POUURR LLEESS VVAACCAANNCCEESS - ce-paca.org · Un autre portrait de femmes avec Margaret...

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U U N N E SÉLEC E SÉLEC T T ION DE PL ION DE PL US US DE DE 100 LIVRES 100 LIVRES [ [ P P O O U U R R L L E E S S V V A A C C A A N N C C E E S S Juin - Juillet - Août - Septembre… 2008

Transcript of POUURR LLEESS VVAACCAANNCCEESS - ce-paca.org · Un autre portrait de femmes avec Margaret...

UU NN E SÉLECE SÉLECTTION DE PLION DE PLUSUS

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Juin - Juillet - Août - Septembre… 2008

Les auteurs dont nous attendonsleur nouveau livre avec un coupau coeur

Milena Agus qui nous avait enthou-siasmé avec « Mal de pierres », nousoffre une nouvelle fois la beauté sauva-ge de la Sardaigne à travers le portraitd'une femme étrange que tout le mondeappelle Madame. “Battement d'ailes”est un roman à la légèreté décalée oùl'on retrouve l'univers à la fois concret etmagique de l'auteur.

Alessandro Baricco, dans “Cette histoire-là” nous confirme encore une fois sontalent de conteur. Comme dans « Soie »,« Châteaux de la colère », « Océanmer », il excelle dans la constructiond'atmosphères, de personnages excen-triques qui poursuivent un rêve donnantsens à leur vie. Baricco raconte la vied'Ultimo Parri, de son enfance fas-cinée par les premières courses auto-mobiles, puis, jeune homme ballotépar la Première Guerre Mondiale,jusqu'à la construction d'un circuitautomobile à l'image du parcours

de sa vie.

Annie Ernaux avec “Lesannées” nous livre ici undestin de femme à travers ladescription des photogra-phies de son enfance, maisaussi l'évolution de la sociétépar le biais de la publicité, lamode, l'habitat… depuis lesannées 1940 à nos jours. Sans jamais dire «je» ellepasse ainsi de l'individuel aucollectif et quand elle dit«elles, ils, nous» c'est le lecteur qui revisite samémoire et se sent proche de celle de l'auteur. À lire aussi « La femme gelée », « La place ».

Jean-Pierre Milovanoff, expert en portraits defemmes nous conte dans “Émily ou la dérai-

son” le destin d'une jeune femmeinapte à la vie en société. C'est aussi le récit du lien trèsfort qui peut exister entre deuxpersonnes, ici le frère et lasoeur. Comme dans « L'offrandesauvage », « La splendeurd'Antonia », « La mélanco-lie des innocents », ou « Le maître des paons »,Milovanoff nous enchante parson style élégant et sensible.

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Edito

Les douces senteurs printanières ont laissé peu à peu placeaux chaleurs estivales, annonçant ainsi l'arrivée proche desvacances. Ce moment attendu, où l'on peut se reposer, sedétendre, faire du sport, aller à la découverte des autres et voyager.

Sans refaire un historique sur les congés, tout proche denous, c'est le mouvement de mai 68 qui a permis la géné-ralisation de la 4e semaine de congés payés. Plus que lesimages, ce sont les écrits et les faits qui parviennent jusqu'ànous avec des slogans populaires tels que « Prenons nosdésirs pour des réalités ». C'est ce qui a été fait sur lescongés mais aussi sur l'impossibilité d'augmenter les salai-res avant mai 68 et avec la mobilisation de 10 millions degrévistes, une revalorisation du Salaire MinimumInterprofessionnel a été accordé de 35 % entre au-tres... Un écho retentit en 2008 à un autre slogan del'époque : « Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner ».

Il est donc vrai que dans notre société, l'écrit demeurel'outil d'émancipation le plus simple, le plus souple et leplus complet.Alors gardez une place dans vos valises, et rendez-vousdans vos médiathèques avec les bibliothécaires pour« partir en vacances » avec au moins un livre.

« Si vous possédez une bibliothèque et un jardin,vous avez tout ce qu'il faut. »

Ciceron

FAVAS FrédéricPrésident de la Commission des Activités

Sociales, Culturelles et Sportives

Voici une sélection de plus de cent livres pour les vacances…

Dans la valise, le sac de plage, le sac à main, voire lapoche, le livre peut s'emporter partout avec nous et selire dans tous les lieux.Sa lecture peut être en continu, arrêtée, reprise à notreconvenance, comme de multiples

rendez-vous avec l'auteur, ou ses person-nages, avec cette «respiration d'un autre»Chaque livre peut entrer en résonnance avec nos pensées, nos émois, nosactions et contribuer à notre évolution.

Erri de Luca, ancien ouvrier métallurgiste, le dit parfai-tement dans « Trois chevaux » “Je prends le livre ouvert à la pliure, je me remets à sonrythme, à la respiration d'un autre qui raconte. Si moiaussi je suis un autre, c'est parce que les livres, plusque les années et les voyages, changent les hommes.”

Couverture : Travail numérique de Pierre AmatoreCréa. Graphique : [email protected]

« […]

les livres […]

changent les

hommes »

Un autre portrait de femmesavec Margaret Mazzantinidans “Antenora”, son pre-mier roman qui livre à traversune chronique familiale la vieintime de ses personnages.Antenora est un brillant défi autemps qui passe porté par unstyle charnel et toujoursimagé. L'auteur nous avait

captivé par « Écoute-moi ».

La Canadienne-Fran-çaise (Acadienne plusexactement) AntonineMaillet, nous a char-més avec « Pélagie-La-Charrette », cettehéroïne déplacée en1755 par les britan-niques en Géorgie aunord de la Floride. Aprèsdes années d'esclavage,Pélagie décide de re-tourner en Acadie avecles siens à bord d'unecharrette. Ce péripledurera dix ans à travers tous les États-Unis. Dans“Pierre Bleu”, nous nous retrouvons dans unpetit village d'Acadie où l'auteur poursuit sa gran-de saga sur l'Acadie, avec son héros, fou de villa-ge qui, par sa grande longévité, est témoin de lavie de son village et de ses habitants.

William boyd, dans “À livre ouvert” nous avaitconfrontés aux tourments et à la solitude du tra-vail d'écriture d'un écrivain dans un roman faitd'illusions où le lecteur se demande à chaqueinstant où est la vraie vie ?Dans son dernier roman, « La vie aux aguets »,il construit un roman double où la vie d'EvaDelectorskaya va lentement rejoindre celle de sa fille, RuthGilmartin. Sommes-nousdans un romand'espionnageou lisons-nousl'histoire de deuxfemmes, mère-fille, aux prisesavec l'Histoire ?Le suspensedure jusqu'à ladernière page.

C'est par les livres de sa mère, AnitaDesai, que, jusqu'à présent, nousconnaissions le nom de Desai avec« Le jeûne et le festin » qui raconteles mariages arrangés en Inde. Dans“La perte en héritage”, sa fille,Kiran Desai, retrace le destin demillions d'individus qui quittent leurfamille, leur pays pour rejoindre lesÉtats-Unis. Mais aux désillusions duNouveau Monde répond la pagailled'une Inde prise dans l'étau des tradi-tions. Elle traite avec brio de la mondialisation etde ses conséquences pour ses deux héros.

Après « Les cerfs-volants de Kaboul »,Khaled Hosseini publie“Mille soleils splen-dides”, un récit aucoeur de l'histoire trou-blée de l'Afghanistan. Larencontre puis l'amitiéde deux femmes réuniespar un destin cruel.

Les livres de PeterHoeg sont déroutantset parfois inquiétants.Dans « Smilla

et l'amour de la neige », il décrit lesrapports du Danemark avec leGroenland, la condition des Inuits aveccomme trame une petite fille tombéedu toit et une voisine et amie quienquête car elle ne croit pas à l'acci-dent. Dans “La petite fille silen-cieuse”, le héros, Kasper est unclown doué d'une ouie exception-nelle à qui on amène des enfantspertubés pour qu'il les guérisse. Ilfait ainsi la connaissance deKlara-Maria, l'étrange petite fille“silencieuse” qui disparaît subite-ment. Commence alors une quête faite decomplots, d'arrestations, de poursuites, de traficsd'enfants, de relations étranges entre le héros etson père. C'est troublant, foisonnant, poètique ettrès déroutant.

Pour ce qui est du livre “À l'abri dusirocco” de Domenico Campana,fable remarquable d'un auteur talen-tueux, il n'y a pas d'autres romans àdécouvrir. Il nous racontre l'histoired'un couple des bas quartiers dePalerme. Ceux-ci héritent d'un palaisd'un prince de l'aristocratie sicilienneà la condition d'y habiter avec unancien serviteur...

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Les auteurs qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes

“Profondeurs” de Henning Mankelldécrit un univers de tempêtes et debrouillard où le héros s'empêtre dansdes mensonges, où la constitution derelevés cartographiques pour des routesmilitaires en 1914, devient superflue.Accompagné de phrases sobres etcourtes, d'une grande sensualité, le récitemmène le lecteur au bout de la perdi-tion où le refus d'engagement a entraîné le héros. C'est bouleversant et plusdéconcertant que le précédent livre« Tea-bag » où comédie et tragédie sedonnaient la main.

Pia Petersen, Danoise,vivant à Marseille nous fait lerécit dans “Passer lepont”, écrit directement enfrançais, d'une jeune femmelicenciée de son travail. Celle-ci, après cette première des-cente aux enfers, devient alorsla proie d'un homme, psycha-nalyste, enseignant, gourou ? aucharisme inquiétant et pervers.Une réflexion intéressante sur lelibre-arbitre et la servitude volontaire.

Quand une petite fille de 13 ans, sur-douée, rencontre une sans-abri, celadonne “No et moi” de Delphine DeVigan, un joli conte urbain où se dessinel'histoire des solitudes, porté par une écriture fine et pertinente. C'est une réflexion juste sur l'individu et l'humanité.

Léonora Miano avec “Contours dujour qui vient” situe son récit dans un pays imaginaire d'Afrique équatoriale, le Mboasu. L ' hé ro ï neest une fil-

lette, Musango, quesa mère chasse enl'accusant d'avoir lemauvais oeil. Aprèsavoir été séques-trée par un proxé-nète, Musango dé-cide de retrouversa mère pour com-prendre son histoi-re et se créer unfutur. À lire aussi« Tels des astreséteints. »

La petite Dorte commandetoujours “Un verre de laits'il vous plaît”, du moinsquand elle peut exprimer undésir. Ce livre de HerbjorgWassmo se déroule denos jours et nous parled'esclavage sexuel. Dorte a quinze ans lors-qu’elle accepte de quitter laLituanie pour la Norvège et suivre l'homme qui lui

a promis un travail bien payé. Unlivre fort sans misérabilisme quine nous laisse pas indemnes.

Des portraits de femmes de dif-férentes origines ou culturessont au centre de trois livrescomplètement différents maisqui s'adressent tous à notrecoeur. Le premier, “Zoli”, de

Colum McCann nous conte cette histoired'une femme pour qui écrire c'est résister.L'univers des tziganes pendant la deuxièmeguerre mondiale à travers Zoli, chanteuse etpoète est magnifiquement décrit. Il peut êtrerapproché du splendide livre de l'écrivaintzigane hongrois Menyhert Lakatos,« Couleur de fumée ».

Le second livre nous emmène à la fois enInde et au Canada, les

deux pays de prédiclec-t i o n d ' A n i t a R a uBadami. Avec “Entends-tu l'oi-seau la nuit”, elle nousparle de femmes, de troisvies façonnées aussi bienpar leurs propres histoiresque par l'histoire de leurspays. On retrouve commedans « La marche duhéros » et « Memsahid »la tendresse qu'a Badamipour ses héroïnes tout engardant un regard distancié sur la folie des hommes.

Dans le troisième “Commetous les après-midi”, c'est le quotidien des femmes àTéhéran qui est montré, peuplédes bruits de la rue, fait depetits gestes entre le samovaret le jardin en fleurs. Entrel'ennui et le temps qui passe,ce sont des petits fragmentsde vie que décrit si bienl'Iranienne Zoyâ Pirzâd.Dans son second livre,« On s'y fera », moinscontemplatif, davantage

tourné vers l'extérieur, l'auteur nous décrit desfemmes fortes, attachantes qui font tout pours'imposer, se faire respecter et nous dit aussi leur besoin de se faire aimer et accepter tellesqu'elles sont.

Deux livres très différentsmais qui tous deux nousdonnent envie de rester“en lecture”, prisonniersdu livre mais égalementl'envie de voyager...

Le premier, “Caravan-sérail”, nous entraînedans une épopée colo-niale délirante. Nous suivons dans unroman mi-réel, mi-fictif, Samuel, le grand-père del'auteur, anglophone quittant le Liban entre 1908et 1909 pour devenir officier civil pour le comptede l'armée Britannique au Soudan. Racontéedans une langue admirable, Charif Majdalaninous emmène avec Samuel dans les déserts duTchad, à la tête d'une caravane de chameauxtransportant un palais arabe démonté, avec enfond la première guerre mondiale. Cela donneenvie de découvrir son précédent et premierroman, « Histoire de la grande maison ».

Le second est plusengagé, l'auteur Chris-tophe Ono-Dit-Biotnous montre dans“Birmane”, un payssous la dictature etvers lequel les touris-tes occidentaux s'en-volent en quête dupays le plus sensueldu monde. Souscette plume acerbe,son héros n'est pasun aventurier mais unpaumé, naïf, qui veut

faire le reportage de sa vie sur le plus gros reven-deur de drogue du monde. Mais sa rencontreavec deux expatriés va le faire plonger au coeurde la politique de ce pays, et lui permettre derencontrer une figure de la rébellion réfugiéedans la jungle avec son peuple. C'est un régal, aventures et leçons de vie auxquel-les on croit tout simplement.

Avec un titre emprunté à unvers d'un poème de VictorHugo sur les Communards“Ils sont votre épouvanteet vous êtes leur crainte”,Thierry Jonquet nous livreici un roman noir sur les ban-lieues, un peu avant l'explo-

sion de celles-ci. Un suspense sans concession.À lire également « Ad vitam aeternam »,« Moloch ».

Étonnant la fascination quel'on éprouve pour les livres deJosé Carlos Somoza. Avec“La théorie des cordes”, iln'est plus question d'art oude poésie mais de physiquequantique. En gros, l'universcomporte plus de trois dimen-sions spatiales. Si on ne peutpas remonter le temps, onpeut le filmer et l'observer entordant les cordes du temps.Somoza va doucement nousplonger dans l'horreur, lesscientifiques qui, en 2005 ontparticipé à des expériencesultra-confidentielles, sont assassinés en 2015par une espèce de monstre qui hante depuis dixans leur esprit. Une intrigue sans failles auxretournements superbement maîtrisés. À redé-couvrir « Clara et la pénombre » et « La damen°13 ».

Après le succès des « Âmesgrises », Philippe Claudelrevient avec un livre puissant etdérangeant qui dévoile la noir-ceur humaine. “Le rapport deBrodeck” est un livre qui ren-voie à nos doutes et à nospeurs. Brodeck est chargé parles habitants de son village d'é-tablir un rapport sur la mort d'unétranger, tout juste arrivé.

“Cendrillon” de François Reinhardt est unlivre ambitieux, verti-gineux mais aussiagaçant ! Ce livre met enscène le narrateur-écrivain et trois per-sonnages, doublesde lui-même. C'est une parodiede la classe moyen-ne, des intellectuelsde gauche en pas-sant par les stars. C'est parfois comique

mais aussi bavard et souvent instructif.

Les auteurs ou les livres les plus lus

Que penser de Stieg Larsson et deson “Millenium”, de ses 1935 pages,de ses personnages qu'il nous présen-te durant les 300 premières pages dupremier tome sans que cela nousparaisse long ? Bien que cette trilogienous soit présentée comme policière,ces romans sont bien plus que cela,l'auteur a su mêler intrigues, histoirepolitique de la Suède, tout en sachantdévoiler et étoffer la personnalité deses personnages à tel point que, àpeine fini le premiertome, nous nousruons sur le se-cond pour savoirce que devient

Mikael (Blomkvist) etLisbeth (Salander). Et c'est sans compterle plaisir avant tout de la découverte destitres : “Les hommes quin'aimaient pasles femmes”, “La fille qui rêvaitd'un bidon d'essence et d'une allumette”, « La reine dansle palais des courants d'air ».

Daniel Pennac et sa sagaMalaussène. La tribu s'est agrandiedepuis « La petite marchande deprose » et Benjamin Malaussène semet dans tous ses états dans“Monsieur Malaussène”. C'estdrôle, amusant et se lit toujoursautant.

A n n e G a v a l d arevient avec un livre,“La consolante”,

qui nous émeut autantque « Ensemble, c'esttout ». L'histoire deCharles, 47 ans,architecte qui ap-prend la mort deAnouk, la mèrede son amid'enfance dontil n'a plus denouvelles...

Les ouvrages de DouglasKennedy dont un desplus anciens, “l'hommequi voulait vivre savie”, jusqu'au plus récent« La femme du Vè », nouscharment dans la manièrede raconter une histoire etde nous faire entrer dansla vie de ses personnages.

Shan Sa ou l'amourimpossible entre deuxêtres, deux cultures,ainsi dans “La jou-euse de go”, maisaussi dans deux de ses

autres livres tou-jours écrits en fran-

çais, « Impératrice »et « Alexandre et

Alestria », Shan Sanous raconte des his-toires émouvantes à lafois mystérieuses etpleines d'ambitions.

Philippe Besson revienttous les ans avec unnouveau roman, dans“Les jours fragiles”, ildécrit un huis-clos entreRimbaud et sa soeur. Ense glissant dans le per-sonnage d'Isabelle, lasoeur, l'auteur parvient ànous décrire les six der-niers mois de Rimbaudd'une manière à la foistouchante, sobre et pudi-que. À découvrir parmises ouvrages un plus

récent, « Se résoudre auxadieux », sur la rupture amoureuse,mais aussi « L'arrière-saison »,« Un garçon d'Italie » et « Son frère ».

Un hymne à la liberté et à l'écologieécrit par un Chinois, Rong Jiang,“Le totem du loup”. L'auteur, quia lui-même vécu dans les années1960 en Mongolie-extérieure, ra-conte la vie d'un étudiant citadinqui va devoir apprendre à survivreau contact des tribus mongolessans cesse confrontées aux loups.Fascinant roman d'aventures où onapprend qu'il ne faut pas trop tuer deloups car sinon la steppe disparaît.

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Les auteurs qui nous font rire ou nous émeuvent

Trois livres des plus divertissants qui se lais-sent lire facilement et nous donnent envie departiciper à ces vies.

“Ces petites cho-ses” de DeborahMoggach nouspropose une idéelumineuse, celle dedélocaliser lesvieillards dans desmaisons de retraiteen Inde. On prend plaisir àdécouvrir les affresde la vie de nospersonnages touten s'émouvant deleurs manies.

“Les fabuleuses aven-tures d'un indien mal-chanceux qui devintmilliardaire” de l'IndienVikas Swarup. Un roman à l'image de sonhéros, simple, attachant,plein de vivacité, d'intelli-gence et d'émotion. Lorsque le jeune RamMohammad Thomas devientle plus grand vainqueur de« Qui veut gagner unmilliard de roupies ? », ladirection des jeux soupçonne

aussitôt une tricherie. Et le jeune serveur, pauvreet inculte est obligé de raconter sa vie…

“Les larmesde Tarzan” deK a t a r i n aMazetti reprendles mêmes prin-cipes que dans« Le mec de la tombe d'àcôté », deuxpe rsonnagesque tout sépa-re, des modesde vie à l'op-posé, des situ-ations cocasses,mais aussi émouvantes, une narration alternée.Cependant la magie opère encore et on se laisseentraîner dans cette histoire désopilante. À lireaussi du même auteur « Entre Dieu et moi,c'est fini » et la suite « Entre le chaperonrouge et le loup, c'est fini ».

Une saga en six tomes d'un auteur habitué à écri-re des romans policiers mais qui nous livre ici unesaga familiale qui débute en 1900. GunnarStaalesen situe sa saga “Le roman deBergen”, en Norvège à Bergen et nous fait ren-contrer tous les milieux sociaux et les diversmétiers de ses personnages de 1900 à 1999.Avec un rythme alerte et ironique, l'auteur réussità nous passionner.

“Salam London” de Tarquin Hall nous racon-te son retour à Londres après 10 ans d'absence,observateur cocasse, il nous décrit les bas-fondsde Londres avec humour et drôlerie, oscillantentre comique et tragique et une galerie de per-sonnages mémorables, tel ce propriétaire quirevient avec un parapluie quand on lui fait remar-quer que la salle de bain n'a plus de toit.

Anne Tyler, elle, a choisi avec “Les petitesfilles du soleil”, de raconter l'adoption de deuxpetites filles coréennes par deux familles améri-caines, l'une américaine pure souche, l'autre fraî-chement arrivée de l'Iran et pas encore totale-ment assimilée.

Trois livres un peu rocambo-lesques, des comédies à lafois hilarantes et légèresavec toujours un “happyend”;

“Réponds si tu m'en-tends”, de Mariana Keyes.L'héroïne, à la suite d'un acci-dent, n'a plus de nouvellesde son mari.

“Samantha, bonne à rienfaire”, de Sophie Kinsella, et “La femme dumarin”, de Katherine Scholes, l'héroïne part àla recherche de son premier amour.

Deux livres “décapants”, l'un à l'humour juif amé-ricain où l'héroïne, Sheila, cherche désespéré-ment un mari pour faire plaisir à sa mère. “SheilaLevine est morte et vit à New York” de GailParent, écrit dans les années 1970 provoquetoujours des rires face aux propos et aux situa-tions dans lesquelles se met l'héroïne.

Dans un autre contexte, CyrilMontana avec “La faute àMick Jagger” nous racon-te son enfance et sa vieactuelle résultante de sonéducation aupès de sesparents soixante-huitards.C'est un livre drôle, acidesur l'héritage familialavec une écriture rapideet désinvolte.

Les auteurs dont on ne sait plussi on les a lus tellement ils noussont familiers

Des auteurs qui parfois ontbercé notre enfance maisdont on n'a pas découverttoutes les facettes, commeJoseph Kessel dont l'écri-ture merveilleuse dans “Lescavaliers”, nous donneenvie de lire d'autres ouvra-ges de cet auteur. Il nousconduit dans les steppes del'Afghanistan et nous décritla lutte d'un père et d'un filspour obtenir de l'autrerespect et considération, undes plus beaux romans deKessel. À lire également« Fortune carrée ».

Jack London, cet autodidacte qui afait son éducation par les livres nousfait partager dans « Martin Eden »,son expérience de jeune auteur,issu d'un milieu pauvre. Il n'arriveplus à se reconnaître dans le pro-létariat dont il est issu mais refusela bourgeoisie qui lui tend lesbras. Dans un autre livre, “Lespirates de San Francisco”,également autobiographique, ilnous livre un récit d'aventures,quand à seize ans, il estembarqué à bord d'unpatrouilleur chargé de donner

la chasse aux pirates qui écumaient labaie de San Francisco.

Pourquoi encore lire WilliamFaulkner ?, si ce n'est pour l'âpreté de ses propos, la duretéde ses mots, et surtout pour l'indé-niable modernité de son oeuvre. Ilancre ses récits dans le sud desÉtats-Unis, dénonçant la déca-dence de cette région après laguerre de Sécession et les violen-ces raciales qui y sont commises.Dans la saga des « Snopes »,réunissant trois récits : le hameau,la ville et le domaine, Faulknerraconte sur une période allant de1907 à 1950 la vie de petitsmétayers blancs sans racine.Rusés et opportunistes, ils vontprendre en main toute une régiondans une suspicieuse ascensionsociale. À lire aussi “Absalon,Absalon !”.

Les nouvelles de RaymondCarver sont écrites avec justesse et simplicité et c'estce qui nous touche. Dans “Lesvitamines du bonheur”, ilnous décrit un monde de désespoir, alcool, chômage, maisavec beaucoup d'humanité enpeu de mots et d'actions. À lire aussi « Les trois roses jaunes » et « Neuf histoires etun poème ».

Mêlantdes récitsde marins à des récits philosophi-ques, Joseph Conradmet en scène des personnages faillibles,désenchantés mais nerenonçant jamais àaffronter la vie.

Dans “Lord Jim”,c'est la dualité du personnage qui estdécrite. Un marin aabandonné son navi-re en détresse.Obligé de fuir sessemblables, aucunacte de bravoure àses yeux ne pourra racheter sa culpabilité.“Victoire”, publié en 1915porte un regard critique surl'exotisme et le colonialis-me à travers l'amour duhéros pour une jeuneindonésienne. À lire aussi “Typhon”.

Carson McCullers évo-que dans ses livres lachaleur des étés intermi-nables, la violence desrapports sociaux, la quêteeffrénée d'amour. Sonpremier livre, “Le coeurest un chasseur soli-taire”, se situe dans leSud des États-Unis versla fin des années 1930,le héros, Singer, est un

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sourd-muet autourduquel gravite touteune série de person-nages plus bizarresles uns que les autres. À lire abso-lument avec lesautres : “Refletsdans un oeil d'or”et “L'horlogesans aiguilles”.

La singularité de l'universde Patrick Modiano,avec ses obsessionsde la recherche d'unpassé insaisissable, àl'affût de preuves etd'indices font que lenarrateur se retrouvetoujours en specta-teur de cette espè-ce d'archéologiede la mémoire.C'est une splendi-de plongée dansle Paris des an-nées 1960 au-quel le lecteur adroit dans lenouveau livre

de Modiano : “Dans le café de lajeunesse perdue”. À lire aussi « Rue

des boutiques obscures », «Remise depeine » et « Dora Bruder ».

Avec Georges Perec, nous entrons dans unterritoire inclassable où chaque livre peutnous déconcerter, et nous emmener dans unedrôle d'aventure intérieure. Avec “W ou lesouvenir d'enfance”, il nous entraîne dansdeux textes enchevêtrés. L'un est un récit d'a-ventures, fantasmes olympiques d'un enfant,l'autre est un texte fragmentaire d'une vied'enfant, celle de l'auteur, pendant la guerre. C'est le seul récit autobiographique deGeorges Pérec qui nous a laissé aussi : « La vie mode d'emploi », « Les choses,une histoire des années soixante » et« La disparition ».

Les auteurs dont on sait qu'ils vont nous faire évader ou frissonner

“La dame blanchedes elfes”de Jérôme Rigall,premier tome de latrilogie de Sancedoux.C'est un jeune auteurcheminot de Miramasqui publie une trilogied'héroïc fantasy. Erinn naquit il y adeux millénaires avantnotre ère, dans lamaison de Sancedouxdes Neiges, la der-nière représentantedes elfes des neigesà la vie éternelle. Elleest gagnante d'untournoi pour lequelelle hérite d'unecontrée qu'elle devradéfendre contre lesattaques de ses voi-sins plus belliqueux. Plusieurs person-nages sont décritsavec minutie et nousentrons tout douce-

ment dans un royaume peuplé d'elfes, d'humains,mais aussi de dragons, de trolls. Malgré le désird'Erinn d'éviter la guerre et vivre en harmonieavec les peuples de différentes origines, elle doits'y préparer. C'est une aventure bien écrite etpleine de poésie dont on attend avec impatiencele tome 2 : « Victoires et défaites »

Une autre trilogie, celle dumagicien noir de TrudiCanavan, ici pas d'elfes,pas de dragons, simple-ment la magie. Dans letome 1, “La guilde desmagiciens”, les hauts magi-ciens s'aperçoivent qu'uneenfant du peuple a le don,mais sans formation il y a ungrand danger. Agréable à lire,le tome 2 : « La Novice ».

Un roman descience fiction quiressemble plus àun roman d'aven-tures voire unthriller, “Glyphes”de Paul McAuleynous montre quedes dessins pré-historiques peu-vent avoir uneinfluence sublimi-nale sur notre cer-veau. Le héros,convaincu, il souff-

re de crises épileptiques dues au contact de cesglyphes, part en Irak sur les traces des glyphespour découvrir un complot militaire. Une réflexionsur la nature humaine portée par une grande éru-dition. À lire également « Les diables blancs »et « Les conjurés de Florence », une aventureuchronique où Léonard de Vinci a inventé la photographie.

“Le syndrome Copernic” de Henri Loevenbruckest construit commeun thriller, le héros estatteint de schizophré-nie, c'est du moins ceque lui font croire sonmédecin et son entou-rage. Lorsque les voixdans sa tête lui fontéchapper à un atten-tat à la bombe, VigoRavel ne doute pluset croit détenir unsecret. L'auteur a aussiécrit une trilogie :« Gallica ».

Frank Thilliez nous avait surpris avec “Lachambre des morts”, ce thriller se passantdans le nord de la Francesur fond de crise sociale et chômage.Avec ses ambi-

ances glauqueset son écritureagressive, il avaitsu nous tenir enhaleine jusqu'à ladernière page…

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Jérôme Rigall est invité dans les médiathèques du C.E Cheminots à venir parler de son travail et projets d'écritureet à rencontrer ses lecteurs. Le vendredi 20 juin à 17 heuresà Miramas, le mercredi 17 septembre entre 12 et 14 heuresà Marseille, en septembre en Avignon, Nice, Toulon et enoctobre Gap et Veynes. Son blog : http://blogsperso.orange.fr/web/jsp/blog.jsp?blogID=444753

…Il récidive avec“La mémoirefantôme”, oùon retrouve LucieHennebelle, pro-mue l ieutenantdepuis l'affaire dela chambre desmorts. Toute l'histoi-re repose sur unefemme qui perd lamémoire toutes les

deux minutes et avec ce tour de force le lecteurreste surpris par le dénouement.

Un roman d'un auteur spécialiste d'épaves sous-marines, Clive Cusslerest un auteur pro-lixe de romans d'a-ventures qui sesituent tous dansl'univers marin. Avec “À la recher-che de la citéperdue”, il nousconvie à un romanoscillant entre lepolicier et la scien-ce fiction à traversla quête de l'im-mortalité.

“Le pic du diable” de Deon Meyernous fait retrou-ver son précé-d e n t h é r o sT h o b e l aMpayipheli, unsoldat noir formépar le KGB. Lehéros, redevenuguerrier, se lance àla poursuite deceux qui ont assas-siné son fils adoptif,Pakamile. Comme dans sesautres romans, « L'âmedu chasseur », « Lessoldats de l'aube »et « Jusqu'au dernier »,l'histoire se situe enAfrique du Sud.

Quelques auteurs de romans policiersdont l'intrigue se situe à Marseille :

Maurice Gouiran avec “Putains depauvres !”, une histoire de mise enquarantaine de la ville lorsque les pau-vres et les sans-abri meurent brutale-ment. D'autres titres : « Les damnésdu vieux port » et « La nuit des brascassés ».

“Double crimedans la ruebleue” de JeanContrucci, unehistoire policièreclassique dansles années 1900-1910, à lireaussi : « Lesdiabol iquesde Maldormé »et « Le spectrede la rue Saint

Jacques »

“L'espincheur des Accoules” de DelPappas avec son héros fétiche,Constantin dit le Grec, dans lacontinuité des livres de Jean-Claude Izzo. À lire également« La girelle de la Belle deMai » et « Le jobi du racati ».

“Meurtres à la cité radieu-se” de Alain Pucciarelli. Sonhéros, le commissaire Oliveriest pied-noir, alcoolique etsolitaire, il doit faire face à untrafic d'armes à la cité de Le Corbusier, dite du Fada.

Les médiathèques vous proposent aussi des revues, des guides de voyage, des documentaires,des B. D. pour adultes et pour les enfants, des romans, albums pour les enfants de 15 mois à 6 ans...Le prêt est de 3 semaines renouvelables 1 fois, avec la possibilité d'emprunter 5 livres + 5 revuespar personnes inscrites.

Des supports numériques sont également à votre disposition : DVD, CD audio, CD ROM. Les prêts se font par famille à raison de 3 DVD + 3 CD audio + 3 CD ROM pour 1 semaine.

La consultation des fonds des médiathèques se fait sur Internet à partir du site du CER PACA :http:// www.ce-paca.org. Des réservations peuvent être faites dans les médiathèques à partir del'impression de vos choix.

Pour les cheminots isolés, agents actifs ou retraités et leurs ayants-droit qui, pour des raisonsde poste (travail de nuit, horaires décalés) ou d'éloignement, ne peuvent fréquenter la bibliothèque du C.E, la BCPC (bibliothèque centrale de prêt par correspondance) est à leurdisposition. Il suffit de s'inscrire gratuitement au 140 rue de Bercy 75012 Paris, ou en ligne sur lesite du CCE SNCF (http://www.ccecheminots.com). Des listes de livres vous seront envoyées. Vous recevrez vos titres choisis à la gare la plus proche de votre lieu de travail ou de domicile.

AVIGNONMardi : 13 h 30 à 17 hMercredi : 10 h à 17 h

Jeudi : 9 h à 12 h 30 et 13 h 15 à 17 h Vendredi : 10 h 30 à 12 h 30

et 13 h 15 à 16 h✆ : 04 90 27 84 22 / 528 422

[email protected]

CANNES-LA-BOCCAMercredi : 10 h à 12 h 15 et 13 h 30 à 17 hVendredi : 10 h à 12 h 15 et 13 h 30 à 16 h

✆ : 04 92 19 71 84 / 586 184

GAPMardi et mercredi : 10 h 30 à 12 h 15

et 13 h 45 à 17 hVendredi : 10 h 30 à 12 h 15

et 13 h 45 à 16 h✆ : 04 92 40 93 50 / 529 350

[email protected]

MARSEILLEMardi et jeudi : 10 h à 12 h 30

et 13 h 15 à 17 hMercredi : 10 h à17 hVendredi : 10 h à 16 h

✆ : 04 95 04 27 82 / 522 [email protected]

MIRAMASMardi et jeudi : 10h à 12h30 et 13h15 à 17h

mercredi : de 10h à 17h vendredi : de 10h à 16h

✆ : 04 90 44 44 97 / 524 497 [email protected]

NICEMardi : 10 h à 12 h 15 et 13 h 30 à 17 h

Mercredi : 10 h à 17 hJeudi : 13 h 30 à 17 hVendredi : 10 h à 16 h

✆ : 04 89 24 70 92 / 587 [email protected]

TOULONMardi : 10h à 12 h 30 et 13 h 15 à 17 h

(sauf 1er mardi du mois ouverture à 13 h15)Mercredi : 10 h à 12 h 30 et 13 h 15 à 17 hVendredi : 10 h à 12 h 30 et 13 h 15 à 16 h

✆ : 04 94 09 53 10 / 585 [email protected]

VEYNESMardi et mercredi : 10 h 30 à 12 h 15

et 13 h 45 à 17 hVendredi : 10 h 30 à 12 h 15

et 13 h 45 à 16 h✆ : 04 92 58 32 45 / 529 245

[email protected]

Toutes les médiathèques seront fermées du 18 juillet au soir au 18 août 2008 inclus.

Les horaires d'ouverture des médiathèques