Projet 4 h MµnDP MPHJT Réhabilitation de la … · et les émissions de gaz à effet de serre....
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Architecte / Bureau d'études>
Réhabilitation de la résidence pour personnes âgées Jeanne d’Arc Rue du Docteur Achille PENOT à Mulhouse
>
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’appel à projets « bâtiments économes en énergie » lancé en mars 2007 par l’ADEME
et la Région Alsace. Il s’agit des principaux indicateurs techniques et économiques retenus par le maître d’ouvrage à la suite de
la simulation confiée à un bureau d’études spécialisé. Ce bâtiment fait partie des lauréats choisis par le jury de l’appel à projets
pour ses qualités en terme d’efficacité énergétique.
Appel à projets bâtiments économes en énergie
Projet 4
38 logements,1 cuisine collective,1 salle à manger collective,Des vestiaires pour le personnel,1 logement de fonction.
> Composition du bâtiment :
> Structure du bâtiment :
Murs extérieurs : béton lourdMurs extérieurs : bardage isolant, épaisseur non homogène.
Façade Sud et Est Façade Nord-Ouest
Maître d’ouvrage : OPAC Mulhouse HABITAT20 Boulevard de la Marseillaise 68200 Mulhouse
Bureau d’études : Thermi –D 5b rue de Soultz 68700 Cernay
La résidence Jeanne d’Arc est une résidence pour personnes âgées comportant actuellement 38 logements pour ses résidents. Le bâtiment comporte également une cuisine collective, une salle à manger collective, des vestiaires pour le personnel, ainsi qu’un logement de fonction.
> Enveloppe thermique
> Le bâtiment a une surface de 2 246 m2 SHON (Surface Hors Œuvre Nette), il est actuellement isolé par l’extérieur via un bardage non homogène d’une valeur moyenne de 4 cm.
Pour l’ensemble du bâtiment, sont présentées une variante de base et une variante BBC
> Détail des surfaces
Epaisseur 𝛌 R
[cm] [W/m.K] [m2.K/W]
Isolant 4 0.041 0.976
MuR ExtéRiEuR Béton lourd 22 1.75 0.126
TOTAL 26 - 1.101
Revêtement 1 0.16 0.063
Béton lourd 20 1.75 0.114
TOTAL 21 - 0.177
Polystyrène 6 0 .039 1.538
toituRE tERRAssE Béton lourd 16 1.75 0.091
TOTAL 22 - 1.630
PlAnChER suR
sous-sol Béton lourd 16 1.75 0.091
PARois
% vitrage U moyen Facteur solaire
[%] [W/m².K] moyen
logEMEnt Fenêtre 62 3.58 0.56
REstAuRAnt Fenêtre 62 2.36 0.47
sous sol Porte métal 0 7 0
Porte récente 0 2.5 0
MEnuisERiE
Psi
[W/m.K]
EntERRé 0.35
MuR/toituRE 0.74
PlAnChER intER. 0.06
MuR/MuR 0.02
MuR/REfEnD 0.04
APPui fEnêtRE 0.42
tABlEAu fEnêtRE 0.00
lintEAu fEnêtRE 0.00
Ponts thERMiquEs
PlAnChER suR
sous-sol
PlAnChER suR
sous-sol
sous-sol
MuR ExtéRiEuR
> Les lots techniques permettent d’influer sur le confort
ainsi que sur les consommations en énergie primaire
et les émissions de gaz à effet de serre.
> La solution retenue consiste à équiper le bâtiment :
■ d’une chaudière gaz à condensation dont le ren-
dement est bien plus important que la chaudière
actuelle,
■ d’une ventilation double-flux avec récupérateur de
chaleur, l’air extrait échange ses calories avec l’air
entrant,
■ d’un équipement de production d’eau chaude sani-
taire solaire qui permet de limiter les consomma-
tions en énergie primaire du bâtiment.
> Description des lots techniques
> Chauffage
> La chaufferie actuelle fonctionne au gaz naturel.
Dans la mesure où le changement de type d’énergie
primaire ne serait pas forcément possible en raison
des contraintes de l’existant ou impliquerait des
travaux trop lourds, il a été fait le choix de rester sur
cette énergie.
> Le choix se porte donc sur le « remplacement » d’une
des chaudières existantes par du matériel beaucoup
plus performant : une chaudière à condensation. La
puissance à installer sera de toute façon très infé-
rieure à ce qui est actuellement en place. La chaudière
conservée ne servira qu’en cas de panne éventuelle
de la nouvelle chaudière.
Aucun système de refroidissement ne sera mis en place.
> Les rendements considérés seront les suivants :
■ Production : 95% (pour ne pas être trop optimiste
non plus)
■ Distribution : 90 % (les seules pertes se situent au
sous sol et sont relativement faibles au vu de l’iso-
lation mise en œuvre)
■ Régulation : 90 % (régulation sur une seule chau-
dière à condensation, loi d’eau en fonction de la
température extérieure, régime de nuit…)
> Ventilation
Dans le cas d’une ventilation double flux, il sera retenu
les valeurs suivantes :
> Débit total nominal pour le bâtiment : 4690 m3/h
> Consommation du ventilateur à débit nominal (valeur
pour un caisson basse consommation d’énergie) :
1.1 kW x 2 = 2.2 kW
> Coefficient correcteur (prise en compte des sur-ven-
tilations nocturnes – pas de régime réduit en ventila-
tion double flux) : 79%
> Le facteur d’énergie primaire pour l’électricité est de
2.58.
> quelles sont les solutions pour rendre ce bâtiment BBC ?
> La surface rénovée est différente de la surface existante, des aménagements et un agrandissement le justifient. La SHON passe de 2246 m2 à 2289 m2.
Pour améliorer le choix du maître d’ouvrage 14 simulations dynamiques ont été retenues, 7 passaient sous le seuil fixé de
80kWhep/m2.an, et seules 2 apportent les garanties néces-saires à la prise de décision. Le maître d’ouvrage a décidé de mettre en avant la simulation la mieux-disante :
Chauffage [kWh/m2 .an]
Ventilation [kWh/m2 .an]
ECS [kWh/m2 .an]
1 bâtiment dans l’état actuel
2 travaux de rénovation sans recherche d’un niveau BBC
3 simulation retenue
200.00
180.00
160.00
140.00
120.00
100.00
80.00
60.00
40.00
20.00
1 2 3
ISOLATION DES MURS DES LOCAUX DU SOUS-SOL Isolation intérieure de 10 cm sur les murs du sous-sol en contact avec le sol ou des locaux non chauffés
ISOLATION DE LA DALLE HAUTE DES LOCAUX NON CHAUFFÉS DU SOUS-SOL
Isolation en sous face de 10 cm d’épaisseur
REMPLACEMENT DES PORTES DU SOUS SOL DONNANT SUR L’EXTÉRIEUR PAR DES PORTES PLUS PERFORMANTES
ISOLATION EN TOITURE 20 cm d’isolation - l = 0.038 W/m.K
ISOLATION DES MURS EXTÉRIEURS Isolation extérieure avec un polystyrène épaisseur 16 cm - l = 0.038 W/m.K
REMPLACEMENT DES FENÊTRES DES LOGEMENTS Châssis PVC - Ug = 1.4 W/m².K
VENTILATION Double-flux
EAU CHAUDE Chauffe-eau solaire
CHAUFFAGE Chaudière à condensation
> Etude du confort d’été par simulation dynamique
bâtiment dans l’état actuel
simulation non retenue pour ses caractéristi-ques en période hivernale
simulation retenue
température extérieure
travaux de rénovation sans recherche d’un niveau BBC
> Entre les deux simulations, un travail d’optimisation du confort d’été a été réalisé :
■le bâtiment est surventilé en période nocturne pour éva-cuer les calories et faire baisser la température interne, le taux de renouvellement d’air est multiplié par 2,5,
■des stores sont mis en œuvre sur tous les vitrages du bâtiment.
> Avec une stratégie simple pour lutter contre l’inconfort, des résultats probants peuvent être atteints. L’inertie du bâti-ment couplée avec une ventilation mécanique avec une sur-ventilation nocturne réduit considérablement la fréquence et l’amplitude des périodes d’inconfort.
> Il est à noté que le bâtiment est le principal responsable de la simplicité de cette mise en œuvre, en effet ses surfaces vitrées au sud ne sont pas excessives et sa façade ouest est particulièrement bien protégée.
bâtiment dans l’état actuel
simulation non retenue pour ses caractéris-tiques en période hivernale
simulation retenue
température extérieure
travaux de rénovation sans recherche d’un niveau BBC
> Nous pouvons comparer deux simulations, la première sans recherche particulière d’un confort estival, la seconde optimisée.
SIMULATION SANS TRAITEMENT SPÉCIFIqUE DU CONFORT D'ÉTÉ
SIMULATION AVEC TRAITEMENTS SPÉCIFIqUES DU CONFORT D'ÉTÉ
Tem
pér
atu
reTe
mp
érat
ure
> Comparaison des coûts (étude économique)
> les coûts de la simulation retenue sont les suivants
> Mise en œuvre de panneaux solaires en toiture pour pro-duction d’eau chaude sanitaire solaire
■Investissement estimé à 53 000 € HT (investissement hors subventions).
> Dépose du bardage amianté existant et remplacement par une isolation extérieure
■Investissement estimé à 205 000 € HT.
> Remplacement des fenêtres des logements
■ Investissement estimé à 143 700 € HT.
> Réfection de l’isolation en toiture
■Investissement estimé à 5 000 € HT.
> Mise en œuvre d’une ventilation mécanique : double flux
■Investissement estimé à 67 000 € HT.
> Remplacement d’une des chaudières actuelles par chau-dière à condensation
■Investissement estimé à 12 500 € HT.
> Isolation des locaux du sous sol (murs, plafonds, portes)
■ Investissement estimé à 24 500 € HT.
> le surcoût est calculé grâce à deux rapports > la solution BBC par rapport à l’état actuel,
> la solution BBC par rapport à une rénovation standard.
Investissement Economies Euros/kWh
supplémentaire d’énergie
[€/m2 SHON] [kWh/m2 SHON]
BâtiMEnt ACtuEl Enveloppe 165 106 1,6
Et solution BBC Equipements 58 43 1,3
RénoVAtion stAnDARD Enveloppe 95 70 1,4
Et solution BBC Equipements 17 9 2
Poste Équipements Consommation Coûts annuels
Exploitation Maintenance
[W/m.K] [€ TTC/an] [€ TTC/an]
Chauffage Génération
Distribution 61 950 2 527,56 2 400,00
Régulation
Émission
Froid Néant 0 0,00 0,00
Ventilation Néant 0 0,00 0,00
ECS Génération
Distribution 36 500 1 489,20 450,00
Régulation
sous totAl 98 450 4 017,00 2 850,00
Éclairage 10 200 877,20 350,00
Auxiliaires 74 720 6 425,92 0,00
sous totAl 84 920 7 303,12 350,00
totAl 183 370 11319,88 3 200,00
> Consommations et coût prévisionnels des solutions retenues
> Calculs des temps de retour
> Le calcul de temps de retour sur investissement par la
méthode de coût global actualisé est calculé avec les
hypothèses suivantes :
1) Taux d’actualisation de 3% et hausse du cout de
l’énergie de 3% par an
2) Taux d’actualisation de 3% et hausse du cout de
l’énergie de 6% par an
3 Taux d’actualisation de 3% et hausse du cout de
l’énergie de 9% par an
Et donne les résultats suivants :
> La colonne rouge (à droite) correspond au temps
de retour entre l'existant et la solution basse
consommation.
> La colonne bleue (à gauche) correspond au temps de
retour entre les travaux de base et la solution basse
consommation.
U n i o n e u ro p é e n n e
énergivie est un programme d’actions innovatrices initié par la Région Alsace pour développer l'efficacité énergétique et les énergies renouve-lables en Alsace, avec l’ADEME et l’Union européenne. -
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88
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> Bilan
> Cette étude a permis de tirer plusieurs enseigne-
ments : il semble tout d’abord que la solution la
plus intéressante soit f inalement relativement
simple à mettre en œuvre (pas de produits ou de
techniques « hors normes »).
> A partir des technologies déjà existantes en France,
ce projet est parfaitement réalisable. Il ne présente
pas d’impossibilités techniques.
> L’analyse économique montre que le coût de la
solution retenue est en moyenne de 165 euros/m²
habitable. Au prix actuel de l’énergie, le temps de
retour actualisé à seulement 3%/an est inférieur à
30 ans.
> Enfin, l’analyse du confort d’été a montré que de
simples dispositions complémentaires pour éviter
tout inconfort en période estival serait nécéssaire.
La protection solaire étant déjà en place pour une
grande partie des locaux. Bien sûr, une réduction
des apports internes, et notamment des consom-
mations électrodomestiques, des consommations
de la cuisson et des consommations d’eau chaude
sanitaire pourraient, elles aussi, contribuer à assu-
rer un bon confort d’été, mais ces paramètres sont,
en l’occurrence, difficilement gérables par le maitre
d’ouvrage.
> Sur l’étanchéité à l’air : en 1985, le CETE de Lyon a
publié une étude sur l’étanchéité à l’air des différen-
tes catégories de parois opaques. Cette étude n’a,
semble-t-il, eu guère d’impact en France.
> Toutefois, dans les bâtiments à très faibles besoins,
le poids du renouvellement d’air est dominant.
Dès lors, toute absence de contrôle des débits
d’air neuf, quelle qu’en soit leur origine (contrôlée
ou parasite), peut devenir catastrophique, sur le
confort d’abord (température inférieure à la consi-
gne à cause d’une puissance insuffisante des émet-
teurs), et sur la consommation d’énergie ensuite.
> Evidemment, rendre étanche à l’air un logement ne
s’improvise pas sur le chantier, et ne se règle pas
avec un usage immodéré de la pompe à joint.... C’est
plutôt le résultat d’une bonne conception d’abord,
et d’un soin maniaque au cours de la réalisation.
On trouve en Allemagne des entreprises produisant
des rubans adhésifs se fixant sur tous les types de
support, quel que soit la nature des matériaux, et
quel que soit leur forme (passage des tuyaux au
travers de parois, etc).
> Les projets de rénovation de Mulhouse devront
impérativement s’inspirer de cette façon de faire.
Certes nous n’avons pas en France une grande pra-
tique dans ce domaine, mais il faudra à tout prix
apprendre ensemble à mieux concevoir et mieux
construire étanche.
> Enfin, des comptages devront être mis en place
aux endroits stratégiques du bâtiment (compteur
électrique pour les ventilateurs, compteurs d’éner-
gie pour l’eau chaude sanitaire et les circuits de
chauffage…) afin de s’assurer de la cohésion des
calculs avancés dans la présente étude et la réalité
de l’installation.