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SURIM I PROGRAMME GESTION ET IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE – APR 2012 Réponse à l’Appel à Projet GICC 2012 A. RECAPITULATIF DU PROJET Acronyme SURIMI Intitulé du projet 1 SUstainability of RIce production through adaptation to changes : a Multicriteria, consultative, prospective Initiative Durabilité de la riziculture par l’adaptation aux changements: approche multicritère, consultative et prospective Mots-clés Riziculture irriguée – Impacts environnementaux – Gestion de l’eau –Méthane - Performances technico- économiques - Analyse de Cycle de Vie – Certification bio - GAP Thème concernés Axe 2 – Projets territoriaux associant les parties prenantes dans une perspective de recherche et d’innovation Responsable / coordinateur scientifique Sylvain Roger Perret, Dr. Hdr, Chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement - CIRAD UMR G-Eau Avenue d’Agropolis 34398 Montpellier Cedex 5, France +66 82 444 0831 / [email protected] Organismes / Laboratoires impliqués dans le projet - CIRAD, UMR G-Eau - Asian Institute of Technology (AIT) - Chulalongkorn University – Social Research Institute (CU-SRI) - Rice Department (Ministry of Agriculture and Cooperatives, Thailand) Cout prévisionnel total montant de l’aide demandée Cout total TTC: 274,040 € (hors contribution Rice Department) Montant de l’aide demandée TTC (4% frais de gestion inclus): 198,060 € Cofinancements assurés et prévus Le Rice Department assurera son propre financement pour le projet. L’AIT et le CU-SRI couvrent le temps-chercheur de ses agents (personnes-mois). Le CIRAD assurera un autofinancement à hauteur de 20%. Soit un autofinancement total de 75,980€, à savoir 28%. Durée du projet 24 mois 1 L’intitulé et l’acronyme qui s’y réfère sont en anglais car la version originale du projet est en anglais, pour des raisons évidentes de communication avec les partenaires 1

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SURIMI Programme Gestion et Impacts du Changement Climatique – APR 2012

Réponse à l’Appel à Projet GICC 2012A. RECAPITULATIF DU PROJET

Acronyme SURIMIIntitulé du projet1 SUstainability of RIce production through adaptation to

changes : a Multicriteria, consultative, prospective InitiativeDurabilité de la riziculture par l’adaptation aux changements: approche multicritère, consultative et prospective

Mots-clés Riziculture irriguée – Impacts environnementaux – Gestion de l’eau –Méthane - Performances technico-économiques - Analyse de Cycle de Vie – Certification bio - GAP

Thème concernés Axe 2 – Projets territoriaux associant les parties prenantes dans une perspective de recherche et d’innovation

Responsable / coordinateur scientifique

Sylvain Roger Perret, Dr. Hdr, Chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement - CIRADUMR G-EauAvenue d’Agropolis34398 Montpellier Cedex 5, France+66 82 444 0831 / [email protected]

Organismes / Laboratoires impliqués dans le projet

- CIRAD, UMR G-Eau- Asian Institute of Technology (AIT)- Chulalongkorn University – Social Research Institute (CU-SRI)- Rice Department (Ministry of Agriculture and Cooperatives, Thailand)

Cout prévisionnel total montant de l’aide demandée

Cout total TTC: 274,040 € (hors contribution Rice Department)Montant de l’aide demandée TTC (4% frais de gestion inclus): 198,060 €

Cofinancements assurés et prévus

Le Rice Department assurera son propre financement pour le projet. L’AIT et le CU-SRI couvrent le temps-chercheur de ses agents (personnes-mois). Le CIRAD assurera un autofinancement à hauteur de 20%.Soit un autofinancement total de 75,980€, à savoir 28%.

Durée du projet 24 mois

1 L’intitulé et l’acronyme qui s’y réfère sont en anglais car la version originale du projet est en anglais, pour des raisons évidentes de communication avec les partenaires

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Table des matières

A. RECAPITULATIF DU PROJET.............................................................................................1Résumé du projet...................................................................................................................3

B. DESCRIPTIF DU PROJET...................................................................................................4B.1. Couts totaux et budgets demandés (en Euros)...............................................................4B.2. Justification du projet.....................................................................................................4

B.2.1. Position par rapport aux termes de l’AAP................................................................4B.2.2. Situation actuelle du sujet........................................................................................4B.2.3. Etude bibliographique commentée..........................................................................6B.2.4. Articulation avec les programmes régionaux, nationaux, européens......................8B.2.5. Autres projets ou collaborations conduits par les proposants sur les mêmes sujets............................................................................................................................................9

B.3. Plan de recherche détaillé..............................................................................................9B.3.1. Objectif général, questions traitées.........................................................................9B.3.2. Résultats attendus, aspects innovants...................................................................10B.3.3. Site et cas retenus, opérations de terrain envisagées...........................................11B.3.4. Programme de travail, hypothèses, méthodes, outils, protocoles, calendrier.......12B.3.5. Composition et descriptif des travaux des partenaires scientifiques.....................15

B.4. Méthodologie ou ingénierie de projet envisagées........................................................16B.4.1. Conduite du projet ; collaborations et partenariat.................................................16B.4.2. Co-construction de la recherche, structures associées..........................................16

B.5. Expérience des équipes dans le domaine considéré....................................................16B.5.1. Publications des principaux chercheurs impliqués (relatives au projet)................16B.5.2. Expériences et profils des organisations partenaires............................................17B.5.3. Expérience et profil du coordinateur.....................................................................18

B.6. Valorisations envisagées, transfert, BdD, produits......................................................18C. Annexes............................................................................................................................19

C.1. Listes d’indicateurs......................................................................................................19C.2. Références bibliographiques citées..............................................................................20

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Résumé du projetLes systèmes rizicoles alimentent 3 milliards d’humains, impactent sur de nombreuses dimensions régionales et locales du développement durable et contribuent au changement climatique. En retour, ils doivent s'adapter à de nouveaux enjeux, dont le changement climatique, mais aussi la compétition pour l'eau, les événements extrêmes (inondations), l’augmentation des coûts de production. Le projet SURIMI s’intéresse à ces enjeux et changements, comme un tout indissociable, par des recherches sur les agroécosystèmes rizicoles en Thaïlande. Il s’intéresse  à leurs performances présentes et futures, à leur durabilité, selon des scénarios de changement et d’adaptation, et des indicateurs co-construits avec les acteurs de la filière.L’objectif est l’identification d’options d’adaptation de ces systèmes aux changements, notamment climatique, et leur diffusion pour une plus grande durabilité et résilience. SURIMI s’intéresse aux systèmes conventionnels à l’œuvre, ainsi qu’à des systèmes raisonnés, promus par les autorités (Rice – Good Agricultural Practices). Le projet SURIMI doit également contribuer au développement d’une vision stratégique et d’un plan d’adaptation de la riziculture à l’échelle régionale, vers la durabilité, l’éco-intensification et l’adaptation au changement climatique. Enfin, le projet doit résulter en la mise au point et l’application d’une méthodologie d’ensemble, apte à être appliquée dans la sous-région du Sud-est Asiatique, ailleurs en Asie, et en Europe (France, Italie, Espagne).Le projet est structuré en 4 tâches et s’appuie sur l’établissement d’une plateforme de consultation des acteurs de la filière (paysans, décideurs, agents de développement) qui contribuent à la définition de termes de la recherche, d’indicateurs, de scénarios, d’une vision prospective et stratégique pour la riziculture, et d’un plan d’adaptation pour les différents systèmes à l’échelle territoriale. Il s’agit d’évaluer les performances technico-économiques et leurs impacts environnementaux présents, de développer des indicateurs de durabilité. On modélisera les effets des changements et de leurs facteurs identifiés. Cela conduira à évaluer et régionaliser les performances et impacts futurs des systèmes, selon les scénarios élaborés. Par l’étude des représentations sociales des producteurs, on s’attachera également à comprendre les dimensions cognitives à l’œuvre dans la perception de la durabilité et du changement climatique, dans les mécanismes d’adaptation, et l’adoption des technologies promues.Les résultats attendus sont : (1) un jeu de scénarios contrastés et réalistes, pensés à l’échelle régionale, prenant en compte les facteurs de changement identifiés et quantifiés, à l’œuvre d’ici à l’horizon 2030 ; (2) des modèles hydro-agronomiques capables d’intégrer les facteurs de changement identifiés et quantifiés et de prévoir l’évolution des indicateurs à l’horizon 2030 ; (3) des indicateurs de performances technico-économiques et d’efficience, aux échelles « exploitation » et « zone de production », présents et à l’horizon 2030 ; (4) des indicateurs d’impacts environnementaux, issus de l’ACV donc a-spatialisés et potentiels, présents et à l’horizon 2030 ; (5) des indicateurs de durabilité, combinant les précédents indicateurs, aux échelles « exploitation » et « zone de production », présents et à l’horizon 2030 ; (6) des éléments technico-économiques explicatifs des mécanismes d’adoption-adaptation ; (7) les représentations sociales actuelles des producteurs, concernant le changement climatique, leur production rizicole, leurs pratiques, les enjeux, les innovations technologiques, les pratiques alternatives raisonnées promues, la durabilité ; enfin, (8) des solutions de compromis en termes de systèmes de production et des solutions d’adaptation des systèmes actuels, futurs, conventionnels et raisonnés.

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B. DESCRIPTIF DU PROJETB.1. Couts totaux et budgets demandés (en Euros)

Personnel permanent

Personnel non-permanent

Equipement

Missions

Fonctionnement scientifique

TOTAUX

Cout total 163,040 80,000 15,400 5,400 10,200 274,040

Budget demandé

83,392 80,000 12,320 5,130 9,600 190,442

Frais de gestion (4%) 7,618

TOTAL 198,060

Personnel permanent

Personnel non-permanent

Equipement

Missions

Fonctionnement scientifique

TOTAUX

CIRADCout total 104,240 0 15,400 1,350 3,000 123,990

Budget demandé

83,392 0 12,320 1,080 2,400 99,192

AITCout total 30,000 63,000 0 1,800 5,200 100,000

Budget demandé

0 63,000 0 1,800 5,200 70,000

CU-SRI

Cout total 28,800 17,000 0 2,250 2,000 50,050

Budget demandé

0 17,000 0 2,250 2,000 21,250

B.2. Justification du projetB.2.1. Position par rapport aux termes de l’AAPLes agroécosystèmes rizicoles constituent des systèmes socio-écologiques complexes, porteurs d’enjeux considérables. En ligne avec les objectifs du programme GICC, le projet SURIMI vise (1) à développer les connaissances concernant l’identification et l’ampleur des effets du changement climatique sur la production rizicole du principal pays exportateur, (2) à apporter des réponses scientifiquement fondées aux questions posées par les instances nationales (avenir de la filière, revenus des producteurs, scénarios de changement, promotion de systèmes raisonnés et adaptés) et internationales (atténuation des émissions de GES, stabilité de la filière export), et (3) à aider a formuler des politiques d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des émissions de GES, par l’évaluation multicritère de systèmes conventionnels et innovants, et le développement d’une plateforme de consultation impliquant les acteurs de la filière, notamment les producteurs et le Rice Department du Ministère de l’Agriculture et des Coopératives de Thaïlande (MoAC). Ainsi, SURIMI adopte une approche multidisciplinaire et territoriale (Axe 2) privilégiant la co-construction et la validation de solutions par les acteurs de la filière et les décideurs. SURIMI contribue également à l’axe 1 dans la mesure où une méthodologie innovante sera développée.

B.2.2. Situation actuelle du sujetLes agroécosystèmes rizicoles: changements et enjeuxLe riz est l’aliment de base de plus de 3 milliards d’humains. 75% des 150 millions d’ha cultivés sont irrigués, et apportent nourriture, revenus et divers services écosystémiques. La récente crise alimentaire mondiale et la volatilité des prix ont confirmé le riz comme une

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production incontournable, garante de la sécurité alimentaire mondiale. Pourtant, la production consomme beaucoup d‘eau, de terre, d’énergie et d’intrants chimiques, et contribue à la pollution des compartiments air, sol et eau. Les rizières inondées émettent du méthane. L’intensification de la production réduit la déforestation et les émissions collatérales de GES. 6eme producteur mondial et 1er exportateur, la Thaïlande est exposée à ces enjeux et changements. La Thaïlande produit environ 25 Mt annuellement, dont 8 à 10 sont exportés. Même si la riziculture et sa filière agroalimentaire ont perdu aujourd’hui leur rôle économique central, elles contribuent encore à 9% du PIB et emploient 35% de la main d’œuvre active. La riziculture couvre 10 millions d’ha, soit 20% du pays ; elle détermine les paysages et influence toujours profondément le style de vie et les orientations politiques. La production dans les Plaines Centrales est essentiellement irriguée, avec deux cultures successives par an. Le riz produit y est typiquement un riz blanc de base, essentiellement destiné à l’exportation (Afrique, Moyen Orient) et à l’industrie agroalimentaire. Les rendements en Thaïlande sont faibles, et le développement rizicole a été historiquement basé sur l’extensification foncière. Les enjeux actuels et les changements à l’œuvre imposent une intensification de la production, un plus grand respect de l’environnement, et des adaptations aux effets directs (températures) et indirects (crues) du changement climatique. De plus, ces adaptations doivent s’opérer dans un contexte de mutations socio-économiques rapides : augmentation des coûts de production, raréfaction de la main d’œuvre.

Les agroécosystèmes rizicoles et la dégradation des ressourcesLa riziculture a été le moteur de la croissance nationale dans les années 60 et 70 grâce a l’irrigation et l’expansion spatiale, en dépit d’une faible productivité des facteurs. L’expansion rizicole n’est aujourd’hui plus possible, au vu de la compétition sur les ressources en terre et en eau, sur les habitats naturels, attisée par le rebond de l’hévéaculture, le boom des cultures énergétiques, le développement de l’aquaculture en zones côtières. La colonisation de zones forestières a déjà bouleversé les paysages au cours du 20ème siècle : la forêt naturelle couvrait 53% du pays en 1963, moins de 10% aujourd’hui. Les pertes en habitats naturels se font actuellement au rythme de -0.3% de surface par an. Face à cette situation, les politiques promeuvent l’intensification de la production rizicole, l’augmentation de productivité de la terre. Le développement des infrastructures d’irrigation ont fait passer les surfaces sous riz de 5.6 Mha en 1960 à 9.5 Mha en 1990. Et la production a triplé, indiquant des gains de productivité et une professionnalisation des producteurs. Avec aujourd’hui environ 9.2 Mha cultivés en saison humide, et 1.2 en saison sèche (en stagnation), des rendements qui restent faibles par rapport aux concurrents régionaux, une nouvelle révolution verte est nécessaire, cette fois prenant en compte l’environnement et le changement climatique. Cependant, la raréfaction saisonnière des ressources en eau, et la pollution imposent d’autres contraintes. La riziculture justifie à elle seule 80% des extractions d’eau en Thaïlande ; la pollution des eaux de surface par les pesticides, la faiblesse des débits d’étiage et la salinisation des cours d’eau deviennent des problèmes. Le développement massif des ressources (barrages) n’est plus possible à des coûts économiques et environnementaux raisonnables, alors même que la production de riz valorise faiblement l’usage de l’eau. Malgré ses ressources en eau pléthoriques, le pays est classé parmi les plus touchés par la pollution et l’eutrophisation de ses eaux (14ème mondial).

Le secteur rizicole, les politiques et le changement climatiquePour combler l’écart de développement entre les zones rurales et urbaines, les politiques publiques visent traditionnellement la riziculture avec des mesures de soutien économique variées (soutien au prix, subventions, infrastructures, réallocation de terres publiques) et aux effets mitigés. Les activités du Rice Department (MoAC) concernent notamment l’intensification de la production, la professionnalisation et le soutien des revenus des producteurs. Les décideurs et politiques sont conscients de la fragilité du statut de leader de la riziculture thaïlandaise et des mutations en cours, et envisagent tout à la fois l’éco-

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intensification, l’adoption de normes environnementales, de programmes de certification et de labellisation pour maintenir réputation, qualité et volumes de production. La Thaïlande s’est dotée d’un plan d’action ambitieux sur le changement climatique (2008), avec des mesures spécifiques visant à réduire les émissions de GES et l’adaptation. Beaucoup concernent la riziculture : sélection de cultivars à moindre émission de méthane, promotion de riz flottant adapté aux inondations, semis direct, gestion de l’eau et aération du sol, gestion des fertilisants et de la matière organique, inhibiteurs d’émission de méthane. Depuis 2008, le Rice Department a développé un programme de certification des producteurs, par la promotion de Good Agricultural Practices GAP, qui visent à intensifier la production, améliorer le revenu par la baisse des coûts de production, préserver l’environnement, et atténuer les émissions de GES. Il s’agit pour les producteurs d’adopter un jeu de pratiques standardisées, assez générales dans leurs définitions, donnant lieu à une certification, elle-même supposée faciliter l’écoulement de la production à un prix supérieur. En fait, aucune évaluation sérieuse, intégrée de cet ensemble de causalités et d’effets n’a été réalisée. On constate que l’adoption de ce programme par les producteurs (environ 16,000 à ce jour) tend à stagner ; certains s’en détournent même, malgré les efforts de promotion. Par ailleurs, ces recommandations ne concernent pas la gestion de l’eau à la parcelle, pourtant cruciale pour l’atténuation des émissions de méthane, ni l’adaptation aux inondations, qui semblent toucher plus fréquemment les rizières désormais.La Thaïlande poursuit donc en parallèle les objectifs (1) d’intensification générale de la production, notamment en favorisant l’utilisation de pesticides et de fertilisants chimiques, (2) d’abattement des pollutions des eaux et la réduction des émissions de GES, et (3) de prise en compte des risques nouveaux et d’adaptation au CC. L’adoption de pratiques raisonnées GAP est supposée permettre la convergence, mais le programme doit être évalué de façon scientifique, intégrée, et doit sans doute être adapté.

B.2.3. Etude bibliographique commentéeRiziculture et changement climatiqueLa production de riz est affectée par le CC. Les modélisateurs de l‘IRRI2 montrent une augmentation de rendement de 0.5t/ha (par simulation de la photosynthèse) par 75ppm supplémentaires de CO2 dans l’atmosphère. Mais le rendement baisse de 0.6t/ha à chaque degré supplémentaire en température moyenne (par stérilité des épillets et pertes respiratoires). Egalement, la qualité des grains est dégradée par les fortes températures. Le couplage de données climatiques futures (GIEC) et de modèles physiologiques calibrés confirment ces résultats et montrent un déclin général des rendements (10-20% en Thailande) sous conditions de CC, à matériel génétique et pratiques agricoles constants (Krishnan et al. 2007; Wassmann, 2007; Agarwal & Babel, 2009; Babel et al., 2011). Un autre effet du CC est la montée des eaux marines, impliquant intrusions salines dans les zones de deltas et inondations.La riziculture contribue au CC, et est néfaste pour l’environnement (Roger & Joulian, 1998; Tilman et al., 2001; Wenjun et al., 2006). Le riz irrigué croit en conditions inondées, donc anaérobies, ce qui favorise l’émission de méthane. Environ 120g de CH4 est émis pour chaque kg de riz produit, contribuant à 13% des émissions anthropogéniques (GIEC, 2006). L’IRRI expérimente des méthodes de gestion de l’eau, alternant périodes inondées et sèches, qui réduisent significativement les émissions, préservent la ressource. Cependant, elles nécessitent plus de travail au champ, et peuvent résulter sur des émissions significatives d’oxyde nitreux en cas de mauvaise gestion de la fertilisation. L’ensemble des études montrent que 60 à 90% des impacts de la riziculture en termes de changement climatique sont générés au niveau du champ cultivé.

2 International Rice Research Institute, membre du Groupe Consultatif de la Recherche Agronomique Internationale (GCIAR)

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Performances des systèmes rizicoles ; éco-efficience et durabilitéHansen (1996) propose une approche intégrée de la durabilité, qui inclut (1) le développement d’indicateurs quantitatifs spécifiques, (2) l’évaluation comparative des systèmes, (3) la prise en compte de changements futurs probables, (4) la modélisation des systèmes et la simulation. L’analyse de la durabilité est donc systémique, quantitative, prospective, stochastique (prenant en compte la variabilité, le risque, l’incertitude) et diagnostique (choix et priorisation de solutions). Azar et al. (1996), Zhen & Routray (2003) proposent divers indicateurs de la durabilité des systèmes socio-écologiques. L’efficience économique et écologique (éco-efficience) a émergé dans les années 90 comme un concept opérationnel pour une approche pragmatique de la durabilité (Schaltegger, 1996; Tyteca, 1996; OECD, 1998). L’éco-efficience est mesurée par des ratios entre valeur économique de produits ou de services (outputs) et quantité (ou valeur) de ressources mobilisées (inputs). L’évaluation technico-économique en systèmes irrigués concerne les performances des systèmes de production agricoles (échelle exploitation ; Perret, 2006; Ali & Taluker, 2008; Le Grusse et al., 2009), et inclut l’efficience et la productivité des facteurs. Les techniques d’optimisation non-paramétriques (de type Data Envelopment Analysis DEA) génèrent des indicateurs composites et relatifs d’efficience. Leur utilisation est récente en agriculture (Piot-Lepetit et al., 1997; Shaficq & Rehman, 2000; De Koeijer et al., 2002; Reig-Martinez & Picazo-Tadeo, 2004; Hadi-Vencheh & Kazemi-Matin, 2011), avec de rares applications en riziculture (Llewelyn & Williams, 1996; Wadud & White, 2000) et en irrigation (Rodriguez et al., 2004; Ntantos & Karpouzos, 2010; Harbouze, 2010; Chebil et al., 2010). L’application combinée de DEA et ACV (voir ci-dessous) pour étudier l’éco-efficience de systèmes socio-écologiques est très récente (Van Meesel et al., 2010; Picazo-Tadeo et al., 2011) et n’a pas encore abordé en agriculture (cas en pêcheries).

Impact environnemental potentiel des agroécosystèmes rizicoles : analyse du cycle de vieDes études ont fournis des Analyses du Cycle de Vie (ACV) pour les principales cultures mondiales (e.g. Audsley et al., 1997 ; Williams et al., 2005), le riz étant la plus notable des exceptions jusqu’à ce jour. Il existe une littérature abondante sur les émissions de GES par les casiers à riz (paddy) (Dan et al., 2001; Deepanjan, 2003; Hou et al., 2000; Kewei & Patrick, 2003; Kruger & Frenzel, 2003; Leip et al., 2007; Sahrawat, 2004). Mais peu d’études ont appliqué l’ACV à l’évaluation des impacts environnementaux potentiels de la riziculture en Asie. Les recherches publiées concernent essentiellement les émissions de GES (Mishima et al., 2005; Harada et al., 2007; Hokazono et al., 2009). Quelques travaux impliquant d’autres indicateurs ont été menés en Thaïlande (Yossapol & Nadsataporn, 2008; Kasmaprapruet et al., 2009), mais sans prise en compte de la diversité des systèmes de production, et des consommations en eau (Basset-Mens et al. ,2010). Encore récemment, l’eau n’était considérée en ACV que comme un compartiment susceptible de pollution. De nouvelles méthodes prennent en compte l’épuisement de l’eau en tant que ressource, et son impact régional, en exploitant le concept de stress hydrique (Mila i Canals et al., 2009; Pfister et al., 2009; Ridoutt & Pfister, 2009; Bayer et al., 2009). La consommation réelle d’eau en agriculture est rarement connue, en l’absence de mesures en conditions gravitaires. A défaut, les besoins en eau des cultures peuvent être modélisés à partir de données climatiques, pédologiques, physiologiques, et utilisés comme estimations des consommations réelles (Allen et al., 1998). Il existe de nombreuses plateformes de calcul, les plus utilisées étant Cropwat et Aquacrop, développées par la FAO3 (Mom, 2007) ; Aquacrop liant rendements et consommations en eau (Rahatwal, 2010). Enfin, des modèles et simulateurs de production spécifiques au riz donnent de bons résultats pour prédire les rendements, à condition d’être calibrés (ORYZA2000, Mom, 2007; CERES-Rice, Babel et al., 2011).

Théoriser et politiser les indicateurs de durabilité Ces indicateurs technico-économiques et biophysiques, atomisés, ne font pas forcément sens pour tous les acteurs de la filière, ni ne représentent convenablement la durabilité des 3 Food and Agriculture Organization ; Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation.

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systèmes qu’ils décrivent. Il convient de les mobiliser pour en développer de nouveaux, par une approche pluridisciplinaire (Bell & Morse, 2003; Mayer et al. 2004) et de leur donner un sens sociétal qui dépasse le cercle de la recherche (Hezri and Dovers, 2006). Fraser et al. (2006) rapportent des expériences qui montrent les bénéfices du développement participatif d’indicateurs de durabilité. Hopton et al. (2010) proposent une approche pluridisciplinaire pour développer des indicateurs nouveaux (e.g. émergie, empreinte écologique). Les différents agents sociaux (producteurs, opérateurs de développement, décideurs) peuvent voir de façons différentes la durabilité des systèmes rizicoles, et les modalités d’action et de gouvernance pour atteindre cette durabilité (Ostrom and Ostrom, 2004). La consultation, la négociation et les compromis sont donc nécessaires pour atteindre un consensus sur les indicateurs à développer. Bell & Morse (2004), Imache (2009) ont développé des méthodes et mené des expériences de terrain, avec des indicateurs non seulement politiquement pertinents et scientifiquement valides, mais également politiquement résonants (policy-resonant) (Levett, 1998; O’Malley et al., 2003), c’est-à-dire qui, co-construits avec les différents corps sociaux impliqués, font sens rapidement pour la décision.

Les représentations sociales : liens entre individu et société, entre technique et pratique Les pratiques des agents sociaux dépendent essentiellement des représentations mentales qu’ils se font de l’environnement dans lequel ils vivent et agissent (Abric, 1994). Ces représentations sociales RS, tels des modèles cognitifs, forment ces liens entre chaque individu et la société, l’environnement local (Jodelet, 1989). Elles interagissent avec les pratiques réelles (Abric, 1994) : les expériences de pratiques passées, l’observation de leurs résultats forgent de nouvelles représentations chez les acteurs ; en retour, les RS déterminent comment les acteurs agissent (Sebillotte & Soler, 1990). Moliner et al. (2002) considèrent les RS comme des concepts hybrides, interfaces, pluridisciplinaire par essence ; de fait, des agronomes et économistes se les sont approprié. Ainsi, Sebillotte & Soler (1990), Papy (1993) montrent que les agriculteurs ne définissent pas leurs actions en fonction d’un simple objectif de maximisation du gain économique. Ils mobilisent surtout leurs propres représentations, fruits de leurs expériences, observations, croyances, exposition à d’autres modèles de connaissance (information). Les RS ont été étudiées pour comprendre les comportements et objectifs de groupes de producteurs (Gasson, 1973; Ilbery, 1983; Gillmor, 1986), pour comprendre les mécanismes d’adoption technologique (Lynne, 1995), les choix de production, l’acceptation ou le rejet du changement technique (Beharrell & Crockett, 1992; Beedell & Rehmann, 2000; Weiss et al., 2006), pour modéliser les pratiques d’irrigation (Perret & Legal, 1999). Orne-Gliemann (2011) a récemment passé en revue les méthodes d’étude des RS en agriculture.

La prospective et la modélisation pour réfléchir le futurUne littérature abondante montre que le cadre DPSRI de l’OCDE et de l’Agence Européenne de l’Environnement est bien établi pour l’analyse qualitative des relations causales entre Drivers, Pressures, States, Responses and Impacts dans les problématiques environnementales. Pour le compléter, la modélisation dynamique quantitative est utile (Forrester, 1968 ; Meadows et al., 1985 ; Hannon & Ruth, 1997 ; Ford, 1999). Des travaux montrent l’utilité de cet outil pour documenter la négociation entre acteurs, la recherche de solutions concertées (Costanza & Ruth, 1998; Carpenter et al., 1999; Stave, 2002; 2003). L’analyse prospective a permis des avancées significatives dans la manière d’aborder le futur par la consultation (Godet, 2000). Le développement participatif de scénarios et la prospective stratégique sont des méthodologies bien établies dans les sciences de gestion (Godet & Roubelat, 1996; Hill, 1997; Alcamo, 2001; Swart et al., 2004,; Mietzner & Reger, 2009). Elles ne sont que récemment appliquées à des problématiques de gestion et politique de l’environnement, et se montrent très efficaces lorsqu’elles combinent des modèles issus de la recherche, des vues d’experts, dans un processus consultatif itératif (King at al., 2003; Lobo et al., 2005; Imache et al., 2009).

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B.2.4. Articulation avec les programmes régionaux, nationaux, européensLes recherches sur l’usage efficient du carbone et des ressources, pour des modes de développement et de croissance plus durables, ont été identifiées comme prioritaires en Europe (e.g. France, ADEME, 2008; Royaume Uni, DFID, 2008). En juin 2009, le Parlement Européen a publié un rapport qui évalue et recommande une série de technologies agricoles pour les Pays en Développement, et définit les priorités de l’Union en termes de politiques de développement et de coopération. L’éco-intensification de la riziculture irriguée et pluviale en est l’une d’elles (Meyer, 2009: 84-90). Une telle recommandation rejoint l’évaluation récente du Groupe Consultatif de la Recherche Agricole Internationale (CGIAR) : “Irrigation systems worldwide, and especially rice production systems, for their intense interactions with the environment and deep impact upon socioeconomic systems, have to evolve towards new practices, which must be water and energy saving, less polluting, socially equitable, and economically viable” (Molden et al., 2007).En France, le programme Agrobiosphere de l’ANR s’intéresse à la viabilité et à l’adaptation des écosystèmes productifs, territoires et ressources face aux changements globaux. Il vise à définir des transitions vers des systèmes productifs durables, à élargir l’éventail des solutions technologiques, économiques et sociales qui peuvent être mobilisées pour résoudre les problèmes de viabilité et d’adaptation des écosystèmes productifs aux changements globaux. Le programme Sociétés et Environnement de l’ANR aborde la multiplicité des changements environnementaux à grande échelle, tout en prenant en compte les dimensions socio-économiques et éthiques du développement durable. Ce double défi requiert de nouvelles manières d'aborder la science, au-delà des seules sciences de l'environnement, l’implication des sciences humaines et sociales, la promotion des nouvelles approches interdisciplinaires et systémiques, et l’implication des acteurs des secteurs publics, privés et de la société civile.La Thaïlande s’est dotée d’un plan d’action ambitieux sur le changement climatique (2008, 2009), avec des mesures spécifiques visant à réduire les émissions de GES et touchant notamment la riziculture. Sous la houlette du Ministère de la Recherche, la National Science and Technology Development Agency finance des projets de recherche sur les empreintes carbone et eau de produits agricoles.

B.2.5. Autres projets ou collaborations conduits par les proposants sur les mêmes sujetsEn 2010, l’IRRI a conceptualisé le premier Mega-Projet du CGIAR sur la production rizicole (Global Rice Science Partnership - GRiSP). L’éco-efficience de la production et les solutions vers la durabilité sont deux thématiques du programme. Le CIRAD, avec deux participants de SURIMI sont impliqués (S. Perret, D. Jourdain). En 2011, l’UNEP4, l’IRRI, l’AIT, le CIRAD, le Rice Department of Thailand et des compagnies privées ont développé en partenariat la Sustainable Rice Platform (SRP), qui vise à développer et promouvoir des pratiques rizicoles durables par la recherche, le développement de standards, la certification de producteurs. Plusieurs participants de SURIMI sont impliqués (S. Perret, D. Jourdain, L. Kunnoot). Des participants à SURIMI participent au réseau de recherche-développement sur l’application de l’ACV dans les filières agroalimentaires en Asie, réseau lancé début 2012 : LCA AgriFood Asia (http://lca-agrifood-asia.org) (S. Perret, P. Soni, M.S. Babel). Le projet Agri-Balyse de l’ADEME (2010-2012) vise à la labellisation environnementale de produits agricoles commercialisés en France, sur une base d’ACV. Le CIRAD est en charge de l’évaluation d’une série de produits importés. Avec une équipe de l’AIT, S. Perret est en charge de l’évaluation du riz parfumé (jasmine rice) de Thaïlande.

4 United Nations Environmental Program9

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B.3. Plan de recherche détailléB.3.1. Objectif général, questions traitéesSURIMI propose des recherches sur les agroécosystèmes rizicoles en Thaïlande. Il s’intéresse  à leurs performances présentes et futures, à leur durabilité, selon des scénarios de changement et d’adaptation, et des indicateurs co-construits avec les acteurs de la filière. L’objectif principal est l’identification d’options d’adaptation de ces systèmes aux changements, notamment climatique, et leur diffusion pour une plus grande durabilité et résilience aux changements.SURIMI s’intéresse aux systèmes conventionnels à l’œuvre, ainsi qu’à des systèmes raisonnés, promus par les autorités (GAP). Il s’agit d’évaluer leurs performances technico-économiques et leurs impacts environnementaux présents, de développer des indicateurs de durabilité. Le projet s’appuie sur la consultation avec les acteurs de la filière et les décideurs, tant pour le développement d’indicateurs, l’identification des facteurs de changement, le développement de scénarios. Le projet évaluera ensuite les performances et impacts futurs des systèmes, selon ces scénarios. Les questions traitées, comme autant de sous-objectifs opérationnels, sont:

- Quelles sont les performances technico-économiques comparées de systèmes rizicoles irrigués conventionnels et raisonnés (standards et certification GAP) ?

- Quels en sont les impacts environnementaux comparés ? - Quels indicateurs de durabilité peut-on développer à partir de ces performances et

impacts, en consultation avec les acteurs de la filière ? - Quelles sont les conditions et caractéristiques économiques, sociales et humaines qui

entourent le processus d’adoption des systèmes raisonnés promus ? - Quels sont les facteurs de changement principaux à l’œuvre ? Quels scénarios

principaux (jeux possibles de facteurs de changement) affecteront les systèmes rizicoles d’ici à 2030 ?

- Comment ces différents scénarios affecteront-ils les performances et impacts futurs des systèmes rizicoles, conventionnels et raisonnés ?

- Quelles adaptations et compromis seraient nécessaires pour renforcer la durabilité des systèmes rizicoles conventionnels et raisonnés, face aux changements ?

B.3.2. Résultats attendus, aspects innovantsLes résultats attendus en termes de connaissance sont : - Un jeu de scénarios contrastés et réalistes, pensés à l’échelle régionale, prenant en

compte les facteurs de changement identifiés et quantifiés, à l’œuvre d’ici à l’horizon 2030 ;

- Des modèles hydro-agronomiques capables d’intégrer les facteurs de changement identifiés et quantifiés et de prévoir l’évolution des indicateurs à l’horizon 2030 ;

- Des indicateurs de performances technico-économiques et d’efficience, aux échelles « exploitation » et « zone de production », présents et à l’horizon 2030 (liste complète en annexe);

- Des indicateurs d’impacts environnementaux, issus de l’ACV donc a-spatialisés et potentiels, présents et à l’horizon 2030  (indicateurs mid-point ; eutrophisation, toxicités, réchauffement climatique, acidification, ozone, épuisement des ressources eau, énergie, terre) ;

- Des indicateurs de durabilité, combinant les précédents indicateurs, aux échelles « exploitation » et « zone de production », présents et à l’horizon 2030 ; des indicateurs concernant la valeur (cout) marginale de l’abattement des impacts environnementaux ;

- Les représentations sociales actuelles des producteurs, concernant le changement climatique, la durabilité, leurs pratiques, et les pratiques alternatives raisonnées promues qui leur sont proposées;

- Des éléments technico-économiques explicatifs des mécanismes d’adoption-adaptation ;

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- Enfin, des solutions de compromis en termes de systèmes de production visant l’optimisation des résultats (maximisation des résultats économiques, minimisation des impacts environnementaux), et des solutions d’adaptation des systèmes actuels, futurs, conventionnels et raisonnés (GAP).

Le projet doit résulter en la mise au point et l’application d’une méthodologie d’ensemble, versatile et apte à être appliquée dans la sous-région du Sud-est Asiatique d’où provient 60% de la production mondiale exportée, en Asie (plus de 90% de la production mondiale), voire en Europe (Camargue en France, vallée du Po en Italie, delta de l’Ebre et région de Séville en Espagne). En termes économiques et sociétaux, le projet contribue à :- L’évaluation comparée de systèmes rizicoles, y compris des systèmes raisonnés,

adaptés et promus par les autorités pour lutter contre le CC et éco-intensifier la production ;

- Une vision stratégique et prospective de la riziculture à l’échelle régionale, vers la durabilité, l’éco-intensification et l’adaptation au changement climatique ;

- La contribution aux bases de données technico-économiques et ACV (inventaires) nationales et internationales (base NSTDA-MTech en Thailande, base EcoInvent à l’international)

La méthodologie s’appuie sur l’établissement d’une plateforme de consultation des acteurs de la filière (paysans, décideurs, agents de développement) qui contribuent à la définition de termes de la recherche, d’indicateurs, de scénarios, d’une vision stratégique et d’un plan d’adaptation pour la riziculture à l’échelle régionale. La pérennisation de cette plateforme consultative est escomptée

Aspects innovantsLe projet SURIMI considère les agroécosystèmes rizicoles comme des systèmes socio-écologiques, théâtres d’interactions intenses entre mécanismes biophysiques locaux, climat, ressources, et pratiques des producteurs. Aucune recherche avec les objectifs de SURIMI n’a encore été entreprise dans les zones rizicoles. D’après le GIECC (cité par Riedacker, 2007), il n’existe pas d’approche établie qui permettent de prendre en compte, simultanément et de façon intégrée, un ensemble d’indicateurs caractérisant les performances économiques, environnementales et sociales de systèmes agricoles, dans un contexte de changements aux échelles régionales et globales. Même si depuis quelques années, des travaux font avancer les méthodes et les connaissances (voir bibliographie), le manque reste patent. Les aspects les plus originaux du projet SURIMI sont (1) un ensemble méthodologique innovant (ACV couplée à l’analyse technico-économique, analyse d’éco-efficience, prospective et modélisation), (2) une posture de recherche-action, pluridisciplinaire (plateforme consultative), (3) le lien entre échelles locale et régionale, (4) la prise en compte non seulement du changement climatique mais aussi d’autres changements à l’œuvre. Il convient également de souligner qu’en dépit d’une littérature grise abondante mais partielle (peu d’impacts couverts), il n’existe toujours pas de travaux publiés à l’international sur l’évaluation à base d’ACV de systèmes rizicoles en Asie du Sud Est.

B.3.3. Site et cas retenus, opérations de terrain envisagéesLa riziculture en Thaïlande a été choisie comme terrain de recherche en raison de la diversité des systèmes à l’œuvre, le contexte de changements rapides, l’implication de partenaires publics et privés, et la volonté générale, constructive, d’adapter ces systèmes aux changements en cours. Le projet va s’intéresser à un bassin de production des Plaines Centrales de Thaïlande (45% des surfaces irriguées du pays en saison humide, 65% en saison sèche). A titre provisionnel, le bassin de la rivière Tha Chin, au Nord-Est de Bangkok a été retenu (11,250 km2, 20 périmètres rizicoles irrigués), pour sa proximité du centre de recherche et la facilité d’accès, sa représentativité, la coexistence de systèmes conventionnels et raisonnés GAP, l’intérêt du Rice Department pour ce site, et la

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disponibilité de données secondaires. Une décision finale sera prise en début de projet. Les opérations de terrain vont occuper la première année du projet et consister en des enquêtes et des observations sur un échantillon représentatif d’exploitations rizicoles et de parcelles (y compris les systèmes certifiés GAP). Une première série d’enquêtes exploitation va aborder les inventaires technico-économiques des systèmes de culture à l’œuvre lors des 4 cycles de culture précédents (2011-2012) selon une quantification systématique des inputs et outputs des systèmes. Cet inventaire permet le calcul des indicateurs d’impacts et de performance. Une seconde série d’enquêtes abordera les représentations sociales des producteurs, leurs perceptions de leurs pratiques, du changement climatique, de la durabilité, des adaptations qui leurs sont proposées. L’organisation précise des deux types d’enquêtes (couplées ou séparées, séquençage, calendrier) sera définie en début de projet. Ces opérations de terrain recevront l’appui des agents du Rice Department (financement propre) qui contribueront à l’échantillonnage, la conduite des enquêtes, la collecte de données secondaires, l’organisation de travaux de groupes avec les producteurs, l’accès à des données primaires technico-économiques collectées par le programme GAP.

B.3.4. Programme de travail, hypothèses, méthodes, outils, protocoles, calendrierLe programme de travail s’étend de mars 2013 à mars 2015. Les activités sont structurées en tâches. Les participants y sont identifiés par leurs initiales (SP, S. Perret ; DJ, D. Jourdain ; PS, P. Soni ; MSB, M.S. Babel ; NKA, N. Kiatying-Angsulee ; SC, S. Charoenratana, PD, Post Doc ; M1 et M2, étudiants en master). Le calendrier général du projet est présenté sous forme d’un diagramme de Gantt, en figure 1.Figure 1. Diagramme de Gantt   : organisation et calendrier du projet SURIMI, par tâche

20 13 14 15J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A

Task 1 Task 2Task 3Task 4

Post doctoral fellow, based at AITMaster student #1 at AITMaster student #2 at CUSRI

Workshop (number) Steering committee meeting (number)

Figure 2. Coordination générale du projet   ; interactions entre tâches

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Tâche 1Consultation

Tâche 3Représentations

sociales

DurabilitéCC

AdaptationPratiques et

GAP

Tâche 4ModélisationSimulations

Tâche 2Evaluation multicritère

Indicateurs

Scénarios

VisionAdaptations

Situationprésente

Situationfuture

Tache 1 : ConsultationCette tâche constitue la partie recherche-action du projet. Elle va consister en la consultation continue avec les différents acteurs de la filière rizicole pour définir collectivement les facteurs de changement, les scénarios futurs, le indicateurs de durabilité, et discuter les résultats pour établir une vision stratégique d’adaptation des différents systèmes rizicoles. Coordination : S. Perret (CIRAD), Dr. Mrs. Laddawan Kunnoot (Rice Department). Contributions : SP, DJ, PS, PD, NKA, SC, Rice Department.Programme détaillé   : (1) Atelier initial (1 jour) : présentation des objectifs et méthodes du projet aux acteurs de

la filière (gestionnaires et développeurs, décideurs politiques, secteur privé et agro-industrie, ministères concernés, experts, représentants des producteurs), contributions sur l’état des lieux (1/2 jour) ; présentation des autres étapes du travail de recherche-action, formation des groupes de travail, premières discussions sur les indicateurs, les facteurs de changements, les scénarios (1/2 jour).

(2) Réunions du groupe de travail « Indicateurs de durabilité » (2 réunions) ; définition d’indicateurs susceptibles d’indiquer la durabilité des systèmes, dans toutes ses dimensions, et en accord avec les différents objectifs des parties prenantes. On partira des indicateurs d’éco-efficience, des travaux de Hopton et al., 2010.

(3) Réunions du groupe de travail « Facteurs de changement et scénarios » (3 réunions) ; identification des facteurs de changement (méthodes SWOT et DPSIR, début du travail de prospective stratégique), combinaison, quantification et probabilisation des changements (méthodes de prospective, Godet et al.), élaboration de scénarios plausibles, contrastés (4 à 6) et d’une vision stratégique.

(4) Atelier final (1 jour) de discussion des résultats des autres tâches (évaluation des effets des scénarios, analyse de compromis, indicateurs de durabilité actuels et futurs, comparaison multicritère des performances et impacts de systèmes) et discussion sur les adaptations nécessaires, discussion sur le devenir post-projet de la plateforme consultative établie.

En termes de facteurs de changement, on retiendra initialement les modifications climatiques (températures, taux de CO2 et précipitations –GIEC-, occurrence d’inondations), l’augmentation des coûts de production, y compris main d’œuvre, la raréfaction de l’eau en saison sèche, la volatilité des prix du riz, la réduction des surfaces rizicoles.Les attendus et livrables de la tâche 1 sont   : - Un jeu d’indicateurs de durabilité, validés par les différents corps d’acteurs de la filière ;- Les principaux facteurs de changement affectant la riziculture d’ici à 2030 ;

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- Un jeu de scénarios (4 à 6 jeux de changements combinés) affectant la riziculture, plausibles, quantifiés, et si possible, probabilisés, incluant les changements d’ordre climatiques, et d’autres définis par les groupes de travail (e.g. situation climatique en 2030 –GIECC, T°, R, TxCO2, scénarios A2-B2 ; augmentation de x% des couts des intrants chimiques, de y% du cout de la main d’œuvre, occurrence d’inondations dévastatrices à w%, avec pertes de rendements de v%, etc.) ;

- Une vision stratégique pour la riziculture à l’échelle régionale, incluant des solutions d’adaptation des systèmes productifs ; un plan d’adaptation ;

- Une plateforme consultative et de négociation qui pourra être pérennisée après la fin du projet.

Tache 2 : Evaluation multicritère des systèmes actuels et futursCette tâche consiste en l’évaluation conjointe des performances technico-économiques et des impacts environnementaux des systèmes conventionnels et raisonnés (GAP), dans la situation actuelle (à base d’enquêtes), et selon des scénarios de changement futurs (résultats de la tâche 1). Il s’agit également de calculer des indicateurs de durabilité, et de régionaliser les résultats. Coordination: P. Soni, D. Jourdain. Contributions: PS, DJ, SP, MSB, PD, M1 (AIT), Rice Department.Programme détaillé   : (1) Préparation des enquêtes de terrain, des questionnaires technico-économiques et

inventaires input/output ; échantillonnage (environ 150 exploitations rizicoles, GAP et conventionnelles, dans le bassin de production sélectionné, 1 ou 2 parcelles de référence par exploitation) ;

(2) Collecte de données technico-économiques à partir d’enquêtes et d’observations de terrain (durant la première année du projet) ;

(3) Calcul des consommations en eau par le logiciel CropWat ;(4) Calculs des indicateurs technico-économiques (production, productivités), des

impacts environnementaux (émissions, pollutions, épuisement des ressources eau, terre, énergie fossile) par ACV (utilisation de la plateforme Simapro) (listes en annexes) ;

(5) Analyse d’efficience relative (Data Envelopment Analysis), analyse de la valeur (coût) marginale de l’abattement des différents impacts, et calcul des indicateurs de durabilité (sélectionnés en tâche 1) ;

(6) Analyse des caractéristiques économiques et sociales des exploitations vis-à-vis de l’adoption GAP ;

(7) Régionalisation des résultats par extrapolation de résultats parcelle et exploitation au niveau régional ; une typologie simplifiée des exploitations rizicoles sera établie avec le Rice Department, en mobilisant ses données secondaires, ainsi que la proportion de chaque type.

Ces étapes concerneront d’abord la situation actuelle et les systèmes dans leur diversité. Les étapes 3-4-5-7 seront répétées durant la seconde année du projet, sur la base des scénarios et des facteurs de changement quantifiés issus de la tâche 1, des résultats des modélisations de la tache 4.Les attendus et livrables de la tâche 2 sont   : - Un jeu d’indicateurs technico-économiques et d’impacts environnementaux pour

l’échantillon étudié dans la situation actuelle, par type d’exploitation et de systèmes, extrapolés (moyennes) pour le bassin de production étudié ;

- Les mêmes indicateurs calculés selon les scénarios futurs ;- A partir des données collectées et de ces indicateurs, on calculera les indicateurs de

durabilité, le coût marginal d’abattement des différents impacts environnementaux ;- Une comparaison des systèmes conventionnels et raisonnés GAP selon ces indicateurs,

dans la situation présente et à l’échéance 2030 ; des éléments technico-économiques pour comprendre les comportements d’adoption et de rejet du programme GAP, pour l’adapter ;

- Une comparaison de la situation technico-économique et environnementale du bassin étudié, actuelle et futur.

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Tache 3 : Représentations sociales des producteursCette tâche consiste à mettre en évidence les représentations sociales des producteurs relatives (1) à leurs pratiques rizicoles, aux pratiques alternatives qui leur sont proposées, (2) à la durabilité, ce qu’elle signifie pour eux, quels pourraient en être les indicateurs, (3) au changement climatique, comment il se manifeste, quels en sont les effets sur la riziculture, d’après leur expérience. On établira également les éventuelles modalités d’adaptation à l’œuvre, leurs effets pour contrer les effets négatifs du CC, et les intentions des producteurs pour le futur. Coordination: N. Kiatying-Angsulee, S. Charoenratana. Contributions: SP, DJ, PD, NKA, SC, M2 (CU-SRI), Rice Department.Programme détaillé   : (1) Préparation des enquêtes de terrain, échantillonnage (environ 60 exploitations dans le

bassin, préparation des questionnaires individuels, susceptibles d’analyse (techniques de ranking ; discussion de photographies, de mots-clés, questions ouvertes);

(2) Enquêtes individuelles, discussions de groupe (enregistrement vocal numérique), selon 3 thématiques : pratiques conventionnelles vs. GAP, le concept de durabilité, le changement climatique et l’adaptation à ses effets.

(3) Analyses des informations collectées (analyse de discours, dénombrement de mots clés, analyses statistiques des données)

Les attendus et livrables de la tâche 3 sont   : - Les représentations que se font les riziculteurs de leurs pratiques, et des techniques

raisonnées promues qui leurs sont proposées (GAP) ; des éléments cognitifs pour la compréhension des mécanismes d’adoption et de rejet du programme GAP, pour son adaptation ;

- Les représentations que se font les riziculteurs du changement climatique, ses effets perçus, les éventuelles adaptations mises en œuvre, et leurs effets, les perspectives des producteurs ;

- Les représentations que se font les riziculteurs de la durabilité, comment elle s’exprime, ses indicateurs éventuels.

Tache 4 : Modélisation des impacts des changementsLa tâche 4 consiste à modéliser les effets des changements, identifiés et scénarisés en tâche 1, sur des éléments des systèmes qui déterminent leurs performances technico-économiques, leurs impacts environnementaux, et leurs indicateurs d’éco-efficience et de durabilité. Coordination: M. S. Babel & S. Perret. Contributions: MSB, DJ, SP, PS, PD Programme détaillé   : (1) Exploitation des données fournies par la tâche 2 et par les données secondaires

disponibles (Rice Department) pour caractériser les systèmes de culture « moyens » typiques des systèmes conventionnels et raisonnés ;

(2) Modélisation et simulation des rendements rizicoles de ces systèmes, sous conditions de changement climatique ; utilisation de la plateforme CERES-Rice pour modéliser les rendements selon les conditions de température, précipitations, taux de CO2 (2030, données GIECC, scénarios A2-B2, régionalisées au bassin étudié par downscaling de données d’un modèle climatique général, a sélectionner) ;

(3) Modélisation et simulation des besoins en eau d’irrigation du riz selon les conditions climatiques futures (2030, données GIECC identiques) ; utilisation de la plateforme CropWat 8 ;

(4) Prise en compte des autres changements scénarisés, quantifiés en modalités (issus de la tâche 1) ; la consultation sera nécessaire avec les experts et producteurs pour prendre en compte les convergences et les contradictions entre tendances et pour préserver la cohérence des systèmes projetés (e.g. cohérences coût / apports en facteurs de production).

Les attendus et livrables de la t â che 4 sont   : - Les rendements en 2030 selon les systèmes retenus (conventionnels, raisonnés GAP) ;- Leurs besoins en eau d’irrigation en 2030 ;- Une sélection et mise en cohérence des scénarios issus de la tâche 1

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Ces résultats alimentent directement la tâche 2 (phase 2, calculs des performances et impacts futurs).

B.3.5. Composition et descriptif des travaux des partenaires scientifiquesLes coordinateurs de tâches, identifiés dans la description de chaque tâche, contribueront à toutes les activités décrites. Pour le CIRAD : S. Perret et D. Jourdain (CIRAD, UMR G-Eau) seront basés à l’Asian Institute of Technology (Thaïlande) pour la durée du projet. Ils sont respectivement agronome et agro-économiste. S. Perret (6p-m) assurera la coordination générale du projet, et coordonnera les tâches 1 et 4. Il participera aux tâches 2 (ACV, éco-efficience, DEA , régionalisation) et 3 (analyse des données d’enquête). D. Jourdain (2p-m) coordonnera la tâche 2. Il contribuera également aux autres tâches 1 (ateliers de consultation) et 3 (analyse des données d’enquête).A l’Asian Institute of Technology : M.S. Babel (4p-m) est un hydrologue et spécialiste de l’irrigation. Il coordonnera la tâche 4 et participera à la tâche 2 (calcul des besoins en eau d’irrigation). P. Soni (4p-m) est un agronome, il coordonnera la tâche 2 et participera aux tâches 1 (ateliers de consultation) et 4 (modélisation et simulation des rendements futurs). Un chercheur en post-doctorat sera recruté(e) pour 18 mois et participera à l’ensemble des activités des tâches 1-2-4. Un étudiant en master effectuera sa recherche sur la phase 1 de la tâche 2 (évaluation multicritère des systèmes actuels).A Chulalongkorn University – Social Research Institute : N. Kiatying-Angsulee (4p-m) est sociologue et spécialiste du changement et de l’adoption technologiques. Elle coordonnera la tâche 3 et participera à la tâche 1 (animation des ateliers de consultation). S. Charoenratana (4p-m) est socio-anthropologue, et participera aux tâches 1 (ateliers de consultation) et 3 (enquêtes sur les représentations, analyse des données d’enquête). Un étudiant en master effectuera sa recherche sur la tâche 3 (représentations sociales des producteurs).

B.4. Méthodologie ou ingénierie de projet envisagéesB.4.1. Conduite du projet ; collaborations et partenariat Le projet SURIMI sera conduit en Thaïlande, a l’AIT. S. Perret en sera le coordinateur général, en charge des aspects scientifiques, administratifs, financiers, et secrétaire du comite de pilotage. Le Comité de Pilotage comprend les 6 chercheurs listés en B.3.5., et Dr. Laddawan Kunnoot, co-directrice du Rice Department. Il se réunira chaque semestre et permettra l’information de tous sur les activités des différentes taches. Un site internet de projet sera mis en place pour renforcer la communication interne et externe.

B.4.2. Co-construction de la recherche, structures associéesDr. Mrs. Laddawan Kunnoot (2p-m) est co-directrice du Rice Department, Directrice du Bureau of Rice Product Development, et Responsable du programme Thai rice GAP. Elle coordonnera la tâche 1. Les agents du Rice Department participeront aux travaux de terrain des tâches 2 et 3 (échantillonnage, prises de contact, enquêtes, collecte de données secondaires). Le projet a été présenté au Directeur-General du Rice Department, Mr. Chairit Dhamrongkiat, qui l’a accueilli très favorablement (Voir aussi B.5.2.). Si le projet est lancé, il s’est engagé à mobiliser plusieurs équipes dans la zone d’étude pour fournir l’information et l’assistance logistique nécessaires aux activités de terrain et de consultation partenariale.

B.5. Expérience des équipes dans le domaine considéréB.5.1. Publications des principaux chercheurs impliqués (relatives au projet)- Perret, S.R., Legal, P.Y. (1999) Analyse des pratiques, modélisation et aide à la décision dans le domaine de l’irrigation : cas de la gestion d’une retenue collinaire collective à la Réunion. Economie Rurale, 254 (1999) : 6-11. - Perret, S.R. (2006) Local empowerment in smallholder irrigation schemes: a methodology for participatory diagnosis and prospective analysis. In : Perret, S., Farolfi, S. & Hassan, R.

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B.5.2. Expériences et profils des organisations partenaires The Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD, www.cirad.fr/en) is a research and co-operation organization based in Montpellier, France, under the joint authority of the Ministry of Higher Education and Research and the Ministry of Foreign and European Affairs. CIRAD bases its operations on societal and development needs, from field to laboratory, and from local to global levels. CIRAD works with about 60 developing countries, and mobilizes life sciences, social sciences and engineering sciences, applied to agriculture, food, the environment and rural areas. CIRAD works with local people and the local environment, on complex, ever-changing issues including food security, ecological intensification, and the future of agriculture globally. UMR G-Eau (created in 2005) is a joint research unit (CIRAD, IRSTEA, IRD, AgroParisTech-Engref, CIHEAM-IAMM, SupAgro Montpellier) that focuses on water management issues, and the relationships between societies and water resources.The Asian Institute of Technology (AIT) is a research and academic international organization established in 1950 (www.ait.ac.th). AIT hosts permanently about 2000 post-graduate students (among which 700 PhD students) and mobilizes about 200 faculties and support staff in its campus in Bangkok, Thailand. AIT’s scientific strategy 2011-2015 includes 5 key thematic areas; one is “Water and land resources management for sustainable production and consumption”. Chulalongkorn University is Thailand’s oldest and first institution of higher education. As a national intellectual center, the university produces the highest quality graduates with a high level of knowledge and skills. Within the Faculty of Social Sciences (Bangkok campus), the university has established the Social Research Institute in 1974 in order to perform research, advocacy and community service activities in the fields of gender equity, community development, governance, ethnic and indigenous community development, technology transfer and regulations (http://www.cusri.chula.ac.th/eng/index.php). The Rice Department of the Ministry of Agriculture and Cooperative of Thailand is a partner of SURIMI, although running its activities under own funding. Dr. Mrs. Laddawan Kunnoot is Co-Director at the Rice Department, Head of the Bureau on Rice Product Development, in charge of the Thai GAP certification program promotion and monitoring. Rice Department also hosts Rice Extension Services, which will be mobilized to facilitate field work and contacts with farmers. Dr. Laddawan with her team has committed to contribute to scenario-building, attend workshops, facilitate field work, and also provide further operational contacts with public and private sector if project materializes. Rice Department is also a partner to the Sustainable Rice Platform (see B.2.5.).

B.5.3. Expérience et profil du coordinateurDr. Sylvain R. Perret (M-50) is a senior researcher at CIRAD, UMR G-Eau, posted as visiting associate professor at the Asian Institute of Technology in Thailand (since 2007). Dr. Perret holds a doctoral degree (PhD) from Université Montpellier II in Agronomy and Natural Resource Management (1992), and a Habilitation for Research Supervision degree (HDR) in Agronomy Sciences, from Institut National Polytechnique de Lorraine (2005). He has had research and academic activities over the last 25 years in transdisciplinary mode, with significant publications in agronomy, natural resource management, hydrology, rural development and socio-economics, water and irrigation economics, finance, policy and governance, action-research, dynamic and integrated modeling, and environmental impact assessment. Dr. Perret has graduated more than 45 master and doctoral students. His Scopus citation index h as of March 2012 is 5. Over these years, Dr Perret has developed, managed and successfully completed many research projects as project leader, including 6 that involved international collaborations. Dr. Perret will focus onto the present initiative for the next 2 years (no other project commitment).

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B.6. Valorisations envisagées, transfert, BdD, produitsEn termes scientifiques et académiques, les produits du projet sont : 6 publications dans des journaux internationaux a facteur d’impact dans l’année qui suit la fin du projet (e.g. Rice, Environmental Management, Regional Environmental Change, Irrigation and Drainage, International Journal of LCA, Agricultural Systems). Deux étudiants seront diplômés en Master (M. Eng. in Agricultural Systems and Engineering, AIT; M. Sc. Rural Sociology at CU-SRI). Egalement, le projet va contribuer aux bases de données technico-économiques et ACV (inventaires) nationales (base NSTDA-MTech en Thailande, Agribalyse-ADEME en France), et internationales (base EcoInvent). En termes de communication vers les instances de développement, les produits du projet sont : - L’évaluation comparée de systèmes rizicoles, y compris des systèmes raisonnés,

adaptés et promus par les autorités pour lutter contre le CC et éco-intensifier la production ;

- Une vision stratégique et prospective de la riziculture à l’échelle régionale, vers la durabilité, l’éco-intensification et l’adaptation au changement climatique ; un plan d’adaptation intégré ;

- L’établissement d’une plateforme pérenne de consultation des acteurs de la filière à l’échelle régionale, résultante de la plateforme établie durant le projet.

Ces produits feront l’objet de rapports synoptiques, diffusés largement, d’abord auprès du Rice Department et du MoAC, puis auprès de différents organismes nationaux, régionaux et internationaux.En France, il est prévu de contacter le Centre Français du Riz, le Syndicat de la Rizerie Française, l’UMR INNOVATION (Equipe Spacto - Systèmes de production agricole et changements techniques et organisationnels ; en charge de l’organisation de la première conférence internationale sur les systèmes de production rizicole biologique, prévue en août 2012 - http://www1.montpellier.inra.fr/orp2012/index.php/fr/), le Parc Naturel Régional de Camargue, au démarrage du projet, et de les tenir informés des avancées méthodologiques et des résultats obtenus. Un séminaire de restitution pourrait être organisé en fin de projet auprès de ces organismes.

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C. Annexes

C.1. Listes d’indicateursProvisoire, a compléter en consultation avec les acteurs de la filière.Task 2. List of indicators. Farming impacts (LC inventory)LCA, functional units (FU):

1ha of land under rice production 1kg of rice delivered at farm gate (raw rice, thrashed, dried at 15% m.c., unmilled) 1US$ of rice delivered at farm gate

LCA, input- and resource- related indicators: energy use, abiotic resource depletion, biotic resource depletion, water use and water stress indexLCA, output-related indicators: eutrophication, acidification, global warming potential, eco-toxicity, ozone depletionTask 2. List of indicators. Farming performances (see FUs)Yield (observed and 5-year average)Land use and productivityBlue water use and productivityGreen water use and productivityLabor productivity (hired labor and family labor)Human energy use / productivityLabor costAnimal power use / productivityFertilizer use (N-P-K, organic) / Fertilizer productivityPesticide use and productivityCapital use / Capital productivity Fossil-energy use / Fossil-energy productivityRenewable energy useInput-output energy balanceDistance of cropping system from closest natural habitat (terrestrial and/or aquatic)Rice self-consumption indexRice seed self-production indexAnimal feed self production indexFertilizer self-production indexTask 2. Technical efficiency and eco-efficiency indicatorsRelative technical efficiency (DEA, mobilizing all input, output to maximize: yield; output to minimize: total production costs; environmental loads to be minimized).Eco-efficiencies:Value product as per resource used (energy use, abiotic resource depletion, biotic resource depletion, water use and water stress index)

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Value product as per environmental load unit (eutrophication, acidification, global warming potential, eco-toxicity, ozone depletion)Marginal cost of resource preservation (per unit not depleted, energy and fossil-fuel, abiotic resource, biotic resource, water)Marginal cost of pollution abatement (per unit eutrophication, acidification, global warming potential, eco-toxicity, ozone depletion). Tasks 1-2. Sustainability indicators (to be discussed)Eco-efficiencies, emergy, ecological footprint, water footprint, carbon footprint.

C.2. Références bibliographiques citées Abric, J.C. (éditeur) (1994) Pratiques sociales et représentations. Psychologie Sociale. Presses Universitaires de France, Parie, 252p.ADEME (2009). Mesurer l’impact environnemental : question de méthode. E-magazine ADEME, n°22, février 2009, 4p. Agus, F., Irawan, I., Suganda, H., Wahyunto, W., Setiyanto, A. & Kundarto, M. (2006). Environmental multifunctionality of Indonesian agriculture. Paddy and Water Environment, 4(4), 181-188.Alcamo, J. (2001) Scenarios as tools for international environmental assessments. Environmental Issues Series, num.24, European Environmental Agency, Copenhagen, Denmark.Alcamo, J., Doll, P., Heinrichs, T., Kaspar, F., Lehner, B., Rosch, T., Siebert, S., 2003, Development and testing of the WaterGap2 global model of water use and availability, Hydrolog. Sci. J. (48), pp. 317-337Ali, M.H., Talukder, M.S.U. 2008. Increasing water productivity in crop production—A synthesis. Agricultural Water Management, 95 (2008) 1201–1213 Allen, R.G., Pereira, L.S., Raes, D., & Smith, M. (1998) Guidelines for computing crop water requirements. Irrigation & Drainage, Paper num. 56, Food & Agriculture Organization, FAO-UN, Rome.Audsley, E., Alber, S., Clift, R., Cowell, S., Crettaz, P., Gaillard, G., Hausheer, J., Jolliett, O., Kleijn, R., Mortensen, B., Pearce, D., Roger, E., Teulon, H.,Weidema, B., Zeits, H., 1997. Report on Concerted Action AIR3-CT94-2028. ‘‘Harmonisation of Environmental Life Cycle Assessment for agriculture’’. European Commission, DG VI Agriculture, Brussels, 103 p.Azar, C., Holmberg, J., Kristian, L., 1996. Socio-ecological indicators for sustainability. Ecological Economics 18 (2), 89–112Becchetti, L., Conzo, P., and Gianfreda, G. (2011). "Market access, organic farming and productivity: the effects of Fair Trade affiliation on Thai farmer producer groups." Australian Journal of Agricultural and Resource Economics, 56(1), 117-140.Beedell, J., Rehman, T. (2000) Using social-psychology models to understand farmers' conservation behavior. Journal of Rural Studies, 16(2000): 117-127.Bennett, J., X. Wang and L. Zhang (eds) (2008) Environmental Management in China: Land Use Management. Cheltenham: Edward Elgar.Bell, S., Morse, S., 2003. Measuring Sustainability: Learning from Doing. Earthscan, London. Bell, S., Morse, S., 2004. Experiences with sustainability indicators and stakeholder participation: a case study relating to a ‘Blue Plan’ project in Malta. Sustainable Development 12 (1), 1–14. Berger, M., Finkbeiner, M., 2010, Water footprinting: How to address water use in Life Cycle Assessment?, Journal of Sustainability (2), pp. 919-944

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