Programme complet (mis à jour 3 novembre)

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SOCIÉTÉ DENTOMOLOGIE DU QUÉBEC 141 e Réunion Annuelle Les insectes dans le paysage 6 et 7 novembre 2014 Hôtel Musée Premières Nations Wendake Québec www.seq.qc.ca BH

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SOCIÉTÉ D’ENTOMOLOGIE DU QUÉBEC 141e

Réunion Annuelle

Les insectes dans le paysage 6 et 7 novembre 2014

Hôtel Musée Premières Nations

Wendake Québec

www.seq.qc.ca

BH

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SKI DE FOND • RAQUETTE • GLISSADE • PATINFORFAITS DISPONIBLES POUR LE TEMPS DES FÊTES RÉUNIONS

INFORMATION ET RÉSERVATIONS : 418 656-2034

www.fm.ulaval.ca

FORÊT MONTMORENCYL’arpenteuse n’a pas tout dévoré...

VENEZ VOUS AMUSER !

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Mot du comité organisateur

Kwe kwe1 chers collègues!

C’est avec grand plaisir que le comité vous accueille à la 141e réunion annuelle de la Société d’entomologie du Québec!

Bien que le concept et l’expression « écologie du paysage » remontent à 1939 par Carl Troll, géographe, son application et son étude plus répandue dans différents domaines sont plus récentes. Nous voyons une augmentation de l’intérêt d’étudier nos modèles à une échelle plus large, l’échelle du paysage, en plus des échelles locales au niveau de l’habitat. Avec les paysages modifiés par les activités humaines, il est de plus en plus justifié de s’intéresser à cet aspect de l’écologie. Voilà pourquoi nous avons choisi ce thème, avec beaucoup d’enthousiasme, pour le symposium de la réunion de cette année. De plus, nous trouvons ce thème unificateur pour les entomologistes des différents domaines, que ce soit en agriculture, en foresterie ou en écologie.

En plus de la thématique du symposium, nous avons également voulu tirer parti du lieu de cette réunion : en effet, la réunion se tient à l’Hôtel Musée Premières Nations, situé au cœur du village Huron-Wendat de Wendake. Pourquoi ne pas en profiter pour découvrir un peu la culture wendate? Un rite de purification avec la chamane du village ouvrira donc la réunion, suivi par une conférence d’un anthropologue, Dr Frédéric Laugrand, qui nous parlera de la place des insectes dans différentes nations en Amérique du Nord. De plus, une visite guidée du musée est offerte, vendredi après le symposium, pour ceux et celles qui le désirent.

Encore une fois cette année, les étudiants peuvent participer au concours pour le prix Melville –Duporte pour la meilleure présentation et affiche, et nous pourrons admirer les magnifiques photos prises par nos membres dans le cadre du concours de photos.

Nous espérons que vous aurez autant de plaisir à assister à cette réunion que nous en avons eu à la préparer.

Le comité organisateur,

Valérie Fournier et Véronique Martel, co-présidente Mario Fréchette, trésorier Christian Hébert et Deepa Pureswaran, comité du programme Conrad Cloutier et Michel Cusson, comité logistique Thierry Poiré, webmestre Benjamin Hornoy, conception du logo Joseph Moisan-De Serres, photographe et coordination des chambres

1 Bienvenue en wendat

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Remerciements

La tenue de cet évènement est possible grâce à la collaboration et à la participation de nombreuses personnes et de nombreux organismes. Nous voulons tout d’abord souligner le soutien financier des partenaires suivants, à qui nous sommes sincèrement reconnaissants de leur confiance.

Catégorie OR

Centre de la Science de la Biodiversité du Québec (CSBQ) Centre de Foresterie des Laurentides (CFL) Université Laval (Forêt Montmorency, FSAA, Dép. de phytologie, CRH) MAPAQ Hoskin Scientifique

Catégorie ARGENT

Atelier Jean Paquet Dupont Syngenta Centre SÈVE Maheu Maheu Insectarium de Montréal Catégorie BRONZE Koppert IRDA MFFP Valent Biosciences Anatis Bioprotection Phytodata Le Naturaliste CRAAQ Distributions SOLIDA Nous voulons également remercier nos conférenciers invités (Frédéric Laugrand, Marc Bélisle, Alexandra-Maria Klein, Yves Carrière, Patrick James et Martin Simard), qui ont accepté de venir partager leur passion avec nous, qu’ils viennent de loin ou qu’ils soient tout près.

Merci à tous les participants et participantes, pour leurs présentations, leurs questions et leur présence. Merci également à tous les volontaires qui nous ont aidé à différentes étapes de l’organisation, que soit pour la préparation du matériel, la table d’inscription, l’installation des salles, la modération, le soutien technique et la prise de photos durant l’évènement. Merci aussi au CFL, départements de biologie et phytologie pour le prêt d’équipement audio-visuel.

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Finalement, merci aux évaluateurs des présentations étudiantes, d’avoir accepté d’accomplir cette tâche très difficile de ne choisir qu’un(e) seul(e) gagnant(e) parmi toutes ces présentations qui sont toujours impressionnantes par leur qualité!

À vous tous et toutes, pour votre aide précieuse, votre soutien, et votre bonne humeur : Jawenh2!

Véronique Martel et Valérie Fournier

Au nom du comité organisateur

2 Merci en wendat

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Résumé de la conférence de la session plénière

Maîtres de la vie et de la mort : la grandeur des « petites bestioles » chez les autochtones des Amériques Frédéric Laugrand, Université Laval Dans le domaine des sciences humaines et sociales, les insectes ont fait l’objet de nombreuses recherches – on connaît bien ces études sur les abeilles, les fourmis, la mante-religieuse-, mais leur rôle dans les cultures et traditions autochtones demeure méconnu. Dans les régions arctiques, par exemple, très riches pour leurs populations d’insectes, on ne connaît encore pas grand chose du rôle de ces bestioles dans les traditions et les pratiques des populations locales. Dans cette conférence, je montrerai que les petites bestioles occupent pourtant une place primordiale dans les mythologies des peuples amérindiens ainsi que dans leurs traditions chamaniques et ce du nord au sud des Amériques. À partir des travaux contemporains sur l’animisme et d’une recherche menée avec des Inuit de différentes régions de l’Arctique canadien, je montrerai comment les insectes et autres bestioles, qu’ils désignent par le terme qupirruit, sont toujours des opérateurs majeurs dans les domaines ontologique et cosmologique. Ce concept n’est ni un taxon, ni une catégorie zoologique mais une catégorie nébuleuse et à géométrie variable. Dans un deuxième temps et à l’aide de quelques témoignages et récits recueillis auprès des aînés, je ferai ressortir la spécificité du cas des Inuit par rapport à d’autres traditions. Contrairement à ce qui prévaut en Amazonie où les insectes sont utilisés dans le cadre de pratiques guerrières lors d’épreuves ou de supplices rituels, leur rôle dans le chamanisme arctique tient moins à des questions de substance qu’à leur capacité à changer d’échelle, à se transformer et à se déplacer rapidement. Dans les sociétés inuit, ce n’est en effet pas l’aptitude des insectes à faire la guerre qui retient l’attention des hommes, comme c’est le cas en Amazonie où leur capacité à piquer et à inoculer une substance toxique est reconnue et inspire les humains. Ce n’est pas non plus leurs aptitudes organisationnelle ou technologique, comme en Occident où sont très souvent distingués, au-delà des nuisibles, des insectes dits « sociaux », des « artisans laborieux », voire des insectes utiles pour la biodiversité, le maintien des écosystèmes et de la chaîne alimentaire. Chez les Inuit, l’élément dominant semble être plutôt leur pouvoir de dévorer et de transformer les humains mais surtout celui de pouvoir continuellement renaître, autrement dit leur capacité de passer de la vie à la mort, de relier le monde des vivants à celui des défunts, auquel ils appartiennent mais, pourtant, échappent.

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Résumés communications orales

Présentation inscrite au concours étudiant Les résumés sont placés par ordre alphabétique du patronyme du 1er auteur

Charte de gestion de la punaise de la molène en vergers de pommiers au Québec

Olivier Aubry1, D. Cormier2, G. Chouinard2 et E. Lucas.1 1-Université du Québec à Montréal; 2-Institut de recherche et de développement en agroenvironnement.

La punaise de la molène, Campylomma verbasci Meyer (Hemiptera : Miridae) est un zoophytophage abondant en vergers de pommiers. Cet insecte est considéré comme néfaste lorsque les piqures de nutrition sur les jeunes fruits en développement aboutissent à la formation de bosses liégeuses et de déformations à maturité. Elle est également considérée comme bénéfique en étant un prédateur des pucerons et acariens phytophages. L'objectif de ce projet était d'élaborer une charte de gestion de la punaise en se basant sur 1) le cultivar de pommier, 2) la phénologie du pommier, 3) la présence et la densité de proies animales, 4) le stade de développement de la punaise, 5) les densités de punaises et 6) la présence d'autres ennemis naturels. Selon les résultats obtenus lors d'expériences sur ces différents paramètres, cette charte permet de recommander soit des mesures de lutte de la punaise, soit l'absence d'intervention, ou encore des mesures de protection (réduction des traitements insecticides). En effet, si les conditions ne sont pas propices à la production de dommages aux fruits, la punaise de la molène devrait être conservée dans le verger car son impact bénéfique de prédateur sera supérieur à son impact négatif lié aux dommages.

Colonisation, par les coléoptères xylophages, suite à la défoliation par l'arpenteuse de la pruche

Jean-Michel Béland1, É. Bauce1, C. Hébert2, C. Cloutier3 et R. Berthiaume1. 1-Département des sciences du bois et de la forêt, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval; 2-Service Canadien des Forêts, Centre de foresterie des Laurentides ; 3-Departement de biologie, Université Laval.

En 2012, une sévère épidémie d'arpenteuse de la pruche, Lambdina fiscellaria, a eu lieu pour une première fois dans la Réserve Faunique des Laurentides. La perturbation entrainant d'importantes mortalités dans les peuplements forestiers a permis d'étudier l'impact de l'insecte défoliateur sur les communautés de coléoptères xylophages. Ces derniers sont favorisés par une disponibilité accrue d'arbres stressés et ils sont parmi les premiers organismes à réagir suite à cette perturbation. Ils jouent un rôle clé dans la décomposition des arbres contribuant au recyclage des nutriments. Déterminer dans quelle mesure le taux de défoliation affecte la colonisation des xylophages devrait aider à approfondir nos connaissances en dynamique forestière et à bonifier l'aménagement écosystémique. Nous avons échantillonné les coléoptères xylophages (cérambycidés et curculionidés) depuis le printemps 2013 à l'aide de pièges à impact et de cages d'émergence répartis dans 36 peuplements sélectionnés en fonction de l'intensité de défoliation (4 classes). En général, les résultats montrent que la colonisation des xylophages augmente avec le taux de défoliation. Le comportement d'alimentation détermine par contre les conditions optimales de colonisation. Les coléoptères foreurs sont favorisés par des arbres morts et

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totalement défoliés tandis que les coléoptères d'écorce le sont par des arbres gravement défoliés mais vivants.

Latitude, neige et survie hivernale : le cas de l'arpenteuse de la pruche

Richard Berthiaume1, M. Charest1, É. Bauce1, C. Hébert2. 1-Département des sciences du bois et de la forêt, Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval; 2-Ressources Naturelles Canada, Service Canadien des Forêts, Centre de foresterie des Laurentides.

L'arpenteuse de la pruche est reconnue comme étant le deuxième plus important défoliateur des forêts de conifères du Canada. Les épidémies de cette espèce sont spectaculaires car la mortalité des conifères peut survenir dès la première année de l'infestation. Les grandes infestations de cette espèce ont jusqu'à présent surtout été observées dans le nord-est de son aire de répartition incluant Terre-Neuve, l'île d'Anticosti, la Gaspésie et la Côte-Nord. En 2012, plus de 3 300 ha de forêt ont été infestés dans la Réserve faunique des Laurentides dans la région immédiate de la Capitale Nationale. Cette inhabituelle infestation dans cette portion du continent souleva plusieurs hypothèses reliées avec les changements climatiques. Ainsi, selon plusieurs, une succession d'hivers plus doux qu'à l'habitude aurait favorisé les populations d'arpenteuse de la pruche et ainsi provoqué les conditions propices au déclenchement de cette épidémie. Cependant, le maintien de l'infestation malgré une succession d'hivers froids pose problème. Pour mieux comprendre, nous avons mesuré la mortalité hivernale le long d'un gradient latitudinal ainsi qu'à différents endroits dans l'habitat. Les résultats indiquent que les hivers froids provoquent une forte mortalité des oeufs mais qu'également les insectes ont développé des stratégies pour survivre à cette problématique.

Répartition de la diversité entomologique associée aux brulis

Jonathan Boucher1, Éric Bauce1, Christian Hébert2. 1-Université Laval; 2-Ressources Naturelles Canada.

Dans le cadre actuel d'une foresterie durable au Québec, la mise en œuvre d'un aménagement écosystémique lors de la récupération des forêts brûlées est tributaire de la connaissance de l'état naturel de la répartition de la biodiversité. Puisque les opérations de récupération visent à récolter les arbres récemment morts sur pied, nous nous intéressons aux espèces associées à cet habitat. Ainsi, nous avons comme objectif d'acquérir une meilleure compréhension de la répartition naturelle de la diversité des coléoptères saproxyliques en forêt brûlée. Nous avons récolté près de 200 bûches provenant d'arbres brûlés durant les feux de 2010 en Haute-Mauricie. Ces bûches ont été placées en cages d'émergences pendant 2 ans, et nous avons identifié tous les coléoptères en ayant émergés. Nos résultats indiquent que les principales espèces retrouvées dans les arbres brûlés se regroupent en 6 groupes d'espèces ayant des besoins différents en termes d'habitat. Il semble que l'essence des arbres, leur diamètre, et la sévérité du feu affectant le peuplement, soient des variables importantes dans l'explication de la répartition de la diversité de ces insectes. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que les espèces associées à des sévérités peu élevées sont principalement des saproxyliques généralistes.

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Développement d'un indice de risque d'altération du synchronisme entre les insectes ravageurs et leurs ennemis naturels pour évaluer les impacts du réchauffement climatique

Gaétan Bourgeois1, G. Boivin1, J. Moiroux2 et J. Brodeur2. 1-Agriculture et Agroalimentaire Canada, CRDH, Saint-Jean-sur-Richelieu, QC; 2-Université de Montréal, IRBV, Montréal, QC.

Les impacts du réchauffement climatique sur les relations entre une culture, ses ravageurs et leurs ennemis naturels sont extrêmement complexes et varient selon les systèmes à l'étude. L'évaluation de ces impacts demeure une science inexacte, quoique les efforts actuels et conjugués des chercheurs de diverses disciplines contribuent à bonifier tant les connaissances que la qualité des prédictions. Une approche mathématique a été développée pour améliorer l'estimation des températures limites (minimale et maximale) qui favorisent le développement des insectes. Cela a conduit à l'élaboration d'un Indice de Risque d'Altération (IRA) qui permet de déterminer dans quelle mesure le réchauffement climatique pourrait entraîner une perte de synchronisme entre les insectes ravageurs et leurs ennemis naturels. Par exemple, alors que Macrosiphum euphorbiae et son parasite Aphidius ervi ont des courbes de réponse à la température similaires, son prédateur Coleomegilla maculata, répond différemment. En se basant sur ces caractéristiques, des IRA ont été calculés pour chaque couple. Le fait que l'IRA reste relativement stable entre M. euphorbiae et A. ervi selon la température suggère que ce couple serait peu affecté par une augmentation des températures et leur développement devrait demeurer synchronisé, ce qui n'est pas le cas pour le couple M. euphorbiae et C. maculata.

Les aleurodes d’importance agricole au Québec et première mention d’une naturalisation d’une espèce exotique, l’aleurode de l’iris, Aleyrodes spiraeoides Quaintance, 1900 (Hemiptères : Aleyrodidae) et première mention au Canada de l’aleurode du chou, A. proletella (Linnaeus, 1758)

Jean-Denis Brisson et Claude Pilon, Société des amis du jardin van Den Hende.

Les « mouches blanches » ou aleurodes sont assez peu connues au Québec. Alors que le catalogue des Hémiptères du Canada de Maw et collab. (2000 : 5) ne rapporte qu’une seule espèce avec certitude pour le Québec, soit l’aleurode commun des serres – Trialeurodes vaporariorum, au moins cinq autres espèces introduites y furent déjà observées : l’aleurode à ailes striées – T. abutiloneus, l’aleurode à feuille argentée ou de la patate douce – Bemisia argentifolii, et l’aleurode du tabac – B. tabaci. Dans le cas de l’aleurode du chou, A. proletella, il s’agit de sa première mention au Canada et de la découverte de son parasite. Pour l’aleurode de l’iris– Aleyrodes spiraeoides, c’est le premier exemple d’une naturalisation observée depuis 2001 dans un climat froid d’une espèce considérée plutôt exotique. Outre sa principale plante hôte, la chélidoine majeure (Chelidonium majus), ses nombreuses autres plantes hôtes (une trentaine) pour la multiplication et son hibernement sous les formes d’œufs, de pupes et d’adultes, une activité à l’extérieur très tôt (dès le mois d’avril) et très longue (jusqu’en décembre), une vaste répartition au Québec (répartition par contre tout à fait méconnue car fournie par les jardiniers amateurs) et son potentiel phytosanitaire élevé en font une espèce qui devrait désormais figurer dans les manuels d’entomologie agricole québécois et aussi en France.

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Toxicité de deux insecticides à risques réduits sur la guilde aphidiphage en vergers de pommiers

Paula Cabrera1, É. Lucas1, D. Cormier2 et M. Fournier1. 1-Université de Québec à Montréal; 2-Institut de recherche et de développement en agroenvironnement.

Dans les vergers de pommiers, l'utilisation de pesticides pour lutter contre plusieurs ravageurs peut être un défi pour la conservation des prédateurs aphidiphages. L'effet de l'Altacor (chlorantraniliprole) et du Rimon (novaluron), deux insecticides à risques réduits, utilisés au Québec principalement contre le carpocapse de la pomme, Cydia pomonella (L.)(Lep. :Tortricidae), a été évalué sur sept prédateurs aphidiphages communément présents dans les vergers de pommiers au Québec: Campylomma verbasci (Hem. Miridae), Metasyrphus americanus (Dip. Syrphidae), Aphidoletes aphidimyza (Dip. Cecidomyiidae), Leucopis annulipes (Dip. Chamaemyiidae), Chrysoperla carnea (Neur. Chrysopidae), Coleomegilla maculata et Harmonia axyridis (Col. Coccinellidae). Ces insectes ont été soumis aux doses utilisées en pomiculture au Québec par contact topique, par ingestion et par contact avec des résidus frais. Le Rimon a été l'insecticide le plus toxique pour six des sept prédateurs, tandis que l'Altacor s'est avéré toxique uniquement par voie résiduelle pour trois prédateurs. Seule L. annulipes n'a pas été affecté par les insecticides. Cette recherche met en évidence le fait que les insecticides à risques réduits peuvent avoir un impact significatif sur la faune auxiliaire, et que la sélection des produits phytosanitaires doit prendre en compte la composition locale de la guilde au moment de l'application.

Investir dans l'aposématisme : vaut-il mieux pour Eumaeus godartii (Lepidoptera: Lycaenidae) être toxique ou avoir l'air toxique ?

Nicolas Chatel-Launay et J. C. Bede. Université McGill.

L'aposématisme est une stratégie de défense dans laquelle un animal investit dans la séquestration ou la production d'une toxine, tout en signalant aux prédateurs sa toxicité par des couleurs ou d'autres stimuli. L'hypothèse posée par le Dr. Jon Blount en 2009 suppose que le choix d'investir dans le stockage de toxine ou dans les signaux aposématiques dépend des ressources disponibles lorsque les couleurs sont d'origine pigmentaire. Le papillon panaméen Eumaeus godartii (Lepidoptera : Lycaenidae) utilise l'aposématisme en stockant la cycasine de Zamia stevensonii (Cycadophyta : Zamiaceae). L'analyse des motifs alaires et de la quantité de toxine stockée par le papillon à l'état sauvage permet de vérifier si ces motifs sont des indicateurs honnêtes de la toxicité d'un individu. En modifiant l'alimentation des chenilles en laboratoires, les phases subséquentes du projet permettront d'explorer les facteurs qui influencent le choix entre investir dans le maintien d'une forte toxicité, ou d'investir dans des couleurs voyantes. Ce papillon utilisant des couleurs pigmentaires et structurelles, il sera aussi possible de tester l'hypothèse de Blount sur ces deux types de signaux visuels.

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Lutte aux ravageurs du pommier par exclusion complète: 3 ans d'essais en régie intensive

Gérald Chouinard, J. Veilleux et V. Philion. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Saint-Bruno-de-Montarville.

Au Québec, le charançon de la prune, la mouche de la pomme, le carpocapse et la tavelure peuvent chacun endommager plus de 50% des fruits s'ils ne sont pas contrôlés d'une façon ou l'autre, et pris conjointement, plus de 95% de la récolte. Cette pression rend nécessaire l'utilisation de plusieurs insecticides afin de conserver la qualité du fruit et la rentabilité de l'industrie pomicole québécoise. Comme solution de rechange aux pesticides, l'exclusion par rang a été pratiquée de 2012 à 2014 dans un verger à haute densité (cv. Honeycrisp) du mont Saint-Bruno. Des évaluations annuelles ont été effectuées au niveau de la protection phytosanitaire, mais aussi de la qualité du fruit, de la santé de l'arbre, et des coûts associés. Pour les deux premiers aspects (présentés dans cette communication), les résultats démontrent une protection significative contre les quatre ravageurs mentionnés ci-haut, de même que pour la punaise terne. Aucun effet significatif sur la qualité du fruit n'a été noté pour les autres paramètres mesurés, sauf le gel floral, qui a été significativement réduit lors du gel printanier de 2013.

L'importance des acariens comme bio-indicateurs du vol migratoire de la tordeuse du bourgeon de l'épinette (TBE)

Johanne Delisle et L. Gachet. Ressources naturelles Canada, Centre de foresterie des Laurentides, Québec.

Les acariens ou mites rouges parasitent au stade larvaire les adultes de la TBE. Dans cette étude, l'association acarien-papillon a été utilisée comme bio-indicateur du vol migratoire de la TBE, en comparant l'incidence du parasitisme dans plusieurs populations croissantes du Bas Saint-Laurent (BSL) ainsi que dans deux populations endémiques près de Québec: Armagh (Bellechasse) et Épaule (Réserve des Laurentides). De 2011 à 2014, le parasitisme a été évalué en capturant des papillons dans des pièges phéromone et lumière installés dans ces régions. En 2011 et 2013, les populations de TBE du BSL étaient fortement infestées par les acariens alors que celles près de Québec ne l'étaient pas. Cependant, dans la nuit du 16 au 17 juillet 2013, correspondant au pic de vol des papillons dans le BSL, une importante invasion de TBE a été observée à Armagh mais non à Épaule. Parmi ces papillons immigrants, plusieurs étaient porteurs d'acariens. Si ces papillons viennent du BSL, cela suppose qu'ils ont franchi, en quelques heures, > 300 kilomètres en longeant que la rive sud du fleuve. En 2012 et 2014, les populations de TBE étaient beaucoup moins infestées par les acariens qu'en 2011 et 2013, suggérant un cycle bisannuel chez ces parasites.

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Le froid: principale cause du déclin de la population d'arpenteuse (AP) dans la Réserve des Laurentides

J. Delisle et Alain Labrecque. Ressources naturelles Canada, Centre de foresterie des Laurentides.

En 2012, une épidémie de l'AP a touché la Réserve des Laurentides située à environ 70 kilomètres au nord de Québec. C'est une région inhabituelle pour l'AP qui normalement prolifère sur des îles où les hivers sont plus doux que sur le continent. Des travaux récents ont démontré que les oeufs de l'AP, provenant de Terre-Neuve (TN), mouraient après 2 h à -37 °C. Afin de vérifier si les oeufs de la Réserve présentent la même résistance au froid que ceux de TN, ils ont été simultanément exposés à des températures de -25 à -37 °C pendant 2 à 16 h, en Janvier. De plus, la survie hivernale de ces oeufs a été comparée en les implantant dans diverses régions climatiques du Québec, incluant la Réserve. Bien que la population de l'AP au nord de Québec soit plus résistante au froid que celle de TN, la survie de tous les oeufs implantés dans la Réserve a été très faible en 2013 et nulle en 2014. Au contraire, les oeufs implantés dans les autres régions moins froides ont bien survécu. La diminution importante des papillons capturés dans la Réserve en 2013 et leur disparition presque totale en 2014 appuient ces résultats.

L'osmie, une abeille de la forêt boréale au service de l'agriculture nordique

Ève-Catherine Desjardins, Centre d'expérimentation et de développement en forêt boréale.

Des abeilles pollinisatrices du genre Osmia nichent dans les cavités présentes dans les milieux forestiers environnant les bleuetières du Québec. Ces osmies adoptent facilement des nichoirs artificiels fabriqués à leur intention et se prêtent au développement d'un élevage. L'objectif général de ce projet est de déterminer les espèces, leur potentiel comme vecteurs de pollen ainsi que d'adapter des techniques d'élevage aux espèces présentes. Les espèces plus abondantes dans les nichoirs artificiels étaient Osmia tersula et O. distincta. Leur qualité de pollinisation a été déterminée grâce à une étude (quantité et qualité) du pollen déposé sur les pistils suivant une visite aux fleurs. Des relevés visuels de l'activité de ces osmies ont permis, entre autres, de déterminer leur rapidité de butinage (fleurs butinées par minute). Leur activité de butinage est étroitement liée à la luminosité débutant à 8h et se terminant à 17h. Lors d'une introduction en bleuetières l'osmie d'élevage doit être confinée quelques jours afin d'adopter les nichoirs. Elle supporte bien les milieux clos, pouvant servir de pollinisateur en serres. La guêpe Sapyga martini parasite les nids. Grâce à ce projet, un tableau comparatif des différents insectes pollinisateurs de même qu'un protocole d'élevage simple seront bientôt disponibles sur internet.

Potentiel de la nanocellulose cristalline pour la protection écologique des arbres fruitiers

Alessandro Dieni1, G. Chouinard1, M. Lachapelle1, F. Vanoosthuyse1, J. Bouchard2 et S. Beck2. 1-Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Saint-Bruno-de-Montarville; 2-FPInnovations, Pointe-Claire.

Des produits formant des films protecteurs sont disponibles depuis plusieurs années sur le marché phytosanitaire pour lutter contre de multiples ravageurs. Mais même le plus populaire de ces produits, l'argile kaolinite, n'est suffisamment efficace pour protéger les pommiers des dizaines d'espèces d'insectes, acariens et maladies qui s'y attaquent tout au long de la saison de production. Le développement récent d'un nouveau matériau naturel extrait du bois, la cellulose

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nanocristalline (CNC), pourrait toutefois permettre d'améliorer l'efficacité de ces films. C'est un produit renouvelable, abondant, carboneutre, recyclable et sans risque pour l'environnement dont l'une des caractéristiques les plus spectaculaires est de former des films à la fois souples et d'une grande solidité lorsque la CNC est mélangée dans une matrice. Des études en laboratoire et sur le terrain ont été conduites de 2011 à 2014 pour évaluer certains des usages de la CNC en combinaison avec des agents de lutte physiques pour la lutte intégrée en vergers. Les résultats les plus probants confirment que la CNC, lorsqu'ajoutée en faible concentration (1%) à l'argile kaolinite, lui confère une résistance supérieure à l'abrasion et au lessivage, un effet répressif sur les tétranyques en laboratoire, et une efficacité protectrice supérieure contre certains ravageurs en verger.

Préférences entre ressources animales et végétales : différences génotypiques dans le choix des ressources chez la punaise de la molène Campylomma verbasci

François Dumont, É. Lucas, D. Réale. Université du Québec à Montréal.

Chez les punaises de la molène (Campylomma verbasci), un prédateur zoophytophage, des génotypes pourraient préférer les ressources végétales, alors que d'autres consommeraient essentiellement des proies pour combler leurs besoins d'énergie et de nutriments. De telles préférences auraient des conséquences sur les bénéfices et les risques associés à leur présence en milieu agricole. La base génétique de la préférence alimentaire et la spécialisation génotypique chez la punaise de la molène a été examinée. En laboratoire, des tétranyques à deux points (Tetranychus urticae) et du pollen ont été offerts à des larves de punaises provenant de 11 lignées isocouples. La quantité de ressources consommées et la proportion de ressources animales dans la diète ont été mesurées. La quantité de ressources consommées et la proportion de ressources animales variaient d'une lignée à l'autre. Les lignées isocouples variaient dans leur réponse à la disponibilité du pollen; certaines lignées ajoutaient que peu de pollen alors que d'autres abandonnaient la consommation de proies pour se tourner vers le pollen. En l'absence de la ressource préférée, les punaises zoophytophages pourraient agir comme des généralistes, mais démontraient une spécialisation lors qu'elles ont le choix entre les ressources animales et végétales.

Stratégies de protection au Btk contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette, basées sur des régimes d’intervention variables pendant une épidémie

Alain Dupont1, R. Trudel1, É. Bauce2, R. Berthiaume2 et A. Fuentealba Morales2 . 1-SOPFIM, Québec ; 2-Consortium iFOR, Université Laval, Pavillon Abitibi-Price, Université Laval.

Dans le but d’optimiser les retombées des programmes de pulvérisations aériennes d’insecticide biologique, Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Btk), contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE), une étude comparative de certaines stratégies d’intervention a été entreprise en début d’épidémie. Celles-ci se définissent par des régimes d’intervention plus ou moins intensifs, appliqués selon des séquences fixes ou variables. L’analyse comparative des stratégies repose sur quatre (4) axes principaux soient le maintien des volumes ligneux sur pied (mortalité, croissance), la qualité du bois en relation avec l’action des insectes saproxiliques, l’impact sur la séquestration du carbone et l’évaluation bénéfices / coûts de chacune des approches. En dépit d’une apparence de confrontation entre les différentes stratégies étudiées, ces dernières peuvent

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s’avérer complémentaires dans le temps ou sur l’ensemble d’un territoire infesté par la TBE. Par conséquent, le projet comprend une dimension essences hôtes (sapin baumier, épinette blanche, épinette noire) et classes d’âges (30, 50 et 70 ans), tel qu’observé dans les secteurs attaqués par l’insecte. Les premiers traitements ayant eu lieu en 2010, des résultats préliminaires seront présentés, car le projet pourrait bien se poursuivre jusqu’en 2021.

L'impact de la mycorhization des plantes sur le mutualisme pucerons/fourmis

Mylène Durant et C. Favret. Université de Montréal.

L'association des fourmis aux pucerons peut être affectée par la mycorhization de la plante hôte. Les mycorhizes sont des champignons qui se développent conjointement à la plante au sein même du réseau racinaire. Elles permettent aux plantes une augmentation notable de leur capacité d'assimilation des sels minéraux et de l'eau présents dans le sol. Plusieurs chercheurs ont déjà démontrés une préférence des pucerons pour les plantes mycorhizées grâce à la qualité plus attractive de leur sève. Nous avons cherché à savoir si les fourmis, par le biais des pucerons et de leur miellat, ressentent aussi les effets de la mycorhization des plantes. Les fourmis ont-elles une préférence à fréquenter des colonies de pucerons occupant des plantes mycorhizées? Afin d'évaluer précisément la fréquentation des fourmis dans les aires d'élevage des pucerons nous avons mis au point un dispositif de comptage électronique. Ce système rapporte les entrées et sorties des fourmis, Lasius alienus, suivant leurs fréquentations des colonies de pucerons, Aphis fabae. Ces derniers ont pour plante hôte Vicia fabae, étant elle-même alternativement mycorhizée ou non avec le champignon Glomus intraradices.

Le rôle du collophore chez le saut du collembole

Colin Favret1, M. Tzaud1, E. Erbe2, G.R. Bauchan2, R. Ochoa2. 1-Université de Montréal; 2-US Department of Agriculture.

Le collophore du collembole est composé de quatre segments. Le troisième se télescope depuis le deuxième et le quatrième est une vésicule éversive entièrement enfermée dans le troisième quand elle n'est pas déployée. Des études de microscopie électronique à balayage à basse température documentent que le collophore peut rester collé au substrat même au moment que le collembole lance son saut. Cette adhésion semble forcer l'abdomen postérieur en l'air, ce qui provoque le saut d'être initié dans une direction vers l'avant. Parmi les nombreuses autres fonctions documentées du collophore, nous suggérons qu'il peut servir à influer sur l'orientation et la trajectoire du collembole lors de son saut.

Une méthode intégrative pour l'évaluation de la performance d'un réseau trophique plante-herbivore-parasitoïde en réponse à la température

Sandra Flores-Mejia1, Valérie Fournier2, Conrad Cloutier1. 1-Département de Biologie, Université Laval, 2-Département de Phytologie, Université Laval.

L'évaluation de la performance d'un réseau trophique plante-herbivore-parasitoïde comme une unité est très difficile car il y a un manque d'outils pour comparer la performance relative des

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plantes et des insectes efficacement. Nous avons développé deux outils complémentaires entre eux, pour l'évaluation de la performance d'un tel réseau trophique. Le premier, le NGP (Net Generational Productivity), permet l'obtention de la biomasse produite par l'herbivore et le parasitoïde, par génération. Ensuite, le ratio φH/P (Food-Web Performance Ratio) mesure le rapport de performance (en termes de production de biomasse) entre : la plante et l'herbivore d'une part, et la plante et le parasitoïde d'autre part, par génération. Cette approche nous permet d'évaluer le potentiel de croissance relatif pour chaque niveau trophique dans différentes conditions, par exemple à différentes températures, dans une échelle du temps donnée. L'effet prévisible des changements climatiques, à partir des effets de la température, sur la performance relative de chaque composante du réseau trophique sera discuté.

Compétitivité des mâles stériles de la mouche de l'oignon : est-ce que la taille compte ?

François Fournier. Collège Montmorency.

L'efficacité de lâchers de mâles stériles pour contrôler la mouche de l'oignon repose sur le bre d'individus relâchés mais aussi sur leur qualité. Nous avons voulu vérifier si la taille des mâles stérilisés (S) par irradiation pouvait affecter leur compétitivité avec les mâles non irradiés (N). Des mâles de trois catégories de taille ont été produits : petit (P) de 8,0 à 8,9 mg, moyen (M) de 12 à 12,9 mg et gros (G) de 16 à 16,9 mg et mis en compétition par paires (n variant de 22 à 31). Lorsque deux mâles de taille moyenne ont été mis en contact avec une femelle, la compétitivité des mâles stériles a été faible avec 32,2 % des femelles accouplées. Leur compétitivité s'est améliorée de façon significative lorsqu'ils étaient les plus gros de la paire avec 48,0%, 50,0% et 60,9% des femelles accouplées pour les paires MS-PN, GS-MN et GS-PN, respectivement. Dans les paires où ils étaient les plus petits, la compétitivité des mâles stériles n'a pas différé de 32,2% sauf pour la paire PS-GN, où les mâles stériles n'ont accouplé que 4,8% des femelles. Il semble que les mâles stériles aient avantage à être plus gros que leurs compétiteurs naturels.

Leucopis annulipes un nouvel agent de lutte pour le contrôle des pucerons en serre?

Marc Fournier et É. Lucas. Université du Québec à Montréal.

Leucopis annulipes est un diptère de la famille des Chamaemyiidae. Il partage plusieurs points communs avec un agent de lutte biologique commercialement disponible, la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidimyza). Ces deux diptères sont des prédateurs furtifs et les femelles des deux espèces cherchent activement les colonies de pucerons pour y pondre. Néanmoins, Leucopis annulipes se distingue notamment pas une meilleure capacité de vol, une plus grande capacité de déplacement des larves. Le chamaemyide se retrouve fréquemment dans les sites confinés (coeur de laitue, apex.) ou à forte densité de trichomes et sa nymphose se fait directement sur les feuilles sans descendre au sol. Ces caractéristiques nous permettent de penser que Leucopis annulipes pourrait potentiellement constituer un meilleur agent de lutte que la cécidomyie du puceron dans des serres hydroponiques ou dans certaines cultures comme la tomate ou l'aubergine où le contrôle des pucerons est difficile. Plusieurs caractéristiques de son cycle biologique sont méconnues comme sa consommation de proies durant la vie larvaire. Le projet a comme but de comparer la consommation de pucerons en condition de production commerciale en cultures de tomate, aubergine, concombre et poivron.

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Les prédateurs du méligèthe des crucifères sous surveillance électronique

Marie-Eve Gagnon1, G. Labrie2 et É. Lucas1. 1-Université du Québec à Montréal (UQÀM), 2-Centre de recherche sur les grains Inc. (CÉROM).

Au Québec, la production de canola a augmenté de 24% depuis 2010 pour dépasser 15 000 hectares en 2013. L'établissement en 2001 d'un nouveau ravageur venu d'Europe, le méligèthe des crucifères (Brassicogethes viridescens (Fabricius), Coleoptera : Nitidulidae), peut avoir d'importants impacts sur la culture du canola au Québec. Peu d'informations sont actuellement disponibles quant à ses ennemis naturels dans la région néarctique. L'objectif de la présente étude est d'évaluer l'impact des ennemis naturels du méligèthe des crucifères dans le but de déterminer leur potentiel de contrôle. La première étape consiste à vérifier si les espèces de Carabidae qui s'alimentent du méligèthe en Europe s'y attaquent au Québec. Pour répondre à cet objectif, des observations en champs à l'aide de caméras infrarouges ont été effectuées. Dans un champ de canola, huit caméras ont filmé chacune dix larves de méligèthes en continu durant 24 heures. Le dispositif a été répété 5 jours consécutifs à 8 stations différentes à chaque fois. Le nombre de larves restantes après 24 heures, les évènements de prédation, ainsi que les espèces prédatrices ont été notés. Les résultats obtenus permettront d'évaluer le potentiel de prédation du méligèthe des crucifères dans les champs de canola.

Biodiversité des pollinisateurs dans les cannebergières : effets des pratiques culturales et du type de sol

Amélie Gervais1, M. Chagnon2, C. Sheffield3 et V. Fournier1. 1-Université Laval; 2-Université du Québec à Montréal (UQAM); 3-Royal Saskatchewan Museum.

Dans la culture de la canneberge, les abeilles sauvages sont des pollinisateurs très importants. Ces derniers sont cependant menacés par les pratiques agricoles qui s'intensifient. Pour établir un plan de conservation efficace, une meilleure connaissance de l'influence des pratiques culturales et du type de sol sur la biodiversité et l'abondance de ces pollinisateurs est essentielle. Douze fermes ont été échantillonnées lors de l'été 2013 selon la régie de culture (conventionnelle ou biologique) et le type de sol (sableux ou tourbeux). Des pièges-bols, disposés en rangée à l'intérieur d'un bassin de production de la cannebergière, et des coups de filet, ont été réalisés avant, pendant et après la période de floraison de la culture. De plus, la charge pollinique des spécimens a été prélevée et identifiée afin de déterminer l'efficacité des pollinisateurs à transporter le pollen de canneberge et les ressources florales alternatives. Nous avons capturé 4628 insectes pollinisateurs, soit 3095 abeilles et 1279 syrphes, totalisant 150 espèces. Nos analyses indiquent que le type de sol est un facteur déterminant pour la répartition des espèces. Bombus terricolas, Bombus bimaculatus et Mellita americana sont parmi les espèces les plus efficaces dans le transport des grains de pollen de canneberge.

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Plasticité intra-individuelle de la pigmentation des oeufs chez la punaise soldat: une adaptation face aux rayons UV?

Eric Guerra-Grenier1, P.K. Abram 1,2, G. Boivin 2 et J. Brodeur 1. 1-Département de Sciences Biologiques, Institut de Recherche en Biologie Végétale, Université de Montréal, 4101 Sherbrooke Est, Montréal, QC, Canada, H1X 2B2; 2-Centre de Recherche et Développement en Horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, 430 boul. Gouin, St-Jean-sur-Richelieu, QC, Canada J3B 3E6.

Les animaux présentent souvent une plasticité phénotypique de coloration des oeufs au niveau de l'espèce ou de la population. Toutefois, ce phénomène n'a jamais été reporté au niveau de l'individu. Nous avons découvert qu'une même femelle de la punaise soldat Podisus maculiventris Say (Hemiptera : Pentatomidae) possède la capacité de pondre des oeufs de différents niveaux de pigmentation, allant de blanchâtre jusqu'à noir, les oeufs foncés étant pondus surtout sur le dessus des feuilles alors que les oeufs pâles sont pondus sous les feuilles. L'hypothèse stipulant que la pigmentation des oeufs protège l'embryon contre les rayons UVA/B a ensuite été testée. Les oeufs de couleur pâle avaient une probabilité significativement plus faible de survivre à l'exposition aux rayons UV que les oeufs foncés. Cependant, des femelles exposées aux rayons UV ont pondu des oeufs de pigmentation similaire à celles non-exposées. Cela suggère que la punaise soldat utilise un stimulus indirect afin d'estimer l'intensité des rayons UV irradiant le substrat de ponte. Il s'agit d'une première évidence expérimentale de plasticité phénotypique intra-individuelle de la coloration des oeufs, ayant comme fonction la protection de la descendance face aux radiations solaires.

Réponses écologiques de la communauté de mouches de Zackenberg, au Groenland, suite aux récents changements climatiques

Sarah Loboda1, J. Savage2, T. Høye3 et C. Buddle1. 1-Université McGill; 2-Université Bishop's; 3-Université d'Aarhus.

Le réchauffement rapide et intense du climat en Arctique met en danger la biodiversité unique de ces écosystèmes. Les insectes, qui représentent plus de 50% de la biodiversité Arctique, sont des organismes ectothermes vulnérables à tous changements climatiques. Cependant, en ayant un court temps de génération, certains insectes, notamment les mouches, auraient la possibilité de s'adapter rapidement à leur nouvel environnement. À Zackenberg, au nord-est du Groenland, un suivi des populations d'insectes est en cours depuis 1996. Ces données exceptionnelles nous permettent d'étudier les réponses écologiques et microévolutives de 2 familles de mouches (Muscidae et Phoridae) face aux changements environnementaux depuis 1996. Même si aucun changement majeur au niveau de la communauté n'est observé, l'émergence des mouches était plus tôt au printemps en 2011 qu'en 1999 et, étonnamment, le temps de vol de chaque espèce a diminué au cours des dernières années. Ces changements phénologiques pourraient avoir un impact important au niveau des écosystèmes arctiques. Les futures directions de recherche pour étudier l'adaptation génétique et morphologique des mouches aux changements climatiques seront discutées.

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Aperçu de la reproduction chez le parasitoïde Tranosema rostrale (Hymenoptera: Ichneumonidae)

Myriam Labrecque1, M.L. Seehausen2 et V. Martel3. 1-Université Laval et Centre de Foresterie des Laurentides; 2-University of Toronto et Centre de Foresterie des Laurentides; 3-Centre de Foresterie des Laurentides.

La biologie de Tranosema rostrale (Brischke), un parasitoïde de la tordeuse des bourgeons de l'épinette, est encore peu connue malgré son importance dans la régulation des populations de son hôte. L'objectif de cette étude est d'approfondir les connaissances sur un aspect important de la biologie de cette espèce, les stratégies de reproduction. À cette fin, différents groupes d'individus ont été observés: une femelle (vierge ou accouplée) avec un à trois mâles. Les femelles accouplées antérieurement avaient un succès d'accouplement faible. Celui d'une femelle vierge en présence d'un mâle était plus élevé, 50% de réussite, et augmentait significativement avec le nombre de mâles présents. La compétition entre mâles ne semble pas expliquer ce succès, il serait plutôt dû à la probabilité d'avoir au moins un mâle actif pendant l'essai. Ces observations ont permis de déterminer que les femelles sont polyandres. Elles ne semblent cependant pas avoir de préférences pour certaines caractéristiques des mâles, mais semblent plutôt s'accoupler avec les mâles les plus actifs et tenaces. Les mâles ne semblent pas exprimer de comportements de protection de la femelle accouplée (mate guarding).

Changements globaux et répartition des papillons d’Amérique du Nord – la plateforme web iPapillon

Maxim Larrivée1, Katy Prudic2, Kent McFarland3, Sambo Zhang et Jeremy Kerr4. 1-Insectarium de Montréal; 2-Oregon State Univertsity; 3-Vermont Center for Ecostudies; 4-Université d’Ottawa.

Les impacts des changements globaux sur la biodiversité sont de plus en plus apparents et se produisent à très grandes échelles très rapidement. Une approche multidisciplinaire conjuguant la récolte de grandes quantités de données à très grande échelle aux données historiques associées aux spécimens des collections entomologiques s’impose. Le projet nord-américain de science citoyenne iPapillon (eButterfly) offre une interface web permettant la saisie et l’exploitation des données d’inventaires de papillons dans une banque de données relationnelle centralisée à la grandeur de l’Amérique du Nord. À cette banque de données s’ajoutent aussi les données associées à des centaines de milliers de spécimens résidants dans des collections. Après 2 ans d’existence, le projet iPapillon a déjà récolté déjà de 100 000 nouvelles observations provenant de plus de 12 000 localités et représentant près de 600 espèces du Canada et des États-Unis en plus de mettre en commun environ 300 000 données d’observations et de spécimens de collections provenant d’autres sources. Je démontrerai en détail le processus d’acquisition et de validation des données et donnerai un exemple d’utilisation des données pour construire des modèles de répartition des espèces autocalibrant.

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Inférence de la réponse fonctionnelle de parasitoïdes en conditions naturelles

Alexandre Leblanc et Jacques Brodeur. Université de Montréal.

La réponse fonctionnelle est fréquemment utilisée pour prédire l'impact d'agents de lutte biologique contre des ravageurs. Dans le contexte du parasitisme, celle-ci décrit le nombre d'hôtes parasités par femelle parasitoïde comme une fonction de la densité d'hôtes. Les expériences de réponse fonctionnelle sont presque exclusivement réalisées en laboratoire; pourtant, leurs résultats sont généralement non transposables en conditions naturelles. Cette disparité peut être principalement attribuable à la structure de l'environnement, mais également à l'influence de la température lorsque celle-ci cesse d'être constante. Nous proposons une méthode permettant d'établir une réponse fonctionnelle de parasitoïdes en conditions naturelles, standardisée pour l'effet de la température. L'approche tient en compte le nombre d'hôtes déjà parasités et inclut un modèle de dynamique des populations afin d'évaluer les populations adultes de parasitoïdes. La méthode est testée à l'aide du système biologique constitué de Aphelinus certus Jasnosh (Hymenoptera: Aphelinidae) et du puceron du soya, Aphis glycines Matsumura (Hemiptera: Aphididae), en champ de soya.

Parasitisme relatif des larves de la tordeuse des bourgeons de l'épinette par Apanteles fumiferanae et Glypta fumiferanae : effet de la structure du paysage

Simon Legault et P. James. Université de Montréal.

Une importante épidémie de tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana; TBE) est en expansion au Québec. Les ennemis naturels tels que les parasitoïdes peuvent diminuer dans certains contextes la densité des populations de ce ravageur. Cependant, les effets de la composition et de la structure du paysage sur la dynamique des populations d'ennemis naturels sont peu connus. L'objectif de cette étude est d'expliquer les taux de parasitisme de deux guêpes parasitoïdes de la TBE, Apanteles fumiferanae (Braconidae) et Glypta fumiferanae (Ichneumonidae), par différents contextes paysagers. En juin 2014, nous avons estimé les taux de parasitisme par A. fumiferanae et G. fumiferanae dans différents secteurs défoliés par la TBE au Québec. De plus, en utilisant des données d'occupation du territoire dérivées d'imagerie satellitaire, nous avons décrit la structure du paysage en utilisant une série de métriques à différentes échelles. Des analyses en composantes principales et des modèles de régression ont permis d'identifier l'échelle spatiale de réponse des taux de parasitisme à l'hétérogénéité du paysage. Nous discuterons de ces résultats dans une perspective de complémentarité des niches écologiques entre ces deux importantes espèces d'ennemis naturels.

Bordures de champs et paysage agricole comme outils de lutte contre le puceron du soya

Julie-Éléonore Maisonhaute1, G. Labrie2 et É. Lucas1. 1-Université du Québec à Montréal; 2-Centre de recherche sur les grains.

Depuis une décennie, le puceron du soya est présent au Québec, représentant désormais le principal ravageur en champs de soya. Hormis l'application d'insecticides chimiques, des méthodes de lutte alternatives existent, comme une lutte biologique conservative basée sur l'aménagement du paysage agricole. Ainsi, aux États-Unis, un meilleur contrôle du puceron du

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soya fut observé au sein de paysages diversifiés. Dans notre étude effectuée en Montérégie (Québec), nous avons cherché à identifier les éléments du paysage associés à un meilleur contrôle biologique du puceron du soya. Pour cela, entre 27 et 35 champs de soya ont été dépistés chaque année de 2010 à 2012, permettant ainsi de calculer des densités en pucerons, ennemis naturels et indices de biocontrôle (ratio ennemis naturels/pucerons, taux de parasitisme). Des analyses de paysage effectuées à 2 échelles (localement et 1,5 km autour des champs) révèlent que le contrôle biologique du puceron du soya est influencé localement (e.g. effet positif des bordures de champs et fleurs) mais aussi à l'échelle du paysage (e.g. effet positif de la diversité des cultures et bordures de champs). Au final, un meilleur contrôle du puceron du soya pourrait donc reposer sur la conservation des bordures de champs au sein du paysage.

Biodiversité des abeilles sauvages dans le paysage urbain de deux villes québécoises, Montréal et Québec

Étienne Normandin1, V. Fournier1 et C. Buddle2. 1-Université Laval; 2-Université McGill.

En pleine expansion dans toutes les régions du globe, l'urbanisation est souvent traduite par une fragmentation des habitats et une perte de biodiversité pouvant perturber certaines fonctions écologiques telle la pollinisation. Pourtant, plusieurs études démontrent une diversité notable des pollinisateurs en milieu urbain. Au Québec, aucune étude d'ampleur n'avait encore été réalisée dans le but d'évaluer la biodiversité des pollinisateurs indigènes en milieu urbain. Notre étude visait à décrire la richesse et l'abondance des abeilles indigènes et syrphidés à Montréal et Québec. Pour ce faire, des pièges bols ont été installés et de la capture au filet entomologique a été effectuée dans trois catégories de sites : des jardins communautaires, des cimetières et des parcs nature, pour un total de 48 sites/an sur 2 ans. Nos résultats révèlent une très grande abondance et richesse des espèces abeilles sauvages dans les deux villes. De plus, la composition des espèces varie selon les types de sites et le facteur géographique. À notre connaissance, cette étude est la plus exhaustive jamais réalisée sur les abeilles sauvages en milieu urbains avec près de 18 000 captures.

Le parfum du temps qui passe chez une guêpe parasitoïde

Jean-Philippe Parent1, K. Takasu2, J. Brodeur1 et G. Boivin3. 1-Institut de Recherche en Biologie Végétale, Université de Montréal; 2-Université Impériale de Kyushu; 3-Centre de Recherche et Développement en Horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada.

Le temps influence plusieurs comportements des parasitoïdes: manipulation de l'hôte, temps de résidence dans un agrégat, déplacements. Cependant, aucune évidence expérimentale de la perception du temps n'existe à ce jour chez les parasitoïdes. Nous avons utilisé Microplitis croceipes (Hymenoptera : Braconidae) pour déterminer si les femelles peuvent percevoir le temps en associant par apprentissage des odeurs (vanille et fraise) à différentes durées d'intervalles d'accès à des hôtes, des larves de Helicoverpa armigera (Lepidptera : Noctuidae). Nous avons testé un intervalle court de cinq minutes et un intervalle long de trente minutes. Une odeur était associée à une durée d'intervalle à l'aide d'une récompense de ponte. L'entraînement comportait quatre évènements d'association. Les femelles étaient ensuite isolées pour un dernier intervalle avant d'être relâchées dans un tunnel de vol où les deux odeurs étaient libérées en amont. Les parasitoïdes ont choisi significativement l'odeur associée à l'intervalle correspondant

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à la présence d'un hôte. Ces résultats illustrent la capacité des parasitoïdes à distinguer des intervalles de durées différentes, et s'avèrent donc une première démonstration expérimentale de leur capacité à percevoir le temps.

Révision du genre Teleus (Aholcus) (Platygastridae) de la région néarctique

Georges Pelletier et C. Hébert. Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Centre de foresterie des Laurentides.

Le genre Teleus constitue un groupe très important de parasites d'oeufs de divers groupes d'insectes, surtout de Lépidoptères, d'Hétéroptères et de Diptères. Ils ont un rôle majeur à jouer dans le contrôle des populations de ravageurs. Plus de 85 espèces ont été décrites dans la région néarctique. Le groupe parasitant les oeufs de Lépidoptères demeure le plus mal connu, avec 32 espèces décrites mais probablement 200 espèces non décrites. Cette présentation couvre les espèces du sous-genre Aholcus totalisant 16 espèces (incluant 14 nouvelles) dont les femelles possèdent 10 segments antennaires et les mâles un édéage allongé et étroit. Une nouvelle méthodologie a été développée afin de lier les mâles avec les femelles non récoltées dans les mêmes localités que ceux-ci, par une étude comparative de la morphologie de la tête et du thorax. La démarche conduisant à séparer les espèces et à les décrire sera présentée. L'ensemble de la présentation sera illustré de nombreux schémas de la tête et des antennes des espèces.

Caractérisation structurale de la farnésyl diphosphate synthase de Lépidoptères Marie-Eve Picard1 ; A. Barbar1,2, C. Béliveau2, A. Nisole2, R. Shi1 et M. Cusson1,2. 1- Département de Biochimie, de Microbiologie et de Bio-informatique, Université Laval, 2- Ressources Naturelles Canada, Service Canadien des Forêts, Centre de Foresterie des Laurentides. Chez les insectes, la farnésyl diphosphate synthase (FPPS) est une enzyme jouant un rôle clé dans la voie de biosynthèse de l'hormone juvénile. Cette hormone assure notamment le maintien des caractères juvéniles pendant les mues larvaires ainsi que la stimulation du système reproducteur chez les insectes adultes. La FPPS aurait des particularités structurales spécifiques aux insectes de l'ordre des Lépidoptères (papillons, chenilles) qui permettraient potentiellement de cibler ces organismes dans un cadre de développement d'insecticides. En connaissant la structure de cette protéine, il est possible d'envisager le développement d'inhibiteurs spécifiques à celle-ci, empêchant leur fonctionnement et menant vraisemblablement à des dérèglements métaboliques potentiellement fatals chez des insectes ravageurs. Nous avons déterminé la structure de la FPPS de type II de Pseudaletia unipuncta, un ravageur agricole de l'ordre des Lépidoptères, par cristallographie aux rayons-X. La caractérisation de la structure tridimensionnelle de cette enzyme permet d'approfondir les connaissances sur les particularités structurales et fonctionnelles de cet ordre d'insectes.

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Adaptation d'un ravageur forestier à un stress nutritionnel chronique

Roberto Quezada García1, Éric Bauce1 et Lukas Seehausen2. 1-Département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval, Québec; 2-Faculty of Forestry, University of Toronto, Toronto, ON.

Pendant les épidémies de tordeuse des bourgeons de l'épinette, la haute quantité des individus sur la plante hôte diminue la qualité de la source alimentaire. En conséquence, certains caractères d'histoire de vie sont négativement influencés. Ainsi, les individus doivent trouver des stratégies adaptatives afin que leur population persistent dans l'environnement. On a testé l'effet d'un stress nutritionnel au cours de trois générations chez la tordeuse des bourgeons de l'épinette en conditions de laboratoire. Les résultats montrent que la qualité nutritionnelle affecte tous les caractères testés tels que la mortalité, le temps de développement, le poids des chrysalides, le taux de croissance et la fécondité. Les femelles de la troisième génération élevées avec un stress nutritionnel constant présentent une adaptation comparée à celles élevées une première fois sur la diète stress. Le temps de développement larvaire a été réduit significativement, tandis que le poids des chrysalides, le taux de croissance et la fécondité ont augmenté significativement. Cette étude démontre que la tordeuse des bourgeons de l'épinette possède la capacité de s'adapter dans des conditions de stress nutritionnel. Cette information contribue à comprendre le processus adaptatif de cette espèce spécialement au pic et à la fin d'une épidémie.

Impacts de la compétition sur les stratégies d'exploitation d'agrégats d'hôtes chez des parasitoïdes non-agressifs

Félix-Antoine Robert2, J. Brodeur1 et G. Boivin2. 1-Département de Sciences Biologiques, Institut de Recherche en Biologie Végétale, Université de Montréal, QC; 2-Centre de Recherche et Développement en Horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, St-Jean-sur-Richelieu, QC.

Les théories et modèles d'écologie comportementale postulent que les femelles parasitoïdes devraient modifier leur comportement de ponte lorsqu'elles sont en compétition pour l'exploitation d'un agrégat d'hôtes. Les stratégies d'exploitation des femelles peuvent être modifiées selon qu'elles font face à des compétiteurs intraspécifiques ou interspécifiques. Nous avons mesuré les impacts de la compétition directe intra- et interspécifique sur le temps de résidence dans l'agrégat d'hôtes et sur l'allocation et le sexe de la descendance chez deux espèces non-agressives de parasitoïdes des oeufs de lépidoptères: Trichogramma pintoï et T. minutum (Hymenopterea : Trichogrammatidae). Nous avons observé que la présence d'un compétiteur entraine une diminution de 51% du temps de résidence chez T. pintoï, sans toutefois noter de différences significatives entre les situations de compétition intra- et interspécifique. Par contre, le temps de résidence moyen de T. minutum est demeuré inchangé. Chez les deux espèces, contrairement aux prédictions, les sexe-ratio primaires et tertiaires sont demeurés similaires à travers tous les traitements. L'absence d'adaptation du comportement face à la compétition peut survenir si l'ordre de la ponte dans l'hôte dicte la probabilité de survie des immatures. La différence observée dans les temps de résidence de T. pintoï serait quant-à-elle due à une contrainte physiologique.

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La drosophile à ailes tachetées, Drosophila suzukii, est-elle une menace en vignobles québécois ?

Julien Saguez J 1, J. Lasnier 2, C. Vincent 1. 1-Agriculture et Agroalimentaire Canada ; 2-CoLab R&D, div. AgCord Inc.

La drosophile à ailes tachetées, Drosophila suzukii, représente une menace importante pour de breuses cultures fruitières à travers le monde. Sa présence au Canada génère beaucoup d'inquiétude chez les producteurs. Détectée pour la première fois en 2012 dans plusieurs cépages cultivés au Québec, nous verrons comment les populations ont évolué au cours des dernières années dans les vignobles. Nous verrons également s'il y a des différences liées aux cépages et quels sont ceux qui sont les plus sensibles à cet insecte.

Impacts des traitements de semences néonicotinoïdes sur les bourdons en conditions naturelles.

O. Samson-Robert1, G. Labrie2, M. Chagnon3, N. Derome4, P.-L. Mercier4 et V. Fournier1 . 1-Université Laval, Centre de recherche en horticulture; 2-CÉROM Inc., Centre de recherche sur les grains; 3-UQAM, Département des sciences biologiques; 4-Université Laval, Institut de biologie intégrative et des systèmes.

Plusieurs études démontrent que les populations de pollinisateurs sauvages sont actuellement en déclin. Parmi les nombreux facteurs suspectés, les insecticides néonicotinoïdes ont été identifiés, de façon récurrente, comme l'un des plus importants. La présente étude visait à vérifier le niveau d'intoxication d'un bourdon indigène du Québec (Bombus impatiens) grâce à une approche génomique ciblant les néonicotinoïdes. Des colonies commerciales de bourdons ont été placées dans deux zones agricoles différentes et tous les 2 jours, des bourdons furent capturés vivants et analysés par PCR quantitative (N=84) afin de déterminer le niveau d'expression d'un marqueur biologique (acétylcholinestérase, AChE). Les analyses ont révélé que l'expression d'AChE des bourdons à proximité de traitements de semence est initialement plus élevée et diminue au cours de la saison des semis du maïs jusqu'à atteindre un niveau similaire pour l'ensemble des colonies. Ces résultats suggèrent que l'exposition sous-létale à la poussière contaminée émise pendant les semis du maïs cause un stress chronique chez les bourdons et affecte leur activité neuronale. À notre connaissance, cette étude est la première à évaluer l'exposition des bourdons à des concentrations en néonicotinoïdes naturellement présentent dans l'agroécosystème.

Identification de mouches Delia (Diptera : Anthomyiidae) par spectroscopie proche infrarouge

Jade Savage1, V. Belleavance1, F. Juvenal1, F. Fournier2, A.-M. Fortier3. 1-Université Bishop's; 2-Collège Montmorency; 3-Phytodata.

Le succès des programmes de contrôle des pestes agricoles est intimement relié à l'identification correcte des espèces impliquées. Malheureusement, l'identification de plusieurs ravageurs tels que certaines espèces de mouches du genre Delia (p. ex.: mouche des semis, mouche de l'oignon) en se basant sur la morphologie reste ardue et parfois impossible, particulièrement pour les femelles. L'objectif de ce projet était donc de tester l'utilisation de la spectroscopie proche infrarouge (SPIR) pour identifier les quatre espèces les plus communes de Delia retrouvées dans

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des champs d'oignons et de crucifères au Québec. Les résultats préliminaires indiquent que la SPIR permet de très bien discriminer entre des paires d'espèces, même chez les femelles, mais que l'acuité des résultats baisse généralement lorsque trois ou quatre espèces sont incluses dans les modèles.

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Résumé des conférences du symposium

«Les insectes dans le paysage» L’écologie du paysage pour les entomologistes de 7 à 77 ans. Marc Bélisle, Université de Sherbrooke L’écologie du paysage a pris forme au milieu du siècle dernier alors que les naturalistes de l’époque tentaient de comprendre l’influence des facteurs environnementaux sur l’histoire naturelle de régions entières, de grands espaces. Elle s’est ensuite rapidement développée par l’apport de géographes (des plantes) qui, à travers leur vision spatiale et intégratrice, ont su promouvoir l’idée que les patrons et processus biologiques locaux pouvaient dépendre du contexte régional à l’intérieur duquel ils s’inscrivaient. Cette façon de voir a d’ailleurs probablement favorisé l’émergence de théories centrales à l’écologie moderne, telles que la théorie de la biogéographie insulaire et la théorie des métapopulations, et a continué de gagner en importance face à l’ampleur et à la sévérité des perturbations anthropiques qui s’accentuent continuellement. Il n’est donc pas surprenant que la biologie de la conservation ait emprunté plusieurs concepts et méthodes développés par l’écologie du paysage, dont le modèle parcelle-corridor-matrice (patch-corridor-matrix) utilisé pour décrire l’hétérogénéité spatiale de l’environnement. À ce titre, on appelle généralement « paysage » toute mosaïque d’habitats dont l’échelle spatiale est suffisamment grande pour avoir le potentiel d’influencer des patrons (e.g., distribution, abondance, dynamique) et des processus (e.g., feu, prédation, reproduction) abiotiques ou biotiques observés à une échelle spatiale inférieure, dite locale. Il s’ensuit que l’écologie du paysage s’intéresse à l’influence que peut avoir la structure des paysages sur les patrons et processus écologiques locaux, de même qu’à l’effet que peut avoir ces derniers sur la structure du paysage par rétroaction. Par structure du paysage, on entend sa composition en divers habitats et sa configuration, c’est-à-dire, l’agencement spatial de ces habitats. Généralement, la structure des paysages est traitée de manière implicite alors que les patrons et les processus, incluant leurs actions, sont considérés isotropiques (i.e., équivalentes qu’importe l’axe et la direction). Plus rarement les modèles considèreront une structure de paysage de manière explicite et les patrons et processus anisotropiques, particulièrement lors d’analyses empiriques. Ce séminaire présentera l’origine et le champ d’action de l’écologie du paysage à travers des exemples illustrant l’influence de la structure du paysage sur des patrons et processus écologiques opérant à l’échelle individuelle, de même que populationnelle. Il sera aussi question de concepts développés par l’écologie du paysage (e.g., la connectivité fonctionnelle) et qui gagneraient probablement à être intégrés dans d’autres disciplines, dont l’écologie comportementale. Enfin, malgré une histoire relativement longue et une popularité croissante, l’écologie du paysage n’est pas sans problème. À ce titre, le manque de théories quantitatives solides qui l’afflige et qui limite son pouvoir prédictif sera exposé.

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Développer des modèles prédictifs pour améliorer la gestion des ravageurs dans les paysages agricoles / Developing predictive models for improving insect pest management in agricultural landscapes

Yves Carrière, University of Arizona De nombreux insectes ravageurs exploitent plusieurs types d'habitats dans les paysages agricoles. Comme ces habitats peuvent exporter ou importer des individus, identifier les habitats agissant en tant que sources et puits et déterminer l'échelle spatiale de ces effets est critique pour la gestion des paysages pour renforcer la lutte contre les ravageurs. Durant cette présentation, je décrirai une approche systématique, spatialement explicite qui peut être utilisée pour caractériser et évaluer les effets des habitats sources et puits et des facteurs locaux sur les caractéristiques des ravageurs. Cette approche a été utilisée pour prédire les variations spatiales de la dynamique des populations de Lygus hesperus et l’évolution de la résistance aux insecticides chez Bemisia tabaci, suggérant qu’elle pourra contribuer au développement de stratégies de gestion du paysage pour réduire l’impact de nombreux ravageurs. Many insect pests exploit several types of habitats in agricultural landscapes. As these habitats may export or import individuals, identifying habitats acting as sources and sinks and determining the spatial scale of their effects is critical for managing landscapes to enhance pest control. Here I describe a systematic, spatially-explicit approach that can be used to characterize and test effects of source and sink habitats and of local factors on pest attributes. This approach was used to predict spatial variation in population dynamics in Lygus hesperus and the evolution of insecticide resistance in Bemisia tabaci, suggesting that it has potential to improve the design of landscape-based management strategies for many pests. Écologie et génétique du paysage chez les épidémies d’insectes forestiers / Landscape ecology and genetics of forest insect outbreaks

Patrick James, Université de Montréal Les insectes jouent un rôle essentiel dans la dynamique des écosystèmes forestiers et contribuent à la biodiversité. Dans les forêts du Nord cependant, les insectes peuvent aussi devenir des perturbations naturelles à grande échelle (par exemple, le dendroctone du pin ponderosa et la tordeuse des bourgeons de l’épinette) modifiant considérablement la structure et la dynamique des forêts durant les épidémies. Comme d'autres perturbations naturelles, les épidémies d'insectes ont la capacité d'éliminer la biomasse forestière, de tuer des arbres, de modifier les cycles biogéochimiques et d'influencer la succession forestière. Les dynamiques des populations spatiales et temporelles qui conduisent à de telles perturbations à grande échelle dépendent de plusieurs facteurs tels que le climat, l'hétérogénéité forestière, la dispersion et les interactions écologiques fondamentales inter- et intra-spécifiques. La gestion des épidémies d'insectes nécessite un point de vue du paysage pour comprendre de manière efficace les relations entre la structure forestière (c'est-à-dire, la composition et la configuration à plusieurs échelles spatiales) et les processus des populations naturelles. Parmi les préoccupations contemporaines, la question de l'effet de la structure forestière sur la dispersion des insectes est préoccupante. La génétique du paysage est de plus en plus utilisée afin de décrire la façon dont les flux de gènes, et donc la dispersion, est affectée par la structure du paysage en utilisant une combinaison de génétique des

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populations, de statistiques spatiales et de systèmes d'information géographique. Dans cette présentation, je vais discuter de l'application récente de l'écologie du paysage ainsi que de la génétiques du paysage à l'analyse et à la gestion d’épidémies d'insectes au Canada en adressant la façon dont les nouvelles méthodes et technologies génétiques peuvent aider les chercheurs à aborder des questions restées en suspens depuis longtemps dans ce domaine. Insects play a critical role in forest ecosystem dynamics and represent an important aspect of biodiversity. In northern forests however, insects can also act as large-scale natural disturbances (e.g., mountain pine beetle and spruce budworm) that significantly alter forest structure and dynamics during population outbreaks. As with other natural disturbances, insect outbreaks have the capacity to remove forest biomass, kill trees, alter biogeochemical cycles, and influence forest succession. The spatial and temporal population dynamics that lead to such large-scale disturbances depend upon multiple factors including climate, forest heterogeneity, dispersal, and fundamental inter- and intra-specific ecological interactions. Management of insect outbreaks requires a landscape perspective as this is the scale at which the phenomena occur. A landscape perspective is needed to effectively understand the relationships between forest structure (i.e., composition and configuration at multiple scales) and natural population processes. Of particular contemporary concern is how forest structure affects insect dispersal. Landscape genetics is increasingly being applied to describe how gene flow, and hence dispersal, is affected by landscape structure using a combination of population genetics, spatial statistics, and geographic information systems. I will discuss recent application of landscape ecology and landscape genetics to the analysis and management of insect outbreaks in Canada and how new genetic methods and technologies can help researchers address long outstanding questions in this field. Pollinators, pests and natural enemies in changing agricultural landscapes / Pollinisateurs, ravageurs et ennemis naturels dans des paysages agricoles en changement Alexandra Klein, University of Freiburg Bees and other insects are important for crop pollination services but their occurrences and functioning in crop flowers depend on local and landscape configurations and management practices. I will present case and synthesis studies highlighting the importance of insect diversity and functional traits for crop pollination services. This will include studies from temperate, mediterranean and tropical areas. I will especially give examples presenting some of the different mechanisms leading to biodiversity-pollination relationships. This will include functional complementarity, facilitation and morphological trait identity affecting pollination effectiveness. Managing agroecosystems and agricultural landscapes for wild crop pollination services change not only the pollinator community and their functioning but also affect pests and their interactions with natural enemies on crop plants with consequences for crop production. I will therefore pick up on examples showing that crop pollination is interacting with other ecosystem services and dis-services. My talk will tackle questions of when specific management practices at the landscape scale are most effective; will highlight that multiple ecosystem services needs to be considered simultaneously to achieve yield increases by managing beneficial insects in agroecosystems and their surrounding landscapes. In the end I will highlight future research needs aiming at decreasing crop yield gaps by promoting agro-ecosystem services.

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Les abeilles et autres insectes sont importants pour fournir des services de pollinisation aux cultures. Toutefois, leur présence et fonctionnement dans les cultures fleuries dépend du contexte local, de la configuration des paysages, des pratiques et régie de culture. Je vais présenter des études de cas et de synthèses illustrant l’importance de la diversité des insectes et traits fonctionnels pour les services de pollinisation aux cultures. Ces études seront issues des milieux tempéré, méditerranéen et tropical. Je donnerai des exemples des différents mécanismes qui mènent aux relations biodiversité-pollinisation. Ceci inclura la complémentarité fonctionnelle, la facilitation et les traits d’identité morphologiques qui affectent l’efficacité de la pollinisation. La gestion des écosystèmes et des paysages agricoles dans un but de services de pollinisation change non seulement les communautés de pollinisateurs et leurs fonctionnements mais aussi affectent les ravageurs, les ennemis naturels et la phytoprotection. Je vais sélectionner des exemples qui démontrent que la pollinisation interagit avec d’autres services, et des non-services, écosystémiques. Ma présentation va aborder des questions telles que: 1) quand des pratiques de gestion spécifiques à l’échelle du paysage sont les plus efficaces. Je vais également mettre l’emphase sur le fait qu’une multitude de services écosystémiques doivent être considérés simultanément afin d’obtenir des hausses de rendements via la gestion des insectes bénéfiques à l’échelle du paysage. Pour terminer, je vais discuter des besoins futurs en recherche sur les services agro-systémiques.

L'importance du contexte spatial pour expliquer la sévérité des épidémies d'insectes à l'échelle locale Martin Simard, Université Laval La sévérité des épidémies d’insectes ravageurs est influencée par divers facteurs locaux (composition, altitude, drainage, etc.) qui affectent les arbres, les insectes ravageurs eux-mêmes, ou leurs prédateurs / parasitoïdes par exemple. Par contre, on reconnaît de plus en plus l’importance du contexte spatial, c’est-à-dire les caractéristiques du paysage entourant le site d’intérêt. Dans cette présentation, l’effet du contexte spatial sur les épidémies sera comparé et contrasté dans deux systèmes forestiers différents : dans la forêt subalpine de l’ouest américain (région de Yellowstone) où trois espèces de dendroctones (Dendroctonus sp.) sont entrées en phase épidémique au cours des années 2000, et dans la forêt boréale de la Côte-Nord, où une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (Choristoneura fumiferana) a lieu depuis 5-10 ans. Les implications théoriques et appliquées de ces résultats seront discutées.

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Résumés des affiches

Présentation inscrite au concours étudiant Les résumés sont placés par ordre alphabétique du patronyme du 1er auteur

À la recherche de l'origine évolutive des polydnavirus de guêpes Banchinae (Affiche #21) Catherine Béliveau1, A. Cohen2, D. Stewart1, G. Périquet3, L. Kuhn4, D. Stoltz4, B. Boyle5, A-N. Volkoff6, J-M. Drezen3 et M. Cusson1. 1-Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, Centre de foresterie des Laurentides, Québec; 2-Proteomics Core Facility, Dalhousie University, Halifax; 3-Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte (IRBI), Université François-Rabelais et CNRS UMR 7261, Tours; 4-Department of Microbiology and Immunology, Dalhousie University, Halifax; 5-Institut de Biologie Intégrative et des Systèmes, Université Laval, Québec; 6-UMR 1333 INRA, Université Montpellier 2, Montpellier. Les polydnavirus (PDV) forment un groupe de virus non conventionnels transmis à des chenilles par des guêpes endoparasitoïdes lors de l'oviposition et ils sont essentiels au succès du parasitisme. Le génome viral existe sous forme linéaire, intégré au génome de la guêpe, et sous forme d'ADNdb circulaire empaqueté dans les particules virales produites par les ovaires. Les PDV ont été observés chez deux familles d'Hyménoptères, les Braconidae et les Icheumonidae, où ils forment les taxons Bracovirus (BV) et Ichnovirus (IV), respectivement. Ces deux derniers ont pour ancêtres des virus conventionnels distincts, mais l'identité précise du progéniteur des IV demeure inconnue. De plus, les IV ont été observés chez deux sous-familles d'Ichneumonidae, les Campopleginae et les Banchinae, où ils forment deux groupes qui affichent des différences morphologiques et génomiques importantes; cette observation a soulevé la question à savoir si ces deux types d'IV ont des origines communes ou distinctes. En utilisant des techniques de protéomique, de génomique et de transcriptomique, nous avons pu démontrer que, malgré ces différences, l'origine évolutive des deux IV est apparentée, si non la même. En plus, pour la première fois chez les PDV, nous avons identifié des gènes dérivés de la machinerie réplicative du virus ancestral.

Dépistage des insectes vecteurs de virus dans les fraisières (Affiche #5) Phanie Bonneau1, Stéphanie Tellier2 et Valérie Fournier1. 1 - Université Laval, 2- MAPAQ. Les fraisières de l'Est du Canada sont présentement aux prises avec des symptômes de dépérissement, qui sont causés par des virus (e.g., SMYEV, SMoV, SVBV et SCrV). Ces virus sont transmis aux plants de fraisiers par l'entremise d'insectes vecteurs, principalement le puceron du fraisier et l'aleurode des serres. Cette étude comporte trois objectifs principaux. Premièrement, ce projet consiste à développer un outil de dépistage efficace des insectes vecteurs. Au cours de l'été 2014, deux techniques d'inventaire ont été comparées à cette fin sur 6 sites de la grande région de Québec, soit les pièges-bols jaunes et les pièges-collants jaunes. Deuxièmement, la détermination des périodes de vol des insectes vecteurs, grâce à la collecte de feuillage et de pièges-collants jaunes dans 17 sites de la province de Québec aura pour but de rationaliser l'application d'insecticides. Enfin, la dernière étape du projet consistera en des analyses moléculaires pour déterminer la prévalence des virus persistants (SMYEV et SCrV)

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dans les spécimens d'insectes vecteurs capturés. La connaissance de la dynamique de population des pucerons et aleurodes dans les fraisières sera primordiale dans l'établissement d'une stratégie de lutte aux vecteurs de virus à l'échelle provinciale.

Parasitoïdes « avorteurs » : un rôle comme agents de lutte biologique? (Affiche #7)

Anne-Sophie Caron1, P.K. Abram1,2, G. Boivin2 et J. Brodeur1. 1-Département de Sciences Biologiques, Institut de Recherche en Biologie Végétale, Université de Montréal ; 2-Centre de Recherche et Développement en Horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, 430 boul. Gouin, St-Jean-sur-Richelieu, QC. L'utilisation de parasitoïdes d'oeufs en lutte biologique a pour but de réduire les populations d'insectes nuisibles, les hôtes étant tués suite au parasitisme ou à l'alimentation. Nous proposons un troisième rôle chez les parasitoïdes, soit celui d' "avorteur". Nous avons testé cette idée novatrice en utilisant la punaise marbrée Halyomorpha halys (Hemiptera: Pentatomidae), une espèce invasive, et le parasitoïde des oeufs Telenomus podisi (Hymenoptera: Scelionidae). Ce dernier attaque la punaise marbrée mais ne peut s'y développer, causant cependant l'avortement des oeufs. Pour évaluer ce phénomène, nous avons mesuré le succès du développement embryonnaire chez H. halys exposé ou non à T. podisi et testé l'effet de la taille des femelles T. podisi sur leur capacité à induire la mortalité des oeufs de H. halys. Les femelles de taille moyenne ont induit significativement plus de mortalité comparativement aux témoins (+23.8%) que les petits (+12.6%) ou les gros (+5.1%) individus. Nous discutons des mécanismes potentiellement responsables de l'avortement de l'hôte. De plus, des résultats préliminaires suggèrent que le caractère avorteur chez T. podisi est héréditaire et qu'il est donc possible de sélectionner des lignées de parasitoïdes aux taux d'avortement supérieurs, pouvant être relâchées dans les zones infestées par la punaise marbrée. What is the role of monoterpenes in white spruce - spruce budworm interactions? (Affiche #19) Emma Despland1, T. Bourdier1, D. Ennis1, E. Dion1, M. Torreblanca1, E. Bauce2. 1- Université Concordia, 2- Université Laval. Monoterpenes, the quintessential conifer odour, are traditionally considered defensive compounds. We examine the role of host monoterpenes in the interaction between the eastern spruce budworm (Choristoneura fumiferana) and white spruce (Picea glauca). Monoterpenes are synthesized in foliage and emitted by the stomata. We use laboratory bioassays to show that monoterpenes presented within host-tree epicuticular wax diffuse into the airspace and attract female moths, but that they don't appear to be detected on contact with the wax at the moment of oviposition. These compounds also stimulate feeding by larvae. Chemical analysis of mature-tree foliage revealed a mix of 13 different monoterpenes. Over the course of the first growing season studied, total monoterpene concentration inside the needles increased, but the concentration in the epicuticular wax decreased. In the second year of monitoring, both wax and foliar monoterpenes remained low throughout the season. Both monoterpene profile and total concentration varied between trees, but were not correlated with levels of defoliation observed in

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the field. Monoterpenes thus appear to act as host recognition cues for budworm moths in search of an oviposition site, as well as for feeding larvae, but their role in natural resistance is not clear.

Réponses des ravageurs aux changements climatiques en plantations de sapins de Noël (Affiche #4) Jean-François Doherty et C. Cloutier. Département de Biologie, Université Laval. Durant les prochaines décennies, il est prévu que les changements climatiques vont causer le réchauffement et le raccourcissement de l'hiver au Québec. Ces changements pourront causer des stress considérables aux écosystèmes et affecter la dynamique des populations d'insectes. Pour mieux comprendre les conséquences de ces changements, notre étude portera sur deux espèces multivoltines d'arthropodes des sapinières commerciales de l'Estrie. Nous étudierons la plasticité phénotypique et la capacité d'adaptation du puceron des pousses du sapin Mindarus abietinus Koch (Hemiptera: Aphididae) et du tétranyque de l'épinette Oligonychus ununguis Jacobi (Acari: Tetranychidae) en réponse à la température durant la diapause au stade d'oeufs hivernants. Il est prévu que les stress engendrés par un climat hivernal plus chaud affecteront le « fitness » de ces insectes, soit en limitant la survie hivernale, soit en réduisant la performance des survivants. Pour les oeufs hivernants, l'exposition à des conditions hivernales anormalement chaudes (adverses) pourrait nuire au succès reproducteur des individus émergeant au printemps, ce qui sera étudié en conditions expérimentales simulant le réchauffement climatique hivernal. À long terme, ces travaux visent à préciser comment leurs populations réagiront aux conditions plus chaudes de l'hiver afin de prédire la dynamique des populations et les risques associés. Susceptibilité des oeufs de Halyomorpha halys (Hemiptera: Pentatomidae) à différents stades de développement de trois prédateurs généralistes (Affiche #23)

Josée Doyon1, P.K. Abram1,3, T.D. Gariépy2, G. Boivin3, J. Brodeur1. 1-Institut de Recherche en Biologie Végétale, Département de Sciences Biologiques, Université de Montréal, 4101 rue Sherbrooke Est, Montréal, Québec, Canada H1X 2B2 2-Agriculture and Agri-Food Canada, Southern Crop Protection and Food Research Centre, 1391 Sandford Street, London, Ontario, Canada N5V 4T3 3-Centre de Recherche et de Développement en Horticulture, Agriculture et Agroalimentaire Canada, 430 boul. Gouin, Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec, Canada J3B 3E6. L'espèce invasive, Halyomorpha halys Stål (Hemiptera: Pentatomidae), communément appelée la punaise marbrée, s'est récemment établie au Canada. Il existe actuellement peu d'informations sur la capacité des ennemis naturels à attaquer ce ravageur à l'extérieur de son aire de répartition naturelle. Nous avons testé la capacité de différents stades de développement de trois prédateurs généralistes (Chrysoperla carnea Stephens [Neuroptera: Chrysopidae], Coleomegilla maculata De Geer [Coleoptera: Coccinellidae], et Podisus maculiventris Say [Hemiptera:Pentatomidae]) à attaquer les oeufs de H. halys. La susceptibilité relative des oeufs de H. halys à la prédation a été comparée à celle des oeufs de P. maculiventris. La capacité des prédateurs à consommer les oeufs de H. halys et P. maculiventris a varié selon les espèces et les stades de développement. Les oeufs de H. halys ont été principalement consommés par les larves de C. carnea de stade IV. Peu d'oeufs de H. halys ont été consommés par les larves de stade II de C. maculata et C. carnea ainsi que par les adultes de C. maculata. Les oeufs de H. halys et de P. maculiventris ont été tous

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deux susceptibles aux prédateurs, mais seules les jeunes nymphes de P. maculiventris ont consommé significativement moins d'oeufs de H. halys. Nos résultats démontrent les tendances de base en ce qui a trait aux prédateurs généralistes et illustrent l'importance de considérer l'ontogénèse lors de l'identification des espèces et des stades de développement susceptibles d'attaquer la punaise marbrée.

Comment favoriser la recolonisation d'une tourbière restaurée par les araignées et les dytiques? (Affiche #1)

André-Philippe Drapeau Picard1, M. Larrivée2 et L. Rochefort1. 1- Université Laval; 2-

Insectarium de Montréal. Les tourbières naturelles fournissent de nombreux services écologiques. Dans certaines régions du Québec, l'exploitation de ces écosystèmes pour la tourbe horticole a mené à d'importantes pertes. La restauration des tourbières vise le retour d'un couvert végétal dominé par des mousses accumulatrices de tourbe. Bien qu'efficace en ce sens, l'approche n'avait pas comme but premier de recréer l'hétérogénéité des habitats qui supportent la biodiversité des tourbières naturelles. Les mares sont des habitats auxquels une faune et une flore caractéristiques sont associées. La création de mares dans les tourbières restaurées devrait y augmenter l'hétérogénéité des habitats, et ainsi la biodiversité. Pour ce projet, 15 mares ont été créées dans un fen restauré dans la région du Bas-Saint-Laurent. Pour déterminer comment les mares devraient être aménagées pour favoriser la recolonisation par les arthropodes, deux profondeurs et trois structures végétales sur le pourtour des mares ont été testés. Quatre fens environnants ont été identifiés comme sites de références. Les arthropodes ont été échantillonnés à l'intérieur et autour des mares à l'aide de nasses et de pièges-fosses. La diversité des araignées (Araneae) et des dytiques (Coleoptera : Dytiscidae) sera comparée entre les sites et les traitements. Une solution gagnante pour des bleuets sans drosophiles? Les filets d'exclusion (Affiche #18) A. Firlej, J. Veilleux et Daniel Cormier. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, 335 rang des Vingt-Cinq Est, St-Bruno-de-Montarville, J3V 0G7, Québec. En 2012, les populations de la drosophile à ailes tachetées, Drosophila suzukii (Matsumura) (Diptera: Drosophilidae) ont atteint un niveau dommageable pour les petits-fruits au Québec. Afin de supporter les producteurs biologiques qui n'utilisent pas d'insecticides, les filets d'exclusion ont été testés comme méthode de lutte contre D. suzukii dans la culture de bleuets en corymbe. Douze parcelles ont été sélectionnées et trois traitements ont été assignés: filet d'exclusion, insecticides (EntrustTSC) et témoin. Des pièges appâtés ont été placés pour dénombrer les D. suzukii adultes et des bleuets régulièrement récoltés pour évaluer différents paramètres. Les résultats montrent qu'aucune D. suzukii n'a été trouvée dans les pièges et les bleuets incubés provenant des parcelles sous filets d'exclusion. En comparaison, 72,2 ± 45,3 D. suzukii adultes ont émergé des bleuets incubés lors de la 6ème récolte. Les filets n'ont pas eu d'effets significatifs sur le taux de sucre, les rendements et les dommages occasionnés par les autres ravageurs. Le calibre des fruits sous filet était significativement plus élevé que les fruits des parcelles témoins. Les résultats de cette première année sont encourageants puisqu'ils

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démontrent l'efficacité des filets d'exclusion à protéger la culture de bleuet en corymbe des infestations de D. suzukii. Plantes pièges pour le contrôle de la mouche du chou (Delia radicum) dans le radis (Affiche #16) Anne-Marie Fortier1 et F. Fournier2 1- Phytodata Inc. 2- Collège Montmorency.

La mouche du chou, Delia radicum, est un ravageur prépondérant dans les cultures de crucifères. Dans le radis, seul le diazinon peut être utilisé, jusqu'à son retrait complet d'ici 2016. L'utilisation d'une culture piège pourrait permettre de contrôler les dommages de mouche du chou, tout en réduisant considérablement la quantité d'insecticides appliquée sur l'ensemble des champs de radis. Des tests de préférence de ponte ont été faits en laboratoire en 2013 afin de comparer l'attractivité de différentes variétés de radis et daïkons (radis chinois) pour la mouche du chou. Les résultats ont montré que parmi les cinq variétés de radis testées, le Red Satin a été la préférée des femelles D. radicum. Deux variétés de daïkons ont pu être identifiées pour leur potentiel d'utilisation comme culture piège dans le radis. La deuxième année a permis de tester au champ le pouvoir attractif des variétés identifiées en labo en comparaison avec le standard commercial Red Satin, et de vérifier leur effet sur la ponte des autres espèces de Delia, qui constituent parfois une proportion importante des oeufs retrouvés au collet des plants de radis. Les essais en parcelles expérimentales et en champs commerciaux effectués en 2014 seront présentés. Rôle de la phénologie dans la résistance de l'épinette noire à la tordeuse des bourgeons de l'épinette (Affiche #24) Alvaro Fuentealba1,2, E. Despland1, D. Pureswaran3, et É. Bauce2. 1- Concordia University; 2- Université Laval; 3- Centre de foresterie des Laurentides, Service Canadien des forêts. La tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE) (Choristoneura fumiferana) est le défoliateur le plus important du sapin baumier (Abies balsamea) et de l'épinette blanche (Picea glauca). L'épinette noire (P. mariana) est considérée comme un hôte de mauvaise qualité pour la TBE. Cependant, pour la première fois, l'épinette noire subit des dommages significatifs dans une épidémie qui sévit actuellement sur la côte Nord menant à des pertes en volume commercial. Nous posons l'hypothèse qu'un réchauffement climatique pourrait améliorer la synchronisation entre la TBE et l'épinette noire en avançant le débourrement de cette essence. Pour la tester, nous avons installés des larves de la TBE sur des branches d'épinette noire et de sapin baumier à différents cohortes phénologiques, 3 semaines avant à 3 semaines après le débourrement de l'épinette noire. Les résultats préliminaires montrent que la survie des larves augmente progressivement jusqu'à la troisième cohorte, puis diminue dans les cohortes tardives, et ce de façon semblable sur les deux essences hôtes. Le poids de chrysalides est toujours supérieur sur le sapin baumier que sur l'épinette noire, mais diminue au cours de la saison dans les deux cas. Finalement, la quantité de feuillage détruit suit le même patron en dôme que la survie.

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Les cochenilles : ravageurs émergents en plantation commerciale d'arbres de Noël au Québec (Affiche #20) Jean-Frédéric Guay, A. Bernier-Desmarais et C. Cloutier. Département de biologie, Université Laval. Les pucerons et les tétranyques sont les plus importants ravageurs en plantation d'arbres de Noël au Québec, entrainant des dommages esthétiques réduisant la valeur des arbres. Toutefois, des ravageurs mineurs deviennent de plus en plus courants, probablement en raison des changements climatiques et d'introductions fortuites. Par exemple, la cochenille des aiguilles du pin, déjà connue en plantation d'arbres de Noël en Amérique du Nord est encore considérée comme ravageur émergent au Québec. Ne causant pas encore de dommages sérieux, la simple présence de cochenilles sur les arbres pose néanmoins un problème à l'exportation vers certains pays, constituant une problématique additionnelle pour les producteurs cherchant de nouveaux moyens de contrôle des ravageurs, tout en réduisant l'utilisation de pesticides. L'objectif principal de ce projet est d'optimiser le dépistage de la cochenille et de réduire les risques d'infestation et interventions associées. Cela passe par le développement de modèles prévisionnels du moment d'éclosion au printemps, de l'établissement sur les arbres et du début de la reproduction. L'acquisition de connaissances sur leur cycle vital, le développement d'outils de détermination spécifique et la recherche d'ennemis naturels sont également des objectifs poursuivis pour assurer l'efficacité des interventions. Évaluation du type de dommage causé par la punaise pentatomide verte, Acrosternum hilare (Say), selon le développement des fruits (pomme et raisin) (Affiche #15)

Manon Laroche et Caroline Provost. Centre de Recherche Agroalimentaire de Mirabel (CRAM). La punaise pentatomide verte, Acrosternum hilare (Say) est un insecte polyphage nuisible dans plusieurs cultures à travers le Canada et les États-Unis. Cet insecte a été problématique dans plusieurs cultures fruitières au Québec en 2012 et semble être présent lors d'été chaud. La punaise pentatomide se nourrit de plusieurs fruits et engendre des dommages qui causent par la suite le déclassement. L'objectif principal de ce projet est de caractériser le type de dommage engendré par la punaise pentatomide verte, A. hilare, sur les pommes et les raisins. Durant les saisons 2013 et 2014, des introductions hebdomadaires de différents stades de punaise ont été effectués dans des manchons recouvrant les fruits afin de vérifier l'impact des dégâts de nutrition à la récolte. Un suivi des dommages a aussi été effectué durant la saison. Les résultats obtenus démontrent que les adultes causent le plus de dommages et que ces dommages affectent la qualité du fruit. Les résultats permettent d'apporter une reconnaissance des stades susceptibles d'abîmer les cultures visées (L1 à L5, adulte) et une connaissance des stades de susceptibilité des fruits à être endommagés par la punaise pentatomide verte.

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Synchronie des populations de la tordeuse des bourgeons de l'épinette : dispersion ou effet Moran? (Affiche #3) Camille Marier-Desroches et P. James. Université de Montréal. La synchronie spatiale est un aspect important de la dynamique des populations d'insectes ravageurs. Deux phénomènes principaux sont susceptibles d'être en cause : la dispersion entre les populations ou la corrélation environnementale locale (effet Moran), ou une combinaison des deux. Cependant, des doutes persistent quant aux véritables mécanismes sous-jacents. L'épidémie actuelle de tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana; TBE) au Québec offre une opportunité de mieux comprendre ce qui cause la synchronie dans la dynamique des populations des insectes ravageurs. À l'été 2014, plusieurs sites d'échantillonnage ont été choisis dans différentes zones défoliées par la TBE au Québec pour résoudre cet objectif. Des larves récoltées à chaque site représenteront des populations résidentes, tandis que des papillons récoltés à l'aide de pièges à phéromones avant et après les pics d'émergence prédits par la phénologie de l'insecte représenteront des migrants potentiels. Un modèle de dispersion sera réalisé grâce à la modélisation de la phénologie des papillons (BioSIM) et sera comparé à un modèle de génétique des populations basé sur des SNPs. Déterminer le mécanisme qui sous-tend la synchronie entre les populations d'insectes ravageurs permettra de choisir avec plus de parcimonie comment investir les ressources déjà limitées pour la protection des forêts.

Optimiser la production de nucléi d'abeilles domestiques (Apis mellifera) au Québec (Affiche #9) Ségolène Maucourt1, V. Fournier1 et P.Giovenazzo2. 1- Département de Phytologie, Université Laval; 2- Département de Biologie, Université Laval. L'augmentation des superficies de bleuets nains et canneberges a engendré une augmentation de la demande en services de pollinisation. De plus, on observe des pertes hivernales de colonies d'abeilles domestiques plus importantes depuis 2005. De ce fait, l'industrie apicole québécoise ne parvient plus à satisfaire la demande et se voit dans l'obligation d'importer des colonies de l'Ontario pour subvenir aux besoins des producteurs de petits fruits. L'objectif de cette étude est de développer une méthodologie rigoureuse pour la formation des nucléi d'abeilles domestiques (un nucléus est une petite colonie créée par un apiculteur à partir d'une ou plusieurs colonies existantes). Trois méthodes ont été testées : nucléi confectionnés à partir de 1) paquet d'abeilles, 2) un cadre de couvain, et 3) deux cadres de couvain. Au total, 38 nucléi ont été produits pour cette étude, les méthodes 2) et 3) ont été testées sur 15 nucléi chacune et la méthode 1) a été testée sur 8 nucléi. Les paramètres suivants furent évalués pour déterminer la force et le développement des nucléi tout au long de la saison 2014: poids, activité des butineuses, surface de couvain et nombre d'inter-cadres occupés par les abeilles. Ce projet contribuera à mieux outiller les apiculteurs.

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Bee Pollinators in Weedy Areas of Urban Montreal (Affiche #10) Erin McGrath and E. Despland. Concordia University. Urban weedy areas host a variety of resilient, mostly non-native perennials which support unique bee communities. Pollination patterns of different bees are determined by flower availability, flower preference, and physical compatibility. Bees were categorized into eight morphotypes that could be consistently visually identified in the field, and observations were conducted at six unmaintained or scarcely maintained areas in urban Montreal. We will present trends of flower availability over the course of June, July and August, as well as variations in flower use by the different morphotypes of bees. Although all types of bees were seen to be active throughout the season, pollination preferences shifted with fluctuations in flower availability. Bee abundance and diversity varied with site size and quality. Bee resource use in these unique urban habitats can reveal information about the nature of invasive-native species interactions, the value of salutary neglect in weedy urban areas such as open lots and areas by train tracks, and how small-scale land-use decisions in these environments can impact bee communities.

Facteurs influençant la diversité des parasitoïdes associés à la de la tordeuse de bourgeons de l'épinette (Affiche #8)

Olivier Pontbriand-Paré et P. James. Université de Montréal. Les parasitoïdes sont reconnus pour leur influence sur les populations de tordeuse de bourgeons de l'épinette. Pourtant, il reste encore beaucoup de travail à faire pour identifier les facteurs qui influencent leur diversité. La première étape avant de pousser plus loin les analyses est donc de tester différentes catégories de variables pour voir laquelle ou lesquelles sont corrélées avec cette diversité des parasitoïdes. Les quatre catégories étudiées ici regroupent 1) des variables géographiques, 2) d'autres reliées à la structure du paysage, 3) à la densité de l'espèce hôte et 4) à la composition végétale locale des sites d'échantillonnage. Ces sites, au nombre de 19, sont dispersés à travers la côte nord de Forestville jusqu'à Longue-Pointe-Mingan. Ils ont tous été échantillonnés cinq fois au cours de l'été 2014 pour couvrir la plus grande variété phénologique des différentes espèces de parasitoïdes. L'objectif de cette analyse préliminaire est d'orienté le reste des analyses quant à l'importance des différentes variables à considérer. Il sera aussi possible d'utiliser ces résultats pour paramétrer les modèles de distribution géographique des espèces sur la Côte-Nord. Caractérisation de l'impact du phylloxera foliaire sur le rendement, la qualité des baies et sur l'aoûtement en vignoble québécois (Affiche #22)

Caroline Provost et R. Kamal. 1- Centre de Recherche Agroalimentaire de Mirabel. Le phylloxéra (Viteus vitifoliae) est un insecte galligène indigène en Amérique du nord spécifique à la culture de la vigne. Bien que la viticulture soit relativement récente au Québec, le phylloxéra est en progression constante dans nos vignobles et sa présence devient de plus en plus inquiétante. Ce projet a comme objectif principal de caractériser l'impact de ce ravageur sur la

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vigne. Pour deux cépages (ES Muscat et Frontenac), un suivi de l'intensité du phylloxera a été effectué durant la saison de croissance et une précaution particulière a été prise afin d'obtenir des niveaux d'infestation selon une échelle d'intensité. Les paramètres suivants ont été observés : le rendement, l'aoûtement et les caractéristiques chimiques des baies à la récolte. Pour cette première année d'essais, les résultats obtenus démontrent que le phylloxera a un effet sur la vigne et que cet effet est différent selon les cépages. Pour ES Muscat, un niveau d'infestation élevé a comme effet d'augmenter le pH et de réduire le rendement. En ce qui concerne le Frontenac, seule la teneur en sucres est affectée par le niveau d'infestation, où on note une baisse avec l'augmentation de l'infestation du phylloxera. Ainsi, le phylloxéra affecte la vigne de différentes façons.

L'effet de deux pressions de sélection sur la performance biologique de la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Est-elle capable de trouver une issue adaptative? (Affiche #2)

Roberto Quezada-Garcia1, A. Fuentealba1, N. Nguyen2 et É. Bauce1. 1- Département des sciences du bois et de la forêt, Université Laval, 2- Direction de l'aménagement et de l'environnement forestiers Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Deux phénotypes d'épinette blanche ont été identifiés sur une plantation à Drummondville, Québec, l’un résistant et l'autre susceptible à l'attaque de la tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE). Il est déjà documenté qu'il existe une grande pression de sélection exercée par les arbres résistants sur la TBE. Les arbres résistants causent une mortalité de 64 à 90% pendant que les susceptibles de 30 à 51%. Ainsi les insectes qui survivent chez les arbres résistants possèdent une meilleure performance biologique en termes de poids de chrysalides et survie hivernale. Nous avons testé si cette adaptation est conservée lorsque les insectes subissent un stress nutritionnel, similaire aux conditions épidémiques. Nous avons recueilli des chrysalides des arbres résistants et susceptibles. Les adultes ont été élevés dans des conditions contrôlées de laboratoire. Ensuite, la progéniture a été élevée sur deux régimes alimentaires (une bonne et mauvaise qualité nutritionnelle). Les résultats confirment que les insectes provenant des arbres résistants possèdent une meilleure performance. Cependant, la progéniture est affectée négativement par la qualité nutritionnelle. Ces résultats suggèrent que l'adaptation acquise par les parents nourris chez les arbres résistants est perdue lorsque la progéniture est exposée à un stress nutritionnel similaire aux conditions d'épidémie. La tolérance des jeunes arbres à la tordeuse des bourgeons de l'épinette, Choristoneura fumiferana, est augmentée par deux champignons endophytiques (Affiche #11) Dan Quiring1,2, G. Adams3,5, S. Fraser1,2, D. Miller4 and A. McCartney5. 1- Entomological Research Services Inc. 56 Cedar Ridge Drive, Douglas, NB, E3G 7X1 2- Fac. of For. & Env. Mgmt., Univ. of New Brunswick, Fredericton, NB E3B 5A3 3- J.D. Irving Limited, 181 Aiton Road, Sussex East, NB, E3G 2V5 4- Ottawa-Carleton Institute of Chemistry, Carleton University, Ottawa, ON, K1S 5B6 5- Maritime Forest Research Limited, 1350 Regent St. Fredericton, NB, E3C 2G6. Habituellement, les plantes forment des associations mutelles avec les organismes microbiologiques afin d'augmenter la tolérance de la plante hôte aux stress biotiques and

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abiotiques. Des expériences sur le terrain ont été menées afin d'évaluer si l'épinette blanche, Picea glauca, innoculée avec un des deux champigons endophytes, pourrait mieux tolérer la tordeuse des bourgeons de l'épinette, Choristoneura fumiferana, que les arbres témoins. On a placé les larves de deuxième stade sur les paires de jeunes arbres, dont un de ceux-ci fût innoculé avec un champignon alors que l'autre a servi de témoin. Bien que la taille des insectes survivants et le rapport des sexes n'ont pas été affectés par la présence des champignons, en général, la survie des juvéniles de la tordeuse a été réduite par 10% lorsque le développement a eu lieu sur les arbres innoculés avec les champignons en comparaison avec le développement des larves sur les arbres témoins. Cette étude indique que les champignons endophytiques pourraient augmenter la capacité des épinettes blanches à tolérer les hautes densités de la tordeuse et donc pourraient faire partie d'une lutte intégrée contre cet insecte nuisible. Développement des populations de drosophile à ailes tachetées en fonction de la phénologie des petits fruits (Affiche #14)

Gaétan Racette, G. Bourgeois, M.P. Ricard et D. Choquette. Agriculture et Agroalimentaire Canada, Centre de recherche et développement en horticulture, Saint-Jean-sur-Richelieu, QC.

Depuis 2010, dans l'Est du Canada, la drosophile à ailes tachetées (DAT) cause de graves dégâts dans plusieurs cultures de petits fruits. Dans le but d'améliorer notre compréhension de l'évolution des populations de ce ravageur en fonction de la phénologie des petits fruits, nous planifions développer un modèle bioclimatique qui simulera cette dynamique entre ces cultures et ce ravageur. En 2013 et 2014, les populations de DAT ont été dépistées et la phénologie des cultures a été observée hebdomadairement chez huit producteurs de framboises et de bleuets dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu (QC) jusqu'à la fin de la période d'activité de l'insecte. Des pièges de couleur rouge avec une bande noire ont été utilisés pour le dépistage. Lorsque les captures d'un site dépassaient 20 individus, le relevé des pièges a été effectué jusqu'à trois fois par semaine. Les captures dans les framboises sont jusqu'à 40 fois plus importantes que dans celles des bleuets. Les premières captures dans la framboise sont survenues dans la semaine du 16 au 23 juillet alors que pour le bleuet elles sont survenues de une à trois semaines plus tard. Ces dates correspondent principalement aux derniers jours de récoltes des cultivars d'été de ces cultures. Atractotomus mali : une nouvelle punaise présente dans les vergers de pommiers au Québec (Affiche #12) Julien Saguez1, J. Lasnier2, M. Schwartz1 et C. Vincent1. 1- Agriculture et Agroalimentaire Canada ; 2- CoLab R&D, div. AgCord inc. Principalement rapportée dans les années 1960 à 1980 dans les vergers de pommiers en Nouvelle- Écosse, Atractotomus mali Meyer-Dur (Miridae) est une punaise phytophage mais aussi prédatrice. Au cours de l'été 2014, nous avons détecté pour la première fois cette espèce de punaise dans les vergers québécois. Nous présenterons ce nouvel insecte à surveiller dans les prochaines années.

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On en sait maintenant plus sur les maladies à phytoplasmes en vignobles Canadiens (Affiche #13)

Julien Saguez1, C. Olivier1, J. Lasnier2, C. Vincent1. 1- Agriculture et Agroalimentaire Canada ; 2- CoLab R&D, div. AgCord inc. Depuis 2006, des équipes d'Agriculture et Agroalimentaire Canada mènent des travaux sur les jaunisses de la vigne partout à travers le Canada. Après avoir identifié les espèces de cicadelles présentes dans les vignobles et caractérisé les plantes symptomatiques, il nous a été possible de déterminer les types de phytoplasmes présents dans les vignobles canadiens, aussi bien chez les plantes que les insectes. Des souches connues ont été détectées et plusieurs nouvelles souches ont été mises en évidence grâce à des techniques de biologie moléculaire.

Essais d'un supplément nutritif pour prédateurs introduits en framboisiers sous grands tunnels combiné à la technique des plantes-réservoirs (Affiche #6) Marianne St-Laurent1, S. Tellier2 et V. Fournier1. 1- Département de Phytologie, Université Laval ; 2- Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentaion du Québec (MAPAQ). La culture des framboisiers sous tunnels offre un rendement et une qualité de fruits plus élevés qu'en champ. Ce type de régie procure toutefois un milieu idéal pour la prolifération de Tetranychus urticae. Sous grand tunnels, le prédateur Amblyseius fallacis démontre un bon potentiel de répression. Dans l'objectif d'améliorer la survie hivernale de ces phytoséiides et d'en diminuer les introductions, l'efficacité de plantes-réservoirs, combinées à l'utilisation d'un supplément nutritif à base de pollen, a été testée. La fausse spirée à feuilles de sorbier, Sorbaria sorbifolia, est la plante-réservoir sélectionnée et le supplément nutritif pour phytoséiides est le Nutrimite de Biobest, un produit nouvellement commercialisé au Canada et utilisé en recherche pour la première fois au Québec. Quatre traitements ont été expérimentés à l'été 2014: A. fallacis seuls (témoin), A. fallacis et Nutrimite, A. fallacis et S. sorbifolia ainsi que A. fallacis, S. sorbifolia et Nutrimite. Les essais ont été conduits en entreprise, chez deux producteurs de la grande région de Québec. Les données recueillies par dépistage permettront de déterminer le traitement le plus efficace pour réprimer T.urticae, favoriser le maintien de la population de prédateurs et réduire les coûts associés à la lutte biologique. Cette étude se poursuivra en 2015. Stratégie de lutte au carpocapse de la pomme par la confusion sexuelle dans les vergers au Québec (Affiche #25)

Franz Vanoosthuyse, F. Pelletier, G. Chouinard et D. Cormier. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, 335 rang des Vingt-Cinq Est, St-Bruno-de-Montarville, J3V 0G7, Québec.

Le carpocapse de la pomme, Cydia pomonella (L.) (Lepidoptera : Tortricidae), est un ravageur important dans les vergers du Québec. Pour diminuer les dommages aux pommes à un niveau acceptable, jusqu'à sept applications d'insecticides ont déjà été observées au Québec dans les vergers fortement infestés par ce ravageur. Une stratégie de lutte a été mise en place en 2011, basée sur l'utilisation de la lutte par confusion sexuelle et, au besoin, complémentée par des traitements insecticides. La stratégie de lutte a été comparée à une lutte chimique dans trois

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vergers de pommiers ayant différentes densités de populations du carpocapse. Après deux années consécutives sous confusion sexuelle, une diminution importante du nombre d'applications ou des dégâts à la récolte a été notée dans chacun des vergers. À la lumière de ces résultats encourageants, à partir de 2013, la stratégie de lutte par confusion sexuelle a été étendue à 150 ha de vergers de pommiers répartis dans plusieurs régions pomicoles du Québec. Dans les 11 vergers de notre étude totalisant 66 ha, le nombre de captures a varié de 8 à 168 adultes, certains vergers n'ont pas traité contre le carpocapse et un seul verger a enregistré des dégâts supérieurs à 1%.

Les filets d'exclusion : avantages et inconvénients pour la pollinisation et la mise à fruit du pommier (Affiche #17)

Jonathan Veilleux, G. Chouinard, D. Cormier et A. Dieni. Institut de recherche et de développement en agroenvironnement.

Un des défis de la production sous filets consiste à ne pas contraindre la pollinisation et la mise à fruit, étant donné que les filets constituent une barrière impénétrable pour plusieurs pollinisateurs. Ceci est particulièrement vrai pour les abeilles domestiques, qui sont utilisées commercialement pour assurer une bonne récolte en pomiculture. Dans le système d'exclusion complète sous étude (présenté par Chouinard et al.), un régime spécifique d'ouverture et de fermeture des filets pendant la floraison peut par contre être utilisé pour contrôler la pollinisation et s'assurer d'une mise à fruit optimale. Cette hypothèse a été vérifiée en 2014 lors de la première année d'une étude en ce sens dans un verger à haute densité (cv. Honeycrisp) du mont Saint-Bruno. Les résultats obtenus suggèrent qu'un nombre relativement réduit d'heures de pollinisation est suffisant pour produire la charge en fruit recommandée pour ce cultivar.

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• un centre de recherche interinstitutionnelet québécois

• une cinquantaine de chercheurs membres

Regroupement stratégique financé par le Fonds de recherchedu Québec – Nature et technologies

Université de SherbrookeFaculté des sciencesDépartement de biologie2500, boul. de l’UniversitéSherbrooke (Québec) J1K 2R1

Tél. : (819) 821-8000, poste 61917Téléc. : (819) 821-8049Courriel : [email protected]

www.centreseve.org

Le Centre SÈVE :

• établi des liens et travaille de concert avec les scientifiques, les producteurs et les industriels et les décideurs;

• crée un milieu de formation de haute qualité en offrant un encadrement multidisciplinaire innovateur et en multipliant les expériences de formation et de recherche des étudiants.

permet la reconnaissance de l’expertise unique au Québec en matière d’agroenvironnement;

offre une vitrine à la recherche en productivité végétale québécoise auprès du public, des gouvernements et des scientifiques canadiens et étrangers;

Les activités :

• transfert technologique

• ateliers et rencontres scientifiques

recherche scientifique formation de chercheurs et de personnels

• colloques et congrès

Approche multidisciplinaire, articulée autour de quatre axes :

1. la diversité et la performance végétale;

2. les interactions entre la plante et son environnement;

3. les systèmes de production durable;

4. les aspects socio-environnementaux des productions végétales.

Centrerecherche en sciences du végétal

SÈVE • un centre de recherche interinstitutionnelet québécois

• une cinquantaine de chercheurs membres

ratégique financé par le Fonds de rechercheRegroupement stture et technologiesdu Québec – Nat

Univervv sité de Sherbrookrr ekkFaculté des sciencesFFDépartement de biologie2500, boul. de l’Univervv sitérrSherbrooke (Québec) J1K 2R1kk

Tél. : (819) 821-8000, poste 61917Téléc. : (819) 821-8049Courriel : info@centreseff ve.orgvv

www.centreseww ve.orgvv

Le Centre SÈVE :

Le C

• établi des liens et travaille de concert avec les scientifiques, les producteurs et les industriels et les décideurs;

• crée un milieu de formation de haute qualité en offrant un encadrement multidisciplinaire innovateur et en multipliant les expériences de formation et de recherche des étudiants. les e

permet la reconnaissance de l’expertise unique au Québec en matière d’agroenvironnement;

offre une vitrine à la recherche en productivité végétale québécoise auprès du public, des gouvernements et des scientifiques canadiens et étrangers;

Les activités :

Les a

• transfert technologique

• ateliers et rencontres scientifiques

recherche scientifique formation de chercheurs et de personnels

• colloques et congrès

Approche multidisciplinaire, articulée autour de quatre axes :

1. la diversité et la performance végétale;

2. les interactions entre la plante et son environnement;

3. les systèmes de production durable;

4. les aspects socio-environnementaux des productions végétales.

Centrerecherche en sciences du végétal

SÈVE

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Buzzzzzz assuré

à l’Insectarium!

espacepourlavie.caPIE-IX

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Beth Wangari fait partie des 450 millions de petits exploitants agricoles dans le monde qui

assurent plus de 25 % de la production alimentaire mondiale. En tant qu’ acteur majeur de

l’industrie agroalimentaire mondiale, nous nous engageons à donner à de petits exploitants

comme Beth les moyens d’accroître de manière durable leurs rendements et d’augmenter

leurs profits. Mais ce n’est pas tout. Dans le cadre du Good Growth Plan, nous avons défini six

objectifs mesurables qui vont nous permettre d’aider les fermiers à relever les défis majeurs

de l’agriculture d’ici 2020. Et nous sommes prêts à collaborer avec les agriculteurs, les

gouvernements, les ONG et tous ceux qui voudront réaliser ce programme avec nous. Pour en

savoir plus sur le Good Growth Plan, nos six engagements et les progrès accomplis, rendez-

vous sur www.goodgrowthplan.com

2014 Syngenta AG, Bâle, Suisse. Tous droits réservés. Le logo SYNGENTA et THE GOOD GROWTH PLAN sont des marques déposées de Syngenta Group Company. www.syngenta.com

Elle peut nourrir une planète qui a faim. Et nous allons l’aider.

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Téléphone : 418 656 3742Téléphone : 418 656-3742Télécopieur : 418 [email protected]

Physiologie des espèces horticolesNutrition, substrats de culture, rendements

Irrigation, gaz à effet des serre

Protection des espèces horticolesInteractions plante-ravageurs

Lutte biologique et ennemis naturelsBiologie cellulaire et moléculaire de laBiologie cellulaire et moléculaire de la

résistance chez les plantes

AgroenvironnementPhytorémédiationPhytorémédiationRelation sol-plante

Centre de recherche en horticulturePavillon de l’Envirotron, local 1227

Université LavalQuébec, Canada, G1V 0A6

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