Programme Semainedu Cinéma Ethnographique 2012

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MÉMOIRE ET TRANSMISSION PROGRAMME 18 e ÉDITION SEMAINE DU CINÉMA ETHNO GRAPHIQUE Du 26 novembre au 02 décembre 2012 au Cinéma LUX à Caen CRéCET de Basse-Normandie Manoir des Gens d’Armes 161 rue Basse 14000 Caen Tél. : 02 31 53 15 45 Fax : 02 31 53 15 54 Mél : [email protected] Site : www.crecet.fr Une manifestation organisée par le CRéCET, avec le sou- tien de la Région Basse-Nor- mandie et du ministère de la Culture et de la Communica- tion - DRAC, Direction générale des patrimoines (DPRPS) -, en partenariat avec le Cinéma LUX, avec la collaboration de Couleurs Femmes SEMAINE DU CINÉMA ETHNO GRAPHIQUE

Transcript of Programme Semainedu Cinéma Ethnographique 2012

  • MMoire et transMission

    Programme

    18e dition

    Semaine du cinma

    ethnographique

    Du 26 novembre au 02 dcembre 2012au Cinma LUX Caen

    CrCeT de Basse-NormandieManoir des Gens dArmes 161 rue Basse 14000 CaenTl. : 02 31 53 15 45 Fax : 02 31 53 15 54Ml : [email protected] : www.crecet.fr

    Une manifestation organise par le CRCET, avec le sou-tien de la Rgion Basse-Nor-mandie et du ministre de la Culture et de la Communica-tion - DRAC, Direction gnrale des patrimoines (DPRPS) -, en partenariat avec le Cinma LUX, avec la collaboration de Couleurs Femmes

    Direction rgionale

    des affaires culturelles

    Basse-Normandie

    Semaine du cinma

    ethnographique

  • Pour cette 18e dition, La Semaine du cinma ethnogra-phique vous propose dexplorer le thme de la famille.

    Objet sociologique et anthropologique de premier plan, la famille est ici envisage sous un angle bien prcis, savoir ce en quoi elle constitue (et dans quelles limites) un vec-teur privilgi de production, transmission et mmoire dun patrimoine culturel immatriel ou matriel, ou - autrement dit - un outil de reproduction sociale et culturelle.

    Par patrimoine culturel, on entendra ici aussi bien une mmoire collective, des pratiques et formes dorganisation sociale, des croyances et idologies, des modes de vie, des savoirs et savoir-faire, des reprsentations du monde, et dune faon gnrale pour ce qui nous occupe, tout biens matriels ou immatriels produits ou transmis dans le cadre familial au sens large.

    En filigrane, et si besoin avec le recul historique ncessaire la bonne comprhension des sujets abords, la program-mation sattache mettre en lumire diffrents aspects de lvolution de la socit. Elle accorde donc une importance particulire la question des ruptures pouvant intervenir dans les processus mmoriels et dans les mcanismes de transmission, notamment intergnrationnels.

    Plus concrtement, organise autour de sept focales, laffiche de cette dition 2012 constitue une invitation dcouvrir des milieux trs varis : le monde rural en France, en Carlie ou en Argentine, la middle-class amricaine, la grande bourgeoisie industrielle du nord de la France ou lextrme oppos le quart-monde post-industriel du Bori-nage ou agricole au Mexique. dcouvrir aussi : la trans-mission dun patrimoine culinaire ou musical au sein de familles issues de limmigration algrienne ou asiatique en France, avec un petit dtour par la famille circassienne. Et en guise de mise en apptit, un coup de projecteur sur une pratique cinmatographique aussi rpandue que malcon-nue : celle des films de famille.

    Bonne Semaine toutes et tous !

    MMoire et transMission

    DITO

    quipe de la SemaineProgrammation guy gallardothomas targat

    Coordination/CommuniCation guy gallardo

    ProduCtion Pierre Schmit

    SeCrtariat edwige andr

    Centre rgional de Culture ethnologique et technique de Basse-normandie

    Soutenu par ltat (Ministre de la Culture - D.R.A.C.) et la Rgion Basse-Normandie, le CRCET a pour mission de promouvoir ou raliser des actions de recherche, conseil, animation, diffusion et valo-risation en matire de patrimoine ethnologique et technique. Le CRCET uvre en relation avec un large par-tenariat : organismes de recherche, associations et collectivits locales, muses, parcs naturels rgionaux, structures culturelles,... Il anime galement le Rseau des muses en Basse-Normandie qui a pour vocation de conforter la coopra-tion scientifique, culturelle et tech-nique entre tablissements (www.musees-basse-normandie.fr).

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    Les films de famille Lundi

    26 19h30 Sur la Plage de Belfast Henri-Franois Imbert, France, 1996, 40 mn, Beta SP, couleur

    Le ralisateur trouve un film de vacances inachev dans une camra super 8 provenant de la banlieue de Belfast. Ces quelques minutes de pellicule deviennent le prtexte dune qute pour en retrouver les pro-pritaires, une dizaine dannes aprs, et leur rendre les images.

    Pourquoi le film est-il rest dans la camra ? Quels sont ces gens ? Histoire de famille, de mmoire... Une famille

    la plage, une femme qui tend un plateau la camra, des images trembles chez un brocanteur... Lenqute, mticu-leuse et sensible, amne rflchir plusieurs temporalits. Le temps prsent du voyage, inscrit dans un pays qui fait parler de lui par ses conflits (Cest le premier dimanche du cessez-le-feu). Le temps qui spare des images trouves, une archologie de lordinaire : les lieux et les personnes ont chang, la brocante est devenue salle des ventes, lauteur de ces images est mort. Le temps des images, celui du souvenir, pour se reconnatre limage ou lutter contre la disparition de ceux quon aime. (N. Magnan).

    Film de clture du Bilan du film ethnographique, Paris, 1996 - Gentilly, Les crans documentaires, 1996 : Grand Prix du jury - Dunkerque, 10mes Rencontres Cinmatographiques, 1996 : Prix du court mtrage, Prix de la presse, Prix du public, Prix du jury recherche, Prix du jury tudiants - Vic-le-Comte, Rencontres documentaires , 1996 : 2nd Prix du jury - Chicago, 32nd International Film Festival, 1996 : Gold Plaque Award - Bruxelles, 6e Mondial de la Vido 1996 : Grand Prix du jury - Prix Cinvolt du court-mtrage, 1997 - Grand Prix Tlvision de la dcouverte , Scam 1997

    Petit buffet inaugural

    21h15 Les Films dune Famille Philippe Van de Walle, France, 2007, 52 mn, DV Cam, couleur et n. & bl.

    Squence de dpart : le vision-nage de films de famille anciens provoque motions, ractions et interrogations au sein dune famille regroupe dans le Cal-vados. Une famille au sein de laquelle cette pratique de fil-mage sest transmise de gn-ration en gnration et perdure

    aujourdhui, mais avec les moyens du jour. Lun des membres

    de cette famille dcide dentreprendre un voyage Montluon pour se remmorer et rematrialiser ses souvenirs denfance et de famille. Le film le suit alors dans cette qute et ques-tionne cette pratique du tournage de films familiaux. Pourquoi filmer, que filme-t-on le plus souvent, quels sujets ne filme- t-on pas, quelles ont t les volutions notables en la ma-tire ? Au-del de leur usage interne, de leur valeur propre la famille du filmeur, quel peut tre lintrt de tels films ? Un clairage de premier plan sur un genre cinmatographique quelque peu mconnu et qui mrite pourtant attention.

    Indit. Premire diffusion. +Soire anime par benjamin Cocquenet, Plan BPause

    22h30 Ma Famille amricainerobert Bozzi, tats-Unis, 2000, 57mn, Beta SP, couleur et n. & bl, vostf

    Las Vegas. Il ny a plus de mythe. Cest le quotidien pro-saque. Laprs american way of life. Des jeunes femmes bavardent, tendues sur gazon. Elles entourent la tombe de leur mre. Puis, par bouffes, on met des histoires de tous les jours sur les visages de Colorado,

    Ebby, Mike, Regina, Johnny, Lila, Mariella, Ray et Nevada. De 1968 1974, tous les enfants de Margary-Ethel et Ray Gene Rhodes ont pos pour la belle photo de famille. Dfrachis aujourdhui, que signifient ces portraits pour le ralisateur franais Robert Bozzi ?Pourquoi ma famille ? Le projet, ctait une famille. Je suis mari avec Ebby, une des filles. Cela devient ma famille,

    mme si cela fait 10 ans quon est spars. Le documentaire est n de lenvie de filmer des gens rels qui racontent un peu de la vie amricaine. Et cest dune famille trs ordi-nary people, au parcours pour le moins cacophonique mais ayant une incroyable propension au bonheur, dont Bozzi hrite outre-Atlantique. (). Pour crire ce roman familial, lauteur dveloppe une double lecture : linstantan et la recherche en chacun des enfants devenus adultes du reflet de cette mre tonnante qui volait pour nourrir et habiller sa porte. Je me suis pos une seule question: quel est lemploi du temps de chacun et de chacune. Quest-ce que cela signifie par rap-port lhistoire familiale ? Je saisis ces choses en temps rel. pique et prcis, Ma Famille amricaine est un grand moment de vies croises, avec ses rires qui succdent aux larmes. Une immersion dans la vie quotidienne amricaine, au-del des fades clichs de sitcom. (D. Legrand. Le Soir.be.)

    International Documentary Film Festival, Amsterdam, 2000 - Visions du Rel, Nyons, 2000 - Dok festival, Leipzig, 2000 - Festival International du Docu-mentaire, Marseille, 2001

    En prsence du ralisateur

    L,improbable

    transmission

    mardi

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    19h00 Profils paysans : lapproche raymond Depardon, France, 2001, 90 mn, 35 mm, couleur

    1998, Raymond Depardon entreprend un long voyage cinmatographique de dix ans pour suivre lvolution de la vie agricole en moyenne montagne. Dans ce premier chapitre, il nous ouvre les portes de plu-

    sieurs exploitations familiales composes de jeunes agricul-teurs, de retraits clibataires et de couples modestes. Il nous parle de son approche de ces petites fermes situes dans les rgions de Lozre, Haute-Sane, Ardche et Haute-Loire. Un cinma envisag avant tout comme un art du temps, de la patience et de lenregistrement des traces laisses par les humains.

    Festival Visions du Rel, Nyons, Suisse, 2001 - International Documentary Festival Amsterdam, Pays-Bas, 2005 - Festival du Film documentaire Villedieu, France, 2005

    Pause

    20h45 Profils paysans : le quotidien raymond Depardon, France, 2005 , 81 mn, 35 mm, couleur

    2004, dans ce second volet de la trilogie, nous retrouvons en Lozre, Ardche et Haute-Loire, plusieurs familles du monde rural. Raymond Depardon est maintenant mieux accept que lors des premires rencontres. Des jeunes sinstallent dans

    ces rgions de moyenne montagne, dans le mme temps de nombreuses exploitations se transforment en rsidences secondaires. Les problmes de transmission du patrimoine agissent sur la vie de tous les jours. Raymond Depardon filme le monde paysan dans ce quil a de plus magnifique : la rsi-gnation, la droiture, la capacit affronter le vide humain en mme temps que lpret de la nature.

    Slection officielle hors-comptition Forum of new cinma Festival de Berlin - Jeonju International Film Festival, Soul - San Francisco Film Festi-val - Brooklyn Film Festival, New York - International Documentary Festival Amsterdam - London Film Festival - Images06 Vevey, Suisse - Festival Internacional de Cine Independiente, Buenos Aires - Berlin in Rome, Rome, Italie - Vienna International Film Festival - Festival del Popoli, Florence - Festival du Film documentaire, Villedieu - Festival Internacional de Cinema Documental, Lisbonne

    Pause

    22h15 Profils paysans : la vie moderneraymond Depardon, France, 2008, 90 mn, 35 mm, couleur

    2008, dernier volet de la trilo-gie, Raymond Depardon revient sur les routes des Cvennes qui le mnent jusquaux fermes quil visite depuis plusieurs annes, mais rencontre aussi de nouveaux paysans. Il est au

    plus prs de ces personnages, saisissant leur authenticit et leur rudesse. Il nous fait entrer dans leurs fermes avec un naturel extraordinaire. Avec une infinie dlicatesse, Raymond Depardon dresse le portrait de familles qui tentent tant bien que mal de transmettre, de rsister. Ce film bouleversant parle, avec une grande srnit, de nos racines et du devenir des gens de la terre.

    Prix Louis Delluc 2008, meilleur film franais Festival dei Popoli, International Documentary Film Festival : Best ethnographic/Anthropological Prize. Festival international du Film de Cannes 2008, slection officielle Un certain regard : hommage du jury

    +Soire introduite par benjamin Cocquenet, Plan B

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  • 20h00 Mouss et Hakim, origines contrles Samia Chela et Thierry Leclre, France, 2011, 52 mn, DV Cam, couleur et n. & bl.

    Qui aurait pu imaginer que de la Vende lAlsace, la France des villes et des campagnes allait guincher sur de vieux airs algriens, des annes quarante soixante-dix, repris par deux chanteurs du groupe Zebda ? Ce film raconte cette rencontre

    exceptionnelle entre Mouss et Hakim et leur public. En mettant au cur la belle figure de Si Mohand Salah, le pre de Mouss

    et Hakim, Origines contrles sinterroge sur le passage de tmoin entre gnrations et sur le rle des artistes : que fai-sons-nous de lhritage culturel de nos parents ? Comment vivons nous avec ? Mouss et Hakim ont russi l o beaucoup de politiques et dintellectuels ont chou : ils arrivent faire connatre et aimer la culture immigre des parents, en arabe, en kabyle et en franais. Avec Origines contrles, lhistoire de limmigration algrienne nest plus un discours, un pro-blme , mais tout simplement une histoire humaine et une fte. (site Institut du Monde Arabe/Paris).

    Slection finale Prix Centre mditerranen de la communication audiovisuelle, catgorie Art, Patrimoine et Cultures, Marseille 2011 - Festival International du Film dAmiens, 2011

    +Film prsent par nama Yahi, historienne, dlgue gnrale de Pange Network, spcialiste de lhistoire culturelle des Maghrbins en France

    +Sance anime par Jean-Claude Lemenuel, ethnomusicologueen-cas surPrise propos par couleurs femmes

    21h40 Babooska Tizza Covi et rainer Frimmel, Autriche, 2005, 100 mn, DV cam, couleur, vostf

    Un an avec le Floridicchio, cirque moderne et bien chauf-f , petite troupe itinrante qui parcourt les campagnes italiennes figes par lhiver, ou vogue de places de village en bords de mer. Babooska et sa famille doivent affronter les

    intempries, les blessures, les remplacements de ceux qui partent, les numros repenser ou apprendre. La vie du cirque, cest beaucoup dobjets emballer et dballer, de piquets planter puis enlever, des kilomtres de routes, des heures de dmontages. Ce sont aussi des dizaines dcoles

    diffrentes en peu dannes, des spectacles devant des publics clairsems, des comptes qui ne tournent pas rond toute lanne. La piste ne serait rien sans les coulisses, o les animaux savants font parfois des leurs. Babooska fte ses 21 ans : elle ne voudrait pas dune autre vie. Une de ses surs quittera le cirque pour dautres horizons. Quant la plus jeune de ses surs, lheure nest pas encore venue pour cette fillette dtre confronte ces questions et choix de vie. Lun des meilleurs documentaires sur lunivers du cirque, aux antipodes des trop nombreuses et dcevantes captations de spectacle ponctues dinterviews superficielles. ne pas manquer !

    Prix international de la Scam ex-aequo Festival Cinma du Rel 2006 - Prix ex-aequo du meilleur documentaire dAutriche 2006 - Mention spciale du Festival Infinity de Alba 2006 - Prix Wolfgang Staudte de la Berlinale 2006 -Prix du Public au Festival de Bolzano 2006

    La musique et le cirque en heritage

    mercredi

    28 novem

    bre

    Cessions, successions et transmissions

    Jeudi

    29

    20h00 Pardevant notaire Sophie Bruneau et marc-antoine roudil, France, 1999, 71 mn, Beta SP, couleur

    Pardevant notaire est lhis-toire croise de quatre situations notariales dans une tude de Haute-Au-vergne. travers le rcit de deux ventes ngocies, un inventaire et un dossier de succession, ltude du

    notaire devient le rgne des histoires de proprit et dargent,

    des conversations intimes et des changes secrets. Limpor-tance de la parole et la mise en lumire des dtails dvoilent certaines manires de faire et de penser le rapport au monde, en particulier la mort, largent et au patrimoine foncier. Film avec un regard respectueux et tendre qui fait jaillir des scnes une tonnante intensit. Ce film nest pas seulement un prcieux document anthropologique, cest aussi un petit recueil de nouvelles, dlicat et fragile. Isabelle Rgnier, Le Monde.

    Mention spciale du jury, Festival international du documentaire, Marseille, 2000 - Prix du Patrimoine, Festival Cinma du Rel, Paris 2000

    Petit frichti concoct par couleurs femmes

    21h30 La Chaise, la vache et la charrue Jean Lefaux et Jacques rmy, France, 1993, 53 mn, Beta SP, couleur

    Fin des annes 90 : les poux Angevin, modestes fermiers du Perche, sapprtent prendre leur retraite. Mais pour pouvoir la toucher, selon la pratique locale, ils doivent vendre tous leurs biens aux enchres : b-tail mort et vif, matriel agricole

    mais aussi mobilier de maison. Jean Lefaux a suivi de bout en bout ce rite rassemblant une assistance nombreuse venue de toute la rgion. Propre certaines rgions de lOuest de la

    France, ce type de vente agricole ou vendue existe toujours actuellement, mais tend rgresser. Tenant la fois de la fte et de la foire, avec sa buvette, ses crieurs truculents, elle marque la fin dune carrire et, si laffluence est importante, comme cest le cas ici, elle consacre la notorit de lagri-culteur, permet damliorer sensiblement les revenus de sa retraite et prend lallure dune revanche sur son propritaire. Cest galement pour les exploitants, laboutissement de toute une vie de travail et pour toute la famille, le temps des nostalgies et des bilans.

    Slection Panorama de la production franaise, Festival Cinma du Rl 1993

    Pause

    22h30 Le Fantme de Jenny M.maryam goormaghtigh, France, 2009, 52mn, DV Cam, couleur

    Une famille de milieu ais d-cide de vendre la grande mai-son de famille dont elle a hrit en Alsace : une vieille btisse situe au cur dun vaste parc labandon, toute charge dhistoires et de fantmes du pass. Pendant plusieurs mois,

    la ralisatrice va filmer le fastidieux inventaire et la vente du mobilier et des innombrables objets - tableaux, bibelots, linge, vaisselle - accumuls au cours des gnrations. Cer-tains objets sont choisis avec soin pour tre gards comme

    souvenirs par chacun des membres de la famille. Un premier partage sopre avec courtoisie. Puis la plupart des meubles et objets de valeur partent pour une vente aux enchres chez Sothebys. On verra revenir plus tard ceux qui nont pas trouv dacqureur. Les pices se vident peu peu. On suit aussi la visite surraliste des futurs acqureurs qui projettent la transformation du chteau en htel de luxe avec jacuzzis et ascenseurs. La ngociation finale chez le notaire sera certes pre, mais Nol, le chteau sera vendu et le problme de ce lourd hritage rgl. Et une page de lhistoire familiale dfini-tivement tourne

    Slections 2009 : DocOuest, Plneuf Val Andr - Visions du Rel, Nyon - Comptoirs du Doc, Rennes

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  • 19h30 Les Enfants du Borinage, lettre Henri StorckPatric Jean, Belgique, 1999, 54 mn, DV Cam, couleur et n. & bl.

    En 1933, Henri Storck et Joris Ivens ralisaient Misre au Borinage. Ils y soutenaient les revendications et les luttes dune classe ouvrire vampiri-se par les barons du charbon et dnonaient les conditions de vie misrables des mineurs. 67 ans plus tard, Patric Jean revient

    sur les lieux du tournage de Storck et Ivens. Ces lieux, il les connat bien, il y a vcu une partie de son adolescence mais aujourdhui, les images de Misre au Borinage plein la tte, il les regarde autrement et le choc est total... Le constat est sans appel : depuis Storck, rien na chang ou presque. La misre intellectuelle et la pauvret se sont transmises dune gnration lautre dans une sorte dimprobable rite initia-tique. F. Loore, Le Matin, 24 sept. 1999.

    1999 : Prix des crans Documentaires, Les crans Documentaires, Gentilly - Prix biennal hennuyer daide la cration audiovisuelle, la Louvire - 1er Prix de la comptition nationale, Festival International du Film Indpendant, Bruxelles - Prix spcial du jury, Rencontres thmatiques AV europennes de programmes de cration, Narbonne - Mention spciale du jury catgorie professionnelle, Festival Traces de vies, Vic le Comte - Loup dargent, International Film Festival, Amsterdam - 2000 : Prix Henri Storck, International Film Festival, Belgian Focus, Bruxelles - Prix Canvas du Meilleur film documentaire international, Documentair Filmfestival, Gand - Couronn, Dokumentart de Neubrandenburg

    Pause

    21h00 Affaires de grandes familles Samuel gantier, France, 2008, 68 mn, Betacam SP, couleur et n. & bl.

    En cette 1re moiti du XXe sicle en France, le patronat textile du Nord forme un monde part, codifi. Samuel Gantier est issu de ce milieu dindustriels puis-sants qui vnraient Dieu, la famille et le travail. En petit-fils autant quen ethnologue, il en-qute sur les valeurs auxquelles

    5 gnrations se conformrent. Des annes 30 aux annes 50, les gestes se rptent : on clbre des mariages arran-gs entre familles, qui vont multiplier usines et descendance.

    Pas de luxe tapageur, pas darrogance : les petits hritiers sont levs dans le respect de lautorit et du devoir. Plantant sa camra dans le salon des oncles, tantes et cousins, Gantier livre un film la fois familial et social, intime et distanci. Avec la fermeture des usines, ce monde a quasi disparu, lexception de rares familles brillamment reconverties dans le commerce. Illustration chez un cousin Mulliez, membre dun trust familial de 600 actionnaires employant 300 000 salaris dans le monde entier. Passe des usines Phildar aux magasins Auchan, cette famille richissime perptue, loin de la bourse, laustre capitalisme de grand-papa. (E.Sgal)

    PRIX TOILE DE LA SCAM 2009 - CouP de Cur DE LA DIRECTION GNRALE DES PATRIMOINES (MINISTRE DE LA CULTURE) *

    Pause

    22h15 Los Herederos (Les Enfants hritiers)eugenio Polgovski, Mexique, 2008, 80 mn, DCP, couleurDans les campagnes mexi-caines, ds lenfance, on com-mence le travail. Ces jeunes, comme leurs anctres, sont pris dans un combat pour survivre, dans une pauvret dont on hrite inexorablement, de gnration en gnration.

    Lcran est noir. Au son, une berceuse. Puis vient limage : des enfants courant dans la fort, passant un gu Image ambigu : est-ce encore un jeu ou juste une bande denfants rentrant chez eux aprs le travail ? Car dans tout le reste du film, hormis la dernire squence qui montre une danse

    rituelle de masques, il ne sera question que denfants au tra-vail. O quon soit : Guerrero, Nayarit, Oaxaca, Sinaloa, Pue-bla, Veracruz Partout la scne est la mme : des enfants qui embotent le pas aux adultes pour faucher le mas, conduire le btail au pr, rcolter dans les grandes plantations, porter le bois, tailler des figurines pour le tourisme, semer, tisser avec la mre... Entre les adultes et les enfants, pas de dif-frence, la charge de travail est la mme. Quand Polgovsky associe des adultes des enfants, il ne reconstitue pas limage dune famille, il montre tous les degrs de la vie un mme asservissement au travail, la lutte contre la faim et la misre, une destine immuable. (Y. Lardeau).

    2008 : Festival international du Nouveau Cinma dAmrique latine, La Havane, Grand Prix Coral du meilleur documentaire. 2009 : Festival international du Cinma du Rel, Paris, mention du Jury comptition internationale - Festival international du Film de Guadalajara, Mexique, Prix Feisal - Crmonie de lAcadmie mexicaine des Arts & Sciences cinmatographiques, Mexico, Prix Ariel du meilleur documentaire & meilleur montage - Festival de la mmoire documentaire latino-amricaine,Tepoztln, Mexique, Prix Zapata du meilleur documentaire - Festival interna-tional du Cinma indpendant IndieLisboa, Prix Amnesty International - Festival Prsence autochtone, Qubec, mention honorifique - Festival international du Documentaire de Santiago du Chili (FIDOCS), et 6 autres prix la mme anne

    D,une famille a l

    ,autre

    Vendredi

    30 novem

    bre

    En prsence du ralisateur

    La memoire dans l,assiette

    samedi

    01 20h00 Le Flan tait presque parfait Ccile Droudille, France, 2008, 48 mn, DV Cam, couleur et n. & bl.

    Depuis toute petite, je fais la cui-sine avec ma mre : cest la fois un moment privilgi, mais aussi une activit toute spontane. Cest ga-lement un plaisir. Un plaisir parta-ger. Je me suis demande comment pour dautres personnes, proches ou moins proches, se passe cette transmission aujourdhui ... . Sans

    avoir lair dy toucher, simplement, mais avec srieux, Ccile Droudille aborde l un sujet bien plus profond quil ne parat de prime abord, un sujet double dimension : la transmis-sion dune mmoire et dune gnalogie familiale travers lalimentation, la transmission dun patrimoine culinaire par le biais de la famille. Un film bien mitonn, aux petits oignons pourrait-on dire, o il sera notamment question de flognarde corrzienne, de palla espagnole, de polka limousine et de dafina juive-marocaine...

    Slections Festival CinKub, Gayan, 2011 - Lucarne des Ecrivains, Paris, 2009 - Trajet Spectacle / Peuple & Culture, Die, 2009

    De Mres en Filles Diane Baratier, Pierre Camus et Jean-Louis Comolli, France, 1996, 25 mn, Beta SP, couleur

    Un petit appartement de la ban-lieue parisienne, 1996 : les rali-sateurs suivent la prparation dun couscous, de ptisseries de fte et dautres plats par des femmes kabyles qui saisissent l locca-sion de parler leurs filles de la condition de la femme et de lap-

    prentissage de leur savoir-faire. Une discussion enflamme sengage entre mres et filles qui ne considrent pas la vie de couple de la mme manire. Les mres pensent que leurs

    filles ne consacrent plus assez, voire plus du tout, de temps la prparation des repas, mais se contentent de plats tout faits. La notion de vrais plats semble trangre la jeune gnration qui ne veut plus passer trop de temps ce genre de tches. A contrario, la cuisine traditionnelle telle que ces femmes lont apprise de leurs mres semble un refuge contre le dracinement et lexil sans fin, loin dune Algrie dchire et ne semblant gure offrir de solution de retour. Ce titre de la srie La Cuisine des autres vaut notamment par son parti-pris de ralisation : immersion, absence volontaire dintervention du filmeur, pas de commentaires ni voix-off.

    +Intervenant Jean-Pierre Hassoun, directeur de recherche au CNRS (anthropologie de lalimentation et mobilit des frontires du got) Petits Plats mitonns, sur des recettes de couleurs femmes

    22h00 Le Repas des anctresJacques Deschamps et Nna Baratier, France, 1994, 26 mn, Beta SP, couleur

    Milieu des annes 1990, banlieue parisienne : une famille de rfugis cambodgiens tmoigne du respect des traditions et en particulier du culte rendu aux anctres. Pour cette famille, le lien visible et tangible entre le monde des vivants et celui des morts passe par la nourriture.

    Les gestes traditionnels de prparation des mets et les re-cettes de cuisine sont transmis de mres en filles. Lors de

    ftes, comme celle du nouvel an ou celle dun mariage, les anctres sont honors par des offrandes de nourriture et les vivants les invitent partager le repas. De mme, le don de riz aux bonzes de la pagode renforce le lien avec le monde des anctres. Ces scnes de vie quotidienne sont ponctues de souvenirs sur la vie au pays avant lexil et sur la maison familiale. Classique dans sa forme, mais nanmoins trs effi-cace, ce court-mtrage constitue lun des titres de la srie La Cuisine des autres, trs innovante pour son poque par son choix de contenus.

    Les Recettes de Mina, Terezin 1944 anne georget, France, 2007, 47 mn, DV Cam, couleur et n. & bl.

    Son criture tremble de page en page, se fait plus frle mesure que la faim et lpuisement gagnent. Elle trace pourtant un invincible sillon. Pt de foie, salade dhiver, maca-ron du mari, bonbons au cara-mel de Baden, gteau de la jeune accouche... Mina Pchter, interne

    au camp de Teresienstadt prs de Prague depuis 1942, ras-semble ses meilleures recettes pour sa fille partie en Palestine. Son testament. Dans les baraques, les femmes se chamaillent des heures durant sur les tours de main de lune ou de lautre,

    sur le type de raisin inclure dans le strudel ou sur la compo-sition de la farce doie... comme autant dactes de rsistance la destruction de leur tre. En lisant entre les lignes, cest toute la vie dhier qui sanime, les dimanche en famille, les ftes religieuses, les ths entre amies. Et lespoir quun jour elles retrouveraient lalchimie de leurs cuisines et des vies nourrir. Mina meurt dans le camp en 1944 mais russit auparavant faire promettre que tout sera fait pour que le cahier parvienne Annie, sa fille chrie. Aprs un invraisemblable priple, le recueil de recettes arrive destination New York, dans les annes 70. Quelques annes passeront encore avant quelle nose louvrir... 30 annes aprs quil fut crit.

    dCe

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  • 16h00 Le Dernier Rodoandrs Jarach, France/Argentine, 2007, 52 mn, DV Cam, couleur, vostf

    En Patagonie, Andrs Retamal, dresseur fameux et champion de rodo, est si clbre que les milongas chantent ses exploits. Mais 40 ans passs, lhomme na rien dune star. Il continue de gagner sa vie en voyageant dhacienda en hacienda pour

    dresser les chevaux sauvages selon lancienne mthode in-dienne quil a lui-mme appris tout petit. Et les week-ends, dans les villages de la pampa, il dompte dans larne les plus rtifs, ses prfrs, ceux qui ont su rsister au dressage.Mais, avec lge, mme sil reste invaincu, Andrs Retamal a

    dcid de raccrocher. Pour sa dernire tourne, il emmne Gaby, son fils de 4 ans, qui force dobservation et de pra-tique, monte dj comme un vrai gaucho et rve de lui suc-cder. Dans un vieux pick-up, ils vont participer la grande fte du cheval de Gobernador Costa, lautre bout de la Pata-gonie, 3 000 km. Une merveille. Il y a la puissance des paysages bien sr. Il y a aussi la dlicatesse et lpret des musiques. Il y a surtout la rude tendresse des machos, le pre et le fils De morceaux de bravoure en fragments de grce, Andrs Jarach dompte le spectateur. Il compose une magnifique ode lhomme simple, la nature sauvage, et lintimit de leur relation et donne son film une force po-tique digne du Canto General de Pablo Neruda . (Tlrama)

    Petit goter propos par couleurs femmes

    17h10 Serge le Gurisseur (Sergei Verenseisauttaja)Petteri Saario et Juha Taskinen, Finlande, 2008, 103 mn, DV Cam, couleur, vostf

    Serge le Gurisseur a t tour-n entre 2003 et 2007 dans le village de Venehjrvi, situ dans la rgion de Viena, en Carlie blanche, au milieu des forts les plus sauvages du nord de lEurope. Dsert durant lre sovitique, les anciens habi-

    tants et leurs enfants sont revenus y vivre au dbut des an-nes 1990. Parmi eux, figure Santeri Lesonen, chef du village et descendant dune longue ligne de gurisseurs, sur les paules duquel repose le devenir de toute une culture mena-ce. Avec son fils Serge et Sulo, lancien du village, il fait re-vivre les pratiques traditionnelles et le mode de vie autarcique propres cette rgion. Serge le Gurisseur rend compte de la dmarche dun pre qui sattache transmettre son fils tous

    les savoirs ncessaires la survie dun homme dans cette rgion rude. Pendant 5 ans, Serge apprendra ainsi chasser les grands ttras, pcher et fumer le poisson, construire son propre bateau avec laide et sous le regard vigilant de Sulo. Il tentera aussi dassimiler toutes les anciennes tradi-tions dune rgion o rituels paens et orthodoxie cohabitent.

    En toile de fond, le film tmoigne dun moment crucial pour une culture autochtone menace de disparition. Les villages se vident en effet de leur jeunesse, attire par les sirnes de la modernit, dont Kostomoukcha, ville minire proche de Venehjrvi, est le symbole. travers le choix qui soffre Ser-ge - rejoindre la ville et une existence rgle par le travail en usine ou rester dans son village - se dessine la question de la survivance ou non dune culture et dun mode de vie o lhomme et la nature coexistent.

    Indit. Premire diffusion en salle de cinma. Prix Silver Horn Award, Festival du Film de Cracovie, Pologne (2009). Slections : Moscow International Film Festival 2009. Free Thought Docu-mentary Program - Festival de Cine Ecologico y de la Naturaleza de Canarias, 2009 - Dialektus Festival, 2009, Budapest, category of Human Stories - DocPoint 2009, Helsinki, category of New Finnish Documentary Films - Prix Europa 2008, Berlin, category of the Best TV-documentary

    Tu seras ... mon fils !dimanche

    02 dCem

    bre

    Prix toile de la SCAM, 2009. Prix du public, Documenta, Madrid 2010Slections 2009 : RIDM, Montral - tonnants Voyageurs, Saint-Malo - Rencontres Amrique Latine, Toulouse

    18e dition

    Semaine du cinma

    ethnographique

    INFORMATIONS PRATIQUESToutes les sances ont lieu au Cinma LUX, 6, avenue Ste-Thrse Caen.

    Tram : lignes a et B. arrt Lux-Victor Lpine (dernier tram 0h45)

    eNTre LIBre eT graTUITe toutes les sances dans la limite des places disponibles

    merci de respecter les horaires de dbut des sances. Tl. 02 31 82 29 87

    Consommations payantes (prix doux)

    REMERCIEMENTSARCIS Basse-Normandie / Caen - Arte France Ate-liers Varan / Paris Centre Vido de Bruxelles - Cinma du Rel / Paris - Comit du Film ethnographique / Paris DocArt&Taga Films / Finlande - Documentaire sur Grand cran / Paris Festival CinKub / Gayan - Images de la Culture / CNC Institut Finlandais / Paris Kaisa Kukkola / Kustavi La Petite Marchande / Caen - Maison du Documentaire / Lussas - Maison de lImage Basse-Normandie - Socit Franaise dAnthropologie Visuelle / Amiens Viacits Ville de Caen

    Ainsi qu lassociation Couleurs Femmes, et toutes les personnes qui contribuent au dveloppe-ment de La Semaine du cinma ethnographique

    CouP de Cur de la Direction gnrale des patrimoines (ministre de la Culture). La Direction gnrale des patri-moines contribue, au titre du soutien la recherche et la cration documentaire dans le domaine de lethnologie, la ralisation et la mise en valeur de films portant sur lethnologie de la France et sur le patrimoine culturel imma-triel. Entre histoire sociale et mmoire, jouant sur toutes les acceptions du terme de patrimoine, des plus mat-rielles aux plus vanescentes, le film Affaires de grandes famille prolonge les recherches dveloppes dans un des titres-phares de la collection Ethnologie de la France et consacre la culture bourgeoise : Ni vue Ni connue... .

    PRogRAMME TABLI SoUS ToUTE RSERVEVisuel couverture : photo La TrocambulanteConception graphique APRIM - Imprimerie Malherbe - Carpiquet Vidoprojections : Zorilla Productions Plan B : leplanb.wordpress.com

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