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Livret de l’enseignant Cycle 2-3 MUSÉE DE LA PRINCERIE Portrait

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Livret de l’enseignantCycle 2-3

MUSÉE DE LA PRINCERIE

Portrait

Fiche 1 : Présentation du livret

Ce livret d'aide à la visite vous permet d'aborder le thème du portrait avec vos élèves. Il présente les grandes caractéristiques du portrait et l’histoire de ce genre, propose un déroulé de visite, des oeuvres à observer et le contexte dans lequel elles ont été réalisées, des questions auxquelles les élèves doivent répondre, des croquis à faire réaliser par les élèves.

Objectifs : - apprendre à regarder une œuvre, développer le sens de l’observation,- acquérir le vocabulaire approprié pour décrire un portrait,- savoir reconnaître les différents types de portraits,- élaborer une description,- susciter l’imagination et la réflexion,- se familiariser avec le musée.

Prolongements possibles en classe :- en français : étudier des portraits littéraires, imaginer l’histoire ou le caractère d’un

personnage à partir d’un portrait, créer une fiche d’identité…,- en expression corporelle : mimer les postures utilisées dans les portraits, reproduire les

expressions des personnages représentés…,- en arts visuels : compléter les zones lacunaires d’un tableau, réaliser un portrait « à la

manière de » Modigliani, Picasso, Warhol, Arcimboldo… , rechercher dans des revues ou dans des livres des portraits utilisant différents cadrages, réaliser un portrait composite à partir de découpages, utiliser la photographie pour réaliser des autoportraits…

Organisation :Etape 1 : un rendez-vous préalable au musée est indispensable pour préparer la visite. Il permet de découvrir les œuvres et les salles du musée, et de définir le format et la durée de la visite.Etape 2 : le jour de la visite, la classe doit être divisée en plusieurs groupes qui peuvent être répartis dans trois salles (salle Histoire de Verdun, salle des peintures et salle des faïences). Matériel fourni par le musée : Dossiers pédagogiques (le musée ne fait pas les impressions)Plan du muséeSièges individuels (pliant et léger) pour chaque enfant

Sommaire du livret : Fiche 1 : présentation du livretFiche 2 : Qu’est-ce qu’un portrait ?fiche 3 : Histoire du portraitFiche 4 : « Portrait d’apparat, portrait officiel » dans les collections du muséeFiche 5 : « Portrait d’intellectuel » dans les collections du muséeFiche 6 : « Portrait familial, portrait intime » dans les collections du muséeFiche7 : « Portrait d’artiste » dans les collections du muséeFiche 8 : Présentation des activités et exercices du livret de l’élève.

Fiche 2 : Qu'est-ce qu'un portrait ?

Qu'est-ce qu'un portrait ?

Un portrait est une oeuvre picturale, sculpturale, photographique, ou littéraire représentant une personne réelle ou fictive, ou un ensemble d’individus, d'un point de vue physique ou psy-chologique.Un portrait est une interprétation, un choix de représentation fait par l’artiste, ou le commandi-taire, pour rendre l’apparence d’une personne. Il résulte des rapports entre imitation, imagination et représentation des conventions sociales, qui varient selon les époques. Il représente un individu à un moment donné de son existence. Il constitue un moyen de conjurer l’état éphémère lié à la condition humaine. Il joue donc un rôle social important.

Typologie des portraits :

Le type de portrait dépend des choix du commanditaire ou de l’artiste lui-même. Il existe deux grandes catégories de portraits :

- le portrait d’apparat, portrait officiel : permet d’affirmer la position sociale d’un per-sonnage important ou d’un groupe social puissant. L’individu est généralement repré-senté de manière idéalisée et symbolique.

- le portrait de souvenir personnel, familial et intime : perpétue le souvenir d’une per-sonne, fixe les traits physiques et /ou psychologiques. Il est généralement réaliste.

En fonction du type de portrait qu’il souhaite réaliser, l’artiste adapte :- la composition,- le cadrage,- le point de vue,- la palette de couleurs,- le rapport entre le fond et le modèle…

Formes du portrait :

- La sculpture : c’est la forme la plus ancienne du portrait. Pourtant, le terme de portrait n’est pas utilisé : on préfère les termes de tête, buste ou statue.

- Le dessin : le portrait dessiné est également très ancien. Il se caractérise par une grande diversité des techniques (fusain, au crayon, encre, pastel, …) et des supports.

- La gravure.- La photographie : née au milieu du XIXe siècle, elle est la forme la plus couramment utili-

sée depuis le XXe siècle pour la réalisation de portraits.- La peinture : le portrait peint existe dans le monde occidental depuis l’Antiquité. Les

techniques employées sont successivement celles de la détrempe puis de la peinture à l’huile, de la gouache et de l’aquarelle avant l’apparition de l’acrylique au XXe siècle. De très nombreux supports sont utilisés : le bois, la toile ou l’ivoire pour les miniatures.

À noter : toutes les œuvres du musée présentées dans ce dossier sont des portraits peints.

Caractéristiques du portrait :

Avec le genre du portrait, la peinture devient descriptive. Elle ne raconte plus une histoire, mais s’attache à la représentation d’un individu qui constitue le sujet unique du tableau. Une étude attentive d’un portrait doit permettre de connaître l’intention de l’artiste et de comprendre dans quel contexte et à quelle(s) fin(s) il a été réalisé. L’attitude du personnage, son expression, ses vêtements, le décor constituent autant d’indices qu’il est nécessaire de décrypter.

La grille ci-dessous peut être utilisée comme support pour l’analyse d’un portrait. Il s’agit d’une trame qui peut être adaptée en fonction du niveau des élèves.

Description physique du personnage

Corps

Tête et visage

Membres et mains

Description du cadreIntérieur

Extérieur

Fond neutre

Costumes et accessoires

Vêtements

Coiffure

Objets, accessoires, …

PositionAttitude et pose

Expression du visage

Éléments plastiques

Format

Couleurs

Cadrage

Rendu des matières

Support et technique

Le portrait peut être :- Individuel,- de groupe,- un autoportrait.

Les différents cadrages :- Portrait en pied (représente la personne entière),- Portrait en buste (jusqu’à la taille),- Portrait à mi-corps (jusqu’aux cuisses),- En gros plan (visage, …).

Le modèle peut être représenté :- de face,- de profil,- de dos,- de trois quarts,- assis,- allongé ,- à cheval (portrait équestre), …

Fiche 3 : Histoire du portrait

Histoire d'un genre :

L’histoire du portrait est liée à celle de la représentation de l’individu. Ce genre, ancien, est étroitement associé aux domaines religieux, politique et social. Le sens et les fonctions donnés au portrait évoluent au fil du temps. Si les premières représentations humaines datent de la Préhistoire, les premiers portraits se développent dès l’Antiquité.

Naissance du portrait durant l’Antiquité :

Le portrait existe dès l’Antiquité, notamment en Egypte. Pour autant, il ne s’agit pas à cette époque d’un genre artistique à part entière. L’art égyptien étant un art codifié, le portrait a une fonction bien précise : il sert de substitut à l’individu dans le monde des Morts.

Les fameux portraits du Fayoum, réalisés en Egypte entre le Ier et le IVe siècle, sont des portrait peints à l’encaustique sur des panneaux de bois destinés à être déposés sur les momies. Ces portraits, très réalistes, étaient probablement exécutés du vivant des modèles.

L’Antiquité gréco-romaine n’a laissé que peu de témoignages de portraits peints. En revanche, les sculptures représentant des personnages importants sont abondantes : bustes, sculptures monumentales et effigies monétaires jouent un rôle politique. Ces « portraits », bien souvent idéalisés, servent de support au culte impérial.

A cette époque, le portrait a également une fonction de mémoire. Pline l’Ancien, dans son Histoire Naturelle, rapporte un des mythes fondateurs du portrait à travers une fable poétique : le soir avant d'aller rejoindre son régiment, un jeune soldat rend une dernière fois visite à sa fiancée. La lampe projette l'ombre du jeune homme sur le mur et la jeune fille trace cette silhouette sur la paroi pour conserver l'image de celui qui demain sera loin d'elle. Cette origine légendaire du portrait, trait dessiné autour d’une ombre portée, témoigne du souci d’établir et de fixer immédiatement dans le réel l’apparence d’un être, de restituer une ressemblance aussi exacte que possible. Disgrâce du portrait durant le Moyen Age :

Durant le Moyen Age, le christianisme entretient des relations complexes avec les images et, par suite, avec le portrait. L’Eglise se méfie des images et les condamne par crainte d’idolâtrie. Le deuxième Concile de Nicée, en 787, rétablit l’usage des images religieuses. Mais les représentations de l’Homme, en tant qu’individu, n’existent pas. Quand les puissants, papes, évêques, rois et princes, font reproduire leur apparence sur les monnaies, les sceaux ou les manuscrits enluminés, ce sont des archétypes. L’aspect personnel s’efface au profit du cadre institutionnel : le personnage est identifié grâce aux symboles de sa fonction (mitre, crosse, couronne…) et aux inscriptions.

C’est à la fin du Moyen Age que le portrait individualisé apparaît, à travers la sculpture funéraire et les portraits de donateurs notamment.

Le premier portrait peint indépendant, conservé au Musée du Louvre, est celui du roi Jean II le Bon. Le roi de France y est représenté de profil, sur un fond d’or, avec un souci du détail et de la caractérisation physique : il s’agit bien du portrait d’un individu et non d’une fonction.

La Renaissance, replace l’Homme au centre du monde :

La Renaissance, apparue en Italie à la fin du XIVe siècle puis progressivement diffusée à l’ensemble de l’Europe, marque le début d’une période de renouveau artistique, littéraire et scientifique sans précédent. Les modes de représentation traditionnels sont bouleversés et le courant de pensée humaniste place l’Homme au centre du monde. Cette attention portée à l’individu favorise l’essor du portrait comme genre artistique à part entière. Vers 1503-1505, Léonard de Vinci peint La Joconde, l’un des plus célèbres portraits du monde.

Les artistes de l’Europe du Nord – flamands, hollandais et allemands – réalisent des portraits virtuoses dans le rendu des matières, le traitement réaliste des figures et l’attention portée aux détails. Le portrait d’apparat :

Il se développe avec l’installation des monarchies absolues en Europe. Le portrait d’apparat célèbre la grandeur et la puissance du souverain et devient un outil de propagande. L’un des plus célèbres portraits est celui de Louis XIV en costume de sacre, peint en 1701 par Hyacinthe Rigaud (Musée du Louvre, Paris).

Au cours du XVIIIe siècle, les portraits d’apparat laissent peu à peu place à des portraits moins solennels et plus naturels, favorisés notamment par l’utilisation du pastel qui permet une plus grande rapidité d’exécution. Le portrait psychologique se développe avec l’avènement des Lumières. (Autoportrait aux besicles de Jean Siméon CHARDIN, vers 1771, Musée du Louvre.)

Le portrait durant les XIX e et XX e siècles :

Le genre du portrait évolue profondément durant le XIXe siècle : l’invention de la photo-graphie contribue à son essor et à sa démocratisation. Les artistes, désormais libérés de la contrainte de la ressemblance, expérimentent de nouveaux cadrages pour renouveler le genre.

Au tournant du XIXe et du XXe siècle , le portrait devient pour l’artiste un moyen d’expri-mer sa vision personnelle. La couleur pure, les lignes et les volumes sont utilisés pour décompo-ser et recomposer la figure humaine. (voir notamment les œuvres de Paul Cézanne, Vincent Van Gogh, Paul Gauguin, Pablo Picasso, Henri Matisse, …)

Fiche 4 : Portrait officiel, portrait d’apparat

Nicolas de LARGILLIÈRE (1656 – 1746) fut l’un des grands maîtres du portrait à la fin du règne de Louis XIV et au début de celui de Louis XV. Formé à Anvers puis en Angleterre, il est admis en France à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1687. Durant sa carrière, il réalisa des tableaux d’histoire pour des commandes officielles, et des portraits de la noblesse et de la haute bourgeoisie dans lesquels son apprentissage flamand transparaît dans le rendu virtuose des étoffes et des perruques.

Nicolas DESCROCHETS (1646-1706) fils d'un Maître-Echevin de la ville de Verdun, il devint lieutenant-général du roi à Verdun en 1686.Il est ici représenté à mi-corps, en armure et tenue d’apparat militaire. Son bras droit est appuyé sur un bâton qui repose sur un piédestal portant une inscription en latin. A l’arrière-plan, on devine une ville en feu qui contribue à dramatiser le portrait: il s’agit d’une référence aux sièges et prises de villes victorieuses. C’est donc l’image du conquérant qui est ici mise en avant. Le format de ce tableau de grandes dimensions (presque deux mètres de haut), renforce le caractère puissant et imposant du modèle. Ce tableau fut acheté par la Ville de Verdun dès 1738.

Traduction de l’inscription latine du piédestal: “D. Nicolas Descrochets issu d’une famille noble, citoyen de Verdun, fils d’un échevin de cette cité, préfet royal de cette province et des frontières, sous le règne de Louis le Grand (Louis XIV). Il a toujours bien mérité et se distingua par sa bienveillance, il fut un militaire réputé. Il mourut en 1706, à l’âge de 60 ans.”

Portrait du lieutenant-général Nicolas DescrochetsAuteur : attribué à Nicolas de LARGILLIÈRETechnique : huile sur toile Dimensions : 187cmx 145cmDate : XVIIe - XVIIIe siècles Localisation : Salle 9, salle des peintures.

Nicolas de LARGILLIÈRE (1656 – 1746) fut l’un des grands maîtres du portrait à la fin du règne de Louis XIV et au début de celui de Louis XV. Formé à Anvers puis en Angleterre, il est admis en France à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1687. Durant sa carrière, il réalisa des tableaux d’histoire pour des commandes officielles, et des portraits de la noblesse et de la haute bourgeoisie dans lesquels son apprentissage flamand transparaît dans le rendu virtuose des étoffes et des perruques.François de WÉDRILLE a vécu durant la seconde moitié du XVIIe siècle et le début du XVIIIe

siècle. Chevalier de l’ordre de Saint-Louis, récompense honorifique créée par Louis XIV pour récompenser les officiers les plus valeureux, il mena une brillante carrière militaire et fut notamment lieutenant-colonel du Régiment de Lafont et Commandant pour Louis XIV le long du Rhône. Ce tableau a été donné au musée de la Princerie en 1803 par Marie André de Chaligny de Plaine, descendant de François de Wédrille, et chanoine qui a conduit la rénovation de la cathédrale de Verdun pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Ce portrait officiel de François de Wédrille possède toutes les caractéristiques du portrait d’apparat : le militaire est représenté dans une pose altière, debout, vêtu d’une tenue militaire d’apparat (manteau bleu et or, perruque blanche, cuirasse). Il porte la croix de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis du Mérite militaire et tient un bâton dans la main droite A l’arrière-plan, un rideau rouge-brun théâtralise la pose.

Portrait de François de WédrilleAuteur : attribué à Nicolas de LARGILLIÈRETechnique : huile sur toile Dimensions : 132cmx 100cmDate : XVIIe - XVIIIe siècles Localisation : Salle 9, salle des peintures.

Louis de France, duc de Bourgogne (1682 – 1712) était le petit-fils de Louis XIV. Il est ici peint à l’âge de 21 ans, alors qu’il était commandant des armées du Roi. Ce tableau est une copie ancienne d’un original peint par Hyacinthe RIGAUD, le plus grands portraitiste de Louis XIV. Dans le tableau original, le duc de Bourgogne est représenté en pied, devant une ville assiégée. La composition valorise la fonction militaire officielle et immortalise les conquêtes victorieuses de Louis XIV.Dans ce tableau de plus petites dimensions que l’original, le peintre a choisi de représenter le personnage en buste, et de faire abstraction du décor.

Portrait du Duc de BourgogneAuteur : anonyme. Copie d’après Hyacinthe RIGAUDTechnique : huile sur toile Dimensions : 80cmx 63cmDate : XVIIIe siècleLocalisation : Salle 9, salle des peintures.

Tableau original : Louis de France, duc de Bourgogne, Hyacinthe RIGAUD, 1704, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, 129x98cm.

Le Duc de CHOISEUL (1719-1785), né à Nancy, fut un personnage politique important durant le règne de Louis XV : Ambassadeur de France à Rome, puis Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères. Il contribua à l’union de la Lorraine et de la France en 1766. Il est ici représenté en tenue militaire d’apparat, en tant que Ministre de la Guerre, fonction qu’il occupa de 1761 à 1770.

Portrait du Duc de ChoiseulAuteur : anonyme. Copie d’après Louis-Michel VAN LOOTechnique : huile sur toile Dimensions : 73cmx 60cmDate : XVIIIe siècleLocalisation : Salle 9, salle des peintures.

Fiche 5 : Portrait d’intellectuel

Joseph VIVIEN (1657-1734) fut l'élève de Charles Le Brun, peintre officiel de Louis XIV. Il se spécialisa dans les portraits au pastel et obtint un tel succès qu’il fut appelé le « Van Dyck Français ». Sa réputation s'étendit à toute l'Europe. Il fut le peintre de l'électeur de Bavière dont il exécuta plusieurs portraits.

François de SALIGNAC de LA MOTHE-FÉNELON dit FÉNELON (1651 - 1715) fut le précepteur du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV et occupa une position influente à la Cour. Il est l’au-teur d’une cinquantaine d’ouvrages, parmi lesquels Les aventures de Télémaque en 1699 qui cri-tiquait le pouvoir absolu de Louis XIV et à cause duquel il fut banni de la Cour. Tombé en dis-grâce, il se retira dans sa région natale où il devint archevêque de Cambrai, vers 1700.

Il s’agit d’un portrait d’intellectuel : la représentation insiste sur la facette savante de Fénelon qui a étudié le grec, le latin, les auteurs classiques, la philosophie, la rhétorique… Fénelon porte la tenue ecclésiastique identifiable grâce aux couleurs, bleu et rouge, au col, au couvre-chef et à la croix sur la poitrine. Il est assis sur un siège orné, devant une table, et re-garde vers le spectateur. Il tient dans ses mains le livre Explication des maximes des Saints sur la vie intérieure , écrit en 1697, et condamné par le Pape en 1699.

Portrait de FénelonAuteur : Joseph VIVIENTechnique : huile sur toile Dimensions : 130cm x 98cm Date : fin XVIIe - début XVIIIe siècleLocalisation : Salle 9, salle des peintures.

Georges VERDIER (1845 - ?) né à Verdun, peintre de genre, il fut également conservateur du musée de Bayeux .

L’Abbé CLOUET (1807-1871) est l’auteur d’une Histoire de Verdun et du pays verdunois en deux tomes. Professeur de philosophie au Collège de Verdun, il fut bibliothécaire de la Bibliothèque Municipale de Verdun de 1837 à 1871, ce poste ayant auparavant été occupé par son père, François Clouet, de 1822 à 1837. La famille Clouet était très impliquée dans la vie intellectuelle verdunoise.

Ce portrait est celui d’un intellectuel et d’un écrivain reconnu.L’ecclésiastique n’est pas représenté comme un religieux : il porte un costume civil sombre, décoré des médailles de Grand Chevalier de la Légion d’Honneur et d’Officier de l’Instruction Publique (Palmes académiques). Il est représenté assis de trois quarts dans un fauteuil, tenant un livre dans à la main gauche. A sa droite, sur une table se trouvent une étoffe, une plume fichée dans son encrier, un livre ouvert sur un lutrin et une feuille de papier.Le portrait est peint dans des tons assez sombres, qui renforcent le caractère austère du personnage. Seules quelques touches de rouge viennent rythmer la composition : bras et dossier du fauteuil, livre dans la main du personnage, étoffe sur la table et ruban de la médaille.

Portrait de l’abbé Louis ClouetAuteur : Georges VERDIERTechnique : huile sur toile Dimensions : 122cmx 80cmDate : 1873Localisation : Salle 6, Histoire de Verdun.

Fiche 6 : Portrait familial, portrait intime

Jules BASTIEN-LEPAGE (1848-1884), né à Damvillers, quitta en 1867 la Meuse pour Paris où il suivit l’enseignement de l’École des Beaux-Arts. Ses premières œuvres sont des compositions classiques et académiques, influencées par ses visites au Musée du Louvre. Peu à peu, marqué par les œuvres « réalistes » de Gustave Courbet ou Jean-François Millet, Jules Bastien-Lepage réalisa des tableaux dits « paysans », peints sur des toiles de très grand format et dans des gammes de couleurs réduites. En 1878, la présentation au Salon des Foins et celle, l’année suivante, de Saison d’Octobre, récolte des pommes de terre lui assurèrent un grand succès et firent de lui un artiste reconnu.Après 1880, Jules Bastien-Lepage continua d’associer différents genres, tels que le portrait et la scène de genre, mais au sein de tableaux de plus petites dimensions, susceptibles de séduire les collectionneurs.Malade, Jules Bastien-Lepage décéda en 1884. Dès 1885, une grande exposition rétrospective lui est consacrée à Paris et l’État Français acquiert Les Foins. En 1889 fut inauguré à Damvillers un monument commémoratif réalisé par Auguste Rodin.

Eugène LOISON était professeur de violon et l’oncle de Jules Bastien-Lepage. Ce portrait est un portrait intime, familial, loin des codes du portrait officiel. Ainsi, le fond est neutre, il n’y a pas de décor théâtralisant, et l’inscription « à mon cher oncle » témoigne de la tendresse qui liait les deux hommes. L’accent est mis sur la profession du personnage. Le musicien est représenté de manière naturaliste (un soin tout particulier est donné aux détails du visage, des cheveux, de la moustache, des mains) et vivante.

Portrait d'Eugène LoisonAuteur : Jules BASTIEN-LEPAGETechnique : huile sur toile Dimensions : 64cmx 52cmDate : 1880Localisation : Salle 9, salle des peintures.

Louis Hector LEROUX (1829-1900), né à Verdun, suivit les cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, où il se lia d’amitié avec Léon Bonnat et Jean-Jacques Henner puis Jules Bastien-Lepage. Il effectua de nombreux séjours à Rome, entre 1860 et 1877, où il puisa son inspiration à la fois dans la visite de sites archéologiques et dans la lecture des auteurs classiques.L’ensemble de son œuvre est profondément marqué par l’Antiquité. Ses tableaux ne sont pas des reconstitutions scientifiques et archéologiques. Son but n’est pas de représenter une scène telle qu’elle s’est déroulée, mais telle qu’elle aurait pu être. Ses œuvres sont marquées par la nostalgie de l’antique et par des références à une peinture idéale désormais disparue.Le Musée de la Princerie possède de nombreuses œuvres de Louis Hector Leroux, plus de 150 peintures, dessins et esquisses, léguées par son fils Charles en 1933.

Frère et sœur est un portrait intime et familial. Il représente les deux enfants du peintre, Nicolas et Laura. Ce tableau, exposé au Salon de 1888, a peut-être été réalisé à partir d’une photographie, comme le laisse penser la pose figée des deux enfants . Dans ce portrait en pied, Hector Leroux a mis en scène ses enfants dans un décor et des costumes inspirés de l’Antiquité.

Frère et sœurAuteur : Hector LEROUXTechnique : huile sur toile Dimensions : 209cmx 109cmDate : 1888Localisation : Salle 9, salle des peintures.

Fiche 7 : Portrait d’artiste

Claude CHRISTOPHE (1666 –1746) né à Verdun, il fut peintre du Duc Léopold à la cour de Nancy.

Joseph CHRISTOPHE (1662 – 1748) est le frère de Claude Christophe. Il fut peintre du roi Louis XV.

Ces deux portraits sont des portraits d’artistes. Ils ont été conçus comme des pendants, c’est-à-dire selon une composition symétrique : les deux toiles sont de dimensions identiques, les deux hommes sont peints dans des médaillons, l’un de trois quarts gauche, l’autre de trois quart droite. Il s’agit vraisemblablement de portraits intimes, destinés à un cadre familial. Les deux artistes s’amusent des codes officiels de la représentation. Chacun est vêtu d’un costume orientalisant: chapeau façon turban, manteau coloré à l’étoffe riche et ornée de motifs floraux. Au XVIII e

siècle, l’Orient fascinait et influença tous les arts.

Portrait de Joseph ChristopheAuteur : Claude CHRISTOPHETechnique : huile sur toileDimensions : 73cmx 59cmDate : XVIIe - XVIIIe sièclesLocalisation : Salle 9, salle des peintures.

AutoportraitAuteur : Claude CHRISTOPHE

Technique : huile sur toileDimensions : 73cmx 59cmDate : XVIIe - XVIIIe siècles

Localisation : Salle 9, salle des peintures.

Fiche 8 : Présentation des activités et exercices du livret de l’élève

Fiche 1 : présentation de la thématique et des deux grandes catégories de portrait : portrait officiel, d’apparat et portrait familial, intime.

Fiche 2 : à partir de six détails de portraits exposés dans les salles, l’élève doit trouver leur localisation, leur titre et le nom du peintre.

Fiche 3 : à partir de trois descriptions de portraits exposés dans les salles, l’élève doit trouver leur localisation, leur titre et le nom du peintre.

Fiche 4 : à partir de l’Autoportrait de Claude Christophe, l’élève doit rédiger son autoportrait.

Fiche 5 : Portrait de Fénelon de Joseph Vivien (salle 9) : travail d’observation, de description, et d’analyse.

Fiche 6 : Portrait d’Eugène Loison de Jules Bastien-Lepage(salle 9) : travail d’observation, de description, et d’analyse.

Fiche 7 : Frère et Sœur, Hector Leroux (salle 9) : travail d’observation, de description, et d’analyse.

Fiche 8 : Portrait du Général Descrochets, attribué à Nicolas de Largillière (salle 9) : travail d’observation, de description, et d’analyse.