PROJET MEDICO-SOCIO-PEDAGOGIQUE 2014 DU HOME DE …€¦ · o Clarifier les besoins du nouvel...
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Table des matières
I. PROJET INSTITUTIONNEL P.4
a. HISTORIQUE / FINALITES P.4
1. Histoire du projet P.4
2. Valeurs qui fondent le travail P.5
3. Référence théorique P.6
4. Population cible P.6
5. Finalités du service P.7
6. Objectifs inhérents aux finalités du service P.7
a. Accueil et admission P.7
b. Epanouissement personnel P.8
c. Vie Quotidienne P.9
d. Loisirs et occupation du temps P.10
e. Vie en groupe P.10
f. Vie affective et sexuelle P.11
g. Relations avec la famille P.11
h. Vie extérieure P.12
b. POULATION ACCUEILLIE P.13
1. Nombre P.13
2. Sexe P.13
3. Age P.13
4. Catégorie de handicap P.13
5. Pathologies P.13
6. Origine géographique P.13
7. Durée du séjour P.13
8. Parents P.13
9. Retours en famille P.13
10. Parents actifs P.13
c. ADMISSION ET REORIENTATION P.14
1. Procédure et critères d’admission P.14
2. Procédures et critères de réorientation P.16
d. MODE DE STRUCTURATION P.18
1. Inventaire et mode d’utilisation des ressources P.18
a. Infrastructure P. 18
i. Lieu d’implantation P.18
ii. Type d’environnement P.18
iii. Structuration de l’espace P.18
1. Unités de vie P.18
2. Locaux d’hébergement P.18
3. Locaux d’activités P.18
4. Perspectives P.18
b. Ressources extérieures P.18
i. Commerces et services P.18
ii. Sportives P.19
iii. Culturelles P.19
iv. Collaboration avec d’autres services spécialisés ou
non P.19
c. Personnel19
i. Volume d’emploi par fonction P.19
ii. Définition des rôles P.19
1. Conseil d’administration P.19
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2. Directeur P.20
3. Coordinateur pédagogique P.20
4. Chefs éducateurs P.21
5. Éducateurs P.24
6. Service médical P.25
7. Service paramédical P.25
8. Service social P.25
9. Autres services P.26
2. Mode de fonctionnement P.29
a. Organigramme fonctionnel et hiérarchique P.29
b. Structuration des activités P.30
i. Le nursing P.30
ii. L’éducatif P.30
iii. Les ateliers P.30
iv. Les activités paramédicales P.32
c. Détermination des indications thérapeutiques P.33
d. Répartition des bénéficiaires dans les groupes P.33
i. Description du groupe 1A P.34
ii. Description du groupe 1B P.35
iii. Description du groupe 2 P.35
iv. Description du groupe 3A P.36
v. Description du groupe 3B P.37
3. Procédures de coordination et de concertation P.38
a. Entre les travailleurs P.38
i. Réunions de concertation P.38
ii. Réunions de staff P.38
iii. Réunions de groupe P.38
iv. Réunions projet de vie P.38
v. Groupes de travail P.38
vi. Réunions du service médical P.39
vii. Réunions syndicales P.39
viii. Réunion de supervision des chefs éduc P.39
ix. Réunions cliniques du médecin coordinateur P.39
b. Avec l’extérieur P.39
c. Avec les parents P.40
i. Contacts ponctuels P.40
ii. Retours en famille P.40
iii. Visites en famille P.40
d. Entre résidents P.41
i. Réunion des jeunes P.41
ii. Conseil des usagers P.41
e. MODE D’EVALUATION DE LA PERTINENCE DU PROJET INSTITUTIONNEL P.43
II. MODE D’EVALUATION ET DE SUIVI DES PROJETS INDIVIDUELS P.44
III. CONCLUSIONS P.47
IV. ANNEXES P.49
1. Ligne du temps P.49
2. Liste des ateliers P.50
3. Carnet de l’éduc’acteur P.51
4. Observations de la délégation syndicale P.78
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I. PROJET INSTITUTIONNEL
a)HISTORIQUE ET FINALITE a.1.Histoire du projet
Le home de Favence a été fondé par l’A.S.B.L. La Porte Ouverte. Les statuts de
cette A.S.B.L. ont été publiés dans le Moniteur Belge du 26 août 1971. Le 23
décembre 1976 la dénomination a été modifiée en A.S.B.L. La Porte Ouverte -
Favence. Cette A.S.B.L. créée par des parents de personnes handicapées
mentales graves avait pour objet social essentiel la création d’institution(s)
destinée(s) à accueillir des personnes infirmes mentales graves*1, ce que
l’agrément AWIPH reprend sous le terme de personnes adultes handicapées
mentales sévères et profondes.
Le home de Favence a ouvert ses portes le 18 avril 1977 et très rapidement les
30 places ont été toutes occupées. Depuis le 1er juillet 1988, il y en a 32.
Le bon fonctionnement de l’institution est rendu possible grâce à l’initiative
privée de l’A.S.B.L. d’une part, mais aussi grâce au soutien des pouvoirs publics
d’autre part. L’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées
(A.W.I.P.H.) subsidie en effet notre institution et impose corrélativement
certaines normes ainsi qu’un contrôle par ses agents. Le texte de l’agrément
résume le cadre de cet accord.
Pour avoir une meilleure vision de l’évolution de notre institution, un groupe de
travail s’est chargé de réaliser une ligne du temps. Une enquête a été menée
auprès du personnel et du conseil d’administration afin que chaque personne
livre ses souvenirs institutionnels les plus marquants. Après tri et commentaires,
nous vous livrons ici les conclusions que nous en avons retirées (pour consulter
la ligne du temps, voir annexe 1).
*1. Nous préférerions parler de « personnes atteintes de déficiences mentales
sévères et profondes » mais nous reprenons ici les termes de nos statuts
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La structure a évolué d’un seul groupe au départ à 5 groupes à l’heure
actuelle. Les dimensions d’intimité, de cellules à caractère plus familial,
de confort, d’adaptation… ont balisé cette évolution
Les fonctions et leurs définitions se sont multipliées. De la simple
approche « sécuritaire », nous avons tendu à plus de professionnalisme à
tous niveaux.
Les activités proposées aux résidents partaient au départ de l’initiative
personnelle et de la simple spontanéité des éducateurs. Si, elles se sont
structurées, c’est avec la volonté marquée de répondre le mieux possible
aux besoins réels des pensionnaires et de se donner un maximum de
moyens pour atteindre cet objectif (nouvelles fonctions, formations,
matériel…)
L’institution, isolée au départ, a de plus en plus manifesté une volonté
d’ouverture vers l’extérieur afin de donner une image positive de la
personne handicapée et de permettre au maximum son insertion sociale.
Au fil du temps, nous avons de plus en plus mis l’accent sur la réflexion
pédagogique jusqu’à arriver à l’actuel dédoublement des réunions de
groupe qui permet plus de concertation pluridisciplinaire.
Les infrastructures ont fortement évolué, tant au niveau de la surface bâtie
que de l’adaptation des locaux à l’évolution de la population et du projet
institutionnel. Les principales balises de cette évolution ont été le
vieillissement et la recherche d’activités adaptées.
Le projet institutionnel est en perpétuelle mouvance afin de rester
dynamique et proche de la réalité de la population et des professionnels.
a.2.Valeurs qui fondent le travail
La première valeur est le respect de la personne telle qu’elle est dans sa
différence en reconnaissant son individualité et en considérant la personne
comme actrice de sa vie. Les équipes pluridisciplinaires favorisent, par la
reconnaissance de chacun, la construction d’un cadre et d’un climat de
protection, de sécurité de bienveillance, de tolérance et d’entraide.
La socialisation et le sens des responsabilités sont au cœur du travail tout en
s’adaptant aux divers changements, en particulier au vieillissement des
personnes handicapées, mais aussi au rajeunissement des bénéficiaires.
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Les professionnels visent le bien-être de chacun afin qu’il prenne soin de lui-
même en respectant son rythme et son évolution à travers l’écoute, la
connaissance de chacun, la remise en question.
La valorisation positive de chacun favorise la créativité, la prise d’initiative et
permet à la personne d’être actrice de sa vie avec ses forces et ses faiblesses et
de partager ses ressources, le tout dans le respect des valeurs éducatives.
a.3.Références théoriques . La déclaration des droits généraux et particuliers des déficients mentaux de la
Ligue Internationale des Associations d’Aide aux Handicapés Mentaux.
. Les besoins de Virginia Henderson.
. Méthode pédagogique : le snoezelen (Hulsegge, Verheul).
. Grilles d’observation du comportement, de la participation aux activités, du
bilan pédagogique, élaborées par l’institution.
. Approche non-directive de la relation (Rodgers, Gordon).
. Carnet de l’éduc-acteur (interne).
.Conclusions de la supervision 2013
. Projet pédagogique
a.4.Population cible L’institution est agréée pour accueillir 32 résidents handicapés mentaux sévères
(113) ou profonds (114) dont un maximum de 20 cas C appelés anciennement
nursing qui bénéficient de subsides supérieurs pour les cas C.
L’institution est ouverte à différents types de handicaps.
L’institution n’a pas pour mission principale de traiter les troubles
psychiatriques lourds, ni d’accueillir des personnes violentes.
Le vieillissement des résidents
Travail collectif réalisé lors des réunions cliniques avec le psychiatre de
l’institution. Il s’agissait à partir de notre pratique et de la littérature liée au sujet
de repérer / mesurer les effets du vieillissement sur les résidents et de poser une
série de questions. Point de départ d’une réflexion et d’action
d’accompagnement de ceux-ci.
Ce qui a été réalisé :
La construction d’une grille de mesure de l’autonomie intégrée au projet de vie
du résident pour non seulement repérer les traces du vieillissement mais aussi
pour adapter notre accompagnement.
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a.5.Finalités du service proposé et besoins à rencontrer La finalité du service consiste à accueillir, héberger et organiser une prise en
charge spécifique, pluridisciplinaire au service de la personne avec un handicap
en prenant en compte la globalité de ses besoins, désirs et limites en partenariat
avec la famille et les autres acteurs extérieurs au service.
Nous sommes attachés à maintenir et/ou développer les potentialités et
ressources permettant l’épanouissement et la socialisation de chacun en
favorisant la joie de vivre ensemble.
L’institution tient à prendre en charge ou « à continuer d’accompagner », dans la
mesure de ses possibilités, les résidents vieillissant et requérant des soins
spécifiques en organisant des formations spécifiques pour le personnel et en
s’équipant de matériel adapté.
Pour ce faire, nous tenons compte, tant de l’âge biologique que de l’âge mental.
L’institution veille à considérer les personnes handicapées en adultes, en tenant
compte de leurs besoins, de leurs désirs et de leurs goûts.
a.6. Objectifs inhérents aux finalités du service
La supervision institutionnelle a mis en évidence différents objectifs. Ces
objectifs ont été définis en se basant sur l’histoire de vie type d’un résident
depuis son entrée dans l’institution jusqu’à son départ.
Ces différentes étapes de vie sont les suivantes :
Accueil et admission
Epanouissement personnel
Vie Quotidienne
Loisirs et occupation du temps
Vie en groupe
Vie affective et sexuelle
Relations avec la famille
Vie extérieure
Accueil et admission
objectifs o Répondre à la détresse d’une famille
o Clarifier les besoins du nouvel arrivant et de sa famille
o Etablir un dialogue avec la personne, la famille et l’équipe
pluridisciplinaire, en vue de construire un projet commun
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o Permettre et laisser le temps à la personne de faire connaissance
avec les autres résidents et les membres du personnel, de
comprendre et connaître le fonctionnement du service
o Rassurer la personne, sa famille et le groupe de résidents suite aux
changements liés à l’arrivée dans le groupe et dans le service
o Permettre une période d’essai avec des évaluations intermédiaires,
permettant à chaque partie d’être rassurée et confortée dans ses
choix
Moyens o Un dossier de renseignements comprenant 3 volets : administratif
/ médical / éducatif o Une présélection sur base des renseignements o Une présentation au CA des dossiers sélectionnés avec les
commentaires du staff o Une rencontre des familles sur base des candidats retenus o Mise en place d’une convention de prise en charge avec période
d’essai de 6mois pour le candidat sélectionné o Pendant la période d’admission et d’essai, trois rencontres
d’évaluation avec la famille de manière à la rassurer et à partager les vécus mutuels
o Accueil en équipe et désignation de l’éducateur référent o Construction en équipe d’objectifs provisoires destinés à
rencontrer les besoins décrits par la famille o Construction du projet de vie sur base de l’évaluation des objectifs
provisoires Epanouissement personnel
objectifs o Prendre en charge globalement le résident dans le respect de sa
personne en vue d’assurer son bien-être en développant son
autonomie ; être acteur de sa vie
o Construire un projet individualisé de prise en charge
o Maintenir ses acquis, tenter de dépasser les limites pour tendre à un
épanouissement personnel
o Décoder et respecter les désirs et envies, notamment affectives et
sexuelles
o Favoriser l’expression du ressenti et des émotions de la personne
- Moyens o Favoriser des temps d’accompagnement individuels
o Respecter les objectifs du projet de vie individuel
o Adapter les activités à ces objectifs
o Adapter l’infrastructure à la personne
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Vie quotidienne
objectifs o Veiller au bien-être physique et psychique des résidents
o Hygiène :
°Individualiser en fonction des besoins ou ressentis des résidents
°Se sentir respecté et bien dans son corps (propreté, bien être)
°Réfléchir et développer l’image et l’estime de soi
Moyens
Infrastructure et matériel adapté
Chambres individuelles avec garde-robe et cabinet de toilette intégrés
Casiers et produits d’hygiène individuels
Equipe d’infirmières indépendantes pour faire une des 2 toilettes quotidiennes
Atelier coiffure et atelier esthétique
Professionnels extérieurs : coiffeurs…etc. o Alimentation :
°Recevoir une nourriture agréable et équilibrée, adaptée et
personnalisée
°Avoir la possibilité du choix des aliments
°Respecter les capacités de chacun et stimuler l’autonomie durant
les repas
Moyens
Chaque groupe dispose d’une salle à manger et d’un coin cuisine séparé
Les deux cuisinières ont une qualification de diététicienne
Nouveau projet d’aménagement de la cuisine centrale
Préparations personnalisées en fonction du handicap o Santé :
°Favoriser une prise en charge pluridisciplinaire dans le but d’être
bien dans son corps et dans sa tête et avoir les moyens de
l’exprimer
° Respecter les besoins de détente et de dépense d’énergie en
permettant au résident le choix de l’activité
Moyens
Un médecin coordinateur
Une infirmerie gérée par deux infirmières internes
6 médecins traitants extérieurs. Les familles ont le choix du médecin.
1 psychomotricien
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2 kinésithérapeutes indépendants
Appel à des services extérieurs : hôpitaux, pédicure, orthopédiste…
Des locaux adaptés : salle de kiné, snoezelen, bassin d’hydrothérapie, local d’activité…
Cadre de vie rural et forestier
Choix de l’institution d’accompagner la personne en fin de vie jusque dans la limite de ses compétences médicales
Loisirs et occupation du temps
objectifs o Proposer des animations en fonction des besoins, envies et
aspirations de manière personnalisée en maintenant un équilibre
entre besoins individuels et collectifs. Organisation du service tant
à l’intérieur qu’à l’extérieur.
o Respecter le rythme de la personne
o Structurer le temps de la personne handicapée et de son groupe de
vie
o Chercher un équilibre entre le besoin de stimulation et le besoin de
détente et de repos de la personne handicapée
o Favoriser la dimension sensorielle
o Etre attentif à l’ambiance de l’activité en respectant le rythme et le
besoin de la personne handicapée
- Moyens o Par des activités adaptées : repères temporels, cinéma, ballade,
snoezelen, cuisine, piscine, hippothérapie, psychomotricité,
massage, musique, danse, peinture, coiffure, esthétique,
aromathérapie, aménagement, bricolage, contes, courses, sorties,
pétanque, atelier photos, pêche…
o Par du partenariat avec des services extérieurs : jeunesses
musicales, école du village, autres institutions,…
o Par des camps de vacances
o Par des sorties de vacances
o Par des activités extraordinaires : anniversaires, sorties de groupes,
barbecues, évènements de la vie culturelle
Vie en groupe
objectifs o Réfléchir à la composition des groupes de manière à ce qu’ils
soient rassurants et stimulants
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o Intégrer la dimension de l’équilibre du groupe dans le processus d’admission
o Favoriser la communication dans et à l’extérieur du groupe o Créer pour chaque groupe un cadre qui puisse répondre aux
objectifs de stimulation et de réassurance (réassurance, besoin de sécurité)
o Favoriser des moments de convivialité et de solidarité o Veiller à la diversité des compétences, à la diversité des
expériences et à la diversité des âges - Moyens
o Petits groupes de 6 ou 7 résidents o Tendre à la stabilité des équipes o Travailler à l’identité du groupe o Créer des objectifs de groupe o Faire des réunions favoriser l’ouverture et la convivialité entre les
groupes o Faire des activités diversifiées en groupe et intergroupes
Vie affective et sexuelle
objectifs o Reconnaître et accepter les besoins affectifs et sexuels des résidents
o Décoder et différencier leurs besoins
o Favoriser l’expression des besoins affectifs et sexuels de la
personne, avec celle-ci, l’équipe pluridisciplinaire, et la famille
o Accepter, décoder, faciliter et accompagner une relation
consentante et respectueuse entre deux résidents en respectant le
besoin d’intimité de chacun
- Moyens o Dialogue avec les parents en équipe pluridisciplinaire
o Contraception
o Groupes de parole
o Comité éthique
o Formation du personnel
Relations avec les familles
objectifs o Soutenir, rassurer et sécuriser les parents
o Construire un partenariat par des contacts réguliers en fonction des
besoins
o Assurer la continuité entre la famille et l’institution
o Intégrer et négocier les attentes de la famille dans le projet de la
personne
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o Partager le projet de vie avec la famille
o Gérer les malentendus et les tensions éventuels
o Accepter que la prise en charge de la personne soit différente en
famille que dans l’institution, tout en respectant la complémentarité
- Moyens o Coordination par l’assistant social
o Feuille de communication famille / institution lors des retours
o Contacts ponctuels entre divers professionnels (équipes éducatives,
direction…) et la famille lors des retours et des visites
o Fêtes occasionnelles (Noël….)
o Contact avec le pédopsychiatre, les médecins, les infirmières,
l’équipe technique (en particulier pour le linge)
Vie extérieure
objectifs o Viser à dépasser ses peurs et ses angoisses face au monde extérieur,
en rencontrant des personnes extérieures à l’institution
o Favoriser la socialisation lors des activités extérieures
o Rompre la monotonie et les rituels
o Vivre un bon moment ensemble
o Permettre à la personne handicapée d’être intégrée comme une
personne à part entière
o Permettre aux personnes plus lourdement handicapées de participer
à des activités
o Favoriser, développer et entretenir l’ouverture et le partenariat avec
d’autres personnes et institutions
- Moyens o Par des sorties, ballades, boire un verre, pêche
o Par des activités extérieures : CREAHM, atelier peinture à l’école
du village, hippothérapie,
o Par des camps, sorties d’été
o Par du partenariat : jeunesses musicales, Chanterelles
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b.POPULATION ACCUEILLIE AU 23/10/2013
b.1.Nombre : 32 personnes
b.2.Sexe : 18 hommes et 14 femmes
b.3.Age moyen : 48 ans et 4 mois
Ages extrêmes : 24 ans à 79 ans
b.4.Catégories de handicaps : 11 handicapés sévères au point de vue mental
21 handicapés profonds au point de vue mental
03 personnes de type A au point de vue physique
09 personnes de type B au point de vue physique
20 personnes de type C au point de vue physique
b.5.Pathologies : 20 incontinents
08 présentant des tendances autistiques
17 épileptiques
16 ne s’exprimant pas verbalement
09 malvoyants et une aveugle
15 résidents en voiturette dont 5 grabataires
11 résidents qui marchent difficilement
b.6.Origine géographique : 24 de la province de Liège
02 de la province du Hainaut
02 de la province du Luxembourg
02 de la province de Namur
02 de la province du Brabant (Bruxelles)
b.7.Durée du séjour 23 ans et 3 mois d’ancienneté moyenne à
b.8.Favence
b.9.Parents 07 résidents ont encore leurs deux parents
11 résidents ont encore un parent
14 résidents n’ont plus de parents
b.10.Retours en familles 08 résidents retournent régulièrement
03 résidents retournent rarement
21 résidents ne retournent jamais
b.11.Parents actifs 7 parents des 32 pensionnaires travaillent encore
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C.ADMISSION ET REORIENTATION
c.1. Procédure et critères d’admission
§1. Conformément aux statuts de l’A.S.B.L. « La Porte ouverte
Favence », l’admission d’une personne handicapée au nombre des résidents est
de la compétence finale du Conseil d’Administration.
§2. Cette admission est subordonnée aux conditions que voici :
a) Conformément à la législation en vigueur à la date du présent règlement, et
singulièrement à l’article 56 de l’Arrêté du 9 octobre 97 susmentionné, le
candidat à l’admission doit satisfaire aux conditions légales et, notamment,
bénéficier d’une décision d’intervention de l’A.W.I.P.H. ou d’un document
équivalent. Les bureaux régionaux de l’A.W.I.P.H. sont en effet seuls
habilités à reconnaître à une personne handicapée mentale le degré sévère ou
profond et à classer ce handicap dans une des catégories décrites ci-dessus.
b) Aucune personne handicapée mentale ne peut être admise si elle requiert des
soins que le home n'est pas en mesure de lui donner.
c) Aucune personne handicapée mentale ne peut être admise si sa présence est
de nature à mettre en péril la sécurité et la santé des résidents en place ou du
personnel.
d) Le home de Favence a été créé également pour remédier aux difficultés
importantes que suscite, dans une famille, la présence d'une personne
handicapée mentale sévère ou profonde, la gravité de ces difficultés étant, au
même titre que la gravité du handicap, un critère d'admission au home.
§3. Le directeur du home de « La Porte ouverte Favence » enregistre
toutes les demandes ayant pour objet l'admission au home d'un candidat.
Dès réception de la demande, l’A.S.B.L. invite les représentants légaux du
candidat à soumettre celui-ci à l'examen d’un bureau régional de l’A.W.I.P.H.
Elle les invite également à introduire une demande de placement auprès de
celui-ci. La direction du home donne aux dits représentants légaux des
explications détaillées sur ces diverses démarches et s’interdit de prendre des
engagements quant à l’admission d’un candidat. Le directeur du home ouvre un
dossier au nom de tous les candidats déclarés admissibles par l’A.W.I.P.H.
En même temps, le directeur forme une commission consultative
comprenant, en plus de lui-même, un ou plusieurs administrateur(s) et une
équipe pluridisciplinaire psycho-médico-pédagogique, comprenant au jour de
l’établissement de la présente version du règlement : le coordinateur
pédagogique, l’assistant social, une chef-éducatrice, la psychologue et le
médecin coordinateur.
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La commission consultative fait la revue de tous les candidats pour
lesquels un dossier est ouvert. Elle rencontre personnellement les candidats et
leur famille et dresse un rapport de ses observations. L'ensemble des rapports
sera soumis pour décision au Conseil d'Administration avec une note de
synthèse contenant, le cas échéant, des recommandations.
Le Conseil d'Administration, saisi des rapports et de la note de synthèse ci-
dessus mentionnés, statue dans les plus brefs délais. La décision du Conseil
s’inspire des principes que voici :
1. La préférence est normalement donnée aux candidats dont la situation
administrative est parfaitement régulière et dont le dossier est complet.
2. Autant que possible, afin de maintenir l’équilibre existant, le Conseil
d’Administration doit s’efforcer d’admettre un candidat qui, du point de vue
du handicap mental et des affections physiques est le moins éloigné du
résident dont il doit prendre la place.
3. Entre des candidats appartenant à la même catégorie - sévère ou profond,
catégorie A, B ou C - la préférence est normalement donnée à celui dont la
présence dans sa famille soulève les difficultés les plus graves.
4. Entre des candidats qui, du point de vue des principes dont l’énumération
précède, sont équivalents, la préférence est donnée à celui dont l’état mental
et physique est le plus préoccupant.
5. Avant de statuer, le conseil d’administration doit prendre en considération les
moyens humains et matériels dont il dispose et le projet médico-socio-
pédagogique qui est le sien d’une part, et, d’autre part, les besoins du
candidat.
6. A titre secondaire, le Conseil d’Administration doit se rappeler que la
proximité de la famille et, partant, la fréquence des visites peuvent être
favorables au bien-être d’un résident.
§4. Les représentants légaux du candidat admis en qualité de résident
signent, préalablement à l'admission, une convention d'hébergement comportant
notamment les engagements que voici :
1. Les représentants légaux s'engagent à verser ou à faire verser au home les
sommes que la réglementation en vigueur attribue à celui-ci.
2. Ils s'interdisent tout comportement de nature à nuire au home, aux résidents
et au personnel.
3. Ils reconnaissent que tout manquement significatif aux obligations énumérées
ci-dessus sous les points 1 et 2 pourra entraîner la fin du contrat et, par voie
de conséquence, l'exclusion du résident.
4. Le contrat ne deviendra définitif qu'après un essai de six mois, période
pendant laquelle le home vérifiera les deux points suivants :
le nouveau résident ne requiert-il pas habituellement des soins que
le home n'est pas raisonnablement en mesure de lui donner ?
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la présence du nouveau résident n'est-elle pas de nature à mettre en
péril la sécurité ou la santé des résidents en place et/ou du
personnel?
Pendant la période d'essai, le contrat est susceptible d'être résilié sans délai. Le
home doit aider cependant les représentants légaux du résident concerné à
trouver un autre établissement.
c.2. Procédure et critères de réorientation et de congédiement
§1. L’A.S.B.L. « La Porte ouverte Favence » considère la réorientation et
le congédiement d’un résident comme des mesures exceptionnelles auxquelles
elle ne se résout qu’au terme d’une procédure définie dans laquelle sont pris en
considération l’intérêt du résident transféré ou exclu, l’intérêt des autres
résidents et le bien commun de l’établissement.
§2. Lorsque l’intérêt d’un résident recommande la réorientation de celui-
ci dans un autre établissement mieux adapté aux besoins de ce dernier, mieux
équipé pour le traiter ou hébergeant des personnes handicapées affligées de
troubles, physiques ou mentaux, de type analogue, l’équipe pluridisciplinaire
portera les faits à la connaissance du Conseil d’Administration de l’A.S.B.L.
Celui-ci statuera sur la question à la double majorité des administrateurs
qualifiés par les statuts de parents ou alliés de personnes infirmes mentales
graves et des autres administrateurs. Si le Conseil d’Administration est
consentant, le home proposera le transfert aux représentants légaux du résident.
En cas d’accord de ceux-ci, le transfert sera effectué dans un délai d’un mois.
§3. Un résident pourra être réorienté du home s’il vient à requérir
habituellement des soins que le home n’est pas en mesure de lui donner ou si sa
présence est de nature à mettre en péril la sécurité ou la santé des autres
résidents ou des membres du personnel. La demande de réorientation sera faite
par l’équipe pluridisciplinaire et adressée au Conseil d’Administration de
l’A.S.B.L. La demande sera accompagnée d’une note de justification écrite d’où
résultera que le home a usé de tous les moyens raisonnables afin de conserver
l’intéressé parmi ses résidents. La note proposera de surcroît une autre
institution disposée à héberger dans des conditions acceptables le résident dont
le congédiement est proposé.
La réorientation ne sera autorisée qu’après résolution du Conseil
d’Administration arrêtée à la double majorité des administrateurs qualifiés par
les statuts de parents ou alliés de personnes infirmes mentales graves et des
autres administrateurs. La décision de congédiement sera notifiée aux
représentants légaux du résident intéressé, la notification indiquant au moins
succinctement les motifs qui l’ont entraînée et comportant le nom et l’adresse de
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l’institution paraissant la plus apte à accueillir le résident réorienté. Dans le cas
d’urgence, la décision prendra effet immédiatement.
§4. Un résident pourra être congédié du home si ses représentants légaux
manquent de façon grave et délibérée à la convention d’hébergement,
notamment s’ils se dérobent aux obligations que leur font le présent règlement et
la convention d’hébergement, s’ils adoptent un comportement, tiennent des
propos, rédigent ou font rédiger des écrits propres à nuire à l’œuvre ou au but
social de « La Porte ouverte Favence », à la direction ou au personnel du home.
Si les représentants légaux manquent à une obligation financière ou ne
nécessitant pas d’appréciation, le directeur adressera successivement deux
rappels se suivant de dix jours au moins, puis à une mise en demeure
recommandée d’exécuter l’obligation, quinze jours au moins après le second
rappel. La demande de congédiement sera soumise au Conseil d’Administration
par le directeur ou un administrateur après consultation de l’équipe
pluridisciplinaire (le médecin coordinateur, le coordinateur pédagogique, les
chefs-éducatrices, l’assistant social, l’infirmière et la psychologue). La demande
sera accompagnée d’une note écrite exposant les faits et, le cas échéant, les
documents justificatifs. Le congédiement ne sera autorisé que par une résolution
du Conseil d’Administration votée à la double majorité des administrateurs
qualifiés par les statuts de parents ou alliés de personnes infirmes mentales
graves et des autres administrateurs. Elle sera notifiée aux représentants légaux
du résident concerné et prendra effet au terme d’un délai de huit jours ouvrables
à dater de l’envoi.
18
d.MODE DE STRUCTURATION
1.Inventaire et mode d’utilisation des ressources
a)Infrastructure
Lieu d’implantation : Le home de Favence est situé dans le village de
Nandrin qui est à 15 km de Huy et 25 km de Liège.
Type d’environnement : Le home est installé en zone rurale, à l’orée d’un bois.
Le terrain occupe deux hectares et la superficie bâtie
est de 2.700 m2.
Structuration de l’espace
Unités de vie : Chacun des cinq groupes dispose d’un coin salon, d’un
coin salle à manger et d’un coin cuisine.
Locaux d’hébergement : Le bâtiment comprend une zone réservée à
l’hébergement. Les locaux de nuit sont répartis en trois
ailes distinctes. Elles comprennent quatre salles de
bain, trente-quatre chambres dont un isolement
médical. Une cinquième salle de bain décentralisée se
trouve à proximité du groupe le plus autonome.
Locaux d’activités : Le bâtiment comporte une salle polyvalente destinée
principalement à la kinésithérapie et à la
Psychomotricité. Favence a également deux locaux
affectés au snoezelen. Un local sert à l’atelier de
peinture et aux bricolages. Une salle de bain est
équipée de baignoire avec bain à bulle pour la
relaxation. Le groupe des personnes les plus
handicapées comprend du matériel permettant de
favoriser les activités de relaxation à l’intérieur du
groupe. Par ailleurs un bassin d’hydrothérapie couvert
a été réalisé et inauguré en 2011.
Perspectives : Nous sommes occupés à finaliser la restructuration de
l’espace cuisine et à créer un réfectoire indépendant
pour le personnel. Ces projets devraient trouver leur
aboutissement au cours de l’année 2014.
b)Ressources extérieures
Commerces, services : On trouve quelques détaillants dans le village. Il existe
un complexe de grandes surfaces à Boncelles à 15
kilomètres de Nandrin. On trouve à Liège deux
19
complexes de magasins couverts permettant de sortir,
même avec des résidents plus fragiles.
Sportives : Il existe différentes salles de sports dans les environs,
ainsi qu’un centre d’hippothérapie où nous nous
rendons une fois par semaine.
Culturelles : Nous allons régulièrement à Huy et à Liège, où on
trouve des musées, des salles d’expositions, des
théâtres de marionnettes, des salles de spectacles et des
cinémas.
Collaboration avec d’autres services spécialisés ou non : Nous avons des
contacts avec d’autres institutions telles que les
Coquelicots, la Pommeraie, les Chanterelles (activité
danse) , le CREAHM, L’école Saint-Martin (projet
peinture avec 1 classe de 3ème
), La Sarte, groupement
« foi et lumière »…etc.
c)Personnel Volume de l’emploi par fonction en 2012: (ETP = équivalent temps plein)
. 01,34 ETP administratifs
. 06,56 ETP ouvriers
. 01,00 ETP directeur
. 00,40 ETP assistant social
= 09,30 ETP non éducatifs au total
. 00,57 ETP psychologue (chef éducatrice)
. 02,04 ETP paramédicaux
. 15,65 ETP éducateurs catégorie I dont 2 ETP chefs
. 11,04 ETP éducateurs catégorie II
= 29,30 ETP éducatifs au total
= 38,60 ETP au total
Définition des rôles :
Le Conseil d’Administration :
Le Conseil détermine la philosophie globale de l’établissement. Il veille aux
choix stratégiques. Il surveille l’application pratique de sa politique par le biais
d’un rapport régulier, que le directeur lui soumet et lui explicite. Ce rapport
concerne à la fois le bilan comptable, le bilan des activités, ainsi que le
déroulement de la vie institutionnelle. Les administrateurs sont des bénévoles
qui mettent leurs compétences, leur temps, et leur bonne volonté au service de
l’institution par idéal et par sympathie pour nos résidents.
20
Le directeur :
Il est chargé de faire appliquer les directives de son Conseil d’Administration
dans la vie quotidienne de l’institution. A l’intérieur il est la première personne
chargée de veiller à ce qu’un maximum de conditions soit réuni afin de
contribuer au bien-être des résidents. Il est chargé de motiver chaque membre du
personnel pour réaliser le meilleur travail avec chaque personne. Il est là pour
veiller à utiliser au mieux les ressources dont l’institution dispose, et les moyens
alternatifs de financement pour compléter les subsides. Il est surtout là pour
veiller à l’encadrement des résidents, pour mettre en place avec les éducateurs et
leurs responsables le projet pédagogique et en surveiller son application. Il a
aussi pour rôle d’éclairer le Conseil d’Administration sur ce qui est faisable ou
ce qui ne l’est pas, sur ce qui parait adapté et ce qu’il pense devoir modifier. Il
coordonne les activités des différents services.
Le coordinateur pédagogique :
Le coordinateur pédagogique a avant tout une fonction d’organisation et de
coordination. Il est le lien entre la direction et les services éducatifs. Il les
soutient dans leur travail en leur donnant les moyens de l’accomplir et est leur
porte-parole. Il assure le remplacement de la direction en l’absence de celle-ci.
Méthodes
Mettre le résident au centre de toutes actions et réflexions
Informer la direction des faits marquants de la vie du home, et partager avec elle
les implications.
Soutenir les chefs éducatrices dans leur travail
Soutenir les éducateurs dans leur travail
Prendre le relais au niveau des tâches des chefs éducatrices quand elles ne sont
pas présentes
Planifier, rassembler, coordonner et superviser
Participer à la gestion et à l’engagement du personnel éducatif
Participer à la sélection de nouveaux pensionnaires
Participer aux réunions syndicales suivant les sujets (à la demande de la
direction)
Accorder l’action éducative avec le projet institutionnel
Susciter la réflexion et la formation et transmettre les demandes au responsable
du plan de formation
Veiller à l’amélioration et à l’entretien de l’outil de travail
Veiller à la bonne gestion des moyens financiers mis à la disposition de
l’éducatif
21
Moyens
Créer des outils de communication institutionnels (au sein des services et
interservices)
Organiser le travail des chefs éducatrices en fonction de leur planning de
présences
Participer aux réunions des différents groupes
Participer aux réunions de staff et de concertation
Participer aux réunions de supervision
Organiser les journées pédagogiques du staff et des éducateurs.
Transmettre et partager l’information
Evaluer le travail des chefs éducatrices
Avoir une présence active sur le terrain
Garantir l’application des décisions prises
Contacts avec les services extérieurs
Partage d’informations et d’expériences avec d’autres institutions
Responsable du matériel
Mettre au point un système de gestion de caisse
Assurer la continuité du travail de la CE3 en son absence : ou du travail des
chefs-éducatrices en leur absence
Etablir et gérer les horaires
Gestion de la caisse
-collaboration avec la CE1 : Assurer la continuité du travail de CE 1 en son
absence :
Planification des activités
-Collaboration avec CE 2 Assurer la continuité du travail de CE 2 en son
absence :
Etablir le plan de formation
Créer un outil d’évaluation pour le personnel
Les chefs éducateurs :
La chef éducatrice se doit comme tout un chacun dans le home d’être au
service du résident, et d’amener ses équipes à l’être au quotidien. Mais elle
doit aussi être cette articulation indispensable entre le terrain et
l’organisation.
Elle doit collaborer avec tous les services du home en s’inscrivant dans un
travail pluridisciplinaire et pluridimensionnel. Elle a un rôle majeur de
communication et d’animation entre ses équipes et les différents services et
22
elle est l’interface entre les éducateurs et le chef de groupe. Elle a donc un
travail différent de celui des éducateurs.
Pour ce faire, elle s’inscrit dans deux types de fonction :
a/ Fonction verticale
Référentes de 2 équipes
Méthodes :
-Interlocuteur direct des équipes dont elles ont la charge.
-Soutien aux éducateurs.
-Gestion des conflits et de la dynamique de groupe.
- Développer les objectifs de groupe et assurer le suivi des décisions.
-Collaborer à la mise en place des projets de vie des résidents et assurer le suivi.
-Assurer la gestion des dépenses des groupes dont elles ont la charge.
-Promouvoir la formation et transmettre les demandes en la matière à la
responsable du plan de formation.
Moyens :
-Mettre le résident au centre de chaque réflexion, décision, action.
-Préparer chaque réunion des groupes dont elles ont la charge et les animer
(veiller à consulter et compléter les ordres du jour des réunions).
-Veiller au respect et à l’application des décisions prises en réunion.
- Participation au conseil des usagers des groupes dont elle s’occupe.
-Entretiens individuels avec les éducateurs suivant leurs demandes ou le
contexte.
-Lire le cahier de groupe 2 fois par semaine.
-Coordonner et faciliter la circulation de l'information.
-Garantir le respect des règles, procédures et processus propres au groupe en
veillant à rester en adéquation avec le projet institutionnel ainsi qu’avec le
règlement institutionnel.
-Assurer l’évaluation périodique des projets de vie des résidents de leurs
groupes.
-Tous les deux ans, présenter les projets de vie aux familles en collaboration
avec le service social et l’éducateur référent.
-Développer des projets d’apprentissage spécifique en lien avec les projets de
vie des résidents.
-Organiser et suivre les périodes d'essai des nouveaux éducateurs de leurs
groupes.
-Centrer son action sur la collaboration avec ses collègues et avec les autres
services et personnes.
Affecter à chaque dépense une référence de groupe de manière à gérer l’inutile
ou le double emploi.
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b/ Fonction horizontale
Membres du staff
Méthodes
-Participent à la coordination entre le service éducatif et les autres services ou
personnes du home. Elles sont des relais à la communication.
-Mettent leur vécu de référentes de groupes au service de l’évaluation et de la
continuité du projet institutionnel.
-Participent à titre consultatif au recrutement du personnel éducatif.
-Veillent au respect du projet institutionnel et du règlement de travail.
-Injectent le contenu de la communication en provenance de leurs équipes et
suscitent réactions, prises de position et décisions.
-Font compte-rendu de leur travail spécifique en réunions de concertation et de
staff.
Moyens
Participent et apportent du contenu aux réunions de staff de concertation et aux
journées pédagogiques.
-Participation aux réunions cliniques de leurs groupes.
-Participent aux réunions de supervision.
-Utilisation quotidienne du cahier de communication du bureau et des autres
outils d’information.
-Transmettent les infos utiles aux autres services.
-Veillent à l’utilisation des outils de communication institutionnels.
-Modulent leur horaire de manière à ce qu’il y ait, autant que possible, une chef
éducatrice par jour ouvrable.
-Travaillent en collaboration avec le coordinateur pédagogique qui prend le
relais de l’information quand elles ne sont pas présentes.
-Devoir de discrétion et de confidentialité par rapport au contenu des réunions
Spécificités individuelles
CE 1
-Responsable de la planification des activités (en collaboration avec le
coordinateur et CE3 qui prennent le relais quand elle n’est pas là).
-Responsable du recrutement des stagiaires et des étudiants + jury de mémoire.
-Supervision de la psychomotricité.
24
CE 2
-Responsable du plan de formation (avec le coordinateur quand elle n’est pas là)
-Responsable de l’organisation des formations sur site ou extra muros.
-Responsable du groupe de travail sur le vieillissement.
-Responsable de l’organisation des séjours.
-Evaluation des nouveaux éducateurs.
-Responsable du rôle des gardes.
CE 3
-A une formation de psychologue
-Responsable des horaires)(en lien avec les activités et les MPC) Le
coordinateur prend le relais quand elle n’est pas là + Planning des réunions.
-Prise de notes des différentes réunions, élaboration des rapports et distribution
aux personnes concernées.
-Gestion de la caisse ( Le coordinateur prend le relais quand elle n’est pas là).
-participation au comité de sélection des pensionnaires.
-Participation au comité éthique.
-Centralise les projets de vie des résidents et les dactylographie (1X/an), en
collaboration avec l’AS.
- Anime les réunions des jeunes.
Les éducateurs, acteurs principaux du fonctionnement institutionnel et les
plus proches des résidents :
Ils sont responsables de la vie quotidienne dans leur groupe. Ils accompagnent
les résidents. Leur travail comprend le nursing, le fonctionnement des ateliers, la
gestion de la dynamique de groupe, la relation individuelle avec chaque
personne.
Pour baliser le travail chaque éducateur construit un projet annuel qui s’inscrit
dans les ateliers présentés.
Ils veillent à établir une bonne communication avec leurs collègues afin de créer
une ambiance conviviale dans l’institution.
Certains sont éducateurs de formation, d’autres ont une formation initiale de
puéricultrices ou d’auxiliaire de soins. Une troisième catégorie n’a pas de
formation spécifique.
Le vieillissement du personnel
Nous avons repéré les avantages et inconvénients de l’âge et de l’accumulation
des années d’ancienneté dans l’accompagnement des résidents.
Ce qui a été réalisé :
- Des propositions quant à l’aménagement de fin de carrière
(institutionnelles, syndicales et diverses).
25
- Une conscientisation de l’apport positif de l’expérience pour d’autres
membres du personnel et pour l’accompagnement des résidents.
Le service médical :
Le médecin coordinateur supervise le travail des intervenants médicaux et
paramédicaux, internes et externes.
Deux infirmières (une à ¾ temps et une à 4/5 temps) sont chargées, en
collaboration avec les chefs éducatrices, de l’organisation du nursing au sein du
home. Elles assurent les soins infirmiers et le suivi des traitements en conformité
avec le code de déontologie et les directives des médecins. Ceci inclut la gestion
des médicaments, les examens médicaux et la mise à jour des dossiers.
Elles transmettent les informations entre médecins, familles et équipes
éducatives.
Elles gèrent les achats et la maintenance du matériel nursing.
En collaboration avec la cuisine, elles réévaluent l’alimentation en fonction de
l’état de santé des résidents et du respect des régimes alimentaires prescrits.
Elles donnent des conseils aux éducateurs concernant l’hygiène, l’alimentation
et la prophylaxie.
Globalement elles veillent à la santé des résidents.
Depuis fin 2005 elles sont secondées par des infirmières indépendantes qui, avec
les éducateurs, prennent en charge le nursing des résidents au quotidien.
Elles transmettent leurs observations aux infirmières de l’institution.
Le service paramédical :
Deux kinésithérapeutes indépendants à mi-temps (géré par le médecin
coordinateur) et un psychomotricien à mi-temps, qui travaillent en collaboration
avec les équipes éducatives. Connaissance du schéma corporel, orientation
spatiale et temporelle, sont les objectifs poursuivis.
Le service social
-Il veille à ce que tous les pensionnaires soient en ordre de réévaluation avec
l’AWIPH (concernant la prolongation de prise en charge pour les frais
matériels) et introduire des nouvelles demandes d’intervention
-Il introduit les demandes de remboursement des médicaments / langes
-Il est responsable de la dactylographie des comptes-rendus de réunions. Il
transmet les rapports aux différents intervenants. Lorsqu’il s’agit d’une réunion
concernant un pensionnaire, il veille à informer les familles des décisions
importantes prises pour la prise en charge des pensionnaires.
26
-Il est membre du staff et à ce titre, est associé aux réunions de concertation, de
staff. Il participe à la coordination entre les domaines administratifs et les autres
services du home.
-Il se charge de l’impression des cahiers d’observations ainsi que des feuilles et
planning de retour en famille. Il met à jour les fiches signalétiques.
-Il se charge de récolter les candidatures de pensionnaires et leur fait visiter le
home. Il veille à réactualiser la liste d’attente annuellement.
-Il se charge des formalités d’entrée et de sortie des pensionnaires. Il transmet au
groupe et à l’infirmerie les renseignements concernant le nouveau pensionnaire
dès que la sélection a eu lieu.
-Il fait la liaison entre le home et la famille de chacun des pensionnaires au point
de vue administratif. Il tient le dossier administratif de ceux-ci.
-Il organise également des réunions d’évaluation, de bilans avec les familles. Il
rencontre les parents à leur demande ou à la sienne.
-Il participe à diverses activités, sorties avec les éducateurs et les pensionnaires.
-Il se tient au courant de la législation intéressant le home et les pensionnaires, et
informe de celle-ci le directeur.
-Il est responsable des contacts avec l’AFRAHM, l’association des parents de
handicapés mentaux. Il informe le personnel de ses contacts.
-Il assure d’autres tâches administratives en fonction des demandes du directeur.
Autour gravitent d’autres services : les services de cuisine, de buanderie,
d’entretien ainsi que le service administratif.
Politique de recrutement :
La politique de recrutement est définie par les besoins des personnes
handicapées hébergées, leur évolution et les ressources de l’institution. Le but
étant de pouvoir offrir aux personnes que nous hébergeons ce dont elles ont
besoin. Lorsqu’une place se libère on examine d’abord les candidatures internes
et ce n’est qu’après, si besoin en est, qu’on va chercher du personnel à
l’extérieur de l’institution.
Nous investiguons en premier lieu auprès des étudiants qui ont réalisés leur
stage au home et qui ayant ainsi une certaine connaissance du terrain ont déjà eu
des contrats de remplacement pendant les vacances.
Politique concernant les aménagements de fin de carrière
Etant donné le vieillissement du personnel, mais aussi la CCT 104
(aménagement des fins de carrière), la direction, en collaboration avec la
délégation syndicale est occupée à construire un plan d’aménagement des fins
de carrière.
Pour ce faire, nous abordons différents aspects :
27
Enquête sur la pénibilité au travail en collaboration avec la délégation
syndicale
La prévention
Le matériel adapté
Les congés supplémentaires
Ce plan devrait être finalisé dans le courant de l’année 2014
Politique d’accueil des nouveaux membres du personnel
Conscients de l’importance de l’intégration des nouveaux éducateurs, nous
avons mis en place des entretiens qui reprennent toutes les informations
concernant le fonctionnement institutionnel nécessaire tant au niveau de
l’accompagnement de la personne handicapée qu’au niveau de l’intégration dans
le groupe des éducateurs et du personnel en général.
Nous organiserons des rencontres ponctuelles pour faire le bilan de leur
intégration.
Volume d’emploi par fonction (estimation pour 2013)
Assistant social : 0,40 ETP (équivalent temps plein)
Buanderie : 2,00 ETP
Chefs éducatrices : 1,00 ETP
Chef groupe : 1, 00 ETP
Comptabilité : 0,79 ETP
Cuisine : 1,54 ETP
Direction : 1,00 ETP
Educateurs : 24.94 ETP
Entretien : 1,50 ETP
Infirmerie : 1,55 ETP
Nettoyage : 1,50 ETP
Psychologue : 0,70 ETP
Psychomotricien : 0,50 ETP
Secrétariat : 0.50 ETP
Politique de formation :
Les personnes accueillies au home de Favence et y demeurant sont d'abord et avant tout
des personnes humaines, libres, dignes de respect et d'intimité. Développer des savoir-
faire et savoir- être chez elles, nécessite le développement d'attitudes solidaires et
respectueuses entre membres du personnel. Notre regard, nos croyances et nos
compétences ont une influence énorme sur leurs possibilités de développement. Il est
28
impératif de les considérer comme des personnes, personnes adultes, plutôt que de les
percevoir comme des « handicapés » incapables de réaliser ou de se réaliser.
Pour ces « pensionnaires », le home de Favence est leur domicile. Leurs
conditions de vie méritent d’être stimulantes tant sur le plan matériel que
relationnel. Le soutien pédagogique, l'assurance du respect de chacun et de ses besoins, la
qualité de la relation nécessitent une vigilance de tous les instants. Cette vigilance se
traduit par la recherche constante d'un accompagnement adéquat pour offrir un service de
qualité.
Il est important que le home offre au personnel les moyens de répondre à cette recherche.
Les connaissances acquises doivent être actualisées, renforcées. De nouvelles compétences
doivent être développées. Il est indispensable de donner au personnel l'accès à un
professionnalisme dans le domaine de la déficience intellectuelle.
Certains besoins apparaissent de manière évidente et semblent incontournables :
o La problématique du vieillissement et les adaptations pédagogiques et
infrastructurelles qui en découlent
o Le partage des expériences sur base des compétences individuelles
o Le travail avec les familles
o La nécessité de dégager des moyens organisationnels et financiers pour les formations
o Etc…
D’autres peuvent et doivent émerger d’une réflexion institutionnelle globale et structurée. Il
est donc important que cette réflexion se structure en s’articulant autour d’un plan global
généré par l’ensemble des acteurs.
Nous avons choisi de concerter les membres du personnel afin de leur permettre de
se sentir acteurs de leur formation. Ainsi, nous tentons de leur fournir des outils
dans le but qu’ils n’aient pas le sentiment d’être démunis. De même, nous
considérons que les travailleurs de terrain sont les témoins privilégiés des besoins
et desiderata des résidents et qu’ils sont les plus aptes à définir les compétences
nécessaires à l’accomplissement de nos missions.
Base horaire :
Il y a du personnel spécifique le jour et la nuit.
Les horaires permettent la communication entre les différentes pauses :
A : 07 h 00 à 14 h 36 (matin) ; A’ : 07h36 à 15h12
B : 14 h 00 à 21 h 36 (après-midi) ; B’ : 13h00 à 20h36
C : 08 h 00 à 16 h 00 (renfort pour les activités)
N : 21 h 00 à 07 h 30 (la nuit)
29
Ces horaires sont les plus fréquents. Ils peuvent parfois être adaptés en fonction
des activités et de la législation sociale.
Logique de structuration des horaires :
Dans le 1er groupe (7 résidents autonomes), nous prévoyons au minimum un
éducateur le matin et un l’après-midi.
Dan le 2ème
groupe (7 résidents), nous prévoyons au minimum un éducateur le
matin et un l’après-midi.
Dans le 3ème
groupe (6 résidents), nous prévoyons au minimum un éducateur le
matin et un l’après-midi.
Dans le 4ème
groupe (6 résidents à caractéristique autiste), nous prévoyons au
minimum un éducateur le matin et un l’après-midi.
Dans le 5ème
groupe (6 résidents grabataires), nous prévoyons systématiquement
deux éducateurs le matin et deux éducateurs l’après-midi.
Pour le travail de nuit il y a d’office deux éducateurs chaque jour.1
2/Mode de fonctionnement
a)Organigramme fonctionnel et hiérarchique
Membres
association
Conseil
administration
Staff
Directeur
Psycho.
Social
Educatif
Médical
Admin.
Technique
Psychologue
Ass Social
Coordinateur pédagogique
Médecin coordinateur
Chefs-éduc
-Infirmière 3/4
- Comptable
- Cuisine
- Educateurs
-Infirmière 1/2
- Secrétaire
- Buanderie
- Psychomot
- Nettoyage
- Entretien
Travailleurs indépendants : en tant qu’indépendants, ils ne sont pas repris dans l’organigramme ; ce sont les médecins traitants qui suivent médicalement les pensionnaires, les kinésithérapeutes, ainsi que des infirmières indépendantes.
1 Voir horaire type en annexe.
30
b)Structuration des activités
Nous souhaitons apporter aux résidents une attention toute particulière, veiller à
leur épanouissement psychoaffectif, à leur bien-être physique et à la sauvegarde
des droits de la personne.
Pour y parvenir nous leur offrons un programme d’activités qui leur permet
d’exploiter leurs potentialités, d’accroître leur autonomie et de conserver leurs
acquis.1
Le nursing
Sous la surveillance du médecin coordinateur, des chefs éducatrices et des
infirmières (internes et indépendantes) l’équipe éducative prend en charge
l’aspect nursing, qui est très important dans l’institution.
Les personnes handicapées bénéficient d’un ou de deux bains par jour. Les
personnes incontinentes sont changées régulièrement plusieurs fois par jour et
par nuit. L’attention à la propreté de leurs vêtements est importante. Ils sont
changés journellement. Certains soins spécifiques deviennent de plus en plus
importants (par exemple sonde).
Tous ces gestes vis-à-vis des personnes se font dans l’attention, le respect, et en
prenant le temps nécessaire, attentifs à leur bien-être et à la relation individuelle
qu’on peut avoir avec elles.
De nouvelles salles de bain ont été construites pour permettre aux personnes
vieillissantes de vivre dans un confort plus important.
Nous veillons à acheter régulièrement du matériel de plus en plus adapté pour
des personnes grabataires ou en difficulté motrice.
Chaque résident possède une chambre individuelle.
Des balises concernant le nursing ont été construites avec l’ensemble des
éducateurs. 2
L’éducatif
Si on parle d’apprentissages, ceux-ci sont lents et limités. Nous sommes en face
de personnes adultes. Il s’agit donc de les aider à conserver leurs acquis. En ce
qui concerne l’autonomie, nous souhaitons développer leurs capacités
relationnelles et les aider à valoriser leur savoir-être. Nous essayons donc de leur
permettre de se sentir bien, de reconnaître leur propre identité et de mettre en
perspective tout ce qui peut être de l’ordre de l’échange avec l’éducateur.
Travailler avec nos résidents la dimension éducative signifie aussi la mise en
évidence de leurs dons et de leurs goûts. Pour être attentif à chaque personne
chaque éducateur est référent de un ou deux résident(s).
Les ateliers
1 Voir la liste des ateliers en annexe.
2 Voir balises qui se trouvent dans le carnet de l’éduc-acteur en annexe.
31
Définition des activités
Les activités permettent au résident de se mettre en route pour quelque chose qui
l’anime et/ou le stimule en fonction des besoins, envies et aspirations qu’il
ressent et de ceux qui lui sont nécessaires à l’accomplissement de ses besoins
physiologiques de base.
L’Objectif global est de permettre aux personnes handicapées d’entrer en
relation avec leur entourage, de progresser et ceci en fonction de leurs capacités,
de leurs besoins, de leurs envies, de leur permettre de vivre la complémentarité
« hébergement – activité ».
Pour répondre efficacement aux besoins de chaque personne, nous proposons
des activités variées : activités physiques, activités d’éveil, activités de loisirs,
activités d’occupation, activités de production, activités de services, snoezelen…
Chacune d’entre elles peut mettre en jeu une multitude de stimulations et être
adaptée aux différents types de capacités.
Pour permettre de passer de l’idéal à la réalité, dans l’historique de l’institution,
la création des foyers de surveillance a permis une meilleure structuration du
planning d’activités. Pendant le temps imparti aux différents ateliers intra et
extra muros nous avons mis en place un système qui permet aux résidents ayant
des difficultés à participer à ces ateliers d’être en relation individuelle avec les
éducateurs. En effet, des séances de massage, de relaxation et d’aromathérapie
leur sont dispensées. Cette nouvelle organisation permet d’optimaliser la
régularité des activités.
Les activités ont lieu le matin et, pour certains groupes, l’après-midi du lundi au
vendredi. Pour les résidents les plus handicapés, ce programme est réduit à une
activité par jour. Un programme d’activités plus culturelles fonctionne
également le week-end. Ce programme est souple et peut être adapté en fonction
des offres extérieures ou des désirs des résidents.
La responsable des activités réalise chaque fin de semaine une grille d’activités
en fonction des présences horaire des différents éducateurs, et de leurs projets
avec les résidents.
Nous avons créé un groupe de travail qui est occupé à finaliser l’organisation
et le fondement des activités. Il se penchera entre autres sur : L’organisation du planning quotidien
La composition du planning type annuel
L’évaluation de ce planning type
32
La définition des foyers de surveillance et le contenu à y injecter (la
définition a déjà été faite à l’époque)
L’évaluation annuelle
Le fonctionnement des activités pendant les vacances
L’organisation des camps
Activités paramédicales
Certains de nos résidents sont pris en charge par 2kinésithérapeutes.
Statut :
Indépendant. Les soins sont dispensés sur base d’une prescription médicale.
But de la fonction en résidence communautaire de personnes handicapées :
Mettre les pensionnaires qui nécessitent des soins en position de pouvoir
fonctionner de manière autonome dans le cadre du domicile de
remplacement, de sorte que l’on puisse espérer une amélioration et/ou un
maintien de leur qualité de vie.
Si l’autonomie a complètement disparu, l’accent sera mis sur les soins de
confort.
Pendant la phase de fin de vie, la kinésithérapie pourra soutenir la fonction
palliative.
Types de pathologies, entre autres, traitées au sein de l’institution :
* neurologie : infirmité motrice cérébrale
* respiratoire : bronchites, encombrement des voix respiratoires,…
* orthopédie : déformations diverses
* rhumatologie : arthrite, douleurs multiples et variées
* traumatologie : luxations, fractures, …
Recours et moyens de traitements :
* technique de mobilisation active et passive
* exercices de musculation globaux et analytiques
* activités sportives
* travail de l’équilibre et de la statique
* hygiène respiratoire par gymnastique bronchique
* techniques de massage
* manutention, transfert et positionnement
* la marche
* …
Un service de psychomotricité est également présent : l’orientation du travail est
relationnelle. C'est-à-dire que la dimension bien être, respect du potentiel et
désir du résident a toute son importance.
33
c)Détermination des indications thérapeutiques
Les représentants légaux des personnes handicapées choisissent le médecin
traitant. Le médecin traitant travaille à l’acte. Il se rend au home sur demande du
personnel ou de sa propre initiative selon les nécessités d’un suivi médical
optimal du résident.
Les visites chez les spécialistes se font toujours accompagnées d’une infirmière.
Pour toutes autres interventions thérapeutiques, autres que médicales, que
l’équipe pluridisciplinaire jugerait utiles, le home fait appel à des services
extérieurs (pédicure, esthéticienne).
Au niveau des réflexions en cours, nous avons commencé un travail sur la
contention. Pour ce faire, nous avons listé, résident par résident toutes les formes
de contention qui existent dans l’institution. Enfin, la suite de la démarche
consiste à débattre des questions éthiques que ces formes de contention
soulèvent.
Nous avons aussi mené une réflexion sur l’isolement et l’écartement de manière
à limiter et professionnaliser ces pratiques.
d)Répartition des bénéficiaires dans les groupes
L’organisation
Fonctionnement global de l’institution :
Cinq groupes composent l’institution. Chaque groupe est une structure
indépendante (au niveau des locaux chaque entité a son chez soi). Les résidents
sont répartis en niveau de compréhension et en fonction d’un équilibre du point
de vue de leurs capacités physiques. Cette répartition se veut non rigide et
susceptible de changements. Chaque éducateur fonctionne dans un groupe
déterminé, mais doit être capable de travailler dans l’ensemble des groupes.
Depuis décembre 2007 est formé un groupe « nursing lourd ». La prise en
charge est exclusivement dans les salles de bain du matin, et ne supprime pas
l’appartenance du résident à un groupe. L’équipe éducative est renforcée dans
cette salle de bain.
Le paysage des groupes a changé depuis la création de l’ancien projet. Chaque
groupe a redéfinit sa description et ses objectifs ainsi que les moyens y afférents.
Nous intégrons ici ces descriptions. En ce qui concerne les objectifs, ils ne sont
pas intégrés au présent document afin de ne pas l’alourdir, mais ils sont assortis
de méthodes et de moyens qui permettent leur application au quotidien.
34
Description du groupe 1A
Le groupe 1A est fréquemment appelé « le groupe des autonomes ».Une
autonomie toute relative sachant que nous accueillons uniquement des personnes
handicapées sévères et profondes.
Au 1A, il y a eu peu d’intégration de résidents d’autres foyers ou de personnes
récemment admises, nous remarquons donc une certaine stabilité. Cependant
l’âge des résidents et l’évolution de leurs handicaps respectifs limitent de plus en
plus leur autonomie. C’était auparavant le groupe le plus actif et ça l’est encore
mais en tenant compte pour l’un ou l’autre d’une certaine fatigabilité et de plus
en plus de difficultés dans les déplacements.
Les pathologies sont diverses : Trisomie 21, Sclérose tubéreuse de Bourneville ;
IMC, Syndrome d’Angelman et déficiences liées à l’épilepsie. Ils ont une
capacité de communication et d’expression plus aboutie que dans les autres
foyers. La conscience de l’autre, l’empathie et la solidarité caractérisent
également leurs relations. Ils peuvent en fonction de leurs limites exprimer et
demander de l’affection et certains manifestent parfois des pulsions sexuelles.
La communication verbale reste une particularité de ce groupe. Les échanges
avec les pairs et avec l’éducateur sont nombreux. La plupart des résidents
partagent un besoin de reconnaissance individuelle et un besoin d’espace
personnel (petit local adjacent ou chambre personnalisée.)
La personne peut se distinguer individuellement, faire des choix, formuler des
demandes et proposer des initiatives personnelles. Enfin quelques personnes
sont capables de se repérer (modérément) dans le temps, de se réjouir et
d’anticiper.
Ils apprécient les contacts extérieurs et les liens avec leur famille.
La spécificité de l’accompagnement au 1A découle de toutes ces compétences et
particularités des résidents. L’éducateur est amené à mettre en place des
activités, favoriser la communication, gérer les enjeux relationnels, travailler la
solidarité et être attentif aux besoins individuels et collectifs (le conseil des
usagers est un espace de réunion qui existe depuis 1999 et qui permet ce travail).
Il tente de maintenir une dynamique structurée en proposant des repères et
des limites. Il initie souvent des moments festifs dans le groupe ou dans
l’institution et se mobilise pour établir des contacts avec l’extérieur. Contacts
qui prennent différentes formes : activités partagées avec d’autres institutions,
socialisation aux travers de courses dans les grandes surfaces, de participation à
des expositions, à des spectacles culturels, à des groupes de rencontre.
35
Description du groupe 1B
Le groupe 1B comprend 4 femmes et 3 hommes, soit 7 résidents.
Les handicaps sont divers.
Il y a 3 personnes en voiturette, dont deux qui sont relativement autonomes au
point de vue déplacements. Ils ont donc besoin de beaucoup d’espace.
Certains sont polyhandicapés, et d’autres bénéficient d’une autonomie un peu
plus grande.
Une des caractéristiques de ce groupe est que chaque membre peut
communiquer verbalement à des degrés divers. Leur degré de compréhension est
également très différent, même si tous peuvent comprendre des consignes
simples.
Les âges se déclinent de 22 à 61 ans. Et les besoins sont donc fort différents.
Pour certains, le besoin d’activités se fait vivement ressentir. Pour d’autres, le
calme et la sérénité sont importants.
Une telle hétérogénéité engendre des comportements fort différents, et pour
certains, inadaptés.
Le personnel éducatif doit donc s’adapter à une multitude de situations
différentes et concilier au mieux les tensions et émotions.
La « photo » du groupe a fort évolué avec le temps.
Sur quelques années, une personne est décédée (et quelle personne) ; d’autres
ont changé de groupe ; et d’autres encore sont arrivés.
Description du groupe 2
Le groupe 2 est une entité hétérogène composée de 6 pensionnaires (3 hommes
et 3 femmes), rassemblés dans un groupe intermédiaire en ce qui concerne le
nursing et les activités.
Deux départs de pensionnaires, et donc deux arrivées, ont diminué la moyenne
d’âge de ce groupe.
Trois personnes ont des caractéristiques autistiques, et nous constatons chez
certains la présence de handicaps associés divers (une personne est mal voyante,
une autre non voyante). Deux personnes du groupe sont limitées dans leurs
déplacements.
C’est un groupe où les contacts familiaux sont fréquents.
36
D’un point de vue expression, le mode le plus utilisé par les pensionnaires est le
non verbal, même s’ils ont accès à une communication verbale simple
(utilisation de mots mais pas de phrases).
Ils déploient des rituels pour se sécuriser.
Tous ont la capacité de choix, mais dans une mesure variable.
Ils sont limités dans l’expression de leurs besoins et désirs, mais sont conscients
des différentes réalités de la vie (deuil, …).
Point de vue relationnel, les pensionnaires sont individualistes, tout en
conservant des interactions (qu’elles soient liées à la vie communautaire, ou à
leurs besoins et affinités).
Ils ont une forte demande de relations exclusives.
Au niveau des activités, les pensionnaires fréquentent des activités différentes,
intergroupes, centrées sur leurs besoins et intérêts (auparavant les activités
étaient plus groupales). Les activités sont essentiellement centrées sur l’être, la
sensation et le bien-être.
Le rôle principal de l’éducateur est d’assurer l’accompagnement des
pensionnaires, accompagnement principalement centré sur :
- Le maintien des acquis et l’autonomie
- Le respect des individualités (grâce à la cohérence éducative)
- Le fait de poser des règles et des limites, pour respecter leur besoin de
sécurisation
- L’identité, la connaissance de soi, et l’apparence
Description du groupe 3A
Historiquement, le groupe 3A s’est constitué autour de personnes présentant des
tendances autistiques.
Actuellement, c’est une entité hétérogène composée de six pensionnaires
rassemblés, non par âge ou par pathologie, mais selon un degré d’autonomie
plus ou moins comparable.
Le degré de handicap est lourd et les problèmes de comportement fréquents. On
constate aussi la présence de handicaps associés divers (ex : déficiences
visuelles). Ses membres peuvent développer une certaine autonomie en
comparaison avec le groupe des personnes les plus fragiles, mais cette
autonomie peut être mise en péril par la problématique des comportements.
37
Le rôle principal de l’éducateur consiste à observer les rituels et autres moyens
d’expression, à partager avec ses collègues et à s’adapter afin de maintenir un
équilibre sécurisant tout en respectant les individualités.
Au niveau de la dynamique, il y a peu d’interactions marquées entre les
pensionnaires. Néanmoins la plupart participent à des activités intergroupes
diversifiées qui rassemblent des personnes présentant les mêmes besoins.
Description du groupe 3B
C’est le groupe où vivent les personnes les plus fragiles, soit en raison de leur
âge, soit parce qu’elles sont fortement handicapés, soit pour cause de maladie ou
de convalescence.
La recherche du bien-être, du calme, de la détente et du cocooning est constante
même si , cependant, les cris et les bruits sont fort présents. En parallèle avec
cette recherche, la stimulation et le maintien des acquis restent importants.
L’observation et les relations individualisées sont essentielles dans le travail des
éducateurs. En effet, le rythme de vie est différent de celui des autres groupes.
Les résidents nécessitent, de par leur état de santé ou de handicap une prise en
charge différenciée et centrée sur l’ »être et le ressenti ». Le nursing est très
présent, et le temps de contact physique très précieux.
L’éducateur doit être adaptable et a besoin de compétences en soins pour les
accompagner. En outre, le cadre a dû être en partie médicalisé car la plupart
nécessitent du matériel adapté. Certaines contentions médicales sont nécessaires
au confort et à la sécurité de plusieurs personnes. Le besoin de repos est
important et la proximité des chambres par rapport au lieu de vie a été pensée en
fonction.
Aucun résident ne sait se déplacer seul sans fauteuil roulant, plusieurs restent
alités, mais malgré cela, les relations interpersonnelles restent bien présentes,
qu’elles soient verbales ou non.
Nous organisons, dans la mesure du possible, des activités adaptées à leurs
besoins individuels. Elles sont principalement centrées sur le calme, la détente,
les stimulations sensorielles et olfactives.
Même l’alimentation est adaptée car 2 personnes sont nourries par sonde et les
autres nécessitent une alimentation moulue ou semi liquide. Les risques de
fausses déglutitions sont fort présents.
C’est un groupe où nous essayons de ne pas faire se côtoyer ces personnes si
fragiles avec d’autres débordantes d’énergie ou présentant des comportements
dérangeants.
Changement de groupe :
Le changement de groupe d’un résident fait l’objet d’une analyse ; soit :
1° Il est atteint d’une maladie et doit rejoindre un groupe plus « nursing »
38
2° L’arrivée d’un résident suite à un décès provoque une répartition différente
(effet cascade).
Tout un travail concernant les contacts entre les éducateurs et les résidents a été
balisé.1
3/procédure de coordination et de concertation
a)Entre travailleurs : Réunions de concertation
Chaque semaine, pendant +/-3h, les membres du staff, hormis le médecin
coordinateur, se réunissent afin de transmettre les informations et coordonner le
quotidien de l’accompagnement. Cette réunion a pour but de maintenir une
cohérence organisationnelle.
Réunions de staff
Une fois par mois, l’ensemble du staff se réunit pour aborder des questions
d’ordre général et pédagogique. Ce sont des réunions qui débouchent sur des
processus de réflexion ou sur des prises de décision.
Réunions de groupe
Les éducateurs de chaque groupe se retrouvent 2 fois par mois avec leur chef
éducatrice, une infirmière, et parfois le coordinateur pédagogique. Ils abordent
les questions de la vie du groupe, l’organisation, le point sur les résidents et sur
les activités ainsi que des thèmes pédagogiques plus généraux. Une fois par
trimestre organisation d’ un conseil des usagers. Une fois sur 2, réunion à
caractère plus pédagogique avec un autre groupe.
Réunions Projet de vie
L’éducateur référent, les chefs-éducatrices, les paramédicaux, la psychologue et
les parents qui le souhaitent ou les représentants légaux faisaient régulièrement
une réunion sur le projet de vie individuel de chaque résident. Ces réunions ne
se tiennent plus guère, mais nous tenons à les relancer dans le cadre de nos
perspectives pédagogiques.
Groupes de travail
Ils incluent des représentants des équipes éducatives et du staff pour débattre de
questions institutionnelles, éducatives ou médicales suivant l’urgence des
1 Voir balises dans le carnet de l’éduc-acteur, en annexe.
39
situations ou le cheminement pédagogique (ex : supervision, groupe de travail
sur les activités…)
Réunions du service médical
1X par mois. Participent à ces réunions, le médecin coordinateur, les infirmières,
et suivant l’objet de ces réunions différents autres intervenants.
Réunions syndicales
Des réunions avec les délégués syndicaux ont lieu tous les mois. Ces réunions se
font avec la direction , une des chefs éducatrices et le coordinateur pédagogique
Réunions de supervision des chefs éducatrices et du coordinateur pédagogique
y participent le médecin coordinateur (psychiatre), les 3 chefs éducatrices et le
coordinateur pédagogique
Ces réunions sont organisées autour de thèmes tournant autour du vécu
professionnel de chacun des intervenants.
Réunions cliniques du médecin coordinateur :
Avec le médecin coordinateur et chaque groupe deux fois par an. Approche plus
psychiatrique de la personne handicapée
b)Avec l’extérieur (partenaires) :
Hippothérapie
Hippopassion est notre centre d’hippothérapie. Nous veillons à échanger nos
informations afin de leur permettre de mieux connaître nos résidents. Les
éducateurs participent activement aux séances. Une évaluation est faite une fois
par an.
F.I.S.S.A.A.J. :
Le home de Favence est affilié à la fédération des institutions de prise en charge
de personnes handicapées la plus importante de Wallonie. La Fissaaj organise
des réunions entre responsables d’institutions. Elle diffuse des informations
sectorielles. Elle organise également des formations et met sur pied des
commissions par sous-secteur. Favence fait partie de la commission grandes
dépendances.
Autres :
Contacts avec d’autres institutions, entre autre par les formations
Contacts avec les écoles : stagiaires et supervision de mémoires.
40
Contacts et activités communes avec une classe de 3ème
primaire du village de
Nandrin.
c)Avec les parents :
Les contacts ponctuels
Ils ont lieu à l’initiative des parents, des éducateurs, de l’infirmière ou de la
direction. Ils se font par téléphone ou à l’occasion d’un retour en week-end. Il
s’agit souvent d’une transmission ou d’une demande d’informations. Pour les
résidents sortant régulièrement, les informations sont transmises par une fiche de
communication hebdomadaire.
Les retours en famille ou les visites
Une faible proportion de résidents (+/-1/4) retournent en famille ou reçoivent de
la visite. C’est l’occasion de contacts entre les parents et les professionnels
Les visites en famille
Elles s’effectuent périodiquement, selon un rythme convenu entre la famille et
l’institution. Cela peut se faire une fois par an, tous les trois mois ou plus
souvent s’il y a un objectif de travail spécifique. Ces rencontres se font avec les
parents et deux ou trois représentants de l’institution, l’AS un éducateur du
groupe et/ou une personne plus extérieure (psychologue ou chef-éducatrice).
L’objectif de ces visites consiste à réfléchir et à échanger à propos de la
personne handicapée, de son projet de vie, de la manière dont nous la
considérons, tout cela de manière globale.
Ces entretiens sont également destinés à clarifier les relations entre la famille et
l’institution dans la perspective d’une définition complémentaire des rôles
respectifs. Il est possible qu’un représentant du service médical soit associé à ces
rencontres, si nécessaire.
Un travail plus spécifique d’entretien se met en place avec les nouvelles familles
afin de travailler la confiance mutuelle et l’information réciproque.
Pour les familles qui ne peuvent plus s’impliquer activement dans la vie de leur
fils ou fille (parents âgés) nous prévoyons des visites de rencontre à leur
domicile. Nous sommes accompagnés du résident.
Ce travail en famille s’est fortement réduit au cours de ces dernières années. Les
raisons en sont diverses :
changement d’assistants sociaux
priorités de gestion
…etc…
Nous pensons cependant qu’il est indispensable et que sa relance fait partie de
nos priorités pour les années à venir.
41
Nous avons donc établi un plan de redémarrage auquel nous avons associés des
moyens afin de l’intégrer dans la réalité du fonctionnement institutionnel.
d)Entre résidents :
Réunions des « jeunes »
Nous organisons des réunions structurées entre résidents les plus autonomes.
Nous y abordons une fois par trimestre (le souhait est de pouvoir le faire une
fois par mois), en présence de l’ensemble des éducateurs du groupe et de la
psychologue, les questions relatives à la vie en groupe et les souhaits
individuels. Ils ont l’occasion de faire part de leurs soucis et de faire des
suggestions pour apporter des modifications à la vie quotidienne. On les y tient
également au courant des événements qui ont un impact significatif sur la vie du
home.
Conseil des usagers
Nous avons pour ambition à partir de 2014, d’étendre cet espace de parole à tous
les résidents sous la forme d’un conseil des usagers.
Le conseil des usagers rassemblera les résidents d’un groupe de vie, les
membres de l’équipe éducative, la chef éducatrice et le coordinateur
pédagogique tous les trimestres. La durée variera selon la participation des
résidents de +- 30 minutes à 1 heure.
Cette réunion aura pour objectif de donner la parole aux résidents, entourés des
éducateurs de leur groupe. Ce sera l’occasion pour certains de parler de leurs
envies (ex : ce qu’ils veulent faire pendant le camp), d’émettre des réflexions sur
leur vie au quotidien (alimentation, activités…), de poser des choix (demande de
changement d’activités…), de parler d’événements vécus qui les touchent
personnellement (sorties…) ou de problèmes qu’ils rencontrent (santé,
retours…).
Si pour certains résidents, la prise de parole est possible et facile, pour
d’autres elle est loin d’être aisée : il est souvent difficile de décoder des
messages lorsqu’un résident utilise un mot-phrase ; les difficultés
d’élocution sont aussi marquées ; certains résidents ne s’expriment pas
verbalement et il est difficile de traduire leurs gestes en mots : les
éducateurs référents pourront noter ce qui touche particulièrement l’un ou
l’autre d’entre eux (cris de joie, tristesse,…) en fonction des événements qui
se sont déroulés depuis le dernier conseil d’usagers et ils prendront la
parole au nom du résident
42
L’équipe profitera également de cette réunion pour donner des infos concernant
la vie dans le groupe , l’admission d’un nouveau résident, les changements dans
le personnel, …
Chaque conseil des usagers fera l’objet d’un compte-rendu transmis à la
direction.
Ce compte rendu sera aussi « trié » par la chef éducatrice du groupe concerné,
afin que les infos en provenance de chaque résident soient rassemblées dans une
farde qui leur sera propre. Ainsi, ces infos pourront entre autres servir de source
de renseignement pour l’élaboration du projet de vie.
43
e/MODE D’EVALUATION DE LA PERTINENCE DU PROJET INSTITUTIONNEL
La globalité du projet est évaluée au minimum tous les cinq ans sauf si les
circonstances en modifient la pertinence. Le projet doit rester dynamique et en
accord avec l’évolution de l’institution
L’ancien projet avait été formalisé sous la forme d’un carnet de l’éducateur, « le
carnet de l’éduc-acteur ».1 Il permettait à chacun de se situer
professionnellement et de baliser le travail. Ce travail, qui reste d’actualité, sera
réévalué et réactualisé au cours des prochains mois, ainsi que les différents
profils de fonction.
Le projet 2014 a été élaboré avec la participation de tous les travailleurs dans le
cadre des séances de supervision institutionnelle, du groupe de travail sur le
projet pédagogique, du groupe de travail sur les activités et des réunions
d’équipes.
A l’avenir, l’évaluation se fera sur un mode de concertation direction /
personnel. Cette concertation aura un rôle consultatif. En ce qui concerne sa
forme, elle sera décidée de commun accord.
1 Voir en annexe « le carnet de l’éduc-acteur ».
44
II. MODES D’ELABORATION ET DE SUIVI DES PROJETS INDIVIDUELS
Mode d’évaluation des compétences et des besoins de chaque personne handicapée compte tenu de son projet de vie Mode d’élaboration et de suivi des actions (partenaires, responsabilités, délais) Mode d’évaluation des résultats atteints et des stratégies choisies.
Le projet pédagogique individuel concerté et évalué :
Pour tenir compte des besoins et des potentialités de chaque résident, nous
établissons avec et/ou pour chacun un projet pédagogique spécifique.
Le projet de vie , comporte deux parties.
La première concerne l’évaluation de l’autonomie. Il s’agit d’une grille
d’évaluation qui permet de constater les évolutions et involutions du
résident. Cette grille met en évidence les forces et les faiblesses de la
personne et permet ainsi de dégager des objectifs réalisables . C’est donc
un outil qui facilitera grandement la réalisation des projets.
La seconde partie du projet de vie est constituée du bilan en lui-même. Ce
bilan est simplifié puisqu’il met en évidence, grâce au système de
cotation de la grille d’évaluation de l’autonomie, les différences par
rapport aux évaluations passées. Naturellement la première année, le
bilan se contente de donner les cotations de départ.
Les différences constatées mettent en évidences les besoins de la personne et ces
besoins sont retraduits sous forme de nouveaux objectifs
Le nouveau projet de vie est donc proche de l’ancien modèle mais ajoute
des méthodes et moyens pour les différents objectifs : Qui fera quoi, pour quand,
avec qui (moyens ) ?
L’élaboration du projet de vie repose en grande partie sur les épaules de
l’éducateur référent.
“ L’éducateur référent a pour mission de se voir attribuer un ou deux résident(s)
avec comme tâche la centralisation de toutes les informations utiles et le
développement de rapports privilégiés avec la (les) personnes et son (leur)
environnement. ”
“ L’avantage se situe à trois niveaux :
45
- Le bénéficiaire, s’il en a la capacité, peut identifier clairement le membre
de l’équipe éducative qui va s’occuper plus particulièrement de sa
situation et par lequel il passera pour toute une série de demandes
- L’équipe s’assure ainsi que tous les membres du groupe sont pris en
charge.
- L’éducateur voit sa responsabilité plus clairement établie et peut occuper
une place plus importante dans l’équipe pluridisciplinaire. ” Les carnets
de l’éducateur
L’éducateur référent est le témoin privilégié d’un ou de plusieurs résidents.
Il doit être à terme la “ mémoire ” de la personne : c’est celui qui connaît le
mieux le bénéficiaire, qui sait parler de son passé, de sa famille, de ses goûts,
de ses souhaits et de son projet individuel qu’il fait connaître à la famille.
“ En tant que référent, il doit agir en professionnel : trouver un juste équilibre
entre la trop grande proximité et une attitude trop distante. « Lien Social »
Il est garant des décisions prises en réunion (ponctuelles ou plus générales),
ainsi que des objectifs dégagés en projet de vie. Il est garant d’une évaluation
annuelle.
Les contacts avec la famille se font en articulation avec l’assistant social et
les messages délivrés ne le sont qu’en concertation avec l’équipe.
Au niveau du projet de vie :
Il est le point central, le porte-parole du résident, l’interlocuteur privilégié
auprès des services, il rassemble les informations (au niveau
pluridisciplinaire). Il veille à l’application des objectifs dégagés.
Il facilite la parole ou le contact du résident en conseil des usagers (et veille à
faire émerger ses besoins et envies)
Au niveau du suivi quotidien des informations et de l’observation :
Il est attentif au quotidien de ses besoins et demandes (mais pas
automatiquement responsable de leur réalisation pratique ex : achats de
vêtements.)
46
Il synthétise les observations quotidiennes et les présente en réunion.
Au niveau de l’équipe :
Il apporte les informations en réunion, mais n’est pas seul décideur : l’équipe
décide ensemble.
Il veille à la cohérence de l’action pédagogique de l’équipe.
Il veille à la cohérence entre le projet de vie et le projet de groupe.
Chaque éducateur reste responsable de chaque résident (pas de projets en
commun)
Au niveau des autres services :
Il est l’interlocuteur auprès des différents services, après décision en réunion
d’équipe et concertation avec la chef éducatrice.
Il accompagne les démarches sociales, et autres, après concertation avec la
chef éduc.
Il doit être capable de travailler en partenariat.
Il assiste aux différentes réunions concernant le résident.
47
Conclusion :
Le projet pédagogique a été revisité par un groupe de travail issu de la
supervision institutionnelle. Cette supervision a rassemblé des représentants de
tous les acteurs de l’institution, tous services confondus. La construction de ce
document est donc le fruit d’une démarche pluridisciplinaire approuvée par la
direction.
Ce groupe de supervision a commencé par réactualiser les valeurs et les finalités
propres à notre home. Sans faire fi du passé, cette actualisation était nécessaire
pour tenir compte de l’évolution de la population et de la structure.
Ensuite, elle s’est penchée sur des objectifs de travail et a marqué la volonté de
leur adjoindre des moyens qui permettent de les appliquer au quotidien.
Issu de ce groupe de supervision, un groupe de travail s’est penché sur le reste
du projet précédent et en a retiré l’essentiel, l’héritage du travail réalisé dans le
passé.
Ce document, comme le plan de formation et le carnet de « l’éduc’acteur » (qui
sera retravaillé dans un avenir proche), fait partie des documents fondateurs du
travail des professionnels.
Cet écrit n’est donc pas seulement un « instantané » de notre institution. Dans
« projet », il y a la notion de projection. C’est au travers de toutes les réussites,
de tous les échecs, de toutes les remarques positives ou négatives, de tous les
espoirs, de toutes les peines, de toutes les observations…que nous avons
l’ambition de faire évoluer ce travail du stade « quotidien » au stade
institutionnel global. Il est, dès lors, essentiel que les contenus de ces différents
documents aident à la réflexion, à la remise en question, et soient utilisés dans
notre pratique quotidienne afin que, en tant que professionnel, nous soyons
pleinement acteurs de notre travail, soutenus par un cadre pédagogique clair.
Les futurs espaces de supervision pourront contribuer grandement à son
évaluation, à améliorer la communication et la construction en commun.
Dans cette perspective, notre institution que nous voulons humaine, vivante, doit
évoluer, changer et relever des défis. Tous les acteurs du travail
d’accompagnement pourront être concernés et participer à l’organisation du
futur.
Pour ce faire, chaque membre du personnel sera en possession du contenu du
projet. Les réunions d’équipe, tous les organes de concertation, tant entre
membres du personnel qu’avec les usagers, serviront de lieu d’intégration,
d’appropriation et de mise en pratique de cet outil.
De nouvelles perspectives pédagogiques seront poursuivies comme décrit tout
au long du document (réorganisation du travail en famille, transformation du
conseil des usagers, restructuration des réunions…).
48
Cet ensemble dynamique pourra ainsi conserver son essence qui est le respect de
la personne handicapée en tant que personne à part entière, de son bien-être, par
un accompagnement à la fois professionnel et profondément humain.
50
2/Liste des ateliers
Repères temporels : panneau permettant le découpage du temps sur une période
d’une semaine. Les principales activités et les principaux intervenants peuvent y
être représentés sous forme de pictogrammes. Ainsi chaque pensionnaire connaît
le programme de sa semaine.
Cinéma : nous avons notre propre salle de projection
Ballade
Snoezelen
Cuisine
Piscine : nous avons notre propre bassin d’hydrothérapie
Hippo : nous fréquentons un centre d’hippothérapie situé à quelques Kms
Psychomotricité
Massage
Musique soit sous forme d’atelier soit avec la collaboration des « jeunesses
musicales »
Danse : en collaboration avec une autre institution
Peinture : soit en atelier soit en collaboration avec des élèves de 6ème
primaire
d’une école proche
Coiffure
Aromathérapie
Aménagement : atelier de services à la communauté
Bricolage
Contes
Courses
Sortie
Esthétique
Pétanque
Atelier photos
Pêche
…etc…
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3/ Carnet de l’éducateur
Préface
Une institution est une organisation tournée vers un objectif prioritaire, dans le cas du
home de Favence, l’accueil optimal des personnes handicapées. La conséquence directe est
d’offrir une réponse aux familles qui cherchent un partenaire pour s’occuper de leur enfant.
Pour remplir sa mission, chacun à un rôle à jouer, et chacun à son niveau contribue à
ce que la personne accueillie se sente bien dans sa peau.
Le rôle de l’éducateur est primordial car c’est la fonction qui est la plus directement
liée à l’accompagnement de la personne handicapée, c’est aussi et de très loin la catégorie
professionnelle la plus nombreuse du home.
Pour que l’éducateur puisse effectuer son travail dans de bonnes conditions, il est
essentiel que les attentes soient exprimées avec clarté. C’est un but que l’institution poursuit
depuis plusieurs années maintenant. Pour que les attentes collent à la réalité du terrain il était
indispensable de les définir, en étroite collaboration avec les acteurs de terrain que sont les
éducateurs.
Pour que l’éducateur soit soutenu dans un travail qui n’est pas simple du tout, il est
important de ne pas l’abandonner à son sort mais de veiller à ce qu’il y ait avec l’équipe
encadrante un dialogue, un suivi, des conseils et la fixation d’objectifs personnels.
Enfin, un climat de travail détendu et respectueux est indispensable pour être efficace.
L’essentiel est de chercher ensemble à ce que les pensionnaires dont nous nous occupons
soient encore mieux demain que hier.
L’intérêt de la brochure ne se limite pas aux seuls éducateurs car les différents
membres du personnel et les visiteurs divers sont régulièrement en contact avec les personnes
handicapées. Par ailleurs, les relations entre collègues ne concernent pas que les éducateurs.
Quant aux points plus strictement éducatifs, il n’est pas sans intérêt que les autres intervenants
en connaissent au mieux les tenants et les aboutissants.
La présente brochure est à la fois l’aboutissement d’un travail d’équipe entrepris de
longue date et une étape dans un processus où nous souhaitons rester en marche et accepter de
nous remettre en cause régulièrement pour rechercher en permanence les meilleures solutions
possibles.
Je ne voudrais pas terminer sans remercier l’ensemble des éducateurs pour leur
participation active dans ce processus. C’est à mes yeux, ce qui fait toute la valeur d’un pareil
ouvrage. J’adresse enfin un merci tout particulier aux chefs-éducatrices et au pédagogue qui
ont été les chevilles ouvrières de cette noble démarche.
Hervé de Saint Moulin
Directeur
53
L’ EDUCATEUR
A/ Qu’est - ce qu’un éducateur ?
Pour la loi, un éducateur accompagnateur spécialisé est une
personne qui, titulaire d’un diplôme, favorise par la mise en
œuvre de méthodes et de techniques spécifiques le développement
personnel, la maturation sociale et l’autonomie des personnes
qu’il accompagne ou qu’il éduque.
B/ Qu’est - ce qu’un éducateur dans une maison
d’hébergement pour handicapés mentaux adultes
profonds ?
Etre éducateur dans ce type d’établissement, si on se réfère à la
législation, c’est accompagner les personnes dans les gestes de la
vie quotidienne en visant leur autonomie et leur bien être. C’est
établir pour elles des objectifs, leur constituer un projet de vie
individualisé et mettre en place les apprentissages nécessaires à
l’acquisition de l’autonomie.
La gravité du handicap de ces personnes qui échappent aux
notions de projets individualisés et qui sont loin de pouvoir
acquérir quelque autonomie, entraîne l’éducateur dans une série
de tâches nursing à vivre au quotidien. Ces tâches matérielles quotidiennes occupent une très grande part du
temps de travail d’un éducateur ; et si pour certains, c’est une source
d’épanouissement, la lassitude peut prendre le pas car la répétition de
ces tâches ingrates provoque une forme de stress, et demande à
54
l’éducateur beaucoup d’investissement pour recevoir peu de
reconnaissance ; cela pourrait entraîner rapidement un sentiment
d’utopie, d’échec permanent, de culpabilité.
Le travail de l’éducateur trouve alors son importance dans le sens
qu’il donne à son action. Il établit des relations avec les personnes et
recherche des aménagements pour qu’elles vivent au mieux leur
existence. En acceptant que les relations échappent à leurs attentes et à
leurs certitudes, l’éducateur vise parfois des buts idéalistes mais
inaccessibles.
Il faut éviter de les mettre sous camisole chimique ou
comportementale en les cadrant dans des objectifs fermés, sans les
contraindre à faire des choses que le pensionnaire ne comprendrait
pas. Il ne faut pas se contenter de laisser faire, il faut aménager leur
vie et lui donner un sens.
C/ Qu’est - ce qu’un éducateur à Favence ?
Suivant le groupe de vie dans lequel il travaille, l’éducateur sera
amené à faire diverses tâches qui peuvent être très variées, d’ordre
purement matériel (le nursing, l’hygiène et la propreté), ou d’ordre
plus relationnel et administratif (activités, réunions, rapport,
animation, rôle de référent d’une personne).
Pour cela, l’éducateur a besoin de connaissances, de compétences, de
techniques particulières ou d’outils plus personnels comme sa façon
d’être, sa capacité d’analyse, la connaissance de soi et de ses limites,
la capacité à prendre du recul …Il a aussi besoin d’une équipe autour
de lui.
Pour que l’éducateur n’existe pas que par l’intermédiaire d’une liste
de tâches, de fonctions et de rôles, il doit avant tout prendre
conscience qu’il est en tant qu’éducateur de terrain, détenteur d’une
somme d’informations, que l’observation est son outil principal et que
développer ses compétences dans l’observation et l’écriture le feront
avancer dans son action. Son atout est de bien connaître les personnes
et s’il se limite à la description de son travail, il provoque peu
d’intérêt. Par contre s’il explique le sens de son action, alors il
55
provoque le débat sur les valeurs (ses propres valeurs comme celles
des pensionnaires et de leur famille) et il devient plus professionnel.
Se professionnaliser, c’est considérer que le métier d’éducateur n’est
pas une fin en soi, c’est s’engager sur un chemin et revenir
régulièrement à soi, c’est avoir un projet dans le temps.
Se professionnaliser, c’est aussi oser s’exprimer, prendre la parole,
défendre son opinion personnelle, se démarquer de l’équipe, être au
clair avec ses sentiments et ses limites et jongler avec les exigences
individuelles, d’un groupe, des collègues, de l’institution, matérielles
ou administratives et harmoniser cela avec ses propres désirs et ceux
des personnes prises en charge.
Se professionnaliser, c’est enfin accepter de travailler en équipe
pluridisciplinaire, c’est ouvrir le débat, considérer que certaines tâches
ont une même valeur et nécessitent des compétences particulières. On
existe seulement dans la rencontre de l’autre, dans la
responsabilisation. Et être responsable de soi, c’est cadrer et décadrer
pour construire et reconstruire, c’est participer pour s’associer à une
démarche commune et garder de la souplesse pour avoir de nouvelles
perspectives. C’est accepter et exploiter en suffisance les aides que
sont les médecins, psychologues, assistants sociaux, infirmiers, chefs
éducateurs, parents… et les considérer comme des personnes qui
favorisent l’organisation, le décodage d’informations pour augmenter
l’efficacité au travail.
C’est saisir les moyens mis à disposition pour écrire des rapports et
avoir une action éducative dans un ensemble d’interventions.
L’éducateur se mobilise dans une équipe, dans une institution et
génère des projets.
56
AVANT – PROPOS
A/ Buts de ce carnet :
Un outil de travail
Un cadre institutionnel
Une aide à l’accompagnement optimal
Un support à la réflexion et à la remise en question
Un sens à la pratique
Un cheminement permanent.
B/ Historique :
Ce carnet est le fruit du travail réalisé au sein de Favence par
l’ensemble des éducateurs et de l’équipe des responsables.
Ce processus a son origine dans la création d’un groupe de travail qui
s’est préoccupé de l’accompagnement de la personne handicapée
profonde vieillissante.
Les éléments repris dans ce carnet résultent d’un fort large consensus,
chaque membre du personnel éducatif ayant pu exprimer son accord
sur chaque étape et sur la procédure de fonctionnement.
57
CE CARNET CONTIENT :
A/ Les axes principaux de l’accompagnement :
Le nursing
Les activités
Les relations aux pensionnaires
Les relations aux collègues.
B/ Les « balises » :
Nous identifions dans chaque axe des attitudes ou comportements
souhaitables ou à éviter.
Ces balises permettent à tout un chacun un positionnement sur sa
pratique professionnelle en rapport avec les attentes de l’institution.
Ces balises sont là aussi pour amener un comportement dynamique
évolutif, un changement progressif de la pratique quotidienne visant
un mieux être des résidents et du personnel encadrant.
C/ Une procédure :
1. Objectifs :
Aider les professionnels à réfléchir et adapter leurs pratiques aux
besoins des résidents.
58
Permettre de se situer face aux exigences institutionnelles.
2. L’évaluation formative :
a) Définition
C’est une évaluation qui a pour but d’informer la personne du degré
d’atteinte des objectifs fixés en référence aux balises.
Elle permet à l’éducateur de prendre conscience de ses difficultés, de
ses erreurs, de ses hésitations, de ses dépassements, de ses progrès, de
ses réussites.
C’est un allié vers l’autonomie et la responsabilisation qui stimule la
prise de conscience et l’analyse de ses actions.
b) Etapes
1° L’auto évaluation :
Définir ses acquis et ses besoins en terme de savoir, savoir faire et
savoir être, et se fixer un objectif.
2° L’évaluation du staff :
C’est une indication à l’éducateur de la perception de son travail, et la
fixation d’un objectif.
3° La rencontre :
C’est la formulation d’un objectif commun, positif, concret, mesurable
et réalisable.
4° Le suivi :
C’est l’aide à l’éducateur pour la réalisation de son objectif.
5° La réévaluation :
C’est voir si l’objectif est atteint, le poursuivre, le réajuster ou fixer un
nouveau.
59
3. Le contrôle
C’est veiller au bon respect des règles en vigueur dans l’établissement
et à l’application des balises, et établir des sanctions si ces règles ne
sont pas respectées.
4. La supervision
C’est un temps de réflexion mis à la disposition de l’éducateur pour
discuter des problèmes rencontrés dans sa pratique professionnelle,
c’est une aide et une valorisation du travail effectué.
La supervision est réalisée par une personne indépendante de
l’évaluation et du contrôle.
C’est se positionner dans une dynamique de recherche de ce qui est le
plus adéquat comme pratique professionnelle.
60
AXE NURSING :
L’aspect nursing dans le travail de l’éducateur est très important et le
devient de plus en plus au regard du vieillissement de la population.
Etablir des balises à propos du nursing va permettre de s’arrêter,
d’échanger et de « reformaliser » notre quotidien pour que chaque
professionnel se situe, mais également puisse reconnaître clairement
ce que l’institution attend de chacun d’entre nous pour le confort et le
bien être de chaque résident.
Nous voulons également insister sur la notion de rythme et de relation
à la personne au travers de cette partie de notre travail.
61
SOINS AUX
PENSIONNAIRES
TACHES MATERIELLES COMMUNICATI
ON
7 h 00 lire les cahiers de
communication
échanger avec
l'éducateur de
nuit
7 h 30 lever les pensionnaires
toilette (bain ou douche)
laver les cheveux
3X/sem.
essuyer (attention à bien
le faire)
nettoyer les oreilles
1X/sem.
soins individuels
prescrits
habillage
lacer chaussures
dents
coiffer, raser.
changer les lits mouillés
vider et rincer les seaux
passer le balai
aérer et ranger chambres
mettre couvre-lit (certains
groupes)
préparer tas dans certains
groupes
changer certains lits (voir
tâches matérielles
épisodiques)
mettre pyjamas, langes,
salopettes sur le lit dans
certains groupes
mettre le linge à la lessive
ranger la salle de bain et
désinfecter baignoire / éviers
/ douche
vider la poubelle de langes
après chaque salle de bain
vérifier l’approvisionnement
lever les volets
changer la literie 1X/sem.
Laver les seaux 1X/sem.
inscrire les
problèmes de
santé observés
chez les
pensionnaires
dans le cahier de
communication
62
9 h 00 Repas
protéger les vêtements
(tablier ou bavoir)
donner les médicaments
donner ou présenter la
nourriture (attention
aux régimes)
donner ou présenter la
boisson (attention à
quantité suffisante)
débarbouiller bouche et
mains
envoyer les
pensionnaires aux
toilettes tirer la
chasse
dresser la table
ranger et nettoyer table
faire vaisselle
ranger et brosser
contact avec la
cuisine et avec
la buanderie.
contact avec
l’entretien.
10/12
h
11h
préparer les
pensionnaires en
fonction de leur
activité
être à l’écoute et
proposer des activités
aux pensionnaires qui
restent dans le groupe
éventuellement, soins
divers
Collation
ranger le groupe
vider le monte-charge
(collations / souper)
- ranger / laver armoires
1X/sem.
- ranger / laver frigo 1X/sem.
- propreté fauteuils 1X/sem.
- aménagement décoratif
- nettoyer voiturettes 1X/sem.
- nettoyer et ranger minibus
1X/m.
- approvisionner le groupe.
échange entre
collègues
briefing activité
du matin
pour l’éducateur
référent,
approvisionnem
ent de la garde
robe.
12 h
00
Repas (voir déjeuner)
donner médicaments
laver mains
changer les
pensionnaires qui le
nécessitent
vêtements sales / langes
jeter lange et fermer sac
voir déjeuner
13 h
00
Sieste
mise à la sieste (groupe /
chambre)
durée variable (d’après
groupe)
écrire dans les
cahiers de
communication
échange avec les
collègues
63
14 h
00
ou
15h30
relever de la sieste
suivant les activités
pour les chambres
refaire lit
vider seaux
aérer chambres
échange entre
équipes A et B
lecture des cahiers
de
communication
briefing pour
l’activité de
l’après-midi
14 h
30
préparer pensionnaires
pour les activités
structurées
être à l’écoute et
proposer des activités
aux pensionnaires qui
restent dans le groupe
éventuellement soins
divers
préparer le goûter
16 h
00
goûter
changer les
pensionnaires qui le
nécessitent
Vaisselle
ranger salle à manger
nettoyer table
échange entre
collègues
17 h
00
soins particuliers
éventuellement
bains du soir (prolongé,
mousse)
préparer le souper
18 h
00
Souper voir repas
+ jeter linge sale (bac cuisine)
vider poubelles, brosser
désinfecter tables / fauteuils
préparer perco
remettre essuies / tabliers /
bavoirs dans cuisine
échange entre
collègues
19 h
15
suite bains
mettre pyjamas et
peignoirs
changer les
pensionnaires qui le
nécessitent
Ranger salle de bain 1X/sem.
remettre des essuies, gants de
toilette, langes dans salles de
bain
réserve de langes 2X/sem.
cirer les chaussures 1X/sem.
64
20 h
00
Médicaments
mise au lit
veillée devant la
télévision
pour certains
pensionnaires
Collation
ranger groupe
prépare tas lendemain (pour
certains groupes)
fermer portes et lumières
fermer les volets
échange entre
éducateurs
faire cahier de
communication
Programme de la nuit
Arrivée à 21 heures : lecture des rapports et discussion avec les
collègues.
21 h 30 : ronde de sécurité et soirée avec les pensionnaires autonomes
(boissons, collations, ...) jusque 22 h 30 et 23 h le week-end.
22 h 30 : coucher des autonomes. Ronde de contrôle avec soins
particuliers. Passage dans toutes les chambres et vider les seaux.
23 h : ronde, changes.
24 h : préparer les réglettes de médicaments.
1 h : ronde de sécurité + change de ceux qui n’étaient pas mouillés à
23 h 30. Soins spécifiques.
3 h : ronde de sécurité sauf si accident de parcours (rare) et soins
spécifiques.
6 h : ronde de change pour ceux qui sont trop mouillés ou si selles et
vider les seaux. On termine par les toilettes nécessaires et les soins
spécifiques.
Préparation des tartines du déjeuner.
Il est bien entendu qu’il peut y avoir des passages supplémentaires si
besoin en est (pensionnaire agité ou pas bien, prise de T° si nécessaire,
...).
65
Ensuite on termine par le rapport, réapprovisionner le chariot, vider
les poubelles, ...
AXE ACTIVITES :
La construction des balises concernant les activités à Favence est issue
d’un groupe de travail dans lequel les éducateurs ont analysé
l’opportunité d’organiser une série d’activités plutôt que d’autres au
regard du vieillissement de la population de l’institution.
Nous voulons à l’avenir mettre l’accent sur des ateliers tenant
particulièrement compte du bien être et le développement des cinq
sens. Ces balises établissent des consignes tenant compte de cette
philosophie, et donc de l’aspect plus relationnel au travers de l’activité
proposée.
66
A EVITER
Ne pas laisser les pensionnaires seuls avec du matériel dangereux.
Non disponibilité systématique à l’activité prévue.
Refus non argumenté de participer à une activité prévue.
Non respect systématique du planning.
Refus systématique de collaborer avec les collègues.
Refuser de se mettre en projet.
Quitter le groupe sans raison valable pour une longue durée.
Discuter toute la pause avec son collègue et laisser les pensionnaires
dans leur coin.
Ne pas tenir compte des goûts des pensionnaires.
Se focaliser sur la productivité.
Non respect du matériel.
NOUS ALLONS VERS
Privilégier la collaboration avec les collègues.
Etre attentif à la sécurité.
Tenir compte des besoins et des envies des pensionnaires.
Faire preuve d’initiatives et se motiver à leur réalisation.
Utiliser toutes les ressources des pensionnaires et des éducateurs.
Se remettre en question par rapport à l’activité.
Faire preuve de créativité.
Etre attentif à l’aspect ludique de l’activité.
Oser persévérer.
Se former.
Se mettre en projet.
67
AXE RELATIONS AUX PENSIONNAIRES :
La bonne relation aux résidents est une partie essentielle du travail de
l’éducateur. Elle est présente dans chaque acte que nous posons.
Les balises doivent nous permettre de nous repérer quant aux besoins
de chacun, et aux réponses que nous leur donnons. Nous pouvons
également les utiliser pour réfléchir et analyser cette dimension dans
notre accompagnement.
Considérer la personne handicapée comme quelqu’un qui peut nous
enrichir et nous faire grandir est également un moyen d’équilibrer
notre relation à eux.
68
A éviter Nous allons vers… « Idéal »
1) Je fonctionne
comme un robot
sans être présent
d’esprit.
J’observe et je prends
conscience de mon
fonctionnement.
J’adapte mon
comportement aux
personnes et à la
situation.
2) Je perds de vue
que le
pensionnaire est
une personne à
respecter au même
titre que n’importe
quelle autre.
Je cherche à prendre conscience. Je vis avec la conscience
permanente que le
pensionnaire est un être
humain au même titre que
moi, avec ses spécificités.
3) Je considère que
ma façon d’être est
la meilleure, je
n’ai rien à
apprendre de mes
collègues.
Nous échangeons nos façons de
voir les choses. J’écoute et je
considère que mon/ma collègue
peut m’apprendre quelque
chose.
Le choix de mon
comportement tient
compte de l’avis du
groupe.
4) Je ne m’occupe
pas et suis
inattentif vis à vis
des besoins du
pensionnaire.
Je suis attentif aux demandes du
pensionnaire, j’essaie de
comprendre ce dont il a besoin
et j’en parle avec mes collègues.
Je distingue besoin et désir.
Les besoins réels,
nécessaires, sont
rencontrés.
5) Je ne
m’interroge pas
sur ce qui peut
amener
l’épanouissement
du pensionnaire
Je m’interroge sur ce qui peut
amener l’épanouissement du
pensionnaire.
L’épanouissement du
pensionnaire est une
priorité.
6) Je suis inattentif
à mes propres
besoins, à mes
propres limites. Je
m’investis
totalement et sans
réserve dans ma
relation au
pensionnaire.
Je prends conscience des
signaux (fatigue, douleur,
énervement continuel, lassitude,
manque de goût et de joie dans
mon travail). J’établis que cela
vient bien de mon travail et le
verbalise. J’en parle aux
collègues et/ou au superviseur
et/ou aux chefs.
J’ai conscience de mes
limites et je les exprime y
compris au pensionnaire.
Je lui explique que moi
aussi j’ai des
besoins.(Même si j’ai
l’impression qu’il ne peut
pas me comprendre).
69
7) J’établis
constamment des
rapports de force
(éduquant/éduqué)
J’accepte de me laisser
interpeller par le pensionnaire
dans une relation de respect
mutuel.
Je n’établis pas de rapport
de force, mais suis
attentif à une relation qui
tend vers l’équilibre.
70
8) Je
«standardise » mes
comportements
avec tous les
pensionnaires
Je suis attentif aux différences
de besoins des pensionnaires.
J’en parle en équipe.
J’ai une relation adaptée à
chacun.
9) Je me laisse
aller à une
violence corporelle
et verbale sur le
pensionnaire.
Je prends conscience de mon
énervement avant qu’il n’éclate,
je l’exprime, je demande de
l’aide.
Ma relation respecte
toujours l’intégrité
physique et morale du
pensionnaire (sauf si ma
propre intégrité physique
est en danger).
10) J’émets des
remarques et des
jugements sur le
pensionnaire
devant lui comme
s’il était un objet.
Je me moque.
Je suis attentif à la personne, je
ne parle pas d’elle n’importe
comment.
Je parle d’elle comme
j’aimerais que l’on parle
de moi, même si j’ai des
défauts.
11) Je ne parle
jamais au
pensionnaire.
Je confonds le
« non parler » avec
un silence
souhaité.
Je me dis que, peut-être, même
s’il n’a pas la parole ou la même
conscience que moi il peut sentir
ce que j’essaie de lui faire
comprendre.
J’ai une communication
régulière et acceptable
pour les personnes. Je
suis également attentif à
un silence de qualité.
12) Je laisse sans
raison le
pensionnaire dans
l’inconfort, la
détresse physique
et/ou morale.
Je suis le plus souvent possible
attentif aux membres du groupe.
Je veille et j’identifie les signaux
d’inconfort qu’ils m’envoient.
J’interviens rapidement
pour rétablir le bien être
de la personne dans la
mesure de mes moyens et
de mes compétences. Si
non je demande de l’aide.
13) Je fais subir
mes humeurs à des
personnes qui
n’ont rien à voir
avec.
J’apprends à laisser mes
désagréments privés en passant
la porte de mon travail. Si j’ai
des comptes à régler avec mes
collègues et/ou la hiérarchie
c’est avec eux que je dois les
régler.
J’explique les raisons de ma
mauvaise humeur à la personne
dont je m’occupe et lui fait
comprendre qu’elle n’y est pour
rien.
En aucun cas le
pensionnaire n’est mon
souffre douleur.
Au contraire c’est un être
avec qui je peux vivre
une relation positive dans
des instants difficiles.
71
14) Je suis brusque
systématiquement
et je présente
constamment une
tête «comme une
porte de prison ».
Je m’arrête et je m’observe de
temps en temps. J’essaie
d’autres comportements que
« les habituels ».
Je considère que le
sourire est un cadeau que
je peux facilement
apporter à la personne en
face de moi.
Mes contacts physiques
sont agréables et
respectueux.
15) Je refuse tout
contact physique
avec le
pensionnaire.
J’apprends progressivement le
contact avec l’autre. Je suis (par
exemple) une formation au
massage. Je prends conscience
que le toucher est aussi une
forme de communication.
Ma communication au
pensionnaire ne néglige
aucun canal et j’éveille et
développe chez lui
d’autres manières
d’entrer en relation.
16) Je donne le
repas comme une
tâche parmi
d’autres. Je vis
cela comme une
«vaisselle qu’il
faut expédier ».
Je réfléchis à la manière dont
j’aimerais partager ce moment si
je devais dépendre de quelqu’un
d’autre.
Le repas est un moment
privilégié de convivialité
et de rencontres. Je le vis
posément.
17) Idem toilette.
18) Je considère
que le
pensionnaire n’a
rien à m’apprendre
de la vie, de moi-
même.*
Je me dis que mes interactions
avec les pensionnaires peuvent
me révéler des choses sur moi
même.
Je vis dans la conscience
que toute relation est
source d’enseignement et
de découverte. Tout
change, l’autre, moi, le
contexte donc quelque
chose de nouveau peut
toujours arriver.
(*) (Non observable)
19) Je connais le
pensionnaire, il
n’y a rien de
nouveau à attendre
de lui.*
Je me permets d’essayer
d’autres manières d’être avec
lui. Je fais le pari qu’il y a
toujours quelque chose de
nouveau à découvrir chez
l’autre.
20) Je ne me
soucie pas de
l’intimité légitime
d’un pensionnaire.
Je suis attentif au fait que
certains pensionnaires ont des
besoins d’intimité (notamment
vie sexuelle).
J’adopte un
comportement en
adéquation avec la
personne dont je
m’occupe.
72
21) Je n’ose pas
sortir avec les
pensionnaires car
je redoute les
regards des gens./
Inverse : j’exhibe
les pensionnaires
pour le plaisir de
choquer.
Je me recentre sur ma tâche qui
est d’être bien avec eux. Si les
gens sont mal informés et mal à
l’aise avec la différence, ce n’est
pas ma faute.
J’offre avec plaisir des
moments originaux au
pensionnaire. Je suis
centré sur ma tâche.
22) Je me refuse
des moments de
relâche.
Je suis attentif à mes propres
besoins et limites.
Je trouve un juste
équilibre entre moments
de ressourcement et
relation.
23) Je veux
absolument
produire quelque
chose avec le
pensionnaire. Etre
dans le « faire ».
Je m’affranchis du «qu’en dira
t’on », si je me sens juste dans
l’instant avec la relation, je peux
aisément m’en expliquer si
quelqu’un m’interpelle à ce
sujet.
Je suis conscient que le
savoir être est aussi
important que le reste. Je
suis tout à fait capable de
discerner les moments
opportuns à cela.
24) Je n’ose pas
leur demander de
réaliser des tâches
que je considère
personnellement
comme ingrates.
25) Je me force à
poser des gestes
d’affection alors
qu’au fond de moi
je répugne à le
faire
Je développe l’idée d’un
partenariat pour une vie de
groupe . Réaliser des tâches peut
avoir du sens pour l’ensemble.
Elargir ma vision des choses.
Je suis attentif à mon propre
ressenti et j’en tiens compte. Je
travaille sur moi-même en
évitant le piège de la culpabilité
Je m’inscris dans une
dynamique de groupe
particulière. J’accepte
d’avoir un rôle d’autorité.
Je connais les raisons de
ma demande et suis
capable l’expliquer.
73
AXE RELATIONS AUX COLLEGUES :
Les bonnes relations entre collègues et avec les responsables de
l’institution nous semblent être une garantie essentielle, pour non
seulement favoriser son bon fonctionnement, mais également pour
participer à l’épanouissement de chaque membre du personnel.
Les balises que nous avons établies ensemble sont un cadre, des
repères, mais elles peuvent n’être qu’un « parterre de bonnes
intentions »si chacun n’a pas la volonté farouche de participer au
mieux être relationnel de l’ensemble de l’institution.
Transformer les mentalités est une tâche lente et difficile, mais ce qui
doit nous motiver, c’est le respect pour l’autre, l’esprit positif
nécessaire pour franchir toutes les barrières dans la recherche d’un
sens à notre pensée et notre action.
Derrière chaque personne, il y a une fonction avec des droits et des
devoirs. Nous devons donc prendre chacun nos responsabilités pour
participer à l’amélioration des relations entre tous les membres du
personnel de l’institution.
74
A éviter Nous allons vers… « Idéal »
1) La culture
systématique du conflit
La capacité à vivre et
essayer de gérer les
conflits
La complémentarité
et l’entente
2) Le détournement de
l’information à notre
profit
La recherche de
l’information à la source
La transparence de
l’émetteur et du
récepteur
3) La susceptibilité et les
jugements de valeurs sur
les collègues
Essayer la
compréhension de
l’autre et de ne pas juger
Les différentes
valeurs deviennent
complémentaires et
enrichissent mes
propres valeurs
4) La critique vis-à-vis
de ceux qui osent dire
leurs difficultés
Je reconnais mes
propres difficultés et
celles des autres font
écho en moi
Le développement de
solidarités pour se
soutenir
mutuellement
5) Imposer ses choix
parce que l’on a une
forte personnalité
Essayer de mettre mes
qualités et potentialités à
la disposition des autres
La participation à
l’épanouissement de
tous dans le travail
6) La non participation à
la volonté de sortir des
tensions pour trouver
l’épanouissement et
l’envie de créer des
complémentarités afin
d’avoir un climat plus
serein
le désir de participer à
des mouvements qui
tentent d’établir un
climat plus serein
Le climat serein et
les moyens pour y
parvenir sont des
objectifs
professionnels
importants
7) L’absence de
recherche d’authenticité
J’essaye de dire ce que
je pense à chaque
collègue dans un esprit
positif
Dire ce que l’on
pense ne pose pas de
problème et c’est une
source
d’épanouissement
8) La volonté de ne
prendre aucune
responsabilité dans la
relation aux autres
J’essaye de rencontrer
tous mes collègues et
d’accepter chaque
personnalité
La volonté de
rencontrer les autres
permet une bonne
entente
75
9) Ne pas vouloir et ne
pas savoir se remettre en
question
Je cherche à
comprendre et à
analyser ma relation aux
autres
Des interrogations
permanentes sont la
preuve d’une qualité
professionnelle
10) Etablir des relations
de clans
L’intégration de
l’ensemble de l’équipe
Chaque éducateur
enrichit l’équipe
11) Ne pas pouvoir
dépasser les conflits
d’hier
Essayer de considérer le
passé comme une
expérience
Le passé sert à
construire un
présent plus
enrichissant
12) Avoir toujours
besoin d’un
intermédiaire pour dire
les choses
La possibilité de parler
en « je »
La capacité à se
situer face à toutes
les situations devant
la personne qui les
provoque
13) La critique
systématique de
l’institution, de la
hiérarchie, devant les
collègues, et les
stagiaires et ou à
l’extérieur de
l’institution
La reconnaissance de la
déontologie et de
l’éthique comme valeurs
essentielles
Le respect de soi et
des autres
14) De laisser critiquer
ses collègues absents
La possibilité de
dépasser ses peurs du
qu’en dira-t-on
L’estime de soi et des
autres
15) La non
reconnaissance et la
critique systématique
des projets et actions des
autres
L’envie de participer et
d’établir des projets et
de mener des actions
avec les autres
Construire une
dynamique à partir
de tous les projets et
toutes les idées de
chaque membre de
l’institution
16) Le non-respect de la
confidentialité
L’envie de respecter ce
qui m’est confié
Chaque membre de
l’institution dispense
discrétion fiabilité et
respect
17) La propagation des
rumeurs sans en
chercher le fondement
Le désir de ne pas
mettre de « l’huile sur le
feu »
La recherche de la
vérité à la source
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18) Le refus de travail
avec certains collègues
Une entente minimum
pour pouvoir travailler
Arriver à considérer
que chaque personne
peut nous enrichir
19) Les animosités allant
jusqu’aux insultes
Le dialogue et la
correction de langage
avec chaque personne
Le respect de la
personnalité de
chacun
20) La confusion entre
les liens professionnels et
privés et dès lors, le
risque de mésententes
qui ne permettent plus la
coopération
La différenciation entre
l’aspect vie privée et la
démarche
professionnelle
La capacité à faire la
part des choses et à
coopérer malgré des
différents éventuels
21) Le manque d’écoute
vis-à-vis des autres
L’écoute des autres
devrait permettre au
moins de les entendre
Une place pour
chacun reconnu en
tant qu’être unique
77
PERSPECTIVES :
A l’avenir, nous voulons développer les points suivants :
La formation permanente
La déontologie, l’éthique, la philosophie de travail
Le travail en famille
Les contacts extra–muros
Les canaux de communication
Les réunions
Le projet, l’éducateur référent
Le vieillissement et la « bientraitance »
Le deuil
Stress, tensions, monotonie
…