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Soixante-huitième année 7i OINQ centimes le Numéro Vendredi 26 Mars 1909 Un an.. 18 fr. Six mois 9 » Trois mois 4. 50 INSERTIONS Annonces, la ligne 0.20 Réclames, ...... 0.30 Faits divers, 0.75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LE^ JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE et d'Avis Divers L'tDonnement est renouvelé d'office si,îrei|)lratlOll,le«l«»n«ne sont pas r îusé».—La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement p'iui. 4, Wlkm Di! MARGHÏHIfOIR, S/lIMill Les abonnements et les Insertions doivent Str« payés d'avance. Première Victoire ! Le ministère a capitulé, les grévistes ont eu raison de ses résistances. On leur a tout accordé et généreusement ils con- sentent à ne rien exiger de plus. Nous ne les avons pas soutenus, lorsqu'ils ont abandonné leur poste, car nous autres, conservateurs, nous sommes ainsi faits que nous ne pouvons envisager sans quelque regret la désorganisation d'un grand service public, alors même que nos adversaires politiques en doivent être les première victimes, ni l'abdication d'une autorité qui depuis trente ans s'exerce contre nous. La victoire des postiers en grève ne nous cause donc aucune joie, car nous voyons le début d'une ère anarchique et révolutionnaire. Ce n'est pas nous seu- lement qui le proclamons ; ce sont des' journaux dont on ne saurait mettre en doute les sentiments républicains... ! Les fonctionnaires savent aujourd'hui qu'ils peuvent tout obtenir des pouvoirs publics en les injuriant et les menaçant, et l'on est assuré que l'exemple donné par les postiers ne sera pas perdu pour eux. M. Clemenceau a cédé en relevant la tête, il a capitulé en esquissant un geste césarien. | Il a même reçu chez lui l'homme qui, l'avait qualifié de canaille, après avoir traité. M. Simyan de voyou ; il a discuté paisiblement avec lui et l'a reconduit jusqu'à la porte, en lui serrant la main. 1 C'est peut-être le fait d'une belle âme; mais on était en droit d'attendre d'un, chef de gouvernement une attitude plus noble et plus fière. On n'a pas encore sacrifié M.Simyan; mais les grévistes ont compris qu'ils avaient tort de se plaindre, car on l'a humilié, discrédilé,avant d'exiger sa dé- mission. Et maintenant, à qui le tour? La porte est ouverte ; quel est le per- sonnel administratif qui la franchira de nouveau ? Tous les employés de l'Etat, ceux qui fournissent au budget d'indispensables ressources : cigariers. allumettiers,etc. ; ceux qui sont nécessaires à la défense nationale : ouvriers des arsenaux mili- taires, poudriers, métallurgistes, etc. ; ceux qui assureront en temps de paix les communications entre citoyens, et en temps de guerre la mobilisation et les transports de troupes, savent qu'il suffit de regarder les ministres d'une certaine laçon pour les obliger à courber la tête. S'il leur plaît de se mettre en grève, comment le gouvernement pourra-t-il les contraindre à rentrer dans le devoir ? Ayant capitulé une première fois, il n'a plus assez d'autorité pour lutter con- tre ceux qui invoqueront contre lui la grève des postiers. Et s'il voulait résis- ter, est-il bien certain qu'il rencontrerait chez ses auxiliaires naturels la volonté ' de lui venir en aide ? Ayantconsacré le droit des postiers à la grève générale, ayant consenti à ne point considérer le sabotage comme un acte condamnable, il ne pourrait refuser aux autres fonctionnaires qui chôme- raient et saboteraient un égal traite- ment. j ; Ce n'est plus la désorganisation, c'est la liquéfaction ; comme le constate notre confrère le Temps,\d, révolution sociale a gagné sa premb'-re bataille. Il n'est mal- heureusement pas douteux qu'elle pour- suive jusqu'au bout sa victoire. (Le Gaulois) L. DESMOULINS. Une histoire édifiante Parmi les faits qui peuvent expliquer la grève des Postiers, il n'en est peut- être pas de plus curieux que celui que nous raconte le Peuple Français : Un bureau des environs de Paris pos- sédait un jersonnel de choix. Le rece- veur, très satisfait de ses employés, les avait tous classés très bons et même, i»our leur téraoiaaer cette satisfaction d'une façon plus effective, il les avait in- vités à vider avec lui une coupe de Cham- pagne dans un calé voisin. Or, quelques jours après, une circu- laire ministérielle arrivait, prescrivant le classement du personnel en trois ca- tégories : les bons, les moyens et les mauvais. On devine facilement quel fut l'embarras de ce receveur qui avait so- lennellement proclamé l'excellence de tous ses subordonnés. Force lui était de persister, au mépris des instructions mi- nistérielles ou,comme un simple « Quin- ze Mille »,de se déjuger en vingt-qualre heures. j Estimant avec raison que la franchise est toujours la meilleure des habiletés, 1 il résolut de soumettre la question à... ses employés eux-mêmes.Il les réunit de' nouveau, leur exposa paternellement la question, abandonnant à leur bon sens et à leur espritde justice lasolutiond'un cas aussi difficile. j Or, savez vous ce qu'il advint ? Les employés, qui se trouvaient à la fois juges et parties, auraient pu,comme les hôtes du petit navire, tirera la cour- te paille pour savoir « qui serait man- ». Au lieu de cela, ils établirent eux-' mêmes un roulement, basé sur l'âge des intéressés, les plus vieux devaient être classés parmi les meilleurs.En sorte' que l'avancement se trouva passer du choix... à l'ancienneté. j Admirable effet des fantaisies de l'homme atteint, comme on l'a si bien dit, de « l'hystérie de l'impopularité ». j BIEN FRANÇAIS Une remarque de M. Georges Thié-; baud, dans la Libre Parole : « Si quelque chose permet de saisir et de fixer le caractère des Français; com- me le ferait un instantané photographi- que,c'est ce qui vient de se passera pro- pos des comptes de la Marine. I » La Cour des Comptes, en examinant les budgets écoulés de ce ministère, y a découvert non sans y épingler 'des remontrances que le dernier ministre avait dépensé environ 1,900 francs de fleurs pour ses déjeuners et qu'il faisait blanchir aux frais de l'Etat le linge de sa maison!... I » Là-dessus, tous les journaux, inter- prètes et avant-coureurs d'une alerte de l'opinion, sont partis d'une subite et vé- hémente indignation, qui durerait en- core, si la grève des P. T. T. n'était à l'improviste venue les en distraire. ! » Or, voilà dix ans et plus, car le mal remonte loin, que notre marine de guerre est adminislrée par des saltim- banques autrement calamileux. et livrée à des déprédations certainement plus criminelles que ces dépenses de fleurs et ces frais de blanchissage, sans que l'opinion ni les journaux qui sont cen- sés la traduire en aient exprimé autre chose que des doléances assez précau- tionnées. ! » Et c'est bien que se marque d'un trait distihetif et positivement séculaire Je tempérament des Français de Fran- ce. » ■as La Course à l'abîme De M. Franc-Nohain, dans l'Echo de Paris: « On vient de nommer un membre du conseild'administration de l'Ouest-Etat ; savez-vous qui le gouvernement a choi- si ? Un militant du syndicat national des travailleurs des chemins de fer, affi- lié à la Confédération générale du tra- vail. » C'est-à-dire que le gouvernement n'agirait pas autrement, s'il avait des- sein de préparer soigneusement la grève de ses chemins de fer, et plus parti- culièrement en cas de mobilisation,sans doute ? » Ils ont vu le danger, ils ont mesuré l'abîme, mais il semble que, justement, une sorte de frénésie se soit emparée d'eux, qui les pousse à « sauter le pas ». . » Mais c'est qu'il n'y a pas qu'eux : à leur suite, il y a toute France qui « saute ». j Le nombre des fonctionnaires On se demande souvent quel est, en France, le nombre exact des fonction- naires. Donnons à ce sujet des chiffres officiels. Ils sont extraits de l'Exposé des motifs du budget de 1908. Il en ré- sulte qu'au l 01 ' janvier 1907 il y avait, en France, 608.511 fonctionnaires de l'Etat et 262.078 des départements et des com- munes, au total 870.589 fonctionnaires l Et le flot monte toujours !.;. Les M Camelots du Roy '* Paris.Sur mandat de M. Joliot, le ser- vice do la Sûreté vient d'arrêter un « came- lot du Koy », le jeune Orléans, accusé d'a- voir pris part à i'aclc do vandalisme com- mis contre la statue d'Emile Zola, à Suies- nes. Après avoir subi l'interrogatoire d'i- dentité, le nouvel inculpé, gui proteste de son innocence, a été écroué à la Santé. .«3* O «W Vers le JPôle Sud Londres.L'Evening News dit do source authentique que le lieutenant SackleLon a pu approcher à une centaine de milles du pôle Sud. Une dépèche d'inyercargill (Nouvelle-Zé- lande) dit que le Nemrod, ramenant le lien- tenant Sackleton et sa mission des régions antarctiques, est arrivé à l'ile Stewart. Le lieutenant Sackleton seul est descen- du à terre pour envoyer un télégramme. Les membres de la'mission sont en bon- ne santé. AU MAROC _vi.v^ en Ire s«î«ïa<s S": ançnis et espagnols I Madrid. Le chargé d'affaires d'Espagne à Tanger annonce que le 1!) mars, une rixe se produisit dans une maison publique a Casablanca entre un caporal et quelques soldats du corps île santé militaire espagnol el deux spahis. La rixe fut provoquée par les Espagnols à qui se joignirent quelques- uns de leurs compatriotes. Un de ceux-ci blessa un des spahis. Une patrouille française passait à ce mo- ment et s'abstint d'entrer dans la maison, celle-ci étant propriété d'un Espagnol; mais un sergent espagnol apparut et mit fin à la rixe. Il arrêta les agresseurs. Les autorités espagnoles et françaises de Casa- blanca ont l'ait preuve de la plus grande correction et du meilleur accord pour la solution de cet incident de peu d'importan- ce dont les auteurs ont reçu la punition qu'ils méritaient. i Les négociations à Fez Fez. Les négociations communes entre la France et l'Espagne ont commencé mar- di par une longue séance à laquelle assis- taient les ministres des deux pays, les se- crétaires interprètes et trois vizirs, Abdal- lah Faci, A'ibas Faci et Mokri. La séance a eu lieu chez Abbas, tous les textes de la conférence d'Algésiras et les réformes introduites par le corps diploma- tique à Tanger suivant une décision de cette conférence, notamment le fonction- nement de la police ont été examinés et dis- cutés. L'accord a été complet, les vizirs rap- porteront jeudi la réponse du sultan. On pense qu'elle sera conforme aux décisions arrêtées. Les négociations franco-marocaines se poursuivent égalcment,toutes les questions ont été examinées et débattues. Mouley Ilafid hésite à donner sa signatu-' re, mais il est au pied du mur. j Son principal appui est dans les grands vizirs encore a Marrakeck, les seuls sur les- quels il puisse'co.npfer : s'ils se tournaient contre lui, la cause halidisto serait perdue dans le sud. Or, le mécontentement des gens de Fez grandit surtout parce que Mou- ley Ilafid doit quitter la capitale après la si-' gnature. j Pour confirmer sa conduite à celle de son père Hassan, il a confiance en son ar-' méc, mais il ne laissera à Fez que Elmrani ; comme khalife ; la police delà ville sera assurée par des patrouilles. Mouley Ilafid reviendrait si la ville se révoltait et ferait appel à la France. / '' Au Ministère de l'Intérieur I Paris. M. Clemenceau, encore souf- frant de la grippe, ne s'est pas rendu mer- credi matin au .Ministère de l'Intérieur. Le président du Conseil a garder le lit. EN MA UFLITAJN1E Paris. Le gouverneur général de l'Afri- que Occidentale vient d'informer par càblo- gramnic le ministre des Colonies que le co- lonel Gouraud a télégraphié de Njane le 20 février dernier qu'il continue à recevoir la soumission de tribus qui payent des amen- des et déposent les armes. | Les convois circulent normalement et sans incident entre Atar et Moudjeria. ; i Un dispensaire a été installé à Atar. On y a reconnu la fréquence de la variole et le gouverneur général a l'ait adresser en con- séquence du vaccin au dispensaire. Les grèves en février Paris'. 07 grèves ont été signalées, en février, à la Direction du travail. I Le nombre des ouvriers "qui y ont pris part, est de 4,870. Il y avait eu, en février 1908, 129 grèves et le nombre moyen de celles qui se sont produites, au cours du même mois, pendant les cinq dernières an- nées, est de 71. | 1 Ces grèves ont éclaté dans 29 départe- ments et on en a compté : 18 dans la Seine, 12 dans le Nord, 3 dans les Landes, la Scinc-et Oise et la Somme, 2 dans l'Aude, le Morbihan, l'Oise et le Rhône, et 1 dans les vingt autres départe- ments. Des 07 grèves commencées en février, 38 ont pris fin après avoir duré respective- ment : Huit, 1 jour ou moins de 1 jour; six, 2 jours ; cinq 3 jours ; deux, 4 jours ; deux, S jours ; trois, 0 jours ; trois, 7 jours ; deux, 9 jours; deux, 11 jours; une 13 jours; deux, •14 jours ; une, 10 jours et une, 19 jours. Si l'on y ajoute douze grèves anciennes terminées'après avoir duré respectivement 119 jours, 70 jours, 49 jours, 44 jours, 42 jours, 41 jours', 35 jours, 34 jours, 17 jours, 15 jours, 12 jours et 10 jours, on trouve 50 conllits terminés avec les résultats sui- vants : 11 réussites, 23 transactions ou réussites partielles, 17 échecs. L'affaire Légitimus Paris.— La commission chargée d'exami- ner la demande en autorisation de pour- suites contre M. Légitimus, a entendu, M. Milliès-Lacroix, ministre des Colonies, qui a protesté contre les paroles qu'on lui avait prêtées à l'égard des fonctionnaires des co- lonies. Il a affirmé qu'il n'avait jamais don- l'ordre ni au gouverneur de la Guade- loupe, ni aux magistrats de cette colonie, de favoriser telle ou telle politique. Il a fourni à la commission divers documents tendant à démontrer qu'il avait conservé une attitude de neutralité. Il a regretté que M. Ballot, ancien gou- verneur de la Guadeloupe, eut fait état d'une lettre personnelle, à laquelle le mi- nistre n'attribue qu'un but d'apaisement. Enfin, le ministre a annoncé la nomination d'une commission extraparlementaire qui aurait pour mission de rédiger le statut des magistrats coloniaux, leur recrutement, leur désignation pour les différents pos- tes, etc. Annamites exécutés Paris. M. de Pressensé adressera, ven- dredi prochain, au ministre des Colonies, qui l'accepte, une question au sujet des exécutions capitales d'Annamites condam- nés par un tribunal exceptionnel, à la suite des troubles qui se sont récemment pro- duits en Annam. La grève des postiers 1 La reprise du travail \ 1 Paris.—Le service depuis mardi après-mi-' di a repris normalement. Dans tous les ser- vices on se déclare satisfait. Le travail est complet partout. C'est ainsi que depuis mardi le personnel télégraphiste du Central a transmis plus de 93,000 télégrammes. 1 Il Les agents Tont preuve de zèle et font" même des heures supplémentaires de tra- vail. ]' I Tous les appareils fonctionnent ; les ré- parations ont été effectuées mardi dans l'après-midi. Quelques lignes seulement avec l'étranger et la province sont en ré- paration, elles fonctionneront dans la soi- rée. Dans les diverses salles on n'entend ni Bruit ni discussion ; le mot d'ordre avait été donné d'éviter tout incident avec les agents ayant continué à travailler. La reprise en province Les grévistesdeprovince ont suivi l'exem- ple de leurs camarades parisiens. i A Lyon, dans son ordre du jour, le per- sonnel gréviste assure le public de son dé- vouement aux intérêts du pays, espérant pouvoir par son travail acharné, par son zèle professionnel, palier dans la mesure du possible les perles qui se sont produites du fait de la grève. i; A Grenoble, à la suite des dépèches re-, çuesde Paris et de Lyon, les grévistes fac- teurs et ouvriers des lignes ont décidé la reprise du travail. j : A Marseille, les,grévistes des P. T; T. 1 ont reçu à deux heures le télégramme sui- vant : i ! » Ayant obtenu satisfaction complète à Paris, nous reprenons le travail à 2 heures. Faites de même. » i ! La lecture en a été accueillie par de longs applaudissements el après un appel au calme, les grévistes se sont mis à la dispo- sition du directeur des postes. De leur cô- té, les ambulants ont repris leur service à la gare. i ! La reprise du travail des grévistes s'est effectuée dans le plus grand calme. j, A Lille, les ouvriers des lignes de Lille- Boubaix et Tourcoing se sont réunis le soir et apprenant la décision du syndicat natio- nal, ont résolu de reprendre travail le lendemain matin :■ le service d'ordre a été supprimé. j Les actes de sabotage Paris.— Si le gouvernement, rejpectueux de la parole donnée aux grévistes, est déci- à passer l'éponge, il n'en résulte natu- rellement pas que l'enquête judiciaire, ou- verte sur les actes de sabotage commis ces jours derniers, soit par cela même arrê- tée. . | I. Cette enquête, d'ailleurs, avait été récla- mée par les grévistes eux-mêmes, qui répu- dièrent hautement ces actes criminels. Les parquets d'Amiens, de Melun et' tfe* Fontainebleau poursuivent les instructions commencées, et continuent à rechercher les auteurs des méfaits constatés. Le service télégraphique Paris.— Malgré le rétablissement complet des lignes et'la remise en service de tous les appareils, les conséquences de la grève se font encore sentir au télégraphe. f ! Dans la journée, des paquets de copies télégrammes sont encore paivenues par la' poste au Central télégraphique. ; Mardi, un renfort imposant de télégra- phistes a été gardé après neuf heures dut soir pour écouler le travail de la journée. 1 lien sera de même pendant quelques jour» encore. I La réception du cardinal Andrieu Bordeaux. Le cardinal Andrieu est ar- rivé mercredi matin à Bordeaux. 11 a été reçu sur le quai de la gare par les membres du conseil d'administration de l'association diocésaine, les présidents des œuvres ca- tholiques et par un grand nombre de per- sonnalités bordelaises. / LA NURSERY D'ASNiÈR S Paris.— M. Bourgueil, juge d'instruction, a reçu le rapport des docteurs Hrissaud, Claude et Val Ion, chargés de procéder a l'examen mental de Mme Sargent. Les médecins concluent à la responsabi- lité atténuée de l'inculpée. ij Le magistrat, en possession de ce rap- port, a remis Mme Sargent en liberté pro-, visoire sous caution de 20.000 francs. Les actes de brutalités constatés sur lès enfants semblent, du reste, être les t'ait de. Cecil Sargent. i A-c Les terrassiers de f Orléans i l F Orléans. Le personnel ouvrier de la Compagnie d'Orléans est travaillé par des agitateurs étrangers sur la section Brive- Vierzon. A Orléans, le gouvernement craignant que la grève des terrassiers ne se propa- geât dans le nersormel de la ComiTagnie;

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Soixante-huitième année — N° 7i OINQ centimes le Numéro Vendredi 26 Mars 1909

Un an.. 18 fr.

Six mois 9 »

Trois mois 4. 50

INSERTIONS

Annonces, la ligne 0.20

Réclames, — ...... 0.30

Faits divers, — 0.75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires PARAISSANT TOUS LE^ JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTE

et d'Avis Divers

L'tDonnement est renouvelé d'office si,îrei|)lratlOll,le«l«»n«ne sont pas r îusé».—La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement p'iui. 4, Wlkm Di! MARGHÏHIfOIR, S/lIMill Les abonnements et les Insertions doivent Str«

payés d'avance.

Première Victoire ! Le ministère a capitulé, les grévistes ont eu raison de ses résistances. On leur a tout accordé et généreusement ils con-sentent à ne rien exiger de plus. Nous ne les avons pas soutenus, lorsqu'ils ont abandonné leur poste, car nous autres, conservateurs, nous sommes ainsi faits que nous ne pouvons envisager sans quelque regret la désorganisation d'un grand service public, alors même que nos adversaires politiques en doivent être les première victimes, ni l'abdication d'une autorité qui depuis trente ans s'exerce contre nous.

La victoire des postiers en grève ne nous cause donc aucune joie, car nous voyons le début d'une ère anarchique et révolutionnaire. Ce n'est pas nous seu-lement qui le proclamons ; ce sont des' journaux dont on ne saurait mettre en doute les sentiments républicains... !

Les fonctionnaires savent aujourd'hui qu'ils peuvent tout obtenir des pouvoirs publics en les injuriant et les menaçant, et l'on est assuré que l'exemple donné par les postiers ne sera pas perdu pour eux.

M. Clemenceau a cédé en relevant la tête, il a capitulé en esquissant un geste césarien. |

Il a même reçu chez lui l'homme qui, l'avait qualifié de canaille, après avoir traité. M. Simyan de voyou ; il a discuté paisiblement avec lui et l'a reconduit jusqu'à la porte, en lui serrant la main.1

C'est peut-être le fait d'une belle âme; mais on était en droit d'attendre d'un, chef de gouvernement une attitude plus noble et plus fière.

On n'a pas encore sacrifié M.Simyan; mais les grévistes ont compris qu'ils avaient tort de se plaindre, car on l'a humilié, discrédilé,avant d'exiger sa dé-mission.

Et maintenant, à qui le tour? La porte est ouverte ; quel est le per-

sonnel administratif qui la franchira de nouveau ?

Tous les employés de l'Etat, ceux qui fournissent au budget d'indispensables ressources : cigariers. allumettiers,etc. ; ceux qui sont nécessaires à la défense nationale : ouvriers des arsenaux mili-taires, poudriers, métallurgistes, etc. ; ceux qui assureront en temps de paix les communications entre citoyens, et en temps de guerre la mobilisation et les transports de troupes, savent qu'il suffit de regarder les ministres d'une certaine laçon pour les obliger à courber la tête.

S'il leur plaît de se mettre en grève, comment le gouvernement pourra-t-il les contraindre à rentrer dans le devoir ?

Ayant capitulé une première fois, il n'a plus assez d'autorité pour lutter con-tre ceux qui invoqueront contre lui la grève des postiers. Et s'il voulait résis-ter, est-il bien certain qu'il rencontrerait chez ses auxiliaires naturels la volonté ' de lui venir en aide ?

Ayantconsacré le droit des postiers à la grève générale, ayant consenti à ne point considérer le sabotage comme un acte condamnable, il ne pourrait refuser aux autres fonctionnaires qui chôme-raient et saboteraient un égal traite-

■ ment. j ; Ce n'est plus la désorganisation, c'est la liquéfaction ; comme le constate notre confrère le Temps,\d, révolution sociale a gagné sa premb'-re bataille. Il n'est mal-heureusement pas douteux qu'elle pour-suive jusqu'au bout sa victoire.

(Le Gaulois) L. DESMOULINS.

Une histoire édifiante Parmi les faits qui peuvent expliquer

la grève des Postiers, il n'en est peut-être pas de plus curieux que celui que nous raconte le Peuple Français :

Un bureau des environs de Paris pos-sédait un jersonnel de choix. Le rece-veur, très satisfait de ses employés, les avait tous classés très bons et même,

i»our leur téraoiaaer cette satisfaction

d'une façon plus effective, il les avait in-vités à vider avec lui une coupe de Cham-pagne dans un calé voisin.

Or, quelques jours après, une circu-laire ministérielle arrivait, prescrivant le classement du personnel en trois ca-tégories : les bons, les moyens et les mauvais. On devine facilement quel fut l'embarras de ce receveur qui avait so-lennellement proclamé l'excellence de tous ses subordonnés. Force lui était de persister, au mépris des instructions mi-nistérielles ou,comme un simple « Quin-ze Mille »,de se déjuger en vingt-qualre heures. j

Estimant avec raison que la franchise est toujours la meilleure des habiletés,1

il résolut de soumettre la question à... ses employés eux-mêmes.Il les réunit de' nouveau, leur exposa paternellement la question, abandonnant à leur bon sens et à leur espritde justice lasolutiond'un cas aussi difficile. j

Or, savez vous ce qu'il advint ? Les employés, qui se trouvaient à la

fois juges et parties, auraient pu,comme les hôtes du petit navire, tirera la cour-te paille pour savoir « qui serait man-gé ». Au lieu de cela, ils établirent eux-' mêmes un roulement, basé sur l'âge des intéressés, les plus vieux devaient être classés parmi les meilleurs.En sorte' que l'avancement se trouva passer du choix... à l'ancienneté. j

Admirable effet des fantaisies de l'homme atteint, comme on l'a si bien dit, de « l'hystérie de l'impopularité ». j

BIEN FRANÇAIS Une remarque de M. Georges Thié-;

baud, dans la Libre Parole : « Si quelque chose permet de saisir et

de fixer le caractère des Français; com-me le ferait un instantané photographi-que,c'est ce qui vient de se passera pro-pos des comptes de la Marine. I

» La Cour des Comptes, en examinant les budgets écoulés de ce ministère, y a découvert ■— non sans y épingler 'des remontrances —que le dernier ministre avait dépensé environ 1,900 francs de fleurs pour ses déjeuners et qu'il faisait blanchir aux frais de l'Etat le linge de sa maison!... I

» Là-dessus, tous les journaux, inter-prètes et avant-coureurs d'une alerte de l'opinion, sont partis d'une subite et vé-hémente indignation, qui durerait en-core, si la grève des P. T. T. n'était à l'improviste venue les en distraire. !

» Or, voilà dix ans et plus, car le mal remonte loin, que notre marine de guerre est adminislrée par des saltim-banques autrement calamileux. et livrée à des déprédations certainement plus criminelles que ces dépenses de fleurs et ces frais de blanchissage, sans que l'opinion ni les journaux qui sont cen-sés la traduire en aient exprimé autre chose que des doléances assez précau-tionnées. !

» Et c'est bien là que se marque d'un trait distihetif et positivement séculaire Je tempérament des Français de Fran-ce. »

■as

La Course à l'abîme De M. Franc-Nohain, dans l'Echo de

Paris:

« On vient de nommer un membre du conseild'administration de l'Ouest-Etat ; savez-vous qui le gouvernement a choi-si ? Un militant du syndicat national des travailleurs des chemins de fer, affi-lié à la Confédération générale du tra-vail.

» C'est-à-dire que le gouvernement n'agirait pas autrement, s'il avait des-sein de préparer soigneusement la grève de ses chemins de fer, — et plus parti-culièrement en cas de mobilisation,sans doute ?

» Ils ont vu le danger, ils ont mesuré l'abîme, mais il semble que, justement, une sorte de frénésie se soit emparée d'eux, qui les pousse à « sauter le pas ». . » Mais c'est qu'il n'y a pas qu'eux : à

leur suite, il y a toute là France qui « saute ». j

Le nombre des fonctionnaires On se demande souvent quel est, en

France, le nombre exact des fonction-naires. Donnons à ce sujet des chiffres officiels. Ils sont extraits de l'Exposé des motifs du budget de 1908. Il en ré-sulte qu'au l01' janvier 1907 il y avait, en France, 608.511 fonctionnaires de l'Etat et 262.078 des départements et des com-munes, au total 870.589 fonctionnaires l

Et le flot monte toujours !.;.

Les M Camelots du Roy '* Paris.— Sur mandat de M. Joliot, le ser-

vice do la Sûreté vient d'arrêter un « came-lot du Koy », le jeune Orléans, accusé d'a-voir pris part à i'aclc do vandalisme com-mis contre la statue d'Emile Zola, à Suies-nes. Après avoir subi l'interrogatoire d'i-dentité, le nouvel inculpé, gui proteste de son innocence, a été écroué à la Santé.

.«3* O «W

Vers le JPôle Sud

Londres.— L'Evening News dit do source authentique que le lieutenant SackleLon a pu approcher à une centaine de milles du pôle Sud.

Une dépèche d'inyercargill (Nouvelle-Zé-lande) dit que le Nemrod, ramenant le lien-tenant Sackleton et sa mission des régions antarctiques, est arrivé à l'ile Stewart.

Le lieutenant Sackleton seul est descen-du à terre pour envoyer un télégramme.

Les membres de la'mission sont en bon-ne santé.

AU MAROC _vi.v^ en Ire s«î«ïa<s S": ançnis et

espagnols I Madrid. — Le chargé d'affaires d'Espagne à Tanger annonce que le 1!) mars, une rixe se produisit dans une maison publique a Casablanca entre un caporal et quelques soldats du corps île santé militaire espagnol el deux spahis. La rixe fut provoquée par les Espagnols à qui se joignirent quelques-uns de leurs compatriotes. Un de ceux-ci blessa un des spahis.

Une patrouille française passait à ce mo-ment et s'abstint d'entrer dans la maison, celle-ci étant propriété d'un Espagnol; mais un sergent espagnol apparut et mit fin à la rixe. Il arrêta les agresseurs. Les autorités espagnoles et françaises de Casa-blanca ont l'ait preuve de la plus grande correction et du meilleur accord pour la solution de cet incident de peu d'importan-ce dont les auteurs ont reçu la punition qu'ils méritaient. i

Les négociations à Fez Fez. — Les négociations communes entre

la France et l'Espagne ont commencé mar-di par une longue séance à laquelle assis-taient les ministres des deux pays, les se-crétaires interprètes et trois vizirs, Abdal-lah Faci, A'ibas Faci et Mokri.

La séance a eu lieu chez Abbas, tous les textes de la conférence d'Algésiras et les réformes introduites par le corps diploma-tique à Tanger suivant une décision de cette conférence, notamment le fonction-nement de la police ont été examinés et dis-cutés. L'accord a été complet, les vizirs rap-porteront jeudi la réponse du sultan. On pense qu'elle sera conforme aux décisions arrêtées.

Les négociations franco-marocaines se poursuivent égalcment,toutes les questions ont été examinées et débattues.

Mouley Ilafid hésite à donner sa signatu-' re, mais il est au pied du mur. j

Son principal appui est dans les grands vizirs encore a Marrakeck, les seuls sur les-quels il puisse'co.npfer : s'ils se tournaient contre lui, la cause halidisto serait perdue dans le sud. Or, le mécontentement des gens de Fez grandit surtout parce que Mou-ley Ilafid doit quitter la capitale après la si-' gnature. j

Pour confirmer sa conduite à celle de son père Hassan, il a confiance en son ar-' méc, mais il ne laissera à Fez que Elmrani;

comme khalife ; la police delà ville sera assurée par des patrouilles. Mouley Ilafid reviendrait si la ville se révoltait et ferait appel à la France. /

'' Au Ministère de l'Intérieur

I Paris. — M. Clemenceau, encore souf-frant de la grippe, ne s'est pas rendu mer-credi matin au .Ministère de l'Intérieur.

Le président du Conseil a dù garder le lit.

EN MA UFLITAJN1E Paris. — Le gouverneur général de l'Afri-

que Occidentale vient d'informer par càblo-gramnic le ministre des Colonies que le co-lonel Gouraud a télégraphié de Njane le 20 février dernier qu'il continue à recevoir la soumission de tribus qui payent des amen-des et déposent les armes. | Les convois circulent normalement et sans incident entre Atar et Moudjeria. ; i Un dispensaire a été installé à Atar. On y a reconnu la fréquence de la variole et le gouverneur général a l'ait adresser en con-séquence du vaccin au dispensaire.

Les grèves en février Paris'. — 07 grèves ont été signalées, en

février, à la Direction du travail. I Le nombre des ouvriers "qui y ont pris part, est de 4,870. Il y avait eu, en février 1908, 129 grèves et le nombre moyen de celles qui se sont produites, au cours du même mois, pendant les cinq dernières an-nées, est de 71. | 1 Ces grèves ont éclaté dans 29 départe-ments et on en a compté :

18 dans la Seine, 12 dans le Nord, 3 dans les Landes, la Scinc-et Oise et la Somme, 2 dans l'Aude, le Morbihan, l'Oise et le Rhône, et 1 dans les vingt autres départe-ments.

Des 07 grèves commencées en février, 38 ont pris fin après avoir duré respective-ment :

Huit, 1 jour ou moins de 1 jour; six, 2 jours ; cinq 3 jours ; deux, 4 jours ; deux, S jours ; trois, 0 jours ; trois, 7 jours ; deux, 9 jours; deux, 11 jours; une 13 jours; deux, •14 jours ; une, 10 jours et une, 19 jours.

Si l'on y ajoute douze grèves anciennes terminées'après avoir duré respectivement 119 jours, 70 jours, 49 jours, 44 jours, 42 jours, 41 jours', 35 jours, 34 jours, 17 jours, 15 jours, 12 jours et 10 jours, on trouve 50 conllits terminés avec les résultats sui-vants :

11 réussites, 23 transactions ou réussites partielles, 17 échecs.

L'affaire Légitimus Paris.— La commission chargée d'exami-

ner la demande en autorisation de pour-suites contre M. Légitimus, a entendu, M. Milliès-Lacroix, ministre des Colonies, qui a protesté contre les paroles qu'on lui avait prêtées à l'égard des fonctionnaires des co-lonies. Il a affirmé qu'il n'avait jamais don-né l'ordre ni au gouverneur de la Guade-loupe, ni aux magistrats de cette colonie, de favoriser telle ou telle politique. Il a fourni à la commission divers documents tendant à démontrer qu'il avait conservé une attitude de neutralité.

Il a regretté que M. Ballot, ancien gou-verneur de la Guadeloupe, eut fait état d'une lettre personnelle, à laquelle le mi-nistre n'attribue qu'un but d'apaisement. Enfin, le ministre a annoncé la nomination d'une commission extraparlementaire qui aurait pour mission de rédiger le statut des magistrats coloniaux, leur recrutement, leur désignation pour les différents pos-tes, etc.

Annamites exécutés Paris. — M. de Pressensé adressera, ven-

dredi prochain, au ministre des Colonies, qui l'accepte, une question au sujet des exécutions capitales d'Annamites condam-nés par un tribunal exceptionnel, à la suite des troubles qui se sont récemment pro-duits en Annam.

La grève des postiers 1

La reprise du travail \ 1 Paris.—Le service depuis mardi après-mi-' di a repris normalement. Dans tous les ser-vices on se déclare satisfait. Le travail est complet partout.

C'est ainsi que depuis mardi le personnel télégraphiste du Central a transmis plus de 93,000 télégrammes. 1

Il Les agents Tont preuve de zèle et font" même des heures supplémentaires de tra-vail. ]'

I Tous les appareils fonctionnent ; les ré-parations ont été effectuées mardi dans l'après-midi. Quelques lignes seulement avec l'étranger et la province sont en ré-paration, elles fonctionneront dans la soi-rée.

Dans les diverses salles on n'entend ni Bruit ni discussion ; le mot d'ordre avait été donné d'éviter tout incident avec les agents ayant continué à travailler.

La reprise en province Les grévistesdeprovince ont suivi l'exem-

ple de leurs camarades parisiens. i A Lyon, dans son ordre du jour, le per-

sonnel gréviste assure le public de son dé-vouement aux intérêts du pays, espérant pouvoir par son travail acharné, par son zèle professionnel, palier dans la mesure du possible les perles qui se sont produites du fait de la grève. i;

A Grenoble, à la suite des dépèches re-, çuesde Paris et de Lyon, les grévistes fac-teurs et ouvriers des lignes ont décidé la reprise du travail. j

: A Marseille, les,grévistes des P. T; T.1

ont reçu à deux heures le télégramme sui-vant : i

! » Ayant obtenu satisfaction complète à Paris, nous reprenons le travail à 2 heures. Faites de même. » i

! La lecture en a été accueillie par de longs applaudissements el après un appel au calme, les grévistes se sont mis à la dispo-sition du directeur des postes. De leur cô-té, les ambulants ont repris leur service à la gare. i

! La reprise du travail des grévistes s'est effectuée dans le plus grand calme. j,

A Lille, les ouvriers des lignes de Lille-Boubaix et Tourcoing se sont réunis le soir et apprenant la décision du syndicat natio-nal, ont résolu de reprendre lé travail le lendemain matin :■ le service d'ordre a été supprimé. j

Les actes de sabotage Paris.— Si le gouvernement, rejpectueux

de la parole donnée aux grévistes, est déci-dé à passer l'éponge, il n'en résulte natu-rellement pas que l'enquête judiciaire, ou-verte sur les actes de sabotage commis ces jours derniers, soit par cela même arrê-tée. . | I. Cette enquête, d'ailleurs, avait été récla-mée par les grévistes eux-mêmes, qui répu-dièrent hautement ces actes criminels.

Les parquets d'Amiens, de Melun et' tfe* Fontainebleau poursuivent les instructions commencées, et continuent à rechercher les auteurs des méfaits constatés.

Le service télégraphique Paris.— Malgré le rétablissement complet

des lignes et'la remise en service de tous les appareils, les conséquences de la grève se font encore sentir au télégraphe. f

! Dans la journée, des paquets de copies télégrammes sont encore paivenues par la' poste au Central télégraphique.

; Mardi, un renfort imposant de télégra-phistes a été gardé après neuf heures dut soir pour écouler le travail de la journée.1

lien sera de même pendant quelques jour» encore.

I La réception du cardinal Andrieu Bordeaux. — Le cardinal Andrieu est ar-

rivé mercredi matin à Bordeaux. 11 a été reçu sur le quai de la gare par les membres du conseil d'administration de l'association diocésaine, les présidents des œuvres ca-tholiques et par un grand nombre de per-sonnalités bordelaises. /

LA NURSERY D'ASNiÈR S Paris.— M. Bourgueil, juge d'instruction,

a reçu le rapport des docteurs Hrissaud, Claude et Val Ion, chargés de procéder a l'examen mental de Mme Sargent.

Les médecins concluent à la responsabi-lité atténuée de l'inculpée. ij

Le magistrat, en possession de ce rap-port, a remis Mme Sargent en liberté pro-, visoire sous caution de 20.000 francs.

Les actes de brutalités constatés sur lès enfants semblent, du reste, être les t'ait de. Cecil Sargent. i —— A—-— — c

Les terrassiers de f Orléans i l F Orléans. — Le personnel ouvrier de la Compagnie d'Orléans est travaillé par des agitateurs étrangers sur la section Brive-Vierzon.

A Orléans, le gouvernement craignant que la grève des terrassiers ne se propa-geât dans le nersormel de la ComiTagnie;

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rfâit garder par la troupe les gares d'Or-léans et des Aubrais. J i t\ La Liquidation | j des Congrégations

/ Paris. — La première chambre du tribu-nal civil a rendu, mercredi après-midi, un jugement dans le procès intenté par M. Mé-nage, liquidateur de la congrégation non autorisée des Petites Sœurs des pauvres de l'Assomption à la Société des placements immobiliers. I

| Le tribunal décide que la Société des placements immobiliers s'est constituée et a fonctionné comme prête-nom de la con-grégation non autorisée.

Les dix-neuf immeubles situés à Paris cl en province, qu'elles détiennent comme

firopriétaire apparent, appartiennent en réa-ité, dit le jugement, à la congrégation. Ils

doivent donc entrer dans la masse à liqui-der et être remis au liquidateur. I

Ce jugement a été rendu après plaidoi-ries de M» Millerand pour M. Ménage ; do M« Barboux, pour les Petites Sœurs des pauvres de l'Assomption, et après conclu-sions conformes de M. le substitut Paul Mat ter. J

Les viandes avariées Cherbourg. — La commission de l'ordi-

naire du i:t(i" régiment d'infanterie a cons-taté la mauvaise qualité des viandes four-nies par trois bouchers de la ville, contre lesquels l'administration de la guerre avait| porté plainte.

Une information judiciaire est ouverte. /

LA QUESTION D'ORIENT , La situation dans les Balkans j

I Vienne. — Les pourparlers continuent entre les puissances ; le baron d'Aerenthal vient de communiquer un nouveau projet de note. I

Il est inexact que les puissances se soient entendues au sujet d'un projet qui leur se.1

rait particulier. /1

Le matériel serbe Constantinople. — On déclare du côté de

la Serbie que tout le matériel de guerre serbe passera, car l'interdiction du transit n'est valable que pour quinze jours. Le transit ne pourrait, dit on, être suspendu totalement qu'en cas de guerre et pour sau-vegarder la neutralité.

La grève de Mazamet Mazamet. — La situation s'aggrave à

Mazamet et la grève semble vouloir s'é-tendre à Saint-Amans où les ouvriers in-j quiets demandent la protection des trou< pes. I

Les ouvriers sont activement travaillés par des meneurs qui les excitent à n'accep-fer que les interventions favorables à la grève. I

ii On annonce une réunion de toutes les commissions ouvrières et des bureaux de tous les syndicats de la ville pour étudier l'opportunité do la grève générale à Maza-met. Si celle-ci était votée ce serait un véri-table désastre pour toute la région. Les au-torités qui n'ont pas réussi a apaiser le Conflit en sont réduites à ne plus compter que sur la troupe pour le maintien de l'or-

I Tmersja Presse ï La grève des postiers <,

L'Aurore, M. Maxime Vuillaume : i Les délégués ont fait confiance au gon-, vernoment, comme le gouvernement leur avait fait confiance à eux-mêmes, qui pro-mettaient la reprise du travail.Les grévistes ont tenu leur nromesse. Au gouvernement'

à tenir les siennes.C'est le devoir d'aujour-d'hui.

La Lanterne, éditorial : Félicitons le gouvernement d'avoir su al-

lier la mesure a la fermeté, et les postiers d'être resLés jusqu'au bout sages et dignes.

Qu'à l'avenir les rapports de l'adminis-tration des postes avec son personnel deviennent plus étroits et plus cordiaux, et ce personnel trouvera dans son dévoue-ment a la République la force de rester fidèle à son devoir.

L'Action, M. H. Bérenger : ! Les fonctionnaires de l'Etat peuvent se

rendre compte que leur voix, pourvu qu'elle soit sage et mesurée, aura désormais une audience efficace auprès du gouvernement de la République.

Le G il Blas, éditorial : Personne ne peut envisager sérieusement

le maintien,;! son poste, de ce néfaste sous-secrétaire. Le vrai tort du gouvernement, 3elui dont M. Clemenceau doit faire son mea ciiïpa, c'est d'avoir mis, à la tête de ce service, ce politicien aux allures cassantes.

'Tout ce qu'on peut, en bonne justice, de-mander au gouvernement, c'est d'attendre

Ile temps moral pour s'en débarrasser. / L'Humanité, M. Jaurès : Lorsque des milliers d'agents des servi-

ces publics ont pendant plusieurs jours suspendu le travail, et quand ils le repren-nent, après avoir imposé ou à peu près leurs conditions, et quand le pouvoir est obligé de les réintégrer tous sans auVunô sanction, sans aucune mesure disciplinaire, n'est ce pas, pour tous les agents de l'Etat, l'éclatante reconnaissance du droit de grè-ve? I.a force des choses a été plus forte que les mots. La réalité sociale s'est jouée des formules.

La Réro/u/ion,so\xs la signature « Un Postier » : |

Ils peuvent être fiers d'avoir mené sans faiblir une gigantesque bataille, d'avoir osé, les premiers, heurter de front l'Etat et toutes les forces conservatrices de l'ordre social; ils peuvent être heureux aussi do leur victoire, car c'est bien une victoire qu'ils viennent de remporter.

La Guerre Sociale, M. Hervé : ( L'Etat-patron est maté : il ne prononcera

pas une révocation ni ouvertement,™ jé-suitiquement.

Ce n'est pas l'envie qui en manquera à Clemenceau et à tant d'autres parlemen-taires.

Mais la peur du sabotage leur fera res-( pester leurs engagements.

Plus j'y songe, plus je suis émerveillé de la stupidité et de l'aveuglement des diri-rigeants qui ont laissé naître une grève qui fatalement, devait avoir une portée révolu-tionnaire.

h'Echo de Paris, Junius : Voilà des fonctionnaires que,le vendredi,

,eur chef proclame « en révolte », à qui, le samedi à minuit, la Chambre fièrement si-gnifie qu'elle est résolue « à ne pas tolérer leurs grèves ». Deux jours passent. La ré-volte se généralise ; la grève bat son plein. Là-dessus, le lundi, sans qu'il y ait ou,de la part des fonctionnaires, un seul acte de soumission, au contraire, sur un désir qui ressemble fort à une sommation, les minis-tres s'empressent de recevoir leurs repré-sentants et de traiter avec eux, justement parce qu'ils sont les délégués officiels, dû-ment autorisés, des « révoltés », et après avoir eu bien soin de le leur faire explicite-ment déclarer.

Tout commentaire affaiblirait ce simple exposé.

L'Eclair, M. Ernest Judet : La grève a révélé l'existence d'une force

qui balance celles des gouvernants, qui s'est jouée de leur veto, qui aurait pu pous-ser le contlit si loin qu'on n'ose on conce-voir la gravité et la lin. Par celte simple af-firmation devant laquelle Bartho.u s'est in-cliné assez humble et Clemenceau bien conciliant, il y a désormais un contrepoids à certains abus, à certaines iniquités

Du Figaro, M. Gaston Calmette : Que les Chambres ne se fassent aucune

illusion sur ce point. C'est contre elles que la manifestation s'est produite ; le ministère est allé au-devant de leurs désirs, en obte-nant coûte que coûte l'apaisement de cette première révolte. Mais si la leçon ne pro-file pas. si le mécanisme parlementaire ac-tuel n'est pas modifié en toute lïlte, une autre révolte encore plus indignée empor-tera tout.

La République Française, M. Jules Loche :

Citoyens, contribuables, race inférieure, à voire tour, à genoux devant vos maî-tres! ■

Qti'étâit-cë, lner.que le Syndicat des fonc-tiuanaircs ? Rien.

Qu'est-il aujourd'hui ? Presque totit ! Que sera-t-il demain ? Tout! Et il se trouvait des gens pour prétendre

que la Chambie n'avait rien l'ail !... '

Comme nous l'avons' déjà annoncé, c'est le 2(> mars, que la Société des Artistes Indé-pendants ouvrira à l'Orangerie des Tuile-ries sa 23e exposition qui promet cette an-née d'être particulièrement intéressante.

Les envois, particulièrement nombreux, dénoteraient, si l'on en croit les indiscré-tions commises, un ell'ort considérable ten-té vers le beau par la plupart des exposants et certains d'entre eux auraient réussi à souhait. Il convient de citer parmi les en-vois les plus remarquables ceux de MM. Boustan, Ladureau, de Fontaine qui nous donne deux toiles de Venise : Une rieMle cour et une vieille rue populaire de QàstêMQ, avec le grouillement populaire et les lin-ges qui pendent, d'une facture large et d'une couleur intense, MM. Quesnel, Gué-rin, etc.

i.e salon des Indépendants sera certaine-ment très couru cette année et probable» ment aussi très discuté.

Bulletin Commercial Du 24 Mars 1909

FARINES FLEURS (IcslOQK. ) BLÉS (1i 101(1103 îeti.) COURANT. .. 31 00 30 80 COURANT.. . 24 35 24 3C PROCHAIN .. 31 10 31 .. PIIOCHAIM.. . 24 3i 1 24 23 ii niiimiEns. 31 50 31 40 4 DERNII5IIS. 21 65 21 60

AVOINES des 10 0 k. Mis) SEIGLES (le: :100 kl! . nets) COUHANT. .. 20 75 20 50 COURANT. . . 16 65 10 65 PROCHAIN... 20 70 20 50 PROCÀM.N. . 16 85 16 85 4 DXIINIEU3. 20 75 75 60 4 DERNIEUS. 17 15 17 15

HUILES de COLZA (100 K. (0 1 compris) HUILES i le LU COUHANT... 62 .. 62 . COURANT 50 50 50 75 pnocHAm.. 62 25 62 25 PR CHAIN... 51 . . 51 .. 4 DERNIERS. 61 25 61 50 4 DERNIERS. 51 25 51 25

SUCRES BLANCS ( les 100k.) ALCOOLS O'hecioll 1rs.) GOURANT .. 29 62 30 62 COURANT. . . 39 25 39 50 PROCHAIN .. 30 75 30 75 PROCHAIN .. 39 50 39 75 4 DERNIERS. 30 87 30 87 4 DERNIERS. 38 25 38 25

ET REGIONALE

agSIRVÂTIBIS SE M. DAVY aPÏISIËI PLACE BE LA BILAN», 25, SAUMUR

iillatii ëlitMnlfgiqBi ii 25 Mars Bireattri thermomètre

SU» soir, "à h h. au-dessDi 10 -'{; matia, i 8 h. Mi-dessus 8* Midi, 764 «y» au-dessus 12<> Bauis», » «v« ifeMia, 9 ay« T«mpèrstttrs miniisadsUeait : aa-dessus 6»

Élection municipale de Tancolgné

Un arrêt du Conseil d'Etat Le Conseil d'Etat vient de rendre son

arrêt sur la requête de M. Bruchain contre un arrêté du 13 juin 1908 par lequel le Conseil de préfecture de Maine-

et-Loire rejeta la protestation contre les élections municipales de la commune de Tancoigoé.

La requête est rejetée.

La Grève des Postiers On sait qu'un certain nombre de té-

légraphistes de Saumur avaient été en-voyés à Paris en vue d'assurer le service.

Ils sont rentrés hier à Saumur. Les télégraphistes avaient été rempla-

cés à Saumur par des soldats du 25e

dragons. Ceux-ci viennent de réintégrer leur

caserne de la place Lafayetle.

SALLE CARNOT Dimanche 28 Mars 4909, à deux heures

Conférence Publique Organisée par le Syndicat des

Commerçants de Saumur MM. COBRAT et Frédéric CLÉMENT,

les éminents conférenciers de l'Associa-tion de défense des Classes moyennes, traiteront

l'Impôt sur le Revenu.

Syndicat des Commerçants de Saumur Réunion générale des Membres du

Sydicat, vendredi 26 courant, 9 h. soir, au siège social (Salle Carnot).

Ordredu jour : Questions importantes. Conférence.

Le Secrétaire, GRÉGOIRE.

Comité républicain libéral du canton de Montreuil-Bellay

Un Banquet-Conférence aura lieu le Dimanche 28 Mars, à / heure 1\%, hôtel Lalleron, à Montreuil-Bellay, sous la prési-dence de M. DE GRANDMAISON,

député, et avec le concours de plusieurs membres du Parlement qui y prendront la parole.

* * Nous sommes priés d'informer les adhé-

rents que le banquet commencera à 1 h. 1/2 précise.

La Conférence qui suivra commencera à 3 heures.

N. B. — Les membres du Comité qui, pour une raison quelconque, ne pour-ront assister au banquet du 28, auront cependant le droit de venir écouter la conférence qui suivra (vers 3 heures), en faisant constater leur identité par les commissaires préposés à cet effet.

Ligue Française de la Moralité publique

Dimanche 4 avril 1909 à Saumur, Hôtel de Ville, salle des mariages, à 8 h. 1/2 du soir, CONFÉRENCE PUBLI-QUE « Le Crime et l'Immoralité » par Albert Nast, avocat à la Cour d'appel de Paris, docteur en droit, secrétaire général du Comité Parisien de la Ligue.

FÊTE DE CHARITÉ

Cavalcade de Saumur Du 9 Mai 4909

Le Comité d'organisation, réuni le 24 mars 1909, a décidé de faire présenter^ domicile des listes de souscriptions si-gnées du Président.

En raison de l'importance que le Co-mité désire donner à cette fête de bien-faisance et afln d'attirer un grand nom-bre de visiteurs, il y a lieu d'espérer qu'un accueil généreux sera réservé aux personnes dévouées qui se présenteront pour recueillir les souscriptions.

Le Projet de Cavalcade

Nous recevons d'un groupe de Com-merçants les réflexions suivantes sur les premières démarches faites en vue d'une cavalcade à Saumur. Nous nous empres. sons de donner satisfaction à nos aima-bles compatriotes :

Monsieur le Rédacteur, Le résultat des démarches faites auprès

du maire de notre ville, par les dévoués organisateurs de la cavalcade projetée vient de jeter une véritable stupeur dans le monde du commerce.

On se demande.et ce avec juste raison, comment une municipalité, disposant d'un budget de prés de 800,000 francs, ose offrir à un Comité organisateur quatre billets de cent francs pour une fête dont cette même municipalité encaissera les premiers bénéfices par la perception de ses octrois , sans compter un autre apport, non moins appréciable, dans la caisse de son bureau de bienfaisance.

Si nous joignons à cela le refus formel "du même maire de tout accès au théâtre, nous sommes en droit de nous deman-der si oui ou non nous payons des im-pôts — et non des moins lourds — pour être traités de la sorte et mis au ban du droit commun.

Car enfin, ce qu'on nous refuse à nous ne l'a-t-on jamais accordé à d'autres? Est-ce que ce n'est pas à l'occasion d'une précédente cavalcade que fut établi ce plancher — qu'on nous dit pourri— pour un bal au théâtre. En quoi cet édifice, dont les réparations nous in-combent à tous, aura-t-il plus à souffrir du bal de demain que de celui d'hier?

Est-ce que chez nos voisins, les Ange-vins, Nantais et Tourangeaux,où des bals sont donnés chaque année, les théâtres s mt en plus mauvais état?

Le nôtre est frais de nos nouvelles réparations, c'est enteniu, eh bien, tant mieux, le coup d'œil n'en sera que plus chatoyant et nos hôtes que plus satisfait?.

Ces revendications établies,et étudiées, nous ne doutons pas que nos édiles s'emploient à faire revenir le maire sur une résolution prise un peu à la légère; car en somme il n'est pas bien loin le temps où certains de ses illustres collègues se servaient, comme tremplin électoral, d'an refus de subvention du Conseil général à une fête aussi spéciale que les revenus en étaient probléma-tiques I

Dans la circonstance, cependant,il élait aussi sage de veiller aux intérêts pécu-

54 KKOILLKTOH DI l'Echo Stumuroit

A DIX-HUIT ANS PAR M. AIGUEPERSE

» Sur l'arbre, le buisson, c'est un des-tructeur d'insectes, c'est un gazouilleur, un chanteur d'une vivacité extrême, d'une voix mélodieuse, qui se rend utile, qui aime la solitude, dont les vocalises inimitables font sourire ou rêver...

» Bientôt, la petite boule de plumes ouvre ses ailes, s'élance, vole, éperdu, se grise de soleil, lance des notes joyeu-ses... Points bleus, points blancs, points noirs s'agitent dans l'espace...L'oiseau... c'est la fleur de l'air !

» Et, par le plomb, le filet, la glu, vous admettez, vous voulez que l'on prenne ces petits êtres gracieux que vous, femmes, si gracieuses aussi, vous devriez protéger les premières contre toute souffrance, contre toute destruc-tion 7...

» Vous vouliez écrire un livre en col-

laboration avec moi, chère Fauvette? Eh bieo, essayez vos « forces » littéraires par un article que dictera votre cœur. Adressez un appel vibrant à toutes les jeunes filles, à toutes les jeunes femmes. Dites-leur de suivre l'exemple des em-ployées des postes et télégraphes de Rouen, qui ont décidé de ne jamais por-ter d'oiseau comme parure. C'est bien cela I C'est humain, c'est « féminin », surtout. Un ruban adroitement noué, une fleur artisteraent faite, et vous voilà charmantes, Mesdames et Mesdemoi selles, — il vous faut si peu pour cela I — sans recourir au carnage. Allons, Fauvette, en avant pour les petits oi-seaux!!! Envoyez votre article à «Tug», puisque vous le connaissez (J'essaie de me corriger de ma jalousie I) Chacune de vos lectrices examinera sa conscience, prendra une résolution, sera apôtredaos son entourage, et les uûités ajoutées aux unités finiront par donner des {centaines et des mille.

» Ma lettre est très longue, Fauvette :

j'ose à peine continuer.Pourtant, laissez-moi vous dire que, malgré ma jalousie, je plains les deux pauvres garçons refu-sés par vous si lestement. Passe encore pour le capitaine cycliste ; mais, ce cou-sin, ami d'enfance,dont le nom se trouve presque à chaque page de votre journal, me paraît un travailleur, un aimant, un loyal, un bon... Il a dû souffrir, il doit souffrir, peut-être souffrira-t-il toujours. Certains cœurs, Fauvette, ne se don-nent qu'w?ie fois ; et, comme dans ma pi itrioe bat un de ces cœurs-là, j'é-prouve une compassion vraie pour ces blessés de la vie.

» Mais, à ma compassion pour votre cousin se joint de l'espoir en ce qui me concerne (Toujours d9ux cordes à la lyre humaine, petite amie bien chère : la souffrance et la joie... Hélas 1 c'est la souffrance qui résonne le plus souvent). Si vous le connaissez trop, pour pouvoir l'aimer d'amour,vous me coanaissezpeu. ! Alors?

» Alors, ce soir, Fauvette, je ne veux ]

pas laisser ma phrase inachevée... » Alors, me permettez-vous de vous

demander si, un jour, vous pensez pou-voir répondre au sentiment vif, profond, que vous m'avez inspiré dès le premier instant de nos étranges relations? Me permettez-vous de croire que l'amoncel-lement de cailloux sur votre cœur si gé-néreux, si chaud, si tendre, si vibrant, est un jeu de petite fille, non la peur de la souffrance ?

» Peur de la souffrance !... Fauvette, fuyez-vous quani vous voyez la rose? Non I Extasiée, vous regardez les pétales transparents, sa couleur délicate, sa forme exquise, son parfum plus exquis encore : c'est la fleur d 1 rêve ! Et le désir de la possession s'emparant de vous, vile, vous la cueillez pour qu'elle soit « vôire », bien que vous sachiez, r

Fauvette, qu'il y a des épines à la tige! Oui, il y en a... La preuve, c'est qu'une goûte de sang vermeil perle à votre doigt, et que vous poussez un petit cri de dou-leur. Jetez-vous la rose pour cela ? Non,

car je vous crois peu « douillette ». » Eh bieo, petite amie chérie, Dieu a

mis en nous une semeûce précieuse. Dans la serre chaude de notre cœor, cette semence germe, grandit, boutonne... Un rayon de « soleil » plus ardent, et... voilà l'épanouissement total de l'amour.

» L'amour, — je parle de l'amour chrétien, — c'est la fleur du rêve I la fleur qui dure plus que la rose, dont le parfum est plus suptil, le charme plus enivrant. Oui, il y a des épines à la tige. Qu'importe? Puisque, dans son calice, l'amour renferme, avec la foi, la confiance et la douceur, la force de deux êtres qui sont unis én Dieu, et savent souffrir en Lui...

(4 suivre)

Rue du Marché-Noir, Saumur SPÉCIALITÉ DE Cartes de Visite

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Page 3: Première Victoirearchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · Soixante-huitième année — N° 7i OINQ centimes le Numéro Vendredi 26 Mars 1909 Un

ciers du déparlement qu'il est urgent aujourd'hui que les administrateurs de la ville de Saumur aident le commerce local dans ses louables entreprises.

Nous n'avons pas et oous ne voulons pas revenir sur d'autres subventions qui furent l'an dernier si largement distri-buées, mais nous pouvons bieu dire que les sollicitations d'aujourd'hui sont d'un ordre bien supérieur et surtout plus désintéressé.

DODC, comme nous vous le disions en commençant, la surprise fut grande parmi nous, quand notre honorable man-dataire nous ht connaître i'i;>sue de ses démarches, et, de l'avis de tous, la chose semblerait une histoire de bàlons dans le.s roues.

Quoiqu'il en soit, nous espérons bien que le zèle des dévoués organisateurs n'en est point diminué, et qu'ils arrive-ront à mettre sur pied une œuvre qui leur lient au cœur, parce qu'oeuvre utile et profitable pour tous.

Mais cependant si la lâche [leur est faite trop ardue et que les résultats ne sont pas ceux qu'ils en attendent, nous saurons du moins qu'ils y auront apporté un dévouement tel qu'ils auront droit à noire entière reconnaissance ; reconnais-sance qui, par avance, leur est entière-ment acquise.

Croyez. Monsieur le Rédacteur, en la sincérité de nos remerciements el pour l'hospitalité que vous donnez à nos doléances, et pour le concours que vous apporterez vous-même à l'organisation de la fête de tous.

U.N GROUPE DE COMMERÇANTS.

Grande Semaine Aéronautique

Noos sommes heureux de voir com-bien tout le monde s'intéresse aux épreu-ves d'aviation qui doivent être courues dans la première quinzaine de juillet.

Avant même que les démarches soient commencées pour recueillir les fonds nécessaires, l'Aéro-Club de l'Ouest a déjà reçu des lettres qui donnent aux organi-sateurs l'espoir de la réussite.

Nous nous permettons de publier une de ces lettres et d'engager nos conci-toyens à suivre cet exemple.

« Paris, le 20 mars. » Monsieur le Secrétaire,

» Je m'empresse de vous informer que je maintiens la souscription que j'ai donnée pour le Circuit.

o Je le fais d'autant plus volont'ers que je suis oulré de la manière dont on a agi pour empêcher le Circuit, et vous devez savoir avec quelle indignation j'ai prote-té contre cette manière de voir.

» Veuillez agréer, Monsieur le Sacré-taire, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

» Signé : Marquis DE DION,

» Député de la Loire Inférieure. » M. RenéGauvin, député de Maine-et-

Loire, nous écrit dans le même sens. D'ici quelques jours, nous ferons con-

naître la liste des personnes qui veulent bien recueillir les souscriptions et nous sommes persuadés que nos concitoyens sauront leur faire bon accueil, la ques-tion étant du plus grand intérêt pour DOtre commerce local.

Le Secrétaire général, J. BESSONNEAU.

I.a contrebande Les gendarmes de Saumur viennent

d'arrêter un ouvrier charpentier, sans domicile, Pierre Le Doucen, 29 ans, ori-ginaire des Côtes-du Nord.

Le Doucen était porteur d'un millier d'allumettes de contrebande doot il refusa d'indiquer la provenance, ajoutant que depuis longtemps déjà il exploitait ce petit commerce.

Les allumettes saisies furent déposées aux bureau des Contributions inlirectes el Le Doucen écrouéà laimisoo d'arrêt.

Tentative de vol M. Léopold Mefïray, propriétaire à

AUoanes, possède au hameau de? Tivel-liéres, une maisonuelte non habitée où il mit à l'abri ses outils de culture.

Coi jours derniers, un malfaiteur in-connu a procédé à une tentuive d'effrac-tion, mais il n'a pu parvenir à entrer daos la maison.

M. Meiïray a fait conslater la tenbtive par les gendarmes d'Alloués qui ont aussitôt ouveit une enquête.

mendicité Arrestation, à Vihiers, d'une nommée

Rose Bélanger, sans domicile fixe, qui mendiait sur la voie publique.

Cette femme a été amenée el écruuée à Saumur.

Perlée et trouvaille* Une couverture grise a été pe due "rue

Beaurepaire. La rapporter à M. Maury, rue des Ecuries. Récompense.

Etat-Civil de Saumur DÊÇÈS

Le 23 mars. — Marthe-Yvonne Pain-chaut, célibataire, 19 ans, sans profes-sion, rue de la Fidélité, 3i.

Le 24. — Auguste-Victor Pootoire, époux Dupuy, employé de commerce, 42 ans, quai de Limoges, 6).

Mme FERBU. 49, rue de Bordeaux, à Saumur, prévient le public saumurois qu'elle ne payera pas les dettes contrac-tées par son fils Charles.

Fete Patronale de ilîotre-Dame de* Ardilliers

Vendredi 2 avril 4909 6 h. première messe; G h. 3/4,

deuxième messe ; 9 h., messesolennelle. — Exposition du T.-S. Sacrement. — Vêpres.

3 heures, Complies, Cantiques, Ser-mon prêché par M. l'abbé Royer, mis-sionnaire diocésain, Chant du Slabat, Cantiques.

AVIS Mme DUPAYS, 4, rue Verte, informe le

public qu'elle continue, comme par le passé, les Travaux de Couverture et Zinguerie qu'on voudra bien lui confier.

Cinéma-Théâtre Pathé SALLE CARNOT, Saumur

Tous les samedis, à 8 h. t /2. Tous les dimanches, en matinée, â 2 h. 1/2, en

soirée, à 8 h. 1/2.

Grandes Représentations Cinématographiques Programme des samedi 27 et dimanche

28 mars 4909, à 8 h. 4/2 du soir VUES PRINCIPALES :

Toto Fumiste (scène comioue). — Promenade Historiq te à Versailles. — Nous voulons un valet de Chambre (scène comique). — Coucher du Soleil. — Le Chat de la Mère Michel (comique irrésis-tibie). — L'ARLÉSIENNE, d'après Al-phonse Daudet. Cette scène, jouée à Arles par les artistes de l'Odéon, fait partie de l'édition de la Société des Au-teurs et Gens de Lettres, dont la maison Pathé s'est assurée, par traité, l'exclu-sivité. — Extravagance de M. Grasalard. — Au Pays du Matin Calme.— Bordeaux-Prfri<. — Huit Jours en Savoie. — Les Chieas Policiers. — Gros Lot encom-brant, etc., etc.

Il n'y aura pas de matinée le diman-cl e 28 mars.

PRIX DES PLACES : Premières, 1 fr.; Secondes, »5 centimes ; Troisièmes, 5l> centimes.

En matinée, 1/2 place pour lesenfants. Li samedi, les militaires paieront 25 et 50 cent.

BOURSE DE PARIS DERNIER COURS

Rente française 3 0/0 97.20 — — 98 40

Ville de Paris 5 0/0 541 » — 1869, 4 0/0 610 » — 1871, 3 0/0 407 » — 1876, 4 0/0 552 50 — 1896, 4 0/0 373 25 — 1905 395 50

Banque de France 4265 »

Comptoir national d'Escompte 749 »

Crédit foncier de France 749 » Crédit foncier communales 1879 484 .»

— foncières 1879 505 50 Crédit Lyonnais 1221 » Société Générale (250 fr. versés) 673 » Est (action) 940 Paris-Lyon-Méditerranée (action) 1369 » Midi (action) 1152 » Nord (action) 1768 » Orléans (action) 1430 Ouest (action) 950 » Suez (action) 4670 » Espagne extérieure 4 0/0 98 30

BULLETIN FINANCIER 24 mars 1909.

De lourd qu'il était à l'ouverture, le marché s'est sensiblement affaibli par la suite sur les indications des places étrangères, lesquelles ont continué à déverser chez nous le plus possible de marchandise consistant surtout en fonds d'Etats. Les Russes, le S jrbe et le Turc ont même un instant été fort maltraités et au bel optimisme de ces jours der-niers a succédé un réel sentiment d'in-quiétude.

Continuons à penser que l'expectative est toujours de rigueur.

Notre 3 0/0 a ouvert à 97,02 II se tisse à 96,90 et se trouve ramené en c!ôture à 97,03. Il cote même après bourse 97,10.

Le Consolidé Russe finit à 84,60, le 1900 revient à 99,60 et le 4 1/2 1909 à 90.03 après 89,60. Le Serbe remonlo à 76,10 et le Turc à 93. Extérieure ferme à 18,10. Brésil mieux tenu à 84,40.

La Banque de Paris à 1560, le Lyon-nais à 1223, l'Union Parisienne à 780.

Le chemins espagnols ne finissent pas au plus bas Nord Espagne335aprés 334, Saragosse 405 après 403.

Le Suez abandonne 15 points à 4660. Parmi les transports, l'Omnibus est réa-lisé à 1285, la Thomson à 705

Industrielles Rosses assez calmes. Sosncwice cote 1410,, Briansk 260.

Le R o se raffermit en clôture avec le re-te du marché. Il finit à 1717 après 1702. Cuivre slalionnatre.

En Banque, les mines d'or restent un peu affaiblies. De même les Diamantifè-res. Platine, Bahia et Hartmann sans changements appréciables.

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Tout le monde connaît M. GLASER, spécialiste de Paris. Ce grand professionnel ayant une expé-rience pratique de trente années, a lutté pendant un tiers de siècle à combattre l'infirmité appelée Hernie.

Disons de suite qu'il a lutté victorieusement et que ses efforts ont été couronnés d'un succès éclatant. Nous pouvons affirmer que la hernie est définitivement vaincue grâce à la nouvelle décou-verte de M. GLASER. Cette découverte consiste en un appareil très ingénieux, souple, ayant une résistance sans égale, le plus léger, imperceptible, se moulant sur le corps, il se porte nuit et jour, il permet les travaux les plus durs, ne gênant d'aucune manière, il ne peut se déranger quels que soient les mouvements du patient. Dès son application, le malade éprouve un bien être inexprimable, il se sent renaître aussitôt, la hernie est refoulée douce-ment et par la propriété curative de cet appareil elle disparaît bientôt.

Qu'est-ce donc une hernie???. Une simple dila-tation de son anneau, soit inguinal, crural ou ombilical ; l'anneau étant formé par des muscles fihreux, si ces derniers s'amincissent l'anneau se trouve par là même agrandi, l'intestin sorl, c'est la hernie.

Or, c'est précisément ici que l'appareil Glaser fait merveille; il refoule l'intestin â sa place et par sa pression constante les muscles de l'anneau ne sont plus tourmentés, ils s'épaississent, le diamèlre de l'anneau diminue, le vide qui s'était produit est à nouveau rebouché, et la guérison est ainsi obtenue. Pour arriver à ce résultat, il faut deux périodes, la première est d'une durée d'un mois, en un mois la hernie aura disparu ; la deuxième période est pour renforcer les muscles afin d'éviter toute rechute.

Ajoutons que M. GLASER a obtenu, pour son invention, les plus hautes récompenses et une mention honorable de M. le Ministre pan e que son appareil a été considéré à juste titre le seul capable de rendre, les plus grands services à l'humanité. Aussi engageons-nous vivement tous les malades des deux sexes atteints de hernies à venir essayer cet ingénieux appareil à : KAUHUR, le 4 avril, Hôtel de Londres ; DOUÉ-LA-FONTAINE, le 5, Hôtel de la Boule d'Or; ANGERS, le 6, Hôtel de France ; SEGRÉ, le 7, Hôtel de la Poste.

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par l'Elixir Dupeyroux M. Ainédée RATTIER, ajusteur, que représente U

photogravure ci-contre, est né à Terrenoire (Loire) et ha-bito ai5, rue d'Alésia, Paris 04e arr'). Quand je le vis pour la première fois, le i" mai ifloS, je lui trouvai des lésions luherculeuses du 2" degré occupant le liers infé-rieur du poumon gauche et le tiers supérieur du pou-mon droit. 11 toussait, crachait, était tics amaigri, très all'aibli et transpirait la nuit. Je lui prescrivis mon trai-tement à base d'ELIXIR DUPEYROUX et le 22 no-vembre 1908, il avait engraissé de 5 kilogs el était com-plètement guéri. Il m'a permis de publier son cas dans le but d'être utile à ses semblables.

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