PRESENTATION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU · Dossier de présentation du projet de centre de tri...

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PRESENTATION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU CENTRE DE TRI D’EVIN-MALMAISON

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  • PRESENTATION DU PROJET DE CONSTRUCTION DU

    CENTRE DE TRI D’EVIN-MALMAISON

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    Dossier de présentation du projet de centre de tri d’EVIN-MALMAISON

    1. LE TERRITOIRE

    Le SYMEVAD est composé de 3 Etablissements Publics de Coopération

    Intercommunale que sont les Communautés d'agglomération d'Hénin-Carvin, du Douaisis et

    la Communauté de Communes OSARTIS. Ces trois collectivités ont transféré la compétence

    traitement au SYMEVAD.

    A cheval sur les départements du Nord (CA du Douaisis) et du Pas-de-Calais (CA

    Hénin-Carvin et CC OSARTIS), le SYMEVAD a été créé par arrêté préfectoral au 1er

    janvier

    2007.

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    80 % de la population du SYMEVAD est regroupée au nord de son territoire et se

    trouve au cœur du bassin minier de la région. Ce secteur est composé d'un habitat urbain ou

    semi-urbain et dont les communes sont le plus souvent de taille moyenne avec quelques

    communes plus importantes (Douai, Hénin-Beaumont, Carvin, Sin-le-Noble).

    Au total, le SYMEVAD gère le traitement des déchets ménagers pour 311 500

    habitants.

    Le secteur sud (la CC Osartis et le sud de la CA du douaisis) est beaucoup moins

    peuplé avec un habitat de type rural et résidentiel.

    Si l'on se réfère aux données de recensement de l'INSEE (2006), la démographie du

    SYMEVAD est plutôt en décroissance sur la partie nord et en croissance sur la partie sud.

    Cependant, plusieurs projets de quartier résidentiel importants (le Raquet, la Marlière) devrait

    permettre de tabler sur une stabilisation de la population dans les années à venir.

    L'habitat collectif est assez peu présent sur le territoire puisqu'il ne représente

    qu'environ 10 % des logements du secteur. Enfin, il n'y a que très peu de population

    saisonnière.

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    2. LES MODALITES DE TRI ACTUELLES DES EMBALLAGES/PAPIER

    2.1. Des projets pour une nouvelle gestion des déchets ménagers

    Les trois agglomérations fondatrices du SYMEVAD ont mis en place, ces dix

    dernières années, des collectes sélectives performantes et efficaces permettant d'atteindre un

    taux de valorisation des déchets ménagers et assimilés de près de 50 %. Cependant, les efforts

    financiers consentis sur la diversification des collectes n'ont pas permis d'investir

    simultanément sur les équipements de traitement.

    Ainsi, ces trois territoires disposent aujourd'hui d'outils de traitement vieillissant,

    parfois obsolètes sur certains points et nécessitant la mise en œuvre d'une politique ambitieuse

    et volontaire de renouvellement et d'amélioration des équipements de traitement des déchets

    ménagers.

    Ces projets portent sur :

    - le remplacement et l'extension du centre de tri d'Evin-Malmaison (2011),

    - le remplacement du centre de compostage de Sin-le-Noble (2012),

    - le remplacement de l'usine d'incinération d'Hénin-Beaumont (2014).

    De plus, le SYMEVAD fait partie des toutes premières collectivités, au niveau

    national, à avoir engagé un Programme Local de Prévention visant à réduire la production de

    déchets sur son territoire de 7 % en 5 ans, comme le prévoient les dispositions de l’article 46

    du Grenelle de l’environnement. L’accord cadre de partenariat a été signé entre l’ADEME et

    le SYMEVAD, en présence du Préfet de Région, le 14 décembre 2009.

    2.2. L’organisation actuelle du tri des emballages

    Le tri des emballages est actuellement réalisé pour partie sur l’ancien centre de tri

    d'Evin-Malmaison, pour environ 6000 tonnes par an, et pour une seconde partie sur le centre

    de tri de Noyelles-sous-Lens appartenant à la société SITA NORD, pour environ 16 000

    tonnes par an. Ce dernier se trouve à l'ouest du SYMEVAD et nécessite pour les déchets de

    certains territoires (CAD notamment) de parcourir jusqu'à 40 kilomètres (aller).

    Le centre de tri actuel d'Evin-Malmaison a été construit en 1999 par la société

    COVED et racheté en 2006 par la Communauté d'Agglomération d'Hénin-Carvin.

    Le tri sur ce centre est totalement manuel et a donc un rendement très modeste. En

    outre, les conditions de travail y sont difficiles puisque l'ensemble des matériaux doit être trié

    manuellement, qu'il n'y a pas de cabine de tri et donc aucun dispositif d'insonorisation, de

    régulation des températures, de captage des poussières, etc.. Enfin, les refus de tri sont

    relativement élevés du fait d'un tri réalisé exclusivement en « positif » (les matériaux

    valorisables sont retirés du flux par les agents de tri).

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    3. PRESENTATION DU PROJET

    Les besoins actuels de tri des emballages sont d'environ 22 000 tonnes par an. Le

    centre de tri sera équipé d'une ligne de tri d'une capacité nominale de 10 tonnes/heures soit

    pour 2 postes d'une capacité maximale de 30 000 tonnes par an. Cette capacité supplémentaire

    permet à la fois de combler rapidement les retards pris lors d'arrêt du site, programmé ou non,

    mais également de faire face à la hausse des tonnages en cas d'optimisation des performances

    du tri et/ou d'élargissement des consignes de tri (notamment pour atteindre 75 % d'emballages

    valorisés).

    Le projet comprend :

    En extérieur,

    - une entrée/sortie avec portail automatique, deux ponts-bascules et un local d'accueil des

    ripeurs,

    - trois parkings pour les agents du centre de tri, les agents du SYMEVAD et les visiteurs

    (dont un parking bus),

    - un bassin enterré de stockage des eaux de pluie pour la réserve incendie et un bassin aérien

    de rétention des eaux d’extinction d'incendie,

    - un jardin de démonstration écologique de 1 000 m²,

    En intérieur,

    - un hall de tri de 4 416 m² comprenant une zone de réception de 1 000 m², une zone

    "process" et une zone de stockage et de chargement des produits triés de 800 m²,

    - des locaux sociaux (R+1) sur 400 m² comprenant une salle de réunion, un réfectoire, des

    vestiaires et 2 bureaux.

    - des locaux techniques (RDC) sur 155 m² comprenant les équipements électriques, le

    garage des véhicules et un local de stockage des pièces détachées,

    - le siège du SYMEVAD sur 464 m² comprenant bureaux et salles de réunion (R+1 et R+2),

    - le pavillon de la communication de 130 m² et le parcours de visite donnant successivement

    une vue sur la toiture végétalisée, les différentes zones dans le hall de tri et les panneaux

    photovoltaïques.

    Le principe du process consiste en une séparation mécanique des produits à trier afin

    que les opérateurs de tri n'aient plus qu'à retirer les éléments non majoritaires que les

    équipements mécaniques n'ont pas pu séparer (tri en « négatif »).

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    4. LES OBJECTIFS

    Les principaux objectifs du projet de construction du nouveau centre de tri consistent

    donc en une amélioration globale des conditions de tri des emballages du SYMEVAD et la

    recherche d'une minimisation de l'impact environnemental de cette activité et ce à travers :

    - la diminution du transport en amont (centralité de l'équipement) et en aval (multi-

    modalité des expéditions),

    - l'amélioration des performances avec des équipements de tri de dernière

    génération,

    - de meilleures conditions de travail pour les salariés,

    - la diminution de l'impact du tri en matière de production de CO2 à travers le

    transport mais aussi la démarche exemplaire engagée en matière de consommation

    énergétique, de production d'énergie renouvelable et un recyclage optimisé,

    - la mise en œuvre de moyens ambitieux en matière de communication (pavillon de

    la communication, parcours de visite, jardin écologique de démonstration,

    sensibilisation globale du développement durable),

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    4.1 - Diminution du transport

    Le centre de tri sera situé sur la

    commune d'EVIN-MALMAISON à

    proximité immédiate du centre de tri

    actuel.

    Cette localisation est située à la

    frontière de la CAHC et de la CAD,

    desservie presque directement par la

    rocade minière (A21) qui traverse le

    territoire d'est en ouest, et sans aucune

    traversée d'agglomérations.

    Ce site est au barycentre de la

    zone la plus peuplée du SYMEVAD

    (ancien bassin minier) qui compte 80 %

    de la population et donc de la

    production de déchets.

    L'impact sur les distances de transport des emballages permettra aux collectivités qui

    envoient actuellement les emballages à Noyelles-sous-Lens de diminuer les distances totales

    de transport en bennes d'environ 120 000 kms par an.

    Concernant l'évacuation des produits triés, le SYMEVAD imposera à ses repreneurs le

    recours aux transports alternatifs à la route, par voie ferroviaire ou fluviale. Pour cela, le

    SYMEVAD entend utiliser les équipements existants à proximité du centre. Il s'agit du quai

    fluvial appartenant à la société SITA NORD, basé sur Agora, à moins d'un kilomètre du centre

    de tri et/ou de la plate-forme multimodale Delta 3 permettant également le transfert fluvial

    mais également le transfert ferroviaire.

    Sur ce point, un essai concluant de transfert fluvial concernant 400 tonnes de papier a

    eu lieu le 8 juin 2009 entre le centre de tri actuel d'EVIN-MALMAISON et le papetier "UPM

    Chapelle d'Arly" basé à ROUEN, via le quai de SITA NORD.

    Projet de centre de tri

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    4.2 - Amélioration des performances

    L’amélioration des performances est autorisée par le recours à des équipements de tri

    mécanique ou optique qui permettent d’isoler les déchets en fonction de leurs caractéristiques

    (en fonction de leur taille, de leur composition, de leur couleur, de leur forme, etc.). Ainsi,

    passent devant les trieurs des déchets plus homogènes appartenant majoritairement à une

    catégorie à trier. Ceux-ci ont alors pour tâches d’ôter les éléments indésirables ou mal orientés

    par les machines. Il s’agit alors surtout d’opérations d’affinage et de contrôle permettant de

    garantir les qualités demandées par les recycleurs.

    Ainsi, le process comprend :

    - Deux trémies d'alimentation dont une avec ouvreur de sacs.

    Le choix de doubler cet équipement réside à la fois dans une volonté de permettre

    l'alimentation, même en cas de panne d'un équipement, mais aussi de préserver la qualité du

    gisement en n’ouvrant pas les sacs d'OM parfois présents dans le flux en vrac.

    - Une cabine de pré-tri associé à un décartonneur à disques.

    Le choix de ce procédé permet de faciliter le travail en cabine de pré-tri, une des

    principales difficultés classiquement observé réside dans l'enlèvement des grands cartons.

    Ainsi, les agents du pré-tri peuvent se concentrer sur les refus et la grande sacherie.

    - Un trommel triple flux associé à un crible balistique.

    Le trommel sépare les fines (< à 55 mm), les grands objets (> à 200 mm) constitués

    essentiellement de Journaux/revues/magazines (JRM) et le flux intermédiaire (55-200 mm)

    qui est dirigé vers un crible balistique séparant les corps creux (bouteilles, boites de

    conserve en acier, canettes en aluminium, brique alimentaire) et les corps plats (petits papiers

    et cartonnettes).

    - Deux tables de tri dédiées, l’une aux JRM, l’autre aux corps plats sortis du crible balistique.

    Sur chacune de ces tables, les trieurs trient en « négatif » (extraction des erreurs de tri).

    - Les « corps creux » issus du crible balistique passent sur une troisième table de tri (pour

    épurer le gisement et faciliter le travail des trieurs optiques) puis sous un overband (aimant

    automatique) pour ôter les métaux ferreux, puis rejoignent deux machines de tri optique

    permettant de séparer automatiquement les 3 catégories de plastique, les briques alimentaires

    et les canettes en aluminium. Un contrôle visuel par un ou deux opérateurs doit être réalisé

    pour s’assurer de la qualité du gisement trié.

    - Une Gestion de la Production Assistée par Ordinateur permettra d'optimiser les principaux

    paramètres d'exploitation des équipements (variation à partir du poste de contrôle de

    l'inclinaison du séparateur balistique, mise en balles automatique, caractérisation en temps

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    réel d'un échantillon de produits, etc.).

    - plusieurs dispositions sont prises pour minimiser les refus de tri. Une maille relativement

    petite (55 mm) sur le crible, un pré-tri plus efficace grâce au décartonneur et un overband sur

    les refus pour récupérer les métaux passés dans le crible.

    L'ensemble de ces équipements doit permettre, sur un gisement entrant équivalent, de

    capter près de 900 tonnes par an de produits recyclables en plus par rapport à la situation

    actuelle.

    Il s’agira véritablement d’un équipement à la pointe des technologies de tri actuelles

    permettant de répondre aux évolutions prochaines des collectes sélectives nécessaires pour

    atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement.

    Tri optique corps creux

    Crible balistique

    Trommel

    Décartonneur à

    disques

    Trémies

    d'alimentation

    Stockage aval

    Stockage amont

    Cabine de tri et pré-

    tri

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    4.3 - Améliorations des conditions de travail pour les salariés,

    Tout d’abord, l’exploitation du centre de tri sera confiée à la société SITA NORD qui

    a remporté récemment l’appel d’offres d’exploitation du centre de tri. Le contrat prévoit la

    reprise de l’ensemble du personnel travaillant dans le centre de tri actuel (CDI et CDD) et la

    création de 10 Equivalents Temps Plein. Ces nouveaux emplois seront prioritairement des

    emplois d’insertion. Une convention a été signée entre le futur exploitant et le Plan Local

    d’Insertion pour l’Emploi d’Hénin-Carvin.

    Concernant les conditions de travail, le fait de séparer les produits en négatif (on

    extrait les produits non recyclables du flux) plutôt qu'en positif comme actuellement réduit

    considérablement le nombre de geste des opérateurs et simplifie leur travail. Ce mode de

    travail n’est possible qu’à condition que les machines aient correctement réalisé la séparation

    en amont. Bien évidemment, la conception des postes est basée sur les préconisations de

    l'Institut National de la Recherche et de la Sécurité en matière d'ergonomie.

    La cabine de tri reçoit un éclairage naturel important via les sheds et l’exposition au

    nord (lumière neutre). La cabine est chauffée et climatisée, chaque poste de tri recevant une

    ventilation par flux d'air neuf descendant (pour plaquer les poussières et les odeurs) et

    réglable individuellement.

    Les exigences d'insonorisation ont été extrêmement fortes avec un abaissement imposé

    de 30 décibels par rapport au bruit extérieur (les concepteurs ont d’ailleurs eu bien du mal à

    trouver les solutions techniques à ces exigences). Ainsi, par exemple, des pièges à son (tunnel

    capitonné) ont été imposés à chaque entrée des tapis en cabine.

    Les exigences de dépoussiérage ont été également très fortes avec le capotage de tous

    les équipements mécaniques et aspiration des poussières. De plus, un système d'aspiration

    centralisée, indépendant du dépoussiérage des machines, permet de brancher un tuyau

    d'aspiration sur un réseau permettant d'atteindre les zones difficiles d'accès. Enfin, un bardage

    intérieur vertical et sans aspérité a été exigé pour éviter les dépôts de poussière sur les parois

    du centre de tri.

    Enfin, le contrat d'exploitation du site exige de la part du titulaire du marché, en

    l’occurrence la société SITA NORD, qu'il soit certifié ISO 9001 (qualité), ISO 14001

    (environnement) et OHSAS 8001 (sécurité).

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    4.4 - Une démarche exemplaire en matière de développement durable

    Outre les impacts sur le transport et l'amélioration des performances de tri, développés

    plus haut, qui auront un impact direct sur l'empreinte écologique de la prestation de tri,

    l'approche environnementale du projet doit permettre à ce site d'être exemplaire sur ce point.

    Le projet est réalisé en Haute Qualité Environnementale avec 3 cibles traitées au

    niveau très performant (gestion de l'énergie, gestion de l'eau et relation du bâtiment avec son

    environnement immédiat) et 4 au niveau performant (chantier à faible nuisance, maintenance

    - pérennité des performances environnementales, confort acoustique et confort visuel).

    En outre, le centre de tri a été conçu pour atteindre le label BBC (Bâtiment Basse

    Consommation énergétique) sur les locaux tertiaires (1059 m²).

    De nombreuses dispositions ont été intégrées au projet pour lui apporter une

    dimension environnementale exemplaire :

    - isolation renforcée extérieure et intérieure et utilisation de fibres cellulosiques

    pour l'isolation intérieure,

    - conception bioclimatique (orientation des bâtiments, larges ouvertures vitrées au

    sud et réduite au nord, toiture sheds orientée au nord pour éclairage naturel neutre)

    - équipements hydro-économes : mousseurs, limiteur de pression, citerne de 40 m3

    pour la récupération de l'eau de pluie pour alimenter les sanitaires, etc.

    - ventilation double flux associée à une Pompe A Chaleur air/air réversible,

    - limitation des écoulements pluviaux (parking visiteurs engazonné, toiture

    végétale)

    - production d'eau chaude sanitaire à l'aide de capteur solaire thermique permettant

    de couvrir 60 % des besoins,

    - imposition de mesures visant à limiter les nuisances du chantier (charte chantier

    propre avec suivi du chantier par un bureau d’études spécialisé dans le

    développement durable)

    Enfin, le projet prévoit la mise en œuvre de 3 000 m² de panneaux photovoltaïques

    de type monocristallin permettant la production annuelle d'environ 340 000 KWh/an revendu

    à EDF, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 300 habitants.

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    4.5 - La mise en œuvre de moyens ambitieux en matière de communication

    Si les aspects techniques du projet ont une importance certaine sur l'efficacité du tri, il

    ne faut pas oublier le rôle prioritaire des usagers. Or, à ce jour, le centre de tri actuel n’est pas

    équipé pour permettre d'avoir une réelle politique de démonstration et de sensibilisation des

    habitants. Le projet du SYMEVAD a intégré cette dimension à travers la réalisation d'un

    pavillon de la communication intégrant :

    - Une exposition permanente sur la gestion des déchets, la prévention, le tri et plus largement sur les possibilités d'actions environnementales du citoyen,

    - Un parcours de visite permettant d'appréhender alternativement le travail de

    séparation des emballages vers les destinations de recyclage adéquates et les

    solutions environnementales développées sur le site (isolation par fibres

    cellulosiques, panneaux solaires pour l'Eau Chaude Sanitaire, toiture végétalisée,

    panneaux photovoltaïques)

    - Un jardin de démonstration écologique permettant d'aborder les thématiques du compostage à domicile, du jardinage sans produits chimiques, du mulching, de la

    bio-diversité, etc.

    Pour exploiter au mieux ces équipements, un partenariat avec l'Education Nationale,

    les collectivités et les associations environnementales locales sera recherché. Un agent

    spécifiquement formé se chargera de réaliser les visites.

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    5 – LES ASPECTS FINANCIERS

    Le montant global de l’opération s’élève à 14,5 millions d’€, se décomposant en 1,2

    millions d’€ pour les études (étude géotechnique, pollution des sols, impacts

    environnementaux, etc.), la maîtrise d’œuvre, la coordination sécurité, les assurances et

    l’acquisition du terrain et 13,3 millions d’€ spécifiquement pour les travaux (dont 2,1 millions

    uniquement pour les panneaux photovoltaïques).

    Une subvention sur fonds FEDER, au titre des bâtiments exemplaires à haute qualité

    environnementale et énergétique a été récemment accordée pour un montant de près de

    320 000 €.

    Plusieurs autres subventions provenant de fonds européens (panneaux

    photovoltaïques), de l’ADEME (optimisation des performances de tri) et de l’agence de l’eau

    (gestion des eaux pluviales) sont en cours d’instruction et pourraient permettre de financer

    environ 15 % du projet.

    Le reste est financé majoritairement par emprunt.

    Malgré ces dépenses d’investissement importantes, le projet de centre de tri va

    permettre de réduire sensiblement les coûts de tri du SYMEVAD ; premièrement en évitant

    d’avoir recours à une prestation extérieure pour la réalisation des opérations de tri et

    deuxièmement en améliorant les performances de recyclage et donc de revente des matériaux.

    Ces économies de fonctionnement sont rendues possibles par la dimension de

    l’équipement provenant du regroupement des gisements des trois agglomérations qui a permis

    d’aller chercher les technologies les plus performantes induisant ainsi des économies

    d’échelle importantes.

    Enfin, la diminution des distances de transport des emballages collectés par les

    agglomérations doit permettre également réaliser des économies au sein des collectivités

    membres, chargées des opérations de collecte.

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    CONCLUSION :

    Le projet de construction du nouveau centre de tri des emballages d’Evin-Malmaison

    est un exemple concret d’une démarche globale de développement durable car il y associe

    toutes ses composantes :

    o Les aspects environnementaux bien sûr à travers l’amélioration des performances de recyclage, la diminution des distances de transports, l’approche énergétique ambitieuse

    et la production d’énergies renouvelables,

    o Les aspects humains, avec la création d’emplois, l’intégration d’une démarche d’insertion sociale et bien entendu l’amélioration des conditions de travail du

    personnel,

    o Les aspects comportementaux avec une approche intégrée d’exemplarité, de démonstration et de sensibilisation à l’environnement et à la gestion des déchets

    ménagers auprès des usagers et des enfants.

    Le tout en améliorant l’utilisation des deniers publics par une diminution des coûts de

    tri et une plus grande efficacité économique du recyclage.

    Enfin, il est clair qu’il aurait été une hérésie économique que chaque agglomération

    investisse pour son propre compte dans la construction d’un centre de tri permettant de trier

    uniquement ses propres gisements et l’on comprend alors facilement l’intérêt du

    regroupement en un syndicat de traitement.