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ANNE RIDEAU ÉDITIONS 130 x 210 mm 552 pages ISBN : 978-2-37028-013-8 ISSN : 9782370280138 28 TTC En vente en librairie et sur notre site www.annerideaueditions.fr

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ANNE RIDEAU ÉDITIONS 130 x 210 mm 552 pages ISBN : 978-2-37028-013-8 ISSN : 9782370280138 28 € TTC En  vente  en  librairie  et  sur  notre  site  www.annerideau-­‐editions.fr    

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Parlez-moi d’amour Une Française dans laterreur stalinienne _________________________________

Le livre Parlez-moi d’amour raconte un amour fou qui a conduit jusqu’en URSS Anne-Marie, jeune pianiste de Montparnasse, sur la trace du sculpteur soviétique quelle avait épousé en 1932 à Paris. Juif, Rabi se sentit menacé par la montée de l’hitlérisme en Europe et rentra se réfugier – croyait-il – dans sa patrie. Par naïveté, Anne-Marie adopte sa nationalité et le rejoint en juin 1937, au paroxysme des exactions staliniennes. Abandonnée, piégée par son« passeport rouge », elle ne pourra pas repartir… Ainsi commence ce récit dans lequel le destin d’une femme se trouve dramatiquement mêlé à la guerre, à la famine et à la censure d’un régime liberticide. Anne-Marie connaîtra aussi l’extraordinaire générosité de l’âme russe qui la marquera à vie. Aujourd’hui centenaire, désormais installée à Belle-Île dans sa maison familiale, elle continue de transmettre sa passion. Ce témoignage exceptionnel par son authenticité et par les personnages cultivés, excentriques, raffinés ou ambigus qu’il met en scène, trouve aussi sa force et son originalité dans le croisement avec la plume pudique de Lucile, la petite-fille d’Anne-Marie. Façonnée par cet héritage, Lucile se laissera entraîner corps et âme en Russie où elle séjournera sous Gorbatchev. Ce travail de mémoire met en lumière le destin d’une lignée de femmes animées par la même flamme. Loué par la critique à sa sortie en 2004, ce récit dans lequel rien n’est indifférent, est enrichi dans sa nouvelle édition de photos, dessins et annexes inédites – recueillies et traduites par Lucile Gubler – comme les écrits d’Irina Ehrenbourg ou les entretiens avec Sviatoslav Prokofiev. ________________________________ Parmi les critiques de la première édition en 2004 (2006 pour l’édition de poche) aux éditions de l’Aube : « … Parlez-moi d’amour n’est pas un roman, mais la plongée dans un fascinant continent multiforme, éternel et changeant, dans un fleuve puissant avec ses crues et ses décrues mortelles, au tracé tourmenté, vers un destin encore à définir. C’est un travail de mémoire, un témoignage de vies dont le destin quotidien se marie à l’Histoire et que je crois objectif en même temps que sincère, un voyage dans le temps et l’espace à faire sans tarder. » A.H. La Marseillaise, 2006 « Le témoignage politique et humain rejoint ici le récit d’une profonde histoire d’amour (…)Parlez-moi d’amour vaut pour la qualité du témoignage (…) mais également pour la réflexion originale sur le souvenir que mènent à bien la grand-mère et sa petite fille. » Jean-Maurice de Montrémy Livres Hebdo, 2004 « … Lecture de ce livre étonnant Parlez-moi d’amour… tout cela est raconté sans afféterie. » Michel Crépu La Revue des Deux Mondes, 2005 Cité en « coup de cœur » par Michel Crépu dans l’émission Le Masque et la Plume de Jérôme Garcin sur France Inter.

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Mais aussi… - Un portrait radiophonique de Zoé Varier dans son émission Nous autres, deux émissions programmées trois fois sur France Inter en 2006-2008. - Un film documentaire réalisé par une équipe russe, qui a recueilli une forte audience à la télévision moscovite. - Des séances de signatures : Les librairies Coiffard (Nantes), Kléber (Strasbourg), Gibert (Évreux), Librairie du Monde (Avignon), Librairie du Globe (Paris), etc. - Une adaptation théâtrale jouée à Paris, Comédie de la Tour Eiffel mai et juin 2014. - Deux reportages télévisés en cours, diffusion France télévisions juin 2014 et de nouvelles rencontres avec les lecteurs lors de séances de dédicaces en librairie et à l’issue de conférences autour du livre… _______________ Entretien avec Lucile Gubler Comment est née pour vous l’idée de rédiger ce récit ?

Lucile Gubler : J’ai toujours aimé écrire, sans avoir de sujet. Pour avoir été bercée de langue

russe lors des soirées chez ma grand-mère, j’ai voulu connaître cette langue et cette culture. Ma grand-mère, qui n'a rien perdu de son ardeur et sans jamais s’apitoyer sur elle-même, me raconte un jour son accouchement à Moscou sous les premières bombes allemandes de l'été 1941. J’ai posé un magnétophone, au bout de cinq minutes la Russie faisait salon avec nous. Lorsqu’elle a commencé à décrire les odeurs dans la rue, je les avais dans les narines, moi qui ai également vécu en Russie une tranche de ma vie de jeune adulte, cinquante ans après elle. J’ai su, alors, comment m’installer dans son récit oral, par ma plume. Pour raconter cette satanée âme russe qui nous fascine, sur un fond de peur.

Notre livre est un témoignage croisé : le récit oral d’une rescapée de la période stalinienne rencontre la plume d’une jeune femme qui a vécu la perestroïka gorbatchévienne. Il a pour thème central la transmission, en deçà des mots, d’une génération à l’autre, puisque son histoire m’a conduite sur ses pas. Sans que je sache ce qui m’attendait ni ce qu’elle avait précisément vécu là-bas, quand je me suis moi-même engagée sur ce chemin.

Ca n’a pas été toujours fluide, elle voulait voir disparaître certains passages trop crus. J’ai tenu bon et je crois qu’elle ne le regrette pas. Nous devons aussi ce livre à Claude Roy, ami de ma grand-mère, qui n’avait de cesse de la faire écrire et lui avait fait établir une première chronologie. Quand cette « passion russe »a-t-elle surgi en vous même ?

Lucile Gubler : J’ai toujours vécu avec deux passions : écouter les sonorités chantantes de la langue russe et coucher sur le papier les récits de ceux qui en ont vu de toutes les couleurs. Avec ma grand-mère, c’est peu de le dire : elle qui aime rassembler autour de grandes tablées, et raconter, captiver jusqu’à plus soif ! A force de privilégier le russe dans mon orientation professionnelle, je me suis vu proposer une expatriation. En janvier 1989, Gorbatchev veut attirer les investisseurs étrangers et leur offre une ébauche de législation difficile à interpréter. Je suis dans mon élément. J'y passerai six ans, à décoder les soubresauts d'un système en perdition et les balbutiements d'un nouveau système qui se cherche. Je vivrai les deux putschs de 1991 et 1993, j'assisterai à la naissance de la caste du nouveau Russe, parallèlement à la marginalisation économique des intellectuels – les Russes de toujours : pauvres, mais à peu près libres, enfin.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité une nouvelle édition revue et augmentée ? Lucile Gubler : En mars 2014 ma grand-mère a fêté ses 101 ans. Désormais retirée dans sa maison à Belle-Île en Mer, elle est restée l’amoureuse éperdue, sans regrets, qui se consume toujours autant de passion pour l’âme russe. On vient avec bonheur la rencontrer, l’écouter et l’interviewer.

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Depuis la dernière édition, épuisée, le livre a été beaucoup demandé. Plusieurs événements sont venus enrichir notre témoignage et nous avons voulu les partager avec les lecteurs. Ainsi par exemple, en 2008 ont eu lieu les très émouvantes retrouvailles de ma grand-mère avec Sviatoslav Prokofiev, fils aîné du compositeur : à Moscou elle avait été proche de lui, sa mère et son frère cadet pendant la guerre. Jusqu’à sa mort en 2010, nous avons été en grande amitié avec Sviatoslav. À la russe, nous discutions, autour d’un petit verre de vodka et d’une grande tasse de thé. Je l’ai naturellement enregistré comme je l’avais fait avec ma grand-mère, pour poursuivre le récit puisqu’il le traverse. À Moscou en 2002 je l’avais cherché lorsque je terminais mon manuscrit. Sans succès et pour cause : il vivait à Paris. Ce sont les cinéastes russes venus tourner un documentaire sur notre histoire et la sienne, qui l’ont remis en relation avec notre famille, pour notre bonheur. Je tenais aussi à donner la parole à Irina Ehrenbourg dont la vie est intimement liée à l’histoire de ma grand-mère. Dès leur rencontre à Moscou, un lien indéfectible s’est noué - « nous étions comme deux sœurs » - et ma grand-mère lui doit certainement la vie sauve : « elle me tirait de mon enfer. » J’ai traduit des extraits de son livre « La Séparation » paru après sa mort en 1998 en Israël que nous publions en exclusivité, dans cette nouvelle édition de « Parlez-moi d’amour », avec l’aimable autorisation de sa fille Fania Poleeva. Nous avons sélectionné aussi quelques unes de ses photos qui se mêlent naturellement aux photographies inédites choisies pour illustrer la vie de ma grand-mère et aux dessins de ma petite sœur. _______________________________ Les auteur(e)s Lucile Gubler (la petite-fille), née à Paris le 5 février 1961. Étudie le russe à la Sorbonne, termine une école de traduction. Traductrice pour la revue littéraire Lettre Internationale, interprète lors de master class animés en France par des professeurs du Conservatoire de musique de Moscou. Recrutée par une banque française active en URSS, elle s’expatrie six ans pour cet établissement, de 1989 à 1994. Ce séjour lui a permis de sillonner ce qui était encore l’Union Soviétique, et d’être témoin des deux putschs de 1991 et 1993, puis de la transformation en profondeur de ce pays. Retour à Paris fin 1994, après une formation complémentaire en finance au CNAM, Lucile Gubler se partage aujourd’hui entre la banque, l’écriture et ses trois enfants. Anne-Marie Lotte (la grand-mère) née à Coutances en Normandie le 27 mars 1913. Pianiste, elle épouse un sculpteur soviétique à Paris en 1933 et le suit en URSS en 1937, au plus fort des procès staliniens. Contrainte d’y rester, elle subira la guerre à Moscou, où elle donnera naissance à ses deux filles.Réchappée de justesse de ce pays, elle se terre à Belle-Ile en-Merpendant dix ans avant de revenir s’installer à Paris en 1956 où elle ouvre à Saint-Germain-des-Prés une crêperie courue de ses chers amis russes. Aujourd’hui centenaire, à nouveau belliloise, elle a choisi de vivre dans la maison familiale où elle est assidûment visitée pour son art de recevoir, de conter et pour sa jeunesse.

Anne Rideau Éditions – 10 rue Oudinot 75007 Paris www.annerideau-editions.fr