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ד" בסREE Espace Torah remercie Léa Marciano pour son dévouement et son professionalisme Écouter, la source se la bénédiction (Par Rav Ariel Bijaoui) La route du bonheur (Par Yossef Aflalo) Le rire (Par Rav Raphaël Sadin) Sauvé in extremis ! (Par Rav Yonatan Chocron) Gérer le temps de l'enfant (Par Rav Ariel Bijaoui) A-t-on le droit pendant Chabbat de presser un citron pour faire de la limonade ? (Par Rav Yoel Hattab) Ce fascicule est dédié à la mémoire de Margaret Simha bat Soly et de Chmouel Claude ben Mouni

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בס"ד

REE

Espace Torah remercie Léa Marciano pour son dévouement et son professionalisme

Écouter, la source se la bénédiction (Par Rav Ariel Bijaoui)

La route du bonheur(Par Yossef Aflalo)

Le rire(Par Rav Raphaël Sadin)

Sauvé in extremis !(Par Rav Yonatan Chocron)

Gérer le temps de l'enfant (Par Rav Ariel Bijaoui)

A-t-on le droit pendant Chabbat de presser un citron pour faire de la limonade ?

(Par Rav Yoel Hattab)

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Au début de la paracha Réé, après nous avoir dit: « ליפ נותן אנוכי ־ראה וקללה ברכה היום voici Je vous) נכם donne aujourd’hui la bénédiction et la malédiction) », la Torah nous dit qu’on aura la bérakha si on écoute les mitsvot que D.ieu nous donne, et la malédiction dans le cas contraire.Un premier point intéressant, soulevé par le Sefat Émet, c’est l’importance de la chemi’a. La chemi’a, c’est la capacité d’écouter, et pas seulement d’entendre. Le fait d’écouter demande plus d’attention que celui d’entendre. Lorsqu’on demande à quelqu'un « Tu m’écoutes? », on lui demande si il est attentif à ce qu’on est en train de lui dire. On veut qu’il écoute avec attention, et pas simplement qu’il entende, comme on aurait entendu n’importe quel bruit qui serait parvenu à ses oreilles. Pour mériter la bérakha, il faut en tendre .Chaque jour, une voix sort du Mont Sinaï et dit: « Malheur à ceux qui n’écoutent pas la Torah! ». Cette voix, tout le monde l’entend (dans le sens où elle est dans l’air) ; mais combien l’écoutent, combien modifient leur vie en fonction de ce message ? Pour mériter la bérakha, il faut tendre l’oreille à la parole de D.ieu. Être véritablement à l’écoute, c’est n’entendre qu’une seule chose. En effet, il est rapporté dans la halakha que si, à la Synagogue, le ba’al koré lit la paracha et qu’une personne derrière nous la lit aussi, on n’est pas acquitté de la mitsva, car « tré kalé la michta’é (deux voix ne peuvent pas être entendues en même temps) ».Lorsque j’entends deux voix, j’entends deux sons qui se mélangent, et qui forment dans mon esprit une cacophonie. Aucun des deux n’est

clairement enregistré. Pour entendre quelque-chose, il faut se concentrer sur cette chose, et boucher ses oreilles à tout ce qui nous entoure. Si on veut la bérakha, il faut écouter le message de la Torah.C’est ce que l’on fait:- lorsqu’on étudie véritablement, c’est-à-dire en étant disponible à 100%, sans faire autre chose parallèlement- lorsqu’on prie véritablement, c’est-à-dire sans parler d’autre chose - lorsqu’on fait du ‘hessed absolu, c’est-à-dire par exemple en écoutant totalement quelqu'un venu se confier à nous parce qu’il a besoin de notre écoute et de notre soutien, en le

lui accordant entièrement, sans l’interrompre pour, par exemple, répondre à un appel téléphonique.Ecouter, c’est être disponible à 100%. Faire les choses bien, sans se laisser distraire par des éléments perturbateurs. Ne pas être sur deux fronts à la fois; Concentrer tout notre esprit, l’orienter entièrement vers D.ieu. Nous pourrons alors être vraiment dans la dynamique de la bérakha.

Écouter, la source se la bénédiction (Par Rav Ariel Bijaoui)

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La sérénité et la quiétude sont l’apanage de nos ancêtres. Malgré les conditions de vie difficiles auxquelles ils étaient soumis, ils étaient toujours sereins, calmes et détendus et

leur visage affichait un sourire permanent. Mais quel est donc le secret de cette tranquillité et de ce bien-être ?La émouna (la confiance en Dieu). Voilà la réponse!La émouna de nos père résistait à toute épreuve. Le Nom de Dieu était présent dans leur bouche. Ils savaient ce qu’était la joie. Et lorsque survenait un malheur, ils acceptaient le din Chamayim avec amour et disaient: « gam

zou létova (cela aussi est pour le bien)! ». Ils savaient qu’ils étaient les enfants de Dieu. Le fils qui était aux côté de son père n’avait qu’une seule crainte: celle de ne pas servir son père

comme il se doit, et de ne pas trouver grâce à ses yeux. Mais, hélas, cette émouna s’est dissoute! Et aujourd’hui, l’homme pense qu’il est le maître à bord, et qu’il contrôle tout. Pas étonnant alors qu’il ne puisse trouver de repos et de tranquillité ! « Im yéch lo mané rotsé matayim (s’il a 100, il voudra 200) ». Il n’est jamais satisfait! Chaque échec, chaque défaillance, le met dans un état de

frustration, et le conduit inlassablement vers la dépression.On raconte qu’un Sage, érudit en Torah, qui était très pauvre, était marié à une femme qui, malheureusement,

ne parvenait pas à s’accoutumer à cette situation de pauvreté. Cette femme gémissait, souffrait, soupirait, et se plaignait de son sort ; lorsqu’un jour, un proche de la famille alla rapporter au Sage (qui passait son temps à étudier au Beth Hamidrash) les ressentiments et l’amertume de cette femme. Mais, curieusement, le Sage affichait un visage lumineux, éclatant et

La route du bonheur(Par Yossef Aflalo)

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resplendissant de bonheur. On alla dire au Sage: « Ta femme est en train de gémir, de souffrir ; et toi tu es heureux ?? ». Le Sage répondit: « Elle a sans doute raison, mais moi aussi j’ai raison. Elle a raison parce que ses espoirs sont tournés vers moi, et moi je ne suis qu’un être de chair et de sang: que puis-je faire pour la délivrer de ses souffrances ? Et moi aussi j’ai raison. Car moi, mes espoirs sont tournés vers le Ciel, et D.ieu est kol yakhol (Il peut tout faire)! Tout Lui appartient! Comment puis-je ne pas être heureux ? La émouna, c’est l’unique moyen pour parvenir au bonheur.La Guémara Samhédrine affirme que « Ezéhou ‘hakham ? Hamakir et mékomo », « Quel est le Sage ? C’est celui qui connait sa place ».Nos ancêtres étaient des Sages. Ils connaissaient leur véritable place, et étaient satisfaits de leur sort. Ils n’aspiraient pas à acheter une voiture dernier cri, ou une voiture familiale du fait de la pression sociale!C’est cela le sens du verset « ki yar’hiv Hachem et guévoulekha véamarta okhla bassar »: on ne doit avoir envie de manger de la viande que dans l’aisance et dans la richesse. En d’autres termes, il faut adapter et vivre sa vie en conformité avec les moyens dont on dispose. Les campagnes de marketing et la formidable propagande d’intox des agences publicitaires font rêver l’homme, et le sortent de sa propre réalité: pour être « dans le coup», pour être « in », l’homme devra travailler de nombreuses heures supplémentaires, et devra se sacrifier au détriment de sa famille, au détriment de l’éducation de ses enfants, pour assouvir un besoin créé de toutes pièces par les forces de l’illusion.Si nous voulons retrouver le sourire et la sérénité, il nous faut revenir au mode de vie de nos pères. Eux avaient la sagesse de la vie.

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Le rire est un concept fondamental puisqu'il n'y a pas de Torah sans joie. Mais d'un autre côté, il est dit que, tant que le Beth Hamikdash n'est pas reconstruit, l'homme ne doit pas remplir sa bouche de rire. Y aurait-il donc une différence entre le rire et la joie ? La joie, c'est la conscience d'exister. C'est la vie. C'est le fait de sentir que j'existe. Une personne qui est condamnée à mort et à laquelle on annonce finalement

qu'elle a été graciée serait toute joyeuse. Joyeuse de pouvoir continuer à vivre, Dans la vie, certaines choses nous empêchent parfois, malheureusement, de ressentir cette joie (exemples: les soucis liés au monde du travail). Mais lorsqu'une personne a la quiétude nécessaire pour se rendre compte qu'elle vit un événement appréciable, elle est joyeuse. Le rire est, évidemment, une déclinaison de la joie. Mais il est plus spécifique. Il est lié à l'étonnement. Une

bonne blague fait rire parce qu'on ne s'attendait pas à ce qu'elle se finisse de la manière dont elle s'est terminée. Le rire est une préfiguration du grand mouvement mystique messianique. Lorsque le Machiah viendra, il y aura un renversement: tout ce qui paraissait inébranlable (le politique, l'économique, le financier...) va s'effondrer comme un château de cartes... Il ne faut pas trop remplir sa bouche de rire car, pour l'instant, le Machiah n'est pas encore là; et nous ne pouvons pas actualiser une joie qui ne sera totale que lorsqu'il viendra. Dans la Torah, chaque chose a sa place. Chaque chose a sa mesure. Dans la Torah, le rire est très important. Mais, pour l'instant, nous ne pouvons pas trop rire, car le Machiah n'est pas encore venu. Ce n'est qu'après sa venue que la joie sera totale בבייא.

Le rire(Par Rav Raphaël Sadin)

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Au début de la paracha de Réé, D.ieu nous garanti que celui qui accomplit continuellement Ses mitsvot méritera Sa bérakha.Il méritera non seulement Sa bérakha, mais aussi Sa protection, comme le montrent les deux histoires suivantes:- Un Américain nommé David Miller était sur le point d’embarquer pour un vol à destination de New York, lorsque son téléphone sonna. Il y répondit, et parla tout en se dirigeant vers l’endroit de l’embarquement. Il s’installa à sa place dans l’avion puis, alors que celui-ci allait bientôt décoller, l’homme s’aperçut qu’il avait oublié à l’aéroport… le sac qui contenait ses tefilines.Il demanda à l’hôtesse de l’air s’il pouvait retourner les chercher rapidement (il n’en aurait que pour quelques minutes), mais celle-ci refusa. Il eut beau expliquer que ce qu’il avait oublié était très important (bien plus encore que son passeport), l’hôtesse lui dit qu’il n’était pas possible de retarder tout le monde pour l’attendre. Le pilote non plus n’était pas d’accord de patienter, mais il accepta finalement de le laisser descendre, à condition que l’avion décolle une minute et demi plus tard, avec ou sans lui.David Miller accepta immédiatement. Il courut chercher ses précieuses tefilines, mais lorsqu’il revint vers l’avion, celui-ci était déjà parti. Il l’avait raté.Le même jour, on appris que ce vol était l’un de ceux qui s’est écrasé contre les Tours Jumelles… L’importance que

David Miller accordait à la mitsva de tefiline lui avait donc sauvé la vie! Et plus que cela: on réalisa plus tard que, pendant les 18 minutes où l’homme essaya de convaincre les membres de l’équipage de le laisser descendre de l’avion pour qu’il puisse aller chercher ses tefilines, 500 personnes ont pu descendre des Tours Jumelles, et donc être sauvées du terrible accident!

- En Israël, vivait un homme qui avait plus de seize enfants. Nourrir toute cette famille n’était évidemment pas une chose simple pour lui… Pourtant, un jour, un pauvre vint le supplier de lui donner

à manger pour Chabbat. Le père de famille commença à lui expliquer qu’il n’avait lui-même que deux poulets pour Chabbat, et qu’il en avait besoin pour nourrir ses e n f a n t s .

Mais finalement, son envie de faire du bien l’emporta sur ses inquiétudes, et il accepta de donner à manger au pauvre. Il se dirigea vers le frigidaire et, lorsqu’il l’ouvrit, quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu’il aperçut…un de ses enfants qui était coincé à l’intérieur (ce frigidaire ne pouvait en effet s’ouvrir que de l’extérieur)! La mitsva de tsédaka qu’il a accompli envers ce pauvre a donc sauvé la vie de son enfant.

Sauvé in extremis !(Par Rav Yonatan Chocron)

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Rav Friedlander (un élève de Rav Dessler) explique que l'éducation d'un enfant se fait en trois étapes suivies:1) midot et dérekh érets : les bonnes vertus et le fait d'être poli, bien élevé, d'avoir des bonnes manières.2) koa'h haérguel : la force que va donner l'habitude.3) havana : la compréhension.

La première étape: midot et dérekh érets:L'éducation d'un enfant doit commencer très tôt. En effet, comme l'a dit Rav Wolbe, l'éducation d'un enfant commence dès la naissance des parents, ce qui signifie qu'un enfant aura tendance à reproduire ce qu'il a vu chez ses parents; d'où l'importance pour eux de se travailler eux-mêmes, avant même de s'occuper de l'éducation de l'enfant.Il ne s'agit cependant pas d'apprendre à l'enfant les bérakhot ou le respect du Chabbat alors même qu'il n'est qu'un nourrisson. Rav Friedlander nous dit qu'il faut lui apprendre "midot et dérekh érets". Mais ces mots ne signifient pas (malgré la façon dont ils sont généralement traduits en Français) "les bonnes manières". Car il n'est pas concevable d'enseigner celles-ci à un bébé qui vient de naître, ou qui n'a que quelques mois (à la limite, lorsque l'enfant commencera à parler, on lui apprendra à ne pas crier, à demander calmement ce qu'il veut, et à remercier lorsqu'il l'a obtenu).Le dérekh érets, en Hébreu, c'est l'ordre des choses, comme l'indiquent les mots "ani holekh bédérekh kol haarets", que Chelomo Hamélekh a utilisé pour dire qu'il allait mourir. Il a alors employé ces termes car la normalité des choses est que l'homme, après avoir vécu un certain nombres d'années (qu'on espère être le plus grand possible), quitte ce monde. "Dérekh kol haarets", ce sont des choses qui ont une organisation, des choses qui

sont installées. C'est pourquoi lorsque 'hass véchalom un enfant meurt du vivant de ses parents, on trouve cela anormal.Dans l'éducation des enfants, le dérekh érets est bien plus que les bonnes manières. C'est parler du séder des choses, de l'organisation. Lorsqu'on parle d'éducation des enfants, on pense à leur faire acquérir des valeurs, notamment spirituelles. Le rêve de tout parent est que leur enfant suive un certain chemin qu'ils essayent de choisir pour lui, pensant que c'est le meilleur. Mais, concrètement, il est important de faire acquérir à l'enfant, dès le début de sa vie, le dérekh érets, c'est-à-dire l'ordre des choses. Un enfant doit avoir, avant tout, un rythme. Cela implique que les parents eux-même doivent en avoir un.Dans une cellule familiale, il y a des règles comme par exemple la détermination du rôle de l'homme et de celui de la femme, et le partage entre eux de certaines tâches. Lors de la venue au monde d'un enfant, ces règles sont bouleversées ; mais il est important de s'y conformer à nouveau le plus tôt possible. Car ces règles protègent le couple et rassurent l'enfant. Ces règles, c'est par exemple manger à des heures fixes et dormir à des heures fixes. On ne laisse pas venir la vie comme elle vient. On ne donne pas à manger à l'enfant dès qu'il crie pour obtenir de la nourriture ! Sinon, ce serait lui donner de très mauvaises habitudes... De même, pour dormir, ce n'est pas parce que l'enfant crie qu'il faut le faire dormir avec ses parents. Car même si cela serait agréable pour les parents et pour l'enfant, il ne faudra pas le faire trop souvent. En effet, l'enfant a besoin de son lit, de ses repères, de son rythme. Un parent peut juger que son enfant a besoin d'un câlin et le lui donner ; mais il ne doit pas

Gérer le temps de l'enfant (Par Rav Ariel Bijaoui)

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le faire pour répondre à un caprice de son enfant ou pour que celui-ci arrête de crier. Peu à peu, l'enfant se fait connaître. Mais, au début de sa vie, il ne fait que subir: même s'il sait crier et réclamer, il est tout le temps dans un état passif: - lorsqu'il a faim, on lui donne à manger ; - lorsqu'il est sale, on le nettoie ; - lorsqu'il doit aller dormir, on le couche...A ce moment, où l'enfant est "le sujet" de ses parents, ceux-ci ne doivent jamais oublier que ce sont eux qui décident de la marche qu'ils veulent instaurer dans la maison, et qu'ils veulent donner à l'enfant.A notre époque, les parents ont souvent du mal à résister à leur enfant. Non seulement lorsque ce dernier est adolescent, et qu'il réclame comme un jeune de son âge sait le faire ; mais aussi lorsqu'il s'agit d'un petit bébé qui crie: rien que pour avoir le silence et la tranquillité, les parents acceptent parfois n'importe quoi. Mais c'est une très mauvaise habitude.Il faut apprendre à supporter et à résister, pour bien montrer à l'enfant que, dans la vie, il y a des règles. Un adulte ne peut pas faire n'importe quoi, car son entourage réagirait immédiatement à un comportement dérangeant ou malpoli de sa part. Un enfant doit apprendre que ce sont ses parents qui décident de son rythme (du moment où il faut faire telle ou telle chose et du moment où il faut s'en abstenir), tout en ayant tout le temps une oreille et un cœur attentif à ses besoins et à ses demandes. Un enfant ne demande qu'à faire plaisir à ses parents et à grandir dans un chemin d'équilibre, celui que tout parent souhaite pour ses enfants.

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La Guemara dit qu'il est interdit pendant Chabbat de presser un solide pour en faire un liquide. Au Beth Hamikdash, ce qui était pressé dans cette intention était les olives (pour en faire de l'huile pour la Ménora) et les raisins. Les décisionnaires de notre génération se sont interrogés sur les fruits ou légumes qu'il est interdit de presser pendant Chabbat. Le principe est le suivant: tout fruit ou légume pouvant, si on le presse, donner une boisson ne devra pas être pressé pendant Chabbat. C'est pourquoi il est interdit pendant Chabbat de presser une pomme, une fraise, une orange etc... Par contre, le citron, s'il est pressé, ne donnera pas un jus buvable tel quel. Celui qui presse un citron rajoutera, en effet, d'autres ingrédients à son jus (par exemple du sucre ou de l'eau) avant de pouvoir le boire. C'est pourquoi, comme l'explique le Roch dans les Téchouvot, il est permis pendant Chabbat de presser un citron. Et ainsi le Choul'hane Aroukh tranche la Halakha. Certains ma'hmirim disent que l'autorisation de presser un citron ne s'applique que lorsqu'on le presse sur un solide (exemple: sur un sucre). Mais le Choul'hane Aroukh et Rav Ovadia Yossef permettent de presser un citron pendant Chabbat même lorsqu'on ne le fait pas sur un solide.

A-t-on le droit pendant Chabbat de presser un citron

pour faire de la limonade ? (Par Rav Yoel Hattab)