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Présenté par Julien VAN OOTEGHEM, I.P.R.P.Demande du Dr PICCO, SIST 66
PRÉSENTATION D’UN ÉCHANTILLONNAGE INDIVIDUEL D’ AÉROSOL DANS UNE
DÉCHETTERIE
Conclusion
Sommaire
Présentation du CIP 10
Résultats
Diagnostic
Analyse de l’activité
Objet de la demande
Présentation du CIP 10
• Capteur Individuel de Poussières • KIT COMPLET
Objet de la demande
Demande du Médecin du Travail
La responsable du pôle prévention de la Communauté d’Agglomération de Perpignan, s’interroge sur le risque (physique) potentiel d’un site, lié à l’inhalation de poussières.
Le docteur PICCO souhaite un diagnostic, afin d’évaluer le risque et mandate l’IPRP.
COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION
LA DECHETTERIE ST HIPPOLYTE
La communauté d’agglomération et son service de prévention, gèrent la déchetterie de St Hyppolite, situé au nord de Perpignan. Des agents se plaignent de respirer des poussières venant de leur voisin. Ils s’inquiètent de voir ce dernier broyer des végétaux et par voie de conséquence, de fines particules inondent les locaux.
PLAN DU SITE
ANALYSE DE L’ ACTIVITÉ
TRAITEMENT DES DÉCHETS VERTS
Solutions pour mieux documenter l’exposition :
❶ Échanger avec les acteurs de l’entreprise de compostage – broyage pour savoir quel suivi est pratiqué ou bien quelles infos sont disponibles sur la nature des émissions sur le site lui–même.
Solutions pour mieux documenter l’exposition :
❷ Autre source d’information peut être : la DREAL, afin de recueillir des informations et/ou se documenter sur les contaminations environnementales éventuelles.
Source DREAL :
Produit classé réglementairement dans la norme NF U44-051 « AO hors compost de MIATE » (Matières d'Intérêts Agronomique issues du
Traitement des Eaux)
La norme détaille les spécifications relatives aux amendements organiques. Elle dispose que ceux-ci
doivent respecter un taux de MS ≥ 30 % MB
+ les taux d’ETM et de CTO
Solutions pour mieux documenter l’exposition :
❸ Approche « plus directe » c’est à dire mesurer les bio-aérosols, qualitativement et quantitativement par CIP 10. Dans ce cas l’interprétation est délicate puisqu’il n’y a pas de VME. Cependant, nous pouvons mesurer la taille des poussières.
ÉTUDE DU POSTE DE TRAVAIL
Stratégie de mesurage
Prélèvement de type individuel
Prélèvement à poste fixe ou prélèvement d’ambiance
DIAGNOSTIC
Les échantillons devraient être, autant que possible, prélevés à
hauteur des voies respiratoires et à proximité immédiate des
travailleurs.
En cas d'hésitation,
échantillonner au point où le
risque est maximal.
– si on veut comparer l’exposition à une VLE (Valeur Limite d’Exposition), la durée du prélèvement sera au maximum de 15 min et égale à la durée de l’exposition réelle aux polluants.
– si on veut comparer l’exposition à la VME, la durée du prélèvement sera au maximum de 8 h et au moins à 4 ou 6 h ; il sera également noté les activités et habitudes hors poste de travail (ex. environnement hors de l’atelier, individu fumeur…) ; on peut envisager également plusieurs prélèvements consécutifs si il est suspecté des variations temporelles d’exposition.
La durée des prélèvements est fonction du type de mesure
PÉNÉTRATION DES POUSSIÈRES
TAILLE DES POUSSIÈRES & EFFETS
De 10 à 100 microns (µm)
Aussi appelées « poussières totales », ces poussières sont retenues au niveau des fosses nasales.
De 5 à 10 microns
Poussières qui pénètrent dans la trachée, les bronches puis les bronchioles. Elles peuvent être crachées ou avalées dans l’œsophage ; mais si l’empoussiérage est trop élevé, elles iront jusqu’aux alvéoles.
0.5 micron
Poussières très fines qui se déposent sur les alvéoles pulmonaires. En dessous de 0,5 micron les poussières se comportent comme un gaz dans l’organisme et suivent donc la ventilation pulmonaire.
Pénétration des particules inhalées :
Dangerosité des poussières organiques
Ces poussières peuvent être composées de nombreuses substances. En plus de leur composante végétale, les
poussières organiques peuvent aussi contenir des champignons ou des microbes, ainsi que les substances
toxiques émanant des microbes.
À titre d'exemple, l'histoplasmose, la psittacose et la fièvre Q sont des maladies que l'on peut contracter en inhalant des substances organiques contaminées par certains micro-
organismes. Les poussières peuvent également provenir de produits chimiques organiques (p. ex. teintures, pesticides).
Poussière organique Pneumopathie Réaction
pulmonaire
Foin, paille ou grain moisi Poumon de fermier Fibrose
Fiente et plumes Poumon des oiseleurs Fibrose
Résidus moisis de canne à sucre Bagassose Fibrose
Poussière de compost Maladie des champignonnistes Sans fibrose
Poussière ou bruine Fièvre due aux humidificateurs Sans fibrose
Poussière de boues d'épuration traitées à la
chaleur
Alvéolite des boues d'épuration Sans fibrose
Poussière de moisissures de fromage Maladie des fromagers Sans fibrose
Poussière de squames animales, particules de poils,
urine desséchée de rat
Poumon des soigneurs d'animaux Sans fibrose
① La fraction alvéolaire est la fraction massique des particules inhalées pénétrant dans les voies respiratoires non ciliées (voies aériennes profondes bronchioles et alvéoles)
D’où l’intérêt de connaître la masse d’aérosol sur notre mousse filtrante, afin de mesurer le risque potentiel et ses conséquences
Les résultats
Une poussière est une particule solide d’un diamètre aérodynamique d’au plus de 100 micromètres ou dont la vitesse limite de chute, dans des conditions normales de température est au plus égale à 0,25 mètre par seconde : Article R. 4222-3
Valeurs limites d’exposition professionnelle
Concentration moyenne sur une période de 8 heures
Poussières totales : = 10 mg/m3 d’air
Poussières alvéolaires = 5 mg/m3 d’air
Les valeurs limites d’exposition professionnelle valent pour toute forme de poussières (marbre, farine…) mais les effets particuliers de certaines d’entre elles justifient l’existence des valeurs limites inférieures (bois, amiante, silice…) : Article R. 4222-10 du Code du travail
Le cadre normatif
NF X 43261 - Poussières totales (fraction particulaire totale) : L’air dont on veut mesurer le niveau de pollution particulaire est prélevé par aspiration à un débit connu à travers une tête de prélèvement. Un deuxième étage constitué d’un filtre permet le mesurage (quantitatif et éventuellement qualitatif) des particules collectées.
Poussières inspirables (NF X 43257 mai 2008)
Poussières inhalables VLE = 10 mg/m3
Le Principe :
Aspiration des aérosols sur filtre, qui est traité après prélèvement selon la technique adaptée au but recherché, par exemple :
- Gravimétrie (pesée des filtres ), absorption d’un rayonnement b, pour la détermination de la concentration en masse de la fraction inspirable par unité de volume d’air)
Réponse du laboratoire : nous ne caractérisons pas les bio-aérosols
Poussières fract. Alvéolaire = 1 590 µg
VLEP = 1.3 mg/m3 Poussières fract. Collectée/inhalable = 1 128 µg
Soit 1.7 mg/m3
CONCLUSION
• Le CIP 10 est parfait pour étudier le risque quantifié,
lié à l’inhalation de poussières par les salariés
• Il reste cependant insuffisant aux vues des
moyens de la MT en matière de qualité des poussières
Pour prévenir les troubles respiratoires et d'autres problèmes attribuables à l'exposition à la
poussière, il faudrait :
emploi de procédés par voie humide; confinement des procédés générateurs de poussière sous pression négative (dépression légère par rapport à la pression d'air à l'extérieur de l'espace confiné); extraction de l'air chargé de poussière par un système de collecte, avant son rejet à l'atmosphère; utilisation d'aspirateurs au lieu de balais; bon entretien des locaux; entreposage et transport efficaces; élimination contrôlée des déchets toxiques.
Merci pour votre
attention
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