CONZIEU

Journée mondiale des zones humides - 2 février 2019

Préserver les zones humides pour faire face aux changements climatiques !

DOSSIER DE PRESSE

pour faire face aux changements climatiques !

Préserver les zones humides

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Chaque année, la Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée le 2 février, pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, dans la ville iranienne de Ramsar en 1971. La thématique de cette édition 2019 est « les zones humides et le changement climatique ». L’occasion de mettre en valeur les inestimables solutions que nous of frent ces espaces naturels pour faire face aux changements climatiques.

La convention de RAMSAR est le plus ancien de tous les accords modernes mondiaux et intergouvernementaux sur l’environnement. Le traité a été négocié dans les années 1960 par différents pays et organisations non gouvernementales préoccupés par la perte et la dégradation croissantes des zones humides pour les oiseaux d’eau migrateurs. Adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, elle est entrée en vigueur en 1975. C’est la signature de cette importante convention que célèbre chaque année la journée mondiale des zones humides.

Sommaire

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Changements climatiques : conséquences et solutions… fondées sur la nature !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Des réalités désormais bien palpables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Biodiversité et climat, même combat! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Les solutions fondées sur la nature.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Préservation des zones humides : un enjeu stratégique pour faire face aux changements climatiques. . . . 6

Les zones humides, qu’est-ce que c’est ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Rôles et intérêts des zones humides face aux changements climatiques. . . . . . . . . . 7

Stockage du carbone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Prévention et régulation des inondations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Lutte contre les épisodes de sécheresse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Approvisionnement en eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Les Conservatoires d’espaces naturels (CEN), acteurs majeurs de la préservation des zones humides. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Les Conservatoires, trente ans d’actions pour la nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12Une forte implication en faveur des zones humides et du climat. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12Des exemples concrets d’actions en faveur des zones humides et du climat. . . . . . . 13

Contacts Presse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Changements climatiques : conséquences et solutions… fondées sur la nature !

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Des réalités désormais bien palpablesLes changements climatiques ne sont plus à démontrer, ainsi que leur origine humaine. Tous les indicateurs sont désormais au rouge : recul des glaciers, augmentation des phénomènes climatiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses, raréfaction de la ressource en eau, disparition des espèces et de leurs habitats naturels…

Les relevés de température montrent que 2018 a été la quatrième année la plus chaude dans le monde et la plus chaude en France depuis les premières mesures météorologiques recueillies en 1900. Et le dernier rapport du GIEC démontre que, au rythme d’émissions actuelles de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052 et que, sans mise en œuvre immédiate des mesures nécessaires, il atteindra 3°C d’ici 2100.

Biodiversité et climat, même combat !Tel un cercle vicieux, le changement climatique impacte les écosystèmes et la dégradation de ces derniers aggrave le réchauffement climatique (cf. schéma UICN). À l’inverse, préserver la biodiversité permet de stocker du carbone tout en atténuant les effets des changements climatiques, un véritable cercle vertueux donc !

le saviez-vous ?Bien préservés, les milieux naturels absorbent chaque année 50% des émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines.La déforestation et l’artificialisation des sols, avec le relargage de carbone qu’elles induisent, sont à l’origine d’environ 20% des émissions au niveau mondial (données UICN)

Source : Union internationale pour la conservation de la nature UICN

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Les solutions fondées sur la natureParmi le panel de solutions proposées en matière de lutte et d’adaptation aux changements climatiques, celles offertes par la nature sont souvent méconnues et sous-estimées. Et pourtant, pour éviter un emballement climatique et réduire l’exposition des populations aux risques naturels, il est indispensable d’investir dans la préservation des écosystèmes et de la biodiversité.

Il s’agit de solutions avantageuses et souvent peu coûteuses qui, au-delà de l’adaptation aux changements climatiques, contribuent également à relever d’autres défis sociétaux (cf. iconographie UICN), tout en assurant le bien-être humain et en produisant des bénéfices pour la biodiversité.

Plus d’infos : uicn.fr/solutions-fondees-sur-la-nature

Source : Union internationale pour la conservation de la nature UICN

Préservation des zones humides :

un enjeu stratégique pour faire face aux changements climatiques

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Les zones humides constituent des écosystèmes particulièrement intéressants à préserver car elles influencent le climat et participent à sa régulation.

Les zones humides, qu’est-ce que c’est ?Des milieux entre terre et eau, au sol inondé une bonne partie de l’année : mares, marais, tourbières, prairies humides, bords de cours d’eau…

Définition des zones humidesLa loi sur l’eau de 1992 a donné une définition des zones humides. Il s’agit des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles (qui aiment l’humidité) pendant au moins une partie de l’année. »

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Rôles et intérêts des zones humides face aux changements climatiquesLes zones humides présentent un intérêt majeur tant pour l’atténuation des changements climatiques (stockage du carbone) que pour l’adaptation de nos territoires à ces changements, en régulant ou réduisant leurs effets (inondations, sécheresses, manque d’eau…).

Comment ça marche ?

De manière générale, le carbone est emprisonné par la végétation, via la photosynthèse et est relâché lors de sa décomposition. Or, les tourbières se caractérisent par un sol saturé en eau en permanence empêchant ou ralentissant la décomposition des végétaux. Cette litière végétale mal ou non décomposée s’accumule ainsi progressivement pour former la tourbe, emprisonnant par conséquent d’importantes quantités de carbone. En revanche, dès que la tourbière est asséchée, la tourbe se minéralise et le carbone stocké est rejeté dans l’atmosphère. D’où l’importance de conserver dans un bon état écologique ces milieux naturels !

Stockage du carbone En tant que puits de carbone naturels, les milieux humides atténuent le réchauffement climatique global. Les tourbières, plus particulièrement, sont de véritables championnes du stockage du carbone. Préserver les tourbières et autres milieux humides, c’est donc aussi éviter d’importants rejets de CO2 dans l’atmosphère.

© Fédération des Conservatoires d’espaces naturels / Pôle relais tourbières

Tourbière des Renons (01)

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Les prairies inondables du Val de Saône, un “barrage naturel” en amont de Lyon

Entre Mâcon (71) et Villefranche-sur-Saône (69), le Val de Saône joue un rôle de zone d’expansion des crues de la Saône en amont de Lyon. Pour remplacer cette infrastructure naturelle par un barrage d’écrêtement des crues, il faudrait dépenser plusieurs centaines de millions d’euros.

Prévention et régulation des inondations Comme des éponges, les zones humides peuvent accumuler les eaux de pluie et de fonte des neiges de printemps, pour restituer peu à peu les volumes stockés. Cette capacité de rétention est intéressante pour réguler les inondations et atténuer leurs effets (inondations moins brusques ou moins hautes).

EXEMPLE

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Comment ça marche ?

Les mécanismes de régulation des crues sont différents selon que l’on se situe en montagne ou en plaine :

Lorsque les zones humides sont situées en pente, elles permettent de ralentir le ruissellement et faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol. C’est l’effet “éponge”, grâce auquel l’eau ne s’écoule pas directement des terres dans les cours d’eau, évitant ainsi des inondations trop brusques ou catastrophiques en aval.

Dans les plaines alluviales, les zones humides annexes des fleuves et rivières (prairies humides, forêts alluviales, bras morts) stockent les débits de crue de part et d’autre du cours d’eau, permettant à l’excès d’eau de se répandre, ce qui réduit la hauteur des inondations. C’est l’effet d’étalement. De plus, en fonction de la végétation de la zone humide, la vitesse de la crue sera modifiée : plus la quantité d’obstacles opposant une résistances à l’écoulement est importante, plus la vitesse sera ralentie.

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Zone

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mid

es Lutte contre les épisodes de sécheresseLes zones humides stockent l’eau et la restituent peu à peu en période de sécheresse, contribuant ainsi à éviter le tarissement des cours d’eau.

Elles offrent également des ressources précieuses pour l’agriculture : avec leur sol gorgé d’eau, leur végétation reste quasiment verte quasi toute l’année. Elles offrent ainsi un fourrage particulièrement apprécié en période sèche, alors que les autres pâtures sont généralement toutes desséchées.

Approvisionnement en eau potableLes zones humides facilitent l’infiltration de l’eau dans le sol et le rechargement des nappes phréatiques. Elles concourent ainsi à notre approvisionnement en eau potable, un enjeu stratégique dans un contexte de changements climatiques.

© Sergio Marques

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« La partie haute de l’exploitation abrite la plus grosse zone humide. On y a réouvert des landes humides en cours de boisement. Là-haut, c’est très extensif, les génisses y restent tout l’été et les zones humides sécurisent une partie du troupeau vis-à-vis des aléas climatiques, parce qu’il y a toujours de l’herbe. »

Christophe MeunierÉleveur à Essertines-en-Châtelneuf (42) en GAEC

élevage bovin laitier, 136 hectares

«J’ai choisi une race de brebis rustique, originaire de la chaîne des Puys : la Rava puise dans ses réserves en cas de manque de nourriture (on l’appelle race accordéon) et se prête bien

au pâturage sur zone humide, à condition d’être vigilant sur l’aspect sanitaire. Les brebis y sont présentes de mai à

septembre, accompagnées de Junon, le patou qui les surveille. Je pratique le pâturage tournant afin de laisser repousser l’herbe. La parcelle est toujours verte et rend mes brebis

productives, même l’été : je pense que c’est une solution d’avenir pour faire face aux sécheresses qui se multiplient et, selon moi,

ces terrains seront recherchés dans un futur proche. »

Hugo Tamain Éleveur de brebis sur Noirétable (42)

TEMOIGNAGES

© Alexa Brunet

Les Conservatoires d’espaces naturels

acteurs majeurs de la préservation des zones humides

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Les Conservatoires, trente ans d’actions pour la nature40% de l’économie mondiale repose sur les services que nous rend gratuitement la nature…

C’est pourquoi, un peu partout en France, les Conservatoires d’espaces naturels œuvrent depuis 30 ans pour préserver le patrimoine naturel, véritable atout pour l’avenir de nos territoires.

Ils se sont donnés pour missions de connaître, restaurer, entretenir et valoriser les espaces naturels et ce, dans un esprit d’ouverture et de dialogue, en composant avec toutes les sensibilités du monde rural : naturalistes, chasseurs, pêcheurs, agriculteurs, forestiers, élus de divers bords...

Fédérés au sein d’un réseau national, la Fédération des Conservatoire d’espaces naturels, les Conservatoires sont au nombre de 29 sur toute la France métropolitaine et les Outre-mer.

Leur expertise et l’efficacité de leur approche concertée sont reconnues par des agréments des Régions et de l’Etat.

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Une forte implication en faveur des zones humides et du climatLes Conservatoires d’espaces naturels coordonnent plusieurs programmes visant la préservation et la restauration de zones humides, notamment dans le cadre des Plans Loire ou Rhône & Saône, projets pluriannuels de développement durable autour de grands fleuves et de leurs vallées.Ils sont impliqués en Nouvelle-Aquitaine au sein du programme “Sentinelle du climat”, un réseau national d’observation des effets du changement climatique sur la biodiversité. L’initiative porte sur une première période de 5 années et est une première en France à cette échelle.Enfin, les Conservatoires oeuvrent au quotidien pour la sauvegarde, l’entretien et le suivi de milieux humides, un peu partout en France.

En savoir plus : www.reseau-cen.org

Les Conservatoires d’espaces naturels œuvrent pour la préservation du patrimoine naturel, dont les zones humides font figure de composante essentielle. Près de 32 000 hectares de zones humides sont gérées et entretenues par les Conservatoires d’espaces naturels (1228 sites) en 2019.

Données Clés29 Conservatoires en France

plus de 1000 salariés

3 249 sites naturels en gestion,

soit 160 689 ha préservés,

dont 32 000 ha de zones humides

Des exemples concrets d’actions en faveur des zones humides et du climat

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Le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes apporte un soin particulier à la dernière grande tourbière présente sur le département du Rhône : le Couty à Chénelette dans le Beaujolais, à moins de 40 km de l’agglomération lyonnaise, et y a réinstallé un troupeau.

Dans le Val de Saône, la réaffectation de parcelles de prairies inondables dans le système d’exploitation agricole traditionnelle permet non seulement de préserver un écosystème riche mais surtout de contribuer à l’étalement hivernal des eaux de la rivière lors des crues. En hiver, les hautes herbes ralentissent considérablement les eaux et limitent ainsi leur arrivée brutale sur Lyon.

En haute Ardèche, d’importants travaux ont été réalisés sur le ruisseau des Vestides pour le remettre dans son lit d’origine. L’enjeu est notamment agricole, en refaçonnant une ancienne béalière, l’eau de ruissellement, plus lente, peut à nouveau réhydrater les prairies et permettre une meilleure production de foin. C’est aussi une amélioration notable pour les libellules et nombre d’espèces précieuses des prairies humides.

Sur la commune de Montselgues, dans les Cévennes ardéchoises, la protection d’une zone tourbeuse a servi de point de départ pour la redynamisation d’un petit village, avec l’accueil de classes vertes et de vacanciers.

Sur la tourbière des Renons, dans l’Ain, un patrimoine de 7000 ans d’histoire a pu être analysé grâce aux pollens accumulés dans la tourbe. Ce regard est précieux pour comprendre les changements climatiques en fil des siècles et mieux appréhender les problèmes actuels.

Sur plusieurs marais de la région, le CEN Rhône-Alpes offre une seconde vie à la matière végétale extraite du site : des petites balles rondes sont réutilisées comme paillage entre les rangs de vigne ou de légumes, d’autres servent de mobiliers rustiques sur des stands de foire... En retardant ainsi le retour de cette matière à l’état de gaz carbonique, cet effort participe localement à un moindre enrichissement de l’atmosphère en carbone.

Le CEN Rhône-Alpes a conçu une boîte à outils qui permet facilement d’évaluer la qualité des zones humides et suivre leur évolution dans le temps. Cet outil appelé RhôMéo a depuis été généralisé sur plusieurs grands bassins français avec l’appui des Agences de l’eau correspondantes.

En savoir plus : www.cen-rhonealpes.fr

Sophie RALEIGH et Nathalie MELCIONChargées de communication

Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes

04 72 31 84 50

communication@cen-rhonealpes.fr

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Conception et mise en forme : Cen Rhône-AlpesCrédits photos : © Cen Rhône-Alpes - Droits Reservés

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