos faible
activités sociales faiblesconflits interpersonnels
échec thérapeutique...
Critères psychologiques:santé mentale,
Burnout (épuisement au travail)satisfaction au travail,
…Critères comportementaux:
absentéisme pour des raisons non médicalesconduites addictives
...
Stress chez le personnel soignant
Facteurs personnels:variables socio-démographiques
ouvariables de personnalité
Peuvent influencer la perception face
à une situation anxiogène,perception qui peut donc varier d’un individu
à l’autre
Infirmières en couple, avec enfants: rapportent moins de stress lié aux relations avec les patients
(Tyler et Ellison, 1994)
Identification des stresseurs est nécessaire mais non suffisante pour prédire
la santé mentale du personnel soignant
Stratég
ies de co
pin
g
Vous n’êtes pas passifs face aux stresseurs:
exposés à un même stresseur, des individus
différents n’aurontpas forcément la même
réaction
Influence les relations entre
stresseurs et santé mentale
Stratégies centrées sur l’émotion:dédramatiser une situation
par l’humour,C’est le destin
Stratégies centrées sur le problème:
expliquer calmement à des patients exigeantsque la charge de travail
ne vous permet pasde satisfaire toutes les demandes
Applications aux soins Donner de l’information au malade semble être un
facteur qui diminue significativement son anxiété. Andersen (1987) :
60 patients (troubles coronariens) devant subir une intervention chirurgicale.
répartis en 3 groupes: groupe 1 : informations générales sur l’intervention à partir
desquelles ils sont invités à discuter ensemble. groupe 2 : informations plus précises sur l’intervention et les
sensations qu’ils vont ressentir : plus grand contrôle informationnel.
groupe 3 : mêmes informations que groupe avec contrôle informationnel et des stratégies proposées pour faire face aux désagréments (par exemple, adopter préférentiellement telle ou
telle posture plus qu’une autre) : contrôle comportemental supplémentaire.
Tous les sujets ont passé 3 fois une échelle d’anxiété-état : avant l’expérience : à leur admission (a), après l’expérience : avant l’opération (b), puis après
l’opération (c). Résultat : Groupe 1 : (a) : = ; (b) : ; (c) : Groupe 2 : (a) : = ; (b) : ; (c) : *Groupe 3 : (a) : = ; (b) : ; (c) : *
Conclusion : le contrôle informationnel semble diminuer l’anxiété
Idem dans expériences semblables menées dans le cadre de la préparation à l’accouchement : le contrôle informationnel (sensations, déroulement et
conséquences de l’accouchement explicités aux patientes) diminue l’anxiété.
Modérateurs (Transaction individu-contexte)
Environnementaux- Événements de vie- Réseau social, …
Caractéristiques sociodémographiques
Caractéristiques psychologiques ou dispositionnelles :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(dépression, anxiété,névrosisme,…)- Traits immunogènes(optimisme, vitalité,contrôle interne,…)-Croyances
Bio-médicaux
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques
(neurologique, endocrinien, immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Qualité de vie
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
Antécédents (ou prédicteurs)
Qualité de vie Intérêt actuel porté sur la mesure de QDV par le monde médical
(médecin et patients):
les progrès thérapeutiques
Interventions invasives et traitement présentant de graves effets secondaires (Cancérologie)
accélération de l’innovation médicale (imagerie)-investissements et bénéfice pour le patient pas toujours apparent
instances chargées du financement : Bien-fondé des dépenses? Evolution même du concept de santé ( Pour l’OMS (1947) : « état de complet bien-être physique, psychologique et social et pas seulement comme l’absence de maladie».)
les progrès thérapeutiques :
longévité, de pathologies dégénératives : absence de traitement curatif : donc juger les thérapeutiques actuelles : capacité à restaurer ou à préserver la QDV.
Effets indésirables de traitements non curatifs de maladies chroniques (hypertension artérielle).
Multiplication des traitements pour traiter une même affection : si efficacité clinique similaire, prise en compte de la sévérité des effets secondaires et conséquences sur VQ des patients.
Selon l’OMS (1994) « la perception qu’a un individu :
de sa place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans
lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses
inquiétudes. C ’est un concept très large influencé de manière complexe par
la santé physique de la personne, son état psychologique, son niveau d’indépendance, ses relations sociales, ses croyances personnelles et sa relation aux éléments essentiels de son environnement »
Ensemble complexe comprenant plusieurs domaines, de 3 à 6, parmi lesquels on retrouve 4 dimensions essentielles :
Santé psychologique (ou bien-être) : émotions, états affectifs positifs, absence d’affects négatifs,
compétences cognitives,…
Santé physique (et les capacités fonctionnelles) : Santé physique : énergie, vitalité, fatigue, sommeil, douleurs,… Statut fonctionnel, mobilité du sujet, activités quotidiennes qui peut être
accomplies, autonomie…
Relations et activités sociales : qualité et quantité des relations sociales des individus, vie sociale dans
les sphères familiale, amicale, professionnel et citoyenne
Bien-être matériel (et le statut socio-économique)
Autres aspects conceptuels de la QDV : La satisfaction de la vie : « évaluation globale que le sujet fait
de sa vie » (Pavot et al., 1991).
Le bonheur : état dans lequel les affects positifs l’emportent sur les affects négatifs. Peu à peu remplacé par les composantes du bien-être
subjectif.
Le bien-être subjectif : autoévaluation qui ne se réduit pas aux conditions de vie
objectives (bien-être matériel par exemple). Évaluation positive globale de sa vie (satisfaction de la vie) Ne se réduit pas à l’absence d’émotions négatives (anxiété,
dépression), mais implique la présence d’affects agréables (plaisir, joie, satisfaction, bonheur).
Bonheur(origine philosophique)
Santé Physique
(origine médicale)
Bien-êtreSubjectif
(origine sociologique et psychologique)
Bien-être Matériel(d’origine économique et
politique)
Qualité de la vie
SantéMentale
(origine psychiatrique)
Les divers indicateurs de la qualité de vie, décrivant tout ce qu’est une vie satisfaisante (d’après Nordenfelt, 1994).
Allongement de la vie, progrès médicaux, maladies chroniques ...
risque d’affecter le bien-être plutôt que la survie.
- Restaurer ou de préserver la Qualité De Vie
- Evaluer l’impact des soins et des traitements (Leplège, 1999)
« j’attache plus de prix à la qualité de ma vie qu’au nombre de jours qu’elle a pu compter » Socrate.
Avec les mesures de QDV, la médecine entreprend de changer de perspective en adoptant celui du patient.
Dans l’évaluation des soins de santé :
Intérêt porté à l’impact global des soins dispensés.
Etude du bien être.
Prise en compte des états physiques, de la situation sociale et psychologique, à partir du point de vue subjectif du patient.
En résumé : Concept large lié au bien-être général au sein d’une société. Dépasse la notion de conditions de vie Bonheur, liberté de choisir son mode de vie, bien-être subjectif… concept multidimensionnel qui se mesure à l'aide d'indicateurs à la fois
objectifs et subjectifs.
Point de vue du patient, du professionnel de santé et de la société : regards différents : Préoccupations ne concordent pas nécessairement (Leplège, 2001).
Objectif de la mesure de QDV: Indicateurs objectifs du niveau de vie facilement mesurables Rendre compte du point de vue des intéressés eux-mêmes : mesure
subjective.
Mettre en place des politiques et des programmes sociaux.
Conclusion
Psychologie de la santé s’intéresse tout particulièrement
aux aspects psychologiques et sociaux pouvant avoir une influence favorable ou néfaste sur la qualité de vie, le bien-être voire sur la pathologie d’un individu.
perspective à la fois de prévention et de prise en charge.
Vision de la santé et de la maladie comme un processus interactif entre un sujet et l’environnement, intégrant données biologiques, sociales et psychologiques.
Individu non plus considéré comme « victime » de l’événement potentiellement néfaste, mais comme ayant des ressources propres qu’il mettra ou non en œuvre, qui se révéleront ou non efficaces.
Pour le soignant :
peut s’interroger sur la pertinence de mécanismes mis en œuvre par un patient pour favoriser sa guérison, son traitement…
ainsi l’aider à recourir aux stratégies les plus efficaces,
sans oublier que chaque cas est très individuel : ce qui est opérant pour un patient à un moment donné ne le
sera peut-être plus à un autre moment; de même, ce qui aura été efficace pour un patient souffrant
d’une pathologie, ne le sera pas nécessairement pour un autre souffrant pourtant de la même pathologie.
Pour aller plus loin...
Etude de Taylor et al. (1984):stress : 41% facteurs carcinogènes biomédicaux
et environnementaux : 32% hérédité : 32%Alimentation : 17% coup reçu : 10%
Événement = stresseur
Analysé par tout l’organisme
Traduit par le cerveau
Danger
(réel ou imaginé)
Mise en état de
défense
Diverses modalités de réponses pour tendre à
rétablir l’équilibre = réaction de stress
Ancienne conception du stress
Troubles physiologiques
Après autopsie
Meilleure résistance
Stress non plus considéré comme une simple réponse physiologique,
mais
Processus éventuellement pathogène avec notion de « contrôle » comme modérateur
Moyen de contrôle : Échapper au stress
Travaux de Laborit
Diverses conditions
expérimentales
Schéma résumant la théoried’Hippocrate et de Galien
(Bruchon-Schweitzer etDantzer, 2002).
Modérateurs
Environnementaux- Événements de vie
-Réseau social,-...
Caractéristiques sociodémographiques et
biologiques :- Age, sexe, insertion professionnelle, …- Constitution physique
Caractéristiques psychologiques :
- Style de vie (type A, C,…) - Traits pathogènes(dépression, anxiété,névrosisme,…)- Traits immunogènes(optimisme, vitalité,contrôle interne,…)- Croyances, valeurs- Expériences antérieures
Évaluation-Stress perçu-Contrôle perçu-Soutien social perçu
Stratégies d’ajustement
- coping (émotion)- coping (problème)- recherche de soutien…
Fonctionnement de divers systèmes physiologiques
(neurologique, endocrinien, immunitaire…)
Bien-être subjectif (satisfaction, bonheur…)
Modèle Modèle intégratif de intégratif de
Bruchon-Bruchon-Schweitzer et Schweitzer et
Dantzer Dantzer (1994)(1994)
Etat de santé
Issues (ou critères)
StresseursAntécédents (ou prédicteurs)
La maladie
Les représentations de la maladie (Lenventhal et al. 1980, 1997) :
Identité : diagnostic médical et symptômes associés.
Cause perçue : biologique, psychosociale.
Chronologie : la durée de la maladie.
Conséquences : physiques, émotionnelles ou une combinaison de facteurs.
Curabilité et contrôlabilité : potentialité de traitement et de guérison, degré de contrôlabilité.
Patient : expérience subjective. Médecin : identifier de façon objective.
Pédinielli (1996, 1999) : décalage entre théories « profanes » et conceptions « savantes » (ou bio-médicale).
Du côté du malade : Théorie (partiellement) contradictoire ou complémentaire par rapport à la conception médicale.
descriptions de la maladie, d’interprétations des symptômes, d’inférences causales à propos de son origine que de contrôle perçu et de pronostic subjectif.
l’expérience subjective influence l’efficacité de toute
intervention thérapeutique ultérieure
implications évidentes pour les interventions des
professionnels de santé
Intérêt d’étudier ces conceptions : pour mieux les
comprendre et en tenir compte.
De quelle manière observer, étudier ces croyances?
- a) Techniques objectives
- b) Méthodes qualitatives
Croyances et conceptions communes
Comportements et styles de vie
(sains ou à risques)
Santé
Faire la promotion de la santé
Améliorer les facteurs environnementaux
Modifier les facteurs comportementaux
Les représentations de la maladie (Lenventhal et al. 1980, 1997) :
Identité : diagnostic médical et symptômes associés.
Cause perçue : biologique, psychosociale.
Chronologie : la durée de la maladie.
Conséquences : physiques, émotionnelles ou une combinaison de facteurs.
Curabilité et contrôlabilité : potentialité de traitement et de guérison, degré de contrôlabilité.
Véritable travail d’élaboration psychique, fonction probablement adaptative (préalable au coping)