Programme 17 janvier

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Vendredi 17 janvier 2014 – 20h00 LA NOUVELLE EN CHINOIS Direction Jacques Mercier Piano Sae-Jung Kim Accordéon Fanny Vicens Franz Schubert Symphonie n°3 en ré majeur (D200) Chengbi An Dun.Wu (l’Illumination subite), Double Concerto pour accordéon, piano et orchestre Création mondiale – Commande musicale d’État du Ministère de la Culture et de la Communication Robert Schumann Symphonie n°4 en ré mineur op.120

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FRANZ SCHUBERT (1797 - 1828) Symphonie n° 3 en ré majeur D.200 (1815) I. Adagio maestoso - Allegro con brio, II. Allegretto, III. Menuetto vivace, IV. Presto vivace Le 31 janvier 1815, Schubert fête ses 18 ans. Depuis quelques mois il est maître assistant dans l'école primaire que dirige son père, avec un salaire de misère (6,6 kreuzer par jour quand on sait qu'une livre de pain noir coûtait 6,8 kreuzer !). Pendant que la musique résonne en lui, ce jeune homme à peine sorti de l'adolescence doit essayer d'inculquer les rudiments du savoir humain à des garnements entassés sur des bancs étroits. Il le confiera plus tard à un ami : « C'est vrai, chaque fois que je composais, cette petite bande m'agaçait à un tel point que je perdais régulièrement le fil ». À cela venait encore s'ajouter des inspections scolaires extrêmement sévères, qui veillaient à ce que les règlements soient rigoureusement observés. Malgré ces désagréments, l'année 1815, fut une des années les plus productives de la vie de Franz Schubert. Environ deux cents oeuvres réparties en quatuors à cordes, pièces pour piano, lieder (dont le célèbre Erlkönig), messes, Singspiele, œuvres pour chœur ainsi que les Deuxième et Troisième Symphonies. Le 24 mai 1815, exactement deux mois après avoir achevé sa Deuxième Symphonie, Schubert commença à écrire sa Troisième Symphonie, puis il semble oublier son projet pendant le mois de juin ne semblant pas pressé de l'achever. Il se met alors à la composition d'un nouveau Singspiel. Ce n'est que lorsque celui-ci est achevé au mois de juillet qu'il revient à sa symphonie et la termine en huit jours !

Il est possible que la Symphonie ait été jouée dans l'entourage immédiat de Schubert, soit au Konvikt, collège municipal qui était à la fois école et conservatoire de musique, soit au sein du petit orchestre d'amateurs dont il faisait partie. Pas plus que pour les deux précédentes, cette symphonie ne fut exécutée publiquement ni publiée du vivant de Schubert. Le dernier mouvement, seul, sera donné à Vienne en 1860. Pour la première exécution publique de la Symphonie en entier, il faudra attendre un concert donné à Londres en février 1881 (53 ans après la mort du compositeur !).

Schubert vivait à Vienne, à la même époque que Beethoven, l’auteur de symphonies particulièrement imposantes, mais il n’a jamais tenté de rivaliser avec lui sur le plan musical. Ses symphonies s’inspirent plutôt des modèles classiques hérités de Haydn et Mozart. Mais si l'on peut encore y sentir l'influence de ces deux illustres prédécesseurs, se dessine déjà un style propre à Schubert qu'il est impossible de ne pas reconnaître.

La Symphonie nº 3 affiche un air de gaieté viennoise et de plaisir insouciant mais avec un élan et une densité remarquables. Ici, Schubert invite à une autre perception sonore de l'orchestre, tant les vents s'y épanouissent. Comme beaucoup de symphonies de Haydn, le premier mouvement commence par une introduction lente qui se veut solennelle, pour ensuite s'éclairer et s'alléger peu à peu, le rideau se levant réellement sur la symphonie. S'accordant au caractère enjoué de l'œuvre, un allegretto évoquant une joyeuse flânerie remplace le mouvement lent habituel. En contraste suit un menuetto pétillant et exubérant dont le trio rappelle indubitablement ces « Deutscher », danses allemandes comme on pouvait les

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entendre dans les tavernes de Crinzing. Le finale, une tarentelle virtuose, passe en tourbillonnant dans un tempo très vif.

Antonín Dvorák qui fut un des premiers musiciens à jouer les premières symphonies de Schubert à Prague, vers la fin du XIXe siècle, confessait à un ami à leur sujet : « plus je les étudie, plus je m'émerveille ».

1815 Événements contemporains : Défaite de Napoléon 1er à la bataille de Waterloo. Congrès de Vienne suivi du Traité de Vienne qui fixe les nouvelles frontières de l’Europe. Napoléon abdique et quitte la France pour son exil définitif à Sainte-Hélène. Retour de Louis XVIII à Paris. Œuvres contemporaines : Schubert Erlkönig, 2e Symphonie, Beethoven 4e et 5e Sonates pour violoncelle et piano, Weber Quintette avec clarinette.

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CHENGBI AN (1967-) DUN.WU (L’Illumination subite), Double Concerto pour accordéon, piano et orchestre Création mondiale - Commande musicale d’État du Ministère de la Culture et de la Communication « Dun.Wu », l’Illumination subite, est un concept du bouddhisme chinois, exposé dans le Sutra de la plateforme du 6e patriarche du Chan, Huineng (638-713). À l’opposé des longues pratiques de purification ou de bienfaisance, sans attendre la juste rétribution des actions passées, il prêche la possibilité d’atteindre dans cette vie même l’état envié de bodhisattva, cet être dégagé des renaissances et des peurs, hors du monde de la douleur. Cette « conscience instantanée » ne s’atteint que par le détachement, sans but, sans projet, sans forme. Ce Double concerto, formule qui peut apparaître pesante dès son énonciation développe au contraire, un état de flottement léger dans un milieu sans pesanteur. Il propose un voyage vers les profondeurs, vers l'intérieur, là où les courants sous-marins, l’énergie pure, le mouvement au-delà de tout déplacement, libre de toute force et de toute attraction, abolissent les différences entre substance matérielle et idée, entre l'autre et moi, créant une harmonie sans confusion ni fusion, le libre jeu des sons dans le temps vécu comme espace. Ici, les classiques distinctions entre noir et blanc, comme pour les touches du piano, son percuté-résonant contre son tenu harmonique/inharmonique, Orient/Occident, sans être abolies, sont suspendues, voyageuses, incertaines, cousines croisées et non plus antagonistes, à l’image de l’accordéon, lointain parent de l’orgue à bouche chinois et de ses anches si joliment dites « libres ».

Note du compositeur 2008 Événements contemporains : Barack Obama remporte une victoire historique, devenant le premier Noir élu président des États-Unis. Medvedev succède à Poutine à la tête de la Russie. Libération d’Ingrid Betancourt en Colombie. Jeux Olympiques de Pékin. Faillite de la banque américaine Lehman Brothers qui marque l'accélération d'une crise financière mondiale. Décès du compositeur argentin Maurizio Kagel Œuvres contemporaines : Arvo Pärt These words…pour orchestre à cordes et percussions. Philippe Hersant Les âmes du purgatoire pour orchestre. Thierry Pécou L’amour coupable, opéra en 5 actes.

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ROBERT SCHUMANN (1810 - 1856) Symphonie n°4 en ré mineur op.120 (1841 révisée en 1851) Introduction – Allegro – Romance – Scherzo - Finale. En 1832, Schumann s’essaie à la composition d’une première symphonie. Trois mouvements sont presque achevés et le finale esquissé. Par manque de confiance, il en abandonne l’écriture. Le jeune compositeur n’est alors âgé que de 22 ans. Sept ans plus tard, il rend visite à Ferdinand Schubert (frère du compositeur Franz Schubert). Celui-ci lui montre les manuscrits en sa possession. Schumann, qui a conscience de tenir entre ses mains des chefs-d’œuvre, convainc Félix Mendelssohn, qui dirige alors l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, de programmer la dernière symphonie de Schubert dite « La Grande ». En assistant à la création dont il a été l’initiateur, Schumann ressent une telle émotion qu’il décide à son tour de composer pour l’orchestre. En 1841, neuf ans après une première expérience avortée, Schumann achève enfin sa Première symphonie du « Printemps », puis la Symphonie en ré mineur. Cette “quatrième” partition est en réalité la seconde dans l’ordre chronologique des opus symphoniques de Schumann. Si sa Première Symphonie connaît un réel succès, la Quatrième est reçue assez tièdement par le public, le 6 décembre 1841. Les harmonies rudes dérangent les auditeurs. L’originalité est si grande que le compositeur se demande s’il n’est pas préférable d’appeler sa nouvelle pièce : Symphonischefantasie. Après l’échec de la création, Schumann oublie la partition. En 1851, il décide de la reprendre afin d’en donner une exécution à Düsseldorf. Ayant acquis plus d’aisance dans l’écriture orchestrale (deux autres symphonies ont vu le jour entre temps), il n’hésite pas à en modifier l’orchestration de manière substantielle. L’œuvre révèle une carrure qu’elle ne possédait pas dans la version originale. Les mouvements de cette partition très dense s'enchaînent sans interruption et utilisent le principe de la circulation des thèmes à l'intérieur des différentes parties. L'introduction du premier mouvement réapparaît dans la romance dont l'un des couplets devient à son tour le trio du scherzo, etc. Autant de paysages ou de figures de carnaval qui composent une humoresque symphonique, peut-être la plus énergique des symphonies de Schumann.

1841 Événements contemporains : Régime politique en France : monarchie de juillet, règne de Louis-Philippe. Victor Hugo est élu à l'Académie française. Naissance d’Antonín Dvorák et Emmanuel Chabrier. Œuvres contemporaines : Chopin 3e Ballade ; Schumann écrit son Concerto pour piano en la mineur. Wagner le Vaisseau fantôme (révisé en 1860), Mendelssohn Variations sérieuses pour piano. Rossini Stabat Mater.

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Chengbi AN Compositeur Chengbi An qui réside en Allemagne est également professeur et directeur de thèse au Conservatoire de Musique de Shanghai, et à l'Université de Nanchang. En 1994, il intègre le CNSMD de Paris dans la classe

de composition de Gérard Grisey, obtenant un premier prix en 1998. Il devient professeur de composition et directeur artistique du Centre de musique électro-acoustique (EAMC, dont il est fondateur) au Conservatoire de Musique de Shanghai, en 2002. An est invité en résidence par le DAAD (Service d'échanges académiques allemand) à Berlin, en 2007. En 2011, il met en place l'EMRCC (Centre pour la Recherche et Création de musique électronique) à l'Université de Nanchang. Il est invité en tant que professeur de composition à l'Académie d'été Pablo Casals en 2003, et au 6e Académie d'été SNO, en 2011. Il participe au Concours de composition international Olympia d'Athènes avec sa pièce de chambre Ming.Wu (« Réveil »), en 1993. Il compose également plusieurs symphonies, de la musique de chambre et des œuvres électroacoustiques, remportant sept prix aux concours internationaux de composition. En 1996, il est élu comme l'un des six meilleurs compositeurs du Forum 96 par le Conseil international de musique de l'Unesco. Depuis 1991, ses compositions sont jouées dans une vingtaine de pays à travers le monde. Il collabore avec l'INA-GRM de Radio France, l'Université de Technologie de Berlin, le Centre Pompidou de Paris, le GRAME de Lyon, l'EMEB. Il participe à de nombreux festivals tels Présences (Radio France), Aspekte Salzbourg, Musik unserer Zeit, Pablo Casals, Ultraschall, etc.. Ses œuvres sont jouées par l'Ensemble Intercontemporain, la Radio allemande, l'Österreichisches Ensemble für neue Musik, l'Orchestre philharmonique de Radio France et par d'autres formations de premier plan, notamment, Gyol (« Les Veines de bois ») pour orchestre qui est créée à Shanghai lors de l'Exposition universelle de 2010 par l'Orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Myung-Whun Chung. Ce morceau est repris par l'Orchestre symphonique national de Séoul, en 2011, à Séoul, à la Salle de concert du Centre national pour les Arts du spectacle à Beijing et à la Philharmonie de Berlin, en 2012, par l'Orchestre national de Chine. Undercurrent (Courant sous-marin) commande de l'Ensemble Berlin Piano Percussion, est créée au Konzerthaus de Berlin. Le 5 mai 2013, dans cette même salle, le DAAD consacre un « Portrait Chengbi An » au compositeur.

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FANNY VICENS Accordéon Née en 1987 à Perpignan, Fanny Vicens est l'une des accordéonistes de sa génération au parcours le plus remarquable. Formée au Conservatoire de Perpignan, elle se perfectionne durant dix ans en accordéon, piano et musicologie à La Sorbonne et dans les Musikhochschulen de Trossingen (Allemagne) et de Lucerne (Suisse) ainsi qu'au CNSMDP d'où elle sort diplômée des plus hautes distinctions. Les principaux professeurs qui l'accompagnent au long de ce parcours international sont Yannick Ponzin, Hugo Noth, Hans Maier et Anne-Maria Hölscher pour l'accordéon, Marie-Christine Guichot, Denis Pascal et Reinhard Becker pour le piano.

Elle se produit comme soliste et chambriste et a déjà été l'invitée d'une vingtaine d'ensembles de musique contemporaine et d'orchestres en Europe. Parmi eux, on peut citer l'Ensemble Intercontemporain, le Nouvel Ensemble Contemporain, l'Orchestre philharmonique du Luxembourg, la Junge Deutsche Philharmonie, le Klangforum Heidelberg, le Junge Oper Stuttgart, la Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz, l'Orchestre philharmonique d'Augsburg, l'Orchestre national du Théâtre de Mannheim, l'Ensemble Polyphonie T ou le Secession Orchestra. Elle travaille ainsi sous la direction de chefs d'orchestre tels que Susanna Mälkki, Peter Rundel, Johannes Kalitzke, Pierre-Alain Monot, Manfred Schreier, Frank Strobel, Clemens Heil, Olari Elts, Dirk Kaftan, Walter Nussbaum, Clément Mao-Takacs, Joseph Trafton... On a pu l'entendre sur de nombreuses scènes européennes et lors de festivals tels que les Musicales de Bagatelle (Paris), Acht Brücken Festival Köln, Festival d'Automne (Paris), Festival ManiFeste, Festival Donaueschingen, Encontres de compositors (Mallorca), Festival Messiaen, Rencontres Internationales du Larzac ainsi que dans des salles de renom : Cité de la Musique, IRCAM, Corum de Montpellier, Philharmonie de Köln, Naxos Halle (Frankfurt), KKL Luzern, Bechstein-Centrum, Kronberg Academie, National Theater Mannheim, Theater im Pfalzbau Ludwigshafen, Opéra d'Augsburg, Kammertheater Stuttgart, Théâtre de l'Archipel (Perpignan), Halle du Triangle (Rennes), Philharmonie Luxembourg... . Très engagée pour la diffusion et l'enrichissement du répertoire contemporain de l'accordéon, elle crée des pièces de Johannes Kalitzke, Olga Neuwirth, Christian Dachez, Mesruh Savas, Georg Wötzer, Sua Seo, C. de Castellarnau, F. Caron, G. Ledoux... . Fanny Vicens s'est aussi distinguée comme pianiste et dans le domaine de la musicologie, obtenant un prix spécial pour la meilleure interprétation de Haydn au concours de piano Bechstein et un prix d'analyse de la SACEM. La célébration du centenaire de la naissance de Jean Françaix a été l'occasion de l’entendre comme soliste dans le Concerto pour accordéon et orchestre de ce compositeur avec l'orchestre de Bretagne et l'orchestre Perpignan Méditerranée. Elle est ensuite invitée comme soliste par Kammerorchester Pforzheim. En 2014, on pourra l'entendre dans le Concerto Spur de Arne Nordheim à la Cité de la Musique ainsi que dans la création de Rouge et ocre de Christian Dachez, concerto dont elle est dédicataire. Son travail artistique a été soutenu et récompensé entre autres par le DAAD, le Royaume de la Musique, la Fondation Iris Marquardt, la Kunststiftung Baden-Württemberg, la Fondation Banque Populaire, la Fondation Yehudi Menuhin et le Mécénat Musical Société Générale.

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SAE-JUNG KIM C’est une véritable et singulière artiste : pianiste, compositeur, metteur en scène, chorégraphe et docteur en musicologie. Née à Taegu, en Corée du Sud, Sae-Jung Kim commence l'étude du piano et de la danse à l'âge de 5 ans et donne son premier récital de piano trois ans plus tard. Elle obtient le premier prix au Concours National de Corée, prélude à de nombreuses tournées avec l'Orchestre Philharmonique de

Séoul et l'Orchestre National de Corée. Jusqu'à l'âge de 12 ans, elle poursuit en parallèle l’étude intensive de la danse et de la gymnastique artistique. Elle participe à plusieurs festivals de danse traditionnelle en Corée avant de se concentrer sur ses études musicales. Elle poursuit ses études à la Faculté de Musique de l'Université Nationale de Séoul. Lauréate du Concours International de Piano, elle reçoit le premier prix de la Faculté ainsi que la médaille de "Grand Artiste de Corée". Afin d'y perfectionner ses connaissances et d'y éprouver son talent, elle part pour l'Europe. Elle remporte le premier prix de piano et le premier prix de musique de chambre au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles. Elle se perfectionne ensuite en Allemagne et en Autriche. Sa notoriété s'accroît. On l'invite à se produire dans de nombreuses tournées de concerts en Europe : elle y donne des récitals en soliste ou au sein de formations de musique de chambre. Elle enregistre également à la Radio et à la Télévision en Belgique, en France, en Chine et en Corée. Les critiques s'accordent à reconnaître en elle une rare nature pianistique qui lui permet d'aborder avec autant de bonheur les répertoires classique, romantique ou contemporain et de se produire en soliste, accompagnée de larges formations orchestrales ou dans l'intimité d'un groupe restreint de musique de chambre. Elle a longtemps enseigné dans les conservatoires du Benelux. Elle se partage actuellement entre l'enseignement en master class et des tournées de concert qui la mènent dans le monde entier. Elle est aussi Docteur en musicologie à la Sorbonne. Par ailleurs elle a créé en 2004 la compagnie Acronote qui se produit en Asie et en Europe et lui donne l’occasion de renouer avec le monde de la danse et des arts de la piste. Sae-Jung Kim est Chevalier de l'Ordre National du Mérite depuis 2008.

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