PRÉSENTATION Le DARD fête ses 20 ans!...Le DARD fête ses 20 ans! No 83/décembre 2011 Police...

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N o 83/ décembre 2011 ACADÉMIE Cobras, vipères et pythons occupent toujours davantage les policiers ÉCLAIRAGE Les «Petits Zèbres» à la brigade lacustre d’Yverdon-les-Bains PRÉSENTATION Le DARD fête ses 20 ans!

Transcript of PRÉSENTATION Le DARD fête ses 20 ans!...Le DARD fête ses 20 ans! No 83/décembre 2011 Police...

  • No 83/décembre 2011

    ACADÉMIE Cobras, vipères et pythons occupent toujours davantage les policiers ÉCLAIRAGE Les «Petits Zèbres» à la brigade lacustre d’Yverdon-les-Bains

    PRÉSENTATION

    Le DARD fête ses 20 ans!

  • SOMMAIRE 3

    SommaireEditorial 4

    Point de vue 5

    EclairageBrigade du lac d’Yverdon-les-Bains: «Les Petits Zèbres» vont en bateau 6

    PartenairesCorps des gardes-frontière - La région gardes-frontière V sous la loupe 8

    PrésentationLe DARD a l’âge de raison 12

    PortraitSophie Chable: la performance en toute décontraction 16

    Prévention de la criminalité Hold-up de stations-service: comment s’en prémunir 18

    Sur le vifLa Police cantonale dresse le couvert pour la «Semaine du goût» 21Animalia 22Expo de Coss 23

    AcadémieForum Sécurité Chablais 2011 - Le gratin des politiciens du pays sur le grill 24

    FormationCobras, vipères et pythons occupent toujours davantage les policiers 26

    PersonnelNouveaux collaborateurs et retraités 29

    Littérature Décider de manière rationnelle, en stratégie comme dans l’opérationnel 30Violaine Martinella-Grau décortique la violence juvénile 31«Les hommes de l’antimafia» - Christian Lovis 31PIONNIER DE

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    No 83/décembre 2011

    ACADÉMIE Cobras, vipères et pythons occupent toujours davantage les policiers ÉCLAIRAGE Les «Petits Zèbres» à la brigade lacustre d’Yverdon-les-Bains

    PRÉSENTATION

    Le DARD fête ses 20 ans!

    No 83/décembre 2011

    Policecantonale vaudoise

    Paraît 4 fois par anTirage 4200 exemplairesTirage contrôlé par la REMP (3153 exemplaires)

    EditeurPolice cantonale vaudoiseDivision presse et communicationCentre Blécherette - 1014 Lausanne

    RédactionJean-Christophe Sauterel, rédacteur en chefOlivia Cutruzzolà, responsable d’éditionMarlyse Biderbost, Bertrand Dubois, Pierre-Olivier Gaudard, Philippe Jaton, Olivier Rochat, Pascal Gysel

    PhotographiesBertrand Dubois, Nicolas Gruber, Ali Chakour,Philippe Jaton, Nicolas Spring, Jessica Trost,Débora Varela, Jean-Christophe Sauterel

    Mise en pageNext communication SA

    RelectureAnne-Danièle Reuss

    ImpressionPCL Presses Centrales SA

    AbonnementRevue distribuée gratuitement à tous lesmembres de la Police cantonale, aux policesvaudoises, aux polices de Suisse, aux autoritésciviles et judiciaires cantonales et fédérales,aux partenaires privés et à nos annonceurs.

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    [email protected] - 021 644 81 90www.police.vd.ch

    Imprimé sur un papier 100% recyclé labellisé L’ange Bleu et Le Cygne Nordique

    © Police cantonale vaudoise

    Toute reproduction autorisée avec l’accord de l’éditeur

  • POINT DE VUE 5

    Nous sommes parvenus à unepériode de l’année où il est debon ton de se livrer à quelquesconjectures sur ce que la suivanteva nous réserver, parfois enexprimant de l’espoir, plus généralement de l’anxiété, à tout le moins de l’inquiétude ou des craintes.

    J’aurais donc pu évoquer entre autres lesincertitudes liées à l’entrée en vigueur de lanouvelle Loi sur l’organisation policière vau-doise (LOPV), mes soucis quant à la prise encompte des besoins de renforcement de monservice, à la place qu’occupera l’armée dans lepaysage sécuritaire suisse, au développementde la criminalité transfrontalière ou du hooli-ganisme.

    Je n’en ferai rien. J’ai plutôt envie aujourd’huide revenir sur un certain nombre de succès dela police au cours de l’année écoulée.

    C’est ainsi que j’ai retenu en particulier:

    - en janvier 2011, l’interpellation de l’auteurd’un brigandage à main armée à la poste deTrélex;

    - en février 2011, l’arrestation dans la régionlausannoise de l’auteur d’un brigandage dansune station service de Chavannes-Renens,qui avait arrosé d’essence une employée;

    - toujours en février 2011, l’arrestation en flagrant délit de trois cambrioleurs d’un établissement public à Boussens;

    - en mars 2011, l’arrestation par une brigadecanine de deux cambrioleurs fugitifs dans leJorat;

    - en mars 2011 également, l’arrestation aprèsune longue enquête de deux individus soup-çonnés de multiples cambriolages et brigan-dages dans les cantons de Vaud et de Fribourg;

    - en avril 2011, l’arrestation en France, sur labase des informations transmises par lapolice vaudoise, des auteurs du braquaged’une bijouterie commis à la Vallée de Jouxen décembre 2009;

    - à la même époque, l’arrestation par les poli-ciers français à Divonne des deux auteursd’un brigandage à main armée commis lematin même à la poste de Gland, non sansque des policiers vaudois aient poursuivi lesintéressés jusque sur territoire français, entoute légalité;

    - en mai 2011, l’identification et l’arrestationde l’auteur d’un homicide à Yverdon-les-Bains;

    - en septembre 2011, le démantèlement d’unréseau de 80 trafiquants de stupéfiants surLa Côte;

    - en octobre 2011, l’identification et arresta-tion des auteurs d’actes de sabotage sur leslignes ferroviaires du BAM et des CFF;

    - en novembre 2011, l’arrestation à Morges,après une course-poursuite sur l’autoroute,de 4 cambrioleurs en flagrant délit.

    Cette sélection de succès n’est bien évidemmentpas exhaustive. Elle n’a pas pour but d’occulterl’une ou l’autre affaires, en particulier la pluscélèbre et la plus tragique d’entre elles, qui n’ontpas pu encore être résolues à ce jour en dépitd’un travail sans limite et irréprochable. Enumé-rée sous cette forme, elle me permet néanmoins

    de rendre hommage à tous les collaborateurs dela police cantonale et à ceux d’autres corps ayantparfois joué un rôle déterminant (polices d’au-tres cantons et d’autres pays, polices commu-nales, Corps des gardes-frontière notamment).En un mot à tous ceux qui, tout au long de l’an-née, par leur engagement et leur conviction, parla foi qu’ils mettent dans leurs missions, per-mettent aux citoyens de vivre dans un cantonoù le criminel sait que tout sera entrepris pourle retrouver et le punir.

    C’est sur ce message positif et reconnaissant queje termine mes interventions de l’année 2011. Je vous souhaite à toutes et à tous une année2012 encore plus riche en succès de tous ordres.

    Jacques AntenenCommandant de la Police cantonale

    Point devue

    Editorial

    2011: une année à succèsi

    «Je vous souhaite à toutes et à tous une année 2012

    encore plus riche en succès de tous ordres»

    La Police cantonale rafraîchit son logo!iChères et chers lecteurs,

    Dans le cadre de la décision prisepar le Conseil d’Etat vaudois derenforcer l’identité institution-nelle du Canton, le déploiementdu logo officiel dans les divers ser-vices de l’Etat a été généralisé.Plusieurs services, dont la Policecantonale vaudoise, ont obtenuun régime d’exception. En effet, la Police cantonale doit être iden-tifiée en tant que service de l’Etatmais ayant ses missions propres.De plus, son positionnementcomme organisation cantonaleaux côtés des polices commu-nales et des autres polices canto-nales doit être clair vis-à-vis de lapopulation et des autres parte-naires, toutes ces structures ayantleurs propres logos et identitévisuelle. Le logo de la Police can-tonale, avec ses vingt ans d’exis-tence, ne correspondait plus dutout à l’image que l’institution

    souhaite donner, malgréquelques adaptations au fil dutemps. Afin de marquer notreappartenance à l’administrationvaudoise, nous avons décidé d’in-tégrer dans un même logo celuidu Canton de Vaud, sans lemodifier, et la mention Policecantonale vaudoise. La carte du canton en arrièreplan lie le logo avec le texte etdonne une unité à l’ensemble.

    Afin de ne pas générer des coûtssupplémentaires, ce nouveaulogo sera petit à petit remplacésur l’ensemble des supports utili-sés dans le cadre des relationspubliques, sur les différentespublications et documentationsremises aux citoyens ainsi quesur l’ensemble des autres sup-ports de notre institution.

    Jean-Christophe SauterelRédacteur en Chef Pol Cant Info

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    4 EDITORIAL

  • ECLAIRAGE 7

    Les écoliers ont ainsi découvert à la fois lemonde de la radio et celui des gendarmes spé-cialistes de la police lacustre.

    Les dix-neuf élèves de la classe de LaurenceVallon, âgés de 9 ans et demi à 12 ans, se sontmontrés disciplinés et intéressés par les com-mentaires de l’adjudant Paul Gerber et du ser-gent-major Gérald Wyss. Leur démonstrationdes effets de déformation de la voix humainepar l’hélium utilisé par les plongeurs n’a pasmanqué de déclencher l’hilarité générale.

    Les coulisses de l’émission

    L’art de Jean-Marc Richard consiste à donnerl’impression à ses auditeurs, lors du direct, quetout se passe de manière spontanée. Mais cecisuppose une grande minutie dans le plan etles préparatifs de l’émission. A chaque enfant,alors, de tenir et de répéter le rôle dans lequelil s’est engagé.A l’heure du direct, la tension est palpableparmi les jeunes. L’animateur trouve alors lesmots qu’il faut pour les rassurer. Si nécessaire,un petit exercice de relaxation avec la maîtressecontribuera à la concentration de ses élèves.Ce jour-là, Céline, Sarah et Soraya ont ouvertles feux. Les sujets se sont enchaînés sans ani-croche. C’est là tout le savoir-faire de l’ani-mateur, riche de dix années d’expérience danscette émission vouée à faire entendre la voixdes enfants sur les ondes de la Radio romandeà une heure de forte écoute.Suite à cette expérience radiophonique, Lau-rence Vallon, la maîtresse de classe, n’entendpas faire un travail spécifique à ses élèves. «Je préfère laisser la place à la spontanéité etattendre le moment opportun pour parleravec eux de ce qu’ils ont vécu aujourd’hui. Ilspourront cependant raconter leur expériencede «Petits Zèbres» dans notre petit journal, «LaGazette des Isles», qui va prochainement voirle jour dans notre collège. Ils auront certaine-ment des réactions et des remarques à formu-ler sur leur matinée à la Brigade du lac.» �

    Marlyse Biderbost

    Pour réentendre l’émission sur Internet:http://zebres.rsr.ch/

    6 ECLAIRAGE

    EclairageBrigade du lacid’Yverdon-les-Bains:i«Les Petits Zèbres»ivont en bateaui

    Ce que les «Petits Zèbres» ont aimé

    • Tara a été fascinée par le gaz qui déforme la voix.

    • Thomas a retenu que les bouteilles de plongée étaient moins lourdes pour les femmesque pour les hommes.

    • Steve a été impressionné par le poids du bateau (6,5 tonnes) et sa vitesse (70 km/h).

    • Pedro était un peu inquiet lorsque l’adj Gerber a dit que la vedette de police pouvaitaccueillir au maximum 10 à 12 personnes en plus de l’équipage. Il a vite fait de réa-gir en disant qu’ils étaient trop nombreux à bord ce jour-là. L’adjudant Paul Gerberl’a rassuré en expliquant qu’en navigation, 3 enfants de moins de douze ans comptentpour deux adultes.

    • Taisa, Inaki et plusieurs de leurs copains ont évoqué le fait que les plongeurs de la Brigadedu lac doivent aller récupérer des personnes noyées ou accidentées, et localiser des épaves.

    M.Bi.

    Jean-Marc Richard: «Les policiers, des pros.»

    Pol cant info: Qu’est-ce qui vous a amené à Yverdon-les-Bains, et plus particulièrement dansles locaux de la Brigade du lac?J-M.R: Après une émission avec un biologiste, je voulais montrer une autre facette des métiersdu lac. J’en profite pour remercier l’adjudant Paul Gerber et son équipe pour leur très grandprofessionnalisme. Ils sont très sympas et vraiment exemplaires!

    Pol cant info: Comment choisissez-vous les enfants?J-M.R: Nous avons une liste des classes qui s’annoncent pour participer aux «Petits Zèbres».Pour cette émission, nous souhaitions avoir des élèves d’Yverdon-les-Bains.

    Pol cant info: Qu’attendez-vous des «petits zèbres»?J-M.R: Les enfants ont des choses à nous dire, c’est pourquoi l’émission est animée par eux.Pour eux comme pour ceux qui nous accueillent, le défi consiste à les montrer tels qu’ils sont.Ce qu’ont bien réussi les gendarmes de la Brigade du lac. Ils ont été explicites et les auditeurs ontreçu leurs informations au travers du regard des jeunes. C’est précisément ce que je recherche.

    Propos recueillis par Marlyse Biderbost

    En octobre dernier, deux joursdurant, la Brigade du lac d’Yverdon-les-Bains a accueillil’animateur de la Radioromande, Jean-Marc Richard,et son émission «Les PetitsZèbres». Quatre classes de l’établissement yverdonnois Pestalozzi, soit 83 élèves âgés de 7 à 12 ans, ont participé àcette aventure.

    Trois questions à...i

  • Trois questions à...i

    PARTENAIRES 9

    à l’entrée et à la sortie de Suisse et de passagesur territoire vaudois.Contrôles en gare de Lausanne: possibilité decontrôler tous les gens qui embarquent etdébarquent des trains à Lausanne (environ80’000 personnes/jour).Rapatriement: gestion des personnes faisantl’objet d’une demande de réadmission de lapart des autorités françaises et italiennes.

    Trafic aérienAéroport régional de Lausanne-Blécherette:contrôles douanier et de police obligatoires de tousles vols extra Schengen à l’entrée et à la sortie deSuisse; contrôle douanier des vols intra Schengenà l’entrée et à la sortie de Suisse (aléatoire)

    Trafic lacustreSurveillance du Lac Léman: contrôle sur leslignes CGN Lausanne-Evian et Lausanne-Tho-non; contrôle des bateaux naviguant sur le lac

    8 PARTENAIRES

    La réalité d’une population deplus en plus mobile, associée àun besoin croissant pour cettedernière d’être rassurée, exigedes gardes-frontière qu’ils met-tent tout en œuvre pour satis-faire quotidiennement à deuxexigences essentielles: la libertéet la sécurité. Un défi permanentpour la région gardes-frontière V.Présentation.

    Réalisé par Olivia Cutruzzolà

    Les activités des gardes-frontière de larégion V se déploient sur les territoires vau-dois et valaisan. Cette dernière compte envi-ron 185 collaboratrices et collaborateurs, quiassument des tâches douanières, de police desécurité et de lutte contre la migration illégale,faisant ainsi appliquer la Loi et Ordonnancesur les Douanes. Le canton de Vaud comptetrois postes, répartis entre les régions de Lausanne, Vallorbe-Nord vaudois et La Côte,dont voici une brève présentation:

    Poste gardes-frontière «mobile»Lausanne-gare

    Date de création: 1er janvier 2007Chef de poste: Adj Didier MonninEffectif: 32 agents, dont 2 femmes et 1 skieurinternational, répartis en trois «teams»

    Missions:Trafic ferroviaire (90% de l’activité totale)Contrôles d’identité et des marchandises surles trains internationaux TGV Paris-Lausanne,ARTESIA Paris-Rome et Paris-Venise, PauCasals Barcelone-Zurich, EC Genève-Milan;soit au total et par semaine environ 75 trains

    PartenairesCorps de gardes-frontièreiLa région gardes-frontière V sous la loupe...i

    Lieutenant-colonel Jean-Luc Boillat, Commandant de la régiongardes-frontière V

    Avec l’entrée de la Suisse dans «Schengen»(libre circulation des personnes), les mis-sions des Cgfr ont-elles évolué?

    Je ne peux pas dire que les tâches du Corpsdes gardes-frontière (Cgfr) ont subi de pro-fondes modifications depuis l’entrée de laSuisse dans l’espace Schengen. Avec Schen-gen, une personne ne peut plus être contrô-lée en frontière au seul motif qu’elle entredans un pays ou en sort. La vérification despersonnes a été abolie entre les Etats de l’espace Schengen. Cependant, comme laSuisse n’est pas membre de l’Union doua-nière européenne, Schengen n’a aucuneinfluence sur la douane, ce qui permet au Cgfr de continuer à procéder à descontrôles douaniers. A l’occasion de ceux-ci, un contrôle des personnes peut égale-ment être effectué, dans le but de détermi-ner la provenance ou la destination desmarchandises, ainsi que pour assurer la pro-tection des agents. Une vérification des per-sonnes est aussi possible en cas de soupçonspoliciers (du ressort de la police de sécurité).Le grand changement se situe donc dans lefait que le Cgfr n’a plus le droit de procéderà des vérifications de personnes systéma-tiques en frontière. En dehors des contrôlesdouaniers précédemment évoqués, des véri-fications de personnes ne peuvent en effetavoir lieu qu’en retrait de la frontière ou à l’intérieur du pays, dans le cadre desmesures nationales de substitution.

    Plus particulièrement, quid de vos compé-tences et de vos priorités en matière delutte contre la criminalité transfrontalière?

    La lutte contre la criminalité transfronta-lière ne fait pas partie de nos priorités detout premier ordre, la sécurité intérieurerelevant avant tout des cantons. Toute l’ac-tion du Cgfr est articulée autour de la Loisur les douanes (LD). Les tâches et compé-tences prioritaires et principales du Cgfrrelèvent du domaine douanier. Le terraind’action du Cgfr est lié géographiquementet se limite à la frontière et à l’espace fron-talier. Les compétences varient en fonctiondu lieu d’engagement.

    Concernant la criminalité transfrontalière:• à la frontière: dans le cadre de nos tâches

    originelles, nous constatons et dénon-

    çons aux autorités compétentes des cas rele-vant de la LD et repris dans le Code de pro-cédure pénale (CPP) – et par conséquent depolice de sécurité – comme le skimming, lesarmes, les produits du vol, les produits stu-péfiants, le trafic d’êtres humains, etc.

    • dans l’espace frontalier: les lieux d’engage-ment et les compétences du Cgfr sont défi-nis en partenariat avec la Police cantonalevaudoise. Malgré tout, les contrôles menésdans l’espace frontalier sont concentrés surnos tâches originelles. Les contrôles enretrait visent la découverte de marchandisesprohibées, soumises à des redevances et/ouayant passé la frontière de manière fraudu-leuse. Lors de ces vérifications, les décou-vertes relevant de la criminalité sont liqui-dées de la même manière qu’à la frontière.

    Comment qualifieriez-vous la collaborationdu Cgfr avec la Police cantonale vaudoise?

    La collaboration entre la Police cantonale et le Cgfr est très bonne, et même en constante amélioration. Au cours des dernières années,les relations inter-organisationnelles se sontintensifiées à tous les niveaux, du terrain auxcommandements, que ce soit avec la Gendar-merie ou avec la Police de sûreté. Au niveauopérationnel, cela se traduit par des engage-ments en commun et un partage des res-sources qui permet de lutter plus efficacementcontre la criminalité au sens large. En effet,cette inter-opérabilité permet une lutte surdeux fronts, que ce soit au sens du CPP ou dela LD. Cet état de fait profite non seulementaux organisations, mais également au citoyen.Le principe de la collaboration entre nos dif-férents services nous projette dans une situa-tion «gagnant-gagnant».

  • PARTENAIRES 11

    Adj André Beuchat48 ans, marié, deux enfantsCuisinierEntré au Cgfr en 1985

    Pourquoi ce choix? «En tant que cuisinier, je ne gagnais pas ma viedignement! J’étais très réticent au départ, car ce n’était pas unevocation du tout, mais j’ai très vite attrapé le virus! C’est mon frère,lui aussi garde-frontière, qui m’a convaincu de faire le pas. Ce tra-vail m’a offert la possibilité d’évoluer, de me former et d’être auto-nome. Être chef de poste, c’est un peu comme gérer une petitePME! Passionnant…»

    Adj Christian Tellenbach50 ans, marié, trois enfantsAgriculteurEntré au Cgfr en 1983

    Pourquoi ce choix? «C’est un peu les circonstances de la vie qui ontdicté cela, car le métier d’agriculteur est extrêmement difficile, à tousles niveaux… Je me suis dit un jour: «Sois fou!», et c’est à ce moment-là que j’ai tenté ma chance! Depuis, je ne regrette absolument rien, carce métier est passionnant en tous points!»

    10 PARTENAIRES

    Tâches administrativesGestion du dédouanement fait au moyen des19 boîtes à auto déclarations (BAD), répartiessur les différents points de passage frontièredes cantons de Vaud et Valais

    Surveillance du terrainSurveillance de la frontière lacustre: bord dulac, de l’embouchure de la Versoix à l’embou-chure du Rhône

    Poste gardes-frontière La Côte

    Chef de poste: Adj André BeuchatEffectif: 29 agents, répartis en trois «teams»,pour de l’engagement sur le terrainSituation géographique: 30 km de frontièrerépartis entre le Pont de Grilly (Chavannes-des-Bois) et La Bourbe, entre La Cure et Le Brassus. Espace frontalier situé entre Chavannes-des-Bois et Mies, puis jusqu’àNyon et sur le Pied du Jura. Le territoire à sur-veiller est vaste et très diversifié (engagementsen plaine, en altitude, plusieurs points de fran-chissement et axes routiers intéressants, situésdans la zone d’engagement, sur lesquels lesgardes-frontière effectuent des contrôles).

    Missions:Tâches douanières: contrôles à la frontière ainsiqu’en retrait, dans l’espace frontalier; essentiel-lement des infractions à la Loi sur les douanes(LD), stupéfiants (LStups) et armes (LArm)

    Tâches de police de sécurité: recherche de per-sonnes et de véhicules; falsification de documents

    Tâches en matière de migration: séjours illégaux

    Poste gardes-frontière combinéVallorbe-Nord Vaudois

    Chef de poste: Adj Christian TellenbachEffectif: 31 agents, dont 4 femmes et deuxskieurs internationaux, répartis en trois«teams»; 2 équipes vérification automobile(EVA), avec 2 chiens Stups, ainsi que des spé-cialistes X-Ray et SMI (Spectrométrie à Mobi-lité Ionique: appareil utilisé pour la détectionde stupéfiants ou d’explosifs)Situation géographique: 57,4 km de frontièreallant des postes de La Cure et du Brassus versles postes Les Verrières et L’Auberson. La zonedu Pied du Jura, soit d’Arzier à Vuiteboeuf, estégalement couverte.

    Missions: Tâches douanières: contrôles à la frontière;essentiellement des infractions à la Loi sur lesdouanes, stupéfiants et armes. Il passe quoti-diennement à Vallorbe 10’000 véhicules,dont 2’500 frontaliers, ainsi que 700 à 1’200camions/jour en fonction des périodes del’année. En période de vacances, il peut yavoir une pointe allant jusqu’à 17’000 véhi-cules/jour.Le poste de Vallorbe se situe à 200 mètres del’autoroute, ce qui engendre une forte activitéen matière de vente de vignettes, soit environ70’000 par année.

    Tâches de police de sécurité: recherche de personnes et de véhicules; falsification dedocuments

    Tâches en matière de migration: séjours illégaux �

    Les trois chefs de poste en un clin d’œil…

    Adj Didier Monnin48 ans, divorcé, un enfantMécanicien sur autosEntré au Cgfr en 1985

    Pourquoi ce choix? «Par passion, j’ai toujoursvoulu faire ce métier. Mon oncle était déjàgarde-frontière. Ce travail offre une richesseincomparable: relations humaines, variété etdiversité des missions, polyvalence, etc.».

    Police cantonale vaudoise - Cgfr: qui fait quoi ?Afin de définir le système de sécurité suisse dans le cadre des conventionsde Schengen et de Dublin, un accord portant sur les synergies possiblesentre le Département de la sécurité et de l’environnement (DSE), pour leCanton de Vaud, et le Département fédéral des finances, pour la Confé-dération, a été signé le 16 juillet 2008 par la Conseillère d’Etat, Cheffe duDSE, Jacqueline de Quattro, et le Directeur général des douanes. Cetaccord sera formellement ratifié, lorsque le droit cantonal aura été adapté.Il porte sur: • les recherches (personnes - objets - véhicules)• les infractions aux lois sur les étrangers (LEtr), sur les stupéfiants

    (LStups) et sur les armes (LArm)• le droit sur la circulation routière, autant en relation avec l’art 4 OCCR

    qu’appliqué dans l’espace frontalier• d’autres tâches, notamment dans les domaines ferroviaire, aéroportuaire

    et postal.Des formulaires de rapport uniformisés à tout le Cgfr ont été validés parla Police cantonale pour la dénonciation des infractions constatées dans lesdomaines précités.En outre, des zones géographiques ont été définies: le Cgfr pourra œuvrerlibrement dans la zone frontalière du canton de Vaud (moyennant avis auCET), mais sera subordonné à la Police cantonale, lorsqu’il quitte ce péri-mètre pour travailler plus profondément dans le canton (voir carte ci-contre).Finalement, sur l’ensemble du canton, les compétences judiciaires restenten mains des seules Police cantonale et Police municipale de Lausanne.

    Payerne

    Yverdon

    Blécherette

    Zone frontière

    Zone Police cantonale VD

    Points de passages en frontière

    Points stratégiques

    Contrôles en retrait

    Aérodromes

    Zone f

    Zone P

    frontière

    Police cantonale VD

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    Points

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    Aérod

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  • PRÉSENTATION 13

    En 1972 à Munich, l’attentat palestinienqui coûta la vie, le 6 septembre, à onze mem-bres de la délégation israélienne aux JeuxOlympiques, ainsi qu’à cinq terroristes arabeset à un policier allemand, devait donner nais-sance aux forces d’interventions spéciales – telle GIGN en France – très entraînées au seindes corps de police européens. Dans le cantonde Vaud, en 1976, apparaît le premier Grouped’Intervention qui évoluera, en 1989, en deve-nant Réserve d’intervention (RI). Mais c’est le 1er septembre 1991 que le DARD voit offi-ciellement le jour.

    Vingt ans plus tard, jour pour jour, leshommes du chef de l’unité d’élite de la Gen-darmerie, l’adjudant Claude Vacchiani, ontreçu leurs pairs des corps de polices cantonalesromandes et tessinoise. Entre Chamblon etGrandson, tous se sont livrés à des joutes à lafois engagées et ludiques (photos) avant departager un repas d’anniversaire. C’était aussil’occasion de rappeler comment fonctionne eta évolué cette unité spéciale.

    Fièrement porté en badge sur les tenues de ceshommes, le scorpion a été choisi en 1991comme emblème du groupe, parce que cetarachnide est vif, très résistant et peut se révéler dangereux. Y juxtaposer l’acronymeDARD s’imposait ensuite assez naturellement.En deux décennies, l’effectif du groupe a,certes, évolué. «Mais pas proportionnellementau nombre de missions et à l’évolution de lacriminalité», nuance son chef. Ainsi, long-temps bloqué à 20 hommes, le groupe estpassé à 24 en juillet 2011. Ils assurent une per-manence par groupes de cinq, voire six. En2010, l’Unité a été engagée lors de 160 opé-rations planifiées et 61 actions spontanées. Seshommes ont interpellé 134 personnes en déli-

    catesse avec la loi. Le plus souvent (53 fois)lors d’opérations liées à des trafics de stupé-fiants. Une trentaine d’engagements concer-naient des forcenés, hommes armés, hommesviolents ou suicidaires. Une quarantaine demissions ont eu pour cadres des transferts dedétenus ou des actions en milieu carcéral.

    Performants

    Hormis ces engagements, les membres duDARD passent beaucoup de temps à entraînerleurs tactiques d’assaut, techniques de tir, deself-défense et à parfaire leur condition phy-sique. En outre, chaque année, des épreuvessélectives sont mises sur pied afin de confirmerles aptitudes de chacun. C’est qu’accéder àl’élite de la Police cantonale n’est pas à la por-tée de tous. Pour se présenter aux épreuves desélection, les postulants doivent avoir effectuéleur école d’aspirants et une année d’activité ausein d’une unité de la Gendarmerie. Il leur fautensuite réussir les tests physiques et psycho-

    12 PRÉSENTATION

    En 20 ans, le groupe d’élite de la Police cantonale s’est renduindispensable.

    Prises d’otages, braquages violents, transferts de détenusdangereux, actions menaçantesde forcenés: en deux décennies,le développement de la crimina-lité n’a, hélas, cessé de démon-trer qu’avaient vu juste ceux qui

    ont porté sur les fonts baptis-maux, en septembre 1991, leDétachement d’action rapide etde dissuasion (DARD).

    Le DARD a l’âge de raisoni

    Présenta tion

    Des hommes formés aux interventions les plusdélicates et exigeantes…aptes à intervenir dansn’importe quel milieu.

    Le DARD passe un maximum de temps à entraîner

    ses tactiques d’assaut et de protection.

    Des joutes à la fois engagées et ludiques ont opposé les troupes d’élite des polices

    romandes et tessinoise.

  • PRÉSENTATION 15

    techniques. Les incontournables «pompes» (60 en 2 minutes) et abdominaux (80 en 2minutes) sont au programme. S’y ajoutentnotamment, une course à pied de 3000 mètresen 12 minutes et demie au maximum et 400mètres de natation en 12 minutes. Il faudraaussi présenter d’excellentes aptitudes à la ges-tion de son stress et à l’appréhension du vide.Après avoir réussi ces différents tests, le postu-lant pourra rejoindre le DARD, au gré desplaces disponibles et pour autant qu’il ait aumoins 4 ans de pratique dans la Gendarmerie.

    Une fois intégrés, les collaborateurs peuvent yrester une dizaine d’années.En vingt ans, le matériel à disposition a égale-ment beaucoup changé. Boucliers, gilets pare-balles et tout l’attirail de protection ont étérevus. Les dispositifs d’observation, d’écouteainsi que l’armement ont dû être adaptés.Dernier venu, le pistolet à impulsion électro-nique «Taser» complète désormais la panopliedes moyens du DARD.Présents au paroxysme des situations de crise,les hommes du DARD ont aussi été confron-

    tés à plusieurs coups durs. Quatre d’entre-euxont d’ailleurs été blessés, en vingt ans, lorsd’interventions à l’encontre de forcenés. Deuxont essuyé des coups de couteau et, cet été àOrbe, deux autres ont été brûlés par de l’huilebouillante. Compte tenu des risques encouruset du nombre d’interventions, c’est heureuse-ment peu, mais déjà trop. «Pour limiter lesrisques, nous devons nous appuyer sur unentraînement intensif, et bien entendu, surl’expérience», souligne Claude Vacchiani. �

    B.Ds

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    Des exercices réalistes permettent d’affiner

    les techniques d’intervention.

    Les GI doivent pouvoir s’adapter à tout type d’armement.

  • PORTRAIT 17

    auraient pu en dérouter plus d’un(e), mais pasSophie Chable, puisqu’elle apportait deux vic-toires et trois troisièmes places à la Suisse lesjours suivants. Une performance de taille, quivient compléter un tableau de chasse déjàimpressionnant (cf. palmarès).

    Cela dit, l’inspectrice Sophie Chable, c’estaussi une vie de famille menée en parallèle etun travail pointu d’analyse au sein de la Policede sûreté. Des défis quotidiens qu’elle affronteavec sérénité et organisation. «J’essaie de sor-tir de la maison pour courir ou faire du vélo lematin, de très bonne heure, ou j’en profitepour y aller le week-end. Quant à la natation,je la réserve aux pauses de midi, en utilisantdès que possible les installations du Centre dela Blécherette», décrit la sportive pimpante.Elle se fait aussi un point d’honneur à emme-ner homme et enfants à chacune des éditionsorganisées à travers le monde pour les repré-sentants de l’ordre et du feu. «Cet événementest l’occasion d’une grande bourse d’échangede pin’s et de badges, elle fait donc le plaisirde mon garçon et de ma fille.» Toute la famille

    a d’ailleurs pu se rendre à New York unesemaine à l’avance, en raison des vacances sco-laires. Une aubaine pour découvrir la ville,mais qui permettait aussi à notre collègued’anticiper l’effet du jet lag.

    De toute façon, Sophie Chable ne se sentjamais en décalage lorsqu’elle est dans l’eau.«Dès que je suis à côté d’un lac ou de la moin-dre petite flaque, il faut que je saute dedans;c’est plus fort que moi», assure-t-elle en riant.«J’ai fait de la natation depuis toute petite,d’abord au sein du Vevey Natation et commemembre du cadre national junior jusqu’à mes18 ans. Puis, repris par le virus après l’univer-sité, j’ai recommencé à m’entraîner, avant d’em-brasser Morat-Fribourg et la course à pied.»Suivra ensuite son histoire d’amour avec lesJeux mondiaux entamée à Québec en 2005, etcomplétée par les débuts en triathlon il y a deuxans.

    Pourtant, malgré tous les succès obtenus, ce quiimporte le plus à l’inspectrice Chable, c’est queces joutes planétaires soient multiculturelles etouvertes aux jeunes comme aux plus anciens.«A New York, il y avait même un nageur de 78ans, qui a été acclamé comme il se doit».Gageons que si elle le peut, Sophie Chable seratoute heureuse de suivre son exemple. �

    PG

    16 PORTRAIT

    Rattachée au service de l’Identitéjudiciaire, l’inspectrice s’estsportivement mise en évidence ily a quelques mois, lors des Jeuxmondiaux des policiers et pom-piers de New York. Rencontreavec une championne de l’effortet de l’organisation.

    Ne vous y trompez pas: derrière son appa-rence discrète et son large sourire au quoti-dien, Sophie Chable est une vraie compéti-trice. Même si, comme elle le dit, «j’ai avanttout du plaisir à participer», voilà qu’elle aramené cinq médailles des Etats-Unis.

    Et pourtant, pour sa quatrième participationaux Jeux mondiaux des policiers et pompiers,elle a également dû lutter contre les éléments.Sitôt la cérémonie d’ouverture et ces instants

    de joie célébrés, l’ambiance avait viré à l’in-quiétude avec l’annonce du passage de l’oura-gan Irene sur la Grande Pomme. Puis, le len-demain, positive dans l’âme et donc détachéede l’évolution de la météo, Sophie Chables’était rendue à la piscine d’entraînement envue de s’y préparer. Chemin faisant, elle s’étaitétonnée de voir le peu d’athlètes convergeantvers la même destination. Avant d’apprendreque le complexe avait été réquisitionné… pourservir de centre d’évacuation. Des épisodes qui

    Portrait chinois Sophie Chable

    Si vous étiez un animal?Le marsouin

    Si vous étiez une femme historique?Amelia Earhart (aviatrice américainedes années 1920-1930)

    Si vous étiez un type de musique?Je n’en ai pas de préféré

    Si vous étiez un dessert?La crème de marrons

    Votre mot préféréEndurance

    Sophie Chable:ila performance en toute décontractioni

    Portrait

    Palmarès aux Jeux mondiaux des policiers et pompiers

    Québec 2005 Or: 100m dauphin, nage en eau libre, Bronze: 200m 4-nages

    Adelaïde 2007 Or: 200m 4-nages; Argent: 100m dauphin, 400m libre,nage en eau libre

    Vancouver 2009 Or: triathlon, 100m dauphin, 200m 4-nages,100m dos,100m libre, nage en eau libre; Argent: 50m dos

    New York 2011 Or: 100m dauphin, 200m 4-nages; Bronze: 200m libre, 50m dauphin, nage en eau libre

  • PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ 19

    Les braquages de stations-servicene sont pas les actes délictueuxqui progressent le plus dans lesstatistiques, mais ce n’est pasune raison pour renoncer à untravail de prévention auprès des gérants et employés de ces commerces. Eux, en tous les cas,ont apprécié le cours «hold-up»dispensé par l’adjudant Michel Riesen, remplaçant du chef de la Division prévention de la criminalité.

    Pas moins de 150 personnes, lors de troissessions comptant à chacune 50 participants,ont répondu à l’invitation du gérant de sécu-rité. Reflet de ce qui est vécu dans ces établis-sements, une forte majorité de femmes avaientfait le déplacement, en septembre, au Centrede la Police cantonale de la Blécherette. Parmielles, quelques victimes de braquages, maissurtout des gérants et des employés régulière-ment lésés par des récidivistes du vol à l’astuce,de l’arnaque à la fausse carte de crédit, dumaquillage de plaques d’immatriculation ouautres larcins.

    Dans chacune de ces situations, adopter labonne attitude reste le meilleur moyen de seprotéger, voire d’obtenir un remboursement.Le concepteur du cours n’a pas manqué de le souligner. Il a commencé par mettre enconfiance le personnel de ces stations-service,devenues au fil du temps de véritables shop-épiceries, quand elles ne sont pas de petits res-taurants ou bars à café. Faire en sorte que ceslieux soient empreints de convivialité, et cecibien que les personnes les fréquentant nesoient que de passage, est une première pré-caution, et probablement la meilleure.

    En cas de coup dur, avoir sous les yeux lesnuméros d’appel téléphonique d’urgence,judicieusement mis en évidence, sera utile. Les installations de vidéosurveillance sontd’excellents auxiliaires, notamment lors defuite avant paiement du plein d’essence.Encore faut-il connaître leur fonctionnementet s’assurer que le système enregistreur n’a pasépuisé sa mémoire. «Que faire avec le clientqui, pour la énième fois, nous fait le coup del’oubli de sa carte de crédit?», n’ont pas man-qué d’interroger quelques participantes. L’ad-judant Michel Riesen propose, dans ces cas,de passer avec le client un contrat formel, danslequel il s’engage à verser le montant dû à undélai fixé. Pour ce faire, un formulaire prééta-bli a été remis aux participants. Dans ces cas

    de figure il est plus opportun de faire une pho-tocopie de la carte d’identité ou du permis deconduire de l’intéressé que de conserver cesdocuments.

    Hold-up

    Les participants ont aussi pu constater à quelpoint une arme authentique peut être confon-due avec son fac-similé. L’adjudant Riesen a,en effet, fait circuler dans les rangs de l’assis-tance des pistolets réels et factices et une armeautomatique «soft air». Mais surtout, il a rap-pelé que, menacé par une arme à feu, la seulebonne attitude est de se comporter comme sicelle-ci est authentique. «Sur le plan pénal,que l’arme soit vraie ou un ersatz, ne changerien à la peine encourue par celui qui en uselors d’une agression», a précisé l’adjudant. Le spécialiste de la prévention a aussi rappeléqu’une éventuelle riposte de l’agressé contreson agresseur doit être proportionnée. Certesla légitime défense existe. Mais détenir sousson comptoir une batte de base-ball ou un revolver peut être contre-productif. Enrevanche, un spray au poivre s’avérera parfai-tement adapté en cas d’agression. Contenudans ce qui ressemble à un petit pistolet, unpuissant répulsif peut être efficace durant 40minutes, à 7 mètres de distance.

    «Plutôt que de rester sans rien dire, tentez de parler avec l’agresseur. Reformulez lesconsignes qu’il donne pour l’assurer que vousl’avez bien compris, mais sans anticiper lesdemandes qu’il pourrait faire. Ceci contri-buera à réduire le stress des uns et des autreslors d’une agression», a souligné l’adjudant.Le méfait accompli, appeler immédiatementle 117, puis, lors de l’audition, répéter le plusfidèlement possible les mots utilisés par lemalfaiteur et se souvenir des plus petitsdétails (accent, tics, main tenant l’arme, mor-phologie, habillement, etc.) de l’agresseur.Les attaques contre les commerçants peuventaussi prendre la forme de prise d’otage deparents au domicile, ou de braquage alorsque l’employé ou le gérant se rendent à leurtravail. «Dans tous les cas, réfléchir, restercalme et dans une posture de soumissionrelative, et trouver la zen attitude; votre vieest plus importante que vos biens», a souli-gné l’expert en rappelant qu’une agression destation service dure huit minutes au plus.

    18 PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ

    Prévention de la criminalité

    Hold-up de stations-service:icomment s’en prémuniri

    Sous l’écran de sa vidéo surveillance, Alicia Cabanellas a placé la documentation indispensable en cas d’urgence.

    L’adjudant Michel Riesen va au-devant des préoccupations

    des participants.

    Vers un réseau de prévention

    Avec ce cours, la Division prévention de la criminalité de la Police cantonale souhaite sen-sibiliser les gérants et le personnel des enseignes «Shop station-service» à la problématiquedes cambriolages et des agressions. Dans chacune de leur circonscription, les gérants desécurité se chargent de ce volet. Avec ce premier cours «Hold-up», l’objectif de la Divi-sion est de franchir un pas supplémentaire en associant les exploitants des stations-ser-vice à un réseau assimilable à celui, existant, de la Surveillance mutuelle des habitations(SMHAB). Les commerçants qui ont suivi le cours recevront des informations de pré-ventions (Info-délits) de la Division prévention de la criminalité. Cette dernière souhaiteaussi de cette manière associer ces commerçants à son activité de recherche et de pré-vention. Enfin, au vu du succès du cours, celui-ci sera renouvelé.

    B.Ds

  • SUR LE VIF 21

    L’initiateur de la «Semaine dugoût» et ancien conseiller d’Etatvaudois, et chef du Départementde la sécurité, Josef Zisyadis étaitde passage au restaurant DSR duCentre de la Blécherette, vendredi16 septembre. Avec le comman-dant Jacques Antenen et quelqueshôtes, ils ont partagé un menuoriginal, concocté à l’occasion dela semaine vouée au culte de latable et des goûts du terroir.

    Avocat de la première heure et poulet auxamendes: au restaurant DSR de la Police canto-nale, son chef remplaçant, Denis Fauré, ne s’estpas contenté de la goûteuse charcuterie désignéesous le nom de gendarme pour appâter les gour-mets. Ils ont été une trentaine à déguster les troisplats apprêtés pour la circonstance. En entréel’avocat de la première heure partageait l’assietteavec ses crevettes en cocktail. Comme plat prin-cipal, «le poulet aux amendes», adéquatementsalé, mettait bien en valeur son nappaged’amandes et d’amaretto. Enfin au dessert, pasquestion de viser à côté de la tarte aux pruneaux,cible incontournable à la veille du Jeûne fédéral.Miser sur l’intitulé original de ces plats plutôtclassiques a titillé participants et invités. Pèrede la «Semaine du goût», le conseiller natio-nal Josef Zisyadis était heureux que la formuleait retenu l’attention du commandant JacquesAntenen. En la circonstance, ce zeste d’auto-

    dérision a permis de réunir deux institutions(Police et Semaine du goût) qui, à premièrevue, n’ont pas grand chose en commun.En s’associant à l’opération, la Police cantonale acontribué au succès de cette onzième édition, quine comptait pas moins de 1200 événements danstout le pays, dont une soixantaine pour le seulcanton de Vaud. Selon les organisateurs, plus de300’000 personnes ont pris part à ces rencontresde la bonne chère de proximité. En 2012, laPolice cantonale pourrait bien repasser les plats.Ceci d’autant que Lausanne a été désignée Villedu goût pour cette 12ème édition. �

    B.Ds

    Au menu du 16 septembre (de gauche à droite):• Avocat de la première heure• Poulet aux amendes• Tarte aux pruneaux

    20 PRÉVENTION DE LA CRIMINALITÉ

    La Loi fédérale sur l’aide aux victimes (LAVI) estaussi là pour contribuer à se défaire du trauma-tisme provoqué par une agression. Alors que leseul dépôt de plainte pénale ne donne pas accèsau dossier d’enquête, recourir à la LAVI permetà la victime de connaître ce qu’il advient de l’in-vestigation. Surtout, elle ouvre le droit à l’in-demnisation pour les traitements médicamen-teux ou les prises en charge par les spécialistes– médecins, psychothérapeutes ou autres – quipermettent de dédramatiser le vécu de la victime.Tant il est vrai que le recours aux seuls parents etamis n’est souvent pas suffisant pour se remettredu traumatisme causé par une agression.

    Vol à l’étalage

    Le vol à l’étalage et la fuite sans payer son pleind’essence sont plus fréquents que les agres-sions. A ce propos, Michel Riesen a rappeléque faire régner dans son échoppe une cer-taine convivialité a un caractère dissuasif. Il estpossible d’exiger jusqu’à Fr. 150.– de fraisadministratifs en cas de prise en flagrant délitd’un voleur. Encore faut-il que soit bien enévidence de la clientèle l’affichette expliquantla procédure dans ces cas.

    En fin de cours, les questions ont fusé. «Suiteà un vol, au nom de qui, du propriétaire, del’exploitant, de l’employé ou du détenteurd’une partie de l’assortiment, une plaintepénale doit-elle être déposée?», interrogea l’un.

    «Ai-je le droit de retenir une personne, dem’approprier momentanément sa carte d’iden-tité ou son permis de conduire?», demandèrentd’autres. Des questions auxquelles le gérant desécurité a pu apporter des réponses circons-tanciées. �

    B.Ds

    Statistique délinquance en stations service

    Nombre de stations-service dans le canton de Vaud: 377.

    Annuellement, de 2007 à 2010, la Police cantonale a enregistré entre 195 et 250 délitsdans ces établissements.

    Catégorie 2007 2008 2009 2010Agressions - Brigandages 5 5 4 9Dommages à la propriété 10 18 15 10Vols par effraction 38 56 41 55Vols simples (le plus souvent, fuite 85 112 65 97sans paiement d’essence)

    Un cours précieux

    Alicia Cabanellas gère une station-service à Lausanne. Bien achalandée et dotée d’unshop et d’un bar à café, la station est animée par un personnel nombreux. Alicia fait ensorte qu’il y ait toujours au moins deux personnes à la tâche, en soirée aussi. Un systèmede vidéosurveillance y est opérationnel. «Je touche du bois, nous n’avons jamais été vic-times d’un brigandage», note-t-elle. La gérante est ravie de participer au cours de la Divi-sion prévention de la criminalité. «Ce que j’ai entendu et vu ici est à la fois rassurant etformateur, l’adjudant a toujours de bons conseils et le ton juste, et c’est une super idéeque ces cours», souligne celle qui est venue accompagnée de l’une de ses employées.

    B.Ds

    Pas facile de distinguer le faux du vrai en matière

    d’armes à feu. Dans tous les cas,

    il faut agir comme si ces engins étaient authentiques.

    Le responsable du cours met en garde:

    «une arme factice perfectionnée peut facilement être confondue avec du matériel authentique.»

    Surlevif

    La Police cantonale dresse le couvertipour la «Semaine du goût»i

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  • SUR LE VIF 2322 SUR LE VIF

    Présente à la foire lausannoise Animalia, laBrigade canine de la Police cantonale étaità disposition du public pour expliquer larelation et les tâches quotidiennes du maî-tre et de son partenaire, y compris en opé-ration. Dans un décor rappelant notam-ment la Vallée de Joux – les binômes s’en-traînent au Sentier, le conducteur de chienCédric Morin a aussi pris plaisir à détaillerle contenu de sa voiture d’intervention etprésenter son animal aux curieux. Sansoublier que les deux journées ont été l’oc-casion d’échanges amicaux et fructueuxavec le Corps vaudois des gardes-frontière,autre participant à la manifestation.

    Sur le vif

    Invitée d’honneur de la 47e Expo de Coss,qui s’est tenue du 8 au 16 octobre, laPolice cantonale y a informé et conseilléles visiteurs sur les meilleurs moyens de seprotéger des cambriolages. Ses spécialistesen matière de prévention de la criminalitése sont aidés d’un décor grandeur naturepour montrer de quelle manière agissentles malfrats, mais surtout fournir lesmoyens et astuces pour parer leurs inten-tions. Petits et grands ont aussi pu ydécouvrir «Police, une journée ordinaire»,le film de recrutement d’aspirants de laPolice cantonale vaudoise, également visi-ble sur son site Internet. Les collèguesgendarmes rattachés à la Prévention rou-tière ont complété l’action de sensibilisa-tion en offrant quelques tours de «voiture-tonneau» à tous les intéressés.

  • ACADÉMIE 25

    Autre point de concordance: la révision, au plusvite, du nouveau code de procédure pénale et desaberrations que constituent les jours-amende.Des nouveautés qui conduisent les policiers àrenoncer à des inculpations qui n’ont aucunechance d’aboutir. Et ainsi, à ce que des délin-quants interpellés le matin se retrouvent dans larue l’après-midi, à pratiquer le deal de drogue.Alors que la conseillère d’Etat du Valais EstherWaeber-Kalbermatten avait ouvert la matinée, ilest revenu à Jacqueline de Quattro, cheffe dudépartement de la sécurité du canton de Vaud,de la conclure. Elle a, notamment, invité lesjeunes un brin réservés à propos des politiciens às’engager pour faire valoir leurs idées. A l’instarde Christian Varone, chef de la police valaisanne,la magistrate a aussi appelé à une collaborationaccrue entre tous les acteurs de la sécurité. �

    B.Ds

    24 ACADÉMIE

    Pour la cinquième édition duForum sécurité du Chablais, sesorganisateurs ont réuni une bellebrochette de personnalités poli-tiques suisses. A la veille desélections nationales, il eut étédifficile pour ceux-ci de prendrela tangente, alors que le thèmeretenu était: «Sécurité ? Demandez le programme».

    Madame Ursula Haller, conseillère natio-nale du Parti Bourgeois démocratique (PBD),et Messieurs Jean-François Rime (UDC), Chris-tian Levrat (PS), Fulvio Pelli (PLR), ChristopheDarbellay (PDC) et Ueli Leuenberger (Verts),soit des leaders des six principales formationspolitiques du pays, avaient répondu favorable-ment à l’invitation des patrons de l’Académie depolice de Savatan, le colonel EMG Yves Gail-lard et le lieutenant-colonel Alain Bergonzoli.Plutôt que le Chablais, siège jusqu’alors de cet

    annuel forum, ses organisateurs avaient choisiChâtel-Saint-Denis comme théâtre des débatsen ce vendredi 9 septembre.A un mois des élections nationales, le thèmeretenu «Sécurité? Demandez le programme» nepouvait laisser indifférent ni la classe politiquesuisse ni les médias. Pour pimenter la journée,Jean-Luc Piller, en très avisé maître de cérémo-nie, et le groupe d’organisateurs avaient fait appelà quatre jeunes adultes. Trois d’entre eux avaientparticipé au premier «Forum sécurité Chablais»en 2007. Rapidement, lors d’échanges de pro-pos, les jeunes ont fait remarquer à leurs interlo-cuteurs politiciens que cinq ans auparavant, lesconstats sur la montée de l’insécurité et de la vio-lence étaient déjà plus que jamais d’actualité.«Qu’avez-vous donc fait depuis lors?», ont-ilsinterrogé. «Légitime question, mais ainsi va lamachine politique suisse, il lui faut du temps»,ont répondu, en substance, les élus. Plutôt,ceux-ci (n’avaient) pas éludé les principalesquestions liées à la montée de la criminalité etde la violence. L’armée a aussi été au centre desdiscussions. Ainsi, Christian Levrat a dû s’ex-

    pliquer à propos du congrès du Parti socialistesuisse qui s’est prononcé pour son abolition.Le hooliganisme a retenu l’attention. Tous lesorateurs ont fait savoir que les coûts engen-drés par ce phénomène ne devaient pas retom-ber sur les collectivités publiques. Pas ques-tion, cependant, de mettre sur pied une policefédérale pour combattre ces heurts ou d’autresévénements.Si la violence et les incivilités sont trop régu-lièrement d’actualité, notamment les fins desemaine, «c’est aussi dû aux changementsintervenus depuis quelques décennies dansnos modes de vie, au développement des acti-vités nocturnes, aux grands rendez-vous fes-tifs, à la rupture des liens sociaux et à la plusgrande mobilité», a fait valoir, en substance,le Vert Ueli Leuenberger. Comme tous sespartenaires, ce dernier assure être favorable àl’augmentation des effectifs de police. Reste àvoir à quelle hauteur. «Il faut 2000 policierssupplémentaires pour le pays», a estimé Fulvio Pelli. «3000 et 300 gardes-frontières enplus», a renchéri Christophe Darbellay.

    Académie

    Forum Sécurité Chablais 2011:ile gratin des politiciens du pays sur le grilli

    Une table riche de personnalités politiques suisses et

    de jeunes adultes pour débattre de la sécurité.

    Plus de 300 personnes, dont de nombreux experts de la sécurité militaire et civile et des politiciens, constituaient l’auditoire.

  • FORMATION 27

    précisément, l’intervenant se dotera de gantsde travail et de crochets, spécialement desti-nés à l’approche des reptiles. Une poubelle etdes caissons de plastique verrouillables fontaussi partie du matériel d’intervention.Avant de passer aux exercices pratiques,Michel Ansermet a rendu attentif les aspirantsà l’Ordonnance fédérale sur la protection desanimaux (OPAN). Celle-ci impose, notam-ment, de loger reptiles, sauriens, amphibienset araignées dans des terrariums sécurisés,offrant un espace suffisant et des conditionsclimatiques adaptées à chaque espèce. La légis-lation impose aussi de faire figurer sur les ter-rariums des notices permettant d’identifier lesanimaux et de connaître leur dangerosité ainsique les moyens de parer aux blessures qu’ilspeuvent causer.

    Exercices pratiques

    Ces informations données, le spécialiste a passéaux exercices pratiques. Il avait emmené aveclui quelques spécimens, venimeux pour lavipère et le cobra, bien plus abordables pour

    les esculapes et autres pythons. La démonstra-tion faite, ceux des aspirants qui le voulaientse sont munis des gants et des crochets. L’unde ces crochets passé depuis la tête sous le ven-tre de la vipère, au tiers de sa longueur, l’autresous sa queue, et voilà le reptile transporté sansdanger, ni pour lui ni pour celui qui doit lemaîtriser. Ne reste plus qu’à déposer l’animalsous le couvercle d’une poubelle ad hoc oud’un caisson idoine. Pour les non-venimeux,telle cette couleuvre esculape, rester calme enlaissant l’animal se faufiler et passer d’une mainà l’autre permet une récupération en douceur.L’herpétologiste avait aussi apporté avec lui unpetit varan et un iguane nommé «Fou». «Sivous êtes confrontés à de tels animaux, voire àdes crocodiles, faites appel au Vivarium», a-t-il conseillé aux interlocuteurs. �

    B.Ds

    26

    Troisième plus gros marché illégal

    Il y aurait en Suisse entre 50’000 et 60’000 détenteurs d’animaux exotiques (reptiles,sauriens, arachnides, amphibiens, oiseaux). Si ce commerce ne cesse de croître, c’est quela technologie moderne a évolué en parallèle. Disposer de terrariums suffisamment volu-mineux, bien aménagés, dotés de lampes chauffantes et d’humidificateurs n’est, en effet,plus un problème aujourd’hui. Cependant, le directeur du Vivarium de Lausanne, MichelAnsermet, est d’avis que les propriétaires de ces espèces devraient suivre des formationsd’autant plus longues (jusqu’à six ans) que leurs animaux sont dangereux.

    Il a aussi rappelé qu’à côté d’un marché maîtrisé se développe un commerce illégal de cesanimaux. Et que ce dernier est le troisième plus important au monde, après ceux desarmes et des stupéfiants. A ce sujet, il a mis en garde à propos des prétendues «fermesd’élevage» situées en Afrique et en Amérique du Sud, qui sont très souvent l’un desmaillons de ce marché où règne, hélas, la loi de la jungle.

    B.DsLe Vivarium de Lausanne sur Internet: www.vivariumlausanne.ch

    FormationCobras, vipères et pythons occupenti

    toujours davantage les policiersiObjectif: apprendre aux aspirantscomment manipuler sans risquedes reptiles.

    Responsable pédagogique de l’Académie,l’adjudant François Weihs a fait appel à unexpert, le directeur du Vivarium de Lausanne,Michel Ansermet. Herpétologiste chevronnéet sensibilisé à la question de la protection desanimaux, celui-ci ne cache pas que la désigna-tion NAC (nouveaux animaux de compagnie)ne le satisfait pas. En effet, serpents, mygalesou sauriens ne trouvent aucun agrément à être

    exhibés en public. Et hélas, trop nombreuxsont les détenteurs de ces animaux qui n’ontd’intérêt qu’à cela. C’est souvent aussi ce typede propriétaires, ou leurs proches, qui désem-parés, finissent par composer le 117. Ils appel-lent à l’aide, alors que reptiles ou arachnidesont déserté leur terrarium, sont devenusintrouvables, voire ont été utilisés commemenace contre des personnes. C’est alors que le policier est appelé à se dépla-cer, tant il est vrai que l’herpétologue du Viva-rium n’est pas toujours disponible. Garder sonsang froid et s’équiper de matériel de protec-tion est un réflexe de base dans ces cas. Plus

    «A l’aide, il y a un serpent dansla cuvette de mes W.-C. !»Ce genre d’appel aboutit toujoursplus fréquemment à la centraled’engagement de la Police canto-nale. Il revient alors aux policiersd’intervenir. Pour la premièrefois en octobre dernier, l’Acadé-mie de police de Savatan a missur pied un cours pratique àpropos de ces nouveaux animauxde compagnie (NAC).

    Pas farouche le python!

    Des aspirants très attentifs ont vu Michel Ansermet manipuler un vigoureux cobra.

    «Fou», l’iguane de Michel Ansermet,peut se montrer plutôt farouche.

  • PERSONNEL 29

    Le mercredi 19 octobre, la Police cantonale vaudoise a accueilli dans ses murs une délégation chinoise...

    ...en visite enEurope, pour se

    faire une idée de lamanière dont les

    services de l’admi-nistration cantonalesont formés à la ges-

    tion de crise. Unevisite de l’IDHEAP

    (Institut de hautesétudes en administra-

    tion publique) étaitégalement au

    programme. M. HongYi, vice-ministre et

    vice-président de l’Aca-démie chinoise de gou-

    vernance (gestion desaffaires publiques) diri-geait cette prestigieusedélégation, composée

    essentiellement de pro-fesseurs de l’académie.

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    11-138-CS

  • LITTÉRATURE 31

    Ils ne foisonnent pas sur les rayons des biblio-thèques, les ouvrages rédigés par ceux quicôtoient au quotidien les scènes de violence,juvénile ou autre, parfois des plus cruelles. Si,de plus, leur auteur a achevé une formationcomplète en psychologie et en communicationavant d’avoir endossé l’uniforme du gendarme,le lecteur peut être complètement rassuré.Les êtres dont il est question ici sont des per-sonnes de chair et de sang, et l’analyse quis’applique à leur vécu parfois chaotique offre,tout à la fois, du concret, une opportune dis-tanciation et des conseils avisés.L’auteure de «Comprendre et désamorcer laviolence chez les jeunes» est titulaire d’un mas-ter en psychologie et d’un diplôme en com-munication, ainsi que d’un brevet fédéral del’Institut suisse de police. Qui plus est, elle estaujourd’hui en poste en ville de Lausanne.

    Pourquoi ce livre-là? «Ce livre s’adresse aux professionnels (travail-leurs sociaux, enseignants, policiers, employés

    des transports publics, etc.) et aux parentsconfrontés aux problèmes de violence chez lesjeunes. Pragmatique et non linéaire, grâce auxoutils proposés, il peut être utilisé pour trou-ver une information, se documenter sur la vio-lence ou résoudre une situation difficile.»

    En vous, comment cohabitent la policière etla psychologue? «Plutôt bien, merci! Non, blague à part, unpolicier aujourd’hui se doit d’être psycho-logue, car l’essentiel du travail, une fois l’ad-ministratif réglé, se compose majoritairementde rapports humains et de conflits à gérer.Nous ramassons des coups sur le plan émo-tionnel, mais n’avons pas toujours les outilspour maîtriser cela. Ce livre peut en être un.»

    B.Ds

    Comprendre et désamorcer la violence chez les jeunesViolaine Martinella-Grau. Ed LEP, Le Mont-sur-Lausanne. 148 p. Fr. 24.–.

    A la quarantaine, Christian Lovis publie sonpremier livre. Ce n’est pas un roman policiermais un documentaire qu’il a rédigé sous letitre Les hommes de l’antimafia. La lutte desjuges et des policiers italiens contre le groupede grands criminels qui gangrène au quotidienla vie du sud de la Péninsule titille depuislongtemps le caporal vaudois. La substance dulivre est faite de ses lectures des nombreuxouvrages consacrés à cette forme de grande cri-minalité. De ses séjours renouvelés en Sicile, ila tiré de quoi donner leurs ambiances et carac-téristiques aux personnes et aux lieux.Au fil des 200 pages de l’ouvrage sont évoquésles destins, trop souvent tragiques, des héros,souvent humbles, de la lutte contre la «pieu-

    vre». Le juge Giovanni Falcone, décrit au tra-vers des ouvrages de la journaliste MarcellePadovani, fait l’objet d’un gros chapitre. C’estsa photo, aux côtés de son confrère Paolo Bor-sellino, qui figure en couverture de l’ouvrage.Dans la préface, le procureur Bernard Déné-réaz se réjouit qu’un policier talentueux aitpris de son temps pour décrire ceux qui,envers et contre tout, ont conservé une âmede justicier face à la grande criminalité.

    B.Ds

    Les hommes de l’antimafia Christian Lovis. Ed.: Mon petit éditeur. 210 p. Euro 23,75. www.monpetitediteur.com

    A l’occasion de la sortie de l’ou-vrage dont il est le concepteur etl’auteur principal, consacré auprocessus de prise de décision et àl’importance du renseignement,nous avons rencontré PierreAepli, Commandant de la Policecantonale de 1982 à 2002.

    Propos recueillis par Pascal Gysel

    Commandant Aepli, vous avez écrit ce livreavec deux autres spécialistes. Dites-en plus…

    Oui, Everett Summerfield, de la Gendarme-rie royale du Canada, avec qui j’ai travaillé au Democratic Control of Armed Forces(DCAF) de Genève, et Olivier Ribaux, quej’avais engagé alors que j’étais Commandantpour aider à la mise en place de l’analyse opé-rationnelle du renseignement, domaine peudéveloppé alors dans la police.

    Votre ouvrage s’adresse avant tout aux orga-nismes de police. Mais les responsables d’en-treprise peuvent aussi s’en inspirer. Quellesdifférences voyez-vous dans la direction deces deux types d’organisation?Les thèmes du livre, le processus de décision et

    l’importance que l’information y joue, sonttraités en fonction de mes expériences et decelles de mes co-auteurs, non seulement dansla police, mais aussi à l’armée et dans l’écono-mie privée. Ces processus sont de mêmenature dans tous ces cas, même si les contextesne le sont pas. La police, à la différence d’uneentreprise privée, ne peut déterminer son mar-ché, elle sert une population. Les facteurs poli-tiques et le poids de l’opinion compliquent sagestion. En revanche, la police ne court pas lesmêmes risques que l’entreprise, ses erreurs nela conduiront jamais à la faillite, au pire àl’inefficacité, et de cela elle ne mourra pas. Cequi explique aussi pourquoi les réformes sontsi difficiles dans le domaine public, le senti-ment d’urgence existant rarement.

    La prise de décision policière peut égalementêtre influencée par le politique. Y a-t-il eu

    une évolution des relations entre le poli-tique et l’opérationnel au cours des der-nières années?Je pense que les responsables politiquesde la sécurité tendent aujourd’hui plusque hier à «micro-manager», au risquede brider l’autonomie des comman-dants. Cela s’explique par la plusgrande exposition des premiers à lapression médiatique, qui relaie l’in-quiétude grandissante de la popula-tion face à l’évolution de l’insécu-rité. De ce fait, les rôles du poli-tique et de l’opérationnel, quidevraient être distincts, se brouil-lent. Les aspects à court termeprédominent. Or, il faut de lacontinuité pour réaliser certainsprojets, le regroupement de laPolice cantonale à la Bléche-

    rette a pris plus de vingt ans. Il est donc indis-pensable de suivre une stratégie à long terme;elle est délicate à développer, si le mandat poli-tique détermine l’horizon temporel.

    Terminons par l’échec populaire du projetd’Artagnan et la réforme policière de rem-placement en vigueur dès début 2012. Avez-vous été déçu par la première décision etapproché dans le cadre du second concept?Je n’ai jamais caché mon scepticisme sur la soi-disant police coordonnée qui a été imposée parles communes (je n’ai pas été approché par lesauteurs de la réforme). Notre livre met bien enlumière la cohérence qui doit exister entretoutes les phases du processus de décision; or,le système vaudois, que ce soit dans le traite-ment du renseignement, la fixation des objec-tifs ou le déploiement des moyens, la rend par-tout plus difficile. Les risques de grippage dusà la multiplicité des acteurs et à la divergencede leurs intérêts sont énormes. Mais le peuplea tranché et je souhaite bonne chance à ceuxqui doivent implanter la décision. Ainsi que lasagesse de déjà commencer à préparer l’indis-pensable étape suivante, la police unique.

    Decision making in policing

    Pierre Aepli, Olivier Ribaux, Everett Summerfield. 224 p.EPFL Press, EPFL Rolex Learning Center,Case postale 119, 1015 Lausanne,tél. 021/693 21 30, fax 021/693 40 27, ou par courriel: [email protected]

    30 LITTÉRATURE

    Major Patrick Suhner,Chef d’Etat-Major de la Policecantonale vaudoise

    Après avoir lu cet ouvrage dans son inté-gralité, qu’en pensez-vous à la lumière devotre expérience opérationnelle?On sent tout de suite que les auteurs sontissus de la pratique, ils se trouvent de l’au-tre côté du prisme. Il y a donc de nom-breux éléments à transposer directementdans notre quotidien. Certains d’entreeux, comme la partie consacrée àl’échange d’information dans le cadre dela lutte contre la criminalité sérielle(CICOP) ou celle dédiée au modèle deprise de décision lors d’engagements poli-ciers, sont d’ailleurs appliqués à la Policecantonale depuis l’époque de Pierre Aepli.Cet ouvrage nous permettra de progresserencore dans l’acquisition et le traitementdu renseignement, le Commandant Ante-nen et moi-même en sommes persuadés.

    La réforme policière entrera en vigueurau 1er janvier 2012. De quelle manièreles directions proposées par le livre vont-elles contribuer à optimiser le travail dela structure à naître?Cette réforme s’annonce comme un défipour les tâches de renseignement aussi. Ils’agira de regrouper la prise et le traite-ment de données provenant d’une multi-tude d’organisations de police. Ce manuelnous servira d’excellent guide.

    La recherche est indissociable du déve-loppement de l’activité policière. Com-ment y est-elle intégrée au sein de laPolice cantonale?Nous profitons des interfaces existantentre autres avec l’École des Sciences Cri-minelles de l’Université de Lausanne, avecqui nous entretenons des relations étroiteset porteuses d’innovation, et du savoir-faire de collègues issus de cette institution.On peut dire que l’académique nourritl’opérationnel et vice-versa.

    PG

    Trois questions à...i

    Décider de manière rationnelle,ien stratégie comme dans l’opérationneli

    Littérature

    Violaine Martinella-Grauidécortique la violence juvénilei

    Documenté et didactique, l’ouvrage de l’appointée de la Police cantonale vaudoise, Violaine Martinella-Grau, est un outil fort pratique pour tous ceux,parents, enseignants, éducateurs ou policiers, quiaccompagnent des enfants ou des adolescents auxprises avec la violence.

    Caporal de la Gendarmerie vaudoise, Christian Lovisnourrit une passion pour les incorruptibles policierset juges italiens engagés dans la lutte contre la mafia.Il a tiré de ses lectures et séjours en Sicile un ouvrageriche et bien documenté.

    «Les hommes de l’antimafia»iChristian Lovisi

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