Projet organisé pour la célébration de La Grande Guerre

Les élèves de Seconde 2 de Madame LERCHER participent au jury pour élire le meilleur livre sur 6 proposés

Vote début juin et remise du prix au Centre Mondial de la Paix

Informations complètes sur le site et le blog du Centre Mondial de la Paix de VERDUN

JUIN 2014

Les Secondes 2 et le « Prix Jeunesse : Raconte-moi l’histoire … » suite et fin ! Une journée axée sur le souvenir et la réflexion

Dans le cadre des Commémorations de cette année, début des commémorations du Centenaire de la Première Guerre Mondiale et 70ème anniversaire de la Libération de la France, la sélection du Prix s’appuyait sur ces deux périodes sanglantes de l’Histoire de France . A cette occasion, un peu plus de 300 élèves étaient réunis pour assister à la remise du Prix Jeunesse, ce Mardi 03 Juin au Centre Mondial de la Paix à Verdun.

Les élèves de seconde 2 au gré d’une journée bien rythmée, ont tout d’abord pu interroger les auteurs sur leurs motivations : Frédéric Chabaud et Julien Monier pour la BD « Sang noir », Véronique Duchâteau pour son roman « Le Petit Cœur rouge » ou encore Michel Girard pour « Une plage en enfer-Omaha Beach ».

Ils ont ensuite pu s’initier à l’artisanat de guerre pratiqué par les Poilus durant le conflit de 14-18, en participant à l’ atelier création de « poupées en laine »

Le Centre offrait également la possibilité de suivre trois expositions :

- Exposition « Mur de Berlin », symbole de l’histoire du XXe siècle : 180 photos d’avant et pendant sa chute, prises par le photographe Christian Bourguignon avec le concours de Marco Ziebarth et Jan Kablau, artistes allemands engagés pour la Chute du Mur. (exposition complétée par les regards de

Plantu, d’ illustrateurs des Triennales de l’affiche politique, mais également par les souvenirs photographiques de français ayant séjourné à Berlin.)

- Exposition présentée en partenariat avec le Manège de Mons :12l’Affiche Politique exposition présentée en partenariat avec le Manège de Mons (Du 17 avril au 12 :Exposition coup de poing

constituée de 170 affiches faisant émerger des questionnements sur l’actualité de ces trois dernières années : les dominations et résistances, les droits des minorités, la problématique

environnementale, la mutation de notre société… Grand concours ouvert aux graphistes professionnels et aux étudiants des écoles d’Arts plastiques du monde entier : Les affiches

sélectionnées pour l’exposition développent donc la vie dans la cité et dans la société.

- « Les Couleurs de l’Argent » : 70 affiches originales crées en France, Allemagne, Russie, USA, Angleterre durant la Grande Guerre pour sensibiliser les citoyens à la nécessité de l’effort de guerre.

L’exposition souligne la différence de leviers utilisés par chaque nation pour sensibiliser ses populations : affiches d’appel à la souscription d’emprunt dès 1915, appels pour les œuvres

caritatives (Croix Rouge, Cercle du Soldat, …) qui illustrent la nécessité de faire face aux énormes besoins financiers qu’exige l’aide aux blessés et aux « éprouvés »…

La journée s’est achevée avec la remise du Prix (pour sa 7ème édition) à Frédéric Chabaud et Julien Monier pour la BD « Sang noir », qui retrace la vie du tirailleur sénégalais Yacouba Ndaw, impliqué

dans les batailles de Verdun et du Chemin des Dames.

« Raconte-moi 14-18 » : les lettres capitales des jeunes de l'académie Nancy-Metz

publiées dans le numéro spécial des 3 journeaux régionaux à partir du 13 mai 2014

 

 

 http://www.republicain‐lorrain.fr/education/raconte‐moi‐14‐18 

 

  

RACONTE‐MOI 14‐18 Réponse à la lettre du poilu Aristide Brice par Jeane Fourriere, Eleonore Fabert, Elise Dehaye du lycée Jeanne d'Arc de Nancy  

 Aristide Brice portant un brassard de deuil, suite au décès récent de son garçon, âgé de 13 mois.  Á Monsieur Aristide Brice Maréchal des Logis Au 171e Régiment d’infanterie 3ème Bataillon 10ème Compagnie Secteur postal 96  Girecourt‐sur‐Durbion, le 30 avril 1915 Mon cher Aristide, Quelle joie ! Votre carte reçue hier nous a fait grand plaisir. Nous nous doutons que le temps et les conditions ne vous permettent pas de détailler vos lettres, mais votre mot est touchant et nous ne cessons de penser à vous. Hier ont été annoncées les fiançailles de Robert et Marie, tout le village était réuni. Mais quel vide ! Nous espérons tous que vous nous reviendrez très vite. Claire a brodé vos draps ce matin, elle retrouve doucement le sourire depuis le décès de votre fils. Des rayons de soleil bercent tendrement le château du village depuis maintenant trois semaines, après un mois de vent et de pluie monotone. Cela met un peu de baume au cœur. Demain votre Beau‐père part à la ville, pour remplacer les poules attrapées par le renard la semaine dernière. Les denrées manquent au village et les nouvelles se font rares. Le facteur n’apporte le journal au village plus qu’un jour sur deux. Un petit Jean est né le mois dernier chez les Marchal, il a les mêmes traits que son père, qui je l’espère, se porte bien. Sur la carte postale, vous pouvez reconnaître la salle des fêtes de Girecourt, qui pourra vous rappeler de doux souvenirs. Nous attendons de vos nouvelles avec impatience et nous vous soutenons. Ne baissez pas les bras, restez fort. Pour Claire, pour nous tous ! Et surtout sachez que nous tenons énormément à vous. Nous vous embrassons bien fort. Votre épouse Claire se joint à nous et vous envoie toute sa tendresse et son amour. Très affectueusement,  Léopoldine et Jean‐Baptiste   Jeane Fourriere, Eleonore Fabert, Elise Dehaye du lycée Jeanne d'Arc de Nancy  

 

RACONTE‐MOI 14‐18  Réponse à une lettre du poilu Aristide Brice par Lycée Jeanne d'Arc de Nancy   

  

Extrait de formules de condoléances qu’Aristide envoyait aux familles de soldats de son régiment tombés au front. Les élèves, Felicien laumara et Premilat Elisabeth se sont placées en posture de réponse à une carte ou lettre d'un Poilu, identifié, la Maréchal des Logis Aristide Brice du 171e Régiment d'Infanterie, qui informe une femme du décés de son mari, ancien soldat de la même unité.   Á Monsieur A. Brice  Maréchal des Logis 171ème RI 3ème Bataillon 10ème Cie Secteur postal 96 Courpière, le 19 Juillet 1917 Cher Monsieur, Je n’ai pu répondre plus tôt à votre lettre malgré vos paroles réconfortantes qui ont contrasté avec la tournure sans détour de l’annonce officielle du décès de mon pauvre époux. Avant de vous avoir lu, il me semblait que rien ne pourrait effacer mon désarroi et me faire oublier, même pour quelques instants, la peine étouffante et cruelle dans laquelle j’étais plongée. Savoir l’endroit où repose mon cher époux, parti dans la dignité, adoucit ma peine. Je ne sais comment adoucir le terrible chagrin de mes enfants. Pourquoi leur père ne sera plus là pour les aider à souffler leurs bougies d’anniversaire ? Qui viendra les consoler en cas de cauchemar ? Désormais, il me semble impossible d’affronter la vie sans lui et pourtant je me dois de rester forte pour mes 

enfants, comme il l’a été durant ces longs mois dans les tranchées. La peur de ne jamais revoir vos enfants ne vous assaillit‐elle pas lorsque vous partez au combat ? La vie est dure sans nos hommes dans les campagnes. Nous devons assumer sans eux les travaux des champs. Leur image, ancrée dans nos têtes, s’appuyait auparavant sur notre foi profonde et nous donnait la force de semer et labourer jour après jour. Les annonces de décès se sont cependant répandues telles des pluies de grêlons sur nos champs fertiles et protecteurs. Nous devons maintenant nous unir et entretenir la flamme d’espoir qui demeure au fond du cœur de celles que le malheur n’a pas encore ravagé. Mes complaintes doivent vous sembler bien dérisoires en comparaison de l’incertitude du lendemain qui vous étreint depuis ces longs mois. Je ne puis maintenant qu’accompagner cette missive de mes pensées les plus sincères. Je vous recommande à Dieu, avec mon éternelle reconnaissance pour votre démarche et tous mes vœux pour ceux qui vous sont chers Henriette Beaulieu. Lycée Jeanne d'Arc de Nancy   ---------------------------------------------------------------------------------------

 

RACONTE‐MOI 14‐18Poème pour des poilus par Lycée Jeanne d'Arc de Nancy 

  

Les pompes de Normandie  Á Monsieur Aristide Brice  Maréchal des Logis Soupir, le 26 Mars 1917  Au 171ème Régiment d’infanterie 3ème Bataillon 10ème Compagnie Secteur postal 96   

Cher ami, Ton merveilleux carnet de chansons m’a inspiré pour ces quelques paroles, en espérant que ces dernières adouciront la peur du danger qui nous guette tous, nous, soldats du front. Dans la campagne de Py, Un jeune enthousiaste et fringant Va à la guerre tout enhardi, Quittant alors les manants Heureux et enjoué. Fier de combattre pour sa patrie, Qu’il va faire flamboyer En assaillant l’ennemi Une fois dans les tranchées, Auprès de son bataillon Prêt à attaquer, Exalté par son médaillon Que la belle Marianne offrit A Henri, son fiancé. Les assauts finis, toutes les nuits Il se sent esseulé. Leur correspondance a peu duré, Trahi par sa promise, Et maintenant abandonné, Henri lâche prise Il se retrouve condamné, A une solitude meurtrière, Accablée et désespérée, Causée par la guerre. Henri apprit, Grâce à Marianne, sa terrible dulcinée, Que le prix de sa vie Ne valait pas les lauriers. Alors, soyez, soldats, Prudents avec votre dame, Malgré le combat, Ce sont toutes des Mariannes ! Avec toute mon amitié, Côme Lartois, Ve bataillon   Lycée Jeanne d'Arc de Nancy