Prix CEFH plateforme ancillaire mars 2014
Transcript of Prix CEFH plateforme ancillaire mars 2014
Page 1/25
PRIX CEFH 2014
GESTION DES ANCILLAIRES DANS LES ETABLISSEMENTS DE SOINS :
MISE A DISPOSITION EN JANVIER 2014 D’UNE
PLATEFORME DEMATERIALISEE
JM Dauchot. Service Pharmacie Stérilisation Hygiène, CH André Grégoire, 56 boulevard de la Boissière, Montreuil 93105. Groupe de travail :
Pharmaciens hospitaliers : D Talon, service Pharmacie Stérilisation. CHU Cochin, Paris. S Asnafi, service Pharmacie Stérilisation. CASH, Nanterre. P de Bandt, service Pharmacie Stérilisation. CH Poissy Saint Germain en Laye. V Jacob Corazza, Service Pharmacie Stérilisation. Centre Hospitalier Ales Cévennes. V Terracol. Service Pharmacie Stérilisation. CHU Tours. P Breton, Service Pharmacie Stérilisation. CH Blois. S Marguerite, Service Pharmacie Stérilisation. CH Pontoise Chirurgien Orthopédiste : F Chilot. Service Chirurgie Orthopédique. CHI André Grégoire, Montreuil. IBODE : B Ludwig, présidente UNAIBODE Editeurs de logiciels :
Logiciel AMI, société Aéglé Logiciel Sediste, société Sedia Logiciel Tdoc, société Gettinge Logiciel Sterigest, société Amcor SPS Logiciel Histacount, société BBraun aesculap Logiciel Ecosoft, société Schaerer-Mayfield Logiciel Ste DM, société JK Concept Logiciel Advance Médical, société Advance Médical Logiciel Optim SPS, société Optim
Industriels : Société Biomet Société Zimmer Société Depuy Synthes Société Stryker Société Fournitures Hospitalières Société BBraun Aesculap Société C2F Société Lépine
Page 2/25
RESUME A l’initiative du Centre Hospitalier de Montreuil, un groupe de travail réunissant huit éditeurs
de logiciels de stérilisation, 9 industriels fabricants en chirurgie orthopédique et 14
pharmaciens d’établissements de santé, a été constitué en 2009 pour concevoir, créer et
évaluer une plateforme électronique dédiée aux ancillaires. Trois sociétés savantes ont
également accompagné ce projet (AFS, SOFCOT, UNAIBODE)
L’objectif, à terme, est de mettre à disposition des utilisateurs, via Internet, la description des
ancillaires par fournisseur, afin d’intégrer ces données dans les différents logiciels de
stérilisation utilisés. En pratique, un établissement utilisateur d’ancillaires doit être en mesure,
après saisie d’un code identifiant spécifique du matériel, d’accéder à l’ensemble des
informations qui lui sont nécessaires pour une réception et une recomposition correctes de
l’instrumentation.
Après 4 ans de travail, plusieurs séries de tests et des résultats très prometteurs, le projet a
abouti en janvier 2014 à la mise en ligne d’une plateforme fonctionnelle ouverte à tous les
professionnels de santé. Près de 650 ancillaires sont déjà décrits et téléchargeables. Cette
plateforme est gérée par une association dédiée à ce projet, qui se nome Inter ancillaires.
Mots clés : ancillaire en prêt, plateforme électronique, téléchargement, groupe de travail multidisciplinaire, logiciel de stérilisation, partage d’informations.
Page 3/25
SOMMAIRE Introduction I ) Principe, acteurs et objectifs de la plateforme électronique
Les fournisseurs d’ancillaires Le gestionnaire de la plateforme électronique Les éditeurs de logiciel de stérilisation Les sites utilisateurs
II Matériel et méthode
III) Résultats et poursuite du projet
IV) Discussion
Conclusion
Bibliographie
Annexe I
Page 4/25
INTRODUCTION
L’évolution constante des techniques opératoires conduit les équipes chirurgicales à avoir
recours à un matériel de pose d’implants de plus en plus spécifique et sophistiqué. Le coût de
ces appareillages, dits « ancillaires », ne permet pas aux établissements de santé d’investir
dans de tels achats d’instrumentation à l’obsolescence très rapide. Les fournisseurs proposent
leur mise à disposition pour une ou plusieurs interventions chirurgicales programmées, par
des formules de prêt, ou de dépôt à durée déterminée. La notion de prêt est définie par le Code
Civil (R.1875) : « on entend par prêt à usage unique ou commodat, un contrat par lequel l’une
des parties livre une chose à l’autre pour s’en servir, à la charge de la rendre après s’en être
servi ». Les dépôts ou prêts sont régis par des conventions entre l’industriel (le fournisseur) et
l’hôpital (l’utilisateur) représenté par le directeur.
Il n’existe pas à ce jour de réglementation spécifique concernant le matériel ancillaire ;
depuis 10 ans, plusieurs groupes de travail [1] ont émis différentes recommandations afin
d’améliorer le contexte législatif de cette instrumentation [2,3]. Le matériel ancillaire est
assimilé à un « ensemble d’accessoires ». « Les accessoires des dispositifs médicaux sont
traités comme des dispositifs à part entière » [4]. Chaque instrument de l’ancillaire dispose du
marquage CE : « les accessoires sont classés en tant que tels, indépendamment des dispositifs
avec lesquels ils sont utilisés, [5], s’il s’agit d’instruments chirurgicaux réutilisables auquel
cas, ils font partie de la classe I » [6]. La réglementation et les normes en vigueur sur les
dispositifs médicaux autoclavables sont également applicables au matériel ancillaire [7, 8].
Les ancillaires circulent entre les établissements utilisateurs et le fournisseur. Au sein même
d’un hôpital, plusieurs intervenants sont concernés par leur prise en charge, les chirurgiens
Page 5/25
utilisateurs, le cadre de santé et/ou la coordination du bloc opératoire et l’unité de stérilisation
[9]. La multiplicité des intervenants rend difficile la sécurisation de ce circuit complexe.
De même, les unités de stérilisation sont confrontées à des difficultés de gestion de ce circuit
souvent mal défini : livraison tardive au Bloc Opératoire, fiche navette (conditions de
préparation du dispositif médical dans les établissements précédents et prévention du risque
des agents transmissibles non conventionnels [10]) absente ou renseignée partiellement...
Le matériel ancillaire est parfois livré sans aucun document joint (composition, support
numérique de reconnaissance et d’identification), ceci compliquant d’autant plus sa
vérification et sa recomposition d’autant plus que certains dispositifs peuvent n’être utilisés
qu’une seule fois par an par une même équipe. Le fournisseur doit pourtant s’assurer que le
matériel ancillaire est « accompagné des informations nécessaires pour être utilisé en toute
sécurité et permettre d’identifier le fabricant, en tenant compte de la formation et des
connaissances des utilisateurs potentiels » [11].
Quant à la responsabilité juridique du chirurgien, l’article 71 du Code de Déontologie précise
que : « le chirurgien est réglementairement tenu de veiller à la stérilisation et à la
décontamination des dispositifs médicaux qu’il utilise et à l’élimination des déchets médicaux
selon les procédures réglementaires ». Ceci englobe les éléments de traçabilité fournis à
l’établissement lors de l’utilisation d’un ancillaire.
Alors que la loi HPST du 21 juillet 2009 [12] appelle à améliorer la qualité de prise en charge
des patients dans un territoire de santé par le renforcement, entre autres, des relations inter-
établissements, inter-pôles et inter-services, la communication dans le circuit des ancillaires
demeure très rudimentaire. Ainsi, les différents acteurs (industriels, utilisateurs) ne sont pas
en mesure actuellement de dématérialiser les spécifications nécessaires à la réception et à la
recomposition de l’ancillaire. L’information est transmise au mieux sous forme papier par
l’intermédiaire d’une fiche navette, accompagnée parfois d’une liste des différents
Page 6/25
instruments, et plus rarement encore de quelques photographies. La qualité de cette
notification, fournisseur- dépendante, est très hétérogène.
La plupart des acteurs mettent en place, pour leur propre compte, différents systèmes
informatiques (logiciels spécifiques, fichiers Excel…) pour constituer, soit une base de
données (type d’ancillaire, description…), soit une base de traçabilité afin de collecter au
mieux les informations exigibles réglementairement et indispensables à une gestion de
qualité.
A ce jour, il est illusoire de vouloir tracer informatiquement les ancillaires en prêt ponctuel.
En effet, il faudrait pour les décrire dans les logiciels existants, consacrer plusieurs heures de
travail. Le paradoxe des ancillaires est là : bien que présentant un risque sanitaire réel, ils ne
sont pas traçés informatiquement au quotidien ou bien alors sous forme « simplifiée ».
En 2013, une enquête effectuée par l’UNAIBODE et l’AFS [13] auprès des établissements de
santé, a confirmé la complexité du circuit des ancillaires. L’ancillaire est ainsi livré moins de
48h avant l’intervention dans 76% des cas. Dans 25%, aucune documentation n’est fournie
par l’industriel. Pour près de 32% des professionnels sondés, la documentation fournie est
incomplète ou inadéquate. La fiche navette est absente dans 26% des cas et est jugée non
satisfaisante pour 33% des personnes interrogées. Dans cette enquête, 74% des établissements
indiquent avoir mis en place une procédure relative à la prise en charge d’un ancillaire.
Au cours de cette enquête, les principaux points à améliorer, cités par les établissements, sont
la mise à disposition de listings exhaustifs de la composition en instruments de l’ancillaire,
associés à des supports visuels de type photos.
I ) Principe, acteurs et objectifs de la plateforme électronique
Après un premier travail sur la dématérialisation de la fiche navette à l’aide de la
technologie RFID [14,15], l’Unité de Stérilisation du Centre hospitalier de Montreuil a
souhaité tester le téléchargement, via internet, de fichiers mis à la disposition des utilisateurs
Page 7/25
par les fournisseurs, puis leur intégration dans un logiciel métier appliqué au domaine des
ancillaires. Si les modalités d’échanges sont normalisées et sécurisées, ce type d’accès aux
données a prouvé sa fiabilité dans de multiples domaines. Pour celui des ancillaires,
l’application informatique recherchée doit permettre de répondre aux besoins des clients
(pharmaciens hospitaliers, responsables de bloc opératoire, chirurgiens) qui souhaitent
récupérer auprès des différents fournisseurs les informations indispensables à l’utilisation
sécuritaire des ancillaires (description et composition, photos numériques…). Pour ce genre
d’applications, très volumineuses, il est nécessaire de mettre en place des plateformes
d’échanges électroniques avec téléchargement normalisé : leur création et leur gestion sont, le
plus souvent, confiées à un tiers, prestataire de service informatique. C’est dans ce cadre
qu’un partenariat a été établi avec la société AEGLE, éditrice du logiciel de stérilisation AMI,
pour la création d’une plateforme test pour cette étude.
Le principe de fonctionnement proposé est le suivant : pour une opération chirurgicale
particulière, un industriel met à disposition d’un établissement hospitalier un ancillaire,
identifié par un code spécifique et unique, quel qu’en soit sa nature (GS1, HIBC) et/ou le
système de marquage utilisé (code barres, datamatrix, RFID). Dès réception de l’ancillaire, ce
code est saisi dans le logiciel de stérilisation et permet le téléchargement des informations
disponibles sur la plateforme électronique ainsi que leur intégration dans les différents
logiciels métiers concernés (schéma n°1).
Page 8/25
Ainsi, le logiciel de stérilisation récupère le support numérique qui va permettre de vérifier et
de recomposer le matériel reçu.
Le projet ainsi pensé, prévoit que les éditeurs de logiciels ont un accès à la plateforme selon
un mode « lecture » de données, tandis que les industriels disposent d’un mode « écriture »,
afin d’y intégrer toutes les spécifications nécessaires.
Ce concept, qui apporte de nombreux avantages aux différents partenaires, implique pré-
requis et impératifs spécifiques pour chacun d’entre eux.
Le fournisseur d’ancillaires :
Le fournisseur d’ancillaire se doit de disposer d’une base informatique rassemblant le
descriptif du parc qu’il gère. La notification informatique doit présenter :
• la liste exhaustive des ancillaires,
Page 9/25
• la description de chaque ancillaire : nombre de containers, de plateaux
opératoires, ainsi que leurs compositions respectives.
• les photos numériques de chaque ancillaire.
Ces pré-requis sont généralement à disposition chez chaque industriel, puisque ce sont les
supports du travail de qualité de ses équipes chargées en interne du prêt des ancillaires
(réception, vérification des ancillaires avant réexpédition).
Mais, pour la mise à disposition sur la plateforme électronique, il convient de sécuriser la
confidentialité des informations. La garantie repose sur la structuration même de la
plateforme. En effet, chaque société possède un compte utilisateur sécurisé et donne elle-
même l’accès à ses données au moyen d’un code spécifique de l’instrumentation. Un site
hospitalier ne peut ainsi avoir connaissance que de la seule description de l’ancillaire qu’il
emprunte.
Le fournisseur d’ancillaires doit avoir également l’assurance que chaque téléchargement est
tracé et peut être consulté facilement.
Un autre impératif préalable, pour garantir la participation des industriels, est que le
prestataire de service, chargé de la gestion de la plateforme, propose une intégration facile et
automatisable des données issues des systèmes informatiques des fournisseurs d’ancillaires.
Les avantages de cette plateforme pour les industriels sont nombreux :
• uniformisation de la gestion documentaire,
Page 10/25
• simplification de l’envoi des données à chaque prêt
• réduction des coûts de la gestion documentaire
• amélioration du service commercial proposé aux établissements
utilisateurs
• démarche qualité qui entre dans le cadre du développement durable
• futures applications possibles
Le gestionnaire de la plateforme électronique :
Quelque soit la solution retenue, le gestionnaire de la plateforme devra proposer une structure
permettant une dématérialisation de l’information, aisée et normalisée (fichier XML,
photo.JPEG, document.doc…), pour les trois partenaires, établissements de santé, éditeurs de
logiciels, industriels. Il devra garantir la sécurisation de l’accès aux données et offrir aux
éditeurs de logiciels et aux fournisseurs d’ancillaires un accès parallèle à une base test. Enfin,
le gestionnaire de la plateforme devra s’engager à faire évoluer la structure proposée pour
permettre des modifications et l’intégration de nouvelles fonctionnalités.
Les éditeurs de logiciel de stérilisation :
Chaque éditeur de logiciel intéressé par le projet doit être en capacité de développer un
module spécifique, dédié à la gestion des ancillaires, basé sur l’intégration d’informations
téléchargées. La normalisation des modes d’échanges informatiques et la définition du
périmètre des informations à transmettre en constituent les pré-requis indispensables. Lors du
téléchargement des données, la description de chaque instrument chirurgical est recueillie, il
est donc fortement recommandé que l’éditeur de logiciel dispose d’une traçabilité à
l’instrument.
Page 11/25
Par la suite, l’exploitation facile et conviviale des données ainsi « récoltées » par l’utilisateur
lors de la réception d’un ancillaire représentera une réelle plus-value du service proposé.
Les sites utilisateurs :
La recherche et l’intégration des documents à télécharger doivent être totalement
transparentes pour l’établissement utilisateur, sans nécessité de création d’une interface
utilisateur par site. L’accès aux informations à partir du numéro unique d’identification de
l’ancillaire se fera par un module spécifique du logiciel de stérilisation.
Pour que ce système soit universel, il faut que le code d’identification unique attribué à
l’ancillaire par le fournisseur puisse être lu par tous les sites hospitaliers, quelque soit la
technique de marquage des instruments employée.
Pour les sites hospitaliers, cette nouvelle possibilité offre de simplifier la prise en charge et la
vérification des ancillaires à leur arrivée. Le circuit de l’ancillaire s’en trouve nettement
facilité pour les intervenants qui doivent contrôler et recomposer l’ancillaire. Cela permettrait
également de renforcer la traçabilité de l’ancillaire, en offrant la possibilité de traçer
informatiquement le circuit de l’ancillaire en prêt.
II Matériel et méthode
Une première rencontre, en juin 2009, à l’initiative de l’Unité de Stérilisation de Montreuil, a
permis d’exposer le projet de création d’une plateforme pilote aux sociétés Aéglé, Sédia,
Gettinge et Amcor SPS. La société Aéglé, qui avait ébauché une réflexion sur les modalités
structurelles d’une plateforme pilote, est chargée de son développement pour la phase test.
D’autre part, la constitution d’un groupe projet multidisciplinaire, regroupant éditeurs de
logiciels, pharmaciens hospitaliers et les principaux fournisseurs d’ancillaires a été arrêtée.
L’étude devait, dans un premier temps, se focaliser sur la prise des ancillaires d’orthopédie.
Page 12/25
Parallèlement à cette démarche, les premiers éléments de la structure de la plateforme ont été
développés de juin 2009 à mars 2010.
En décembre 2009, le groupe de travail, composé de l’ensemble des intervenants
définitivement retenus dans le cadre du projet, s’est retrouvé afin d’en définir le périmètre
précis, et les choix techniques et/ou informatiques indispensables aux éditeurs de logiciel et
fabricants.
Le périmètre retenu est la mise à disposition sur la plateforme électronique de la description et
de la composition qualitative et quantitative d’un ancillaire. Il est laissé le soin à chaque
éditeur de logiciel de stérilisation, de développer un accès à cette plateforme, incluant le
téléchargement puis l’intégration dans la base article. Le mode d’échange entre éditeurs de
logiciel, industriels et plateforme électronique a été validé sous la forme de fichiers de type
XML.
De plus, définition et modalité de description d’un ancillaire ont été arrêtées de concert. Un
« ancillaire » sera constitué par un ensemble de boites physiques (ou containers) qui peuvent
comporter un ou plusieurs plateaux opératoires regroupant une série d’instruments
chirurgicaux. Exceptionnellement, un container peut être, à lui seul, considéré comme un
ancillaire. Ainsi, la structure de la plateforme devra comporter les éléments suivants :
- la spécialité chirurgicale (ex chirurgie orthopédique)
- le type d’ancillaire (ex hanche, chirurgie…)
- la dénomination de l’ancillaire, défini par :
• une appellation
• un code d’identification
� les boites ou containers le constituant avec, pour chacune d’entre elles :
o une dénomination
o un code identifiant
Page 13/25
o un mode de lavage (ex laveur-désinfecteur …)
o un mode de stérilisation
o une photo
o une notice associée (sous forme PDF)
o les plateaux opératoires physiques caractérisés par :
� une photo du plateau
� la description de chaque instrument chirurgical définie par :
• une famille (ex ciseaux)
• un type (ex ciseaux de Mayo)
• un modèle (ex ciseaux de Mayo courbe 17 cm)
• une référence fournisseur
• un code d’identification
• une photo
Page 14/25
Afin d’effectuer les essais de téléchargement selon une méthode établie par le groupe projet,
chaque éditeur de logiciel était invité à s’associer en binôme avec le site hospitalier de son
choix.
Chaque industriel a mis en ligne une ou plusieurs descriptions d’ancillaire et a communiqué
au groupe de travail leur code identifiant ainsi que leur composition précise. Chacun des sites,
binôme d’un éditeur de logiciel, a validé alors, pour chaque fournisseur d’ancillaire proposé,
la récupération des données. Une vérification des informations téléchargées est effectuée. Les
résultats des essais ont été analysés à l’occasion de la réunion suivante.
Seuls, les résultats des essais menés par les sites hospitaliers sont considérés comme
validants.
Editeur de logiciel Site Hospitalier pilote
Aéglé CHI André Grégoire Montreuil
Amcor SPS CASH Nanterre
Sedia CHU Tours
Getinge CH Aulnay, CHU Cochin, CHU Kremlin Bicetre
JK Concept CHU Lariboisière
Advance Médical CH Poissy Saint Germain en Laye
BBraun Aesculap CH Blois
Optim CH Pontoise, CH Chambéry
Schaerer Mayfield CH Ales
Computer engineering GDS Dijon
Page 15/25
III) Résultats et poursuite du projet
En mars 2010, la société Biomet a été la première à mettre à disposition sur la plateforme la
description complète de deux ancillaires. Celle-ci a été accessible à l’ensemble des
participants à partir de juin 2010.
La première phase de test pour les binômes, éditeurs de logiciels et sites hospitaliers, s’est
déroulée pendant l’été 2010. En septembre, un débriefing a permis d’analyser les premiers
tests et les difficultés rencontrées. Les premiers essais sur site hospitalier ont été très
concluants pour les logiciels AMI, Sterigest et Advance Médical avec une récupération des
données (listes des instruments et photos jointes) très aisée.
Bien que le module de la société Sedia soit fonctionnel chez l’éditeur de logiciel, il n’a pu être
installé sur le site hospitalier pilote. Pour sa part, la société Gettinge s’engage à mettre à
disposition des sites pilotes un module de récupération de « données externes ».
Les sociétés Mayfield, BBraun Aesculap et Optim, quant à elles, n’avaient pas encore
développé le module permettant la liaison avec la plateforme électronique.
Au cours de cette réunion, cinq nouveaux industriels, Zimmer, Synthes, FH, BBraun
Aesculap et Stryker ont rejoint le groupe de travail en s’engageant à mettre à disposition
plusieurs descriptions d’ancillaires.
Une nouvelle période d’essais s’est déroulée de janvier et février 2011 avec 15 descriptions
d’ancillaires de 4 fournisseurs différents. La récupération des données à partir de la
plateforme a pu alors être validée pour les sites hospitaliers en binôme avec le logiciel Sedia.
En avril 2012, la société Computeer Engrnering est venue rejoindre le groupe de travail, alors
qu’au même moment la société Bbraun Aesculap en tant qu’éditeur de logiciel de stérilisation
s’est retirée du projet avec la disparition d’Histacount. C’est également à cette période que la
société C2F rejoint les industriels déjà impliqués dans le projet.
Page 16/25
En 2012 et 2013, une nouvelle série d’essais s’est déroulée avec 30 ancillaires mis à
disposition par 8 industriels. En juin 2013, tous les sites hospitaliers pilotes ont pu récupérer
toutes les données à disposition sur la plateforme test, y compris des vidéos. Seul 2 éditeurs
de logiciel n’ont pas été en mesure de proposer une interface avec la plateforme test
(Gettinge, computer Engering)
La plupart des industriels ont rencontré des difficultés à intégrer facilement leurs données sur
la plateforme test car chaque ancillaire était encore intégré par les industriels de façon
manuelle. Ce mode d’incrémentation étant inadapté, une automatisation s’avèrait
indispensable pour une mise en place effective. La société Biomet était la seule en juin 2013,
en capacité de le faire. Depuis, 4 autres industriels (Zimmer, Synthes, C2F, Bbraun
Aesculap) sont en cours d’automatisation et proposeront cette avancée pour la mise en place
de la plateforme de production en janvier 2014.
En septembre 2012, le groupe de travail a commencé à définir une fiche navette
dématérialisée ainsi que ses modes d’échange. De même, a été intégré en juin 2013, tous les
éléments relatifs à la logistique des ancillaires pour l’étape de « récupération » par les
industriels dans les établissements de santé. Actuellement ces différents éléments se
présentent sous la forme suivante :
Page 17/25
Page 18/25
Page 19/25
En janvier 2014, une dernière série de test a été menée par les sites pilotes non plus sur la
plateforme de test mais sur la plateforme de production. Les résultats positifs ont permis de
valider l’ouverture officielle de la plateforme de production à tous les professionnels de santé.
A ce jour, les sociétés éditrices de logiciel de stérilisation et les sociétés d’orthopédie qui
participent à ce projet sont les suivantes :
- Editeurs de logiciel : Amcor SPS, Sedia, Optim, Getinge, Schaerer
Mayfield, Advance Medical, Aéglé, Computer Engineering.
- fabricants : Biomet, Depuy-Synthes, Stryker, Zimmer, Fournitures
Hospitalières, Bbraun Aesculap, Lépine, C2F
Près de 650 ancillaires sont à disposition et peuvent être téléchargés (cf Annexe I)
AMI (SociétéAeglé)
ADVANCE STERILISATION (Société Advance Medical)
SEDISTE (Société Sedia) TDOC (Société Getinge)
Page 20/25
IV) Discussion
Les résultats des essais valident le téléchargement dans les logiciels de stérilisation à partir
d’une plateforme électronique, de toutes les données disponibles. La démarche de partage
d’information répond aux attentes des différents intervenants du secteur. Sa valeur ajoutée
tient dans l’universalité d’un tel système et sa mise en place, tout à fait abordable, sur le plan
économique.
Pour autant, quelques points restent encore à normaliser, en particulier :
� la standardisation des libellés proposés par les industriels, comme, par exemple, pour
la spécialité chirurgicale : chirurgie orthopédique ou Chirurgie Orthopédique
� les tailles et formats des photos associées à la description de l’ancillaire.
STERIGEST (Société Amcor SPS) Optim SPM (société Optim)
Ecosoft (société Schaerer-mayfield)
Page 21/25
La poursuite du projet s’est confrontée à plusieurs questions fondamentales :
� faut-il envisager la création d’une plateforme nationale unique ou d’une plateforme
par industriel ? Dans le cadre d’une plateforme nationale, faut-il se tourner vers un
prestataire de service, un organisme d’état ou une société savante pour la piloter ?
� qui doit alors gérer cette structure nationale ?
� comment financer un tel projet ?
Après réflexion avec les société savantes (Société Française de Chirurgie Orthopédique
(SOFCOT), l’Association Française de Stérilisation (AFS) et l’UNAIBODE), il a été décidé
de s’orienter vers la création d’une seule plateforme nationale, gérée par une association de
type loi 1901 qui regroupe à la fois les professionnels de santé, les industriels et les éditeurs
de logiciel. Le financement du projet est assuré par les cotisations des différents membres.
Les statuts de l’association Inter ancillaires ont été officiellement déposés en juin 2012.
L’ouverture de la plateforme en janvier 2014 ne doit être qu’une étape. Jusqu’à maintenant,
les industriels, ont mis à disposition des professionnels de santé, des informations qu’ils
possédaient dans leur base informatique. Pour motiver les industriels à participer à la
plateforme, il est nécessaire qu’ils y trouvent un bénéfice ou une amélioration dans la
logistique complexe des ancillaires. C’est pourquoi, le groupe de travail a défini de nouveaux
axes de développement de la plateforme. En mars 2014, débuteront les premiers essais
d’échange de fiche navette et des informations relatives à la logistique des ancillaires
(ancillaire disponible ? lieu de récupération de l’ancillaire….).
De plus, les blocs opératoires dépourvus d’un accès à un logiciel de stérilisation, ont des
difficultés à accéder aux données de la plateforme. Le groupe de travail s’oriente vers deux
pistes, élargir le groupe de travail aux éditeurs de logiciel de bloc opératoire et développer un
module à « minima » permettant de récupérer les données à disposition sur la plateforme sous
Page 22/25
forme de fichier Excell pour tous les professionnels ne disposant pas d’un logiciel en lien
avec la plateforme.
La réussite de la plateforme dépend de la réalisation technique et du dynamisme du projet
mais également de l’adhésion des industriels et des professionnels de santé. Or l’adhésion des
industriels et des professionnels de santé est interdépendante. En effet, plus le nombre de
professionnel qui téléchargeront la composition des ancillaires sur la plateforme, sera élevé
plus les industriels seront dans l’obligation concurrentielle de se référencer sur la plateforme.
Inversement si le nombre de professionnels utilisant la plateforme est trop réduit, les
industriels se détourneront du projet et remettront en question son intérêt.
IV) Conclusion
Le travail et le dynamisme du groupe de travail qui réunit à ce jour 8 éditeurs de logiciels, 8
centres hospitaliers pilotes et 6 industriels a permis l’ouverture effective le 13 janvier 2014 de
la plateforme dédiée à la gestion des ancillaires. L’objectif du projet, permettre enfin de tracer
informatiquement un ancillaire en prêt ponctuel aussi facilement qu‘un plateau opératoire à
disposition permanente au Bloc Opératoire, est atteint. Le projet a également pour
conséquence la facilitation de la vérification et de la recomposition des ancillaires en prêt.
A ce jour, 650 ancillaires sont disponibles, de contacts supplémentaires ont été établis avec
de nouveaux industriels ce qui devrait porter à près de 1000 les ancillaires proposés.
L’association Inter-ancillaires, en lien avec les sociétés savantes, continuera en 2014, à
développer les fonctionnalités proposées sur la plateforme, dont la dématérialisation de la
fiche navette ainsi que toutes les informations relatives à la logistique des ancillaires.
Page 23/25
BIBLIOGRAPHIE
1. Rodrigues M, Mazaud P. Prêts et dépôts d’ancillaires et implants. Bilan d’application des documents-types du SNITEM. Techniques Hospitalières 2000 ; 650 : 30-32.
2. Faoro B., Benoît B., Rhodes A.-S. Gestion de l’instrumentation en prêt. Atelier des 26èmes journées nationales d’étude sur la stérilisation, congrès de stérilisation CEFH 2004.
3. Karnycheff F., Benoit B., Crespon C., Escobar C., Karnycheff F. Les matériels en prêt : dispositif et conditionnement. Atelier des 29èmes journées nationales d’étude sur la stérilisation, congrès de stérilisation CEFH 2007.
4. Décret n°95-292 du 16 mars 1995 relatif aux dispositifs médicaux définis à l’article L.665-3 du Code de la Santé Publique et modifiant ce code.
5. Décret n°95-292 du 16 mars 1995. Annexe IX. 6. Arrêté du 22 juin 2001 relatif aux bonnes pratiques de pharmacie hospitalière. Ligne
directrice particulière n°1 : préparation des dispositifs médicaux stériles. 7. Didier C, Semler C. Quels traitements pour les ancillaires en prêt ? Revue de
l’ADPHSO 1996 ; 21 (3) : 89-98. 8. Mercier S, Mazaud P, Pecquenard L, Sauvageon A. Circuit du matériel ancillaire
d’orthopédie en prêt. Analyse et propositions. Revue de l’ADPHSO 1998 ; 23 (1) : 49-58.
9. Décret n°2000-1316 du 26 décembre 2000 relatif aux P.U.I., articles R.5104-15 à R.5104-20.
10. Circulaire 138 du 14 mars 2001 relative aux précautions à observer en vue de réduire les risques de transmission d'agents transmissibles non conventionnels.
11. Décret 2005-1023 24/08/2005 relatif au contrat de bon usage des médicaments et des produits et prestations mentionné à l'article L. 162-22-7 du Code de la Sécurité Sociale.
12. Loi Hôpital Santé Patient Territoire n°2009-879 du 21 juillet 2009 13. Comment organiser le circuit des ancillaires ? S Marguerite, D Gaudelet, Atelier
CEFH, 35èmes Journées Nationales d’Etudes sur la Stérilisation, avril 2013. 14. Talon D., Boudard A., Dauchot J.-M., Francart S.. La problématique des ancillaires vu
par les pharmaciens. Workshop Traçabilité des ancillaires par la RFID, 12 mars 2008. 15. ‘’Transmission des informations de la fiche navette des ancillaires à l’aide de la
technologie RFID ‘’. C.Neulliert, A.Nahmiash, C.Content, JM. Dauchot, D.Talon, Ph.Arnaud, D. Mery. Zentral Sterilisation, 2009.
Page 24/25
Annexe I
Exemple d’ancillaires mis à disposition sur la plateforme
ANCILLAIRE INSTRUMENTATION PERILOCKING EL ANCILLAIRE NCB PERI PROTHETIQUE ANCILLAIRE ABLATION NCB ANCILLAIRE CPLT NCB PERI PROTHETIQUE ANCILLAIRE UNIVERSAL LOCKING SYSTEM 3.5M ANCILLAIRE PLAQUES PERILOCKING TIBIA DIST ANCILLAIRE PLAQUES PERILOCKING HUMERUS PR ANCILLAIRE NCB TIBIA PROXIMAL MIS ANCILLAIRE ECARTEURS EPAULE ANCILLAIRE EPAULE TM INVERSEE ANCILLAIRE COONRAD MORREY ANCILLAIRE CPLT GLENE A QUILLE ANCILLAIRE ANATOMICAL INVERSEE ANCILLAIRE ANATOMICAL ANCILLAIRE COMPLEMENT FRAISES ANATOMICAL ANCILLAIRE ABLATION COONRAD MORREY ANCILLAIRE COMPLEMENT INVERSEE REVISION ANCILLAIRE ASM REVISION HUMERALE ANCILLAIRE GLENE ANATOMICAL STANDARD ANCILLAIRE SIDUS PROTHESE D EPAULE ANCILLAIRE BASE 5 EN 1 ANCILLAIRE NEXGEN BASE 4 EN 1 MINI FLEX ANCILLAIRE BASE ZUK ANCILLAIRE CPLT LPS FLEX MOBILE 4 EN 1 ANCILLAIRE NEXGEN BASE LCCK NEW ANCILLAIRE BASE RHK NEW ANCILLAIRE COMPLEMENT REVISION TIBIALE ANCILLAIRE CPLT SURFACES ARTICULAIRES LPS ANCILLAIRE NEXGEN PATELLA REAMER ANCILLAIRE NEXGEN PFJ GENDER ANCILLAIRE CPLT ROTULE NKII FLEX ANCILLAIRE BASE NK-FLEX ANCILLAIRE CPLT NK-FLEX FIXE DROIT ANCILLAIRE CPLT NK-FLEX FIXE GAUCHE ANCILLAIRE CPLT NK-FLEX FIXE MACRO ANCILLAIRE CPLT NK-FLEX FIXE ANCILLAIRE TIGE AVENIR ANCILLAIRE COMPLEMENT MANCHE CHANA ANCILLAIRE TIGE FITMORE ANCILLAIRE ALLOFIT IT ANCILLAIRE CONTINUUM ANCILLAIRE TIGE AVENIR MIS II ANCILLAIRE OBTURATEURS SYNPLUG ANCILLAIRE FRAISES BI-MILLIMETRIQUES ANCILLAIRE TIGE EXAFIT ANCILLAIRE COMPLEMENT GRANDE TAILLE CONTI ANCILLAIRE FRAISES MILLIMETRIQUES ANCILLAIRE COMPLEMENT ALLOFIT IT ANCILLAIRE COTYLE MAXERA ANCILLAIRE PORTES RAPES MIS ANTERIEURE
Page 25/25