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Promouvoir une concurrence loyale
et lutter contre le dumping social
Des outils au service des pouvoirs adjudicateurs
de marchés publics de travaux
Septembre 2016
Guides méthodologiques
Développement durable – Affaires juridiques
Editeur responsable : Sylvie Marique, Secrétaire générale du Service public de Wallonie
Place Joséphine Charlotte, 2
5100 Namur (Jambes)
N° vert du SPW : 1718
www.wallonie.be
Septembre 2016
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Introduction
Le présent document a été élaboré par les membres de la plateforme « marchés publics durables ».
Cette plateforme produit des outils à destination des différents acteurs impliqués dans les marchés
publics (pouvoirs adjudicateurs et entreprises), qui permettent de rendre les achats publics plus
responsables sur le plan environnemental, social, éthique et économique.
La problématique du dumping social est actuellement criante dans le secteur de la construction et
ses impacts économiques et sociaux se font lourdement sentir en Wallonie. Ces derniers mois, de
nombreuses initiatives sont apparues, pour lutter contre la concurrence déloyale, en particulier au
travers des marchés publics : avis du Conseil économique et social de Wallonie, plan de lutte pour
une concurrence loyale au fédéral, chartes locales, propositions de clauses à intégrer dans les cahiers
des charges émanant de divers pouvoirs adjudicateurs, résolution du parlement wallon, etc.
Les marchés publics représentent une partie importante des chantiers en Wallonie et constituent à
ce titre un levier d’action d’envergure. La législation des marchés publics offre en outre une série
d’opportunités dont les pouvoirs adjudicateurs peuvent se saisir. Il est toutefois essentiel que les
entreprises qui exécutent les travaux publics commandés puissent prendre connaissance des
exigences nouvelles et que celles-ci ne varient pas d’un pouvoir adjudicateur à l’autre. La variabilité
des exigences est en effet source de complexité pour les entreprises.
La plateforme « marchés publics durables » a analysé tous les documents produits sur la thématique
de la lutte contre le dumping social dont elle avait connaissance pour proposer des outils harmonisés
aux pouvoirs adjudicateurs.
Par ailleurs, afin de produire des outils adaptés à la situation des entreprises wallonnes, le secteur de
la construction a été associé à leur élaboration. La Confédération Construction wallonne a participé
activement aux travaux, aux côtés des juristes membres de la plateforme Marchés publics durables
(juristes de la Direction des Marchés publics du Secrétariat général du SPW, de la Direction du
Patrimoine et des Marchés publics des Pouvoirs locaux de la Direction générale opérationnelle
Pouvoirs locaux, Action sociale et Santé, et de l’Union des Villes et Communes de Wallonie). Les
travaux ont été coordonnés par le Département du Développement durable du Secrétariat général
du SPW.
Le présent document propose 3 outils pratiques, indissociables, qui peuvent être intégrés dans les
cahiers spéciaux des charges de travaux des pouvoirs adjudicateurs qui souhaitent lutter contre le
dumping social :
• Des extraits de clauses à copier/coller dans les différentes parties du cahier spécial des
charges : ces extraits abordent les thématiques de la sous-traitance, la langue, le logement,
les clauses sociales, les pénalités, etc. qui, ensemble, permettent de contribuer à promouvoir
une concurrence loyale et lutter contre le dumping social ;
• Un acte d’engagement du pouvoir adjudicateur pour promouvoir une concurrence loyale et
lutter contre le dumping social : cet acte constitue une annexe du cahier spécial des charges
et précise les engagements qu’un pouvoir adjudicateur prend pour lutter contre le dumping
social. Il est présenté sous forme de « liste » des actions à mener aux différents stades du
marché ;
• Une déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social :
cette déclaration constitue une annexe du cahier spécial des charges et doit être signée par
tout entrepreneur participant au marché (adjudicataire et sous-traitants). Elle rappelle les
principales dispositions à
d’emploi.
Ces premiers outils seront complétés ces prochains mois
proposer des orientations en matière de critères d’attributions afin de soutenir les pouvoirs
adjudicateurs dans le passage parfois complexe de l’adjudication à l’appel d’offres.
Les outils présentés dans ce guide seront enrichis des retours d’expériences de terrain, des
nouvelles idées émises par les acteurs impliqués dans la promotion d’une concurrence loyale
et la lutte contre le dumping social et ils seront proc
marchés publics lorsque celle-ci entrera en vigueur.
Téléchargez la dernière version
http://marchespublics.wallonie.be
durables.
Les éléments surlignés en jaune doivent être adaptés pour chaque cahier des charges.
Une question ?
Contactez le helpdesk à l’adresse suivante
principales dispositions à respecter en matière de conditions de travail, de rémunération et
Ces premiers outils seront complétés ces prochains mois. La plateforme envisage
proposer des orientations en matière de critères d’attributions afin de soutenir les pouvoirs
adjudicateurs dans le passage parfois complexe de l’adjudication à l’appel d’offres.
Les outils présentés dans ce guide seront enrichis des retours d’expériences de terrain, des
nouvelles idées émises par les acteurs impliqués dans la promotion d’une concurrence loyale
et la lutte contre le dumping social et ils seront prochainement adaptés à la nouvelle loi sur les
ci entrera en vigueur.
Téléchargez la dernière version des outils sur le portail wallon des Marchés publics
wallonie.be > informations générales > pratiques de marchés > achats publics
doivent être adaptés pour chaque cahier des charges.
Contactez le helpdesk à l’adresse suivante : [email protected]
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conditions de travail, de rémunération et
. La plateforme envisage en effet de
proposer des orientations en matière de critères d’attributions afin de soutenir les pouvoirs
adjudicateurs dans le passage parfois complexe de l’adjudication à l’appel d’offres.
Les outils présentés dans ce guide seront enrichis des retours d’expériences de terrain, des
nouvelles idées émises par les acteurs impliqués dans la promotion d’une concurrence loyale
hainement adaptés à la nouvelle loi sur les
des outils sur le portail wallon des Marchés publics :
> informations générales > pratiques de marchés > achats publics
doivent être adaptés pour chaque cahier des charges.
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Extraits de cahiers des charges
(marchés publics de travaux)
pour promouvoir une concurrence loyale et
lutter contre le dumping social
Insérer en objet du marché
A l’occasion du présent marché, le pouvoir adjudicateur souhaite lutter contre le dumping social et la
fraude sociale.
Insérer en droit d’accès
« Paiement des cotisations de sécurité sociale par un soumissionnaire étranger »
Le soumissionnaire employant du personnel relevant d'un autre Etat membre de l'Union européenne
joint à son offre une attestation délivrée par l'autorité compétente certifiant que, suivant compte
arrêté au plus tard à la date limite de réception des offres, il est en règle à cette date avec ses
obligations relatives au paiement des cotisations de sécurité sociale selon les dispositions légales du
pays où il est établi.
Si l’attestation précitée n'est pas délivrée dans le pays concerné, elle peut être remplacée par une
déclaration sous serment ou, dans les pays où un tel serment n'existe pas, par une déclaration
solennelle faite par l'intéressé devant une autorité judiciaire ou administrative, un notaire ou un
organisme professionnel qualifié du pays d'origine ou de provenance.
Sauf s'il s'agit d'un document officiel émanant d'une autorité publique et rédigé dans une des
langues officielles de la Belgique, le soumissionnaire joint à son offre la traduction des attestations et
documents précités.
Le pouvoir adjudicateur peut inviter les soumissionnaires à compléter ou à expliciter les
renseignements et documents précités. En particulier, sans préjudice du recours au système
d’information « e-certis » de l’Union européenne, le pouvoir adjudicateur se réserve la possibilité
d’exiger des soumissionnaires la preuve de la compétence ou de la qualification des autorités,
notaire ou organisme professionnel précités.
Insérer en sélection qualitative
« Désamiantage »1 :
Les traitements simples de désamiantage visés à l’article 56 de l’AR du 16 mars 2006 (traitement
d’amiante-ciment non friable) seront exécutés par une entreprise dont les travailleurs ont suivi une
formation adéquate de 8 heures et un recyclage annuel, conformément aux dispositions dudit arrêté.
1 Uniquement si vos travaux sont concernés par du désamiantage
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Le soumissionnaire joindra à son offre la preuve que les travailleurs affectés à ce travail sont
titulaires d’un certificat de formation adéquat et, le cas échéant, d’un recyclage. Pour les entreprises
étrangères, les certificats de formation et de recyclage équivalents doivent être traduits dans la
langue du marché.
Les traitements de désamiantage visés aux articles 57 (traitement d’amiante friable selon la méthode
du sac à manchon) et 63 (traitement d’amiante friable selon la méthode de la zone fermée
hermétiquement) de l’AR du 16 mars 2006 seront exécutés par une entreprise qui dispose d’un
agrément du Service Public fédéral belge Emploi, Travail et Concertation sociale, tel que prévu par
l’arrêté royal du 28 mars 2007. Les travailleurs devront avoir suivi une formation adéquate de 32 h et
un recyclage annuel, conformément aux dispositions desdits arrêtés.
Le pouvoir adjudicateur procèdera lui-même à la vérification de cette condition sur le site du SPF :
http://www.emploi.belgique.be/liste_enleveurs_amiante.aspx
« Capacité de tiers » :
Le soumissionnaire ne peut faire appel à la capacité de tiers pour soumissionner au marché que dans
les limites de l’article 21 de la Loi du 15/06/2006. En outre, ce tiers ne peut se trouver dans aucune
des causes d’exclusion visées à l’article 61 de l’AR du 15/07/11, ni en situation d’exclusion visée à
l’article 48 de l’AR du 14/01/2013.
Le soumissionnaire qui entend recourir à la capacité de tiers joint à son offre l’engagement écrit de
cette entité de mettre ses moyens à la disposition du soumissionnaire.
Insérer en condition du marché
« Signature de la déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping
social »
Tout soumissionnaire doit joindre à son offre la « déclaration des entrepreneurs pour une
concurrence loyale et contre le dumping social » dûment complétée et signée pour accord. Cette
déclaration, reprise en annexe x du présent cahier spécial des charges, rappelle certaines des
obligations devant être respectées par tout entrepreneur effectuant des travaux relevant de la CP
124 en Belgique.
« Condition relative au personnel »
L’adjudicataire d’un marché public de travaux est tenu de respecter et de faire respecter par toute
personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce soit et par toute personne
mettant du personnel à disposition sur le chantier, toutes dispositions légales, règlementaires ou
conventionnelles aussi bien en matière de bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail
qu’en ce qui concerne les conditions générales de travail, que celle-ci résultent de la loi ou d’accords
paritaires sur le plan national, régional ou local (article 42, §1, 1° Loi).
L’adjudicataire et toute personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce soit et
toute personne mettant du personnel à disposition, sont tenus de payer à leur personnel respectif
les salaires, suppléments de salaires et indemnités aux taux fixés, soit par la loi, soit par les
conventions collectives conclues par les commissions paritaires ou par les conventions d’entreprises
(art.78, §2 RGE).
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L’adjudicataire communique, sur demande du pouvoir adjudicateur, tout élément, pièce ou
document lui permettant de s’assurer que l’ensemble des exigences mentionnées dans la
« déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social » sont bien
respectées.
« Sous-traitance »
Le soumissionnaire indique dans son offre la part du marché qu’il a l’intention de sous-traiter à des
tiers ainsi que les sous-traitants potentiels (article 12 AR 15/07/2011).
Les sous-traitants identifiés dans l’offre doivent satisfaire, en proportion de leur participation au
marché, aux dispositions de la législation organisant l’agréation d’entrepreneurs de travaux (selon la
loi du 20/03/1991 et ses arrêtés d’exécution) et aux exigences de sélection qualitative imposées par
les documents du marché (article 12 AR 14/01/2013).
L’adjudicataire a l’obligation de faire appel aux sous-traitants identifiés dans son offre.
Dans le cas où le recours à un sous-traitant non préalablement identifié dans l’offre devient
nécessaire et ce, pour quelque raison que ce soit, l’intervention de ce nouveau sous-traitant sera
soumise à l’autorisation préalable du pouvoir adjudicateur. L’autorisation du pouvoir adjudicateur ne
pourra être délivrée qu’à condition que ce nouveau sous-traitant soit agréé « travaux publics » dans
la classe et la catégorie ou sous-catégorie correspondantes et rencontre les autres critères de
sélection qualitative imposés le cas échéant dans le présent CSC, en proportion de sa participation au
marché.
De manière générale, aucun sous-traitant ne peut se trouver dans une des causes d’exclusion visées
à l’article 61 de l’AR du 15/07/11, ni en situation d’exclusion visée à l’article 48 de l’AR du
14/01/2013. En outre, le marché ne pourra être sous-traité à une entreprise originaire d’un pays tiers
à l’Union européenne, à moins que ce pays n’ait conclu un traité ou un accord bilatéral ouvrant
l’accès aux marchés publics de l’UE (article 21 Loi 15/06/2006 + 74, al.3 AR 15/07/2011).
L’adjudicataire prend toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs imposent à
leurs propres sous-traitants le respect des obligations contenues aux deux derniers paragraphes
énoncés ci-dessus.
« Vérification des prix »
Le pouvoir adjudicateur procède systématiquement à la vérification des prix des offres introduites et
se réserve le droit de demander aux soumissionnaires de fournir, au cours de la procédure, toutes
indications permettant cette vérification. Les devis des sous-traitants sur base desquels le
soumissionnaire s’est fondé pour remettre prix, peuvent faire partie desdites indications, de même
que la part du marché que le soumissionnaire a l’intention de confier à des travailleurs détachés.
Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit de confier à la personne qu’il désigne la mission
d’effectuer toutes vérifications sur pièces comptables et tous contrôles sur place de l’exactitude des
indications fournies dans le cadre de la vérification des prix.
« Langue »
La langue du marché est le français.
Les offres ainsi que toutes leurs annexes doivent être introduites dans la langue du marché et la
personne qui représente l’adjudicataire dans ses contacts avec le pouvoir adjudicateur doit
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s’exprimer dans la langue du marché. Lorsque les documents à remettre au pouvoir adjudicateur
doivent être traduits pour répondre à l’exigence de la langue, ils doivent l’être par un traducteur juré,
sans préjudice de la règlementation sur l’emploi des langues en matière administrative.
Les interlocuteurs qui doivent entrer en contact avec le pouvoir adjudicateur ou l’inspection sociale
doivent avoir une connaissance suffisante de la langue du marché.
Afin de promouvoir la sécurité et la qualité des travaux, les personnes présentes sur le chantier, y
compris celles faisant partie du personnel du/des sous-traitant(s), exerçant des postes à
responsabilité, notamment des postes de surveillance de chantier et d’encadrement d’équipe,
doivent avoir une connaissance suffisante de la langue du marché.
« Système de gestion de la sécurité »
Le soumissionnaire joint à son offre tout document prouvant qu’il utilise un système de gestion de la
sécurité. Les soumissionnaires qui disposent du certificat VCA, BESACC ou équivalent sont présumés
satisfaire à cette condition. Tout autre document démontrant que le soumissionnaire met en œuvre
un système de gestion de la sécurité sera néanmoins accepté par le pouvoir adjudicateur.
« Documents à joindre à l’offre »2
Les documents suivants doivent être communiqués :
• La « déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping
social » complétée et signée ;
• Un document prouvant que le soumissionnaire utilise un système de gestion de la sécurité
(certificat VCA, BESACC ou équivalent) ;
• ….
Insérer en condition d’exécution du marché
« Signature de la déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping
social »
L’adjudicataire fait parvenir au pouvoir adjudicateur une copie de la « déclaration des entrepreneurs
pour une concurrence loyale et contre le dumping social », signée pour accord par tout sous-traitant
de la chaîne de sous-traitance intervenant sur le chantier et ce, au plus tard 10 jours calendrier avant
qu’il n’exécute la part du marché qui lui a été confiée.
L’adjudicataire prend donc toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs
imposent la signature de la « déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le
dumping social » à leurs propres sous-traitants.
« Document LIMOSA (L1) et document A1 »
L’adjudicataire qui recourt à des travailleurs/indépendants non soumis à la sécurité sociale belge est
tenu de fournir au pouvoir adjudicateur l’accusé de réception de la déclaration LIMOSA (L1) délivré
2 Le pouvoir adjudicateur doit compléter cette liste avec les éventuels autres documents sollicités dans le
cahier des charges, en fonction du contenu propre à chaque marché.
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par l’ONSS ou l’INASTI et le document portable A1 délivré par l’Etat d’origine pour chaque travailleur
qui sera occupé sur le chantier, et ce au plus tard la veille de leur intervention sur le chantier.
Ces dispositions s’appliquent à tous les sous-traitants de la chaîne de sous-traitance. A cette fin,
l’adjudicataire communique les attestations et documents précités, au plus tard la veille de
l’intervention sur chantier du personnel du sous-traitant concerné par les documents L1 et A1.
L’adjudicataire prend toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs imposent à
leurs propres sous-traitants la transmission des documents L1 et A1.
« Limitation de la sous-traitance »
Seul l’adjudicataire et ses sous-traitants directs pourront sous-traiter le marché, sauf autorisation
expresse du pouvoir adjudicateur.
L’adjudicataire prend toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs interdisent à
leurs propres sous-traitants de sous-traiter tout ou partie de la part du marché qui leur a été confiée.
« Logement des travailleurs »
Aucun travailleur ne pourra être logé sur le chantier.
L’adjudicataire transmettra au pouvoir adjudicateur le(s) lieu(x) de résidence mis à la disposition des
travailleurs le cas échéant.
Les locaux d’hébergement doivent répondre aux conditions de l’article 50 et point 15 de l’annexe III,
partie A de l’arrêté royal du 25 janvier 2001 relatif aux chantiers temporaires et mobiles, pour autant
qu’il s’applique, à savoir :
• Lorsque la sécurité ou la santé des travailleurs, notamment en raison du type d'activité ou
des effectifs dépassant un certain nombre de personnes et de l'éloignement du chantier,
l'exigent, les locaux d’hébergement doivent être facilement accessibles ;
• Ils doivent être de dimensions suffisantes et être équipés d'un nombre de tables et de sièges
à dossier tenant compte du nombre des travailleurs ;
• Les locaux d'hébergement fixes, à moins qu'ils ne soient utilisés qu'à titre exceptionnel,
doivent comporter des équipements sanitaires en nombre suffisant, une salle de repas et
une salle de détente ;
• Ils doivent être équipés de lits, d'armoires, de tables et de chaises à dossier en tenant
compte du nombre de travailleurs et être affectés en prenant en considération, le cas
échéant, la présence de travailleurs des deux sexes ;
• Des mesures appropriées de protection des non-fumeurs contre la gêne due à la fumée de
tabac doivent être mises en place.
« Fraude sociale grave avérée »
Lorsque l’adjudicataire ou toute personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce
soit de l’exécution du marché est informée qu’il occupe en Belgique un ou plusieurs ressortissants
d’un pays tiers en séjour illégal, l’adjudicataire ou son sous-traitant s’abstient, avec effet immédiat,
de se rendre encore au lieu d’exécution du marché ou de poursuivre l’exécution du marché, et ce
jusqu’à ce que le pouvoir adjudicateur donne un ordre contraire.
Cette information à l’entreprise concernée peut prendre la forme soit de la réception d’une copie de
la notification visée à l’article 49/2, alinéa 4, du Code pénal social ; soit de la communication par
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l’adjudicataire ou le pouvoir adjudicateur de ce qu’ils ont reçu la notification , visée à l’article 49/2,
alinéa 1er et 2, du Code pénal social ; soit de l’affichage prévu par l’article 35/12 de la loi du 12 avril
1965 relative à la protection de la rémunération des travailleurs.
Lorsque l’adjudicataire ou toute personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce
soit de l’exécution du marché est informé d’un manquement grave à son obligation de payer dans les
délais, à ses travailleurs la rémunération à laquelle ceux-ci ont droit, l’adjudicataire ou son sous-
traitant s’abstient, avec effet immédiat, de se rendre encore au lieu d’exécution du marché ou de
poursuivre l’exécution du marché, et ce jusqu’à ce qu’il présente la preuve au pouvoir adjudicateur
que les travailleurs concernés ont reçu l’intégralité de leur rémunération.
Cette information à l’entreprise concernée peut prendre la forme soit de la réception d’une copie de
la notification, visée à l’article 49/1, alinéa 3 du Code pénal social ; soit de la communication par
l’adjudicataire ou par le pouvoir adjudicateur selon le cas de ce qu’ils ont reçu la notification visée à
l’article 49/1, alinéa 1er, du Code pénal social ; soit via l’affichage prévu par l’article 35/4 de la loi du
12 avril 1965 relative à la protection de la rémunération des travailleurs.
« Ordre de service – arrêt immédiat »
En exécution de l’article 75 du RGE, et sans préjudice d’éventuelles mesures d’office, le pouvoir
adjudicateur peut ordonner en cours d’exécution l’arrêt immédiat de toute exécution par un sous-
traitant de la chaine de sous-traitance ne remplissant pas les conditions indiquées au cahier spécial
des charges. Dans ce cas, l’adjudicataire en supporte toutes les conséquences.
« Réunions de chantier »
L’adjudicataire doit être présent aux réunions de chantier.
L’adjudicataire transmet, lors de la 1ère
réunion de chantier, un planning du chantier présentant les
tâches et l’identification des entreprises qui exécuteront ces tâches ainsi que le moment
d’intervention de ces entreprises. Toute modification apportée au planning doit être communiquée
au pouvoir adjudicateur3
« Clauses sociales »
Trois clauses sociales-types sont proposées aux pouvoirs adjudicateurs. Les textes à copier-coller sont
disponibles sur le Portail wallon des Marchés publics :
http://marchespublics.wallonie.be/fr/informations-generales/pratiques-de-marche/clauses-sociales-
batiments/quelle-clause-sociale-choisir.html
3 Ce paragraphe est à modaliser si le planning est un critère d’attribution et/ou si les modifications au planning
doivent faire l’objet d’une approbation préalable par le pouvoir adjudicateur.
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Insérer en sanctions
« Pénalités spéciales »
Indépendamment de poursuites pénales éventuelles, de sanctions prévues par la législation
spécifique à la matière concernée ou l’application de mesures d’office, les manquements suivants
font l’objet de pénalités spéciales précisées ci-dessous :
manquement aux articles 42 de la loi et
78, §2 de l’AR du 14/01/2013 et/ou à la
déclaration des entrepreneurs pour une
concurrence loyale et contre le
dumping social
pénalité spéciale
journalière de
400 €
par type
d’infraction
constatée et par
travailleur
concerné
jusqu’à ce que le
défaut d’exécution
ait disparu
manquement à l’interdiction de loger
des travailleurs sur chantier
pénalité spéciale
journalière de
400 €
par travailleur
concerné
jusqu’à ce que le
défaut d’exécution
ait disparu
manquement aux obligations imposées
par le code sur le bien-être au travail
Pénalité spéciale
journalière de
400 €
par type
d’infraction
constatée et par
travailleur
concerné
jusqu’à ce que le
défaut d’exécution
ait disparu
manquement à la condition de langue
imposée pour assurer la sécurité sur
chantier et la bonne exécution des
travaux
pénalité spéciale
journalière de
400 €
par travailleur
concerné
jusqu’à ce que le
défaut d’exécution
ait disparu
manquement à l’exigence selon
laquelle la personne qui représente
l’adjudicataire dans ses contacts avec le
pouvoir adjudicateur ou avec
l’inspection sociale doit s’exprimer dans
la langue du marché
pénalité spéciale
unique de 400 €
par infraction
constatée
manquement à l’obligation de remettre
les documents suivants :
- déclaration des entrepreneurs pour
une concurrence loyale et contre le
dumping social complétée et signée par
tout sous-traitant
- Documents LIMOSA (L1) et A1
- Lieu(x) de résidence mis à disposition
des travailleurs
- Planning de chantier tel qu’exigé dans
le cahier de charges
pénalité spéciale
journalière de
400 €
par infraction
constatée
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manquement aux clauses sociales Indiquer ici le texte des pénalités spéciales prévues pour les
clauses sociales, en fonction de la clause sociale choisie
http://marchespublics.wallonie.be/fr/informations-generales/pratiques-
de-marche/clauses-sociales-batiments/quelle-clause-sociale-choisir.html
« Autres sanctions »
En cas de manquement(s) grave(s), l’adjudicataire est susceptible d’encourir l’application des
mesures d’office visées à l’article 47 §2 du RGE. En outre, l’adjudicataire pourra se voir appliquer les
sanctions prévues à l’article 48 de l’A.R. du 14 janvier 2013 (exclusion de marchés futurs pour une
période déterminée et/ou déclassement, suspension ou retrait de l’agréation).
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Annexe 1 au Cahier spécial des charges
Acte d’engagement du pouvoir adjudicateur
pour promouvoir une concurrence loyale et lutter
contre le dumping social
(marchés publics de travaux)
Identification du pouvoir adjudicateur : ………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Identification du marché : ….……………………….………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Le pouvoir adjudicateur s’engage à mener les actions suivantes, en vue de promouvoir une
concurrence loyale :
Lors de l’analyse des offres
Vérifier la véracité de la déclaration implicite sur l’honneur selon laquelle le soumissionnaire ne se
trouve dans aucun cas d’exclusion relatif aux conditions d’accès au marché :
• Dans les 48h suivant la séance d’ouverture des offres ou le moment ultime d’introduction
des offres, vérifier que les soumissionnaires belges sont en ordre du point de vue de leurs
obligations fiscales
→ Vérifica\on via l’interface web DIGIFLOW/TELEMARC4 ;
• Avant de prendre la décision d’attribution, vérifier que l’adjudicataire pressenti est en ordre
du point de vue de ses obligations fiscales
→ Pour l’adjudicataire pressen\ belge, la vérifica\on se fait via DIGIFLOW/TELEMARC,
4 Toutes les institutions soumises à la réglementation des marchés publics, en application de l’article 2 de la Loi
du 15 juin 2006 ont accès à l’interface web DIGIFLOW et TELEMARC. L’accès peut être demandé auprès de
l’agence pour la simplification administrative via http://www.simplification.be/ ou https://digiflow.belgium.be
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→ Pour l’adjudicataire pressen\ étranger, la vérifica\on se fait sur base d’une a]esta\on
délivrée par l’autorité compétente du pays dans lequel il est établi, à réclamer à
l’adjudicataire pressenti ;
• Avant de prendre la décision d’attribution, vérifier que l’adjudicataire pressenti ne se trouve
dans aucune autre des causes d’exclusion visées à l’article 61, § 1 et 2 ARP (notamment le
paiement de cotisation de sécurité sociale)
→ Pour l’adjudicataire pressen\ belge :
� vérification qu’il est en ordre au niveau du paiement des cotisations de sécurité
sociale via DIGIFLOW/TELEMARC,
� vérification du casier judiciaire qui nécessite de réclamer ledit document à
l’adjudicataire pressenti.
→ Pour l’adjudicataire pressen\ étranger :
� vérification qu’il est en ordre au niveau du paiement des cotisations de sécurité
sociale sur base d’attestations délivrées par l’autorité compétente du pays
d’origine (à réclamer à l’adjudicataire pressenti),
� vérification du casier judiciaire sur base d’attestations délivrées par une autorité
administrative ou judiciaire du pays d’origine (à réclamer à l’adjudicataire
pressenti).
Si ces attestations n’existent pas dans ledit pays, on se contentera d’une déclaration sous
serment, une déclaration solennelle devant une autorité judicaire ou administrative ou
encore devant notaire ou un organisme professionnel qualifié.
Vérifier que les soumissionnaires retenus sur base du droit d’accès satisfont aux critères de
sélection qualitative :
• Vérifier et apprécier les documents réclamés au titre de la sélection qualitative (hormis
l’agréation d’entrepreneur) ;
• Vérifier l’existence de l’attestation d’agréation requise :
→ La vérification de l’agréation peut se faire via DIGIFLOW/TELEMARC,
→ Pour les soumissionnaires étrangers, la vérifica\on se fait sur base d’un cer\ficat délivré
par l’organisme de certification compétent de l’état membre ou tout autre document de
nature à établir l’équivalence de cette certification à l’agréation requise en sélection
qualitative du présent cahier spécial des charges.
Autres vérifications à effectuer :
• Vérifier que le soumissionnaire qui entend faire appel à la capacité d’un tiers a fourni un
engagement écrit de cette entité de mettre ses moyens à la disposition du soumissionnaire
pour le marché concerné. Dans ce cas, vérifier que les entités tierces ne se trouvent dans
aucun cas d’exclusion relatif aux conditions d’accès au marché ;
• En cas de travaux de désamiantage simple, vérifier que les travailleurs affectés à ce travail
sont titulaires d’un certificat de formation adéquat et, le cas échéant, d’un recyclage ;
• En cas de travaux de désamiantage visés aux articles 57 et 63 de l’AR du 16 mars 2006,
vérifier que l’entrepreneur qui exécutera les travaux dispose d’un agrément du SPF Emploi,
Travail et Concertation sociale (pas d’équivalence autorisée), via le site
http://www.emploi.belgique.be/liste_enleveurs_amiante.aspx.
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Examen de la régularité de l’offre :
• Vérifier que les soumissionnaires ont joint à leur offre la « déclaration des entrepreneurs
pour une concurrence loyale et contre le dumping social », complétée et signée ;
• Vérifier que les soumissionnaires ont prévu un système de gestion de la sécurité (certificat
VCA, BESACC ou toute autre preuve équivalente) ;
• Vérifier que le soumissionnaire a indiqué la part du marché qu’il a l’intention de sous-traiter
à des tiers ainsi que les sous-traitants potentiels ;
• Vérifier que l’offre et ses annexes ont été transmis dans la langue du marché (lorsque les
documents sont traduits, vérifier qu’ils l’ont été par un traducteur juré) ;
• Procéder à la vérification des prix, en particulier pour les postes à forte intensité de main-
d’œuvre et les postes de sécurité, en demandant les devis des sous-traitants et/ou la part du
marché que le soumissionnaire entend confier à des travailleurs détachés si nécessaire.
Les postes à forte intensité de main-d’œuvre dans le secteur du bâtiment sont notamment :
� Les travaux de terrassement / fondations (tome 1 du CCTB)
� Les travaux de structure (maçonnerie, béton, acier, bois) (tome 2 du CCTB)
� Les travaux de toiture (tome 3 du CCTB), à l’exception des éléments en
préfabriqué
� Les travaux de parachèvement (en particulier murs et plafonds) (tome 5 du CCTB)
� Les travaux d’électricité (tome 7 du CCTB)
� Les travaux de peinture et de traitement de surfaces (tome 8 du CCTB)
� Les abords, en particulier les plantations, clôtures, équipements extérieurs et
l’entretien (tome 9 du CCTB).
Les postes à forte intensité de main-d’œuvre dans les travaux de voiries sont notamment :
� La pose de pavés
� La pose de câbles
� La pose de canalisations.
Lors de l’exécution du marché
• Avant l’intervention d’un travailleur/indépendant non soumis à la sécurité sociale belge,
recevoir l’accusé de réception de la déclaration LIMOSA, le document portable A1 délivré par
l’Etat d’origine, ainsi que l’inscription à l’OPOC en cas de recours à des travailleurs détachés ;
• En début d’exécution, vérifier que les sous-traitants qui ont été identifiés dans l’offre de
l’adjudicataire sont bien agréés et rencontrent les exigences de la sélection qualitative en
proportion de leur participation au marché + ne se trouvent dans aucun cas d’exclusion visé à
l’article 61 ARP, ni en situation d’exclusion sur base de l’article 48 RGE. En cas d’infraction,
exclure le sous-traitant de l’exécution du chantier ;
• Vérifier que les sous-traitants sur chantier sont ceux identifiés dans l’offre de l’adjudicataire.
En cas de discordance sans autorisation du pouvoir adjudicateur, notifier l’arrêt immédiat de
l’intervention du sous-traitant ;
• Pour chaque sous-traitant nouvellement proposé par l’adjudicataire, vérifier qu’il est agréé et
rencontre les exigences de la sélection qualitative en proportion de sa future participation au
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marché + ne se trouve dans aucun cas d’exclusion visé à l’article 61 ARP, ni en situation
d’exclusion sur base de l’article 48 RGE.
→ Si ok, donner autorisa\on,
→Si pas ok, refuser autorisa\on ;
• Vérifier la signature de la déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et
contre le dumping social par tout sous-traitant de la chaîne de sous-traitance (au plus tard 10
jours avant intervention sur chantier) ;
• Sanctionner toute infraction constatée le cas échéant (en fonction des justifications
apportées) ;
• Porter à la connaissance du « point de contact pour une concurrence loyale » tout cas
présumé de fraude sociale via le site : www.pointdecontactfraudesociale.belgique.be ;
• Porter à la connaissance des autorités habilitées (police ou inspection) tout comportement
pouvant s'apparenter à de la traite d'être humain.
Pour rappel, constitue l'infraction de traite des êtres humains le fait de recruter, de
transporter, de transférer, d'héberger, d'accueillir une personne, de passer ou de transférer
le contrôle exercé sur elle, afin […] de mettre au travail ou permettre la mise au travail de
cette personne dans des conditions contraires à la dignité humaine (son consentement est
indifférent) ;
• Interdire l’accès au marché à toute entreprise ou personne qui occupe un ou plusieurs
ressortissants d’un pays tiers en séjour illégal et/ou qui manque gravement à son obligation
de payer dans les délais à ses travailleurs la rémunération à laquelle ceux-ci ont droit ;
• En cas de sanction(s) appliquée(s), déposer une plainte auprès de la Commission d’agréation
des entrepreneurs de travaux (envoyer un courriel à l’adresse suivante :
[email protected] pour tout complément d’informations).
Lors des réunions et/ou contrôles de chantier
• Parler la langue du marché dans ses contacts avec l’adjudicataire ;
• A la première réunion de chantier, exiger le planning du chantier présentant les tâches et
l’identification des entreprises qui exécuteront ces tâches ainsi que le moment d’intervention
de ces entreprises ;
• Vérifier la présence effective d’un représentant de l’adjudicataire aux réunions de chantier ;
• Vérifier le respect de la limitation de la chaîne de sous-traitance. En cas d’infraction, notifier
l’arrêt immédiat de l’intervention du sous-traitant ;
• Vérifier qu’un système d’enregistrement de présences est mis en place (checkinatwork et/ou
listes de présence indiquant au minimum les éléments suivants : nom, prénom, date de
naissance, métier, qualification, occupation réelle par journée effectuée sur le chantier,
salaire horaire) ;
• Vérifier l’absence de logements sur le chantier ;
• Dresser un procès-verbal de manquement à toute infraction constatée.
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Annexe 2 au Cahier spécial des charges
Déclaration des entrepreneurs
pour une concurrence loyale et
contre le dumping social
applicable aux entrepreneurs ressortissant à la Commission paritaire 124 (Construction)
Je soussigné(e),
Nom-prénom : ………………………………………………………………………………………………………………………………….…
Fonction : ………………………………………….………………………………………………………………………………………..
Société : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
n° TVA : …………………………………………………………………………………………………………………………………….
en qualité de soumissionnaire / sous-traitant (biffer la mention inutile) du marché :
Identification du marché : ……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Identification du pouvoir adjudicateur : ………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
respecte les dispositions législatives, règlementaires, administratives ou conventionnelles relatives
aux conditions de travail, de rémunération et d’emploi, et notamment les règles suivantes :
1. Respecter l’ensemble des dispositions en matière de taux de salaire minimal (y compris ceux
majorés pour les heures supplémentaires) et de modalités de paiement de la rémunération, en
particulier :
• Octroyer au moins le salaire minimum fixé par la Convention collective de travail du secteur
de la Construction, conformément à la qualification du travailleur ;
• Octroyer le complément de salaire dû pour les heures supplémentaires ;
• Appliquer le régime des timbres fidélité ou équivalent ;
• Si le paiement de la rémunération est effectué en Belgique, la payer exclusivement en
monnaie scripturale à partir d’octobre 2016 ;
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• Etablir un décompte de paie pour chaque travailleur lors de chaque règlement définitif de la
rémunération, ainsi qu’un compte individuel annuel pour chaque travailleur occupé5.
2. Fournir un logis et une nourriture convenable (ou une indemnité de logement et une indemnité
de nourriture) lorsque le travailleur est occupé sur un lieu de travail situé à une telle distance de
son domicile qu’il ne peut rentrer journellement chez lui, conformément à la Convention
Collective de Travail du 12 juin 2014 relative à diverses conditions de travail.
Le logis doit avoir été construit, aménagé ou créé dans le respect des dispositions applicables en
matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme.
3. Respecter l’ensemble des dispositions en matière de durée du travail, de périodes maximales de
travail et périodes minimales de repos, de durée minimale des congés annuels payés.
4. Traiter les travailleurs participant à la réalisation du marché conformément à la Loi sur le bien-
être des travailleurs et à ses arrêtés d’exécution, en respectant en particulier les dispositions
suivantes :
• Désigner en interne une personne s’occupant du bien-être et de la sécurité-santé des
travailleurs et faire appel à un organisme externe lorsque les missions de bien-être ne
peuvent ou ne peuvent toutes être accomplies en interne ;
• prendre les mesures nécessaires afin que tous les travailleurs soient soumis à la surveillance
de santé et mettre à disposition, sur demande, les attestations d’évaluation de santé ;
• mettre gratuitement à disposition des travailleurs des vêtements de travail et des
équipements de protection individuelle (EPI) appropriés et adéquats au travail à réaliser ;
• mettre à disposition des travailleurs chargés de leur utilisation, des équipements de travail
(engins de levage, échafaudage, engins de terrassement, …) appropriés ou convenablement
adaptés au travail à réaliser ;
• Fournir aux travailleurs une formation appropriée et des instructions inhérentes à leur
activité professionnelle, notamment lors de l’utilisation d’équipements de travail comme des
engins de chantier et des échafaudages ou lors de travaux spécifiques comme le retrait
d’amiante ou de matériaux contenant de l’amiante.
Collaborer à l’application de la coordination du bien-être et de la sécurité-santé des travailleurs
lorsqu’ interviennent, simultanément ou successivement sur le chantier, plus de 2 entreprises.
5. Respecter les règles de mise en chômage temporaire des travailleurs, notamment l’interdiction
de sous-traiter à un tiers le travail normalement exécuté par des travailleurs qui sont mis en
chômage temporaire pour raison économique.
5 La tenue des comptes individuels et du décompte de paie sous la forme des documents sociaux belges n’est
pas obligatoire pour les travailleurs détachés si les documents sociaux du pays d’origine sont mis à disposition
sur simple demande (dispense de 12 mois maximum).
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6. Respecter l’ensemble des dispositions en matière d’occupation de travailleurs, en particulier :
• Pour les travailleurs soumis à la sécurité sociale belge :
� déclarer chaque travailleur à la Dimona (date d’entrée en service/sortie de
service) ;
� Inscrire chaque travailleur auprès de l’Office patronal d’Organisation et de
Contrôle des régimes de sécurité et d’existence (OPOC) et déclarer
trimestriellement à l’OPOC le salaire brut des travailleurs.
• Pour les travailleurs / indépendants non soumis à la sécurité sociale belge :
� fournir à chaque travailleur un formulaire A1 attestant qu’il est redevable des
cotisations de sécurité sociale dans son pays d’origine et qu’il en est exempté en
Belgique et ce pour une période de 24 mois maximum ;
� effectuer la déclaration LIMOSA (document L1)6 préalablement à l’occupation
sur le territoire belge de tous les travailleurs détachés (par voie électronique
auprès de l’ONSS pour les salariés ou de l’INASTI pour les indépendants, via le
site www.limosa.be) ;
� s’immatriculer à l’Office patronal d’Organisation et de Contrôle des régimes de
sécurité et d’existence (OPOC) car toute entreprise est soumise au régime des
timbres fidélité, et déclarer trimestriellement à l’OPOC le salaire brut des
travailleurs (uniquement pour les travailleurs, pas pour les indépendants) ;
� respecter les règles en matière de détachement des travailleurs :
- l’employeur qui détache des travailleurs doit exécuter son activité
substantielle dans son pays d’origine,
- le détachement prévisible n’excède pas 24 mois,
- il est interdit de détacher successivement des travailleurs différents pour
occuper un poste permanent,
- le lien de subordination entre le travailleur détaché et son employeur est
maintenu,
- un délai d’attente de 2 mois doit être respecté entre deux détachements du
même travailleur, de la même entreprise et dans un même état membre.
• Pour les travailleurs intérimaires :
� Faire appel à des bureaux de travail intérimaire « construction » reconnus en
Wallonie (tous les bureaux de travail intérimaire doivent disposer d’un
agrément ; les bureaux de travail intérimaire actifs dans le secteur de la
construction doivent disposer d’un agrément « construction »7) ;
� Respecter la réglementation relative au travail intérimaire et y recourir dans les
circonstances fixées par la loi : assurer le remplacement temporaire d'un
travailleur permanent, répondre à un surcroît temporaire de travail, assurer
l'exécution d'un travail exceptionnel.
6 La déclaration Limosa enregistre les données d’identification du travailleur ou de l’indépendant, les dates de
début et de fin du détachement en Belgique, le secteur (intérim ou secteur de la construction), le lieu de travail
en Belgique, les données d’identification du client ou donneur d’ordre belge + selon le cas les données
d'identification de l'employeur et l’horaire du travailleur. 7 La liste des bureaux agréés est disponible sur le site du SPW à l’adresse suivante :
http://emploi.wallonie.be/files/PublicationsDEI/AGR_PUBL_EMPLOI_PLAC.XML (les bureaux agréés
« construction » sont identifiables par le code « INTC » dans la rubrique « service » du fichier)
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7. Vérifier, avant la conclusion d’un contrat de sous-traitance, que l’entrepreneur sous-traitant n’a
pas de dettes sociales ni fiscales.
Après la conclusion d’un contrat de sous-traitance, s’assurer avant chaque paiement que le
sous-traitant n’a pas de dettes sociales et fiscales8. En cas de dettes sociales et/ou fiscales dans
le chef du sous-traitant, imputer sur chaque paiement dû au sous-traitant les retenues prévues
par l’article 30bis de la loi du 27 juin 1969 concernant la sécurité sociale des travailleurs et par
l’article 403 du Code des Impôts sur les Revenus 1992.
8. Respecter les obligations en matière d’enregistrement des travaux et des travailleurs, en
particulier :
• Déclarer les travaux « 30 bis » à l'Office national de Sécurité Sociale (ONSS), au CNAC et au
Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale.
La déclaration pour les travaux immobiliers doit être communiquée pour :
� chaque contrat « donneur d’ordre / commettant - entrepreneur déclarant » à
partir de 5.000 EUR (htva) avec au moins 1 sous-traitant; ou
� chaque contrat « donneur d’ordre / commettant - entrepreneur déclarant » à
partir de 30.000 EUR (htva) avec ou sans sous-traitant.
L’entrepreneur adjudicataire doit faire la « déclaration de travaux » à l’ONSS.
• Tenir à jour sur le chantier, quelque soit le montant du marché, une liste quotidienne de tout
le personnel occupé sur le chantier. Cette liste reprend au moins les renseignements
individuels suivants : nom, prénom, date de naissance, métier, qualification, occupation
réelle par journée effectuée sur le chantier, salaire horaire.
• Enregistrer la présence de chaque personne qui pénètre sur les lieux où sont exécutés les
travaux dans la banque de données de l’ONSS pour des travaux immobiliers égaux ou
supérieurs à 500.000 euro HTVA, via le système d’enregistrement « checkinatwork ».
9. Respecter, le cas échéant, les obligations en matière d’identification des travailleurs sur le
chantier, à savoir le port du ConstruBadge pour tous les ouvriers de la construction occupés sur
le chantier, qu’il s’agisse de travailleurs d’entreprises belges, d’employeurs étrangers ou
intérimaires.
Le ConstruBadge est un moyen personnel d’identification visuelle délivré automatiquement par
le Fonds de Sécurité d’Existence à chaque ouvrier de la construction enregistré auprès de la
sécurité sociale belge ou ayant fait l’objet d’une déclaration LIMOSA. Il reprend les données
suivantes : nom et n° d’identification de l’employeur, nom et n° d’identification de l’ouvrier, n°
carte, code barre, photo de l’ouvrier et période de validité du badge.
10. Porter à la connaissance du « point de contact pour une concurrence loyale » tout cas présumé
de fraude sociale via le site : www.pointdecontactfraudesociale.belgique.be
8 Cette vérification peut être effectuée en consultant le site de la sécurité sociale belge à l’adresse suivante :
https://www.socialsecurity.be/site_fr/employer/applics/30bis/index.htm
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11. Porter à la connaissance des autorités habilitées tout comportement pouvant s'apparenter à de
la traite d'être humain.
Pour rappel, constitue l'infraction de traite des êtres humains le fait de recruter, de transporter,
de transférer, d'héberger, d'accueillir une personne, de passer ou de transférer le contrôle
exercé sur elle, afin […] de mettre au travail ou permettre la mise au travail de cette personne
dans des conditions contraires à la dignité humaine (son consentement est indifférent).
12. Communiquer au pouvoir adjudicateur tout document émanant des services d’inspection du
travail, en lien avec le respect de l’article 42 de la loi du 15 juin 2006 relative aux marchés
publics, ainsi que les réponses fournies à ces services d’inspection.
13. En cas de fraude sociale ou fiscale avérée (notamment en cas de manquement grave au
paiement de la rémunération) ou en cas d’occupation avérée de travailleurs en séjour illégal
dans le chef d’un sous-traitant (notification officielle), lui interdire l’accès au chantier et résilier
immédiatement le contrat avec l’entrepreneur sous-traitant en infraction.
Je suis informé que je peux être tenu solidairement responsable, sous certaines conditions, du
paiement de dettes salariales et fiscales d’un sous-traitant si celui-ci manque gravement à ses
obligations.
Je suis informé que le non-respect des dispositions de la présente déclaration peut entrainer une
exclusion de mon entreprise pour les marchés futurs du pouvoir adjudicateur, et ce pour une durée
déterminée, sans préjudice d’autres sanctions éventuellement applicables.
Je suis informé que ces dispositions ne sont pas exhaustives et je déclare respecter toutes les
dispositions législatives, règlementaires, administratives ou conventionnelles, qui me sont
applicables en matière de conditions de travail, de rémunération et d’emploi.
Fait le …………………………………….. à ……………………………………………..
Signature