PROCESSUS D’ELABORATION BUDGETAIRE ET ANALYSE DES …
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
………………………………………………………………………
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
………………………………………………………………………
DEPARTEMENT GESTION
……………………………………
MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
Option : Audit et Contrôle
Présenté par:
RABESON Voara Tania
Sous l’encadrement de:
Mr ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier
Maître de conférences et Chef de Département de la filière Gestion
Année universitaire : 2012/2013
Session : 2014
PROCESSUS D’ELABORATIONBUDGETAIRE
ET ANALYSE DES ECARTSCas de
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ………………………………………………………………………
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
………………………………………………………………………
DEPARTEMENT GESTION
…………………………………… MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
Option : Audit et Contrôle
PROCESSUS D’ELABORATION
BUDGETAIRE
ET ANALYSE DES ECARTS
Cas de Madarail
Présenté par:
RABESON Voara Tania
Sous l’encadrement de:
Mr ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier
Maître de conférences et Chef de Département de la filière Gestion
Année universitaire : 2012/2013
Date de soutenance : 17 Décembre 2014
i
SOMMAIRE
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
Section 1 : Matériels utilisés
Section 2 : Cadre théorique
Section 3 : Méthodes adoptées
CHAPITRE II : RESULTATS
Section 1 : Processus d’élaboration budgétaire de MADARAIL
Section 2 : Mise en évidence des écarts
CHAPITRE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
section1 : Analyse des résultats quantitatifs
Section 2 : Analyse au niveau de l’élaboration du budget
Section 3 : Diagnostic général au niveau de la gestion budgétaire
Section 4 : Analyse de l’environnement de MADARAIL
Section 5 : Validation des hypothèses
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
ii
REMERCIEMENTS
En témoignage de notre profonde gratitude, nous aimerions tout d’abord exprimer notre
reconnaissance envers le SEIGNEUR DIEU qui nous a donné la force et surtout la possibilité
de réaliser non seulement le stage, mais aussi et surtout la soutenance du présent mémoire.
Nous tenons également à présenter nos remerciements à toute l’équipe de la faculté
DEGS, notamment à:
Monsieur Panja RAMANOELINA, Professeur titulaire, Président de
l’Université.
Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Doyen de la Faculté de Droit,
d’Économie,Gestion et Sociologie ;
Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène, Maitre de conférences, Chef
de Département Gestion et notre encadreur qui nous a consacré son temps pour nous
guider et nous conseiller dans la réalisation de ce mémoire;
Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur, Directeur du Centre
des Études et de Recherches en Gestion ;
Tous les enseignants et le personnel administratif de la Faculté DEGS et du
Département Gestion ainsi que tous les membres du jury qui ont bien voulu accepter
de juger le présent travail.
Nous voulons aussi adresser nos remerciements à toute l’équipe de MADARAIL et
surtout aux responsables au sein de la Direction Audit et Contrôle ainsi que la Direction
Financière et Informatique (DFI), pour leur accueil chaleureux.
Et enfin, un grand merci à nos parents, notre famille et à tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de ce mémoire pour leurs soutiens aussi bien moraux que matériels.
MERCI A TOUS !
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
BBZ : Budget Base Zéro
CA : Chiffres d’affaire
DCO : Département commercial
DMAT : Direction matériel
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
MADARAIL : Madagascar Railways
MLA : Moramanga- Lac Alaotra
R.R.R : Rabais, Remise, Ristourne
TA : Tananarive – Antsirabe
TBA : Travers en Béton Armé
TCE : Tananarive- Côte Est
TLE : Trans Lémurie Express
VA : Valeur Ajoutée
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Chronogramme des activités
Tableau 2: Calendrier budgétaire de l’année N
Tableau 3: Prévisions chiffres d’affaire
Tableau 4 : Réalisations chiffres d’affaires
Tableau 5: Ecarts chiffres d’affaires
Tableau 6: Prévisions charges
Tableau 7: Réalisation charges
Tableau 8 : Ecart sur charges
Tableau 9: Résultat prévisionnel
Tableau 10: Résultat réalisation
Tableau 11: Ecart sur résultats
Tableau 12: Ecart sur prix
Tableau 13: Ecart sur volumes
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Composition du capital social de la société MADARAIL
Figure 2 : schémas de la hiérarchie budgétaire
Figure 3 : Etapes de la procédure budgétaire
Figure 4 : Schémas d’analyse des écarts
1
INTRODUCTION GENERALE
2
Actuellement, les opérateurs économiques ont à faire face à des crises qui ne sont plus
qu’à l’échelle nationale, ni régionale mais surtout de l’ordre mondial. Les activités des
entreprises sont conditionnées par la crise financière, l’ouverture des marchés, la libre
circulation des biens et des capitaux, la mondialisation et la globalisation. La variable
omniprésente dans les analyses des organisations est l’environnement instable et incertain1.
Dans le cas de Madagascar, l’instabilité politique et économique depuis 2009 n’est pas
la seule cause de la performance économique médiocre de la Grande île selon le dernier
rapport de la Banque mondiale, en date de juin dernier, intitulé « Madagascar : pour un
dialogue sur les enjeux de développement ». En fait, cette instabilité ne fait qu’aggraver la
situation de la Grande île dont l’économie n’a fait que régresser; et ce, durant plus de 50 ans.
Certes, les divers opérateurs économiques de Madagascar ont subi de front cette crise
sociopolitique, engendrant des maux sous divers points de vue tels l’inflation galopante de
l’économie, le rétrécissement du pouvoir d’achat des ménages, la dégradation des routes et
des infrastructures d’eau et d’électricité et la recrudescence de l’insécurité.
Pour fixer ses objectifs, l’entreprise doit tenir compte des contraintes et des pressions
autour de ses activités. En effet, elle s’est souvent trouvée dans l’obligation de prendre des
mesures draconiennes pour s’assurer une pérennité. Biens de chefs d’entreprise ont du avoir
recours à de diverses méthodes de gestion afin de produire à moindre coût avec une
réalisation de profits maximum. Ce qui requerrait une grande capacité de management de la
part des dirigeants pour anticiper et maîtriser les divers problèmes auxquels l’entreprise avait
à faire face. En réalité, l’environnement dans lequel l’entreprise évolue est devenu plus
complexe. Ce qui rend la tâche des dirigeants très difficile, notamment dans la prise de
décisions : face à l'augmentation des risques nés des mutations diverses - internes et externes
à l'organisation (législation, progrès technologiques, normes professionnelles et éthiques etc.)
- et à l’optimisation des performances, les organisations comprennent mieux la nécessité de
disposer d'un outil qui permettrait une meilleure maîtrise des opérations donc une gestion
optimale des risques. Le budget est l’un des moyens de pilotage pour l’atteinte d’une
quelconque performance.
Le budget est l’ensemble des documents prévisionnels. Il est l’expression comptable et
financière des plans d’action retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur
le court terme convergent vers les buts à long terme de l’organisation2. La gestion budgétaire
1 Cours contrôle de gestion, 2012/20132 BOUQUIN HENRI, « La maîtrise du budget dans l’entreprise », EDICEF, 1992, 228 p.
3
concerne généralement l’ensemble de la prévision du budget et de son exécution. La maîtrise
de la gestion budgétaire nécessite la maîtrise des techniques et la connaissance des enjeux du
contrôle de gestion.
Que l’on soit dans le secteur industriel, dans le secteur des services ou non marchand, le
principe d’élaboration et de mise en place d’un budget est toujours le même. Seule la forme
change3. Les différents budgets étant liés, il est nécessaire d’observer rigoureusement le
respect du processus d’élaboration du budget, le choix de l’année comme référence. Cette
technique d’élaboration et de prévision budgétaire permet à l’entreprise d’anticiper et de
maîtriser les problèmes à court et à moyen termes auxquels l’entreprise pourrait être appelée à
faire face. En effet, un budget permet de valider les options choisies et de mesurer les
performances réelles de l’organisation, ainsi que de fixer des objectifs servant de système
d’incitation aux acteurs de l’entreprise.
En outre, l’entreprise doit se munir d’un instrument de contrôle qui lui permet de
comprendre l’environnement, de prévoir cette transformation et de prendre les décisions y
afférentes. Le contrôle demeure très important pour quelque entreprise que ce soit en ce sens
qu’il assure la pérennité et le bon fonctionnement des divers départements au sein de
l’établissement. Aussi ceux qui se chargent du contrôle devraient-ils être compétents. Parmi
les différents organes de contrôle utilisés par les entreprises, nous pouvons citer : le contrôle
interne, le contrôle budgétaire, le contrôle de gestion, l’audit interne et l’audit externe.
Dans le cadre de la gestion budgétaire, le suivi du budget implique une logique
particulière : la « comptabilité budgétaire ». Et ce, afin de s’assurer que les recettes et/ou
dépenses prévues s’effectuent dans les volumes et valorisations prévues et selon le calendrier
prédéfini. Ce suivi comptable ouvre la possibilité du « contrôle budgétaire » via l’analyse des
écarts, plus précisément l’évaluation des écart-volumes ou des écart-prix éventuellement
constatés entre prévision et réalisation. Le contrôle budgétaire n’est significatif que si les
budgets et les comptes présentent les meilleures garanties de sécurité dans leurs modes
respectifs d’élaboration.
La gestion budgétaire débute donc dès l’élaboration budgétaire mais dans un souci de
contrôle, l’entreprise devrait songer à évaluer les écarts suivant les prévisions et la réalisation
3 www.civicus.org/new/média/Budgétisation, octobre 2014
4
budgétaire. Ces considérations nous ont amené à nous pencher sur le thème de « Processus
d’élaboration budgétaire et analyse des écarts», faisant l’objet du présent mémoire.
Dans cette perspective, la présente recherche consiste en une étude de cas d’une société
œuvrant dans le domaine du transport, plus précisément dans le transport ferroviaire qui n’est
autre que la société MADARAIL SA. En effet, ses longues années d’existence montre que
l’entreprise présente des caractéristiques uniques liées à la stratégie, à la pratique du pilotage
et au contrôle déjà en place. Ainsi, il est évident de vérifier la conformité de la théorie relative
concernant l’élaboration budgétaire et l’analyse des écarts. Ce qui nous conduit aux questions
suivantes : comment élaborer un budget ? Comment analyser les écarts ? Et enfin, quel est
l’intérêt de l’analyse des écarts ?
De ces questions découle notre problématique: Quel impact l’analyse des écarts a-t-
elle sur l’élaboration budgétaire? Ce problème est l’un des piliers de construction de cet
ouvrage puisqu’il constitue la question centrale autour de laquelle est articulé le travail.
L’élaboration budgétaire est basée sur la capacité d’appréhender toutes les techniques
de gestion. Elle répond au développement de la maîtrise des moyens et de l’environnement de
l’entreprise. Ainsi, les problèmes relatifs à la gestion budgétaire varient selon la nature de
l’entreprise. Ils dépendent de l’évolution de l’entreprise et les changements
environnementaux. En outre, pour une meilleure gestion de l’élaboration de la prévision,
l’entreprise doit disposer d’informations fiables et à jour. Ces informations peuvent découler
de l’approche direct du futur ou/et de l’analyse du passé.
Lorsque le contrôleur de gestion applique correctement le principe de suivi et d’analyse
budgétaire, il sera en mesure de connaître les causes des écarts et apportera les propositions
d’amélioration. L’analyse des écarts à travers le contrôle budgétaire peut être appliquée dans
tous les domaines d’activités mais sa mise en œuvre est analytiquement variée. En effet,
l’interprétation des écarts peut caractériser la performance d’un centre dans une entreprise.
Pourtant, le contrôle budgétaire semble être négligé au sein de certaines entreprises en ce sens
que des dirigeants ne considèreraient plus que le budget puisse assurer une bonne gestion. Or,
l’existence du budget facilite toujours la planification surtout pour les entreprises qui
s’appuient sur la comptabilité analytique et sur la comptabilité d’exploitation.
5
En nous référant sur notre recherche documentaire et la réalité sur terrain, nous nous
sommes fixés comme objectif global d’analyser le processus d’élaboration budgétaire et
les écarts budgétaire.
Ce concept s’apprécie sous deux angles distincts relevant de deux objectifs spécifiques:
étudier l’apport de l’analyse des écarts sur l’élaboration budgétaire et fournir des
propositions sur l’amélioration du budget.
Par suite logique, nous avons défini deux hypothèses y correspondant et répondant à
notre problématique:
Hypothèses n°1 : « Une bonne communication lors du processus d’élaboration
budgétaire permet aux responsables d’assurer une bonne prévision budgétaire » ;
Hypothèse 2 : «L’analyse des écarts améliore la gestion budgétaire ».
Ces hypothèses seront confirmées ou infirmées durant l’étude par une démarche de
démonstration développée dans la méthodologie.
Enfin, pour la conception de l’ouvrage, une recherche et une compilation de nombreux
documents de source primaire et secondaire seront à mener. Elles ne sauront être valorisées,
sinon validées, sans être appuyées d’une visite d’entreprise par le biais d’un stage effectué
auprès de la société MADARAIL SA. Et ce, afin de collecter un maximum d’informations qui
non seulement reflète la réalité sur l’entreprise mais encore démontre l’exactitude des théories
sur l’élaboration budgétaire.
D’ailleurs, soucieuse de la fiabilité et de la réussite de cette étude, nous avons fait un
choix rationnel de la méthodologie de travail. L’élaboration de cet ouvrage suit donc les
instructions et les directives de la norme IMMRED. De ce fait, le mémoire comporte trois
grandes parties :
Tout d’abords, il semble logique de commencer ce travail par les « matériels et
méthodes ». Constituant le premier chapitre de ce livre, il sera divisé en trois grandes sections.
D’abord, les matériels - une partie descriptive - permettra de connaître le milieu étudié, de
décrire les matériels nécessaires à la réalisation de ce travail : les différents types de
documentation et la collecte des données. Ensuite, nous verrons les différentes théories
concernant le thème. Enfin, la méthodologie présentera les différentes manières par lesquelles
l’étude va être dirigée pour l’élaboration du présent ouvrage.
6
Ensuite, le second chapitre se rapportera aux « résultats » obtenus au cours de
l’investigation grâce aux données collectées lors du stage et de l’enquête effectués auprès des
responsables de l’entreprise. Il aura deux sections liées au thème de notre travail : processus
élaboration budgétaire et analyse de l’écart.
Enfin, le dernier chapitre sera réservé aux « discussions et recommandations ». Il
portera sur les analyses et les interprétations des résultats annoncés. Après chaque analyse,
nous apporterons les recommandations nécessaires. Ainsi, ce chapitre concernera l’analyse
des écarts, l’analyse de l’élaboration budgétaire, l’analyse globale de la gestion budgétaire et
l’analyse de l’environnement externe de l’entreprise. Pour finir, nous passerons à la validation
des hypothèses.
Cela nous introduit au premier chapitre de cet ouvrage qui nous donnera « les matériels
et méthodes » d’investigation.
7
MATERIELS ETMETHODES
8
Pour pouvoir entamer une recherche, la détermination de bonnes méthodes à
entreprendre et des matériels à utiliser s’avère être cruciale. Ils constituent l’objet de ce
chapitre à travers lequel nous comprendront les enchainements entre les données à collecter et
les résultats obtenus. Ils mettront en place les bases des analyses et orienteront la réponse à la
question centrale de l’étude. Ainsi, nous diviserons cette partie en trois grandes sections. Tout
d’abord, nous parlerons des différents matériels utilisés. Il s’agira des différents éléments et /
ou outils aidant à l’élaboration de ce travail. Ensuite, la seconde section nous évoquera le
cadre théorique concernant le thème étudié. Quant à la troisième, elle nous parlera des
méthodes adoptées pour l’obtention des différentes informations nécessaires ainsi que le
traitement de celles-ci.
SECTION 1. MATERIELS UTILISES
Ce chapitre traite les outils que nous avons jugés utiles pour mener à bien notre étude.
De ce fait, elle sera subdivisée en trois sections. Dans un premier temps, nous ferons un bref
aperçu de l’entreprise MADARAIL, puis nous ferons la justification du choix de l’entreprise
dans un second temps et finalement nous parlerons des autres matériels utilisés.
1.1. Présentation de la zone d’étude
Il serait indispensable pour l’élaboration de cet ouvrage de se baser sur des cas
pratiques. Nous allons donc parler du choix de l’entreprise dans cette section. La société
MADARAIL dans sa forme juridique dispose de la structure suivante :
Statut juridique : Société Anonyme (S.A)
Raison sociale : MADARAIL ou MADAGASCAR RAILWAYS
Siège social : Gare Soarano, 1 Avenue de l’Indépendance 101 Antananarivo
Capital social : 5000000000 d’Ariary, divisé en part social dont 25% appartient à l’Etat et
75% à MADARAIL Holdings Ltd (voir figure 1)
A titre descriptif sommaire, MADARAIL a été autorisée par l’Etat malagasy d’effectuer
ses services. Elle est donc règlementaire en termes juridique et administratif. En outre,
MADARAIL est une société à organisation complexe car elle a plusieurs emplacements
disposés dans diverses régions de l’île. Nous verrons son organigramme en annexe 1.
9
Figure 1 : Composition du capital social de la société MADARAIL
Source : Tableau de bord MADARAIL
1.1.1. Historique4
Les premiers rails furent posés à Anivorano le 1er Avril 1901. Les Chemins de Fer
Malgaches viennent d’écrire la première page de son histoire. La ligne reliant Antananarivo-
Brickaville a été ouverte officiellement le 1er Avril 1909. On assiste ainsi à l’entrée du
premier train dans la capitale alors que la Gare de Soarano était encore en construction. Celle-
ci fut inaugurée un an après. Le démarrage des travaux reliant Tananarive et Antsirabe a
débuté le 04 Mars 1912. L’inauguration du prolongement du chemin de fer de Brickaville à
Tamatave, fut célébrée le 06 Mars 1913. De ce fait, on assiste à la naissance de la ligne TCE
(Tananarive-Côte Est). Le 31 Mai 1915, la ville de Moramanga fut reliée à la région du Lac
Alaotra. C’est la naissance de la MLA (Moramanga-Lac Alaotra). La région du Lac Alaotra
fut reliée à la ville d’Ambatondrazaka le 25 Juin 1922. Le premier train siffla à la Gare
d’Antsirabe le 15 Octobre 1923. On assiste alors à la naissance de la ligne T.A (Tananarive-
Antsirabe).
Le 28 Février 1944, une Société ferroviaire fut mise en place afin de desservir les
Réseaux Nord et Sud. Cette Société fut dénommée REGIE GENERALE DES CHEMINS DE
FER D’OUTRE MER. La Société ferroviaire fut déléguée le 26 Décembre 1950 à un
organisme à caractère Individuel et commercial. L’année suivante, le 1er Janvier 1951, la
Société change de nom. Elle devient alors la REGIE DES CHEMINS DE FER DE
MADAGASCAR (RCFM). Au courant de l’année 1974, l’Etat Malgache nationalise la
Société ferroviaire, et la dote d’un Statut d’Entreprise Publique à Caractère Commercial
(EPIC). Le 06 Mai 1982, l’entreprise devient une Société d’Etat à part entière. La Société
ferroviaire Malgache devient le RESEAU NATIONAL DES CHEMINS DE FER
4 www.madarail.com
10
MALAGASY (RNCFM). Dans les années 90, le chemin de fer n’est plus entretenu, les
matériels moteurs et remorqués ne sont plus fonctionnels et ne sont pas renouvelés. L’Etat
Malgache décide de privatiser le RNCFM: le 10 Octobre 2002, un opérateur privé
appartenant au groupe « BOLLORE » du nom de « COMAZAR » prend en gestion
l’exploitation, les infrastructures et le patrimoine du chemin de fer malgache selon la
Convention de Concession de Gestion d’Exploitation du réseau Nord. Le RNCFM devient «
MADARAIL ou MADAGASCAR RAILWAYS ».
1.1.2. ActivitésMADARAIL a pour activités principales le transport de marchandises et le transport des
voyageurs. Les marchandises transportées comme les hydrocarbures, minerais de chrome,
conteneurs, sacheries (ciment, engrais, blé, farine…) et autres (matériels de construction,
fruits, suif…) sont chargées et déchargées à travers le réseau nord (TCE, MLA,TA).
MADARAIL transporte des voyageurs entre Moramanga et Toamasina. Le train spécialisé à
ce transport est dénommé « DIA SOA » : ce train a été mis en place pour desservir les zones
enclavées dans cette localité. MADARAIL offre aussi des trains touristiques appelés TRANS
LEMURE EXPRESS (TLE) - composé d’une locomotive et d’une ou deux voitures
voyageurs (50 personnes par wagon) - et MICHELINE (autorail pneumatique, 19 voyageurs).
Même si la principale activité de la société MADARAIL est le transport ferroviaire, elle
exerce aussi quelques activités secondaires telles que la location des empires (magasins,
terrains, bâtiments, logements, Hall, Parking…), les travaux en atelier (réparation,
réhabilitation ou confection de pièces dans les ateliers de MADARAIL), les travaux en
infrastructures (embranchement particulier pour société, passage à niveau pour Société ou
particulier, travaux de génie civil : construction bâtiments, clôtures…), les locations
d’engins (cou de fourche, location d’élévateurs pour manipuler conteneurs et / ou
marchandises, locations de draisines) et enfin la cession de matières réformées (voitures
accidentées, mobiliers de bureau, emballages perdus, pneus, batteries…)
1.1.3. L’environnement de MADARAILLes clients : la clientèle de la société MADARAIL SA est structurée en 03 catégories.
D’abord, il y a la clientèle marchandise. Cette clientèle est constituée d’entreprises privées ou
publiques sollicitant le transport de marchandises telles que le chrome, les hydrocarbures, les
conteneurs, les sacheries, les vivres fraîches, les matériaux de construction,… Ensuite, il y a la
clientèle voyageur. Cette clientèle est composée uniquement de personnes et de leurs bagages
11
sollicitant un déplacement entre deux gares. Enfin, il y a la clientèle des autres recettes. Cette
clientèle couvre les prestations autres que celles du transport ferroviaire dont notamment la
location de terrains, de magasins de stockage, de parkings, d’embranchement particulier, de
locaux…
Les fournisseurs : ce sont des organismes extérieurs qui contribuent directement ou
indirectement à la réalisation des activités de la société à différents niveaux. Pour les
fournisseurs nationaux, MADARAIL SA compte sur la JIRAMA (fournisseur en eau et
électricité), TELECOM (fournisseur en téléphone et fax pour la communication), F.BONNET
ET SES FILS (fournisseur des matériels et outillages) entre autres.
Les concurrents : comme toutes autres entreprises, MADARAIL évolue dans un marché
où la concurrence est ouverte. Les concurrents directs de MADARAIL SA proposant leurs
produits sur le marché des biens et services sont les entreprises de transport terrestre et les
entreprises de transport aérien.
Les institutions financières : elles représentent les établissements privés spécialisés
dans les opérations de crédit. Voici quelques institutions financières qui sont en relation avec
MADARAIL SA : BOA, BFV SG, Banque Mondiale et la Banque Européenne
d’investissement (BEI).
1.2 Justification de l’entreprise et autres matériels utilisés
Le choix de l’entreprise n’a pas été fortuit en ce sens que l’étude du thème requiert une
réalité particulière : des activités qui s’étendent dans la durée malgré le fait que la période à
retenir ne correspond qu’à une durée plus que restreinte. En fait, cette portion étudiée est
censée reflétée la « vie » de l’entreprise en question. D’ailleurs, l’étude rentre dans le cadre
d’un stage d’une durée proportionnelle.
La société MADARAIL répondait parfaitement aux critères cités plus haut dans la
mesure où l’entreprise se valorise principalement par sa pérennité. Outre sa notoriété dans le
domaine où elle exerce, ses plusieurs années d’existence prouvent qu’elle a survécu à
plusieurs crises où Madagascar est passé. Nous pouvons donc profiter de sa longévité en
étudiant son moyen de pilotage pour s’assurer une visibilité sur le marché. Ce qui nous incite
à focaliser notre recherche sur le budget de MADARAIL, l’outil – premier - de pilotage pour
l’entreprise afin d’être performant. Ainsi, nous pourrions infirmer ou confirmer les hypothèses
posées lors de l’introduction.
12
Mise à part la zone d’étude qui est le principal outil pour notre travail, nous avons aussi
utilisé d’autres matériels. En effet, La collecte et le traitement des données primaires et
secondaires pour la rédaction de cet ouvrage nécessitent le recours à de différents matériels.
La connexion Internet nous a beaucoup servi pour la recherche de données touchant le
thème. Concernant les softwares utilisés, le logiciel de traitement de texte classique WORD
de Windows reste la base. Ce logiciel nous a beaucoup aidé avec sa simplicité d’utilisation.
En effet, nous l’avons utilisé depuis la phase de collecte de données (saisie des informations
recueillies), lors des traitements (filtrage et hiérarchisation des informations), de la rédaction
(reformulation et développement), jusqu’à la mise en page (définition du format du document
avec les diverses spécifications) et l’impression finale (tangibilité du document). A WORD
s’ajoutent le logiciel EXCEL pour le traitement de diverses données - notamment lors des
différents calculs effectués – et les hardwares. Le flash USB a été évidement utilisé pour
transporter des données d’un ordinateur à un autre pour confrontation ou retraitement. En
outre, nous avons utilisé un guide d’entretien pour renforcer les données obtenus lors du
stage.
SECTION 2. CADRE THEORIQUE
L’élaboration de ce mémoire ne nécessite pas que de matériels. En effet, ces derniers
doivent servir pour la justification du cadre théorique. Nous parlerons principalement ici de la
gestion budgétaire d’une entreprise. Elle se divisera en trois sections bien distinctes. Pour ce
faire, nous présenterons les différents types de budget suivis du processus d’élaboration du
budget et, pour finir, de l’analyse des écarts.
Avant tout, il semble nécessaire de donner quelques notions concernant le budget. Les
plans et budgets constituent les outils le plus utilisés pour planifier et maîtriser la gestion des
organisations. Il y a plusieurs concepts du mot «budget ». Le budget est la matérialisation en
terme monétaire des prévisions. Il se traduit en un programme d’actions en normes
prévisionnelles et chiffrées lesquelles seront ultérieurement confrontées avec les réalisations.
On peut dire aussi qu’un budget est l’expression quantitative du programme d’actions proposé
par la direction. Il contribue à la coordination et à l’exécution de ce programme. Il en couvre
les aspects tant financiers que non financiers et tient lieu de feuille de route pour la société.
La traduction comptable et financière des plans d’actions est à retenir pour que les objectifs
fixés sur les courts termes convergent vers la réalisation des plans opérationnels.
13
2.1. Les différents types de budget
En général, il existe cinq types de budget qui se classifient en trois catégories comme :
Le budget de recette : budget de ventes ;
Le budget de dépenses : budget de productions, budget d’investissements, budget de
fonctionnement ;
Le Budget de trésorerie : budget de synthèse de celui des encaissements et des
décaissements.
Les liaisons entre les différents budgets nécessitent le respect du processus
d’élaboration du budget, le choix de l’année comme référence. De plus, le budget est traduit
par l’engagement de chaque responsable. Mais, ses engagements sont cohérents avec les
objectifs de l’entreprise en ce sens que c’est à partir des informations et des besoins de chaque
service que le contrôle de gestion exécute le budget.
L’établissement des budgets doit respecter une certaine hiérarchie. Il faut comparer les
réalisations aux prévisions, expliquer les écarts et en tirer des conséquences pour l’avenir.
On peut schématiser la hiérarchie du budget comme suit:
Figure 2 : schéma de la hiérarchie budgétaire
Source : MEYER JEAN, « Gestion Budgétaire », DUNOD, 1979, 282p
L’établissement du budget commence par le budget correspondant à la contrainte la plus
forte.5 En général, il s’agit du budget vente. De ce budget vente découle le budget de
5 BOUQUIN HENRI, « La maîtrise du budget dans l’entreprise », EDICEF, 1992, 228 p.
Budget des VENTES
Budget de PRODUCTION
Budget des
APPROVISIONNEMENTS
Budget des CHARGES Budget des INVESTISSEMENTS
BILAN ET RESULTAT
PREVISIONNELS
(Budget général)
Budget de TRESORERIE
14
production. Il s’agit de chiffrer le budget nécessaire à la production afin d’atteindre l’objectif
de vente. Puis s’élaborent le budget des approvisionnements, le budget des charges et le
budget des investissements. Ensuite, on synthétise ces budgets dans le budget de trésorerie.
Ces budgets seront ensuite résumés à travers le bilan et le compte de résultat prévisionnels.
2.2. Processus d’élaboration du budget
Il existe, selon la nature de l’activité et l’organisation de l’entreprise, des modalités
particulières de préparation des budgets. L’établissement des budgets de l’entreprise se
conçoit d’abord de façon globale. En général, les étapes de la procédure budgétaire se
présentent comme les suivantes :
Figure 3 : Etapes de la procédure budgétaire
Plans stratégiques
Plans opérationnels
Plans d’action, contrôle à priori
Pré-budgets
Budget
Contrôle à posteriori, mise en évidence des écarts
Source : Berland N, « Mesurer et piloter la performance », e-book, www.management.free.fr, 2009, 188p.
La première étape est l’élaboration d’un plan stratégique par la direction générale de
l’entreprise6. Ce plan est généralement porté sur trois à cinq ans. Il est réactualisé tous les ans.
Ce plan est ensuite traduit en plan opérationnel.
C’est seulement après que commence la phase budgétaire proprement dite. La direction
fixe une orientation générale à suivre par toute l’organisation. Cette orientation se présente
sous forme de lettre de cadrage. Puis les différents services formulent des plans d’actions et
les valorisent sous forme de budget. Il est nécessaire que les budgets soient cohérent les uns
par rapport aux autres. Ces budgets ne se construisent pas en une seule fois mais nécessitent
6 Berland N, « Mesurer et piloter la performance », e-book, www.manuagement.free.fr, 2009, 188p
15
plusieurs navettes budgétaires qui peuvent se faire entre les mêmes services ou entre niveaux
hiérarchiques différents. D’où la construction du pré-budget.
Les contrôleurs de gestion de chaque niveau hiérarchique doivent être les garants de la
cohérence de ce qui est transmis vers le haut. En général, les contrôleurs de gestion ne
préviennent la hiérarchie que si l'opérationnel maintient une hypothèse jugée inappropriée.
Ensuite, la hiérarchie a pour mission de « challengeur », c’est-à-dire de rendre les budgets
plus ambitieux et de les arbitrer par rapport aux services qu’elle dirige7. Et ce, dans le but
d’éviter les incohérences par rapport aux stratégies de l’entreprise. C’est après ces
réajustements que le budget est établi. Après la dernière négociation et l'approbation du
budget par le conseil d'administration arrive la phase de mensualisation, indispensable pour
que le budget garde son caractère de référence à l'action8.
En cours d’année, des écarts mensuels pour le pilotage et le reporting seront mis en
évidence. Les écarts les plus significatifs seront analysés. Ils doivent permettre de comprendre
comment se comportent l’entreprise et ses membres. Leur analyse peut donner lieu à une
décomposition analytique plus ou moins poussée sous forme d’écart sur volume, écart
matière, écart sur prix, écart sur mix9…
2.3. Analyses des écarts
L’analyse des écarts relève principalement du contrôle budgétaire. Le contrôle
budgétaire comprend les étapes suivantes : élaboration d’un budget (explicitement ou
implicitement à un ensemble d’objectifs), comparaison du budget sur les réalisations et
mesure des écarts, interprétations des écarts et prise de décision de mesure de collection et
éventuellement l’adaptation ou remise en cause des objectifs10. La pertinence des écarts
dépend de leurs définitions mais aussi de la qualité des éléments de référence c'est-à-dire des
budgets. Le contrôle budgétaire n’est pas que synonyme de maîtrise du budget ; c’est aussi un
véritable outil de vérification. Il permet de vérifier la performance des différents centres de
responsabilité. La périodicité du contrôle budgétaire est généralement le mois car beaucoup de
charges sont mensuelles.
7 Berland N, « Mesurer et piloter la performance », e-book, www.management.free.fr, 2009, 188p.8 Henri BOUQUIN, « La maîtrise du budget dans l’entreprise », EDICEF, 1992 ,228 p.9 Henri BOUQUIN, « La maîtrise du budget dans l’entreprise », EDICEF, 1992 ,228 p.10 Cours de contrôle budgétaire,2012/ 2013
16
Un écart est la différence entre la valeur constatée de la donnée étudiée et la valeur de
référence de cette même donnée. La décomposition d’un écart cherche toujours à isoler
l’influence d’une seule composante par sous écart calculé. Une donnée constituée de n sous-
écarts oblige la mise en évidence de n sous-écarts. . Un écart se définit par un signe (+) ou (-),
une valeur et un sens (favorable ou défavorable).
Il est primordial que le calcul et la mise en évidence d’écart respectent de façon stricte
la localisation des responsabilités si on souhaite éviter des conflits sur la réalité de la
performance mesurée. Les écarts trop significatifs doivent déclencher un processus de
correction.
Figure 4 : Schémas d’analyse
Source : Cours de contrôle budgétaire, 2012/ 2013
2.3.1. L’analyse des écarts sur chiffre d’affaire (CA)
Le chiffre d’affaires prévisionnel est obtenu à partir du budget des ventes. Les écarts sur
chiffre d’affaires relèvent de la responsabilité des unités commerciales. C’est donc de ces
unités que doivent émaner les réajustements de prévision, les actions correctrices.
L’écart total sur CA se définit de la manière suivante :
E/CA= CA réel – CA budgété
L’écart sur CA peut être subdivisé en deux sous écarts :
L’écart sur le prix
E/Prix= (Pr-Pb)* quantité réelle
Avec Pr : prix réel
Pb : prix budgété
L’écart sur volume
E/vol = (Q r – Q b) * Pb
Avec Qr : quantité réel
17
Qb : quantité budgété
2.3.2. L’analyse des écarts de marge sur coût préétablie
Le contrôle budgétaire de l’activité commerciale doit faire apparaître le respect des
objectifs assignés aux commerciaux à savoir des objectifs de quantité, des objectifs de prix et
des objectifs de structure11.
E/M cp = [(Pr –Cb) Qr]-[(Pb- Cb) Qb]
Pr : prix de vente unitaire réel
Cb : coût de production unitaire budgété
Q r : quantité réelle
Q b : quantité budgété
2.3.3. L’analyse des écarts sur le résultatL’établissement du compte de résultat prévisionnel a conduit à évaluer tous les postes
de charges et de produits participant au résultat budgété. L’écart sur résultat s’écrit :
E/R = Résultat réel – Résultat budgété
L’écart sur le résultat peut se décomposer en trois sous écarts :
Ecart de marge sur coût préétabli= marge réelle – marge budgétée
Ecart sur coût de production=CPr – CPp
Avec CPr : coût de production réelle
CPp : coût de production préétabli
Ecart sur charge de structure= ACr – ACb
Avec ACr : Autres charges réelles
ACb : Autres charges budgétées
SECTION 3 METHODES ADOPTEES
Une étude sérieuse ne saurait se faire sans l’emploi de méthodes bien adaptées. Cette
section permet d’expliquer les démarches effectuées pour l’aboutissement de cet ouvrage.
Dans cette troisième section, nous allons commencer par exposer la démarche
méthodologique qui vise à présenter les techniques et les méthodes de travail qui sont mises
en œuvre dans la collecte des données. Ainsi, nous allons parler des recherches
11 Cours de contrôle budgétaire 4ème année, 2013
18
documentaires, des collectes des données sur terrain puis, finalement, des limites de l’étude et
du chronogramme des activités. Par la suite, nous aborderons l’approche méthodologique qui
a permis de mettre en évidence les différentes méthodes pour apprécier et analyser le résultat
obtenu.
3.1 DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Comme nous l’avons mentionné précédemment, cette démarche vise à présenter les
techniques et les méthodes de travail qui sont mises en œuvre dans la collecte des données.
Nous verrons dans cette sous section les recherches bibliographiques et webographiques. Les
démarches de stage et de guide d’entretien ainsi que les limites de l’étude et le chronogramme
des activités y figureront.
3.1.1 Recherches documentaires
La réalisation de ce mémoire a nécessité la consultation et l’interprétation de nombreux
types de documents notamment les documents bibliographiques et webographiques.
La recherche bibliographique consiste à consulter des ouvrages auprès des centres
d’informations et de documentations dans le but de collecter le maximum d’informations
nécessaires au traitement du thème. En effet, c’est la première étape à passer puisqu’elle
permet de dégager à premier vue la problématique de la recherche, les hypothèses de travail et
les résultats attendus de la recherche menée. Dans notre cas, nous avons eu recours à des
investigations théoriques concernant le contrôle interne ainsi que de la gestion budgétaire
pour avoir une vue d’ensemble sur ceux que nous considérons les deux points clés de notre
thème. Pour ce faire, nous avons fréquenté des bibliothèques qui nous ont été accessibles
telles que la Bibliothèque de l’Université d’Antananarivo et la Bibliothèque du Cite
Ambatonakanga. Ces différents ouvrages seront présents dans la bibliographie. Nous avons
également eu recours aux différents supports de cours, en particulier à la méthodologie de
recherche de la 4ème année.
De plus, le progrès et la rigueur dans les recherches ont poussé à la production de
nouveaux ouvrages sur les entreprises et leurs réalités. L’internet y a beaucoup contribué de
sorte que la consultation des documents webographiques s’avère incontournable car ils sont
complémentaires à la recherche bibliographique pour une meilleure documentation. En effet,
cette avancée technologique facilite la collecte de données, l’observation des articles et des
19
cas relatifs à notre thème de mémoire. D’ailleurs, la mise à jour et l’actualisation des
informations y sont assurées.
Les sites visités touchent surtout celles qui concernent le contrôle interne, le budget, la
performance ainsi que les sites concernant les entreprises choisies comme étude de cas. Ces
sites seront aussi présentés dans la page webographie.
3.1.2 Collecte des données sur terrain
Pour la réalisation de cette recherche, nous avons opté pour un stage professionnel au
sein de la société MADARAIL pendant 06 semaines suivi d’un guide d’entretien auprès des
responsables ciblés par la recherche afin d’obtenir les informations et les données sur terrain.
L’observation directe est une technique permettant de confronter la théorie et la
pratique. Nous avons pu connaître les méthodes de travail au sein de la structure : les relations
interpersonnelles, les relations avec les tiers, le comportement des dirigeants, la
communication interne, les conditions de travail et les compétences du personnel.
La première étape consiste à travailler au sein de la Direction Financière et Informatique(DFI)
pour voir le mode de fonctionnement de la division comptabilité générale ainsi que la
division trésorerie. Dans un deuxième temps, nous sommes passée dans le service contrôle de
gestion où nous avons pu recueillir les informations concernant la gestion budgétaire de
l’entreprise. Durant le stage, nous avons aussi eu l’occasion d’assister à des inventaires de
certains stocks en magasin et à des travaux d’audit c'est-à-dire observer la gestion des stocks
afin d’en tirer une conclusion.
Compte tenu de la durée assez limitée du stage, nous avons effectué un entretien auprès
du responsable concerné pour pouvoir recueillir plus d’informations. Cette étape s’est
appuyée sur les résultats de la recherche bibliographique et la réalité sur l’entreprise qui nous
ont permis d’orienter notre guide vers les points qui nous semblaient essentiels. L’entretien a
duré environ 20 minutes. Nous avons utilisé un questionnaire semi-directif (annexe2) lors de
l’entretien pour pouvoir avoir des réponses plus riches.
3.1.3 Limites de l’étude et chronogramme des activités
Comme toute activité de recherche, nous avons rencontré quelques difficultés lors de
l’élaboration de cet ouvrage. Notre principal problème a trait au recueil de données. En effet,
les informations concernant le budget restent un sujet très délicat pour les entreprises. De ce
fait, les responsables se sont abstenus de divulguer certaines informations qui auraient été
20
utiles pour notre étude et pour notre analyse. Ce qui nous a empêchées d’entrer en détails lors
de l’analyse de certaine rubrique dans le dernier chapitre de notre travail. Il a été difficile de
rassembler des informations chiffrées. De plus, notre étude a été limitée dans le temps. En
effet, la durée du stage - 6 semaines - ne nous a pas permis de visiter tous les services au sein
de MADARAIL pour mieux comprendre dans les détails le fonctionnement de l’entreprise .
Le chronogramme des activités qui s’étale sur neuf semaines fait état de six phases
correspondant respectivement à l’élaboration du protocole de recherche, la collecte des
données qui nous a pris beaucoup de temps pour l’achèvement de ce mémoire, au stage en
entreprise, au traitement des données, la correction de l’ouvrage et la rédaction finale.
Tableau 1 : Chronogramme des activités
1ère
sem.2ème
sem.3ème
sem.4ème
sem.5ème
sem.6ème
sem.7ème
sem.8ème
sem.9ème
sem.Elaboration duprotocole derechercheCollecte desdonnéesStage enentrepriseTraitements desdonnéesCorrection del’ouvrageRédaction finale
Source : Investigation personnelle, 2014
L’entretien pour la collecte de données supplémentaires a été effectué juste après le stage.
3.2 APPROCHE METHODOLOGIQUE
L’approche méthodologique met en évidence les différentes méthodes pour apprécier et
analyser le résultat obtenu. Elle comporte les deux points suivants : méthode d’analyse
quantitative des résultats et méthode d’analyse qualitative des résultats (SWOT).
3.2.1 Méthode d’analyse quantitative
Pour mieux comprendre les résultats concernant l’analyse des écarts, nous avons
effectué l’analyse des sous écarts. En effet, la décomposition d’un écart cherche à isoler
l’influence d’une composante par sous-écarts calculés12. Compte tenu des données limitées
12 Cours contrôle budgétaire, 2012/2013
21
offertes par l’entreprise, nous n’avons fait que l’analyse des sous-écarts sur les recettes
relatives aux trafics marchandises concernant les chiffres d’affaires car elles produisent plus
de 80% du chiffre d’affaire de MADARAIL. Nous pouvons ainsi faire ressortir l’analyse
concernant l’écart sur prix et l’écart sur volume. Concernant l’analyse de l’écart sur les
charges et l’écart sur le résultat, nous avons essayé de faire ressortir les causes de ces écarts
durant les trois mois étudiés. Quant à l’amélioration des prévisions, nous avons calculé la
moyenne des écarts durant les mois étudiés. Ainsi, nous réduirons les prévisions surévaluées
de cette moyenne pour obtenir une prévision plus appropriée.
3.2.2 Méthode d’analyse qualitative : analyse SWOT
SWOT vient des mots anglais « Strength - Weaknesses - Oppotunities - Threats ». La
méthode SWOT est connue sous la méthode FFOM en Français (Forces / Faiblesses /
opportunités / Menaces). Elle permet de repérer les facteurs qui ont une influence stratégique
sur l’entreprise. C’est donc une méthode d’analyse du contexte stratégique qui permet
d’identifier les forces et les menaces susceptibles d’affecter la raison d’être d’une entreprise
ou compromettre l’atteinte des objectifs. L’analyse SWOT permet de visualiser rapidement
l’adéquation d’une stratégie à une problématique. Mais cette analyse a une limite dans le cas
où il y a des éléments qui peuvent être à la fois force et faiblesse, ou opportunité et menace.
Les Forces : ce sont les côtés positifs ou les points forts internes dans l’entreprise. Les
études se rapportent sur les facteurs les plus dominants. Les Faiblesses : ce sont les aspects
négatifs ou les points faibles internes à l’entreprise. Ces aspects doivent être contrôlés par
l’organisation. Les opportunités : ce sont les possibilités extérieures positives. Les Menaces :
les problèmes ou les obstacles extérieurs qui peuvent empêcher les développements d’un
secteur.
Ainsi s’achève la première partie de cet ouvrage. D’une part, elle nous a permis
d’exposer tous les aspects essentiels visant à connaître l’organisation existant au sein de la
société MADARAIL, champ d’application de notre étude, ainsi que les divers matériaux
utilisés pour la rédaction de notre travail. D’autre part, outre les différentes théories
empruntées concernant notamment la gestion budgétaire (les différents types de budget, le
processus d’élaboration budgétaire, et l’analyse des écarts), nous avons présenté les méthodes
adoptées pour l’élaboration et l’analyse des résultats obtenus. Ce qui nous amène à la
deuxième partie de notre recherche qui n’est autre que les « RESULTATS ».
22
RESULTATS
23
Les « RESULTATS » de la recherche présentent les informations recueillies durant le
stage effectué au sein de la société MADARAIL après dépouillement et traitements des
données brutes obtenues. Ils constituent un élément essentiel pour la confirmation ou
l’infirmation des hypothèses – à une phase ultérieure - dans ce travail. Ainsi, nous diviserons
ce chapitre en deux grandes sections pour mieux cerner notre thème. D’abord nous ferons un
aperçu du processus d’élaboration budgétaire de MADARAIL. Ensuite, nous ferons une
présentation quantitative des résultats en montrant les écarts dans le compte de résultat. En
effet, nous n’allons prendre que les budgets des recettes et des dépenses dans notre étude.
SECTION 1. Processus d’élaboration budgétaire de MADARAIL
L’élaboration du budget se fait d’abord d’une façon globale. Elle doit se faire avec le
plan stratégique et opérationnel de l’entreprise. Il est nécessaire de faire en sorte que les
différents budgets soient cohérents les uns par rapport aux autres et qu’ils agréent aux attentes
de la direction générale de l’entreprise. De ce fait, nous allons présenter les objectifs de
MADARAIL sur lesquels l’élaboration du budget doit être axée; ensuite, nous verrons le
processus d’élaboration budgétaire proprement dit et enfin nous parlerons des enchaînements
budgétaires de l’entreprise.
1.1. Objectif de MADARAIL S.A
Sur le court terme, la priorité de MADARAIL n’est pas seulement de réaliser un
maximum de chiffre d’affaires, mais aussi d’offrir une meilleure qualité des services à ses
clients et surtout d’aider l’Etat Malagasy à remonter la pente. Il est à noter également que le
développement de l’activité de la société vient de la motivation et de l’épanouissement du
personnel.
Sur le long terme, la société - en collaboration avec le Ministère des travaux publics et
des transports - projette d’assurer le transport ferroviaire dans toute l’île avec une qualité de
services plus attractive. Elle se doit de procéder à une restructuration financière pour
contribuer à la mise en bonne condition du chemin de fer malgache grâce aux technologies
nécessaires. Après que toutes les formalités soient faites et que les protocoles d’accord soient
signés, le projet de privatisation du RNCFM a été promulgué. Depuis le début Juillet 2003, le
réseau nord est sous la gestion de MADARAIL SA pour une période de 25 ans. En 2003, la
Banque Mondiale a octroyé un crédit de 21 millions d’euros à l’État Malagasy pour aider
24
MADARAIL SA dans l’exploitation ferroviaire ; il bénéficia également d’un prêt de 11
millions d’euros de la Banque Européenne d’Investissement.
1.2. Procédure de construction budgétaire proprement dite
La procédure budgétaire est un exercice long et exigeant. Elle nécessite plusieurs étapes
pour assurer la cohérence de l’objectif général de MADARAIL avec l’objectif de chaque
direction.
Note de service :
Le processus de budgétisation de MADARAIL commence le mois d’octobre N-1. La
direction générale a émis une note de service concernant la préparation budgétaire qui va être
déclinée par toute l’organisation. Cette note montre l’attente de la direction générale (en
matière de rentabilité, d’investissement, d’approvisionnement, etc.) de manière à ce que
l’objectif de chaque service converge vers un même but.
Pré-budget :
L’élaboration du budget de MADARAIL se fait par une méthode participative. Chaque
service fait des propositions de plan d’action qu’ils valorisent sous forme de budget. Ces
budgets vont être regroupés dans chaque division respective, puis au niveau de chaque
département, ensuite dans chaque direction pour finalement être synthétisé dans un budget
prévisionnel global.
Cadrage
Le mois de décembre N-1, un cadrage budgétaire est émis par le contrôleur de gestion
propre à chaque direction. Il y aura donc un ajustement et une négociation du pré-budget avec
la hiérarchie. Le contrôleur de gestion devra par la suite rétablir un budget par rapport à ce
cadrage.
Consolidation et validation
Puis, le chef de département contrôle de gestion fait une consolidation des budgets pour
avoir une vue d’ensemble de l’entreprise. Avant validation du budget de l’année N, le
contrôleur de gestion devra présenter la réalisation de l’année N-1.Ces budgets consolidés
seront approuvés par le conseil d’administration par le biais d’une signature.
Contrôle
Les budgets de l’année N, établis durant l’année N-1, sont répartis mensuellement pour
la prise en compte des variations saisonnières. En cas d’un programme hors budget, le chef de
département devra donner son aval après analyse de la demande.
25
Le suivi de gestion et la mise en évidence d’écart du budget se font à chaque fin du mois
par les contrôleurs de gestions respectifs de chaque direction. Ces évaluations seront ensuite
envoyées au chef de département contrôle de gestion. L’évaluation annuelle se fait à partir du
résultat de fin d’année.
Tableau 2: Calendrier budgétaire de l’année N
Octobre N-1 Novembre N-1 Décembre N-1
Direction générale Note de service
Service/Division/
Département/DirectionPré-budget (construction et chiffrage)
Contrôleur de gestionCadrage
Budget
Chef de département
Contrôle de gestionConsolidation
Conseil
d’administrationValidation
Source : Auteur
1.3. Enchaînement des budgets au sein de MADARAIL
L’élaboration du budget au niveau de chaque direction doit-être cohérente.
L’établissement du budget commence par le budget correspondant à la contrainte la plus forte.
De ce fait, nous allons voir dans cette section le budget des recettes et ensuite le budget des
dépenses.
1.3.1. Budget des recettes
La fixation d’objectifs des différentes recettes est la première étape. Cela relève de la
responsabilité des commerciaux de la DCO (département commercial) car ils sont les plus
aptes à fournir une donnée réaliste compte tenu de sa connaissance du marché, des clients, de
la concurrence et de l’évolution de la conjoncture. Elle se traduit en terme budgétaire par :
objectifs en CA par trafics (voyageurs, bagages, marchandises, service touristique), par
prestation (atelier et cellule) et autres (immobilier et fabrication TBA). MADARAIL étant une
entreprise prestataire de services, le budget de vente correspond à la contrainte la plus forte.
26
1.3.2. Budget des dépenses
De ce budget des ventes découle l’élaboration des autres budgets opérationnels. Ces
derniers concernent, d’une part, le budget des approvisionnements qui est établi par la
direction achats et approvisionnements après analyse des différents besoins de chaque
service. Il recense les prévisions mensuelles sur les achats en tenant compte des tarifs
fournisseurs. Il s’agit principalement des différents outils et matériels utilisés pour les
machines et les rails (exemples : matériaux de fixation des voies, matériels roulant, produits
pour l’entretien des moteurs, des remorques, etc.) ainsi que les fournitures de bureau.
Quant au budget des charges, il s’agit d’ajuster les moyens aux besoins de l’entreprise
pour atteindre le but de l’entreprise. En effet, dans une entreprise de services, la bonne gestion
du personnel est un des facteurs clés de la performance de l’entreprise. On a donc le budget
du personnel (qui se subdivise en catégories d’employés : exploitation, ouvrage d’art,
maintenance des matériels ferroviaires et appui), les budgets des frais commerciaux et des
services juridiques (assurer par le département affaires juridiques et assurance ou DAJA).
Enfin, le budget d’investissement : il s’agit des budgets hors exploitation. Il est facile à
établir. On parle ici de prévisions en immobilisation qui seront reportées dans le bilan
prévisionnel. Il est mis en place par le directeur général adjoint. Il découle des investissements
nécessaires pour l’atteinte des objectifs des recettes.
1.3.3. Budget des trésoreries
Il en déduit des budgets précédents le budget des encaissements et le budget des
décaissements pour en recenser les prévisions mensuelles des flux de trésorerie. Les
conditions de règlement se font en général tous les 30 ou 60 jours tant au niveau des clients
qu’au niveau des fournisseurs de MADARAIL ;
SECTION 2. Mise en évidence des écarts
Dans ce chapitre nous présenterons les résultats quantitatifs de la recherche pour mettre
en évidence les écarts dans le compte de résultat de MADARAIL durant le premier trimestre
de cette année (Janvier, Février, Mars 2014). En effet, nous pouvons mettre en évidence les
budgets de charges et des recettes grâce à ce compte de résultat. De ce fait, nous verrons
successivement les chiffres d’affaires mensuels, les charges et les résultats de l’exercice. Dans
chaque rubrique, nous présenterons en premier lieu les prévisions, puis les réalisations et
enfin les écarts.
27
2.1. Les chiffres d’affaires
Les chiffres d’affaires dans le compte de résultat nous permettent de ressortir d’un
point de vue quantitatif le budget de vente.
Prévisions :
Elles représentent les prévisions en recettes de l’entreprise. Nous le présenterons sous
forme de tableau.
Tableau 3: Prévisions chiffres d’affaire
Compte Libellé Janvier Février Mars
70610 RECETTES TRAFICS VOYAGEURS 14 725 000,00 46 471 847,29 223 938 091,67
70612 RECETTES TRAFICS BAGAGES 26 571 428,57 79 389 162,56 199 285 716,67
70620 RECETTES TRAFICS MARCHANDISES 1 371 613 084,55 1 485 155 239,28 1 674 115 274,24
70830 RECETTES IMMOBILIERES 354 000,00 354 000,00 354 000,00
70831 RECETTES SCES TOURISTIQUES 4 166 666,67 4 166 666,67 4 166 666,67
70832 RECETTES PRESTATIONS ATELIERS 2 500 000,00 2 500 000,00 2 500 000,00
70833 RECETTE FABRICATION T B A 115 180 000,00 115 180 000,00 115 180 000,00
70834RECETTE PRESTATION CELLULE
DYNATEC- - -
70900 R.R.R ACCORDES - 1 667 000,00 - 1 667 000,00 - 1 667 000,00
CHIFFRE D'AFFAIRES 1 533 443 179,78 1 731 549 915,79 2 217 872 749,24
Source : MADARAIL
Selon l’analyse du marché par les commerciaux, la prévision sur les trafics voyageurs et
bagages est faible en débuts d’année, notamment les mois de janvier et de février. La recette
trafics voyageurs de janvier-février ne représente que 2,66% de la recette voyageurs estimée
pour l’année et 5,05% pour les trafics bagages.
Quant aux trafics marchandises, les prévisions ont été estimées en moyenne à 7,70% par
mois suivant les variations saisonnières (janvier 7%, février 7,58%, mars 8,54%). Pour les
autres recettes (immobilière, touristique, prestation atelier, fabrication TBA) ainsi que pour
les R.R.R accordés, le contrôleur de gestion s’est contenté de diviser les CA prévus de l’année
en 12mois.
Réalisations
Les réalisations en chiffres d’affaires du premier semestre se résument dans le tableau
ci-dessous.
28
Tableau 4 : Réalisations chiffres d’affaires
Compte Libellé Janvier Février Mars
70610 RECETTES TRAFICS VOYAGEURS 31 120 833,01 16 158 333,24 228 360 835,96
70612 RECETTES TRAFICS BAGAGES 68 937 250,00 47 796 666,60 113 916 668,12
70620 RECETTES TRAFICS MARCHANDISES 1 105 872 553,07 998 889 940,62 1 415 230 930,22
70830 RECETTES IMMOBILIERES 4 581 966,66 10 152 800,00 4 941 133,35
70831 RECETTES SCES TOURISTIQUES 8 500 000,00 - -
70832 RECETTES PRESTATIONS ATELIERS 449 129,00 12 230 028,00 3 253 561,00
70833 RECETTE FABRICATION T B A 72 543 100,64 81 986 589,22 58 017 518,40
70834RECETTE PRESTATION CELLULE
DYNATEC- - 109 065 540,00
70900 R.R.R ACCORDES - - -
CHIFFRES D'AFFAIRES 1 292 004 832,38 1 167 214 357,68 1 932 786 187,05
Source : MADARAIL
Les trafics marchandises, étant l’activité principale de MADARAIL, constituent la
majorité des recettes de l’entreprise (85,59% en janvier ; 85,58% en février et 73,22% en
mars).
Les recettes services touristiques n’ont été significatives que le mois de janvier. En
outre, des recettes sur prestation cellule dynatec, qui n’ont pas été prévues, ont été ajoutées au
chiffre d’affaire du mois de mars. Aucun r.r.r n’a été accordé lors de la réalisation.
Ecarts
Les écarts en chiffres d’affaires représentent la différence entre les réalisations et les
prévisions. L’écart est favorable si la différence est positive et défavorable si la différence est
négative.
E/CA= CA réel – CA budgété
Les écarts sur le chiffre d’affaire durant le premier trimestre de cette année ont été
négatifs avec un écart total de -1 090 860 467,7. On peut donc dire que la performance
budgétaire en termes de vente a été défavorable. Cela est principalement dû à la diminution
des trafics marchandises qui constituent environ 80% du chiffre d’affaire de chaque mois.
Ces écarts seront présentés en tableau 5.
29
Tableau 5: Ecarts chiffres d’affaires
Compte Libellé Janvier Février Mars
70610RECETTES TRAFICS
VOYAGEURS16 395 833,01 - 30 313 514,05 4 422 744,29
70612 RECETTES TRAFICS BAGAGES 42 365 821,43 - 31 592 495,96 - 85 369 048,55
70620RECETTES TRAFICS
MARCHANDISES- 265 740 531,48 - 486 265 298,66 - 258 884 344,02
70830 RECETTES IMMOBILIERES 4 227 966,66 9 798 800,00 4 587 133,35
70831 RECETTES SCES TOURISTIQUES 4 333 333,33 - 4 166 666,67 - 4 166 666,67
70832RECETTES PRESTATIONS
ATELIERS- 2 050 871,00 9 730 028,00 753 561,00
70833 RECETTE FABRICATION T B A - 42 636 899,36 - 33 193 410,78 - 57 162 481,60
70834RECETTE PRESTATION CELLULE
DYNATEC- - 109 065 540,00
70900 R.R.R ACCORDES 1 667 000,00 1 667 000,00 1 667 000,00
CHIFFRES D'AFFAIRES - 241 438 347,40 - 564 335 558,11 - 285 086 562,19
Source : MADARAIL
2.2. Charges de l’exercice
Les charges dans le compte de résultat permettent de ressortir les budgets de charge
dans l’entreprise. Son analyse est donc tout aussi nécessaire.
Prévisions
Les prévisions des charges sont présentées par le tableau suivant :
Tableau 6 : prévisions charges
compte Libellé Janvier Février Mars
60000 ACHAT CONSOMMES 1 225 752 049,10 1 180 368 170,12 1 405 010 213,64
61000SERVICES
EXTERIEURS A185 081 071,40 143 986 545,96 159 746 472,62
62000SERVICES
EXTERIEURS B309 744 666,04 206 566 916,84 193 546 297,86
64000PERSONNEL
PERMANENT440 086 241,95 426 726 737,02 431 743 980,24
Source : MADARAIL
Une grande partie du budget des dépenses est composée par des charges d’exploitations
(surtout le gasoil d’exploitation) et des différentes charges d’approvisionnements en matériels.
30
Les services extérieurs B sont légèrement chargés en mois de janvier à cause des différents
travaux comptables et organisationnel en début d’année. Par conséquent, la société doit avoir
recours à beaucoup plus de services extérieurs (exemple consultant, intermédiaire d’achat,
assistant technique...) par rapport au mois de février et mars. En outre, lors de la prévision,
MADARAIL a estimé les charges du personnel en moyenne à 432 852 300MGA.
Réalisation
Les charges réelles sont présentées par le tableau suivant :
Tableau 7 : Charges réelles
Compte Libellé Janvier Février Mars
60000 ACHAT CONSOMMES 1 429 708 726,51 1 291 228 422,45 1 217 010 730,63
61000SERVICES
EXTERIEURS A218 696 492,27 303 524 332,77 130 164 513,92
62000SERVICES
EXTERIEURS B317 786 922,14 285 249 964,18 309 749 390,70
64000PERSONNEL
PERMANENT398 432 735,82 483 281 935,09 429 762 738,00
Source : MADARAIL
Comme nous pouvons le voir, lors de la réalisation, les achats consommés de l’exercice
ont pris une grande partie des dépenses de l’entreprise. En effet, ils constituent en moyenne
47% des charges citées dans ce tableau. En général, nous remarquons que les variations sont
minimes par rapport aux prévisions que nous avons vues dans le paragraphe précédent.
Ecarts :
Les écarts sur les charges de l’exercice se présentent comme suit : (voir tableau 8)
En plus de l’écart positif sur les charges du personnel en mois de février, les écarts en
achat consommés et en services extérieurs A ont été défavorables (positifs) les mois de
janvier et de février. Pour le reste, nous avons constaté un écart négatif c'est-à-dire favorable.
31
Tableau 8 : Ecarts sur consommation de l’exercice :
Compte Libellé Janvier Février Mars
60000 ACHAT CONSOMMES 203 956 677,41 110 860 252,33 -187 999 483,01
61000SERVICES
EXTERIEURS A33615420,87 159537786,8 -29581958,7
62000SERVICES
EXTERIEURS B- 8 042 256,10 -78 683 047,34 - 116 203 092,84
64000PERSONNEL
PERMANENT-41653506,13 56555198,07 -1981242,24
Source : MADARAIL
2.3. Résultat de l’exercice
Le résultat net dans le compte de résultat permet de mesurer le centre de profit à travers
l’activité des services commerciaux, productifs et fonctionnels.
Prévision
Les prévisions des résultats sont présentées par le tableau suivant :
Tableau 9: Résultat prévisionnel
compte Libellé Janvier Février Mars
RESULTAT NET DE
L'EXERCICE- 472 435 468,79 - 121 460 092,45 206 154 469,63
Source : MADARAIL
Les résultats prévisionnels du mois de janvier et de février ont été négatifs. Les
dotations aux amortissements ont accentué la diminution de l’EBE malgré l’existence des
autres produits opérationnels constitués principalement par les recettes du projet dynatec.
Néanmoins, avec une prévision assez large en EBE en mars, MADARAIL a pu ressortir un
résultat prévisionnel positif de 206154469 ,63 MGA.
Réalisation
Le tableau ci-après représente la réalisation du premier trimestre :
Tableau 10: Résultat réalisation
compte Libellé Janvier Février Mars
RESULTAT NET DE
L'EXERCICE- 822 646 798,87 - 338 264 485,87 313 543 263,16
Source : MADARAIL
32
Les pertes de change considérables du mois de janvier ont renforcé le résultat négatif durant la
prévision. Le mois de février a manifesté un résultat négatif de - 338 264 485,87 MGA et un
résultat positif de 313 543 263,16MGA en mars.
Ecart
Les écarts sur le résultat représentent la différence entre les réalisations et les prévisions.
L’écart est favorable si la différence est positive et défavorable si la différence est négative.
E/R = Résultat réel – Résultat budgété
Tableau 11: Ecart sur résultat
compte Libellé Janvier Février Mars
RESULTAT NET DE
L'EXERCICE- 350 211 330,08 - 216 804 393,42 107 388 793,53
Source : MADARAIL
L’écart sur le résultat est défavorable les mois de janvier et de février avec un écart négatif
respectif de 42,57% et 64,09%.
Le mois de mars, l’écart est favorable avec un écart positif de 34,25%.
Sur ces constats s’achève le deuxième chapitre de cet ouvrage qui résume les données
recueillies auprès de l’entreprise MADARAIL après les traitements des données. D’une part,
ils nous ont permis de mettre en évidence les résultats qualitatifs à travers un aperçu du
processus d’élaboration budgétaire. Nous avons commencé par la présentation des objectifs
de MADARAIL suivis de ses différents types de budgets. Et pour finir, nous avons vu le
processus de budgétisation proprement dit. D’autre part, nous avons exposé les résultats
quantitatifs rassemblés durant le stage pour présenter les écarts budgétaires de l’entreprise
pendant le premier trimestre de l’année 2014. Cela s’est fait par la présentation des
prévisions, des réalisations et des écarts des trois rubriques (chiffres d’affaire, charges et
résultats). Ce qui nous conduit à la dernière partie intitulée DISCUSSIONS ET
RECOMMANDATIONS.
33
DISCUSSIONS ETRECOMMANDATIONS
34
Cette dernière partie est consacrée à l’analyse des résultats obtenus afin d’affirmer ou
d’infirmer les hypothèses posés au début de l’étude. Le but de ce chapitre est donc
d’interpréter les résultats obtenus dans le chapitre précédent et d’en apporter les
recommandations que nous estimons nécessaire. Comme suite logique au chapitre précédent,
nous commencerons ce chapitre par l’analyse des résultats quantitatifs, c'est-à-dire l’analyse
des écarts. C’est seulement après que nous passerons à l’analyse qualitative des résultats à
travers l’analyse SWOT. Dans chacune de ces sections, nous apporterons progressivement les
recommandations nécessaires aux problèmes rencontrés. Enfin, pour conclure ce chapitre,
nous parlerons de la validation des hypothèses.
SECTION 1. Analyse des résultats quantitatifs
Compte tenu des données chiffrées limitées offertes par les responsables de
MADARAIL, nous focaliserons principalement notre analyse sur les écarts sur le chiffre
d’affaire grâce à l’analyse des sous-écarts. Néanmoins nous évoquerons aussi quelques
commentaires concernant les écarts sur les charges et les écarts sur le résultat durant les trois
mois choisis comme champs d’étude. Cette section sera donc répartie en deux sous-sections :
l’analyse des écarts sur le chiffre d’affaire, d’un côté, et l’analyse des écarts sur les charges de
l’exercice et sur les résultats, de l’autre.
1.1. Analyse des écarts sur le chiffre d’affaire
Comme nous avons vu dans le chapitre « RESULTATS », le budget des recettes de
MADARAIL n’est pas performant. En effet, le chiffre d’affaire qui résume les budgets des
recettes présente un écart négatif (défavorable) entre la réalisation et la prévision. Pour mieux
analyser la cause de cet écart négatif, il est préférable de le décomposer en sous-écart. Par
analogie, la décomposition suivant le PCG, il est facile de déduire les définitions des écarts
sur prix (E/Prix) et des écarts sur volume (E/vol)13. Comme nous l’avons vu dans le chapitre
précédent, les recettes trafics marchandises constituent largement la majorité du chiffre
d’affaire de MADARAIL. De ce fait, nous centrerons uniquement notre étude quantitative sur
les recettes trafics marchandises durant les trois mois étudiés. Les détails de calcul seront
présentés en annexe 3.
13 Cours contrôle budgétaire 2012/2013
35
1.1.1. Ecarts sur prix
L’écart sur le prix se traduit ainsi :
E/Prix= (Pr-Pb)* quantité réelle
Tableau 12: Ecart sur prix
Janvier Février Mars
E/Prix -206551302,3 -215114434,5 -85213714,28
Sens Défavorable Défavorable Défavorable
Source : Investigation personnelle, 2014
On constate ici que les écarts sur prix durant les trois mois ont tous été défavorables.
Les prix réels du trafic ont été inférieurs aux prix budgétés. Nous pouvons donc dire que, sur
le plan quantitatif, l’une des causes que le budget des recettes ne soit pas performant est la
différence des prix moyens lors de la réalisation et de la prévision.
Cela provient en grande partie au fait que le département commercial n’a pas pris en
compte certains paramètres lors du calcul du prix budgété (exemples : l’augmentation accrue
de la concurrence dans le milieu du transport d’où la diminution des prix pour absorber la
demande, les problèmes de livraison dû à la vieillesse des machines …). Il a juste élaboré le
prix budgété suivant un standard et n’a pas pris en compte les changements environnementaux
durant l’exercice étudié. En effet, l’élaboration du budget de l’année N s’arrête en décembre
N-1 d’après l’entretien auprès des responsables. Aucune actualisation n’a été faite au début de
l’année N pour considérer les différentes évolutions de l’environnement de l’entreprise. Par
conséquent, cette négligence augmente l’écart entre la réalisation et la prévision budgétaire.
1.1.2. Ecart sur volume
L’écart sur volume se traduit comme suit : (voir tableau 12)
E/vol = (Q réelle – Q budgété) * P budgété
Comme les écarts sur prix, les écarts sur volume sont tous négatifs, donc défavorable durant
les mois de janvier, février et mars. Les tonnages en marchandises budgétés sont supérieurs
aux tonnages réels de chaque exercice. Nous pouvons dire qu’il y a eu surestimation des
tonnages en marchandises lors de l’élaboration. Cela est du au fait que les commerciaux n’ont
pas tenu compte des variations saisonnières des trafics. En effet, la réduction des trafics est
considérable en début d’année à cause de la forte fréquence pluviale surtout dans l’Est de l’île
36
où se trouve une grande partie des réseaux ferroviaires de MADARAIL. Mis à part les
problèmes commerciaux cités, ces écarts sur tonnage en marchandises peuvent aussi
s’expliquer par les lacunes sur le point de vue de la communication et du marketing de
l’entreprise de sorte que les quantités vendues baissent.
Tableau 12: Ecart sur volume
Janvier Février Mars
E/volume -59 189 229,14 -271150 864,17 -173670 629,74
Sens Défavorable Défavorable Défavorable
Source : Investigation personnelle, 2014
1.1.3 Recommandations afférentes à l’analyse sur les chiffres d’affaire
D’abord, nous recommandons un renforcement de l’étude prévisionnelle. Lors de la
prévision des recettes, il s’agit d’identifier les phénomènes qui affectent sur le court terme les
marchés de l’entreprise. Ainsi, les variations saisonnières et les changements
environnementaux de l’entreprise sont à prendre en compte. Cela relève de la responsabilité
des commerciaux. Des extrapolations des chiffres du passé sont utiles pour tester les
prévisions issues des autres méthodes de prévisions. Elle permet d’en mesurer le degré de
fiabilité14. Nous proposons ainsi une réduction de 363 620 200 MGA (moyenne des écarts
constatés durant le premier semestre 2014) des chiffres d’affaires durant les trois mois
étudiés.
Cependant, il ne faut pas oublier de faire une approche directe du futur. Il est nécessaire
que les responsables prennent en compte l’existence de nouveaux éléments survenus entre
l’élaboration et la réalisation. Il ne s’agit pas de remettre en cause les objectifs assignés aux
différents responsables ni de conduire à modifier les budgets initiaux. On parle de
l’actualisation du budget pour pouvoir intégrer les évènements nouveaux qui auront une
incidence sur la situation financière de l’entreprise. Cette reprécision budgétaire aura lieu au
début et au milieu de l’année afin de tenir compte de l’évaluation de l’environnement de
l’entreprise.
Il est à préciser que les recommandations citées ci-dessus sont applicables pour tous les
autres postes budgétaires. Pour finir, l’entreprise devrait songer à booster son image en
améliorant la communication extérieure de l’entreprise grâce à une bonne stratégie marketing.
14 BERLAND NICOLAS, « Mesurer et piloter la performance », 2009, 188p.
37
Cela est nécessaire pour augmenter les recettes de l’entreprise surtout sur le point de vue
touristique et ainsi réduire les écarts existants.
1.2. Analyse des écarts sur les charges de l’exercice et recommandations y afférentes
Après calcul des moyennes, les charges générales du mois de Janvier ont augmenté de
5% par rapport au budget. Cette variation s’explique essentiellement par l’augmentation du
niveau de consommation de matières par rapport aux prévisions compte tenu du niveau trafic
réalisé. En février, on note 25% d’accroissement des charges par rapport au budget. Outre les
variations négatives et positives des rubriques de charges qui se compensent entre elles, cette
augmentation est liée essentiellement à l’enregistrement des charges relatives au Projet
Dynatec qui sont couvertes par les recettes Dynatec. Enfin, en Mars, les charges générales
d’exploitation sont inférieures de 0,3 % par rapport au budget. Malgré la variation positive et
négative des rubriques de charges, cette diminution est essentiellement expliquée par la baisse
des consommations de matières pour une prévision plutôt forte au niveau du budget et dont
notamment sur le gasoil et les lubrifiants, de la subvention de la région Atsinanana relative
aux charges non couvertes par les recettes directes du trafic voyageur, de l’encaissement de
l’Assurance NY HAVANA au titre de dédommagement du sinistre survenu ayant causé la
perte de la locomotive BB 234 et de quelques wagons. En somme, les écarts constatés le long
du trimestre sont causés par la négligence des responsables qui ont omis de prendre en
compte les changements survenu entre l’élaboration et la réalisation.
Recommandations sur l’analyse des écarts sur les charges de l’exercice
Face à ce problème, nous recommandons à l’entreprise une un renforcement de l’étude
prévisionnel et une actualisation des budgets (voir recommandations afférents à l’analyse sur
les chiffres d’affaire).
1.3. Analyse des écarts sur le résultat et recommandations y afférentes
L’écart sur le résultat est défavorable les mois de janvier et de février avec des écarts
négatifs respectifs de 42,57% et 64,09% par rapport au résultat budgété. D’abord, il est
évident que les charges sont largement supérieures aux produits de l’exercice. Cela s’explique
par le fait que les trafics sont encore faibles en début d’année à cause de la saison pluvieuse.
D’où la réduction des recettes surtout les recettes en trafic marchandise. De plus, mise à part
les dépenses en achats consommées de l’exercice qui prennent une grande partie du budget
dépenses, les dotations aux amortissements et les charges de personnel sont lourdes. Les
produits n’arrivent pas à couvrir les charges et cela dès la prévision.
38
On peut donc en conclure que le budget achat est établi sans prendre en compte du
budget vente. Ensuite, il est évident que les prévisions sont inférieures à la réalisation. D’une
part, il y a une surévaluation des chiffres d’affaire lors de la prévision d’où l’écart. D’autre
part, les charges causées par le projet dynatec ont augmenté les charges prévues. Toutefois, au
mois de mars, l’écart est favorable avec un écart positif de 34,25%. En effet, MADARAIL a
reçu une subvention « voyageur » non-prévu lors de la réalisation. De plus, .en mars les
trafics deviennent plus fréquents qu’en début d’année donc les chiffres d’affaire augmentent
largement. Ce qui suffit à combler les charges de l’entreprise.
Recommandations sur l’analyse des écarts sur le résultat
Lors de la mensualisation, l’entreprise devrait réétudier les variations saisonnières des
trafics pour ne pas fausser les données lors de la prévision et ainsi réduire les écarts. De plus,
l’entreprise devrait toujours faire une reprécision des budgets pour inclure les évènements
nouveaux survenus entre temps.
Comme nous l’avons vu, il y a un surplus de ressources humaines dans certains
services de la société. Ainsi, nous recommandons une politique de licenciement. Le directeur
des ressources humaines doit donc collaborer avec les différentes directions pour analyser les
besoins réels en ressources humaines et les réajuster suivant les moyens de l’entreprise.
SECTION 2. Analyse au niveau de l’élaboration du budgetNous allons parler dans cette section des forces et des faiblesses sur la préparation du
budget de MADARAIL suivi des recommandations.
2.1. Points fortsLors de l’analyse de l’existant, beaucoup de points dans la procédure à suivre sont
respectés lors de l’élaboration du budget. Ce fait représente les points forts qu’il faudrait
garder. Nous avons recensé les points forts suivants :
D’abord, MADARAIL respecte entièrement calendrier budgétaire. Il constitue un
guide temporel pour tous les participants de l’élaboration budgétaire afin d’atteindre ses
objectifs en temps voulu c'est-à-dire le budget de l’année N en début de l’exercice. De plus,
son respect garantit le fait qu’aucune étape cruciale de l’élaboration du budget n’a été omise.
Son respect donne donc une assurance que le moyen de pilotage à la performance de
l’entreprise est fait à temps et dans les règles.
Ensuite, l’un des points forts de l’entreprise est qu’elle effectue une mensualisation du
budget. Après le chiffrage du budget, le contrôleur de gestion effectue une mensualisation du
39
budget. En effet, un budget annuel ne permettrait qu'un suivi annuel, autant dire qu'il
n'autoriserait que bien peu d'actions correctives puisqu'il faudrait attendre la fin de l'exercice
pour constater les écarts à corriger15. La mensualisation permet de faire une prévision suivant
les variations saisonnières et, a fortiori, de maîtriser plus facilement les écarts. Dans le cas de
MADARAIL, la prise en compte des variations saisonnières se fait surtout dans les postes
classés importants (comme le budget des recettes trafics) : ceux qui affectent beaucoup le
budget. Et ce, dans le but de faciliter l’élaboration du budget, surtout dans le budget recette.
Enfin, l’entreprise effectue une analyse des dépenses hors budget. Lors de la réalisation,
il est fort probable que de nombreuses dépenses n’ont pas été prévues par les responsables à
cause des changements de l’environnement de l’entreprise par exemple. MADARAIL
effectue des analyses de ces dépenses hors budget pour voir si elles sont incontournables ou
pas et si on peut minimiser la valeur de ces dépenses pour ne pas donner un changement
significatif au niveau du budget annuel. Ici, l’on peut dire que le minimum de contrôle est
réalisé car le chef de département ne peut donner son aval qu’après analyse de la demande en
cas de dépenses hors budget.
2.2. Faiblesses
Durant notre stage, nous avons remarqué certaines lacunes dans le respect du processus
d’élaboration. Ce qui constitue les faiblesses au niveau de l’élaboration budgétaire. Outre les
faiblesses recueillies lors de l’analyse quantitative, nous avons recensé les faiblesses
suivantes :
D’abord, il ya un manque d’évaluation au niveau de l’élaboration du pré-budget. De
nombreux allers-retours sont nécessaires avant de parvenir à une version acceptable des
budgets16. Cela est nécessaire pour adapter les différents budgets les uns aux autres car ils
sont interdépendants. Or, dans notre cas, aucun ajustement n’est effectué. Les pré-budgets de
chaque service sont analysés et validés indépendamment suivant l’estimation de chaque
direction. Par conséquent, il ya un risque de déséquilibre budgétaire (exemple : budget
d’investissement par rapport au budget de fonctionnement).
Ensuite, après notre entretien, on a su qu’il n’y a pas eu de validation officielle de
budget de l’exercice 2014 de la société de la part du conseil d’administration. Par conséquent,
on ne sait pas si le budget utilisé correspond réellement à l’objectif global et à la stratégie de
15 BOUQUIN HENRI, « La maîtrise du budget dans l’entreprise », EDICEF, 1992, 228p16 BERLAND NICOLAS, « Mesurer et piloter la performance », 188p
40
l’entreprise fixée par le conseil. Or, le budget est un des moyens qui est sensé piloter
l’entreprise. S’il est mal exploité, la performance de l’entreprise pourrait être défaillante.
Enfin, la gestion budgétaire de MADARAIL est devenue juste une routine. Au niveau
du contrôle budgétaire, des faiblesses ont été constatées. Après le calcul des écarts, aucun
commentaire ni analyse ne sont effectués. Le calcul devient juste une habitude pour les
contrôleurs de gestion de MADARAIL. De plus, le calcul des écarts s’arrête sur l’écart entre
réalité et prévision proprement dit sans faire la décomposition. Pourtant, Leur décomposition
analytique permet d’analyser leurs causes et permet de mettre en place les actions
correctives17. Il est donc difficile de savoir le fond du problème causant l’écart. En tout, le
contrôle budgétaire de l’entreprise est mal exploité : ce qui laisse comprendre une gestion
budgétaire peu – voire non - performante.
2.3. Recommandations rattachées à l’élaboration budgétaire
Renforcement de l’étude prévisionnelle :
MADARAIL doit reprendre en compte que les budgets sont interdépendants. Il est donc
nécessaire que la communication dans l’entreprise soit fluide pour ajuster les budgets entre
eux étant donné qu’ils soient non seulement interdépendants mais aussi qu’il faut les ajuster à
la réalité de l’entreprise. Certes, cela nécessiterait beaucoup plus de temps que prévu dans le
calendrier budgétaire. Pourtant, vu la complexité organisationnelle de la société, il nous
semble incontournable de l’entreprendre pour assurer une efficience budgétaire. Il serait donc
mieux de réajuster le calendrier budgétaire (annexe 4).
Ensuite, nous recommandons un renforcement du contrôle budgétaire. Comme nous
l’avons vu, le contrôle budgétaire comporte une faille. En effet, l’intérêt du contrôle
budgétaire n’est pas dans le calcul des écarts proprement dit mais dans son analyse.
Analyse obligatoire des écarts :
Les contrôleurs de gestion devront songer à une décomposition en sous-écarts de l’écart
sur le résultat pour pouvoir piloter et maîtriser le fonctionnement des trois pôles
opérationnels d’un centre de profit (services commerciaux, services productifs et services.
opérationnels) et pour une meilleure analyse. Les écarts doivent indiquer des erreurs de
gestion qu’il faut déceler le plus tôt possible pour ne pas ruiner la gestion budgétaire de
l’entreprise. Ainsi, l’utilisation de la méthode de contrôle par exception est une nécessité.
Cette méthode implique le contrôle des écarts significatifs (les écarts importants et qui
17 Berland N. « Mesurer et piloter la performance », e-book, www.management.free.fr, 188p
41
motivent une intervention)18. Enfin, les écarts doivent comporter des commentaires, des
interprétations, pour pouvoir facilement entreprendre des actions correctives si cela semble
utile.
Amélioration de support du contrôle budgétaire
Le tableau de bord et les états financiers sont les principaux documents de support du
contrôle budgétaire. Le tableau de bord donne au responsable les informations, notamment les
informations comptables et budgétaires, les informations sur le niveau d’activité et le degré
d’efficacité du département. Le tableau de bord est un instrument d’aide à la décision, à la
prévision et au contrôle. C’est un outil de pilotage permettant de rendre compte des coûts
supportés et de la performance réalisée par rapport aux objectifs initiaux; de mesurer
globalement la rentabilité économique et les résultats de stratégies mises en œuvre par la
direction générale. Ces informations consistent à donner des renseignements, corriger des
modalités d’action, d’enregistrer des résultats, de prendre des décisions, de modifier les
stratégies et les politiques de gestion, de faciliter les prises de décision. L’amélioration du
tableau de bord de MADARAIL et sa diffusion au niveau de chaque responsable sont donc
recommandées.
SECTION 3. Analyse général au niveau de la gestion budgétaire
Comme dans la section précédente, nous allons parler dans cette section des forces et
des faiblesses sur la gestion budgétaire de MADARAIL suivi des recommandations.
3.1. Forces
MADARAIL est une société de grande taille. Pour bonne la maîtrise du budget, une
structure organisationnelle adéquate serait un atout. La présentation de l’organigramme de
l’entreprise montre cet avantage D’une part, elle constitue un avantage dans l’élaboration
budgétaire pour la bonne circulation des informations. D’autre part, elle constitue un avantage
dans la stratégie d’élaboration. La méthode participative de MADARAIL montre un niveau de
décentralisation élevé de l’entreprise. C’est une bonne stratégie pour une bonne gestion dans
les grandes entreprises.
3.2. Faiblesses
Nous avons trouvé les faiblesses suivant concernant la gestion budgétaire:
18 SULZER JEAN RICHARD, « Comment construire le tableau de bord »,, Dunod 1985, 184p.
42
Dispositif de contrôle flou :
En effet, nous n’avons trouvé aucun manuel écrit concernant le processus d’élaboration
budgétaire quand nous avons demandé auprès des différents responsables de la direction
financière où nous avons effectué les six semaines de stage. Néanmoins, les responsables de
chaque service savent que l’élaboration budgétaire de MADARAIL se fait d’une manière
participative. En d’autres termes, chaque service propose un budget selon ses besoins après
réception d’une note de service. On peut donc en conclure que tout le personnel connaît les
tâches qui lui est attribuées dans le processus d’élaboration budgétaire de la société malgré
l’inexistence d’un manuel écrit. Il est fort probable qu’à cause des années d’existence de
MADARAIL, le document concernant la budgétisation ait été enfoui dans les archives et n’a
connu aucune actualisation. Après un entretien auprès du contrôleur de gestion, nous avons eu
la confirmation que le dispositif de contrôle interne est flou. Effectivement, il n’y a jamais eu
de programme d’audit concernant l’élaboration budgétaire. La gestion budgétaire de
l’entreprise se fait juste d’une façon routinière
Il n’existe pas de manuel de procédures conservable ni consultable concernant la gestion
budgétaire. Par conséquent, plusieurs risques sont à envisager. Parmi ces risques, nous
pouvons citer, d’une part, le risque d’inefficacité et d’inefficience dans l’objectif budgétaire
suite aux problèmes tels que l’omission (sur le point de vue des processus à suivre dû à un
problème de temps, sur le point de vue comptable, etc.), les fraudes car cette absence de
manuel augmente la facilitation des procédures qui échappent au contrôle et donc le risque
d’insécurité. Les répercussions pourraient se sentir au niveau quantitatif. Les écarts risquent
d’être significatifs si les différents responsables n’y prennent garde. D’autre part, il y a risque
d’abus dans les prises de décisions quant à l’approbation des différents budgets surtout au
niveau des cadres. Il peut y avoir conflits au niveau des différentes directions notamment pour
la priorisation des budgets (dans l’enchaînement budgétaire).
Mauvaise gestion des ressources humaines :
Selon les procédures expliquées dans la partie « RESULTATS », MADARAIL doit
avoir un contrôleur de gestion dans chaque direction pour effectuer le suivi de gestion et la
mise en évidence d’écart du budget et un chef de département contrôle de gestion. Or, on ne
compte aujourd’hui que deux contrôleurs de gestion dans toute l’organisation : celui de la
DMAT et de la direction achats et approvisionnements. On en conclut que le budget des
achats prend une place importante dans la gestion de l’entreprise. Dans les autres directions,
ce sont les directeurs qui effectuent la gestion budgétaire et qui rétablissent le budget selon le
cadrage. Il y a donc cumul de fonctions. D’une part, le contrôle de gestion n’est pas de leurs
43
compétences. Ainsi, il ya un fort risque d’erreurs sur le contrôle budgétaire de leur direction.
D’autre part, il y a incompatibilité des tâches.
De plus, la réalité de l’entreprise montre que c’est le directeur financier qui assure le
rôle de chef de département contrôleur de gestion. Il lui revient d’effectuer la consolidation et
la validation des budgets qui seront envoyés au conseil d’administration pour validation
officielle. Nous avons encore ici une incompatibilité des tâches : le directeur financier,
principal responsable des procédures comptables et des flux de trésorerie de la société,
accomplit aussi le rôle de contrôle et de consolidation des budgets. Les risques ne sont pas à
prendre à la légère. Le danger potentiel que court l’entité face à cette disposition est la fraude.
L’attribution de ces tâches incompatibles donne accès aux personnes malveillantes la
possibilité de détourner des fonds à leur avantage personnel grâce à la manipulation des
chiffres. En effet, la procédure existante n’apporte aucunement un aspect dissuasif aux
personnes concernées. Par conséquent, le risque d’insécurité est significatif.
3.3. Recommandations générales Diffusion de manuelle de procédure conservable et consultable
Les procédures à suivre devront être conservables et consultables par chaque
responsable concerné afin de connaître les circuits des documents et des informations, les
fonctions de chacun dans le cadre de l’élaboration et de la réalisation budgétaire. Ces
procédures devront être informatisées pour faciliter la documentation et aussi pour faciliter la
circulation des informations. En effet, cela semble d’autant plus nécessaire puisque
MADARAIL est une entreprise complexe ayant plusieurs emplacements géographiques dans
l’île.
Elaboration du budget avec la méthode : « Budget Base Zéro »
Le budget base zéro est un procédé de planification et de budgétisation qui exige de la
part de chaque dirigeant d’un centre de décision qu’il justifie dans le détail et dès son origine
tous les postes du budget dont il a la responsabilité et qu’il donne la preuve de la nécessité
d’effectuer une dépense19. Le budget base zéro est établi sans référence à la période
précédente et en fonction des stricts besoins de l’exercice budgétaire. Le principe consiste à
définir le budget de base correspondant au niveau minimal d’activité, puis à chiffrer les autres
composantes du budget en fonction d’un niveau d’activité ou de qualité attendu afin d’aider
les choix selon des priorités émises. Le BBZ vise à justifier les différents postes budgétaires,
suivre l’évolution et à rendre compte de leur emploi. De plus, il permet de conduire les
19 Cours gestion budgétaire 2011/2012
44
décideurs à s’interroger sur le poids financier respectif des activités des services, et ainsi les
aider dans les affectations de ressources.
Amélioration de la gestion des ressources humaines
L’attribution des tâches et des fonctions devra être réétudié car comme on l’a vu dans la
partie « RESULTAT », il ya incompatibilité des tâches. Une bonne répartition des tâches avec
une séparation des fonctions pour assurer le contrôle, entraînera l’efficacité et l’accroissement
du rythme de réalisation d’un travail. Chacun s’acquitte de sa part avec certitude et selon un
calendrier bien défini. Tous les travaux se font en même temps et sont bien harmonisés. Cela
augmentera le niveau de sécurité.
En outre, MADARAIL doit procéder à un recrutement de contrôle de gestion. Le budget
est un point très crucial dans la performance de l’entreprise. Son élaboration et sa réalisation
sont donc délicates pour éviter toute forme de malversation. Sur le plan organisationnel, il est
important de respecter le principe de séparation des fonctions. Il doit respecter la procédure
existante en engageant des contrôleurs de gestion au niveau de chaque direction pour
améliorer la gestion budgétaire et le contrôle budgétaire de l’entité. Il existe deux formes de
recrutement. D’une part, il y a le recrutement interne qui consiste en une promotion ou un
changement de fonction dans l’entreprise. Une formation personnalisée des salariés, avec un
bilan effectué régulièrement avec chacun d’eux (sur leurs motivations à une promotion
éventuelle) sera mise en place par l’entreprise. D’autres parts, il y a le recrutement externe. Il
est plus recommandable pour éviter la superposition des tâches internes. C’est de la
responsabilité du directeur des ressources humaines de faire le recrutement.
Organisation de réunions :
Enfin, la communication est essentielle lors de l’élaboration du budget que ce soit au
niveau de la même ligne hiérarchique ou d’une ligne hiérarchique supérieure. Il est
souhaitable à l’agence de faire une petite réunion budgétaire avec la participation de
responsables budgétaires et de contrôle de gestion tous les deux ou trois mois. Lors de cette
réunion, le responsable budgétaire rendra compte des écarts constatés. Après échange de vues,
les actions correctives déjà mises en œuvre pour rattraper le budget. Un compte rendu de
séance sera ensuite élaboré pour le contrôleur de gestion afin que, lors de la réunion suivante,
il soit possible d’apprécier le degré de conformité de l’exécution et de l’état d’avancement des
mesures décidées.
45
SECTION 4. Analyse de l’environnement de MADARAILCette dernière section concerne l’analyse de l’environnement externe de l’entreprise qui
pourrait affecter la gestion budgétaire de l’entreprise. L’élaboration du budget et son
réalisation nécessite une bonne connaissance de l’environnement au sein duquel l’entreprise
va exercer son activité. Cet environnement exerce sur elle des pressions parfois
déstabilisantes. Avec chaque secteur de l’environnement, l’entreprise peut développer une
relation bilatérale qui lui permet de comprendre, de prévoir, de s’adapter, de survivre. De
cette analyse nous allons ressortir les opportunités et les menaces de l’analyse SWOT.
4.1. Opportunités
Les locomotives économisent les énergies non renouvelables. En effet, le réseau
ferroviaire consomme trois fois moins de carburants que le réseau routier. En plus
MADARAIL participe à la réduction des coûts de transport à Madagascar. Le transport
ferroviaire est largement moins coûteux, jusqu’à moins de 40% par rapport au réseau routier
.Par conséquent, les prix sont plus abordables. Les transports par voie ferroviaire sont plus
économiques pour les clients marchandises. Ce qui affecte la préparation des budgets recettes
marchandises de l’entreprise.
MADARAIL assure également le désenclavement des zones situées entre Moramanga
et Tamatave. Le train « Dia Soa » y effectue deux allers-retours hebdomadaires. Désormais,
les personnes habitant ces zones peuvent acheminer leurs marchandises et les revendre
ailleurs. De plus, par souci de sécurité, la Société s’est engagée dans la mise en conformité de
ses wagons aux normes R.I.D afin de prévenir tout accident lié au Transport de Marchandises
Dangereuses. Ce qui pousse la clientèle à choisir le transport ferroviaire. Cela est donc à
prendre en compte lors de l’élaboration du budget recette.
Ensuite, pour une amélioration de la gestion budgétaire, il est nécessaire à une
entreprise - surtout de grande taille - de maitriser les outils informatiques et de suivre la
technologie pour améliorer les méthodes de travail. Sur le point de vue technique,
MADARAIL dispose d’un système d’automatisation parfaite de la gestion des données et des
tâches à accomplir garantissant un gain de temps non négligeable lors de l’élaboration
budgétaire tout en rendant plus aisé l’accomplissement des travaux et améliore la qualité du
service rendu. De plus, la mise en place d’un réseau intranet au niveau de la société permet
une meilleure gestion de l’administration et surtout facilite la communication dans la société.
46
4.2. Menaces
Néanmoins, MADARAIL a aussi ses menaces identifiées à partir de ses contextes
environnementaux. Sur le plan économique, l’économie du pays est encore en plein
redressement après les années de crise qu’il a traversées. Comme la société MADARAIL,
beaucoup d’entreprises, clients et fournisseurs de MADARAIL, ont subi de front cette crise et
tentent à présent de se redresser. Cela affecte la réalisation de l’entreprise. De plus, certains
matériels et outillages nécessaires à l’entretien des locomotives et wagons ne sont disponibles
qu’à l’étranger (exemple les moteurs). Cela affecte beaucoup l’écart budgétaire sur le point de
vue de la consommation car l’entreprise ne pourra pas maîtriser l’évolution des cours de
change. En effet, les changes considérés au moment de l’élaboration budgétaire et lors de la
réalisation seront différents. La dépréciation incessante de l’Ariary ne fera que creuser
l’écart.
Ensuite, les concurrents de MADARAIL sont les entreprises de transport terrestre et
aérien. La principale menace de MADARAIL est la vétusté des machines. En effet, celles-ci
ont été rarement renouvelées depuis la création de l’entreprise alors que la technologie ne
cesse d’évoluer dans le milieu du transport. A cause de l’ancienneté des locomotives,
l’élargissement du délai de livraison par rapport à d’autres moyens de transport devient un
problème pour certains clients.
4.3. Recommandations
Dans un premier temps, nous recommandons à l’entreprise un entretien régulier des
wagons, des locomotives et des rails pour éviter la rouille. Cela permettra à l’entreprise
d’améliorer la qualité de ses services et ainsi augmenter la rentabilité des wagons. De plus, cet
entretien permet de réduire les achats des matériels et outillages à l’étranger. Au niveau de
l’économie, il est indispensable pour les entreprises qui ont des relations internationales de se
couvrir contre les fortes fluctuations du taux de change. Le marché des changes leur donne
pour cela accès à des instruments de couverture variée comme les opérations à terme.
Enfin, l’entreprise devrait améliorer la communication au niveau marketing. Cela
permettra de maîtriser la concurrence. De plus, si on améliore l’image de l’entreprise, cela
pourrait augmenter les recettes « touristes », voire même les recettes « voyageurs » de la
société.
47
SECTION 5 Validation des hypothèses
Après l’analyse des résultats obtenus concernant le processus d’élaboration budgétaire
et l’analyse des écarts de MADARAIL, nous pouvons désormais passer à la validation des
hypothèses posés au tout début de ce travail. Ce chapitre sera divisé en deux sections
représentant les deux hypothèses établit dans l’introduction. Chaque section sera composée de
la présentation de l’hypothèse et d’une argumentation pour pouvoir les valider ou non.
Entamons tout de suite l’analyse de l’hypothèse n°1.
5.1 Hypothèse n°1
D’après un ouvrage de BERLAND NICOLAS, « l’élaboration des plans d’action et des
budgets nécessite de nombreuses « navettes budgétaires ». Celles-ci sont horizontales quand
elles concernent les ajustements existant au sein d’un même service. Elles sont verticales
quand elles se traduisent par des confrontations de points de vue entre deux niveaux
hiérarchiques différents »20. Donc, l’élaboration d’un budget exige une communication
intense entre tous ses participants pour que les budgets coïncident avec l’objectif et la
stratégie de l’entreprise, d’une part, mais aussi parce que les budgets sont interdépendants,
d’autre part. Cela est d’autant plus nécessaire quand l’entreprise est d’une grande taille
comme dans le cas de MADARAIL et que l’organisation est de plus en plus complexe. Ainsi
l’entreprise devrait disposer d’une bonne communication lors du processus d’élaboration pour
assurer l’amélioration de la prévision budgétaire.
5.2 Hypothèse 2
L’analyse des écarts budgétaires consiste à analyser les différences constatées entre les
données prévisionnelles et les données réelles. Les écarts trop importants doivent déclencher
un processus de correction. Il s’agit donc d’évaluer les causes de l’écart et d’en apporter les
corrections nécessaires. La régulation du système budgétaire à court terme réside dans ces
mesures correctives qui, pour leur part, peuvent déclencher des effets d’apprentissage à
moyen terme21. Ces corrections seront apportées lors de la reprécisions budgétaire en cours
d’année. Cela permet d’ajuster les prévisions, de mieux piloter la réalisation et ainsi de
réduire les écarts et facilite le suivi des écarts. Ce qui constitue la gestion budgétaire d’une
entreprise. On peut ainsi valider la seconde hypothèse posée à l’introduction qui, rappelons-le
est : « L’analyse des écarts améliore la gestion budgétaire ».
20 NICOLAS BERLAND, « Mesurer et piloter la performance », 188p21 FORGET JACK, « Gestion budgétaire, Prévoir et contrôler les activités de l’entreprise », éditiond’organisation ; 28p.
48
Ce dernier chapitre a permis de faire l’analyse des écarts sur chiffres d’affaires, les
charges et les résultats pour tenter de connaître les causes de l’écart. Puis, nous avons fait
ressortir les forces et les faiblesses de l’entreprise dans l’analyse de l’élaboration budgétaire et
dans l’analyse de la gestion budgétaire. Ensuite, nous avons fait ressortir les opportunités et
les menaces dans l’analyse de l’environnement externe de l’entreprise. Il est à préciser qu’à
chaque analyse, nous avons apporté des recommandations y afférentes pour améliorer la
gestion budgétaire de MADARAIL. Dans la dernière section, nous sommes passés à la
validation des deux hypothèses. Cette conclusion partielle nous conduit à conclure
définitivement ce mémoire et d’apporter une confirmation à notre problématique qui est
d’analyser le processus d’élaboration budgétaire et les écarts budgétaires.
49
CONCLUSION
50
Le budget est un état comptable prévisionnel des recettes et des dépenses des
organismes privés. On peut dire que c’est un outil de pilotage pour la performance de
l’entreprise car il permet de déterminer la trajectoire des activités de l’entreprise. Il définit son
importance du fait qu’il constitue un outil nécessaire pour connaître l’évolution des activités
ou les phases du développement de ces dernières. Ainsi, la planification des activités de toute
entreprise dépend de la gestion budgétaire qui a pour objet de fournir périodiquement aux
dirigeants et aux divers responsables des données chiffrées caractérisant le trajet de
l’entreprise pour atteindre ses objectifs tout en optimisant ses ressources. En fait, le budget a
pour corollaire la réalisation. L’écart entre celle-ci et la prévision devrait faire l’objet d’une
étude voire d’une analyse conséquente afin de pouvoir apprécier l’efficience au niveau de la
gestion. D’où l’intérêt de cette étude se rapportant au « Processus d’élaboration budgétaire et
l’analyse des écarts» qui permet de comprendre la gestion budgétaire.
Etant établi selon la méthode IMMRED, le présent ouvrage est divisé en trois grands
chapitres dont le premier a souligné les moyens et la démarche d’investigation menée auprès
de MADARAIL - la zone d’étude - : la seule société œuvrant dans le domaine du transport
ferroviaire dans l’île. L’enquête a été corroborée avec quelques notions théoriques tournant
autour du thème et des recherches en documentations afin d’appuyer notre étude et de mieux
comprendre les réalités et la politique de gestion, notamment financière, de l’entreprise.
Ainsi, il a été constaté que la particularité de MADARAIL réside sur le fait que les
trafics sur transport marchandise prennent plus de 80% de son chiffre d’affaire. Avec ses
différents emplacements - surtout dans le réseau Nord-est de l’île -, la société marque une
complexité relative à sa taille et confortée par une pérennité durant ces longues années
d’existence. Cette caractéristique a essentiellement retenu notre attention et a orienté notre
choix pour notre recherche.
Pour la suite, les théories sur les différents types de budget et des processus
d’élaboration ainsi que l’analyse des écarts nous ont permis de choisir les différentes
méthodes utilisées pour la démarche et l’approche méthodologiques. D’une part, nous avons
mis en œuvre des méthodes de collecte affinées grâce au stage et à l’entretien auprès du
contrôleur de gestion de MADARAIL. Elles ont été tirées des recherches documentaires à
l’internet et dans différents ouvrages de recherches autour de notre thème. Cette démarche a
mis en relief les limites de la recherche. De même, les méthodes d’analyses quantitatives et
les méthodes d’analyses qualitatives - analyse SWOT – y ont été exposées.
51
Quant aux résultats, ils ont exposé les données recueillies lors de notre passage au sein
de la société. Elles se rapportent aux procédures suivies par l’entreprise – définissant sa
stratégie – et l’élaboration budgétaire. Ce qui a amené aux objectifs de MADARAIL en
matière de budget qui s’élabore comme suit : après la réception de la note de service envoyée
par la direction générale, chaque service élabore un pré-budget. Ces budgets vont être
synthétisés sous forme de pré-budget global de l’entreprise puis ils vont être ajustés par le
contrôleur de gestion suivant un cadrage. C’est après que le budget va être consolidé et validé.
Il va être réparti mensuellement. Le calcul des écarts se fera chaque mois. L’établissement du
budget commence par le budget correspondant à la contrainte la plus forte. Aussi les autres
budgets de MADARAIL s’établissent-ils à partir du budget recette.
Sur le point de vue quantitatif, nous n’avons étudié que le budget recette et le budget
charge. Les prévisions, les réalisations et les écarts des chiffres d’affaire, des charges (achats
consommés, les services extérieurs, charges du personnel) et du résultat concernent les trois
premiers mois de l’année 2014. En effet, le compte de résultat résume les budgets recettes et
charges de l’entreprise. En résumé, les trafics voyageurs rapportent principalement les recettes
de l’entreprise. Nous pouvons dire que l’écart budgétaire en termes de vente est défavorable
car les écarts sont négatifs et ils sont significatifs par rapport aux états financiers. Quant à
l’analyse des écarts sur les charges, nous remarquons des variations positive et négative le
long du premier trimestre. En plus de l’écart positif sur les charges du personnel au mois de
février, les écarts en achats consommés et en services extérieurs A ont été défavorables
(positifs) les mois de janvier et de février. Pour le reste, nous avons constaté un écart négatif
c'est-à-dire favorable. Enfin, l’écart sur le résultat est défavorable les mois de janvier et de
février avec un écart négatif respectif. Le mois de mars, l’écart est favorable avec un écart
positif.
Enfin, le dernier chapitre de cet ouvrage consiste en discussions et recommandations.
Il comporte l’analyse quantitative des résultats à partir de l’analyse des écarts des chiffres
d’affaires, des charges et des résultats. D’une manière générale, les causes sont dues à des
surévaluations des prévisions. De plus, les charges ont augmenté dans les prévisions à cause
du projet dynatec. Par ailleurs, on a pu en conclure que les charges sont trop pesantes par
rapport aux produits. Ce qui explique le caractère défavorables des écarts sur le résultat les
mois de janvier et de février. Nous avons ainsi apporté les recommandations y afférentes :
renforcement de l’étude prévisionnel, actualisation du budget, amélioration de la
communication extérieur (au niveau marketing) et enfin réduction des ressources humaines.
52
Pour ce qui est de l’analyse au niveau de l’élaboration budgétaire et du diagnostic de la
gestion budgétaire, ils ont fait ressortir les forces et les faiblesses. Les premières relèvent du
respect du calendrier budgétaire, de la mensualisation du budget, de l’analyse des dépenses
hors budget et d’une structure organisationnelle adéquate. Ces points forts sont notoires. Par
contre, il y a une manque d’évaluation au niveau de l’élaboration du pré-budget, la non-
validation du budget 2014 de la part du conseil d’administration. De plus, il a été constaté
que les calculs des écarts n’ont fait l’objet d’aucuns commentaires.
A cet effet, nous recommandions un réajustement du calendrier budgétaire, un
renforcement du contrôle budgétaire, l’élaboration du budget par la méthode BBZ, la
diffusion – et le respect sinon l’application - d’un manuel de procédures conservable et
consultable concernant le budget, l’organisation de réunion(s) pour l’élaboration budgétaire.
Puis, l’analyse de l’environnement externe nous ont permis de déterminer les
opportunités et les menaces de l’entreprise en vue desquelles nous avons émis des
recommandations nécessaires. Ceci étant, il nous a fallu attester de la validation des
hypothèses posées dans l’introduction. Ainsi, la problématique définie - « Quel(s) impact(s)
l’analyse des écarts a-t-elle sur la gestion budgétaire? » - met en valeur l’objectif global de
notre recherche qui est d’analyser le processus d’élaboration budgétaire et les écarts
budgétaire. En outre, les deux objectifs spécifiques - étudier l’apport de l’analyse des écarts
sur l’élaboration budgétaire et fournir des propositions sur l’amélioration du budget – ont
aussi été atteints grâce à l’étude de cas pratique: la société « MADAGASCAR RAILWAYS»
ou MADARAIL SA.
La première hypothèse stipulait qu’une bonne communication lors du processus
d’élaboration budgétaire permet aux responsables d’assurer une bonne prévision budgétaire.
Au sein de la société MADARAIL, certaines procédures n’ont pas été respectées lors de
l’élaboration du budget. Elles relèvent de la non-validation officielle du budget de cette année,
de l’élaboration indépendante de chaque budget, de l’incompatibilité des tâches entre autres.
De plus, à cause d‘un manque de temps, il n’y avait eu aucune navette budgétaire lors de
l’élaboration budgétaire.
Ces faits nous conduisent à constater des lacunes au niveau de la communication au sein
de l’entreprise étudiée. Il s’agit de l’absence de correction dans les prévisions ultérieures alors
que l’écart entre les prévisions et la réalisation en janvier et en février a manifesté des
53
résultats négatifs. Si, en mars, le résultat était positif, c’était grâce à la subvention
« voyageurs » et à l’augmentation des recettes. Une « mauvaise » gestion se constate ainsi
dans l’élaboration budgétaire en rapport au fait que les budgets sont élaborés
indépendamment. Par conséquent, dès la prévision, les produits ne couvrent pas toutes les
charges de l’entreprise pour janvier et février. La communication concernant l’élaboration
budgétaire présente une faiblesse notoire. Par ailleurs, nous avons remarqué une surévaluation
des budgets qui manifeste une grande différence entre la réalisation et la prévision. En gros, il
y a une mauvaise prévision budgétaire. Nous pouvons donc en conclure qu’une bonne
communication lors du processus d’élaboration budgétaire permet aux responsables d’assurer
une bonne prévision budgétaire. L’hypothèse n°1 est donc confirmée dans le cas de
MADARAIL.
Pour la seconde hypothèse, elle stipule que l’analyse des écarts améliore la gestion
budgétaire. L’importance du calcul des écarts ne réside pas dans le calcul proprement dit mais
dans son analyse. Dans notre étude de cas, malgré les variations positives et négatives des
écarts calculés, nous avons remarqué que la plupart de ces derniers sont défavorables le long
du trimestre. Aucun réajustement ou correction n’ont été faits à cet égard.
Dans le cas de MADARAIL, le calcul des écarts se fait « naturellement » pour se
conformer à une procédure à suivre sans tenir compte du vrai intérêt du contrôle budgétaire
reposant sur l’analyse des écarts. En effet, aucune analyse, ni commentaire n’ont fait suite à
ce calcul. Du côté de la gestion budgétaire, nous avons vu qu’il y a eu aussi surévaluation de
certains postes du budget. De plus, outre les écarts défavorables calculés, l’étude des résultats
a fait état de résultats négatifs. La réalisation démontre ainsi une mauvaise gestion budgétaire
dans l’entreprise: au MADARAIL, on n’analyse pas les écarts ; on s’en tient juste aux calculs.
Or, ces analyses servent à évaluer les causes des écarts et d’en apporter les actions correctives
concernant le processus d’élaboration budgétaire. Aussi nous permettrons-nous de confirmer
l’hypothèse n°2 :l’analyse des écarts améliore la gestion budgétaire.
Avec l’étude du cas « MADARAIL », l’on a pu se conforter qu’une bonne gestion
budgétaire définit une place prépondérante dans la vie de l’entreprise: le budget s’avère être
un moyen important de pilotage pour l’entreprise. Néanmoins, une bonne élaboration
budgétaire et un bon suivi et analyse des écarts ne peuvent pas assurer à eux seuls la
performance de l’entreprise. Cela nous amène à nous tourner vers d’autres possibilités de
54
recherches relatives aux problématiques telles que : « Quels sont les autres outils de pilotage
assurant la performance de l’entreprise ? ».
VI
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :
BERLAND NICOLAS, « Mesurer et piloter la performance », E-book, 2009,
188p.
BOUQUIN HENRI, « La maîtrise du budget dans l’entreprise », EDICEF, 1992,228 p.
FORGET JACK, « Gestion budgétaire, Prévoir et contrôler les activités del’entreprise », édition d’organisation, 2005,28p.
MEYER JEAN, « Gestion Budgétaire », DUNOD, 1979, 282p
SULZER JEAN RICHARD, « Comment construire le tableau de bord », DUNOD,1985, 184p
Webographie :
www.assistancescolaire.com, octobre 2014
www.madarail.com, octobre 2014
www.memoireenligne.mg, octobre 2014
www.contrôleinterne.com, octobre 2014
www.civicus.org/new/média/Budgétisation, octobre 2014
Cours :
RAKOTONIAINA Barry, cours de contrôle interne, 2012/2013
RAZAFIMBELO Florent, cours contrôle budgétaire, 2012/2013
RANDRIAMAMPIONONA Jean Patrice, cours audit général, 2012/2013
RABENILAINA Harinia, cours de contrôle de gestion, 2012/2013
RAZAFIMBELO Florent, cours gestion budgétaire, 2011/2012
VII
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Organigramme MADARAIL
ANNEXE 2 : Questionnaire guide d’entretien
ANNEXE 3: Détails de calculs
ANNEXE 4 : Proposition de nouveau calendrier budgétaire
ANNEXE 5 : Compte de résultat prévisionnel
ANNEXE 6 : Compte de résultat réel
VIII
ANNEXE 1 : Organigramme MADARAIL
Source : MADARAIL
DAJA DEPARTEMENT AFFAIRE JURIDIQUE ET ASSURANCE DPT VOIE DEPARTEMENT VOIE COORDEX TANA COORDINATEUR EXPLOITATION TANA DIV COMPTA GDIVISION COMPTABILITE GENERALEUPSI UNITE DE PROGRAMATION ET SUIVI DES INVESTISSEMENTS DTSE DEPARTEMENT TELECOMMUNICATION SIGNALISATION ET ENERGIE COORDEX T/VE COORDINATEUR EXPLOITATION TAMATAVE DIV TRESORERIEDIVISION TRESORERIE
DCO DEPARTEMENT COMMERCIAL DI DEPARTEMENT INFORMATIQUEDIV REM DIVISION REMUNERATION DIV BTM DIVISION BUREAU TECHNIQUE ET METHODE DIV CIT DIVISION CONTRÔLE INTERNE DES TRAVAUX DMVT DEPARTEMENT MOUVEMENTDIV AP DIVISION ADMINISTRATION DU PERSONNEL DIV MR DIVISION MATERIEL REMORQUE DIV OA DIVISION OUVRAGE D'ART DIV PECO DIVISION PERSONNEL DE CONDUITE DIV IAS DIV HYG ET SECDIVISION HYGIENE ET SECURITEDGRH DIVISION GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DIV MM DIVISION MATERIEL MOTEUR DIV BAT DIVISION BATIMENT DIV COM DIVISION COMMERCIALE DIV ENVIR DIVISION ENVIRONNEMENTDIV MED DIVISION MEDICALE DIV LOG DIVISION LOGISTIQUE DIV LOG DIVISION LOGISTIQUE DIV TRA DIVISION TRAFIC DIV TIERS OPERATEURSDFCI DIVISION FORMATION ET COMMUNICATION INTERNE DIV ED DIVISION ENTRETIEN DEPOT DIV PE DIVISION PLANIFICATION ET ETUDE DIV QR DIVISION QUALITE ET REGLEMENTATION DCG DEPARTEMENT AUDIT ET CONTRÔLE DE GESTION
DIV
MM
DIV
PEC
O
ATTACHE A LA DIRECTION GENERALE DEPARTEMENT CONTRÔLE DE GESTIONDEPARTEMENT APPROVISIONNEMENTDIRECTEUR GENERAL
ADJOINT(DGA)
DIV
BAT
ASSISTANTEADMINISTRATIVE
ASSISTANTEADMINISTRATIVE
COORDINATIONDES RESSOURCES
HUMAINESDAJA
ASSISTANTEADMINISTRATIVE
DIVISION INGENIERIE ETADMINISTRATION DU SYSTEME
COMPLEXEANTSIRABE
COMPLEXEMORAMANGA
DIV
CO
MPT
A G
DIV
TR
ESO
RER
IE
DIV
REM
DIV
QR
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TIE
RS-
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RAT
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S
SER
VIC
E TR
AIN
SVO
YAG
EUR
S
DIRECTEUR GENERAL(DG)
ORGANIGRAMME GENERAL MADARAIL
DIRECTION MATERIEL(DMAT)
DIRECTION INSTALLATION FIXE(DIF)
DIRECTIONDEVELOPPEMENT
DURABLE ETCOMMUNICATION
(DDDC)
DIRECTION EXPLOITATION(DXP)
ASSISTANTE DE DIRECTION
DIV
AP
DIV
MED
DIV
GR
H
DFC
I
DIRECTIONFINANCIERE
(DFI)
ASSISTANTEADMINISTRATIVE
DCOCOORDEXT/VE
COORDEXTANA
DIV
MR
DTSE
DIV
OA
DPT VOIE
DIV
EN
TRET
IEN
VO
IE
DIV
PE
DIV
CIT
DPT MR DPT MM
SECRETARIATGENERAL
ASSISTANTEADMINISTRATIVE
UPSI
DIV
TR
A
DMVTD
IV L
OG
DIV
ED
CEN
TRE
DE
MAI
NTE
NAN
CE
DIV
BTM
IX
ANNEXE 2 : Questionnaire guide d’entretien
1 Existe-il des règles précises pour la capitalisation des dépenses ?
2 Procède-t-on à des analyses des écarts ?
3 Les écarts éventuels sont-ils
Documentés ?
Analysés ?
Corrigés ?
4 La procédure de clôture des budgets d’investissement permet-elle de s’assurer
qu’ils ne sont pas utilisés à d’autres fins que celle initialement prévus ?
5 Le budget d’exploitation est-il approuvé et toutes dépenses non-budgétées
requièrent-elles une autorisation avant d’y donner suite ?
6 Y a-t-il une reprécision du budget de l’année en cours afin de tenir compte de
l’évolution de l’environnement ?
7 Est-il possible d'établir les recettes provenant du portefeuille de crédit ?
8 Un employé spécifique est-il assigné pour suivre l'évolution de la trésorerie ?
9 L'institution a-t-elle une politique de gestion budgétaire?
Cette politique est-elle écrite ?
10 Etablit-on des budgets de trésorerie à Long Terme ?
11 Etablit-on des budgets de trésorerie à Court Terme ?
12 Le budget de trésorerie est-il établi sur une base :
X
13 Journalière ?
Hebdomadaire ?
Mensuelle ?
Trimestrielle ?
Source : auteur
XI
ANNEXE 3 : Détails de calculs
Analyse des écarts sur le chiffre d’affaire :
Quantité(entonne)
Prix Chiffre d'affaire
Budgété Janvier 27136 50 545,88 1 371 613 084,55Budgété Février 28 142 52 773,62 1 485 155 239,28Budgété Mars 36 563 45 787,14 1 674 115 274,24
Source : MADARAIL
Quantité(entonne)
Prix Chiffre d'affaire
Réel Janvier 25 965 42 590,89 1 105 872 553,07Réel Février 23004 43 422,45 998 889 940,62Réel Mars 32 770 43 186,78 1 415 230 930,22
Source : MADARAIL
Ecarts sur prix
E/Prix = (Pr – Pb)*quantité réelle
Avec Pr : Prix réel
Pb : Prix budgété
Janvier Février Mars
Pr – Pb42 590,89-50
545,88
43 422,45-52
773,62
43 186,78-45
787,14
Quantité
réel25 965 23004 32 770
E /Prix -206551302,3 -215114434,5 -85213714 ,28
Source : Auteur
Ecarts sur volume
E/volume= (Q réelle – Q budgété)* Pb
Avec Q réelle : Quantité réelle
Q Budgété: Quantité budgété
Pb : Prix budgété
XII
Janvier Février Mars
Q réelle – Q
budgété25 965-27136 23004-28 142 32 770-36 563
Pb 50 545,88 52 773,62 45 787,14
E /Volume -56189229,14 -271150864,17 -173670629,74
Source : Auteur
XIII
ANNEXE 4 : Proposition de nouveau calendrier budgétaire
Source : Auteur
Sept.
N-1
Oct.
N-1
Nov.
N-1
Déc.
N-1
Janv.
N
Fév.
N
Mars
N
Av.
N
Mai
N
Juin
N
Direction générale
Note
de service
(diffusion)
Service/Division/Département/Direction
Pré-budget (construction et
chiffrage)
Contrôleur de gestion
Cadrage
Budget
Actualis
ation
Chef de département contrôleur degestion
Conso
lidation
Conseil d’administrationvalidat
ion
XIV
ANNEXE 5 : Compte de résultat prévisionnel
Compte Libellé Janvier Février Mars
70610 RECETTES TRAFICS VOYAGEURS 14 725 000,00 46 471 847,29 223 938 091,67
70612 RECETTES TRAFICS BAGAGES 26 571 428,57 79 389 162,56 199 285 716,67
70620 RECETTES TRAFICS MARCHANDISES 1 371 613 084,55 1 485 155 239,28 1 674 115 274,24
70830 RECETTES IMMOBILIERES 354 000,00 354 000,00 354 000,00
70831 RECETTES SCES TOURISTIQUES 4 166 666,67 4 166 666,67 4 166 666,67
70832 RECETTES PRESTATIONS ATELIERS 2 500 000,00 2 500 000,00 2 500 000,00
70833 RECETTE FABRICATION T B A 115 180 000,00 115 180 000,00 115 180 000,00
70834 RECETTE PRESTATION CELLULE DYNATEC - - -
70900 R.R.R ACCORDES - 1 667 000,00 - 1 667 000,00 - 1 667 000,00
CHIFFRE D'AFFAIRE 1 533 443 179,78 1 731 549 915,79 2 217 872 749,24
72200 PRODUCTION IMMOBILISEE 236 528 385,91 181 905 398,05 159 201 214,93
72210 TRANSPORT EN SERVICE 100 811 990,63 100 811 990,63 202 209 628,13
72211 PRODUCT° IMMOBILISE/ ENGINS DE SCE 16 069 251,44 16 470 695,08 16 056 505,08
72212 PRODUCT° IMMOBILISE/ PERSONNEL - - -
PRODUCTION TOTALE 1 886 852 807,76 2 030 737 999,55 2 595 340 097,38
60000 ACHATS CONSOMMES 1 225 752 049,10 1 180 368 170,12 1 405 010 213,64
61000 SERVICES EXTERIEURS A 185 081 071,40 143 986 545,96 159 746 472,62
62000 SERVICE EXTERIEUR B 309 744 666,04 206 566 916,84 193 546 297,86
CONSOMMATION DE L'EXERCICE 1 720 577 786,53 1 530 921 632,92 1 758 302 984,12
VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION 166 275 021,23 499 816 366,63 837 037 113,26
74811 SUBVENTION VOYAGEUR
74820 AUTRES SUBVENTIONS 13 865 042,00 7 785 500,00 9 285 500,00
64000 PERSONNEL PERMANENT 440 086 241,95 426 726 737,02 431 743 980,24
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION - 259 946 178,72 80 875 129,61 414 578 633,02
75000 AUTRES PRODUITS OPERATIONNELS 126 651 086,71 115 746 354,49 333 382 391,51
65000 AUTRES CHARGES OPERATIONNELS 15 963 333,33 16 863 333,33 21 132 625,01
68000 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 287 392 356,66 288 471 504,31 315 756 197,94
RESULTAT OPERATIONNEL - 436 650 782,00 - 108 713 353,54 411 072 201,58
76000 PRODUITS FINANCIERS 0 0 0
66000 CHARGES FINANCIERES 66253613,66 49027026,27 143339124,1
RESULTAT FINANCIER -66253613,66 -49027026,27 -143339124,14
RESUDLTAT AVANT IMPOT - 502 904 395,66 - 157 740 379,81 267 733 077,44
69000 IMPOT - 115 668 011,00 - 36 280 287,36 61 578 607,81
RESULTAT NET DE L'EXERCICE - 387 236 384,66 - 121 460 092,45 206 154 469,63
Source : MADARAIL
XV
ANNEXE 6 : Compte de résultat réel
compte Libellé Janvier Février Mars
70610 RECETTES TRAFICS VOYAGEURS 31 120 833,01 16 158 333,24 228 360 835,96
70612 RECETTES TRAFICS BAGAGES 68 937 250,00 47 796 666,60 113 916 668,12
70620 RECETTES TRAFICS MARCHANDISES 1 105 872 553,07 998 889 940,62 1 415 230 930,22
70830 RECETTES IMMOBILIERES 4 581 966,66 10 152 800,00 4 941 133,35
70831 RECETTES SCES TOURISTIQUES 8 500 000,00 - -
70832 RECETTES PRESTATIONS ATELIERS 449 129,00 12 230 028,00 3 253 561,00
70833 RECETTE FABRICATION T B A 72 543 100,64 81 986 589,22 58 017 518,40
70834 RECETTE PRESTATION CELLULE
DYNATEC
- - 109 065 540,00
70900 R.R.R ACCORDES - - -
CHIFFRE D'AFFAIRE 1 292 004 832,38 1 167 214 357,68 1 932 786 187,05
72200 PRODUCTION IMMOBILISEE 43 226 622,55 30 287 490,04 95 128 639,89
72210 TRANSPORT EN SERVICE 97 378 937,50 79 507 537,50 79 389 687,50
72211 PRODUCT° IMMOBILISEE/ ENGINS DE
SCE
5 591 061,00 4 441 194,00 13 327 797,21
72212 PRODUCT° IMMOBILISEE/ PERSONNEL 14 203 248,00 4 605 675,00 18 939 526,00
PRODUCTION TOTALE 1 452 404 701,43 1 286 056 254,22 2 139 571 837,65
60000 ACHATS CONSOMMES 905 122 843,17 840 633 293,45 1 117 324 084,53
61000 SERVICES EXTERIEURS A 218 696 492,27 303 524 332,77 130 164 513,92
62000 SERVICES EXTERIEURS B 317 786 922,14 285 249 964,18 309 749 390,70
CONSOMMATION DE L'EXERCICE 1 441 606 257,58 1 429 407 590,40 1 557 237 989,15
VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION 10 798 443,85 - 143 351 336,18 582 333 848,50
74811 SUBVENTION VOYAGEUR 149 648 090,81
74820 AUTRES SUBVENTIONS 8 609 206,44 8 618 006,78 -
64000 PERSONNEL PERMANENT 398 432 735,82 483 281 935,09 429 762 738,00
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION - 379 025 085,53 - 618 015 264,49 302 219 201,31
75000 AUTRES PRODUITS OPERATIONNELS 97 004 361,09 347 210 236,88 133 382 751,31
65000 AUTRES CHARGES OPERATIONNELS 3 149 720,11 38 772 715,86 31 654 667,96
68000 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 284 499 909,29 254 610 766,63 293 511 125,34
RESULTAT OPERATIONNEL - 569 670 353,84 - 564 188 510,10 110 436 159,32
76000 PRODUITS FINANCIERS 165856639,02 348372061,88 473664658,6
66000 CHARGES FINANCIERES 664558751,25 223488078,89 176901774,87
RESULTAT FINANCIER -498702112,23 124883982,99 296762883,74
RESULTAT AVANT IMPOT - 1 068 372 466,07 - 439 304 527,11 407 199 043,06
69000 IMPOT - 245 725 667,20 - 101 040 041,24 93 655 779,90
RESULTAT NET DE L'EXERCICE - 822 646 798,87 - 338 264 485,87 313 543 263,16
Source : MADARAIL
XVI
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ...................................................................................................................... iREMERCIEMENTS ........................................................................................................... iiLISTE DES ABREVIATIONS........................................................................................... iiiLISTE DES TABLEAUX................................................................................................... ivLISTE DES FIGURES........................................................................................................v
INTRODUCTION...............................................................................................................1CHAPITRE I.MATERIELS ET METHODES ..................................................................6
SECTION 1.MATERIELS UTILISES ..........................................................................71.1. Présentation de la zone d’étude...........................................................................7
1.1.1. Historique....................................................................................................81.1.2. Activités ......................................................................................................91.1.3. L’environnement de MADARAIL..............................................................9
1.2. Justification de l’entreprise et autres matériels utilises ......................................10SECTION 2. CADRE THEORIQUE.............................................................................11
2.1. Les différents types de budget ............................................................................112.2. Processus d’élaboration du budget .....................................................................132.3. Analyses des écarts .............................................................................................14
SECTION 3 METHODES ADOPTEES .......................................................................163.1 Démarche méthodologique .................................................................................17
3.1.1 Recherches documentaires ..........................................................................173.1.2 Collecte des données sur terrain ..................................................................183.1.3 Limites de l’étude et chronogramme des activités ......................................18
3.2 Approche méthodologique ..................................................................................193.2.1 Méthode d’analyse quantitative ..................................................................193.2.2 Méthode d’analyse qualitative : analyse SWOT .........................................20
CHAPITRE II. RESULTATS ............................................................................................22SECTION 1. Processus d’élaboration budgétaire de MADARAIL ..............................23
1.1. Objectifs de MADARAIL S.A ..........................................................................231.2. Procédure de construction budgétaire proprement dite .....................................241.3. Enchainement des budgets au sein de MADARAIL .........................................25
1.3.1 Budget des recettes .....................................................................................251.3.2. Budget des dépenses ..................................................................................261.3.3. Budget des trésoreries ................................................................................26
SECTION 2. Mise en évidence des écarts .....................................................................262.1. Les chiffres d’affaires ........................................................................................272.2. Charges de l’exercice .........................................................................................292.3. Résultat de l’exercice .........................................................................................31
CHAPITRE III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ........................................33SECTION 1. Analyse des résultats quantitatifs .............................................................34
XVII
1.1. Analyse des écarts sur le chiffre d’affaire ..........................................................341.1.1. Ecarts sur prix ............................................................................................351.1.2. Ecart sur volume ........................................................................................351.1.3. Recommandations afférentes à l’analyse sur les chiffres d’affaire ...........36
1.2. Analyse des écarts sur les charges de l’exercice et recommandations yafférentes....................................................................................................................371.3. Analyse des écarts sur le résultat et recommandations y afférentes ..................37
SECTION 2. Analyse au niveau de l’élaboration du budget .........................................382.1. Points forts .........................................................................................................382.2. Faiblesses ...........................................................................................................392.3 Recommandations rattachées à l’élaboration budgétaire ...................................40
SECTION 3. Diagnostic au niveau de la gestion budgétaire ........................................413.1 Forces ..................................................................................................................413.2 Faiblesses ............................................................................................................423.3 Recommandations générales ...............................................................................43
SECTION 4. Analyse de l’environnement de MADARAIL .........................................454.1. Opportunités .......................................................................................................454.2. Menaces .............................................................................................................464.3. Recommandations ..............................................................................................46
SECTION 5 Validation des hypothèses .......................................................................475.1. Hypothèses n°1 ...................................................................................................475.2. Hypothèse 2 ........................................................................................................47
CONCLUSION ..................................................................................................................49
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................VILISTE DES ANNEXES .....................................................................................................VIITABLE DES MATIERES .................................................................................................XV