Primaire socialiste : Hollande devant Aubry
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LES PRIMAIRES
SOCIALISTES
Contact BVA : Gaël Sliman - Directeur Général Adjoint de BVA
01.71.16.88.34
Sondage réalisé par pour , la et
Publié dans les 60 titres de la Presse régionale et départementale et diffusé
sur RTL et sur le portail Orange le 15 septembre 2011
LEVEE D’EMBARGO LE 15 SEPTEMBRE - 04H30

2
Méthodologie
Enquête réalisée auprès d’échantillons de Français
interrogés par téléphone et internet du 7 au 14
septembre 2011.
Echantillon de 2 703 personnes, représentatif de la
population française âgée de 15 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
sexe, âge, profession du chef de famille et profession de
l’interviewé après stratification par région et catégorie
d’agglomération.
Recueil
Echantillon

3
Caractéristiques de l’échantillon
Echantillon
(2 703 Français)
1 296 sympathisants de
gauche
684 Français susceptibles
d’aller voter
405 Français certains
d’aller voter
Au final, notre échantillon porte sur :

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Synthèse de Gaël Sliman (1/4)
BVA et ses partenaires ont décidé d’interroger les Français juste avant le premier grand débat sur la primaire, en
interrogeant un échantillon très important de la population.
Les enseignements de cette dernière enquête réalisée avant le vrai démarrage de la campagne sont riches.
Deux informations principales se dégagent :
- A moins d’un mois du second tour, le potentiel de participation à la primaire est très spectaculaire. Un quart des Français
(25%) envisage d’y participer et 15% se déclarent aujourd’hui absolument certains d’y participer (note de probabilité de
10/10), soit un potentiel de 6,5 millions d’électeurs. Charge au PS désormais de bien informer l’opinion sur les modalités
techniques et pratiques de participation (encore largement méconnues) pour approcher ce chiffre impressionnant.
En fournissant ces efforts et en proposant des débats de qualité, le PS pourrait dépasser la fourchette haute de l’objectif
de participation qu’il s’était initialement fixé. Pour obtenir 3 millions de participants le mois prochain il suffirait au PS de
ne mobiliser que la moitié des actuels « certains ».
- Le fait de disposer d’un très important échantillon de départ (2703 Français, 1296 sympathisants de gauche, 684
répondants envisageant de participer et 405 se déclarant absolument certains de le faire) nous permet de proposer une
photographie d’avant campagne beaucoup plus précise que la plupart des sondages réalisés jusqu’à présent. Ce rapport de
force confirme que deux candidats sont bien nettement devant les autres, Hollande et Aubry, qui réunissent à eux seuls
plus des trois-quarts des intentions de vote et montre bien une réelle percée du premier sur la deuxième avec 47% des
intentions de vote pour Hollande contre 29% pour Aubry (auprès des « certains »). Une telle avance au premier tour
garantirait à Hollande la victoire au 2nd tour. Dans sa dynamique actuelle il peut même espérer finalement l’emporter dès
le premier tour. Mais la campagne ne fait que démarrer, Aubry peut encore rattraper Hollande comme elle y était
parvenue après son annonce de candidature avant l’été. Pour cela il faudra faire vite et marquer des points lors des débats
télévisés à venir.

5
Synthèse de Gaël Sliman (2/4)
1) Un potentiel de participation très impressionnant : un quart des Français (25%) envisagerait de participer et 15%, soit 6,5
millions de personnes, se déclarent même absolument certains de voter (probabilité de 10/10)
La photographie commence à être de plus en plus nette. A moins d’un mois de la primaire un quart des Français (25%) envisage
toujours d’y participer s’attribuant une note de probabilité de participation de 8/10, 9/10 ou 10/10.
Si l’on ne conserve que ces derniers, les « 10/10 », aujourd’hui absolument certains de participer à la primaire, cela représente un peu
plus d’une personne sur sept en France (15%), soit 6,5 millions d’électeurs potentiels si l’on rapporte ce chiffre à la population adulte
inscrite sur les listes électorales.
Pour transformer ce potentiel, encore faudra-t-il que le PS communique largement sur les modalités techniques et pratiques de
participation à sa primaire. Qui peut voter ? Sous quelles conditions ? Où ? Quand ? Comment ? Beaucoup de Français les ignorent, y
compris parmi les plus motivés. A cette condition, même partiellement remplie, et, si les débats télévisés ne rebutent pas trop les
électeurs (il faudra exposer ses idées, se distinguer, intéresser MAIS sans se diviser), le PS pourra tabler, au pire, sur un corps électoral
de plus de 3 millions d’électeurs (soit la moitié des « certains » actuels). En clair, ce qui était affiché initialement comme son
hypothèse haute constituerait à cette condition plutôt une hypothèse basse. Inversement, atteindre comme l’espère Arnaud
Montebourg 4 à 4,5 millions d’électeurs n’est pas du tout extravagant.
Le profil sociologique des électeurs – qu’ils soient aujourd’hui certains ou probables – est particulièrement typé. Le taux de
participation est corrélé à l’âge (montant, en composition, de 12% chez les 18-24 ans à 27% chez les plus de 65 ans) un électeur sur
deux ayant plus de 50 ans et 46% étant inactif (retraités pour l’essentiel). Parmi les actifs, la catégorie socio-professionnelle montre
une origine très populaire de l’électorat (65% des votants actifs seront ouvriers ou employés contre 17% de cadres). Enfin, au niveau
politique, le profil est clairement celui d’électeurs de gauche avec 73% des « certains » qui se reconnaissent dans un parti de gauche
dont 52% qui se définissent comme socialistes. La primaire pourrait compter autant d’électeurs d’extrême-gauche qu’écologistes (11%
contre 10%). Enfin, si un entrisme d’électeurs de droite n’est pas exclu (15% des électeurs se revendiquent UMP ou FN) il reste
d’autant plus marginal que ceux-ci semblent choisir en fonction de leur préférence sincère (près de 50% optent pour Hollande qui est
par ailleurs le candidat PS qu’ils rejettent le moins dans les sondages de popularité) plutôt que pour biaiser la primaire en choisissant
celui ou celle qui serait à leurs yeux le pire candidat possible pour le PS.

6
Synthèse de Gaël Sliman (3/4)
2) Avec 47% auprès des électeurs certains d’aller voter, Hollande est en nette pôle position et relègue Aubry à près de 20 points . Si
elle peut encore le rattraper avec la campagne et les débats TV, les autres candidats semblent pâtir d’un trop important retard
Beaucoup de polémiques sur les sondages d’intentions de vote ou de préférence à la primaire ont eu lieu ces dernières semaines. Les
principales limites – réelles – pointées portant sur la faiblesse des échantillons et l’incertitude sur ce que sera le corps électoral (les
« certains » ? les « probables » ? Les sympathisants de gauche finalement tous potentiellement électeurs ?)
Plus de doute ici : d’une part, les grandes tailles d’échantillons (2703 Français, 1296 sympathisants de gauche, 684 électeurs
probables, 405 électeurs se déclarant « certains ») garantissent de faibles marges d’erreurs statistiques, d’autre part, le fait que les
hiérarchies comme les scores observés pour chaque candidat soient largement identiques quelle que soit la population concernée
(sympathisants, électeurs probables, électeurs certains) sont autant de garanties que la photographie prise avant le premier grand
débat est peu pixellisée et même assez nette. Rien ne dit évidemment qu’elle n’évoluera pas avec la campagne.
Deux favoris se sont détachés depuis des mois : Hollande et Aubry qui réunissent sur leurs noms plus des trois-quarts des intentions
de vote (aussi bien auprès des « certains » que des « probables »). Le premier a pris en cette rentrée un très sérieux ascendant sur la
seconde, la dominant désormais de 18 points avec 47% contre 29% des intentions de vote des électeurs les plus certains d’aller voter.
Dans sa dynamique actuelle, il peut même briguer une victoire au premier tour, dépassant déjà les 50% auprès électeurs certains et
socialistes (53%).
Martine Aubry a donc pris du retard durant l’été, mais peut encore espérer rattraper son adversaire durant la campagne et
notamment grâce aux débats télévisés. Elle y était déjà parvenu avant l’été après son annonce officielle de candidature. Il faut dire que
si l’animosité entre les deux candidats est réputée forte, elle ne touche nullement leurs électorats respectifs. Les sondages d’avant
l’été ont assez bien montré combien la porosité entre les deux votes était grande, un même électeur passant aisément de l’un à l’autre
au fil des semaines.
Au contraire, leurs profils sociologiques d’électorats, qui s’étaient un temps rapprochés, sont de nouveau assez distincts : Hollande
séduit nettement plus les quadras (45% contre 34%) et surtout les plus de 50 ans (55% contre 24%), mais aussi les cadres (43% contre
29%) et les employés (50% contre 28%) alors qu’Aubry le bat auprès des jeunes (36% contre 32% auprès des moins de 34 ans) des
professions intermédiaires (42% contre 30%) et l’égale auprès des salariés du public (38%).

7
Synthèse de Gaël Sliman (4/4)
D’un point de vue stratégique, ce décalage sociologique et générationnel explique sans-doute la volonté récente de Hollande de
donner des gages (les 70 000 postes d’enseignants) à cet électorat encore davantage attaché à Aubry. Réciproquement, la domination
d’Aubry auprès des jeunes et le fait que la domination de Hollande soit un peu moins forte auprès de l’ensemble des sympathisants de
gauche (13 points d’avance) qu’auprès des Français certains d’aller voter (18 points d’avance) devrait plutôt inciter l’entourage de
Martine Aubry à communiquer le plus largement possible auprès des « populations du silence » (jeunes, catégories populaires) afin de
les inciter à participer au vote.
Avec des scores respectifs de 13% (Royal), 6% (Montebourg), 4% (Valls) et 1% (Baylet), les autres candidats démarrent très loin des
deux favoris. Ce n’est pas une surprise, les sondages précédents le soulignaient déjà. En revanche notre sondage confirme bien que
l’écart actuel entre Royal et les deux favoris est bien plus important (16 points) que celui la séparant du quatrième (Montebourg n’est
qu’à 7 points). Ce faible niveau par rapport au statut médiatique qui lui est toujours conféré est valable quelle que soit la catégorie
d’électeurs (certains, probables, etc.)
Disposant d’un électorat réputé plus fidèle, elle peut toutefois espérer être mécaniquement la principale bénéficiaire de
l’effondrement de d’un des deux favoris au profit de l’autre. Mais dans ce cas, elle ne pourra plus guère être « l’arbitre » de la primaire,
celui ayant « fait le trou » – comme Hollande pour le moment – n’ayant plus besoin de ses reports de voix pour l’emporter.
Outre une certaine singularité quant au rapport à leur championne, les électeurs Royalistes ne se distinguent guère sociologiquement.
Tout au plus peut-on noter que si cet électorat n’est pas plus féminin que masculin (14% auprès des hommes et 12% auprès des
femmes), les Royalistes sont particulièrement nombreux parmi les plus jeunes (29% des 15-24 ans), et sont plus nombreux que la
moyenne auprès des sympathisants de droite (avec 20%, Royal est la deuxième auprès d’eux après Hollande), qui, pourtant (ou parce
que ?) l’apprécient très peu dans les sondages de popularité.

8
Participation au premier tour des primaires
Le Parti Socialiste va organiser en octobre 2011 des primaires ouvertes à tous les sympathisants de gauche afin de
désigner son candidat pour l’élection présidentielle de 2012.
Quelle est la probabilité que vous alliez voter au premier tour de ces primaires ?
Donnez une note de 1 à 10, 1 signifiant que vous êtes « tout à fait certain(e)de ne pas aller voter » et 10 que vous êtes
« tout à fait certain(e) d’aller voter », les notes intermédiaires servant à nuancer votre jugement.
15% déclarent être certains
d’aller voter
Soit environ 6,5 millions de
votants
25% déclarent être
susceptibles d’aller
voter
Soit environ 11 millions de votants

9
Profil des votants certains d’aller voter
? ? ? 12%
13%
24%
24%
27%
Moins de 25 ans
25-34 ans
35-49 ans
50-64 ans
65 ans et plus
Par âge
2%
-
7%
2%
52%
10%
1%
1%
7%
8%
10%
Lutte Ouvrière
NPA
Parti de gauche
Parti communiste
Parti socialiste
Les Verts
MoDem
Nouveau Centre
UMP
Front National
Sans proximité partisane
Par proximité partisane
1%
9%
9%
18%
17%
46%
Agriculteur, artisant,commerçant, chef d'entreprise
Cadre supérieur
Professions intermédiaires
Employé
Ouvrier
Inactif
Par CSP de l’interviewé
S/T Gauche :
73%

10
La préférence des sympathisants de gauche Base : 1 296 Français se déclarant proche d’un parti de gauche
Si le 1er tour de des primaires socialistes avait lieu dimanche prochain, et si vous aviez le choix
entre les candidats suivants, pour lequel y aurait-il le plus de chance que vous votiez ?
44%
31%
12%
7%
5%
1%
François Hollande
Martine Aubry
Ségolène Royal
Arnaud Montebourg
Manuel Valls
Jean-Michel Baylet
Préférence des sympathisants de gauche
9% des sympathisants de gauche n’ont pas exprimés de préférence

11
Intention de vote auprès des Français susceptibles d’aller voter Base : 684 Français ayant donné une note de 8/10, 9/10 ou 10/10 de probabilité de vote
Si le 1er tour de des primaires socialistes avait lieu dimanche prochain, et si vous aviez le choix
entre les candidats suivants, pour lequel y aurait-il le plus de chance que vous votiez ?
48%
28%
12%
6%
5%
1%
François Hollande
Martine Aubry
Ségolène Royal
Arnaud Montebourg
Manuel Valls
Jean-Michel Baylet
Auprès des Français susceptibles d’aller voter
10% des Français susceptibles d’aller voter n’expriment pas de choix
Symp. de gauche
susceptibles d’aller
voter
49%
29%
12%
6%
4%
-
Symp. socialistes
susceptibles d’aller
voter
55%
29%
9%
4%
3%
-

12
Intention de vote auprès des Français certains d’aller voter Base : 405 Français ayant donné la note 10/10 de probabilité de vote
Si le 1er tour de des primaires socialistes avait lieu dimanche prochain, et si vous aviez le choix
entre les candidats suivants, pour lequel y aurait-il le plus de chance que vous votiez ?
47%
29%
13%
6%
4%
1%
François Hollande
Martine Aubry
Ségolène Royal
Arnaud Montebourg
Manuel Valls
Jean-Michel Baylet
Auprès des Français certains d’aller voter
12% des Français certains d’aller voter n’expriment pas de choix
Symp. de gauche
certains d’aller voter
48%
31%
12%
6%
3%
-
Symp. socialistes
certains d’aller voter
53%
31%
10%
4%
2%
-

13
Tableau récapitulatif
Si le 1er tour de des primaires socialistes avait lieu dimanche prochain, et si vous aviez le choix
entre les candidats suivants, pour lequel y aurait-il le plus de chance que vous votiez ?
Préférence des
sympathisants de
gauche
Français
susceptibles d’aller
voter
Français certains
d’aller voter
François Hollande 44% 48% 47%
Martine Aubry 31% 28% 29%
Ségolène Royal 12% 12% 13%
Arnaud Montebourg 7% 6% 6%
Manuel Valls 5% 5% 4%
Jean-Michel Baylet 1% 1% 1%