Projet pédagogique : de l'arbre à la musique

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DOSSIER DE PRESSE «de l’arbre à la musique» Jeudi 5 Juin 2014 ENVERMEU EXPOSITION et CONCERT

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le 5 juin 2014 au lycée des métiers du bois - exposition photo - exposition d'essences rares - démonstration d'outils - mini concert

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DOSSIER DE PRESSE«de l’arbre à la musique»

Jeudi 5 Juin 2014

ENVERMEU

EXPOSITIONet CONCERT

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Jeudi 5 Juin 2014

ENVERMEULycée du Bois

«de l’arbre à la musique»

9H-17H Exposition

«dans l’atelier du facteur de clavecin»

Bois, outils, relevés, photos, échantillons

d’essences de bois, présentation d’une caisse

de clavecin en cours de fabrication

10H animation pour les élèves

de l’école maternelle d’Envermeu

14H animation pour les élèves

du Lycée du Bois d’Envermeu

Entrée libreRenseignements au

02 32 06 30 40

Avec la participation de

Claude PICHARD, photographe

et Jean-Louis PASQUET, xylothécaire

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De l’arbre à la MusiqueExposition au Lycée du Bois «de l’arbre à la musique»Jeudi 5 Juin, le Lycée du Bois organise un exposition originale sur la fabrication des clavecins avec la participation de Jean-Pierre Menuge, facteur de clavecins à Eu dans la Vallée de la Bresle. Claude Pichard, photographe et jean-Louis Pasquet, xylothécaire, participent à l’exposition en présentant des photos et une collection unique d’échantillons de bois venus du monde entier. Des outils, des panneaux explicatifs, des vitrines un instrument en cours de fabrication seront présentés dans le hall du lycée. L’exposition est libre d’accès et ouvert à tout public.

Animations scolairesLe matin les enfants de l’école d’Envermeu viendront assister à une animation musicale et pour mieux leur faire comprendre l'environnement historique de la musique des 17ème et 18ème siècle, les musiciens mêleront dans leur programme le fameux conte de Perrault, le Chat Botté. L’après-midi les élèves du Lycée du Bois pourront découvrir un autre métier cousin du leur dans le domaine de la construction bois, celui de facteur de clavecin.

Concert de clôture à l’église d’EnvermeuPour clore la journée, le Lycée du Bois organise en soirée à 20 H un concert à l’Eglise d’Envermeu avec la participation de l’ensemble Orfeo 2000, Jean-Pierre Menuge à la flûte et Jérôme Brodin au clavecin. Ils défendent chacun à leur façon une conception expressive, vivante, sincère du répertoire baroque, guidés par une expérience confirmée du concert mais, avant toute chose, par le plaisir de la rencontre à travers la musique. Ils sauront vous convaincre, si cela était nécessaire, que la musique ancienne, souvent drôle et pleine d'humour, n'a pas pris une ride et parle plus que jamais à notre sensibilité contemporaine. Sans doute parce que le plaisir, qu'on la fasse ou qu'on l'écoute, fut sa première fonction. L’acoustique de l’église d’Envermeu est tout à fait remarquable et son charme discret réservera une rencontre inattendue entre mélomanes et musiciens. C’est chaque fois un grand bonheur de faire revivre le patrimoine musical des 17eme et 18ème siècles dans des lieux qui évoquent celui des terroirs et de leur architecture.

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Le Lycée du Bois d’EnvermeuNé en 1994, d’une volonté conjointe des autorités régionales, le lycée des métiers du Bois d’Envermeu est unique en son genre :

- il regroupe des formations dépendant à la fois du ministère de l’Education Nationale et du ministère de l’Agriculture et de la Forêt

- il offre des formations du CAP au BTS, sur tous les domaines de la filière bois de l’arbre à la maison : sylviculture, bucheronnage, gestion forestière, scierie, charpente et construction bois.

- il est doté d’une scierie pédagogique

Une équipe dynamique dans un établissement de taille famililale (300 élèves, apprentis et stagiaires) permet de développer des projets innovants et ambitieux :

- labellisé “lycée des métiers”, assurant ainsi un lien avec la profession, et des formations de tous niveaux sur trois voies de formation : lycée, CFA et fo rmat ion adu l tes (demandeurs d ’emplo is ou cont ra t de professionnalisation)

- labellisé “centre de ressources”, il permet des parcours de formation personnalisés et individualisés en fonction des besoins pédagogiques et éducatifs

- labellisé “établissement du développement durable niveau 2”,

- un contrat d’innovation et d’expérimentation pédagogique, sous le contrôle de l’inspection pédagogique, autorise les enseignants à organiser des modules professionnels inédits qui permettent aux élèves d’acquérir, entre autre, des compétences dans tous les champs de la filière bois (Permis Européen de Bucheronnage, …)

Engagé dans l’ouverture internationale depuis de nombreuses années, il pilote des projets de coopération technique avec Madagascar, et participe à un projet Comenius sur les arbres remarquables en Europe (projet RETTE2013-2015) avec la Finlande, l’Autriche et la Belgique ; il est à l’origine du projet PRALINE2014-2017 sur la mise en place en Europe de systèmes qualités innovants dans l’enseignement.

Enfin, rompu à l’ouverture culturelle, les artistes en résidences se succèdent dans les classes, photographes, plasticiens, comédiens et acteurs, et maintenant musiciens et facteurs d’instruments, faisant du lycée un lieu d’animation culturelle du territoire.

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Claude PICHARD, photographe

Pendant plus de 40 années, Claude PICHARD a géré des forêts domaniales en tant que technicien forestier, d’abord dans la Marne puis en Seine Maritime sur la forêt Indivise d’EU. Depuis 1973, ce passionné de photographies forestières et animalières a enrichi de ses clichés la photothèque de l’Office National des Forêts. Il a participé à de très nombreuses expositions au Tréport, à Saint-Pierre en Val, Eu, Foucarmont, Cayeux mais aussi à Paris, Rouen, Etretat, Château-Gontier, Etampes... Il est le fondateur de PHORESTIMALIA qui présente des photos inédites. Dès les premières lueurs du jour, il arpente la forêt, sensible aux éclairages forestiers, aux levers de soleil dans le brouillard qui rendent encore plus mystérieux ces grands fûts élancés d’arbres centenaires. Il saisit dans son objectif de véritables tableaux dans les éclairages éphémères et féériques de la forêt d’Eu qu’il a parcouru pendant presqu’un demi-siècle.

Jean-Louis PASQUET, xylothécaire

C’est dans les années 70 que Jean-Louis PASQUET, jeune forestier sur le plateau lorrain et menuisier amateur, a commencé à rassembler une collection rare de diverses essences, pour le simple plaisir d’en admirer la couleur et le veinage, d’en respirer l’odeur ou d’en apprécier le grain par une caresse du bout du doigt. Aujourd’hui, cette collection (ou xylothèque) comprend plus d’un millier de pièces de bois provenant d’arbres ou d’arbustes des cinq continents (soit seulement 1% du nombre total d’espèces végétales ligneuses présente sur cette planète!) dûment identifiées et classées dans des catégories botaniques (famille, genre, espèce). Cette approche rigoureuse et scientifique permet de mettre en relation des espèces provenant de deux continents différents. Mais c’est d’abord pour le plaisir que Jean-Louis PASQUET nous fait partager son érudition du bois, témoignant de la vie intérieure secrète de géants exotiques ou d’humbles arbustes de nos campagnes en nous faisant apprécier leurs formes, leurs couleurs ou leurs odeurs venues du bout du monde et tout simplement de notre jardin..

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Animations scolaires

Le Lycée du Bois profite de l’occasion de l’exposition «de l’arbre à la musique» pour proposer une série d’animations scolaires. Le matin les enfants de l’école d’Envermeu seront invités à suivre les aventures du Chat Botté et les musiciens mêleront dans leur programme le fameux conte de Perrault, le Chat Botté, pour mieux leur faire goûter le charme des 17ème et 18ème siècle. L’après-midi les élèves du Lycée du Bois viendront découvrir le métier de facteur de clavecin, un autre métier du bois, cousin du leur dans le domaine de la construction bois.

Ces animations seront l’occasion pour le jeune public d’écouter une musique dont ils n’ont pas l’habitude et qui leur est tout à fait accessible, pour peu qu’on la leur rende agréable et qu’on leur explique les instruments de l’époque et l'environnement historique des œuvres. le soir ils entraîneront leurs parents au concert pour retrouver les musiciens de l’OrfeO 2000.

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La caisse

La caisse d'un clavecin peut être comparée à une boîte en bois, dont le dessin s'adapte à la la longueur des cordes. Elle reçoit les éléments mécaniques (claviers, sautereaux, registres...) et maintient fermement le chevillier. Outre sa fonction mécanique, la caisse du clavecin joue le rôle de résonnateur pour la table d'harmonie et amplifie les vibrations.

La construction d'un clavecin commence par l'assemblage de sa caisse. Les techniques employées par le facteur se rapprochent beaucoup de celles de l'ébéniste par la précision du façonnage et de l'ajustage des pièces. Dans la plupart des clavecins du XVIIème siècle, on assemble d'abord le fond à partir de planches de sapin d'environ 15 mm d'épaisseur. Puis on rapporte les "éclisses" (les côtés) dont la pose la plus délicate est celle de l'éclisse courbe. Sa forme, obtenue par chauffage à la vapeur, épouse celle du chevalet, lui-même dépendant de la longueur des cordes.

Les éclisses sont fermement maintenues sur le fond par des équerres dans les instruments italiens, et des traverses basses dans les instruments français et flamands. Plusieurs traverses hautes, posées transversalement, viendront renforcer la caisse pour éviter toute déformation lors de la mise en tension des cordes dans l'instrument. Sans rapport avec celle d'un piano moderne, la tension que supporte une caisse de clavecin approche néanmoins les 500 kg et tout l'art du facteur consiste à trouver le point d'équilibre entre la résistance mécanique de l'instrument et sa légèreté, caractéristique déterminante pour la qualité sonore de l'instrument.

La table d’harmonie

La table d'harmonie est un ouvrage complexe qui compte pour beaucoup dans le résultat sonore de l'instrument. Constituée d'un assemblage bord à bord, sans feuillure, de minces planches d'épicéa, la table est renforcée par un barrage qui améliore sa résistance mécanique à la pression des cordes et favorise son fonctionnement acoustique.

Les facteurs des XVIIème et XVIIIème siècles utilisaient comme les luthiers en violons l'épicéa, dont la structure ligneuse très particulière favorise la propagation des ondes sonores dans un sens parallèle aux cordes et la limite dans le sens perpendiculaire. Les arbres sont soigneusement choisis dans les forêts d'altitude, sur les versants exposés aux climats les plus rudes, où le bois pousse lentement et forme des cernes (bois d'automne et bois de printemps) très serrés.

La première étape de la transformation du bois est très importante : coupée en vieille lune, au moment où la sève est la plus basse, la bille d'épicéa est ensuite sciée sur quartier pour éviter toute déformation après assemblage. Le facteur commence par coller les planches bord à bord soigneusement rabotées et affinées à une épaisseur de 3 à 4 mm. Il collera ensuite les barres sur la face interne puis les chevalets qui recevront les cordes. Le positionnement des barres influe directement sur la sonorité de l'instrument et chaque compagnon applique scrupuleusement les traditions auxquelles se mêlent les secrets d'atelier.

Fabrication d’un clavecin

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La table d'harmonie est ensuite soigneusement décorée et ornée d'une rosace où le facteur introduit généralement sa signature. La décoration de la table d'harmonie, quelquefois très luxuriante, toujours en harmonie avec celle de la caisse, dépend de la région, de l'époque de la fabrication... et de la fortune du commanditaire.

Touches et claviers

Les claviers, espaces de contact entre l'homme et l'instrument, font l'objet d'un soin extrême de la part du facteur. Le dessin des touches répond à des proportions dictées par l'esthétique et la fonctionnalité. Chacune d'entr'elles est patiemment travaillée et équilibrée.

Les claviers.

Le facteur commence par assembler un cadre qui recevra les balanciers sur lesquels seront placés les claviers. Chaque clavier est tracé sur le plan, en respectant scrupuleusement les dimensions du modèle original. Les touches sont ensuite découpées à la scie à ruban et séparées les unes des autres. Après avoir été soigneusement évidées, équilibrées et égalisées, pour permettre un jeu agréable à l'instrumentiste, elle seront plaquées d'ébène pour les "naturelles" (noires sur le clavecin) et rehaussées d'un bloc d'os pour les "feintes" (blanches sur le clavecin). La qualité du clavier est très importante dans l'instrument : c'est un élément déterminant du confort du musicien. Certains clavecinistes expriment des demandes particulières quant aux dimensions et à l'inertie des touches.

Les touches.

Les frontons des touches font l'objet d'une finition recherchée. Sur cet instrument, chacun d'entr'eux est finement ciselé à la gouge pour former une élégante arcade, rehaussée par la tranche du placage d'ébène. On utilise pour les feintes l'os de bœuf, moins précieux que l'ivoire mais qui ne jaunira pas au fil des ans... C'est un élément important de l'esthétique du clavier du clavecin de Tibaut ici exposé qui, dans sa décoration ultérieure (une marqueterie de noyer et d’érable sycomore) recherche le contraste des teintes. C’est une correspondance avec la recherche du contraste sonore qui, en plein baroque, caractérise l'école française de facture de la fin du XVIIème siècle chez des maîtres comme Tibaut à Toulouse ou Desruisseaux à Paris.

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Sautereaux et registres

La mécanique du clavecin repose sur un principe très simple. A chaque corde, correspond un sautereau équipé d'un plectre qui, sous l'action de la touche, vient "pincer" (il serait plus exact de dire gratter) la corde pour l'ébranler et la faire sonner. Les sautereaux glissent dans des registres. Toutes ces pièces mécaniques exigent une grande précision de fabrication et de réglage.

Les registres.

Les registres sont des règlettes de bois, assemblées et découpées à la forme des sautereaux, afin de les guider avec précision au travers du plan de corde. Ils sont recouverts d'une bande de cuir qui rendra plus silencieux le glissement des sautereaux et limitera leur usure. Le sautereau repose sur l'extrémité de la touche recouverte d'une pièce de drap et se soulève sous l'action du doigt du claveciniste. Toute cette mécanique est d'un principe très simple (comparée à celle d'un piano par exemple) mais elle requiert une grande précision pour garantir l'égalité du toucher et le confort du jeu de l'instrumentiste.

Les sautereaux.

Les sautereaux, composées d'une dizaine de pièces essentiellement en bois, servent à "pincer" (on dirait aujourd'hui gratter) les cordes et les mettre en vibration. Dans le corps du sautereau généralement façonné en poirier, une languette de houx ou de hêtre articulée et ramenée en position par un ressort en soie de sanglier reçoit le bec, autrefois en plume de corneille (vieille recommandait l'Encyclopédie de Diderot...), aujourd'hui en matière plastique ("delrin"). Le sautereau est fendu dans sa partie supérieure pour recevoir l'étouffoir, petit carré d'étoffe soigneusement découpé. La réalisation d'un jeu de sautereaux (une soixantaine par jeu) soit près de 200 dans un instrument à deux claviers, nécessite de longues heures de travail. La phase finale est l'harmonisation des becs. C'est une opération très importante où se concentre toute l'expérience du facteur et où l'instrument, commençant à "parler" trouvera progressivement sa voix, son timbre, sa personnalité.

Les chevilles et les cordes.

Les cordes s'enroulent à leur extrémité sur les chevilles d'accord façonnées en fer doux dont l'extrêmité aplatie permet la manœuvre de l'accordoir. Elles sont enfoncées dans une pièce de bois très solide, le chevillier, façonnée dans une planche de chêne d'environ 4 cm d'épaisseur dont dépendra la stabilité de l'accord.

Les cordes sont en laiton pour les plus graves, quelquefois en bronze, et en acier pour les aiguës. Le timbre de l'instrument dépend beaucoup de la qualité des cordes employées. Si l'instrument est correctement encordé et la tension des cordes bien étudiée, leur durée de vie peut être très longue. Il arrive toutefois de les remplacer, particulièrement les cordes en laiton plus fragiles.

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CONCERT

OrfeO 2000 Jean-Pierre MENUGE, flûte à bec

Jérôme BRODIN clavecin

BACH HÄNDEL

COUPERIN CORELLI...

Entrée 10 €

Gratuit pour les moins de 18 ans

Vente des billets sur place à partir de 19H30

Jeudi 5 Juin 2014

ENVERMEUà l’église 20H

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passions baroques«L'homme n'est jamais plus semblable à lui-

même que lorsqu'il est en mouvement.» (Le

Bernin).

La Renasissance marque l’une des plus

grandes transformations idéologiques et

esthétiques que l'Occident ait connu dans son

histoire. Elle conduit à ce qu'on appelle

aujourd'hui le baroque. Art du mouvement, de

l'émotion au sens propre du mot, le baroque

emprunte son langage à celui des émotions,

des passions disent les Français, des affetti

disent les Italiens. Les compositeurs des

17ème et 18ème siècles puisent leur

inspiration dans la culture gréco-romaine, en

particulier la mythologie où se déchaînent les

amours des dieux et des hommes. Pourquoi

les chroniques et les mythes de l'Olympe nous

concernent-ils encore aujourd'hui? Sans doute

parce qu'elles font écho à des émotions

toujours bien actuelles. Le retour aux sources

antiques est à l'origine d'un nouvel idéal: les

arts peuvent «émouvoir, rendre meilleur,

changer et apaiser les sentiments».

Ce n'est pas un hasard si Colombo et Harvey

avancent à la même époque que le sang n'est

pas immobile dans le corps humain mais qu'il

circule sans arrêt dans toutes ses parties,

pompé par le cœur. Art du mouvement par

excellence, la danse inspire la musique ; c'est

elle qui lui donne sa pulsation et son caractère.

Qu'on parle peinture, littérature, sculpture,

architecture ou musique, l'art baroque est un

art de l'illusion et de l'artifice. Il s'établit sur une

forme ouverte, selon le mot d'Heinrich Wolfflin,

où chaque élément renvoie le regard vers

l'élément voisin. Les œuvres du baroque

pictural ne laissent jamais l'œil en repos, celles

du baroque musical sollicite constamment

notre oreille.

Ainsi, selon votre humeur, laissez-vous gagner

par les passions baroques, joie, colère,

tendresse, gaîté ou tristesse. Bon voyage au

pays des affetti.

Jean-Pierre MENUGE

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Le Programme

Jakob van EYCK (compositeur flamand du 17ème siècle)Psaume «de Lof Zangh Marie»Flûte seule

Joseph BODIN de BOISMORTIER 1689-1755Sonate en ré majeurModérément-gaiement-sarabande-gavotte

Flûte en sol et basse continue

Louis COUPERIN vers 1626-1661Prélude en ré mineurClavecin

Georg-Friedrich HÄNDEL 1685-1759Sonate en sol majeurLargo-allegro-largo-bourrée et menuet

Flute et basse continue

Pause

Girolamo FRESCOBALDI 1583-1643Due Canzone Hand-fluit et basse continue

Johann Sebastian BACH 1685-1750Toccata en mi mineur BWV 914 Un poco allegro-adagio-fugua allegroClavecin

Arcangelo CORELLI 1653-1713«La Follia»Flûte et basse continue

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les musiciens Jérôme BRODIN, clavecin C’est dès l’âge de huit ans que Jérôme Brodin découvre le clavecin au Conservatoire de Compiègne et en tombe instantanément sous le charme. Il étudie dans la classe de Sylvie Pécot-Douatte jusqu’à l’âge de 16 ans puis intègre la classe de clavecin de Pascal Dubreuil au conservatoire de Rennes. Il suit en parallèle un cursus de musicologie à l’université Rennes 2 où il obtient une Licence en 2005. Pendant cette période, il enseigne le clavecin en cours particuliers et à l’école de musique de Betton. En 2007, il quitte la France entrer dans la classe de Siebe Henstra au Conservatoire d’Utrecht où il obtient en 2009 une Licence puis en 2011 un Master de clavecin. Depuis, Jérôme se produit régulièrement dans différents ensembles (Camerata Ardesko, Fiori di Folia etc). En 2008 et 2009, il participait au Fringe du Festival Oude Muziek d’Utrecht avec l’'ensemble La Chromosfera et en 2011 avec le Duo Euterpe. Il forme avec la flutiste à bec, Ida Höög, le Duo Capricci qui se produit chaque été depuis deux ans en Suède. Récemment, il participait à la création de l’ensemble La Chambre Du Roi, dédié à l’interprétation de la musique française et plus particulièrement les cantates françaises du 18ème siècle et coaché par le violoniste Sigiswald Kuijken. A côté de son activité de claveciniste, Jérôme est aussi batteur et membre fondateur du groupe de rock Theos qui se produit régulièrement en France. Avec ce groupe, Il a sorti en avril 2010 un deuxième album sous le label Rejoyce.

Jean-Pierre MENUGE, flûte à becUne passion de toujours pour la musique baroque, la flûte à bec et la facture de clavecin l'a conduit en France, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, en Pologne, en Hongrie, en Roumanie... pour de nombreux concerts, récitals, stages d'interprétation ou enregistrements, entre autres pour le cinéma (“George Dandin”, "Louis, Enfant Roi" de Roger Planchon) ou encore musique de scène comme celle du spectacle “les Dix Commandements” de Robert Hossein. Il s'est produit aux côtés de très nombreux musiciens dont certains aussi prestigieux que James Bowman ou Jaap Schröder. Il est professeur honoris causa du Conservatoire Frédéric Chopin de Cracovie et est régulièrement invité dans la Saison de la Philharmonie de cette ville. Il est par ailleurs directeur artistique de plusieurs programmations en France : Musiques en Ecrins dans les Hautes Alpes (de 2005 à 2010) et les Heures Musicales de la Vallée de la Bresle en Normandie, depuis 1997. Jean-Pierre Menuge est aussi facteur de clavecins: c’est un instrument de sa fabrication, copie d’un original français conservé au Musée Instrumental de Paris (Tibaud 1691) qui sera utilisé lors de ce concert

Contact O6 30 49 44 [email protected]

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Le clavecin du concert

Copie d’après un original de Vincent Tibaud (Toulouse 1691) conservé au Musée Instrumental de Paris Jean Pierre Menuge 1996Tibaud est l’un de ces facteurs français de la fin du XVIIème siècle dont la gloire sera longtemps éclipsée par celle de ses cadets, les Denis,Taskin, Blanchet et autres figures de la facture française du XVIIIème siècle. Parmi les rares instruments du XVIIème siècle qui nous soient parvenus, ceux de Vincent Tibaud (1647-1691) retiennent l’attention.

Trois instruments subsistent, l’un conservé au Musée instrumental de Bruxelles (1679), le deuxième dans une collection particulière à Paris (1681) et le troisième au Musée Instrumental de Paris (1691). C’est ce dernier qui a inspiré cette copie extrêmement fidèle aux mesures de l’original, particulièrement dans le façonnage et l’assemblage de la table d’harmonie. Vincent Tibaud devant mourir quelque temps après avoir terminé cet instrument, cet original du Musée Instrumental de Paris prend une valeur en quelque sorte testamentaire. Il faut noter dans la construction de la caisse les mélanges des influences italiennes (fond épais, éclisses rapportées, équerres de montage....) et flamandes (courbe peu prononcée, traverses renforçant la contre-éclisse....). Nous sommes à Toulouse, sans doute au confluent des influences méridionales et septentrionales

Le barrage de la table d’harmonie est très particulier: une grande barre diagonale traverse le milieu de la table, perpendiculaire au boudin et aux deux chevalets. Cette structure produit un timbre original, sans doute le fruit d’une recherche très personnelle du facteur. On peut imaginer ce que les Louis Couperin, Chambonnière, Clérambault ou d’Anglebert devaient entendre. Le grave est profond, l’aigu limpide. L’opposition des deux claviers offre de nombreuses combinaisons sonores et leur accouplement (une originalité, c’est le clavier inférieur qui coulisse sous le clavier supérieur) produit un son puissant et généreux.

Le traitement décoratif des instruments originaux de Tibaud est très particulier. Peu d’instruments connus sont en effet marquetés. Tibaud utilisait avec une grande virtuosité le noyer et les incrustations de sycomore.

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