problématiques Néphrologiques Chez Le Sujet Vih âgé · • Première cause d’IRC terminale en...
Transcript of problématiques Néphrologiques Chez Le Sujet Vih âgé · • Première cause d’IRC terminale en...
Problématiques
néphrologiques chez le sujet
VIH âgé
Problématique des co-
prescriptions: AINS, traitement
du VHC
Facteurs de risque d’atteinte rénale
• Infection VIH active
• Autres infections virales (Hépatites ++)
• Hypertension
• Diabètes
• Dyslipidémie
• Intoxication tabagique
• Terrain génétique
• Traitement antirétroviral néphrotoxique
2 Estrella. ACKD, 2010. 26
Sujet âgé ++
Les atteintes rénales du sujet âgé poly-
pathologique
• Conséquences de l’HTA et des désordres
métaboliques chroniques: diabète de type II,
dyslipidémie, surpoids
Atteintes rénales du sujet âgé polypathologique:
– La néphroangiosclérose
– L’athérome rénal
– Les atteintes multifactorielles: néphropathie mixte
diabétique et hypertensive, lésion glomérulaire de
réduction néphronique (Hyalinose de réduction), …
– Les atteintes iatrogéniques: AINS +++
3
La néphroangiosclérose
Reins de taille diminuée, de contours harmonieux
Histologie: Hypertrophie intima et media
La néphroangiosclérose
• Première cause d’IRC terminale en 2011
• Terrain +++: Hypertension ancienne et mal équilibrée Autre retentissement viscéral fréquent (rétinopathie, hypertrophie VG)
• Symptomatologie : • HTA • Insuffisance rénale lentement progressive • Pas de protéinurie ou microalbuminurie + • Pas d’anomalie du sédiment urinaire • Hyperuricémie fréquente • Reins de taille diminuée de contours harmonieux
Glomérulonéphrite primitive ; 11%
Pyélonéphrite; 4,6%
Polykystose; 6,2%
Néphropathie diabétique; 21,8%
Hypertension et vasculaire; 25,5 %
Autre; 15,6%
Inconnu; 15,3%
Rapport Rein 2011
Néphroangiosclérose
• Traitement : Le traitement spécifique est
celui de l’HTA
– Contrôle de l’hypertension artérielle
• Cible 140/90 mmHg
• Utilisation d’inhibiteur du système rénine-
angiotensine
– Traitement du terrain vasculaire
• Statines
• Antiagrégants plaquettaires
Sténose athéromateuse de l’artère rénale
• 90% des sténoses des artères rénales
• Terrain : Athérome diffus – Sténose artère rénale chez
• 7% des sujets de plus de 65 ans • 14% des patients hypertendu avec
imagerie vasculaire • 18% des patients ayant une
coronarographie • 20% des patients avec diabète • 25% des patients avec artériopathie
périphérique
• Localisation :
– Ostium et premier centimètres – Associée à des calcification – Souvent bilatérale
Sténose athéromateuse de l’artère rénale
Progression :
• Avant l’ère des statines :
– 7% /an, 3% occlusion
• Depuis les traitements par statines :
– 0,5% /an, pas d’occlusion
Pronostic:
• Risque décès ou atteinte
cardiovasculaire >> risque dialyse
Pronostic lié aux atteintes extra-
rénales
Plouin. Nat Rev Nephrol 2010
Sténose athéromateuse de l’artère rénale
• Présentation clinique : – HTA, +/- hypokaliémique, +/- résistante
– OAP brusque (flash)
– Insuffisance rénale progressive : pas de lien entre le degré de
l’insuffisance rénale et l’importance de la sténose
Recherche d’une sténose athéromateuse si : – HTA sévère, rapidement progressive ou résistante au traitement
– Dégradation de la fonction rénale sous IEC/sartan (créatinine >
30%)
– Rein atrophique inexpliqué ou différence de taille de > 15 mm
entre les reins
– OAP inexpliqué (OAP flash)
Sténose athéromateuse de l’artère rénale
• Traitement :
– Traitement médical +++
• Inhibiteur du système rénine-
angiotensine (IEC/sartan)
+ Statines
+ Antiagrégants plaquettaire
– Angioplastie (+ stent)
• Si OAP flash
• Augmentation de la créatinine
>30 % sous IEC/sartan
• HTA résistante à une
trithérapie bien menée
– Chirurgie : situation exceptionnelle
• Méta-analyse traitement médical
versus angioplastie: Riaz, Am J Cardiol 2014
• IDM:
– 6.74% dans les 2 groupes
– odds ratio: 0.998, 95% [IC: 0.698 to
1.427], p : 0.992,
• Evénements rénaux:
19.58% groupe angioplastie
20.53% groupe traitement médical
odds ratio: 0.945, 95% [IC 0.755 to
1.182], p : 0.620
Indication de la biopsie rénale
• Insuffisance rénale aiguë – ++ si protéinurie ou hématurie
– ++ si pas de cause identifiée à l’IRA
• Protéinurie – ++ si de débit glomérulaire (>1g/g)
• Hématurie sans causes urologiques
• Micro-angiopathie thrombotique clinique et/ou biologique
• Insuffisance rénale chronique sans cause expliquée
• NB : PBR contre-indiquée si reins de petites tailles ou
rein unique
11 Fine, AJKD, 2008. 504
Prostaglandines et glomérule
• PG nécessaire au maintien de la pression de
perfusion
Abuelo JG. N Engl J Med 2007, 797.
Date of download: 3/17/2013 Copyright © 2012 American Medical
Association. All rights reserved.
From: Effects of Celecoxib and Naproxen on Renal Function in the Elderly:
29 volontaires sains entre 65 et 85 ans. DFG: 80 mL/min/1,73m²
Arch Intern Med. 2000;160(10):1465-1470. doi:10.1001/archinte.160.10.1465
Mean (± SE) urinary prostaglandin excretion after the administration of celecoxib, 200 mg twice daily (BID) and 400 mg BID, or
naproxen, 500 mg BID. Asterisk indicates P≤.05 change from baseline. PGF1α indicates prostaglandin F1α; PGE2, prostaglandin E2.
Figure Legend:
AINS/Coxib et prostaglandines rénales
Date of download: 3/17/2013 Copyright © 2012 American Medical
Association. All rights reserved.
From: Effects of Celecoxib and Naproxen on Renal Function in the Elderly
29 volontaires sains entre 65 et 85 ans. DFG: 80 mL/min/1,73m²
Arch Intern Med. 2000;160(10):1465-1470. doi:10.1001/archinte.160.10.1465
Mean (± SE) changes in glomerular filtration rate (GFR) from baseline after celecoxib and naproxen administration on days 1 and 6
of treatment. Asterisk indicates a significant difference from celecoxib (P=.004). BID indicates twice daily.
Figure Legend:
AINS/Coxib et filtration glomérulaire
Prostaglandines et flux sanguin rénal
Rats avec inhibition de COX 2, IEC ou Cox + IEC
Green, Am J Physiol 2010
AINS en topique; la solution ?
O’Callaghan, BMJ, 1994
RCP Diclofenac: Passage systémique:
6% administration unique
13% administrations répétées
RCP ac Niflumique: Application de 125 mg/J
concentration pl de 20-30 mg/J
RCP piroxicam: Passage systémique 5%
Données service de Néphrologie
CHU Limoges: Mai 2013 – Mai 2014
790 dossiers
• 72 cas de néphrotoxicité
médicamenteuse
• 20 cas de néphrotoxicité aux AINS
• 3 survenus à l’hôpital, 17 en ville
AINS :
• Kétoprofène: 12 cas
• Diclofénac: 6 cas
• Naproxène: 1 cas
• Acide salicylique –KAMOL–: 1 cas
Voie d’administration :
• per os: 13 cas
• Topique: 6 cas
– diclofénac: 5 cas,
– acide salicylique: 1 cas)
• IV: 1 cas (kétoprophène)
Associations :
• Aucune: 16 cas ;
• association de 3 AINS: 1 cas
• association à la gentamicine: 1 cas
• association à diurétiques: 2 cas
Facteurs aggravants/prédisposants : 14 cas,
• Déshydratation / hypovolémie : 6 cas
• IRC : 5 cas
AINS/Coxibs et pathologies rénales
• Effets réabsorption sodium – OMI
– Difficulté contrôle pression artériel
• Effets flux sanguin – Aigue: DFG: Insuffisance rénale aigue
– Chronique: flux sanguin médullaire nécrose papillaire
– Effet d’autant plus marqué que le sujet est âgé, hypertendu et vasculaire
• Effets réactio
• Effets allergiques – Néphrite immunoallergique , syndrome néphrotique
De Broe, NEJM, 1998
Néphropathies aigues et AINS
la néphropathie immunoallergique
Infiltrat lymphocyte +++, Éosinophile dans 94% des cas
Fibrose interstitielle: 30% (20-40), œdème interstitiel 55%
Clarkson. NDT 2004: Néphropathies immunoallergiquse • 92% Médicamenteuse: 44% AINS, 33% antibiotiques, 7% IPP, 15% autres • 8% idiopathique
Néphropathie immunoallergique: Symptomatologie
Rossert J : Kidney Int: 804, 2001
Revue de 150 cas de NIA médicamenteuses
Méthicilline AINS ≠Méthicilline
Néphropathie immunoallergique:
traitement
Réduction de 50% de la Créatinine par rapport à la créatinine la plus élevée
Gonzalez et al. Kidney Int 2008, 940
Corticothérapie: Intensité selon importance de l’infiltration interstitielle
A débuter rapidement
Impact de l’hépatite C chronique sur le
traitement du VIH
Rapport Morlat actualisation 2014
Toxicité hépatique 2-20% selon les études
Suivi thérapeutique +++
Interactions avec la bithérapie par interféron
pégylé et ribavirine
• « les associations ribavirine-didanosine et ribavirine-stavudine sont contre-indiquées
du fait du risque majeur de pancréatite aiguë et/ou d’acidose lactique liée à une
cytopathie mitochondriale ;
• un traitement par zidovudine majore le risque d’anémie sous interféron-ribavirine, du
fait de sa myélotoxicité. La surveillance de l’hémogramme doit être renforcée si la
zidovudine ne peut être remplacée
• l’abacavir n’influence pas la probabilité de réponse à la bithérapie
standard ni la pharmacocinétique de la ribavirine et peut donc être
utilisé
• l’utilisation de lamivudine, d’emtricitabine et/ou de ténofovir est
possible ;
• l’utilisation de l’efavirenz est possible, en étant vigilant quant au
risque de d’effets indésirables neuropsychiques cumulatifs avec
l’interféron et l’efavirenz » Rapport Morlat actualisation 2014
Interactions traitements VIH / VHC
• Le point de vue du Néphrologue:
– Surveillance de la fonction rénale si utilisation inhibiteur
nucléos(t)idique VIH
• Le matin à jeun: Créatinine pl, K+, HCO3, Phosphate, uricémie
• Sur échantillon: Protéinurie, Créatininurie, Phosphaturie, uricurie
– Suivi thérapeutique au moindre doute:
• Antiviraux VIH
• Antiviraux VHC
DACLATASVIR
•PK :
-pics de C° plasmatique entre 1 et 2 h
-équilibre après 4 jours
A l’équilibre moyenne géométrique (CV %) de la
Cmax : 1 534 (58) ng/ml
ASC0-24h : 14 122 (70) ng·h/ml,
Cmin 232 (83) ng/ml
•Absorption :
Jeûne ou repas léger (diminution absorption par graisses 25%)
•Fixation protéines 99%
•Métabolisme hépatique
Elimination digestive, 6% dans les urines
•½ vie d’élimination terminale : 12-15H
DACLATASVIR
Insuffisance rénale
IRT DIALYSE= 0
adaptation poso
IR légère = 0 adaptation
poso
IT modérée ou sévère en
cours
Insuffisance Hépatique
Child-Pugh A, B, C =
0 adaptation poso
ASC > de 26% en IRT, Cmax
similaire sujet non IR.
La Cmax et l'ASC du daclatasvir total
(médicament libre et lié aux protéines)
< si IH mais pas d'effet cliniquement
significatif sur les concentrations de
daclatasvir libre.
SIMEPREVIR
•Pk :
-pics de C°plasmatique 6h
-équilibre après 7 jours
•Absorption :
Repas nl ou riche en graisse (aug absorption par graisses 60%)
•Fixation protéines >99%
•Métabolisme hépatique
Elimination biliaire digestive, 1% ds les urines
½ vie d’élimination terminale : 41H chez le patient VHC
SIMEPREVIR
Insuffisance rénale
IR légère, IR modérée =
0 adaptation poso
IR sévère, IRT et
DIALYSE= 0 données
ASC moyenne à l'équilibre du
SIMEPREVIR > de 62 % en IR
sévère
Faible impact attendu de l’IR
Pas d’élimination par dialyse
probable
l'ASC moyenne à l'équilibre du
SIMEPREVIR était X 2,4 fois
chez les sujets non VHC avec IH
modérée (Child-Pugh classe B)
et 5,2 X plus élevée chez les
sujets non VHC avec IH sévère
(Child-Pugh classe C).
Insuffisance Hépatique
Child-Pugh A =
0 adaptation poso
Child-Pugh B, C =
0 données
SOFOSBUVIR
Insuffisance rénale
IR légère =
0 adaptation poso
IR modérée =
0 adaptation poso
IR sévère, IRT et DIALYSE=
0 données
l’AUC0-inf du sofosbuvir est
> 61% IR léger, 107% modéré et 171% sévère
l’AUC0-inf du GS-331007 > 55%, 88% et
451%, respectivement
IRT : l’AUC0-inf du sofosbuvir était supérieure
de 28% lorsque le sofosbuvir était administré 1
heure avant l’hémodialyse, vs supérieure de
60% lorsque le sofosbuvir était administré 1
heure après l’hémodialyse.
L’ AUC0-inf GS- 331007 au stade d’IRT
augmentée 10 et 20 fois quand sofosbuvir
administré, respectivement, une heure avant
ou une heure après l’hémodialyse.
l’AUC0-24h sofosbuvir > 126% et de
143% en cas d’insuffisance
hépatique modérée ou sévère,
l’AUC0-24h du GS-331007 était
respectivement > 18% et 9%
Insuffisance
Hépatique
Child-Pugh A B, C = 0
adaptation poso
SOFOSBUVIR
•PK:
-pics de C°plasmatique ~0,5 à 2 heures
-l’AUC0-24h à l’équilibre pour le sofosbuvir était de 860
ng•h/ml
-Cmax à l’équilibre pour le GS-331007 : 582 ng/ml
Les AUC du sofosbuvir et du GS-331007 sont
pratiquement proportionnelles à la dose
•Absorption :
Pas d’influence de la nourriture
•Fixation protéines
Sofosbuvir 89%, GS-331007 ~0
•Métabolisme hépatique / GS-461203 actif au plan
pharmacologique/GS-331007, qui ne peut être
rephosphorylé efficacement et qui est dénué d’activité
anti-VHC in vitro.
•Elimination RENALE : 72%, fécès 14% et air 2,5%
surtout GS-331007
•La demi-vie terminale médiane du sofosbuvir et du
GS-331007 était de 0,4 et 27 heures, respectivement.
GS-331007 pp
métabolite
CIRCULANT
Pic : 2 à 4
heures
l’AUC0-24h pour le
GS-331007
étaient de 7200
ng•h/ml