producteurs de la filière pomme de terre N°67 Edito Sommaire · 2017. 7. 3. · LA FILIRE...

SommaireEditoN°67

Lettre d’information

producteurs de la f i l i è re pomme de te r re

Merci Xavier… Chers Amis,Comme vous, j'ai été très affecté par le décès de Xavier BEULIN : on ne peut que partager l'hommage rendu par notre Président de la République, François HOLLANDE, qui a évoqué une "perte majeure pour la France".Soyons fiers et heureux de l'avoir eu comme capitaine : il a tenu la barre de la FNSEA avec fermeté et droiture à un moment crucial pour notre agriculture. Pour l'UNPT, il a toujours été présent et à l'écoute de vos préoccupations. Son engagement indéfectible s'est

encore manifesté lors de notre congrès de ce début d'année. Il a fait don d'ubiquité en étant simultanément à Berlin avec nos amis Allemands pour préparer la nouvelle PAC, et en visioconférence pour nous délivrer un message d'amitié. Au nom des producteurs que nous sommes, j'aurais souhaité lui dire: • Merci Xavier pour ce que tu as fait pour nous. • Merci Xavier pour l'exemple que tu nous laisses d'un agriculteur engagé et visionnaire. • Merci Xavier pour avoir choisi des femmes et des hommes de qualités qui poursuivront ton

travail.Comme en témoigne ton dernier livre, "Notre agriculture est en danger..."*, derrière les constats, il y a toujours une proposition,"... ce qu'il faut faire ": Sachons nous en inspirer pour poursuivre le travail.Xavier BEULIN a traduit en actes ce qu'il a toujours préconisé.A la manière d'un LA FONTAINE des temps modernes "L'union fait la force" et "aide toi le ciel t'aidera", il était convaincu que la solution ne pourrait venir que de nous. Quand la filière des oléo-protéagineux était submergée par la concurrence mondiale du Soja US ou des huiles de palmes asiatiques, il a œuvré au sein de l'interprofession, à la création et au développement de SOFIPROTEOL devenu AVRIL et avec quelle réussite !!!Dans son ADN, l'UNPT partage sa stratégie de défense des intérêts des agriculteurs. Nous devons être des acteurs économiques regroupés et engagés et, simultanément, des acteurs syndicaux solidaires et visionnaires. Ces deux piliers nous structurent, vous le savez : nous devons les conforter et ne soyons pas tièdes dans notre engagement, cela ferait le jeu de nos adversaires.La FNSEA est notre maison, nous y sommes bien, et nous devons y prendre toute notre place : c'est un lieu de débat et c'est aussi là que s'imagine la politique agricole de la France : s'y engager c'est être acteur du rayonnement de notre métier.Nos interprofessions sont une chance pour orienter nos choix stratégiques. Construisons en filière des politiques qui démultiplient l'énergie collective plutôt que de brider les ambitions individuelles. Ne baissons pas la garde, comme Xavier nous l'a appris, soyons vigilants dans l'action et combatifs dans notre engagement. En reprenant les termes d'Eric THIROUIN, qui était notre porte parole à ses obsèques : "Tu nous laisses là une route à emprunter et un sillon tracé qu’il nous reste à suivre". Beau programme...

Arnaud DELACOUR,Président de l’UNPT

* coécrit avec Yannick Le BOURDONNEC, Edition Taillandier, 224p

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M. Arnaud DELACOUR, PrésidentM. Martin MASCRÉ, Directeur43-45, rue de Naples 75008 Paris Tél. : 33(0)1 44 69 42 40 Fax : 33 (0)1 44 69 42 41

[email protected] PROFIL : François-Xavier BROUTIN

unionnationaledes producteursde pommesde terre

Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre

EditoEn bref… Billet d’humeurPotatodataAccord GIPT féculeCahier technique (cahier détachable) Le commerce extérieur de la France en produits transformés (volume)Retour congrès UNPT 2017

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En bref…

28 juin 2017 : Qualipom à Méricourt (62) www.nord-pas-de-calais.chambre-agriculture.fr

Du 09 au 14 juillet 2017 : 20ème conférence de l’EAPR à Versailles www.eapr2017.com

13 et 14 septembre 2017 : PotatoEurope 2017 à Emmeloord (Pays-Bas) www.potatoeurope.com

22 et 23 novembre 2017 : British Potato 2017 à Harrogate (UK) www.bp2017.co.uk

Agenda national et international

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r e

D’après le NEPG (Groupe des producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen / North-Western European Potato Growers), dans un communiqué en date du 09 février, la hausse annoncée des surfaces en pommes de terre pourrait être moindre qu’initialement envisagée. Dans tous les pays de la zone NEPG (UE-5), exception faite

de la Grande-Bretagne, il y a un sérieux manque de plants (ou des plants trop chers) pour produire des pommes de terre pour l’industrie de la transformation… Et ce, alors qu’au

même moment, les transformateurs ont encore augmenté de 700 000 à 800 000 tonnes leurs capacités de transformation. Les prix de contrats quant à eux, ont augmenté de 20 à 30 €/t pour les variétés les plus hâtives à livrer mi-juillet, et entre 10 et 15 €/t pour les variétés plus tardives. Plus d’infos sur www.nepg.info

Début février est paru un « Solaal Infos », avec notamment le témoignage d’Arnaud Delacour sur la solidarité de la filière pomme de terre, un bilan des dons via SOLAAL ainsi qu’une interview d’Hugues Sibille, président du Labo de l’ESS : « Je situe SOLAAL dans la partie innovante, qui invente une nouvelle économie du partage reposant sur les principes de l’ESS : transparence, lien social, proximité, équité.» Plus d’infos sur

http://www.solaal.org/filiere-pommes-de-terre-solidaire/

Spécialiste de l’amont agricole, OCACIA intervient auprès des agriculteurs, groupements de producteurs, coopératives et entreprises de production pour la reconnaissance de leurs bonnes pratiques agricoles. Notre expertise est reconnue dans de nombreuses productions. Plus d’infos sur http://www.ocacia.fr

CHOISIR et DECIDERRetrouvez les résultats d’essais 2016 et les enseignements à en tirer pour la prochaine campagne de pomme de terre dans le guide « Choisir & Décider – Résultats d'essais 2016 et préconisations 2017 » édité par ARVALIS – Institut du végétal. Ce document aborde divers thèmes de

l’itinéraire technique de la pomme de terre, de la production jusqu’au stockage. Plus d’infos sur https://www.arvalis-infos.fr/file/galleryelement/pj/eb/5b/b2/fe/choisir_pommedeterre_2017_synthese_nationale534094541775518559.pdf

RAPPORT D’ACTIVITES ARVALISLe rapport d’activités synthétique d’ARVALIS – Institut du végétal 2015-2016 vient de paraître. Il présente en 24 exemples emblématiques les travaux conduits par ARVALIS et les principaux résultats obtenus et diffusés vers les agriculteurs et les acteurs des filières, d’une part, mais aussi vers le grand public via les médias d’autre part. Plus d’infos sur https://www.arvalisinstitutduvegetal.fr/rapports-d-activites-@/file/galleryelement/pj/9b/9e/95/b8/ra-synthetique_2015-5413724664513155242.pdf

En bref…

> EN HAUSSE / EN BAISSE !

Ouverture du congrès de l’UNPTL’UNPT a fait preuve d’ouverture lors de son dernier congrès. Les discussions ont pu s’élargir avec la société civile et les ONG, sur les demandes sociales et sociétales. Les producteurs et productrices ont accepté de discuter sereinement de problématiques complexes.

Manque de pragmatismeDans un communiqué UNPT en date du 2 mars 2017, l’UNPT a rappelé que des ouvertures de normes dans la certification des plants, sur l’aspect « crevasses », ont eu lieu aux Pays-Bas, mais aussi en Belgique (en Wallonie comme en Flandre), ce qui a permis de remettre sur le marché des tonnages de plants qui n’auraient pas été acceptés. Ce pragmatisme n’a pas été possible en France, ce que l’UNPT regrette.

Lettre d’information - N°67

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17LA FILIÈRE COOPÉRATIVE EN MARCHE Depuis la reprise de la féculerie de Haussimont en 2012 et l'adhé-sion des coopératives féculières de Haussimont et de Vic-sur-Aisne en 2014, Tereos a mis en place un cercle vertueux au service des coopérateurs. En 2017, l'usine transformera les productions de 500 associés coopérateurs, valorisant près de 10 000 hectares de pommes de terre féculières.Grâce à une politique d'investissements importants, la féculerie aura ainsi doublé sa production en moins de 5 ans.

525 000 TDE POMMES

DE TERRE

100 000 TDE FÉCULE

500COOPÉRATEURS

www.tereos.com

p r o d u c t e u r s d e l a f i l i è r e p o m m e d e t e r r eBillet d'humeur

« Droits et devoirs », par Geoffroy d’Evry (Vice-Président de l’UNPT)

Pas un jour ne passe sans que l’on entende parler d’exemplarité, de transparence, d’intégrité et ce, dans un brouhaha médiatique où l’on mélange tout et n’importe quoi et où finalement le remède devient plus dangereux que le mal : vouloir légiférer tout sur tout. A l’heure où dans nos écoles les valeurs républicaines de droit et de devoir volent en éclat, n’est-il pas de notre responsabilité de redonner un sens à ce verbatim.

Qui d’entre nous n’entend pas à longueur de temps : oui j’ai le droit…je suis dans mon droit…. Voir même je suis droit dans mes bottes. La pensée ne serait que facile si elle ne s’arrêtait qu’à cette considération. Pour autant, le droit n’existe que parce qu’il y a des devoirs, au même titre que le bien existe parce qu’il y a le mal, le blanc - le noir, la vérité – le mensonge.

Le contrat est un droit, mais il engage et donc, vous oblige : le devoir de l’honorer. C’est un devoir réciproque d’où l’importance de bien connaître son contenu avec son cahier des charges, ses clauses de révision et ses conditions dans le cas de défaillance d’une ou l’autre des parties. Cependant, n’oubliez jamais qu’au-delà de ces devoirs, le contrat ne garantie en rien le risque de contrepartie d’où la nécessité de bien connaître celui avec lequel on se lie : un homme averti en vaut deux…

Mais cette notion de droit et devoir ne prévaut pas uniquement sur un contrat : elle peut être duplicable sur la pensée et je trouve qu’il serait de bon ton que nos interprofessions puissent en donner la leçon. Notre environnement nous incite à un repli sur soi-même, ou l’intérêt du « moi » prévaut sur l’intérêt général, où l’on pense que gagner pour sa cause donnerait un sentiment d’exister : mais l’interprofession est elle l’espace de dialogue approprié pour avoir telle attitude ? Un engagement volontaire reste volontaire, certes, mais dans l’esprit, lorsqu’il est légitimé dans une instance interprofessionnelle, ne devient il pas force de « devoir » ? De la sémantique me direz-vous ? Je ne le crois pas …

[email protected]

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PotatoData est une interface web très légère, accessible à partir du site web de l’UNPT. C’est un outil de suivi des différents marchés de la pomme de terre en France, il permet de collecter l’ensemble des informations propres à chaque transaction enregistrée sur l’interface, les standardiser puis les redistribuer en temps réel sous deux formes différentes : tableau et graphique.

Le tableau comporte l’ensemble des transactions renseignées, avec des informations détaillées. Les membres ayant fourni les transactions resteront strictement anonymes.

Le graphique présentera le nombre total de transactions enregistrées sur une semaine, le prix moyen (€/t) de vente de lots de pommes de terre comparé au prix de vente des lots d’un membre sur la même semaine.

Accès au service PotatoData sera exclusivement proposé aux producteurs inscrits sur le site de l’UNPT. Le producteur peut accéder à l’outil via directement à partir de son espace EXTRANET (http://www.producteursdepommesdeterre.org/ext_prod_login)

ObjectifsPotatoData permet aux producteurs de pommes de terre d’être les premiers et les mieux informés des évolutions du prix des marchés de la pommes de terre en France. Les données instantanément distribuées sur la plateforme sont fiables et représentatives du marché à l’istant T.

Intérêt du producteurL’outil PotatoData apporte une multitude d’avantages aux producteurs de pommes de terre :• Exclusivité producteur : l’accès

exclusif aux producteurs leur permettra d’avoir une marche d’avance sur les acheteurs potentiels et d’éviter toutes les formes de spéculations.

• Fiabilité : Toutes les transactions renseignées sont contrôlées par les équipes de l’UNPT avant d’être validées.

• Distribution des données en temps réel : Les utilisateurs peuvent réagir aux offres

d’achats de lots de pommes de terre en se basant sur les transactions de la semaine en cours (négocier les prix, décliner la demande, aligner le prix au prix du marché).

• Couverture globale du marché : Les transactions enregistrées ne concernent pas uniquement le marché libre de la pomme de terre mais l’ensemble des marchés (contrat, surplus de contrat et libre engagé), tous types de débouchés (industrie, frais, …) et toutes les destinations (marché français, export…).

POTATODATA, le nouvel outil UNPT d’information sur les prix


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• Outil de gestion : L’outil peut être également un moyen de gestion des stocks de pommes de terre sur l’année. Le producteur a la possibilité de télécharger le tableau de l’ensemble de ses transactions qui lui permettra de retracer et quantifier (chiffre d’affaire réalisé) les lots vendus, ainsi que ceux restants en stock.

• Panel UNPT : Les panélistes de l’UNPT peuvent croiser les résultats des enquêtes stocks avec les données fournis via l’outil PotatoData pour une vision plus large du marché de la pomme de terre.

• Comparaison graphique : la représentation graphique des transactions permet au producteur de plus facilement se positionner par rapport à ses transactions. Un filtre apporte plus de précision à la comparaison en excluant les marchés non concernés par exemple (ex. sélection graphique sur le critère chairs fermes)

• Création d’un réseau : La fiabilité de l’outil repose sur la volonté des producteurs de travailler en réseau pour donner plus de poids à leurs attentes, leurs objectifs financiers et professionnels. Le principe est simple pour les producteurs : « Je donne de l’info pour en recevoir ».

Lancement

L’outil PotatoData est complètement fonctionnel. Il a été soumis à une période de test auprès de plusieurs groupes de producteurs, pour repérer les éventuels derniers bugs pouvant être rencontrés

et adapter l’architecture de la plateforme pour une utilisation qui réponde au mieux aux attentes des producteurs et productrices.

L’outil sera proposé à tous les producteurs inscrits sur le site de l’UNPT dès ce printemps.

Abdellatif CHERRARED, UNPT

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Retrouvez-nous aussi sur

L’info + :L’outil utilise la même interface web que ce qui a été développé aux Pays-Bas sous le

nom de PISA et en Belgique sous le nom

de POMMAK.

Signature de l’Accord Interprofessionnel Fécule relatif aux conditions générales d’achat des pommes de terre destinées à l’industrie de la

féculerie pour les campagnes 2017-18 ; 2018-19 et 2019-20.

Points particuliers de l’accord :

• A propos de la contractualisation :

L’accord définit une contractualisation pour l’approvisionnement des féculiers français. Il définit aussi deux types de contrat pour organiser l’approvisionnement des usines par les producteurs via leurs structures coopératives. Ces relations font l’objet d’un contrat type présenté en annexe et faisant partie intégrante de l’accord.

• A propos du Comité de liaison :

Il existe un Comité de Liaison par usine, composé de représentants des organisations de producteurs et du féculier concerné. Ce Comité a un rôle opérationnel afin de faciliter le bon déroulement de l’approvisionnement de l’usine, en termes de planning d’approvisionnement et de livraison, de litige, de besoins conjoncturels complémentaires, selon le contexte notamment météorologique de chaque campagne.

• A propos de l’approvisionnement en plants :

La pomme de terre féculière est une culture annuelle qui s’appuie sur la mise à disposition de plants, principalement certifiés.

Ceci implique un rôle clé de prévision en amont, de volumes suffisants de plants féculiers de pommes de terre, pour une campagne féculière

donnée, d’où le cadre précis défini dans l’accord, en ce qui concerne l’approvisionnement en plants effectué prioritairement par achat direct auprès de l’organisation de producteurs ou auprès de producteurs ou de groupement après accord express du Comité de Liaison.

Une troisième possibilité d’approvisionnement en plants pour le producteur consiste à autoproduire son plant, selon les règles en vigueur sur le territoire français.

• A propos de la politique sanitaire :

Le GIPT fait partie de l’ASPDT, association constituée autour de l’UNPT avec le CNIPT et en charge de mettre en œuvre la partie « pommes de terre » du FMSE. L’accord contribue à encourager toute initiative afin que le maximum de producteurs de pommes puisse être couvert en cas de déclaration de maladies de quarantaine.

• A propos de la réception en usine :

Les conditions de réception sont définies dans l’accord interprofessionnel. Les opérations de contrôles de bonnes mises en œuvre de ces conditions de réception sont effectuées des contrôleurs qui dépendent de l’UNPT.

Les producteurs peuvent également assister à chaque opération de réception et à leur livraison.

Bertrand OUILLON


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Lors du dernier accord interprofessionnel, la filière avait souhaité se doter d’un cadre général d’organisation et de contractualisation de l’approvisionnement des usines. Les professionnels de la filière représentés au sein du GIPT par la CSF (industrie) et l’UNPT (producteurs) viennent de se mettre d’accord sur le renouvèlement de cet accord pour les 3 prochaines campagnes et vont en demander l’extension par les pouvoirs publics.

05.01.2017 17:45 (tx-vecto)-PDF_1.3_PDFX_1a_2001_300dpi_YMCK_ISOcoatedv2-39L_ISOcoated_v2_300_eci

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Deux variétés de consommation à chair ferme, six de consommation et une féculière ont été proposées à l’inscription sur la liste A du catalogue officiel français pour 2017. Présentation de leurs caractères culturaux et d’utilisation.

Sur la base des résultats des épreuves de DHS(1) et VATE(2) des récoltes 2015 et 2016, neuf nouvelles variétés de pomme de terre ont été retenues par le CTPS (Comité Technique Permanent de la Sélection). Leur description ci-après s’appuie notamment sur les résultats de nos expérimentations en 2016. Pour certains caractères comme la productivité ou la résistance aux parasites, le commentaire prend également en compte les observations faites dans le cadre plus large du réseau CTPS-GEVES(3).

VARIETES DE CONSOMMATION A CHAIR FERME

• BELLANITA – Obtenteur / Représentant : Agrico Research B.V. (NL) / Ets Desmazières

Variété précoce, assez sensible à l’égermage, assez productive [95 % du témoin* ; 89 % de Bintje** ; 98 % de Charlotte**], donnant des tubercules nombreux, d’assez petit calibre, à peau jaune claire et lisse, de forme allongée régulière, aux yeux très superficiels et de bel aspect général. Elle est sensible au mildiou sur feuillage (sensible à très sensible sur tubercule), moyennement sensible à la gale commune mais peu à très peu sensible au virus Y et résistante à Globodera rostochiensis RO1-4. Elle est peu sensible au noircissement interne mais sensible aux fractures. L’aptitude à la conservation est bonne.

La teneur en matière sèche des tubercules est faible à très faible [19,6 % contre 21,5 % pour Charlotte et 22,5 % pour Bintje]. La tenue à la cuisson est très bonne et la chair, jaune, ne noircit pas après cuisson. La couleur après friture est foncée. La qualité gustative est bonne. Groupe culinaire A.

• Débouché principal : marché du frais.

• MALDIVE – Obtenteur / Représentant : Bretagne Plants (F) / LSA Sarl

Variété précoce à demi-précoce, moyennement sensible à l’égermage, productive à très productive [113 % du témoin* ; 106 % de Bintje** ; 116 % de Charlotte**] donnant des tubercules nombreux de calibre moyen, à peau jaune très claire et lisse, de forme allongée assez régulière, aux yeux très superficiels et d’assez bel aspect général. Elle est assez sensible au mildiou sur feuillage (très sensible sur tubercule) et à la gale commune, sensible au virus Y, mais résistante au virus A et à Globodera rostochiensis RO1-4. Elle est assez sensible au noircissement interne et très sensible aux fractures. L’aptitude à la conservation est assez faible (repos végétatif très court).

La teneur en matière sèche des tubercules est faible à très faible [18,9 % contre 21,5 % pour Charlotte et 22,5 % pour Bintje]. La tenue à la cuisson est très bonne et la chair, jaune-pâle, ne noircit pas après cuisson. La couleur après friture est foncée. La qualité gustative est bonne. Groupe culinaire A.

• Débouché principal : marché du frais.

Neuf variétés proposées à l’inscription sur la liste A en 2017

Jean-Michel GRAVOUEILLE, ARVALIS-Institut du végétal


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Important : l’inscription de ces variétés ne sera effective qu’après publication au J.O.

au premier semestre 2017.

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VARIETES DE CONSOMMATION

• CAPUCINE – Obtenteur / Représentant : Germicopa (F) / Germicopa

Variété demi-précoce, peu sensible à l’égermage, assez productive [87 % du témoin* ; 82 % de Bintje**], donnant des tubercules d’assez gros calibre, de forme oblongue allongée à allongée régulière, aux yeux superficiels, à peau jaune claire et lisse, et de bel aspect général. Elle est assez sensible au mildiou sur feuillage (sensible à très sensible sur tubercule) et à la gale commune mais peu à très peu sensible au virus Y et résistante au virus A et à Globodera rostochiensis RO1-4. Elle est peu sensible au noircissement interne et moyennement sensible aux fractures L’aptitude à la conservation est bonne.

La teneur en matière sèche des tubercules est assez forte [23,3 % contre 20,3 % pour Monalisa, 22,4 % pour Bintje et 22,5 % pour Désirée]. La tenue à la cuisson est bonne à très bonne et la chair, jaune, ne noircit pas après cuisson. La couleur après friture est moyenne. La qualité gustative est bonne. Groupe culinaire A-B.• Débouché principal : marché du frais (assez polyvalente).

• CLEMENCE – Obtenteur / Représentant : Germicopa (F) / Germicopa

Variété demi-tardive à tardive, assez peu sensible à l’égermage, productive à très productive [106 % du témoin* ; 98 % de Bintje**], donnant d’assez gros tubercules, de forme oblongue à oblongue allongée régulière, aux yeux superficiels, à peau jaune claire et lisse, et de bel aspect général. Elle est assez peu sensible au mildiou sur feuillage (sensible à très sensible sur tubercule), moyennement sensible à la gale commune, sensible au virus Y mais résistante au virus A et à Globodera rostochiensis RO1-4. Elle est moyennement sensible aux endommagements. L’aptitude à la conservation est assez bonne.

La teneur en matière sèche des tubercules est faible [19,7 % contre 19,7 % pour Monalisa, 21,8 % pour Bintje et 22,0 % pour Désirée]. La tenue à la cuisson est bonne et la chair, jaune, ne noircit pas après cuisson. La couleur après friture est foncée. La qualité gustative est bonne. Groupe culinaire A-B.• Débouché principal : marché du frais.

• DELILA – Obtenteur / Représentant : Germicopa (F) / Germicopa

Variété demi-tardive, peu sensible à l’égermage, productive à très productive [112 % du témoin* ; 104 % de Bintje**] en gros tubercules, de forme oblongue à oblongue allongée très régulière, aux yeux très superficiels, à peau rouge-moyen lisse, et de bel aspect général. Elle est peu à très peu sensible au mildiou sur feuillage (assez sensible sur tubercule) mais sensible à la gale commune et au virus Y. Elle est moyennement sensible au noircissement interne et peu sensible aux fractures. L’aptitude à la conservation est bonne à très bonne (très long repos végétatif).

La teneur en matière sèche des tubercules est moyenne [21,5 % contre 19,7 % pour Monalisa, 21,8 % pour Bintje et 22,0 % pour Désirée]. La tenue à la cuisson est assez bonne et la chair, jaune-pâle, noircit de façon prononcée après cuisson. La couleur après friture est assez foncée. La qualité gustative est bonne. Groupe culinaire B-C.• Débouché principal : export.

• ECRIN – Obtenteur / Représentant : Ets Desmazières (F) / Ets Desmazières

Variété de précocité moyenne, peu sensible à l’égermage, productive [104% du témoin* ; 97 % de Bintje**] donnant des tubercules d’assez gros calibre, de forme oblongue à oblongue allongée régulière, aux yeux superficiels, à peau jaune claire et lisse, et de bel aspect général. Elle est assez peu sensible au mildiou sur feuillage (sensible sur tubercule) et au virus Y, peu sensible à la gale commune et résistante à Globodera rostochiensis RO1-4. Elle est peu sensible au noircissement interne et moyennement sensible aux fractures. L’aptitude à la conservation est bonne.

La teneur en matière sèche des tubercules est faible [19,9 % contre 19,7 % pour Monalisa, 21,8 % pour Bintje et 22,0 % pour Désirée]. La tenue à la cuisson est bonne et la chair, jaune-pâle, ne noircit pas après cuisson. La couleur après friture est moyenne. La qualité gustative est très bonne. Groupe culinaire A-B.• Débouché principal : marché du frais (assez polyvalente et de très bonne qualité).

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• GAIANE – Obtenteur / Représentant : Germicopa (F) / Germicopa

Variété précoce à demi-précoce, assez peu sensible à l’égermage, à productivité limitée [77 % du témoin* ; 72 % de Bintje**] donnant des tubercules de calibre moyen, de forme oblongue à oblongue allongée moyennement régulière, aux yeux assez enfoncés, à peau violette, et d’assez bel aspect général. Elle est assez peu sensible au mildiou, sur feuillage comme sur tubercule, ainsi qu’à la gale commune et peu à très peu sensible au virus Y. Elle est assez sensible au noircissement interne et très sensible aux fractures. L’aptitude à la conservation est moyenne.

La teneur en matière sèche des tubercules est faible [20,7 % contre 20,3 % pour Monalisa, 22,5 % pour Bintje et 22,7 % pour Désirée]. La tenue à la cuisson est bonne à très bonne et la chair, violette, noircit légèrement après cuisson. La couleur après friture est très foncée. La qualité gustative est moyenne. Groupe culinaire A-B.

• Débouché principal : marché du frais, produit original.

• OCLAIRE – Obtenteur / Représentant : Comité Nord (F) / Expandis

Variété précoce à demi-précoce, peu sensible à l’égermage, assez productive [94 % du témoin* ; 88 % de Bintje**], donnant d’assez gros tubercules, de forme oblongue courte à oblongue régulière, aux yeux superficiels, à peau jaune un peu foncée et rugueuse, mais d’assez bel aspect général. Elle est assez sensible au mildiou sur feuillage (sensible sur tubercule), mais peu sensible à la gale commune, très peu sensible au virus Y et résistante à Globodera rostochiensis RO1-4. Elle est assez peu sensible aux endommagements. L’aptitude à la conservation est bonne.

La teneur en matière sèche des tubercules est assez forte [24,0 % contre 20,3 % pour Monalisa, 22,5 % pour Bintje et 22,7 % pour Désirée]. La tenue à la cuisson est moyenne et la chair, jaune, noircit de façon assez prononcée après cuisson. La couleur après friture est très claire. La qualité gustative est bonne. Groupe culinaire B-C.

• Débouché principal : industrie produits frits (chips).

VARIETES FECULIERES

• MAKHAЇ – Obtenteur / Représentant : Comité Nord (F) / Comité Nord

Variété féculière tardive, assez sensible à l’égermage, productive à très productive en fécule/ha [110 % du témoin*** ; 114 % de Kaptah Vandel**], donnant de gros à très gros tubercules, à peau bicolore, sensibles aux taches cendrées et dont l’aptitude à la conservation semble assez faible. Elle est très peu sensible au mildiou sur feuillage (assez peu sensible sur tubercule). La teneur en fécule est supérieure à celle des témoins [107 % de (Amyla + Kaptah Vandel) / 2 ; 108 % de Kaptah Vandel].

• Débouché principal : industrie (fécule) (excellent niveau de résistance au mildiou).

(1) DHS : Distinction, Homogénéité et Stabilité(2) VATE : Valeur Agronomique Technologique et Environnementale(3) Téléchargez l’ensemble des résultats VATE des nouvelles variétés de pomme de terre proposées à l’inscription sur la Liste A du catalogue officiel français en 2017 sur le site www.geves.fr

* (BINTJE + DESIREE + CHARLOTTE + MONALISA) / 4 ** Valeur estimée par ARVALIS - Institut du végétal*** (AMYLA + KAPTAH VANDEL) / 2 Indices calculés pour les tubercules de plus de 28 mm

(consommation à chair ferme et féculières) et plus de 35 mm (consommation)

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES VARIÉTÉS :

• Catalogue 2015 des variétés de pomme de terre produites en France, GNIS / FN3PT / ARVALIS-Institut du végétal

• Les Fiches Variétés (Site ARVALIS : www.arvalis-infos.fr) (résultats des essais post-inscriptions des 11 dernières années téléchargeables)

CAHIER TECHNIQUE

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CARACTÉRISTIQUES DES NOUVEAUTÉS 2017 AU CATALOGUE FRANÇAIS – LISTE A

* : indice de rendement estimé ou note modifiée par ARVALIS - Institut du végétal

Les caractères sont notés de 1 à 9 : 1 = tardif, faible, sensible ou défavorable pour le caractère ; 9 = précoce, élevé, résistant ou favorable pour le caractère ; S = sensible ; R = résistant ; nd = non disponible

Pour les nématodes à kystes : 0 = sensible ; 7 = assez résistant ; 8-9 = résistant

Le repos végétatif est noté de 2 (très court) à 8 (très long)

Catégorie : Cf = consommation à chair ferme ; C =consommation ; F = féculière

Peau : J = jaune ; R = rouge ; V = violette ; Bic = bicolore

Chair : J = jaune ; Jp = jaune-pâle ; Jf = jaune-foncé ; Bl = blanche

Egermage = vitesse d’incubation des plants (1 = très sensible ; 9 = très peu sensible)

Forme : O = oblong ; Oa = oblong allongé ; Oc = oblong court ; All = allongé ; Clav = claviforme ; R = arrondi

Groupe culinaire (texture) : classement de A (délitement très faible ou nul ; faible farinosité ; homogène) à D (délitement très élevé ; forte farinosité ; hétérogène)

Matière sèche : 1 ~ 16,5 % ; 9 ~ 26,0 %

Source CTPS-GEVES / ARVALIS - Institut du végétal

• Variété féculière

X A Y Enr

BELLANITA 2017 AgricoResearchB.V.(NL) EtsDesmazières Cf 8 J J All 7 8 4 A 2 3 7 3 2 5 S S 8 5 4 5 3 0 9 89*

MALDIVE 2017 BretagnePlants(F) LSASarl Cf 7-8 J Jp All 6 8 5 A 2 3 4 4 1 4 S R 3 3 5 2 7 0 9 106*

AMANDINE 1994 UnicopaetSteClause(F) Germicopa Cf 8-9 J J All 7 8 5 A 2 5 3 4 4 6 S S 2 4 4 4 8 0 0 89

CHARLOTTE 1981 UnicopaetSteClause(F) Germicopa Cf 7 J J Oa 8 7 5 A 4 6 5 4* 6 5 S R 6 4 5 4 7 0 0 90

CHERIE 1997 Germicopa(F) Germicopa Cf 7-8 R J All 7 8 3 A 4 5 4 3 nd 5 S S 5 5 6 5 7 0 9 80*

FRANCELINE 1990 GeertsemaZadenB.V.(NL) EtsDesmazières Cf 6* R J All 7 7 5 A 4-5 4 6 5 5 6 R S 4 5 3 4 7 0 0 81

Variétés

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• Variété de consommation à chair ferme

X A Y Enr

CAPUCINE 2017 Germicopa(F) Germicopa C 7 J J OaàAll 7 7 6 A-B 6 5 7 4 2 4 S R 8 5 7 6 7 0 9 82*

CLEMENCE 2017 Germicopa(F) Germicopa C 3 J J OàOa 7 7 6 A-B 3 3 6 6 2 5 S R 3 3 6 5 7 0 9 98*

DELILA 2017 Germicopa(F) Germicopa C 4 R Jp OàOa 8 8 7 B-C 5 4 8 8 4 2 S S 3 5 7 8 7 0 0 104*

ECRIN 2017 EtsDesmazières(F) EtsDesmaizères C 5 J Jp OàOa 7 7 6 A-B 3 5 7 6 3 7 S S 6 3 3 7 7 0 9 97*

GAIANE 2017 Germicopa(F) Germicopa C 7-8 V V OàOa 5 5 5 A-B 3 1 5 6 6 6 S S 8 5 6 5 7 0 0 72*

OCLAIRE 2017 ComitéNord(F) Expandis C 7-8 J J OcàO 7 7 6 B-C 6 9 7 4 3 7 S S 9 5 7 4-5 7 0 9 88*

AGATA 1990 GeertsemaZadenB.V.(NL) EtsDesmazières C 7-8 J J OcàO 8 7 6 A-B 1 4 5 4 8 5 S S 6 4 3 3 5 0 9 98

MONALISA 1982 F.G.vanderZee/ZPC(NL) EtsHuchette C 7-8 J J O 8 8 7 A-B 3 4-5 5 6 5 4 S R 7 7 1-2 6 7 0 0 102

BINTJE 1935 L. deVries(NL) Multiples C 7 J J O 7 7 6 B-C 5 7 5 3 3 3 S R 3 6 5 5 9 0 0 100

DESIREE 1971 ZPC(NL) Multiples C 4-5 R J O 6 7 7 B-C 6 5-6 7 5 7 3 S S 7 4 7 8 8 0 0 104

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MAKHAЇ 2017 ComitéNord(F) ComitéNord F 2 Bc Jp R 8 4 9 6 S S 4 5 4 5 0 0 108* 114*

KAPTAHV. 1965 KartoffelForaedlings-Vandel(DK) Multiples F 2 J Jp R 7 7 3* 7 S S 6 7 7 7 0 0 100 100

AMYLA 1999 Germicopa(F) Germicopa F 2-3 J J Oc 6-7 5 5 nd S S 3 4 5 5 0 9 99* 106*

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• Variété de consommation


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Graphiques commerce extérieur en produits transformés volume 2016

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Vous trouverez ci-dessous les statistiques concernant le commerce extérieur, toujours déficitaire mais stable pour l’année 2016, ainsi que le détail par segment de commercialisation.


14ème congrès de l’UNPT : sous le signe de l’ouvertureFrançois-Xavier BROUTIN, UNPT

Après Arras en 2016, c’est à Paris que c’est tenu cette année le 14ème congrès national de l’UNPT…sous le signe de l’ouverture. Ouverture avec les perspectives de production et de marché à l’horizon 2025, et ouverture sur les demandes sociétales avec une table-ronde autour d’une pomme de terre « écologiquement compétitive ».

Le 24 janvier dernier, à la Maison de la RATP, près de 300 congressistes s’étaient donnés rendez-vous pour la 14ème édition du congrès de l’UNPT. Comme à l’accoutumée, les débats ont débuté par le rapport d’activité de l’organisation, sur l’année écoulée. Martin MASCRÉ, Directeur, après avoir rappelé les chiffres de la campagne, a insisté sur le fait que « L’UNPT s’adresse à tous les productrices et les producteurs de la filière, mais aussi aux professionnels de la filière et aux responsables politiques ». C’est pourquoi le travail de représentation et de lobbying s’est poursuivi, au niveau régional, national mais aussi européen, via les différentes structures auxquelles l’UNPT est rattachée (LPTF N° 579 – janvier/février 2012, pages 24 et 25). La veille et l’information économiques constituent l’une des marques de fabrique de l’UNPT et se concrétisent via une lettre économique hebdomadaire, des enquêtes sur les surfaces, les rendements et les stocks mensuels mais aussi un suivi des cultures pour prévoir la production. L’ouverture à l’international et les actions de communication et de présence sur le terrain sont également au cœur de la stratégie de l’UNPT. Antoine PEENAERT, Vice-Président de l’UNPT en a profité pour remercier Patrick TRILLON pour son action pendant son mandat de Président au CNIPT.

Une ligne stratégique : liberté, compétitivité, solidaritéRappelant que l’UNPT était une union d’organisations économiques et syndicales de producteurs de pommes de terre, Arnaud DELACOUR, Président de l’UNPT, s’est clairement engagé dans la liberté des choix de production et de commercialisation pour les producteurs, dans la compétitivité en combattant les réglementations inutiles, et dans la solidarité en mettant en avant les moyens de recherche et de couvertures sanitaires « dans l’intérêt des producteurs et des consommateurs ». L’UNPT accompagne l’ensemble des producteurs, sur la base d’un socle commun, que ce soit sur le marché du frais, de la

transformation, des primeurs et de la fécule. Sur la base des quatre priorités mises en avant (cf. encadré 1), Arnaud DELACOUR s’est engagé à « profiter de 2017 pour mettre en œuvre des grandes mutations, au bénéfice des producteurs et de la filière ».

Perspectives à l’horizon 2025L’un des temps forts de cette journée aura été la présentation d’une étude sur les perspectives de marché à l’horizon 2025 par Philippe BUREAU (Cabinet IDARI) et Geoffroy d’Evry, Vice-Président de l’UNPT. En 2015, en effet, l’UNPT a lancé une vaste étude avec FranceAgrimer, en association avec les interprofessions et les acteurs de la filière et avec la participation financière du CNIPT, afin d’évaluer les perspectives de marché à l’horizon 2025. C’est ainsi que « la consommation en pomme de terre augmenterait de 40 à 60 millions de tonnes d’ici 2025 », portée essentiellement par l’Asie du Sud pour les pommes de terre fraiches, mais par l’ensemble des zones étudiées pour les produits transformés. Côté production de pommes de terre, c’est à 80% les pays émergents et en voie de développement qui porteront l’augmentation. Enfin, les échanges mondiaux continueraient à fortement augmenter «puisque les exportations mondiales nettes progresseraient de 6 millions de tonnes environ ». Les orateurs ont insisté sur un enjeu majeur « La capacité de répondre par une offre adaptée aux différents segments, sur un marché de plus en plus concurrentiel, sera déterminante pour le développement de la filière.»

La Recherche et Développement au service de la performanceFortement engagée aux côtés d’ARVALIS – Institut du végétal, l’UNPT a souhaité laissé la parole à Jean-Paul BORDES, pour indiquer en quoi les travaux menés par l’institut technique de la filière pouvaient aujourd’hui et encore plus demain répondre à la problématique de la performance. « La performance est à analyser de manière globale, sur 3 axes : économique,


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social et environnemental.» Et d’insister auprès des congressistes « Il est absolument nécessaire de penser global. Par exemple, quand on parle amélioration de la productivité et des rendements, certains penseront augmentation de la capacité nourricière, d’autres amélioration du chiffre d’affaires hectare, d’autres encore meilleure efficacité des intrants». Même si les enjeux sont très importants, il ne faut pas négliger ce qui a été déjà fait par la filière en général, les producteurs en particulier : développement de l’OAD Mileos, évaluation des solutions de stockage, test de solutions de bio-contrôle, … « La filière a déjà fait des progrès au bénéfice des producteurs, des transformateurs, des consommateurs et de la société. Il est peut-être possible de faire plus …. Mais cela a un coût pour la R/D, pour la production, ne l’oublions pas ! ».

Une pomme de terre écologiquement compétitive oui... mais à quel prix ?L’ouverture vers les demandes sociétales aura finalement marqué ce congrès. Cela a pu prendre forme grâce à la table-ronde de l’après-midi qui a réuni, pour 1h30 d’échanges environ, Claudine

JOLY (FNE – France Nature Environnement), Alain DEQUEKER (UNPT), Michel MARTIN (EAPR - European Association for Potato Research), Samy AIT-AMAR (ACTA - Association de Coordination Technique Agricole) et Mathieu LANCRY (NORABIO – coopérative de producteurs bios des Hauts-de-France).

Claudine JOLY a d’abord planté le décor « Nous demandons la diminution des intrants de synthèse, la baisse des pesticides sur la culture de pommes de terre, comme sur toutes les autres cultures. Nous n’avons pas aujourd’hui une agriculture durable», reconnaissant malgré tout que ceci ne pouvait pas se faire du jour au lendemain « Nous voulons juste qu’on s’engage dans une démarche de progrès. Le monde ne s’est pas construit en un jour, nous savons qu’il faudra du temps pour changer les choses. Mais il faut réellement s’engager dans cette voie…. » Alain DEQUEKER, a indiqué clairement quelle était la position des producteurs « Nous sommes d'accord avec cela et c'est pour cela que nous avons voulu en parler. La société d'après-guerre nous a demandé de produire à tout prix. Contrat rempli. Aujourd'hui, le consommateur nous demande de produire mieux, bon et bien, c'est notre

Encadré 1 « Les orientations de l’UNPT »

Amélioration de la compétitivité

Analyseoffre-demande

Gestion des risques

Organisation de l’offre

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client et c'est lui qui décide et nous devons lui répondre », insistant même « Je suis moi-même agriculteur, père de famille et j’encourage mes enfants à me suivre parce que je fais le plus beau métier du monde. Chef d’entreprise, j’ai des salariés et un environnement rural et nous travaillons dans un monde ouvert et visible ». Une fois ce préalable posé, quelques éléments forts sont ressortis, comme par exemple, Mathieu LANCRY indiquant « Non, la bio n’est pas la meilleure voie au monde. On a, nous aussi, des efforts à faire. On utilise du cuivre, parfois beaucoup. Ce n’est pas bon. On a des efforts à faire pour diminuer l’emploi de la bouillie bordelaise… » ou encore la représentant de FNE ne se positionnant pas contre la recherche publique sur les OGM, mais reconnaissant ouvertement que « Au sein de notre réseau, certains se radicalisent…Il faut donc montrer que des progrès sont faits, et le plus rapidement possible ». Michel MARTIN aura mis en avant les principaux axes de recherche qui peuvent permettre de répondre à ces enjeux et à cette demande sociétale, par « le développement des OAD et le raisonnement des apports, ou par la création variétale…mais sans oublier que ces nouvelles variétés doivent aussi répondre aux attentes de consommateurs en termes de caractéristiques de forme, de couleur». De manière plus globale, le représentant de l’ACTA indiqua « Ce n’est absolument pas utopique ou fantaisiste de croire que la production va s’adapter à ces demandes nouvelles, plus propres, plus vertes…. C’est la tendance actuelle et elle devrait se réaliser si les conditions extérieures restent les mêmes, c'est-à-dire sans aggravation forte de la crise économique ».

Au final, un beau débat, animé, parfois avec quelques crispations dans la salle mais toujours courtois. Un débat ouvert, un chantier qui reste à travailler, en filière…

« Pour revivre le congrès »

Retrouver l’ensemble des vidéos du congrès sur la chaine UNPT Vision (Youtube) :https://www.youtube.com/channel/UC99R33qv7wyMTWEDKaw8_aw

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Changeons de paradigme constitutionnel et passons au "principe d'innovation"(Arnaud DELACOUR)

Chers Amis, le poison des" propagandistes environnementalistes" qui est en train d'infuser dans toutes les strates de notre société jusqu'au plus haut niveau de l'état nous blesse et nous déstabilise quotidiennement. Notre réaction la plus naturelle serait de dénoncer les ravages de "la pensée unique " si bien théorisée par le linguiste visionnaire américain, Noam CHOMSKY. Rappelons que pour illustrer ce propos, il affirmait que* "...quand on ne peut plus contrôler par la force, il faut contrôler la pensée .Pour se faire la manière habituelle est d'utiliser la propagande"... Soyons plus malins, ni soumis, ni opposés à la propagande mercantile de certains qui agitent leurs chiffons rouges pour des raisons d'opportunisme commercial. Soyons combatifs pour réfuter leurs oukases, et ouverts à l'écoute des consommateurs qui nous demandent d'évoluer dans nos pratiques.Notre congrès de ce début d'année a permis de réaffirmer que les producteurs sont en phase avec la demande sociétale. Le choix du thème sur "une pomme de terre écologiquement compétitive, oui ...mais à quel prix ? ", nous a offert une occasion unique de confronter la réalité des contraintes de notre métier avec les demandes des représentants de la société civile. Les échanges furent parfois houleux mais ils étaient toujours riches et constructifs. Les producteurs qui ont témoigné, ont prouvé qu'ils accompagnaient déjà cette mutation vers une production plus respectueuse des exigences légitimes des consommateurs.L'UNPT a démontré qu'une autre voie (x) est possible. Le message est simple: le consommateur souhaite manger sain et durable, ça tombe bien, les producteurs ont la même exigence. La réponse est plus complexe: cette recherche d'excellence doit aussi aller de paire avec la productivité et la compétitivité pour garantir un prix acceptable dans un marché fortement concurrentiel. Notre responsabilité est de nous opposer aux apôtres de la décroissance qui sont convaincus qu'environnement rime avec désintensification. Soyons aussi lucide, si notre société en veut toujours plus, ce qui est dans l'ordre des choses, elle devra y mettre le prix; les coûts et les risques devront être partagés : c'est une question d'équité.La terre est notre bien collectif le plus précieux, c'est la matrice unique de notre subsistance. Seulement 10% des 51 milliards d'hectares de la surface du globe est utilisable en agriculture, la population mondiale augmente, les terres nourricières se raréfient. Notre challenge, comme l'étude menée par IDARI** l'a souligné, est de satisfaire en quantité et qualité, une demande en forte progression dans les dix ans : cela nous oblige à en faire une utilisation solidaire, durable et optimum.Jean-François REVEL, autre penseur contemporain, disait *** : "Les intellectuels n'ont plus d'influence dans la société, sauf quand ils émettent (ou) flattent un vague politiquement correct". Ne misons donc pas sur le soutien des "leaders d'opinion". Notre pragmatisme est la seule vertu sur laquelle pourront s'appuyer ceux qui recherchent nos suffrages .Dans ce monde ouvert, c'est d'abord en faisant confiance aux producteurs et en favorisant le collectif en filière que nous redresserons notre économie agricole. Nous revendiquons haut et fort, notre souhait d'agir pour ne pas subir la transition "agro-écologique", cher à notre Ministre. Nous réussirons rapidement cette 4ème grande révolution agricole (qui suit celles de la sédentarisation, de la mécanisation ou de l'intensification par la chimie), à la seule condition que nous puissions utiliser, sans tabou, l'ensemble des nouveaux outils biologiques, numériques et génétiques qui sont à notre disposition. Ce serait une folie idéologique de "sanctuariser nos campagnes" dans un modèle nostalgique et fantasmé, c'est aussi un non sens d'imaginer que, sans rupture technologique, on pourrait produire beaucoup mieux et pour moins cher. J'aime cette maxime que l'on prête à Albert EINSTEIN qui illustre ce propos :"ce n'est pas en améliorant la bougie que l'on a inventé l'ampoule électrique". Changeons de paradigme constitutionnel et passons au "principe d'innovation".

*Manufacturing consent en 1992**Perspectives de l'évolution de la demande Pdt à l'horizon 2025 IDARI UNPT-FAM 2017*** entretien avec Olivier TODD dans la revue Lire en 1997


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Retours spontanés après le congrès de l’UNPT« J’en profite pour féliciter l’ensemble de l’équipe pour cette journée très riche, rythmée, et conviviale, notamment grâce à une organisation soignée. Bravo à tous ! » C.D.

« Merci pour le congrès c’était très bien. » Q.P.

« Mais force est de reconnaître que l’UNPT a fait un réel bond en avant en invitant pour la première fois de sa toute jeune histoire une représentante de France Nature Environnement (FNE). » T.B.

« Je souhaitais vous remercier pour l’organisation de ce congrès UNPT qui a été très riche pour nous. A titre personnel, c’était ma première rencontre avec la filière pomme de terre, donc très instructive. » C.R.


Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risquele plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée. Consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto

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producteurs de la filière pomme de terre N°67 Edito Sommaire · 2017. 7. 3. · LA FILIRE...

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