PROJET DE PRODUCTION D’HUIL E ESSENTIELLE DE …
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCI OLOGIE
Département : Economie
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DE DIPLOME D’ETUDES
SUPERIEURES SPECIALISEES (D.E.S.S)
DEVELOPPEMENT LOCAL ET GESTION DE PROJET
Soutenance : 23 Mars 2008
Présenté par : Tahiry Ambinintsoa RAHARIMANANA
Encadreur académique : Madame Sahondravololona RAJEMISON
Encadreur professionnel : Monsieur Lala RANARIJESY, Ingénieur agronome
Année Universitaire 2006-2007
PROJET DE PRODUCTION D’HUIL E ESSENTIELLE DE GERANIUM :
une nouvelle source de revenu
Cas d’Ambalamahatsara, Commune Rurale de Fenoarivo, District d’Ambatofinandrahana
i
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire n’aurait pas vu le jour sans la bénédiction et la bonté de notre bon
Dieu à qui nous adressons en premier lieu nos remerciements.
Nous tenons particulièrement à remercier :
-Madame Le Professeur Sahondravololona RAJEMISON, Directeur de formation en DESS de
« Développement Local et Gestion de Projet », qui nonobstant ses obligations, a voulu nous
encadrer dans nos recherches.
-Monsieur Le Professeur Jeannot RAMIARAMANANA, Directeur des Etudes en DESS de
« Développement Local et Gestion de Projet »
-Monsieur Lala RANARIJESY, Ingénieur agronome, Directeur du bureau d’études Madagascar
développement (MADE S.A.R.L) sise à Antsirabe, notre encadreur professionnel, qui malgré ses
lourdes responsabilités, a accepté de nous donner son aide précieuse dans l’élaboration de ce
mémoire.
Nos remerciements s’adressent aussi :
-Au corps professoral et administratif qui ont intervenu dans le DESS.
-Aux autorités locales de la Région d’Amoron’i Mania et des communes rurales de Fenoarivo et
d’Ambatofinandrahana qui ont accepté d’apporter leurs aides indispensables en fournissant des
informations précieuses pour nos recherches.
-A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce travail.
Et enfin, nous adressons nos vifs remerciements à tous les membres de notre famille pour
leurs importants soutiens moraux et matériels durant tout notre cursus Universitaire.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PARTIE I : VERS L’AMELIORATION DU NIVEAU DE VIE
Chapitre 1 -Le Développement Local : base du développement économique
Chapitre 2- Diagnostic stratégique
Chapitre 3 -Le projet de production d’huile essentielle
PARTIE II : ETUDE DE FAISABILITE ET PROGRAMMATION DU PROJET
Chapitre 1- Etude économique
Chapitre 2- Etudes technique et environnemental
Chapitre 3- Analyse financière et programmation du projet
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
TABLE DES MATIERES
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACORDS Appuis aux Communes et aux Organisations Rurales pour le Développement du Sud
AFNOR Association Française de Normalisation Ar Ariary AUE Association des Usagers de l'Eau CAF Coût Assurance Fret
CECAM Caisse d'Epargne et de Crédit Agricole Mutualiste
CHEF Centre des Huiles Essentielles de Fianarantsoa
CPE Compte Prévisionnel de Trésorerie
CPG Chromatographie en Phase Gazeuse.
DCPE Document Cadre de Politique Economique DSRP Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté
ECOCERT Organisme de Contrôle de Certification FMI Fonds Monétaire International FOB Free On Board GELOSE Gestion Locale Sécurisée IDH Indicateur de Développement Humaine
IMRA Institut Malgache de Recherches Appliquées INSTAT Institut National de la Statistique
IPPTE Initiative de Pays Pauvres Très Endettés
ISE Industrialisation de Substitution d’Exportation
ISI Industrialisation par Substitution à l’Importation
ISO International Organization for Standardization)
Kg Kilogramme
Km Kilomètre
m Mètre
MAP Madagascar Action Plan
MCA Millenium Challenge Account
MEFB Ministère de l’Economie, de Finance et du Budget
ONG Organisation Non Gouvernementale
OTIV Ombon-Tahiry Ifampisamborana Vola
PADR Plan d’Action de développement Rural
PAS Programme d'Ajustement Structurel
PCD Plan Communal du développement
PCDR Plan Cadre de Développement Régional
PIB Produit Intérieur Brut
PNF Programme National Foncier
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPN Produits de Premières Nécessités
PRD Programme Régionale du développement PSDR Projets de Soutien au Développement Rural SAHA Sahan'asa Hampandrosoana ny Ambanivohitra
SYPEAM Syndicat Professionnel des producteurs d'Extraits Aromatiques de Madagascar
TRI Taux de Rentabilité Interne
VAN Valeur Actuelle Nette
VOI Vondron' Olona Ifotony
1
INTRODUCTION
Après son indépendance, la conjoncture économique de Madagascar paraît comme relativement
stable. A partir de 1970, le revenu par habitant ayant régressé en terme réel de plus de deux tiers.
La pauvreté touche plus de 70% de la population. Le pays a exprimé un fort besoin en matière
d’infrastructure, matérielle et ressources humaines.
Dans les années quatre vingt, Madagascar a commencé à adopter des programmes dont l’objectif
est de réduire les déficits pour un équilibre macro-économique. Ceux ci ont été débutés par
l’adoption du Programme d’Ajustement Structurel qui a changé de nom et de forme au fil du
temps.
Au début de l’année deux mille, le défi d’enrayer la pauvreté continue. Le taux de chômage et le
taux d’inflation n’ont cessé de croître. L’explosion démographique, surtout dans le milieu rural est
à un rythme supérieur par rapport à la croissance économique. Malgré les efforts du
gouvernement et l’obtention des aides publiques au développement, la majorité de la population
vit en dessous du seuil de la pauvreté.
Par conséquent, les responsables ont été amenés à opter une nouvelle approche du
développement : il s’agit de l’approche territoriale ou locale de développement qui est apparue
récemment dans les pays développés, mais pourrait servir de modèle pour les pays en
développement comme Madagascar.
Dans cette nouvelle vision, la question de développement ne reste plus l’apanage de l’Etat ; les
acteurs locaux ont le devoir de prendre en main le développement de leur propre territoire. La
responsabilisation et la sensibilisation de la population locale deviennent les principaux outils
dans les actions à prendre afin de susciter la participation de tous les citoyens dans tout le long du
processus. La principale action est de responsabiliser les acteurs locaux ; ils devraient se sentir
propriétaires de tout acte de développement de leur localité.
La décentralisation se pose comme la première forme du développement local mise en œuvre par
le gouvernement. Elle est effective depuis 2002 par la mise en place de Collectivité Territoriale
Décentralisée comme les communes et les Régions. Ces collectivités ont le devoir de prouver leur
initiative en élaborant leur propre programme dans une approche participative. Ce sont les cas du
Plan Communal du développement (PCD) et Programme Régional du Développement (PRD).
2 La majorité de la population Malgache vit en milieu rural, c’est pourquoi le développement local
concerne plus les ruraux que les urbains. Les politiques de développement rural sont
indissociables du développement à la base.
Tout développement rural devrait être se cadrer dans le Plan d’Action de développement Rural
(PADR), car il est à la fois un processus et un référentiel. Le PADR englobe les projets et
programmes dont les objectifs s’inscrivent dans la lutte contre la pauvreté. L’une de ses priorités
est axée à l’expression des besoins ressentis dans les régions ou les communes.
La mise en œuvre du projet de développement rural est un moyen qui permet de participer au
développement local. Ainsi, notre étude s’est axée sur la mise en place d’un projet de production
d’huile essentielle de géranium dans le Fokontany d’Ambalamahatsara, Commune Rurale
d’Ambatofinandrahana.
A l’heure actuelle, toutes stratégies à mettre en œuvre rentrent dans le Madagascar Action Plan.
Initié depuis 2006, ce nouveau programme contient huit engagements dont le quatrième
s’intéresse au développement rural. Le projet d’exploitation rurale telle que la production d’huile
essentielle peut servir, en terme d’indicateur, à la réalisation du MAP.
Notre but est de promouvoir un développement local à travers la mise en œuvre de ce projet de
production d’huile essentielle qui entraînerait une amélioration de revenu par tête des acteurs
locaux. Plusieurs populations locales seraient bénéficiaires directs de ce projet en tant que
producteurs de géranium brut. D’où le choix de notre thème « PROJET DE PRODUCTION
D’HUILE ESSENTIELLE DE GERANIUM : une nouvelle source de revenu ; Cas
d’Ambalamahatsara, Commune rurale de Fenoarivo, District d’Ambatofinandrahana ».
La phase de notre étude a commencé durant la mise en place des projets de culture de géranium
avec le Programme M.C.A dans la Région d’Amoron’i Mania. Nous avons participé à ce projet
pendant au moins sept mois. De ce fait nous avons eu l’opportunité de nous intégrer dans la
culture de la société rurale de la région. Ensuite, une identification et synthèse de théories
utilisées, des recherches bibliographiques et recueils de données secondaires s’avéraient
nécessaires. Des descentes sur terrain ont été aussi indispensables pour les recueils de
suppléments des informations. La dernière phase consistait aux traitements de données chiffrées et
informations obtenues en vue de la confection du travail de mémoire.
3 Pour réaliser le travail, notre étude débute en premier lieu par une partie théorique. Nous allons
d’abord montrer la relation entre le développement local et le développement du pays en général.
Ensuite, afin de justifier le choix de la localité d’implantation et la raison de la sélection du type
du projet, nous allons essayer d’établir un diagnostic sur la zone d’études. Et à la fin de cette
première partie de l’étude, il nous est nécessaire d’entrer dans la notion générale sur l’huile
essentielle.
La deuxième partie s’axera sur une étude de faisabilité du projet. L’étude va aborder les différents
points importants du projet. Le rôle moteur que joue le marché dans l’économie occupe le premier
point. Ensuite, il faut vérifier la rentabilité technique du projet et la capacité de production à
mettre en place. La préoccupation environnementale est de grande importance sur ce volet
technique. Et en fin, une analyse financière accompagnée de la programmation de l’exécution
envisagera la pérennité du projet.
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Théoriquement, le développement local pourrait conduire au développement du pays. Ainsi, cette
première partie de l’étude essaiera de montrer comment se réalise-t-il ce mécanisme dans le cas
pratique. L’étude évoquera les importantes expériences de Madagascar en matière de
développement. Elle montre aussi la possibilité de mise en œuvre du développement à la base via
la mise en œuvre du projet de développement local telle que la production d’huile essentielle.
Chapitre I : Le Développement Local : base du développement économique
Un pays qui a connu une certaine croissance économique remarquable n’est pas nécessairement
développé. Cette remarque reste toujours valable de nos jours. Il est nécessaire d’apporter plus de
lumière à ces deux termes.
Pour atteindre son objectif de développement, il faut que le pays mette en place une meilleure
stratégie qui intègre tous les acteurs de l’économie. Des analyses économiques servent comme
outils de base pour cette tâche.
Et comme la majorité de la population Malgache vit en milieu rural, le plan d’action pour
l’économie rurale doit être effectif. Le problème se pose sur le moyen d’incitation de la
participation des ruraux dans les projets de développement.
1- Croissance et développement économique
1-1/ Distinction entre les deux termes
D’une manière générale, l’expression croissance économique désigne l’augmentation sur une
longue période de grandeur économique significative, alors que le développement économique est
associé à la notion du progrès, puisqu’il entraîne une progression de niveau de vie des habitants.
Selon François Perroux, la croissance est : « l’augmentation soutenue pendant une période longue
d’indicateur de production en volume »1 . L’indicateur fréquemment utilisé pour mesurer la
production nationale est la Produit Intérieur Brut ou PIB ; le taux de croissance indique la
variation de cet indicateur. A court terme, le terme «expansion » est d’usage, il s’oppose à la
« récession » ou la « dépression »
1 Source : Encyclopédie libre
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Quant au développement économique, il renvoie directement à l’ensemble de mutation
économique et sociale. On utilise le terme « développement économique », quand on parle par
exemple du changement du niveau et de mode de vie des individus. Selon HIGGINS (1959) : « le
développement est l’accroissement manifeste du revenu total et de revenu par tête diffusé
largement parmi les groupe sociaux et professionnels et qui dure au moins deux générations et
devient cumulatif » En effet, le développement prend en compte le social, il mesure le degré de la
diffusion de l’accroissement économique vers la population. Il est marqué par une bonne
répartition de niveau de vie.
En générale, on utilise le terme développement économique dans deux circonstances : d’une part,
dans les pays en voie de développement, il désigne l’amélioration du bien être à l’intérieur du
pays, la réduction du taux de mortalité infantile, l’amélioration sur les services de santé et de
l’éducation. D’autre part, on utilise ce terme pour les effets complexes de la croissance qui sont
les changements dans les types de bien produits, les méthodes de production.
Avant d’avancer sur la notion plus approfondie du terme « développement », il s’avère nécessaire
d’effectuer une approche théorique de la croissance économique. L’accent sera mis sur la liaison
croissance et développement.
1-2/ Approche théorique de la croissance
Dans l’analyse empirique, le modèle de croissance se fonde sur la fonction de production à deux
facteurs qui sont le travail et le capital. La production résulte, en effet, de la mise en combinaison
de certaine quantité de moyen de production et de main d’œuvre.
Le progrès technique est considéré comme un facteur plus important pour la croissance
économique. Pour SOLOW, la croissance provient du progrès technique. Il considère ce facteur
comme exogène dans son modèle de croissance.
En outre, les théories de l’évolution économique ont marqué l’histoire de la pensée économique
par le biais de « l’industrie motrice » de ROSTOW. En effet, il a expliqué que l’évolution
économique d’une société suit cinq étapes : de la société traditionnelle à l’ère de la consommation
de masse. L’évolution de quelques industries motrices a créé des effets d’entraînement en amont
et en aval sur la chaîne de production. Cela permet ce que Rostow appelle « le décollage ».
7
Joseph SCHUMPETER a introduit le concept de « destruction créatrice » pour décrire le
processus par lequel une économie voit se substituer un modèle productif ancien à un nouveau
modèle fondé sur des innovations. La croissance est née de la destruction de l’ancienne
organisation par l’innovation. Cette dernière se porte sur la méthode de production, l’apparition
des produits nouveaux, les nouvelles organisations d’entreprises.
Colin CLARK, a avancé la théorie de l’évolution sur les secteurs d’activité. Il affirme que
l’évolution économique se caractérise par le passage de la population active du secteur primaire
au secteur secondaire et ensuite au secteur tertiaire. Le progrès technique a libéré certaine main
d’œuvre du secteur primaire vers l’industrie et l’essor industriel libère certaine population active
vers le secteur tertiaire.
Pour combler les lacunes dans ces théories traditionnelles de la croissance, les nouvelles théories
offrent plus de précision sur la notion de croissance. En effet, le progrès technique n’est plus un
facteur exogène, il est considéré comme un facteur de production endogène et son rendement est
croissant sur le long terme. Il est né de l’accumulation de la connaissance effectuée par les agents
économiques.
Les nouvelles théories s’orientent sur la face sociale pour expliquer l’origine de la croissance.
L’approche moderne : « équité et la croissance » soutient que l’inégalité nuit à la croissance.
L’instabilité politique qui vient de l’inégalité sociale peut entraîner une diminution des
investissements et ensuite un ralentissement de l’économie. La croissance est conditionnée par la
qualité de l’éducation qu’obtienne la main d’œuvre. Seule l’éducation peut répondre au
changement technologique qui permettrait le décollage économique.
1-3/ Développement économique
Il est possible qu’un pays voit sa croissance augmente mais il n’y a pas de développement et vice-
versa. Pour les pays en voie de développement, la condition à remplir est l’existence d’une société
dans laquelle le revenu et l’emploi sont en mesure de s’accroître progressivement. Un certain
niveau de vie est nécessaire pour permettre le développement. Ainsi, la croissance est
indispensable au développement économique du pays, mais cette condition n’est pas suffisante.
Différents points méritent d’être pris en compte, ce sont le cas de l’existence de l’égalité, la
démocratie et la liberté.
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Pour pouvoir analyser le développement, des instruments d’appréciation et de comparaison ont été
élaborés, ce sont les indicateurs de développement. Ils permettent de distinguer les pays
développés aux pays sous développés. On peut citer les indicateurs de la comptabilité nationale,
tels que le PIB par tête, le PNB par habitant, le Revenu National. Les indicateurs d’ordre
démographique viennent ensuite, comme les taux de natalité, de mortalité, de fécondité…
Comme le développement a un double dimension : humaine et soutenable, le PNUD a utilisé dès
1990, l’Indice de développement Humain ou l’IDH qui privilégie la longévité, le savoir, et le
niveau de vie. Le PNUD distingue trois groupes de pays :
-les pays à développement humain élevé dont l’IDH est supérieur à 0,804
-les pays à développement humain moyen dont l’IDH est supérieur à 0,507
-les pays à faible développement humain dont l’IDH est inférieur à 0,507
Plusieurs stratégies pourraient être adoptées par les pays en voie de développement pour sortir du
cercle vicieux du sous développement, on peut citer à titre d’exemple l’Industrialisation par
Substitution à l’Importation (ISI), l’Industrialisation tournée vers l’extérieur ; ce sont deux
stratégies qui pourraient être utilisées en complémentarité.
Une autre stratégie porte le nom de l’Industrialisation de Substitution d’Exportation (ISE). Il
s’agit de remplacer progressivement les produits traditionnels par des produits nouveaux. Le
Brésil a pratiqué l’ISE en baissant la part du café pour une nouvelle spéculation du soja qui a joué
le rôle d’entraînement dans l’industrie de bien d’équipement agricole.
De nos jours, plusieurs pays en voie de développement basent leurs économies en appliquant la
stratégie de développement local.
2- La contribution du local au global
2-1/ Pourquoi le développement local ?
Vers les années quatre vingt, grâce à la politique de décentralisation appliquée en Europe que le
développement local a fait son essor. Mais la naissance du concept se trouvait à la fin des années
cinquante. Il était à la base de la théorie du développement endogène de John Friedman et de
Walter Stöhr.
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L’échec des politiques économiques appliquées dans les pays sous développés a entraîné la
volonté de leurs dirigeants à adopter la stratégie de développement local. Les incitations des
institutions internationales intensifient cette volonté. Pour Madagascar dans le contexte de
Programme d’Ajustement Structurel, la décentralisation se pose comme la première forme du
développement local. L’objectif est de faire participer la communauté de base pour son
développement. Ainsi, la mise en œuvre du développement local à l’échelle nationale peut
corriger le déséquilibre géographique et socioéconomique territoriale.
A la lumière du DSRP, Madagascar a privilégié le développement local comme un des moyens
pour lutter contre la pauvreté. La mise en valeur des initiatives locales est indispensable dans cette
politique. En ce sens, le niveau local sert comme un lien de définition des besoins et de
réalisations des actions.
Le développement local se pose aussi comme une solution alternative aux effets négatifs de la
mondialisation. L’adoption de cette stratégie incite les initiatives entrepreneuriales des acteurs
nationaux.
2-2/ Définition et contexte du développement local
Selon un chargé de mission d’une mairie-conseil2 « le développement local est la contribution
qu’un petit territoire apporte au mouvement général du développement, en terme de plus value
économique, sociale, culturelle, spatiale. C’est un produit de nature globale instrumenté par le
projet de territoire d’une équipe, articulé autour d’initiatives économique et écologiques. »
Dans cette définition, l’auteur nous indique que le développement local peut contribuer au
développement global. L’ensemble des intérêts des différentes localités peut constituer la base du
développement du pays. C’est à partir de la mise en œuvre des projets locaux que les activités de
développement des acteurs locaux vont contribuer à l’économie nationale.
Le mécanisme du local au global devrait être soumise à quelques conditions, il faut que la
stratégie du développement local soit à l’échelle nationale. Toutes les localités devraient être au
même niveau sur la compréhension du concept du développement local. La politique de
décentralisation, et l’organisation d’aménagement du territoire doivent être fonctionnelles et
effectives.
2 Source : Le développement local : Réflexion pour une définition théorique du concept. Par Katalyn Kolosy
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Selon un chargé de mission auprès du Comité de Liaison des Bassin d’Emploi (CLCBE)3: « le
développement local est un territoire à taille humaine pour envisager l’avenir de leur territoire.
Cela est en perspective avec d’autres niveaux d’administration et d’autres échelons politiques de
la nation. C’est une vision du local dans le global, qui voit le territoire comme un système en
relation avec d’autres systèmes et d’autres acteurs. Les acteurs œuvrent à l’amélioration des
conditions de vie de leur territoire, ce qui passe, notamment, par le développement et l’emploi. »
La dimension humaine du développement local est soulignée dans cette définition. Elle est
importante dans le sens de l’organisation, l’initiative et les actions dans le niveau local. Si au
niveau national, les modèles économiques se posent sur l’hypothèse du comportement standard
des acteurs au niveau local, tout est personnalisé. Le leadership, les institutions, les entreprises,
les groupes communautaires possèdent de qualités et de faiblesses largement liés à la personnalité
des acteurs. Ainsi, le développement local n’est pas simplement un processus mécanique, il est
avant tout « à visage humain »4. Ce sont ces intervenants qu’il faut être mobilisé pour assurer leur
participation et pour stimuler une synergie créatrice de développement.
Ces acteurs sont des partenaires, des collaborateurs, qui définissent leur projet d’ensemble et
coordonnent leurs actions respectives à toutes les étapes de leurs interventions. Les Petites et
Moyennes Entreprises, les entreprises formelles, les associations, les acteurs culturelles, les ONG,
les partenaires financiers, les institutions privées sont tous concernés.
De ces définitions, le développement local est un processus endogène d’accroissement du bien
être d’une population locale. Il est une succession d’événements inter reliés, coordonnés, basées
sur le leadership et l’initiative locale. Les actions sont entreprises dans le seul objectif de
maintenir une bonne qualité de vie pendant une longue période pour un collectif de personne,
institution et groupe.
Le développement est endogène dans le sens qu’il émerge des initiatives et du dynamisme des
communautés locales. Des pratiques, des ressources humaines, financières et matériels locaux
sont valorisés. Le développement local suscite des comportements novateur, créatif et
entrepreneurial. Il améliore la culture de solidarité, de créativité et l’autonomie dans le processus
de développement.
3 Source : Le développement local : Réflexion pour une définition théorique du concept. Par Katalyn Kolosy 4 Source : Le développement local : Réflexion pour une définition théorique du concept. Par Katalyn Kolosy
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Le défi de développement local est de taille. La volonté et la prise de conscience de tout le monde
sont nécessaires, en commençant par les autorités locales. Comme ces dernières sont les pouvoirs
politiques responsables devant la population, elles devraient initier des actions originales au
niveau des communautés locales. L’association de différentes forces locales existantes
constituerait la réussite du développement local.
2-3/ Le développement local à Madagascar
C’était à partir des années quatre vingt dix qu’on a effectivement ressentie le développement local
à Madagascar par les projets de protection de l’environnement. Ces projets invitent la
participation des populations locales dans la gestion des ressources naturelles. La loi GELOSE
introduit la communauté de base dans la gestion de la forêt.
La majorité de ces projets se trouve implanter dans la zone rurale. La méthode d’approche
participative s’avère la plus appropriée pour que les résultats soient palpables.
Depuis le partenariat avec la banque mondiale et le FMI, Madagascar a pris l’initiative de diffuser
la politique de décentralisation effective. L’élaboration du DSRP ouvre l’opportunité du
développement à la base. A partir de l’année 2002, chaque commune, prise comme élément de
base du développement, a le droit d’élaborer son propre programme pour sa localité, c’est le Plan
communal de développement ou PCD.
Le DSRP, dans son objectif numéro : 04, axe stratégique numéro : 01 ; incite la décentralisation et
la déconcentration comme un moyen de rapprochement du gouvernement et les citoyens. La prise
de responsabilité des différents acteurs se concrétise par l’amélioration de l’autonomie financière
de la commune par exemple. Chaque commune prend son développement en main, en améliorant
les services de santé, d’éducation et d’administration. La commune est donc la première
responsable du développement économique de son territoire. Elle intervient de l’identification de
principaux besoins et problèmes sociaux jusqu’à la réalisation de services ou des infrastructures
adéquates.
Le développement local se base sur les projets de développement et la population rurale est la plus
concernée, c’est ainsi que plusieurs projets sont axés sur le développement rural.
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Faute de consultation et de concertation à la base, plusieurs projets de développement rural ont
échoué aux années quatre vingt. La mise en œuvre de ces projets était rejetée par la population,
l’inadaptation à la situation locale en est la raison. Par fois, le projet est planifié par le pouvoir
central sans prise en considération des avis de la base. Toutes les directives ont été préétablies.
A l’heure actuelle, les projets de développement rural ont recours à la participation de la
communauté de base. Les acteurs locaux ont joué un rôle dans l’élaboration du projet rural. Ces
projets essaient de répondre aux besoins locaux. La réalisation de projet est parfois à la demande
de bénéficiaires, c’est le cas des paysans financés par le projet PSDR par exemple. Les sous
projets qui obtiennent des résultats positifs sont ceux qui ont une réelle volonté de se développer.
La valorisation du savoir faire, la maturation du tissus associatif et la cohérence dans
l’organisation paysanne sont des facteurs de réussites.
Madagascar a effectué des efforts pour relancer les petits projets artisanaux et agricultures,
commerciaux depuis 2002. La mise en fonctionnement de la chambre de commerce, de
l’industrie, de l’agriculture, de l’artisanat et de métier a pris la relance de la politique de
développement de ces secteurs.
Dans son engagement numéro 06, le MAP pose le défi numéro 05 de renforcement des entreprises
locales, les PME et artisanats. Ainsi, l’objectif est d’accroître l’impact de ces secteurs à la
croissance économique du pays. La modernisation et formalisation de l’ínformel en sont les
moyens de réussite.
3- Le développement local et le développement rural
Depuis longtemps, l’amélioration de la production est la base de la politique de développement
rural de Madagascar. L’économe rurale malgache représente tant des opportunités que de
contraintes pour la réalisation de cette politique générale.
Actuellement, la question sur la mise en oeuvre d’une meilleure stratégie de développement rural
persiste toujours. Quels sont les objectifs qui méritent d’être atteint pour éradiquer la pauvreté
rurale ?
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3-1/ Le monde rural et ses opportunités de développement
La société malgache présente de complexité dans son unité socio-économique de production.
Deux modèles existent à Madagascar : le modèle solidariste et celui du marchand.
En ce qui concerne le modèle de production solidariste, la primauté de la société est la plus
importante. La production agricole est réalisée au niveau d’un groupe social quelque fois plus
vaste. Il s’agit en général de la famille au sens large. En sus du lien de parenté, la notion de
« Fihavanana Malagasy » se pose comme le fondement de la cohérence du groupe, l’entraide est
un facteur de cohésion social. Par expérience, les membres du groupe sont convaincus qu’une
formation sociale de grande dimension résiste mieux aux difficultés qu’une cellule sociale de
petite taille.
Pour le cas du modèle marchand, des paysans Malgache s’en approchent. Le principe de
l’économie de marché est de plus en plus accepté par la société rurale. L’appropriation de la
démarche vers l’esprit d’entreprise pourrait être un facteur de production. Dans le cas des
organisations encadrées par les différents projets, la loi de l’offre et de la demande sur le marché
prédomine. Un projet générateur de revenu n’est éligible que dans le cas où les débouchés
préexistent. L’unité sociale élémentaire est la famille nucléaire qui a sa propre exploitation
indépendamment du groupement paysanne.
Les paysans sont prêts à recevoir les progrès techniques. L’assistance du technicien du ministère
responsable de l’agriculture ou d’un projet rural a de résultat satisfaisant. La possibilité de
fonctionnalité des animateurs relais du projet constitue aussi un avenir prometteur. La culture de
crédit est de plus en plus acquise dans le sens que les paysans n’investissent plus dans la
spéculation non rentable.
Le bon dynamisme interne de cette classe paysanne permet l’auto investissement capitalistique,
c’est une marche vers le développement. Ces exploitations peuvent jouer un rôle pilote si le cadre
général est établi.
Les opportunités en milieu rural ne se limitent pas sur le plan socio-économique ; les facteurs
techniques sont aussi des atouts. Le facteur terre par exemple, Madagascar possède encore une
surface cultivable largement extensible. De même pour l’élevage, la surface pour les pâturages,
les fermes est encore accessible librement. Aussi, la diversité agro-écologique du pays permet des
cultures variées, de divers élevages, de pêche. Ceci permet à Madagascar de répondre aux
différentes demandes importantes internes qu’externes.
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En plus, c’est n’est pas les résultats de recherche qui manquent, ils sont prêts pour une utilisation
rentable. Les acteurs du développement rural se montrent plus actifs à travers la mise en œuvre
des projets tels que le PSDR, le MCA, le SAHA, l’ACORDS. De même, pour les bailleurs de
fonds, ils n’attendent que la volonté de bénéficiaire.
Malgré ces évolutions tant sur le plan socio-économique que technique, la production au niveau
du monde rural est loin d’être suffisante pour le marché national. Il est important alors d’apporter
plus de détaille sur les raisons de la stagnation de la production.
3-2/ Les contraintes du développement rural
Comme la majorité des pays sous développé, Madagascar a connu des problèmes au niveau du
capital foncier. D’une part, il y a la faiblesse de la fertilité du sol dans certaine région. Ce
problème se conjugue avec la dégradation de l’environnement. D’autre part, une grande surface
de terre reste inexploitée faute de mauvaise répartition de la population. En effet, les régions, à la
potentialité de surface cultivable la moins élevée sont parfois les plus peuplées, alors que dans les
régions où les terres sont fertiles, la densité de la population est encore faible.
Le problème de l’accroissement démographique est lié à la surface cultivée. Dans les pays sous
développés, la vitesse de l’accroissement de la population est, dans la majorité des cas, supérieur à
celle de l’extension de la surface cultivable. La taille moyenne de l’exploitation reste plus ou
moins stagnante de l’ordre de 1,5 à 2 hectares. Ainsi, l’agriculture d’extension n’est pas encore
appliquée à Madagascar, mais de l’autre côté, l’intensification agricole n’est pas maîtrisée,
l’amélioration du rendement reste faible.
Pour le cas du capital technique, sa quantité engagée dans l’exploitation est très faible. La
limitation des outils utilisés est rependue dans le pays. L’unique outil utilisé est « l’angady ». Il
est polyvalent, il peut servir dans d’autres travaux en plus du labour, son prix est réduit. En effet,
la mécanisation agricole reste comme perspective d’avenir.
Cette contrainte de la mécanisation est liée à l’insuffisance du capital financier. Le non
développement du crédit rural et la faiblesse de l’épargne sont les principaux problèmes. L’achat
du tracteur ou des engins motorisés est difficile. Même si les moyens financiers existent, dans
certains cas, des paysans préféreraient les moyens attelés, ils pensent que le coût de maintenance
des engins mécaniques serait une lourde charge pour eux. Du fait de l’existence du pâturage
extensif, de la production, de la fumure organique ; nourrir des bœufs de traction est plus facile
15
que de maintenir un tracteur. La dépendance aux accessoires et au carburant est aussi une autre
raison de réticence à la mécanisation.
L’insuffisance de l’utilisation des techniques culturales et d’élevage améliorés constitue aussi des
contraintes majeures d’ordre technique et psychologique. L’expérience rurale a montré
l’inadaptation des matériels aux conditions existantes dans la localité.
L’effet de la tradition explique aussi le refus à la modernisation. Les techniques traditionnelles,
pour les paysans, ont subi les épreuves de génération en génération, elles sont accumulées dans les
conditions locales. Or, les techniques nouvelles ont été mises au point dans les pays développés et
réservées pour leurs paysans. En bref, la mentalité conservatrice des paysans Malgaches reste
encore une contrainte à soulever.
La valorisation du concept travail est faible dans la société rurale. Dans certain cas les paysans
donnent plus d’importance au social qu’à la professionnalisation. Un groupe de paysans peut
abandonner son exploitation pendant quelque période importante pour se rendre à une cérémonie
traditionnelle loin de la localité, tel est le cas de l’exhumation.
La valeur culturelle est à la rencontre de la valeur travail dans le secteur de l’agriculture. En effet,
des Malgaches ont pratiqué la culture du jour de « fady ». Pendant ces jours, il est formellement
interdit pour le paysan de travailler. Par conséquent, il arrive qu’un paysan ne puisse travailler que
quatre jours par semaine.
En outre, les contraintes d’ordre économique sont importantes en milieu rural. L’inexistence du
soutien du prix au producteur ne motive pas les paysans. Le prix des produits agricoles n’est pas
proportionnel à celui du prix de produit manufacturé ou produit de première nécessité. Le prix du
litre d’huile ou du sucre pourrait être à trois fois plus élevé de celui du riz au producteur.
Le cours du prix à l’exportation ne se maintient pas. Il arrive même que ce prix se dégrade. De
plus, l’étroitesse du marché international et national constitue un blocage pour la production.
Plusieurs producteurs Malgaches sont en train de subir une crise à cause du manque de débouché.
L’insuffisance d’information et communication intensifie ce problème.
En bref, la conjoncture économique, les contraintes socioculturelles expliquent le refus de la
modernisation et la stagnation économique à Madagascar. La lutte contre la pauvreté est un défi
authentique.
16
3-3/ Les stratégies de développement rural
Le développement rural dépend en grande partie de la politique appliquée. Sa conception prend en
compte du contexte national et international, les acteurs et les différents secteurs ruraux. Dans
l’environnement international, l’importance de l’effet de la mondialisation mérite l’attention des
pays en voies de développement. L’actuelle division de travail, accroît la dépendance au marché
international : le cours de produit n’a pas connu d’importante évolution. En plus, pour
Madagascar, tout développement est actuellement sous la conditionnalité des bailleurs de fonds
depuis les débuts des années quatre vingt dix.
Sur le plan national, le cadrage macroéconomique a une importance primordiale en considérant la
politique économique et les autres politiques sectorielles. Ensuite, l’élaboration de la politique
agricole doit être effectuée avec les partenaires tels que les opérateurs économiques, les ONG, la
population rurale, les techniciens et les opérateurs financiers. Et en fin, les contraintes du
développement rural devraient être prise en considération. Elles sont d’ordre socio-culturel,
économique, démographique, foncier et infrastructure.
Selon le Document Cadre de la Politique Economique ou DCPE5 (1999-2001) : « la politique du
gouvernement dans le secteur agricole vise à améliorer la croissance de la production, ainsi que
les conditions de vie et l’allègement de la pauvreté en milieu rural.»
Actuellement, la stratégie de développement rural ne se contente pas seulement à l’augmentation
de la production ; elle prend en compte l’aspect humain du développement. Conformément au
DSRP, dans le cadre du PADR, et selon le MAP ; les objectifs globaux du développement
agricole consiste à :
-améliorer le cadre de vie en milieu rural
-augmenter le niveau de revenu des paysans
-professionnaliser les producteurs
-exploiter les ressources naturelles en suivant le concept du développement durable.
-promouvoir une politique d’ouverture du marché
5 Source : DCPE, Page 32
17
-renforcer et améliorer l’intervention et performance du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage
et de la Pêche conformément aux fonctions redéfinies par l’Etat
-consolider le rôle de l’agriculture dans le problème de lutte contre la pauvreté.
Depuis, 1999, le cadre référentiel de tout développement rural à Madagascar est le PADR. En
effet, il sert comme référentiel pour les programmes et projets ruraux. Il est élaboré selon un
processus participatif d’identification, de planification et de priorisation des actions à mener. Les
associations, la population locale ont participé avec les services publics dans sa réalisation.
Le PADR comporte cinq axes stratégiques :
-assure une bonne gestion du monde rural par la définition et la mise en œuvre des reformes
institutionnelles et du cadre réglementaire.
-inciter l’émergence des acteurs économique partenaires du développement rural
-accroître et promouvoir la production agricole avec une utilisation optimale ainsi qu’une gestion
durable des ressources et infrastructure.
-assurer une disponibilité alimentaire suffisant dans toutes les régions.
-développer les infrastructures sociales en vue d’améliorer l’accès aux services sociaux.
Le MAP, dans sone engagement du développement rural, vise à la réalisation de ces différents
axes du PADR. Six défi sont relevés comme prioritaires :
-sécuriser la propriété foncière
-améliorer l’accès au financement rural
-lancer une révolution verte durable
-promouvoir les activités agricoles
-accroître la valeur ajoutée agricole et promouvoir l’agrobusiness
De la mise en œuvre du MAP, Madagascar est prêt pour la promotion de son développement rural.
Une amélioration de la croissance économique par l’effort fourni du secteur agricole est
envisagée. Le tableau suivant fait apparaître le taux de croissance par branche de 2003 à 2007 :
18
Tableau N°01 : Taux de croissance par branche d’activités de 2003 à 2007
Secteur 2003 2004 2005 2006
Provisoire
2007
Prévision
Primaire 1,30 3,10 2,50 2,10 3,10
Secondaire 14,50 6,60 03 4,70 5,90
Tertiaire 10,60 06 6,10 6,20 6,90 Source : Ministère de l’Economie, de Finance et du Budget
Si en 2005 à 2006, le secteur primaire a vu une régression de 0,40 point ; la prévision de 2007
envisage une évolution de croissance d’un point. Cette évolution serait supérieur à celle du secteur
tertiaire et à peu identique à celle du secteur secondaire.
Pour atteindre une croissance à deux chiffres vers l’année 2012 ; Madagascar se lance dans un
défi de révolution verte. L’accroissement de la production serait important. La production rizicole
en 2012 sera le double de celle de 2005.
La réussite des défis sur le développement rural dans le quatrième engagement du MAP dépend
de la résolution des problèmes identifiés au niveau régional. Ainsi, la meilleure stratégie est de
faire participer les ruraux dans leurs propres développements.
La condition de réussite de ce développement à la base se porte avant tout sur la mobilisation de
population. Pour ce faire, cette dernière devrait trouver ses intérêts autour du projet du
développement local ; elle y participe en tant que partenaire. Dans ce cas les acteurs locaux seront
responsables de leurs actes. Une meilleure synergie entre les intervenants en matière de
développement sera assurée au niveau local.
19
Pour la concrétisation du développement local proprement dit, le choix d’une localité pour sa mise
en œuvre s’avère utile. La sélection de la Région d’Amoron’i Mania est basée sur son abondance
en ressources humaines tant en qualité qu’en quantité, foncières et minières. Ainsi, le présent
chapitre va essayer de mettre en relief les atouts de cette région et d’entamer une analyse
diagnostic sur les forces et les faiblesses de la région via deux volets économique et social.
Chapitre 2- Diagnostic stratégique
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons sur les informations concernant la zone d’études. Dans
un premier lieu, il nous est nécessaire de localiser géographiquement la Région d’Amoron’i
Mania et la localité d’études. Ensuite, une analyse de la perspective du développement sera
évoquée. Et à la fin, les contraintes seront étudiées.
1- Présentation de la localité
Parmi les 22 Régions de Madagascar, Amoron’i Mania se
trouve au centre de la grande île. Elle est délimitée entre
45°7’et 47°7’ longitude Est et 19°8’ et 21°0’ latitude Sud.
La Région fait partie de la Circonscription Administrative de Fianarantsoa. Elle est limitée au
nord par la Région de Vakinankaratra, au sud par la Région Haute Matsiatra, à l’Est par la Région
Atsinanana et à l’Ouest par la Région de Menabe.
La Région couvre une superficie de 17 516 km2 qui correspond à 17% de la circonscription
administrative de Fianarantsoa. Elle comprend quatre District dont Ambositra, sa capitale, qui se
trouve au centre et à l’Est, Ambatofinandrahana qui se situe à l’ouest, Manandriana au centre et
Fandriana à l’Est.
La Région se compose en 55 communes dont 9 communes se trouvent à Ambatofinandrahana, 23
pour Ambositra, 13 pour Fandriana, et 10 pour Manandriana. Sauf le cas de la Commune Urbaine
d’Ambositra I, les 54 restantes sont des communes rurales.
Quant au Fonkontany d’Ambalamahatsara, il fait partie de la Commune Rurale de Fenoarivo,
dans la limite Sud-Est du District d’Ambatofinandrahana. Cette localité se trouve à 25 km
d’Ambatofinandrahana. En effet, elle se trouve entre les deux communes car elle est le limitrophe
sud de la commune rurale d’Ambatofinandrahana.
20
Dans le but d’apporter plus de précision, la carte ci-dessous recensent les différentes communes
de la Région avec leurs limitrophes.6
Après cette présentation de la zone d’études, nous pouvons ainsi commencer à identifier les
différentes forces favorables pour l’implantation du projet.
2- Forces et opportunités favorables au développement
Deux points de vues sont utilisés pour apprécier les forces de développement de la zone d’étude :
l’un se base sur le plan économique et l’autre sur le plan social.
2-1/ Volet économique
Dans son ensemble, la Région d’Amoron’i Mania a sa potentialité particulière pour le
développement. Il s’avère important de réaliser des états de lieux par secteur d’activité de la zone
d’implantation du projet.
6Source : PCDR de la Région Amoron’i Mania
21
a) Le secteur agricole
Comme la Région est à vocation agricole, ce secteur constitue le pilier de l’économie locale. En
effet, le milieu physique et géographique permet l’agriculture dans la région. Amoron’i Mania fait
partie de la zone méridionale de haute terre, la partie Sud-Est d’Ambatofinandrahana se trouve
dans la zone où l’altitude est de 1200 à 1600 m. Ce niveau d’altitude est favorable à la culture de
géranium qui exige une mesure d’environ 1500 m.
Concernant les caractéristiques du sol, si au District de Fandriana et Ambositra, le sol est de type
relativement pauvre, à Manandriana et Ambatofinandrahana, la richesse du sol est remarquable.
De type tropical, le climat de Région se divise en deux saisons bien distinctes : chaude et humide
du mois d’octobre à avril, avec 85 à 90% de pluie ; saison hivernale et sèche de mai à septembre.
Dans la partie d’Ambatofinandrahana, le climat est généralement chaud et relativement sec.
La pluviométrie annuelle de la zone se trouve à 1200 mm en moyenne. La localité dépend en
grande partie de l’eau de pluie ; l’existence du cours d’eau constitue un avantage de la zone. La
température est de 16 à 25°C pendant toute l’année.
L’agriculture de la Région est essentiellement vivrière, et dominé par la culture par la riziculture à
44%. Ensuite, la localité cultive aussi le maïs, le manioc, l’arachide et l’haricot.
La production agricole est actuellement destinée à la consommation locale. Exceptionnellement,
pour le cas de maïs, le produit sert pour la provenderie d’Antsirabe et d’Antananarivo. Ainsi, le
maïs constitue, pour la zone Ouest de la Région, la principale source de revenu.
Le District d’Ambatofinandrahana possède une grande potentialité sur la superficie du fait de la
disponibilité de surface non exploitée. En effet, si la superficie totale du District était de 10360,5
km2 en 2001, seulement 2,7% de cette surface était cultivée.
Pour le riz, le rendement se trouve à 2,6 tonnes par hectare. Il occupe la première spéculation de la
région en 2001, avec une quantité de 22.850 tonnes. La zone est donc favorable tant au riz irrigué
qu’au riz sur « tanety ». En seconde position, l’on trouve la culture de manioc et de maïs. La
culture de l’arachide et de l’haricot vient en troisième place par sa potentialité en « culture sur
Tanety ».
22
En outre, l’existence de service technique agricole favorise le développement de l’agriculture : au
niveau de chaque District, les techniciens du ministère peuvent intervenir en cas de besoin. Ils
effectuent des visites de champs d’exploitation périodiquement selon leur possibilité.
En plus l’existence de différent programme national au niveau de la Région favorise aussi le
développement agricole. Citons par exemple le PSDR, le Programme MCA, les ONG.
b) Le secteur élevage
Dans la partie Ouest de la Région, dans la commune de Fenoarivo et dans tout District
d’Ambatofinandrahana, l’élevage bovin est majoritaire. L’élevage de la vache laitière se trouve en
seconde position et ensuite l’avicole est une pratique chez la majorité des ménages ruraux
Betsileo.
Le tableau suivant donne l’importance des différents types d’élevages pratiqués dans la Région
Tableau N°02 : Effectif de cheptel dans la Région : Amoron’i Mania
District Bovins Vaches laitières
Porcins Volailles (Nb de tête)
Ambatofinandrahana 66.300 375 23.200 400.000 Ambositra 45.900 3.300 14.400 237.000 Fandriana 28.000 3.200 16.700 250.000 Manandriana 15.000 150 150 91.200
Total 155.200 7.025 54.450 978.200 Source: Monographie Régionale (2003)
Le District d’Ambatofinandrahana se trouve à la tête de l’élevage bovins, porcins et volailles.
Pour les vaches laitières, ce District est à la troisième place.
c) Secteur minier et foncier
Parmi les quatre Districts de la Région, Ambatofinandrahana est le plus riche concernant ce
secteur minier. Le MAGRAMA constitue la seule exploitation industrielle dans la région. La
société se trouve entre la localité d’Ambalamahatsara et la commune d’Ambatofinandrahana, elle
exploite les marbres.
Des artisans exploitent les pierres fines et industrielles comme le quartz, le béryl, la tourmaline, le
cristal. Ainsi, cette ressource minière constitue une force pour le développement de la zone.
23
L’implantation du Guichet foncier, grâce à l’aide du Programme MCA et le PNF, dans la
commune de Fenoarivo et Ambatofinandrahana constitue une meilleur opportunité pour les
exploitants. Le bon fonctionnement de ce projet évitera les litiges des problèmes fonciers. Cinq
communes sur neuf ont bénéficié cet avantage dans le District d’Ambatofinandrahana.
d) L’infrastructure
La route constitue la principale infrastructure. Il s’agit de la RN 7 qui relie Antananarivo et
Toliary, elle est bitumée et en bonne condition de praticabilité toute l’année. On recense ensuite
les routes d’intérêt provincial et régional, elles sont en général dans la Région d’Amoron’i Mania
praticable pendant toute saison.
La Route Nationale reliant les Districts d’Ambositra et Ambatofinandrahana est praticable toute
l’année ; elle est bitumée. Son état nécessite quelques entretiens. Cette distance est de 80 km,
faisable en une heure et demi avec un véhicule léger. Ensuite, c’est une piste en terre qui relie la
localité du projet avec la ville d’Ambatofinandrahana, cette distance se mesure à 25 km. Elle est
praticable pendant toute l’année en voiture de terrain. Une opportunité d’entretien sera
occasionnée avec l’aide du Programme ACORDS.
L’existence de matière première pour l’entretien de route dans la proximité est aussi une
opportunité à saisir. La réalisation d’un bon aménagement est en effet possible avec une bonne
capacité de leadership et une pratique de la méthode haute intensité de main d’œuvre.
En outre l’existence de la place du marché au niveau de chaque commune environnante constitue
aussi des infrastructures. Deux types de marchés se voient dans la zone : le marché de produit et le
marché de bétail.
Le marché de produit constitue un lieu d’approvisionnement de la population locale en Produits
de Premières Nécessités et surtout en matériel agricole et autres produits manufacturés. Le District
d’Ambatofinandrahana a le plus important marché de bestiaux de la Région.
La potentialité de production d’énergie d’hydro-électrique de grande capacité peut couvrir les
besoins de toute la Région. L’énergie éolienne est aussi potentiel surtout dans la zone
d’implantation du projet.
Dans la suite, nous allons nous intéresser au développement humain par le point de vue social.
24
2-2/ Volet social
a) La santé
La santé est un facteur de développement, c’est un élément d’amélioration de la production. Le
District d’Ambatofinandrahana dispose un centre hospitalier, 10 centres de santé de base de
niveau 2 et 14 centres de santé de base de niveau 1. En effet, ce District est plus ou moins
satisfait en matière d’infrastructure par rapport à la densité de la population.
Les maladies dominantes sont : l’infection respiratoire, le paludisme, la diarrhée. Elles provoquent
les principales causes de la mortalité dans la Région.
b) Education
L’éducation de la population est un garant de la bonne qualité de la main d’œuvre locale. En effet,
le District d’Ambatofinandrahana dispose 167 Ecole Primaire Publique fonctionnelles, 09 Collège
d’Enseignement Général et un lycée au centre ville.
Il est dans la culture des populations d’envoyer leurs enfants à l’école. Le taux de scolarisation est
89% pour l’ensemble de primaires. Le taux d’achèvement de l’école primaire est 50% pour
Ambatofinandrahana et 9% pour le secondaire.
c) La sécurité publique
La sécurité permet l’environnement favorable au développement. Une poste de gendarmerie et
une poste de police nationale se plantent au niveau de la ville d’Ambatofinandrahana. La
commune de Fenoarivo dispose aussi une poste de gendarmerie. A côté, un Détachement
Autonome de Sécurité (militaire) se trouve dans la commune de Soavina.
Le défi des responsables de la sécurité est de transformer la zone d’Ambatofinandrahana ancien
zone rouge en zone bleu.
La coopération entre population constitue actuellement la force de sécurité locale. En effet la mise
en place des quartiers mobiles permet d’identifier le réseau du vol de zébu dans la zone. Le
dynamisme de la population garantie la sécurité dans ce cas.
25
d) Socio-organisation
La culture de la population favorise la socio-oganisation dans la zone du projet, les paysans ont un
niveau de réceptivité élevé de la nouvelle technologie si l’opportunité se présente. De ce fait,
plusieurs organisations paysannes se trouvent dans le district comme le VOI dans l’objet de
protection de l’environnement, les associations financées par le PSDR ou le Programme SAHA.
Parmi les dix personnes enquêtées sur terrain, huit ont accepté courageusement l’implantation du
projet dans leur territoire. Ces paysans sont prêts pour être producteurs de géranium sous
l’encadrement des techniciens agricoles.
A titre d’illustration du dynamisme du paysan de la zone, on peut citer le cas du Programme
MCA qui a pu constitué de vingtaine de coopératives de producteur de maïs en deux mois. Ces
structures sont prêtes pour la professionnalisation dans la filière maïs.
3- Contraintes au développement de la zone
Sur deux volets économique et social, l’on peut évoquer les différents facteurs de blocage du
développement de la zone d’étude et de la Région d’Amoron’i Mania.
3-1/ Volet économique
Concernant le secteur agricole, la diminution du rendement en riz a été observée de 1996 à 2003
de l’ordre de 0,56 tonnes par hectare dans l’ensemble de la Région. La production en riz est
insuffisante pour la population.
Concernant l’élevage, le principal problème réside sur l’insécurité dans ce secteur surtout dans le
District d’Ambatofinandrahana. La dégradation de l’environnement se pose aussi comme
contrainte à certain élevage comme l’apiculture et la sériciculture.
L’insuffisance des techniciens agricoles constitue aussi une contrainte de l’application de
nouvelles techniques vulgarisées.
Les matériels de production ne sont pas disponibles à prix accessibles par les paysans. En plus le
problème de financement n’est pas encore résolu. L’écart entre bailleur de fonds et paysans
producteurs reste un blocage pour le développement.
Les paysans producteurs ne sont pas encore dans le stade du professionnalisme. La production est
destinée à l’autosubsistance. La culture de l’économie du marché n’est pas acquise.
26
Le secteur industriel est peu développé dans le District, seule la Société MAGRAMA exploite
dans la zone.
3-2/ Volet social
Le district d’Ambatofinandrahana est le moins peuplé de la Région. La population est de classe
d’âge à majorité jeune. La classe entre 0 et 4 ans occupe une partie importante de l’effectif de la
population.
L’insuffisance en eau potable est remarquable dans toute la Région, même dans les chefs lieux de
District autre que Ambositra. Faute d’absence de borne fontaine, la population est obligée à
épuiser de l’eau dans la rivière.
Dans le secteur éducation, la baisse du taux de scolarisation est remarquable quand on passe du
niveau primaire au niveau secondaire. Si ce taux est de 90% dans le primaire, il régresse à 14%
dans le secondaire. La faible capacité d’accueil des établissements secondaire dans le chef lieu de
District établit une sorte de sélection entre les élèves. L’enseignement professionnel est absent à
Ambatofinandrahana. Quatre enseignements techniques sont implantés dans toute la Région.
En ce qui concerne la santé publique, dans toute la Région, en moyenne 6 905 à 12 742 habitants
sont sous la responsabilité d’un médecin. Un établissement sanitaire couvre 5 781 à 10 394
habitants.
Pour le volet socio-organisationnel, les structures mises en place sont à majorité non
fonctionnelles. En outre, l’immaturité du tissu associatif est aussi remarquable.
Dans le cas général, il est à remarquer que ce sont les potentialités de développement qui portent
beaucoup sur le diagnostic de la zone, des solutions sont envisageables pour les différents
blocages. Une application d’une stratégie de développement local basée sur la mise en œuvre des
projets ruraux sera nécessaire.
27
Les diverses potentialités constatées dans la zone d’études vont être favorable à la promotion de la
filière huiles essentielles. Ainsi, le chapitre suivant nous sera utile pour avoir une notion générale
sur la mise en œuvre du projet de production d’huile essentielle tant sur le plan économique que
technique.
Chapitre III : Le projet de production d’huile essentielle
Dans l’objectif de mettre en relation la macroéconomie et le développement local, le présent
chapitre cadre l’apport du projet à la localité et à la nation. Des notions concernant les huiles
essentielles et leurs productions sont aussi fournies afin de faciliter la compréhension du contenu
du projet.
1- Cadre général du projet
1-1/ Conformité du projet au cadre macroéconomique
Du point de vue économique, l’objectif du projet est d’accroître le revenu. D’une part, avoir une
autre source de revenu permet à chaque ménage d’augmenter leur rentrée d’argent. D’autre part,
comme tout agent économique, le promoteur du projet envisage le bénéfice optimal.
Dans la majorité des cas, les objectifs du projet correspondent à l’axe stratégique numéro 02 du
DSRP. Cet axe intervient pour « susciter et promouvoir une croissance économique à base
élargie »7. Ainsi, pour atteindre les objectifs liés à cet axe stratégique, l’effectivité de la réalisation
du développement rural permet le développement durable du pays. Selon le DSRP, la
diversification et l’augmentation de revenus de producteur inciteront un dynamisme de pôle de
croissance avec l’appui des opérateurs. L’augmentation des activités secondaires génératrices de
revenu est recommandée par le DSRP.
Cet objectif du projet est proche de l’orientation numéro : 03 du PADR qui est stipulée comme
suit : « accroître et promouvoir la production agricole avec une utilisation optimale ainsi qu’une
gestion durable des ressources et des infrastructures ». Ce plan apporte plus de détail technique
pour l’intensification de la recherche et la vulgarisation agricole dans le but d’une meilleure
rentabilité.
La correspondance de cet objectif se trouve aussi dans l’engagement numéro 04 et 06 du MAP.
Ce sont des engagements envers « le développement rural » et «l’économie à forte croissance ».
7 Source : DSRP, axe stratégique N°2
28
Le défi de la révolution verte permettra l’exploitation d’une nouvelle zone, l’extension de la
surface cultivée à l’aide des moyens de mécanisation améliorée. L’orientation vers le marché
pousse les paysans producteurs dans le mode de l’économie de marché. Leur production serait
proportionnelle aux demandes tant sur la qualité que sur la quantité. Selon le défi numéro 05, la
diversification des activités agricoles permettra d’identifier les filières porteuses pour chaque
région et promouvoir le développement local. L’incitation du partenariat avec le privé dans le
domaine de l’agrobusiness augmentera la production sans oublier la participation des petites et
moyennes entreprises.
Un autre objectif du projet se porte sur le plan technique pour l’amélioration de la qualité de la
main d’œuvre. Des renforcements de la capacité technique de paysans producteurs seront au
programme.
Conformément au PADR et au volet du développement rural du DSRP, la révolution verte du
MAP modernisera l’exploitation agricole et permettra la diffusion des pratiques connues
mondialement. Pour le projet, la mise en conformité de mode de production aux normes
internationales est prioritaire.
Le projet essaie de rapprocher les producteurs et les bailleurs de fonds. L’accès au financement
rural sera nécessaire pour l’acquisition des nouveaux matériels plus performants. Un taux
accessibles au financement rural, selon l’engagement numéro 04 du MAP, développera les
activités génératrices de revenu. L’autofinancement par la mobilisation de l’épargne et
l’amélioration du système de la microfinance promettra une modernisation de l’agriculture.
Du point de vue social, l’objectif du projet est de renforcer la cohésion sociale. La mise en
fonctionnement des organisations paysannes sera une activité prioritaire. La mise en place de la
structure appropriée sera à la demande des bénéficiaires. Le renforcement du tissu associatif sera
nécessaire. L’adhésion des producteurs locaux dans les quelconques structures sera libre. Les
volontés des membres pour le développement devront être homogène et endogène.
La solidarité régionale est la condition de réussite de la solidarité nationale. L’engagement
numéro 08 du MAP encourage la participation des citoyens dans le développement du pays.
En fin la préoccupation environnementale est de taille dans le projet. Des mesures de gestion de
l’environnement seront pratiquées par tous les bénéficiaires du projet.
29
Conformément à l’engagement sur l’environnement dans le MAP, le projet focalise son action
environnementale sur la promotion du reboisement. La protection et la gestion des ressources
naturelle seront priorité avant toute intervention économique.
1-2/ Conformité du projet aux plans locaux de développement
Conformément aux Plans Communaux de Développement des quatre districts, les orientations
stratégiques de la Région d’Amoron’i Mania sont axées sur quatre points 8 :
-la bonne gouvernance
-les approches sectorielles
-la définition des pôles différenciés de croissance économique (établissement de cinq zones de
planification)
-les stratégies transversales d’accompagnement et d’appuis aux approches sectorielles et à
l’aménagement du territoire.
Dans son approche sectorielle, la Région Amoron’i Mania essaie de lancer les filières porteuses
destinées à l’économie de marché. Entre autres, l’intensification de la production des huiles
essentielles et biocarburant se trouve parmi les actions à entreprendre. Dans cette optique,
l’encouragement se tourne surtout au près des jeunes. Le partenariat public-privé sera favorisé.
Les politiques de soutien seraient appliqués pour les filières porteuses. Un allègement des
procédures administratives procurera un cadre incitatif pour les promoteurs de projet.
La valorisation de la production agricole se réalisera par l’incitation pour la chaîne des valeurs
agro alimentaires. Des pôles agro alimentaires, d’industrie et commerce seront crées.
En particulier, l’axe numéro 03 du PCDR indique la valorisation des immenses potentialités sous
exploitées de la partie ouest (District d’Ambatofinandrahana) de la région. La politique de la
migration sera mise en œuvre et intensifiée.
Le défi du développement durable passe par la préservation des ressources naturelles. La mise en
place d’un système d’information serait faite dans la mesure d’une bonne gouvernance
environnementale. Pour ce faire, la participation de tout bénéficiaire local sera indispensable ; tel
est les cas des associations (AUE par exemple), les opérateurs privés, les ONG …
8 Source : PCDR Amorin’i Mania ; Document de synthèse
30
Le renforcement des infrastructures est entamé avec l’aide des communes et des partenaires de la
région. Citons les cas des infrastructures hydro agricoles, routiers, électrique…
2- Les huiles essentielles en générale
2-1/ Définition et historique
Selon un auteur « les huiles essentielles sont des substances odorantes volatiles contenues dans les
végétaux. La dénomination huile prête parfois à confusion : ce ne sont pas des corps gras mais au
contraire des substances volatiles. Les huiles essentielles sont ainsi des concentrés très actifs que
l’on doit manipuler avec précaution. »9
En fait, les huiles essentielles sont des sécrétions naturelles élaborées par les végétales et contenu
dans les cellules de la plante : dans la tige, dans le calice, dans l’écorce ou toutes autres parties.
Elles ne contiennent pas de corps gras comme les huiles végétales obtenues avec des pressoirs
telles les huiles de tournesol, d’amande douce….elles ne rancissent pas, sont solubles dans l’huile
et dans l’alcool, mais pas dans l’eau ; elles sont très volatiles. Leur poids moléculaire est
relativement bas, il peut varier de 100 à 300 Unités masse atomique.
L’utilité des biens faits des plantes aromatiques remonte à plusieurs années, à plus de 7000 ans10.
Le matériel utilisé à cette époque se trouve au Pakistan. Aussi, on trouve des inscriptions datant de
4000 ans en Mésopotamie et des écrits égyptiens datant de 3500 ans. Les Egyptiens obtenaient des
huiles essentielles en pressant des plantes. Son utilisation quotidienne débutait au XVe siècle.
2-2/ L’utilisation des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont produites dans les industries et elles sont utiles en parfumerie et en
pharmacie.
Diluée dans une crème de soin, une huile essentielle apporte ses propriétés au soin hydratant et
parfume la crème agréablement. En effet, un taux de 0,001% d’huile essentielle dans une crème
permet la fabrication d’une grande marque en cosmétique. Cette proportion se trouve plus petite
que celle dans les préparations à but médical.
A usage interne ou externe, selon les indicateurs, les huiles essentielles peuvent utiliser dans les
soins thérapeutiques. En tant que matières volatiles ; les éléments des huiles essentielles a le
9 Source : Site Web : Huiles essentielles de Madagascar 10Source : Site Web : Wikipedia.org
31
pouvoir de pénétrer très vite dans les tissus de la peau et l’organisme. Plusieurs mode d’utilisation
peuvent être recenser pour le bien être de l’homme. D’abord, la diffusion permet l’aseptisation de
la pièce où le parfum est diffusé, entraîne l’élimination des mauvaises odeurs. Elle peut avoir lieu
chez soi, au bureau, dans un magasin…Pour aider les enfants à s’endormir, la diffusion de la
lavande et de l’orange zeste pendant dix minutes sert à retrouver un bon sommeil.
Ensuite, le bain devient relaxant et stimulant en ajoutant de l’huile essentielle dans un savon
liquide doux. Il faut éviter de verser directement de l’huile dans l’eau car elle y est insoluble. La
dilatation des pores pendant un bain permet une meilleure pénétration des éléments actifs et
apporte une efficacité supérieure.
En diluant l’huile essentielle dans une huile végétale, les massages sont aussi recommandés. Elle
pénètre directement le tissu de la peau et agit très vite sur les organes qui souffrent. En effet,
l’huile de support est choisie en fonction de ses qualités de pénétration et selon ses qualités
intrinsèques. A titre d’exemple d’huile de support, on utilise l’huile d’amande douce, l’huile de
pépins de raisin, l’huile de noisette, l’huile de tournesol de bonne qualité.
Cependant, il faut faire attention dans l’utilisation des huiles essentielles. Il faut avoir l’avis de
médecin ou du pharmacien pour l’usage thérapeutique. Utiliser en surdosage ou mauvais escient,
elles peuvent mener à des effets indésirables importants. L’huile essentielle de menthe des champs
est indiquée pour stimuler les personnes fatiguées mais elle ne doit jamais être utilisée dans un
bain, sous peine d’irritation sérieuse de la peau.
Indéniablement les huiles essentielles ont des effets bénéfiques pour retrouver le bien être et lutter
contre quelques soucis de santé. Elles ont une ou plusieurs vertus particulières. Des mélanges
entre les huiles permettent de créer une synergie positive et exercent un effet sur l’organisme et le
cerveau. Le respect de la dose prescrite pour la formulation du mélange permet l’efficacité du
produit. L’huile essentielle de basilic est particulièrement active au niveau de la digestion. Celle
de cyprès améliore la circulation sanguine. L’huile de lavande est un excellent agent cicatrisant et
antiseptique. L’huile de rose sert comme anti-inflammatoire, elle favorise l’équilibre émotif.
Chaque huile essentielle cible et agit sur un circuit particulier de l’organisme. Les toxines sont
drainées, soit par l’urine, soit par la transpiration. C’est pourquoi il faut boire abondamment lors
d’un traitement aromathérapie.
32
2-3/ Extraction de l’huile essentielle
C’est la caractéristique volatile de l’huile essentielle qu’on exploite dans le procédé d’extraction.
Sa capacité à se vaporiser, sous l’action de la chaleur naturelle produite par le soleil ou sous l’effet
d’un chauffage, peut s’expliquer par sa faible masse moléculaire. La récupération de ses vapeurs
se fait par refroidissement à l’aide d’échangeur de chaleur.
Le choix de la méthode d’extraction est très important pour ne pas porter atteinte à la qualité de
l’huile essentielle. La composition chimique de plantes aromatiques peut contenir jusqu’à 120
constituants différents. La proposition et la nature de ces constituants varient d’une plante à une
autre. Des analyses instrumentales telles que la Chromatographie en Phase Gazeuse ou CPG
déterminent ces proportions selon leurs sous classe chimique.
Il existe plusieurs méthodes d’extraction d’huile essentielle. Elles sont variables selon la partie du
végétal traité, et selon sa fragilité et ses caractéristiques botaniques.
On distingue généralement cinq techniques :
-Entraînement à la vapeur : Hydrodiffusion et Hydrodistillation
-Enfleurage
-Pressage à froid
-Extraction par solvants
-Extraction par des gaz liquéfies
� Entraînement à la vapeur
La plupart des huiles essentielles sont obtenues par entraînement à la vapeur d’eau. Leurs
caractères volatiles, peu solubles dans l’eau et relativement stables à l’action de la température
rendent valable l’utilisation de cette méthode. On peut utiliser l’entraînement à la vapeur d’eau sur
deux techniques : Hydrodiffusion et Hydrodistillation
-Hydrodiffusion : ce procédé consiste à relier trois cuves entre elles par de minces tubes. La
première cuve reçoit de l’eau et la seconde les plantes. L’eau est chauffée à l’aide de bois ou fuel.
La vapeur circule à travers les plantes. Les cellules contenant les huiles essentielles s’éclatent et
libèrent l’huile qui est vaporisée sous l’action de la température puis elle est véhiculée par la
33
vapeur. Ensuite, la vapeur s’échappe par un long tuyau fin en forme de serpentin qui baigne dans
un récipient d’eau froid. La vapeur, ainsi refroidie, se condense en gouttelettes et arrive dans la
troisième cuve : l’essencier. L’huile étant plus légères que l’eau, il suffit de les récupérer en
surface ; tandis que l’eau qui se trouve en dessous sera utilisée pour créer des eaux florales et des
hydrolats.
Figure N°01 : Schéma de la distillation à la vapeur
Source : Site web www.erbessence.ch
Pour le même principe, un autre schéma de l’hydrodiffusion peut se réaliser. Dans ce cas, le
condenseur de vapeur (le récipient d’eau froid) se trouve en haut de l’alambic (la cuve contenant
de la matière verte)
-Hydrodistillation : elle est différente de l’hydrodiffusion du fait que le matériel végétal est
entièrement recouvert par l’eau. L’alambic est ensuite chauffé par le bas et la distillation
commence. La vapeur entraîne de l’huile essentielle vers le condenseur et l’essencier ou vase
florentin.
Le procédé est plus simple et plus ancien. Il présente cependant de sérieux inconvénients qui
affectent la qualité finale du produit.
� L’enfleurage ou macération : consiste à imprégner à froid ou à chaud dans les fleurs une
matière grasse animale ou végétale désodorisée qui fixe l’huile essentielle. Les fleurs épuisées
sont ensuite séparées de la cire par extension à l’alcool. L’alcool est distillé à basse température et
puis l’huile est recueillie. L’enfleurage est une ancienne méthode. Il est utilisé pour les plantes
dont l’arome est trop fragile pour supporter la chaleur d’une distillation. C’est le cas des fleurs de
rosée, de jasmin ou de violette.
34
� Pressage à froid : est réservé aux agrumes (citrons, oranges, limes). L’huile essentielle des
agrumes est contenue dans les poches situées sur la peau du fruit. La technique consiste à gratter
le zeste puis on utilise des pressages hydrauliques. La pulpe et l’huile essentielle sont séparées à la
centrifugeuse.
� Extraction par solvants : consiste à récupérer l’huile essentielle dans des substances
résineuses et des graisses. L’huile est obtenue par précipitation des graisses et pigments avec de
l’alcool éthylique à chaud. Après refroidissement, les graisses et pigments précipitent et l’on
obtient par filtration ce qu’on appelle « absolue » qui a tous les caractères de l’huile essentielle, et
est très recherchée par les parfumeurs grâce à la pureté de leur puissante odeur.
� Extraction par des gaz liquéfies (ou super critiques) : consiste à faire passer le gaz
carbonique à une température critique (31°C) sur le matériel végétal placé dans des extracteurs
sous pression. Ce gaz ne présente pas l’inconvénient de laisser de résidus ou des odeurs
indésirables ; il n’est pas inflammable. Ce procédé est récent. Il est utilisé pour l’obtention
d’extrait de poivre, cannelle, girofle.
Tous ces procédés ont des limites et ses propres points forts. La qualité de l’huile essentielle
qu’on veut obtenir peut dépendre de la technique de distillation. Le rendement de l’extraction
varie aussi selon les variétés de la plante. A titre d’exemple, il faut quarante tonnes de pétales de
rose pour un kilo d’huile essentielle ; cinq cent kilo de matière verte de géranium pour un kilo
d’huile.
3- Le géranium rosat
3-1/ Généralité
Le géranium a poussé à l’état sauvage en Europe vers la fin de XVII e siècle, en provenance de
l’Afrique Australe. Son exploitation industrielle n’a commencé qu’au début du XIX e siècle.
En 1847, le géranium était rependu dans plusieurs pays comme l’Espagne, la Bulgarie, l’Algérie
et l’Egypte. Son introduction dans l’île de la Réunion était en 1870.
Au début du XX siècle, l’Europe méditerranéenne, la Russie, l’Afrique du sud, le Kenya les Etats
Unis, le Brésil, la Chine et l’Inde ont accueilli la culture de géranium.
35
Durant une longue période au alentour de 1920, l’île de la Réunion s’est placée comme le meilleur
exploitant de géranium dans le monde entier. C’est pour cette raison que le dénommé « géranium
Bourbon » a fait sa célébrité mondiale. Elle était le premier producteur mondial à l’ordre de 172
tonnes d’huiles en 1925.
Or, des divers problèmes socio-économiques, l’élévation du coût de la main d’œuvre, les dégâts
cycloniques, ont entraîné la diminution du volume de leur production au début du XXI e siècle. En
2000, la production d’essence de géranium était de 8,8 tonnes, alors que en 2004, à peine 3 tonnes
ont été produites sur 257 hectares de plantation. C’était ainsi que l’Egypte et la Chine ont pris les
relais à la place de la suprématie mondiale.
Cependant, ces deux pays n’ont pas pu maintenir la qualité de géranium de Bourbon. Vient
ensuite le recours au géranium en provenance de Madagascar qui est proche de la qualité exigée
par les consommateurs.
Madagascar a connu une expansion dans cette filière dès le milieu des années quatre vingt.
Plusieurs régions produisent l’huile essentielle de géranium telles que Moramanga,
Ambatondrazaka, Fianarantsoa, Antsirabe, Antananarivo. Pourtant la qualité produite est loin
d’atteindre celle que la Réunion a offerte autre fois. De plus, l’exploitation de Madagascar a
connu une régression de 240 vers 40 hectares à cause des maladies non maîtrisées. Pourtant, la
part du marché pour la grande île est de l’ordre de 25 à 50 tonnes par an.
Actuellement des différentes variétés existent dans le monde à cause de l’hybridation, on peut en
mentionner trois types :
-le géranium Bourbon
-le géranium Chine
-le géranium Egypte
Il s’avère nécessaire alors de donner la classification exacte du géranium rosat pour éviter tout
mal entendu. En effet, l’huile essentielle de l’espèce géranium microrhizum (le vrai géranium) est
digne de porter l’appellation de « géranium ». Les autres espèces sont toutes de genre
Pélargonium. Malgré cette appellation inappropriée, les producteurs et utilisateurs continuent
d’appeler l’huile essentielle extrait de genre Pélargonium par le nom « huile essentielle de
géranium ».
36
La systémique se présente comme suit 11:
REGNE : VEGETAL
SOUS REGNE : METAPHYTES
EMBRACHEMENT : CORMOPHYTES
SOUS-EMBRACHEENT : ANGIOSPERMES
CLASSE : DICOTYLEDONES
SOUS CLASSE : DYALIPETALES
SERIE : DISCIFLORES
ORDRE : GERANIALES
FAMILLE : GERANIACEES
GENRE: Pelargonium
ESPECE : Geranium rosat (roseum)
Le genre géranium comporte environ 300 espèces. Nous pouvons énumérer les variétés suivantes :
-Pelargonium tomentosum : odeur de menthe poivrée, fleur de couleur blanche
-Pelargonium capitatum et Pelargonium graveolens : odeur de rose mais les feuilles sentent beaucoup plus de citron que de la citronnelle, fleur de couleur rose mauve.
-Pelargonium odorantissium : odeur de pomme, fleur de couleur blanche
-Pelargonium roseum : fleur de couleur rose violacée
-Pelargonium vitifolium : odeur de citronnelle.
-Pelargonium refula
-Pelargonium radens
11 Source : Expérimentations agronomiques en vue d’améliorer la fertilisation biologique du géranium rosat. Par Onimilanto Andriamifidy.
37
3-2/ Ecologie et ennemis
La variété de géranium Bourbon exige un climat et une altitude particulière. Des études
antérieures à Madagascar indiquent la variation du rendement en fonction de l’altitude de la
plantation, il est meilleur entre 900 à 1500 mètres. Cette zone se trouve sur le haut plateau ; citons
par exemple Anjozorobe, Moramanga, Ambatolampy, Antsirabe.
Le climat joue un rôle important dans le développement de la plante. Ce terme regroupe la
température, le vent, la pluviosité, l’ensoleillement, la pression atmosphérique. Pour le cas de la
température, elle est favorable entre 18 à 24°C ; mais pour certaine région comme celle
d’Antsirabe, la plante survie jusqu’à 4°C et pour d’autre région à 35°C. L’ensoleillement dure au
environ de 210 heures dans l’année. Le géranium préfère la pluviométrie non excessive, son
développement est meilleur sur un milieu relativement sec, il peut supporter une sécheresse
prolongée.
Le type de sol suivant est indiqué pour le géranium :
-sol léger : facile à labourer (plutôt sableux)
-sol relativement acide : ph : 5,5 à 7 environ
-sol humifère
-sol profond et frais
-sol riche
-sol perméable
Parmi, les ennemis de la plante, les plus dangereux sont les insectes ravageurs comme le vers
blancs, les criquets. Ensuite, la maladie peut provoquer la mort de la plante tel est le cas des
Cryptogamiques qui regroupent l’anthracnose, le botrytis cinerea, la roule ; sa manifestation se
passe comme suit :
-une sorte de pourriture noirâtre qui attaque la base de la plante
-jaunissement des feuilles
-dépérissement des plantes avec apparition des lésions ceinturant la base de la plante.
38
3-3/ L’huile essentielle de géranium
L’essence de géranium se trouve dans la surface de la feuille. Mais, dans la pratique, ce sont la
tige avec des feuilles qu’il faut utiliser pour l’extraction de l’huile. Cette précaution est prise pour
permettre à la vapeur de passer facilement entre les matières vertes.
Quelques recommandations sont nécessaires avant de récolter les matières vertes afin d’obtenir la
meilleur qualité possibles :
-couper les tiges à l’aide d’un sécateur (traité) juste au dessus d’un bourgeon
-établir un planning de coupe basé sur la capacité de l’alambic pour éviter la dégradation des
huiles
-éviter de récolter pendant les jours pluvieux pour échapper à la dilution de l’huile,
-stocker à l’ombre les matières vertes avant la distillation pour réduire la teneur en eau des
cellules.
L’essence de géranium a une odeur très caractéristique. Sa couleur varie du jaune verdâtre au vert
foncé. Les parfumeurs sont intéressés par son caractère fortement aromatique. Il est utilisé pour
les parfums masculins et féminins.
Pour l’utilisation médicale, le traitement buccal par bain de bouche sert à traiter l’aphte par
exemple. Généralement, l’huile essentielle de géranium a les propriétés antispasmodiques, anti-
inflammatoire, relaxantes, hépato-stimulante, pancréatostimulante, anti-infectieuse, anti-
bactrienne, anti-diabétique.
39
Sous condition de meilleure participation de plusieurs acteurs de développement à la base, la mise
en œuvre du projet de développement local contribue à l’économie nationale. Les fruits de la
croissance économique seraient, dans ce cas, distribués dans l’égalité des agents.
La mise en œuvre du programme de développement local et rural doit être dans le cadre du PADR
et du MAP. Afin de saisir l’opportunité et d’échapper aux différentes contraintes et de pouvoir
entrer dans le monde du professionnalisme, le secteur financier et foncier méritent une attention
particulière.
Concernant la localité du projet, la disponibilité de terrain cultivable avec un bon rendement
cultural constitue sa principale force. L’existence et l’état actuel de l’infrastructure, même
insuffisante, permettent l’efficacité de l’investissement. Seulement, la question sécurité reste
encore un problème. Dans le court terme, la solution appropriée consiste à ne pas investir dans
l’élevage de zébu.
Dans le cas général, le géraniculture est favorable dans cette zone d’études. Toutes les conditions
agronomiques sont réunies, tels sont les cas du climat, l’écologie, les caractéristiques édaphiques
et l’altitude.
Ainsi, ce dernier chapitre de la première partie nous fait entrer déjà dans l’étude technique du
projet qui sera entamée dans la deuxième partie de l’étude. En effet, cette dernière partie va
étudier la faisabilité du projet en distinguant quelques volets essentiels comme son environnement
économique, technique et financier. La rentabilité économique et financière occupera une grande
place dans l’étude de faisabilité du projet.
Dans cette étude, nous n’aurons pas l’estimation de tous faire sur les études détaillées du projet,
nous resterons à formuler les points les plus importants qui porteront atteint à l’efficacité du
fonctionnement du projet de production d’huile essentielle de géranium.
Une programmation des activités sera répertoriée dans le dernier chapitre afin de faire preuve de
réalisme. Dans ce cas, les taches dévolues à chaque intervenant seront invoquées.
41
L’économie actuelle est régie par la loi du marché. Le présent chapitre identifie les différents
marchés existants de la filière huile essentielle de géranium, ses normes et qualités à respecter tant
au niveau national que mondial. L’efficacité et les apports du projet seront fonction du respect de
ces exigences.
Chapitre I : Etude économique
La période de définition et de conception du projet est d’une importance primordiale, il est plus
pratique de commencer alors l’étude par le cadrage économique et commercial. La demande et
l’offre d’huile essentielle de géranium sont analysées de manière quantitative et qualitative sur le
marché interne qu’externe.
Dans l’optique de professionnalisme et l’économie du marché, le respect de la norme et la qualité
exigée sera dans l’objectif de l’étude. Ceci se réaliserait dans une organisation efficace de la
production.
1- Etude de marché
1-1/ L’offre d’huile de géranium
a) Relation entre Madagascar et le reste du monde
A Madagascar, la valeur de la biodiversité est très importante. De 12 000 à 13 000 espèces12 de
plantes se trouve sur la grande île, 80% d’entre elles sont endémiques. Les produits de plantes
aromatiques de ce pays sont chers. C’est pourquoi la filière huile essentielle rapporte beaucoup
pour l’économie malgache en terme de devise. Le tableau suivant en donne l’illustration :
Tableau N°03 : Devise rapportée par la filière huiles essentielles pour l’économie de 2001 à 2004
Année 2001 2002 2003 2004
Montant en million d’Euro 5,75 5,50 3,30 06
Source : INSTAT (Année 2005)
Malgré une diminution de recette en devise pour la filière huiles essentielles en 2003, la relance
est constatée en 2004.
Pour mieux maîtriser le marché d’huiles essentielles, la coordination entre les acteurs est
incontournable. Les producteurs nationaux unissent leurs forces dans le groupement professionnel
12 Source : Karpe et Ramindriana (2004)
42
comme le SYPEAM. La fusion SYPEAM / PRONABIO, depuis l’année 2000, a renforcé la
capacité du groupe à faire face à la concurrence mondiale, en l’occurrence l’Inde, la Chine, les
pays d’Amérique Latin, les pays d’Afrique de l’Ouest.
De même, le regroupement s’effectue aussi au niveau local. C’est le cas du CHEF à Fianarantsoa.
Crée en 1997, sous l’initiative du PNUD, le groupement compte de dizaine de membres13 en
2005.
Pour le cas de l’huile essentielle de géranium, la production de la matière première est encore
insuffisante pour le besoin des opérateurs exportateurs. L’étroitesse de la surface cultivée en est la
première cause. En effet, si à partir de 01 hectare de culture, on peut obtenir 20 kg d’huile
essentielle de géranium, sur 30 hectares, la production pourrait atteindre 550 kg d’huile avec une
marge moyenne de perte.
L’offre de l’huile essentielle de géranium à Madagascar est principalement destinée pour
l’exportation. En 1993, seulement 70 kg a été exporté. C’était à partir de 1994 qu’une
augmentation a été observée de l’ordre de 150 kg14. L’évolution de la production et le prix de
l’exportation de Madagascar seront fournis par les deux tableaux suivants :
Tableau N°04 : Exportation d’huile essentielle de géranium enregistrée par Madagascar
de 2000 à 2006 (Unité : Kilogramme)
Pays de destination 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Allemagne 6 100 Australie 1 Belgique 297 27 31 241 1 470 Canada 8 4 6 11 Comores 1 Etats-Unis 75 33 44 48 4 9 31 France 1 179 745 418 457 174 280 409 Guyane 1 Italie 2 4 Japon 2 Maurice, île 32 1 58 Royaume-Uni 38 18 1 Singapour 4 Suède 2 Suisse 3
Taiwan, Province de Chine 10 16 28 Total 1 597 869 486 575 430 1 768 603
Source : INSTAT/DES/Sept 2007
13 Source : « Valorisation de plantes aromatiques ». Par Vahinala Raharinirina (2006) 14 Source : « Guide de la commercialisation des Huiles essentielles de Madagascar ». Par Abt Asociates/USAID/Déc 1995
43
Tableau N°05 : Valeur de l’exportation de Madagascar de 2000 à 2006
(Valeur FOB exprimée en Ariary)
Pays de
destination 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Allemagne 1 972 886 526 564
Australie 354 939
Belgique 246 560 412 983 3 198 620 72 406 930 105 798 768
Canada 299 710 232 354 809 386 1 921 380
Comores 17 063
Etats-Unis 8 430 876 4 424 054 6 559 808 1 414 263 484 406 3 071 011 10 465 893
France 114 708 408 34 626 642 34 022 256 23 829 191 24 779 462 47 391 621 70 469 824
Guyane 57 677
Italie 278 300 415 021
Japon 205 535
Maurice, île 4 377 654 60 333 12 495 993
Royaume-Uni 1 417 873 903 126 276 437
Singapour 429 190
Suède 366 028
Suisse 286 680
Taiwan, 684 526 1 907 065 2 055 985
TOTAL 125 103 427 45 661 338 43 576 816 32 419 439 100 272 923 157 054 666 95 004 671
Source : INSTAT/DES/Sept 2007
En effet, de 2000 à 2006, seize pays de destination d’exportation sont en relation avec
Madagascar pour la filière géranium. En majorité, les huiles essentielles de géranium de
Madagascar sont destinées vers la France. Cette position était occupée par la Belgique aux années
2004 et 2005.
La deuxième destination est les Etats unis. Ces trois pays constituent ainsi les principales
destinations du produit de Madagascar.
L’offre du pays ne cesse de diminuer de l’année 2000 à 2004, malgré une légère augmentation en
2005. La forte baisse de l’année 2006 pourrait être expliqué par l’indisponibilité de certaines
données comme celle de la Belgique. La figure suivante montre cette variation observée.
44
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
2 000
200
0
200
1
200
2
200
3
200
4
200
5
200
6
Année
Qté
exp
orté
e
Quantitéexportée
En ce qui concerne la valeur, ce sont les trois pays cités plus haut qui rapportent le plus pour
Madagascar. Par rapport au tableau N°03, la part de devise apportée par l’huile essentielle de
géranium est encore moindre. La courbe de la valeur a la même allure que celle de la quantité sur
la figure N°01.
b) Offre sur le marché mondial
Pendant long temps, trois producteurs sont à la tête du marché mondial du géranium ; ce sont la
Chine, l’Egypte et La Réunion. Le tableau suivant montre l’historique de l’évolution de la
production mondiale de 1850 à 1991
Tableau N°06 : Estimation de la production mondiale d’huile essentielle de géranium de 1850 à 1991 Unité : Tonne
Année 1850 1880 1910 1925 1936 1950 1978 1984 1991 Grasse Intro 2 Disp Réunion Intro 62 172 100 45 62 29 25 Algérie Intro 33 120 35 10 10 Disp Maroc Intro 1 6 25 15 6 Egypte Intro 1 110 40 40 Chine intro 30 50 120 Inde Intro 5 15 Israël 2 1 Ex URSS Intro 20 50 50 50 50 Congo Intro 5 Disp Kenya Intro 6 2 Disp
Source : EUROSTAT
Figure N°02 : Evolution de l’exportation d’huile essentielle de Géranium de Madagascar de 2000 à 2006
Intro : Introduction Disp : Disparition
45
La première place de producteur mondial était tenue par La Réunion jusqu’à 1950 où l’Egypte
devenait à la tête de la production mondiale. Malgré l’ascension de la courbe de production de la
Réunion, c’était à partir de 1984 que sa production se voyaient à la baisse. Cette chute de
production réunionnaise a entraîné la diminution de l’offre mondiale pendant les années 1992 à
1994. De plus, faute de la forte baisse de production chinoise, il manquait 100 tonnes sur le
marché. Cette situation ne se rétablissait qu’en fin d’année 1994. Dans ce temps, le prix affiché
était de 70 à 75 dollars par kilo.
Dans les années 2000, les prix et quantités sont évoqués par les tableaux ci-dessous :
Tableau N°07 : Quantité d’huile essentielle de géranium exportée par pays de 2002 à 2006 Unité : Tonne
Exportateurs 2002 2003 2004
2005
2006
Estimation mondiale 348 420 446 349 225 la Chine 65 91 170 118 101 la France 55 53 52 55 44
le Royaume-Uni 41 75 29 29 44 la Suisse 7 10 6 8 10
les Etats-Unis d'Amérique 32 46 28 5 11 l'Allemagne 4 0 0 2 5
l'Afrique du Sud 0 4 5 2 3 le Malawi 0 0 1 1 Hong-Kong (RASC) 2 3 0 0 1 la Belgique 1 1 2 0 1 l'Indonésie 24 31 18 5 0 l'Autriche 0 0 2 2 3 l'Italie 0 2 0 1 1
Maurice 0 0 0 0 0 0 le Maroc 0 0 0 0 0 la Malaisie 0 0 20 7 0 le Danemark 3 0 0 0 0 l'Egypte 94 82 97 87 0 l'Inde 11 6 7 16 0 l'Espagne 6 7 4 4 0 Singapour 1 5 4 4 0 Madagascar 0 1 0 0 0 la Bulgarie 0 0 0 0 0 le Kenya 0 0 0 2 0
les Pays-Bas 0 0 0 0 0 l'Australie 1 0 2 0 0 le Tadjikistan 0 0 0 1 0
Taiwan, Province de Chine 0 3 0 0 0 Source : www.trademap.org
46
Tableau N°08: Estimation de l’évolution de la valeur de l’exportation d’huile essentielle de géranium sur le marché mondial de 2002 à 2006 Val : Valeur exprimée en millier dollars V.U : Valeur Unitaire exprimée en dollars par Kg
2002 2003 2004 2005 2006
Exportateurs Val V.U Val V.U Val V.U Val V.U Val V.U
Estimation mondiale 348 44 16
867 40 19
348 43 13
976 40 10
971 49 la Chine 65 62 5 524 61 7 566 45 4 637 39 5 606 56 la France 55 48 2 751 52 2 572 49 2 485 45 2 219 50 le Royaume-Uni 41 35 1 397 19 109 4 775 27 1 154 26 la Suisse 7 57 623 62 545 91 443 55 567 57
Les Etats unis 32 16 625 14 551 20 394 79 458 42 l'Allemagne 4 62 253 - 264 - 205 103 316 63
l'Afrique du Sud 0 0 175 44 77 15 248 124 304 101 le Malawi 0 0 6 - 29 - 84 84 98 98
Hong-Kong 2 93 151 50 23 - 11 69 69 la Belgique 1 10 13 13 188 94 101 66 66 l'Indonésie 24 16 121 4 263 15 18 4 42 l'Autriche 0 0 11 - 26 13 26 13 36 12 l'Italie 0 0 45 23 2 - 22 22 19 19
Maurice 0 0 0 0 0 0 0 0 14 0 le Maroc 0 0 7 - 7 10 - 3 - la Malaisie 0 0 2 - 433 22 118 17 0 0 le Danemark 3 6 0 0 0 0 0 0 0 l'Egypte 94 52 4 589 56 5 106 53 3 768 43 0 0 l'Inde 11 12 71 12 106 15 194 12 0 0 l'Espagne 6 49 145 21 148 37 176 44 0 0 Singapour 1 32 224 45 184 46 159 40 0 0 Madagascar 0 0 27 27 51 - 44 - 0 0 la Bulgarie 0 0 4 - 4 - 13 - 0 0 le Kenya 0 0 0 0 25 - 12 6 0 0
les Pays-Bas 0 0 31 - 20 - 12 - 0 0 l'Australie 1 19 23 - 40 20 11 - 0 56
le Tadjikistan 0 0 0 0 0 0 10 10 0 50
Taiwan, Province de Chine 0 0 11 4 0 0 0 0 0 26
les Zones franches 0 0 38 0 28 0 0 0 57 Source : www.trademap.org
Partant de ces tableaux, on en déduit que le marché mondial est dominé par les quatre pays dont la
Chine est la tête, ensuite l’Egypte ou la France et enfin le Royaume Uni. C’était en 2002 que
l’Egypte tenait la place de premier exportateur mondial
47
Selon la statistique, si on prend l’année 2001 comme référence, l’estimation de l’exportation
mondiale a régressé de -3% en 2005. Cette chute a été plus grave pour l’Espagne et l’Indonésie.
Pour les Etats Unis et La France, la chute était respectivement -17% et -14%. La Chine a obtenu
une évolution remarquable de +13% entre les deux années considérées.
Pour l’année 2005, la part du marché tenue par le quatrième rang mondial était moins de 1/5 de
celle de la Chine. L’Egypte se trouve à la seconde place derrière la Chine avec une part de marché
de 6% d’écart.
En ce qui concerne la valeur de l’exportation, seulement, une croissance de moins de 1% a été
réalisée entre 2002 et 2005. Or de 2004 à 2005, une régression de -28% a été enregistrée.
La valeur unitaire de l’exportation durant cette période varie en dessous de zéro à 124 dollars.
L’Afrique du Sud, l’Allemagne tels sont les pays qui ont pu exporté avec de meilleurs prix. En
2006, l’Afrique du Sud enregistrait une valeur unitaire de 101 dollars ; de 124 dollars en 2005.
L’indisponibilité de la statistique sur la valeur unitaire de Madagascar est expliquée par
l’insuffisance de la quantité exportée par le pays.
Grâce à leur massive exportation, la Chine, la France et le Royaume uni ont bénéficié des
meilleures recettes parmi les pays exportateurs. Leurs valeurs unitaires varient autour de la
moyenne mondiale ; de 26 à 56 dollars en 2006.
Il est à remarquer qu’entre les plusieurs paramètres qui jouent dans la fixation du prix, c’est la
qualité du produit qui est le plus important. Cette mécanisme de la détermination de valeur de
produit se passe dans le cadre de la loi de l’offre et de la demande ; c’est la raison pour la quelle
une analyse de la demande sera évoquée par la suite.
1-2/ La demande d’huiles essentielles
a) Demande nationale
Pour le cas de Madagascar, la demande interne est en majeure partie en vue de l’exportation. Le
prix affiché à travers la demande des opérateurs exportateurs varie selon les types de géranium. Le
prix du type Bourbon est très élevé par rapport aux types Chine ou Egypte.
48
Les producteurs locaux vendent l’huile essentielle de géranium Bourbon au alentour de 190 000
Ariary15 par kilo.
La figure suivante montre l’évolution du prix de l’exportation de Madagascar vers les trois pays
de destination.
Figure N°03 :
Source : Source : www.trademap.org
A partir de l’année 2004, la demande pour l’exportation vers les Etats unis et la France a devenu
intéressante. Pour la Belgique, après un pic de 300 444 Ariary en 2004, la chute était inévitable à
partir de l’année suivante. En 2006, la valeur unitaire des exportations en huile essentielle de
géranium vers les Etats Unis s’élevait à 337 609 Ariary. Seulement, la quantité exportée reste
encore faible, l’opportunité du marché est ainsi offerte aux producteurs de Madagascar.
Ainsi, la demande domestique stimule les producteurs nationaux à offrir davantage sur le marché ;
les efforts de tous les acteurs sont attendus dans ce cas. Mais, en tant qu’agent économique
rationnel, il faut être attentif sur le marché international.
Actuellement, l’agriculture biologique prend une grande importance sur le marché des huiles
essentielles. En effet, le prix du produit « bio » est trois fois plus par rapport celui du produit
« conventionnel ». Mais, à Madagascar, faute de la lourdeur de la procédure de certification
biologique, plusieurs exportateurs se contentent d’effectuer la convention avec les importateurs en
ce qui concerne la qualité de leurs produits.
15 Source : Homéopharma (2007)
Variation du prix de l'exportation selon le pays de destination
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
350 000
400 000
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006Année
Prix par kilo
Exportation vers laBelgique Exportation vers laFrance
Exportation versUSA
49
Le seul organisme certificateur en matière d’agriculture biologique est l’ECOCERT. Il est agrée
par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité et il est aussi accrédité par le COFRAC ou
Comité Français d’Accréditation, selon la norme guide : ISO-65. Sa principale activité consiste à
délivrer, si les normes sont respectées, une licence est attribuée annuellement à l’opérateur. Après
contrôle, un certificat de conformité au mode de production biologique sera délivré pour une
durée de validité de 12 à 18 mois. Ce certificat garanti la conformité et la traçabilité du produit par
rapport aux référentiels européen ou étasunien, il représente un gage de sécurité pour le
consommateur. La présentation de ce certificat accroît la valeur du produit sur le marché.
b) Demande mondiale
Sur le marché mondial de l’importation, la France et le Royaume Uni se trouvent à la tête du fil.
L’Allemagne, la Suisse et les Etats Unis tiennent la deuxième place mondiale, derrières les deux
pays précités. Une meilleure importation était toute fois remarquable de la part du Mexique en
2002, avec une quantité de 247 tonnes. Il était au premier rang mondial sur le marché
d’importation. C’était aussi le cas de l’Indonésie, en 2004, avec une quantité de 64 tonnes.
Concernant la valeur des importations, les résultats sont insatisfaisants. De 2002 à 2005, une
dégradation a été enregistrée, de l’ordre de -11%. Entre 2004 et 2005, la chute devenait encore
plus grave, elle était de -24%.
Les tableaux suivants montrent la quantité et la valeur des importations enregistrés sur le marché
mondial pendant les cinq dernières années.
50
Tableau N°09 : Estimation de la quantité des importations mondiales d’huile essentielle de géranium de 2002 à 2006 Unité : Tonne
Importateurs 2002 2003 2004 2005 2006 Estimation mondiale 584 388 469 363 243 la France 72 63 63 48 61 le Royaume-Uni 39 70 29 65 59 l'Allemagne 17 11 22 31 25 la Suisse 42 17 23 17 28 les Etats-Unis d'Amérique 32 29 39 30 23 le Japon 3 4 4 4 5 le Mexique 247 6 7 7 5 le Brésil 4 2 9 3 6 l'Irlande 7 4 4 3 3 la Chine 8 3 4 3 5 la Belgique 1 1 1 3 2 l'Afrique du Sud 0 1 1 2 1 l'Indonésie 7 5 64 10 8 l'Italie 3 2 3 2 2 le Canada 2 2 2 1 2 Hong-Kong (RASC) 2 3 2 0 1 la République de Corée 0 0 0 1 1 la Fédération de Russie 0 0 0 0 0 la Colombie 0 0 0 1 1 la Malaisie 1 1 1 0 3 la Grèce 0 0 0 0 1 le Pérou 0 0 0 0 0 Maurice 0 l'Ukraine 0 0 0 0 0 l'Autriche 0 0 0 0 1 la Tanzanie 3 1 0 le Pakistan 3 13 2 la Finlande 0 2 0 0 Oman 0 48 0 l'Inde 25 54 39 39 0 l'Espagne 21 55 21 48 0 Singapour 8 12 14 12 0 les Emirats arabes unis 6 0 la Thaïlande 8 7 5 7 0 l'Australie 2 3 3 3 0 les Pays-Bas 4 4 5 3 0 le Venezuela 2 0 0 0 0 l'Argentine 0 1 1 1 0 le Viet Nam 0 0 6 0 la Turquie 0 1 1 1 0
Source : www.trademap.org
51
Tableau N°10 : Estimation de la valeur des importations mondiales d’huile essentielle de géranium de 2002 à 2006 Val : Valeur exprimée en millier dollars V.U : Valeur Unitaire exprimée en dollars par Kg
2002 2003 2004 2005 2006 Importateurs Val V.U Val V.U Val V.U Val V.U Val V.U
Estimation mondiale 15 592 27 17 873 46 17 283 37 13 775 38 9 753 40 la France 4 197 58 4 124 65 3 334 53 2 168 45 3 533 58 le Royaume-Uni 206 5 2 - 1 539 53 1 711 26 2 235 38 l'Allemagne 937 55 921 84 129 6 1 399 45 2 - la Suisse 1 293 31 1 0 1 259 55 792 47 147 5 Les Etats Unis 1 729 54 1 754 60 1 971 51 1 508 50 1 301 57 le Japon 227 76 340 85 385 96 351 88 447 89 le Mexique 307 1 306 51 414 59 380 54 361 72 le Brésil 179 45 145 73 218 24 174 58 231 39 l'Irlande 331 47 309 77 319 80 236 79 230 77 la Chine 323 40 150 50 199 50 141 47 224 45 la Belgique 54 54 107 107 108 108 170 57 191 96 l'Afrique du Sud 25 - 53 53 88 88 136 68 160 160 l'Indonésie 153 22 194 39 845 13 172 17 157 20 l'Italie 150 50 140 70 184 61 95 48 136 68 le Canada 66 33 101 51 91 46 65 65 90 45 Hong-Kong 186 93 193 64 109 55 14 - 64 64 la Corée 17 - 31 - 33 - 58 58 62 62 la Russie 7 - 25 - 26 - 42 43 la Colombie 27 - 37 - 34 - 35 35 40 40 la Malaisie 8 8 8 8 18 18 22 - 29 10 la Grèce 6 - 20 - 16 - 15 - 29 29 le Pérou 10 - 12 - 17 - 15 - 13 - Maurice 0 0 0 0 0 0 0 0 11 - l'Ukraine 2 - 5 - 5 - 14 0 9 - l'Autriche 9 - 4 - 3 - 13 0 8 8 la Tanzanie 0 0 16 5 0 0 79 79 0 0 le Pakistan 0 0 67 22 109 8 26 13 0 0 la Finlande 1 - 25 13 1 - 0 0 0 0 Oman 16 - 0 0 169 4 0 0 0 0 l'Inde 1 167 47 18 0 1 563 40 136 3 0 0 l'Espagne 908 43 1 592 29 1 073 51 893 19 0 0 Singapour 213 27 473 39 536 38 460 38 0 0 les Emirats arabes 0 0 0 0 0 0 295 49 0 0 la Thaïlande 237 30 223 32 165 33 212 30 0 0 l'Australie 108 54 171 57 165 55 152 51 0 0 les Pays-Bas 167 42 266 67 297 59 127 42 0 0 le Venezuela 50 25 20 - 19 - 68 0 0 l'Argentine 30 - 83 83 73 73 66 66 0 0 le Viet Nam 0 0 1 - 14 - 65 11 0 0 la Turquie 19 - 41 41 36 36 58 58 0 0
Source : www.trademap.org
Le prix d’huile essentielle de géranium est peu varié dans la statistique de l’estimation mondiale
de la valeur. De 2004 à 2006, l’augmentation était de un à deux dollars par an. Cependant,
l’affichage du prix de 2002 à 2006 montrait une augmentation de 48%.
En 2006, l’Afrique du Sud affichait un meilleur prix sur le marché mondial, avec une valeur
unitaire de 160 dollars. Au second rang, la Belgique affichait 96 dollars. D’une année à l’autre le
prix varie du pays en pays, on en déduit la primauté de la loi du marché.
52
Le marché de l’huile essentielle de géranium est très sensible par rapport à la qualité. En effet,
selon la statistique16, entre 1987 et 1992, le prix de la géranium de Bourbon était trois fois
supérieur à celui de géranium de Chine et de l’Egypte. Depuis le temps, la supériorité de géranium
de Bourbon est toujours vérifiée, l’accroissement de sa valeur unitaire n’est jamais négatif. Le
prix du géranium d’Egypte a failli atteindre celui du Bourbon en 1984. C’était à partir de 1985
que l’écart entre le type Bourbon et les deux autres s’intensifie de plus en plus.
De ce fait, les opérateurs sur ce secteur doivent faire attention sur cette question de la qualité et
norme. La connaissance approfondie serait indispensable.
2- La norme et la qualité pour l’huile essentielle de géranium
2-1/ La qualité
Selon le dictionnaire Larousse, « la qualité est l’ensemble des propriétés et des caractéristiques
d’un produit ou de service qui lui confère l’aptitude de satisfaire des besoins exprimés
implicites ».
Cette définition nous indique qu’un produit ait de qualité s’il peut donner des satisfactions
importantes à ses utilisateurs. La qualité se trouve ainsi à l’intérieur du produit ; elle le rend
valeureux.
La couleur de l’huile essentielle de géranium varie du jaune verdâtre au vert foncé. Ses
caractéristiques lui donne le pouvoir thérapeutique. Elle a la propriété anti-infectieuse et
cicatrisante, antidiabétique, anti-inflammatoire, calment. Son utilisation dans le traitement
médicale devient actuellement praticable. Les parfumeurs sont intéressés par son caractère
fortement aromatique. Des maisons de composition de parfum comme le GUERLAIN, IFF,
FIRMENICH l’utilise en tant que constituant de base de leurs produits. Elles sont très sévères en
terme de qualité, la présence d’un constituant qu’on appelle : Guaïa-diène 6,9 est très exigé. Cet
élément, à un taux relativement élevé, caractérise le type de géranium Bourbon.
Pour mettre en valeur le produit dans le secteur de parfumerie, la connaissance sur la notion des
« notes » est importante. Les « notes » sont des appréciations olfactives formées par le mélange de
divers constituants. En 1984, le Comité Française du parfum a effectuée un classement de 07
groupes d’odeurs :
16 Source : « Contribution à la réalisation du projet de géraniculture à Ambatolammpy AGRIKA ». Par RABE RAVELONA
53
-Groupe A : Hespéride
-Groupe B : Florale
-Groupe C : Fougère
-Groupe D : Chypres
-Groupe E : Boisés
-Groupe F : Ambrés
-Groupe : Cuir
qui sont divisés en nombreuses subdivisions.
Une autre classification se base sur la volatilité de l’huile essentielle. Il existe trois notes :
-Note de tête : dans cette classification, l’odeur a la propriété de se vaporiser rapidement et l’on le
sent pendant les cinq premières minutes.
-Note de cœur : l’odeur n’est senti qu’après les cinq minutes et dure quelques heures après.
-Note de fond : l’odeur persiste pendant longtemps
Le géranium est classé dans les groupes : florales, Fougères et Chypres. Si les florales servent
pour les parfums féminins, les fougères sont utilisées pour les masculins.
Le géranium est dans le classement de note de tête pour une utilisation dans les parfums
masculins. Classé en note de cœur, il sert pour les parfums féminins.
En décembre 1994, la revue « Parfums Cosmétiques Arômes » a publié le parfum du groupe
L’OREAL. Parmi la liste, il se trouvait en note de cœur verte : lavande, sauge, géranium.
La qualité de géranium est difficilement imitable. La falsification de l’huile de géranium est
impossible du faite de la présence du constituant « 1- citronnellol » qui n’est obtenu que par le
vrai produit. Une autre vérification est possible par le rapport entre les quantités de « citronellol »
et le « nerol ». Le résultat de cette division doit être supérieur à « 2 ». Cette qualité de géranium
lui donne la capacité de remplacer l’essence de rose qui est difficilement accessible par les
parfumeurs.
54
2-2/ La norme
a) Définition et généralité
Selon le dictionnaire Larousse, « une norme (du latin norma, équerre, règle) désigne un état
habituellement répandu ou moyen considéré le plus souvent comme une règle à suivre. C’est la
règle fixant le type d’un objet fabriqué, elle réunit les conditions techniques de production ». Tout
ce qui entre dans une norme est considéré comme « normal », alors que ce qui en sort est
«anormal».
« La norme est un document accessible au public, établie avec la coopération et avec le consensus
ou l’approbation générale de toutes les parties intéressées fondées sur le résultat de la science, de
la technologie, et de l’expérience visant à l’avantage optimal de la communauté dans son
ensemble et approuvé par un organisme qualifié sur le plan national, régional et international ».
Concernant les huiles essentielles, la norme publiée par l’Association Française de Normalisation
ou AFNOR et la norme fournie par l’International Organization for Standardization ou ISO sont
couramment utilisées. Un système d’équivalence est établi pour faciliter la correspondance entre
ces deux normes.
Sous l’égide du Comité Européen de Normalisation, l’AFNOR a publié en 1987 la normalisation
de l’huile essentielle. C’est la norme NFT 75-212 qui est l’équivalent de la norme ISO 4731 de
1978. L’objet de cette norme française est de caractériser les produits utilisés dans l’industrie de la
parfumerie et des arômes. Elle décrit les spécifications physiques, organoleptiques et chimiques
de l’huile essentielle de géranium passant au contrôle de qualité. Elle est destinée pour le
géranium de nom scientifique : « Pelargonium x Asperum Ehrhart ex willdenow ».
b) Les références d’analyses
Des différentes références peuvent être utilisées lors de l’analyse d’un échantillon d’huile
essentielle. Ils servent à remplir les conditionnements exigés par la Norme NFT 75-21217.
-NF75-001 : règle générale d’emballage
NF75-002 : règle générale d’étiquetage et de marquage de récipient
NF75-003 : règle générale pour l’échantillonnage
17 Source : recueil de Normes françaises
55
NF75-101 : évaluation de la miscibilité à l’éthanol. En mélangeant l’huile avec une certaine
volume d’alcool, le mélange devient limpide, l’huile est dite miscible.
NF75-103 : détermination de l’indice d’acide. L’indice d’acide est le nombre de milligramme
d’hydroxyde de Potassium nécessaire pour neutraliser des acides libres contenus dans 1 gramme
d’huile essentielle
NF75-104 : détermination de l’indice d’ester. C’est le nombre de milligrammes d’hydroxyde de
Potassium nécessaire à la neutralisation des acides libérés par l’hydrolyse des esters contenus dans
1 gramme d’huile essentielle.
NF75-107 : détermination de point d’éclair. Elle sert à connaître la température à laquelle chaque
huile essentielle est susceptible de s’enflammer.
NF75-111 : détermination de la densité relative à 20°C. La densité relative est le rapport de masse
d’un certain volume d’huile essentielle, à la masse d’un égal volume d’eau distillée.
NF75-112 : détermination de l’indice de réfraction. C’est le rapport entre le sinus de l’angle
d’indice et le sinus de l’angle de réfraction d’un rayon lumineux de longueur d’onde déterminée,
passant de l’air de l’huile essentielle maintenue à une température constante.
NF75-113 : détermination du pouvoir rotatoire. C’est la détermination de l’angle exprimé en milli
radians, dont tourne le plan de polarisation d’une radiation lumineuse correspondant aux raies D
de sodium.
NF75-123 : évaluation de la teneur en alcool libres et en alcools totaux par détermination de
l’indice d’ester avant et après acétylation
NF75-126 : détermination de l’indice de carbonyle-Meth au chlorure d’hydroxylammonium
NF75-500 : directive générale pour l’établissement de profils pour Chromatographie en Phase
Gazeuse.
La norme NFT 75-212
Le tableau suivant résume le contenu de cette Norme, il indique les caractéristiques physiques et
les caractéristiques chimiques exigés.
56
Tableau N°11: Norme relative à l’huile essentielle de géranium Type Bourbon Type Afrique Type Chine Caractéristiques organoleptiques Aspect Liquide, mobile, limpide Couleur Jaune ambré à verdâtre
Bourbon : vert jaunâtre brunâtre Odeur Caractéristique de l’origine, rosée, plus ou moins menthés Caractéristiques physiques
0,884
0,883
0,882
Densité relative : Minimum Maximum 0,892 0,905 0,892
1,461
1,461
1,460
Indice de réfraction : Minimum Maximum 1,470 1,477 1,472
14°
14°
14°
Pouvoir rotatoire : Compris entre : et 10° 8° 8° Caractéristiques chimiques Indice d’acide : Maximum
10
10
10
53
31
55
Indice d’ester : Minimum Maximum 76 80 75 Miscibilité à l’éthanol :
Plus de 3
Source : recueil de Normes françaises
Le profil fait partie aussi de caractéristiques chimiques. C’est une liste des éléments sélectionnés
parmi les constituants représentatifs et caractéristiques d’huile essentielle, accompagnée des
limites de concentration. L’obtention du résultat s’effectue à partir de l’analyse par
Chromatographie en Phase Gazeuse ou CPG.
La CPG est la migration différentielle des composants d’un mélange sous l’influence du
déplacement d’un fluide (phase mobile) sur un milieu poreux (phase stationnaire), doté de
propriétés d’absorption, de partage, d’affinité, de filtration ou de séchage. Des différents pics sont
observés à l’écran de l’ordinateur avec des numéros. Le taux de chaque élément correspond à
chaque niveau du pic.
Pour le géranium de type Bourbon, les caractéristiques biochimiques sont fournies par le tableau
suivant la Norme ISO 4731 (2006)
57
Tableau N°12 : Constituant biochimique de l’huile essentielle de géranium
Plante analysée de nom scientifique : Pelargonium x Asperum ; de nom vernaculaire : géranium
de Bourbon. La partie analysée est les feuilles et les rameaux
Constituant Taux (%)
Cis-oxyde de rose 0,4 à 1,4
Trans-oxyde de rose 0,1 à 0,6
Menthone <2,0
Isomenthone 5,0 à 10,0
Linalol 4,0 à 10,0
Guaïadiène-6,9 5,0 à 9,0
Formiate de citronnellyle 6,5 à 11,0
α-Terpinéol 0,3 à 1,0
Formiate de géranyle 3,8 à 7
Citronellol 18,0 à 26,0
Géraniol 10,0 à 20
Butyrate de géranyle 0,7 à 1,7
Tiglate de géranyle 0,7 à 2,0
Tiglate de phényléthyle 0,4 à 1,0
Source : Laboratoire IMRA
Le taux de Guaïadiène-6,9 est très important dans la constituant de géranium de Bourbon (05 à
09%). Il permet la qualité supérieure de ce type de géranium. En dehors de cet intervalle de
pourcentage, le géranium étudié ne peut pas porter le nom de type Bourbon. Pour Madagascar, le
taux observé est de 5 à 6%.18
Pour pouvoir respecter cette norme internationale, des traitements préalables sont nécessaires; des
mesures de précaution doivent être prises.
c) La purification et conditionnement de l’huile essentielle
A la fin de la distillation, la filtration, le séchage, la déterpénation sont nécessaires pour enlever
les impuretés qui accompagnent l’huile essentielle. La négligence de ces phases peut entraîner la
dégradation de la qualité du produit.
18 Source : « Le Géranium de Madagascar et son avenir » par Randriamiharisoa Philipposon Robert (1995)
58
Le filtrage consiste à utiliser un filtre en plastique à défaut du filtre spécial pour séparer l’huile et
les impuretés. Si tous les matériaux de la distillation sont en inox ou en cuivre, l’opération de
filtrage n’est pas obligatoire.
Le séchage consiste à la récupération des gouttelettes d’eau dans l’huile par l’immersion de
sulfate de sodium anhydre. Ce produit se présente sous forme de pastille sur le marché.
La détérpenation est une méthode qui sert à séparer un constituant de l’huile pour avoir des
produits oxygénés responsables de l’odeur. La pratique de cette méthode se voit dans les unités
très spécialisées.
En tant que produit organique très sensible, l’huile essentielle de géranium exige des rigueurs sur
plan de conditionnement. Il est vulnérable à la dégradation comme le cas d’oxydation : l’alcool
pourrait se transformer en aldéhydes malodorants par la présence de la lumière ou de l’eau ou de
la chaleur et de la température.
Ainsi, la norme NFT 75-001, sur la règle générale d’emballage stipule que : « l’huile essentielle
doit être contenue dans des récipients qui, par leur nature, n’altèrent pas le produit et le protègent
contre toute agression extérieure ». Le récipient en verre ambré ou en aluminium est le plus
approprié. Le fer, le cuivre et les matériaux en plastiques sont déconseillés.
L’huile essentielle est un produit inflammable, elle doit conditionnée dans un récipient qui
empêche la perte de liquide ou de la vapeur. Le stockage du produit doit avoir lieu dans un
emplacement spécial, avec une température de 18°C, pour éviter toute sorte de risques. La
fermeture de l’emballage doit être étanche ; le bouton à vis, inerte vis à vis de l’huile essentielle,
est le plus indiqué.
En plus de l’emballage, il reste la procédure de l’étiquetage et marquage du récipient selon la
norme NFT 75-002. L’étiquetage et le marquage servent à l’identification et la spécification du
produit contenu dans le récipient aux moyens d’une étiquette ou d’une marque. Les mentions
suivantes sont conseillées : la désignation commerciale, la raison sociale, la technique de
production, le pourcentage principal du constituant, la masse brute, le pays d’origine.
En bref, l’avantage de Madagascar réside dans le fait que notre produit correspond à la qualité
exigée par la norme internationale. De plus, le marché mondial offre une opportunité encore plus
vaste. Ainsi, il est temps d’augmenter la production. Le paragraphe suivant essaiera de proposer
l’organisation de la production du projet.
59
3- L’organisation de la production
Dans le cadre de son objectif global, le projet envisage une amélioration de revenu par tête des
acteurs. Ainsi, une organisation de production tient une place importante dans la mise en œuvre
du projet. Les taches de chaque acteur seront préétablies de façon participative.
3-1/ Les objectifs du projet
Dans le cadre de son exploitation, les objectifs du projet sont les suivants :
-produire de la quantité optimale avec de la qualité respectant la norme,
-produire selon les besoins du marché en quantité et en qualité
-produire avec une rentabilité positive au prix optimal
En effet, le projet valorisera le rôle moteur du marché. L’économie du marché sera appliquée au
niveau local. Le rythme de production sera la dictée du marché de l’huile essentielle. Dans ce cas,
les règles de qualité à suivre viennent du marché. Les acteurs doivent toujours être attentifs vis à
vis de l’évolution de l’information. Les acteurs du projet doivent être au courant du prix du
produit.
En plus, la professionnalisation sera une attitude commune de tous les intervenants. D’une part, le
porteur du projet et ses partenaires seront structurés en une société commerciale. Les personnels
du centre du développement agricole sont tous des professionnels expérimentés dans le milieu
rural. D’autre part, la production se réalisera avec le partenariat des paysans producteurs. Les
termes de partenariat seront réalistes et faisables.
Si le centre de développement agricole sert comme un modèle d’exploitation, les paysans réalisent
la production de quantité dans la localité. Cependant, la référence du centre se situerait sur une
grande surface et envisage une perspective d’extension de l’exploitation. Les paysans producteurs,
à leur tour, copient l’exploitation du centre selon leurs moyens techniques et financiers.
3-2/ Apports du porteur du projet
L’initiateur du projet est le premier responsable de la réussite de toutes les activités. Sa tache
constitue un rôle moteur. En tant que initiateur, le centre tient le rôle de coordinateur de toutes les
actions de production.
60
Sa première tache est d’investir. Le capital financier sert à la constitution de la société, à
l’implantation sur le lieu, au démarrage des activités prioritaires sur terrain, à l’acquisition des
matériels de production. Les ressources pourraient être obtenu à l’aide du partenariat avec des
bailleurs de fonds.
L’investissement matériel se divise en deux parties : l’un pour l’agriculture et l’autre pour la
distillation, c’est à dire l’industrialisation. Par étape, la technique appliquée sera modernisée.
L’agriculture commencera par une technique plus simple pour arriver à une évolution vers la
mécanisation agricole. Dans un premier temps, le centre utilisera les mêmes matériels que les
paysans, mais au fur et à mesure, l’extension exigera une forte mécanisation.
L’amélioration de la relation avec les paysans producteurs figure parmi les taches de l’initiateur
du projet. Le centre demande les services de production aux paysans en promettant de recevoir
leurs matières vertes en période de récolte. Les activités des agents du centre consistent à animer
les producteurs et à les inciter pour une production rentable.
L’initiateur du projet s’engage aussi sur la mise en relation des bénéficiaires et les autres
partenaires comme les bailleurs de fonds, les organismes ou les programmes de développement
rural existant. Il sert comme un intermédiaire au profit du producteur. Des négociations seront
réaliser pour plaidoyer la cause du développement rural. Dans le cas du partenariat avec les
bailleurs de fonds, le porteur du projet pourrait négocier pour une application de taux d’intérêt
plus flexible ; l’aide des autres projets ou pouvoir public serait nécessaire dans ce cas.
Sur le plan financier, le centre de développement essaiera de transmettre la notion de crédit dans
la culture de paysans. Le prêt demandé devra être obtenu au moment opportun pour utilisation de
crédit à bon échéant. Le plan de remboursement devra être réaliste et étudié avec les techniciens
du centre, les résultats statistiques et comptables de la période précédente seront des aides
précieuses pendant la négociation de crédit.
Le centre n’apportera aucun financement en terme numéraire pour les producteurs. Il apporterait
son aide en matière de petits matériels comme l’arrosoir, le sécateur, la brouette. La valeur de
cette aide sera remboursée par tranche par les paysans à chaque récolte. La donation de la part des
ONG ou autres projets de développement sera toujours la bienvenue.
61
Le centre se porte en effet comme un vrai partenaire des paysans producteurs. Ses taches tournent
autour du coaching, de l’appui, du renforcement de capacité, de suivi, de contrôle et d’évaluation.
Dans la Région d’Amoron’i Mania, la géraniculture paraît nouveau, c’est pourquoi une forte
vulgarisation sera nécessaire. Toutes les informations techniques disponibles devront être
maîtrisées par les producteurs. L’itinéraire technique sera bien compris avant la campagne
culturale. La confiance aux techniques proposées constituera un préalable pour l’obtention d’un
bon rendement agricole. Cependant, la valorisation de l’expérience personnelle sera indispensable
car la culture de plante aromatique est proche de l’agriculture habituelle ; elle peut être associée
avec les cultures vivrières comme le soja, l’arachide, la patate douce et autres.
Le partenariat consistera en premier lieu à tenir des séances d’information communications pour
l’explication de terme de la coopération, de l’environnement du projet, le rôle de chaque type
d’acteur. Ensuite, une formation technique sera indispensable pour l’appropriation de l’itinéraire
technique. Puis, le rôle de l’agent du centre ne restera pas uniquement sur le suivi post formation,
le partenariat proprement dit sera effectif, l’accompagnement durera pendant toute l’exploitation.
En fait, les agents restent toujours à côtés des producteurs pour répondre à leurs questions et pour
leur donner de conseils nécessaires. Toutes les actions seront réalisées en vue d’éviter toute sorte
de risque ou de perte de valeur ultérieurement. Dans ce cas, le développement de la confiance
mutuelle sera pérennisé.
La sécurisation du marché constitue aussi une source du développement de la confiance. Les
producteurs devront être assurés au niveau de prix, de débouché. Des responsables de veille
commercial et technologique seront fonctionnels.
Pendant toute l’action du centre, la démarche d’approche participative sera priorisée. Tout acteur
dans le projet devrait sentir propriétaire et responsable. Toutes les parties doivent sentir leur
avantage dans les prises des solutions à partir des contraintes constatées. Des séances de
renforcement de capacité se réaliseront périodiquement. Elles se porteront sur la question
technique, économique et commerciale et socio organisationnelle.
Le partenariat avec les autorités régionales et locales prendra une place importante dans la bonne
marche du projet. Leurs interventions seront indispensables dans la création d’un environnement
favorable à l’exploitation rurale. Le sujet de la coopération entre le centre et les autorités se
portera sur la sécurité publique, sur l’éducation de la communauté et sur la santé.
62
3-3/ Apports des paysans producteurs
Les principaux rôles des paysans sont de fournir les mains d’œuvre et le capital foncier.
L’exploitation se fera par ménage, le nombre d’exploitant sera variable selon la disponibilité de la
main d’ouvre et du dynamisme interne du producteur. La superficie à utiliser pour la plantation
variera d’un ménage à l’autre. La rigueur au niveau des conditions techniques établie
préalablement garantirait le meilleur rendement de l’exploitation. Ce sera le cas, par exemple, de
la nécessité de la suffisance de l’engrais organique ou compost avant de déterminer la surface à
cultiver par un ménage. C’est pour cette question qu’une formation technique sera fournie par le
centre avant le démarrage de la campagne culturale.
Pendant toute la durée de la campagne, l’accompagnement sera assuré par l’agent du centre. Il
sera à la responsabilité des paysans de l’informer de tous les problèmes sur l’exploitation tant sur
le plan technique qu’organisationnel. Les paysans seront invités à suivre les formations et faire
appels à leurs expériences personnelles. Obligatoirement, l’itinéraire technique suivra les
instructions données pendant la formation, ceci constituera la réalisation de la production en
quantité suffisante et en meilleure qualité. Les règles de l’agriculture biologique devront être
respectées.
Pour une meilleure efficacité du transfert de la compétence technique, des exploitations modèles
seront crées en tant qu’un supplémentaire du centre. Toutes les interventions pratiquées au niveau
du centre seront mise en œuvre à ce modèle de proximité. La démonstration de la faisabilité de la
production aidera les autres paysans à s’intégrer plus rapidement dans la technicité de la culture
de plantes aromatiques.
Malgré l’attention particulière que la géraniculture exige, les paysans gagnent beaucoup plus
d’avantage en pratiquant la culture associée. Par cette méthode, les deux cultures bénéficieraient
de l’entretient et les engrais destinés au géranium.
Sur le plan organisationnel, les paysans devraient se regrouper au niveau d’une structure autour
d’un intérêt commun. La structure adopté pourrait être de différente forme selon le besoin ressenti
par les membres : association ou coopérative… Des formations sur le plan organisationnel seront
dispensées par le centre pour le fonctionnement de la structure et pour le développement humain.
Aucune exploitation ne se réalisera au niveau de la structure, elle servira comme un moyen de
rassemblement de producteurs pour faciliter la communication et pour centrer les informations.
63
Ce sera aussi un moyen de développement humain car la première ressource du projet sera
l’abondance de la main d’œuvre. Cette structure assurera avec les agents du centre le bon
fonctionnement du circuit de l’information au sein du projet. Elle servira d’intermédiaire entre le
centre et les paysans en terme de communication.
Au fil de temps, la structure remplacerait le centre dans le rôle d’animateur sur terrain. En effet,
des leaders bien formés et expérimentés au sein même des producteurs seront des animateurs
relais.
Les leaders de la structure pourront aussi rechercher de financement, de partenariat, de
l’information nécessaire sur le marché, de nouvelle technologie plus adaptée aux besoins. De
même, l’association pourrait s’approprier l’unité de distillation pour accroître la valeur ajoutée
pour leur produit.
En bref, tout intervenant dans le projet doit orienter sa vision vers l’objectif de production de
maximum de quantité et de la bonne qualité possible.
Dans ce chapitre d’études économiques, trois points prêtent l’intention : l’opportunité offerte par
le marché de l’huile essentielle de géranium, l’exigence sur la norme et la qualité, et les moyens
d’organisation possibles pour la réalisation du projet.
Le défi du projet reste ainsi sur l’accomplissement des différentes exigences du marché en
produisant une quantité et qualité optimale. Le projet dépend de la réalisation de l’organisation de
manière la plus participative. Les initiatives personnelles et les dynamismes internes de toute
l’équipe garantirent la réussite du projet.
64
Une bonne connaissance des normes et qualités avec une meilleur organisation sans l’adoption de
la technique appropriée n’aboutie qu’au mauvais résultat. C’est pourquoi nous allons consacrer le
chapitre suivant à une étude technique. Ainsi, l’objectif est d’apporter plus de précision sur les
détails de la culture de géranium et sa distillation industrielle. Une étude de faisabilité sera
évoquée en considérant tous les paramètres de risques possibles, la compatibilité de la localité
avec la culture de géranium sera aussi étudiée.
Chapitre II : Etudes technique et environnemental
Les études présentées dans ce chapitre seront réalisées en trois points essentiels. Dans un premier
temps, l’étude sera axée sur la partie agriculture; et dans un second temps, notre attention sera
orientée vers le volet industriel. A la fin du chapitre, l’importance du volet environnemental sera
évoquée.
1- La technique de géraniculture
L’étude technique de la géraniculture consiste à maîtriser l’itinéraire technique. Entre autre, des
différents points méritent une attention du fait de leurs importances. Le cas de la nutrition de la
plante ou la fertilisation sera pris en considération grâce à sa responsabilité indispensable dans la
croissance de la plante.
1-1/ L’itinéraire technique
a) La pépinière
La multiplication de géranium se fait par voie asexuée par le bouturage. Ce dernier consiste à
détacher un fragment de la plante mère. C’est une multiplication artificielle. Le bouturage par
rameau est la pratique employée couramment.
La longueur de la bouture est de 10 à 15 cm. La coupe doit être effectuée avec un sécateur très
tranchant traité à l’avance, pour ne pas blesser les tissus. Seulement 02 à 03 feuilles au maximum
sont gardées sur la bouture pour réduire l’évaporation et pour la production des substances
nécessaire à la synthèse de l’hormone de l’enracinement. Le nombre de bourgeons varie entre 1 et
2, ce sont les lieux de fabrication de l’hormone. L’aoûtement de la bouture sert à la survie de la
plante jusqu’à l’enracinement grâce aux réserves d’énergies ; il aide aussi pour éviter trop
d’évaporation. Pour échapper beaucoup de perte, il est pratique d’utiliser de pieds de plante sains
et vigoureux.
65
Le géranium craint plus la pourriture que la sécheresse. Normalement l’eau sert à maintenir les
feuilles en turgescence jusqu’à l’apparition de racines, son excès entraîne la pourriture. Le
premier arrosage se fait à raison de 5 à 10 litres/m2. Ensuite, cette opération ne devrait pas répéter
que lorsque le terrain est suffisamment sec. Comme la région présente de climat sec, il faut des
ombrières surtout pendant les heures les plus chaudes du jour. Ce, dans le but de limiter
l’évapotranspiration et d’assurer la photosynthèse des feuilles restantes. L’insolation trop forte
détruit rapidement les auxines (hormones) de la plante.
Les boutures sont mises dans une plante bande à l’ordre de 200 piquets par mettre carré. Les sols
sont composés des terreaux fins, de sable, du compost et de terre provenant de la couche
superficielle du sol. La porosité et l’aération du sol doivent être gardées pour faciliter l’émission
de racine, sa finesse excessive ne les permet pas. L’apport du sable sert à l’allègement du sol. Le
compost a la capacité de rétention d’eau, d’aération du sol.
La mise en place de pépinière est réservée uniquement au début comme une activité du centre de
développement. La culture en paysannat consiste à la plantation de pieds de géranium sur une
plantation.
b) La plantation
-La préparation du sol
Le défrichement est surtout pour les nouvelles parcelles. Il consiste à débarrasser le terrain de
différentes herbes, des arbustes avec de la machette.
-La transplantation
Après une période de 4 à 6 semaines de pépinière, dès les racines apparaissent, la transplantation
commence. Lors de cette opération, il conseiller d’utiliser un transplantoir. Selon la littérature,
une densité de 20 000 à 50 000 pieds à l’hectare est couramment appliquée. La distance entre
deux piquets est de 80 cm sur l’horizontale et 60 cm sur la verticale, ce qui correspond à une
distance de 20 000 pieds /Ha. Le piquetage sert à l’installation de trous de mesure de 0,5*0,5*0,5
mettre avec de l’angady.
66
-L’entretien
Il comprend le sarclage et l’enlèvement de feuille malade. Le paillage sert aussi à lutter contre les
mauvaises herbes. Le géranium est paillé à hauteur de 30 cm. Le sol nu est à éviter pour optimiser
l’action du compost.
c) La récolte
Pendant la première coupe, l’objectif de la première récolte ne consiste pas encore sur l’obtention
de la matière verte, elle prépare la plante pour atteindre la taille nécessaire pour une rentabilité
positive. Il s’agit de la taille de formation. A la deuxième coupe, l’activité principale du centre du
développement sera la multiplication de boutures.
La première coupe se réalise à 3 mois après la transplantation, et la deuxième se trouve au sixième
mois. Les suivantes coupes se feront 3 à 4 mois après.
La coupe du géranium demande beaucoup d’attention, si elle est trop basse, la repousse peut être
ralentie et même la survie de la plante pourrait être remise en question. Le tiers de la touffe doit
rester pour servir de tire-sève. Une coupe se fait juste au dessus d’un bourgeon à l’aide d’un
sécateur. La période de la récolte sur une parcelle doit suivre le planning de coupe selon la
capacité de l’alambic pour éviter l’accumulation de la matière verte. L’attente trop tardive des
matières vertes avant à la distillation peut entraîner la dégradation de l’huile essentielle contenue
dans les feuilles.
Dans le partenariat avec les paysans, le rendement attendu est de l’ordre de 15 à 20 tonnes par
hectare. Mais pour l’exploitation au centre du développement, on estime atteindre le rendement de
plus de 20 tonnes à l’hectare. La production estimée par pieds sera de 500g à 800g de feuilles.
d) Le calendrier cultural
Tableau N°13 : Calendrier cultural Opérations déc janv fév mars avril mai juin juil août sept oct nov Défrichement Trouaison Fertilisation Pépinière Transplantation Paillage Fauchage Entretien 1ère coupe
Coupes suivantes
67
Le principe est d’éviter d’effectuer des opérations de culture pendant la période de grand froid de
juin, juillet. Pendant cette saison, il est préférable que la plante fasse le moindre effort possible. Il
est évité de transplanter pendant la période de pluie de décembre et de janvier pour échapper à la
pourriture.
Il est à noter que la phase de multiplication sera effectuée au centre de développement pendant la
première année du projet. L’objectif est de pouvoir répondre aux besoins de jeunes plantes pour
les paysans producteurs à partir de la deuxième année.
e) Influences sur la géraniculture
Plusieurs paramètres influent le rendement de la culture de géranium. Ils peuvent se porter sur
l’environnement extérieur à la culture, sur la méthode pratiquée, sur la main d’œuvre et sur le
matériel végétal lui-même. Quelques paramètres s’avèrent important :
-L’altitude et la température : la faisabilité du projet est vérifiée par le fait que la localité se trouve
à moins de 1500m d’altitude. La zone d’Ambatofinandrahana présente une température assez
élevée, mais le géranium résiste jusqu’à 35°C, il supporte plus la sécheresse que le froid.
-L’eau de pluie : l’absence de l’excès de la pluviométrie dans la région permet d’éviter la
pourriture de la plante. Le climat est relativement sec.
-Le sol : le pH de la localité relativement acide correspond bien à la culture de géranium.
L’utilisation de compost résoudra tout problème lié à l’exigence édaphique.
-L’âge de la plantation : au bout de 3 ans, le géranium atteint sa capacité maximale de production
de matière verte. Le rendement diminue au delà de cet âge, le remplacement doit être planifié.
1-2/ La fertilisation
Dans le cadre de la pratique de l’agriculture biologique, nous allons utilisés le compost. C’est un
engrais dont sa principale fonction est d’apporter aux plantes des éléments nutritifs. Le compost
sert aussi comme un amendement, il améliorait la propriété physique du sol, entre autre la
porosité, la capacité de rétention d’eau.
Le compost a aussi la capacité d’améliorer la propriété chimique du sol. Son pH de l’ordre de 7 à
8 à la phase de maturité. De ce fait, il a la tendance d’accroître le pH du sol acide.
68
L’intérêt économique du compostage repose sur le fait de l’allègement de la charge de
l’exploitation. Le coût d’achat élevé et l’insuffisance des engrais organiques dans la région
constituent un facteur de blocage pour l’agriculture. Or, mêmes les paysans peuvent produire de
compost sur place selon leurs besoins. Sauf le fumier, il est plus facile pour les paysans de
ramasser les matières pour le compostage que d’acheter d’autre engrais organique. De plus, la
production de compost sur place donne plus d’autonomie à l’exploitant car il peut obtenir au la
quantité d’engrais qu’il a besoin au moment voulu.
Les matières premières à utiliser pour la formulation du compost pourraient être du mimosa, des
herbes, des crotalaires, du dolomie, de fumier et hyper barrenn. Le problème de l’insuffisance de
l’azote dans le sol est la raison de l’utilisation de légumineuses comme le mimosa dans sa
formulation. L’apport de dolomie et de l’hyper barren sera destiné à résoudre quelques problèmes
minéraux du sol. Ultérieurement, le résidu de la distillation sert aussi comme une matière de
compostage.
La rapidité de l’envahissement de la plante mimosa et sa grande taille assurent la disponibilité de
cette plante. De même pour le crotalaire ou Crotalaria juncea, sa force de multiplication le rendra
abondante.
Deux techniques peuvent être utilisées pour le compostage. La première méthode consiste à élever
les matières à composter en tas, les arroser et retourner jusqu’à maturation dans un local appelé
« compostière ». C’est une technique avantageuse grâce à la qualité nutritive du compost obtenu,
d’où la possibilité de l’utilisation au centre de développement. La deuxième méthode, qui
demande moins de peine pour l’exploitant, c’est le compostage en surface.
Plusieurs paramètres entrent en jeu pendant la durée du compostage. Il s’agit de la température, de
l’oxygène, le pH, la lumière et l’humidité. La prise en compte de tous ces paramètres entraîne
l’obtention d’un meilleur compost.
Au bout d’environ 90 jours, la maturation du compost sera atteinte et il sera prêt à être utilisé. Une
exploitation d’un hectare nécessite une dose de 20 à 40 tonnes.
69
2- La distillation de l’huile essentielle
Parmi les méthodes de distillation, l’entraînement à la vapeur est la plus utilisée. La technique
d’hydrodiffusion sera adoptée par le projet grâce à sa fiabilité, elle marque aussi l’avancé
technologique. L’hydrodistillation présente de risques comme la probabilité de brûlage de l’huile
essentielle ; cette technique nécessite plus de temps du fait de la lenteur de l’obtention du produit.
Pour mieux maîtriser la technique de l’hydrodiffusion, il est important d’examiner en détail son
appareillage. Ensuite, il est nécessaire d’étudier les conditionnalités de la réussite de la distillation
dans le but de produire de l’huile de bonne qualité recherché par le marché.
2-1/ L’appareillage
L’appareillage consiste à étudier l’alambic ; au moins quatre appareils sont nécessaires pour sa
construction. Ce sont le générateur de vapeur, la cucurbite ou la marmite, le réfrigérant ou
condenseur avec son serpentin et la vase florentin. Le col de cygne et le chapiteau sont aussi des
éléments importants sans lesquels la distillation ne réussira jamais.
A part le générateur de vapeur la figure suivante montre les équipements d’un alambic.
70
Figure N°04 : Schéma d’un alambic
Source : Manuel rapide et utile pour producteur d’huile essentielle ; par Randriamiharisoa Philipposon R
• Le générateur de vapeur : deux techniques existent pour la production de la vapeur, l’une
consiste à utiliser une chaudière alimentée par le bois, dans ce cas, la vapeur est introduite par
une canalisation dans la cucurbite et traverse la matière végétale. L’autre technique utilise la
« bain marie », il s’agit de générer de la vapeur par chauffage de l’eau de bain marie contenue
dans l’alambic à l’aide du bois. Selon les moyens, le projet adopterait la première technique
grâce à l’autonomie de la chaudière. Dans les deux cas, on installe un répartiteur de vapeur, de
forme conique pour éviter l’injection de la vapeur en ligne dans l’alambic qui peut entraîner la
formation du dit « tunnel ». Le végétal repose sur une grille perforée pour éviter le contact direct
avec l’eau de bain marie.
Steam from boiler
1- Cucurbite 4- Réfrigérant ou condenseur 2- Chapiteau 5- Serpentin 3- Col de cygne 6- Vase florentin
71
Le pouvoir calorifique du bois de chauffe est donné par le tableau suivant :
Tableau N°14 : Pouvoir calorifique des combustibles
Type de combustible Pouvoir calorifique (103 J/Kg) Bois séché à l’air 14 600 à 16 300 Bois sec (humidité à 65%) 18 200 à 20 600 Bois 17 300 Ecorce 18 850
Source : Contribution à la réalisation du projet de géranium ; par Rabe Ravelona
Il est intéressant d’utiliser de bois sec pour que le pouvoir calorifique soit plus fort. La dimension
de la chaudière dépend de la matière végétale à traiter, 550 kg de vapeur à l’heure est nécessaire
pour un alambic de 3000 litres de capacité.
• La cucurbite ou la marmite : c’est le corps principal de l’alambic. Son premier rôle est de
recevoir la charge de matière verte. Elle est de la forme cylindrique avec un revêtement en inox, à
ouverture pour le vidage et le nettoyage. Le chapiteau se trouve en haut de la marmite pour servir
de couvercle. L’ensemble de l’appareil est étanche. Sa capacité varie de 500 à 3000 litres. Le
rapport du diamètre sur sa hauteur pourrait être de 1,5 à 2. Si ce rapport est inférieur à 1, la vapeur
est inégalement distribuée ; s’il est supérieur à 2, la vapeur se condense dans l’alambic en raison
de sa hauteur excessive.
La vapeur de la chaudière arrive par la base de l’alambic, elle passe par le répartiteur de vapeur
qui est muni des trous d’environ 2 mm de diamètre chacun. Ces orifices sont orientés vers le haut
pour permettre la meilleure distribution de la vapeur. Il est à noter que l’on travail en vapeur
humide. La présence de l’eau à la base de l’alambic apporte de l’humidité à la vapeur sortante de
tube répartiteur.
L’alambic ne doit pas être remplie excessivement. L’état physique de la plante détermine la
quantité à introduire. Pour un alambic de capacité de 800 litres par exemple, la quantité de la
matière verte ne doit pas dépasser 300Kg. La norme utilisée actuellement est présentée par le
tableau suivant :
Tableau N°15 : Normes de correspondance entre volume de la cucurbite et le poids de matière verte
Capacité en Litre Charges utiles en Kg 600 200 à 250 800 300 1000 400 à 450 3000 1200
Source : Synthèse bibliographique sur le géranium ; par Rakotomalala Voloniaina
72
• Le col de cygne : c’est un raccord entre la cucurbite et le réfrigérant. Sa longueur peut varier
selon les cas. Certain fabricant utilise un isolant comme le polystyrène pour calorifuger cette
conduite.
• Le réfrigérant ou le condenseur : sert pour transformer la vapeur en liquide. Mise à part le
condenseur à parois multiples, l’on utilise celui à serpentin. Le tuyau en forme de serpent,
constitué de cuivre, est immergé dans le bac contenant de l’eau froide passant en circuit fermé à
l’aide d’une petite pompe. L’avantage de réfrigérant à serpentin est la facilité de sa fabrication.
• La vase florentin : sert dans un premier temps à recevoir le liquide qui sort du réfrigérant. Sa
fonction principale est de séparer l’huile de l’eau par densité. Elle est constituée en verre ou en
métal inoxydable. Cette essencier doit avoir un volume suffisant pour que l’eau et l’huile aient le
temps de se séparer par décantation.
Par expérience, le rendement d’huile essentielle peut varier de 1,40 jusqu’à 3,30‰. En effet, mille
kilos de matière verte de géranium peuvent donner jusqu’à 3 kilos d’huile essentielle de géranium.
Cependant, l’obtention de ce meilleur résultant dépend de plusieurs paramètres, y compris ceux de
la distillation.
2-2/ Paramètres influençant la distillation
• Le type de matériel utilisé pour la construction de l’alambic :
L’acier et le cuivre paraissent les matériaux les plus adéquats à l’huile essentielle de géranium
après le verre. Cette constatation est tirée d’une expérimentation à La Réunion : avec le cuivre, on
a pu obtenir un rendement de 2,05 ‰, alors que le fer inox n’a fourni que 1,95 ‰.
Toutefois, l’utilisation de cuivre nécessite un traitement de filtration. L’utilisation de l’acier
inoxydable est idéale du fait qu’il convient pour tous les types d’huiles essentielles ; dans ce cas
d’autre plante aromatique pourrait être distillée.
Le mauvais choix du matériel peut entraîner une couleur noirâtre de l’huile essentielle ou la
présence de débris solide. Dans ce cas, le produit nécessite un grand traitement coûteux et sa
qualité biologique sera changée.
• Durée, pression et température de la distillation
Au delà de 4 heures de distillation, la feuille est épuisée de l’huile, la continuation de la
distillation ne sert à rien.
73
Les conditions thermiques influencent beaucoup les caractéristiques chimiques et olfactives de
l’huile essentielle. La température à l’intérieur de l’alambic et celle de la vapeur dépend de la
valeur de la pression utilisée pour la distillation. En général, la pression habituellement utilisée est
à voisinage de l’atmosphère. Une pression dépassant les 3 atmosphères engendre un effet brûlant
à cause de la forte température, la couleur de l’huile serait aussi affectée.
• L’état physique de la matière verte
En premier lieu, la matière doit être triée afin de séparer les éléments végétaux impropres à la
distillation et les éléments non végétaux. Cette opération entraîne des effets positifs sur la qualité
olfactive et le rendement de l’huile essentielle. L’opération de séchage entraîne aussi des impacts
positifs sur la qualité de l’huile. Le séchage à l’ombre avec de l’air est le plus recommandé afin
d’éviter la perte par volatilité.
• Solubilité dans l’eau
Puisque l’huile essentielle de géranium est peu soluble dans l’eau, le recyclage de l’eau de
distillation dans l’alambic sert pour améliorer le rendement. C’est le principe de cohobation. En
effet, ce principe consiste à reconduire automatiquement à l’intérieur de la cucurbite l’eau florale
de l’essencier à la fin de la distillation.
Pour toutes ces études, la préoccupation se tourne vers l’objectif production selon la norme et la
qualité exigée, les impacts des différents paramètres sur le projet ont attiré notre attention. Dans la
suite une place sera réservée sur l’impact du projet sur l’environnement. Il s’avère important
d’évaluer les effets négatifs et positifs apportés par le projet à l’environnement de son
implantation.
3- Etude environnemental du projet
Comme tout projet de développement agricole, le volet environnemental a une importance
particulière. L’environnement pourrait être de victime de l’enrichissement excessif de l’initiateur
du projet, c’est pourquoi une étude environnementale doit avoir lieu. Les effets négatifs seront
ainsi identifiés pour en fournir des mesures appropriées au préalable de protection de
l’environnement. Toutefois, le projet apporte aussi de bien fait écologique qui méritent notre
attention.
74
3-1/ La taille de l’impact négatif du projet sur l’environnement
L’impact négatif peut être observé sur deux points : l’un se trouve dans le secteur agriculture du
projet, plus précisément par la fabrication de compost ; l’autre est identifié dans la partie
industrielle du projet, par le besoin d’utilisation de source d’énergies calorifique et hydraulique.
L’évaluation effectuée dans cette étude se fait dans le cadre des données techniques et hypothèses
suivantes :
-les données sont calculées en raison de 1 Hectare de plantation
-la capacité de l’alambic utilisé est de 800 litres.
-une production normale de matière verte de géranium se trouve entre 15 et 20 tonnes, mais dans
l’estimation de la récolte l’on adopte la quantité de 16 000 kg sur 1 ha de plantation, par la
pratique d’une basse hypothèse.
-la charge de la distillation, c’est à dire la quantité de matière verte qu’on introduit dans la
cucurbite, est de 300 kg.
-la distillation dure pendant 4 heures, y compris dans cette estimation le temps nécessaire au
chargement et au déchargement de l’alambic.
-le nombre de distillation nécessaire se trouve entre 54 et 80.
-le nombre de distillation par jour est estimé à 3 fois
-l’heure journalier de travail est au moins 13 heures
-le volume de matière verte à récolter est de 900 kg par jour soit une surface de 500 m 2
-le nombre de jours nécessaire pour récolter la quantité totale estimée pour le 1 ha est de 18 jours
-à chaque année, l’on estime avoir 4 récoltes
Comme nous savons dans le paragraphe précédent, la source adoptée en matière de l’énergie
calorifique est le bois sec en raison de son fort pouvoir calorifique. En effet, la norme nécessaire
75
pour la combustion de l’alambic de 800 litres se trouve à 18 000KJ par kilo19. C’est la raison de
l’utilisation du bois sec car il dégage de l’énergie de l’ordre de 18 200 à 20 600 KJ par kilo.
Par expérience, la quantité de bois sec nécessaire pour une distillation est de 16 kilos20. Ainsi,
dans une journée, par trois distillations, l’alambic nécessite 48 kilos de bois sec. Au bout de 18
jours de distillation, le projet consomme plus de 864 Kg de bois sec. Cette consommation se
réalise alors pendant une seule récolte, mais à l’espace d’une année, l’on obtient une quantité de
consommation de bois de l’ordre d’environ 3,5 tonnes pour 1 ha de plantation. En terme
d’énergie consommée, l’on a 15.724.800 KJ par récolte et 62.899.200 KJ à chaque année.
De ce fait, la taille de cette consommation peut entraîner d’une grande perte pour la forêt de la
localité car à l’ordre de 20 ha, la quantité nécessaire atteint 70 tonnes par an. Cependant, le
renouvellement de tel bois dans la forêt ne pourra pas être obtenu qu’à l’espace de plus de 5 ans.
Le projet sera donc contraint de chercher de bois dans des endroits de plus en plus reculé à chaque
année. De plus, la déforestation s’élargira d’une année à l’autre.
Une autre source d’énergie est utilisée par le projet dans sa branche de distillation, c’est l’eau. On
estime utiliser un volume de 500 litres d’eau à chaque distillation. Ainsi, pour la distillation
pendant une récolte, on a besoin de 27 m3 d’eau. Et pendant une année, pour une récolte de
surface de 1 ha, la quantité d’eau consommée arrive à 108 m 3.
De cette quantité de la consommation d’eau, on a pu constaté qu’en plus de la déforestation de la
localité, le besoin d’eau apporte aussi son effet sur l’environnement. Une superficie de 20 ha de
plantation exige un volume d’eau de plus de 2160 m 3.
De plus, comme toute plantation la dépense d’eau pour l’arrosage de plantes peut être de grande
taille. Or pour les sources, la localité se contente de quelque cours d’eau et de l’eau de pluie
pendant la période d’été.
Néanmoins, ce besoin en quantité de consommation d’eau ne serait pas difficile à satisfaire si le
recouvrement végétal de la zone est respecté. La longueur de la durée de la période de pluie
garantie aussi la suffisance de la ressource d’eau.
En plus du besoin d’eau, l’exploitation agricole demande le bien fait de l’environnement par la
fabrication de compost. Il faut une quantité de 20 tonnes de compost par l’hectare. Or 97% des 19 Source : Contribution à la réalisation du projet de géranium ; par Rabe Ravelona 20 Source : Contribution à la réalisation du projet de géranium ; par Rabe Ravelona
76
matières pour la formulation de compost sont des végétaux issus de la localités, citons dans ce
cas : les herbes, le mimosa, les crotalaires. Pour constituer un tas de compost de 5m3 ; 835 kg de
végétation est nécessaire.
L’impact provoqué par ce besoin en matières végétales n’est pas très grave, malgré son exigence
en beaucoup de quantité. Le défrichement d’une surface sert à la mise en place de nouvelle
plantation. De plus, les matières enlevées sont rapidement renouvelées.
3-2/ Les impacts positifs et les mesures à prendre
Des mesures de protection de l’environnement ou d’atténuation de l’impact seront prises. Le défi
de la production du produit biologique et naturelle favorise la protection de l’environnement. Tout
d’abord, il est à remarquer que la distillation de l’huile essentielle dans ce projet ne résulte aucun
déchet toxique. La technique de la cohobation évite le rejet de l’eau utilisée à l’extérieur de
l’alambic, l’eau sera recyclée vers l’intérieur. Les déchets des matières après les quatre heures de
distillation sont utilisés en tant que matières compostables.
La technique culturale appliquée suit l’itinéraire de la culture biologique. La pratique de la
technique de paillage et la lutte biologique de la culture associée ne permet pas l’utilisation des
produits chimiques tels que les pesticides, les herbicides ou autres. L’utilisation de l’engrais
chimique est interdite pour ce projet, seulement l’engrais purement biologique sera accepté.
Le fait même de planter de géranium dans les surfaces non cultivées sert déjà à la protection
contre toute érosion. La majorité de la surface disponible dans la région sera utilisée soit en tant
que nouvelle plantation, soit en tant que lieu de cueillette des matières pour le compostage.
Les mesures de protection de l’environnement seront prises en partenariat avec les paysans
producteurs. L’organisation sera programmée dans le plan de gestion de l’environnement du
projet. Le cahier de charge environnemental sera établi de manière participative avec tous les
partenaires locaux. En effet, les membres de l’association de géraniculteur, les communautés
locales et les techniciens sont tous mobilisés pour entreprendre une action commune.
La lutte contre le feu de brousse sera réalisé à l’aide de la mise en place de pare à feu dans les
délimitation de la surface cultivée. L’association et la communauté locale constitueront une
cellule de veille structurée ou non pour identifier le risque de feu de brousse et mettre en place un
système d’alerte pendant la période de l’automne. Une campagne participative de reboisement
sera aussi démarrée. Dans ce cas, l’obtention des jeunes plantes sera appuyée par le centre de
77
développement grâce au partenariat avec les différents projets ou ONG oeuvrant dans la
protection de l’environnement. La participation du service déconcentré du ministère responsable
de l’agriculture ou de l’environnement sera sollicitée. Le reboisement de l’arbre fruitier sera
encouragé pour sa double action : l’une sur l’environnement et l’autre pour une nouvelle source
de revenu.
De plus, dans le cadre de l’extension du projet, l’on envisage de cultiver des arbres aromatiques
dans la localité, tels sont le cas de ravintsara, l’agrume et le combava… Ce sont des arbres
fruitiers et aromatiques qui seront dans quelques années une source d’huiles essentielles. Mais,
leurs rôles dans l’action environnementale sont indispensables.
En bref, l’étude technique de ce chapitre a pu nous fournir les données et les détails nécessaires
pour cette spéculation de géranium. Le défi de produit biologique garantie le prix de notre huile
essentielle. De plus, le fait de produire dans un environnement protégé et amélioré selon un plan
de gestion bien défini ajouterait de la valeur sur le produit.
78
Sous condition de la réalisation de l’itinéraire technique indiquée, une rentabilité financière serait
envisageable. L’analyse financière suivante montre la première raison du choix du projet sur le
plan économique. En lus, un plan d’exécution du projet est aussi fourni dans ce chapitre.
Chapitre III : Analyse financière et programmation du projet
L’étude va s’orienter d’une part sur une analyse de rentabilité financière du projet, et d’autre part
sur sa planification. Il s’agit de chercher la valeur optimale du rapport entre le bénéfice de
l’entreprise et le total du capital investi. La rentabilité de l’activité dépend aussi de la
planification. Cette dernière sera réalisée par une prévision de l’exécution du projet.
1- Prévision de l’exécution du projet
Il s’agit de fournir le plan prévisionnel d’exécution du projet. Différents étapes sont recensés dans
la programmation du projet mais la mise en relief du chronogramme d’activité et le cadre logique
s’avère très important.
1-1/ L’échéancier détaillé et distribution de responsabilité
Les principaux objectifs de ce paragraphe consistent à énumérer les activités sur deux volets : l’un
technique et l’autre organisationnel. En complémentarité avec la section 3 « L’organisation de la
production » du premier chapitre de la deuxième partie, cette sous section apporte plus de détaille
sur la périodicité des activités et la responsabilité de chaque acteur.
Concernant l’activité technique : avant tout, il s’avère nécessaire de distinguer les deux
générations de géranium, la première se trouve sur une superficie de 2 hectares, elle serait utilisée
dans un premier temps pour l’activité de multiplication de bouture et dans un second temps elle
produira aussi de la matière verte. La seconde génération est issue de la première.
Pendant la première année de l’investissement, l’activité principale du centre de développement
est la multiplication du plant de géranium. Deux pépinières seront installées, la première
constituera la première génération. Au sixième mois après la transplantation, une deuxième coupe
de cette génération sera réalisée, cette opération servira pour la production de bouture pour la
deuxième pépinière. Après, environ un mois, la transplantation aura lieu sur la surface d’un
hectare du centre de développement et ainsi que sur les 19 hectares d’exploitation paysanne. Ce
sont la deuxième génération.
79
A l’ordre de 20.000 pieds à l’hectare, la superficie de 2 hectares du centre renferme 40.000 plants.
Ainsi, le nombre de bouture que l’on peut obtenir à partir de la deuxième coupe citée ci dessus
peut atteindre jusqu’à 400.000. Ensuite, 20.000 de ces boutures seront transplantées sur la
plantation de 1 ha du centre et les 380.000 seront distribuées aux paysans.
Avant toutes les activités de plantation, le compostage constitue un préalable, il doit être préparé
trois mois à l’avance ; ce sera au mois d’octobre avant la première année d’investissement pour le
centre et au mois de juin pour les paysans. Le défrichement peut avoir lieu avant ou après le
compostage. En effet, les débris de défrichement servent comme matériaux de compost.
La trouaison peut se faire juste après le défrichement, elle nécessite beaucoup de main d’œuvre.
Chaque exploitant sera responsable pour la réalisation de cette étape.
L’entretien se trouve au deuxième trimestre de chaque campagne. Il est à la responsabilité de
chaque exploitant. Il nécessite de mains d’œuvre pour les activités de sarclage et l’enlèvement des
feuilles malades.
Outre l’entretien habituel de la culture, il y a aussi le paillage qui est une activité exercée durant
toute l’année surtout pendant la période d’insuffisance de pluie ou en hiver. Il est indispensable
surtout pendant la première et deuxième année de plantation.
La première récolte du centre est prévue après neuf mois de plantation, c’est à dire au quatrième
trimestre. Ainsi, la première période de distillation de la matière verte de 2 hectares se situe au
mois de novembre de la première année. Pour cette période, la deuxième génération serait près
pour la première coupe pour la taille de formation.
Pour la distillation, elle est à la responsabilité du centre. A la fin du troisième trimestre de l’année,
l’achat de matière verte sera possible et la distillation de la production du 22 Ha commencera. Ce
sera à la charge de paysans d’apporter leur production à l’usine de distillation selon le planning
préétabli.
Concernant les activités socio-organisationnelles, la campagne d’information communication se
déroulera avant la campagne culturale, c’est à dire pendant les mois de janvier et février de la
première année. Il s’agit d’expliquer la possibilité du partenariat entre le centre et les paysans dans
le cadre de la géraniculture. Cette campagne se trouve sous la responsabilité du centre et elle aura
lieu à chaque village.
80
Ensuite, les adhérents au projet suivent la première formation le mois suivant. Le principal thème
de cette formation sera le compostage et l’itinéraire technique de la culture de plante aromatique ;
toute fois, une notion d’organisation sera aussi abordée. Des suivis et des contrôles post formation
seront stricts pour éviter le débordement par rapport à la norme préétablie.
Ainsi, le tableau ci-dessous présent en forme de graphique le résumé de l’activité prévue pour le
projet. La barre continue indique la durée de l’activité selon la colonne du mois correspondant. La
barre discontinue renvoie à la détermination inexacte de la date de réalisation de l’activité, en
générale, elle s’étend toute l’année.
Tableau N°16 : Chronogramme d’activités
PERIODE ACTIVITES Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
RESPONSABLE
Technique
Défrichement -Centre -Chaque paysan
Compostage
-Centre
-Chaque paysan
Trouaison
-Centre -Chaque paysan
Fertilisation -Centre Pépinière -Centre
Transplantation
-Centre -Chaque paysan
Paillage
-Centre -Chaque paysan
Suivi et accompagnement
Les agents du centre
Entretien
-Centre -Chaque paysan
Production de jeunes plants
-Centre
1 ère coupe (Taille de formation)
-Centre -Chaque paysan
Récoltes
-Centre
-Chaque paysan Achat de matières vertes -Centre Distillation -Centre Socio-organisationnel
Information communication
-Centre
Signature du contrat Centre et paysans Première formation technique et organisationnelle
-Centre Renforcement de capacité et atelier d’évaluation
-Centre Suivi post formation -Centre
Source : L’auteur
81
1-2/ Le cadre logique du projet
Le cadre logique constitue un moyen de planification pour l’exécution du projet. Il formule
l’objectif du projet et aide à comprendre les liens entre les actions à entreprendre, les résultats
attendus, les hypothèses de réalisation. L’on y trouve aussi les indicateurs qui facilitent
l’évaluation du projet.
Sa lecture peut se faire sur les deux axes : l’un vertical qui donne les liens causatifs du projet ; il
répond aux questions « comment » et « pourquoi ». L’autre axe : horizontal, indique la narration
du projet, les indicateurs et les moyens de vérification.
Dans notre projet, l’objectif global est fixé sur l’accroissement du revenu des paysans. En effet, le
projet envisage d’apporter sa contribution à la résolution du problème de la pauvreté rurale. En
acceptant l’insuffisance de source de revenu, le projet propose une diversification des activités
voire une nouvelle activité.
Cet accroissement de revenu ne reste pas seulement au niveau des paysans, mais il est aussi
généralisé à tous les intervenants tel que l’initiateur du projet par la recherche de la rentabilité de
l’investissement, les agents locaux par l’obtention de l’emploi.
L’amélioration au niveau de revenu entraînerait l’augmentation du pouvoir d’achat des paysans,
l’accroissement de leurs bien être. C’est ainsi que le développement local sera attendu.
Le but du projet envisage une production qui permet d’atteindre l’objectif ci dessus. Une
plantation de telle dimension apportera certainement son impact sur l’économie locale. De même,
le projet a aussi son impact sur l’image de la Région en tant que producteur d’huile essentielle.
Le but du projet donne naissance aux extrants qui sont décrits comme les résultats attendus. La
mise en œuvre du centre de développement passera par la réalisation des toutes les activités
prévues telles que la mise en fonctionnement de l’organisation, de respect de l’itinéraire technique
et le calendrier cultural. La plantation de 3 hectares indiquera la réalisation de la programmation.
Le deuxième extrants sert à vérifier l’appropriation du projet par le paysan. 190 ménages seront
prévus à participer dans la mise en œuvre du projet. Ceci laisse entendre que les activités
d’accompagnement, de vulgarisation technique sont toutes réalisées.
82
Le bon partenariat entre le centre et les paysans producteurs sera le résultat de l’effort d’approche
participative réalisée au sein du projet. Le fonctionnement du système de communication établira
une relation permanente sans asymétrie d’information entre les deux partenaires. La structure de
regroupement assurera l’intermédiation et la représentation.
En fin, la réalisation de partenariat entre le centre et les autres acteurs du développement rural sera
indispensable. A titre d’exemple l’opportunité de réduction de l’écart entre les bailleurs de fonds
et les producteurs résulterait de la négociation réalisée par le promoteur du projet. Le sentiment de
sécurité résulterait aussi du partenariat entre le projet et l’autorité publique grâce à l’aide de la
population locale de la zone.
83
Le tableau à quatre colonnes suivant permet de survoler le contenu du projet.
Tableau N°17 : Cadre logique du projet
DESCRIPTION I.O.V MOYEN DE
VERIFICATION
PRESUPPOSITION
Objectif global :
-Accroissement du revenu des paysans
producteurs
-Augmentation de revenu de plus de 50% des paysans à
partir de la deuxième année du projet.
-Rentabilité du projet à plus de 35%
-Statistique communale et
régionale
-Statistique du maître
d’ouvrage
-Inflation au rythme
soutenable
-Respect de la norme et
qualité
But :
-Production de matière verte et huile
essentielle de géranium en grande
quantité
-22 Ha de plantation cultivée
-1.400 Tonnes de matières vertes produites par an
-2,8 Tonnes d’huile essentielle produites
-Statistique communale et
régionale
-Statistique du maître
d’ouvrage
-Statistique du ministère du
commerce
-Respect de la norme et
qualité
-Respect de l’itinéraire
technique
Extrants :
1- Centre de développement mise en
œuvre
2- Intégration effective des paysans
dans le projet
1.1-Implantation de l’entreprise dans la localité 1.2- Plantation de géranium sur 3 Ha 1.3- 04 personnels recrutés en plus des agents animateurs 2.1- Au moins 10 ares de plantation de géranium par paysan 2.2- Au moins 2 tonnes de compost fabriqué et utilisé par paysan 2.3- 190 ménages bénéficiaires directs du projet
-Observation sur terrain
-Enquête au niveau des
producteurs
-Atelier d’évaluation
participative
- Que les conditions
techniques et
financières soient
réunies
- Taux d’acceptation du
projet élevé
84
3- Le partenariat entre paysans et
centre fonctionne
4- Partenariat centre et autres
opérateurs (Autorité locale, bailleur de
fonds, service technique, opérateur
commercial) fonctionne.
3.1- Un contrat signé et respecté à chaque paysan 3-2- Achat de 1400 Tonnes de matière verte par an par le centre. 3.3- Une structure de regroupement opérationnel 4.1- Augmentation de 90% de sécurité publique locale. 4.2- Un contrôle effectué par le service technique du MAEP par trimestre. 4.3- Obtention de taux d’intérêt bancaire à moins de 17% 4.4- Un contrat de partenariat opérationnel entre le centre et les exportateurs d’huile essentielle
-Rapport des agents du
centre de développement
projet élevé
- Stabilité du prix sur le
marché international
Intrants
1.1-Mettre en place une organisation au
sein du centre
1.2– Exécuter l’itinéraire technique
1.3- Rapprocher les partenaires
2.1- Réaliser des séances d’IEC
2-2- Vulgariser la technique de
géraniculture
2.3- Structurer les paysans
2.4- Accompagner les paysans
3.1- Mettre un système de
communication
3.2- Etablir un plan de travail annuel
3.3- Réaliser des ateliers de
renforcement de capacité technique et
organisationnelle
4.1- Réduire la distance entre les
-trois fonctions fonctionnelles dans le centre
-quatre récoltes réalisées par an
-une visite de plantation effectuée par l’agent: une fois par
semaine
-plus de 50% des paysans cultivent plus de 10 ares
-90% des géraniculteurs ont un rendement moyen
-Assiduité des membres élevés : plus de 85% de présence à
chaque assemblée
-fréquence de visite du centre élevé : 10 paysans par
semaine.
-en moyenne un atelier tous les deux mois réalisé
-60% des paysans producteurs membres des institutions
financières
-absence de feux de brousse dans la zone du projet
-augmentation de 3 fois de reboisement par an par rapport
à la situation initiale
-Enquête au niveau des
producteurs
-Contrôle sur terrain
-Fiche de présence de
réunion
-Statistique des institutions
financière
-Statistique communale et
régionale
-Atelier d’évaluation
participative
-Que la confiance des
paysans soit obtenue
85
institutions financières et les
producteurs
4.2- Créer un plan participatif de lutte
contre l’insécurité
4.3- Etablir un cahier de charge
environnemental
4.4- Mettre en relation le service
technique et le producteur
4.5- Informer les producteurs sur
l’évolution du marché
-compréhension de la loi du marché
86
2- Analyse financière
Il s’agit d’analyser la rentabilité financière de la production d’huile essentielle de géranium au
centre de développement à l’aide du partenariat avec les paysans producteurs de la localité. Une
prévision de l’activité des paysans sera évaluée pour servir de support pour la mobilisation des
paysans.
2-1/ Le Compte Prévisionnel d’Exploitation (CPE)
Avant de présenter les éventuelles recettes prévues, nous allons d’abord aborder les charges
prévisionnelles liées à l’exploitation de l’entreprise pendant deux années successives. Des
commentaires nécessaires sont fournis pour plus de clarification. Ensuite, le tableau de CPE
servira comme résumé.
-Pour la première année de plantation, les principales charges concernent la mise en place de deux
pépinières, deux plantations de 3 hectares au total, des différentes mains d’œuvre indispensables
et des charges liées à la distillation. Les charges liées à la mise en place de la première pépinière
sont constatées au premier trimestre, alors que celles de la deuxième pépinière se trouvent en
troisième trimestre. En effet, la première génération de plant de géranium ne peut produire de
bouture qu’au milieu du troisième trimestre. Et ce sont ces boutures que l’on utilisera pour la
deuxième pépinière et forme la deuxième génération du centre.
Concernant la plantation, c’est la première génération qui sera plantée sur les 2 Ha et la deuxième
génération occupera 1 Ha. Les charges de mains d’ouvre des différentes coupes ou récolte s’étale
à chaque fin de trimestre mais la phase de transformation n’a pas lieu qu’à partir du quatrième
trimestre à cause de l’importance de l’activité de multiplication. La charge pour l’intrant comme
le compost est d’emblé évaluée par un prix unitaire de 20 Ariary pour ne pas entrer dans le détail
de la fabrication de compost dans l’étude, ce prix tient déjà en compte les valeurs des mains
d’œuvre.
-A la deuxième année, les charges sont constituées principalement par les mains d’œuvre, les
charges de la distillation et l’achat des matières vertes de paysans producteurs. Elles diminuent
d’une année à l’autre car plusieurs activités ne peuvent avoir lieu qu’une fois sauf extension de
l’exploitation. Ce sont les cas de la mise en place de pépinière, la préparation du sol de la
plantation comme la mise en place de trouaison par exemple. La majorité de la dépense
d’exploitation se réalise pendant le deuxième trimestre.
87
-En ce qui concerne la prévision de résultat, faute d’absence de récolte pour la distillation, les trois
premiers trimestres présentent de marges d’exploitation négatives. Toutefois, le cumul de fin
d’exercice est positif grâce à la marge du quatrième trimestre. Ensuite, en deuxième année, les
résultats continuent d’être positifs et croissants d’une période à l’autre, même avec une légère
descente en deuxième trimestre qui regroupe les charges de deux plantations du centre.
-Pour les recettes, deux types de produits seront vendus : l’huile essentielle et les jeunes plants de
géranium. Il est à remarquer que le prix unitaire de jeunes plants ne permet que le recouvrement
du coût de sa production. En terme de trésorerie, la valeur de ces jeunes plants ne sera perçue qu’à
la période de distillation et le règlement des paysans producteurs des matières vertes sera prévu
dès le premier paiement du client de l’entreprise. Les matières vertes seront reçues par le centre à
raison de 300 Ariary par kilo de feuilles de géranium, ceci peut apporté une marge brut de 21%
pour le centre Le prix affiché pour l’huile essentielle est évalué selon la précédente étude de
marché au premier chapitre de la deuxième partie du travail.
Ainsi, le tableau suivant résume ces différents charges et produits durant deux premières années
du projet. Les quantités données dans la troisième colonne correspondent aux valeurs utilisées
dans 1 Ha de plantation et tous les montants sont en Ariary.
88
Tableau N°18: Le Compte Prévisionnel d’Exploitation
Année 1 Année 2
Désignation Unité Qté/Ha PU Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant
total Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant
total VENTES
Vente de jeune plant 20 000 30 0 0 1 200 000 0 1 200 000 0 0 0 0 0
Huile essentielle de géranium Kg 32
190 000 0 0 0 12 160 000 12 160 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 535 040 000
Total de Vente 0 0 1 200 000 12 160 000 13 360 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 535 040 000 CHARGES Pépinière 0 0 0 0 0
Défrichement HJ 1 2 000 4 000 0 2 000 0 6 000 0 0 0 0 0 Labour HJ 2 2 000 8 000 0 4 000 0 12 000 0 0 0 0 0 Emouttage HJ 2 2 000 8 000 0 4 000 0 12 000 0 0 0 0 0 Plante bande HJ 2 2 000 8 000 0 4 000 0 12 000 0 0 0 0 0 Repiquage HJ 6 2 000 24 000 0 12 000 0 36 000 0 0 0 0 0 Epandage HJ 3 2 000 12 000 0 6 000 0 18 000 0 0 0 0 0 Ombrage HJ 4 2 000 16 000 0 8 000 0 24 000 0 0 0 0 0 Bouture Nb 21 000 20 840 000 0 420 000 0 1 260 000 0 0 0 0 0 Compost kg 500 20 20 000 0 10 000 0 30 000 0 0 0 0 0
Sous total 940 000 0 470 000 0 1 410 000 0 0 0 0 0 Plantation
Préparation du sol Défrichement HJ 40 2 000 160 000 0 80 000 0 240 000 0 0 0 0 0 Trouaison HJ 400 2 000 1 600 000 0 800 000 0 2 400 000 0 0 0 0 0 Entretien Fertilisation HJ 75 2 000 0 300 000 0 150 000 450 000 0 450 000 0 0 450 000 Sarclage HJ 25 2 000 0 100 000 0 50 000 150 000 0 150 000 0 0 150 000 Buttage HJ 25 2 000 0 100 000 0 50 000 150 000 0 150 000 0 0 150 000 Récolte HJ 75 2 000 0 300 000 300 000 300 000 900 000 450 000 450 000 450 000 450 000 1 800 000 Intrant Compost kg 20 000 20 0 800 000 0 400 000 1 200 000 0 1 200 000 0 0 1 200 000 Dolomie kg 20 30 0 1 200 0 600 1 800 0 1 800 0 0 1 800
Sous total 1 760 000 1 601 200 1 180 000 950 600 5 491 800 450 000 2 401 800 450 000 450 000 3 751 800 Achat de matière
verte 0 Matière verte Kg 16 000 300 0 0 0 0 91 200 000 91 200 000 91 200 000 91 200 000 364 800 000
Sous total 0 0 0 0 91 200 000 91 200 000 91 200 000 91 200 000 364 800 000
89
Distillerie Extraction HJ 36 3 000 0 0 0 216 000 216 000 2 376 000 2 376 000 2 376 000 2 376 000 9 504 000 Entretien HJ 4 2 000 0 0 0 16 000 16 000 176 000 176 000 176 000 176 000 704 000 Bois de chauffe kg 864 100 0 0 0 172 800 172 800 1 900 800 1 900 800 1 900 800 1 900 800 7 603 200
Sous total 0 0 0 404 800 404 800 4 452 800 4 452 800 4 452 800 4 452 800 17 811 200 Charges fixes
Charge de personnel fft 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 Sous total 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000
Autre charge Ristourne Kg 32 1 000 0 0 0 64 000 64 000 96 000 96 000 96 000 96 000 384 000
Sous total 0 0 0 64 000 64 000 96 000 96 000 96 000 96 000 384 000 Total des Charges 3 960 000 2 861 200 2 910 000 2 679 400 12 410 600 6 258 800 8 210 600 6 258 800 6 258 800 26 987 000
MARGE D'EXPLOITATION -3 960 000 -2 861 200 -1 710 000 9 480 600 949 400 127 501 200 125 549 400 127 501 200 127 501 200 508 053 000
Source : L’auteur
La marge d’exploitation que nous venons de calculée constitue le résultat brut de l’exploitation avec les charges de personnel et le ristourne local. Dans ce qui suit,
l’essentiel est de trouver un résultat prévisionnel plus proche de la réalité selon la norme de la comptabilité.
90
2-2/ Les résultats prévisionnels
Pour pouvoir établir les prévisions de résultat de l’entreprise, une analyse sur l’investissement s’avère nécessaire. Après, la connaissance du résultat, la prévision
sur la trésorerie sera mise en relief.
a) L’investissement de l’entreprise
L’investissement consiste à l’obtention des matériels, équipements agricoles et industriels et des immobilisations corporelles. Ces capitaux fixes sont objet
d’amortissement pour la constatation comptable de sa dépréciation. Précisément l’entreprise envisage l’acquisition des équipements suivants :
-les installations techniques : ce sont les ateliers pour la distillerie, les matériels utiles pour le compostage et les équipements pour l’énergie éolienne à utiliser. Ils
sont construits en dure, ils seront amortis à dix ans d’existence, selon l’estimation.
Concernant l’énergie utilisée, le projet adopte l’énergie éolienne avec des équipements de fabrication artisanale, elle se chargera de l’éclairage du local et de
quelque besoin en électricité, elle permettra d’échapper à la dépendance et à la charge fixe provoquée par l’utilisation de machine à carburant. Toutefois, dans la
perspective de l’extension, le projet aura besoin d’une source d’énergie plus grande à cause de la taille de son exploitation.
-de même pour les constructions de bureau et de logement pour le gardiennage, l’amortissement atteindra environ dix ans
-le matériel de distillation est constitué par l’alambic. En période de récolte, l’alambic de 800 litres est utilisé pendant plus de 50 jours, d’où le besoin de huit
alambics à partir de la deuxième année. Dans ce cas, l’établissement d’un bon planning de coupe permettra une meilleure exploitation de ces machines. L’objectif
est de limiter le temps d’arrêt de la machine. Ainsi, selon le programme annuel de travail, le nombre de machine à utiliser pourrait être réduit de moitié. En vue de
son extension, le projet envisage d’utiliser de machines de grandes capacités.
-les petits matériels de la plantation sont les arrosoirs, les sécateurs, les transplanteurs, les brouettes, les gants …leurs durées de vie sont estimées à 3 ans au plus.
91
En effet, le tableau synthétise les détails des investissements et l’amortissement correspondants. La méthode de l’amortissement linéaire avec la règle de prorata
temporis est appliquée. En effet, l’acquisition de l’alambic en première année n’a lieu qu’en quatrième trimestre, ceci explique la valeur réduite de
l’amortissement de la première année par rapport à celui de la deuxième année.
Tableau N°19 : Tableau d’amortissement (en Ariary )
RUBRIQUE Durée (année)
taux (%)
Valeur d’acquisition
Annuité Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Année 9 Année 10
Immobilisation incorporelle: Frais de constitution 3 33 300 000 100 000 100 000 100 000 100 000 0 0 0 0 0 0 0
Sous total 300 000 100 000 100 000 100 000 100 000 0 0 0 0 0 0 0 Immobilisations corporelles
Constructions 10 10 8 100 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000 810 000
Installations techniques 10 10 4 000 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000 400 000
Matériel et mobilier de bureau 5 20 250 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 50 000 0 0 0 0 0
Equipements de la plantation 3 33 3 600 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 0 0 0 0 0 0 0
Matériel de distillation ( 01 Alambic) 5 20 12 000 000 2 400 000 600 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000 1 800 000 0 0 0 0
Matériel de distillation ( 07 Alambic) 5 20 84 000 000 16 800 000 0 16 800 000 16 800 000 16 800 000 16 800 000 16 800 000 0 0 0 0
Sous total 111 950 000 21 660 000 3 060 000 21 660 000 21 660 000 20 460 000 20 460 000 19 810 000 1 210 000 1 210 000 1 210 000 1 210 000
Total immobilisation 112 250 000 3 160 000 21 760 000 21 760 000 20 460 000 20 460 000 19 810 000 1 210 000 1 210 000 1 210 000 1 210 000
VNC 112 250 000 109 090 000 87 330 000 65 570 000 45 110 000 24 650 000 4 840 000 3 630 000 2 420 000 1 210 000 0 Source : L’auteur
92
b) Le compte prévisionnel de résultat
Pour ce point, nous allons estimer le résultat prévisionnel en envisageant toutes les charges éventuelles de l’entreprise. Les charges constatées à la CPE seront
utilisées en ajoutant les taxes, les impôts et les dotations à l’amortissement.
Pour ce faire, cet état financier est présenté par nature selon la PCG 2005 pour permettre la mise en évidence du classement comptable.
Malgré le résultat positif du quatrième trimestre de la première année, il n’arrive pas à recouvrir les pertes de trois premiers trimestres. C’est à partir de la
deuxième année que le résultat de l’entreprise présentera de bénéfice important. Ainsi, du point de vue rentabilité, l’objectif est atteint.
Le tableau ci dessous donne les détails nécessaires pour le calcul du résultat sur deux périodes.
Tableau N°20 : Tableau de Compte Prévisionnel de Résultat
Année 1 Année 2 Désignation Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant Tr im 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant
Vente de jeune plant 0 0 1 200 000 0 1 200 000 0 0 0 0 0
Huile essentielle de géranium 0 0 0 12 160 000 12 160 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 535 040 000
I- Production de l'exercice 0 0 1 200 000 12 160 000 13 360 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 535 040 000
Achats consommées 860 000 801 200 430 000 573 400 2 664 600 93 100 800 94 302 600 93 100 800 93 100 800 373 605 000
Services extérieurs et autres consommations 1 840 000 800 000 1 220 000 782 000 4 642 000 3 002 000 3 752 000 3 002 000 3 002 000 12 758 000
II- Consommation de l'exercice 2 700 000 1 601 200 1 650 000 1 355 400 7 306 600 96 102 800 98 054 600 96 102 800 96 102 800 386 363 000
III- Valeur ajoutée d'exploitation (I-II) -2 700 000 -1 601 200 -450 000 10 804 600 6 053 400 37 657 200 35 705 400 37 657 200 37 657 200 148 677 000
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Charge de personnel 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 Impôt et taxe 0 0 0 64 000 64 000 96 000 96 000 96 000 96 000 384 000
IV- Excèdent brut d'exploitation -3 960 000 -2 861 200 -1 710 000 9 480 600 949 400 36 301 200 34 349 400 36 301 200 36 301 200 143 253 000 Autres produits opérationnels 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres charges opérationnelles 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Dotations aux amortissements 0 0 0 3 160 000 3 160 000 5 440 000 5 440 000 5 440 000 5 440 000 21 760 000 Reprise sur provisions et pertes de valeurs 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
V- Résultat opérationnel -3 960 000 -2 861 200 -1 710 000 6 320 600 -2 210 600 30 861 200 28 909 400 30 861 200 30 861 200 121 493 000 Produits financiers 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Charges financières 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
VI - RESULTAT FINANCIER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
VII - RESULTAT AVANT IMPOTS (V + VI) -3 960 000 -2 861 200 -1 710 000 6 320 600 -2 210 600 30 861 200 28 909 400 30 861 200 30 861 200 121 493 000 Impôts sur les bénéfices (IBS) 0 0 0 1 896 180 1 896 180 0 36 447 900 0 0 36 447 900 X - RESULTAT NET DE L’EXERCICE -3 960 000 -2 861 200 -1 710 000 4 424 420 -4 106 780 30 861 200 -7 538 500 30 861 200 30 861 200 85 045 100 Source : L’auteur
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c) La trésorerie
Le tableau suivant donne la trésorerie trimestrielle du projet pendant deux années. Dans ce tableau, au deuxième et troisième trimestre, la trésorerie est négative
mais le cumul reste toujours positif. Ceci permet une somme positive à la fin de l’exercice. En effet, le planning de l’exploitation admet la possibilité de réaliser
des investissement en deux temps : celui de la première et de la deuxième année. Dès le premier trimestre de la deuxième année, le capital investi pourrait être
récupéré. Ainsi, si l’on demande un prêt au début de la deuxième année pour l’acquisition des immobilisations corporelles ; son remboursement serait de court
terme à l’ordre de trois à quatre mois.
Tableau N°21 : Tableau de trésorerie Unité monétaire : Ariary Année 1 Année 2
Désignation Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant to tal Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant total RESSOURCES
Vente de jeune plant 0 0 0 0 0 1 200 000 0 0 0 1 200 000
Vente d'huile essentielle de géranium 0 0 0 12 160 000 12 160 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 133 760 000 535 040 000 Apports 32 300 000 0 0 0 32 300 000 90 162 800 0 0 0 90 162 800
Total de Ressources 32 300 000 0 0 12 160 000 44 460 000 225 122 800 133 760 000 133 760 000 133 760 000 626 402 800 EMPLOI Pépinière
Défrichement 4 000 0 2 000 0 6 000 0 0 0 0 0 Labour 8 000 0 4 000 0 12 000 0 0 0 0 0 Emouttage 8 000 0 4 000 0 12 000 0 0 0 0 0 Plante bande 8 000 0 4 000 0 12 000 0 0 0 0 0 Repiquage 24 000 0 12 000 0 36 000 0 0 0 0 0 Epandage 12 000 0 6 000 0 18 000 0 0 0 0 0 Ombrage 16 000 0 8 000 0 24 000 0 0 0 0 0 Bouture 840 000 0 420 000 0 1 260 000 0 0 0 0 0 Compost 20 000 0 10 000 0 30 000 0 0 0 0 0
Sous total 940 000 0 470 000 0 1 410 000 0 0 0 0 0 Plantation
Préparation du sol Défrichement 160 000 0 80 000 0 240 000 0 0 0 0 0 Trouaison 1 600 000 0 800 000 0 2 400 000 0 0 0 0 0
95
Entretien
Fertilisation 0 300 000 0 150 000 450 000 0 450 000 0 0 450 000 Sarclage 0 100 000 0 50 000 150 000 0 150 000 0 0 150 000 Buttage 0 100 000 0 50 000 150 000 0 150 000 0 0 150 000 Récolte 0 300 000 300 000 300 000 900 000 450 000 450 000 450 000 450 000 1 800 000 Intrant Compost 0 800 000 0 400 000 1 200 000 0 1 200 000 0 0 1 200 000 Dolomie 0 1 200 0 600 1 800 0 1 800 0 0 1 800
Sous total 1 760 000 1 601 200 1 180 000 950 600 5 491 800 450 000 2 401 800 450 000 450 000 3 751 800 Achat de matière verte 0
Matière verte 0 0 0 0 0 91 200 000 91 200 000 91 200 000 91 200 000 364 800 000 Sous total 0 0 0 0 0 91 200 000 91 200 000 91 200 000 91 200 000 364 800 000
Distillerie Extraction 0 0 0 216 000 216 000 2 376 000 2 376 000 2 376 000 2 376 000 9 504 000 Entretien 0 0 0 16 000 16 000 176 000 176 000 176 000 176 000 704 000 Bois de chauffe 0 0 0 172 800 172 800 1 900 800 1 900 800 1 900 800 1 900 800 7 603 200
Sous total 0 0 0 404 800 404 800 4 452 800 4 452 800 4 452 800 4 452 800 17 811 200 Charges fixes
Charge de personnel 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 Sous total 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 1 260 000 5 040 000
Autre charge Ristourne 0 0 0 64 000 64 000 96 000 96 000 96 000 96 000 384 000
Sous total 0 0 0 64 000 64 000 96 000 96 000 96 000 96 000 384 000 Acquisition des immobilisations
Immobilisation incorporelle 300 000 0 0 0 300 000 0 0 0 0 0 Immobilisation corporelle 27 950 000 0 0 0 27 950 000 84 000 000 0 0 0 84 000 000
Sous total 28 250 000 0 0 0 28 250 000 84 000 000 0 0 0 84 000 000 IBS 0 0 0 1 896 180 1 896 180 0 36 447 900 0 0 36 447 900
Total emploi 32 210 000 2 861 200 2 910 000 4 575 580 42 556 780 90 258 800 44 658 500 6 258 800 6 258 800 147 434 900 Trésorerie Trimestrielle 90 000 -2 861 200 -2 910 000 7 584 420 1 903 220 134 864 000 89 101 500 127 501 200 127 501 200 478 967 900 Cumul Trésorerie 90 000 -2 771 200 -5 681 200 1 903 220 136 767 220 225 868 720 353 369 920 480 871 120 Source : L’auteur
96
d) La rentabilité de l’investissement
Il s’agit d’étude de rentabilité proprement dite du projet. La méthode de la recherche de Taux de Rentabilité Interne est adoptée. Cette méthode consiste à
rechercher le taux « i » qui annule la Valeur Actuelle Nette (VAN). Pour ce faire, il est nécessaire de calculer le Flux Net de Trésorerie qui n’est autre que la
somme du bénéfice net, de l’amortissement et de provision. Les résultats sont obtenus à l’aide du facteur d’actualisation : 1/ (1+i) t qui prend en compte en
compte l’étalement du FNT dans le temps. L’unité monétaire dans un an est équivalente à 1/ (1+i) aujourd’hui.
Tableau N°22 : Flux Net de Trésorerie Unité : Ariary Désignation Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Année 9 Année 10
Production de l'exercice 13 360 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000 535 040 000
Consommation de l'exercice 7 306 600 386 363 000 386 363 000 386 363 000 386 363 000 386 363 000 386 363 000 386 363 000 386 363 000 386 363 000
Valeur ajoutée d'exploitation 6 053 400 148 677 000 148 677 000 148 677 000 148 677 000 148 677 000 148 677 000 148 677 000 148 677 000 148 677 000
Excèdent brut d'exploitation 949 400 143 253 000 143 253 000 143 253 000 143 253 000 143 253 000 143 253 000 143 253 000 143 253 000 143 253 000 Dotations aux amortissements 3 160 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 21 760 000 Résultat opérationnel -2 210 600 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 Résultat financier 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Résultat avant impôt -2 210 600 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 121 493 000 Impôts sur les bénéfices (IBS) 1 896 180 36 447 900 36 447 900 36 447 900 36 447 900 36 447 900 36 447 900 36 447 900 36 447 900 36 447 900
Résultat Net -4 106 780 85 045 100 85 045 100 85 045 100 85 045 100 85 045 100 85 045 100 85 045 100 85 045 100 85 045 100 Investissement -32 300 000 Flux Net de Trésorerie -946 780 106 805 100 106 805 100 106 805 100 106 805 100 106 805 100 106 805 100 106 805 100 106 805 100 106 805 100 FNT actualisé (i=30%) -68 678 7 747 444 7 747 444 7 747 444 7 747 444 7 747 444 7 747 444 7 747 444 7 747 444 7 747 444 FNT Cumulé -32 300 000 -32 368 678 -24 621 233 -16 873 789 -9 126 344 -1 378 900 6 368 544 14 115 989 21 863 433 29 610 877 37 358 322 FNT actualisé (i=50%) -16 419 1 852 164 1 852 164 1 852 164 1 852 164 1 852 164 1 852 164 1 852 164 1 852 164 1 852 164 FNT Cumulé -32 300 000 -32 316 419 -30 464 255 -28 612 091 -26 759 927 -24 907 763 -23 055 599 -21 203 436 -19 351 272 -17 499 108 -15 646 944
Source : L’auteur
97
Sur une durée de vie de 10 ans, on suppose que la VAN varie proportionnellement entre le taux 30 et
50%. Le calcul du TRI se fait ensuite par interpolation linéaire de : (i -0,50)/ (0,30 – 0.50) qui
correspond à la fraction de {0-(-15.646.944)} / {37.358.322-(-15.646.944).
Le taux « i » ainsi obtenu est de 0,44,
D’ou TRI =44,10 %.
En effet, la rentabilité du projet est démontrée. Sur 100 Ariary investis, on a une surplus de 44 Ariary.
Le choix de la méthode de TRI repose sur son importance et sa fiabilité. A la différence de la méthode
de la VAN, celle du TRI ne fait pas intervenir d’autre donnée économique en dehors du projet, le taux
d’actualisation « i » est calculé. C’est pourquoi le TRI est une donnée technique liée au projet à lui
seule. Chaque projet a son propre TRI.
En bref, du côté du promoteur, le projet est rentable ; mais il est nécessaire aussi de vérifier la
rentabilité de l’exploitation paysanne.
2-3/ La rentabilité de l’exploitation paysanne
Les études précédentes sont basées sur une superficie de 10 ares par paysan ou un dixième de hectare
par ménage ou par paysan producteur. Au total, à partir de la deuxième année, l’exploitation paysanne
s’élève à 19 hectares. Cette étude de rentabilité de l’exploitation paysanne permet aux paysans
producteurs d’avoir une vision et sert aussi comme outil de base pendant la campagne de séance
d’information-communication.
Pour la plantation, l’utilisation des jeunes plantes produites par le centre du développement permet de
réduire la perte au niveau de l’exploitation paysanne. En effet, à cause de l’insuffisance de
l’expérience des paysans, la production de bouture risquerait une rentabilité négative. Au fur et à
mesure les paysans se chargent de l’auto production de bouture.
En exploitant, les paysans gagnent l’autonomie de production. L’exploitation ne dépend pas, comme
on voit dans différent projet agricole, des intrants de la zone géographique de la commune, ils sont
produits par le centre. Surtout, pour le compost, l’intrant est fabriqué localement par les paysans
même à l’aide de quelque main d’œuvre.
Un autre avantage se pose sur la possibilité d’association de cultures. Les cultures en associées avec le
géranium bénéficient gratuitement des traitements de fertilisation, sanitaire, d’entretien.
98
La rentabilité de l’exploitation est garantie sous le respect des consignes techniques dispensées par les
techniciens du centre pendant les séances de renforcement de capacité ou le suivi post formation et
l’accompagnement. Les paysans obtiennent au minimum une quantité de 15 tonnes à l’hectare, c’est à
dire 1.500 kg si le paysan cultive une surface de 10 ares.
Concernant les coûts de production, la rubrique préparation du sol n’a lieu qu’une fois pendant la
durée de vie de la plantation ; mais sa charge en plus de la première coupe pour la taille de formation
serait attachée avec le premier trimestre de la deuxième année d’existence du projet. Tous les coûts de
mains d’ouvre, d’entretien et de récoltes, sont évalués en homme jour, même si dans la majorité de
cas, sont les paysans qui effectuent les travaux. Pour le compost, les coûts de production sont déjà
compris dans son prix unitaire.
En outre, les dépenses de petit investissement n’entre pas dans le compte d’exploitation ci dessous. Il
s’agit de l’acquisition des petits matériels comme les sécateurs, l’arrosoir, les sacs plastiques, les
ficelles. Dans la plupart de cas, ces matériels sont déjà à la possession des paysans, la dotation pour
leurs amortissements sera faible. De plus, le centre, dans une perspective d’évolution du partenariat,
peut leurs fournir des petits matériels comme la brouette moyennant du prix très abordable avec
facilité de paiement.
En ce qui concerne le débouché, le centre s’engage, dès l’établissement du contrat, à collecter les
produits des paysans avec une estimation du prix unitaire et de la quantité à recevoir. Toutefois, le
contrat, exige la norme et la qualité obligatoire.
Bref, la rentabilité de l’exploitation paysanne, ici présentée, permet le changement du niveau de
revenu de chaque ménage rural. Ce revenu peut s’élever à plus d’un million d’Ariary par mois pour un
ménage qui exploite un hectare et plus de 100 000 Ariary pour ceux qui cultive 10 ares.
Ainsi le tableau ci dessous synthétise les coûts de production et l’estimation de la marge bénéficiaire
pour un hectare de plantation. Il constitue une base de calcul pour les différentes superficies que les
paysans producteurs adopteraient.
99
Tableau N°23 : Compte prévisionnel d’Exploitation paysanne
Désignation Unité Qté/Ha PU Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 Montant VENTE
Vente de matière verte kg 16 000 300 4 800 000 4 800 000 4 800 000 4 800 000 19 200 000
Total de Vente 4 800 000 4 800 000 4 800 000 4 800 000 19 200 000 CHARGES
Préparation du sol Défrichement HJ 40 2 000 80 000 0 0 0 80 000 Trouaison HJ 400 2 000 800 000 0 0 0 800 000
Sous total 880 000 0 0 0 880 000 Entretien Fertilisation HJ 75 2 000 0 150 000 0 0 150 000 Sarclage HJ 25 2 000 0 50 000 0 0 50 000 Buttage HJ 25 2 000 0 50 000 0 0 50 000
Sous total 0 250 000 0 0 250 000 Récolte Première coupe HJ 60 2 000 120 000 0 0 0 120 000 Coupes suivantes HJ 75 2 000 150 000 150 000 150 000 150 000 600 000
Sous total 270 000 150000 150 000 150 000 720 000 Intrant Jeune plant Nb 20 000 30 600 000 0 0 0 600 000 Compost kg 20 000 20 0 400 000 0 0 400 000 Dolomie kg 20 30 0 600 0 0 600
Sous total 600 000 400 600 0 0 1 000 600 Total des Charges 1 750 000 800 600 150 000 150 000 2 850 600
MARGE D'EXPLOITATION 3 050 000 3 999 400 4 650 000 4 650 000 16 349 400 Source : L’auteur
100
Cette deuxième partie de notre étude nous a permis de donner plus de détail sur la faisabilité du projet
et sa rentabilité au point de vue économique et social.
Du point de vue économique, la part du marché pour l’huile essentielle de géranium est encore vaste
au niveau national qu’international. Depuis plusieurs années, l’offre mondiale de ce produit sera
dominée par La Réunion et l’Egypte. C’était à la fin du siècle précèdent que d’autres pays prennent la
relève, citons : la Chine, Le Royaume Unis. Pour Madagascar, la majeure quantité de sa production est
destinée pour la France, la Belgique et les Etats Unis.
Quelques pays développés occupent les principales places de demandeurs d’huile essentielle de
géranium dans le monde ; ce sont la France, le Royaume Unis,en premier rang ; l’Allemagne, Le
Suisse et les Etats unis, en second rang. Quant au niveau national, les demandeurs sont constitués par
les exportateurs. En 2007, le cours sur le marché est estimé à 190 000 Ariary.
Toute fois, le marché est très exigent sur la question qualité du produit ; c’est pourquoi que le projet
envisage d’appliquer la norme NFT 75-212 de l’AFNOR. Le constituant biochimique : « Guaïdiène
6,9 » est très important dans cette norme du fait qu’il caractérise le vrai géranium de Bourbon qui est
le plus recherché. La production du produit biologique sera le défi du projet.
Du point de vue technique, on a mis en évidence que toutes les conditions techniques sont réunies
pour la mise en œuvre du projet dans la zone prédéfinie. On a pu dégagé qu’après 11 à 12 mois
d’exploitation, une première récolte sera attendue. Ensuite, la période de coupe aura lieu à chaque
trimestre. Sur l’exploitation de 22 hectares estimés, la production de matière verte sera de 1 408 000
kg par an ou 2 816 kg d’huile essentielle.
Dans ce cas, 190 paysans seront bénéficiaires du projet. Du fait de la rentabilité de leurs exploitations
ils verront leurs revenus annuels augmentés.
Et enfin, l’analyse financière du projet a permis à l’initiateur du projet de récupérer son investissement
à l’espace de deux années. Le taux de rentabilité affiché s’élève à 44% avec un besoin en capital de
l’ordre de 109 090 000 Ariary en première année.
101
CONCLUSION
En guise de conclusion, le projet contribuera à la lutte contre la pauvreté sur la localité. Ainsi, le
développement local sera effectif ; les quelques points suivants en donnent la confirmation :
- le développement se passe dans un territoire bien déterminé. Deux communes rurales seront
concernées par le projet : Fenoarivo et Ambatofinandrahana. La diversité de l’espace non cultivé,
la bonne condition climatique constituent les principales forces de la zone.
- la volonté et la détermination des paysans à se développer constituent un atout pour le
développement local. En effet, dans son plan d’action, le projet envisage d’augmenter cette force
endogène de la population par la démarche participative et responsabilisante. l’esprit
entrepreneurial sera aussi renforcé.
- la volonté de partenariat entre les acteurs garantie aussi l’effectivité de ce développement local.
Quatre acteurs interviendront dans le projet : l’équipe de l’initiateur du projet, les paysans
producteurs, les autorités locales et les autres partenaires. Ces derniers regroupent les bailleurs de
fonds, les projets ou programmes publics et/ou privés œuvrant dans le développement rural.
- le projet apportera des avantages socio-économiques sur la zone de l’implantation. En effet :
� le nombre de bénéficiaires directs arrive à 190 paysans. Ils seront les partenaires
producteurs sur une superficie de 19 hectares de plantation.
� ils seront regroupés dans une structure professionnelle comme la coopérative. Ceci
facilitera le renforcement de capacité des paysans, la pérennisation de la filière, l’accès
au financement et au marché.
� une amélioration du bien-être sera aussi effective par l’augmentation du revenu par
tête, soit 155 000 Ariary de revenu supplémentaire par exploitant par mois.
� La mesure de protection de l’environnement sera aussi envisagée par le projet de
reboisement avec extension de surface cultivée pour chaque année. L’itinéraire
technique exige l’utilisation du compost dans l’objectif d’atténuer les impacts négatifs
sur l’environnement.
- la rentabilité du projet est aussi vérifiée financièrement à l’aide d’un taux de rentabilité interne
élevé.
Malgré ces points positifs, deux principaux problèmes sont à la rencontre du projet. D’une part
l’insuffisance ou le mauvais état de l’infrastructure comme les routes ou pistes rurales constitue la
contrainte de la zone de l’investissement ; d’autre part, l’insécurité publique constitue aussi une
barrière à la production.
102
Ainsi, via un partenariat avec tous les acteurs, différentes solutions seront envisageable. La
principale option est d’intégrer et de responsabiliser la population locale pour sa sécurité et son
bien. L’introduction de l’élevage de zébu est à éviter dans la mise en œuvre du projet. Ensuite le
partenariat publique-privé et la population locale résoudra le problème d’infrastructure.
Dans un perspective de moyen terme le projet envisage une amélioration de son activité par la
mise en place d’un service de recherche et de développement pour une étude technique plus
approfondie. L’opportunité de l’extension sera aussi à saisir : il s’agit d’augmenter la surface
cultivée, améliorer et accroître la spéculation d’intervention. La culture industrielle serait pratiquée
à grande échelle.
Le projet envisage, d’ici quelques années, d’exporter directement des huiles essentielles en
collaborant avec le regroupement des opérateurs exportateurs professionnels. Le but de ce
partenariat est de pouvoir maîtriser la concurrence sur le marché mondiale. Dans cette optique,
Madagascar occuperait une place importante sur le marché de cette filière. Et la Région
d’Amoron’i Mania serait la première productrice d’huile essentielle de géranium.
I
LISTE DES ANNEXES ANNEXE N°01 : Superficie cultivée pour l’année 1999 ANNEXE N°02 : Répartition des surfaces cultivées par types de spéculations ANNEXE N°03 : Fiche technique du géranium du genre pélargonium roseum ANNEXE N°04 : Technique de compostage ANNEXE N°05 : Formules tirées d'ouvrages de référence en aromathérapie ANNEXE N°06 : Prix indicatifs des huiles essentielles de Madagascar
II
ANNEXE N°01 : SUPERFICIE CULTIVEE POUR L’ANNEE 1999
Superficie
physique totale Superficie cultivée
Sous préfecture (km2) en km2 % superficie
totale Ambositra 3 189,40 410,60 12,88 Ambatofinandrahana 10 360,50 283,05 2,73 Fandriana 2 365,90 299,70 12,67 Manandriana -- -- -- Total 15 915,80 993,35 6,24
Source : Monographie de la Région Amoron’i Mania (UPDR, 2003)
III
ANNEXE N°02 :
REPARTITION DES SURFACES CULTIVEES PAR TYPES DE SPECULATIONS Unité : Hectare
Sous préfecture Superficie
totale cultivée Cultures vivrières
Culture de rente
Cultures industrielles
Ambositra
Manandriana 41 065
40 615
255
195
Ambatofinandrahana 28 305 28 060
115 130
Fandriana 29 970 29 780
40 150 Total 99 340 98 455 410 475
Source : Monographie de la Région Amoron’i Mania (UPDR, 2003)
IV
ANNEXES N°03 : FICHE TECHNIQUE DU GERANIUM DU GENRE PELARGONIUM RO SEUM
GENERALITES : C’est une plante qui s’adapte bien aux conditions environnementales des Hauts Plateaux. Le géranium est une plante pérenne qui peut vivre jusqu’à 7 à 8 ans dans de bonnes conditions pédoclimatiques. C’est un potentiel à développer pour l’économie de Madagascar. Nom commun : GÉRANIUM Famille : Géraniacées
Genre : Pélargonium roseum Partie utilisée : Plante, fleur Molécules principales : Citronnellol, géraniol Nom botanique : pélargonium graveolens ECOLOGIE : 1- Température : C’est une plante qui a besoin de chaleur pour constituer ses essences. La température favorable se situe entre 18 et 24°C. Par contre, le géranium ne supporte pas une température inférieure à 5°C et il est très sensible aux gelées. 2- L’eau : Le géranium ne supporte pas l’excès d’eau mais le crachin pendant l’hiver favorise son développement. Il peut supporter à une sécheresse prolongée. 3- Lumière : Le géranium exige de la lumière pour éviter la décoloration et l’amoindrissement des feuilles. 4- Sol :
⇒ Terrain plats ou pentes modérées. ⇒ Terrain bien exposé au soleil jouissant d’une forte luminosité. ⇒ Terrain relativement sec, éviter les sols gorgés d’eau ou temporairement inondés à
proximité d’un cours d’eau. ⇒ Terre humifère (sous les arbres ou en forêt) et arable. ⇒ Tolérance vis-à-vis de l’acidité du sol. ⇒ Eviter les sommets de collines et les fortes déclivités.
TECHNIQUES CULTURALES : 1- Boutures : Triage des tiges mères dans les matières végétales, la préparation de boutures se fait par la confection, l’habillage et le traitement. Préparation de la pépinière : défrichement, labour, émottage/ tamisage et confection des plates bandes. Entretien : mettre une ombrière (chaume ou bambou) de 0,60 à 0,80 m de hauteur à enlever 4 semaines après plantation ; mais à remettre en cas de forte pluies ou de grêle. 2- Préparation du terrain :
1- Défrichement : manuel (faucille, hache, angady) une fois tous les 5 ans. 2- Labour : attelé ou manuel (charrue, angady) une fois tous les 5 ans. 3- Emottage : émiettement ou brisage manuel ou attelé des mottes de terre (herse, angady). 4- Contrôle de l’eau :
o En sol humide (confection des canaux de drainage et d’assainissement) o En sol sec (confection des canaux d’irrigation).
V
3- Plantation : Trouaison : 40*40 cm Les boutures enracinées sont plantées au trou à raison de 10.000 à 50.000 plants/ha selon la densité adoptée (une fois tous les 5 ans).
� 10.000 à 35.000 plants/ha avec la densité de 30*70 à 100cm � 45.000 plants /ha avec la densité de 60*80cm.
4- Entretien : � Désherbage en sarclage manuel une à deux fois avant la première coupe (serfouette, binette). � Remplacement des boutures (couteau, transplantoir et plantoir pour la trouaison).
5- Produits phytosanitaires : Traitement anti-vers blancs par l’eau de Ranomena. Herbicides et fongicides. 6- Engrais : Engrais d’appoint (DAP), Cendre, Compost et Dolomie sont nécessaires pour la culture de géranium. Les plants nécessitent 1kg de compost par pied pour avoir une bonne qualité. Fertilisation :
• Fumure de fonds. • Fumure d’entretien
7- Récolte : Le géranium est récolté tous les 3 mois avec en moyenne ½ kg par pied par récolte. Couper la partie aérienne ; les jeunes pousses sont laissées comme tire-sève. Après la récolte de la partie aérienne, les feuilles sont distillées afin d’extraire par hydro-diffusion. Le rendement moyen est de 1,8 kg d’huiles essentielles par tonne. 8- Type de culture : Culture intercalaire Ce type de culture consiste à mettre d’autres plants à l’espace des lignes de géranium. Les plants peuvent être intercalés des plantes légumineuses (exemple : soja) Culture à brise vent Le vent est un facteur climatique de grande importance. Le dommage le plus généralisé est la lacération des feuilles. Les vents violents amènent toujours des accidents directs considérables en brisant les feuilles. Ainsi, il est indispensable d'entourer la parcelle de brise-vent. Les fruits de la passion (grenadelle) peuvent être cultivé autour d’une parcelle de géranium. 9- Outils : Plantation : couteau, transplantoir et plantoir pour la trouaison Récolte : sécateur et serpette de taille Entretien : Crible, râteau et fourche à fumier, Angady, arrosoir, binette, serfouette, cordeau, canif, hache, tamis 10- Ennemis :
• Insectes : aleurodes de serres, pucerons, tarsomènes et noctuelles. • Excès d’eau : peut entraîner la pourriture des racines qui favorise la bactériose.
11- Maladies : • Viroses et bactérioses (agrobactérium tumefaciens, xanthomonas pelargonii) • Maladies fongiques (pythium, botrytis cinerea, verticillium dahliae et puccinia pelargonii-zonalis)
12- Prévention : o Propreté des plantes (minimum de mauvaises herbes, pieds malades incinérés et enfouis). o Traitement antifongique des boutures dès leur préparation.
Source : Groupe AGRICO
VI
ANNEXES N°04 : TECHNIQUE DE COMPOSTAGE MATERIELS
� compostière : c’est un local clos à l’abri de la lumière solaire, du vent et baignant dans un atmosphère plus ou moins moite pour favoriser l’activité des décomposeurs.
� Matériels végétaux -Le mimosa ou Acacia dealbata : un arbuste, légumineuse pouvant atteindre 10 m de long. Cette plante donne une biomasse très importante et elle est très envahissante. -Le crotalaire ou Crotalaria juncea : un sous-arbisseau de 1,20 m de hauteur, de la famille des légumineuses. Une plante de 2 ans peut produire jusqu’à 7kg de matières vertes. -Les herbes : se sont des graminées annuelles ou vivaces, riche en cellulose et hémicellulose.
� Les adjuvants -Biopost : c’est un levain bactérien qui renferme des microorganismes décomposeurs. Son rôle est de réactiver la vie biologique du sol soit indirectement en l’incorporant dans le tas à composter, soit en le mélangeant au sol. Il renferme 70% de matière organique et de 2% de l’azote total. C’est un produit homologué en agriculture biologique. -Hyperbarren : il s’agit de broyat de guano fermenté sur du dépôt calcaire en provenance des îles Barren. Il sert à amender le sol par ses apports calciques de 40% et à corriger en acide phosphorique. -Dolomie : c’est un broyat de roche calcaire micronisé. Son pouvoir d’amendement calcique est très performant. Dans le compostage, il rend basique le tas de façon à stimuler l’activité des bactéries décomposeurs. Plus tard, apporté au sol, le compost va amender le sol. -Terre arable : l’horizon A du profil pédologie constitue le meilleur ensemencement microbien pour le compost, tous les microorganismes décomposeurs s’y trouvent. -Fumier : Mélange fermenté des litières et des déjections des animaux (fumier de mouton par exemple)
� Matériels mécaniques : le broyeur, les matériels de transport CONDUITE GENERALE -Collecte des matières premières (les crotalaires, les herbes…) -Broyage : seules le mimosa et crotalaire sont broyées à cause de leur forte teneur en lignine. Le broyage permet aussi d’augmenter la surface de contact entre les décomposeurs et les matières végétales ligneuses. -Mélange: ceci active la décomposition. -Montage : il consiste à ériger le tas de matières organiques mélangées. L’andain est ainsi former sur une palette en bois, sa dimension est de 2m*2m*1,5m. Des canaux d’aération sont crées à l’intérieur du tas pour provoquer un brassage naturel de l’air contenu dans le tas. -Recoupement et retournement Le retournement s’effectue après 16 à 25 jours manuellement à l’aide de fourches. La rehumidification du tas se fait à la même occasion. L’objectif est d’augmenter le taux d’oxygène dans le compost et le permettre ainsi le redémarrage de la décomposition. Le tas est retourné 2 à 3 fois durant toute la période du compostage. -Maturation : le compost est dit mûr lorsqu’il présente une couleur noire, sent bien l’humus ; sa température est à l’environ de 20°C -Arrosage : il s’agit d’arroser le tas tous les 10 jours. Le but est de réduire au tant que possible le nombre de retournement pour pouvoir économiser la main d’œuvre.
VII
ANNEXES N°05 : FORMULES TIREES D'OUVRAGES DE REFERENCE EN AROMATHE RAPIE
1. Dermatoses (Willem) HE Lavande vraie : 1 goutte HE Géranium : 1 goutte Appliquer sur la zone concernée.
2. Hémorroïdes (Willem) HE Ciste : 2 gouttes HE Cyprès : 2 gouttes HE Géranium : 2 gouttes HV Millepertuis : 10 gouttes
3. Huile tonique pour le corps (Willem) HE Géranium : 5 ml HV Amande douce ou Noisette : 100 ml
4. Impétigo (Willem) HE Géranium : 1 goutte HE Tea tree : 1 goutte Localement 2 fois par jour
5. Mycoses cutanées (Willem) HE Géranium : 1 goutte HE Tea tree : 1 goutte HE Lavande vraie : 1 goutte 2 fois par jour localement pendant plusieurs mois
6. Peaux grasses, pores dilatés (Willem) Lotion pour le visage HE Géranium : 20 gouttes HE Ciste : 3 gouttes HV Macadamia : 30 ml
7. Peaux sèches (Willem) HE Bois de rose : 1 goutte HE Géranium : 1 goutte HV Germe de blé : 30 ml
8. Pellicules (Willem) HE Tea tree : 2 gouttes HE Géranium : 2 gouttes HV Germe de blé : 30 ml Dans une dose de shampoing
9. Diabète (adjuvant) (D.Baudoux) HE Romarin à verbénone : 2 ml HE Géranium Bourbon : 2 ml HE Eucalyptus Citronné : 1 ml 2 gouttes du mélange dans une cuillère à café d'huile d'olive matin et midi avant les repas, 20 jours par mois, puis reprendre.
HE= Huile Essentielle HV= Huile Végétale Source : AROMA.COM
• 20 gouttes = environ 1 ml • 100 gouttes = environ 5 ml ou 1 cuiller à café • 1 cuiller à soupe = environ 20 ml
VIII
ANNEXES N°06 : PRIX INDICATIFS DES HUILES ESSENTIEL LES DE MADAGASCAR
PRODUITS PRIX UNITAIRE UNITE Poivre noir (GI) 58 Euro/Kg FOB Lantana Camara 183 Euro/Kg FOB Géranium 140 Euro/Kg FOB Géranium (boîte de 10 ml) 2,98 Euro/boîte FOB Niaouli 9 Euro/Kg FOB Tagète 55 Euro/Kg FOB Palma Rosa Biologique/National Organic Program (BIO/NOP)
30 Euro/Kg FOB
Patchouli BIO/NOP 72 Euro/Kg FOB Ravintsara BIO/NOP 65 Euro/Kg FOB Vetyver BIO/NOP 140 Euro/Kg FOB Ylang extra BIO/NOP 100 Euro/Kg FOB Ylang complet BIO/NOP 66 Euro/Kg FOB Ylang I 55 Euro/Kg FOB Ylang IIe BIO/NOP 40 Euro/Kg FOB Ylang IIIe BIO/NOP 40 Euro/Kg FOB Ravintsara Conventionnelle 65 Euro/Kg FOB Ylang H2 Hexane 113 Euro/Kg CF Bordeaux HE de clou de girofle 26,5 USD/Kg FOB TANA HE d’eucalyptus citriodora 25 USD/Kg FOB HE katrafay 73 USD/Kg FOB HE Ravintsara 55 Euro/Kg FOB HE cinnamosma fregrans 67 USD/Kg FOB HE Mandravasarotra 27 USD/Kg FOB TANA HE foraha (calophyllium) 8,40 USD/Kg FOB TANA HE Cannelle ecorce (cinnamonum zeylanicum)
71 USD/Kg FOB TANA
HE Girofle griffe 9 USD/Kg FOB TANA HE Cyprès (boîte de 10 ml) 1,15 Euro/boite FOB TANA HE Camphortree (boîte de 10 ml) 1,60 Euro/boite FOB TANA HE Rosemary (boîte de 10 ml) 2,30 Euro/boite FOB TANA Source : Service des Douanes/Ministère du commerce/ 2006
IX
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES � ANDRIAMIFIDY, Onimilanto « Expérimentations agronomiques en vue d’améliorer la fertilisation biologique du Géranium Rosat » Mémoire de fin d’étude, Département Agriculture / ESS Agro Antananarivo; 2001 111 Pages � BACHELARD, Paul « Les acteurs du développement local » L'HARMATTAN : PARIS, 1993. 190 Pages � BERTONE, Jacques ; MERCOIRET, Jacques Planification du développement local : guide méthodologique suivi de trois études de cas Ministère De La Coopération : PARIS, 1992. 344 Pages � Echaudemaison, C.D Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales Nathan, mars 2002 541 Pages � FAUROUX, Emmanuel « Comprendre une société rurale » Gret. 151 pages � Janine, Charland ; Dennis,Yaoung « Succcessful Local Economic Development Initiatives » ICUUR Press, Toronto 53 Pages � Kolosy, Katalyn « Le développement Local : Réflexion pour une définition théorique du Concept » Annuaire horizon local de Globenet 12 pages � LAZAREV, Grigori ; ARAB, Mouloud « Développement local et communautés rurales.» FARTHALA : PARIS, 2002. 366 Pages � LECOURT et VAN DEN HEEDE « L’art de bouturer et de multiplier les plantes horticoles. » Maison rustique, Paris 1991 159 Pages � RABE RAVELONA « Contribution à la réalisation du projet de géraniculture à Ambatolampy » Mémoire de fin d’étude, Département Industries Agricoles et Alimentaires / ESS Agro Antananarivo; 1995 106 Pages
X
� RANDRIAMIHARISOA, Philipposon Robet « Le géranium de Madagascar et son avenir : études techniques et commerciales » Publications, 1995 22 Pages � RANDRIAMIHARISOA, Philipposon Robet « Manuel rapide et utiles pour les producteurs d’huiles essentielles » Publications, 1995 22 Pages � SEQUEIRA CARVALHO, José « La dynamisation des initiatives locales. Une force synergique de développement » L'HARMATTAN : PARIS, 1997. 135 Pages
RAPPORTS � CSAO (Club de Sahel et de l’Afrique de l’Ouest) /OCDE « Décentralisation et développement Local : Elément d’analyse et de réflexion à partir de certain travaux du CSAO » OCDE, Septembre 2005 12 Pages � Gouvernement « Madagascar Action Plan 2007-2012 » Gouvernement, 2006 116 Pages � Gouvernement « Plan d’Action pour le développement Rural (PADR)» 2001 80 Pages � Gouvernement « Document stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP)» 2003 201 Pages � Ministère de L’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche / Unité de Politique pour le développement
Rural (UPDR) « Monographie de la Région Amoron’i Mania » UPDR, 2003 98 Pages � Région Amoron’i Mania « Plan Cadre de développement Régional (PCDR) » Août 2005 100 Pages
XI
AUTRES DOCUMENTS � Dans le Média de Demain (DMD) « Parfumerie : le géranium malgache le meilleur et le plus cher du monde » / Ratsiazo Léa DMD, 1996 02 Pages � Dans le Média de Demain (DMD) « Huiles essentielles : un marché porteur aux Etats-Unis » / Ramanoelina, Vonifanja DMD, Juillet 2007 02 Pages
SITES INTERNET
• www.sensozone.fr Note sur : « l’utilisation de l’huile essentielle »
• www.diatomea.fr Note sur : « l’utilisation de l’huile essentielle »
• Wikipédia, l’encyclopédie libre « La croissance et développement économique »
• www.trademap.org Données chiffrées sur « le commerce internationale »
• www.aroma-zone.com Formules d’aromathérapie
• www.flore-reunion.com Généralité sur le géranium Rosat
• www.madabio.info Cértification biologique à Madagascar
XII
LISTE DES TABLEAUX PAGE
-Tableau N°01 : Taux de croissance par branche d’activités de 2003 à 2007 18
-Tableau N°02 : Effectif de cheptel dans la Région : Amoron’i Mania 22
-Tableau N°03 : Devise rapportée par la filière huiles essentielles pour l’économie de 2001 à 2004 41
-Tableau N°04 : Exportation d’huile essentielle de géranium enregistrée par Madagascar
de 2000 à 2006 42
-Tableau N°05 : Valeur de l’exportation de Madagascar de 2000 à 2006 43
-Tableau N°06 : Estimation de la production mondiale d’huile essentielle de géranium de 1850 à 1991 44
-Tableau N°07 : Quantité d’huile essentielle de géranium exportée par pays de 2002 à 2006 45
-Tableau N°08 : Quantité d’huile essentielle de géranium exportée par pays de 2002 à 2006 46
-Tableau N°09 : Estimation de la quantité des importations mondiales d’huile essentielle de
géranium de 2002 à 2006 50
-Tableau N°10 : Estimation de la valeur des importations mondiales d’huile essentielle de
géranium de 2002 à 2006 51
-Tableau N°11 : Norme relative à l’huile essentielle de géranium 56
-Tableau N°12 : Constituant biochimique de l’huile essentielle de géranium 57
-Tableau N°13 : Calendrier cultural 66
-Tableau N°14 : Pouvoir calorifique des combustibles 71
-Tableau N°15 : Normes de correspondance entre volume de la cucurbite et le poids de matière verte 71
-Tableau N°16 : Chronogramme d’activités 80
-Tableau N°17 : Cadre logique du projet 83
-Tableau N°18 : Le Compte Prévisionnel d’Exploitation 88
-Tableau N°19 : Tableau d’amortissement 91
-Tableau N°20 : Tableau de Compte Prévisionnel de Résultat 92
-Tableau N°21 : Tableau de trésorerie 94
-Tableau N°22 : Flux Net de Trésorerie 96
-Tableau N°23 : Compte prévisionnel d’Exploitation paysanne 99
XIII
Liste DES FIGURES
PAGE
-Figure N°01 : Schéma de la distillation à la vapeur 33
-Figure N°02 : Evolution de l’exportation d’huile essentielle de Géranium de Madagascar
de 2000 à 2006 44
-Figure N°03 : Variation du prix de l'exportation selon le pays de destination 48
-Figure N°04 : Schéma d’un alambic 70
CARTE
-Limites communales et chefs-lieux des communes 20
XIV
TABLES DES MATIERES
Page
REMERCIEMENTS i
SIGLES ET ABREVIATIONS ii
SOMMAIRE iii
INTRODUCTION 01
PARTIE I : VERS L’AMELIORATION DU NIVEAU DE VIE 04
Chapitre 1 -Le Développement Local : base du développement économique 05
1- Croissance et développement 05
1-1/ Distinction entre les deux termes 05
1-2/ Approche théorique de la croissance 06
1-3/ Développement économique 07
2- La contribution du local au global 08
2-1/ Pourquoi le développement local ? 08
2-2/ Définitions et contexte du développement local 09
2-3/ Le développement local à Madagascar 11
3- Le développement local et le développement rural 12
3-1/ Le monde rural et ses opportunités de développement 13
3-2/ Les contraintes du développement rural 14
3-3/ Les stratégies de développement rural 16
Chapitre 2- Diagnostic stratégique 19
1- Présentation de la localité 19
2- Forces et opportunités favorables au développement 20
2-1/ volet économique 20
a) Secteur agricole 21
b) Secteur élevage 22
c) Secteur minier et foncier 22
d) L’infrastructure 23
2-2/ Volet social 24
a) Santé 24
b) Education 24
c) Sécurité publique 24
d) Socio-organisation 25
XV
3- Contraintes au développement de la zone 25
3-1/ Volet économique 25
3-2/ Volet social 26
Chapitre 3 -Le projet de production d’huile essentielle 27
1- Cadre général du projet 27
1-1/ Conformité du projet au cadre macroéconomique 27
1-2/ Conformité du projet aux plans locaux de développement 29
2- Les huiles essentielles en générale 30
2-1/ Définition et historique 30
2-2/ L’utilisation des huiles essentielles 30
2-3/ extraction de l’huile essentielle 32
3- Le géranium Rosat 34
3-1/ Généralité 34
3-2/ Ecologie et ennemie 37
3-3/ L’huile essentielle de géranium 38
PARTIE II : ETUDE DE FAISABILITE ET PROGRAMMATION DU PROJET 40
Chapitre 1- Etude économique 41
1- Etude de marché 41
1-1/ L’offre d’huile de géranium 41
a) Relation entre Madagascar et le reste du monde 41
b) Offre sur le marché mondial 44
1-2/ La demande d’huiles essentielles 47
a) Demande nationale 47
b) Demande mondiale 49
2- La norme et la qualité pour l’huile essentielle de géranium 52
2-1/ La qualité 52
2-2/ La norme 54
a) Définition et généralité 54
b) Les références d’analyses 54
c) La purification et conditionnement de l’huile essentielle 57
3- L’organisation de la production 59
3-1/ Les objectifs du projet 59
3-2/ Apport du porteur du projet 59
3-3/ Apport des paysans producteurs 62
XVI
Chapitre 2- Etudes technique et environnemental 64
1- La technique de géraniculture 64
1-1/ L’itinéraire technique 64
a) La pépinière 64
b) La plantation 65
c) La récolté 66
d) Le calendrier cultural 66
e) Influences sur la géraniculture 67
1-2/ La fertilisation 67
2- La distillation de l’huile essentielle 69
2-1/ L’appareillage 69
2-2/ Paramètres influençant la distillation 72
3- Etude environnemental du projet 73
3-1/ La taille de l’impact négatif du projet sur l’environnement 74
3-2/ Les impacts positifs et les mesures à prendre 76
Chapitre 3- Analyse financière et programmation du projet 78
1- Prévision de l’exécution du projet 78
1-1/ L’échéancier détaillé et distribution de responsabilité 78
1-2/ Le cadre logique du projet 81
2- Analyse financière 86
2-1/ Le Compte Prévisionnel d’Exploitation 86
2-2/ Les résultats prévisionnels 90
a) L’investissement de l’entreprise 90
b) Le compte prévisionnel de résultat 92
c) La trésorerie 94
d) La rentabilité de l’investissement 96
2-3/ La rentabilité de l’exploitation paysanne 97
CONCLUSION 101
LISTE DES ANNEXES I
BIBLIOGRAPHIE IX
LISTE DES TABLEAUX XII
LISTE DES FIGURES XIII
TABLE DES MATIERES XIV
Nom et prénoms : RAHARIMANANA Tahiry Ambinintsoa Titre : « projet de production d’huile essentielle de géranium : une nouvelle
source de revenu ». Cas d’Ambalamahatsara, Commune rurale de Fenoarivo, District
d’Ambatofinandrahana
Nombre de pages : 102 Pages Nombre des tableaux : 23 Tableaux Nombre des figures : 04 figures Nombre de carte : 01 carte Résumé :
Selon un auteur : « les plantes aromatiques sont de véritable or vert pour Madagascar ».
Malheureusement, ce sont des minorités qui profitent de cette opportunité du marché. C’est ainsi
que notre projet envisage l’intégration des communautés locales comme acteur à part entière dans
cette filière.
Il s’agit de réaliser un partenariat avec les paysans, futurs producteurs de matières vertes de
géranium d’Ambalamahatsara dans le District d’ Ambatofinandrahana, dans l’objectif d’accroître
leurs revenus par une activité agricole supplémentaire.
Le présent ouvrage apporte sa contribution dans la phase de préparation de la mise en œuvre de ce
projet. La perspective est de promouvoir la production de l’huile essentielle de géranium dans le but
de la rendre comme filière porteuse pour la Région d’amoron’i Mania.
Mots clés : Projet de développement, développement local, développement rural, revenu, partenariat, communauté de base, socio-organisation, intégration.