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« Quoi que vous pensiez ou que vous croyiezpouvoir faire, faites-le.

L'action porte en elle la magie, la grâce et le pouvoir. »

Johann Wolfgang von Goethe est né le 28 août 1749 à Francfort et dis-paru à Weimar le 22 mars 1832 à l’âge de 82 ans. Plus connu commeromancier, dramaturge, poète, Goethe fut aussi un théoricien de l'art etun homme d'État allemand, passionné par les sciences des lumières,notamment l'optique, la géologie et la botanique.

J’ai choisi cette citation en ce début de nouvelle année, parce que laforce et le dévouement de cet homme de l’Art et des sciences allemandne peut qu’être la source d’une énergie nouvelle pour affronter les obs-tacles à venir. Car si nous vivons une époque où nous voyons se dres-ser autour et au-dessus de nous des murs presque infranchissables, ilfaudra faire montre d’une nouvelle force pour les surmonter. Ce dépas-sement de soi est la condition siné qua non pour agir et avancer etnous la possédons tous ... Encore faut-il la mettre en action !

Tous les artistes invités dans ce nouveau numéro ont tous connu laréussite et l’échec, mais aucun n’a renoncé pour atteindre la victoire !Qu’il s’agisse de Jessica Chastain, la comédienne américaine qui a tantlutté jusqu’à devenir l’une des actrices les plus demandées dans lessuper-productions actuellement ou bien encore Paul Verhoeven, l’Angenéerlandais déchu à Hollywood, ces deux artistes n’en ont pas fini d’endécoudre avec l’adversité pour s’imposer au firmament du Cinéma. S’il est un artiste qui a su grandir pour proposer au plus grand nombreson univers poétique et humoristique, c’est bien François Morel. L’écrivain Antoine Sire a reussi quant à lui la prouesse de ressuciter lesgrandes actrices de l’Hollywood de l’après-guerre ...

Côté musique, l’aventure scénique du groupe Black Beauty se pour-suit, tandis que les Kursed de Montpellier s’imposent sur la scènenationale. The Cure fait son grand retour pour une tournée anniversaireet Radio Elvis ont enfin la récompense publique et professionnelle tantattendue. Voilà de quoi réjouir tous les publics et lecteurs assidusd’Emotions magazine qui entame sa septième année d’existence !

Je vous souhaite une Belle et Heureuse Année 2017 et une bonne lec-ture de ce nouveau numéro d’Emotions Magazine, épisode 40 !

Jean-Luc Bouazdia, Directeur de la Publication.Jean-Luc Bouazdia, Directeur de la Publication.

Goethe

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« Un jour, Martin Jarrie, peintre, illustrateurm’a fait visiter son atelier. Sur les murs,étaient exposés des grands portraits defleurs. Pour les accompagner dans un livre,j’ai écrit un texte. L’histoire d’un petit parisienvenant chez ses grands parents chaque été.Le grand-père s’appelle Hyacinthe, il estcoco. La grand-mère s’appelle Rose, elle estcatho. Ils ne sont d’accord sur rien maisl’amour des fleurs les réunit. Je me suis sou-venu, j’ai inventé, je me suis amusé. J’ai tentéd’associer chaque fleur à un souvenir d’en-fance. A l’occasion de lectures publiques, j’airemarqué que cette enfance pour partie ima-ginaire, trouvait des échos chez de nombreuxauditeurs, surpris que leur propre histoire, unpeu condensée, un peu déplacée, commedans des rêves, puisse être racontée et mêmesusciter un intérêt ému, réjouissant. J’ai euenvie de renouveler et d’améliorer l’expé-rience. J’ai demandé au musicien AntoineSahler de s’interroger avec moi sur l’avenirdes fleurs. J’ai demandé au scénographeEdouard Laug de photographier des ciels, defixer des cieux, ceux que l’on regarde pourprévoir le temps qu’il va faire, ceux que l’onobserve pour s’interroger sur notre présenceterrestre. »

FRANÇOIS MOREL

François Morel écrit aussi des chansons pourles autres, notamment Juliette Gréco, Juliette,Maurane. Fasciné par ces rimes que l’on gardeen tête, par ces refrains entêtants que l’on nepeut s’empêcher de fredonner et qui vous habi-tent au moment où vous vous y attendez lemoins. « La vie (titre provisoire) » en est unebrillante démonstration.

« La vie (titre provisoire) », il s’agit bien du titredéfinitif. « La vie » ne peut être qu’un titre pro-visoire car inéluctable. François Morel a écritpratiquement tous les textes. La plupart fin2015 « suite à la gravité des évènements quenous avons subis ». C’est Antoine Sahler, musicien fidèle aveclequel il collabore depuis 6 ans, qui a écrit laplupart des musiques, arrangé et réalisé les 18chansons originales.

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OOn connait et reconnait François Morel comme comédien, auteur, conteur, chroniqueur, mais aussi chanteur !Il est de ces artistes authentiques dont les oeuvres inspirées auront tôt fait de vous émouvoir. Sa notoriétéexplose à la fin des années 90 avec la série Les Deschiens, diffusée sur Canal +. François Morel y joue l’un despersonnages principaux. Depuis 2009, tous les vendredis matins « Le billet de François Morel » est diffusé surFrance Inter, dans le 7H-9H de Patrick Cohen, suivi par près de 4 millions d’auditeurs. À travers ses multiples créations, s’est dessiné au fil du temps un univers singulier, teinté de poésie sensibleet d’humour décalé, dans un style dont il a le secret. Mais de secret il n’y en a point, car il s’agit là d’un talentgénétique, inscrit dans son ADN. Une vision du monde qui lui est propre, un regard enfantin sur les choses dela vie et la façon de les exprimer, cela se traduit par cette douce histoire de Hyacinthe et Rose, ces grandsparents rêvés, l’un coco et l’autre catho, comme il se plait à les présenter sur scène.Après 160 représentations, la tournée emmène François Morel et son fidèle complice Antoine Sahler au ThéâtreHistorique de Pézenas en Languedoc. Nous sommes le 12 Décembre et la billetterie affiche complet. Le publicne s’y est pas trompé, « Hyacinthe et Rose » est bien le bijou théâtral que tout le monde attendait. Rencontre.

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Il cherchait un texte pour accompagner ses portraits. Ilavait le projet de faire un livre chez l'éditeur ThierryMagnier. Cela m'a beaucoup plu de voir ses peintures etje me suis dit que c'était dommage que le plus grand nom-bre ne puisse pas les voir.Dans la tête j'avais une vagueidée de grands parents, que j'ai inventé parce que je n'aipas vraiment connu mes grands-parents ... j'ai justeconnu une grand-mère, qui ne ressemble pas à Roseparce que Rose, je l'ai écrite toute grosse. Ma grand-mèrec'était un fil de fer. Je suis donc parti d'un exercice un peulittéraire, je me suis dis que j'allais associer une fleur à unsouvenir d'enfance. Il se trouve qu'un soir à la sortie dulivre, on a fait une lecture, c'était un moment où je travail-lais avec Antoine Sahler le pianiste, et je lui ai demandés'il ne voulait pas m'accompagner pour rendre la lectureplus agréable. Quand on l'a présenté au public sansl'avoir beaucoup travaillé, on s'est rendu compte que letexte avait des vertus dramatiques, que les gens étaientémus, riaient etc ... Alors je me suis dit que c'était dom-mage de ne pas approfondir la question de la mise enscène pour en faire un vrai spectacle. En fait j'ai essayéde raconter l'enfance de tout le monde.

J-L B : Alors comme vous le disiez, vous êtes accompa-gné au piano sur scène par Antoine Sahler. Cette alchimieest-elle née assez facilement, d'une façon naturelle ?

Jean-Luc Bouazdia : François Morel, c'est une belle sur-prise de vous retrouver en cette fin d'année à Pézenas authéâtre historique, est-ce que c'est une ville que vousavez déjà visitée ?

François Morel : Jamais, je ne suis jamais venu àPézenas, évidement je la connais un peu de réputation,grâce à Molière notamment. Son illustre théâtre a com-mencé ici, donc c'est extrêmement important. J'ai jouéMolière, alors je m'y suis un peu intéressé, j'ai joué lesPrécieuses Ridicules et j'ai joué Le BourgeoisGentilhomme ... c'était un rêve pour moi de jouer ça. Etpuis j'adore la chanson, alors évidemment Boby Lapointeest également une grande référence.

J-L B : Aujourd'hui vous êtes en représentation pourHyacinthe et Rose, un spectacle que vous avez créé. Onconnait votre plume qui est sensible, subtile et un brinpoétique, avec ce côté humour tendre qui vous caracté-rise. Pouvez-vous nous parler de la génèse de cette his-toire ?

F M : C'était bizarre la création de cette histoire, car audépart c'était un livre. C'est un peintre qui s'appelle MartinJarrie et qui m'avait entrainé dans son atelier pour memontrer de grands portraits de fleurs qu'il avait fait.

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un peu moqueur. C'est comme jouer 18 petites pièces dethéâtre les unes derrière les autres, puisque c'est ça l'in-térêt que je trouve dans l'idée de faire un récital. Vouspouvez chanter des chansons qui peuvent être mélanco-liques, des chansons plus franchement comiques et depouvoir jouer avec tout ça.

J-L B : Nous ne pouvions pas terminer cette interviewsans parler de vos chroniques sur France Inter. Il y a quel-ques jours est intervenu au téléphone, un dénomméMonsieur Saladin et qu'à la simple évocation du nom, toutle monde aura compris où je veux en venir. Cela m'a faitpenser à ce fameux Gibolin qui est toujours en vente libre,malgré les directives européennes visant à l'interdire !Aurons-nous le plaisir de revoir un jour les Deschiens ?

F M : Il n'y a pas de projets comme ça, mais on est restéextrêmement amis, enfin pas forcément avec tout lemonde, mais les liens se sont créés naturellement. Pourma part je suis toujours en relation avec Yolande Moreau,Olivier Saladin et Olivier Broche. On se voit tout le temps,on a des projets ensemble, avec les deux Olivier notam-ment. Mais je ne suis pas pour les reconstitutions desligues dissoutes. Et puis le Gibolin, c'est le seul produit quisoigne les peines d'Amour et les odeurs de pieds ... Et c'est rare qu'un même produit fasse les deux à la fois !

F M : Oui c'est sûrement le spectacle qui s'est fait le plusnaturellement possible. Aussi parce qu'on a une compli-cité importante avec Antoine Sahler depuis plusieursannées. Le spectacle a évolué depuis le début et on doitêtre à plus de 160 représentations. Au début c'était pres-que une lecture améliorée, et au fil des représentationsc'est devenu un spectacle théâtral assez proche du contefinalement.

J-L B : Alors votre actualité, c'est également la sortie d'unalbum de chansons cette fois, qui s'intitule « La Vie ( Titreprovisoire ) ». Pouvez-vous nous dire quelques mots decet album ?

F M : Oui je peux. C'est un album qui est associé à unspectacle, C'est vrai que je pense toujours plus en spec-tacle qu'en album ou CD. C'est un spectacle que j'ai crééen janvier dernier à La Rochelle et mis en scène parJuliette, avec qui je travaille pour la deuxième fois. Elleest à la mise en scène et moi comme chanteur. Il y a qua-tre musiciens, dont Antoine Sahler, c'est comme un petitorchestre. C'est un récital qui est un hommage au musichall d'antan. J'avais des images de Serge Reggiani, deYves Montand devant le Tulle à l'Olympia.Je voulais faire ce genre de récital tout en le décalant eten rendant hommage à tous ces artistes, tout en étant

François Morel et Antoine Sahler lors du final de Hyacinthe et Rose

au Théâtre Historique dePézenas en Languedoc

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Présenté en 2016 en compétition offi-cielle lors du 69ème Festival de Cannes,ELLE raconte l’histoire de Michèle quifait partie de ces femmes que rien nesemble atteindre. À la tête d'une grandeentreprise de jeux vidéo, elle gère sesaffaires comme sa vie sentimentale :d'une main de fer. Sa vie basculelorsqu’elle est agressée chez elle par unmystérieux inconnu. Inébranlable,Michèle se met à le traquer en retour. Unjeu étrange s'installe alors entre eux. Unjeu qui, à tout instant, peut dégénérer...

Nominations lors du 69èmeFestival de Cannes 2016

Prix du Jury pour le film ELLEGrand Prix : Paul Verhoeven

Prix de la Mise en Scène :Paul Verhoeven

Autres nominations en 2016

European Film Award du Meilleur filmEuropean Film Award du Meilleur réali-

sateur pour Paul VarhoevenEuropean Film Award de la Meilleure

actrice pour Isabelle HuppertFilm interdit aux moins de 12 ans

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CC'est désormais officiel, avec le film français ELLE, le hollandais Paul Verhoeven a enfin une chance de fairereconnaître son cinéma par l’Académie des Oscars. Celui qui fut mondialement connu il y a une trentaine d’an-nées pour ses films réputés subversifs comme Robocop, Total Recall, Basic Instinct, a connu l’échec commer-cial avec le film Showgirls réalisé en 1995. D’aucun sait qu’Hollywood est sans pitié avec les cinéastes quiconnaissent l’insuccès et le fait de revenir ainsi sur le devant de la scène va faire couler beaucoup d’encreoutre-atlantique. ELLE est un premier film en langue française pour Paul Verhoeven et va peut-être décrocherla fameuse statuette, vingt-quatre ans après Indochine de Régis Wargnier, . Après avoir tourné des films sousle drapeau hollandais et américain, c’est ironiquement avec son seul film français qu’il ira aux Oscars cetteannée. De son côté, la comédienne Isabelle Huppert a été récompensée en fin d’année 2016 aux Etats-Unis poursa performance dans le film. Après les Gotham Awards et les New York Film Critics Circle Awards, l'actrice fran-çaise a encore reçu un prix pour ELLE, de la part de l'association des Critiques de Films de Los Angeles. Autantde points marqués pendant que la campagne des Oscars bat son plein, et qui pourraient l'aider à décrocher àson tour une nomination. La 89ème cérémonie des Oscars se déroulera le 26 février 2017.

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plus on ne sait jamais ce qu’elle pense ... Souvent on nesait pas qui on est vraiment, dans la vie, souvent. On setrouve confrontée aux événements, sans savoir toujourstrouver les solutions. Alors on continue ... On vit ! C’est ceque j’ai fait pour jouer mon personnage.

« Ce qui se passe, ajoute Paul Verhoeven, c’est la chosesuivante : Quand on a commencé à réfléchir à ce film, j’aitravaillé avec un scénariste américain, David Birke. Ceque j’ai rapporté en France, de retour des Etats-Unis,c’est cette forme d’écriture évidemment. Nous avonsbeaucoup discuté du scénario. En travaillant avec un scé-nariste américain, en créant un film assez compact et bienstructuré, et bien ça c’est un truc que j’ai appris en fait auxEtats-Unis et je m’en suis servi dans mon précédent filmBlack book. C’est un film hybride, comme moi, qui suishollandais, mais en même temps je suis censé être amé-ricain ... Et maintenant je me sens français ! ».

« Pour ma part je n’ai pas du tout participé au scénario,commente Isabelle Huppert, le script étant assez par-fait. Les dialogues étaient formidables, c’est vrai qu’il y avraiment de l’effronterie et de l’ironie dans l’écriture de lapart de Philippe Djian au départ et dans l’écriture de PaulVerhoeven par la suite. Je me suis coulée tout naturelle-ment dans cette écriture.

Lors de la conférence de presse du 69ème Festival deCannes 2016, Paul Verhoeven, Isabelle Huppert etPhilippe Djian, l’auteur du roman « Oh » prix interallié2012, ont commenté leurs intentions concernant lamise en scène du film.

« C’est Saïd Ben Saïd, le producteur du film qui m’aenvoyé le livre de Philippe Djian, raconte PaulVerhoeven. Il m’a ensuite demandé si je voulais l’adapterpour en faire un film.J’ai lu et j’ai dit oui tout de suite ...C’est très simple ! Il n’y a pas de compromis ou quelquechose comme ça. Ce projet est venu dans ma vie et je l’aiaccepté comme un petit miracle, de trouver quelquechose de nouveau que je n’avais jamais fait avant. ».

« Je pense que la grande qualité de ce film, expliqueIsabelle Huppert, est que Paul Verhoeven n’essaiejamais de donner des explications. Il pose des hypothè-ses tout simplement. Pour cette raison c’est bien plussimple jouer son personnage. Ce n’est pas besoin d’expli-quer les choses, il suffit de réagir aux événements ou auxnon événements. C’est peut être ça le secret, de ne pasréagir à des situations prévisibles. Aussi cela créé de latension dans le film. L’histoire est le portrait d’une femmeet c’est aussi un thriller avec beaucoup de suspense. Ilexiste aussi un suspense à l’intérieur du personnage, en

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« Pour ma part, renchérit Philippe Djian, je ne suispas sûr que dans le roman, il n’y ait pas de musique par-ticulière. Si on suit ce que dit Paul Vehoeven, à savoir queStravinsky est quelqu’un qui a tendance à dégresser, etaller plus vite sur le sujet et le but, je pense que c’est unebonne manière d’écrire et de faire du cinéma. Si c’est unequestion d’orientation, c’est certainement une bonne idée.Maintenant de savoir si le film respecte l’histoire de monlivre, je crois que ça n’a pas tellement d’intérêt ça ...Je ne cherche pas en tant qu’auteur si mon livre n’a pasété trahi comme souvent je l’entends de la part de cer-tains auteurs français. Si on ne veut pas être trahi, on necommence pas par vendre les droits du film. La trahisonne veut pas dire forcément “ aller en l’encontre de ... “, tra-hir peut être aussi considérer comme “ dépasser ce quel’on a voulu mettre dans l’histoire ... “.Quand on a d’un seul coup un metteur en scène et desacteurs, je pense qu’Isabelle Huppert en incarnant le per-sonnage de Michèle, a apporté quelque chose au person-nage de mon roman. Ce n’est pas une trahison, ou alorsune trahison merveilleuse !Le film suit plutôt assez précisément le roman, mais jepense que si cela avait été l’inverse, j’aurai fait de toutesfaçons confiance en Paul Verhoeven pour emmener lefilm dans un autre chemin à prendre pour rendre le filmencore plus intéressant. ».

Comme je l’ai dit, Paul donne peu d’explications, maistoutes les questions qu’un acteur peut se poser pour sonrôle, elles sont apportées par la mise en scène. Le travail est tellement puissant, la mise en scène enve-loppe les personnages et créé tellement d’interactionentre les personnages autour de moi dans le film. Legrand Art de la mise en scène c’est ça : apporter toutesces réponses que l’acteur peut se poser, si tenté qu’il s’enpose. Notre collaboration a été vraiment extraordinaire etpuis pour moi une multitude de situations à traverser, descènes différentes. Comme le disait Paul Verhoeven, lefilm est à la fois très européen et très américain.« ELLE » porte ça en lui ... une ambiguïté certaine, unmystère certain, ce qui est très européen, puis une effica-cité de mise en scène qui est un peu plus calqué sur lecinéma américain. ».

« La musique est très importante dans le film et notam-ment Stravisky, commente Paul Vehroeven. Qu’ai-jeappris de Stravinsky ? À être court ! Cela structure lamise en scène, en enlevant ce qui n’est pas nécessaire.Stravinsky est tellement précis, j’ai toujours admiré ça.J’utilise ça non pas pour le film, mais pour regarder monscénario et pour faire la scène de façon « comprimée »,parce que je veux qu’il y ait un rythme et une mise enavant de l’histoire.

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RRien n’arrête Jessica Chastain ! L’inclassable rousses’est imposée à Hollywood en seulement cinq films

majeurs ces dernières années et des choix radi-caux dans ses rôles de femme forte.Jessica Chastain a pourtant connu un par-cours sinueux avant d’exploser sur le grandécran en 2013 avec Zero Dark Thirty, film quil’a durablement installée au sommet de lapyramide hollywoodienne. En 2014, elledevient rapidement incontournable, aprèsson rôle dans Interstellar aux côtés de

Matthew McConaughey, et dans le thriller AMost Violent Year, donnant la réplique à Oscar

Isaac. Ces deux films radicalement opposésde part leur genre et la réalisation,

seront deux belles surprises de l’an-née 2014. Toujours dans le film degenre, Jessica Chastain s’illustre àl’automne 2015 avec le film fantas-tique Crimson Peak, réalisé par letalentueux Guillermo del Toro etsuivra la grande épopée de sciencefiction Seul sur Mars, mis en scènepar le visionnaire Ridley Scott.

Interviewée lors du 69ème Festivalde Cannes 2016, Jessica Chastaindéclarait au sujet de ses composi-tions d’actrice dans ces films :« Chaque rôle me dévore de l’intérieuret me coûte une part de moi, sans queje réussisse à me distancier. Mes émo-tions sont exposées, mon âme est tor-turée et j’ai besoin de temps pourm’en remettre. Dans Crimson Peak,je jouais un personnage très sombre,à l’opposé de ce que je suis.

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Je doutais tellement de ma capacité à pouvoir jouer untel rôle que je me suis forcée à aller aussi loin que pos-sible, et j’ai terminé le film totalement déprimée. »

Changement de registre pour Jessica Chastaincette année avec deux sorties quasi simultanées aumois de mars prochain. Miss Sloane tout d’abord,dans lequel l’actrice incarnera Elizabeth Sloane,une lobbyiste impitoyable réputée pour son talenthors pair, prête à tout pour gagner. Ses bras de feravec les plus hautes instances du Congrès améri-cain lèveront peu à peu le voile sur les véritablesrègles du jeu en vigueur à Washington.Fait rare à Hollywood : le réalisateur John Maddena donné directement à Jessica Chastain le scénariode Miss Sloane, sans passer par l'agent de l'actrice.Celui-ci l'avait déjà dirigée dans L'Affaire RachelSinger en 2010 et n'avait qu'elle en tête pour sonnouveau film. Le scénario de Miss Sloane a étéclassé dans le top 5 de la Blacklist de 2015, quirecense les meilleurs scénarios en attente de pro-duction à Hollywood. Le scénariste JonathanPerera a écrit le script du film alors qu'il était enAsie, sans même avoir d'agent, et il est parvenu àattirer de grands noms grâce à sa seule histoire.

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Autre temps fort cette année pour Jessica Chastain,avec la sortie le 31 mars prochain aux Etats Unis de TheZookeeper’s Wife, la femme du gardien de zoo, en fran-çais dans le texte. Réalisé par Niki Caro, sur scénarioécrit par Angela Workman, d'après le livre éponyme deDiane Ackerman, The Zookeeper’s Wife raconte l'his-toire vraie de Jan Zabinski, gardien d'un zoo deVarsovie, et de son épouse Antonina, qui sauvèrent 300juifs emprisonnés dans le ghetto de Varsovie suite à l'in-vasion des Nazis.Avec ce nouveau film The zookeeper’s wife, JessicaChastain nous réserve une nouvelle fois un rôle inspiréoù le courage et l’humanisme sera mis à l’honneur.Antonina Zabinska est pourtant cette fois un person-nage réel, une véritable héroïne de guerre et tous lesespoirs sont permis pour retrouvrer Jessica Chastaindans une magnifique et sensible performance.Suivra dans quelques mois The Death and Life of JohnF. Donovan, réalisé par le canadien Xavier Dolan. Ils’agira cette fois pour elle d’incarner une rédactrice enchef d'un journal à scandale, qui tente de détruire la vied'une star hollywoodienne qui entretient une relationsecrète avec un garçon britannique de 11 ans. Ne dou-tons pas un instant que Jessica Chastain mettra toutson coeur et son grand talent dans ce nouveau projet !

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BBarbara Stanwyck, Lana Turner, Lauren Bacall, JoanCrawford ou bien encore Marlene Dietrich ... Tant denoms de légende pour toutes ces actrices qui ontfait briller le firmament du cinéma, dans ce belHollywood de la Cité des Anges.Entre 1930 et 1955, la capitale du cinéma est dirigéepar des hommes et impose leurs regards masculindans la production du cinéma américain. Pourautant, si aujourd’hui l’on se penche sur ces films,on réalise très vite que ce sont souvent les femmesqui ont pris véritablement le pouvoir à l’écran !

Antoine Sire, a partagé sa vie entre l’écriture et unecarrière de cadre dirigeant dans la communication.Auteur d’un roman et de nombreux articles sur lecinéma, il est le fils du scénariste et homme de radioGérard Sire.

À travers son livre monument, Hollywood la Cité desFemmes, édité chez Actes Sud et coédité avecl’Institut Lumière, Antoine Sire nous invite dans unmagnifique voyage dans le temps au coeur de cesglorieuses années de l’âge d’or hollywoodien.L’auteur nous propose des portraits bio-filmogra-phiques et remet en perspective toutes ces subli-mes actrices, ces femmes de coeur et de combats,dans une époque charnière pour le cinéma enconstante évolution technique, mais aussi pourl’histoire du monde en constant renouvellement.Le récit est parfaitement structuré et organiséautour des rapports entre les actrices et leur épo-que, leurs studios, leurs réalisateurs emblémati-ques. Richement illustré, Hollywood la Cité desFemmes est signé de sa plume érudite et passion-née. C’est avec un plaisir non dissimulé, que plusd’une centaine d’actrices sont évoquées et racon-tées. Antoine Sire ouvre ainsi une nouvelle lectureet un nouveau regard de l’histoire d’Hollywood, àtravers le rôle de toutes ces femmes de lumière.

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« De Barbara Stanwyck à Ava Gardner, deBette Davis à Myrna Loy et Vivien Leigh, lesstars de l’âge d’or habitent les oeuvres d’unpouvoir d’émotion et de fascination, surgi deleurs interprétations mais aussi de leur par-cours de vie.Outre un glamour évident, elles ont toutesaffirmé indépendance et singularité, contri-buant à transformer l’image de la femme aucinéma : Katharine Hepburn, excentrique for-tunée et hilarante dans L’Impossible MonsieurBébé d’Howard Hawks (1938), ou RitaHayworth, femme fatale à la fascination éroti-que dans Gilda (1946) …Qu’elles incarnent des femmes riches ou pau-vres, carriéristes ou amoureuses, dépravéesou vertueuses, aventurières ou mères aufoyer, les stars d’Hollywood ont en commun àla fois leur pouvoir de séduction et le faitd’être des artistes déterminées, inventives,capables d’échapper par leur personnalitéaux stéréotypes. Elles sont en même tempsun reflet et une force agissante des transfor-mations de la société.Hollywood, la cité des femmes est ainsi le pre-mier ouvrage à décrire avec précision la tra-jectoire des stars qui ont construit le mythehollywoodien et une invitation à revoir leursfilms sans modération. »

Deux soirées exceptionnelles etune exposition ont été consacréesà Hollywood la Cité des Femmes :

Le 13 Décembre 2016À l’Institut Lumière de Lyon,Antoine Sire est venu présenterson livre monument, suivi de laprojection de Johnny Guitar réa-lisé par Nicholas Ray en 1954 avecJoan Crawford.

Le 14 Décembre 2016Coup de projecteur sur l’actriceJoan Benneth dans l’univers deFritz Lang, pour son rôle dans lefilm La Rue Rouge, réalisé en1945. La soirée cinéma fut suivie

de Rebecca avec Joan Fontaine,dirigée en 1940 par AlfredHitchcock. Les séances ont été pré-sentées par Antoine Sire.

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LL'année 2017 débute à peine et de multiples actualités nous attendent du côté de Montpellier. Misophone, lenouvel album de KURSED sort enfin dans les bacs. KURSED a acquis au fil de ces derniers mois, une solideréputation de « punchers » dans le style Indie Rock. Leur histoire a débuté par la rencontre de deux potes decollège. Hugo le chanteur guitariste et Thomas le bassiste, qui se rêvaient alors adolescents en groupe de rock.Mais pour cela il fallait s’initier à la musique. D’abord en trio, la formation se lance dans du rock à la saucegrunge. Des reprises s’ensuivent puis vient le temps de l’émancipation. Les premières compositions arrivent,des chansons et les premiers concerts ... La scène, la révélation ! Aujourd’hui, le groupe a atteint la maturitéidéale pour se lancer à l’assaut des grands festivals et des salles emblématiques de l’hexagone. Rencontre.

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Jean-Luc Bouazdia : Cette nouvelle année débute etvous vous retrouvez sous le feu de plusieurs actualités,d'abord la sortie de votre nouvel album.

Hugo : Oui en effet, on sort l'album Misophone auRockstore le 19 Janvier et nous sommes actuellement entournée dans toute la France, avec également laBelgique et le Luxembourg. Nous venons de finir un clipsur l'une des chansons de notre nouvel album.

J-L B : Ce qu'il y a d'intéressant justement dans votreunivers, c'est le son, le live et les concerts, mais enmême temps le travail soigné que vous apportez à la réa-lisation de vos clips. Pouvez-vous nous présenter votrenouveau clip ?

Hugo : On est parti du délire graphique et visuel quedonne la bonne vieille VHS, donc on a pris le parti de touttourner à la VHS. Les acteurs principaux sont desenfants, le morceau s'appelle TOY, c'est le titre le pluspop de l'album, avec un côté nostalgique.

Ari : Le tournage s'est bien passé, c'est vrai qu'on a prisle parti de travailler dans ce format tout en donnant un

contenu assez rythmé et pas trop plat, d'où un besoin debien travailler dessus.

J-L B : Le précédent EP baptisé Apple a eu un beau suc-cès et vous avez imposé votre style lors de vos tournées,mais concernant ce nouvel album, y-a t-il eu une évolu-tion dans votre style ?

Hugo : Oui on avait enregistré tous les morceaux deApple qui sont dans ce nouvel album, il s'appelleMisophone. On a gardé cette ligne Rock'N'Roll qui nouscaractérise, mais aussi pop et grunge. Cela reste duKURSED, avec une cohérence entre les morceaux, maisavec des sonorités et des rythmes différents.

J-L B : Donc les grandes lignes pour 2017, cela va êtrela poursuite de votre tournée qui fait suite à la sortie devotre nouvel album ... Sans oublier le concert de présen-tation de votre nouvel album au Rockstore le 19 Janvier.

Hugo : Là, on sort d'une résidence et on propose un nou-veau live. Ce qu'on souhaite c'est faire un maximum deconcerts et de festivals. On a envie de se faire de plus enplus entendre. Pour nous le plus important c'est la scène.

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11976 - 2016, la tournée anniversaire de passage par l’Aréna de Montpellier, était le plus beau cadeau de fin d’an-née que pouvait faire à ses fans Robert Smith et Simon Gallup, les leaders du groupe légendaire britanniqueTHE CURE ! Rendez-vous était donc pris le 18 Novembre dernier pour tous « les curistes », tels que les fans senomment, pour revoir le célèbre groupe et Robert Smith, chef de file de la mouvance musicale new wave et poprock gothique anglaise. Le groupe The Twilight Sad en guise de première partie fut rapidement expédié et dèsque les 14 000 spectateurs entendirent les premiers riffs de Shake Dog Shake, chacun comprend que la magieTHE CURE n’avait pas disparu après quarante ans de règne et de multiples changements de musiciens ...

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depuis ces trente dernières années, c’est la France quenous préférons, plus que l’Angleterre en fait. Il y a plu-sieurs raisons, qui datent de la sortie de notre deuxièmealbum en 1980. Nous étions venus en France et le publicnous a tout de suite adopté, comme si cette connectionavait toujours existé. Nous avons beaucoup tourné enFrance. Nous y avons enregistré le single The Lovecats àParis et en 1987 l’album Kiss Me Kiss Me Kiss Me, àMiraval en Provence. J’ai même vécu ici pendant 8 moisdans les années 80’. J’ai appris le français à l’école, et j’aimême lu Sartre et Camus en français. Cela fait longtempsmaintenant, j’ai tout oublié ... ».

Sur la scène de l’Arena de Montpellier, THE CURE asu toucher en plein coeur les fans des origines etatteindre des nouveaux, grâce à cette incroyable setlist proposée tout au long de leur tournée internatio-nale. Les tubes s’enchainent sans fausse note, entrepost-punk, new-wave, pop et rock. Les cinq musi-ciens témoignent d’une grande complicité entre eux

De l’origine du groupe créé en 1976, il ne reste plusque Robert Smith, le leader charismatique, agéaujourd’hui de 57 ans. Son incroyable voix et sonlook de poupée de chiffon gothique, maquillé de mas-cara, rouge à lèvres et ses cheveux en pétard grison-nants, a comme à son habitude envoûté son publicpendant deux heures et demie de concert et une tren-taine de morceaux puisés dans son immense réper-toire aux multiples influences musicales. Sans tempsmort, ni dialogue avec les fans, Robert Smith épaulépar le volubile bassiste Simon Gallup, ont jouéjusqu’à plus soif et en guise de final, un rappel façonjuke-box entamé par le désormais célèbre Friday I'min Love, aussitôt repris par les fidèles « curistes ».

Récemment interviewé, Robert Smith s’exprimait surson plaisir de venir en France à la rencontre de sesfans : « Nous avons toujours aimé jouer en France, c’esten tout l’un des deux ou trois endroits où nous adoronsvenir jouer, avec l’Espagne et l’Italie. Mais globalement,

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Durant toute sa carrière Robert Smith a été capabled'alterner des balades au spleen teinté de romantismeà l’instar de Pictures of You ou bien encore CharlotteSometimes, puis survient un déchaînement vertigi-neux et chaotique, comme pour On Hundred Years etGive Me It. Les guitares s’en mêlent, et la présencede Reeves Grabels sur cette tournée y est pour beau-coup. Si la période post punk du début des années 80est très appéciée des « curistes » de la premièreheure, le groupe égrène les morceaux qui les ontrendu célèbre dans le monde entier en 1985 avec letitre somptueux In Beetween Days ... et les smartpho-nes illuminent alors l'Arena dans un moment de com-munion solennelle.En bon stratège, Robert Smith a gardé les titres lesplus emblématiques pour la fin en enchaînant TheLoveCats, Lullaby, Boys Don't Cry et Close to Me, unesorte de medley qui ne pouvait que faire l’unanimité etainsi rappeller que THE CURE fait partie désormaisdes groupes de légende !

avec des échanges de regards tantôt amusés ouémus. Il en est de même pour le public, qui chante enchoeur en rythmant du pied et se déhanchant. Toutces titres ont marqué notre inconscient collectif,jusqu’à en devenir universel, l’apanage des plusgrands groupes !« Je pense que les français ont une sensibilité particulièreà ce que l’on fait, explique Robert Smith. Nous sommespeut être pas si anglais que ça finalement. La musiquenaît de deux manières : 75 % de ce que fait THE CUREvient de moi et 25 % vient de Simon Gallup ou du restedu groupe. D’ailleurs la plupart de nos plus grands succèsviennent de l’ensemble du groupe. Les gens ont ten-dance à oublier cela. THE CURE est un vrai groupemême s’il a évolué au fil du temps. Ces changementsn’ont rien à voir avec la musique, mais les gens ont enviede faire autre chose de leur vie ...Il est étrange de voir que certains ne conçoivent pas quel’on change ou que l’on évolue dans le temps, ou que l’onvieillisse tout simplement ... »

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FFondé en 2007, le groupe Black Beauty aura laissé ces dix dernières années une belle empreinte musicale dans le paysage scénique héraultais et languedocien. Nous sommes en 2017 et un souffle nouveau a envahi l’espritet le coeur de ces musiciens et chanteurs de talent. De beaux projets à venir pour Black Beauty avec BrunoResseguier toujours à la tête de la formation, suivi de près par Sandra Bui, la chanteuse charismatique à la voixacidulée. Le groupe a à son actif des concerts dans plusieurs scènes montpelliéraines,comme l’Antirouille etle Rockstore. Ces dernières années Black Beauty s’est engagé dans différents tremplins régionaux et s’est tou-jours affiché dans les phases finales, enrichis de cette expérience « live » qui fait parfois défaut à des groupesémergents. En 2013 le groupe a même été sélectionné pour jouer au printemps de Bourges ...Mais comme cela arrive souvent dans la vie d’un groupe de rock, la formation se disloque, fait un break pourfinalement renaître de ses cendres quelques temps plus tard, avec de nouveaux membres, un sang régénéré etun rock renouvelé. C’est ce que va nous expliquer Bruno Resseguier, le leader et guitariste du groupe.Ce retour sur le devant de la scène ces dernièrs mois, va se poursuivre cette année encore avec de nouvellescompositions à découvrir, et ce pour notre plus grand plaisir !

Bruno | GuitareSandra | Chant

JeanMi | Chant - Nat | ClaviersGégé | Basse - Pierrot | Batterie

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Jean-Luc Bouazdia : Comment cette idée de reformerle groupe Black Beauty vous est venu, à vous et SandraBui, puisque vous êtes tous les deux les membres origi-nels de la formation ?

Bruno Resseguier : La reformation de Black Beautyvient du fait que je voulais continuer de jouer de moncôté, donc reformer un groupe et retrouver la scène leplus vite possible. J’avais quand même fait un deuil surBlack Beauty. J’ai fait un jour la rencontre de Jean-Michel Condal via internet, il était chanteur. Le feeling estbien passé entre nous et il a bien aimé l’univers de mescompositions musicales. Moi j’aimais bien son grain devoix si singulier. Sa compagne étant allemande et musi-cienne également puisqu’elle joue du clavier, je lui ai pro-posé de venir jouer également, sachant que je n’avaispas joué dans un groupe de rock avec des claviers.Ensuite j’ai fait plusieurs essais de musiciens, mais çane fonctionnait pas trop, et puis il y avait des problèmesde disponibilité et de motivation. Il m’est venu l’idée deproposer à Sandra Bui, de venir faire des essais de duoau chant avec nous, puisqu’elle n’avait pas intégré unautre groupe. L’idée était de réaménager les morceaux

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et de voir si cela pouvait sonner avec des personnesvenant d’horizons différents. Ensuite Pierrot et Gégédes Twenty Wine nous ont rejoint pour assurer la batte-rie et la basse, leur groupe s’étant entre-temps dissous.

J-L B : Depuis quelques mois vous vous présentez surscène dans l’Hérault, notamment aux Motos de l’Espoirde Poussan. Quels ont été pour vous les premiersretours, de votre entourage et des fans ?

B R : Il y a eu déjà le côté positif pour nous de se retrou-ver sur scène, parce que c’est pas évident à 6 d’allerdans la même direction avec le sérieux et la disponibilitéqu’il faut dans ce genre de projet. Donc se retrouver sur scène avec des morceaux qui ontdéjà une histoire et une musicalité, il fallait que ce soitprésentable et qu’on soit fier de cette nouvelle version deBlack Beauty. Ensuite les retours ont été positifs, car celareste l’univers de Black Beauty, mais avec des sonoritésdifférentes, avec le clavier par exemple qui ne dénaturepas du tout le groupe d’origine.

J-L B : Concernant les nouveaux morceaux que vousavez composé et la reformulation des anciennes, il y acertains titres écrits en Français, comment s’est négociéce virage vers le changement de style d’écriture ?

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B R : Pour l’instant on n’est pas porté sur un choix enterme de quantité, de l’anglo-saxon ou du français. Jean-Michel, le chanteur, est très attaché à notre langue fran-çaise et on fait des essais sur chaque chanson, poursavoir quel langue on va utiliser. Après, suivant les sono-rités ou le thème abordé, on décide de façon définitive.Mais c’est le thème qui détermine le langage utilisé ...

J-L B : Cela fait près d’un an que vous êtes structurés,est-ce que l’on peut d’ores et déjà parler de projets d’ave-nir pour Black Beauty ? Des projets d’albums, un EP ?

B R : Pour se présenter aux programmateurs, il faut duson pour être mis en concurrence avec des groupes quisont égalerment de qualité. Nous avons le projet de fairerapidement un EP avec 4 nouveaux morceaux montésensemble. Cela nous permettra de présenter le nouveauson de Black Beauty aux professionnels. Nous avonségalement envie de nous expatrier ailleurs que dans larégion pour présenter notre musique. Outre les festivalset les cafés concerts, nous voulons jouer en Allemagne etretourner en Roumanie pour une quatrième tournée,comme nous le faisions les années précédentes avecl’ancienne formation. On a vraiment envie de bouger tousensemble et de se mettre un peu en danger. Nous espé-rons concrétiser tout cela dans les mois à venir ...

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LLe trio Radio Elvis est la grande surprise de ces deux dernières années. Si beaucoup de maisons de disquesont misé sur la mouvance de rock électro aseptisé, aux textes sans intérêt, les Radio Elvis quant à eux sem-blent sortir de nulle part et vous attraper à bras le corps pour vous inviter à une danse frénétique, rythmée desons de guitare puissants et enjoués servis par des textes intelligents. Une logique pour affirmer une envie fré-nétique de partir ailleurs, tandis que d’autres groupes vous auront d’ores et déjà assomés de niaiseries ! Très rapidement les Radio Elvis ont su se créer un vrai public en proposant des textes très littéraires servis parune mélodie nerveuse. Pierre Guénard est l’auteur et le chanteur du groupe. Son expérience de la scène vientdu fait qu’il a été slameur par le passé. Il a rencontré Colin Russeil au lycée, celui-ci deviendra batteur et cla-vier. Puis viendra Manu Ralambo dans l’aventure, et il assurera les guitares. Les trois se soudent pour le meil-leur et trois ans plus tard naîtra « Radio Elvis ».Après deux EP, ils sortent en 2016 leur premier album « les Conquêtes », réalisé par Antoine Gaillet, qui a oeu-vré notamment pour Arman Méliès et Julien Doré. Les Conquêtes résonnent comme une quête enfin aboutie.Des aventures vécues comme des voyages immobiles sur des chemins de traverses. Tous nos sens sont à l’af-fût, au gré du vent qui souffle dans les voiles, le goût du sable dans la bouche et le soleil dans les yeux ...Les Conquêtes sonnent alors comme le reflet de nos propres fantasmes. Une bonne centaine de concerts plustard, l’émotion du premier jour reste intacte. La région Sud a été un temps le fief du groupe et l’année 2016 s’estclôturée avec leur passage remarqué à la Salle Victoire 2 de St Jean de Védas. Moment de vérité, rencontre.

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Jean-Luc Bouazdia : Je me souviens parfaitement dujour où j’ai écouté pour la première fois votre album«Les Conquêtes», comme c’est rarement le cas, j’aiété tout de suite comblé dans mes attentes, avec vospulls rayés et vos chansons qui sonnent comme uneinvitation au voyage. Je me suis dit « On dirait deschansons de marins du XXIème siècle !». Selon vousy-a t-il eu comme point de départ l’évasion de vous-même qui a donné naissance à cette envie d’ailleurs ?

Pierre Guénard : Oui, c’est un petit peu le sujet deschansons : l’évasion de soi-même. Même si le champlexical tourne autour du voyage, de manière asseznaturelle, ce qui m’intéressait c’était de parler des élé-ments, des grands espaces, à travers un départ toutsimplement. C’est essentiellement l’évasion de soi-même afin de se connaître soi-même ... Et puis la vied’un groupe c’est aussi ça : le dépassement de soitout en essayant de se trouver soi-même, la musiqueà travers la scène. Donc notre album Les Conquêtesreflète tout ça, par le jeu de l’interprétation de noschansons.

J-L B : Vous venez de recevoir le prix de la révélationde l’année 2016 du PRIX DES INDÉS. Après la recon-

Pierre GuénardLeader de Radio Elvis

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on essaie de réinventer les titres. Il faut éviter de refaireles mêmes choses, on n’a pas le choix, le live c’est vivantdonc il faut dompter les accidents, dompter la scène carla scène peut être un danger aussi.

J- L B : Votre album est très écrit, l’univers visuel est trèsprésent à travers vos clips, peut-on vous imaginer dansle futur, écrivain, scénariste ou metteur en scène , carl’on sent beaucoup de complémentarité dans votre tra-vail ?

P G : Pour l’instant on essaie de faire de la musique dumieux possible et on ne pense pas à autre chose. Il y aencore un deuxième album en préparation, déjàessayons de faire des chansons et de trouver notre satis-faction dans la musique. On essaie de faire du mieuxpossible. Pour ce qui est des projets en parallèle et toutça, de faire des musiques de films, ça nous intéresseraitplutôt ... Pour ce qui est l’écriture de romans ou de films,on y pense pas trop.

J-L B : Radio Elvis, c’est aussi un trio et chacun rempliparfaitement son espace. Si le morceau est très écrit à labase, comment se passe la phase de création d’unechanson ? Comment travaillez-vous tous ensemble ?

naissance du public, c’est au tour des professionnels dela musique d’apprécier votre univers. Vivez-vous celacomme une pression supplémentaire pour la suite devotre carrière ou simplement une étape de plus dansvotre parcours artistique ?

P G : Je ne le prends pas comme une étape de plus.Nous avons reçu un très bon accueil avec notre premieralbum au sein de la presse, mais nous n’avons pasencore la reconnaissance totale du public. C’est quelquechose qui se fait au jour le jour, je ne pense pas que cesoit quelque chose d’acquis. Cela se fait, concert aprèsconcert, voilà. Ensuite le PRIX DES INDÉS nous permetde nous encourager, nous motiver et surtout ne rienlâcher.

J-L B : Pour vous avoir longtemps écouté via votrealbum, je vous ai enfin découvert sur scène quelquesmois plus tard. Ce que j’ai particulièrement apprécié,c’est cette énergie que vous déployez. Le plaisir de lascène, est-il plus fort que l’écriture ou le studio ?

P G : Ce sont des choses différentes mais véritablementcomplémentaires. L’écriture nous mène à la scène et lascène nous mène à l’écriture. La scène c’est aussi là où

Les Radio Elvis sont pré-nommésdans les catégories « Révélation scène »

et « Album révélation » pour Les Victoires de la Musique 2017 !

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P G : Pour la création d’une chanson, il n’y apas le texte “ et “ la musique. Le texte évolueen fonction des concerts qu’on fait. Moi j’aides idées de textes et les gars ont les leurs deleurs côtés et après on réunit les deux. Onavance ensemble en parallèle jusqu’à ce queça se croise à partir d’un moment.

J-L B : Pour finir, une question rituelle dumagazine.Comment vous vous voyez dans une tren-taine d’années, après une carrière bien rem-plie avec Radio Elvis ?

P G : Je ne sais pas trop, c’est compliqué dese projeter dans trente ans. On a plutôt enviede se projeter dans le présent, je pense quec’est assez fort ce que l’on est en train devivre. Là actuellement, on pense plutôt auprochain album et à la suite de la tournée.Dans trente ans c’est difficile, déjà pensonsau prochain concert que nous allons faireavant de penser à dans trente ans !

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