PROTOCOLES THERAPEUTIQUES NEONATALS ET...
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PROTOCOLES THERAPEUTIQUES NEONATALS ET INFANTILES
SAMU DE LYON
Hospices Civils de Lyon
JC. BOUCHUT - PY. GUEUGNIAUD
COORDINATION A. BEISSEL - C. CHASSERY - O. PEGUET
REDACTION ET COMITE DE LECTURE
Anne BEISSEL, Jean-Christophe BOUCHUT, Marine BUTIN, Carine CHASSERY, Lélia DREYFUS, Pierre-Yves DUBIEN, Martine MOUSSA, Olivier PEGUET, Stéphanie RIOU, Sonia TEYSSEDRE-COURTIL
3ème Version : 2017
Ce livret vient en complément des « PROTOCOLES THERAPEUTIQUES SAMU69 » où sont déjà traités un grand nombre de protocoles pédiatriques
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NOUVEAU-NÉ
RAISONNEMENT DIAGNOSTIC 5
REGULATION NEONATALE 6
ACCUEIL DU NOUVEAU-NE – REANIMATION 7
CATHETERS OMBILICAUX 9
TECHNIQUES ET VENTILATION
INTUBATION TRACHEALE 10
VACI : VENTILATION ASSISTE CONTROLEE INTERMITTENTE 11
OHF 12
SAC DE TÊTE 13
LUNETTES A HAUT DEBIT 14
DETRESSES RESPIRATOIRES NEONATALES
EVALUATION D’UNE DETRESSE RESPIRATOIRE 15
ETIOLOGIES DES DETRESSES RESPIRATOIRES 16
MMH ET ADMINISTRATION DE SURFACTANT 17
INHALATION MECONIALE 18
HERNIE DIAPHRAGMATIQUE 19
PNEUMOTHORAX 20
DETRESSES CARDIO-VASCULAIRES
HYPOTENSION NEONATALE 21
CARDIOPATHIE CONGENITALE 22
TACHYCARDIE 26
BRADYCARDIE 27
HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE DU NOUVEAU-NE 28
DETRESSES NEUROLOGIQUES
ENCEPHALOPATHIE ANOXO-ISCHEMIQUE 29
CONVULSIONS NEONATALES 30
INFECTIEUX
INFECTION MATERNO-FOETALE 31
INDICATIONS D’ANTIBIOTIQUES EN SMUR 32
DIGESTIF
OCCLUSIONS DIGESTIVES 33
ENTEROCOLITE (ULCERO-NECROSANTE) 34
HEMORRAGIE DIGESTIVE HAUTE 35
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METABOLIQUE
MODALITES DE PERFUSION 36
HYPOGLYCEMIE NEONATALE 37
HYPOCALCEMIE 38
NOUVEAU-NE DE MERE DIABETIQUE, EPILEPTIQUE 39
THROMBOPENIE 40
POLYGLOBULIE 41
ERREURS INNEES DU METABOLISME 42
MALFORMATIONS
ATRESIE DES CHOANES 44
SYNDROME DE PIERRE ROBIN 45
ATRESIE DE L’ŒSOPHAGE 46
DEFECTS DE LA PAROI ABDOMINALE 47
SPINA BIFIDA OU DYSRAPHIES SPINALES 48
DIVERS
CHOC HEMORRAGIQUE 49
PREMATURISSIME 50
LE TRANSPORT HELIPORTE 51
ARRET DE REANIMATION 52
INCUBATEUR ET HOMEOTHERMIE 53
ANALGESIE ET SEDATION 54
NOURRISSON
ACIDOCETOSE DIABETIQUE DE L’ENFANT 59
BRONCHIOLITES EN INCUBATEUR 65
TRAUMATISME SEVERE DU PETIT ENFANT 67
STRATEGIE DE GESTION DES AMINES 68
CATHETER INTRA-OSSEUX CHEZ LE PETIT ENFANT 69
INTUBATION TRACHEALE ET INDUCTION DE L’ENFANT 70
ANNEXES
ANNEXE 1 – SCORE DE SILVERMANN 73
ANNEXE 2 – SCORE DE SARNAT ET THOMPSON 74
ANNEXE 3 – MEDICAMENTS D’URGENCE 75
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NOUVEAU-NÉ
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RAISONNEMENT DIAGNOSTIC
LES MESSAGES
La démarche diagnostique doit être adaptée à la néonatologie L’examen clinique doit être rigoureux Sont à rechercher et à connaître :
L’histoire obstétricale et/ou néonatale
Le moment d’apparition des symptômes (intervalle/naissance, âge de survenue) et l’évolutivité des symptômes
Tout élément ou évolution clinique inhabituel doit faire remettre en cause le diagnostic initial
A NE PAS FAIRE
Avoir pour un même symptôme, un même diagnostic pour un AG ou postnatal différent Avoir pour un même symptôme, la même évaluation de gravité pour un AG ou postnatal différent
DIAGNOSTIC
Pathologie de l’adaptation
• Respiratoire
• Neurologique
• Cardiovasculaire
Pathologie malformative
Pathologie infectieuse
• Pathologie métabolique
• Métabolique
• Nutritionnelle
Hématologique
Pathologie circonstancielle
• Mal-adaptation
• Traumatique
CONSEILS D’ATTENTE
Si nécessaire :
NFP, coag, hemoc, GDS + acide lactique, glycémie capillaire, ionogramme sanguin
RP+ASP, échographie (abdominale, cardiaque, transfontanellaire)
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REGULATION NEONATALE
VECTEUR 1 :
Conditions mini : poids ≥ 2500g, âge ≥ 36 SA et > H24 de vie
Retransferts d'un niveau 2 à un niveau 1
Transferts pour consultation spécialisée
Ictère simple non compliqué
Fente labiale isolée
Malformation orthopédique isolée
VECTEUR 2 :
Conditions mini : poids ≥ 1500 g, âge ≥ 32 SA
Nouveau-né de mère diabétique
Retransferts niveau 3 en niveau 2 avec KTVO si durée transport < 90 min
Détresse respiratoire avec Silverman < 4 ET FiO2 < 0,3 ET SaO2 ≥ 90% et temps de transport ≤ 90 min ET sans signe clinique de pneumothorax ni aggravation progressive ET si AG > 33 SA
Risque infectieux non symptomatique (FC < 160, PAM normale, TRC < 3s, non fébrile, bon état général, fontanelle normo tendue, tétée correcte) si CRP ≤ 100
Hypoglycémie corrigée ne récidivant pas après et sous traitement et contrôlée avant départ
Hypocalcémie asymptomatique si calcémie ≥ 1,5 mmol/l
Syndrome de sevrage avec traitement substitutif si niveau 3 vers niveau 2, sans traitement substitutif pour les autres
Spina bifida non operta
Imperforation anale sans autre malformation avec abdomen souple non algique et sans ballonnement
Fente labiopalatine sans bruit respiratoire et position Décubitus Dorsal tolérée
Difficultés d'alimentation
Hernie inguinale réduite
VECTEUR 3 :
Détresse circulatoire, cardiopathies, troubles du rythme
Souffrance cérébrale sévère (anoxie), convulsions
Traumatisme obstétrical, hémorragie digestive
Hypoglycémie non corrigée ou récidivante malgré le traitement, suspicion de maladie métabolique
Forte suspicion d’infection materno-foetale avec altération de l’état général et/ou CRP élevée ≥ 80 à 100 mg/ml
Détresse respiratoire chez un enfant d’AG ≤ 33 SA ou FiO2 ≥ 0,3 ou Silverman ≥ 4 ou RP face évocatrice d’une MMH, d’un pneumothorax, d’un épanchement pleural
Troubles hématologiques sévères, anémie, CIVD, suspicion de transfuseur-transfusé
Les malformations type Pierre ROBIN et pathologies ORL
Hernie diaphragmatique
Syndrome occlusif
Atrésie de l’œsophage
Laparoschisis
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ACCUEIL DU NOUVEAU-NE – REANIMATION
LES MESSAGES
Adapter les gestes de réanimation à l’état clinique de l’enfant
La plupart du temps, il s’agit d’un accompagnement à l’adaptation à la vie extra-utérine
Un enfant grand prématuré avec une autonomie respiratoire ne nécessite pas obligatoirement des gestes de réanimation à la naissance
Penser à prévenir les pertes de chaleur tout au long de la réanimation
Un signal correct ECG est obtenu en 25 s et SpO2 au bout de 2 min en moyenne
A NE PAS FAIRE
Différer les gestes de base (séchage-stimulation) pour essayer de mettre un monitorage
Corriger une SpO2 basse dès la naissance (SpO2 à 90% à partir de 8 min de vie)
Contrôler le dextro avant 30 minutes de vie (reflet de la glycémie maternelle)
PRISE EN CHARGE DU NOUVEAU-NE
DECLENCHER LE CHRONOMETRE QUAND L’ENFANT EST SUR TABLE Evaluation : âge gestationnel, liquide amniotique, tonus, respiration
SEQUENCE N°1 0 sec de vie
Assurer la liberté des voies aériennes :
• Aspiration buccale : SNG n°10, -100 à -150 mm Hg, enfoncer sonde < 5 cm
• Aspiration nasale : une fois dans chaque narine
• Pas d’aspiration gastrique pendant les premières 5 minutes de vie
Séchage, stimulation (plante des pieds, friction du dos) retirer le champ mouillé, bonnet, ± sac en polyéthylène et matelas chauffant
Evaluation FC : scope, auscultation cardiaque ou pouls ombilical entre 30 et 60 secondes
Ventilation efficace ? FC >100/min ?
• OUI réchauffer, surveiller
• NON ventiler au masque avant 60 s SEQUENCE N° 2 : ventilation au masque (Fréquence = 40-60 / min) 60 s de vie
Ventilation au masque à 40 cycles/min pendant 30 secondes
• FiO2 0,21, 8 l/min, BAVU 250 ou 500 ml, masque rond
• Manomètre de pression si possible, PI nouveau-né à terme 20-30, prématuré 15-20
• Le thorax doit se soulever, attention à la position de la tête
Après 30 s de ventilation efficace : augmenter, si besoin, la FiO2 à 0,5 et évaluation
• Si 60 < FC < 100/min et signes d’adaptation présents => poursuite de la ventilation et discuter une INTUBATION
• Si FC < 60/ min => INTUBATION (FiO2= 1 ± MCE en attendant le matériel d’intubation)
MCE : 3 massages (120 / min) pour 1 ventilation (40 / min)
• Technique des 2 pouces
• Profondeur de compression : 1/3 du diamètre antérieur postérieur
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SEQUENCE N° 3 : intubation nasotrachéale 90 sec de vie
30 s de ventilation sur tube endotrachéal (+/- MCE si FC < 60 / min)
Préparation de l’adrénaline : adrénaline 1 mg = 1 ml à diluer avec 9 ml de SSI pour: 1 ml = 100 µg
Après 30 sec de ventilation efficace + FC < 60 / min SEQUENCE N° 4 : Adrénaline 120 sec de vie Ventilation+ MCE + ADRENALINE IT 100 µg/kg
Penser à rechercher une étiologie :
• Anémie / choc hypovolémique (remplissage SSI 20 ml/kg)
• Pneumothorax (exsufflation)
• Hernie diaphragmatique
Thorax ne se soulève pas :
• Pression d’insufflation insuffisante ?
• Obstruction ?
• Pneumothorax ?
Thorax se soulève :
• Adrénaline
• Hypovolémie (remplissage SSI 20 ml/kg sur CVO rapide) Deuxième dose ADRENALINE IV 30 µg/kg après pose de CVO si possible sinon IT CVO NN à terme : cathéter 5 F, repère 5, purgé avant mise en place POURSUITE DE LA REANIMATION : MCE + ventilation + adrénaline Critère d’efficacité de la réanimation :
Accélération de la FC
Recoloration Si REA efficace :
Scope, SpO2
Couvrir le nouveau-né : sac plastique, bonnet
Dextro à partir de 30 min de vie et perfusion de SG 10% 3 ml/kg/h Si REA inefficace :
Arrêt au bout de 20 min si absence de FC et absence de signes de vie
CAS PARTICULIER DU LIQUIDE MECONIAL
• Se reporter au protocole spécifique (p 18)
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CATHETERS OMBILICAUX
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INTUBATION TRACHEALE
LES MESSAGES
Indications larges mais rarement en urgence impérative permettant un geste encadré et préparé
Matériels adaptés, gestes doux, positionnement correct et sédation adaptée
Néopuff®, Tom Pouce® ou Va-et-vient et atropine facilitent la tolérance du geste
Dans le cadre de la réa en SDN, pas de sédation
A NE PAS FAIRE
Le passage itératif de sondes par le nez peut entrainer un œdème responsable d’une obstruction
Descendre la SIT en dessous des CV avec la pince de Magill du fait du risque de plaies trachéales
Mettre une sonde à ballonnet, utiliser du matériel à usage unique
Ne pas vérifier la perméabilité des choanes avant d’intuber par voie nasale
MATERIELS
Poids < 1 kg < 1,5 kg 1,5-3 kg > 3 kg >3,5 kg
N° de sonde 2,5 3 3,5
N° de lame Miller 00 Miller 0 Miller 0/
Mac 0
Repère de la sonde au ras du nez : repère 7 + 1 cm par kg de poids de l’enfant
Repère de la sonde à la commissure labiale : repère 6 + 1 cm par kg de poids de l’enfant Attention aux formules chez les RCIU dysharmonieux, à l’ancien prématuré et au nouveau-né de grande taille Une double moustache doit être préparée et disponible
CONSEILS
Désaturations d’autant plus profondes que la DR est importante et la sédation apnéisante
L’absence de re-saturation rapide après intubation en place doit faire ventiler avec un dispositif permettant une PEEP et des pressions d’insufflation suffisantes avant d’évoquer PNO et HTAP
VERIFICATION DU BON POSITIONNEMENT
Expansion bilatérale et symétrique du thorax
Buée dans la sonde, absence de cri ou de pleurs…
Murmure vésiculaire symétrique (auscultation creux axillaire)
Extrémité de la sonde au niveau de la ligne bi claviculaire sur une radio de thorax si possible
Au moindre doute vérification sous laryngoscopie +++
EN CAS DE DIFFICULTES (> 3/4 LARYNGOSCOPIES)
Si ventilation manuelle aisée, s’asseoir et essayer d’appréhender les raisons de la difficulté.
En l’absence de raisons évidentes, reprendre le geste calmement en vérifiant chaque étape, sinon :
• Intubation non impérative : autre dispositif (sac de tête, lunettes, etc…)
• Intubation nécessaire, selon circonstances : changer d’opérateur, intuber oralement, mandrin (sans forcer), VACI sur sonde pharyngée (distension gastrique), ML (si > 2 kg), intubation digitale….
Ne pas charger l’épiglotte :
La glotte est assez souvent antérieure, sa visualisation peut être aidée par son abaissement par l’auriculaire de l’opérateur
La visualisation est différente selon l’âge
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VACI : VENTILATION ASSISTE CONTROLEE INTERMITTENTE
LES MESSAGES
Mode adapté aux nouveau-nés avec un respirateur découpeur de flux
La fréquence fixée est la fréquence désirée par le prescripteur, toute ventilation au-delà sera de la ventilation spontanée sans aide (débit continu et la physiologie du nouveau-né expliquent la bonne tolérance des cycles spontanés)
Le volume courant est déterminé par la différence entre la Pmax et la PEEP
Le Vt physiologique d’un nouveau-né varie de 3 à 6 ml/kg ; il n’est donc pas possible d’avoir une stratégie volumétrique de ventilation mais le Vti est un moyen de surveillance
A NE PAS FAIRE
Ne pas augmenter la pression inspiratoire si le thorax ne se soulève pas
STRATEGIE EN VACI
Les pressions :
• Pression Inspiratoire : 12 à 24 selon le terme et l’importance de la pathologie pulmonaire appréciée par l’expansion thoracique et la radiographie thoracique
• PEEP : 3 à 5 selon l’importance de la pathologie alvéolaire
• Ex : ventilation de soutien 12/3, MMH sévère sans surfactant 26/4
Ti(s) : 0.38 s chez le prématuré, 0,4 s chez le nouveau-né à terme, 0,45 à 0,5 s chez le nourrisson
La fréquence : Fixée à 40/min, ne doit pas être > 45/min ni être < à 30/min en ventilation de soutien
La FiO2 adaptée à la saturation dont les objectifs sont :
• Prématuré : 85-92 %
• Nouveau-né à terme 90-96%
Le débit de gaz
• Débit inspiratoire : 7,5 l/min (entre 6 et 9 l/min, au-delà flux laminaires => turbulents)
• Débit expiratoire : identique au débit inspiratoire
Le trigger : sensibilité maximale en évitant l’auto déclenchement soit 0,1 à 0,2 l/min
SPECIFICITES CHEZ LE NOURRISSON
Le niveau de pression nécessaire pour ventiler un nourrisson est plus élevé avec un découpeur de flux et ne correspond pas au même niveau qu’un ventilateur conventionnel
On peut être ainsi amené à ventiler des bronchiolites jusqu’à des Pmax de 35-38.
Le Ti doit être allongé jusqu’à 0,5
SURVEILLANCE
Clinique : expansion thoracique, bonne tolérance, couleur
Paraclinique : SpO2 (parfois tardif comme signal d’alerte), PtCO2 si indiquée
Spirométrique : Vti, Vte
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OHF
LES MESSAGES
Tester le mode lors de la mise en route du respirateur
MAP et FiO2 sont les déterminants de l’oxygénation
Pic à Pic et fréquence sont les déterminants de l’épuration du CO2
A NE PAS FAIRE
Brancher l’OHF sans stratégie
Ne pas surveiller l’épuration de CO2 (oscillations, VtOHF, PtCO2)
INDICATIONS
Nécessité de pression importante en VACI (>20 chez le prématuré, >24 chez le nouveau-né à terme) (MAP = au moins Pmoy en VACI +4)
Hernie diaphragmatique (MAP< 15 mais si possible ≤ 12)
HTAP (MAP la plus basse possible selon pathologie causale)
Pneumothorax (MAP la plus basse possible selon pathologie pulmonaire)
Inhalation méconiale sévère (MAP = au moins Pmoy en VACI +4)
Bronchiolites (MAP = au moins Pmoy en VACI +4)
STRATEGIE EN OHF
MAP = au moins Pmoy en VACI +4, souvent entre 12 et 15 initialement
Une MAP> 15 reflète une ventilation importante et peut avoir un retentissement hémodynamique
La modification de réglage se fait de 1 en 1
Faire une RP pour vérifier l’absence de surdistention (=côtes horizontalisées, 9 espaces inter costaux visibles, clartés), sinon baisser la MAP
Pic à Pic ou amplitude de pression
Débuter entre 40 et 60 en fonction du terme puis adapter à TcPCO2 et aux oscillations du thorax Modifications de 5 en 5
Surveillance visuelle des oscillations et Vt OHF ≈1,2 ml/kg pour NN et ≈1,5 ml/kg pour NRS Fréquence (basée sur la fréquence de résonance du poumon soit 15 Hz). Plus la fréquence est élevée, moins la ventilation est traumatique. Si fréquence => la puissance => Vt et épuration du CO2 Éviter de descendre en dessous de 10 Hz pour le nouveau-né et 7 Hz pour le nourrisson, modifications de 2 Hz en 2 Hz et ce n’est qu’en cas d’impossibilité d’augmenter le pic à pic que l’on diminuera la fréquence Le rapport I/E : pour avoir l’oscillation la plus sinusoïdale possible, I/E doit être de 1/1 (ou 50%)
ADAPTATION
L’absence d’amélioration doit amener à vérifier :
La qualité de la ventilation paramètres prescrits et délivrés (une oscillation insuffisante peut se démasquer par une désaturation ! Avant une augmentation franche de la PtCO2)
L’absence de problème technique
L’optimisation de l’hémodynamique (remplissage, amines dopa vs noradré ± dobu)
la stratégie de réglage (MAP plutôt basse si HTAP prédominante, MAP plutôt haute si atteinte alvéolaire)
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SAC DE TÊTE
LES MESSAGES
Son apport bénéfice – sécurité en fait un support principal pour toutes les détresses modérées, son utilisation et son efficacité est validée par une expérience clinique riche de plusieurs décennies
A NE PAS FAIRE
Mettre un débit au long cours >12 l/min du fait de fuite car > 90 dB à l’intérieur du sac
Mettre un débit < 8 l/min car renouvellement des gaz insuffisant et PEEP minimale
Ne pas aspirer un enfant avant de le mettre sous sac
Ne pas (re)vérifier la perméabilité des choanes et de l’œsophage si suspect ou si destination lointaine
INDICATIONS
Nouveau-nés ayant une DR modérée (DRT ou MMH de grade 1-2)
Transport des nouveau-nés de poids < 1200 g ou d’AG < 31 SA sans DR mais proche de la naissance
Relais de nouveau-né en CPAP si bonne tolérance
MODALITES
Sac en polyéthylène, gonflé par un mélange air-oxygène de 8 à 12 l/min en maintenant une distension efficace et une fuite adaptée par la possibilité de glisser un doigt entre le sac et le cou afin d’assurer l’épuration de l’enceinte Lorsqu’un réglage non fin de la FiO2 est autorisé, possibilité d’utiliser directement les gaz des bouteilles via un raccord en Y (FiO2 calculée selon les débits respectifs des gaz) Un contrôle strict de la FiO2 impose d’utiliser le respirateur avec une tubulure « babylog » et de régler le débit via celui du mode nCPAP ; ce montage permet de mesurer une PEEP voisine de 1,5 cm H2O quand le dispositif est bien réglé En cas d’HTAP modérée, possibilité de mettre du NO à un débit adapté aux ppm souhaités (orientation niveau 3 de fait)
SURVEILLANCE
Bonne tolérance clinique et SpO2 adaptée En cas de DV combiné, tourner la tête du côté des hublots pour s’assurer de la bonne ventilation et du confort
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LUNETTES A HAUT DEBIT
LES MESSAGES
Ont changé la prise en charge des bronchiolites. Tendent à remplacer la CPAP dans de nombreuses indications de par sa simplicité d’installation et son efficacité
Une PEEP délivrée non contrôlée et moins stable, rendent les LHD moins adaptée à la DR initiale des nouveau-nés
Des besoins en FiO2 > 40% sous LHD doivent faire discuter l’intubation
A NE PAS FAIRE
Mettre une tétine avec des lunettes de gros calibre obstruant les narines
Dépasser un débit de 2 l/kg/min (hors sauvetage)
Faire du HD sans humidifier ni réchauffer les gaz particulièrement chez le nourrisson ou le prématuré
INDICATIONS
Bronchiolite
Support ventilatoire au décours d’une extubation
Support ventilatoire d’un enfant bronchodysplasique
Décompensation cardiaque si apporte un bénéfice
Relais ou remplacement de CPAP si interface utilisée non compatible avec notre matériel
MODALITES (MATERIELS SAM69)
Quel que soit le dispositif, être vigilant sur la position de la tête, la capacité d’expiration (fuites) de l’enfant, l’absence de distension gastrique (ou sa vidange aisée) et le confort de l’enfant
LUNETTES RAM CANULA®
Branchées sur le Léoni avec une tubulure utilisant l’humidificateur.
Mode nCPAP pour réglage du débit entre 1 à 2 l/kg/min. réglage de PEEP < 7 cm H2O
Autre mode de ventilation selon indication, tolérance et efficacité : par exemple
• VACI pour apnées sur bronchiolites : Pmax 12 à 16, PEEP 4 à 6, FR 25 mini
• OHF pour DBP sévère : MAP pour PEEP, FR et Ampl pour oscillations à peine visible et confort
LUNETTES OPTIFLOW®
Branchées sur des bouteilles, via une tubulure verte adaptée et un raccord en Y
Pas d’humidification possible. A réserver aux débits < 4 l / min
SURVEILLANCE
Clinique de son efficacité et de sa bonne tolérance. SpO2 et si besoin ou possible PtCO2.
Une augmentation majeure de la FiO2 doit faire suspecter :
• Soit un défaut de réglages (débit trop important, PEEP inadaptée, absence d’humidification)
• Soit une dégradation clinique (épuisement, pneumothorax, hypoxémie majeure)
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EVALUATION D’UNE DETRESSE RESPIRATOIRE
LES MESSAGES
La présence d’une DR ne constitue pas le seul motif principal de gravité
Toute DR doit être évaluée en fonction de son AG et du moment de sa survenue +++
Une polypnée secondaire « isolée » est hautement suspecte d’une étiologie extra-pulmonaire
Le score de Silverman n’est pas un score de gravité mais un score de lutte
Les objectifs de saturation :
• SpO2 comprise entre 87-92% si prématurité
• SpO2 comprise entre 90-96% si AG > 37
A NE PAS FAIRE
Evaluer la gravité d’un nouveau-né sur la seule existence ou non d’une DR
Considérer le score de Silverman bas comme une amélioration sans évoquer l’épuisement
Ne pas évoquer des étiologies extra-pulmonaires devant une DR même très précoce (hypoglycémie, convulsion, infection, cardiopathie et maladie du métabolisme)
EVALUATION
En plus du contexte et de l’anamnèse on recherchera :
La présence ou non de signes de lutte
Des anomalies de la fréquence respiratoire (pauses respiratoires, bradypnée, polypnée)
Une cyanose
Le degré d’oxygénodépendance
La labilité de la SpO2 spontanément ou à la mobilisation
L’âge gestationnel
Le caractère immédiat ou secondaire d’apparition de la DR
L’existence de signes de retentissement hémodynamique, neurologique ou abdominal
Auscultation cardio-pulmonaire
Recherche d’une hépatomégalie L’évaluation (para)clinique :
Différentielle de SpO2,
Radiographie pulmonaire, GDSv (pH acceptable >7.2), une glycémie capillaire et une température Les critères de gravités :
Apparition d’une DR à distance de la naissance
Oxygénodépendance élevée pour l’AG (cf indication de surfactant)
Signes de luttes intenses ou signes d’épuisement
Labilité importante de la SpO2 et/ou de la FC, HTAP associée
LA méconial
RE-EVALUATION
Après correction de signes associés. Après mise sous support ventilatoire adaptée à la maladie causale
Score de Silverman (cf. Annexe 1)
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ETIOLOGIES - DETRESSES RESPIRATOIRES
ETIOLOGIE CONTEXTE CLINIQUE RADIO
DETRESSE
RESPIRATOIRE TRANSITOIRE
(retard de résorption)
-Césarienne -Accouchement rapide
DR précoce (<1h de vie) Polypnée >60/min, mousse++ Pas de signes de rétraction
Surcharge interstitielle, Scissurite
MALADIE DES MEMBRANES
HYALINES
-Prématurité -Pas de maturation anténatale -Diabète maternelle -consommation secondaire de surfactant
DR dès les 1ères min de vie qui s’aggrave rapidement : geignement, rétraction++, labilité SpO2 aux soins
Granité opaque homogène, bilatéral et symétrique avec bronchogramme et rétraction
INHALATION MECONIALE
-Nouveau-né à terme ou > 42 SA -Asphyxie périnatale -LA teinté ou méconial
DR immédiate, mauvaise adaptation, méconium dans les VAS, râles, distension thoracique. S’accompagne souvent d’ HTAP
Surcharge bronchique, opacités en motte hétérogène, emphysème interstitiel,
PNEUMOTHORAX
-Spontané (nné à terme, premiers cris) -VMC, inhalation, MMH, hypoplasie pulmonaire
Peu symptomatique, polypnée et désaturation modérée, asymétrie thoracique Aggravation brutale possible : bradycardie, cyanose, hypotension
Clarté décollant le poumon, hyperclarté d’un hémithorax
PNEUMOMEDIASTIN
Découverte fortuite Souvent asymptomatique Clarté longeant le médiastin
HERNIE
DIAPHRAGMATIQUE
Diagnostic anténatal DR immédiate, thorax bombé, BDC déviés à droite, abdomen plat
Clartés digestives dans l’hémithorax
ATRESIES DES
CHOANES
DR néonatale DR immédiate disparaissant aux cris : cyanose, dyspnée inspiratoire, tirage bucco-facial Butée de la sonde d’aspiration à 3 cm des narines
SEQUENCE DE PIERRE-ROBIN
-Micro- rétrognathisme -Glossoptose -Division palatine
DR néonatale selon importance
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MMH ET ADMINISTRATION DE SURFACTANT
LES MESSAGES
– Evaluation individuelle du rapport bénéfice/risque – Vérification de la bonne position de la sonde d’intubation et RP avant instillation – Surveillance rapprochée de l’état hémodynamique pendant et après l’administration – Départ à envisager après une période minimale de stabilité
A NE PAS FAIRE
Débrancher trop tôt l’enfant du respirateur pour l’installer dans l’incubateur de transport
Administrer du surfactant sans indication licite
Administrer du surfactant sans hémodynamique stable
INDICATIONS
Suspicion de MMH ou de consommation du surfactant avec des besoins élevés en O2 et une labilité de la SpO2 soit selon âge gestationnel et besoins en O2 en ventilation artificielle :
• < 28 SA si FiO2 > 21%
• < 30 SA si FiO2 > 30%
• 30 – 34 SA si FiO2 > 40%
• > 34 SA si FiO2 > 50%
• > 38 SA si FiO2 > 60%
Hémorragie pulmonaire sévère active avec correction hémodynamique concomitante
Autre détresse si grande instabilité malgré une ventilation optimisée
TRAITEMENT
Surfactant naturel Curosurf ® 2,5 ml/kg soit 200 mg/kg (conservation au réfrigérateur et réchauffer dans l’incubateur avant d’instiller)
Préparation stérile du surfactant
Produit non dilué dans une seringue de 5 à 10 ml en laissant de l’air afin d’assurer une purge complète
Couper la petite sonde d’aspiration afin que l’extrémité ne dépasse pas l’extrémité de la SIT
Administrer le surfactant en bolus via cette sonde (en 10 à 15s), tête dans l’alignement
Ventiler au ballon 5 à 10 insufflations pour favoriser la distribution du produit puis rebrancher au respirateur, et adapter les réglages en diminuant la FiO2 en fonction de la SaO2 et rapidement les pressions d’insufflation
Maintenir une PEEP < 5 mais > 3
COMPLICATIONS
Hémorragie pulmonaire, pneumothorax, hypotension et bouchon dans la SIT
En dehors d’une obstruction ne pas aspirer dans la sonde d’intubation dans les 6h qui suivent
Hypotension modérée au décours résolutive spontanément dans les 15 min le plus souvent
Pour le prématurissime envisager d’effectuer le surfactant dans l’incubateur de transport pour éviter les déplacements et dérecrutements secondaires
Pour le NNAT ou le macrosome, envisager une posologie de 100 mg/kg
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INHALATION MECONIALE
LES MESSAGES
Il faut distinguer les inhalations méconiales suivant que :
• elles soient anténatales ou per- partum
• le liquide soit teinté, méconial ou purée de pois
Il est parfois difficile de préciser la part de l’inhalation dans l’importance de la DR ou de l’hypoxémie en fonction du contexte, d’une souffrance ou d’une HTAPP
La plupart des nouveau-nés avec une ILAM, transportés sous sac de tête avec une FiO2 > 0,5 sont intubés dans les heures qui suivent
Une inhalation de liquide sanglant peut parfois s’apparenter à une ILAM
A NE PAS FAIRE
Ventiler avec de fortes pressions
Avoir des indications larges de surfactant
Ne pas prendre en compte la part de l’HTAP dans le traitement des ILAM
Faire des lavages alvéolaires
Faire des antibiotiques systématiquement
DIAGNOSTIC
Détresse respiratoire d’emblée ou rapide après la naissance
Crépitants à l’auscultation
La radiographie pulmonaire retrouve des images floconneuses et de répartition inhomogène
TRAITEMENT
Selon la clinique :
Si enfant tonique et vigoureux avec un bon cri : surveillance
Si enfant peu vigoureux et cri étouffé : aspiration trachéale si glotte sale puis ventilation au masque
Si enfant mou : aspiration trachéale sous laryngoscopie puis ventilation au masque ou intubation Cette PEC sera modulée selon le type et le moment d’inhalation :
Inhalation anténatale : aspiration de principe et ventilation rapide
Inhalation per-partum : aspiration efficace si productive
Liquide seulement teinté : peu responsable de DR sévère (recherche d’autre cause)
Liquide purée de pois : prise en charge plus invasive Si intubé et ventilé :
Sonde d’intubation de calibre correct (ré-intuber si nécessaire)
Aspiration trachéale dans la sonde
Sédation optimale pour limiter HTAP
Ventilation en VACI +20 +4 max sinon OHF avec MAP adaptée à la RP
Soutien hémodynamique : dopamine ou noradrénaline si CVO
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HERNIE DIAPHRAGMATIQUE
LES MESSAGES
Evoquer le diagnostic devant une détresse respiratoire sévère à terme
Attention aux coupoles diaphragmatiques droites « surélevées »
Savoir évoquer le diagnostic chez le nourrisson devant une pneumopathie récidivante sévère, un volvulus de l’estomac ou une bulle d’emphysème suspecte
Faire une RP avec une SNG en place
Intubation systématique, limitation du barotraumatisme et prise en charge de l’HTAP
A NE PAS FAIRE
Ventilation au masque
Exsuffler à l’aiguille sur une déviation des bruits du cœur sans radiographie de thorax
Ne pas traiter activement une défaillance hémodynamique
Faire du surfactant
DIAGNOSTIC
Diagnostic anténatal, le plus souvent gauche ++ >> droite
Détresse respiratoire d’emblée à la naissance, souvent sévère avec hypoxie
Le plus souvent naissance d’un garçon à terme avec un mauvais Apgar non expliqué et une couleur de peau blanc pâle
Thorax bombé, abdomen plat, absence de murmure vésiculaire et bruits digestifs intra-thoracique, déviation des bruits du cœur à droite (à gauche si HD droite)
RP : image digestive aérique dans hémi-thorax gauche ou du foie à droite
CONSEILS D’ATTENTE
Pose VVP, administration d’oxygène sans support ventilatoire non invasif (CPAP)
TRAITEMENT
Intubation avec SIT de calibre adapté (ré-intuber si nécessaire) : d’emblée à la naissance si présence anténatale, après pose de VVP et sédation si prise en charge secondaire
Voie d’abord vasculaire : VVP ± CVO (double lumière)
Pose SNG de calibre n°10 pour vidange gastrique (position de la SNG à vérifier par la radio)
Assurer une circulation systémique et traiter ou prévenir une HTAP :
• Sédation efficace : hypnovel + sufenta + gamma-OH
• Contrôle hémodynamique : remplissage, si CVO : noradrénaline ± dobutamine
• NO
Ventilation artificielle : VACI +20 +4, 40/min
si insuffisant : OHF avec MAP initiale à 12 (< 15 si possible)
Objectif de saturation pré-ductale > 92%, si OHF et trajet long, surveillance TcPCO2 objectifs 45-60mmHg
Transport rapide mais doux
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PNEUMOTHORAX
LES MESSAGES
Fréquent, la plupart des pneumothorax se résorbe spontanément
Un PNO symptomatique devrait être drainé, un PNO suffocant doit être décomprimé à l’aiguille puis drainé secondairement
Une déviation médiastinale témoigne d’un pneumothorax conséquent
En cas de doute diagnostic et de DR, une intubation suivie d’une nouvelle RP en ventilation positive peut permettre de préciser le diagnostic
A NE PAS FAIRE
– Drainer sans radiographie pulmonaire; drainer sans certitude diagnostic – Exsuffler sans drainer un PNO chez un NN ventilé; transporter un NN drainé
non intubé
DIAGNOSTIC
Enfant polypnéique + signes de lutte désordonnés + variabilité importante du rythme cardiaque => évoquer le diagnostic. Confirmation radiologique
INDICATIONS
Indication de drainage (drain 8Fr, 4ème EIC sur la ligne axillaire moyenne) – Pneumothorax accessible à un drainage à la RP oxygénodépendance, signes de luttes, mauvaise
tolérance cardiaque et/ou labilité de la SpO2 spontanément ou à la manipulation – Une déviation médiastinale marquée, un trajet héliporté, peuvent appuyer l’indication – Un pneumothorax présent sous ventilation mécanique Indication d’exsufflation (Cathlon 22 G ou épicranienne 24 G au 2ème EIC de la ligne médio-claviculaire) – Pneumothorax suffocant Indication de surveillance (kit d’exsufflation à proximité et positionnement de l’enfant adapté dans l’incubateur pour geste en urgence) – Découverte fortuite, enfant asymptomatique – Lame de pneumothorax et enfant peu symptomatique (sac de tête, FiO2 ≈ 21%)
CONSEILS D’ATTENTE
Oxygénothérapie et surveillance; exsufflation uniquement en cas de PNO suffocant
TRAITEMENT
Principes du drainage : – Remplissage vasculaire 20 ml/kg de SSI en 20 min, préparation du matériel, asepsie de la zone de
ponction et billot préparé – Sédation douce permettant l’intubation en VS – Si absence de désaturation et disponibilité, faire une RP après mise sous VACI – Drainage après confirmation radio et ré-injection de Kétamine 2 mg/kg Visser sur le robinet du raccord une valve de Heimlich et l’autre sur une seringue de 20 ml luer lock. Fixer le drain avec fils et strips et l’ensemble avec un pansement solide sans bourse Un drainage d’un PNO symptomatique permet d’évacuer 20 à 40 ml d’air à la seringue sinon évoquer une mauvaise position du drain ou une brèche pulmonaire. Aspiration si dégradation pendant le transport Refaire une RP avant départ pour confirmer la bonne position du drain et son efficacité Ne mettre en aspiration que s’il existe une brèche non tarissable après surfactant et OHF
21
HYPOTENSION NEONATALE
LES MESSAGES
L’évaluation de l’hémodynamique se base sur la FC, la couleur + TRC, le comportement neurologique, la diurèse et… la PA
L’appréciation d’une hypotension et de la stratégie thérapeutique se définissent au regard des critères d’évaluation, des valeurs de la PAS, PAD et PAM et du contexte
A NE PAS FAIRE
Traiter une hypotension isolée avec des signes de bonne perfusion périphérique et centrale
Faire une expansion volémique systématique ou sur une seule valeur de diastolique basse
Ne pas traiter activement une hypotension symptomatique
DIAGNOSTIC
La mesure doit comporter un brassard de taille adaptée et doit être répétée Examen clinique : FC, TA aux 4 membres, pouls fémoraux, recherche HM, SpO2 Mb sup et inf, couleur, TRC, comportement, ventilation et anamnèse
Age gestationnel (AG) Pression artérielle
moyenne à J1 (mmHg)
24-28 25-30
28-30 30 30-34 35
>34 40
TRAITEMENT
Traitement symptomatique
Remplissage en 20 minutes à renouveler si besoin :
• NaCl 0,9% 10 ml/kg pour le prématuré
• NaCl 0,9% 20 ml/kg pour le NN à terme
Amines selon l’étiologie :
• Dopamine 5 à 20 µg/kg/min,
• Dobutamine 5 à 20 µg/kg/min,
• Noradrénaline 0.1 à 2 µg /kg/min (CVO),
• Adrénaline 0,05 à 2 µg/kg/min Traitement étiologique :
Cardiopathie ductodépendante => prostine
HTAP => noradrénaline ± dobutamine
Sepsis => remplissage, dopamine, antibiotiques et si insuffisant noradrénaline sur voie centrale
Prématurissime => remplissage prudent, dopamine, si inefficace : Hémisuccinate d’Hydrocortisone 1mg/kg IVD puis 0.5 mg/kg/6h
Anémie => SSI 15 ml/kg en attendant CGR O Rh- 15 à 20 ml/kg, à renouveler si besoin et PFC 20 ml/kg
PAM = AG + 1 mmHg par jour de vie (1ère semaine)
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CARDIOPATHIE CONGENITALE
LES MESSAGES
Anomalies architecturales et/ou fonctionnelles cardiaques se révélant dès la naissance ou dans les premiers jours de vie, plus rarement dans la première année de vie, pouvant être divisées en 4 grands groupes physiopathologiques :
• Obstacles droits : atrésie pulmonaire (APSI et APSO), tétralogie de Fallot, rétrécissement pulmonaire, hypoplasie du VD
• Obstacles gauches : coarctation aortique, interruption de l’arche aortique, hypoplasie du VG, atrésie ou hypoplasie de la valve aortique
• Anomalies du mixing : transposition des gros vaisseaux, retour veineux pulmonaire anormal (total ou partiel, bloqué ou non bloqué)
• Dysfonctions myocardiques : anomalies de naissance des coronaires, cardiomyopathies hypertrophiques ou dilatées, dysfonction secondaire à un TDR
Diagnostic anténatal, dans environ 50% des cas actuellement.
2 grands tableaux cliniques : l’hypoxie et la défaillance hémodynamique La fonctionnalité de la plupart de ces cardiopathies (hormis les défaillances myocardiques) est, avant la correction chirurgicale, sous la dépendance de shunts : le CANAL ARTERIEL et le FORAMEN OVALE
FOP-DEPENDANCE : les anomalies du mixing
TGV+++ : FOP = sang oxygéné de OG OD et donc un mixing du sang à destination de l’aorte via le VD. Le CA intervient à un moindre degré en augmentant le débit pulmonaire par le shunt AOAP et donc la proportion de sang oxygéné dans le mixing au niveau de l’OD En cas de FOP restrictif, l’augmentation du flux veineux pulmonaire et donc de la POG aura tendance à fermer le FOP et à aggraver l’hypoxie
RVPA : le FOP permet le passage du sang oxygéné de l’OD vers l’OG. L’entretien ou l’ouverture du CA en augmentant le débit pulmonaire va aggraver la situation en cas de RVPA bloqué
DUCTODEPENDANCE
Obstacles Droits Maintien du débit pulmonaire par shunt AOAP par CA => Fermeture CA = Hypoxie aigue
Obstacles Gauches Maintien du débit systémique par shunt APAO par CA => Fermeture CA = Bas débit aigu
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A NE PAS FAIRE
Ne pas penser aux diagnostics différentiels :
• Pour les hypoxies : hypoxémie d’origine pulmonaire, ou non… et HTAPPNN
• Pour la défaillance hémodynamique : sepsis, SFA, maladie du métabolisme…
Ne pas évoquer le diagnostic de cardiopathie
Tolérer une hypoxie sévère (<75%) sous prétexte qu’elle peut être d’origine cardiaque
DIAGNOSTIC
2 grandes situations :
Il existe un diagnostic anténatal mais la naissance a lieu de façon inopinée en maternité de niveau I ou II => le médecin SMUR doit consulter le dossier pour connaitre les traitements spécifiques définis en anténatal à mettre en place et prendre contact avec le service référent
Le diagnostic est suspecté en post-natal devant toute situation d’hypoxie ou de défaillance hémodynamique. Il faut alors rechercher des arguments étayant le diagnostic, éliminant les diagnostics différentiels et guidant les thérapeutiques
Eléments Anamnestiques
Cliniques Paracliniques Tests thérapeutiques
Intervalle libre pour cardiopathies ductodépendantes (fermeture CA entre 6° h et 4° j de vie)
Facteurs de RI ?
Notions de SFA ?
DR
Souffle
Pouls fémoraux
Hépatomégalie
SpO2 au Mb Sup Dt (préductal) et aux Mb inf (postductal) : gradient de SpO2 ?
TA au 4 membres : différentielle de TA ?
Rx Thorax :
• Cardiomégalie ?
• Forme du cœur ?
• Atteinte pulm ?
Biologie : acidose ? hypercapnie ?
Sd inflammatoire ?
Test d’hyperoxie : confirme ou non caractère réfractaire de l’hypoxie
± Intubation, VA et sédation peut améliorer HTAPPN
± Test au NO inhalé :
• Amélioration HTAPPN
• Mais aggrave les RVPAT bloqués et TGV avec FOP restrictif
Ne dispense pas d’un avis cardiologique
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TRAITEMENT
Cardiopathies DUCTODEPENDANTES
Dans tous les cas : Réouverture ou Maintien du CA / PGE1 IV
Obstacles DROITS Obstacles GAUCHES
Améliorer Oxygénation => Indication de VA si SpO2 < 75%
Restaurer hémodynamique
Ouverture du CA souvent suffisante
Indication large de VA
± Inotropes mais peuvent dégrader la situation /tachycardie => (dopa ± dobu)
PROSTINE®
Dose de Charge
• 0,1 µg/kg/min soit
• ½ amp ds 50 ml SSI Débit = 1,2 ml/kg/h
Dose d’entretien
• 0,01 µg/kg/min soit
• ½ amp ds 50 ml SSI Débit = 0,1 ml/kg/h
Risques : APNEES => VA systématique si DC, tachycardie, flush cutané… N.B : conservation à +4°C
Anomalies du MIXING
TGV RVPA
Ouverture FOP / atrioseptostomie
TTT chirurgical
=> TTT d’attente
REMPLISSAGE + PGE1 IV
Améliorer oxygénation => Indication de VA si SpO2 < 75%
=> TTT d’attente
VA/O2/PEEP
Amines
± Remplissage et PGE1
CI des PGe1 si RVPA bloqué hors sauvetage
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TRAITEMENT(SUITE)
Prendre CONTACT avec service de cardiologie REFERENT
Mise en condition : Obéit aux règles du transport néonatal
Se poser la question de traitements spécifiques ?
Présentation clinique
Etat de l ‘enfant
Indication de traitements spécifiques ?
Toujours au moins une voie veineuse : VVP ou KTVO
Indications larges INT/VA Formelle si : * Etat de choc * SpO2<75% * PROSTINE à DC
Indication de PROSTINE ? Indications larges ++ (Seule vraie CI = RVPA bloqué) NB : si aggravation sous PROSTINE évoquer une TGV avec FOP restrictif (ou un RVPA bloqué mais rare) => effectuer un remplissage avant de tenter de baisser voire d’arrêter la PROSTINE REMPLISSAGE VASCULAIRE ? Si cardiopathie cyanogène 5 à 10ml/kg pour test, éventuellement à renouveler une fois si efficace CI si suspicion obstacle gauche Indication d’AMINES ? À discuter ++ avec les cardiologues. Risque d’aggravation par la tachycardie INDICATION D’ANTIBIOTIQUE ? Doute sur sepsis Translocation fréquente si défaillance AUTRES ? Lasilix 0,5 à 1 mg/kg Bicarbonate 4,2% 1 à 2 ml/kg
Les TGV confirmées et de forme très hypoxique (SpO2<50%) malgré l’ensemble des mesures médicales
doivent faire discuter en régulation la réalisation d’une atrioseptostomie sur place, avant transport, ce qui
nécessite le renfort de l’équipe SMUR par un cardiopédiatre
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TACHYCARDIE
LES MESSAGES
Une tachycardie doit avant tout faire évoquer le diagnostic de choc
Fréquence des tachycardies supra-ventriculaires (TSV)
Elles sont dépistées dans les premières semaines de vie, parfois en anténatal
Insuffisance cardiaque voire collapsus fréquent (60 % des cas) lors du diagnostic
A NE PAS FAIRE
Transporter un enfant ayant une FC > 240 sans chercher à la réduire
DIAGNOSTIC
Fréquence cardiaque > 200 au repos de façon permanente ou intermittente
T. Supra-ventriculaires à QRS fins +++. Les tachycardies ventriculaires sont rares en période néonatale
Flutter auriculaire ou tachycardie atriale monomorphe
• Fréquence auriculaire 400 / minutes (bloc fonctionnel auriculaire)
• Les manœuvres de réduction permettent de démasquer les ondes P du flutter
Tachycardie jonctionnelle / Tachycardie paroxystique supra-ventriculaire (TPSV)
• Fréquence cardiaque pouvant aller au-delà de 300 / min
• Les plus fréquentes chez le NN et le NRS, elles sont provoquées par une voie de conduction accessoire rétrograde
TRAITEMENT
Manœuvre vagale : Pas de compressions oculaires ni massage carotidien, mais vessie de glace sur la face, sonde pharyngée et surtout diving reflex : face plongée dans l’eau froide (5°C) et maintenue entre 5 à 10 secondes (sous scope)
Tachycardie permanente isolée :
• Abstention si bien tolérée et transport court, manœuvres vagales sous scope
Tachycardie avec insuffisance cardiaque compensée :
• Voie d’abord vasculaire, oxygène, lasilix 1 à 2 mg/kg IV lente si tension conservée
• Manœuvres vagales sous scope : vessie de glace ou diving reflex
• Si échec, médicament vagolytique :
Striadyne® 0,5 à 1 mg/kg IVD jusqu’à une dose cumulée max 2 mg/kg Ou
Krénosin® en bolus de 0,05 mg/kg jusqu’à une dose cumulée maximale de 0,25 mg/kg Injection IVD très rapide et rinçage de la tubulure immédiat grâce à un robinet 3 voies Sous scope avec de l’Atropine (20 µg/kg) à proximité en cas de bradycardie induite prolongée Attention, un bronchospasme peut survenir chez les patients prédisposés En cas d’échec, on pourra augmenter la dose ou injecter le produit de façon plus rapide
Si échec ou rechute : Cordarone® (Amiodarone) dose de charge per os 500 mg/m2 (ne pas
administrer par voie IV : risque d’aggravation de l’insuffisance cardiaque) ou choc électrique
externe CEE 1-3 joules/kg après sédation
Tachycardie avec collapsus (hypotonie, TA imprenable…) : CEE 1 à 3 joules/kg après sédation, IOT/VM Particularités : Les flutters auriculaires doivent être traités par CEE en cas de mauvaise tolérance. Les manœuvres vagales ou médicaments vagolytiques ne vont faire que démasquer le trouble du rythme et non le réduire
Les tachycardies ventriculaires TTT par CEE ou Amiodarone selon tolérance hémodynamique
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BRADYCARDIE
LES MESSAGES
Une bradycardie peut-être le signe d’une pathologie extracardiaque : souffrance fœtale aiguë, défaillance hémodynamique extrême ou hypothermie
DIAGNOSTIC
Fréquence cardiaque < 90/min
Bradycardie par bigéminisme auriculaire
• Elle correspond à la présence d’extrasystoles auriculaires bloquées entraînant un bigéminisme auriculaire
Bradycardie sinusale
• Bradycardie le plus souvent banale. Penser aux médicaments maternels et au QT long congénital
Bloc auriculo ventriculaire complet
• Ils sont de deux types, associés : - soit à une cardiopathie congénitale ou en post-op d’une chirurgie cardiaque - soit à une pathologie maternelle type connectivite
TRAITEMENT
Bradycardie sinusale mal tolérée : Atropine 20 µg/kg en IVD
Bloc auriculo-ventriculaire complet :
• Si bonne tolérance : abstention pour le transport
• Si mauvaise tolérance ou FC < 60/min ou signes de défaillance cardiaque : - Isuprel® (Isoprénaline) 0,05 - 0,1 µg/kg/mn pour accélérer le rythme à discuter
• L’Isoprénaline est peu efficace en cas de connectivite maternelle. Si inefficace : - adrénaline au pse
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HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE DU NOUVEAU-NE
LES MESSAGES
Très fréquemment rencontrée en SMUR, sa prévention est essentielle
Elle concerne d’autant plus l’enfant proche ou à terme
A NE PAS FAIRE
Mettre du NO en cas de shunt Gauche Droit ou d’obstacle au retour veineux pulmonaire
Evoquer trop facilement une cardiopathie et ne pas traiter une HTAP
DIAGNOSTIC
Hypoxémie néonatale réfractaire à l’oxygène secondaire à un shunt droit-gauche (ductal et/ou atrial) extra pulmonaire secondaire à une élévation des pressions pulmonaires (anciennement PCF) Étiologies multiples :
Malformatives (hernie diaphragmatique, hypoplasie pulmonaire…)
Anténatales (RCIU, prise d’AINS, etc…)
Secondaires à une mauvaise adaptation (EAI, inhalation méconiale, MMH, DRT, infection…) Signes cliniques
Différentielle de SpO2 ≥ 10% entre le MSD et le MI s’aggravant à la stimulation
↘ de la SpO2 parallèlement à la↘ de la PA
Cyanose persistante sous oxygène et après intubation sous une ventilation optimisée
Détresse circulatoire avec une hypotension persistante Diagnostic différentiel Eliminer une cardiopathie cyanogène : anamnèse, clinique et échographie cardiaque si possible
TRAITEMENT ET PREVENTION
Traiter la cause
Rechercher une normothermie, normoglycémie, normocalcémie
Intubation et sédation profonde : Hypnovel 50 µg/kg/h + Sufenta 0,5 µg/kg/h + Gamma-OH 100 mg/kg ou Kétamine 4 mg/kg/h
Optimisation de la ventilation pour limiter l’hypoxie (FiO2 élevée) et l’hypercapnie (fréquence à 45/min) et au mieux sous OHF en limitant si possible la MAP (<12) en fonction de l’étiologie
Remplissage vasculaire adapté (FC, TRC, TA, hépatomégalie, RP, écho)
Noradrénaline 0,2 µg/kg/min adaptée pour viser des objectifs de TA systoliques supra-physiologiques permettant d’améliorer la SpO2 (TAS > 75 mmHg chez un NN à terme), sur CVO
NO inhalé dont la réponse-efficacité est à tester jusqu’à 20 ppm
Optimisation du débit cardiaque par la Dobutamine à débuter à 10 µg/kg/min En cas de transport pour une indication d’ECMO discuter le timing, la place du Remodulin et du Flolan (prendre à l’HFME) En cas de poussée d’HTAP réfractaire aux thérapeutiques décrites : envisager l’adrénaline (bolus ou continu), le sulfate de Magnésium (100 mg/kg en 10 min), les bicarbonates (2 ml/kg de 4,2%)
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ENCEPHALOPATHIE ANOXO-ISCHEMIQUE
LES MESSAGES
– La prise en charge d’une EAI ne se résume pas à la seule hypothermie thérapeutique – L’examen clinique doit être le plus précis possible avant toute sédation. (Sarnat et Thompson avec
l’heure – Annexe 2) L’hypothermie ne s’envisage que si AG > 36 SA, P > 1800g et dans les 6 h qui suivent la naissance et l’indication doit être discutée avec le service receveur
A NE PAS FAIRE
Réchauffer trop rapidement un nouveau-né hypotherme qui récupère progressivement
Ne pas prendre en charge une détresse patente pour ne pas perturber un (a)EEG
Traverser la région avec un nouveau-né cérébro-lésé pour discuter d’une éventuelle hypothermie
Induire une hypothermie quel que soit la cause de mauvaise adaptation néonatale
Induire une hypothermie en cas d’HTAP ou de trouble de la coagulation non contrôlée
Privilégier la rapidité sur la qualité de la prise en charge globale
Perdre du temps inutilement quand l’indication d’hypothermie est probable
DIAGNOSTIC
Contexte clair d’asphyxie périnatale : décollement placentaire, procidence du cordon, altération sévère de l’hémodynamique maternelle, etc…
Apgar < 5 à M10
± Réanimation en cours à M10
GDS (cordon ou post-natal avant H1) : pH ≤ 7, BE ≤ -16 mmol/l ou lactates ≥ 11 mmol/l
Examen clinique Score de Sarnat ou Score de Thompson A évaluer selon l’évolution dans le temps +++
TRAITEMENT
Symptomatique
Voie veineuse périphérique, sinon CVO double voie de préférence
Rétablissement ou maintien d’une bonne hémodynamique
Contrôle et correction si nécessaire de la glycémie
Contrôle de la ventilation en évitant hypo et hypercapnie et l’hyperoxie (PtCO2 si possible)
Contrôle des convulsions (cf protocole p 30)
Intubation et ventilation assistée d’indication large (convulsion, inhalation méconiale, etc…) Si indication d’hypothermie probable (contexte + GDS + Sarnat ≥ 2 ou Thompson ≥ 7)
Limiter le remplissage et restriction des apports de base à 60 ml/kg/j
Hypothermie par arrêt de l’incubateur ± par pack réfrigérant (l’été) avec monitorage de la température par sonde rectale et arrêt d’un refroidissement actif dès T < 35°C (dysrégulation T° majorant l’hypothermie) pour une T° cible à 33,5 °C dans les 6 h qui suivent la naissance
L’hypothermie thérapeutique en transport ne s’envisage que chez un enfant stabilisé et sédaté
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CONVULSIONS NEONATALES
LES MESSAGES
Les étiologies sont nombreuses et leur prise en charge doit s’inscrire dans une stratégie
Savoir évoquer le diagnostic devant une symptomatologie frustre avec des seuls signes dysautonomiques
La phase post-critique est très courte sinon probable persistance de crises subintrantes
A NE PAS FAIRE
Oublier la glycémie capillaire
Utiliser du Valium® chez le nouveau-né, inhibiteur des catécholamines endogènes, métabolite dépourvu d’effet antiépileptique, de ½ vie longue et effets secondaires prolongés
Utiliser du Pentobarbital du fait d’effets hémodynamiques majeurs (sinon CVO + noradrénaline)
DIAGNOSTIC
Mouvements toniques ou tonico-cloniques :
• à différencier des trémulations qui sont des mouvements rapides (trépidation) épargnant la face et s’arrêtant lors de la flexion passive
• S’accompagnant de phénomènes autonomiques : tachycardie, apnées, désaturation….
Mâchonnements, bâillements, troubles oculo-moteurs, pédalages…
CAUSES
Asphyxie périnatale : début le plus souvent après 6 h de vie
Infection du système nerveux central (méningite, ME herpétique, enterovirus)
Hémorragie intra-crânienne, AVC ischémique (plutôt J3)
Métabolique : hypoglycémie, hypocalcémie, dysnatrémie, métaboloses
Autres : sevrages, syndromes épileptiques…
TRAITEMENT
Libération des voies aériennes, oxygénation, voie veineuse
Intubation et ventilation d’indication large
Traiter une cause accessible : dextro ± ionogramme
• Hypoglycémie G10% 2 ml/kg IVD
• Hypocalcémie GluCa 10% 2ml/kg (dilué de ½) IVL
• Hyponatrémie NaCl 3% 3 ml/kg IVL
Surveillance étroite hémodynamique et ventilatoire dès la mise en route du traitement
• Phénobarbital : Gardénal® 20 mg/kg en 10 à 15 min (ou IVD si décision d’intubation ou si enfant déjà intubé) puis si persistance des convulsions à T+10’, intuber si non déjà fait et renouveler le Gardénal 10 mg/kg
• Phénytoïne : Dilantin® dose de charge de 20 mg/kg en 20 min plutôt si crise partielle
Si échec : Etat de mal convulsif
• Phénytoïne : Dilantin® dose de charge de 20 mg/kg en 20 min si non fait puis
• Clonazépam : Rivotril® dose de charge de 0,1 mg/kg IVL puis entretien à 0,1 à 1 mg/kg/j
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INFECTION MATERNO-FOETALE
LES MESSAGES
Le diagnostic doit être évoqué devant tout nouveau-né symptomatique
Evolutivité potentiellement gravissime très rapide et imprévisible
Un risque infectieux fort doit être considéré comme une IMF jusqu’à preuve du contraire
Une MMH proche du terme, répondant peu au surfactant, doit faire suspecter une IMF
Les infections materno-fœtales peuvent être de révélation tardive (> J28)
A NE PAS FAIRE
Etre faussement rassuré par un nouveau-né peu symptomatique
Donner des antibiotiques à tout nouveau-né symptomatique
DIAGNOSTIC
Les signes cliniques d’appel : Tout symptôme inexpliqué durant les 1ers jours de vie :
DR, troubles hémodynamiques, ictère, troubles neurologiques (hypotonie, difficulté à téter, convulsions, apnée, fontanelle bombée), troubles métaboliques…
Tachycardie, teint gris, TRC > 3s, apathie… Un contexte évocateur : RPDE prolongée, PV + à Strepto B, Infection maternelle (urinaire, syndrome pseudo grippal, MAP fébrile…) Les signes biologiques : NFP : Leucopénie (< 5 000/mm3) ou Hyperleucocytose (> 30 000/mm3), Thrombopénie (< 150 000/mm3) CRP élevée (> 20 mg/l) après H12, PCT > 1 µg/l (> 0,6 µg/l au cordon) Prélèvements disponibles : Liquide gastrique, placenta, Hémoculture, PL, ECBU A noter CRP « spontanément » élevée (15-30 mg/l) après extraction instrumentale, LA méconial ou instillation de surfactant
CONSEILS D’ATTENTE
Voie veineuse, hémoculture, remplissage et ATB
TRAITEMENT
Voie veineuse x2 si possible. Hémoculture aérobie (1 ml)
Si choc :
• SSI 20ml/kg à renouveler
• Dopamine 5 à 20 µg/kg/min ± correction acidose métabolique si besoin
• Intubation et ventilation assistée d’indication large
Antibiothérapie :
Au mieux après une hémoculture aérobie avec 1 ml de sang si possible
Traitement initial (posologie à adapter à l’âge gestationnel, au PV, cf. glossaire)
• Amoxicilline : 100 à 200 mg/kg/j en 2 à 3 injections / j IVL
• Amikacine : 15 mg/kg/j (gentamycine 3 mg/kg/j) en 1 injection / j IVL ou IM
• Cefotaxime : 100 à 200 mg/kg/j en 2 à 3 inj / j IVL si gravité et/ou suspicion forte BGN
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INDICATIONS D’ANTIBIOTIQUES EN SMUR
LES MESSAGES
La prescription doit être raisonnée et graduée
L’urgence est liée à la forte présomption d’une IMF
Un risque théorique d’IMF ne justifie pas d’une antibiothérapie systématique pour le transport
LE CONCEPT DE RI THEORIQUE
Présence de 1 à 2 critères de risque infectieux mineurs sans signes cliniques :
• Prématurité inexpliquée, RSM>24h, LA méconial, tachycardie fœtale, antibiothérapie maternelle incomplète (< 2g de Clamoxyl®)
La présence de critères majeurs doit être considérée comme une IMF jusqu’à preuve du contraire :
• Fièvre maternelle recontrôlée à 1h, fièvre néonatale > 38°, tachycardie fœtale inexpliquée, LA fétide, ATCD d’IMF à strepto B dans la fratrie
La présence d’un PV positif ou bactériurie à Strepto B ou E. Coli est un critère majeur de risque
HEMOCULTURE
Au mieux avant toute antibiothérapie.
Au mieux avec au moins 1 ml de sang par flacon, flacon aérobie à privilégier (nul si < 0,5 ml)
Indispensable si prescription d’ATB uniquement pour risque infectieux théorique
INDICATIONS
Indications formelles :
Infections néonatales (sepsis, méningite, IU haute, etc…)
Défaillance hémodynamique
Entérocolite ulcéro-nécrosante Indications potentielles après hémoculture sans retarder le conditionnement :
Prématurité inexpliquée
Risque théorique d’IMF
ATTENTION
Pas de ceftriaxone avant 1 mois
TRAITEMENT
Choix orienté par le germe si déjà connu. – RI théorique : amoxicilline + aminoside – Suspicion d’IMF et portage strepto B : amoxicilline + aminoside – Suspicion d’IMF et portage E Coli : cefotaxime + aminoside – Suspicion d’IMF et listeria potentielle : amoxicilline + aminoside + cefotaxime – IMF : cefotaxime + aminoside +/- amoxicilline – ECUN : cefotaxime + metronidazole + aminoside – Suspicion d’infection chez un nn avec VVC : vancomycine + aminoside (à prendre dans le service
de départ) ± ATB adapté à l’IMF
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OCCLUSIONS DIGESTIVES
LES MESSAGES
Le repos digestif, l’analgésie et l’hydratation sont le plus souvent suffisants
Pathologie potentiellement grave qui nécessite une prise en charge vigilante
La prise charge symptomatique de soutien est indispensable pour limiter le retentissement systémique mais doit être la plus rapide possible pour ne pas retarder le recours au chirurgien s’il y a une indication opératoire urgente
A NE PAS FAIRE
Mettre un CVO en première intention
Ne pas faire de vidange gastrique
Ne pas évoquer de principe un volvulus du grêle
DIAGNOSTIC
Haute : vomissements verts, abdomen plat ; atrésie, duplication digestive, diaphragme…
Basse : absence ou retard élimination du méconium, abdomen volumineux ; maladie de Hirschprung, malformation ano-rectale, etc…
Volvulus du grêle : collapsus brutal, sang dans les selles, abdomen douloureux
Iléus paralytique des septicémies néonatales +++
Péritonite méconiale : abdomen tendu et résidus ou vomissements verts à la naissance
Entérocolite : cf protocole p 34
CONSEILS D’ATTENTE
Si doute sur volvulus, écho abdo si possible. ASP à faire. A jeun, perfusion ± antibiotiques
TRAITEMENT
– Arrêt de toute alimentation entérale – Pose d’une sonde gastrique double courant, vidange puis siphonage – VVP, remplissage vasculaire NaCl 0,9% 20 ml/kg et perfusion de base adaptée – Analgésie : Paracétamol 15 mg / kg IVDL ± Nalbuphine 0,1 à 0,2 mg kg IVDL – Avis chirurgical impératif Sonde rectale prudente en cas de ballonnement très important et en l’absence de rectorragie et de perforation digestive Intubation et ventilation assistée si retentissement général important (douleur, hypoventilation, choc…) en prenant soin de ne pas majorer la distension abdominale et de ventiler efficacement (PEEP+ 4 et Pinsp qsp expansion thoracique et Vti ≥ 5 ml/kg ou OHF avec surveillance PtCO2) En cas de choc : Remplissage, hémocultures, ATB (Claforan®, Flagyl®, Amiklin®) et amines (Dopamine) Vecteur 2 possible pour imperforation anale isolée de diagnostic précoce sans signe d'occlusion
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ENTEROCOLITE (ULCERO-NECROSANTE)
LES MESSAGES
Souffrance intestinale aiguë d’origine multifactorielle touchant surtout le prématuré et l’hypotrophe dans le 1er mois de vie Peut-être secondaire à une distension majeure chez le NN à terme (Hirschprung)
Le traitement est avant tout médical avec mise au repos digestive et traitement du choc
La chirurgie est urgente pour le drainage d’une perforation ou la dérivation d’une distension majeure
A NE PAS FAIRE
Palper l’abdomen car risque majeur de dégradation
Ne pas surveiller l’expansion thoracique : hypoventilation, acidose hypercapnique menaçante
DIAGNOSTIC
Signes cliniques :
• Vomissements, ballonnements et douleurs abdominales, présence de sang dans les selles
• Troubles hémodynamiques, changement de teint, pauses respiratoires
Signes radiologiques :
• Pneumatose, aérobilie, anses figées
Signes de gravité :
• Choc, distension abdominale majeure, pneumopéritoine
CONSEILS D’ATTENTE
Arrêt de l’alimentation entérale, remplissage vasculaire, antibiotiques, analgésie
TRAITEMENT
Arrêt de l’alimentation entérale
Voie veineuse périphérique x 2 si possible
Mise en place d’une sonde gastrique de Salem en siphonage après vidange
Expansion volémique : NaCl 0.9% 20 ml/kg à renouveler + dopamine si nécessaire
Indication large de l’intubation et de la ventilation assistée (douleur, distension abdo+++, choc) plutôt OHF si distension majeure
Triple antibiothérapie : Claforan® - Flagyl® - Aminklin®
Sédation- analgésie : sufentanil ± hypnovel Surveillance: expansion thoracique, Vti, PtCO2, risque hypercapnie majeure Si pH < 7 : optimiser la ventilation et discuter bicar 4,2% 2 ml/kg Si trouble de l’hémostase : vit K 2 mg IVDL, PFC 15 ml/kg à renouveler Si choc et Hb < 11 g/dl : CGR O- 20 ml/kg
ORIENTATION
Niveau 3 avec chirurgie néonatale de préférence Autre niveau 3 par défaut, si pas d’indication prévisible précoce de chirurgie Si instabilité hémodynamique et indication chirurgicale, discuter le transfert du chirurgien
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HEMORRAGIE DIGESTIVE HAUTE
LES MESSAGES
Motif peu fréquent d’intervention SMUR car pathologie fréquente et le plus souvent bégnine ; l’endoscopie digestive n’est le plus souvent pas utile
A NE PAS FAIRE
Banaliser un symptôme fréquent sans rechercher des signes de gravité
Lavages gastriques répétés au sérum salé glacé du fait du risque d’hypothermie sévère
DIAGNOSTIC
Diagnostic étiologique :
œsophagite, gastrite
aspirations traumatiques
maladie hémorragique du nouveau-né Signes cliniques d’appel :
Peut débuter dès les premières minutes de vie.
Hématémèse, méléna, rectorragies…
Refus alimentaire, changement de teint… Signes de gravité = choc hémorragique : tachycardie, teint gris/pâle, TRC > 3s, apathie… Biologie : Hémocue®, en attendant : NFP, coag (facteurs), groupage Diagnostic différentiel principal : Sang maternel dégluti sur gerçures du mamelon ou accouchement hémorragique
CONSEILS D’ATTENTE
- à jeun, scope, perfusion, bilan biologique
TRAITEMENT
A jeun, SNG double courant en siphonage
Voie veineuse + bilan si possible (NFP, coag, groupage ACI)
Oméprazole 1 à 2 mg kg IVL
Vitamine K 2 mg IVL Si abondant :
Remplissage vasculaire SSI 20 ml / kg selon besoin
Lavage gastrique par du SSI glacé 5 à 10 ml/kg/ lavage attention à la T° centrale (lavage jusqu’à éclaircissement)
Si choc :
Transfusion O Rh- 20 ml/kg en urgence
Traitement du choc hémorragique
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MODALITES DE PERFUSION
LES MESSAGES
Constitue les besoins hydro électrolytiques quotidiens avec un maximum de 160 ml/kg/j atteint au mieux après 8 j de vie
Ne constitue pas un soluté de remplissage
Doit être modulée en fonction du contexte et du poids
REGLES DE PERFUSION
J1 J2 J3 J5
APPORTS TOTAUX (ml/kg/j)
80 90 100 120
Glucosé 10% (ml/kg/h)
3 3.5 4 5
NaCl (mmol/kg/j)
0 2 3 3
KCl (mmol/kg/j)
0 2 2 2
Calcium (mg/kg/j)
40 40 40 40
L’adjonction de calcium dans la perfusion ne se justifie que :
En cas d’hypocalcémie avérée et/ou suspectée cliniquement (cf prot-hypoCa)
Pour des enfants dont le transfert se fait après 12h de vie
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HYPOGLYCEMIE NEONATALE
LES MESSAGES
Traduction clinique polymorphe (peut être asymptomatique) imposant sa recherche systématique
Urgence thérapeutique si convulsions = 50 % de NN avec séquelles neurologiques
Savoir évoquer une maladie héréditaire du métabolisme devant une hypoglycémie réfractaire
A NE PAS FAIRE
Administrer du G30% car risque d’hypoglycémie réactionnelle plus profonde que celle traitée
Administrer du glucagon si prématurité ou RCIU
Faire téter un nouveau-né en détresse (neurologique ou respiratoire)
DIAGNOSTIC
Il existe un pic hypoglycémique post natal entre la 2ème et la 4ème heure de vie
Le contrôle de la glycémie capillaire doit être systématique devant tout nouveau-né :
• symptomatique : hypotonie, convulsions, cyanose, apnée, DR…
• à risque d’hypoglycémie : asphyxie périnatale, infection, hypothermie, RCIU, macrosomes, mère diabétique, mère sous Dépakine® ou sous β -bloquant, prématuré…
CONSEILS D’ATTENTE (CHEZ UN NOUVEAU-NE A TERME + ABSENCE DE VVP)
Faire téter en l’absence de DR 3 ml/kg de G10% + compléter avec 10 ml de lait pour prématuré ± lipides per os (1 ml de liprocil ou liquigen) et corriger l’hypothermie
Possibilité de Glucagon 0,2 mg/ kg IM en attendant un resucrage IV si, à terme, diabète, β-bloquant
TRAITEMENT
Prophylactique => Perfuser les nouveau-nés à risque
1,8 mmol/l < Glycémie < 2,4 mmol/l => SG 10% à 3 ml/kg/h et contrôle dextro 30 min après
Glycémie < 1.8 mmol/l => 1. Bolus de 2 ml / kg de G 10% en IVD puis perfusion continue de SG 10% à 3 ml/kg/h (8 g/kg/j) 2. Si pas de normalisation après contrôle de la glycémie 30 min après : refaire un bolus et augmenter
les apports de SG 10% à 4 ml/kg/h 3. Si pas de normalisation, refaire un bolus et passer à du SG 12% à 4 ml/kg/h (90 ml de SG 10% + 10 ml
de SG 30%) au mieux sur un cathéter veineux ombilical
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HYPOCALCEMIE
DIAGNOSTIC
Calcémie < 2 mmol/l ou 80 mg/l quel que soit le poids, le terme et l’âge post natal Les enfants à risques :
Asphyxie périnatale, infection, toute hypothermie ou hypoglycémie majore le risque
Nouveau-né de mère diabétique
Prématuré, RCIU
Nouveau-né de mère épileptique sous phénobarbital ou phénytoïne.
Hypocalcémie tardive : hyperparathyroïdie, nn mère épileptique, Sd de Di Georges Signes cliniques d’appel :
Aigus : laryngospasme ou troubles du rythme cardiaque
Sub-aigus : stridor, trémulations, dystonie, convulsions, irritabilité
Absents
TRAITEMENT
Prophylactique :
Apport de gluconate de calcium dans les premiers jours de vie : 40 mg/kg/j
Apport à prévoir si perfusé et transfert après 6 h de vie Calcémie < 1,7mmol/l et asymptomatique :
Prévoir une perfusion calcique sur une voie veineuse fiable : Gluconate de calcium 10% 40 mg/kg/j volume à diluer 10 fois dans du SG10% et à perfuser sur 12h
Si pas de VVP, conseil d’attente : Gluconate Ca 10% 1ml/kg / tétée + Stérogyl 7 gouttes/j Symptomatique :
Troubles du rythme cardiaque :
• CaCl2 10% (18mg/ml) 0.2 ml/kg en IVL à renouveler si besoin puis (*) ou
• Gluconate de calcium 10% (9mg/ml) 0,5 ml/kg en IVL
Trémulations, convulsions :
• Gluconate de calcium 10% (9mg/ml) 2 ml/kg en IVL sur 10 min (pur ou dilué)
• (*) Puis relais par gluconate de calcium 10% 60 à 80 mg/kg/j volume à diluer 10 fois dans du SG 10% et à perfuser sur 24h
Surveillance du scope et du site de perfusion car risque de nécrose si extravasation
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NOUVEAU-NE DE MERE…
DIABETIQUE
Les risques pour l’enfant : Malformations cardiaques, neurologiques, squelettiques, digestives, génito-urinaires
MFIU
Macrosomie : risque de dystocie, de SFA et de traumatismes
Cardiomyopathie hypertrophique : attention tachycardie signe possible d’appel de CMH en voie de décompensation
Pulmonaire : MMH, DRT
Métabolique : hypoglycémie et hypocalcémie
Hématologique : polyglobulie et ictère intense
EPILEPTIQUE
Les risques pour l’enfant :
Malformations en particulier, anomalie de fermeture du tube neural, mais peut toucher tout organe
Prévention du risque hémorragique ++
Prévention du risque d’hypocalcémie
Surveillance de signes de sevrage
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THROMBOPENIE
DIAGNOSTIC
Plaquettes < 150 000/mm3
Sévère si < 50 000/mm3
Risque Hémorragique si < 20000/mm3
Il est possible de transfuser des CP dans toutes les combinaisons de groupes sanguins ABO
TRAITEMENT
– Indications de transport SMUR – Transfusion de concentré plaquettaire CPA 0,1 à 0,2 x 1011plaquettes/kg soit 15 à 20 ml/kg en 30 min sur
VVP, en cas de signes hémorragiques ou si < 20 000/mm3 :
• Avant transfusion plaquettaire : groupage plaquettaire
CI à toute injection intra-musculaire, limiter manipulations +++
Transport doux
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POLYGLOBULIE
DIAGNOSTIC
Hématocrite > 65% après 8h de vie
LES RISQUES POUR L’ENFANT
Liés à l’hyperviscosité :
• DR,
• Insuffisance cardiaque,
• Insuffisance rénale,
• Entérocolite
Liés aux thromboses :
• sinus longitudinal supérieur….
TRAITEMENT
Si asymptomatique ET hématocrite entre 70 et 75 % => 20 ml/kg de SSI
Si symptomatique OU hématocrite > 75% => échange transfusionnel (saignée + compensation volume)
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ERREURS INNEES DU METABOLISME
LES MESSAGES
Pathologies graves mais pouvant être de bon pronostic avec une prise en charge adaptée symptomatique et étiologique
Centre de référence à l’HFME pour avis (astreinte 06 81 23 98 68)
Passer à l’HFME (réa) pour prendre les traitements épurateurs si indiqués par le CR
Aucune contre-indication spécifique aux traitements habituels de réanimation
A NE PAS FAIRE
Ecarter trop rapidement les diagnostics différentiels : cardiopathie et choc septique +++ et ne pas les prendre en compte dans la stratégie thérapeutique
DIAGNOSTIC
4 organes « cibles » : cerveau, cœur, foie, muscle
A évoquer devant une défaillance neurologique et/ou hémodynamique mal expliquée ± associée à une défaillance hépatique
Biologie :
Dextro Hypoglycémie ?
BU Cétose ? pH Acidose ?
Acide lactique Hyperlactatémie ?
Ammoniémie Hyperammoniemie ? Patho si taux de NH3 - de 100 à + de 1000
Bilan hépatique + TP/Fact V Cytolyse ? IHC ?
Il s’agit d’un déficit enzymatique (E) => 2 mécanismes à révélation précoce (avant 6 mois)
A B E Accumulation toxique de A OU Déficit en B AA = acides aminés AG = Acides Gras
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CONSEILS D’ATTENTE
Arrêt de l’alimentation orale ou entérale
Dextro ± correction hypoglycémie (G 10% 2ml /kg) puis dextro /30 min
VVP et/ou KTVO et perfusion en G 10%
Scope, TA
Gardénal® IVL 20 mg/kg en 20 min si convulsions
Faire réaliser une ETT de débrouillage si possible
Garder les urines pour centre de référence + faire BU : cétose ?
Contact avec centre de référence ++ pour envisager diagnostics et traitements épurateurs
TRAITEMENT
Perfusion en G 10%
Traitements symptomatiques adaptés aux défaillances d’organes
• Indications larges d’intubation (neuro ou hémodynamique) en respectant la polypnée (si présente) qui permet la compensation de l’acidose métabolique
• Contrôle des ACSOS si souffrance neurologique car possible œdème cérébral
• Soutien hémodynamique si nécessaire, normoxie, normothermie
• Traitement des convulsions par GARDENAL® et/ou RIVOTRIL ®
• Si défaillance hémodynamique au premier plan, dysfonction VG hautement probable - Remplissage vasculaire prudent - DOBUTAMINE 10 à 20 µg/kg/min ou ADRENALINE 0,1 - 0,5 µg/kg/min
Traitements « étiologiques » indiqués par centre de référence
• Correction hypoglycémie (G 10% 2 ml/kg) et dextro +++
• Si hypoglycémie réfractaire : GLUCAGON 0,5 à 1 mg IV ou SC
• L-CARNITINE IV d’indications larges 100 mg/kg/j
• ± Alimentation ENTERALE SPECIFIQUE indiquée par centre de référence si état neuro et hémodynamique adapté (Traitement épurateur des intox endogènes et traitement énergétique dans les déficits énergétiques)
Traitements « épurateurs » à débuter pendant transport :
• Benzoate de sodium IV : Ammonul®
• Acide Carglumique PO : Carbaglu®
• Phenylbutyrate de sodium PO : Ammonaps®
• Indications et posologies données par centre de référence
• Traitements « épurateurs » à considérer pour orientation : EER à discuter si - Hyperammoniémie sévère, - Hyperlactatémie sévère - IHC - Echec des autres traitements
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ATRESIE DES CHOANES
LES MESSAGES
Penser à l’atrésie des choanes devant une cyanose disparaissant au cri
Une vraie obstruction peut être réalisée par un œdème lié aux passages itératifs de sondes
A NE PAS FAIRE
Faire une intubation nasale pour une DR sans vérification de la perméabilité des choanes
Ne pas rechercher de malformations associées
Forcer le passage de la sonde nasale (risque de faux chenal)
Ne pas essayer de sonde nasale de petit calibre (n°6)
DIAGNOSTIC
Obstruction de l’orifice postérieur des fosses nasales par un mur fibreux ou osseux
• Bilatérale : détresse respiratoire aigüe, apnées primaires ou cyanose disparaissant au cri
• Unilatérale : obstruction nasale unilatérale ou rhinorrhée chronique
Lors du passage d’une sonde, obstacle infranchissable à 1 ou 2 cm des orifices des narines
Le diagnostic clinique est confirmé par un scanner
L’atrésie des choanes peut être isolée ou s’associer à d’autres malformations dans le Sd CHARGE (cardiopathie fréquente++, atteinte visuelle, auditive, rénale et génitale possible)
CONSEILS D’ATTENTE
Canule de Guedel, perfusion
TRAITEMENT
Mise en place d’une canule de Guedel n° 00
VVP et perfusion
Discuter la mise en place d’une sonde gastrique et aspirations pharyngées répétées
Décubitus Ventral possible
Si insuffisant et origine traumatique œdémateuse suspectée => essai éventuel d’un aérosol d’adrénaline (1 mg / 10ml)
Si insuffisant et persistance d’une DR importante => intubation orotrachéale avec généralement une ventilation de soutien
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SYNDROME DE PIERRE ROBIN
LES MESSAGES
Intuber uniquement si indication impérative en cas de détresse respiratoire majeure ne répondant pas suffisamment aux mesures de soutien
A NE PAS FAIRE
Découvrir une séquence Pierre robin chez un nouveau-né que l’on intube pour une détresse respiratoire importante inexpliquée présentant un rétrognathisme
DIAGNOSTIC
Association : retrognathisme, fente palatine et glossoptose
Le diagnostic est souvent postnatal chez un enfant présentant une détresse respiratoire aigüe
Dans 50% des cas, la séquence Pierre Robin est incluse dans un tableau syndromique
CONSEILS D’ATTENTE
Position ventrale
Canule de Guedel
VVP, perfusion
TRAITEMENT
Positionnement ventral et aspirations pharyngées fréquentes obligatoires
Une canule de Guedel n° 00 peut parfois permettre de rétablir la filière ORL
Sac de tête ou Lunettes peuvent servir d’apport d’oxygène
En cas de détresse respiratoire majeure et intubation impérative :
Demander un renfort si disponible
Intubation trachéale en demandant de l’aide pour tenir la langue en traction vers le haut lors de la laryngoscopie (pince sur langue dans une compresse)
Sédation préservant la VS
Utilisation du va-et-vient pour l’oxygénation
Alternative ou essai possible avant tentative d’intubation : sonde d’intubation en position naso-pharyngée en VS ou CPAP + 5 à 7 ou en VACI (SNG en siphonage pour limiter une éventuelle distension gastrique) selon tolérance et efficacité Masque laryngé possible mais mise en place et efficacité aléatoire
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ATRESIE DE L’ŒSOPHAGE
LES MESSAGES
Urgence chirurgicale relative (chirurgie à prévoir dans les 24 heures)
Les malaises sont le plus souvent liés à des micro-inhalations dues à un défaut de positionnement de la sonde d’aspiration
Les AO des grands prémas sont plutôt des traumatismes par sonde créant un faux-chenal
A NE PAS FAIRE
Ne pas vérifier la perméabilité de l’œsophage chez un enfant qu’on transfère en SMUR
Ne pas mettre en place une sonde d’aspiration en siphonage pendant le transport
Ne pas rechercher de malformations associées (type VACTERL)
DIAGNOSTIC
C’est une solution de continuité de l’œsophage avec dans 95% des cas une fistule du cul de sac inférieur (type III le plus fréquent)
Dépistage systématique à la naissance par la butée de la sonde d’aspiration à 8 ou 10 cm des arcades dentaires supérieures Notion d’hydramnios
Parfois diagnostic tardif en maternité chez un enfant qui présente une hypersialorrhée, des fausses routes à répétition ou un refus alimentaire ou un malaise lors de la première tétée
Malformation isolée ou associée dans 50% des cas à une ou plusieurs malformations
CONSEILS D’ATTENTE
Position semi-assise
Mise à jeun ET sonde œsophagienne en aspiration douce
Perfusion sur VVP
TRAITEMENT
A jeun ! Mise en place d’une voie d’abord et perfusion
Installation de l’enfant en position demi assise, coquillé, dans l’incubateur
Sonde œsophagienne multi perforée dans le cul de sac œsophagien en aspiration douce à -10 cm H2O (Salem n° 12 ou Replogle n°10)
Intubation et ventilation assistée uniquement si DR
• Surveiller l’absence de distension gastrique
• Exceptionnellement, en cas de fistule trachéo-oesophagienne de gros calibre, risque de ventiler l’estomac via la fistule - Descendre alors la sonde d’intubation en dessous de la fistule juste au-dessus de la carène - Ventiler avec des pressions peu élevées - Transférer l’enfant rapidement dans une unité avec un chirurgien pédiatrique prévenu pour faire
si besoin une gastrostomie « de décompression » - En cas de sauvetage, possibilité de « décomprimer » l’estomac en exsufflant via un cathlon
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DEFECTS DE LA PAROI ABDOMINALE
LES MESSAGES
La préservation de la bonne vitalité digestive est l’objectif essentiel
Les défects constitués tôt dans le développement peuvent être associés à une hypoplasie pulmonaire.
La prévention des risques nécessite une prise en charge médicalisée
Le laparoschisis est une urgence chirurgicale+++ (dans les 6h)
A NE PAS FAIRE
Manipuler inutilement les anses digestives
Ne pas envelopper les anses intestinales dans des compresses humidifiées et tièdes
Couper le cordon court sans vérifier l’absence d’anses intestinales à l’intérieur
Mettre un cathéter ombilical
DIAGNOSTIC
Des anomalies génétiques ou cardiaques sont souvent associées à l’omphalocèle : T13, T18, T21, cardiopathie congénitale, Wiedemann-Beckwith (macrosomie, macroglossie et hypoglycémie sévère)
RISQUES
Volvulus, nécrose digestive Rupture du sac de l’omphalocèle, infection, hypothermie
PRISE EN CHARGE
Initialement, elle est la même pour les deux défects :
Accouchement par voie basse ou césarienne selon indication obstétrical
Accueil stérile en salle d’accouchement ++++
Clampage du cordon après vérification soigneuse de l’absence d’anses digestives herniées à environ 10 cm de son implantation en cas d’omphalocèle
Poche à grêle (compresses stériles, humidifiées et réchauffées sur les anses) jusque sous les épaules
Décubitus latéral droit
Sonde gastrique en siphonage
Perfusion de base SG 10% 3 ml/kg/h sur VVP car KT ombilical CI
L’intubation n’est réalisée qu’en cas de détresse respiratoire
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SPINA BIFIDA OU DYSRAPHIES SPINALES
LES MESSAGES
Le spina bifida est une urgence chirurgicale
Le risque est septique (en cas de rupture) et neurologique (paralysie flasque des MI; atteinte sphinctérienne et vésicale ou/et hydrocéphalie
A NE PAS FAIRE
Ne pas évaluer le degré d'urgence (rupture du spina bifida)
DIAGNOSTIC
Les myélo-méningocèles sont des tumeurs rougeâtres, avec une fine pellicule qui s’accompagne souvent
d’une paralysie flasque des membres inférieurs ou d’une atteinte sphinctérienne anale et vésicale
Les spina bifida peuvent être isolés ou syndromiques. (Alcoolisme maternel, diabète maternel ou suspecter un déficit en folate)
CONSEILS D’ATTENTE
Décubitus ventral
Recouvrir la malformation d’un pansement légèrement humidifié et stérile
Déterminer le degré d'urgence chirurgicale
TRAITEMENT
Décubitus ventral
Asepsie (casaque et gants stériles) et éviter de manipuler la malformation
Recouvrir la malformation d’un pansement légèrement humidifié, tiède et stérile et mettre un sac à viscères jusque sous les aisselles
Le spina bifida est une urgence chirurgicale surtout s’il est rompu
Le traitement consiste en la fermeture d’urgence du défect cutané (dérivation de l’hydrocéphalie dans un second temps)
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CHOC HEMORRAGIQUE
LES MESSAGES
Rare, sa prise en charge est peu connue ni maitrisée par les praticiens
Le diagnostic de choc hémorragique doit faire initier une prise en charge très active
L’apparition d’une CIVD doit faire initier une prise en charge ultra-active
Penser qu’une anémie chronique sévère n’est pas forcément hypovolémique et peut être associée à une myocardiopathie pour laquelle le remplissage est délétère
A NE PAS FAIRE
Attendre la biologie pour traiter activement
Mobiliser une enfant pâle avant d’être sûr qu’il ne soit pas hypovolémique
Transfuser rapidement un enfant normovolémique
Transfuser lentement un enfant hypovolémique
DIAGNOSTIC
Pâleur, mauvaise perfusion périphérique, hypotonie, tachycardie au début
Hypotension et FC peu élevée sont le témoin d’un choc décompensé
Hemocue® à répéter, NFP ou Hb sur GDS, acide lactique, RP et ASP L’examen clinique peut orienter sur l’origine du saignement :
Transfusion foeto-maternelle (test de Kleihauer pour estimation du volume sanguin fœtal transfusé à la mère)
Allo-immunisation : anémie sévère sans hypovolémie
Hématome disséquant du cuir chevelu, hémorragie intraventriculaire massive, etc…
Hémorragie intrapulmonaire, oesogastrite…
Hématome sous-capsulaire du foie, rupture splénique, hématome surrénalien…
Saignement du cordon ombilical
Syndrome transfuseur-transfusé
CONSEILS D’ATTENTE
Débuter le traitement le plus rapidement possible
TRAITEMENT
Si saignement actif accessible : compression, lavage gastrique…
VVP x 2 et si possible groupage +/- ACI
Remplissage vasculaire en attendant les produits sanguins par NaCl 0,9% 20 ml / kg
CGR O Rh- 15 à 20 ml / kg à renouveler
Vitamine K 2 à 5 mg IVDL
Intubation et ventilation de soutien d’indication large dès la volémie corrigée.
Soutien : dopamine 5 à 10 µg / kg / min (ne doit pas faire ralentir l’apport de produits sanguins). En fonction des disponibilités locales et des besoins :
PFC 20 à 30 ml/kg
Fibrinogène 50 mg/kg
Kanokad® 25 UI/kg (UI de Facteur IX)
Plaquettes 15 ml/kg Prévention de l’hypothermie+++ et contrôle glycémie capillaire Si hémodynamique précaire et indication chirurgicale, proposer de faire venir le chirurgien à l’enfant
50
PREMATURISSIME
LES MESSAGES
L’anticipation, des gestes doux et une stratégie peu agressive sont indispensables
La prévention de l’hypothermie est fondamentale
La discussion avec les parents avant la naissance si elle est possible est essentielle
Ne faire de l’OHF qu’en sauvetage ou avec une TcPCO2 car vibrations difficiles à évaluer en SMUR
Pas de sonde d’intubation n°2 et ne pas hésiter à ré-intuber avec une 2,5 si nécessaire (risque d’obstruction +++)
A NE PAS FAIRE
Aspiration naso-pharyngée itérative car risque rapide d’œdème avec obstruction des VAS
Mettre un garrot pour une VVP
Faire de la chlorhexidine 0,5% non diluée ou diluer la Biseptine®, ne pas rincer ni sécher après désinfection car risque de brûlures
DIAGNOSTIC
Reconnaitre un enfant < 24 SA : Paupières soudées + peau translucide + poids < 500g Prévention hypothermie : Matelas chauffant, sac en polyéthylène, bonnet, berceau chauffant, t° d’incubateur à 38° Voie veineuse : Prévention du capital veineux, 1 à 2 essais max de vvp sinon pose de CVO Perfusion :
Attention aux apports, aux dilutions pour des volumes réduits dans du G 10%, dextro à M30
Remplissage sur un volume de base de 10 ml/kg sur au moins 30 min Intubation :
Qualité du geste de laryngoscopie pour exposition fixée, abaissement fréquent de la glotte antérieure, geste doux pour glisser la Magill dans la bouche et la sonde dans la trachée, parfois 2 à 3 laryngoscopies nécessaires mais attention au risque traumatique et d’œdème secondaire.
Fixation après nettoyage teinture de benjoin repère 7 /7,5 cm max Surfactant peut être fait dans l’incubateur de transport pour limiter des débranchements et le retentissement hémodynamique Drogues :
Sédation par Nubain® ou Sufenta®
Vit K1
Antibiotiques selon contexte
REANIMATION EN SALLE DE NAISSANCE
La réanimation d’un enfant de moins de 25 SA en outborn doit être raisonnable, conditionnée par la justesse du terme, l’évaluation clinique à la naissance, la présence ou non de signes de vie, la couleur, le contexte de la prématurité et la compréhension parentale L’absence d’activité cardiaque après une ventilation efficace doit faire discuter au cas par cas la justesse ou non d’une éventuelle administration d’adrénaline Une fois débutée la réanimation doit être bien conduite et ne doit pas être une réanimation d’attente
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LE TRANSPORT HELIPORTE
LES MESSAGES
Bien envisager toutes les phases du transport (jonction terrestre notamment) avant d’opter pour un transport héliporté
Si conditions limites (météo, état du patient) savoir renoncer et prévoir une alternative
Préparer du matériel et des drogues en avance et les avoir à disposition immédiate
Le bruit ambiant et les vibrations imposent une surveillance visuelle accrue
Les possibilités réduites durant le transport imposent d’élargir les indications de gestes invasifs (2ème VVP, intubation trachéale…) et une vérification obsessionnelle (Radio de contrôle, VVP fonctionnelle…)
A NE PAS FAIRE
Céder à la pression de l’environnement et raccourcir une prise en charge sur place
Imposer une pression « émotionnelle » au pilote : « c’est un enfant », « il est grave ! », etc.
Décoller avec un enfant instable
EN PRATIQUE (SAMU 69 ET EC 135)
Possibilité d’emport de 4 bouteilles ± une 5ème (Ex : NO), à moduler en fonction des besoins (Air, O2)
2 PSE sur l’incubateur + 3 à demeure dans l’hélicoptère (non en charge permanente)
Incubateur : Branchement possible en direct sur le circuit de bord, adaptateur dans la machine
Respirateur : Branchement possible sur le convertisseur présent, à demeure, sur le brancard incubateur Branchement de celui-ci sur le circuit de bord
Le reste du matériel électrique n’est pas alimenté en phase de vol
Sac couveuse à garder à l’avant (disponible)
CHECK LIST AVANT DECOLLAGE
Fluides à disposition à confronter à la durée de vol
• P mano des bouteilles de gaz et changement AVANT le chargement si nécessaire
• Etat de charge des seringues électriques (amines +++)
• Seringues de perfusion et de sédation
Branchement couveuse sur le réseau de bord
Branchement respirateur sur le convertisseur AVANT décollage (OHF +++)
Fonctionnement normal du respirateur, absence d’alarme avant décollage
BAVU/Va-et-vient branché sur O2 et a portée, débit-litre repéré
Drogues d’urgence, remplissage et rinçures le cas échéant, prêts et visibles
Fixation renforcée des dispositifs médicaux (SIT+++, mais aussi tuyaux respirateur…)
Protection auditive effective
Sédation adaptée
Aspirateur de mucosité fonctionnel, à portée
EN CAS DE PROBLEME EN VOL
– Communiquer immédiatement avec le pilote afin de planifier un éventuel déroutement (posé en urgence, exceptionnellement sur un autre hôpital)
– Reprise à la main immédiate au moindre problème ventilatoire et vérification du fonctionnement du respirateur, du remplissage des bouteilles de gaz
– Examen visuel de la course du thorax de l’enfant (asymétrie, hypoventilation, désadaptation) – Vérification des autres appareils (amines sur PSE, sédation) – Recherche de coudes sur toutes les tubulures, SIT compris
52
ARRET DE REANIMATION
LES MESSAGES
Arrêt de réanimation après 20 minutes de réanimation active bien conduite chez un nouveau-né à terme aussi bien que chez un prématuré sans vie
La présence d’une activité cardiaque intermittente peut faire allonger ce délai
Il n’y a aucun avantage à retarder une prise en charge ou à ne faire qu’une prise en charge partielle : si l’enfant survit à ces mesures partielles, son pronostic risque d’en être lourdement aggravé
Ne pas entreprendre une réanimation ≠ arrêter une réanimation
Débuter la réanimation peut permettre de prendre le temps de rassembler des informations en vue d’affiner le diagnostic et la conduite ultérieure
53
INCUBATEUR ET HOMEOTHERMIE
REGLAGES ET OBJECTIFS DE L’INCUBATEUR :
Réglage initial de la consigne de température fixé à 36°5 pour un objectif de 37° en cutané abdominal en zone périhépatique si décubitus dorsal et interscapulaire si décubitus ventral Les consignes présentées ci-dessous sont les températures de neutralités thermiques
Poids de naissance
(en grammes)
T° de consignes à régler en fonction de l’âge en
jour de vie.
Objectifs de T°
1000 g
<10j (35°-) 37° >10j 34° 37-37°5 (H24)
1500 g
<10j (34°-) 36° >10j 33° 36.8°-37.2°
2000 g
<2j (32°-) 35° >2j 32° 36.8°-37.2°
2500 g
<2j (31°-) 34° >2j 32° 36.8°-37.2°
En cas d’hypothermie, le réchauffement progressif doit être assez rapide 1,5°C/h Il doit être plus lent (0,5°C/h) en veillant à l’homéostasie des grandes fonctions (O2, FC, TA, Glycémie…) si le PN < 1200g, l’AG < 28SA ou la T° ≤ 32°C
PIEGES ET SPECIFICITES TECHNIQUES
Attention à ne pas surchauffer un nouveau-né ayant une auto-régulation thermique
Attention à ne pas surchauffer un nourrisson (T° de consigne de l’incubateur entre 28 et 32°C)
Les capteurs utilisés sous-estiment souvent d’au moins 1°C la température des enfants à terme de plus de 8j de vie (objectif cutané plutôt de 36°C)
Le branchement de la couveuse dans l’EC 135 permet de maintenir le chauffage mais pas de recharger les batteries
La durée de fonctionnement de l’incubateur est de 90 minutes sur batterie et dépend en grande partie de la température ambiante
Une consigne trop haute par rapport à un environnement extérieur trop froid est responsable d’une alarme DC haut qu’il faut corriger en abaissant la température de consigne pour retrouver un chauffage actif
54
ANALGESIE ET SEDATION
LES MESSAGES
Permet d’améliorer les conditions d’exposition et diminue les épisodes de désaturation au cours d’une intubation
Permet d’effectuer des gestes douloureux dans de bonnes conditions, et en diminuant l’incidence de la mémorisation et des séquelles comportementales à long terme
Une sédation sans analgésie ne permet pas de diminuer les conséquences physiologiques de la nociception et entraîne, parfois, des conséquences hémodynamiques néfastes
La curarisation est exceptionnellement nécessaire en néonatologie
Il n’y a pas de manière univoque de pratiquer une analgésie/sédation, chaque praticien doit utiliser des drogues qu’il maitrise et qui sont adaptées à l’état (notamment hémodynamique) de l’enfant
L’utilisation de l’Atropine doit être la règle pour limiter le risque de bradycardie réflexe, d’autant plus que de la Kétamine est utilisée
A NE PAS FAIRE
Une ISR standard
Une intubation urgente ne doit pas être retardée par l’obtention d’une voie veineuse en vue d’une analgésie/sédation
DROGUES A DISPOSITION
SUFENTANIL (SUFENTA®)
• Indications : sédation/analgésie
• Présentation : 50 µg / 10 ml
• Posologie : - Dilution : 1 µg / ml - IVD : 0,2 à 1 µg/kg - IVSE : 0,1 à 0,5 µg/kg/h
• Précautions d’emploi : contrôle des VAS, rigidité thoracique en cas d’injection rapide
ALFENTANIL (RAPIFEN®)
• Indications : analgésie brève
• Présentation : 1 mg / 2 ml
• Posologie : - Dilution : 100 µg / ml - IVD : 10-25 µg/kg
• Précautions d’emploi : idem Sufentanil
MIDAZOLAM (HYPNOVEL®)
• Indications : sédation / anticonvulsivant
• Présentation : 5 mg / 5 ml
• Posologie : - Dilution : 1 mg / 10 ml soit 1 ml = 100 µg - IVD : 50 à 100 µg/kg - IR : 300 à 500 µg/kg - IVSE : 30 à 200 µg/kg/h
• Précautions d’emplois : apnée, hypotension (prématuré), mouvements de « trémulations »
55
KETAMINE (KETALAR®)
• Indications : anesthésie/analgésie
• Présentation : ampoule 5 ml = 250 mg
• Posologie : - Dilution : 5 mg / ml ou 1 mg / ml fonction du poids - IV : 1 à 3 mg/kg - IR ou IM : 10 mg/kg
• Précautions d’emploi : le plus souvent associé à une benzodiazépine pour compenser les effets hémodynamiques et assurer un bon relâchement musculaire, risque d’HTIC uniquement si employé seul sans contrôle de la ventilation
• CI : choc cardiogénique néonatal (dépression myocardique et risque d’aggravation si implantations anormales des coronaires)
NALBUPHINE (NUBAIN®)
• Indications : sédation/analgésie
• Présentation : ampoule 2 ml = 20 mg
• Posologie : - Dilution : 1 mg / ml - IV : 0,1 à 0,2 mg/kg en 15 minutes pour analgésie en VS, IVD pour induction - IR : 0,3 mg/kg
• Précautions d’emplois : risque d’apnée
GAMMA-HYDROXYBUTYRATE DE Na (-OH®)
• Indications : sédation
• Présentation : ampoule 2000 mg / 10 ml
• Posologie : - IVD 30-100 mg/kg
• Hypokaliémiant (modérément), délai d’action 3 à 7 min et durée 20 à 50 min, excellente stabilité hémodynamique, parfois bradycardisant (atropine++)
EN PRATIQUE
Choix des drogues adaptées (cf infra)
Préparation du matériel
• Préférer l’utilisation du va-et-vient au BAVU (maintien d’une PEP).
• Voie fonctionnelle, vérifiée
• Amines prêtes, voire débutée chez les enfants hémodynamiquement précaires
• Laryngoscope avec lame de taille adaptée, préférer les Miller aux Mac, d’autant plus que l’enfant est petit, pince de Magill systématique
Injection lente des drogues, pour limiter les effets hémodynamiques, la survenue d’une apnée trop rapide et le risque de rigidité des morphiniques
Ventilation douce au va-et-vient en cas d’apnée (CRF quasi nulle)
Ne pas débuter la laryngoscopie trop précocement
En cas de réaction à la laryngoscopie, ne pas insister, attendre et éventuellement approfondir l’anesthésie
56
PROTOCOLES PROPOSES – INDUCTION
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57
PROTOCOLES PROPOSES - ENTRETIEN
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58
NOURRISSON
59
ACIDOCETOSE DIABETIQUE DE L’ENFANT
PROTOCOLE REGIONAL (JUIN 2014)
A. OBJECTIF Harmoniser, organiser et sécuriser la prise en charge des acidocétoses diabétiques chez l’enfant au niveau régional (découverte ou décompensation de diabète) B. DEFINITION Association de :
• Contexte clinique évocateur (syndrome polyuro-polydipsique, perte de poids, polyphagie, asthénie, crampes musculaires, polypnée de Kussmaul, haleine pomme reinette, signes digestifs, troubles de conscience)
• Glycémie > 11 mmol/L ou > 2g/L - Glycosurie
• Cétonémie - Cétonurie
• pHveineux < 7,30 et/ou RA <15 mmol/L C. FACTEURS DE GRAVITE
• Âge < 5 ans, découverte de diabète, symptômes évoluant depuis longtemps
• RA < 15 mmol/L, pH < 7,20
• Troubles hémodynamiques, dyspnée significative, troubles neurologiques D. ORIENTATION PRIVILEGIEE
• Réanimation pédiatrique si état de choc OU troubles de conscience (G<13)
• USC pédiatrique (CHG/CHU) si pHveineux < 7.21 OU RA < 15 mmol/L
• Pédiatrie, Endocrino-pédiatrie si pHveineux > 7.20 ET RA > 14,9 mmol/L (Cf. paragraphe J.)
Chaque situation peut être discutée au cas par cas en prenant en compte les facteurs de gravité, l’expérience et la disponibilité de chaque centre. En cas de transfert, il est justifié de recourir au SAMU/SMUR (cf dernière page) La prise en charge peut débuter dans le service qui accueille l’enfant et pose le diagnostic Elle est poursuivie pendant son transfert éventuel (SAMU, cf chapitre « objectifs pendant transfert »), puis dans l’unité d’accueil final
Info médicale et paramédicale Glucose : 1 g = 5.5 mmol / 1 mmol = 0.18 g
E. BILAN INITIAL Bilan sanguin : Dextro, Iono Ca-P, urée créatinine, GDS veineux ou capillaire, ECG +++, poids Bilan infectieux adapté et orienté sur point d’appel
60
F. MISE EN CONDITION Deux voies veineuses périphériques de bon calibre : voie 1 = réhydratation ; voie 2 = insuline Monitorage ECG, SaO2, TA, diurèse Evaluation neurologique : score de Glasgow adapté à l’âge A jeun strict
Info paramédicale :
La première VVP est destinée à H0 au remplissage et à la réhydratation immédiate
La seconde VVP est destinée à l’insuline IVSE et peut être plus tranquillement posée après début de réhydratation pour débuter l’insuline à H1
Une troisième VVP pourra être plus facilement posée pour les bilans sanguins de surveillance à partir de H2. Attention, celle-ci de doit pas être posée en aval du flux de la perfusion !!!
G. TRAITEMENT en USC ou Réanimation Pédiatrique : formes graves (Association réhydratation et Insulinothérapie IVSE) 1. Réhydratation IV
• H0 – H2 :
Info médicale : L’acidocétose s’accompagne toujours d’une déplétion potassique majeure. La kaliémie mesurée est souvent sur-estimée du fait de l’hémolyse (difficultés de prélèvement) et de l’acidose ; pour l’interpréter, il faut s’appuyer sur les signes ECG de dys-kaliémie (T pointue, QRS élargi… cf dernière page) Une normo-Kaliémie peut masquer une hypo-Kaliémie !
La perfusion se compose de NaCl 9 ‰ et de KCl dans les proportions suivantes :
NaCl 9 ‰ 1000 mL + KCl 10 % x mL
x = 0 mmol (soit 0 mL KCl 10%) si anurie OU hyper-Kaliémie confirmée à l’ECG x = 52 mmol = 4g (soit 40 mL KCl 10%) si 3.5 < Kaliémie mmol/L < 5 ET si onde T normale x = 78 mmol = 6g (soit 60 mL KCl 10%) si Kaliémie < 3.5 mmol/L OU si ondes T aplaties Le débit horaire de la perfusion est adapté au poids et à la natrémie mesurée :
6 mL/kg/h si Na < 130 mmol/L 8 mL/kg/h si 130 < Na(mmol/L) < 140 10 à 15 mL/kg/h si Na > 140 mmol/L
Sans jamais dépasser 400 mL/h
Info médicale : Le calcul de la natrémie corrigée n’est pas utile à l’utilisation de ce protocole
61
• H2 – H24 (= à partir de la troisième heure) : remplacer par SG5% + ions La perfusion se compose de SG5%, NaCl, KCl, GCa +/- P dans les proportions suivantes : SG 5 % 1000 mL + NaCl 68 mmol (soit 20 mL NaCl 20% ou 40 mL NaCl 10%) + KCl 52 à 78 mmol (soit 40 à 60 mL KCl 10%) + GCa 4,6 mmol (soit 20 mL GluCa 10%) + P 1.65 à 3.3 mmol (soit 5 à 10 mL Phocytan 0,33 ou 2,5 à 5 mL Phocytan 0,66) si hypo-phosphorémie (selon profondeur Hypophosphorémie) Le débit horaire de la perfusion est réglé à 5 mL/kg/h Sans jamais dépasser 250 mL/h au maximum 2. Insulinothérapie IVSE : de H1 à H 24 INSULINE ampoule à 100 U/mL Insuline ordinaire rapide (ou Actrapid® ou Umuline Rapide®) Ou analogues rapides (Novorapid® ou Humalog®) Dilution obligatoire : 0,5 mL d’insuline dans 49,5 mL de NaCl 9‰ ; soit 1 mL = 1 U (50 mL = 50 U)
Info paramédicale : Bien purger la tubulure avant le branchement ; brancher l’insuline seule +/- sérum physiologique en garde veine. Inutile de protéger de la lumière si utilisation moins de 30h
Débit : 0,1 U/kg/h (= 0,1 mL/kg/h) si >5ans (Maxi 5 U/h !) ou 0,08 U/kg/h (=0,08mL/kg/h) si < 5ans
Info médicale et paramédicale : PAS de Bolus d’insuline ! Risque d’hypoglycémie
H. SURVEILLANCE
• Monitorage FC, FR, SaO2, TA par ¼h au départ Diurèse horaire ou par miction (pas de sondage systématique !)
• Dextro horaire, puis par 2 heures une fois stabilisation de la glycémie à 11 mmol/L ou 2g/L
• Cétonémie horaire (si disponible) : objectif de normalisation (< 0,4 mmol/L) à H6
• Ionogramme sanguin Ca-P + urée-créatinine + GDS veineux : au moins à H0, H2, H4, H8, H12, H24 (en décalant en fonction du changement éventuel de perfusion)
• ECG à répéter à H4 et en cas de difficulté d’interprétation de la kaliémie
• Surveillance neurologique rapprochée : Glasgow adapté à l’âge Guetter les signes d’œdème cérébral (céphalées, vomissements, troubles de conscience, bradycardies, HTA, désaturation), et savoir les différencier des signes d’une hypoglycémie en contrôlant le dextro
Info médicale et paramédicale Complications de l’acidocétose diabétique de l’enfant :
Hypoglycémie iatrogène (troubles de conscience = dextro)
Dys-Kaliémie (essentiellement hypo-kaliémie de déplétion)
Œdème cérébral (surveillance neurologique, risque d’inhalation)
62
I. ADAPTATIONS THERAPEUTIQUES
• En cas de choc initial: remplissage NaCl 9 ‰ 10 à 20 mL/kg IV 20min, à répéter si besoin (corriger le choc, ne pas chercher à corriger rapidement la déshydratation)
• En cas d’acidose sévère : si pH veineux > 6.8, pas de bicarbonates Indication des Bicarbonates : hyper-kaliémie vraie confirmée à l’ECG, besoin de catécholamines, dysfonction cardiaque (= indication de transfert en réanimation) En pratique : si pH veineux < 6.8 => HCO3Na 42 ‰ 1 mmol/kg = 2mL/kg IV sur ¾h
Info médicale et paramédicale :
Corriger progressivement la déshydratation et l’acidose,
Contrôler la glycémie, sans chercher à la normaliser
(viser glycémie = 11 mmol/L ou 2g/L).
• En cas d’œdème cérébral : Mannitol 20 % : 0,25 à 1 g/kg IVL / 20 min ; à répéter si besoin après 30 minutes Réduire les débits de perfusion, autres traitements de l’œdème cérébral habituellement recommandés si insuffisant ; survient habituellement après instauration du traitement, intervalle libre de 4 à 12 h Signes cliniques : céphalées, troubles de conscience, signes d’HTIC (nausées – vomissements, bradycardie, HTA …) Facteurs de risque : âge < 5ans, découverte de diabète, symptômes prolongés, hypocapnie sévère, urée élevée, apparition ou correction difficile d’une hyponatrémie sous traitement, acidose sévère et administration de bicarbonates
Info médicale et paramédicale Toute dégradation neurologique objective doit faire évoquer :
Une hypoglycémie = dextro
Un œdème cérébral (pas de diagnostic farfelu, scanner inutile le plus souvent)
• Adapter les apports ioniques aux ionogrammes de contrôle Craindre une hypo-kaliémie, systématique dans la physiopathologie (Si les apports doivent être augmentés au-delà de 78 mmol/L ou 6 g/L de KCl, manipuler ces perfusions avec grande prudence du fait de leur très forte concentration en K+ : pas de bolus, risque veino-toxique périphérique !!!)
• Prévenir l’hypoglycémie
L’objectif est de stabiliser la glycémie autour de 11 mmol/L ou 2 g/L, en adaptant l’apport en sucre (SG5% - SG10% + ions) et le débit d’insuline (à modifier de 25 à 50 % à la fois), la diminution de la glycémie doit rester < 5 mmol/L/h ou < 0,9 g/L/h. Chez le moins de 5 ans, la sensibilité à l’insuline peut être accrue et les doses d’insuline devoir être réajustée plus rapidement Dès que dextro < 11 mmol/L ou < 2 g/L Remplacer immédiatement la perfusion de SG5% (+ ions) par une perfusion de SG10% (+ ions) Contrôler le dextro une heure après : si < 11 mmol/L ou < 2g/L, diminuer le débit d’insuline de 50% Si dextro < 5.5 mmol/L ou < 1 g/L Stop insuline, Contrôle dextro à 30 minutes et si dextro > 8.2 mmol/L ou > 1,5 g/L reprendre insuline à 50 % de la dose précédente Si hypoglycémie < 3.5 mmol/L ou < 0.7 g/L Stop insuline + Bolus IVL G30% 1 mL/kg (maxi 20 mL) Contrôle dextro à 20 minutes et si dextro > 8.2 mmol/L ou > 1,5 g/L reprendre insuline à 50 % de la dose précédente
63
Exemples d’adaptation des doses ( à ajuster au cas par cas)
Dextro Insuline en cours Perfusion en cours (+ ions)
Adaptation proposée
> 11 mmol/L ou > 2 g/L
0,1 U/kg/h G5% Idem
≤ 11 mmol/L ou ≤ 2 g/L
0,1 U/kg/h G5% Passer en G10% Contrôle Dextro 60’après chaque changement,
sinon toutes les 2 H
≤ 11 mmol/L ou ≤ 2 g/L
x
G10% Insuline -25% Contrôle Dextro 60’après chaque changement,
sinon toutes les 2 H
≤ 8,2 mmol/L ou ≤ 1,5 g/L
X G10% Insuline -50% Contrôle Dextro 60’après chaque changement,
sinon toutes les 2 H
≤ 5,5 mmol/L ou ≤ 1 g/L
X G5% ou G10%
Stop Insuline Contrôle Dextro 30’
si D > 8.2 mmol/L ou > 1.5 reprendre insuline à 50% de la dose précédente et contrôle Dextro à
60’
< 3,8 mmol/L ou < 0,7 g/L
X G5% ou G10%
Stop insuline G30% 1ml/kG ( max 20 ml)
Contrôle Dextro 30’ si D > 8.2 mmol/L ou > 1.5 reprendre insuline à -
50% de la dose précédente et contrôle à 60’
> 16,5 mmol/L ou > 3 g/L
X G10% Augmenter insuline de 25% Contrôle Dextro 60’après chaque changement,
sinon toutes les 2 H Si diminution du
dextro > 5 mmol/L/h ou
> 0,9 g/L/h
X G10% Diminuer insuline de 25% à 50%
Mesure de la cétonémie : aide à l’adaptation thérapeutique Si elle est disponible, l’objectif attendu est une normalisation (< 0,4 mmol/L) dans les 6 H. (si ce n’est pas le cas, vérifier +/- refaire la seringue d’insuline, vérifier les VVP… et l’absence de problème technique). La persistance durable ou l’augmentation de la cétonémie est le reflet d’une glucopénie intracellulaire persistante (entrainant une mobilisation des graisses). Il faut impérativement maintenir des apports suffisants en glucose (ne pas baisser !), associés à de l’insuline.
J. Traitement Insuline Sous-Cutanée et réhydratation orale (Selon protocole institutionnel) +/- 1 UI/kg/j En unité de pédiatrie générale / endocrinologie pédiatrique
Relais possible à H18-24, Si pHveineux > 7.30 ET RA > 14,9 mmol/L ET conscience normale (et cétonémie normalisée)
D’emblée à l’admission si si pHveineux > 7.20 ET RA > 14,9 mmol/L
64
OBJECTIFS PENDANT TRANSFERT SMUR/SAMU Traitement : Poursuivre la prise en charge instaurée (réhydratation et insulinothérapie IVSE) conformément au protocole régional. Si aucun traitement n’a été débuté, initier la réhydratation (NaCl 0.9% + KCl) +/- remplissage Si l’insuline IVSE n’a pas été instaurée, elle sera débutée dans le service d’accueil. Pas de Bicarbonate sauf si pH < 6.8 Surveillance :
Surveillance Dextro + Glasgow / 30 minutes : Risque d’hypoglycémie iatrogène. PAS de bolus d’insuline Objectifs glycémiques : > 11 mmol/L ou > 2g/L (Faire dextro si chute du Glasgow) Si dextro < 11 mmol/L ou < 2g/L : réduire débit insuline IVSE de 50% Si dextro < 5.5 mmol/l ou < 1g/L : stop insuline Si dextro < 3.8 mmol/L ou < 0.7 g/L : stop insuline et IV 1mL/kg G30% (max 20 mL)
Surveillance scope ECG : Risque de dys-kaliémie Hypo-kaliémie la plus fréquente Hyper-kaliémie exceptionnelle (uniquement si insuffisance rénale anurique)
Surveillance Glasgow / pupilles / 30 minutes : Risque d’œdème cérébral Faire dextro si chute du Glasgow Traitement habituel HTIC
Hyperkaliémie : Onde T ample pointue, élargissement PR et QRS, Bloc, Fibrillation ventriculaire,
torsade de pointe, asystolie.
Hypo-Kaliémie : applatissement/inversion onde T, apparition onde U, sous-décalage ST,
élargissement PR, fibrillation auricullaire, extrasystoles ventriculaires, tachycardie ventriculaire,
torsade de pointe, fibrillation ventriculaire.
65
BRONCHIOLITES EN INCUBATEUR
LES MESSAGES
Attention à la découverte de cardiopathie en période épidémique
Attention à l’infection materno-foetale tardive ou acquise
Bronchiolite qui convulse = hyponatrémie probable
A NE PAS FAIRE
Réévaluer sans DRP.
Masquer une hypoxémie sévère par une oxygénothérapie pure
Utiliser des LHD sans réchauffeur ni humidificateur
DIAGNOSTIC
Clinique : détresse expiratoire d’origine virale, de présentations respiratoires variées :
Obstructives (les plus fréquentes)
Restrictives
Apnéiques
Toxiques Critères de gravité :
Terrain : ancien préma, âge corrigé < 3 mois, immunodépression, cardiopathie, co-infections
Clinique : apnées, besoin O2 important, mauvais tolérance (teint gris, marbrures)
RP : SDRA ou pneumothorax (l’atélectasie n’est pas une signe de gravité)
Bio : pHv < 7,20 et /ou pCO2 > 8,5 kPa, Na < 128 mmol/l
CONSEILS D’ATTENTE
Mise à jeun, DRP, VVP, GDS + ionogramme sanguin + CRP + hémoculture, RP, remplissage, LHD si disponible sans dépasser 2 l/kg/min ou CPAP si besoin
TRAITEMENT
VVP : SSI 10 à 20 ml / kg selon besoin, à renouveler
DRP à renouveler en transport si besoin
Soutien ventilatoire :
• Aucun signes de gravité : lunettes 1 à 3 l/min avec FiO2 adaptée
• Soutien non invasif : LHD 2 l/kg/min sur circuit Léoni mode nCPAP si lutte, mode VACI si apnées
• Si hypoxémie sévère, troubles de conscience/hypotonie, choc ou apnées réfractaire: Intubation
• Sondes sans ballonnet Ø 3,5 si possible, pré-O2 et induction au va-et-vient. 2 VVP
Modalité intubation : remplissage systématique 20 ml/kg qsp, vidange gastrique, induction en vs et si besoin avec ventilation manuelle douce jusqu’au niveau d’anesthésie adapté
• Atropine 20 µg/kg,
• Gamma-OH® 100 mg/kg
• Rapifen® 5 à 10 µg/kg
• Hypnovel® 50 à 100 µg / kg ou Valium 0,2 mg/kg
• Kétamine 6 mg/kg (plutôt en 2 fois) à renouveler selon besoin et dès le passage de la sonde
• ± Propofol 0,5 mg/kg si volémie corrigée Si bronchospasme : Propofol 0,5 à 1 mg/kg ou Célocurine® 1 à 2 mg/kg
66
Sédation continue ++ : Hypnovel® 80 µg/kg/h + Sufenta® 0,3 µg/kg/h + Kétamine ou Gamma-OH à débuter le plus rapidement possible après l’induction anesthésique Soutien inotrope à anticiper : dopamine 5 à 20 µg/kg/min VACI sur Léoni : Pmax ≈ 18 si apnées, jusqu’à 35 si SDRA, PEEP 5, Ti 0,5s, F= 40/min SI OHF sur Léoni : MAP = Pmoy en VACI + 4, PàP qsp, F= 15Hz à ↘ selon besoin si PàP max Si convulsions ou hyponatrémie menaçante : NaCl 3% (90 ml de NaCl 0,9% +10 ml de NaCl 20%) 3 ml/kg en 5 minutes Si sepsis suspecté : remplissage, dopa, ATB Si SDRA et hémodynamique maitrisée : OHF + NO (+ Surfactant si sauvetage)
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TRAUMATISME SEVERE DU PETIT ENFANT
LES MESSAGES
L’enfant traumatisé est un traumatisé crânien dans 80% des cas, les autres sites traumatiques doivent être recherchés soigneusement
Le contrôle des ACSOS est fondamental, la PRIORITE est aux objectifs tensionnels :
• PAS = 90 mm Hg + (2 x âge années) avec TCG
• PAS = 70 mm Hg + (2 x âge années) sans TCG
A NE PAS FAIRE
– DTC sans correction de tous les paramètres interférant – Dégrader le niveau de gravité sur une FAST echo « normale » – Se contenter d’un examen clinique rassurant pour ne pas médicaliser alors que les circonstances
l’indiqueraient
PIEGES
– Mydriase aréactive pharmacologique (adrénaline, Etomidate®, Gamma OH®, Kétalar®, …) – Mydriase comme expression clinique de convulsion
TRAITEMENT
Attention à l’hypothermie
Collier cervical systématique + décubitus dorsal strict
Compression, méchage, garrot si nécessaire
Demande de renfort sang précoce si besoin, voire d’emblée
Voies veineuses périphériques x 2
Remplissage vasculaire : SSI 20 ml/kg qsp
Noradrénaline PSE, débuter à 0,1 µg/kg/min sur KTIO ou Dopamine 10 µg/kg/min sur VVP si remplissage insuffisant ou d’emblée si PAS / PAM basse
Intubation si indiquée (attention aux lésions cervicales éventuelles)
• Atropine 20 µg/kg + Kétalar® 3 - 5 mg/kg + Rapifen® 20 µg/kg + Célocurine® 1 - 2 mg/kg
• VC : objectif normocapnie (PetCO2 = 35 - 40 mmHg)
• Sédation - Analgésie : préserver l’hémodynamique systémique - Hypnovel® débuter à 0,05 mg/kg/h, (ne pas faire de bolus+++) - Sufenta® 0,5 µg/kg/h
Si instabilité hémodynamique : Gamma OH® 100 mg/kg IV + Sufenta® 1 µg/kg Si curarisation nécessaire Nimbex® 0,15 mg/kg Si signes d’HTIC : importance détection clinique précoce +++
Renforcement de la sédation : bolus Gamma-OH 100 mg/kg, Nesdonal ® 2 mg/kg
Osmothérapie après contrôle des ACSOS
• SSH 3% 6 ml/kg sinon Mannitol® 20 % 0,5 - 1 g/kg (2,5 ml/kg) + expansion volémique Anti-Fibrinolytique :
Exacyl® systématique 1 g en IV / 10 min si poids > 40kg
Exacyl® 10 mg/kg si choc hémorragique En TIH, discuter aller chercher un enfant nécessitant une chirurgie d’urgence vs transport par SMUR local
68
STRATEGIE DE GESTION DES AMINES
LES MESSAGES
La stratégie d’introduction des amines est définie par son indication et est consubstantielle de celle du remplissage, des réévaluations et des objectifs
La dilution influence la vitesse de la réponse et les capacités d’adaptation pertinente des posologies
A NE PAS FAIRE
Faire de la Noradrénaline sur une VVP chez le petit enfant
Ne pas surveiller le site de perfusion sur lequel passe les amines
Faire des bolus sur la voie dédiée aux amines
Arrêter ou ralentir l’expansion volémique à l’introduction des amines
INDICATIONS
Si choc hypovolémique type GEA: remplissage +++, a priori pas de recours aux amines Si choc modéré répondant favorablement aux remplissages: remplissage à poursuivre et envisager les amines après 60 ml/kg de remplissage Si choc modéré ne répondant pas assez franchement au remplissage:
Dès 40 ml/kg de remplissage passé, envisager les amines, dans tous les cas
Rechercher une hépatomégalie et si présente, évoquer une défaillance cardiaque (rare) Si choc sévère: remplissage initial très rapide et amines très précoce (dès 40 ml/kg en pratique)
En cas de choc septique modéré,
• Dopamine 10 à 20 µg/kg/min.
En cas de choc septique sévère :
• Adrénaline 0,1 à qsp µg/kg/min
En cas de choc hémorragique si KTIO :
• Noradrénaline 0,1 à qsp µg/kg/min
En cas de choc cardiogénique :
• Dobutamine 10 à 20 µg/ kg/min En soutien hémodynamique de sédation, reventilation particulièrement chez le nourrisson et sans abord central : Dopamine 10 à 20 µg/kg/min En soutien hémodynamique de sédation, reventilation ou d’optimisation hdm en traumato chez l’enfant (KTIO): Noradrénaline 0,05 à 0,5 µg/kg/min si besoin qsp à réévaluer cause, remplissage et adjonction de dobutamine
CONSEILS D’ATTENTE
Ne pas oublier que la correction d’une acidose profonde ou d’une hypocalcémie peut permettre une meilleure efficacité des amines
69
CATHETER INTRA-OSSEUX CHEZ LE PETIT ENFANT
LES MESSAGES
Plus l’enfant est petit et plus la technique de pose doit être rigoureuse
Plus l’enfant est petit et plus la perte de résistance nécessite une attention pour être perçue
Un dispositif intra-osseux en place est fixe et solidaire du membre sur lequel il a été posé
Mettre en place un dispositif intra-osseux impose de s’en servir utilement
Une fracture fémorale ne contre-indique pas une ponction tibiale homolatérale
La perfusion continue d’amine justifie une surveillance accrue de l’absence de diffusion
A NE PAS FAIRE
Poser un KTIO si l’indication de voie d’abord urgente n’est pas formelle
Ponctionner plusieurs fois le même os ou un os suspect de fracture
Choisir le site de la tête humérale chez le jeune enfant
Mettre un trocart EZIO ou Jamshidi chez un enfant prématuré
LES SITES DE PONCTION PREFERENTIELS :
Tibial proximal : Jamshidi 18 G si poids < 6 kg, au-delà dispositif au choix Face antéro-interne 1 à 2 cm sous la tubérosité tibiale antérieure, jambe en légère rotation externe, billot sous le genou ; risque : syndrome des loges Fémoral distal : EZIO trocard adulte dès poids > 4-5 kg (selon taille de la cuisse), face antérieure du fémur 2 cm au-dessus de la rotule, jambe en position neutre ; pas de syndrome des loges mais signes de diffusion tardifs (attention si amines) Tibial distal : Jamshidi 18 G en 1ère intention si poids < 6 kg, au-delà dispositif au choix, juste au-dessus de la malléole interne (attention à la saphène interne), jambe légèrement fléchie et en rotation externe
LES PRINCIPES COMMUNS AUX DISPOSITIFS :
Désinfection cutanée par bétadine®
Ponction perpendiculaire à l’axe osseux et arrêt dès la perte de résistance osseuse
Trocart fixe et solide : tient seul +++
Reflux de sang médullaire positif et rinçage facile
Boucle de sécurité sur la tubulure branchée
LES DISPOSITIFS :
Foreuse EZ-IO® : appuyer sur la gâchette de façon continue, sans aucun à-coup, et sans exercer de pression, stopper dès la sensation d’accélération lors du passage de la table externe
Aiguille de Jamshidi® : (biseau dirigé vers le bas), insérée perpendiculairement à l’os, exercer une pression ferme quand l’aiguille atteint l’os avec des mouvements de rotation jusqu’à ressentir une perte de résistance témoin du franchissement de la corticale
Aiguille à PL : exceptionnellement chez l’enfant prématuré un trocart à PL peut être utilisé en sauvetage
CONSEILS
Surveillance visuelle et par palpation de l’absence de diffusion Si douleur à l’injection, réduire la vitesse de perfusion et la douleur est peu sensible à la xylocaïne chez l’enfant (si nécessaire, plutôt du Nubain®)
70
INTUBATION TRACHEALE ET INDUCTION DE L’ENFANT
PRINCIPES FONDAMENTAUX :
Corriger toute hypovolémie vraie ou relative (une voie veineuse fonctionnelle) :
• Un remplissage vasculaire NaCl 9‰ 20 ml/kg et plus selon FC, TRC, conscience
• Utilisation large de l’atropine 20 µg / kg
• Utilisation précoce des amines
• Eviter les bolus itératifs de Midazolam, délétères pour l’hémodynamique
Prévenir l’hypoxémie profonde :
• Un ballon avec une valve expiratoire réglable (va-et-vient)
• Une vidange gastrique préalable si non contre-indiquée
• Des lames de laryngoscopes ré-utilisables et sondes d’intubation de tailles adaptées
• Une profondeur d’anesthésie suffisante avant laryngoscopie
• Ventilation manuelle douce en cours d’induction si désaturation importante
Se mettre dans une situation permettant d’avoir une bonne qualité d’exposition :
• Billot sous les épaules pour nourrisson, sous la tête pour l’enfant (hors traumato)
• Manœuvre de Sellick non recommandée
• Matériels adaptés et lames de laryngoscope réutilisables
Réinjection immédiate après intubation :
• Kétamine 2 mg/kg ou Sufentanil 0,3 µg/kg puis sédation continue immédiate
REGLES GENERALES :
Les lames :
Mac 0 jusqu’à 3 mois (Miller 0 possible si < 1 mois ou < 4 kg)
Mac 1 jusqu’à 1 an (nourrisson)
Mac 2 jusqu’à Mac 3! (enfant < 10 ans) Dès que l’on a passé le ballonnet derrière les CV :
Arrêter de pousser la sonde…
Gonfler le ballonnet (P < 25 cm H2O)
Si l’enfant tousse/se bloque/se réveille
• Ne pas ventiler, laisser sur le va-et-vient, valve ½ ouverte
• Si intubation sure, renforcer l’anesthésie par Kétamine, Sufentanil ou Gamma OH®…
Fixer la sonde
Ventiler et vérifier le bon positionnement
Ne brancher sur le respirateur que si l’enfant dort… Le bon positionnement du tube :
S’arrêter dès que l’on a passé le ballonnet derrière les CV
Le thorax se soulève (si P insufflation suffisante)
Buée dans la sonde
Pas de bruits de fuites
Pas de distension gastrique
Resaturation ou absence de ralentissement cardiaque
Capnographie
Les formules
Auscultation
Radiographie pulmonaire
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MODALITES PRATIQUES
A - INTUBATION EN SEQUENCE RAPIDE (ISR) Indiquée uniquement en cas de syndrome occlusif massif vrai, intubation au bout de 40 s
Atropine 20 µg/kg
Kétamine 4 mg/kg
Succinylcholine 2 mg/kg ≤ 18 mois, 1,5 mg/kg jusqu’à 5 ans, 1 mg/kg au-delà de 5 ans Particularités :
Absence de fasciculations avant 4 ans
Pas de ré-injection de succinylcholine et en cas d’échec d’intubation avoir une autre stratégie
CI en cas de myopathie, hyperthermie, hyperkaliémie ou d’intubation difficile Difficultés :
Désaturation profonde avant délai d’exposition
Réveil ou laryngo/bronchospasme rapide
Hypotension sévère par nécessité de bolus d’hypnotique au décours B - INTUBATION EN SEQUENCE RAPIDE MODIFIEE (ISRm)
Atropine 20 µg / kg
Alfentanil 10 à 20 µg/kg ou Valium® 0,3 mg/kg ou Gamma OH® 100 mg/kg selon circonstances
Kétamine 4 mg/kg
Succinylcholine 2 mg/kg ≤ 18 mois, 1,5 mg/kg jusqu’à 5 ans, 1 mg/kg au-delà de 5 ans
Ventilation manuelle douce au va-et-vient, autorisée si désaturation importante per-induction C – INTUBATION PAR TITRATION Induction par titration avec intubation en général au-delà de 60 s après l’induction, impose un va-et-vient
Atropine 20 µg/kg
Midazolam 30 à 100 µg/kg
Alfentanil 5 à 10 µg/kg
Kétamine 3 - 5 mg/kg IVDL ou en 2 fois
Réinjection de Kétamine 1 - 2 mg/kg Possibilité d’y associer selon la maitrise et les circonstances (choc, HTIC, EME, etc…) soit du Nesdonal® 5 à 10 mg/kg, Valium® 0,3 à 0,5 mg/kg, Gamma OH® 100 mg/kg ou du Propofol 0,5 à 1 mg/kg Particularités :
En cas d’injection trop rapide des anesthésiques, risque de perte de la ventilation spontanée avec une profondeur d’anesthésie insuffisante pour permettre l’intubation
Ne pas vouloir intuber « à tout prix » un enfant qui tolère mal la laryngoscopie mais plutôt approfondir l’anesthésie en s’accompagnant d’une ventilation manuelle douce
Pas de Propofol en agent d’induction principal
RELAIS SEDATION CONTINUE
Sufenta 0,2 à 1 µg/kg/h ± Midazolam 50 à 100 µg /kg/h
Si insuffisant : Gamma OH® 60 mg/kg ou kétamine 2 mg/kg en bolus ou Kétamine 1 à 4 mg/kg/h
72
ANNEXES
73
ANNEXE 1 – SCORE DE SILVERMANN
0 1 2
Balancement Thoraco-Abdominal
Respiration synchrone
Respiration abdominale
Respiration paradoxale
Tirage Absent Intercostal Intercostal +
Sus et/ou sous-sternal
Entonnoir xiphoïdien Absent Modéré Intense
Battement des ailes du nez Absent Modéré Intense
Geignement expiratoire Absent Perçu au stéthoscope Audible à distance
74
ANNEXE 2 – SCORE DE SARNAT ET THOMPSON A réaliser avant toute sédation si possible, bien noter l’heure de réalisation
SCORE DE SARNAT
SCORE DE THOMPSON
Additionner les points pour chaque item
Grade 1 Grade 2 Grade 3
Conscience Hyperexcitable Léthargique Comateux
Anomalie du tonus axial Hyper/hypotonie
modérée Hyper/hypotonie
moyenne Hyper/hypotonie sévère
Succion Inconstante Faible Absente
Réflexes archaïques (Moro++)
Exagérés Déprimés Absents
Convulsions Absentes Présentes (résolutives) Récurrentes
Cœur Tachycardie Bradycardie Bradycardie
Respiration Tachypnée Apnées occasionnelles Apnées sévères
0 1 2 3
Tonus normal hypertonie hypotonique flasque
Conscience normal hypervigilant léthargique comateux
Convulsions non <3/jour >3/jour
Posture normal poings fermés hypertonie en flexion décérébration
Moro normal incomplet absent
Grasping normal pauvre absent
Succion normal pauvre absent/mâchonnements
Respiration normal hyperventilation apnées brèves VA
Fontanelle normal pleine tendue
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ANNEXE 3 – MEDICAMENTS D’URGENCE
ADRENALINE
Indications : arrêt cardiaque, bradycardie profonde (<60/min) avec ventilation efficace, hypotension
Présentation : ampoule 1 mg = 1 ml
Posologie :
• Dilution : 1 mg dans 9 ml de NaCl 9‰ soit 1 ml = 100 µg
• IT ou IVD : 10 µg/kg/dose soit 0.1 ml/kg de la dilution
• IVSE : 0,1 à 1 µg/kg/min
Précautions d’emploi : meilleure efficacité si acidose profonde corrigée, ne pas mélanger avec les bicarbonates
ALBUMINE
Indications : hypotension, hypovolémie, hyperbilirubinémie
Posologie :
• Dilution : pure si 4%, diluée de 1/2 si 20%
• IV : 10 à 20 cc/kg de 4% ou 0,5 à 1 g/kg/dose en 20 minutes
Précautions d’emplois : risque de surcharge et d’HIV si donnée trop rapidement
AMIKLIN® (DCI : AMIKACINE)
Indications : en association pour élargir le spectre et pour synergie avec β-lactamines
Posologie unitaire initiale : 18 mg/kg si ≤ 34 SA, 15 mg/kg si ≥ 35 SA
Précautions d’emploi : à passer en IVDL
ANEXATE® (DCI : FLUMAZENIL)
Indications : antagoniste des benzodiazépines
Présentation : ampoule de 5 ml = 0,5 mg
Posologie :
• Dilution : 5ml dans 5 ml de NaCl 9‰ ou de SG 5% soit 1 ml = 50 µg
• Voie d’administration IVD : 10 µg/kg soit 0,2 ml/kg de la dilution
• Administration continue : 4 µg/kg/h
ATROPINE
Indications : prémédication intubation, bradycardie profonde réflexe ou liée aux β -bloquants
Présentation : ampoule 1 ml = 1 mg
Posologie :
• Dilution : 1 mg dans 9 ml de NaCl 9‰ soit 1 ml = 100 µg
• Voie d’administration IVD : 10 à 20 µg/kg/dose
BICARBONATE DE SODIUM 4,2%
Indications : acidose métabolique sévère (pH < 7.10 ?)
Présentation : ampoule de 20ml : 1ml=0,.5mEq de bicarbonate (1 mEq = 2 ml)
Posologie et dilution : de moitié dans du NaCl 9‰ soit 1ml = 0.25mEq
• Voie d’administration IVL : 1 à 2 mEq/kg en 10 minutes soit 4 à 8 ml/kg de la dilution
• Correction d’une acidose documentée : mEq à apporter = base déficit (mEq/l) x poids (kg)/3
Précautions d’emplois : nécessite une ventilation alvéolaire correcte, pas de mélange avec l’adrénaline
76
GLUCONATE DE CA2+
Indications : hypocalcémie et hyperkaliémie
Présentation : ampoule 1 ml = 9 mg
Posologie et dilution : pur ou dilué de moitié dans du SG 5%
• Voie d’administration IVL: 10 à 20 mg/kg en 10 minutes soit 1 à 2 ml/kg
Précautions d’emplois : précipitation avec le bicarbonate
CAFEINE (VOIE ORALE)
Indications : apnée
Présentation : 1 ml = 5,46 mg
Posologie : voie orale dose de charge 10 mg/kg soit 2 ml/kg
CLAMOXYL® (DCI : AMOXICILLINE)
Indications : infection à gram+ dont Streptocoque B, listeria, entérocoque
Posologie :
• 50 mg/kg x2/j si <2kg, x3/j sinon
• Passer à 200 mg/kg/j si suspicion de méningite
CLAFORAN® (DCI : CEFOTAXIME)
Indications : infection à gram-
Posologie : 100 mg/kg/j (200 mg/kg/j si suspicion de méningite) en 2 fois, IVL 3 minutes
DILANTIN® (DCI : PHENYTOINE)
Indications : en association avec le Gardénal®, permet de contrôler 50% des convulsions réfractaires à la monothérapie
Présentation : ampoule 5 ml = 250 mg
Posologie :
• 1 amp/5cc de NaCl 0,9 % (CI G5%) soit 1 cc = 25 mg
• Voie d’administration IVL : dose de charge 15 mg/kg en 20 minutes
Précautions d’emplois : risque de nécrose si extravasation, surveillance TA et FC pendant injection (risque de bradycardies et d’hypotension)
DOBUTREX® (DCI : DOBUTAMINE)
Indications : hypotension artérielle
Présentation : ampoule 20 ml = 250 mg
Posologie et dilution :
• 50 mg / 50 cc soit 1ml = 1000 µg
• IV continue : 2,5 à 20 µg/kg/min (débuter à 10 µg/kg/min - 1ml/h = 16,7 µg/min)
Précautions d’emplois : remplissage initial si hypovolémie, prudence si obstacle gauche
DOPAMINE
Indications : hypotension artérielle
Présentation : ampoule 5 ml = 50 mg
Posologie et dilution :
• 50 mg / 50 cc de G5% soit 1 ml = 1000 µg
• IV continue : 5 à 20 µg/kg/min (1 ml/h = 16,7 µg/min)
Précautions d’emplois : augmentation des résistances vasculaires pulmonaires (risque d’aggravation shunt Dt->Gh), présence de sulfites (risque de leucomalacie periventriculaire augmenté chez le prématuré)
77
FLAGYL® (DCI : METRONIDAZOLE)
Indications : infection à anaérobies, intraabdominale
Posologie : dose de charge de 15 mg/kg puis selon AG (30 mg/kg/j)
GARDENAL® (DCI : PHENOBARBITAL)
Indications : anticonvulsivant
Présentation : ampoule 2 ml = 40 mg
Posologie et dilution : solvant
• IVL: dose de charge 20 mg/kg en 15 minutes
• IV dose d’entretien 5 mg/kg/j
• IVD possible pour ou si intubation trachéale
Précautions d’emploi : apnée, hypotension
GLUCAGON
Indications : hypoglycémie chez nouveau-né de mère diabétique, bradycardie par imprégnation maternelle de β-bloquants
IV, IM ou SC : 0,1 mg/kg /dose maxi 1 mg
Précautions d’emploi : ne dispense pas d’un resucrage PO ou IV, ne pas administrer aux prématurés
HEMISUCCINATE D’HYDROCORTISONE
Indications : hypotension réfractaire du prématuré, hyperplasie congénitale des surrénales
IV, IA: 1 mg/kg puis 0,5 mg/kg/6h pour hypoTA et 5 mg/kg/6h pour HCS
ISUPREL® (DCI : ISOPRENALINE)
Indications : bradycardie sévère congénitale avec mauvaise tolérance hémodynamique, bradycardie sévère liée aux β -bloquants
Présentation : ampoule 1 ml = 200 µg
Posologie et dilution : 1 ampoule à diluer dans 9ml de SG5% soit 1 ml = 20 µg
• IVD : dose de charge 5 µg/kg
• IVSE : 0,1 à 1 µg/kg/min soit 0,3 à 3 ml/kg/h de la dilution
Précautions d’emplois : pas d’intra-artériel
LASILIX® (DCI : FUROSEMIDE)
Indications : diurétique de l’insuffisance cardiaque, de la surcharge hydrique, de l’oligurie
Présentation : ampoule 2 ml = 20 mg
• IVD, IM : 0,5 à 2 mg/kg / dose
Délai d’action 30 minutes en IV
NARCAN® (DCI : NALOXONE)
Indications : antagoniste des morphiniques
Présentation : ampoule 1 ml = 0.4 mg
Posologie et dilution : 1 ampoule à diluer dans 9 ml de SG 5% soit 1 ml = 40 µg
• IVD ou IT: 10 µg/kg
• IVSE : 1 à 4 µg/kg/h
Précautions d’emploi : ½ vie plus courte que celles des morphiniques, ne pas administrer si mère toxicomane aux narcotiques, risque d’état de manque
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NORADRENALINE
Indications : hypotension artérielle
Présentation : 1 amp = 8 mg = 4 ml
• 1 mg / 50 ml soit 1 ml = 20 µg
• IVSE : 0,1 à 1 µg/kg/min soit 0,3 à 3 ml/kg/h de la dilution, débuter à 0,5 µg/kg/min puis adapter aux objectifs tensionnels.
• Possibilité de monter au-delà de 1 µg/kg/min, notamment dans l’HTAP
Sur voie centrale et en l’absence d’abord central, la Dopamine peut être une alternative
PROSTINE® VR (DCI : ALPROSTADIL)
Indications : PGE1 maintien temporaire de la perméabilité du canal artériel
Présentation : 1 amp = 500 µg = 1 ml
Posologie et dilution : 250 µg / 50 ml (G 5%) soit 5 µg/ml
• IVSE : à débuter à 0,1 µg/kg/min soit 1,2 ml/kg/h de la dilution et à diminuer de moitié puis jusqu’à 0,025 µg/kg/min soit 0,3 ml/kg/h dès l’amélioration clinique
Précautions d’emplois : risque d’apnée, hyperthermie, de flushs cutanés