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COLECCIÓN DOCUMENTOS NÚMERO 01|2011 Promotion de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de la créativité dans la région euro-méditerranéenne

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INTRODUCTION

ECONOMIE ET DEMOGRAPHIE D’ENTREPRISE DANS LA REGION EUROMEDITERRANEENNE

Situation économique et socialeDémographie d’entreprise

FACTEURS ET CONDITIONS NECESSAIRES POUR FAVORISERL’ESPRIT D’ENTREPRISE

Facteurs internesFacteurs externes

INNOVATION ET CREATIVITEDéveloppement de la société du savoir et de l’information Politiques R&D+i et transfert technologique

CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS

ANNEXE DES TABLEAUX

INDEX

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1520

232628

333637

41

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INTRODUCTION

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La Déclaration finale du Sommet euroméditerranéen des Conseils économiques et so-ciaux (CES) et Institutions similaires, qui s’est tenu à Alexandrie les 18 et 19 octobre2009, prévoyait dans le programme de travail pour 2010-2011 la réalisation d’un rap-port sur la Promotion de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de la créativité dans la ré-gion euro-méditerranéenne.

Ce rapport, élaboré au fil des deux dernières années, est présenté dans sa versiondéfinitive en 2011, lors du sommet d’Istanbul. Il a pour objectif d’établir un diagnos-tic de la situation actuelle et de l’évolution enregistrée au cours de ces dernières an-nées dans les pays méditerranéens en matière de stimulation de l’esprit d’entreprise,mais également de relever les difficultés liées à la création et à la survie des entre-prises euro-méditerranéennes, tout en pointant les stratégies possibles et les actionsnécessaires afin d’encourager le développement économique et social dans la régionméditerranéenne grâce à des projets d’entreprise créateurs d’emplois.

Le Conseil économique et social d’Espagne s’est engagé, lors du Sommet d’Alexan-drie, à diriger et à coordonner ce Rapport réalisé en collaboration avec le Conseil na-tional économique et social d’Algérie, le Conseil national pour l’économie et le travaild’Italie, le Conseil économique et social de Jordanie,le Conseil économique et socialde Palestine, la délégation turque du Comité consultatif mixte UE-Turquie et leConseil économique et social de Tunisie.

Bien que les caratéristiques des entrepreneurs et des entreprises varient dans lesdifférents pays de la région, comme en attestent les pages suivantes du présent rap-port, il convient de souligner d’emblée le point commun qui caractérise tout entrepre-neur: la décision d’assumer des risques pour développer un projet capable de trans-former une initiative créative en actes générateurs de revenu et d’emploi.

Au cours de ces derniers mois, les pays du bassin méditerranéen se sont vus plon-gés dans un processus de changements politiques, dont la portée est incertaine maisqui, dans tous les cas, devrait représenter une chance de promouvoir un meilleur dé-veloppement économique et social dans la región.

Ces transformations coïncident avec des moments de reprise incertaine et inégalede l’activité économique mondiale et, concrètement, de sortie lente et difficile de lacrise pour les États membres de l’Union européenne, en particulier ceux du bassinméditerranéen. Cette période connaît également des tensions politiques, un taux de

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chômage élevé, une hausse des prix alimentaires et une chute temporaire du tourismeet des entrées de flux de capitaux dans les pays partenaires méditerranéens (PPM).Dans ce contexte, le développement de l’esprit d’entreprise, de l’innovation et de lacréation de nouvelles entreprises peut devenir un élément important de la stimula-tion de l’activité créatrice d’emplois et, par conséquent, de la diminution du taux dechômage et de l’amélioration des conditions de vie de la population de la région mé-diterranéenne.

En effet, la priorité est donnée au développement de l’entreprise étant donné lerôle joué par les entreprises et les entrepreneurs en tant que créateurs de richesse etd’emploi et étant donné le manque d’entrepreneurs relevé dans la région euromédi-térranéenne.

La stimulation de l’activité d’entreprise suppose, d’une part, développer des pro-grammes de soutien et de diffusion de l’activité d’entreprise en tant qu’ouverture pro-fessionnelle enrichissante à la portée de personnes pleines d’initiative et d’autre part,avoir les ressources humaines nécessaires en termes de dirigeants et techniciens, hau-tement qualifiés, pour une meilleure organisation et gestion d’entreprise.

Parmi tous ces aspects, il convient de souligner le rôle que l’éducation peut joueren tant que moyen pour créer une attitude et une culture d’entreprise, spécialement ence qui concerne les jeunes, et la place que le système éducationnel doit réserver au dé-veloppement de l’esprit d’entreprise dans l’acquisition des compétences de base. Noussavons que l’éducation est un des facteurs les plus influents en termes de création etconsolidation d’entreprise car il permet le développement des savoirs-faire et des ca-pacités qui favorisent l’esprit d’entreprise et améliorent l’image de l’activité d’entreprise.

Il convient également de considérer le rôle clé que joue l’innovation au sens large,c’est-à-dire comme tout changement basé sur la connaissance qui génère de la valeur,sur la croissance économique, sur l’incitation aux échanges commerciaux et à la créa-tion d’emplois à plus forte valeur ajoutée.

Tous ces aspects doivent être considérés et analysés de façon très attentive dansun Rapport sur ces caractéristiques, dans le strict respect du cadre de la coopérationeuro-méditerranéenne entre les deux rives et à l’intérieur de celles-ci qui doit tou-jours être le point de référence de la plupart des actions comme cela a été le cas jusqu’àprésent pour les actions menées à bien.

Dans les précédents rapports euroméditérranéens, l’accent a été mis sur la néces-sité d’orienter la coopération entre l’Union européenne et les Pays partenaires médi-térranéens (PPM) vers la réalisation du potentiel des entreprises, la création de PMEet d’entreprises dans le secteur de l’économie sociale, la formation de la main d’oeu-vre en fonction des besoins du marché du travail, l’amélioration des services d’aide àla création d’entreprises et un accès plus facile au financement. Tout cela est étroite-ment lié aux priorités données dans le domaine social comme par exemple la créationd’emploi pour les jeunes et les femmes.

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Les questions inhérentes à l’aide au développement de l’activité d’entreprise ont faitl’objet d’une attention soutenue dans le cadre de la coopération euroméditérranéenne.Dans ce sens, l’Union européenne a lancé divers projets ayant pour objectif final lerenforcement de la structure des entreprises dans la región en tant qu’élément fonda-mental pour stimuler la compétitivité. Les Sommets euro-méditerranéens qui se sonttenus durant ces dernières années attestent, d’une façon ou d’une autre, de cet inté-rêt constant.

Sur ce point, et comme signalé dans le rapport sur les facteurs de compétitivité etde cohésion sociale en vue de la construction d’un espace intégré euroméditérranéen euro-méditerranéen1 présenté lors du Sommet d’Athènes en 2007, la création de richesses etd’emplois et le développement de la compétitivité nécessitent un tissu productif so-lide dans lequel l’initiative entrepreneuriale occupe un rôle prépondérant en tant quemoteur de la croissance. C’est pour cela que la stimulation de l’esprit d’entreprise etune culture d’entreprise la plus large posible sont autant d’éléments clés qui doiventêtre renforcés dans le cadre de la coopération euroméditérranéenne.

La réalité du tissu entrepreneurial des PPM, à l’instar de celle des autres payseuropéens, mise en relief dans les pages du présent rapport, atteste de la prépondé-rance de petites entreprises, créatrices de la plus grande part d’emploi, régulier ounon. Dans tous les cas, les données recueillies soulignent que la qualité de l’envi-ronnement des entreprises est insuffisante dans toute la région du fait de nombreuxfacteurs tels que le cadre institutionnel, la faiblesse des dispositions régulatricesexistantes ou de la difficulté des gouvernements à contrôler et réduire l’économieet les emplois illégaux sans oublier la faiblesse du système financier et les difficul-tés d’accès au crédit.

Les différences relevées entre les pays mettent en exergue le fait que l’environ-nement macroéconomique, et particulièrement l’existence ou non de facteurs pro-pices à l’esprit d’entreprise, conditionnent les possibilités de création et de surviedes entreprises. Sur ce point, il est important de souligner que la précarité de la si-tuation actuelle, en ce qui concerne les sources de données statistiques sur la dé-mographie des entreprises et autres caractéristiques du dynamisme entrepreneurial,nous force à relativiser l’analyse et les comparaisons entre pays présentées dans cerapport.

Sur la base de toutes ces considérations préliminaires, le rapport s’ouvre par lediagnostic de la situation économique et sociale et la description de la démographiedes entreprises dans la región. Le texte aborde ensuite l’essentiel: les facteurs qui

NOTES

1. Dirigé par le CES d’Espagne avec la collaboration du Conseil nacional économique et social d’Algérie,le Conseil économique et social de Grèce, le Conseil nacional pour l’économie et le travail d’Italie, leConseil du développement économique et social de Malte, le Conseil économique et social de Tunisieet le Comité consultatif mixte du Conseil économique et social de Turquie.

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déterminent le fait que, dans les pays euroméditérranéens, la quantité et la qualitédes initiatives entrepreneuriales différent. Un chapitre entier est consacré à l’inno-vation et la créativité en tant que facteurs de la plus haute importance lorsqu’il s’agitde stimuler la création d’entreprises. Enfin, le rapport se concluera par des ré-flexions et recommandations sur les orientations stratégiques qui devraient être développées afin de créer un climat propice aux initiatives entrepreneuriales desentrepreneurs.

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ECONOMIE ET DEMOGRAPHIE D’ENTREPRISE DANS LA REGION EUROMEDITERRANEENNE

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Situation économique et socialeLa réalité économique et sociale changeante d’un pays est le cadre dans lequel se dé-veloppe l’activité d’un secteur privé qui doit contribuer à atteindre la croissance éco-nomique et la création d’emplois. De même, la qualité de ses institutions et la régle-mentation adéquate des marchés sont tout aussi déterminantes pour favoriserl’investissement privé et contribuer au développement économique. C’est pourquoi, etpréalablement à l’analyse du secteur privé et de la stimulation de l’initiative entrepre-neuriale dans la zone euroméditérranéenne, une brève référence au contexte macroé-conomique et socioprofessionnel actuel des pays méditerranéens, en particulier lesPPM, à son niveau qualitatif en matière d’institutions et de gouvernance2 . Un peu plusloin, on analysera la relation et l’influence de certains de ces facteurs sur le dévelop-pement du secteur des entreprises dans la région.

Les PPM forment un groupe hétérogène d’économie à petite échelle qui ont fourni,durant les dernières années, un effort important en termes de croissance, effort quis’est traduit par des taux de croissance du PIB supérieurs à ceux enregistrés au seinde l’Union européenne. Dans ce contexte, et bien que la crise ait provoqué une chutedu rythme de croissance du PIB dans l’Union européenne, avec des taux négatifs en2009 dans presque tous les Etats membres, la majorité des PPM n’ont pas enregistréde chute du PIB et ont affiché une croissance plus durable face aux conditions ma-croéconomiques externes. En 2009, à l’exception d’Israël, avec un taux de croissancede 0,7 % et de la Turquie avec une chute du PIB de 0,4 %, les taux de variation du PIBdans le reste de la région –même s’ils ont légérement baissé– se situaient dans tousles cas au-dessus de la moyenne européenne. En 2010, la reprise des PPM a continuéd’être plus prononcée que dans l’Union européenne, avec une croissance marquée enTurquie de 8,2 %. Les prévisions pour 2011 montrent en général la même tendancepositive excepté pour l’Égypte et la Tunisie, dont la croissance sera d’environs 1 %.

Malgré cela, il n’en demeure pas moins, qu’en termes relatifs, on a peu progressécar ce développement s’est révélé insuffisant pour améliorer le niveau de vie de la

2. Ces questions ont été abordées, de façon très détaillée et force statistiques à l’appui, dans le rapportcommun: Les facteurs de compétitivité et de cohésion sociale en vue de la construction d’un espace inté-gré euroméditérranéen, présenté lors du Sommet économique et social euro-méditérranéen qui s’esttenu à Athènes en octubre 2007. Ci-après cité sous le terme de Rapport d’Athènes 2007.

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population, en grande partie à cause de l’augmentation de cette dernière et de la dif-ficulté pour créer des emplois à un rythme capable d’absorber le développement dela population active. De fait, le revenu national brut par habitant des PPM, à l’excep-tion d’Israël, se situe loin derrière celui enregistré dans la plupart des pays européens.

D’autre part, la structure de production dans les PPM a changé de façon notoiredurant les dernières années du fait de la réduction progressive du secteur primairedans l’ensemble du PIB en faveur de l’augmentation du secteur tertiaire. De façon gé-nérale, l’industrie représente environ 30 % du PIB alors que le secteur tertiaire a pro-gressivement augmenté, se situant au-dessus des 55 %3 . En conséquence, l’emploi seconcentre majoritairement dans le secteur tertiaire bien que le la population activereste bien présente dans le secteur primaire.

Les flux d’investissement ont contribué à cette transformation de la structure de pro-duction puisqu’ils ciblaient principalement les secteurs de la construction, des télécom-munications, financier ou des services mais dans les faits, l’impact reste limité voirefreiné à cause de la crise, particulièrement dans les secteurs financier et du bâtiment.

Les effets de la crise ont été plus marqués au niveau des flux du commerce exté-rieur, fortement dépendants des pays les plus affectés par la crise, comme les pays del’Union européenne et autres pays développés. De fait, la récession généralisée ducommerce mondial a provoqué un ralentissement de ces flux qui avaient augmentédurant les dernières années tant en termes absolus qu’en termes relatifs. Cette aug-mentation s’était produite en dépit de l’existence d’éléments entravant les flux com-merciaux avec les PPM et, in fine, leur ouverture commerciale sur l’extérieur.

Ces obstacles au commerce s’accentuent dans le domaine du commerce intra régio-nal. De fait, le commerce avec les PPM demeure très réduit à cause de la faible inté-gration régionale due aux barrières qui limitent le commerce au sein de la zone médi-terranéenne et qui minent la compétitivité dans la région; à titre d’exemples, le peud’harmonisation des réglementations en matière commerciale, l’état embryonnaire desaccords commerciaux intra régionaux, les différents régimes concernant les règlesd’origine existantes, le maintien de barrières douanières et non douanières et, une foisde plus, la faiblesse des infrastructures régionales, notamment en matière de transport.

A son tour, la faible intégration commerciale des pays de la rive sud de la Méditer-ranée entre eux et, par conséquent, l’absence d’une stratégie entrepreneuriale régionale,entravent l’implantation d’entreprises étrangères et nationales et freinent l’investisse-ment des ménages - mais également l’investissement étranger - facteur déterminant pourla croissance économique.

De fait, l’expérience internationale des trois dernières décennies atteste que lesprocessus à forte croissance économique s’accompagnent de taux d’investissement

3. L’exception dans ce cas est l’Algérie où le secteur industriel atteint 60 % en parfaite logique avec sastructure de production.

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élevés, la formation brute de capital fixe pouvant même atteindre des niveaux supé-rieurs à 30 % dans les pays émergents. Dans les PPM, cependant, l’investissement entermes de formation brute de capital fixe est relativement bas, se situant autour des20 à 25 % du PIB, bien que durant les années précédant la crise, on enregistrait unelégère croissance par rapport aux niveaux antérieurs.

Quant aux flux d’investissement direct étranger, s’ils ont augmenté de façon consi-dérable en termes absolus, ils demeurent faibles en termes relatifs par rapport à ceuxdestinés à d’autres pays qui entretiennent d’importantes relations avec l’Union euro-péenne.

Cela est dû au fait que les courants d’investissement direct étranger aux niveauxmondial et européen vers les PPM ont baissé face à ceux destinés à d’autres régionsplus attrayantes comme les pays émergents de l’Asie ou les pays du centre et de l’estde l’Europe et ce, en dépit des avantages offerts par les PPM pour attirer l’investisse-ment étranger tel que la proximité géographique avec l’Union européenne, la taille deleurs marchés, la disponibilité d’une main d’oeuvre relativement bien formée, les fai-bles coûts salariaux ou la disponibilité de ressources naturelles.

Dans ce sens, des efforts doivent être faits pour surmonter ces faiblesses en don-nant la priorité à l’épargne et à l’investissement des ménages tout en progressant au ni-veau de l’ouverture sur l’extérieur de ces pays par la consolidation des relations com-merciales et en favorisant une plus grande entrée des investissements directs étrangers.

D’autre part, il est toujours nécessaire d’envisager des questions liées à une bonnegouvernance, tant au niveau national que régional et local, permettant de disposer d’unmeilleur cadre institutionnel, juridique et administratif, dans lequel la démocratie, lesdroits sociaux et professionnels, ainsi que la participation des partenaires sociaux se-raient des éléments indispensables.

Les PPM on fait des progrès dans ce sens au cours des dernières années, ainsi qu’enmatière de développement des infrastructures, des marchés financiers et du systèmefiscal. Il est à espérer que les récents changements politiques et le processus de trans-formation des institutions dans certains PPM aient une influence en la matière et puis-sent contribuer à l’amélioration de la qualité institutionnelle et réglementaire et pro-mouvoir un climat d’investissement et de création d’entreprises plus favorables à lacréation d’activités productives et d’emploi dans la zone euro-méditerranéenne.

Le poids traditionnel et élevé qu’a pu avoir le secteur public sur l’activité écono-mique des PPM doit être complété par la nécessaire incitation à l’initiative privée età l’esprit d’entreprise comme moteurs de la croissance et de la création de richesse etd’emplois.

Bien que la présence et la dépendance du secteur public dans l’activité économiquese soit réduite par rapport à la situation qui a prévalu durant les décennies précé-dentes, du fait principalement de l’entrée de capitaux étrangers, il est toujours néces-saire de réorienter et de consolider le rôle de l’Etat dans les secteurs directement liés

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au développement durable et à la qualité de vie tels que celui de l’éducation, la santéou les infrastructures afin de garantir la qualité et l’efficacité de l’initiative publique,tout cela de manière compatible avec l’incitation à l’initiative privée.

Par ailleurs, il faut également tenir compte de l’existence d’un large secteur infor-mel dans les PPM, favorisé par l’existence d’un cadre réglementaire inadéquat. Parexemple, l’un des problèmes auxquels se confrontent de façon générale les économiesdes PPM et le secteur des entreprises de façon toute particulière, est la faiblesse desdispositions réglementaires des marchés et la difficulté pour contrôler et réduire l’éco-nomie et les emplois “non structurés”, qui englobent à la fois la partie strictement qua-lifiable comme l’économie et les emplois souterrains ou irréguliers et les activités dusecteur informel comme les activités traditionnelles de type familial, d’auto produc-tion de biens et de services et leur prestation sous forme plus ou moins désintéresséeau niveau local.

Bien que du point de vue macroéconomique, il semblerait que le secteur non struc-turé de l’économie puisse jouer un rôle important dans la création d’un tissu de pro-duction dynamique dans ces pays, la contention de l’économie souterraine au sensstrict doit être un objectif reconnu et partagé par l’ensemble de la société.

En ce qui concerne les aspects à caractère social et professionnel, il convient desouligner la nécessité de continuer à progresser vers le respect et la mise en œuvredes règles et des droits fondamentaux à valeur universelle en matière professionnelleet sur la mise en place de droits sociaux et professionnels minimums incontournables,en toute égalité de chances entre les hommes et les femmes. D’un autre côté, le ren-forcement de la négociation collective et du dialogue social entre les partenaires éco-nomiques et sociaux forts doit être un objectif partagé par tous les pays de la zoneeuro-méditerranéenne.

Les PPM sont confrontés à trois défis majeurs liés aux questions démographiques:la croissance de la population, qui a de façon générale un faible niveau d’éducation,l’augmentation du chômage et le phénomène migratoire. La population, dans la zoneeuroméditerranéenne, a augmenté à un rythme soutenu durant les dernières annéesavec des taux allant de 1 à 2 % contre des taux de 0,5 % dans l’Union européenne; etbien que les prévisions démographiques des Nations Unies, pour les 25 prochaines an-nées, affichent une certaine baisse (décélération, ralentissement), elles se maintien-nent entre 0,5 et 1,0 %. En outre, à la différence de l’Union européenne, cette popula-tion est très différente sur les deux rives de la Méditerranée avec une populationvieillissant à un rythme soutenu dans l’UE-27 et une population jeune dans l’ensem-ble des PPM.

Cette forte croissance de la population et, par conséquent, de la population en âgede travailler, s’est traduite durant les dernières années par des taux de croissance del’emploi insuffisants pour absorber la population active croissante. Il faut tenir compte,en outre, du fort contingent de population très jeune qui exerce une pression, et qui

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continuera à le faire à l’avenir, sur les marchés du travail de la zone caractérisés par :un faible taux d’emploi formel, une faible participation professionnelle de certains col-lectifs, notamment les femmes, et un taux élevé de chômage qui touche particulière-ment les femmes et les jeunes.

Tout cela a une répercussion négative sur la cohésion sociale en générant l’exclu-sion et la pauvreté mais en stimulant aussi les flux migratoires. La zone euro-médi-terranéenne est l’une des principales aires géographiques caractérisée par l’ampleuret l’intensité de ces flux.

Les dernières données disponibles affichent, pour l’ensemble des PPM, un taux dechômage de 11,9 % qui peut atteindre les 25,2 % en ce qui concerne les moins de 25ans avec un taux d’emploi de 42 % et une participation professionnelle des femmes,mesurée par le taux d’activité, d’à peine 24 %. Par ailleurs, ces données correspondentà la dernière période de forte croissance économique, plus de 5 %, dans la région. En2009, la croissance a été plus faible du fait de la crise économique internationale maisen 2010, selon de récentes prévisions, elle se situera autour de 4,2 % dans les pays duMaghreb et de 5 % au Machrek.

Concernant les femmes, l’incitation à une participation professionnelle dans lazone euro-méditerranéenne nécessite de surmonter la traditionnelle fonction socialede la femme, qui se limite à la sphère familiale. Pour cela, l’activité des entreprisesconstitue une option possible pour sortir de la situation de sous-emploi et c’est en cesens, et afin de promouvoir l’initiative entrepreneuriale, que l’on doit intégrer les ini-tiatives en faveur des femmes ainsi que les programmes de formation et de soutien surla base d’un cadre financier plus accessible. On favoriserait ainsi une plus grande pré-sence des femmes dans le secteur structuré de l’économie.

De même, concernant la population jeune, et au vu des taux de chômage élevés quila caractérisent, il conviendrait de concevoir des mesures spécifiques afin de favori-ser leur insertion sur le marché du travail. L’activité entrepreneuriale peut constituerun débouché professionnel pour les jeunes, qu’il convient d’encourager.

Dans tous les cas, tous ces aspects revêtent une importance accrue dans uncontexte de crise économique. La nature globale de cette dernière a exigé l’adoptionde réponses concertées et coordonnées au niveau international. Dans les PPM, ces ré-ponses ont davantage porté sur des mesures individuelles à court terme en vue de sti-muler la demande intérieure, d’augmenter l’investissement, de garantir les dépôts etde réduire les taux d’intérêt afin de stimuler les marchés locaux que sur des mesurescoordonnées au niveau de l’aire4 géographique qui, toutefois et dans un sens large, ap-paraissent comme fondamentales non seulement pour palier aux effets les plus néga-tifs de la crise mais aussi pour stimuler la croissance économique et l’emploi dans lazone euroméditerranéenne.

4. Sergio Alessandrini, “Le rôle des relations euro-méditerranéennes face à la crise économique”, dansAnuario del Mediterráneo 2009, 2010.

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Démographie d’entrepriseL’objectif ayant pour but d’encourager l’initiative entrepreneuriale visé dans le pré-sent rapport implique une plus grande maîtrise des caractéristiques de l’environne-ment entrepreneurial dans les pays de la Méditerranée, qui passe par l’analyse de sataille et de sa dynamique en tant que données clés en vue de favoriser l’innovation etla compétitivité et, par conséquent, la croissance économique et la création d’emplois.C’est dans cette optique que la démographie entrepreneuriale de ces pays est abordée;cette analyse est néanmoins limitée par les problèmes et difficultés liés l’insuffisancedes données statistiques disponibles –par ailleurs et très souvent non actualisées– quitronquent l’étude de l’environnement entrepreneurial dans la zone euroméditerra-néenne.

Les analyses portant sur la démographie entrepreneuriale permettent de définir ledynamisme du tissu des entreprises mesuré au moyen des flux d’entrée et de sortiedes entreprises et de leurs chances de survie sans véritablement tenir compte des ca-ractéristiques et des variables de comportement de tous et de chacun des secteurspuisqu’en général ces études font état d’indicateurs non analytiques.

Avec les dernières données disponibles de la Banque mondiale (Annexe 1) pour2007, la Turquie est le pays qui possède, au sein des PPM, le plus grand nombre d’en-treprises, 764.240 entreprises inscrites, suivie par l’Egypte avec 367.559. Sur le totaldes entreprises inscrites dans l’ensemble de ces pays, 10 % environ ont été créées en2007, soit un taux similaire à la moyenne de l’Union européenne. Cependant, dans cecontexte général, Israël et la Turquie se démarquent avec des taux de 11,6 et 12,3 %respectivement alors que l’Egypte et le Liban enregistrent les taux les plus bas entermes de création d’entreprises avec respectivement 2,6 et 4,9 %.

Par ailleurs, le tissu des entreprises au sein des PPM, à l’instar des autres pays eu-ropéens, est caractérisé par la prépondérance des petites et moyennes entreprises, avecde 1 à 49 employés, qui représentent près de 90 % du total des entreprises, entreprisesà caractère informel comprises5. Les PME et les micro PME interviennent dans la plu-part des activités de production dans la zone euroméditerranéenne et leur compétiti-vité et capacité à répondre à la globalisation et à la crise actuelle dépendent de leurcapacité à se développer et à innover6.

La prépondérance des PME et des micro PME font que ce sont ces entreprises quipeuvent contribuer à une croissance et à un emploi durable de façon significative. En fait,elles sont responsables de la plus grande part de création d’emplois, qu’ils soient formelsou informels (de 60 à 70 % des emplois créés), et elles représentent aussi la voie pour ca-naliser les petits investissements avec l’augmentation inhérente de la valeur ajoutée pourla croissance économique (de 30 à 50 % de la valeur ajoutée des économies respectives).

5. Femise, Rapport du Femise 2005 sur le partenariat Euro-Méditerranéen, février 2006.6. Sergio Alessandrini, “Le rôle des relations euro-méditerranéennes....”; op. cit.

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Le développement des PME est donc indispensable pour stimuler la création d’emploisdans la zone, pour contribuer à la stabilité sociale et à l’intégration des économies desdeux rives de la Méditerranée, en permettant de surcroît le transfert des technologies etl’innovation.

Parallélement, les PME et les micro PME sont celles qui rencontrent le plus deproblèmes de développement du fait des difficultés rencontrées dans la recherche definancement et d’investissement suffisant et pour se doter de ressources humainesqualifiés mais également pour bénéficier de l’assistance administrative et technique,les taux de mortalité étant très élevés. A titre d’exemple, en Egypte 97 % des entre-prises sont des PME avec à leur actif 62 % des emplois créés; au Liban, 96 % des en-treprises sont des micro entreprises qui représentent 50 % de l’emploi total; et au Ma-roc, les PME représentent 99 % du total des entreprises et totalisent 70 % des emplois.Néanmoins, nous devons souligner que le taux de cessation d’activité dans ces paysest élevé, en moyenne 5,8 % de la population active, contre 2,1 % dans l’Union euro-péenne, exception faite du Maroc avec seulement 3,7 %.

Par ailleurs, les entreprises d’économie sociale (entreprises coopératives, mutuali-tés, associations pour le développement, fondations et autres formes d’entreprises em-ployant des travailleurs), jouent aussi un rôle important au niveau du développementde l’activité entrepreneuriale dans ces pays, du fait de leur contribution à la cohésionsociale, au soutien à l’esprit d’entreprise, à la création de richesse au niveau local, àl’incitation pour une meilleure gouvernance, au développement durable et spéciale-ment à la création d’emplois 7.

Au sein de l’Union européenne, ce type d’entreprises représente 10 % du total ettotalise 8,0 % des emplois. S’il n’existe pas de données similaires pour l’ensemble desPPM, en Algérie, en Egypte, au Maroc et en Turquie, on relève un grand nombre decoopératives et de mutualités dont le nombre de membres ou bénéficiaires oscille en-tre 8 et 12 millions de personnes

La participation des femmes à l’activité d’entreprise reste insuffisante dans lesPPM. De fait, seuls Israël et la Turquie affichent une participation des femmes au ni-veau de l’actionariat, 34,0 et 40,7 % respectivement, se situant ainsi au niveau despays européens. De fait, nous avons là une des questions principales que nous devonstraiter en relation avec la stimulation de l’esprit d’entreprise et comme faisant partiede l’objectif global de renforcer le rôle des femmes dans la société. Cela suppose éga-lement qu’il faut donner plus d’importance et renforcer les petites activités d’entre-prise à caractère traditionnel développées par les femmes qui incluent les activitésnon remunérées au sein de la famille et le travail traditionnel8.

7. Déclaration du Réseau euro-méditerranéen de l’Economie sociale lors du Sommet euro-méditerranéendes Chefs d’Etat et de Gouvernement, 16 novembre 2005.

8. CESE, Avis du Comité économique et social sur la “Stimulation de l’esprit d’entreprise des femmesdans la región euro-méditerranéenne”, 2007.

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Par ailleurs, les données fournies par le Global Entrepreneurship Monitor9 relativesau développement de l’activité entrepreneuriale attestent que, par rapport à la popu-lation active et dans les PPM, le taux de lancement d’activité entrepreneuriale est plusélevé que dans l’Union européenne, avec en tête de classement l’Algérie, le Liban et leMaroc où durant ces trois dernières années plus de 15 % de la population active et enJordania plus de 10 %, a entrepris de monter une affaire, contrastant ainsi avec lamoyenne européenne qui se situe autour de 6 %.

La perception des meilleures occasions pour monter des affaires dans ces pays ex-plique le taux très élevé d’activités entrepreneuriales récentes. Il apparaît ainsi que lanécessité est l’une des principales motivations des nouveaux entrepreneurs, contrai-rement à l’Union européenne où prime le désir d’améliorer la situation personnelle.

9. Les indicateurs fournis par Global Entrepreneurship Monitor sont élaborés à partir de l’enquête à lapopulation adulte sur les aspects relatifs à l’activité entrepreneuriale et aux aspirations, attitudes etperceptions de ceux qui lancent ou ont lancé à un certain moment une activité entrepreneuriale.

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FACTEURS ET CONDITIONS NECESSAIRES POUR FAVORISER L’ESPRIT D’ENTREPRISE

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L’impulsion entrepreneuriale est donnée par des facteurs de nature très variée, même sila littérature spécialisée les classent généralement en deux grands groupes : les facteursinternes, liés aux motivations et aux caractéristiques des entrepreneurs, et les facteursexternes, liés au contexte économique, politique et social d’un pays (graphique 1).

GRAPHIQUE 1. FACTEURS INTERVENANT DANS LA CREATION D’ENTREPRISES

Source: Elaboré à partir de Global Entrepreneurship Monitor, 2009 Executive Report.

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L’existence d’un contexte politique, social et culturel favorable est très important pourle dynamisme entrepreneurial, comme l’existence au sein de la population de compor-tements favorables au développement d’activités entrepreneuriales. Il s’agit donc dedeux domaines tout aussi nécessaires et importants qui se renforcent mutuellementpar ailleurs. Des considérations positives sur le monde de l’entreprise aident au déve-loppement de conditions externes propices au développement d’initiatives entrepre-neuriales, comme le cadre régulateur ou institutionnel, et vice versa.

Or, tandis que les facteurs internes sont nécessaires dans toutes les économies pourla naissance et le développement d’une activité d’entreprise, l’ensemble des facteursexternes, tout aussi nécessaires, peut être modulé en fonction de la phase de dévelop-pement économique dans laquelle se trouvent les différentes économies. Ainsi, lesmoins développées devraient, en principe, centrer leurs efforts sur l’obtention d’unecertaine stabilité macro-économique et sur le développement de la qualité de leursinstitutions, infrastructures et systèmes éducatifs et sanitaire. Une fois ces élémentsacquis, les pays devraient porter leurs efforts sur l’efficacité de fonctionnement deleurs marchés des biens et services et développer de manière progressive les facteursfavorisant une activité entrepreneuriale innovatrice

Facteurs internesL’esprit d’entreprise constitue un élément primordial pour le développement écono-mique d’un pays et il dépend dans une large mesure du fait que sa population adoptedes comportements positifs envers les entreprises et qu’elle se sente motivée et for-mée pour s’aventurer dans la création d’une nouvelle entreprise. Le comportement dela population peut être, par conséquent, un bon indicateur sur les potentialités ou surle manque de dynamique entrepreneuriale d’un pays.

Si nous disposons de nombreux indicateurs relatifs aux comportements du mondeentrepreneurial, les plus significatifs sont ceux qui nous éclairent sur la motivationpour créer une nouvelle entreprise, comme la perception des possibilités de monterdes affaires, pour améliorer sa situation professionnelle ou par simple nécessité, le cal-cul des risques ainsi que les savoir faire personnels pour créer et développer une nou-velle entreprise

L’intérêt d’une affaire est en rapport étroit avec les coûts de faisabilité, c’est-à-dire,en termes de rapport entre les bénéfices attendus de l’activité d’entreprise et les béné-fices générés par une autre occupation professionnelle. À ce sujet, la littérature spécia-lisée mentionne l’existence d’une relation en forme de U entre le niveau de développe-ment économique d’un pays, mesuré à travers son PIB par habitant, et le dynamismeentrepreneurial10. En d’autres termes, on enregistre un fort dynamisme entrepreneurial

10. Global Entrepreneruship Monitor, Executive, 2005.

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tant dans les zones à fort PIB par habitant que, paradoxalement, dans celles à plus fai-ble développement économique. Dans le premier cas, il s’agit de la réaction d’un entre-preneur quand une opportunité de créer s’offre à lui tandis que dans le deuxième cas,l’esprit d’entreprise constitue une stratégie de défense pour sortir du chômage dans uncontexte d’offres de travail faibles ou nulles.

L’évaluation du risque constitue aussi un facteur déterminant au moment de créerune nouvelle entreprise car si le risque est considéré comme trop important, on peutêtre amené à rejeter la création d’entreprise, même si cette option est des plus at-trayantes. La perception du risque est influencée par des facteurs divers, parmi lesquelson peut distinguer ceux à caractère institutionnel, comme le cadre normatif ou la qua-lité institutionnelle, sans oublier de tenir compte d’autres facteurs relatifs aux caracté-ristiques personnelles des individus, comme l’âge, le sexe ou la nationalité, entre autres.

D’autre part, il faut rappeler que, associé à la perception des opportunités d’affaire,il est nécessaire que les personnes soient préparées à affronter les défis qu’impliquela création et la consolidation d’une entreprise. Il est évident, sur ce point, que le ni-veau éducatif est un élément primordial pour former les citoyens à développer uneactivité professionnelle mais il est tout aussi primordial de ne pas oublier que l’espritd’entreprise demande une qualification spécifique qu’il est important de développer àtravers des mécanismes formels, comme le système éducatif, bien qu’elle soit parfoisacquise par le biais de voies non formelles, comme les réseaux d’amis ou familiauxvoire à travers la coopération entrepreneuriale ou sa propre expérience profession-nelle préalable. Dans ce domaine, l’évaluation par les individus de leur capacité per-sonnelle est une valeur ajoutée fondamentale pour l’initiative entrepreneuriale

Les données existantes relatives à ces facteurs dans les PPM attestent clairementque la population a une approche et une vision positives de l’activité d’entreprise (voirtableaux en annexe). Ainsi, la volonté de créer une affaire ou de se consacrer à l’acti-vité entrepreneuriale comme option professionnelle est élevée dans la population, sesituant très au-dessus de celles enregistrées dans les pays européens. Cependant,comme précédemment mentionné, si parmi les motivations pour démarrer une acti-vité entrepreneuriale dominent celles inhérentes à l’amélioration professionnelle, tantdans l’Union européenne que dans les PPM, on constate que, dans ces derniers, ellespèsent d’un plus grand poids car elles répondent à des raisons de nécessité (en tantque stratégie face au chômage).

Ces intentions sont, en outre, généralement portées par des approches positivesquant à l’opportunité de faire créer des affaires et de la capacité personnelle pour lesmener à bien, supérieures dans les deux cas à celles existant dans l’Union européenne.Une autre donnée importante est que la défiance face au risque n’est pas élevée, se si-tuant à des niveaux similaires, parfois même inférieurs, à ceux des pays européens.

Ces données attestent donc que ces pays disposent d’un important potentiel pourdévelopper un fort dynamisme entrepreneurial. Or, il s’agit de facteurs intrinsèques

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qui vont dépendre, dans une large mesure, de l’amélioration des conditions régula-trices ou institutionnelles du pays, comme exposé ci-après.

Facteurs externesL’environnement macro-économique, institutionnel et social d’un pays influence demanière décisive l’esprit d’entreprise, en conditionnant les possibilités de création, desurvie ou de réussite des entreprises. L’évaluation des facteurs liés aux contextes éco-nomique, politique et social s’avère donc fondamentale pour déterminer les aspectssur lesquels doivent influer les politiques visant à potentialiser la création et la conso-lidation des entreprises dans les PPM.

En ce sens, la politique d’entreprise dans de nombreux pays de la région euro-mé-diterranéenne fait partie des priorités des gouvernements même si elle s’inscrit, gé-néralement, dans des politiques industrielles conventionnelles centrées sur le déve-loppement et la promotion de secteurs et d’entreprises spécifiques considérés commeprioritaires pour le développement économique des pays, aux dépens d’une politiqued’entreprise plus transversale

Cela supposerait de développer une politique qui aborderait et intégrerait conjoin-tement les cadres régulateurs (simplification administrative, système financier ou sys-tème fiscal), formatifs/éducatifs, les domaines de l’innovation, du développement et dela créativité; le tout, dans un cadre de coopération institutionnelle, régionale et locale.

À ce sujet, et dans le cadre de la coopération entre l’Union européenne et les PPM,différentes initiatives ont été prises, parmi lesquelles il faut souligner la mise en oeu-vre en 2004 de la «  Charte euro-méditerranéenne pour les entreprises  », qui établitles principes communs pour le développement de la politique industrielle dans la ré-gion euro-méditerranéenne11. L’objectif de cette dernière est de faciliter et de favori-ser l’investissement et le développement du secteur privé ainsi que de définir des stra-tégies nationales et régionales. Comme préalable indispensable au succès de lapolitique d’entreprise, elle préconise la stabilité macroéconomique et la transparenceet fiabilité du système judiciaire12. La participation des représentants économiques etsociaux, tant du secteur privé que du secteur public, est également considérée comme

11. La mise en place de la politique industrielle en général, et de la Charter for Enterprise en particulier,est réalisée par un groupe de travail (Working party on Euro-Mediterranean Industrial Cooperation)composé de représentants des Etats membres de l’UE, de représentants des pays de la région euro-méditerranéenne et d’associations diverses d’entreprises et d’organisations internationales (Busines-seurope, BusinessMed, Eurochambres, Ascame, parmi d’autres).

12. Cette initiative consiste à évaluer les progrès obtenus dans dix domaines d’action différents, en indi-quant les lacunes détectées et le besoin qui en résulte de les renforcer : 1) Simplification administra-tive; 2) Encouragement de l’esprit entrepreneurial grâce à l’éducation et la formation; 3) Améliorationdes connaissances; 4) Faciliter l’accès aux ressources financières; 5) Amélioration de l’accès aux mar-chés; 6) Encouragement des entreprises innovatrices; 7) Renforcement du partenariat entrepreneurial;8) Garantir la qualité des services de soutien aux entreprises; 9) Renforcer les liens entre l’Europe etla région euro-méditerranéenne; et 10) Amélioration de l’accès à l’information.

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un facteur clé pour le développement et la mise en oeuvre des politiques de soutienaux entreprises.

Dans tous les cas, le début d’une activité d’entreprise est directement proportionnel àla facilité qui existe pour monter une affaire dans un pays. En termes comparatifs, la qua-lité de l’environnement entrepreneurial reste insuffisante dans l’ensemble de la région ettant le climat d’investissement que l’environnement des entreprises sont toujours limitéspar de nombreux facteurs, parmi lesquels on peut dégager l’existence d’une bureaucratierégulatrice excessive, le manque de transparence, la complexité du cadre législatif et ins-titutionnel, la faiblesse du système financier, la difficulté d’accès au crédit et à la propriété.Parallèlement, les niveaux d’éducation et de formation de la population sont encore fai-bles et la formation visant à la promotion de l’activité de chef d’entreprise est insuffisante.Tout cela, qui plus est, dans un contexte social où prédomine une culture entrepreneu-riale à caractère local, fortement enracinée dans le cadre informel de l’économie.

D’autre part, en suivant l’expérience de la majorité des pays développés et, spécia-lement de l’Union européenne, il apparaît fondamental pour le développement des en-treprises de parier sur l’innovation et les nouvelles technologies dans le cadre de lasociété du savoir. Pour cette raison, l’analyse de ces aspects fait l’objet d’un paragraphespécifique du rapport.

ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL ET RÉGULATEUR

Comme précédemment indiqué, les problèmes auxquels se confronte le secteur entre-preneurial dans ces pays sont en rapport avec la faiblesse et la complexité des dispo-sitions régulatrices des marchés, sans oublier l’insuffisante qualité institutionnelle, cequi limite la mise en oeuvre de nouveaux projets d’entreprises ou le développementde projets existants.

L’information disponible pour évaluer ces éléments dans les PPM par rapport àd’autres pays est insuffisante et de ce fait, la comparaison avec d’autres pays, spécia-lement avec ceux de la rive nord, s’avère difficile. Cela oblige à relativiser l’analyse ef-fectuée dans ce rapport. En partant de cette prémisse, et afin d’analyser quelques fac-teurs déterminants pour le début de l’activité entrepreneuriale, on ne dispose que desdonnées fournies par la Banque Mondiale, dans «le projet Doing Business», dont lebut est d’évaluer la facilité pour réaliser des affaires dans un pays à partir de diffé-rents aspects du cadre légal et régulateur considérés comme importants au niveau dela prise de décision pour entreprendre un projet d’entreprise. Cela permet de classerles pays du plus grand au plus petit en termes de facilité accordée pour la créationd’entreprise. Cependant, les résultats obtenus doivent être analysés avec précaution,car ces indicateurs ne sont pas exempts de critiques étant donné les limites méthodo-logiques et les modifications partielles des critères utilisés.

En accord avec cette source et en attribuant la valeur 1 au pays qui accorde la plusgrande facilité pour réaliser des affaires, pratiquement tous les PPM, sauf Israël, la

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Tunisie et la Turquie, se situent dans le classement avec des chiffres supérieurs à 100,se plaçant ainsi au-dessus de la majorité des pays européens, où seule la Grèce occupele 109è rang. Israël se classe au rang 29, la Tunisie au 69 et la Turquie au 73; ces troispays ont donc la meilleure position dans le groupe des PPM.

Les difficultés rencontrées dans tous les pays pour lancer une activité d’entreprisesont accentuées dans les PPM, et ce en dépit des efforts évidents réalisés au cours desdernières années13. Ainsi, on constate que, dans la création d’entreprise, tous les para-mètres - que ce soit les procédures, le temps passé et même le coût - sont supérieursà la moyenne de l’Union européenne. On dénombre jusqu’à 8 procédures en moyennepour entamer une activité, avec une mention particulière pour l’Algérie, l’Autorité Na-tionale de la Palestine et la Tunisie où 10 procédures voire plus sont nécessaires, cequi est également le cas dans certains pays méditerranéens du nord comme l’Espagneou la Grèce. Quant au nombre de jours nécessaires pour effectuer les démarches dedébut d’activité, il existe une très grande hétérogénéité dans cette zone.

Cependant, c’est au niveau du coût nécessaire en termes de PIB par habitant quel’on enregistre le plus de différences en ce qui concerne le début d’activité. A cet égard,alors que dans l’Union européenne le coût ne dépasse pas en moyenne 5,0 %, il estcinq fois plus élevé dans les PPM, atteignant des niveaux exorbitants au Liban (78,2),en Egypte (55,0) et en Jordanie (49,2). Seuls Israël et la Tunisie se situent dans les ni-veaux moyens de l’Union européenne.

Les difficultés rencontrées pour la création ou la fermeture d’entreprises ainsi queles coûts élevés auxquels les chefs d’entreprise doivent faire face favorisent le déve-loppement d’activités de caractère informel.

D’autre part, le nombre d’années nécessaire pour résoudre des cas d’insolvabilitépeut atteindre les 4 ans dans la majorité des PPM, à l’exception du Maroc et de la Tu-nisie, moins de 2 ans, ce qui correspond à la moyenne dans l’Union européenne.

Dans tous les cas, malgré les efforts réalisés par tous les partenaires méditerranéenspour permettre la création d’entreprises et dépasser ces insuffisances, les difficultés pourla création et la liquidation d’entreprises, combinées au maintien de coûts élevés auxquelsles chefs d’entreprise doivent faire face, situent la majorité des PPM parmi les pays parte-naires de l’Union européenne comme étant ceux qui enregistrent les plus grandes difficul-tés en termes de création d’entreprise. De fait, le rapport MED BEST14 indiquait déjà en2005 que si tous les partenaires avaient fourni des efforts pour faciliter la création d’entre-prises, ceux-ci s’avéraient insuffisants du fait du manque de transparence, d’efficience etde prévision des procédures administratives nécessaires pour créer, maintenir ou fermerune entreprise, autant d’obstacles majeurs pour un bon environnement entrepreneurial.

13. Commission euroéenne SEC (2004), du 17 septembre 2004. Report on the measures implemented bythe Mediterranean partners to stimulate entrepreneurship and competitiveness (Med Best Report).

14. Commission européenne SEC (2004), du 17 septiembre 2004. Report on the measures implemented by the Mediterranean partners to stimulate entrepreneurship and competitiveness (Med Best Report).

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ACCÈS AU FINANCEMENT

L’accès au crédit et les droits de propriété sont également des éléments fondamentauxqui favorisent ou empêchent le développement du secteur des entreprises.

Si le crédit pour le secteur privé se situe à des niveaux comparables à ceux del’Union européenne dans la plupart de ces pays (Israël, la Jordanie, le Liban ou la Tur-quie), il ne dépasse toutefois pas les 15 % en termes de PIB par habitant dans d’autrescomme la Tunisie ou l’Algérie. Bien que la faible information disponible ne permettepas d’analyser la part exacte de financement destiné à l’activité d’entreprise, il appa-raît que les plus grandes difficultés d’accès au crédit se rencontrent en Syrie, dans l’Au-torité nationale palestinienne, en Algérie et en Jordanie, qui occupent la plus mau-vaise position par rapport au reste de la zone.

Ainsi, on peut conclure que l’accès au crédit pour le secteur privé reste limité dansles PPM, particulièrement en ce qui concerne les PME et les micro-entreprises; celaest dû au fait que, dans de nombreux pays de la rive sud, le secteur bancaire et les ins-titutions financières non bancaires sont peu développés, que le crédit s’adresse prin-cipalement aux entreprises étatiques, que des garanties importantes sont exigées etqu’il s’avère parfois difficile de réclamer l’encaissement des dettes par voie judiciaire.En outre, la difficulté d’accès au crédit est un des éléments qui contribue au dévelop-pement d’activités de caractère informel.

À ce sujet, il est nécessaire de souligner que les micro-crédits sont un instrumentfinancier déterminant pour renforcer l’activité entrepreneuriale dans les pays de larive sud. Ces prêts de faible quantité qui s’adressent principalement aux PME et auxmicro-entreprises, c’est-à-dire à celles qui rencontrent les plus grandes difficultés dansl’accès au crédit comme précédemment souligné, s’avèrent fondamentaux pour encou-rager la création d’entreprises, pour favoriser l’apparition d’entrepreneurs et pour pro-mouvoir un développement économique et social équilibré dans la région.

Quant au droit de propriété, l’ensemble des PPM a toujours besoin d’une plusgrande coopération réciproque pour avancer dans la consolidation d’un cadre juri-dique et institutionnel qui facilite l’accès à la propriété.

EDUCATION ET FORMATION

L’éducation est un mécanisme important pour créer une attitude et une culture d’en-treprise, spécialement au niveau des jeunes. Il est reconnu que l’éducation constitueun des facteurs les plus influents dans la création et la consolidation des entreprisescar elle facilite le développement du savoir faire et des capacités qui encouragent l’es-prit d’entreprise et contribue à favoriser l’existence d’une image positive de l’activitéentrepreneuriale

Comme indiqué dans le Rapport sur la formation professionnelle comme facteur decompétitivité et de création d’emploi: priorité des agents économiques et sociaux, lesPPM ont réalisé, tout au long des trois dernières décennies, des progrès notables dans

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l’amélioration du capital humain, même si d’important problèmes subsistent commele taux élevé d’abandon scolaire dans le secondaire, la faiblesse des effectifs dans l’édu-cation supérieure, l’offre insuffisante et la qualité médiocre, surtout au niveau des pos-sibilités de Formation Continue, qui se traduisent, particulièrement pour les jeunes,par la difficulté de passage du système éducatif au marché du travail.

Il serait donc nécessaire de fournir de plus grands efforts dans les domaines del’éducation et de la formation, en particulier pour améliorer l’accès et la qualité dessystèmes éducatifs, mais en accordant une attention particulière à l’esprit d’entrepriseau niveau des compétences de base que doit apporter le système.

Ce n’est pas sans raison que différentes instances recommandent d’encourager l’es-prit d’entreprise dans le système éducatif tant à partir du vaste concept d’enseigne-ment des comportements et des capacités entrepreneurials - le développement de cer-taines qualités personnelles et la sensibilisation au travail en autonomie étant entenduscomme option professionnelle - qu’à celui plus spécifique de la formation orientéevers la création d’entreprise sur la base des qualifications nécessaires à la mise en placede l’activité d’entreprise et de l’apprentissage sur le terrain qui est essentiel.

Cela impliquerait d’introduire l’esprit d’entreprise dans le système éducatif dès ledépart en tant qu’élément transversal et méthodologie d’enseignement. De même, ilest extrêmement important que l’on continue à l’inculquer par l’apprentissage continu,conformément à ce qui est établi depuis longtemps par les instances européennes.

FACTEURS CULTURELS: RECONNAISSANCE SOCIALE

La reconnaissance sociale de l’activité entrepreneuriale est un autre facteur importantpour le développement du dynamisme de l’esprit d’entreprise. Les normes culturelles etsociales peuvent renforcer ou défavoriser le dynamisme entrepreneurial voire influencerl’orientation et le mode de développement de l’activité économique et entrepreneuriale.

A ce sujet, et comme nous l’avons souligné précédemment, le poids de l’économieinformelle dans ces pays est très élevé, notamment dans l’économie domestique etdans l’autoproduction de biens et de services. La conception sociale de ce type d’acti-vité d’entreprise, réalisée dans la majorité des cas par des femmes, différerait de laconception conventionnelle des entrepreneurs dans d’autres secteurs de l’économieformelle et il est possible que ce type d’activité soit associé, dans une moindre mesure,au développement économique et social du pays.

Cela supposerait donc un renforcement et une mise en relief de la valeur socialeet économique de l’activité d’entreprise, dans son acception la plus large, par la créa-tion et le développement d’une culture entrepreneuriale dynamique et forte.

Dans cet esprit, il convient également de développer, comme le fait l’Union euro-péenne depuis un certain temps, des services et des réseaux d’aides aux entreprises auniveau des pouvoirs publics avec une forte participation des organisations d’entreprises.

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INNOVATION ET CREATIVITE

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Dans le cadre de la stimulation de l’esprit d’entreprise objet du présent rapport, lepari de l’innovation au sens large, qui se réfère à des changements quantitatifs ouà des variations radicales dans le processus technologique ou non technologique,est fondamental. L’introduction d’innovations technologiques, de processus (mé-thodes de production ou de distribution de biens et services) ou de produit(conception de biens et services) ou d’innovations non technologiques à caractèreorganisationnel ou commercial (nouvelles pratiques dans l’organisation du travail,amélioration dans l’utilisation ou l’échange d’informations, connaissances ou sa-voir-faire dans l’entreprise, adoption de nouvelles méthodes d’organisation pouroptimiser la prise de décisions et la répartition des responsabilités) intègre, danstous les cas, des stratégies visant à augmenter la part de marché, la qualité des bienset services, la capacité de production, la visibilité du commerce ou les garanties desanté et de sécurité.

Dans ce sens, et en tant que base indispensable pour une infrastructure durable entermes de recherche, développement et innovation, il est nécessaire de développer unsecteur de communications électroniques qui potentialise au maximum les synergiesentre les projets régionaux ou bilatéraux, conformément à ce qu’il est convenu d’ap-peler aujourd’hui la “société de l’information”.

Dans le cadre de la coopération défini par le Processus de Barcelone -Union pourla Méditerranée-, une dynamique innovatrice a été mise en oeuvre qui va au-delàde la traditionnelle coopération euro-méditerranéenne car elle privilégie la partici-pation active des secteurs clés, avec le rôle moteur des PME, et aborde le dévelop-pement durable en tant que source d’opportunités d’affaires, capable de contribuerà la croissance économique et au développement de cette region15. En outre, l’adop-tion d’un système bi-annuel de co-présidence, qui revint à la France au cours dupremier mandat pour la partie nord et à l’Egypte pour la partie sud, implique unenouvelle conception de l’organisation qui a rapproché les deux rives dans le cadreinstitutionnel.

15. I Séminaire sur le “Co-développement méditerranéen et les nouvelles formes de compétitivité dansla société durable de la connaissance” (Université Nebrija, 9-10 déiembre 2008).

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Développement de la société du savoir et de l’informationL’essor de la dite “société de l’information” s’est transformé en un grand défi pour ledéveloppement économique et social des pays méditerranéens, de sorte que les nou-velles technologies de l’information et de la communication sont considérées commel’une des composantes clés de la croissance. De façon générale, on mise sur la valori-sation du savoir en tant que facteur de production en mettant l’accent sur le dévelop-pement du capital humain en tant que source de compétitivité dans le futur

Cependant, la situation actuelle de la région met en relief de considérables diffé-rences quant à l’impulsion donnée à ces technologies, très souvent en relation directeavec la disponibilité et la qualité des infrastructures en télécommunications, l’utilisa-tion des applications adéquates, la réglementation et les politiques. De fait, dans la ma-jorité des PPM, tant les télécommunications que l’internet ont un taux de pénétrationlimité qui freine la diffusion et à la compréhension du concept.

L’implication européenne dans le processus de développement de la région euro-méditerranéenne trouve son expression dans le Programme régional de soutien au dé-veloppement de la Société de l’Information dans la Région méditerranéenne (EuMe-dRegNet), doté de 5 millions d’euros dont l’objectif est de dynamiser les synergies entrel’UE et les PPM dans le cadre de la société de l’information et de permettre la créa-tion d’un milieu favorable et harmonisé pour stimuler l’investissement en communi-cation électronique sur la base des résultats affichés des projets antérieurs EuMediset NAPT II et autres initiatives régionales.

En ce qui concerne les nouvelles technologies d’information et de communication,si l’on enregistre, dans la zone euro-méditerranéenne,des progrès significatifs quant à leur utilisation, l’accèsà ces technologies reste inégal selon les différentsgroupes de population, ce qui se traduit par une impor-tante brèche digitale, dépendant fortement de facteursde coût et de revenus, de déficiences du réseau tech-nologique et/ou de fourniture du service, ainsi que du niveau d’alphabétisation.

Face aux meilleurs résultats obtenus dans les pays européens (Luxembourg avec1060 abonnés pour 1000 habitants en téléphonie mobile ou la Suède avec 570 abonnésà internet pour 1000 habitants), Israël détient le leadership de la rive sud de la Medi-terranée en télécommunication, en disposant de 955 lignes téléphonie mobile et 243PCs pour 1000 habitants et en avoisinant 301 connexions à internet. Cependant, le restedes PPM se maintient à des niveaux nettement inférieurs (Tableaux en Annexe).

Pour un meilleur accès aux TIC, il est nécessaire de mobiliser le maximum de res-sources et d’introduire des réformes dans les systèmes éducatifs afin de répondre auxbesoins d’une économie basée sur la savoir, en favorisant la mobilité des étudiants, pro-fesseurs et chercheurs entre les deux rives en tant que conditions indispensables pourla diffusion et l’apprentissage des TIC et contribuer ainsi à pallier les écarts existants.

Accès aux tic commeelément de

développement et devaleur ajoutée

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Toujours dans la même idée, le rapport sur les “Nouvelles connaissances, nouveaux em-plois: conséquences des nouvelles technologies”16 souligne la nécessité d’équilibrer lesdeux régions en matière d’accès aux sources du savoir, en considérant comme priori-taire la création de centres technologiques et d’excellence dans les PPM, par exemplela mise en place d’universités virtuelles ouvertes tant aux entreprises qu’à la société ci-vile pour la diffusion du savoir. En outre, le rapport rappelle la responsabilité des au-torités politiques, qui orientent les programmes de formation à l’échelle nationale oulocale, de veiller à ce que l’apprentissage de l’utilisation des NTIC soit partie intégrantedes programmes éducatifs dès l’école primaire, de prévoir une formation conséquentedes enseignants et d’encourager le secteur privé à proposer l’apprentissage des NTIC.

Par ailleurs, le développement d’une industrie “de contenu” (software) adaptéesaux nécessités spécifiques des PPM, actuellement quasi inexistante, constitue unénorme défi qui ne pourra être relevé que par un accroissement de la coopération en-tre les deux rives.

Politiques R&D+i et transfert technologiqueLa promotion de l’innovation au sein des entreprises, notamment des PME, commençaà devenir réalité dans les PPM lors de la mise en oeuvre de Euromed Innovation andTechnology Programme17. Ce programme avait pour objectif d’implanter les bonnes pra-tiques d’innovation dans ces pays et d’établir et de consolider les relations avec les or-ganismes européens publics et privés par le biais de la mise en place de réseaux actifs.

L’Observatoire méditerranéen pour l’innovation (MedIS)18, a mené le suivi des in-dicateurs technologiques pour l’innovation dans ces pays, afin d’évaluer les progrès etde faire une analyse comparée permettant d’identifier les systèmes nationaux lesmoins performants dans le domaine de l’innovation et les besoins inhérents à chaquecas malgré le peu de données statistiques disponibles sur l’innovation.

Dans tous les PPM, des efforts ont été réalisés pour déterminer les composantsd’un système d’innovation; des efforts qui se sont centrés en grande partie sur les re-lations entre entreprises et universités, sur le développement de pépinières d’entre-prises, sur le développement du capital humain ou sur l’extension d’un niveau tech-nologique adéquat dans les programmes entrepreunariaux. La majeure partie de ces

16. Elaboré par les Conseil économiques et sociaux d’Algérie, Espagne, France, Grèce, Italie et Tunisie,et présenté au Sommet de Malte en 2003.

17. La mise en marche de ce programme (Medibtikar-Innovation et Technologie), en vigueur entre 2006-2009 et doté de 7,25 millions d’euros. Son développement incluait un ensemble d’activités sur plu-sieurs axes : axe 1, formation locale pour le développement de pépinières d’entreprises; axe 2, facili-ter les mécanismes pour le transfert de technologie et de connaissances; axe 3, stimuler la créationd’entreprises innovatrices; axe 4, révision d’infrastructures innovatrices dans les pays bénéficiaires;et axe 5, orienté vers les secteurs prioritaires dans la région, traitement du textile et alimentation.

18. Euromed Innovation and Technology Programm, Mediterranean Innovation Scoreboard (MedIS) (Jor-dan, 25 April 2007).

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pays disposent de centres d’innovation et de technologie (l’Egypte et le Maroc se dis-tinguent par la solidité de leurs institutions dans ce domaine) bien que le nombre etla sophistication de ces organismes varient considérablement (cf. Tableau 1).

A leur tour, tous ces pays ont lancé des initiatives dans les domaines de la rechercheet de l’innovation, même si pour certains la mise en place d’une stratégie claire est en-core balbutiante (Autorité Palestinienne, Liban et Syrie), due en partie à ce que le vo-lume d’investissement dans ce domaine est limité par les institutions regionales19. C’estpour cela que, d’une façon générale, les PPM ont du mal à être présents sur la scèneinternationale en tant que sources d’innovation.

En conséquence, les PPM ont, en règle générale, un poids limité dans l’innovationà l’échelle mondiale ou régionale. Il suffit de savoir qu’à l’exception d’Israël et de laJordanie où le nombre de chercheurs et celui d’articles scientifiques publiés sont com-parables à la moyenne européenne, le reste de la zone présente des chiffres nettementplus faibles. En ce qui concerne la présence de pôles technologiques et de pépinièresd’entreprises, la situation est très similaire.

Dans de précédents Rapports, le CES d’Espagne s’est prononcé sur la nécessitéd’augmenter l’effort en matière de R&D. Ainsi, dans les observations inscrites dans lerapport “Pour une stratégie économique et de l’emploi basée sur la société du savoirdans la Région Euro-méditerranéenne”20, le CES d’Espagne propose de renforcer l’en-gagement de l’Union Européenne pour augmenter les dépenses publiques destinées àla R&D en donnant la priorité aux secteurs stratégiques et en favorisant le développe-ment de structures technico-scientifiques, de transport et de télécommunications afinde renforcer la compétitivité entre les PPM. En effet, les investissements en R&Dcontribuent à encourager les échanges commerciaux et à créer des emploi à plus fortevaleur ajoutée, en améliorant la productivité et en favorisant les conditions qui per-mettent l’assimilation des transferts technologiques. La proportion de ressources des-tinées aux activités de R&D est encore insuffisante, et les maigres exportations dehaute technologie ou les licences accordées confirment la nécessité de redoubler d’ef-forts dans ce domaine.

Le flux d’investissement vers les PPM se caractérise par l’importance des projetsd’entreprise; cependant, les projets développés par les PME et les start-up ou nou-velles entreprises, présentent des besoins en financement spécifiques aux différentesétapes de leur croissance, et sont naturellement à risque. De ce fait, il importe de trou-ver des associés financiers compétents pour les conseils de gestion et suffisammentdiplômés, ce qui est peu fréquent sur la rive sud.

19. Implementation of the Euro-Mediterranean Charter for Enterprise (2008 Enterprise Policy Assess-ment).

20. Son élaboration a été accordée au Sommet euro-méditerranéen des Conseils économiques et sociauxet institutions similaires, Déclaration finale (Rabat, 14-16 octubre 2008).

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Le peu de données disponibles relatives aux investissements en R&D dans cette ré-gion révèlent que, outre leur insuffisance, 90 % des budgets R&D proviennent du sec-teur public contre 30 % dans l’Union Européenne endépit du fait que la majeure partie de la rechercheindustrielle est réalisée dans les grandes entreprises. Par conséquent, pour atteindreles objectifs prévus dans ces pays, la nécessité d’augmenter le leadership du secteurprivé apparaît clairement.

Ces éléments reflètent la faiblesse du tissu industriel ou du secteur des servicesdans les PPM et la prédominance des petites entreprises aux moyens financiers ré-duits ce qui a pour conséquence que le financement de la R&D repose quasi exclusi-vement sur le secteur public, qui doit suppléer la pénurie d’investissement des entre-prises privées.

Le réseau ANIMA21 a, dans ce sens, un rôle clé lorsqu’il affirme que toutes les par-ties peuvent travailler dans un schéma concerté et fiable au sein de l’espace euro-mé-diterranéen. Concrètement, par le lancement de nouvelles offres innovantes pour lesentreprises, par une plus grande connaissance réciproque des travaux de recherche,une meilleure identification et un meilleur suivi des projets, par le soutien au retourdans leurs pays d’origine des chercheurs et des scientifiques, la simplification des pro-jets communs de recherche et d’innovation dans l’espace euro-méditerranéen et en-fin, par un changement d’approche de la part de la région sud de la Méditerranée, oùla capacité technologique serait davantage mise en valeur.

21. Le réseau d’investissement en Méditerranée ANIMA, plateforme multi-pays de développement éco-nomique, rassemble plus de 70 agences gouvernementales et des ressources internacionales dans larégion méditerranéenne, pour contribuer à la croissance des investissements.

Investissement en R&D

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CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS

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Au cours de ces derniers mois, les pays du bassin méditerranéen se sont vus plongésdans un processus de changements politiques, dont la portée est incertaine mais qui,dans tous les cas, devrait représenter une chance de promouvoir le développement éco-nomique et social dans la région. Dans ce contexte de transformations importantes, ledéveloppement de l’esprit entrepreneurial, de l’innovation et de la création de nouvellesentreprises constitue des éléments importants pour le développement de nouvelles ac-tivités créatrices de valeur ajoutée et d’emploi et engendrant, par conséquent, une di-minution du taux de chômage et l’amélioration des conditions de vie de la population.

C’est pourquoi il serait nécessaire de favoriser le développement entrepreneurial, euégard au rôle que jouent les entreprises et les créateurs en tant que moteurs de la crois-sance et que créateurs de richesse et d’emplois, et au vu du manque de créateurs d’entre-prise constaté dans la région euro-méditerranéenne.

Les politiques visant à encourager l’esprit d’entreprise, bien qu’elles aient fait par-tie des priorités des pays de la région euro-méditerranéenne, n’ont pas été suffisam-ment développées dans un cadre commun de coopération et de collaboration. De plus,en général la conception de ces initiatives s’est bien souvent centrée sur le dévelop-pement et la promotion de secteurs et d’entreprises spécifiques considérés commeprioritaires pour le développement économique de chacun des pays et elle n’a pas étécomplétée par une politique entrepreneuriale à caractère horizontal.

En ce sens, et considérant le cadre de coopération euro-méditerranéenne, les politiquesvisant à stimuler l’esprit entrepreneurial et l’innovation devraient faire partie d’une stra-tégie partagée entre les deux rives et entre les pays qui les composent.

De la même manière, le diagnostic sur l’environnement entrepreneurial dans lesPPM se trouve confronté à des problèmes et à des difficultés liés à la limite et à l’in-suffisance des informations statistiques disponibles. De plus, celles-ci ne sont biensouvent pas à jour ni comparables et, quoi qu’il en soit, elles ne permettent pas deconnaître avec exactitude la réalité entrepreneuriale dans la zone euro-méditerra-néenne et, par conséquent, sa dynamique et son ampleur, comme clés pour favoriserl’innovation et la compétitivité afin de parvenir à une croissance économique et à lacréation d’emplois.

Il est donc nécessaire de fournir davantage d’efforts afin d’asseoir les bases d’une meil-leure connaissance de la réalité entrepreneuriale dans la région, sur la base d’informations

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statistiques comparables et actualisées. Cela suppose alors de concevoir des systèmes d’in-formation adaptés permettant de caractériser le dynamisme du tissu entrepreneurial dansson ensemble, à travers les flux d’entrée et de sortie des entreprises et leurs possibilités desurvie, mais également d’approfondir, dans la mesure du possible, les caractéristiques etles comportements spécifiques au niveau sectoriel.

Quoi qu’il en soit, le tissu entrepreneurial dans les PPM, de la même manière quepour d’autres pays européens, se caractérise par la prépondérance des PME et desmicro-PME, qui représentent près de 90  % de l’ensemble des entreprises et sont res-ponsables de la majeure partie de l’emploi créé (entre 60 et 70  %), qu’il s’agisse d’em-ploi formel ou informel. Elles constituent également le moyen de canaliser le petitinvestissement, assorti de l’augmentation correspondante de la valeur ajoutée pourla croissance économique (entre 30 et 50  % de la valeur ajoutée de leurs économiesrespectives).

De même, les entreprises d’économie sociale (entreprises coopératives, mutualités,associations pour le développement, fondations et autre formes de sociétés dans les-quelles les salariés détiennent des parts) jouent également un rôle important dans ledéveloppement de l’activité entrepreneuriale dans ces pays, eu égard à leur contribu-tion à la cohésion sociale, au développement de l’esprit entrepreneurial, à la créationde richesses au niveau local, à l’incitation à une meilleure gouvernance, au dévelop-pement durable et, en particulier, à la création d’emplois.

Il est donc fondamental de favoriser l’activité entrepreneuriale, des petites etmoyennes entreprises, mais également des entreprises d’économie sociale, car ce sont ellesqui peuvent contribuer à une croissance et un emploi durable de la manière la plus si-gnificative. À cet égard, le développement de ce type de sociétés est indispensable pourencourager la création d’emplois dans la zone, contribuer à la cohésion sociale et à l’in-tégration des économies des deux rives de la Méditerranée.

La réalité économique et sociale changeante d’un pays est le cadre dans lequel sedéveloppe l’activité d’un secteur privé qui doit contribuer à atteindre la croissanceéconomique et la création d’emplois. De même, la qualité de ses institutions et la bonnerégulation des marchés sont également déterminants afin de favoriser l’investissementprivé et de contribuer au développement économique. À cet égard, et bien que les PPMaient fourni des efforts importants au cours des dernières années, la qualité de l’envi-ronnement entrepreneurial est toujours insuffisante dans l’ensemble de la région. Leclimat d’investissement, comme l’environnement entrepreneurial, continuent de subirles contraintes imposées par de nombreux facteurs, dont l’existence d’une bureaucra-tie excessive, le manque de transparence ou la complexité de l’enchevêtrement légis-latif et institutionnel.

À cet égard, il est toujours nécessaire d’envisager des questions liées à une bonne gou-vernance, tant au niveau national que régional et local, permettant de disposer d’un meil-leur cadre institutionnel, juridique et administratif, dans lequel la démocratie, les droits

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sociaux et professionnels, ainsi que la participation des partenaires sociaux seraient deséléments indispensables. Il est à espérer que les récents changements politiques et le pro-cessus de transformation des institutions dans certains PPM auront une incidence en lamatière et pourront contribuer à améliorer la qualité institutionnelle et réglementaire età promouvoir un climat d’investissement et entrepreneurial favorable à la création d’ac-tivité productive et d’emploi dans la zone euro-méditerranéenne.

D’un autre côté, il est toujours nécessaire de réorienter et de renforcer le rôle de l’Étatdans les domaines les plus liés au développement durable et à la qualité de vie tels quel’éducation, la santé ou les infrastructures, en garantissant la qualité et l’efficacité del’initiative publique, parallèlement à l’incitation à l’initiative privée.

La participation des représentants économiques et sociaux, publics et privés, est éga-lement considérée comme un élément clé du développement et de la mise en place de po-litiques de développement entrepreneurial.

De plus, les sociétés, en particulier les PME, rencontrent de nombreux problèmespour leur développement et leur survie, dus bien souvent aux difficultés d’accès au fi-nancement et à l’investissement, l’obtention de ressources humaines qualifiées ou laréception d’assistance administrative et technique, et qui finissent par se traduire pardes taux de mortalité plus élevés.

C’est pourquoi il est nécessaire de faciliter l’accès aux sources de financement, biensouvent grâce à l’investissement étranger direct ou les microcrédits, ou encore le créditcoopératif, des éléments qui s’avèrent fondamentaux pour faciliter la création d’entre-prises, en particulier des PME, favoriser l’apparition de créateurs d’entreprises et stimu-ler un développement économique et social équilibré dans la région.

Il est également nécessaire de garantir une formation adaptée permettant de dispo-ser des compétences suffisantes pour le succès de l’initiative entrepreneuriale, mais aussid’accéder aux réseaux de soutien et d’assistance entrepreneuriale, qui peuvent constituerun élément clé dans le cadre de la coopération euro-méditerranéenne.

L’esprit d’entreprise dépend en grande mesure de l’attitude positive de ceux qui lacomposent envers les sociétés ainsi que de leur motivation et de leur capacité à se lan-cer dans la création d’une nouvelle affaire. Les données existantes concernant ces fac-teurs dans les PPM mettent en avant le fait que parmi cette population, les attitudespositives envers l’activité entrepreneuriale prévalent. Ainsi, les intentions de créationd’une affaire ou de se consacrer à l’activité entrepreneuriale comme option profes-sionnelle sont élevées. De plus, ces intentions s’accompagnent généralement de per-ceptions positives des opportunités d’affaire et de formation personnelle pour leurmise en œuvre, mais également de faibles niveaux d’aversion du risque.

Ces informations montrent donc que ces pays disposent d’un potentiel important defacteurs intrinsèques afin de développer un fort dynamisme entrepreneurial qui devraientêtre stimulés et renforcés, car ils influent de manière décisive sur l’esprit d’entreprise etconditionnent les possibilités de naissance, de survie et de succès entrepreneurial.

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À cet effet, les attitudes positives envers la création d’entreprise peuvent être encou-ragées grâce à l’enseignement. Ainsi, les niveaux éducatifs et de formation de la po-pulation sont toujours bas et la formation visant à encourager l’activité entrepreneu-riale est insuffisante. Tout ceci, en outre, dans un contexte social où prédomine uneculture entrepreneuriale à caractère local et fortement enracinée dans le secteur in-formel de l’économie.

Il conviendrait donc de fournir des efforts plus importants en matière d’enseignementet de formation, en particulier concernant l’amélioration de l’accès et de la qualité dessystèmes éducatifs, mais en accordant une attention particulière à l’esprit d’entreprisedans les compétences de base que doit garantir le système.

Cela impliquerait d’introduire le système entrepreneurial dans les systèmes éducatifsdès le départ, comme aspect transversal et comme méthodologie d’enseignement. Demême, il est extrêmement important de continuer à l’inculquer grâce à l’apprentissagepermanent, comme le reconnaissent depuis longtemps certaines instances européennes.

La reconnaissance sociale de l’activité de création d’entreprise est un autre facteurimportant pour le développement du dynamisme entrepreneurial. À cet égard, le poidsde l’économie informelle dans ces pays est très élevé. Il est basé en grande partie surl’économie familiale et l’autoproduction de biens et de services et, dans la majorité descas, il est réalisé par des femmes.

Cela supposerait de tenter de renforcer et de mettre en avant la valeur sociale et éco-nomique de l’activité entrepreneuriale au sens le plus large, afin de créer et de dévelop-per une culture de création d’entreprise dynamique et forte.

Il conviendrait également de développer des services et des réseaux de soutien auxcréateurs et aux entreprises au sein des services publics, avec une forte participation desorganisations entrepreneuriales elles-mêmes.

D’autre part, il conviendrait de favoriser une meilleure participation de la femme, enlui accordant davantage d’importance et en lui offrant une présence plus prononcée dansle secteur structuré de l’économie. D’une manière plus générale, pour les femmes, l’acti-vité entrepreneuriale constitue une option pour sortir de la situation de chômage. Il se-rait donc opportun que, lors de la promotion de l’initiative entrepreneuriale, des mesuresdestinées spécifiquement aux femmes soient intégrées, comme des programmes de for-mation et de soutien qui aborderaient également les instruments financiers les plus ac-cessibles.

De même, concernant la population jeune, et au vu des taux de chômage élevés qui lacaractérisent, il conviendrait de concevoir des mesures spécifiques afin de favoriser leurinsertion sur le marché du travail. L’activité entrepreneuriale peut constituer un débou-ché professionnel pour les jeunes, qu’il convient d’encourager.

En ce qui concerne les aspects à caractère social et professionnel, il convient desouligner la nécessité de continuer à progresser vers le respect et la mise en œuvredes règles et des droits fondamentaux à valeur universelle en matière professionnelle

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et sur la mise en place de droits sociaux et professionnels minimums incontournables,en toute égalité de chances entre les hommes et les femmes. D’un autre côté, le ren-forcement de la négociation collective et du dialogue social entre les partenaires éco-nomiques et sociaux forts doit être un objectif partagé par tous les pays de la zoneeuro-méditerranéenne.

La mise en valeur de l’innovation est très liée au développement d’initiatives enmatière de création d’entreprises. L’intégration d’innovations technologiques, de pro-cédés ou de produits, ou d’innovations non technologiques à caractère organisation-nel, commercial ou sociale intègre, dans tous les cas, des stratégies visant à augmen-ter la part de marché, la qualité des biens et des services, la capacité de production,la visibilité de l’entreprise ou les garanties de santé et de sécurité.

Ainsi, le progrès de la société de l’information est devenu un grand défi pour le dé-veloppement économique et social de l’ensemble des pays, de sorte que les nouvellestechnologies de l’information et de la communication sont considérées comme descomposantes clés de la croissance.

C’est pourquoi il semble opportun de miser sur la connaissance comme facteur de pro-duction, en consacrant davantage d’efforts à l’amélioration du capital humain, qui consti-tue l’une des clés de la compétitivité. Cela impliquerait d’améliorer l’accès aux TIC et deréformer les systèmes éducatifs pour répondre aux besoins d’une économie basée sur laconnaissance. Ainsi, et afin de parvenir à une durabilité à long terme, il est indispensablede disposer d’une infrastructure en matière de recherche, de développement et d’innovation.

La situation actuelle de la région met en évidence des différences considérables enmatière de développement des technologies de l’information et de la communication,fréquemment liées à la disponibilité et à la qualité des infrastructures de télécommu-nication, à la mise en œuvre des applications, des réglementations et des politiquescorrespondantes. D’autre part, la promotion de l’innovation en matière entrepreneu-riale dans ces pays s’est appliquée à encourager les relations entre les entreprises etles universités, le développement de couveuses d’entreprises ou la mise en place d’unniveau technologique adapté dans les programmes entrepreneuriaux.

Dans le cadre de la coopération intrarégionale, il est nécessaire de développer un sec-teur de communications électroniques qui maximise les énergies entre les projets régio-naux et/ou bilatéraux, afin de donner naissance à ce qui est aujourd’hui connu sous lenom de «société de l’information» dans la région. La promotion d’une meilleure coopé-ration entre les entreprises et la création de centres technologiques est également consi-dérée comme une priorité.

En matière d’innovation, les pays de la région manquent d’une stratégie claire dansce domaine, qui leur apporterait une présence supérieure sur la scène mondiale, commedes sources d’innovation. Il serait donc opportun de progresser vers le développement decette stratégie au niveau national, mais également de manière coordonnée pour l’ensem-ble de la région.

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Cette stratégie devrait s’accompagner des ressources suffisantes. À cet égard, les don-nées disponibles révèlent que les ressources destinées à la recherche et au dévelop-pement dans ces pays sont encore insuffisantes, avec une présence majoritaire du sec-teur public qui apporte 90  % des ressources. De même, la plus grande partie desinvestissements industriels réalisés est développée au sein des grandes entreprises, enparfait contraste avec le poids prédominant des PME dans la structure entrepreneu-riale de ces pays.

Ainsi, la nécessité d’augmenter l’implication du secteur privé en matière de rechercheet de développement semble claire. Cela suppose de lancer de nouvelles offres innovantespour les entreprises, une meilleure connaissance réciproque des travaux de recherche, uneffort plus important en matière d’identification et de suivi des projets, le soutien concer-nant le retour des chercheurs et des scientifiques méditerranéens vers leur pays d’origine,la simplification des projets conjoints de recherche et d’innovation dans la zone euro-mé-diterranéenne et, enfin, un changement de perception afin que la capacité technologiquesoit davantage valorisée.

En définitive, sans renoncer à aucune des propositions présentées ici, il convien-drait de souligner la nécessité d’agir sur le développement de la coopération inter etintrarégionale. Pour cela, l’incitation à la participation des partenaires économiqueset sociaux dans le développement d’un environnement politique favorable et, concrè-tement, la mise en place de politiques communes de mesures incitatives en faveur desentreprises, constitue un facteur déterminant.

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ANNEXE DES TABLEAUX

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PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT, DE L’INNOVATION ET DE LA CREATIVITE… 55

CONSEJO ECONÓMICO Y SOCIAL ESPAÑA

TABLEAU 3. DEMOGRAPHIE DES ENTREPRISES

Nouvelles ParticipationEntreprises entreprises Taux de création Micro-entreprises féminine dans

inscrites créées d’entreprises et PME l’actionnariat(% de nouvelles entre- (en % par rapportprises par rapport aux Total cumulé pour 1000 au total des

Indicateurs (en chiffres) (en chiffres) total des entreprises) en chiffres habitants entreprises)Pays 2007 2007 2007 2000-2005 2008Union européenneAllemagne 573.985 — — 3.162.111 38,3 —Autriche 76.374 3.484 4,56 252.399 30,9 —Belgique 354.489 28.016 7,90 686.533 66,2 —Bulgarie 315.037 49.328 15,66 216.489 27,7 33,93Chypre — — — — — —Danemark 200.060 28.811 14,40 257.950 47,8 —Slovaquie 135.330 16.025 11,84 70.553 13,1 30,90Slovénie 47.312 4.957 10,48 91.066 45,6 42,18Espagne 2.435.689 145.593 5,98 3.168.735 73,0 —Estonie — — — 65.194 48,4 36,26Finlande 120.294 10.424 8,67 221.000 42,4 —France 1.267.419 137.481 10,85 2.612.960 43,2 —Grèce — — 771.000 69,9 —Pays Bas — — — 735.160 45,0 —Hongrie 273.549 28.153 10,29 — — 42,38Irlande 180.891 18.704 10,34 97.000 24,3 —Italie 638.987 77.587 12,14 4.486.000 77,9 —Lettonie — 12.017 — 32.571 13,8 46,26Lituanie 67.095 6.578 9,80 56.428 16,5 38,70Luxembourg — — — — — —Malte 30.049 2.711 9,02 — — —Pologne — 26.388 — 1.654.822 43,3 47,91Portugal 423.719 30.934 7,30 693.000 66,4 —République Tchèque 244.417 16.395 6,71 — — 25,01Royaume Uni 2.546.200 449.700 17,66 4.415.260 73,8 —Roumanie 870.195 103.733 11,92 392.544 18,1 47,93Suède 326.052 27.994 8,59 898.454 99,6 —Pays Partenaires MéditerranéensAlgérie 105.128 10.662 10,14 580.000 18,7 15,03A. N. Palestinienne — — 97.194 27,7 18,00Egypte 367.559 9.595 2,61 — — —Israël 162.910 18.814 11,55 468.338 67,6 33,96Jordanie 102.716 7.706 7,50 141.327 26,7 13,10Liban 63.423 3.127 4,93 — — 27,90Maroc 155.947 13.407 8,60 450.000 15,4 13,12Syrie 2.268 216 9,52 — — —Tunisie 63.584 6.675 10,50 — — —Turquie 764.240 93.634 12,25 210.134 3,1 40,68

Note: Les données en itallique proviennent de la dernière année disponible, généralement l’année précédente.Source: Banque Mondiale, World Developments Indicators 2010.

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58 DOCUMENTOS

CONSEJO ECONÓMICO Y SOCIAL ESPAÑA

TABLEAU 5. PARTICIPATION PRIVEE DANS LES PROJETS D’INVESTISSEMENT EN INFRASTRUCTURES

(Millions de dollars)

Eau et Pays Energie Télécommunications Transports AssainissementAlgérie 2320,0 264,0 161,0 874,0Egypte 469,0 1414,0 640,0 —Israël — — — —Jordanie 104,0 90,3 675,0 —Liban — — — —Maroc — 843,0 200,0 —Syrie — 95,4 37,0 —Tunisie — 99,0 840,0 —Turquie 3434,0 3954,0 1843,0 —Autorité Nationale Palestinienne — — —  —

Source: Banque Mondiale, World Developments Indicators 2010.

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60 DOCUMENTOS

CONSEJO ECONÓMICO Y SOCIAL ESPAÑA

TABLEAU 7. PERCEPTIONS ET ATTITUDES PAR RAPPORT A L’ACTIVITE ENTREPRENEURIALE

Intérêt desCréation moyens de

Perception des Perception des Intentions d’entreprises communicationopportunités capacités Aversion de création comme option pour l’activité

d’affaires personnelles aux risques d’entreprises profesionnelle entrepreneurialeUnion européenneAllemagne 22 40 37 5 54 50Belgique 15 37 28 5 46 33Danemark 34 35 37 3 47 25Slovénie 29 52 30 10 56 57Espagne 16 48 45 4 63 37Finlande 40 35 26 4 45 68France 24 27 47 16 65 50Grèce 26 58 45 15 66 32Pays Bas 36 47 29 5 84 64Hongrie 3 41 33 13 42 32Italie 25 41 39 4 72 44Lettonie 18 50 40 10 59 51Royaume Uni 24 47 32 4 48 44Roumanie 14 27 53 6 58 47Pays Partenaires MéditerranéensAlgérie 48 52 31 22 57 39Autorité Nationale Palestinienne 50 56 36 24 88 52Israël 29 38 37 14 61 50Jordanie 44 57 39 25 81 70Liban 54 77 21 22 85 65Maroc 53 78 24 27 82 74Syrie 54 62 18 54 89 55Tunisie 15 40 34 54 87 70

Source: Global Entrepreneurship Monitor 2009, Executive Report.

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MÉDAILLON 1. POLITIQUES R+D+I DANS LES PAYS MEMBRES MÉDITERRANÉENS

Algérie: Elle ne dispose toujours pas d’une politique R+D ou d’innovation en tant que tellemême si elle est dans une phase de développement d’une stratégie R+D ni d’éléments pourla création d’une infrastructure d’innovation alors même que l’Agence nationale pour l’éva-luation des résultats de recherche tente d’intensifier la relation entre recherche et dévelop-pement des entreprises. Elle possède un fond capital risque (FINALEP) et a entrepris uneréforme de la réglementation afin d’améliorer les conditions de participation du capital privé,ayant déjà élaborés les plans pour améliorer la disponibilité du capital risque et apporter lefinancement aux PME. Récemment, et dans le cadre du programme Medibtikar, des servicesont été mis en place destinés à l’aide à la création de pépinières d’entreprises (axe1).

Egypte: Elle dispose d’une politique d’innovation mise en oeuvre par le biais de mesures desoutien à l’investissement, capital risque, pépinières d’entreprises, la modernisation des en-treprises et le développement de PME innovatrices, même si l’on déplore l’absence d’un or-ganisme de coordination. Cette politique est menée grâce à des programmes relevant desprincipaux ministères avec l’assistance des organisations donatrices. Le Fond social pour ledéveloppement (SFD) est le point de référence dans ce domaine car il finance des établisse-ments d’affaires et des pépinières, un Programme de modernisation industrielle (IMP) ainsique l’Autorité générale pour l’investissement (GAFI). Par ailleurs, un réseau de soutien autransfert technologique avec l’Europe a été mis en place, pour une plus grande intégrationdans le réseau entrepreneurial européen (EEN).

Israël: Deux défis doivent être relevés: d’une part, son économie est considérée comme hau-tement innovatrice par rapport aux grandes économies industrialisées et de ce fait, de nom-breuses activités proposées dans le cadre du programme Medibtikar pourraient représenterun frein à la récente capacité innovatrice; d’autre part, la situation politique actuelle pour-rait astreindre sa participation à certaines activités. Malgré tout, des résultats tangibles ontété obtenus tels que l’impulsion donnée aux projets de recherche conjoints d’entrepreneurset chercheurs palestiniens et israéliens, ou la consolidation des relations entre organisationsde l’industrie textile avec leurs associés en Jordanie, au Maroc et en Egypte.

Jordanie: Bien qu’il n’existe aucune politique spécifique d’innovation ciblant la transformationdes entreprises ou le développement des ressources humaines, la Jordanie a pour objectif la créa-tion d’une société innovatrice par le renforcement de la stratégie d’innovation. Le Ministère dela Planification et Coopération Internationale (MoPIC) coordonne et évalue les initiatives inter-nationales concernées sur la base de travaux visant à établir une cartographie des secteurs in-dustriels et des clusters et à analyser et évaluer les secteurs afin d’améliorer leur compétitivité.L’Equipe jordanienne de compétitivité nationale (JNCT) est en train de mettre en place un ob-servatoire de compétitivité industrielle car elle dispose du potentiel pour fournir des inputs àl’industrie nationale et à la politique d’innovation. Les résultats du programme Medibtikar ontpermis le transfert du savoir en matière de processus et méthodes de soutien aux pépinièresd’entreprises, en potentialisant la capacité exportatrice du secteur agroalimentaire grâce à la cer-tification d’origine ou en offrant de nouvelles opportunités en réseau au secteur textil.

Liban: en 2007, les négociations se sont ouvertes pour sa participation au Programme CadreCompétitivité et Innovation, via le Programme Medibtikar, qui vise également le soutien auxindustries alimentaires et textiles, par la promotion de produits spécifiques pour une recon-naissance internationale de sa qualité et de ses caractéristiques intrinsèques

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PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT, DE L’INNOVATION ET DE LA CREATIVITE… 63

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Maroc: Il possède une réelle politique d’innovation dont les compétences sont réparties surplusieurs ministères, notamment celui de l’Industrie chargé de la recherche scientifique etdu développement technologique. C’est là le résultat des initiatives et propositions conjointesdu dit organisme et du Ministère de l’Education, du Conseil national pour la recherche ensciences et technologie (CNRST), de l’Organisation nationale de la propriété intellectuelle etR&D du Maroc et de l’Association marocaine de R&D pour les aspects liés à l’innovation.Parmi les objectifs prioritaires, on trouve le développement des pépinières d’entreprises, ce-lui du programme de changement radical pour améliorer l’accès de l’industrie à l’infrastruc-ture, au savoir et à l’information ou celui d’interface entre les universités et l’industrie. Unbon niveau de coordination de la politique d’innovation est atteint grâce au Comité intermi-nistériel permanent pour la recherche scientifique et le développement technologique, crééen 2000. Actuellement, le gouvernement développe un nouveau “Réseau pour l’innovationet la créativité”. Le programme Medibtikar a stimulé l’intérêt du gouvernement pour four-nir des structures d’innovation, les contacts entre les acteurs nationaux et régionaux et laformation de spécialistes en soutien à l’innovation.

Territoires palestiniens: en 2006, la majeure partie de l’infrastructure palestinienne d’in-novation était sous-développée et en grande difficulté pour la mise en oeuvre des activitésprévues dans le cadre du programme Medibtikar. Néanmoins, certains résultats ont été en-registrés depuis sa mise en oeuvre tels que l’établissement de relations entre chercheurs etentrepreneurs d’Israël et des Territoires palestiniens, le transfert du savoir et de meilleurespratiques pour l’élaboration d’indicateurs ou l’extension des réseaux européens vers des ac-teurs palestiniens en matière d’innovation.

Syrie: Une politique d’innovation existe qui touche l’ensemble des ministères, en dépit del’absence de structure de coordination ou d’évaluation. Cette politique donne la priorité à larecherche technologique qui relève de la compétence des instituts de recherche. Par ailleurs,depuis 2003, elle dispose d’une pépinière d’entreprises (MAWRED) mais le taux de créationd’entreprise est encore faible. Les liens entre l’industrie et l’école demeurent très insuffi-sants. Suite à l’application du programme Medibtikar, les bases pour l’analyse de l’informa-tion statistique ont été posées parallèlement au lancement d’une champagne pour la diffu-sion des aspects liés à l’innovation.

Tunisie: Les politiques mises en œuvre s’attachent au développement de nouvelles entrepriseset affaires, bien qu’il n’existe pas de mécanisme formel de coordination de l’innovation. Des pro-grès ont été réalisés durant les cinq dernières années, comme la mise en place d’un système depépinières d’entreprises et de parcs technologiques, ou la préparation de l’infrastructure néces-saire devant permettre à la Tunisie de tenir son rôle de membre effectif des réseaux européens.

Turquie: Elle possède un système d’innovation arrivé à maturation comparé à d’autres paysde la région; en outre, elle a récemment développé une Stratégie Régionale d’Innovation(RIS), qui a commencé à Ankara (23 mai 2008) en réponse à la demande du Ministère del’Industrie et du Commerce, et des Autorités régionales turques pour bénéficier de l’assis-tance du programme Medibtikar dans la formation de ses employés et des autres organisa-tions nationales concernées. Parmi les objectifs atteints depuis l’application de ce pro-gramme, il faut souligner l’établissement de réseaux (technologiques, R&D et d’innovation)entre PPM, le transfert de savoir et la mise en place d’indicateurs conformes aux standardsinternationaux, ou le système turc de pépinières d’entreprises.

Source: Projet Medibtikar-Innovation et Technologie.

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PROMOTION DE L’ENTREPRENEURIAT, DE L’INNOVATION ET DE LA CREATIVITE DANS LA REGION EURO-MEDITERRANEENNE

La composition de la Commision de Travail responsable de faire le rapport(*):

Président: Joan Pujol Segarra

Vice-président: Roberto Marín Acevedo

Membres du premier groupe: Jorge Aragón MedinaJulián Ariza RicoMáximo Blanco MuñozAntonia Ramos YusteLuis Burgos Díaz o Iñaki Zabaleta Aramendia

Membres du duxième groupe: Alejandro Couceiro OjedaEnrique de la Lama Noriega CardúsEduardo Montes Pérez del RealJosé Guillermo Zubía GuineaAntonio Romero Mora

Membres du troisième groupe: Juan M.ª Concha AspirozJosé María Algora JiménezDionisia Manteca MarcosDomiciano Pastor MartínezCarlos Sánchez-Reyes de PalacioJosé Antonio Suárez Llanos

L’equipe technique de la direction d’etudes et d’analyse:

Luis Sauto (coord.)Emma CerviñoMarta GalianoVictoria Mestre

(*) Composition de la Commission du Travail à la date d’approbation du rapport.

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Promotion de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de la créativité dans la région euro-méditerranéenne

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