Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

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1 Profils mn Profils mnésiques dans le siques dans le Vieillissement Normal Vieillissement Normal & Pathologique & Pathologique Armelle VIARD Laboratoire de Neuropsychologie Inserm-EPHE-UCBN U923 Centre CYCERON, Caen Laboratoire de Neuropsychologie INSERM U923-EPHE-UCBN Caen moire et Vieillissement Normal moire et Vieillissement Normal Plainte mnésique fréquente (à partir de 50 ans) Expression par le sujet d’un mécontentement : phénomène subjectif qui dépend des croyances du sujet Discours plaintif influencé : par les stéréotypes sociaux et leur acceptation « en vieillissant, la mémoire flanche…» par la personnalité du sujet, ses exigences vis-à-vis de lui même (sentiment de honte, d’angoisse) et le niveau d’activité intellectuelle maintenu après la retraite par la crainte de la maladie d’Alzheimer Réalité ou constat anxieux de la vieillesse ? Modalité d’expression variable : oublis des noms propres sentiment du mot « sur le bout de la langue » perte des objets « mais où ai-je mis mes clés besoin de liste pour les courses, oublis de RDV difficultés à faire de nouveaux apprentissages (langues étrangères) opposition entre la préservation des souvenirs anciens très vivants et la sensation de ne pas retenir le présent Pourquoi perd Pourquoi perd- on la m on la mémoire ? moire ? Changements morphologiques ... Changements morphologiques ... Parall Parallèle avec la baisse du poids du cerveau ?? le avec la baisse du poids du cerveau ?? Attention: Attention: pertes de 80% dans la maladie de Parkinson pertes de 80% dans la maladie de Parkinson avant 1ers symptômes => une faible atrophie n avant 1ers symptômes => une faible atrophie n’ explique pas explique pas forc forcément tous les troubles ment tous les troubles Pertes consid Pertes considérables de neurones au cours du VN rables de neurones au cours du VN (environ 100000/jr) ?? (environ 100000/jr) ?? = MYTHE. MYTHE. Plutôt perte de plasticit Plutôt perte de plasticité synaptique synaptique Perte de neurones n Perte de neurones n’ est pas la principale cause: mod est pas la principale cause: modèles les animaux (rats et souris): la animaux (rats et souris): la potentialisation potentialisation à lg terme lg terme se se veloppe chez les rats âg veloppe chez les rats âgés avec la même amplitude que chez s avec la même amplitude que chez les rats jeunes les rats jeunes Et changements fonctionnels ( Et changements fonctionnels (hypom hypométabolisme tabolisme frontal) frontal) Approche globale : un petit nombre de facteurs généraux expliquent l’ensemble des effets du vieillissement Ressources attentionnelles & mémoire de travail Capacités d’inhibition des informations non pertinentes (ex : effet Stroop) Vitesse de traitement (Salthouse): temps nécessaire aux sujets âgés pour effectuer une tâche = temps des sujets + x (x d’autant plus grand que la tâche est complexe) Dysfonctionnement sensoriel : Variables sensorielles expliquent 93% de l’effet de l’âge Atteintes diff Atteintes différentielles des syst rentielles des systèmes mn mes mnésiques ? siques ? Approche analytique : les effets du vieillissement sont dus à laltération sélective de certains processus/systèmes mnésiques et/ou des structures anatomiques qui les sous-tendent Approche neuropsychologique : lhypothèse frontale (modifications cérébrales chez les sujets âgés) Rappels Rappels th théoriques oriques Mémoire procédurale Faire de la bicyclette Systèmes de représentations perceptives Effets d'amorçage perceptif Mémoire sémantique Rome est la capitale de l'Italie "Je sais" Mémoire de travail Composer un numéro de téléphone Mémoire épisodique J'ai passé mes vacances en Italie l'été dernier "Je me souviens" (Tulving 1991 et 1995) Systèmes de représentations Système action Mémoire épisodique Mémoire procédurale Mémoire à court terme Mémoire sémantique Systèmes de représentation perceptive (PRS) Systèmes de représentations Système action Encodage sériel Stockage parallèle Récupération indépendante MODELE SPI MODELE SPI (Serial, (Serial, Parallel Parallel , , Independant Independant) Mémoire explicite Mémoire implicite Tulving, 1995

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Profils mnProfils mnéésiques dans lesiques dans leVieillissement NormalVieillissement Normal

& Pathologique& Pathologique

Armelle VIARDLaboratoire de Neuropsychologie

Inserm-EPHE-UCBN U923Centre CYCERON, Caen

Laboratoire de NeuropsychologieINSERM U923-EPHE-UCBN

Caen

MMéémoire et Vieillissement Normalmoire et Vieillissement NormalPlainte mnésique fréquente (à partir de 50 ans)

Expression par le sujet d’un mécontentement :phénomène subjectif qui dépend des croyances du sujet

Discours plaintif influencé :par les stéréotypes sociaux et leur acceptation « en vieillissant, la mémoire

flanche…»par la personnalité du sujet, ses exigences vis-à-vis de lui même (sentiment de

honte, d’angoisse) et le niveau d’activité intellectuelle maintenu après la retraitepar la crainte de la maladie d’Alzheimer

Réalité ou constat anxieux de la vieillesse ?

Modalité d’expression variable :oublis des noms propressentiment du mot « sur le bout de la langue »perte des objets « mais où ai-je mis mes clés ? »besoin de liste pour les courses, oublis de RDVdifficultés à faire de nouveaux apprentissages (langues étrangères)opposition entre la préservation des souvenirs anciens très vivants et la

sensation de ne pas retenir le présent

Pourquoi perdPourquoi perd--on la mon la méémoire ?moire ?Changements morphologiques ...Changements morphologiques ...

ParallParallèèle avec la baisse du poids du cerveau ??le avec la baisse du poids du cerveau ??Attention:Attention: pertes de 80% dans la maladie de Parkinson pertes de 80% dans la maladie de Parkinson avant 1ers symptômes => une faible atrophie navant 1ers symptômes => une faible atrophie n’’explique pas explique pas forcforcéément tous les troublesment tous les troubles

Pertes considPertes considéérables de neurones au cours du VNrables de neurones au cours du VN(environ 100000/jr) ?? (environ 100000/jr) ?? == MYTHE.MYTHE. Plutôt perte de plasticitPlutôt perte de plasticitéésynaptiquesynaptique

Perte de neurones nPerte de neurones n’’est pas la principale cause: modest pas la principale cause: modèèles les animaux (rats et souris): la animaux (rats et souris): la potentialisation potentialisation àà lg termelg terme se se ddééveloppe chez les rats âgveloppe chez les rats âgéés avec la même amplitude que chez s avec la même amplitude que chez les rats jeunesles rats jeunes

Et changements fonctionnels (Et changements fonctionnels (hypomhypoméétabolismetabolisme frontal)frontal)

Approche globale : un petit nombre de facteurs généraux expliquent l’ensemble des effets du vieillissement

Ressources attentionnelles & mémoire de travailCapacités d’inhibition des informations non pertinentes (ex : effet Stroop)Vitesse de traitement (Salthouse): temps nécessaire aux sujets âgés pour effectuer une tâche = temps des sujets + x (x d’autant plus grand que la tâche est complexe)Dysfonctionnement sensoriel : Variables sensorielles expliquent 93% de l’effet de l’âge

Atteintes diffAtteintes difféérentielles des systrentielles des systèèmes mnmes mnéésiques ?siques ?

Approche analytique : les effets du vieillissement sont dus à l’altération sélective de certains processus/systèmes mnésiques et/ou des structures anatomiques qui les sous-tendent

Approche neuropsychologique : l’hypothèse frontale (modifications cérébrales chez les sujets âgés)

RappelsRappels ththééoriquesoriques

Mémoire procédurale

Faire de la bicyclette

Systèmes de représentations perceptives

Effets d'amorçage perceptif

Mémoire sémantiqueRome est la

capitale de l'Italie"Je sais"

Mémoire de travail Composer un numéro de téléphone

Mémoire épisodique

J'ai passé mes vacances en Italie

l'été dernier"Je me souviens"

(Tulving 1991 et 1995)

Systèmes de représentationsSystème action

Mémoire épisodique

Mémoire procédurale

Mémoire à court terme

Mémoire sémantique

Systèmes de représentation perceptive (PRS)

Systèmes de représentationsSystème action

Encodage sérielStockage parallèleRécupération indépendante

MODELE SPI MODELE SPI (Serial, (Serial, ParallelParallel, , IndependantIndependant))

Mémoire explicite

Mémoire implicite

Tulving, 1995

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I. MI. Méémoire Episodique et moire Episodique et Vieillissement normalVieillissement normal

La ME permet l’encodage, le stockage et la récupération d’informations personnellement vécues, situées dans leur contexte temporel et spatial. Système le plus sophistiqué et le plus fragile (Tulving, 1972).

Définition actualisée (Wheeler et al., 1997) :

La ME permet de « voyager mentalement dans le temps », de se représenter consciemment les événements passés et de les intégrer à un projet futur. Elle implique une prise de conscience de l’identité propre de l’individu dans le temps subjectif s’étendant du passé au futur et une impression subjective du souvenir. Cet état de conscience est appelé conscience autonoétique (Tulving, 1995).

Revivre l’événement

DDééfinitionsfinitions

Au premier plan des plaintes des personnes âgAu premier plan des plaintes des personnes âgééeses

la mémoire épisodique est la première incriminée

Objet des plaintes spontanées

Déclin objectivé lors des examens neuropsychologiques

Evaluation traditionnelle par les tâches de rappel libre, Evaluation traditionnelle par les tâches de rappel libre, rappel indicrappel indicéé et reconnaissanceet reconnaissance

modifications liées à l’âge différentes selon le type de tâches : Rappel < Reconnaissance

Rappel libre et reconnaissanceRappel libre et reconnaissance

0

20

40

60

80

100

120

20-30 30-39 40-49 50-59 60-75

Reconnaissance

Rappel libre

(Schonfield et Robertson, 1966)

Age

Rappel d’histoire Reproduction de figurer = -0.634, p<0.001 r = -0.475, p<0.001

RégressionIC à 95%

AGE vs. HISTOIRE (Suppr. des Obs. à VM)HISTOIRE = 13.691 - .1025 * AGE

Corrélation: r = -.6336

AGE

HIS

TOIR

E

0

2

4

6

8

10

12

14

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100RégressionIC à 95%

AGE vs. FIGURE (Suppr. des Obs. à VM) FIGURE = 12.751 - .0713 * AGE

Corrélation: r = -.4745

AGE

FIG

UR

E

0

2

4

6

8

10

12

14

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Epreuves de rappel libreEpreuves de rappel libre N=39 Epreuves de rappel indicEpreuves de rappel indicéé

Motsr = -0.37, p = 0.02

Figuresr = -0.29, p = 0.08

RégressionIC à 95%

AGE vs. MOTSCPLS (Suppr. des Obs. à VM)MOTSCPLS = 24.461 - .0465 * AGE

Corrélation: r = -.3710

AGE

MO

TSC

PLS

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

15 30 45 60 75 90RégressionIC à 95%

AGE vs. FIGCPLS (Suppr. des Obs. à VM) FIGCPLS = 16.593 - .0642 * AGE

Corrélation: r = -.2899

AGE

FIG

CP

LS

6

8

10

12

14

16

18

20

20 30 40 50 60 70 80 90

N=39

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Mais problème de différence de complexité entre les tâches: reconnaissance plus facile (effet « plafond ») d’où absence de différence entre les sujets jeunes et âgés

Une étude a contrôlé ce facteur: reconnaissance et rappel libre de difficultés équivalentes (délais différents): les effets de l’âge n’existent qu’en rappel libre (Craik et McDowd,1987)

Différence en reconnaissance dans certaines conditions: le déficit en reconnaissance apparaît surtout au delà de 70 ans(Isingrini et al., 1995)

Effets de l’âge et du délai

23

24

25

26

27

28

29

30

20-45 46-60 61-75 76-90

20 mn 1 jour

Reconnaissance diffReconnaissance difféérrééee

Davis et al., 2003

Mais si la mesure tient compte du nombre de fausses reconnaissances l’effet de l’âge est plus marqué: difficultés de discrimination

Les difficultés sont également majorées quand il y a beaucoup de distracteurs

Conclusion:

Le déficit de la mémoire épisodique se manifeste dans les deux types de mesure (reconnaissance et rappel), mais l’effet de l’âge est plus important en rappel libre.

DDééficits de lficits de l’’encodage ou de la encodage ou de la rréécupcupéération?ration?

(stockage pr(stockage prééservservéé))

1. D1. Dééficit au niveau de lficit au niveau de l’’encodage encodage

Théorie de la profondeur de traitement (Craik et Lockart, 1972) : un encodage profond (sémantique) entraîne une trace mnésique plus efficace et plus durable qu’un encodage superficiel.

Difficultés chez les sujets âgés à utiliser spontanément des stratégies de traitement sémantique au moment de l’encodage (moins bons regroupements sémantiques).

Craik & Byrd, 1982; Craik & Simon, 1980

Diminution des capacités d’auto-initiation chez les adultes âgés: n’engagent pas spontanément des processus requérant un certain niveau de ressources cognitives, comme un encodage sémantique(profond) de l’information

Diminution des performances en rappel libre

Mais normalisation des performances lorsqu’un encodage profondest induit.

Age20 70

Scor

es

Encodage spontané (superficiel)

Encodage profond

Bénéfice

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Difficultés au niveau de la production spontanée des traitements sémantiques mais elles peuvent être compensées par des aides lors de l’encodage.

Ex : produire des mots liés sémantiquement aux mots cibles. Plus d’effet de l’âge en rappel libre (Taconnat et Isingrini, 1995, 1996).

Pour être efficace, l’aide proposée à l’encodage doit orienter explicitement vers un traitement sémantique.

STADEFOULARD

HACHEHARENG

Superficiel incident(Lettres)

Rappel Libre, immédiat et différé

MUSEEPYJAMA

COUTEAUSARDINE

……

Profond intentionnel(Phrases)

ÉÉpreuve ESRpreuve ESR Eustache et al., 1998

Profondeur d’encodage (PE) ou Intervalle de rétention (IR) ??

F (2, 40) p

Effets principaux

Âge 6.2 = 0.005

PE 102.7 < 0.001

IR 406.1 < 0.001

Effets d’interaction

Âge * PE 3.4 = 0.04

Âge * IR 1 = 0.37

IR * PE 37.3 < 0.001

Âge * IR * PE 4.3 = 0.02

2

3

4

5

6

7

8

Encodage IncidentSuperficielEncodage IntentionnelProfond

*

*

Jeunes Intermédiaires Agés * Significatifp<0.05

Age intermédiaire (40-58 ans): déficit en mémoireépisodique après encodage incident superficiel du matériel.

Adultes âgés (60-83 ans): déficit en mémoire épisodiqueaprès encodage intentionnel profond du matériel.

PertePerte de volume de substance de volume de substance grisegriseen en fonctionfonction de de ll’’âgeâge

Sujets d’âgeintermédiaire / jeunes

Sujets âgés / d’âgeintermédiaire

Perte de volume:Hippocampe postérieur

Perte de volume: Cortex frontal

2

3

4

5

6

7

8

Encodage IncidentSuperficielEncodage IntentionnelProfond

**?

?

Corrélationscognitivo-

structurales

Scores * Volume SG

(voxel par voxel)

Scores * Volume SG

(voxel par voxel)

Régions cérébrales dontl’atteinte structurale sous-

tendrait les déficits en mémoire épisodique

Jeunes / Age intermédiaire Age intermédiaire / Agés

Page 5: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

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CorrCorréélationslations cognitivocognitivo--structuralesstructurales

Région hippocampique postérieure

Aires frontales

Jeunes / Age intermédiaire Age intermédiaire / Agés

RRéésultatssultats: : AtrophieAtrophie avec avec ll’’âgeâgeAprès 40 ans: perte de substance grise dans la région postérieure

de l’hippocampe.

Après 60 ans: perte de substance grise dans le cortex préfrontal.

RRéésultatssultats: : MMéémoiremoire éépisodiquepisodiqueL’aide à l’encodage (traitement sémantique de l’information) contribue

à une normalisation des scores chez les sujets d’âge intermédiaire.

Chez les sujets âgés > 60 ans, cette aide améliore leursperformances (par rapport au rappel après encodage superficiel) maiselle est insuffisante => pas de normalisation des résultats.

1. Altération structurale des régions hippocampiques postérieures:

sous-tendrait le déficit mnésique observé dès l’âge intermédiaire (40-60 ans) après encodage superficiel de l’information.

ModModèèle HIPERle HIPER: HCP antérieur: encodage et HCP postérieur: récupérationSujets âgés: troubles de la récupération, après encodage superficiel.

2. Altération structurale des aires préfrontales:

RRéésultatssultats corrcorréélationslations

Contrairement aux sujets d’âge intermédiaire, les sujets âgés > 60 ansauraient plus de difficultés à élaborer des stratégies de récupération en mémoire.

sous-tendrait le déficit mnésique observé après 60 ans après encodage profond de l’information. Un traitement élaboré de l’information requiertl’intégrité du cortex frontal.

2. D2. Dééficit au niveau de la rficit au niveau de la réécupcupéérationration

Argument principal : difficultés plus importantes en rappel libre qu’en reconnaissance

Interprétation : reconnaissance correcte = encodage okdifficultés dans la mise en oeuvre de stratégies efficaces de récupération

Performances mnésiques : -Efficacité de l’indiçage : + => Troubles de la récupération

Somme des intrusions en RL, en RI et fausses reconnais: -

Conclusion :

La baisse de performances des sujets âgés liée à des processus mnésiques et à l'influence de facteurs non-mnésiques (troubles de l'inhibition).

Van der Linden et al., 1997

California Verbal Learning Test (Dellis et al., 1987; trad B. Deweer, 1995 : CVLT)- 2 listes de 16 mots appartenant à 4 catégories sémantiques (liste de courses du lundi et du mardi)

- 1ère liste : apprentissage en 5 essais (rappel libre)- 2ème liste : rappel libre (1 fois)- 1ère liste : rappel libre, indicé- 1ère liste : 20 minutes après : rappel libre, indicé, reconnaissance

Tâche de reconnaissance

Remember (R) Know (K)

Conscience autonoétique

Conscience noétique

Guess (G)

Incertitude

Apprentissage d’une liste d’items

Deux types de rDeux types de réécupcupéération (R ou K)ration (R ou K)Paradigme R/K (Gardiner; Tulving) distinguant la récupération contrôlée et consciente (R) versus le sentiment de familiarité (K)

- R : possibilité de revivre mentalement la situation d’apprentissage- K : pas de souvenirs précis de la présentation du mot- G : mot qui semble familier, mais pas de certitude

Page 6: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

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00,050,1

0,150,2

0,250,3

0,350,4

0,45 Estimation de « R »

Estimation de « K »

Jacoby (1999)

Jeunes Agés

0123456789

Jeunes Agés Très Agés

R-FA K-FA

Clarys et al. (2002)

Effet significatif de l’âge sur les réponses RememberPas d’effet de l’âge sur les réponses Know

DDééficits de la rficits de la réécupcupéération: synthration: synthèèsese

DDééficits des processus de rficits des processus de réécupcupéération confirmration confirméés chez s chez les sujets âgles sujets âgéés:s: + l+ l’’effort requis pendant la reffort requis pendant la réécupcupéération, + ration, + ll’’effet de leffet de l’’âge est marquâge est marquéé

Ces dCes dééficits concernent:ficits concernent:aspects quantitatifsaspects quantitatifs:: moins dmoins d’’informations rinformations réécupcupéérréées es par les sujets âgpar les sujets âgéés.s.

aspects qualitatifsaspects qualitatifs: les souvenirs r: les souvenirs réécupcupéérréés sont s sont –– prpréécis cis et et –– ddéétailltailléés (RKG).s (RKG).

3. Autres pistes : la m3. Autres pistes : la méémoire du contextemoire du contexte(m(méémoire de la source)moire de la source)

Difficulté quotidienne des sujets âgés : défaut d’encodage ou de récupération du contexte

Déficits pour la mémoire du contexte ++ quand contexte et contenu ont été encodés indépendamment

Les sujets âgés semblent avoir des difficultés à se souvenir des caractéristiques du contexte : mémoire de la source, de la modalité de présentation, du sexe de l’examinateur...

Le souvenir du contexte semble plus déficitaire que le souvenir du contenu (méta-analyse de Spencer et Raz, 1995).

Évaluation de la mémorisation intentionnelle de différents contenus (homogénéisation des épreuves)

Évaluation des états de conscience associés à la restitution de ces informations

Évaluation de la mémorisation incidente du contexte de même nature que le contenu (mesure objective du sentiment de reviviscence)

Paradigme Quoi Paradigme Quoi –– OOùù –– QuandQuand(Guillery et al., 2000)

QuoiQuoiEtude : apprentissage de paires de mots dont le second

est associé à un adjectif contextuel (collier-laurier épais)

Test :

a. Reconnaissance du contenu

b. Jugement c. Reconnaissance du contexte objectif

Collier-lauriercollier-tennis

Je me souviens

Je sais

Je suppose

Epais(se)Carré(e)Bleu(e)

Page 7: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

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OOùù- Etude : mémorisation l’emplacement de mot

croissant

voletfourchette

sculpturemoutarde roche

cendretissu

paille

stylo

comète

balance

Exemple

- Test :

croissant

croissant

balance

balance

stylo cendrevolet

fourchette

fourchette

tissumoutarde

sculpture

tissucomète

rochestylopaille

roche cendre

volet paille

sculpture

moutarde

a. Reconnaissance du contenu

b. Jugement c. Reconnaissance du contexte objectif

Je me souviensJe saisJe suppose

QuandQuand- Etude : mémorisation de la liste à laquelle appartiennent les mots (ex : abeille)

Liste 1 Liste 2Abeille ChaîneCerceau ValiseSentier Sabotetc.

- Test :a. Reconnaissance du

contenub. Jugement c. Reconnaissance du

contexte objectif

Abeillecorde

Je me souviens

Je sais

Je suppose

DébutMilieuFin

RRéésultatssultatsa. Contenus d’informations

** p<0.001

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Jeunes AgésQUOI OU QUAND

* ** **

%

Effet principal de l’âge (p<.0001): Sujets plus âgés < sujets jeunes

Effet principal de l’épreuve (p<.0001): Où et Quand < Quoi

Interaction âge × épreuve (p=.008)

Effet plus marqué de l’âge pour les épreuves Où (p=.0008) et Quand (p<.0001) 0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

%

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

JeunesAgés

Je me souviens

*t

QUOI OU QUAND

Je sais

** **

Je suppose

*

** p<0.001; * p<0.05; t p=0.09

RRéésultatssultatsb. États de conscience

Effet principal :

âge (p=0.05) âge (p<0.0001)

QUOI OU QUANDQUOI OU QUAND

RRéésultatssultatsc. Informations contextuelles

** p<0.001; * p<0.05

Effet principal de l’âge (p<0.0001)

Sujets plus âgés < sujets jeunes

Effet principal de l’épreuve (p<0.0001)

Quoi et Quand > Où

Interaction âge × épreuve (p=0.08)

Effet de l’âge pour les épreuves Où(p=0.03) et Quand (p<0.0001)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

JeunesAgés

QUOI OU QUAND

**

%

*

CommentairesCommentaires

Contenu de l’informationeffet délétère de l’âge quelle que soit l’information,plus marqué pour les contenus spatiaux et temporels

État de consciencetrouble de la conscience autonoétique plus marqué pour les contenus spatiaux et temporels

Informations contextuelleseffet délétère de l’âge sur la mémorisation incidente d’informations spatiales et temporelles

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En rEn réésumsumé…é…

Troubles de l’encodage spontané: mémorisat° intentionnelle (évaluée par reconnaissance) annule l’effet des troubles de récupération

Troubles de la récupération stratégique: Diminution de la conscience autonoétique (R). L’augmentation des réponses K en situation de reconnaissance pourrait compenser ce déficit.

Difficultés pour le contexte: pouvant conduire à la création de faux souvenirs, Schacter et al. 1997

MMéémoire prospective et vieillissement normalmoire prospective et vieillissement normal

« Se souvenir des activités à réaliser »

Une composante prospectiveUne composante prospective : se souvenir d: se souvenir d’’une tâche qui doit une tâche qui doit être effectuêtre effectuéée (faire les courses)e (faire les courses)

Une composante rUne composante réétrospectivetrospective :: se souvenir du contenu de la se souvenir du contenu de la tâche tâche àà rrééaliser (la liste de course).aliser (la liste de course).

Une tâche prospective comporte 2 composantes :Une tâche prospective comporte 2 composantes :

LL’’âge aurait un effet dâge aurait un effet dééllééttèère sur la composante rre sur la composante réétrospective trospective

MMéémoire du passmoire du passéé lointain et lointain et vieillissement normalvieillissement normal

Une composante autobiographique:Une composante autobiographique: se souvenir se souvenir dd’’expexpéériences personnellesriences personnelles

Une composante nonUne composante non--autobiographiquesautobiographiques : se souvenir des : se souvenir des éévvèènements publicsnements publics

= mémoire dite tertiaire ou une mémoire à très long terme.

« Se souvenir du passé »

La mémoire du passé lointain comporte 2 composantes :

La loi de RibotLa loi de Ribot (1881) :(1881) : les souvenirs anciens sont mieux rappelles souvenirs anciens sont mieux rappeléés s que les souvenirs rque les souvenirs réécentscents

Distribution temporelle des souvenirsDistribution temporelle des souvenirs (Rubin et al., 1986)

Age d’encodage 50 40 35 30 10 020

05

101520253035404550

Nom

bre

de s

ouve

nirs

ra

ppel

és

0 10 15 20 30 40 50Durée d'intervalle de rétention (ans)

Distribution temporelle des souvenirs autobiographiques spécifiques

1: amnésie infantile

2: pic de réminiscence

3: fonction

de rétention

II. MII. Méémoire de travail et moire de travail et Vieillissement NormalVieillissement Normal

MMéémoire moire àà court terme et VNcourt terme et VN

Mémoire à court terme : permet le maintien temporaire et la manipulation d’informations pendant la réalisation de tâches cognitives diverses (compréhension de texte, raisonnement, apprentissages ...)

Courbe de position sérielle

020406080

100120

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Ordre des items

% d

e ré

pons

es

corr

ecte

s

EFFET DEPRIMAUTE

EFFET DE RECENCE

Effets sériels :Effet de primauté MLTEffets de récence MCT

Tâche d’empan : rappel immédiat et sériel d’une liste d’item (chiffre d’or = 7+/-2)

Mesures traditionnelles :

Page 9: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

9

Revue de Craik et al. (1977) : effet de l’âge inexistants ou minimes

Résultats discordants

Mais…Salthouse et al. (1991) : effet de l’âge sur les tâches d’empan (chiffres, mots,

spatial, gestes symboliques…) (cf. aussi Desgranges et al., 1994 ; Feyereisen & Van Der Linden, 1992)

Fontaine et al. (1991) : effet de l’âge sur les effets de récence

RégressionIC à 95%

AGE vs. EMPVBO (Suppr. des Obs. à VM) EMPVBO = 7.6638 - .0241 * AGE

Corrélation: r = -.3919

AGE

EM

PV

BO

3.5

4.5

5.5

6.5

7.5

8.5

9.5

10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

MMéémoire de travail et VNmoire de travail et VNSystème à capacité limitée

Maintien temporaire des informations

Manipulation des informations (compréhension, raisonnement, apprentissage)

Système composite : 2 sous-systèmes de stockage, coordonnés et supervisés par une composante attentionnelle : l’administrateur central

Baddeley & Hitch, 1974REGISTRE VISUO-SPATIAL

SYSTEME DE LA BOUCLE PHONOLOGIQUE

ADMINISTRATEUR

CENTRAL

Système fluide (attention et stockage temporaire)

Calepin visuo spatial

Bufferépisodique

Bouclephonologique

MLT visuelle MLT épisodique Langage

Système cristallisé(connaissances à LT)

Le buffer épisodique est une composante de capacité limitée, contrôlée par l’administrateur central, qui associe les informations provenant des systèmes esclaves et de la mémoire à long terme. Il maintient de façon temporaire ces informations.

Administrateur central

Baddeley, 2000

Discordance des résultats :

Différences liées à la nature de la tâche

Hétérogénéité des sujets sélectionnés

Nature de l’effet de l’âge :

1. Empan Ralentissement de la boucle articulatoireboucle articulatoireDéclin de la trace plus rapide au sein du stock stock phonologiquephonologique

Déficit du systsystèème central exme central exéécutifcutif

2. Effet récence Troubles de stockage à court terme ou défaut de stratégie

Tâches dTâches d’’empan et effets sempan et effets séérielsriels

Maintien à court terme des informations verbales quel que soit le mode de présentation:

Stockage phonologique passif de capacité limitée

Processus d’auto-répétition subvocale : la récapitulation articulatoire permet le rafraîchissement de l’information et la conversion des stimuli visuels en un code phonologique

1. La boucle phonologique et VN1. La boucle phonologique et VN

Effets de l’âge se traduisent par un ralentissement du mécanisme de récapitulation articulatoire

2. Le calepin 2. Le calepin visuovisuo--spatial et VNspatial et VN

Sujets âgés: baisse des performances en mémoire de travail (WM)

WM visuo-spatiale > WM verbale

(Jenkins et al., 2000)

Maintien des informations spatiales et visuelles, formation et manipulation des images mentales.

Il comprend 2 composantes : un registre de stockage passif et un processus de rafraîchissement.

Page 10: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

10

a. L’attention divisée

b. L’attention sélective

Absence d’effet de l’âge sur les tâches doubles quand l’effet de l’âge sur les tâches simples est compensé (Salthouse et al., 1995 ; Belleville et al., 2000)

Déficit des mécanismes inhibiteurs (McDowd & Birren, 1990)

c. Manipulation des informations

3. Le3. Le systsystèème central exme central exéécutif cutif (Administrateur Central)(Administrateur Central) et VNet VN

Chargé du contrôle de lcontrôle de l’’attentionattention, il supervise et coordonne l’information en provenance des systèmes satellites et gère le passage de l’information vers la MLT

Absence d’effet de l’âge sur les tâches de manipulation, même lorsque la difficulté augmente (Belleville et al., 1998)

Atteinte des 3 composantes de la mAtteinte des 3 composantes de la méémoire de moire de travailtravail

Ce sont principalement les dCe sont principalement les dééficits de ficits de ll’’Administrateur CentralAdministrateur Central qui expliquent la qui expliquent la diminution des performances dans le VNdiminution des performances dans le VN

MMéémoire de travail et VN: moire de travail et VN: SynthSynthèèsese

III. MIII. Méémoire Smoire Séémantique et mantique et Vieillissement NormalVieillissement Normal

Mémoire sémantique longtemps préservée dans le VN (même parfois amélioration: vocabulaire)

Park et al., 2002

Tâches simples de désignation... longtemps réussies

Manque du mot ou « mot sur le bout de la langue » (noms propres en particulier) Troubles en dénomination d’objets et d’actions (Mackay et al., 2002)

Difficultés avec les informations sémantiques peu souvent manipulées, ou récemment acquises

Réduction des productions des sujets âgés aux tâches de fluence verbale non liée à un trouble de la MS

Trouble de lTrouble de l’’accaccèès aux informations intactes plutôt s aux informations intactes plutôt ququ’’une atteinte centrale de la MSune atteinte centrale de la MS

Les fluences verbalesLes fluences verbales exigent la production du plus grand nombre de mots possible obéissant à un critère en un temps limité.

Plusieurs types de tâches :Fluences littérales : toutes lettres.Fluences sémantiques : animaux, fruits, meubles…

Fluence littérales : plutôt liées à la variabilité individuelle des fonctions exécutives (FE) qu’à l’âge

Comparable aux sujets jeunes (Bolla et al., 1990; Cardebat et al., 1990; Ruff et al., 1996; Tomer & Levin, 1993).

Inférieure (Bruyer & Tuyumbu, 1981 ; Kozora & Cullum, 1995; Loonstra et al., 2001; Tombaugh et al., 1999; méta-analyse Loonstra et al., 2001)

Fluence sémantiquesInférieure aux sujets jeunes (Kozora & Cullum, 1995; Tombaugh et al., 1999;

Tomer & Levin, 1993).

Page 11: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

11

Tâche littérale Tâche sémantique

- Papillon - Chien- Parapluie - Chat- Persil - Mésange- Pirouette - Mouton- Poids - Cochon- Poire - Vache- Pêche - Cheval- Prêche - Ane- Paradis - Girafe- Piscine - Tigre

- Girafe- Tigre

- Mouton- Cochon- Vache- Cheval- Ane

1

1

- Pa- Pa

- Pêche- Prêche

- Poi- Poi

1 1

4

1

Analyse qualitative (Troyer et al., 1997)Le regroupement ("clustering") : production de mots appartenant à des sous-catégories sémantiques ou phonémiques communes. Il impliquerait la mméémoire moire sséémantiquemantique et le lexique phonologiquelexique phonologique.

Le "switching" : passage d’un regroupement à un autre. Il impliquerait des processus dépendant du lobe frontal (tels que la flexibilité mentale, les processus stratégiques de recherche...)

- Chien- Chat

Tests neuropsychologiques•• Echelles globalesEchelles globales : MMSE, Mattis DRS•• MMéémoiremoire : Empans de chiffres, Grober & Buschke•• Fonctions exFonctions exéécutivescutives : Stroop, Trail Making Test•• Vitesse de traitementVitesse de traitement : DSST•• Connaissances verbalesConnaissances verbales : Vocabulaire

Tâches de fluences verbales•• Fluence littFluence littééralerale : lettre P•• Fluence sFluence séémantiquemantique : animaux

Analyses quantitatives :Productions correctesDynamique de production par tranche de 30 sec

Analyses qualitatives :Taille moyenne des regroupementsNombre de "switches"

40 sujets jeunes : moyenne d’âge : 29,02 (20-39 ans).

40 sujets âgés : moyenne d’âge : 71,90 (65-82 ans).

**92,1253,5TMT B (sec)

**42,1724,3TMT A (sec)

FE (TRAIL MAKING TEST)

**

**

**

**

**

32,5550,80Interférence

66,1082,25Couleurs

95,72119,10Mots

FE (STROOP)

4,555,52Empan envers

5,976,72Empan endroit

WM

Sujets âgésSujets jeunesMesure

0

5

10

0

100

200

0

50

100

* p<.05 ** p<.01

Résultats neuropsychologiques

****

**

11,009,27Note standard39,2035,15Note brute

VOCABULAIRE

12,4711,42Note standard42,4063,72Note brute

Vitesse (DSST)Sujets âgésSujets jeunesMesure

0

50

100

0

50

* p<.05 ** p<.01

Analyses quantitatives : dynamique de production

510152025303540455055

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

30 60 90 120 sec 30 60 90 120 sec

Lettre P Animaux

Pour

cent

age

de m

ots

prod

uits

ÂgésJeunes

Tâches de fluences verbales Analyses qualitatives : « Regroupements » sémantiques

0

1

2

3

4

0

1

2

3

4

Taill

e m

oyen

ne d

es re

grou

pem

ents

** ** ** ** Âgés

Jeunes

30 60 90 120 sec 30 60 90 120 sec

Lettre P Animaux

* *

* p<.05 ** p<.01

(« Regroupements » = product° de mots € à des sous-catégories sém / phoném communes)

Page 12: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

12

Analyses qualitatives : « Switches » sémantiques

0

5

10

15

20

25

30

0

5

10

15

20

25

30

Nom

bre

de "s

witc

hes"

**

****

**

30 60 90 120 sec 30 60 90 120 sec

Lettre P Animaux

Âgés

Jeunes

* p<.05 ** p<.01

(« Switching » = passage d’un regroupement à un autre)

1. Regroupement : corrélations avec le niveau d’étude et l’âge

2. Switches : corrélations avec le Stroop, Trail Making Test

La performance globale des 2 groupes est comparable pour les 2 tâches

Les processus cognitifs mis en jeu apparaissent différents.

Connaissancesverbales

Connaissancesverbales

Fonctionsexécutives

Fonctionsexécutives

Sujets JeunesSujets Jeunes Sujets AgSujets Agééss

IV. PRS et Vieillissement IV. PRS et Vieillissement normalnormal

MMéémoire implicite et moire implicite et effets deffets d’’amoramorççageage

Phénomène selon lequel la simple présentation d’un stimulus

spécifique modifie, habituellement dans le sens d’une

facilitation, le traitement ultérieur de ce même stimulus, d’un

item appauvri ou proche de celui-ci

… en l’absence de toute récupération consciente d’une rencontre préalable avec cet item

AmorAmorççageage

Majorité des recherches: pas d’effet significatif de l’âge

Légères différences en faveur des jeunes

Light et al. (2000), 90 recherches: effet significatif de l ’âge mais faible

Faible pour l’amorçageMoyen pour la reconnaissanceImportant pour le rappel

VariabilitVariabilitéé des rdes réésultatssultats

Hétérogénéité des tâches (complètement de trigrammes, identification perceptive, ...)

ExplicationsExplications

Hultsch et al. (1991) :

différence entre SA et SJ réelle mais trop faible pour être détectée (étude sur 584 sujets)

intervention de processus exécutifs dans certaines tâches (comme le complètement de trigrammes) mais pas dans les tâches d’identification perceptive

Page 13: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

13

Perceptif

Conceptuel

Traitement perceptif

Traitement sémantique

Indicesperceptifs

Indices sémantiques

AMORCAGE PHASE D'ETUDE PHASE DE TEST

AmorAmorççage perceptif ou conceptuel ??age perceptif ou conceptuel ??

Plusieurs travaux suggèrent AP+ / AC-(pour revue, La Voie et Light, 1994 ; Fleischman et Gabrieli, 1998)

Mais travaux récents trouvent AP = AC

Mitchell et al., 200318 sujets entre 45-65 ans / 18 sujets entre 66-88 ans

Mémoire implicite testée à l’aide de 5 épreuvesamorçage perceptifamorçage lexicalamorçage conceptuel

1. Amorçage perceptifIdentification de fragments

d’images de mots

Pas d’effet de l’âge sur les performances

Complètement de racines de mots

images en étude mots en étude

Complètement de fragments de mots

images en étude mots en étude

2. Amorçage lexical

Pas d’effet de l’âge sur les performances

3. amorçage conceptuel

Dénominationd’images de mots

Générer 1 exemplaire d’1 catégorieimages mots

3. Amorçage conceptuel

Pas d’effet de l’âge sur les performances

Fleischman et al., 2004

Etude longitudinale: 1 évaluation / an pendant 4 ans

161 sujets, âge moyen = 79 ans +/- 6,5 ans

Mémoire explicite (épisodique testée)

Mémoire implicite (perceptive) testée à l’aide de 2 épreuves mots + images)

Effets délétères de l’âge sur la mémoire explicite

Pas d’effet de l’âge sur la mémoire perceptive

Tâche d’identification versus tâche de production ? (Gabrieli et al., 1999)

Génération de verbesClassification sémantique

(manufacturé/naturel)

Généralement amorçage préservé mais grande variabilité :

en fonction des représentations, processus et composantes cognitives impliqués dans la tâche en fonction de l’âge des sujetset si contamination par ME pour sujets jeunes

Page 14: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

14

V. MV. Méémoire procmoire procéédurale et durale et Vieillissement normalVieillissement normal

Cohen & Squire (1980)

Mémoire déclarative : renvoie aux représentations des

connaissances générales (sémantiques) et spécifiques

(épisodiques) facilement verbalisables et accessibles à la

conscience.

Mémoire procédurale : est chargée de l’encodage, du

stockage et du rappel des procédures qui sous-tendent les

habiletés. Les connaissances procédurales sont difficilement

verbalisables et s’expriment dans l’action finalisée.

Tâche procTâche procééduraleduraleNécessite pour sa réalisation optimum l’application d’une série organisée d’actions (procédure)

Amélioration des performances lors de la pratique répétée d’une tâche procédurale.

Apprentissage d’une procédure nouvelle se fait au cours de plusieurs sessions d’apprentissage

ScoresScoresLes scores recueillis permettent d’établir une courbe d’apprentissage

La participation de la mémoire procédurale est envisagée au travers de l’examen des capacités d’amélioration (Pente).

Tâches variables :

1. épreuves perceptivo-motrices(rotor test)

2. épreuves perceptivo-verbales(lecture en miroir, de mots inversés)

3. épreuves cognitives(tour de Hanoï, tour de Toronto)

Conservation des procConservation des procéédures anciennement acquisesdures anciennement acquises

Acquisition de nouvelles procAcquisition de nouvelles procééduresdures: am: améélioration des lioration des performances relativement prperformances relativement prééservservéés pour les procs pour les procééduresdures

perceptivoperceptivo--motrices motrices (Durkin et al., 95; Vakil et al., 97)(Durkin et al., 95; Vakil et al., 97)

verbales verbales ((MoscovitschMoscovitsch et al., 1986, et al., 1986, HastroudiHastroudi et al., 91, Durkin et al., 95)et al., 91, Durkin et al., 95)

Mais pour les Mais pour les procprocéédures cognitivesdures cognitives, l, l’’apprentissage est toujours apprentissage est toujours possible mais + long et + difficilepossible mais + long et + difficile

Comment expliquer cette hétérogénéité des perfs au sein de la mémoire procédurale

Apprentissage de procApprentissage de procéédures cognitives: dures cognitives: ModModèèle ACT le ACT (Anderson, 1982, (Anderson, 1982, ……2000)2000)

L’apprentissage d’1 procédure cognitive passe par 3 phases :

Phase Cognitive

Phase Associative

Phase Autonome

Page 15: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

15

10

15

20

25

30

35

1 2 3 4 5Essais

Perf

orm

ance

10

15

20

25

30

35

1 2 3 4 5Essais

Perf

orm

ance

PERFORMANCES

PHASE COGNITIVE:

TRAITEMENT CONTROLE

PHASE AUTONOME :

TRAITEMENT AUTOMATIQUE

MEMOIRE PROCEDURALE

MEMOIRE EPISODIQUE

PHASE ASSOCIATIVE :

Format : DECLARATIF PROCEDURAL

Traitement : CONTROLE AUTOMATIQUE

MEMOIRE DE TRAVAIL

10

15

20

25

30

35

1 2 3 4 5Essais

Perf

orm

ance

CAPACITES MOTRICES

Apprentissage dApprentissage d’’une procune procéédure cognitive dure cognitive passe par 3 phases :passe par 3 phases : DDééterminants du niveau de performance : terminants du niveau de performance :

ModModèèle dle d’’AckermanAckerman (1988)(1988)

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Pratique

Coe

f. de

cor

réla

tion

(r)

Intelligence non verbale Traitement perceptif Capacités psychomotrices

Phase cognitive

Phase associative

Phase autonome

Corrélations entre niveau de performance procédurale et composantes cognitives

PopulationPopulation: 100 sujets jeunes (21.8 ans) et 50 sujets âg: 100 sujets jeunes (21.8 ans) et 50 sujets âgéés (67.6 ans) s (67.6 ans)

Apprentissage massApprentissage masséé de la Tour de Toronto (40 essais)de la Tour de Toronto (40 essais)Nombre de mouvements par essaiNombre de mouvements par essaiTemps de rTemps de réésolution par essaisolution par essai

ÉÉpreuves cognitives complpreuves cognitives compléémentairesmentairesIntelligence non verbal (Cubes, Matrices (WAIS)Intelligence non verbal (Cubes, Matrices (WAIS)CapacitCapacitéés de traitement perceptif (Symboles, Codes de la WAIS)s de traitement perceptif (Symboles, Codes de la WAIS)CapacitCapacitéés psychomotrices (s psychomotrices (ÉÉpreuves de transfert)preuves de transfert)MMéémoire moire éépisodique (pisodique (CaliformiaCaliformia Verbal Verbal learninglearning test, Codes :rappel libre, test, Codes :rappel libre, appariement)appariement)MMéémoire de travail (Empan nummoire de travail (Empan numéérique et rique et visuovisuo--spatial (endroit et envers), spatial (endroit et envers), SSééquences lettres chiffres (WAIS)quences lettres chiffres (WAIS)Fonctions exFonctions exéécutives (cutives (StroopStroop, , TrailTrail makingmaking test, Tour de Londres, barrage de test, Tour de Londres, barrage de signes)signes)

Hubert et al., 2007

Temps de résolutionNombre de mouvements

Hubert et al., 2007

-0,1

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41

Essais

Coefficient de Corrélation

Significativité Intelligence globaleTraitement perceptif Capacités psychomotrices

Phase cognitive

Phase associative

Phase autonome

Younger

-0,2

-0,1

0

0,1

0,2

0,30,4

0,5

0,6

0,7

0,8

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39

Trials

Corr

elat

ion

coef

ficie

nt (r

)

intelligence psychomotor p=.05

Phase associative

Jeunes

Older

-0,3

-0,2

-0,1

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39

Tria ls

Cor

rela

tion

coef

ficie

nt (r

)

intelligence psychomotor p=.05

AgésPhase

associative

Page 16: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

16

Agés

-0,20

-0,10

0,00

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

0,60

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39

Inhibition mémoire épisodiquep=.05

Agés

-0,2

-0,1

0

0,1

0,2

0,3

0,4

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39

Trials

Cor

rela

tion

coef

ficie

nt (r

)

MDT p=.05

Jeunes

-0,20

-0,10

0,00

0,10

0,20

0,30

0,40

0,50

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39

inhibition mémoire épisodique p=.05

Jeunes

-0,05

0

0,05

0,1

0,15

0,2

0,25

0,3

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39

Trials

Cor

rela

tion

coef

ficie

nt (r

)

MDT p=.05

Jeunes

Mémoire de travail

Fonctions exécutives (Inhibition)

Jeunes Agés

Chez jeunes implication de ces 3 composantes au début et inverse chez âgés =>implication tardive indiquant l’utilisation d’un mode d’apprentissage toujours contrôléchez les âgés même au terme des 40 essais.

Mémoire épisodique

Cognitive phase Associative phase Autonomous phase

Older > Younger

Cognitive phase Associative phase Autonomous phase

Older > Younger Agés / Jeunes

Activations Jeunes / Agés = Ø

Activation Agés / Jeunes = cortex frontal et cortex cingulaire ant.

Traitement + longtemps contrôlé chez SA en faveur d’un ralentissement de la mise en place de l’automatisme cognitif

L’apprentissage procédural cognitif est un phénomène résultant d’une collaboration inter-systémique en 3 phases

L’intervention de la mémoire procédurale se traduirait par une stabilisation des performances à la tâche

Avec l’âge, ralentissement dans la dynamique d’apprentissage procédural cognitif touchant préférentiellement la phase associative

Pas de difficulté à générer la procédure mais difficulté d’automatisation

= difficultés à identifier la solution optimale, à maintenir une représentation mentale de la procédure, à inhiber les points critiques du problème…

MMéémoire procmoire procéédurale et VN: synthdurale et VN: synthèèsese Vieillissement Normal: SynthVieillissement Normal: SynthèèseseLes effets de lLes effets de l’’âge sur la mâge sur la méémoire se traduisent par:moire se traduisent par:

1.1. MMéémoire Episodiquemoire EpisodiqueAtteinte des processus dAtteinte des processus d’’encodageencodageAtteinte des processus de rAtteinte des processus de réécupcupéérationration

2.2. MMéémoire de travailmoire de travailAtteinte de lAtteinte de l’’Administrateur CentralAdministrateur CentralAtteinte dans 1 moindre mesure des 2 systAtteinte dans 1 moindre mesure des 2 systèèmes esclavesmes esclaves

3.3. MMéémoire Smoire SéémantiquemantiquePas dPas d’’atteinte du stock mais plutôt de latteinte du stock mais plutôt de l’’accaccèès (lis (liéée aux FE donc pas e aux FE donc pas vraiment la mvraiment la méémoire smoire séémantique per se)mantique per se)

4.4. MMéémoire perceptivemoire perceptiveatteintes quasi nulles; dissociation nette avec la matteintes quasi nulles; dissociation nette avec la méémoire moire éépisodiquepisodique

5.5. MMéémoire procmoire procééduraleduraledifficultdifficultéés ds d’’automatisation (liautomatisation (liéées es àà la mla méémoire moire éépisodique, aux pisodique, aux FE...) mais une fois la procFE...) mais une fois la procéédure automatisdure automatiséée, probablement pas e, probablement pas dd’’effets (effets (cfcf procprocéédures motrices et verbales)dures motrices et verbales)

MMéémoire et Vieillissement moire et Vieillissement PathologiquePathologique

Chételat & Lalevée, 2004

Déclin normal ou processus pathologique débutant ?

Page 17: Profils mnésiques dans le Vieillissement Normal & Pathologique

17

Patients MCI (Mild Cognitive Patients MCI (Mild Cognitive ImpairmentImpairment))

Troubles isolTroubles isoléés de ms de méémoire moire éépisodique + plainte subjective pisodique + plainte subjective ??

Stables Maladie d’Alzheimer

10 à 15 % / an

MMéécanismes compensatoires avant la canismes compensatoires avant la chute des performanceschute des performances

Chez des patients MCI, pas encore d’atrophie de la région hippocampique mais 1 de l’activation

Hippocampe Cx Entorhinal

Performances en reconnaissance équivalentes entre sujets sains et patients MCI

Dickerson et al., 2005

Patients MCI: que des troubles Patients MCI: que des troubles éépisodiques ?pisodiques ?

Atteintes subtiles de la mAtteintes subtiles de la méémoire de travail et de la mmoire de travail et de la méémoire moire

sséémantique non dmantique non déécelables au niveau individuel mais celables au niveau individuel mais

seulement au sein dseulement au sein d’’1 groupe1 groupe

27 sujets sains 31 patients MCI 15 patients Alzheimer

Etude de Economou et al. (2007):

Performances en mémoire de travail et + déficitaires chez les patients MCI que chez les sujets sains

Patients MCI: SynthPatients MCI: Synthèèsese

Les effets de lLes effets de l’’âge sur la mâge sur la méémoire se traduisent par:moire se traduisent par:

1.1. MMéémoire Episodiquemoire EpisodiqueAtteinte des processus dAtteinte des processus d’’encodage + importante que dans le VNencodage + importante que dans le VNAtteinte des processus de rAtteinte des processus de réécupcupéérationration

2.2. MMéémoire de travailmoire de travailPeu de modifications / au vieillissement normalPeu de modifications / au vieillissement normal

3.3. MMéémoire Smoire SéémantiquemantiqueAltAltéérations subtiles observables dans les groupes seulementrations subtiles observables dans les groupes seulement

4.4. MMéémoire Perceptivemoire PerceptivePas de modifications / au vieillissement normalPas de modifications / au vieillissement normal

5.5. MMéémoire Procmoire ProcééduraleduralePeu de modifications / au vieillissement normalPeu de modifications / au vieillissement normal

Maladie dMaladie d’’AlzheimerAlzheimerEpidEpidéémiologiemiologie: 250 000 patients en France et 20 000 000 dans : 250 000 patients en France et 20 000 000 dans le mondele mondeApparition des 1ers troubles cliniquesApparition des 1ers troubles cliniques probablement longtemps probablement longtemps apraprèès ls l’’apparition des 1ers troubles neurophysiologiquesapparition des 1ers troubles neurophysiologiques

Maladie dMaladie d’’Alzheimer: SynthAlzheimer: SynthèèseseLes effets de la pathologie se traduisent par:Les effets de la pathologie se traduisent par:

1.1. MMéémoire Episodiquemoire EpisodiqueAtteinte des processus dAtteinte des processus d’’encodage ++ (car pas dencodage ++ (car pas d’’encodage de encodage de nouveaux nouveaux éépisodes)pisodes)Atteinte des processus de rAtteinte des processus de réécupcupéérationration

2.2. MMéémoire de travailmoire de travailAtteinte importante de lAtteinte importante de l’’Administrateur CentralAdministrateur CentralAtteinte moindre des 2 systAtteinte moindre des 2 systèèmes esclaves mais quand même + mes esclaves mais quand même + importante que dans le VNimportante que dans le VN

3.3. MMéémoire Smoire SéémantiquemantiqueComme dans le VN, toujours atteinte de lComme dans le VN, toujours atteinte de l’’accaccèèssMais Mais éégalement atteinte du stock des connaissances luigalement atteinte du stock des connaissances lui--mêmemême

4.4. MMéémoire perceptivemoire perceptiveAtteintes des performances en amorAtteintes des performances en amorççage (age (FleischmanFleischman & Gabrieli, 98)& Gabrieli, 98)

5.5. MMéémoire procmoire procééduraleduraleanciennes procanciennes procéédures globalement prdures globalement prééservservééesesacquisition de nouvelles procacquisition de nouvelles procéédures reste possible même si + long et dures reste possible même si + long et difficile (ndifficile (néécessite la mise en place dcessite la mise en place d’’aides)aides)