Préservatioet initiation dne la a naturu kayae k en EPS

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CANOË-KAYAK PAR A. MARSAC À partir de l'exemple de l'enseignement du kayak dans le cadre du projet pédagogique mené par un enseignant d'EPS, sont mises en évidence les difficultés pour mener à bien une démarche de respect de l'environnement auprès de collégiens. Comment, en effet, sensibiliser l'élève aux problèmes posés par la redécouverte de la nature ? Préservation de la nature et initiation au kayak en EP P artons du postulat, avec Pierre Parlebas, que les activités physiques de pleine nature possèdent une logique interne qui les caractérise : « Se déroulant dans un milieu non standardisé, sauvage et porteur d'imprévu, ces activités sollicitent de multiples processus d'information et de prise de décision motrice. Immer- geant les pratiquants dans un environnement parsemé d'obs- tacles, favorisant l'entraide des partenaires confrontés à une diffi- culté commune, ces activités entraînent les participants surmo- tivés dans un univers d'action, où la sensorialité, l'émotion et l'ima- ginaire tiennent un rôle de pre- mier plan » [1]. Dans ce contexte, comment sensibiliser ses élèves au respect des éléments naturels ? Les enseignants d'EPS d'un col- lège ZEP d'Ile de France ont pro- posé à leurs élèves un cycle de 8 séances d'initiation au kayak, sur le plan d'eau situé en milieu urbain. Ce cycle s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire. Notre intention est, dans un pre- mier temps, de repérer les difficul- tés rencontrées sur le plan tech- nique lors des premières phases d'apprentissage en EPS, pour ensuite présenter les grandes lignes d'une démarche visant à engager une sensibilisation des élèves à un élément naturel (l'eau) et plus généralement à la nature. DE L'ACTIVITÉ KAYAK AUX PROBLÈMES DE RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT Passer de l'activité kayak aux pro- blèmes d'environnement suppose de franchir au moins deux étapes : la création d'un équilibre sur l'em- barcation puis la prise de conscience spatiale de l'environ- nement dans lequel l'élève évolue. Chacune des phases constitue un fondement initial pour accompa- gner les élèves dans un projet de découverte du milieu aquatique. Les difficultés techniques des élèvesdans l'initiation au canoë-kayak Le débutant en canoë-kayak est confronté à la découverte d'un répertoire moteur nouveau : com- ment se déplacer sur un engin qui flotte ? Dès les premiers coups de pagaie, l'embarcation offre la possibilité d'évoluer sur l'eau, élément vécu comme instable et parfois « dangereux » par les élèves [2]. En effet, la peur du dessalage constitue un premier obstacle. D'une manière générale, le débu- tant compense ce déséquilibre du kayak d'un côté par une inclinai- son trop forte de l'autre. Souvent, le bateau tangue. Pour cela, l'élève maintient ses épaules droites afin que l'embarcation reste à plat. Ses repères spatiaux sont fixés sur sa pointe avant. En ce sens, il réagit à un déséquilibre Photos: J.F Malavielle 76 POUR VOUS ABONNER AUX REVUES EP.S ET EPS 1 TEL 01 55 56 71 28 EMAIL abonnements.eps@groupe-gli. Revue EP.S n°335 Janvier-Février 2009 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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CANOË-KAYAK

PAR A. MARSAC

À partir de l'exemple de l'enseignement du kayak dans le cadre du projet pédagogique mené par un enseignant d'EPS, sont mises en évidence les difficultés pour mener à bien une démarche de respect de l'environnement auprès de collégiens. Comment, en effet, sensibiliser l'élève aux problèmes posés par la redécouverte de la nature ?

Préservation de la nature et initiation au kayak en EPS Partons du postulat, avec

Pierre Parlebas, que les activités physiques de pleine nature possèdent une logique interne qui

les caractérise : « Se déroulant dans un milieu non standardisé, sauvage et porteur d'imprévu, ces activités sollicitent de multiples processus d'information et de prise de décision motrice. Immer­geant les pratiquants dans un environnement parsemé d'obs­tacles, favorisant l'entraide des partenaires confrontés à une diffi­culté commune, ces activités entraînent les participants surmo­tivés dans un univers d'action, où la sensorialité, l'émotion et l'ima­ginaire tiennent un rôle de pre­

mier plan » [1]. Dans ce contexte, comment sensibiliser ses élèves au respect des éléments naturels ? Les enseignants d'EPS d'un col­lège ZEP d'Ile de France ont pro­posé à leurs élèves un cycle de 8 séances d'initiation au kayak, sur le plan d'eau situé en milieu urbain. Ce cycle s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire. Notre intention est, dans un pre­mier temps, de repérer les difficul­tés rencontrées sur le plan tech­nique lors des premières phases d'apprentissage en EPS, pour ensuite présenter les grandes lignes d'une démarche visant à engager une sensibilisation des élèves à un élément naturel (l'eau) et plus généralement à la nature.

DE L'ACTIVITÉ KAYAK AUX PROBLÈMES DE RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT Passer de l'activité kayak aux pro­blèmes d'environnement suppose de franchir au moins deux étapes : la création d'un équilibre sur l'em­barcation puis la prise de conscience spatiale de l'environ­nement dans lequel l'élève évolue. Chacune des phases constitue un fondement initial pour accompa­gner les élèves dans un projet de découverte du milieu aquatique.

Les difficultés techniques des élèvesdans l'initiation au canoë-kayak Le débutant en canoë-kayak est confronté à la découverte d'un

répertoire moteur nouveau : com­ment se déplacer sur un engin qui flotte ? Dès les premiers coups de pagaie, l'embarcation offre la possibilité d'évoluer sur l'eau, élément vécu comme instable et parfois « dangereux » par les élèves [2] . En effet, la peur du dessalage constitue un premier obstacle. D'une manière générale, le débu­tant compense ce déséquilibre du kayak d'un côté par une inclinai­son trop forte de l'autre. Souvent, le bateau tangue. Pour cela, l'élève maintient ses épaules droites afin que l'embarcation reste à plat. Ses repères spatiaux sont fixés sur sa pointe avant. En ce sens, il réagit à un déséquilibre

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en multipliant les appuis sans orienter le regard au-delà. Il a tendance à immerger faiblement sa pagaie car une forte propulsion est déséquilibrante. Il teste l'ac­crochage de la pale dans l'eau. Sa position dans l'embarcation ne lui permet pas de réaliser un trajet continu vers un point précis (bouée ou point sur la berge du plan d'eau). Se déplacer de façon autonome constitue l'objectif de toute ini­tiation au canoë-kayak. Pour réussir, l'élève doit apprendre à créer des appuis permettant à la fois de s'équilibrer [3] et de se diriger à l'aide de la pagaie. Comme dans toute pratique spor­tive faisant appel à une répétition des gestes sollicitant à la fois des compétences d'équilibre (E), de propulsion (P) et de direction (D), les problèmes se situent à l'inter­section de ces trois dimensions.

Exemple Au cours des leçons, le dessalage survient à la suite d'une erreur d'appréciation de l'équilibre du kayak. Ces difficultés techniques liées à la stabilité en canoë-kayak

se posent comme le premier pro­blème à résoudre dans l'activité. Au-delà de son facteur limitant l'évolution, la prise d'équilibre sera vécue comme une étape réussie dès que l'élève com­mence à vouloir se déplacer libre­ment (tableau 1 ci-dessous). En décortiquant les premières phases de l'activité en trois types de compétences, il est possible de privilégier une dimension à la fois. Chacune peut être déclinée en exercices adaptés aux objectifs de l'enseignant. Ainsi, en se centrant sur l'équilibre, les élèves sont amenés à chercher eux-mêmes des solutions pour résoudre les pro­blèmes de maniement du kayak.

Cette situation nécessite un reca­drage oral de l'enseignant pour éclairer les buts. Rappelons que la séance ne vise pas la perfection technique mais l'acquisition d'une certaine aisance dans l'embarcation et la sensibilisation aux problèmes de propreté du plan d'eau.

Aménagements pédagogiques dans les séances Le canoë-kayak est une activité nautique a priori adaptée pour approcher les écosystèmes. Or les problèmes d'équilibre liés à l'in­stabilité de l'embarcation peuvent représenter un obstacle à la pro­gression et donc la découverte du

milieu. Toutefois, la non-maîtrise du déplacement ne doit pas être considérée comme un frein mais être plutôt envisagée comme l'oc­casion de faire prendre conscience au groupe des capacités d'explora­tion offertes par le kayak. Les col­légiens éprouvent des sensations différentes que celles habituelle­ment expérimentées sur le milieu terrestre. Ils prennent conscience du caractère mouvant de l'envi­ronnement tout en réalisant que leurs mouvements sont peu effi­caces, ce qui entraîne une crispa­tion sur la pagaie et rend la conduite de leur embarcation dif­ficile. Seule la phase d'équilibration,

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permettant aux les élèves de créer des appuis avec la pagaie, nous semble requise pour amorcer un premier contact avec le milieu vivant du plan d'eau.

Des jeux d'équilibre Dès la première séance, des jeux de ballon sont organisés sous la forme de coopération entre deux équipes. Le but est de réaliser un maximum de passes. L'objectif est de pallier la peur du dessa­lage. Le jeu fait momentanément oublier à l'élève qu'il a embarqué sur un kayak qui peut se retourner et le faire dessaler. Bien qu'il s'attache à la dimension ludique de la situation (la plupart du temps en éclaboussant ses cama­rades), il adopte une posture inha­bituelle qui modifie ses repères spatiaux et sa perception de l'en­vironnement. L'élève redécouvre des pans entiers d'un paysage «multiple », dans lequel il lui est difficile de discerner l'environne­ment « naturel » de l'environne­ment urbain.

Au cours de cette phase ludique de « redécouverte », il entre, sans s'en apercevoir, dans la seconde étape pédagogique définie par l'enseignant : celle centrée sur l'interaction entre équilibre et propulsion.

Se diriger Ancrés dans la ville et ses repères, les élèves doivent rompre momentanément avec leurs habitudes pour approcher la « rusticité » du plan d'eau. Ils tâtonnent, cherchent des solu­tions pour se diriger, s'engagent dans une démarche d'essai-erreur. L'enseignant leur rappelle deux consignes : - pagayer des deux côtés du kayak ; -rester groupés. Tous poursuivent le même objec­tif : maîtriser l'équilibre de son embarcation en sollicitant une perception fine de son environne­ment. Pour mener à bien les manœuvres de direction, il est nécessaire de diviser la séance en plusieurs séquences séparées par des pauses au cours desquelles l'en­seignant énonce des consignes individuelles et des retours tech­niques et définit, avec le groupe, les priorités. A l'occasion de ces temps de repos, l'enseignant invite les élèves à observer et redécouvrir leur espace de pratique, tout en les sensibilisant aux problèmes

d'environnement. Après avoir délimité les cadres pédagogiques de la navigation en kayak, exposons les repères construits par l'enseignant pour amener les élèves à réagir face à la dégradation du milieu naturel.

AU FIL DE L'EAU, LA DÉCOUVERTE DES PROBLÈMES D'ENVIRONNEMENT En kayak, le contact avec le milieu est immédiat. Toutefois il est difficile, pour l'enseignant, de faire passer certains messages auprès des collégiens. Comment susciter l'éveil et la sensibilité à la nature chez les élèves au tra­vers d'une activité dont on peut se demander, par ailleurs, si elle est adaptée au respect de l'envi­ronnement ? La « nature » n'a pas le même sens pour tout le monde, rappelle Philippe Descola [4]. Son ouvrage constitue une mise en garde contre la projection d'une unicité dans la définition de la notion de nature. En s'appuyant sur cette thèse, nous cherchons à pointer les obstacles que rencon­trent élèves et enseignants dans une démarche « d'éducation à l'élément naturel ».

Démarche d'éducation à l'élé­ment naturel Immerger l'élève dans le milieu naturel Partant du postulat que les collé­giens ont intégré le fait que l'ex­tension de la ville menace la nature, le moment est venu d'aborder la notion d'écosys­tème, d'autant plus difficile à se représenter que les élèves perçoi­vent peu les signes qui attestent de la vie du plan d'eau. Il s'agit d'un plan d'eau artificiel de 2700 m de long sur 400 m de large réalisé au cœur d'une zone composée d'habitat urbain et

d'industries. Les berges sont aménagées et « re-paysagées » pour accueillir les différents usa­gers. L'environnement urbain a ten­dance à cantonner la perception du plan d'eau dans ses seules fonctions paysagères. Le lac leur apparaît comme un « espace figé », « mort », alors que plu­sieurs espèces de poissons et de plantes y cohabitent. Les élèves sont invités à repérer les éléments qui attestent de cette vie subaqua­tique et rivulaire. Immerger l'élève dans le milieu naturel avec tout son corps, tous ses sens va l'aider à incorporer des connaissances à son vécu. Cet objectif doit permettre d'at­

teindre le niveau de formation escompté par l'institution sco­laire : « s'élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir » [5]. Il s'agit, dans un premier temps, de faire prendre conscience à l'élève de son champ de vision pour l'ai­der ensuite à entrer véritablement dans l'action.

Connaître l'élément naturel Dans une activité nautique, on peut envisager cette question selon trois aspects. I La connaissance de la faune et de la flore. I Les effets des caractéristiques du site à repérer (courants, confi­guration des berges, etc.). I Les facteurs de pollution : ils sont

Utilisation de kayak biplace «de plage» (« sit-on-top ») pour faciliter l'équilibration.

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identifiés à l'aune de leurs impacts en matière d'environnement. Sensibiliser l'élève à la question de la pollution Les élèves manifestent surtout un intérêt pour la « propreté » des berges. L'enseignant propose aux élèves une opération de ramas­sage et de tri des détritus en kayak. Cette « lutte pour un lac propre » consiste à repérer des déchets présents sur le plan d'eau ainsi qu'aux abords : bouteilles vides, papiers, cartons, etc. Pour cela, ils se munissent de gants et de sacs recyclables. Chaque élève s'emploie à pagayer vers l'objet flottant repéré à la surface, le col­lecte et le transporte à l'endroit déterminé pour trier les rébus (poubelle pour les objets non-recyclables et containers à dispo­sition pour le reste). Il faut relier cette action avec un objectif sur le plan moteur. Il est demandé aux élèves de fixer leur regard sur un point à atteindre pour mieux s'équilibrer (tableau 2 p.78). L'opération dure environ 30 à 40 min lors de chacune des 8 séances du cycle.

Construire de nouvelles rela­tions Les élèves interpellent les pas­

sants qui se promènent sur les berges pour les convaincre de leur action. La plupart se sent réellement impliquée dans la cause de la lutte contre la pollu­tion. L'interaction avec les adultes, fondamentale, participe de la démarche éducative de l'en­seignant. Elle a pour fonction de faire entrer l'élève dans un autre type de socialisation.

Pour résumer Aux difficultés posées par l'ap­prentissage technique du kayak, qui reste prioritaire, s'ajoute la mise en œuvre d'actions visant à impliquer l'élève dans la sauve­garde de l'environnement. Ce type de démarche pédagogique implique d'utiliser l'activité-sup­port comme vecteur favorisant une entrée dans ce que Boltanski et Thévenot nomment le « monde civique » [6], à savoir ce qui relève de l'orientation, la solida­rité, la prise de conscience, l'au­tonomie. Les premiers coups de pagaie des élèves représentent une manière originale d'appréhender la ville et la nature, milieu « variable » de pratique dans lequel ils devront restituer les compé­tences acquises.

Être sur Peau : une sensibilité à la nature ? Comment se traduisent les objec­tifs énoncés lors de la découverte du plan d'eau ? Rapport à l'espace Dans cette activité, l'accent est mis sur la « perception urbaine » de la nature et ses répercutions sur la démarche pédagogique. La traduction en objectifs de sensibi­lisation à l'environnement pose le problème du langage à adopter avec les élèves. L'ajustement de l'enseignant s'opère dans l'iden­tification des repères spatiaux permettant à l'élève de dissocier ce qui relève de l'équilibre d'un écosystème de ce qui est pollu­tion. L'utilisation de la pagaie comme d'une sonde pour repérer les déchets qui jonchent à la sur­face constitue un moyen phy­sique de se situer comme acteur à part entière.

Pluridisciplinarité L'éducation à l'élément naturel consiste à sensibiliser les jeunes aux enjeux sociaux et environne­mentaux de la question de l'eau dans le monde de demain (dimen­sions économique, écologique, institutionnelle, sociale et locale). Ce travail s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire initié par le cycle kayak, pouvant déboucher sur une plus grande prise de conscience de la dégradation générale de l'environnement. L'implication des élèves dans le milieu et le réajustement de l'en­seignant sont nécessaires à la démarche. Transmettre les valeurs de respect à l'environne­ment repose sur une prise de conscience des frontières qui existent entre la nature et les lieux construits de la ville, les écosys­tèmes et les espaces paysagers. L'identification des différentes socialisations en EPS devient un enjeu de toute démarche car il conditionne la transmission édu­cative. A ce titre, Jean-Claude Marchai montre que les logiques

personnelles rendent compte d'une certaine forme de pratique et d'une sensibilité constante à la qualité de son environnement [7].

Trois fonctions de l'éducation à l'élément naturel sont ici repé­

rées: une fonction d'usage d'un espace, une fonction éducative (la lutte contre la pollution) et une fonction socialisante. Nous pouvons souligner que dif­férentes appropriations des conte­nus par les élèves nécessitent des réajustements (tableau 3). La pratique du kayak sur une rivière est régie par un ensemble de lois qui confronte les élèves à une « logique de territoire et d'ac­teurs » avec des réalités juri­diques, économiques et sociales, propres au monde civique identi­fié par Boltanski et Thévenot [6]. La question que l'on peut se poser sont de savoir si les condi­tions du plan d'eau n'induisent pas des limites dans la démarche sur le plan pédagogique. Et dans quelle mesure cette opération peut-elle se reproduire dans un autre site (voire en eau vive) ? •

Antoine Marsac Université Paris-Ouest-Nanterre

La Défense Laboratoire E.A. 2931

« Centre d'Etude sur le sport et le mouvement »

Enseignant à l'Université de Bretagne Occidentale, Brest

Notes bibliographiques [1] PARLEBAS (P.), lexique de praxeologie motrice, Paris INSEP, 2002. [2] « Canoë-kayak et sport d'eau vive ». Dossier technique et pédagogique. EPS 275,1993. [3] LAMI (L). « S'équilibrer », EPS 323, 2007. [41 DESCOLA (P.), Par delà nature et cul­ture. Paris : Gallimard. 2006. [51 DE ROSNAY (J.), « Passer de l'émotion à la responsabilité », Service Public n° 15. 1993. [6j BOLTANSKI (L.), THÉVE.\-OT (L.), De la justification. Les économies de la gran­deur. Paris : Gallimard, 1991. [7] MARCHAL. J. C. (1991). APPN et nature, in A corps et à travers. Réseau École et Nature.

Projet d'échange avec des élèves d'autres continents (réseau Global reporters)

Dans le cadre d'un projet pluridisciplinaire et interculturel pour un déve­loppement durable, des élèves français d'une classe de 4e vont à la ren­contre de l'eau dans leur région. Le kayak représente ici une base et un outil pour approcher le milieu, ses enjeux, ses acteurs. Les autres disci­plines scolaires permettent aux élèves d'en illustrer les contexte sociaux, économiques, organisationnels (institutions) et écologiques. Les articles rédigés à l'issue de ce travail sont ensuite échangés avec des élèves américains, indiens et maliens inscrits sur le réseau Global reporters. Les textes les plus descriptifs viendront alimenter l'élaboration « collabora­tive » de l'Atlas des Global Reporters (www.globalreporters.org). Le projet a été retenu par la commission nationale représentant l'UNESCO à la Conférence mondiale de l'environnement de 2009.

J.-F. Malavielle Collège Jules Vallès, Choisy Le Roi (94)

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