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INITIATIVE POUR LE BASSIN DU NIL PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX DU NIL Analyse stratégiquelsectorielle, sociale et environnementale des options de développement énergétique dans la région des lacs équatoriaux du Nil E1578 Vol. 1 FRENCH Rapport final Sommaire exécutif Février 2007 SNC-LAVALIN JJ International Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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INITIATIVE POUR LE BASSIN DU NILPROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION

DES LACS ÉQUATORIAUX DU NIL

Analyse stratégiquelsectorielle,sociale et environnementale

des options de développement énergétiquedans la région des lacs équatoriaux du Nil

E1578Vol. 1 FRENCH

Rapport final

Sommaire exécutif

Février 2007

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Ce travail a été effectué par:

SNC-Lavalin International

en collaboration avec:

- Hydro Québec International- Vincent Roquet et Associés inc.- Stratus Consulting inc.- Michael A. Stevens, consultant- WL Delft Hydraulics- Experco International (Burundi, RDC de l'Est et le

Rwanda)- GIBB Africa Limited (Tanzanie et Kenya)- Sustainable Resources Network (Ouganda)

Le projet a été géré et supervisé par:

= THE WORLD BANK

avec la participation financière de:

Canadian Intemational Agence canadienne de* * Development Agency développement Intemational

SNC-LAVALIN*» International

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Avis aux lecteurs

Cette étude ASSE constitue le cadre général qui a été utilisé afin de développer unestratégie de développement énergétique indicative pour la région PAALEN. À ce titre,elle est basée sur l'information recueillie de sources secondaires initialement en 2003 etmise à jour en 2004. Une partie des données reçue a été développée par plusieursconsultants sur une longue période de temps (certaines datent d'il y a 20 ans) à l'aided'un large éventail d'hypothèses. Tous les efforts raisonnables ont été déployés afin deplacer l'information sur une base uniforme comme il est nécessaire afin d'effectuer uneanalyse stratégique telle que l'ASSE. L'ASSE n'est pas un substitut pour des étudesdétaillées particulières à un projet et des analyses de l'impact environnemental/socialnécessaires pour la mise en oeuvre de projets particuliers. De telles études incorporeraientinvariablement de l'information détaillée et mise à jour concernant divers aspects desprojets, incluant l'analyse de configurations alternatives, de l'estimation des coûts, del'hydrologie, de la sortie de la centrale ainsi que les impacts environnementaux etsocioéconomiques.

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

TABLE DES MATIÈRES

PAGE

INTRODUCTION 1

PERSPECTIVES 1

VUE D'ENSEMBLE 1

RECOMMANDATIONS 3

APPROCHE ET PROCESSUS ANALYTIQUE 4

CONTEXTE JURIDIQUE, POLITIQUE ET ADMINISTRATIF 5

CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ACTUEL 6

ANALYSE DES BESOINS ÉNERGÉTIQUES RÉGIONAUX 7

IDENTIFICATION ET TRI DES NOUVELLES OPTIONS DE DÉVELOPPEMENTÉNERGÉTIQUE 8

OPTIONS ÉNERGÉTIQUES RETENUES POUR L'ANALYSE COMPARATIVE 9

Options hydroélectriques 11Options thermiques au gaz et au charbon 15Options énergie géothermique 16Options énergie éolienne 17Options exclues 17

COMPARAISON DES OPTIONS 18

IMPACT POTENTIEL DU CHANGEMENT CLIMATIQUE 20

PORTEFEUILLES DE DÉVELOPPEMENT ÉNERGÉTIQUE 21

PLAN DE DÉVELOPPEMENT ÉNERGÉTIQUE INDICATIF PAALEN 24

IMPACTS CUMULATIFS 26

Impacts environnementaux du portefeuille 2Bb 26Impacts socioéconomiques du portefeuille 2Bb 28Impacts cumulatifs des autres portefeuilles 29Comparaison de l'approche indépendante et de l'approche d'intégration régionale 30

ENJEUX INSTITUTIONNELS 31

CONCLUSIONS STRATÉGIQUES GÉNÉRALES POUR LA RÉGION DES LACSÉQUATORIAUX DU NIL 31

RECOMMANDATIONS ET STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT INDICATIVEPAALEN 33

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Analyse stratégique/sectorielle, sociale et environnementaleSommaire exécutif

INTRODUCTION

La région des lacs équatoriaux du Nil (LEN) en Afrique éprouve un besoin énergétiquepressant. L'absence d'électricité rend la vie plus difficile dans les régions rurales et urbaines,et occasionne un ralentissement du développement économique. Dans le cadre del'initiative pour le bassin du Nil (IBN) et du Programme auxiliaire d'action des lacséquatoriaux du Nil (PAALEN), les pays participants ont convenu que le développement de laproduction d'énergie à faible coût et le commerce d'électricité régional sont des moyensd'améliorer la productivité et de promouvoir la croissance économique. L'alternative est uneapproche d'autodéveloppement, mais elle serait plus dispendieuse, elle aurait des impactsplus importants sur l'environnement et elle serait moins sécuritaire en ce qui concernel'électricité. La région à l'étude est présentée dans la Figure 1.

Cette Analyse stratégique/sectorielle, sociale etenvironnementale (ASSE) a pour objet de présenter uneorientation de niveau stratégique/sectorielle aux décideurs A propos de lASSEdu secteur de l'énergie sur le plan régional et national. C'est L'objectif de lASSE est depourquoi on présente une évaluation des impacts cumulatifs présenter une analyse deenvironnementaux et sociaux de différents portefeuilles de l'ensemble des questionsdéveloppement énergétique régional. Cette évaluation ne sociales et environnementalesremplace pas les évaluations détaillées particulières à un concemant les optionsprojet ou les études de faisabilité. possibles de développement

énergétique régional dans laPERSPECTIVES région des LEN de lAfrique.L ASSE analyse et classe les

options énergétiquesL'ASSE présente une Stratégie de développement identifiées en considérant leénergétique indicative PAALEN afin de correspondre à coût, le risque et les aspectsl'accroissement moyen de la demande en électricité dans la sociaux etenvironnementaux.région ainsi que des recommandations pour des étudessupplémentaires de certaines options de développementénergétique, de même que des conseils concernant l'aspect juridique et la réglementation.La stratégie inclut un portefeuille d'options pour les projets préférés, défini comme le Plan dedéveloppement d'énergétique indicatif PAALEN.

VUE D'ENSEMBLE

* Entre 2% et 9% de la population a accès à une source d'alimentation électrique.

• La demande totale en électricité augmentera de 2 700 MW, et 16 000 GWH au coursde la période jusqu'à 2020.

* En 2020, au plus tard, presque toutes les options de développement énergétique quiont un faible impact environnemental et social auront été utilisées afin de répondre àl'accroissement moyen de la demande.

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Figure 1 - Carte présentant les pays du Nil

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

* Les stratégies de développement qui améliorent la diversification géographique outechnologique comprennent des projets qui comportent des risquesenvironnementaux/sociaux.

* Les impacts les plus significatifs sur l'environnement physique et social sont lesémissions des centrales thermiques et les impacts potentiels sur les zones humidesde la rivière Kagera et la rivière Rufiji.

* Même le portefeuille le plus intensif sur le plan d'hydro n'aurait aucun effet notablesur le Nil Albert menant au Soudan et aux marais de Sudd.

RECOMMANDATIONS

La présente ASSE a permis de formuler les recommandations suivantes qui ont étédéveloppées à la suite de consultations auprès du comité de pilotage et des partiesprenantes:

Recommandation A:Plusieurs centrales doivent être mises en oeuvre le plus tôt possible.

Pays Option Production Pourquoi ? Quand ?Ouganda Bujagali Hydroélectrique Graves

Rwanda/Burundi/ Chutes Hydroélectrique courant et ces Le plus tôtTanzanie Rusumo options sont possible

Rwanda/RDC Lac Kivu Centrale au diesel parmi lesalimentée au mieux

méthane évaluées.

Commentaires: Les options énergétiques pourraient être installées à court ou moyen terme,elles sont peu coûteuses et elles ont des impacts sociaux et environmentaux acceptables.

Recommandation B:Étudier et implanter d'autres options de développement énergétique.

Pays Option Production Pourquoi ? Quand?Burundi Kabu 16

Selon leTanzanie Kakono scénario

Rwanda/RDC Ruzizi l Hydroélectrique d'accroissementmoyen, ces Bientôt

Tanzanie Ruhudji projets seront

Kenya Suswa Géothermique nécessaires en2014-2018.

Tanzanie Songo Songo Centralethermique au gaz

Commentaires : D'autres options de développement énergétique (hydro, géothermique etgaz naturel) devraient aussi être implantées.

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SOMMAIRE EXECUTIF

Recommandation C:Les pays de la région devraient progresser immédiatement vers un haut niveau

d'interconnexion de leurs réseaux et finalement l'intégration.

Pays Production Pourquoi ? Quand ?

Tous les Interconnexion Afin de réduire les coûts dans la plupart Immédiatementpays de la des réseaux des pays participants et permettre une

région LEN. synergie découlant du mélange deressources technologiques.

Commentaires L'intégration favoriserait les projets ayant les risques environnementaux etsociaux les plus faibles.

Recommandation D:Préparer, mettre en oeuvre et financer quelque 100 MW d'options hydroélectriques

existantes et renforcer les réseaux de transport d'électricité qui y sont associés.

Pays Production Pourquoi ? Quand ?

Dans l'Est de la Hydroélectrique Certaines options doivent être remises Dès queRépublique en état. possible

démocratique duCongo (RDC) Certaines options semblent attrayantes,

mais d'autres études sont nécessairesafin de confirmer l'intérêt.

Commentaires: Ceci devrait aussi inclure des études environnementales et socioéconomiquesconcernant le Bassin de la rivière Semliki, car c'est à cet endroit que ces options sont situées.

Les recommandations qui découlent de la présente analyse sont présentées à la fin durapport sous la forme de mesures requises de la part de chaque pays d'année en année.Ces mesures doivent être prises de toute urgence afin d'éliminer les pénuries d'énergieactuelles et d'assurer une alimentation suffisante à l'avenir dans le but de satisfaire lademande tout en conservant une marge de réserve raisonnable et réaliste.

APPROCHE ET PROCESSUS ANALYTIQUE

L'ASSE s'est déroulée sur une période de trois ans en deux étapes dans le cadre del'IBN/PAALEN'.

1Cette étude ASSE constitue le cadre général qui a été utilisé afin de développer une stratégie dedéveloppement énergétique indicative pour la région PAALEN. À ce titre, elle est basée sur l'informationrecueillie de sources secondaires initialement en 2003 et mise à jour en 2004. Une partie des données reçue aété développée par plusieurs consultants sur une longue période de temps (certaines datent d'il y a 20 ans) àl'aide d'un large éventail d'hypothèses. Tous les efforts raisonnables ont été déployés afin de placer l'informationsur une base uniforme comme il est nécessaire afin d'effectuer une analyse stratégique telle que l'ASSE. L'ASSEn'est pas un substitut pour des études détaillées particulières à un projet et des analyses de l'impactenvironnemental/social nécessaires pour la mise en oeuvre de projets particuliers. De telles étudesincorporeraient invariablement de l'information détaillée et mise à jour concernant divers aspects des projets,incluant l'analyse de configurations alternatives, de l'estimation des coûts, de l'hydrologie, de la sortie de lacentrale ainsi que les impacts environnementaux et socioéconomiques.

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Les analyses incluaient le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda aucomplet, et l'Est de la RDC, qui comprend la province Nord-Kivu, la province Sud-Kivu, lesdistricts de l'Est d'Haut-Uélé et Iluri dans la province orientale, les districts de l'Est deTanganyika et du Haut Katanga dans la province Katanga et le district de Kabambare dansla province Maniema.

Étapes de l'ASSE

- ~ ~ i ï.. :-,.

2003 2006

Les éléments clés du processus sont:

* Une période d'analyse d'une durée de presque 15 ans, jusqu'en 2020.

* La sollicitation des points de vue des parties prenantes à chaque phase de l'ASSE.

* L'utilisation de données existantes de même que l'information fournie par le Plandirecteur des réseaux d'Afrique de l'Est (PDRAE) et les plans directeurs de l'énergienationale.

* La considération du cadre juridique et de la réglementation de chaque pays demême que les ententes internationales et les conventions pertinentes.

* L'analyse des changements climatiques (calculé/prévu) et l'écoulement occasionnépar le changement de climat.

* La considération des options de développement énergétique s'est limitée à celles quipourraient avoir un impact régional.

* Le classement des options de développement énergétique selon le coût, les facteursenvironnementaux et sociaux ainsi que les risques.

* La préparation d'exemples de portefeuilles d'investissements afin de satisfaire desstratégies de développement alternatives et des scénarios de croissance de lacharge.

* La préparation de la Stratégie de développement énergétique indicative PAALENafin de guider la planification de l'investissement futur.

CONTEXTE JURIDIQUE, POLITIQUE ET ADMINISTRATIF

Les cadres juridiques, politiques et administratifs dans lesquels une option dedéveloppement énergétique est planifiée et mise en oeuvre sont une considération vitaleaux niveaux stratégiques et sectoriels, car ils influencent l'acceptabilité de l'option de mêmeque sa performance environnementale et sociale. Les cadres juridiques et politiques

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

déterminent aussi si une juridiction particulière convient pour attirer l'investissement,particulièrement dans un contexte régional ou multinational.

L'analyse de l'information révèle que:

* Cinq des six pays (l'exception est la RDC) ont adopté des processus d'analyseenvironnementale qui sont en grande partie compatibles avec les exigencesinternationales gouvernant les projets de production et de transport d'énergie.Toutefois, ces processus ont été introduits récemment (la plupart depuis l'an 2000) etles pays concernés ont peu d'expérience dans leurs applications.

* Aucune politique ou règlement de déplacement de lapopulation, compatible avec les exigences internationales,n'a été adopté jusqu'à date. Les six pays devront définir Les six,pays offrentl'indemnisation appropriée et des politiques de un environnementréétablissement involontaire. accueillant pour le

développement* La RDC est le seul pays qui interdit les interventions sur les énergétique.

rivières dans les parcs et les réserves. Les cinq autres paysexigent des Analyses sur l'impact environnemental (AIE)dans de tels cas.

* Les six pays offrent un environnement accueillant pour les projets de développementénergétique.

* Une analyse pays par pays démontre que même si la situation dans son ensembleparaît accueillante, quelques mesures complémentaires déjà en cours doivent êtreachevées complètement afin de promouvoir l'implication du secteur privé et ledéveloppement du commerce de l'électricité entre les pays.

* Le commerce de l'énergie devra être favorisé par une législation ou uneréglementation facilitante.

* Les importations ne devraient pas être réglementées ou, si elles le sont, le moinspossible.

* En ce qui concerne les exportations, la loi sur l'énergie devrait contenir une clausequi autorise le gouvernement ou le ministre responsable de l'énergie d'établir lesconditions par décret ou de limiter les exportations dans le but d'assurer la sécuritéopérationnelle du réseau et la qualité de l'alimentation.

CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ACTUEL

La région comprend trois bassins hydrographiques de lacs majeurs (Lacs Victoria2, Malawiet Tanganyika) et deux bassins hydrographiques de rivières (Rufiji et Nil Victoria). D'uneperspective régionale, ces lacs et rivières sont d'une importance considérable à lasubsistance de leurs populations, car elles offrent l'approvisionnement en eau et enprotéines alimentaires; elles procurent un revenu par la pêche, les exportations et letourisme; elles sont utilisées comme avenues pour le transport; elles fournissent l'eau pour

2 Pour les besoins de cette analyse stratégique, le bassin Semliki est inclus dans le bassin du lacVictoria même s'ils sont deux bassins distincts. Comme il n'y a aucune option de développementénergétique dans ce bassin fluvial qui pouvait être incluse dans cette analyse, la situationenvironnementale et socioéconomique du bassin n'a pas été révisée.

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

l'irrigation, l'agriculture et l'électricité; et elles sont l'habitat de divers poissons endémiques etune faune importante pour l'écologie et la science.

Ces lacs et rivières connaissent une diminution des ressources en poissons, de labiodiversité et la détérioration générale de la qualité de l'eau à cause de la déforestation, dela surexploitation et le manque de gestion générale. Ceci est attribuable, en partie, àl'accroissement démographique rapide dans les régions sur le bord de l'eau (d'où lapression sur les ressources naturelles), l'habitat humain et l'infrastructure économique etsociale.

ANALYSE DES BESOINS ÉNERGÉTIQUES RÉGIONAUX

Un approvisionnement adéquat d'énergie électrique fournit un apport fondamental pour ledéveloppement. Il y a plusieurs éléments clés de la région qui doivent être considérés:

* Seulement une faible proportion de la population de la région, entre 2% et 9%, ontaccès à une source d'alimentation électrique.

* La consommation actuelle dans la région est 95kWh/personne/année et ceci comprend toute la La consommationconsommation industrielle et commerciale. Afin de d'électricité dans la régionmettre ceci en perspective, l'ensemble des pays en est à peu près un dixièmeAfrique consomme 930 kWh/personne/année, de la moyenne de toutepratiquement 10 fois le niveau actuel dans la région. l'Afrique.

* La demande énergétique des clients excède ce que les producteurs énergétiquespeuvent offrir de façon fiable.

* Les méthodologies de prévision de la demande énergétique sont habituellementreliées aux tendances de l'historique, ce qui implique une continuation de la conditionsocioéconomique actuelle (ou possiblement une amélioration graduelle de celle-ci)dans la région.

Quatre scénarios d'accroissement de la demande ont été élaborés. Trois sont basés sur lacontinuation du statut quo (accroissement de la demande de référence) avec une variationdes hypothèses d'entrée concernant le taux de croissance des économies des pays. Unquatrième scénario présente un estimé des besoins de la région afin de s'améliorer de façonsignificative et de transformer sa situation économique.

Les résultats de la prévision d'accroissement de la demande régionale sont présentés ci-dessous:

L'accroissement incrémentiel de la demande selon le Demande de pointe (MMscénario de référence est de 3,7% à 4,0%, selon le Demanded p (M)scénario de moyenne croissance elle est de 5,6% à Référence: 2 5006,3%, selon le scénario de forte croissance elle est de Moyenne:27006,8% à 6,1% et selon le scénario de la transformation * Forte :4000elle est de 5,1% à 15%. . Transformation: 8 600

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Analyse des besoins régionaux d'énergie dans la région des LENpour la période jusqu'à l'an 2020

Demande régionale de pointe12 000

B 10 000 - Scénario de la

| 8 000 - transformation régionale`oX

O6 000- otcosagx)-

4 000 -o

2000

Année

IDENTIFICATION ET TRI DES NOUVELLES OPTIONS DE DÉVELOPPEMENTÉNERGÉTIQUE

Lorsque les besoins énergétiques de la région ont étéidentifiés, les ressources disponibles pour répondre à Toutes les options deces besoins ont été identifiées et triées. Dans un premier développement énergétiquetemps, une longue liste des options a été dressée sans ont été examinées - hydro,considérer la faisabilité du développement. Ceci a permis géothermique, thermique,d'identifier une capacité hydro de 9 100 MW et 2 395 vent, solaire et la gestion deMW de capacité thermique et géothermique. Dans un la demande d'électricité,deuxième temps, un tri de cette liste d'options a étéeffectué afin de s'assurer qu'elles étaient toutesappropriées à ces fins. Le tri a réduit le montant à 1 899 MW de capacité hydro, 2 095 MWde capacité thermique et géothermique en plus de 30 MW de systèmes de conversion del'énergie éolienne.

Quatre critères de tri ont été suggérés par les parties prenantes et approuvés par le Comitéde pilotage du projet comme suit:

* Disponibilité des données (au niveau de la préfaisabilité ou mieux);

* Impacts sociaux ou environnementaux d'un niveau tolérable, conforme aux loisnationales et aux conventions internationales;

* Unité dont le coût d'énergie garantie a été estimé à moins de 10 cents US/kWh;

* Assurance d'une pertinence régionale (la dimension d'une option devrait êtresupérieure ou égale à 10 MW pour le Rwanda, le Burundi et l'Est de la RDC, etsupérieure ou égale à 30 MW pour les pays de l'Afrique de l'Est [PAE]).

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Les options qui ne répondaient pas à un ou plusieurs des critères ont été éliminées de laliste lors du tri.

OPTIONS ÉNERGÉTIQUES RETENUES POUR L'ANALYSE COMPARATIVE

Les options retenues pour l'analyse comparative sont présentées dans le Tableau 1.

Hydro Géothermique* Bujagali (250 MW) * Longonot (70 MW)* Kabu 16 (20 MW) * Menengai (140 MW)* Kakono (53 MW) * Olkaria - extension (35 MW)* Karuma (200 MW) * Suswa (70 MW)* Masigira (118 MW) * Géothermique générique (140 MW* Mpanga (144 MW) hypothétique)* Mutonga (60 MW)* Ruhudji (358 MW) Thermique* Rumakali (222 MW) * Gaz à cycle combiné x 3 unités* Chutes Rusumo (61,5 MW) (générique, capacité dépend du montant* Ruzizi 111 (82 MW) de gaz à importer)* Songwe (330 MW) * Turbine à gaz 60 MW, gaz - générique x* HautnKihn (a e c , 4 unités (générique, capacité dépend du* Haut Kihanst (aucune capacité, montant de gaz à importer)

seulement énergie) * Mchuchuma - charbon (400 MW)

Mombasa - GNL (générique, capacitéRenouvelable dépend du montant de gaz à importer). Moteurs au méthane de Kivu * Mombasa - charbon (générique, capacité

30 MW x 4 unités (120 MW)3 dépend un montant de gaz à importer)* Éolienne générique (puissance

nominale dépend des sites, 2 X30 MW hypothétique)

L'emplacement de ces options est présenté dans la Figure 2 et il est décrit sommairementci-dessous.

3Ces unités utilisent un combustible fossile, ainsi elles pourraient être considérées comme desoptions thermiques. Toutefois, le combustible se renouvelle de façon naturelle, ainsi on pourrait aussile considérer comme renouvelable.

SSEA 111 - Rapport final S-9 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Options hydroélectriques

Aménagement hydroélectrique de Bujagali

l I'inondation des rives et des lies entraînerait lapfilCsent: perte d'habitats pour les oiseaux, les chauves-

4s NI Vktorba souris et d'autres animaux;- - - - *les populations dans les zones touchées par le

kf en projet ont déjà été déplacées;at * perte de revenus du tourisme et perte

dus d'occaslons de descente de rapides en radeau;U t * la création du réservoir de stockage à court

terme implique le risque d'augmentation debilharzia.

Aménagement hydroélectrique de Kabu 16

MM ssnt * environ 75 personnes (estimé de 1995) seraientKjM_au Burundi sur la déplacées;

la construction d'une route de 10,5 km faciliterait.g¶1rs KCburmntwa, 16 l'accès aux marchés et aux services.flptu"sous deose*uence avec la

'*re Rszlai.

Aménagement hydroélectrique de Kakono

-- Impacts principaux:

spiasn*st: * inondation partielle de la forêt classée deMlnzlro;

* possiblement un Important déplacement de laeI é *- population.

SSA r Raotli0de 0

SSEA 111 - Rapport final S-il 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Aménagement hydroélectrique de Karuma

Impacts principaux:

* perte d'environ sept hectares d'habitat terrestre;* N . * déplacement d'environ 35 maisonnées;

l la construction de routes d'accès (à peu prés 4,5km) faciliterait l'accès aux marchés et aux

d tservices.

Aménagement hydroélectrique de Masigira

-- Impacts principaux:.

t us a * risque d'érosion;-tv`g. * . * projet situé dans un milieu naturel vierge où la

bhOd -faune abonde.

.~t 'â,

Aménagement hydroélectrique de Mpanga

Inpacts principaux

E-t;.i-- * le projet pourrait affecter l'hydrologie de la rivièreZT t - t Mpanga, qui se déverse dans le Kilambero, une

JhP importante plaine inondable et un site Ramsardésigné.

SSEA l I1- Rapport final S-12 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Aménagement hydroélectrique de Mutonga

....... --.....

* environ 11 km2 d'habitats terrestresEnp.m.at: deviendraient des habitats lacustres;

* Ia rétention de sédiments dans le réservoirIft.$êila rivièr, entraînerait une dégradation de la vie destntn val profondeurs et de la productivité du réservoir;

- .- * la dégradation du lit de rivière en aval du barrage"Z ;* affecterait la morphologle de la rivière, et la

réduction possible d'une aire forestière riveraine;déplacement d'environ 1 000 personnes;

* risque d'augmentation de la malarla et de labilharzla.

Aménagement hydroélectrique de Ruhudji

-- -"Impacts principaux

Ei*ptment modification des habitats terrestres et lacustres;* modification de l'hydrologie et des conditions du

sur ia rivière transport des nutriments dans le passage de la,uhudIi.i Tanzanl, rivière entre le barrage d'accumulation et le

eg$t'N *70 iw, ta reist barrage de l'amenée;de iZ le projet pourrait affecter l'hydrologie de la rivière

Ruhudjl, qui coule vers Kilambero, une plaineInondable Importante, au site de Ramsar;

- la construction de routes d'accès faciliteraitl'accès aux marchés et aux services.

Aménagement hydroélectrique Rumakali

- - I llil - Impacts principauxmodification des habitats terrestres et lacustres;

mpiWçeo,l ' modification des débits et des niveaux d'eaudans les zones humides à l'aval du barrageavant le lac Nyasa;

llitué sur la rivière modification de la formation des sédiments quiRumaktli en Tanzanle, pourrait avoir un impact sur la biodiversitéa5-kar à. t'êuêsI de exceptionnelle du lac;lgpmbe ' inondation de terres agricoles et d'un village de

80 édifices;* réduction des risques d'inondation à l'aval;

la construction de routes d'accès faciliteraitl'accès aux marchés et aux services.

SSEA III- Rapport final S-13 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

Aménagement hydroélectrique des chutes Rusumo

Impacts principaux:* inondation de 400 km 2, ce qui comprendrait 125

flfipi t: km2 d'un lac existant, 250 km2 de zones humideset 15 km2 du versant de la vallée;

* la réduction des débits de crue et des niveauxS5 t 81W f affecterait les zones humides en aval, y compris

dans le parc national d'Akagera;la - *environ 3 000 personnes pourraient être

-i affectées et certaines d'entre elles déplacées;* augmentation possible des risques pour la santé

liés à la bilharzia et la malaria. Une étuded'optimisation du site est nécessaire.

Aménagement hydroélectrique de Ruzizi 1II

- -pImpacts principaux -

Situé sur ma r ir * la sédimentation pourrait avoir un Impact sur lesl%IkUI X habitats aquatiques et l'importante biodiversitébié e h du lac Tanganylka dans le bassin du Congo en

U**. ct ta réduisant l'afflux des éléments nutritifs à1 -l I'écosystème.

14wu.

Amenagement hydroélectrique de Songwe

- ll Impacts principaux:- la création de trois réservoirs (total :5600 hectares)

Impliquerait la perte des zones humides, la3é -e, m *u| modification d'habitats terrestres et lacustres et la

-Vn ilk mnér 11 - ' ' ''ày F-*iwb, Lt bgatw du un im pact sur l'lm portante blodiversitié du lac;

- i .tî*eu>** -. augmentation de l'érosion des berges en aval des

Blt4 w e - poissons; empiétement sur les zones protégées;- , w,* i importantdéplacementde la population;

augmentation des risques pour la santé (malaria etbilharzla).

- avantages importants pour le contrôle des crues etl'irrigation.

SSEA III - Rapport final S-14 017334-001-00

Page 20: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Aménagement hydroélectrique du Haut Kihansi

A,,.. '4< -s5 ~~î; dZ- ~

Le *rrage serait situé * le réservoir pourrait possiblement empiéter surnr i rivIère Kihansl un habitat forestier primaire;dis ite bas fluvJd * le projet pourrait régulariser le débit de la rivièred4l rivJire Ru{iii, à 12 Kihansi, qui coule vers Kilambero, vers unekm0 o ont de la importante plaine inondable, au site de Ramsar.

ceitrs i-Bas

Options thermiques au gaz et au charbon

Centrale thermique au gaz en Tanzanle

Description:

Les centrales thermiques au gaz auront les dimensions requises.

Impacts principaux:

Emrplacement* impacts sociaux et environnementaux liés auxLes centrales changements climatiques entraînés par les

thermiques au gaz émissions de gaz à effet de serre; impacts des

seraient situées aux pluies acides;endroits appropriés. * impacts sur la santé publique.

Centrale au charbon à Mchuchuma en Tanzanie

Impacts principaux

Emplacement * impacts sociaux et environnementaux liés auxchangements climatiques entraînés par lesLes centrales émissions de gaz à effet de serre; impacts des

thermiques au charbon pluies acides;seraient situées aux -* impacts sur la santé publique;endroits appropriés. * impacts sur l'utilisation des terres, des habitats

Y et des ressources en raison de l'élimination descendres produites par les centrales au charbon.

SSEA III - Rapport final S-15 017334-001-00

Page 21: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Description:

Les centrales thermiques au charbon auront les dimensions requises.

Impacts principaux:

Emplacement * impacts sociaux et environnementaux liés auxchangements climatiques entraînés par les

Les centrales émissions de gaz à effet de serre; impacts desthermiques au charbon pluies acides;-seraient situées aux * impacts sur la santé publique;endroits appropriés. * impacts sur l'utilisation des terres, des habitats

et des ressources en raison de l'élimination des Mcendres produites par les centrales au charbon.

*Des moteurs au diesel modifiée pour s'alimenter avec le gaz méthaneextrait des profondeurs du lac Kivu ont été retenus en modules de 30- l

MW chacun. Il semble y avoir suffisamment de capacité pour quatre l

modules.

Impacts principaux

Emplacement gaz à effet de serre et ém ission de polluantsatmosphériques comparables à une centralethermique au gaz naturel;

Lac Kivu il pourrait y avoir une conséquence bénéfiquedans l'augmentation des éléments nutritifs et dela productivité aquatique dans la régionsupérieure du lac.

Options énergie géothermique

Centrales géothermiques

g:>:4(:l,.]l *'5krl, F1 à:L-'~ 97- F..11 ie isw l *. iirx à.|kC!ir àÎA^ *!r

Impacts principaux:

Emplacement * lorsque le site et la conception de la centrale

sont appropriés, les centrales géothermiquesToutes situées au Kenya. n'occasionnent pas des enjeux

environnementaux et sociaux significatifs.

SSEA 111 - Rapport final S-16 017334-001-00

Page 22: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Options énergie éolienne

Système de conversion de l'énergie éolienne générique

M | Impacts principaux

EmplacementEn Tanzanie: Gomvti (près * la plupart des Impacts des options énergétiquesde Kimbiji, au sud-ouest de qui utilisent l'énergie éolienne peuvent êtreDar es Salaam). Litemn ber réduits par un choix approprié de l'emplacement(au sud-ouest de Mtwara. du parc d'éoliennes qui considèrent despres de Karatu) et a systèmes de méthode de tenure et de conflitsMkumbura (près de t concernant 1'utillsation du sol, les effets sur leKmomazi dans les paysage et les effets *ur Is faune.montagnes de Pare/ _ _ _ _...

Usambara). Le meilleur siteest Mkumbura. a cause desconditions eoliennies.

Options exclues

Certaines options potentielles ont été exclues à cause d'unmanque d'information pour l'analyse (dans la plupart des Un potentiel decas, il s'agit d'information au niveau conceptuel) même si développement de 521 MWces options étaient conformes à d'autres critères de tri a été exclu faute(risque environnemental, coût et dimension). Ces options de d'information.développement énergétique sont présentées dans leTableau 2 qui identifie un potentiel supplémentaire totalisant521 MW qui pourrait être inclus dans l'analyse du projet et dans le processus de planificationsi, après des études supplémentaires, elles sont encore aussi intéressantes quel'information préliminaire le suggère.

SSEA III - Rapport final S-1 7 017334-001-00

Page 23: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Tableau 2:Options hydroélectriques non préparées pour l'étude de préfaisabilité ou meilleures,

mais qui sont conformes au critère du coût

Nom Pays Coût Puissance Énergie Coût productiontotal installée Moyenne Garantie Moyenne Garantie $/kWen $ (MW) (GWh) (GWh) c/kWh C/kWhusc/h C/h

Babeba I RDC 122.40 50 351 3.89 2448

Bangamisa RDC 123.47 48 420 3.28 2572

Budana RDC 12.72 13 70 2.08 979

Chutes Igamba Tanzanie 41.74 11 87 5.32 3661FSL 865 m ouest

Rwanda

Kiliba RDC 39.06 15 65 6.70 2604

Kiymbi/ RDC 52.06 43 377 1.57 1211Bendera Il

Mugomba RDC 87.63 40 160 6.13 2191

Muhuma RDC 71.69 25 100 7.98 2868

Panzi Rwanda - 136.72 36 175 . 8.66 3798RDC

Piana Mwanga RDC 35.00 38 193 2.40 1065

Semliki RDC 95.59 28 120 8.85 3414

Sisi 3 Rwanda- 405.93 174 883 5.14 2333RDC

Total 521

COMPARAISON DES OPTIONS

Les options retenues suite au tri doivent être comparées afin de préparer un portefeuille dedéveloppement énergétique indicatif qui répondent aux scénarios d'accroissement de lademande à l'étude. Ceci est réalisé à l'aide d'une analyse à critères multiples (ACM) et uneanalyse des risques. L'attribut caractéristique des méthodes ACM est la mise en place deprocédures formelles et, dans une certaine mesure, quantifiées pour les trois étapesd'analyse des options, comme suit 4:

* identification des critères;

* classement des options selon chaque critère identifié;

* agrégation des critères afin de déterminer un classement de préférence del'ensemble des options.

On doit aussi identifier et analyser les risques qu'une option de développement énergétiquepourrait éprouver et qui pourraient altérer la performance planifiée (coûts supérieurs ouinférieurs à ceux estimés, sortie supérieure ou inférieure à l'attente, date de mise en serviceplut tôt ou plus tard que prévue, etc.). Lorsqu'on compare le classement des coûts avec lesrésultats ci-dessus de l'ACM dans les catégories socioéconomiques et environnementales,et lorsqu'on considère l'analyse des risques du projet, on constate que:

4 Nichois, David, et David Von Hippel (Tellus Institute,É-U), Theo Stewart (Université de Cape Town,Afnque du Sud). Novembre 2000. Révision thématique. Approches de planification VI. Chapitre 4:Méthodes d'analyse à critères multiples. Rapport rédigé pour la commission mondiale sur lesbarrages.

SSEA iii - Rapport final S-18 017334-001-00

Page 24: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Toutes les options hydroélectriques au fil de l'eau -Mutonga, Ruzizi 1II, Bujagali, Karuma, Ruhudji, Kabu Les options au fil de l'eau16 et Kakono - ont une bonne performance en ce qui (Mutonga, Ruzizi it,concerne les critères socioéconomiques et Bujagali, Karuma, Ruhudji,environnementaux et, à l'exception de Kabu 16 et Kabu 16 et Kakono) ont unKakono, elles sont les options les moins chères. bon classement.Toutefois, les résultats de l'analyse des risquessoulèvent des questions concernant les options suivantes

* Bujagali (à 4,24¢/kWh) en Ouganda affecterait le paysage qui est considéréd'une beauté exceptionnelle.

* Mutonga au Kenya a une bonne performance d'ensemble contre les risques,de même que les critères socioéconomiques et environnementaux. Toutefois,elle a le coût unitaire le plus important parmi toutes les options à 8,68¢/kWh.

* Ruzizi 1I1 est l'option qui arrive deuxième en terme de coût unitaire (à2,86¢/kWh). Toutefois, elle est située au Rwanda et dans la RDC, et desententes bilatérales doivent être négociées avant de procéder à la mise enoeuvre.

Les options hydroélectriques avec régularisation saisonnière (Songwe et chutesRusumo) offrent plus d'avantages que les options au fil de l'eau, mais elles soulèventles dilemmes supplémentaires suivants:

* Songwe, à la frontière de la Tanzanie et du Malawi, a aussi un coût unitairerelativement faible (3,43¢/kWh) et des avantages concernant le contrôled'inondation et d'irrigation. Toutefois, elle a des exigences importantes en cequi concerne le terrain et le déplacement de la population.

* Chutes Rusumo, à la frontière du Rwanda et de la Tanzanie près du Burundi,a un coût unitaire de 4,14¢/kWh, et elle aura probablement des exigencesmajeures en ce qui concerne le terrain et le déplacement de la population.Elle pourrait aussi poser des problèmes associés avec la prolifération dejacinthes d'eau, l'augmentation de maladies hydriques et les impacts à l'avalsur le parc national Akagera. Il pourrait aussi y avoir des risques reliés aubesoin de négociation d'ententes de partage de l'énergie entre le Burundi, leRwanda et la Tanzanie.

* Les options géothermiques considérées au Kenya sont classées au deuxième rangen ce qui concerne les critères environnementaux et les risques et elles ont aussi unbon classement selon les critères socioéconomiques. Toutefois, cette option a uncoût unitaire relativement élevé à 5,05¢/kWh.

* L'option éolienne générique a une très bonne performance selon les critèressocioéconomiques et les risques, et une performance moyenne selon les critèresenvironnementaux. Toutefois, elle a aussi un coût unitaire relativement élevé à8,33¢/kWh.

* L'option des moteurs au méthane de Kivu se classe bien selon les critèressocioéconomiques, mais elle a un coût unitaire plus élevé à 6,11¢/kWh, et un faibleratio de recouvrement de l'énergie.

* Les options thermiques au charbon ont des coûts unitaires de plus de 6 ¢/kWh.Parmi toutes les options considérées, elles génèrent le plus haut taux de gaz à effet

SSEA 1II - Rapport final S-19 017334-001-00

Page 25: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

de serre et d'émission de polluants atmosphériques. De plus, l'option au charbon deMombasa, au Kenya pourrait avoir des impacts significatifs en relation avecl'augmentation des risques de maladies pulmonaires.

À partir de l'analyse ci-dessus, deux groupes d'options peuvent être identifiés et considéréspour la préparation des portefeuilles de développement énergétique: (1) les options lesmieux évaluées et (2) les autres options, telles que présentées au Tableau 3, en ordrecroissant du coût unitaire.

IMPACT POTENTIEL DU CHANGEMENT CLIMATIQUEPour les regions du nord et

La sortie des options hydroélectriques retenues est du centre-ouest de la zonedirectement liée au montant d'eau qui passe à travers leurs d'étude, ily a une forteturbines pour la conversion en électricité. Mondialement, il Y probabilité d'augmentationa une preuve solide d'un changement climatique qui pourrait de l'écoulement donc de laêtre significatif au fil du temps. Il est donc approprié production.d'analyser ces changements probables dans cette région etd'estimer leur impact sur la sortie des options retenues pour Pour la région du sud, ilyl'utilisation dans cette analyse stratégique d'options de aura vraisemblablementdéveloppement énergétique. des changements au

caractère saisonnier deLes résultats de l'analyse des risques de changement l'écoulement, ce quiclimatique sont: occasionnera moins

d'efficacité dans la* Dans l'ensemble, pour les régions du nord et du régularisation du flux des

centre-ouest de la zone d'étude, il y a une forte plus petits réservoirs.probabilité d'augmentation de l'écoulement, donc dela production, si l'on compare aux donnéeshistoriques.

* Pour la région du sud, il y aura vraisemblablement des changements au caractèresaisonnier de l'écoulement, ce qui occasionnera moins d'efficacité dans larégularisation du flux des plus petits réservoirs.

La plupart des options de développement énergétique qui ont été retenues sont situées aunord de la région, donc l'impact du changement climatique sera positif sur le développementdes portefeuilles d'options de production. Aucune analyse de sensibilité pour le changementclimatique ne sera effectuée, car elle présenterait seulement une disponibilité énergétiqueplus élevée que les conditions actuelles indiquent.

SSEA 11 - Rapport final S-20 017334-001-00

Page 26: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Tableau 3:Options à considérer dans les portefeuilles

de développement énergétique(présenté en ordre alphabétique par technologie)

Options les mieux évaluées Autres options

Options hydro Options thermiques Options hydro* Bujagali (250 MW) * gaz à cycle combiné x 3 * Haut Kihansi (aucune* Chutes Rusumo unités (générique, capacité capacité, seulement

(61,5 MW) dépend du montant de gaz énergie)* Kabu 16 (20 MW) à importer) * Masigira (118 MW)* Kakono (53 MW) *Mombasa - GNL * Mpanga (144 MW)* Karuma (200 MW) (générique, capacité * Songwe (330 MW)

*Mutonga (60 MW) dépend du montant de gaz* Ruhudji (358 MW) * Moteurs au méthane de Thermique* Rumakali (222 MW) Kivu 30 MW x 4 unités (120 * Mchuchuma - charbon et* Ruzizi 1I1 (82 MW) MW) vapeur (400 MW)

*turbine à gaz 60 MW gaz - * Mombasa - charbonOptions géothermiques générique x 4 unités (générique, capacité* Géothermique (générique, capacité dépend du montant de

générique (140 MW dépend du montant de gaz gaz a importer)hypothétique) à importer)

Longonot - géothermique(70 MW)* Menengai -

géothermique (140 MW)* Olkaria - extension

(35 MW) Total: 1 881,5 MWplus les Total: 992 MWplus les* Suswa - géothermique centrales thermiques au gaz centrales thermiques(70 MW) générique. au charbon générique.

Options renouvelables* Éolienne générique

(puissance nominaledépend des sites, 2 X30 MW hypothétique)

PORTEFEUILLES DE DÉVELOPPEMENT ÉNERGÉTIQUE

Un certain nombre de portefeuilles exemplaires d'investissement énergétique sontdéveloppés afin d'indiquer l'étendue des choix disponibles dans la région pour répondre à lademande. Les portefeuilles présentent deux approches de développement majeures àconsidérer : le développement indépendant par pays et l'approche de coopérationrégionale dans laquelle les six pays planifient le développement en commun desressources.

Avec le développement indépendant, ce sont surtout les options dans le pays qui sontconsidérées avec le scénario d'accroissement de la demande de référence décrit ci-dessus.

SSEA 111 - Rapport final S-21 017334-001-00

Page 27: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Il s'agit de l'hypothèse à laquelle les impacts des autres portefeuilles ont été comparés(Portefeuille lAa, tel que présenté au Tableau 4 ci-dessous).

Avec la coopération régionale, trois stratégies pour développer des portefeuillesénergétiques ont été considérés afin de répondre à la demande selon les trois scénariosd'accroissement de la demande décrite ci-dessus (moyenne, forte et transformation) (voirTableau 4 ci-dessous). Les stratégies étaient:

1. Maximiser l'utilisation des options les mieux évaluées disponibles dans la région.Cette stratégie mène à une forte utilisation des options hydroélectriques avec lerisque associé de pénurie d'énergie causée par la sécheresse.

2. Utiliser les ressources attrayantes tout en améliorant la diversificationtechnologique. Cette stratégie réduit l'utilisation des installations hydroélectriques,mais augmente le coût de l'énergie et implique l'utilisation d'options thermiques quisont moins intéressantes des points de vue environnementaux et sociaux.

3. Utiliser les ressources attrayantes tout en améliorant la diversificationgéographique. Cette stratégie permet d'assurer que chaque pays, à long terme,n'est pas trop dépendant de ses voisins, mais à un coût financier, environnemental etsocial plus élevé.

Le Tableau 4 présente aussi, six portefeuilles de développement énergétique qui ont étépréparés afin d'illustrer comment l'application de ces différentes stratégies, selon différentsscénarios d'accroissement de la demande, influencerait le choix des investissements pourune Stratégie de développement énergétique indicative du PAALEN. Trois portefeuilles(2Bb, 2Cb et 2Db) ont été basés sur le scénario d'accroissement moyen de la demande, etappliqués aux trois stratégies. Deux portefeuilles (2Cc et 2Dc) ont été basés sur le scénariode forte croissance de la demande, et appliqués seulement sur les stratégies dediversification technologique et géographique, car toutes les options les mieux évaluéesseraient utilisées avec le scénario d'accroissement moyen de la demande. Le sixièmeportefeuille (2d) a été basé sur le scénario de transformation et a nécessité l'utilisation detoutes les options identifiées dans la région.

L'analyse des divers portefeuilles indique ce qui suit:

* L'approche du développement énergétique indépendant mène à une plus faibledisponibilité énergétique et l'utilisation d'options de développement qui sont pluspetites, moins rentables et moins acceptables sur le plan environnemental.

* Au cours des premières années de l'analyse, il y avait très peu de différence entreles portefeuilles représentants les options les mieux évaluées, la diversificationtechnologique et la diversification géographique. Ceci s'applique en fonction de lasélection d'option, des investissements, de la valeur actuelle des coûts et desexigences du transport.

* D'un point de vue de planification du secteur de l'énergie, l'assurance del'approvisionnement est un critère important et la diversification géographique estpréférée. D'un autre côté, l'historique des sécheresses dans la région suggère que ladiversification technologique devrait être mise en valeur. Tel que mentionné ci-haut, ily a peu de différence entre ces deux stratégies. Ainsi, pour les besoins de laStratégie de développement énergétique indicative PAALEN recommandée ci-dessous, la stratégie de diversification technologique est utilisée.

SSEA 111 - Rapport inal S-22 017334-001-00

Page 28: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Tableau 4:Nomenclature utilisée pour le développement de portefeuilles

Approches dedéveloppement 1. Indépendant 2. Coopération régionale

énergétiqueStratégies pourdévelopper des A) Principalement B Opt l C) D)

portefeuilles des options mieux évaluées Diversification Diversificationd'options nationales technologique géographique

énergétiquesa - Référence (accroissement de la demande de 3,7% à 4,0%), unportefeuille examiné:

Portefeuille lAab - Moyenne (accroissement de la demande de 5,6% à 6,3%), troisportefeuilles examinés:

Portefeuille 2Bb Portefeuille PortefeuilleScénarios 2Cb 2Db

d'accroissement c - Forte (accroissement de la demande de 6,8% à 8,1%), deux portefeuillesde la demande examinés:

Portefeuille Portefeuille2Cc | 2Dc

d - Transformation (accroissement de la demande de 5,1% à 15,0%), unportefeuille examiné:

Portefeuille1 2d*

Niveau de disponibilité limité (Si):Portefeuille2Cb (Si)

Options permettant l'importation (S2):Analyse de Portefeuillesensibilité 1 | 2Cb (S2)

Aucune analyse comparative; seulement le tri des options (S3):Portefeuille2Cb (S3)

Note: le scénario de transformation nécessiterait toutes les options énergétiques identifiéesdans la région, donc il n'est pas approprié de donner un identificateur au portefeuille pour unestratégie particulière.

* Les options de développement énergétique de la région permettraient de répondreaux scénarios de croissance moyenne et de forte croissance de la demande.Toutefois, ces scénarios d'accroissement de la demande n'amélioreraient pas leniveau de vie de la population de la région.

* Afin d'améliorer de façon significative le niveau de vie des personnes de la région, ilfaudrait utiliser le scénario de transformation. Toutefois, les ressources de la régionne sont pas suffisantes pour répondre à cette demande.

De plus, trois essais de sensibilité ont été appliqués à la stratégie de la diversificationtechnologique améliorée afin d'analyser:

* L'impact de l'inclusion des options qui n'ont pas encore été étudiées adéquatementsur le portefeuille des projets rassemblés (Portfolio 2Cb [Sl]).

SSEA 111 - Rapport final S-23 017334-001-00

Page 29: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

* L'impact de l'importation énergétique à un coûtunitaire défini d'énergie sur le portefeuille des Trois essais de sensibilité:projets rassemblés (Portfolio 2Cb[S2]). * Inclure les options qui ne sont

pas étudiées sufflsamment* L'impact de l'élimination des analyses compara-

tives des options et considérer seulement le * Inclure les importationscoût financier afin de déterminer l'ordre . Éliminer l'analysed'installation des options sur le portefeuille des comparativeprojets rassemblés (Portfolio 2Cb[S3]).

L'analyse de sensibilité indique ce qui suit:

* Le remplacement des options locales par l'importation est attrayant si l'énergie peutêtre livrée à moins de 3¢/kWh US.

* Il serait approprié d'étudier davantage certaines des options exclues initialement àcause du manque d'information.

* Les portefeuilles préparés sans bénéfice d'analyses comparatives ne démontrentaucune avantage en termes de coûts, mais entraînent d'impacts environnementauxet sociaux plus élevés.

PLAN DE DÉVELOPPEMENT ÉNERGÉTIQUE INDICATIF PAALEN

Le Tableau 5 présente un plan de développement énergétique indicatif. Au cours despremières années de l'analyse, il y a peu de moyen pour répondre à la demande, donc lesoptions dans les trois stratégies sont pareilles. Pour la période au-delà de l'an 2015, il y a eusuffisamment de temps disponible pour réaliser les études nécessaires afin de préparer lamise en oeuvre des options et ainsi les décisions doivent être prises en ce qui concerne lastratégie à adopter. Les éléments clés dans la décision sont:

* La stratégie d'utilisation des résultats des options les mieux évaluées dans une forteutilisation des options hydro avec le risque associé de sécheresse. Ceci entraîneaussi une importante dépendance de la part de certains pays sur les pays qui ontdes ressources hydro abondantes.

* La stratégie de diversification technologique qui réduit la dépendance sur des optionshydro, mais comprend des options qui sont moins intéressantes. La question d'uneprobable dépendance disproportionnée de certains pays sur d'autres demeure.

* La stratégie de diversification géographique traite de la probabilité de dépendancedisproportionnée de certains pays sur d'autres, mais elle comprend plus d'options quisont moins intéressantes.

Un autre élément clé est le taux d'accroissement de la demande dans la région et lesressources qui sont développées pour répondre à cette demande. Tel que mentionnéprécédemment, les scénarios d'accroissement de la demande selon la référence, lamoyenne et la forte croissance ne changeront pas le niveau de vie de façon appréciabledans la région; seulement le scénario de transformation le fera. Toutefois, ce scénarioutiliserait toutes les ressources identifiées dans la région (toutes les options les mieuxévaluées, les autres et les options exclues).

SSEA 111 - Rapport final S-24 017334-001-00

Page 30: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Tableau 5:Dates de mise en service à court/moyen terme -

Plan de développement énergétique indicatif PAALEN

Année Ajout (mise en service) Pays Ajout depuîssance(MW)

2009 Turbines à gaz Tanzanie 120Cycle combiné Tanzanie 60Diesel Tanzanie 10

2010 Géothermique Kenya 70Moteur de Kivu #2 R/RDC 30Unité à cycle combiné Tanzanie 60

2011 Moteur de Kivu #3 R/RDC 30Turbine à gaz Tanzanie 60

2012 Bujagali 1 -4 Ouganda 200Chutes Rusumo B/R/T 61,5

2013 Géothermique (Suswa) Kenya 70Kabu 16 Burundi 20Kakono Tanzanie 53

2014 Bujagali 5 Ouganda 50Ruzizi 1II R/RDC* 82Turbine à gaz Kenya 60

2015 Ruhudji Tanzanie 3582016 Géothermique (Menengai) Kenya 1402017 Moteur de Kivu #4 R/RDC 30

Géothermique (non-précisé) Kenya 140Karuma Ouganda 200

2018 Éolienne (deux centrales) Kenya 60Mombasa 1 Kenya 150

2019 Mombasa 2 Kenya 1502020 Rumakali Tanzanie 222

Mchuchuma (Unités 1 et 2) Tanzanie 200Mombasa 3 Kenya 150

Notes:B/R/T = Burundi, Rwanda et TanzanieR/RDC = Rwanda et République démocratique du Congo* Ruzizi 1I1 pourrait être développé par le Burundi, la RDC et le Rwanda

Pour les raisons ci-dessus, il est essentiel que la stratégie de e .développement énergétique PAALEN demeure le plus flexible Flexibilité requise lors dupossible afin de répondre aux différents scénarios de plan de mise en oeuvre.croissance économique et de demande. Pour les besoins decette analyse, le portefeuille des options sélectionnées pour le Plan de développementénergétique indicatif PAALEN est basé sur la diversification technologique, et la prévision dela demande moyenne de 5,6% à 6,3% par année (2Cb).

SSEA 111 - Rapport final S-25 017334-001-00

Page 31: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Les options qui ne sont pas présentées dans le Tableau 5, mais dans le Tableau 3 (mieuxévaluées et autres) seront nécessaires pour la mise en oeuvre selon les scénarios de fortecroissance et de transformation. Ceci comprend:

Tableau 6:Options nécessaires pour les scénariosde forte croissance et de transformation

Emplacement Option Installé (MW)

Kakono Hydro 53

Mpanga Hydro 144

Mutonga Hydro 60

Songwe 330

Haut Kihansi Énergie seulement Aucune

Générique (où requis) Centrales à cycle combiné Au besoinsupplémentaires

Mombasa Centrales thermiques au GNL selon le Au besoinnombre et les dimensions nécessaires

Mchuchuma Unités au charbon supplémentaires 400

Centrales thermiques au charbon

Mombasa importé de l'Afrique du Sud ou d'ailleurs, Au besoinselon le nombre et les dimensionsnécessaires.

Ces options pourraient être utilisées si l'accroissement de la demande augmente à un tauxplus élevé que le scénario d'accroissement moyen de la demande ou si des stratégies dedéveloppement différentes sont acceptées.

IMPACTS CUMULATIFS

Les impacts cumulatifs du Portefeuille de développement énergétique indicatif du PAALENsont évalués à l'aide de la comparaison avec le développement indépendant (autrement dit,il utilise le portefeuille lAa comme point de référence). Les impacts cumulatifs surl'environnement sont analysés par le bassin fluvial. Les impacts cumulatifs sociaux vont au-delà des frontières d'un bassin fluvial et sont plutôt liés aux unités administratives dugouvernement.

L'approche adoptée consiste à comparer le portefeuillebasé sur les options les mieux évaluées et le scénario Les impacts cumulatifs sontd'accroissement moyen de la demande (portefeuille évalués en comparant les2Bb) avec le portefeuille lAa, et ensuite d'indiquer les impacts des options les mieuximpacts incrémentiels provenant du portefeuille 2Bb au évaluées à la situation deportefeuille qui met l'emphase sur la diversification développement indépendante.technologique (portefeuille 2Cb) et ensuite auportefeuille qui met l'emphase sur la diversification géographique (portefeuille 2Db).

Impacts environnementaux du portefeuille 2Bb

La plupart des options du portefeuille 2Bb sont hydroélectriques, donc les impactsenvironnementaux seraient limités aux bassins fluviaux et non aux frontières politiques ou

SSE-A 11 - Rapport final S-26 017334-001-00

Page 32: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

administratives. C'est pourquoi les impacts environnementaux sont présentés ci-dessouspar bassin fluvial.

Bassin du lac Tanganyika (comprend Kabu 16, Ruzizi 1I1 et les options au méthane du lacKivu):

* Toutes les options hydroélectriques sont au fil de l'eau, donc il n'y aurait pas dechangement au régime d'écoulement.

* La qualité de l'eau et les ressources rivulaires et végétatives seraient améliorées àcause de la réduction de l'écoulement des éléments nutritifs (avec la réductionassociée de jacinthes d'eau).

* Aucun impact n'est prévu sur les poissons, car les options seraient construites à unendroit où il y a déjà un obstacle à la migration des poissons.

Lac Nyasa/Bassin Malawi (comprend les options Rumakali et Songwe):

* Le réservoir associé à l'option Songwe réduirait le débit des crues et augmenteraitl'évaporation, mais stabiliserait le lit de la rivière et augmenterait les débits durant lasaison sèche.

* La réduction des éléments nutritifs et le changement au régime d'écoulementpourraient avoir un impact négatif sur les zones humides dans l'aire du delta.

* Les poissons migrateurs pourraient être affectés; mais il n'y a pas suffisamment dedonnées pour évaluer le niveau.

Bassin de la rivière Rufiji (comprend l'option Ruhudji):

* Il y aurait une réduction dans le débit des crues, une augmentation des débits de lasaison sèche et une augmentation de l'évaporation.

* Aucun poisson migrateur; les zones humides sont trop éloignées pour être affectées.

Bassin de la rivière Tana (comprend l'option Mutonga):

* Éliminerait l'inondation résiduelle.

* Réduction possible des forêts riveraines ce qui pourrait augmenter la pression surdeux espèces de primates rares.

* Présence potentielle d'anguilles migratoires; l'importance de l'impact ne peut pasêtre évaluée sans AIE.

Bassin du lac Victoria (comprend les options chutesRusumo et Kakono): Réduction du débit des crues,

la réduction des zones* Réduction du débit des crues, légère augmentation humides du bassin du lac

des crues durant la saison sèche, toutes absorbées Victoria, aucun changementpar le lac Victoria. dans les taux d'évaporation

et d'évapotranspiration.* Pratiquement aucun changement dans les taux

d'évaporation/évapotranspiration.

SSEA III - Rapport final S-27 017334-001-00

Page 33: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

* La réduction des zones humides pourrait avoir un impact sur les oiseaux migrateurs;des études supplémentaires sont nécessaires afin d'évaluer l'impact.

* Présence potentielle de poissons migrateurs; l'importance de l'impact ne peut pasêtre évaluée sans AIE.

Bassin du Nil Victoria (comprend les options Bujagali et Karuma):

* Les options sont au fil de l'eau, donc il n'y aurait pas d'impact sur le régimed'écoulement.

* Légère réduction de l'écoulement des sédiments et des éléments nutritifs quiaméliorerait la qualité de l'eau.

* Une certaine perte d'habitat localisée.

L'impact cumulatif sur le Nil en aval (comprend seulement les options du bassin du lacVictoria et du bassin du Nil Victoria - les chutes Rusumo, Kakono, Bujagali et Karuma):

* Pratiquement aucun changement au régime d'écoulement, car seulement l'optiondes chutes Rusumo causerait un petit changement localisé dans le régimed'écoulement, qui serait absorbé par le lac Victoria; et toutes les autres options sontau fil de l'eau.

* Légère réduction possible de l'écoulement des sédiments et des éléments nutritifsqui améliorerait la qualité de l'eau.

* Pratiquement aucun changement dans les taux d'évaporation/évapotranspiration.

Impacts socioéconomiques du portefeuille 2Bb

La plupart des options du portefeuille 2Bb sont hydroélectriques, donc les impactssocioéconomiques seraient locaux ou régionaux, mais pas nécessairement limités par lesbassins fluviaux. C'est pourquoi les impacts socioéconomiques sont présentés ci-dessousdans un contexte régional, même si le concept de l'impact sur le bassin fluvial est retenu afinde fournir une similarité pour la comparaison avec les impacts environnementaux présentésci-dessus.

Impacts affectant toutes les options:

* Amélioration de l'emploi à cause de la construction etde l'opération des options. Dans l'ensemble:

amélioration de l'emploi,* Risque d'augmentation de maladies transmissibles à mais il y a un risque

cause de l'arrivée de travailleurs et l'ouverture des d'augmentation desites; des mesures d'atténuation pourraient minimiser maladies transmissibles àces impacts. cause de la main d'oeuvre.

* Aucun changement dans la navigation des rivières, car les options seraient situéesoù il y a déjà des obstacles; le franchissement des rivières serait facilité par laconstruction de nouveaux barrages avec des réservoirs, selon la conception. Laplupart des options sont des options au fil de l'eau qui n'ont aucun réservoir majeur.

La partie au nord du lac Tanganyika et le bassin hydrographique de Kagera (comprend lesoptions chutes Rusumo, Kakono, Kabu 16, Ruzizi 1I1 et le méthane du lac Kivu):

SSEA iIl - Rapport final S-28 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

* Une période d'expansion agricole potentielle à cause de l'augmentation de terresirriguées.

* Un risque d'augmentation de maladies hydriques.

* Augmentation de la pression sur les humains à cause du réétablissement et dumouvement de réfugiés dans les zones surpeuplées.

Bassins du lac Nyasa/Malawi et de la rivière Rufiji (comprend les options Rumakali, Songweet Ruhudji):

* Perte possible de terres irriguées à cause du réservoir de Songwe; expansionagricole potentielle à cause de l'augmentation de terres irriguées aux autres options.

* Un risque d'augmentation de maladies hydriques.

Rivière Tana et la partie est du lac Victoria (comprend les options Mutonga etgéothermiques):

* Perte de terres irriguées et exode possible d'agriculteurs.

* Il pourrait y avoir une interférence avec un projet d'irrigation à Bura.

* Un risque d'augmentation de maladies hydriques.

* Augmentation des émissions de H2S.

Bassin hydrographique du Nil Victoria (comprend les options Bujagali et Karuma):

* Un certain impact négatif sur le tourisme, car une section des rapides serait ferméeau rafting; les mesures d'atténuation mises en oeuvre comprennent le soutien àl'industrie touristique afin de promouvoir d'autres endroits.

Impacts cumulatifs en aval du Nil:

* Il est clair qu'il n'y aura aucun impact sur le développement économique, la santé, lanavigation des rivières et la densité de la population dans les zones où les optionssont considérées.

* Il n'y a aucun changement significatif sur le régime d'écoulement, donc il n'y auraitaucun changement à l'agriculture.

Impacts cumulatifs des autres portefeuilles

Dans l'ensemble, il n'y a pas trop de différences entre le portefeuille basé sur les options lesmieux évaluées, accroissement moyen de la demande - Portefeuille 2Bb et les portefeuillesde diversification technologique et géographique. Un sommaire des différences est présentéci-dessous:

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

-- - - * M--* -

Mieux évaluées vs Diversification technologique Mieux évaluées vs Diversification géographique

Exclusion de Songwe (H) Exclusion de Songwe (H)

Exclusion de Mutonga (H) Exclusion de Rumakali (H)

Inclusion de Mombasa (C) Inclusion de Mombasa (C)

Inclusion de Mchuchuma (C)

Du fait que les portefeuilles diffèrent si peu, la différence des impacts cumulatifs entre leportefeuille des options les mieux évaluées et les deux portefeuilles de diversification estpetite. De plus, comme les deux portefeuilles de diversification ont certaines modificationsidentiques du portefeuille des options les mieux évaluées, p. ex. : 'exclusion de Songwe(option hydroélectrique) et l'inclusion de Mombasa (option charbon), les différences sontencore moins déterminantes.

Les différences principales entre les deux portefeuilles de diversification et le portefeuille desoptions les mieux évaluées, sont que les deux portefeuilles de diversification (2Cb et 2Db)augmentent les émissions atmosphériques, les gaz à effet de serre et les polluantsresponsables des pluies acides en comparaison à 2Bb. Ceci se traduit par un impactcumulatif qui sera perceptible sur le plan régional. Les autres différences causées parl'exclusion de Songwe, Mutonga ou Rumakali seront beaucoup plus localisées et setraduiront en moins de changement ou aucun changement de l'hydrologie et del'environnement aquatique des rivières impliquées. Les impacts socioéconomiques serontmoins positifs, car la création d'emplois directs et indirects sera moindre parce que lesbarrages et les centrales ne seront pas construits. Certains emplois seront créés àl'emplacement des projets de charbon, mais les activités de construction sont moinsimportantes que pour des centrales hydroélectriques et des barrages, et dans l'ensemble lesretombées économiques seraient moindres.

À part des avantages dérivés de la diversification, soit technologiques ou régionales, lesdeux portefeuilles n'offrent pas des avantages environnementaux ou sociaux encomparaison au portefeuille des options les mieux évaluées (2Bb).

Comparaison de l'approche indépendante et de l'approche d'intégration régionale

Les différences les plus significatives entre tous les portefeuilles se situent entre leportefeuille indépendant (lAa) et n'importe lequel des portefeuilles de coopération régionale(2Bb, 2Cb, 2Db). Comparé au portefeuille indépendant, n'importe lequel des portefeuillesrégionaux aura les avantages suivants:

* Diminution de la pression sur la déforestation

* Moins de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques

* Meilleure intégration régionale et alimentation électrique plus fiable

* Moins de conflits reliés à l'eau

* Meilleure planification environnementale et une gestion avec des conséquencespositives sur la gestion des ressources aquatiques: la pêche et la biodiversité

* Amélioration des conditions socioéconomiques, incluant l'allègement des tâchesquotidiennes comme le ramassage du bois.

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

ENJEUX INSTITUTIONNELS

Il ne semble y avoir aucun obstacle juridique ou réglementaire majeur à la coopérationrégionale. En fait, il y a déjà des échanges transfrontaliers d'énergie électrique. Toutefois, ily a des questions clés qui doivent être réglées avant que certaines des options identifiées ci-dessus puissent être mises en oeuvre. Elles comprennent:

* Certaines options d'énergie hydroélectrique couvrent des frontières internationalesdans des rivières transfrontalières. Avant d'être financés, les prêteurs insisterontpour que des ententes d'usage conjoint des eaux soient conclues entre les pays.

* Certaines options pourraient être installées dans un pays à l'avantage immédiat d'unautre pays. Ceci.nécessite des ententes de commerce d'énergie, de même que desententes d'accès pour le transport avec les autres parties.

Le commerce transfrontalier significatif pourrait nécessiterl'amélioration des systèmes de transport, de même qu'une Le commerceétroite collaboration entre les centres de répartition de chaque transfrontalier signifcatifpays concerné. Dans un tel contexte, et en vue d'un pourrait nécessiterfonctionnement efficace d'un marché régional de l'énergie (à l'amélioration desl'avenir), les pays membres doivent établir clairement la plate- systèmes de transport, deforme minimale qui sous-tendra les échanges transfrontaliers même qu'une étroited'énergie couvrant ce qui suit: collaboration entre les

centres de répartition.

* Chaque pays membre devrait décider du niveau de sécurité de l'énergie qui luiconvient, compte tenu de la disponibilité et du coût des ressources et du niveau defiabilité qu'il est prêt à accorder aux réseaux électriques des pays voisins.

* Il n'est pas nécessaire de réglementer les besoins en matière d'importation etd'exportation comme tel; s'ils le sont, ils doivent l'être le moins possible. On doitseulement s'assurer que (a) les échanges ne coûtent pas plus cher que l'énergieproduite localement lorsque celle-ci est disponible, et (b) que la sécuritéd'exploitation du réseau et la qualité de l'alimentation ne sont pas compromises.

Si un pays opte pour un système à acheteurs multiples afin de faciliter et de promouvoir leséchanges régionaux, il est alors important d'avoir un libre accès au réseau de transport, desméthodes transparentes et des règlements sans pratiques préférentielles pour ladétermination des prix et le volume des échanges.

CONCLUSIONS STRATÉGIQUES GÉNÉRALES POUR LA RÉGION DES LACSÉQUATORIAUX DU NIL

Cette analyse stratégique/sectorielle, sociale et environnementale des options dedéveloppement énergétique dans la région des LEN mène aux conclusions suivantes:

Accroissement de la demande:

* Selon le scénario de prévision de référence, l'utilisation de l'électricité augmenteraitde moins de 10% au-dessus des niveaux actuels qui sont environ95 kWh/personne/année. Selon le scénario d'accroissement moyen de la demande,la consommation augmenterait à 141 kWh/personne, une augmentation de 53% au-dessus des niveaux actuels, mais ceci ne représente même pas la moitié de lamoyenne actuelle pour toute l'Afrique (même en excluant les pays plus riches) de320 kWh/personne. Selon le scénario d'un fort accroissement de la demande, la

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

consommation atteindrait 181 kWh/personne, une augmentation qui est presque ledouble du niveau actuel dans la région, mais encore bien en dessous de la moyenneactuelle de toute l'Afrique (même en excluant les pays plus riches).

Selon le scénario de transformation, la consommation atteindrait 318 kWh/personne,ce qui est à peu près la moyenne actuelle de toute l'Afrique excluant les pays plusriches. Ceci représente à peu près un tiers du niveau atteint par les pays endéveloppement dans le monde, même lorsque les plus riches parmi eux sont exclusde la comparaison. Ce niveau est bien en dessous de la valeur de 500KWh/personne/année, qui est considérée comme un minimum pour la qualité de vie.

Ressources:

* D'ici la fin de la période d'analyse (2020), les trois quarts des options dedéveloppement énergétique qui ont passé le tri seront nécessaires afin de répondreà la demande du scénario d'accroissement moyen de la demande.

* Dans le cas d'une coopération régionale pour le développement énergétique, lespays devront construire, dès que possible, un réseau de transport de base.

Impacts cumulatifs du déveloDpement énergétique:

* Les impacts cumulatifs ont été considérés en utilisant le développement de la région,sans intégration régionale, comme cas de référence. Ceci inclurait la suppressioncontinuelle de la demande d'électricité et l'installation d'options de développementénergétique plus petites et moins attrayantes que ce que l'intégration régionalefavoriserait.

* Les impacts cumulatifs sur l'environnement de projets hydro multiples dans unbassin fluvial ou plusieurs centrales thermiques comparés au niveau global sontrelativement mineurs; le plus significatif serait les émissions des centralesthermiques et les impacts potentiels sur les zones humides de la rivière Kagera et larivière Rufiji.

* Seulement deux des cinq bassins fluviaux étudiés se déversent dans le Nil au-delàdu Nil Victoria. Ceux-ci contiennent seulement quatre options de développementénergétique hydro (Bujagali, Kakono, Karuma et chutes Rusumo). L'opérationappropriée de ces options permettra le déversement hors du lac Albert vers leSoudan et les marais de Sudd de simuler les modèles d'écoulement naturels.

Changement climatique:

* L'écoulement dans la partie nord de la région augmentera probablement à cause deschangements climatiques. D'un autre côté, l'écoulement dans le sud de la Tanzaniedemeurera probablement au niveau actuel ou diminuera légèrement.

* Pour la période de l'analyse, l'impact prévu de l'ensemble des changementsclimatiques sur la production d'énergie du portefeuille de développement énergétiqueindicatif PAALEN serait positif.

Investissements recuis: Plus de 6 milliards de $USsont nécessaires pour

* Afin de satisfaire le scénario d'accroissement moyen répondre au scénariode la demande, pour les trois stratégies de d'accroissement moyen decoopération régionale, l'investissement total requis la demande, peu importe la

stratégie sélectionnée.

SSEA l l - Rapport final S-32 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

au cours de la période de 2005 à 2020 est similaire, à presque 6 milliards de $US(ceci comprend 0,7 milliard de $US jusqu'à 2009 inclusivement).

* Le scénario de forte croissance exigerait 50% de plus d'investissement - 8,25milliards $US afin de répondre à une demande supplémentaire de 1300 MW.

* Le scénario de transformation exigerait trois fois plus d'investissement - 16 milliardsde $US.

Importations:

* Les importations d'lnga dans la RDC, ou provenant d'autres sources, seraientattrayantes si l'énergie pouvait être livrée dans la région à moins de 3¢/kWh USenviron.

RECOMMANDATIONS ET STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT INDICATIVE PAALEN

Les recommandations suivantes sont particulières au scénario d'accroissement moyen de lademande:

* Chacune des options suivantes devrait être conçue et construite le plus tôt possible:

Pays Option Capacité

Uganda Bujagali 250 MW

Burundi Kabu 16 20 MW

Tanzanie Kakono 53 MW ll y a un besoin urgent pour

CentraIes des installations électriquesKenya geothermiques 2 centrales 70 MW supplémentaires. 1 025 MWLa deuxième et des options les mieux

troisième étage des évaluées devraient être mis enRwanda/RDC moteurs au méthane 30 MW chacun oeuvre le plus tôt possible.du lac Kivu

Tanzanie Ruhudji 358 MW

Tanzanie Chutes Resumo 62 MW

Rwanda/RDC Ruzizi 1ii 82 MW

Toutes ces options sont requises au cours de la période qui va de 2009 à 2015. Leurordre de mise en oeuvre dépendra de la vitesse à laquelle les étudescomplémentaires pourront être achevées.

Au cours de cette même période (2009-2015), des centrales à turbine à gaz, audiesel et à cycle combiné supplémentaires seront requises afin de compenser àl'insuffisance prévue qui ne pourra pas être comblée par la mise en oeuvre desoptions de développement énergétique présentées ci-dessus.

La planification des installations requises après 2015 devrait commencer maintenant.Une telle planification devrait tenir compte de la stratégie de développement adoptéepar les gouvernements de la région (options les mieux évaluées, diversification

SSEA III - Rapport final S-33 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

technologique ou diversification géographique). La planification devrait être baséesur le scénario d'accroissement moyen de la demande, mais elle devrait être flexibleafin de permettre à de nouvelles options de développement énergétique deprogresser si la demande est plus importante que le scénario d'accroissementmoyen de la demande.

* Remplacer les centrales locales avec des importations qui proviennent hors de larégion, si le coût est moins de 3¢/kWh US (coûts unitaires étalés sur le cycle de viedes achats).

Études suDplémentaires:

* Mener des études sur plusieurs des options de développement énergétique qui ontseulement été identifiées et qui n'ont été étudiées qu'au niveau desreconnaissances. Elles comprennent:

Pays Emplacement Puissance (MW)

Kiymbi 43 (réfection)

Budana 13 (réfection)

RDC Plana Mwanga 38 (réfection)

Bangamisa 48

Babeda l 50

Sisi 3/5 174-205

* Il faudra mener davantage d'études sur la cascade Malagarasi (chute Igambacomprise) du point de vue du développement de la région (les informations actuellescouvrent des options qui n'utilisent qu'une petite fraction du potentiel de la cascade).

Besoins en matière de réseaux de transport:

* Le Plan directeur des réseaux de l'Afrique de l'Est5 (PDRAE) a proposé uninvestissement substantiel dans les lignes de transport et des postes dans chaquepays des CAE. De plus, le plan propose deux interconnexions:

- une ligne de transport à 330 kV, Arusha, Tanzanie-Embakasi (Nairobi),Kenya

- une ligne double à 220 kV, Tororo-Lessos (notez les pays) Afin de tirer des avantages de la

synergie des besoins deDurant l'analyse des besoins du Burundi, du Rwanda développement du transportet de l'Ouest de la Tanzanie, les lignes de transport intégré qui doivent être amélioréssuivantes ont été proposées: dans chaque pays et les

interconnexions qui doivent êtredéveloppées et renforcées.

5 BKS Acres, Étude du plan directeur de l'énergie de l'Afrique de l'Est, Rapport final de l'étape 11, mars2005

SSEA lIl - Rapport final S-34 017334-001-00

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SOMMAIRE EXÉCUTIF

- Une ligne à 110 kV de Kigoma, Rwanda à Rwegura, Burundi

- Une ligne à 132 kV de Kabarondo, Rwanda passant près de Ngara àBiharamuro dans la province Kagera en Tanzanie

- Une ligne à 132 kV près de Ngara, Rwanda à Gitega, Burundi

- Une ligne à 110 kV de Gitega, Burundi à travers Bururi à Kigoma, Tanzanie

* L'acheminement des trois premières lignes est basé sur l'hypothèse que le projet deschutes Rusumo serait construit afin que ces lignes transmettent de l'énergie à partirde cette centrale vers le Burundi, le Rwanda et l'Ouest de la Tanzanie.

* En plus des besoins en matière de transport ci-dessus, des lignes supplémentairessont requises afin de se raccorder solidement aux Communautés de l'Afrique de l'Est(Kenya, Tanzanie et Ouganda) avec le Burundi, l'Est de la RDC et le Rwanda:

- Une ligne à 132 kV de Mbarara à Kigali- Une ligne à 132 kV de Bulyanhulo à Biharamulo, Tanzanie

Coordination et intégration:

* Les gouvernements des six pays doivent décider du niveau de coordination etd'intégration de leurs secteurs énergétiques et ensuite procéder aux actionsappropriées concernant les changements au cadre juridique et réglementaire afinde faciliter, au niveau souhaité, le commerce de l'énergie entre les pays de larégion.

* Il ne semble pas y avoir aucun empêchement légal ou réglementaire à lacoopération régionale. Toutefois, il y a certaines questions à résoudre avant que lesoptions identifiées puissent être implantées. Ceci comprend des ententes d'usageconjoint de l'eau à conclure entre les pays pour les options Ruzizi 1I1 et les chutesRusumo, car elles sont situées sur des frontières internationales;

* Le commerce transfrontalier significatif pourrait nécessiter l'amélioration dessystèmes de transport, de même qu'une étroite collaboration entre les centres derépartition de chaque pays concerné.

* En vue du fonctionnement efficace d'un marché énergétique régional (à un momentdonné dans l'avenir) les pays participants devront élaborer une plateformeminimale pour le commerce de l'énergie transfrontalier qui comprendra l'assurancede l'approvisionnement et les politiques sur l'importation et l'exportation suivantes:

* Si on fait la promotion d'un système à acheteurs multiples dans la région afin defaciliter et accueillir le commerce régional, alors il est important de s'assurer que:- l'accès aux réseaux de transport est ouvert, transparent et non

discriminatoire;

- le dégroupage fonctionnel, au moins durant les premières étapes, soit limitéau transport et à la production couplé avec la création d'un opérateur desystème de transport indépendant sur le plan national qui fournirait lesservices de transport et le libre accès à l'information en temps réel;

- des ententes transparentes de tarification pour les services de transport(aussi nommé frais de transmission ou frais de transit) et les servicesauxiliaires.

SSEA III - Rapport final S-35 017334-001-00

Page 41: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Les pays où les options sont situées doivent avoir uen capacité institutionnelle afind'assurer l'implantation complète des lois nationales, des standards et desrèglements en ce qui concerne les analyses de l'impact environnemental, lesimpacts communautaires, l'atténuation et la surveillance.

SSEA 111 - Rapport final S-36 017334-001-00

Page 42: PROGRAMME AUXILIAIRE D'ACTION DES LACS ÉQUATORIAUX …

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Figure 3- Carte montrant le développement énergétique régional et les besoins enréseaux de transport d'ici 2015 (approche régionale, diversification technologique,

scénario d'accroissement moyen de la demande)

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SSEA III- Rapport final S-37 017334-001-00