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- INDEX-

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- Consignes du projet- - Homme >< machine -

………………………………………………………p.3

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- Calendrier- ………………………………………………………P.5

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- l’évaluation- ………………………………………………………P.6

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- Introduction - ………………………………………………………P.8

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- Quelques références - - Artistiques -

……………………………………………………….P.10

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- Consignes du projet- - Homme >< machine -

Objectifs Fabriquer son outil pour l’exploiter dans sa démarche artistique :

- En tant qu’artiste, se servir de ses compétences afin de se créer des outils de travail permettant d’aller au plus loin dans sa pratique personnelle, sans se mettre de barrières en se limitant à l’utilisation d’outils préconçus et conventionnels.

- Réaliser un objet étant à la fois un outil de réalisation artistique ET un objet d’art à part entière. Faire entrer en compte les valeurs esthétiques sculpturales et pratiques de la réalisation.

Compétences

1) Développer un projet personnel.

2) Connaître et expérimenter les possibilités, les limites et la diversité des

matériaux, d’objets employés : les considérer comme des lieux de recherche et d’affirmation de soi.

3) Etre capable de détourner un objet du sens et de son utilité habituelle en se

l’appropriant et en lui donnant un sens nouveau, inattendu, en lui appliquant sa personnalité.

Un travail en quatre temps

Le projet se développera en 4 étapes de travail :

1) travail de recherche dans carnet : situer et définir ses désirs quant à l’utilité qu’aura l’outil/sculpture. Se questionner ainsi sur sa démarche artistique et sur un outil qui pourrait lui être utile dans sa démarche. Rassemblement d’idées et croquis.

2) réalisation d’un prototype

3) réalisation finale de l’outil/sculpture

4) expérimentation de l’outil créé.

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Les concepts à développer durant le travail

- Réappropriation : récupérer quelque chose qui existe déjà en se l’appropriant

et en le rendant unique, personnel, sans forcément le détourner de son but initial.

- Détournement : détourner et modifier quelque chose afin de lui donner une fonction différente de celle d’origine.

- Automatisation : l’automatisation permet de pouvoir faire quelque chose de

façon « automatique », comme une machine qui réalise sans cesse les mêmes actions ou mouvements.

- Outil artistique : l’outil artistique est ce qui permet à l’artiste de créer. Il choisi

(et fabrique) son outil en fonction de ses besoins, de ses désirs artistiques.

- L’objet en tant qu’œuvre d’art : nous avons vu comment un objet peut basculer du statut de simple objet de la vie quotidienne à un statut d’œuvre d’art : par son mode d’exposition, par la réflexion qui en émane, par les intentions de l’artiste.

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- Calendrier-

Mercredi 7 janvier

Introduction et début du projet

- réflexion autour de la citation d’Andy Warhol « je veux être une machine »

- présentation des artistes et documents de référence

- synthèse des notions - explication des objectifs et consignes du

travail Début de la première étape de travail : travail de recherche dans carnet.

Mercredi 14 janvier

Première étape de travail :

- travail de recherche dans carnet - croquis préparatoires

Ceux qui auront déjà bien avancé dans leurs recherches et seront fixés sur l’outil/objet à réaliser pourront commencer la réalisation du prototype.

Mercredi 21 janvier

Deuxième étape de travail :

- élaboration d’un prototype - tester divers matériaux/objets afin de voir si

ceux-ci sont bien appropriés, adéquats au résultat souhaité et aux besoins

Mercredi 4 février

Troisième étape de travail :

- réalisation de l’objet/outil

Mercredi 11 février

Quatrième étape de travail :

- exploiter et tester son outil - réaliser au moins un travail plastique par

utilisation de son outil

Mercredi 25 février

Evaluation :

- accrochage et mise en espace des travaux - verbalisation - essai collectif des différents outils réalisés

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- l’évaluation-

Le jour de l’évaluation, vous aurez 20 minutes pour installer votre travail dans l’atelier (ou un tout autre lieu de l’école si vous trouvez cela judicieux en rapport à votre travail) et devrez penser la façon la plus juste de le présenter. Vous aurez donc préalablement dû penser l’accrochage et la présentation de votre travail afin de ne pas être pris et pressés par le temps le jour de l’évaluation. Dans un premier temps, vous aurez tous l’occasion de pouvoir tester les outils/sculptures de vos camarades de classe. Vous aurez ensuite l’occasion, chacun votre tour, d’expliquer et présenter votre travail ; vous tenterez d’en expliquer vos choix, votre démarche entreprise durant le travail, vos partis-pris, l’utilité de l’objet, ce que celui-ci lui vous apporte dans votre démarche artistique, … L’évaluation se fera sur base d’une grille d’évaluation (voir ci-dessous) reprenant les divers critères et objectifs à atteindre dans le travail. Une note collective vous sera également attribuée par l’ensemble de la classe. Pour cela, après concertation, vous tenterez d’évaluer collectivement l’utilité, la fonctionnalité et la qualité sculpturale de l’outil de vos camarades de classe.

Critères I F S B TB Le savoir être

La présence aux cours L’attitude et le comportement en classe La gestion et le soin du matériel

Le vocabulaire

Avez-vous compris les notions de récupération, détournement, homme/machine, d’outil artistique, et d’objet sculptural ?

La technique

Est-ce que les choix entrepris (matériaux, techniques) sont les plus appropriés aux désirs et besoins du projet ?

Avez-vous développé, exploré et testé les techniques, les matériaux, les objets, avant de définir vos choix finaux ?

Le travail des moyens plastiques

Est-ce que la réalisation a du sens en fonction des besoins que vous avez défini (quel genre d’outil me serait nécessaire dans ma pratique ?) ?

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Avez-vous été inventif et créatif dans les moyens plastiques? Avez-vous développé vos capacités de détournement d’objet, en arrivant à donner un sens et une utilité nouvelle à un objet en le modifiant et en vous l’appropriant?

L’outil a-t-il aussi bien des qualités pratiques et plastiques ?

La méthode de travail

Avez-vous bien développé votre projet dans les temps ? Avez-vous effectué une recherche et un travail par étapes ?

Est-ce que la réalisation finale est précise ? les choix entrepris semblent-ils avoir été voulus ?

Evaluation collective

Appréciation donnée collectivement par les autres élèves quant à la fonctionnalité et l’originalité de l’outil

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- Introduction -

Afin d’introduire et de situer dans le temps ce projet « Homme >< Machine », tentons ensemble de nous interroger sur la citation suivante :

« Je veux être une machine » Andy Warhol

Nous constaterons dans un premier temps que dans cette citation d’Andy Warhol s’opposent deux termes :

- celui du « Je » ; le « moi », l’ « artiste », l’ « homme » ; - celui de la machine.

De cette citation peuvent émaner plusieurs questions :

- Comment pouvons-nous tenter d’expliquer ce propos tenu par Warhol ? Qu’a-t-il voulu dire par là ? Pourquoi ?

Désir de l’homme (ici, Warhol) d’être machine. Ce qui interroge ici, c’est la remise en question du statut de l’homme que nous avons habituellement tendance à qualifier par sa singularité et sa personnalité unique (« tout homme est unique et s’impose dans sa singularité »). Le Larousse indique à machine :

1- Appareil, instrument permettant de réaliser de manière mécanique, automatique ou simplifiée les tâches et travaux de la vie courante : Machine à écrire. Mettre le linge dans la machine. 2- Familier. Organisme humain : Il est mort jeune, la machine était usée. 3- Personne dont l'action est automatique, et qui semble dénuée de sentiments, de qualités humaines : Je ne suis pas une machine ! - A votre avis, dans quel contexte et quels évènements ont poussé l’homme/l’artiste à repenser sa place d’artiste dans le monde comme étant celle d’une machine ?

Par cette citation, Warhol introduit la notion « d’homme/machine » ; nous allons tenter de situer et d’expliquer le contexte économique, politique qui a poussé les artistes du milieu 19ème, début 20ème, à revoir leur façon de penser, de créer et d’être, en remettant en question leur statut d’artiste, l’homme étant petit à petit remplacé par les machines à cette ère d’industrialisation. En effet, c’est dans un contexte d’industrialisation grandissante et de développement de consommation de masse que vont se développer de nombreux courant artistiques dits « de modernité ». Afin d’illustrer ce propos, nous allons plus particulièrement nous attarder sur le « Pop art », abréviation de « Popular art », qui est un mouvement artistique apparu en

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Grande-Bretagne au début des années 1950 et aux États-Unis au début des années 1960. Ce mouvement artistique est l'un des principaux du 20ème siècle à remettre en question le statut général de l'image, mais aussi la place dévolue à l'image artistique au sein d'une culture visuelle élargie. Le pop art eut des précurseurs parmi certains courants d'avant-garde européens, comme les Dada, ou chez certains artistes tels que Marcel Duchamp.

Ce qui caractérise ce courant est l’utilisation et le détournement d’objets liés à la société de consommation. Les thèmes du pop art sont tirés de la culture de masse. Cette imagerie peut être de l'ordre de la représentation (lorsqu'elle est intégrée par simple reproduction, mais avec des modifications de couleur, d'échelle ou de médium dans les tableaux et les sculptures) ou bien encore directement citée (quand des objets véritables sont incorporés aux œuvres), ou encore par l’utilisation de matériaux issus de l’industrie moderne.

Le pop art est d'abord apparu en réaction contre l'expressionnisme abstrait des années 1940 et 1950, considéré comme trop intellectuel, subjectif et coupé de la réalité. Par des images reflétant le matérialisme et le kitsch de la culture de masse, ils cherchèrent à transmettre une vision de la réalité plus immédiate.

Le pop art ne s'approprie pas seulement les thèmes de la culture de masse, mais également l'idée de la production par séries. Au début des années 1960, Andy Warhol développera et exploitera la technique de la sérigraphie, qui permet la démultiplication et la répétition. Par l’utilisation de cette technique, il se rapproche ainsi de la production en série de l'industrie culturelle. Il produira des centaines de bouteilles de Coca-Cola, des portraits de Marylin Monrœ, des boîtes de soupe Campbell ou encore des boîtes de tampons à récurer Brillo en trois dimensions.

Par cette citation, nous avons pu prendre conscience de l’impact qu’a pu avoir l’industrialisation dans le champ artistique. Le concept de machine se rattache non seulement à l’appareil/l’outil, mais également à l’homme. Comprenons également par là que la notion de « machine » est complètement encrée dans les pratiques artistiques contemporaines par son idée d’automatisation. Ainsi, la machine peut devenir l’outil de l’artiste.                              

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- Quelques références - - Artistiques -

Nombreux sont les artistes qui développent une pratique artistique par la machine, la redéfinition de l’outil. Le monde artistique regorge en effet d’outils et de « machines à faire de l’art », fabriqués par les artistes eux-mêmes. L’outil peut être vu soit :

- Comme l’accessoire d’une réalisation (comme ça peut être le cas dans les dripping de Jackson Pollock par exemple) ;

- Comme un objet d’art à part entière (comme dans les machines à dessiner de Jean Tinguely).

Afin d’illustrer cela, nous allons nous arrêter sur divers artistes :

- Jean Tinguely -

- Jackson Pollock -

- Rebecca Horn -

- Brice Marden -

- Stelarc -

- Olivier Debré -

- Le « Rainbow Bike » -

- Jacques Carelman -

                 

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Jean Tinguely

    Jean Tinguely est un artiste sculpteur suisse, né en 1925 à Friboug. Il épousera Niki de Saint Phalle en 1961. Par sa pratique, Jean Tinguely remet en question l’académisme de l’art. C’est dans un contexte où le culte du progrès est très présent qu’il crée ses machines. Construites en partie à l’aide d’objets de récupération, les machines de Tinguely, consciemment imparfaites, refusent le culte de l’objet neuf produit par une société de consommation. Dans cette société où la machine est de plus en plus présente, il attaque ironiquement cette ère technique et de « non sens » en créant des machines à faire des dessins. Par ces machines, il crée un lien entre la machine et l’homme. Il interroge le statut de l’art dont la réalisation devient tributaire d’un mécanisme. L’artiste perdrait-il son pouvoir ? L’oeuvre perdrait-elle son statut d’oeuvre d’art ?                        

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Jackson Pollock

Jackson Pollock est un artiste peintre américain, né en 1912 et mort en 1956 à NY. Il développera la technique du dripping, consistant à tremper un ustensile dans la peinture et à le laisser goutter ensuite sur la toile. Pollock développe cette technique en se créant un « outil » en perçant un trou au fond du pot de peinture afin qu’il s’en écoule un mince filet de couleur qui prend alors toutes les sinuosités des mouvements pendulaires que lui donne le balancement du bras. Anecdote : Le terme « Dripping » provient de la gastronomie. Le dripping, c’est la graisse de rôti, mais aussi l’égouttage, le dégoulinage.

           

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Rebecca Horn

Rebecca Horn, née le 24 mars 19441, est une artiste allemande utilisant l’installation, la performance, le film, la poésie, le dessin ou la photographie. Les outils de Rébecca Horn sont des sculptures d’assemblage. Ces sculptures se fixent directement au corps de l’artiste et permettent ainsi une nouvelle façon de dessiner : l’artiste dessine à l’aide de son corps, par l’intermédiaire d’un outil créé (acte performatif). Il est important de préciser que l’artiste a été gravement malade, et durant cette période où elle était très faible elle a cherché divers moyens lui permettant de s’exprimer avec son corps. Ici, c’est l’objet, le geste et la performance qui priment sur le résultat final du dessin.

       

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Brice Marden

    Brice Marden est un artiste peintre américain né en 1938 à New York. Nous pouvons voir sur la photo qui suit Brice Marden dans son atelier en train de peindre avec un bâton. Cet outil, le bâton, devient alors le prolongement de son bras, qu’il doit apprivoiser et expérimenter pour dessiner, peindre. Par l’utilisation de cet outil, Brice Marden se réapproprie un objet de la vie de tous les jours, tentant de lui donner une utilisation nouvelle et inattendue.

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Stelarc

Stelarc est un artiste australien né en 1946. Il est connu pour ses performances d’Art corporel dans lesquelles il mêle le corps biologique à des composants électroniques ou robotiques. Il crée des dispositifs d’homme/machine dans ses performances. Il dit sur son travail : « J’essaie d’étendre les capacités du corps en utilisant la technologie. J’utilise par exemple des techniques médicales, des systèmes sonores, une main robotique, un bras artificiel. Dans mes performances, il y a quatre sortes de mouvements : le mouvement improvisé du corps, le mouvement de la main robotisée qui est contrôlé par les signaux des muscles de mon estomac et de mes jambes. Le mouvement programmé du bras artificiel, le mouvement de mon bras gauche secoué, indépendamment de ma volonté, par un courant électrique. C’est, en fait, l’imbrication de ces mouvements volontaires, involontaires et programmés, qui me paraît intéressante».

 

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Olivier Debré  

                                               Olivier Debré est un artiste peintre français né en1920 à Paris où il est mort le 1er juin 1999. Il a peint d’énormes peintures abstraites en faisant glisser une sorte de grand pinceau-balais sur la toile posée au sol. Il peignant toujours dehors, quel que soit le temps.                          

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Le rainbow Bike

  Ce Rainbow bike est un outil/une machine à taguer des arc-en-ciel. Cet outil complexe lui permet de réaliser et de taguer de manière automatique des arc-en-ciel dans la ville.   Le créateur de ce vélo (qui est anonyme) défini son œuvre comme étant : « une solution technique compliquée comme solution pour faciliter un acte simple de vandalisme ». La vidéo du vélo en action est disponible sur Vimeo, à l’adresse suivante:

http://vimeo.com/19374769                          

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Jacques Carelman Catalogue d’objets

Introuvables

Jacques Carelman est un artiste peintre, décorateur et illustrateur français, né en 1929 et mort en 2012. En 1969, Jacques Carelman publie le livre « catalogue d’objets introuvables». Il s’est amusé à représenter plus de 400 objets de la vie quotidienne en les détournant de leur fonction initiale et ce jusqu’à l’absurde. Il invente des solutions à des problèmes qui n’existent pas. Ce qui est interpellant et étonnant, c’est que certains de ces objets qu’il avait inventés ont finalement aujourd’hui été commercialisés (à quelques modifications près).  

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