Pleins phares sur les équipementiers automobiles€¦ · les atouts pour réussir la révolution...

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N° 562 avril 2017 N°CPPAP 0220s07170 Pleins phares sur Pleins phares sur les équipementiers les équipementiers automobiles automobiles Alors que les équipementiers affichent des profits records et poursuivent leur Alors que les équipementiers affichent des profits records et poursuivent leur développement international, FO Métaux se penche sur une activité qui a le vent développement international, FO Métaux se penche sur une activité qui a le vent en poupe et qui se situe au cœur de ses réflexions sur l’automobile. en poupe et qui se situe au cœur de ses réflexions sur l’automobile. www.fo-metaux.org Stélia Aerospace ‐ p.10 FO incontournable et responsable Vallourec ‐ p. 16 Des combats à venir Fédération ‐ p. 18 Résolution de la CA Fédérale

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N° 562 avril 2017N°CPPAP 0220s07170

Pleins phares sur Pleins phares sur les équipementiersles équipementiers

automobilesautomobiles

Alors que les équipementiers affichent des profits records et poursuivent leur Alors que les équipementiers affichent des profits records et poursuivent leur développement international, FO Métaux se penche sur une activité qui a le ventdéveloppement international, FO Métaux se penche sur une activité qui a le vent

en poupe et qui se situe au cœur de ses réflexions sur l’automobile.en poupe et qui se situe au cœur de ses réflexions sur l’automobile.

www.fo-metaux.org

Stélia Aerospace ‐ p.10FO incontournable et responsable

Vallourec ‐ p. 16Des combats à venir

Fédération ‐ p. 18Résolution de la CA Fédérale

Sommaireavril 2017 • N° 562

Ce mensuel est le vôtre...Organe de la Fédération Force Ouvrière de la

Métallurgie,

“FO Métaux LE JOURNAL”est le magazine de tous ses syndicats et de tousses adhérents.

Si vous voulez qu’il remplisse efficacement son rôle delien et de reflet de l’actualité, n’hésitez pas à prendrecontact avec la rédaction dès qu’un événement le justifie.Informez-nous des conflits qui surviennent dans votreentreprise et des accords qui y sont signés. Cela donnedes éléments de comparaison et rend service à d’autressyndicats, engagés eux aussi dans des discussions.Faites-nous part de vos expériences syndicales.Pour tout ce qui concerne le journal, appelez la

Fédération :

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Chiffes à connaître :

SMIC horaire brut : 9,76 euros

SMIC brut mensuel : 1480,27 euros

Plafond de la sécurité sociale : 3 269 euros par mois(pour l’année 2017 : 39 228 euros)

Coût de la vie :+0,1 % en février (+0,1 % hors tabac) ;+1,2 % en glissement sur les 12 derniersmois (+1,2 % hors tabac).

Chômeurs : 3 464 400(catégorie A, publiés le 24 mars 2017)

Indice de référence des loyers :125,50 (4ème trimestre 2016).

Taux d’intérêt (27 mars) :-0,36 % au jour le jour.

Pleins phares sur les équipementiers automobiles 4-7

Benteler : conflit express 8

PSA Hérimoncourt : le dynamisme FO 8

USM du Maine-et-Loire : un congrès offensif 9

USM de Charente-Maritime : une motivation intacte 9

Stélia Méaulte : un syndicat responsable 10

Stélia Rochefort : confiance en l’avenir 10

Métaux de Sochaux : l’efficacité en marche 14

Renault Trucks Bourg-en-Bresse accueille Jean-Claude Mailly 15

Renault Trucks Vénissieux : de belles perspectives 15

USM de Vendée : un département contrasté 16

Vallourec : des combats à venir 16

SIFA : l’avenir en question 17

Coordination Crown : pour de vraies NAO 17

Résolution de la Commission Administrative Fédérale 18-19

USM de Gironde et des Landes : une USM conquérante 20

Jean Rodrigues nous a quittés 20

Comprendre la représentativité 21

Des Métaux et des mots 22

3 Editorial

4 Le dossier

8 Actualité sociale

8 Actualité syndicale

21 Vos droits

22 Jeux

18 Infos

avril 2017 • n° 562

EditorialL’actualité françaisereste axée sur l’élec-tion présidentielle,dans un contexteparticulier que nousn’avons jamaisconnu pour une telle élection. Quoi qu’il ensoit, nous constatons avec une certaineamertume que, malgré l’envoi de notre LivreBlanc « Acte IV - Pour la défense de l’indus-trie sur notre territoire », quasiment aucuncandidat ne parle de l’industrie. À ce jour,nous n’avons reçu que deux réponses ! Et cen’est pas mieux avec la presse, qui est da-vantage préoccupée par les « casseroles »de certains candidat-e-s. Pendant ce temps,les véritables problèmes concernant réelle-ment les citoyen-ne-s, comme le chômage,l’industrie et les salaires, sont laissés decôté.

L’industrie aura tout de même été présentedans l’actualité, et ce grâce à la Semaine del’Industrie qui s’est tenue du 20 au 26 mars2017, avec 2.400 événements dans toute laFrance, la mobilisation d’un très grandnombre d’acteurs publics et privés, le dé-ploiement d’une importante campagne d’in-formation et de sensibilisation autour desfilières et des métiers de l’industrie. Sans ou-blier le soutien apporté par le Conseil Natio-nal de l’Industrie (CNI).

D’ailleurs, le Conseil National de l’Industries’est réuni en séance plénière au Conserva-toire National des Arts et Métiers le 17 mars2017, sous la présidence du Premier minis-tre, et en présence de la ministre du Travail,de l’Emploi, de la Formation professionnelleet du Dialogue Social, ainsi que du secré-taire d’État chargé de l’Industrie, du Numé-rique et de l’Innovation. Le vice-président etles membres du Conseil National de l’Indus-trie (CNI) ont présenté au Premier ministredeux avis, avec notamment dix recomman-dations pour réussir la nouvelle révolutionindustrielle et quatre recommandations re-latives à la formation tout au long de la vie.

Le premier avis montre que la France a tousles atouts pour réussir la révolution digitale

de son industrie et renforcer ainsi sa com-pétitivité et sa capacité d’innovation en re-pensant les produits, les processus et lesmodèles d’affaires pour monter en gamme,innover et développer l’offre de services. Elledoit pour cela poursuivre et amplifier les ef-forts faits en faveur de l’industrie et accen-tuer encore le soutien à l’investissementproductif. Il est nécessaire que toutes les fi-lières industrielles se mobilisent pour quechaque entreprise, chaque PME s’appropriel’industrie du futur et en fasse unlevier de croissance et de dévelop-pement de l’emploi.

Le second avis présente l’enjeu cru-cial pour l’industrie du futur quesont l’adaptation et le développe-ment des compétences et de laqualification des salariés. Penserl’industrie du futur, c ’est notam-ment anticiper les besoins de déve-loppement de compétencesnouvelles. Le corollaire, c ’est unenécessaire innovation en matièrede relation entre la formation et le travail,permettant de proposer les évolutions né-cessaires dans les modalités de formation.La formation doit être intégrée à une ap-proche globale des investissements de l’en-treprise.

Lors de cette plénière du CNI, nous avons ànouveau revendiqué la mise en place d’unequinzième filière sur le démantèlement et ladéconstruction. Nous avons également faitpart de notre inquiétude quant à la pour-suite du CNI après l’élection présidentielle,avec un gouvernement qui pourrait remet-tre en cause cette instance tripartite utilepour la défense de l’industrie, le renouveauet sa reconquête. Comme nous l’avons déjàindiqué, l’industrie ne doit pas subir lesaléas des changements politiques, elle doitse construire sur le long terme.

Organe officiel de laFédération confédérée FOde la Métallurgie

Directeur de la publication :Frédéric Homez

Imp.Spéciale FO MétauxN° de CPPAP: 0220s07170

Publicité : PMV9, rue Baudoin, 75 013 Paris

Contact :01 53 94 54 [email protected]

Au-delà de la présidentielle,se mobiliser pour l’industrie

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Peu habitués au devant de la scène, les équipe-mentiers automobiles n’en constituent pas moinsle véritable moteur du secteur automobile. Une au-tomobile est composée d'environ 30 000 pièces etde 200 types d’équipements. Les constructeurs as-semblent les voitures. Les équipementiers automo-biles, eux, les fabriquent. Si les premiers relèventaujourd’hui la tête –en grande partie grâce aux ac-cords négociés et signés par FO–, les seconds ontbien mieux résisté à la crise et affiche une bellesanté. Bien moins connus que Renault et PSA, ilsconstituent l'atout le plus dynamique et le plusprospère de l'industrie automobile française. Ilsemploient plus de salariés, portent l'innovation au-tomobile, et leur capacité d’exportation leur permetd'afficher des marges bénéficiaires deux à cinq foisplus élevées que celles des constructeurs. Avecprès de 70 000 salariés français (et plus de deuxmillions en Europe), les équipementiers pèsentcertes moins lourd que les constructeurs (125 000emplois) dans l’automobile, leur chiffre d’affairespoursuit sa progression d’année en année et s’éta-blissait en 2014 à 15,6 milliards d’euros, dont plusde la moitié à l’export. Encore mieux : l’essentiel dela production est réalisé en France ! La crise de2007 a bien sûr entraîné la délocalisation de la fa-brication de nombreux équipements automobilesvers les nouveaux

pays entrants à l’époque dans l’UE. Si le mouve-ment a pour origine la délocalisation vers l’Est dela production de petits véhicules par les deuxgrands groupes tricolores, il a aussi été amplifiépar l’attractivité des faibles coûts salariaux de cespays. Mais les productions n’ont pas toutes quittéla France et l’assemblage de véhicules à l’Est est as-suré pour une large partie avec des composantsfabriqués dans l’Hexagone. Aujourd’hui, les équi-pementiers automobiles conservent les deux-tiersde leur production en France, là où l’Allemagne, sisouvent citée comme modèle, n’affiche qu’une pro-portion d’un tiers…

Au coeur de l’automobileLes équipementiers automobiles français ontmieux résisté car ils ne se sont pas contentés defournir seulement les constructeurs automobilesfrançais. Ils ont eu l’intelligence de multiplier leursclients au-delà de nos frontières nationales en fa-briquant des pièces pour les grands groupes auto-mobile étrangers. Aujourd’hui des grandséquipementiers français comme Faurecia et Valeofournissent des pièces à beaucoup de construc-

teurs automobiles allemands, américainsou japonais. Ainsi, le premier client dugroupe Faurecia, filiale de PSA, est…Volkswagen ! C’est une illustration em-blématique de l’internationalisationréussie des équipementiers automo-biles français. L’emploi équipementierfrançais a donc bien résisté aux déloca-lisations opérées par PSA et Renault,mais ces deux constructeurs automo-biles restent quand même sourced’emplois en France pour les équipe-mentiers. En effet, même si PSA a réa-lisé les plus fortes délocalisationsdepuis 2007, nos deux constructeursnationaux conservent une activitéfrançaise importante pour les équi-pementiers automobiles et PSA de-meure le plus « patriotique ». En

2015, 47 % des véhicules vendus par PSA en Eu-

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Le dossier

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Pleins phares surles équipementiers automobiles

Voilà près de 10 ans que laFrance subit les effets

d’une des plus grandescrises économiques qu’elle

ait connue. Durant cette pé-riode, l’industrie et ses sa-

lariés auront payé un lourdtribut. Parmi les secteurs

durement touchés, l’auto-mobile commence à releverla tête. Mais à y regarder de

plus près, tous ses acteursn’ont pas vécu la crise de la

même manière. Lesconstructeurs français ne

sont pas les seuls à être enforme. C'est tout l'écosys-tème automobile français

qui bénéficie d'une santééclatante, notamment les

équipementiers quiconnaissent, et de loin, lameilleure situation. Sans

compter un avenir qui s’an-nonce radieux. FO Métaux

se penche surune activité qui ale vent en poupeet qui se situe au

cœur de ses ré-flexions sur l’au-

tomobile.

Il faut près de 30000 pièces détachées pour

fabriquer une voiture.

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Le dossier

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rope sont encore produits en France, contre 30 %seulement pour Renault. Parmi les freins à la dé-localisation : le niveau technologique des équipe-ments. Les compétences et les savoir-faire dessalariés français, dont FO ne cesse de souligner lehaut niveau, ont pesé d’un grand poids dans la ba-lance. Autant d’éléments qui expliquent que l’hé-morragie en termes d’emplois ait été limitée chezles équipementiers et que des pôles d’excellence,comme la fabrication des moteurs, figurent encoreparmi les fleurons de l’industrie française.Enfin, dernier facteur expliquant la force des équi-pementiers automobiles : l'innovation, clé de voûtede leur dynamisme. En investissant en moyenne1,5 fois plus en R&D que les constructeurs, les équi-pementiers ont pris un tour d'avance dans toutesles technologies. C'est dans leurs labos que s'inven-tent la plupart des pièces qui constitueront la voi-ture de demain, plus sûre, plus connectée et plussobre, des systèmes «stop and start» de plus enplus sophistiqués permettant d'économiser 15 %de carburant aux phares intelligents qui n'éblouis-sent plus les autres conducteurs, en passant pardes sièges plus légers ou des pneus autorépara-bles. « Il y a 20 ans, les bureaux d’études des

constructeurs automobiles développaient la quasi-totalité des technologies des véhicules et les équi-pementiers en terminaient la mise au point, avantla fabrication des équipements, explique le secré-taire fédéral Laurent Smolnik. Mais aujourd’hui leséquipementiers, qui travaillent pour de nombreuxconstructeurs, disposent d’un budget R&D bienplus conséquent. La donne s’est donc largementrééquilibrée : les équipementiers proposent des in-novations clefs-en-main aux constructeurs quin’ont plus qu’à choisir "sur étagère" des équipe-ments entièrement développés. Bien souventmême, ces équipements sont en plus livrés com-plètement montés aux lignes de montage des vé-hicules des constructeurs. » Résultat : leséquipementiers, en plus de détenir 80 % de la va-leur ajoutée fabriquée d’un véhicule, sont devenusles maîtres de l’innovation automobile et dispo-sent d’un véritable leadership technologique quifait d’eux les maîtres d’œuvre de la voiture de de-main.

Continental, Valeo, Faurecia, HoneyWell, Bosch,Delphi… notre organisation, présente chez l’essen-tiel des acteurs du secteur, ne cesse d’avancer despropositions, de revendiquer, de négocier et d’en-gager sa signature pour défendre l’industrie et sessalariés. Un travail qui serait impossible sans lesnombreuses équipes syn-

dicales im-p l a n t é e ssur les diffé-rents sites etdont la pré-s e n c e ,

tant sur le terrain quedans les négociations,permet à FO de faire la dif-férence chez les équipe-mentiers automobiles.Les 292 entreprises équi-pementières et sous-trai-tantes automobilesfrançaises, dont la taillevarie du groupe de di-mension internationaleà la PME régionale,comptent près de 45 %d’ingénieurs et cadresdans leurs rangs, dont30% sont des femmes.

La présence FO

Les métallos FO de Delphi en coordination.

FO pèse lourd chez Faurecia

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Le dossier

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Bien que solides et dynamiques, les équipementierssubissent les répercussions des décisions desconstructeurs, à la hausse comme à la baisse maisnettement amplifiées. « Le Groupe de Travail Automo-bile de notre Fédération s’est naturellement penchésur la situation des équipementiers afin de voir com-ment ils peuvent profiter de l’élan dont bénéficie lesconstructeurs depuis 18 mois, révèle Laurent Smolnik.Mais notre ambition est également de développer uneréflexion plus globale au niveau de la filière automo-bile, laquelle s’avère être de plus en plus intégrée. » Eneffet, la performance des entreprises de logistiques’accroît en Europe, les temps de trajets se raccourcis-sent et les coûts de transport diminuent, ce qui réduitla taille logistique du continent. Par ricochet, cela inciteles usines de construction automobile et celles deséquipementiers automobiles à se rapprocher au seinde gigantesques pôles industriels afin de réduire lescoûts. Le mouvement peut cependant être à doubletranchant. Cela peut être une opportunité pour leséquipementiers français car leurs usines françaisespeuvent devenir le barycentre d’usines de construc-tion automobile disséminées aux extrémités de l’Eu-rope, comme par exemple chez PSA qui possède desusines à la fois en Europe de l’Est et du Sud. Mais celapeut aussi constituer une menace pour les sites fran-çais des équipementiers automobiles, car les payslow-cost améliorent aussi leur logistique, se rappro-chant ainsi des frontières hexagonales… c’est l’out-sourcing, une menace à prendre en compte, y comprispour les marchés de la pièce de rechange.

Un secteur en mouvementAutre défi pour les équipementiers français : tirer leurépingle du jeu dans le grand mouvement de concen-tration amorcé dans le secteur. En Europe et dans lemonde entier beaucoup de gros équipementiers auto-mobiles rachètent des concurrents de plus petite taille,comme Visteon a pris le contrôle de Johnson ControlsElectronic en 2014. « Cette concentration pourrait êtredangereuse pour les équipementiers automobilesfrançais car ils risquent de ne plus avoir la taille critiquegarantissant leur compétitivité internationale », ana-lyse Laurent Smolnik. D’autant qu’elle va de pair avecla montée en puissance de la R&D, dont un des leviersest l’acquisition de concurrents… Sur ce terrain, les

grandes manœuvres sont déjà en cours. Valeo a lancéun projet de co-entreprise à 50-50 avec l'allemand Sie-mens sur les systèmes de propulsion haute tensiondestinés aux véhicules électriques (hybrides, hybridesrechargeables et électriques purs). A côté des enjeuxdu véhicule propre, un autre pôle de valeur des grandséquipementiers français : la connectivité. Le leader estsans conteste Valeo, qui depuis l’acquisition en 2007de Connaught, société irlandaise spécialisée dans lescaméras, s’est rendu indispensable aux grandsconstructeurs. Radars, capteurs, caméras donc, le Fran-çais dispose de prototypes de voitures autonomes… etsert désormais les géants de la Silicon Valley, en Cali-fornie, comme Tesla ou Google. Récemment, Valeo aracheté la société allemande Peiker, numéro deuxmondial de la connectivité, qui permet à la firme hexa-gonale de se renforcer dans le secteur clé de la téléma-tique, après avoir absorbé Spheros, autre sociétéallemande, spécialisée, celle-là, dans la climatisationpour les bus. Valeo dispose ainsi de sept centres de re-cherche-développement outre-Rhin, cinq usines et 5 600 salariés. Audi, BMW ou autres Mercedes sont au-jourd'hui les premiers clients de Valeo, avec 30 % deson chiffre d'affaires. « Le rapport de dépendanceconstructeurs – équipementiers est en train de s’inver-ser, constate Laurent Smolnik, car ce sont ces derniersqui contrôlent à présent l’innovation dans le secteur. »Reste à présent à se rapprocher de l’industrie des télé-coms afin de compléter leurs capacités pour les futursvéhicules autonomes et totalement connectés.Enfin, ce qu’on appelle la révolution numérique ne vapas manquer d’impacter les équipementiers et leurssalariés. Plusieurs études pointent un risque de dispa-rition ou de profonde mutation d’une large proportiondes métiers. Il est impératif d’anticiper dès à présentce bouleversement par la mise en place de GPEC of-fensive autant que défensive, afin de ne pas laisser ensuspens les problématiques de formation profession-nelle, la mise en place de la polyvalence, mais aussi lapréservation et la transmission des savoir-faire quisont un des facteurs de compétitivité de l’industriefrançaise. « Les salariés, qui sont les premiers créa-teurs de richesse des équipementiers, seront aussi lespremières victimes de ces changements si rien n’estfait, prévient Laurent Smolnik. Mais à terme, tout lemonde y perdra. En tant qu’organisation syndicaleresponsable, nous ferons tout pour défendre les sala-riés. »

Les défis d’aujourd’hui et de demain

Malgré leurs nombreuxatouts, les équipementiersautomobiles ne manquent

pas de défis à relever,entre une intégration tou-

jours plus poussée avecles constructeurs, une

concentration des acteursde la branche et une inno-vation à maintenir au top.

Autant de points sur les-quels les métallos FO sont

force de réflexion et depropositions.

Le dossier

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FO Métaux veut protéger l’emploi équipemen-tier automobile en France, aussi notre Fédé-ration formule ces propositions :■ Renforcer le Fonds de Modernisation des Equi-pementiers Automobiles (FMEA) créé en 2009 aulendemain de la crise. Ce FMEA doit continuer desolidariser tous les acteurs de la branche auto-mobile française, les constructeurs comme leséquipementiers, de tous rangs. Avec aide du plusfort vers le plus faible, car les uns comme les au-tres ont un destin lié.■ Grâce au FMEA, faire un état des lieux précisde la répartition des emplois équipementiers au-tomobiles français dans chaque filière (métal,plastique, verre,…), dans chaque métier (optiques,moteurs, sièges..) et dans chaque bassin automo-bile de notre territoire.Afin d’apporter une aide éclairée et donc efficaceau secteur équipementier automobile français :■Mettre en place une gestion réellement pari-taire du FMEA, avec une présence plus impor-tante des syndicats pour garantir desinvestissements en faveur du maintien de l’em-ploi en France.■ Aider les équipementiers automobile à diver-sifier leur clients, notamment en leur donnantplus de débouchés dans les activités industriellesoù l’Etat français a un rôle, comme l’aéronau-tique, l’aérospatiale, le naval et la défense en gé-néral.■ Faciliter, par une politique publique ambi-tieuse, la fusion des équipementiers automo-biles de Rang1, 2 ou 3 quand ceux-ci n’ont plus la taille suf-fisante pour résister aux concentrations mon-diales en cours actuellement dans ce secteur.■ Favoriser, par des subventions publiquesnationales et régionales à la hauteur, le main-tien des implantations industrielles liées aux fa-brications de moteurs sur notre territoire.■ Aider les équipementiers automobiles àconserver leur leadership technologique inter-national en les intégrant pleinement dans les ob-jectifs ambitieux de la Plate-Forme Automobile(PFA), qui fédère tous les acteurs de la brancheautomobile française.Notamment sur le projet du véhicule consommant

2l/100 km à l’horizon 2018 :■ Aider les équipementiers automobiles fran-çais à exporter leurs productions au profit du PIBfrançais. Notamment en régulant les règles delibre-échange au sein de l’UE face à l’accroisse-ment de la performance des entreprises logis-tiques en Europe.■ Aider les équipementiers français à faire faceà la vague numérique qui va déferler sur notreindustrie, avec l’organisation par l’état d’un « plande formation digitale » qui assurera le maintiende tous les emplois industriels impactés par cetteprochaine digitalisation.Et ainsi transformer cette vague numérique enune opportunité de croissance pour notre indus-trie

Préparer l’avenir

FO sait se faire entendre chez Valéo.

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Actualité sociale

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Il aura fallu aller au conflit mais les revendicationsdes métallos FO de Benteler ont été entendues ! Al’origine du mouvement éclair qui a débuté le 15 fé-vrier et s’est achevé par une victoire de FO le lende-main, le non-respect par la direction de sesengagements pris il y a un an dans le cadre d’un ac-cord de performance économique signé par FO. Enfévrier 2016, les salariés avaient accepté de perdretrois jours de RTT et de travailler quinze minutes deplus chaque semaine, sans hausse de salaire. Encontrepartie, la direction avait promis deux groscontrats avec Toyota et Volvo, assurant à l’usine unvolume d’activité pour sept ou huit ans.Mais en décembre dernier, les syndicats appren-nent que seul le contrat avec Volvo est attribué ausite de Migennes, celui avec Toyota bénéficiant àune usine en Allemagne. Face à ce qui ressemble àun marché de dupes, FO exige que les effortsconsentis par les salariés soient récompensés parle versement d’un treizième mois, une revendica-

tion que notre organisation porte depuis des an-nées. Le 15 février au matin, les salariés se mettentdonc en grève à l’appel de FO. Sur ce site qui em-ploie 300 salariés et une centaine d’intérimaires, ilssont près de 170 à tenir le piquet de grève jour etnuit, en se relayant en équipes de 3x8. Le 16 févrierau soir, la direction cède. Les salariés percevront300 euros de prime supplémentaire, qui s’ajoute-ront aux 1 480 euros déjà acquis au titre de 2017.A partir de 2018, cette prime sera convertie en trei-zième mois. Ils ont également obtenu un accordsur une participation des salariés aux bénéfices dès2017. « C’est une belle victoire remportée en peu detemps, avec le soutien de notre Fédération, de l’UDet surtout des salariés, se félicite Abdel Nassour, dé-légué FO. Ils savent que nous avons eu raison. Lapreuve : nous enregistrons de nouvelles adhésionssuite à cette grève. Mais nous regrettons d’avoir dûaller au rapport de force pour faire respecter notresignature… »

En moins de 48 heuresde grève à l’appel de FO,les salariés de l’usine desous-traitance automo-

bile Benteler Automo-tive de Migennes

(Yonne) ont obtenu sa-tisfaction. Ils toucheront

un treizième mois encompensation de l’aug-

mentation de leur tempsde travail.

Benteler :conflit express

PSA Hérimoncourt : le dynamisme FOL’assemblée générale du syndicat FO Hérimoncourt s’est déroulée le 8mars. Les métallos FO s’étaient réunis autour de leur secrétaire MichaelFaucompré, ainsi que du secrétaire fédéral Laurent Smolnik, du déléguésyndical central adjoint FO PSA Pierre Contesse, du secrétaire des Métauxde Sochaux Pascal Pavillard et du secrétaire du comité européen PSA Pa-trick Michel.Si la situation de PSA s’est améliorée, cela ne signifie pas que le combatsur le terrain ait pris fin. Les métallos FO d’Hérimoncourt en saventquelque chose, comme l’a rappelé leur secrétaire de syndicat Michael Fau-compré lors de l’assemblée générale du 8 mars. Confrontés aux aléas desfournisseurs et clients, ils ont dû effectuer de nombreuses heures supplé-mentaires, pour lesquelles FO a pu limiter les abus et obtenir une primede compensation. L’avenir du site a été pérennisé avec l’arrivée prochainedu moteur DV6 LowCost). Sur l’aménagement du temps de travail, il afallu batailler sévèrement, mais FO n’a rien lâché et a obtenu les congéssouhaités par les salariés. Côté syndical, entre les mutations et le plan senior, la vie n’a pas été de tout repos,mais l’équipe syndicale a su compenser les départs et FO peut se féliciter d’enregistrerde nouvelles adhésions grâce à un solide et efficace travail de terrain. Le redémarragedu syndicat aura pris du temps mais Hérimoncourt dispose aujourd’hui d’une équipejeune, dynamique, organisée et motivée qui travaille d’ores et déjà sur plusieurs thé-

matiques dans la perspective des élections profes-sionnelles de 2019. Avec Laurent Smolnik, leséchanges ont été riches autour du récent rachatd’Opel par PSA, dans lequel les salariés voient uneopportunité de récupérer de l’activité pour leur siteet conforter un peu plus l’avenir pour lequel FO sebat au quotidien.

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Actualité syndicale

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USM de Charente-Maritime : une motivation intacte

de faire un point sur les dossiers qui mobilisentnotre organisation au niveau national, notam-ment les négociations sur la refonte du dispositifconventionnel, les questions de politique sala-riale et la situation de l’industrie dans le dépar-tement et, plus largement, dans notre pays.

Les métallos de Charente-Maritime se sont retrouvés à Rochefort le 15 marspour le congrès de leur USM autour de leur secrétaire Jean-Louis Dupain, dessecrétaires fédéraux Philippe Fraysse et Gérard Ciannarella et du secrétaire del’UD17 René Ferchaud. A cette occasion, ils sont revenus sur la situation de lamétallurgie dans le département.Après le congrès fédéral de La Rochelle qui aura marqué la mémoire des mé-tallos FO en 2016, La Charente-Maritime accueillait celui de l’USM à Rochefortle 15 mars. Si l’USM ne ménage pas ses efforts pour faire grandir FO dans ledépartement et assurer la présence de notre organisation dans les nombreusescommissions départementales, les métallos n’en ont pas moins connu un coupdur avec la fermeture du site Delphi de La Rochelle, sur laquelle est revenu Jean-Louis Dupain, lui-même ex-Delphi. Si les salariés ont pu compter sur l’aide etl’accompagnement de notre organisation tout au long du processus, c’est le cœur serréque les métallos ont vu le site disparaître. Néanmoins, ils peuvent compter sur les deuxlocomotives industrielles que sont Stélia Rochefort et Alstom Aytré – où notre organisa-tion est bien implantée.Philippe Fraysse a profité de l’occasion pour saluer une nouvelle fois le travail considé-rable accompli par les métallos FO charentais à lors du congrès fédéral de 2016 avant

Les métallos du Maine-et-Loire étaient nombreux à ré-pondre à l’appel de leur USM pour son congrès du 9 fé-vrier. Valéo, Bull, AMIPI, Comeca, Thermal Ceramics,Scania, CBI et bien d’autres : la métallurgie dans son en-semble était représentée. Comme sur le reste du terri-toire, les salariés connaissent une situation souventdifficile et n’échappent pas aux tentatives de remise encause de l’organisation du temps de travail, comme parexemple chez Scania ou Valéo. Beaucoup constatentavec appréhension la montée de la précarité et sententmonter les menaces contre leurs droits et leurs acquis.Dans ces conditions, tous voient en FO un rempartcontre l’arbitraire et l’injustice, et comptent sur notreorganisation pour défendre l’édifice conventionnel du-rant les négociations en cours. Paul Ribeiro, après lesavoir rassurés sur ce point en leur détaillant le travailde la Fédération dans ce dossier, a rappelé « laconstance de notre organisation dans son indépen-dance, ses revendications et sa volonté de défendreles salariés. » Avec Christian Mérot, ils ont soulignéle fait que l’influence de notre organisation et la forcede sa voix dépendait avant tout de sa représentati-vité, laquelle passe par le développement syndical.« Si nous voulons continuer de vivre, de porter nos

valeurs et de défendre l’industrie et les salariés, a in-sisté le secrétaire fédéral, nous devons tout faire pourêtre chaque jour plus nombreux. » Christian Mérot aappuyé le propos en rappelant la nécessité de s’orga-niser et de se coordonner, et de mettre à profit lesmoyens mis à disposition par la Fédération. « Nousdevons agir sans oublier nos racines, a-t-il conclu, etsans non plus perdre de vue notre ligne d’horizon. »Les métallos ont clôturé le congrès par l’adoptiond’une résolution forte, ainsi que par le vote unanimedes rapports d’activité et de trésorerie, et l’élection du

nouveau bureau de l’USM.

USM du Maine-et-Loire : un congrès offensif

Le 9 février, l’USM duMaine-et-Loire rassem-blait ses militants pour

la tenue de son congrès.Réunis autour de leur se-

crétaire Christian Mérotet en présence du secré-

taire fédéral Paul Ribeiroet de la secrétaire de l’UD

Catherine Rochard, ilssont revenus sur l’annéeécoulée avant de s’accor-

der sur leurs revendica-tions pour demain. Ils

ont également tenu l’as-semblée générale desMétaux d’Angers avec

son secrétaire WillyDuval.

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Actualité syndicale

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Si le site se porte bien, les salariés n’en demeurent pasmoins très sollicités. Voilà ce qui est ressorti de l’as-semblée générale de Stélia Méaulte le 14 mars. A l’ori-gine de cette situation : la mise en route du projet «usine du futur », suite à l’accord négocié et signé parFO, et qui doit amener à repenser intégralement laproduction, condition sine qua non pour conserverl’exclusivité des pointes avant sur le site. Citant lesexemples de sites ayant fermé faute d’avoir su anti-ciper le changement, Tony Peret n’a pas manqué desouligner que « FO a pris ses responsabilités et a sutrouver les compromis propres à rassurer les sala-riés, à défendre l’emploi et à pérenniser le site. » L’andernier, 58 embauches en CDI ont d’ailleurs été réali-sées. Tout n’a pas forcément été simple, mais commele résumait Dany Devaux : « Nous avons des pro-blèmes, mais de suractivité ! Seule la baisse de ca-dence sur l’A380, un appareil fantastique maispeut-être trop en avance sur son temps, vient nuan-cer le beau tableau de l’activité sur Méaulte. »

Attentive à l’évolution des sites, l’équipe FO n’a pasmanqué d’évoquer le dossier des sites tunisiens etmarocains du groupe, qui avait beaucoup inquiétéles salariés. Si la nouvelle implantation en Tunisie n’afinalement pas été lancée, la vigilance reste de mise.« C’est aussi pour cela qu’il faut savoir s’adapter et semoderniser en France » a lancé Tony Péret. Côté pro-duction, l’année 2017 devrait voir une nouvelle foisune augmentation du nombre de pointes avant li-vrées, mais cette fois il n’y aura pas forcément d’em-bauches à la clé, l’usine du futur devant justementpermettre des gains de productivité. Reste que FOmaintient son attachement au lycée Potez, qui de-meure un incontournable vivier de recrutement pourl’entreprise. Enfin, Frédéric Homez est intervenu pourun point sur les dossiers nationaux qui mobilisent laFédération et a présenté, d’abord aux métallos puis àla presse, le livre blanc pour la défense de l’industriesur notre territoire que vient de publier FO Métaux àl’occasion de l’élection présidentielle.

Le 14 mars était un jourde grande affluence àMéaulte, comme c’estl’habitude lorsque le

syndicat FO tient son as-semblée générale. Les

métallos FO se sont re-trouvés autour de leur

secrétaire Tony Peret, eten présence du secré-

taire général de la Fédé-ration FO de la

métallurgie FrédéricHomez et du délégué

syndical central FO Sté-lia Dany Devaux pour un

ordre du jour chargé.

Stélia Méaulte : un syndicat responsable

Stélia Rochefort : confiance en l’avenirLes métallos FO rochefortais sont venus en nombre à l’assemblée généraledu syndicat FO de Stélia le 16 mars. Ils se sont retrouvés autour de leur secré-taire Frédéric Chamard-Bois, du secrétaire fédéral Philippe Fraysse, du déléguésyndical central FO Stélia Dany Devaux et du secrétaire de l’UD17 René Fer-chaud.Quelques jours après leurs camarades de Stélia Méaulte, c’était au tour desmétallos FO de Stélia Rochefort de tenir l’assemblée générale de leur syndi-cat, le 16 mars. Si le site picard a eu sa place dans les discussions, ce n’estpas seulement en raison des liens d’amitié unissant les deux équipes, maisaussi parce que les rochefortais observent avec intérêt les développementsdu projet « usine du futur » dans lequel est embarqué Méaulte. Plus large-ment, ils ont examiné la situation du secteur aéronautique, sur laquelle Philippe Frayssea pris la parole. Si la bonne santé de l’aéro continue de rassurer l’ensemble des salariés,ils ont échangé sur les problèmes de charges que connaît Dassault, mais surtout la si-tuation du groupe Airbus. Au-delà des difficultés rencontrées par l’avionneur sur l’A400Met sur l’A380, ils sont revenus sur la forte montée en cadence des autres programmes,qui ne manque pas d’impacter Stélia pour la fourniture d’aérostructures et de sièges.Heureusement, grâce aux nombreux accords et dispositions négociés par notre organi-sation, de nombreux amortisseurs existent et les salariés n’ont pas à pâtir de ces impor-tantes charges.

Dany Devaux s’est exprimé sur la situation de Stéliaet sur les perspectives du groupe, soulignant la né-cessité de rester vigilants. Enfin, les métallos ontsalué l’investissement et le dévouement de leur an-cien secrétaire Alain Sadou, qui mettra fin prochai-nement à son activité professionnelle mais resteraactif au sein de FO Métaux, notamment en tant quemembre de la Commission Administrative Fédérale.

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avril 2017 • n° 562

Actualité syndicale

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L’usine PSA de Sochaux reste le pou-mon économique du département, etl’année 2016 y a bien commencé avecl’arrivée de la nouvelle 3008, ce dont sesont réjouis les métallos lors de l’as-semblée générale des Métaux de So-chaux du 2 mars. Néanmoins, Pascal Pavillard adéploré que si beaucoup était demandé aux salariés,la direction n’était pas au rendez-vous pour leur donnerles moyens de faire du bon travail. Il a également saluél’action des élus FO au CE, qui ont depuis longtempsmis en évidence la fragilité de la chaîne logistique quia perturbé le lancement de la 3008. Entre l’anticipationde ce nouveau modèle par les clients et la baisse desventes sur la 308, les salariés ont une nouvelle fois pumesurer tous les bienfaits des accords négociés et si-gnés par FO, en particulier le Nouveau Contrat Social(NCS) grâce auquel ils ont pu conserver leur salaire etéviter le chômage technique lors des ralentissementsd’activité. Pascal Pavillard a aussi rappelé que grâce àla ténacité de FO, « l’intéressement n’a jamais été aussiélevé depuis la crise automobile qui a failli nous coûternos emplois ». Toujours dans le domaine des négocia-tions, il est revenu sur celles du Nouvel Elan pour laCroissance, qui a succédé au NCS, avant d’en détaillerles nombreuses avancées pour les salariés. LaurentSmolnik est venu appuyer le propos en rappelant queces accords « ne sont pas une fatalité. A chaque coup,nous devons repenser notre fonctionnement et nos po-sitions selon l’état du marché et les changements poli-tiques afin de défendre au mieux les salariés etl’industrie. »

VigilanceL’équipe FO est, de plus, intervenu pourrevendiquer des changements dansl’organisation du travail afin d’avoir deséquipes moins nombreuses et moinssubir la pression. Elle s’est également at-taquée au recours croissant aux presta-taires dans les ateliers, dénonçant ledouble discours de la direction sur le «cœur de métier » masquant les externa-lisations au risque de compromettre la

qualité et les conditions de travail des salariés. « Notrecombat sur ce dossier est loin d’être terminé », a-t-il pré-venu, sans oublier le recours à l’intérim qui atteint par-fois des proportions intolérables (jusqu’à 60 % aumontage !) et renforce la précarité. FO a cependant ob-tenu des embauches à hauteur de 70 CDI PSA et 100CDI intérimaires. Il a ensuite évoqué les NAO et l’inté-ressement avant d’ouvrir son propos sur les perspec-tives pour 2017, avec l’attribution à Sochaux de lafabrication des SUV, un créneau porteur.Les échanges se sont poursuivis autour de la situationde SENSE VIGS (Véolia Industrie Global Solution), undes principaux sous-traitants de PSA, qui a connu uneannée 2016 chargé avec une réorganisation sur lessites de Sochaux et Mulhouse, la mise en place d’unplan de départ volontaire et le début de négociationpour un changement de convention collective. FO, quipèse 33,8 % chez SENSE, ne laissera pas tomber les sa-lariés. Laurent Smolnik a pris ensuite la parole pour unpoint sur le secteur automobile, et en particulier sur lerécent rachat d’Opel par PSA, rappelant que derrière lesopportunités présentées par l’opération, notre organi-sation serait vigilante et n’oubliait pas qu’au final, c’estle client qui aura le dernier mot. Pour conclure, FrédéricHomez a détaillé les négociations menées par FO surla refonte du dispositif conventionnel et a présenté auxmétallos le livre blanc pour la défense de l’industrie surnotre territoire que notre Fédération vient d’éditer etd’adresser aux candidats à l’élection présidentielle.

Autour du secrétaire gé-néral de la Fédération FO

de la métallurgie FrédéricHomez, du secrétaire fé-

déral Laurent Smolnik, duDSC FO PSA Christian La-

faye, du secrétaire del’UD90 Christophe Cham-

bon et de leur secrétairePascal Pavillard, les mé-

tallos FO de Sochaux etses environs ont tenu l’as-

semblée générale de leursyndicat des Métaux le 2mars. Venus nombreux,

ils ont pu faire le bilandes actions menées lors

de l’année écoulée.

Métaux de Sochaux :l’efficacité en marche

Actualité syndicale

15avril 2017 • n° 562

Jean-Claude Mailly et la Fédération FO de la métallurgieont répondu favorablement à l’invitation du syndicatFO du site de Bourg-en-Bresse, qui leur proposait de dé-couvrir le site d’assemblage et la nouvelle gamme decamions Euro6, dont le modèle T a été élu meilleur ca-mion de l’année 2015 par la presse spécialisée. Avantla visite du site, ils se sont rendus à l’UD à la rencontrede son secrétaire Franck Stempfler pour un échangeentre l’équipe de l’UD et les métallos.Le syndicat FO continue de progresser régulièrementau sein de Renault Trucks. C’est le fruit d’un travail deterrain, d’une volonté de faire changer les esprits surleur vision de ce syndicat réformiste, combatif etconstructif, dans la lignée de sa structure nationale. Lavisite était l’occasion pour les salariés, les adhérents etmilitants FO de célébrer avec Jean-Claude Mailly et Fré-déric Homez la réimplantation du syndicat FO et sa re-présentativité retrouvée chez Renault Trucks. Cette visite a aussi permis de montrer que l’usine deBourg-en-Bresse, qui emploie 1 400 salariés et 300 in-térimaires ainsi que des centaines de sous-traitants, estreconnue pour sa sécurité et sa performance grâce ausavoir-faire et aux compétences des salariés. Ce site defabrication, entièrement dédié à la marque Renault

Trucks, assemble ses camionsavec 75 % de pièces et élé-ments fabriqués en France,provenant notamment dessites de Lyon et Blainville. Après deux années de cassesociale avec des plans sociauximpactant Renault Trucks, legroupe Volvo reconnaît enfin le savoir-faire français etredonne de l’autonomie à sa marque française. Même si l’avenir apparait moins sombre suite aux der-nières décisions du groupe Volvo, les inquiétudes de-meurent, et les salariés ont pu les partager avec lesresponsables nationaux de notre organisation. Les su-jets tels que l’avenir de l’industrie en France et la péren-nité de cette marque emblématique ont notamment étéabordés. En effet, le groupe Volvo continue de réduireles emplois dans l’Hexagone, comme en témoignent lesdeux plans sociaux successifs, l’externalisation d’unepartie importante de l’informatique, et la cession de labranche militaire de Renault Trucks en cours, sanscompter le non remplacement des départs naturels. Au-tant de dossiers sur lesquels notre organisation ne cessed’agir, de revendiquer et de négocier.

Renault Trucks Bourg-en-Bresseaccueille Jean-Claude Mailly

Le secrétaire général de FOa visité le 1er mars le princi-pal site de montage du seul

constructeur de poidslourds français, Renault

Trucks à Bourg-en-Bresse,en compagnie du secré-

taire général de la Fédéra-tion FO de la métallurgie

Frédéric Homez , du secré-taire fédéral Laurent Smol-

nik et du secrétaire del’USM de l’Ain Saïd Anda-

loussi.

Renault Trucks Vénissieux : de belles perspectivesL’assemblée générale du syndicat FO de Renault Trucks Vénissieux s’est déroulée le 17mars. Les métallos FO étaient réunis autour de leur secrétaire Olivier Repessé, du secrétairefédéral Laurent Smolnik et du secrétaire de l’USM du Rhône Eric Devy. Ensemble, ils ontpu faire le point sur la situation du site et ses bonnes perspectives.Après plusieurs années difficiles, marquées par des PSE et une activité en berne, RenaultTrucks Vénissieux relève enfin la tête. C’est le constat positif qu’ont pu faire les métallos FOlors de l’assemblée générale de leur syndicat le 17 mars. Les affaires semblent bel et bienavoir repris et les perspectives redeviennent bonnes. Illustration de cette situation : l’an-nonce de 274 embauches sur le groupe, dont au moins une centaine pour le site de Vé-nissieux. Autre marqueur de cette évolution, les bonnes NAO négociées par notreorganisation. Dynamique, motivée et soudée, l’équipe syndicale travaille d’ailleurs sur denombreux sujets et son secrétaire Olivier Repessé n’a pas manqué de revenir sur les bonsaccords négociés et signés par FO chez Renault Trucks. Sur le terrain, les métallos FO conti-nuent de creuser leur sillon pour accroître leur représentativité. Ils multiplient notammentles points d’information, tant à destination des militants que des salariés ; une démarcheparticulièrement appréciée sur le site. Dernière initiative en date dans ce domaine : le lan-cement d’une application pour smartphone qui connaît un franc succès.Laurent Smolnik est intervenu pour faire un point sur les négociations en cours autour dela refonte du dispositif conventionnel, présentant notamment les enjeux pour notre orga-

nisation et ses positions. Il est également revenu sur ledéveloppement syndical, en particulier sur les cadres.Sans cacher la nécessité d’élargir l’audience de FO surcette population, il a détaillé le travail en cours sur cesujet au niveau fédéral. Enfin, les discussions ont portésur la coordination des équipes syndicales sur l’en-semble du périmètre Renault Trucks, que les métallosFO sont déterminés à approfondir.

avril 2017 • n° 56216

Actualité syndicale

Les départements ne sont pas tous égaux au planindustriel, et la Vendée fait partie de ceux qui ne dis-posent pas d’entreprises constituant de vrais mo-teurs économiques de leur territoire. C’est ce qui estressorti du tour de table effectué lors de l’assembléegénérale de l’USM 85 le 8 février. Bien que le taux dechômage dans le département soit inférieur à lamoyenne nationale, la situation de la métallurgie yapparaît contrastée. Si FO y dispose d’implantationsfortes, telles CNH, Atlantique ou CPR Robotiques, ledéveloppement syndical est et doit demeurer unepriorité pour les métallos. Paul Ribeiro est donc re-venu sur les axes de travail mis au point par la Fé-dération en la matière : établir un plan, lister lesentreprises à cibler, constituer un groupe de travailpour préparer les actions, mettre à profit l’expertiseFO et la faire connaître, penser réseau et synergie.« Nous devons nous renforcer là où nous sommesprésents et nous implanter là où nous ne lesommes pas » a-t-il martelé.

Il est également revenu, à la demande des métallos,sur les négociations en cours sur la refonte du dispo-sitif conventionnel, assurant les participants de l’éner-gie et de la détermination de notre organisation pourpréserver les garanties des salariés obtenues au fildes années. Il a souligné la volonté de FO de parvenirà un texte claire et lisible pour une meilleure applica-tion, insistant sur le fait que les négociations sont loind’être terminées tant les sujets et les enjeux sont im-portants, car le dispositif conventionnel que veut FOdoit durer au moins aussi longtemps que l’actuel,c’est-à-dire 40 ans. De toute façon, notre organisationn’engagera sa signature qu’après une évaluation ap-profondie du texte final. Enfin, il a rappelé les valeursde FO, en particulier l’indépendance syndicale, et lesa relié au combat quotidien pour la représentativitéavant de les inscrire dans le cadre plus large de l’ac-tion de notre organisation. En conclusion, il a donnérendez-vous à l’équipe de l’USM le 3 mai pour la réu-nion régionale des USM des Pays-de-la-Loire.

Les métallos FO vendéensse sont retrouvés à La

Roche-sur-Yon le 8 févrierpour l’assemblée géné-

rale de leur USM. Rassem-blés autour de leur

secrétaire André Arnouxet en présence du secré-

taire fédéral Paul Ribeiroet du secrétaire de l’UD85

Philippe Rocheteau, ilsont fait le point sur la si-tuation de la métallurgie

dans le département et ledéveloppement de notre

organisation.

USM de Vendée :un département contrasté

Vallourec : des combats à venirBaisse de la R&D, pertes financières, PSE en cours et lourdes inquiétudes pour l’avenir :les sujets ne manquaient pas lors de l’assemblée générale du syndicat FO Vallourecqui s’est tenue le 7 mars dans les locaux de l’Union locale de Maubeuge. Les métallosFO étaient rassemblés autour du DSC Franck Verie, du secrétaire fédéral Lionel Bellotti,du secrétaire de l’USM du Nord Jean-Paul Delahaie, du secrétaire de l’UL de MaubeugePatrick Golinval et du coordinateur de la formation fédérale Serge Ramos.Une équipe syndicale soudée, des militants motivés et investis : les salariés de Val-lourec, entreprise d’Aulnoye spécialisée dans les tubes sans soudure, peuvent comp-ter sur la force FO. Et en ce moment, ils en ont bien besoin. Du fait des incertitudesrencontrées par le marché de l’exploration pétrolière, la R&D et les activités annexesaccusent le coup. Pour les 143 salariés du centre de recherche VRCF, la crainte est dene pas être prêt pour les marchés de demain, d’autant que l’entreprise s’est position-née sur le créneau ultra concurrentiel des produits à très haute valeur ajoutée.Du côté de la tuberie, un PSE est en œuvre depuis 2015 et les 280 salariés constatent que lesite est sous perfusion financière du groupe pour éponger les mauvais résultats. Les com-mandes n’arrivent plus, le low cost gagne du terrain. Certes, le marché de ses tubes forgésprend de l’ampleur mais trop de clients ne jurent encore que par le tube laminé. Résultat : laconcurrence a pris de 30 à 40 000 tonnes de production à Vallourec ces dernières années.Les salariés ne cachent pas leurs inquiétudes face au manque de visibilité sur l’activité et auflou de la stratégie de la direction. Quant à la forge, elle a atteint sa limite de taille et la recapi-talisation opérée en 2016 avec l’aide de la BPI mais avec une incohérence de taille puisqu’elles’est traduite par des investissements…en Chine ! Une opération intolérable pour notre orga-

nisation, où la BPI doit demander des comptes.Sur la branche VOGF, qui s’occupe du secteur gazier, l’ac-tivité est en berne et le recours à l’intérim est devenu sys-tématique pour faire tourner les ateliers en cas decommandes. « Le choix des produits à très haute valeurajoutée est bien beau, résume Lionel Bellotti, mais com-ment le concrétiser sans embauches et sans apport desavoir-faire ? » Pour peser davantage, les métallos ontconvenu d’accentuer les efforts de développement syn-dical. Aujourd’hui, FO couvre tout le périmètre du groupe,comme en témoignait notamment la présence de Domi-nique Dufner, d’Ascoval, l’ancienne aciérie de Vallourecvendu à AscoMetal. Ils auront fort à faire pour défendrele site et ses salariés. Ils ont désigné Freddy Bolliot commenouveau secrétaire pour mener les futurs combats.

17avril 2017 • n° 562

Actualité syndicale

Début 2016, SIFA Technologies s’est retrouvée dansl’impossibilité de payer ses créanciers. S’y sont ajoutésle désengagement de certains de ses clients et des ré-sultats financiers en berne. L’entreprise s’est donc re-trouvée en redressement judiciaire. Face à cela, aprèsanalyse de la situation avec un expert, les élus FO ontengagé des discussions avec la direction afin de tenterde sauver ce qui pouvait l’être, avec l’objectif de défen-dre les intérêts des salariés et également d’éviter uneliquidation judiciaire qui aurait signifié la fermeture del’entreprise.L’assemblée générale du 22 février a permis de reveniren détail sur ces mois difficiles, mais aussi de nommerun nouveau bureau afin de tenir compte des évolu-tions des effectifs, largement impactés par un plan dedépart volontaire qui ne dit pas son nom. « Avec prèsd’une trentaine de départs, ce sont autant de compé-tences et de savoir-faire qui risquent d’être perdus, faitremarquer Joël Madre. Leur remplacement par de l’in-térim est d’autant plus inepte que l’activité est en trainde redémarrer… » Cela permettra-t-il de compenser le

manque d’investissements et de maintenance qui ontengendré les problèmes de qualité qui ont pesé lourddans la dégradation de la situation ? Rien n’est moinssûr car la réorganisation de l’entreprise est loin d’êtreoptimale. Certes, l’accord signé par FO l’an dernier sur le tempsde travail a permis la mise en place d’un plan de conti-nuation qui prévoit notamment des investissementsà hauteur de 5,5 millions d’Euros et un plan d’actiond’amélioration de la productivité industrielle. Maispour FO, il est impératif que la direction fournisse da-vantage d’informations sur sa stratégie et adopte uneorganisation assurant réellement la pérennité du site.FO s’inquiète également des mises en conformité àréaliser sur le plan environnemental, et sur lesquellesun travail est en cours avec la préfecture. Si les incerti-tudes demeurent, la combativité des métallos FO resteintacte. C’est une équipe très soudée qui a profité decette assemblée générale pour mettre au point lesNAO et commencer à préparer les élections profes-sionnelles.

SIFA : l’avenir en question

L'UD d'Orléans accueillaitle 22 février l'assembléegénérale du syndicat FO

de SIFA Technologies. Au-tour de leur secrétaire desyndicat Joël Madre, éga-

lement secrétaire del'USM du Loiret, de MarcBourgault, secrétaire del'UD 45, et du secrétaire

fédéral Lionel Bellotti, ilssont revenus sur la situa-

tion de leur entreprise,mais aussi sur les NAO et

les questions de forma-tion syndicale.

Coordination Crown : pour des vraies NAOLes métallos FO du groupe d’emballage Crown se sont retrouvés en coordination à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) le 16 février autour de leur coordinateur Hervé Drothier et en présencedu secrétaire fédéral Paul Ribeiro. Parmi les sujets abordés : la situation du groupe et le déve-loppement syndical.Les restructurations du groupe Crown France ont fortement changé les enjeux économiquesde chacun des établissements, comme l’ont montré les échanges des métallos FO de Châ-tillon-sur-Seine, Vourles, Boulogne-sur-Mer et Laon lors de leur coordination du 16 février.Ainsi, le site de Châtillon-sur-Seine, où l'activité était essentiellement portée sur le packaging(cosmétique, boîtes biscuits, bouchons de champagne), s'est orientée à 95 % dans la brancheFood boîtes métallique pour lait en poudre. Si de gros investissements ont été nécessaires àcette mutation industrielle, FO a insisté pour que la formation professionnelle ne soit pas ou-bliée. En outre, ce virage industriel a eu pour conséquence une augmentation des cadenceset un passage au mono-produit, ce qui pourrait inquiéter FO en cas de retournement de si-tuation. Notre organisation sera également vigilante sur les conditions de travail des salariés.Afin d'optimiser sa compétitivité et sa rentabilité, le groupe a procédé à des rationalisationssur ses process de fabrication. Cela a profité au site de Boulogne-sur-Mer, qui est devenu undes établissements de l'Europe du Nord le plus important dans la branche Food en termesde fabrication de boite métallique. Cela s’est d’ailleurs traduit par des embauches ces deuxdernières années après une forte baisse des effectifs.Reste que les sites sont devenus des centrales de coûts où le chiffre d'affaires est « fabriqué »par rapport à l'année N-1 et suivant les projets accordés à chacun des établissements, ce quine permet plus aux élus CE d'avoir un regard objectif sur le compte de résultats et met les éta-blissements en concurrence sur des critères tels que la qualité, l’absentéisme ou la productivité.

Au plan salarial, les métallos, qui préparaient égalementles NAO, ont déploré la modération salariale imposéepar Crown et ont souligné que l'intéressement devenaitun enjeu majeur pour les salariés, puisque la participa-tion ne représente plus que de 2 % du salaire médiandans le groupe.L’autre enjeu pour notre organisation estcelle du développement syndical. Si, sur certains sitescomme celui de Châtillon-sur-Seine, FO est majoritaire,l’absence de notre organisation de la moitié des sitesfrançais amoindrit sa représentativité sur l’ensemble dugroupe. Les équipes sont dynamiques et motivées,prêtes à relever le défi. Avec Paul Ribeiro, elles ont discutéde la mise en place d’un plan d’action.

avril 2017 • n° 562

InFOs

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La Commission Administrative de la FédérationFO de la Métallurgie s’est réunie jeudi 23 et ven-dredi 24 mars 2017. Elle a analysé la situationéconomique, industrielle et sociale.

A quatre semaines de l’élection présidentielle etdans le contexte particulier de cette élection, la CAFédérale rappelle, fidèle à ses valeurs et à l’indépen-dance de FO, qu’aucune consigne de vote ne seradonnée car c’est aux citoyen-ne-s de se prononcer.Pour autant, la CA Fédérale, à l’occasion de cetteélection, a décidé de faire connaître aux candidat-e-s ses positions et ses revendications pour l’avenirde l’industrie en France.

Défendre notre industrie !

La CA Fédérale se félicite de la publication du LivreBlanc intitulé « Pour la défense de l’industrie surnotre territoire - Acte IV ». Celui-ci a été diffusé large-ment : candidat-e-s à l’élection présidentielle, parle-mentaires, chefs d’entreprises et presse. Il estdisponible sur le site internet de la Fédération.

Avec cet ouvrage, la Fédération FO Métaux contri-bue une nouvelle fois au débat sur la défense del’industrie et des emplois en interpellant tous les dé-cideurs et acteurs « politiques et industriels » sur lasituation inquiétante que traverse l’industrie depuisplus de 10 ans.

La Fédération FO Métaux a présenté son analyseet ses revendications sur l’ensemble des aspectsliés aux questions industrielles et sur l’utilité descorps intermédiaires dont les organisations syn-dicales souvent attaquées notamment par unepartie des politiques qui ambitionnent gouver-ner la France. Avec une analyse critique sur lesdifférentes lois dont celle sur le travail qui a étérejetée par 75 % des Françaises et des Français.L’industrie doit continuer à tenir une place éco-nomique majeure. Les différentes transitionsécologiques, énergétiques, numériques et la di-gitalisation doivent être réalisées avec succès

dans l’intérêt de notre industrie et des emploissur notre territoire.

FO Métaux revendique un CSIF (Comité StratégiqueIndustriel France) pour un Etat stratège, composédes élus et acteurs des territoires, des patrons quisoient de véritables capitaines de l’industrie fran-çaise, du CNI (Conseil National de l’Industrie), et desorganisations patronales et syndicales responsa-bles comme FO, afin d’orienter l’ensemble des dis-positifs d’aide, d’accompagnement, definancement, de systèmes pour l’industrie en faveurd’une meilleure croissance, de l’économie, de la re-cherche, de l’investissement, de l’emploi, des sa-laires, des salariés et de l’industrie sur notreterritoire (CERIESSIT).

Défendre nos emplois etnos salaires !L’industrie a perdu plus d’emplois qu’elle n’en n’acréé en 2016, sur un an, 24.900 emplois en moins(soit - 0,8 %). Cependant, la précarisation de l’em-ploi s’accentue, et nous dénombrons dans denombreux secteurs de la métallurgie (sourcesInsee sur l’année 2016) une augmentation de l’in-térim de 16 %.

La CA Fédérale appelle ses syndicats à faire de l’an-née 2017 celle de l’emploi, et à revendiquer un véri-table plan d’embauche des salariés en intérim enCDI, en opposition au recours abusif et exagéré detoutes sortes d’emplois précaires. Le contrat CDI doitrester la norme.

La CA Fédérale a pris note des différentes avancéessur la négociation en cours liée au dispositifconventionnel de la métallurgie. Elle encourage ladélégation FO à poursuivre ses réflexions et reven-dications sur le sujet, et à défendre les garantiesconventionnelles existantes.

La CA Fédérale se félicite de la signature de l’ac-cord collectif mettant en œuvre le contrat de pro-

La Commission Adminis-trative Fédérale s’est réu-

nie les 23 et 24 mars dansles locaux de la Fédéra-

tion. Après débats, elle aadopté la résolution que

nous publions ici.

Résolution de la CommissionAdministrative Fédérale

fessionnalisation et un avenant relatif à la reva-lorisation du forfait (de 20 à 25 euros) pris encharge par l’OPCAIM dans le cadre de ce contrat.En effet, cet accord ouvre des droits aux deman-deurs d’emploi écartés par l’inaptitude ou/et quidisposent d’une reconnaissance de travailleurshandicapés.

La CA Fédérale constate un durcissement des né-gociations salariales avec l’UIMM, notammentlors des négociations des barèmes des ingé-nieurs et cadres. Il aura fallu trois réunions pourarriver à un accord qui permet tout de même derelever la grille de 0,8 %. Ce même constat est faitdans de nombreux groupes de différents sec-teurs. Certaines équipes syndicales ont même eurecours à des débrayages, voire des jours degrève, avant de négocier des accords. La CA Fé-dérale revendique des négociations loyales et dubon sens dans tous les groupes et entreprises oùgrâce à l’investissement des salariés, les béné-fices sont dégagés.

L’augmentation des salaires avec de vraies aug-mentations générales permet également de relan-cer la consommation, et de dynamiser la croissancecontrairement aux politiques d’austérité. La CA Fé-dérale appelle ses structures syndicales USM (Unionsyndicale de la Métallurgie) à revendiquer au niveau

territorial, là où il n’y a pas en-core eu de négociation et d’ac-cord, l’augmentation des grillesde salaires RAG (Revenu AnnuelGaranti) et RMH (Revenu Mini-mum Hiérarchique).

Représentativité e tdéveloppement syndicalLa CA Fédérale a étudié les résultats des élections TPEqui se sont déroulées dans le cadre de la loi sur la re-présentativité et a constaté une faible participation dessalariés concernés. Il est vrai que le report de la date etl’organisation de ces élections a pesé sur ces résultats.

Les résultats du prochain cycle auront lieu dans 4 ans et tout doit être mis en œuvre afin d’améliorerla participation. En attendant la publication des ré-sultats globaux sur la représentativité, la CA Fédé-rale a constaté le développement de notreorganisation syndicale et l’adhésion des salariés ca-dres et non cadres à notre syndicat FO.

La CA Fédérale encourage la Fédération à déployerune stratégie offensive pour développer notre orga-nisation syndicale avec l’aide de toutes ses structureset notamment vis-à-vis des femmes et ingénieurs etcadres. La CA Fédérale rappelle que depuis le 1er jan-vier 2017, s’applique au niveau des élections profes-sionnelles, une obligation de déposer des listeséquilibrées entre les femmes et les hommes.

La CA Fédérale appelle tous les salariés ou deman-deurs d’emploi à rejoindre nos structures syndicalesterritoriales ou d’entreprises afin de donner du sensà leur voix. C’est en adhérant et en votant massive-ment FO, organisation syndicale libre et indépen-dante, que les intérêts des salarié-e-s serontpréservés et défendus.

InFOs

19avril 2017 • n° 562

Bulletin d’adhésion

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InFOs

avril 2017 • n° 56220

Après avoir inscrit le congrèsde l’USM de Gironde et desLandes du 15 février dansl’histoire de notre organisa-tion, qui va fêter sa 70ème

année d’existence, StéphaneMartegoute, secrétaire de l’USM, a présenté son rap-port d’activité. Revenant d’abord sur les nom-breuses attaques dont les droits des salariés ont faitl’objet de la part des pouvoirs publics, il a ensuitedétaillé les activités de l’USM. Si la participation auCSF aéronautique régional mis en place par la pré-fecture sans que la feuille de route nationale n’aitété validée n’a pas été très productive, tout commepour le comité de pilotage de la BPI régionale, la pré-sence de FO aux réunions de la CPREFP a été plusefficace. Stéphane Martegoute a expliqué qu’un im-portant travail avait été réalisé sur l’alternance, maisaussi sur la formation professionnelle. Concernantl’accord de développement de l’emploi et des com-pétences passé entre l’UIMM, la région et l’Etat, FOa été sollicité pour donner des avis et a demandéqu’un bilan soit réalisé au terme de cet accord d’unedurée de trois ans, demande qui a été acceptée.Sur le front de l’emploi, il a constaté que les effec-tifs dans la Gironde ont connu une légère progres-

sion malgré des fermetures de sites. Il a expriméson espoir que l’embellie se poursuive, notam-ment avec les embauches annoncées chez CNB,Monnaie de Paris ou Epsilon Composite. Concer-nant les salaires et la valeur du point, il a rappeléque grâce à la négociation et à la signature de FO,sur trois années, c’est une augmentation de lagrille de 3,4 % dont ont bénéficié les métallos.Enfin, il a manifesté son appui au mot d’ordre deFO Métaux de redonner la priorité à l’industrie surnotre territoire, appelant les militants à poursuivreleurs efforts, tant pour faire grimper le nombred’adhérents que pour créer de nouvelles implan-tations. Philippe Fraysse est intervenu pour détail-ler et souligner le rôle des CPREFP, et l’importancede voir les métallos FO y participer. Frédéric Homeza conclu par un point sur les dossiers nationauxqui occupent l’équipe fédérale et a rappelé le sou-tien de la Fédération aux opérations de développe-ment syndical.

Les métallos FO de Gi-ronde et des Landes se

sont retrouvés le 15 fé-vrier pour le congrès deleur USM autour de leur

secrétaire Stéphane Mar-tegoute, et en présence du

secrétaire général de laFédération FO de la mé-

tallurgie Frédéric Homezet du secrétaire fédéral

Philippe Fraysse. Ils sontrevenus ensemble sur les

trois années écouléesavant de tracer les pers-

pectives pour celles àvenir.

USM de Gironde et des Landes :une USM conquérante

Jean Rodrigues nous a quittésC’est avec tristesse que la Fédération FO de la métallurgie a appris la disparition deJean Rodrigues le 16 mars à l’âge de 75 ans.Avec lui, c’est une figure bien connu des métallos de la sidérurgie qui disparaît. Secré-taire du syndicat d’Isbergues Inox dans les années 1990 (qui deviendra Aperam Is-bergues, et dont Pierre Roussel prendra la relève), il a fait partie de la structure fédéralequi, sous la houlette du secrétaire fédéral Michel Mainguy, a donné son visage actuelà la sidérurgie. Convention générale de protection sociale de la sidérurgie (CGPS),Convention collective unique du GESIM, négociations pour la mise en place de la rentedépendance, de l’accord « logique compétences » qui a eu une large influence positivesur les déroulements de carrière : Jean Rodrigues a joué un rôle essentiel dans la mo-dernisation du cadre sidérurgique aux côtés de Denis Casteller, Jean-Claude Labussière,Gérard Ramirez, Michel Mengin, Philippe Salvat, Jean-Louis Lebrun et Richard Wiblet.« Il faut se souvenir que tout cela a été réalisé alors que le secteur traversait une fortecrise, précise Michel Mainguy. Ce qui rend ces avancées novatrices d’autant plus re-marquables. »Jean Rodrigues était également très investi dans la vie de notre organisation, devenantmembre de la CA Fédérale en 1996, puis membre de la commission de contrôle fé-

dérale en 2000 et membre de la commission fédé-rale des conflits en 2004, sans oublier des respon-sabilités au sein de l’USM du Pas-de-Calais et del’UD62. Ancien militaire et officier de réserve, il avaitaussi la passion du sport et consacrait beaucoupde temps à l’animation d’un club. Il laisse égale-ment le souvenir d’un bon vivant, fidèle en amitiéet dévoué à son syndicat et aux métallos.La Fédération FO de la métallurgie et son secré-taire général Frédéric Homez présentent leurscondoléances à celles et ceux qui l’ont connu etaimé.

D’où vient ce système de repré-sentativité ?Avant 2008, cinq syndicats dont FO dis-posaient automatiquement des préroga-tives attachées à la représentativité. La loidu 20 août 2008 a modifié ce système etimposé à chaque syndicat d’établir ce ca-ractère représentatif au niveau où ils en-tendent exercer : établissement ,entreprise, groupe, national ou territorialet professionnel ou interprofessionnel.

En quoi consiste le mécanismeactuel ?Chaque syndicat qui se prétend représen-tatif doit remplir 7 critères cumulatifs (C .trav., art L .2121-1). Certains sont appré-ciés de manière autonome et perma-nente, c ’est-à-dire que, sans eux, aucunereprésentativité ne peut être reconnue.Les autres sont appréciés de manière plusglobale et certains peuvent en compenserd’autres.

Les critères « autonomes » :■ respect des valeurs républicaines ;■ indépendance ;■ transparence financière.

Ces critères doivent perdurer dans letemps, s ’il advient que le syndicat ne lesrespecte plus, il perd sa représentativité.

Les critères « globaux » :■ une ancienneté minimale de 2 ans dansle champ professionnel et géographiquecouvrant le niveau de négociation ;

■ une audience de 8% au niveau natio-nal et interprofessionnel ainsi que dansla branche, 10% dans les autres champsde négociation ;■ l’influence (activité/expérience);■ les effectifs et cotisations ;

ils font l'objet d'une appréciation globalepour toute la durée du cycle électoral.

Une fois le seuil minimal des deux pre-miers critères atteint , ils peuvent com-penser un déficit des deux derniers (Cass.Soc. 29 févr. 2012, n°11-13.748).

Quelle est la particularité ducritère de l’audience ?L’audience est le critère qui mobilise leplus de moyens pour être atteint .

Il dépend en effet des résultats des syndi-cats aux élections professionnelles. A par-tir d’un certain pourcentage des voix, ilest rempli et perdure le temps du cycleélectoral. Il ne peut donc pas être remis encause par des élections partielles ou in-termédiaires.

Ce score minimal s ’apprécie différem-ment selon les niveaux de négociation :■ au niveau de l’entreprise, de l’établisse-ment et du groupe : 10% des suffrages ex-primés (C .trav., art . L .2122-1, L .2122-2 etL.2122-4) ;■ au niveau de la branche, national et in-terprofessionnel : 8% des suffrages expri-més (C . trav., art . L .2122-5, L .2122-7,L .2122-9 et L .2122-10.

Ce pourcentage se cal-cule en prenant encompte les résultats des

dernières élections au comité d’entrepriseou de la délégation unique du personnelou, à défaut, des délégués du personnel.Ils seront additionnés pour les niveauxsupérieurs.

C ’est donc les élections au niveau des éta-blissements et des entreprises qui déter-mineront si le syndicat rempli le critèred’audience pour les autres champs de né-gociation. Attention, cela ne marche pasdans le sens inverse. Par exemple, si unsyndicat n’obtient pas 10% au niveau del’établissement, ce n’est pas parce qu’il estreprésentatif à des niveaux supérieursqu’il obtiendra les prérogatives ratta-chées à cette représentativité.

Quelles sont les prérogativesd’un syndicat reconnu repré-sentatif ?Le syndicat représentatif peut participer àla négociation, signer des accords, dési-gner ses représentants (DS. RS…), ester enjustice….

En pratique, il pourra désigner différentstypes de représentants syndicaux. Pourplus de détails, vous pouvez vous repor-ter à l’étude du numéro 545 publié en oc-tobre 2015.

Et, s’il ne l’est pas ?Le syndicat pourra créer et faire vivre unesection syndicale au travers d’un repré-sentant (le RSS) nommé et de ses adhé-rents.

Il a donc pour rôle de continuer l’actiondu syndicat dans l’attente de pouvoir pré-senter des candidats aux élections sui-vantes et atteindre le seuil requis ( 10 %au niveau d’une entreprise) pour devenirreprésentatif.

Le numéro de «vos droits» précités dé-taille également les moyens qui sont misà sa disposition dans cette optique.

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Vos droits✂ 21

Comprendrela représentativité

Un nouveau cycle électoral s’ouvre à la fin du mois et déterminera pour les quatre années à venir quels syndicats

seront représentatifs au niveau des branches et au niveau nationalet interprofessionnel. En effet, une liste sera fixée par arrêté

ministériel pour la période 2017-2021 après compilation des résultats des élections professionnelles que vous avez vu

s’organiser ces derniers mois dans votre entreprise.

Le soixantième anni-versaire du traité deRome, que l’on vientde fêter, nous invite àévoquer un mot cherà tous, « Fédération ».Notre instance méritele qualificatif de fédé-rale en ce qu’elle coordonne, anime et unit lessyndicats et sections qui la composent, et quilui délèguent un certain nombre de fonctionsplus efficacement assurées au niveau central.Mais chacune des unités de base, avec ses mi-litants et ses élus, jouit d’une large autonomiepour arrêter ses revendications et les moyensde les faire aboutir.Une fédération d’États, c’est en principe lamême chose : chacun reste souverain pourl’essentiel, et ne délègue à l’échelon supérieurque le strict nécessaire : aux États-Unis, certainsÉtats pratiquent la peine de mort, d’autres non ;en Suisse, certains cantons sont laïcs, d’autresconnaissent l’impôt ecclésiastique et l’instruc-tion religieuse. Mais l’un et l’autre pays, natu-rellement, disposent par exemple d’une arméenationale -ou, pour mieux dire, fédérale.Et l’Europe ? À l’évidence, le cas est différentlorsque la Commission, dans un fameux règle-ment (n° 1677/88), impose que, de Lisbonneà Riga, « les concombres légèrement recour-bés peuvent avoir une hauteur maximale del’arc de 20 millimètres pour 10 centimètres delongueur ». Entre ceux qui souhaitent évoluervers un réel fédéralisme et ceux qui trouventque Bruxelles se mêle déjà de tout, leséchanges sont en outre obscurcis par un fauxdébat sur le vocabulaire : fédération et confé-dération désignent en fait la même chose, lenoeud de l’affaire restant le principe de subsi-diarité exposé plus haut. Pour preuves, le paysle plus authentiquement fédéral d’Europe s’ap-pelle Confédération Helvétique et la Confédé-ration FO ne fonctionne pas sur un modèledifférent de notre fédération, qui en fait partie.L’occasion de noter que dans notre pays jaco-bin, ces organisations que la presse s’obstineà appeler des centrales syndicales sont peut-être ce qu’il y a de mieux décentralisé.

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Jeux

Tous les mois, FO Métaux vous

propose mots croisés et sudoku, ainsi qu’un

peu de culture, syndicale bien sûr,

autour d’un mot chargé d’histoire

et que les métallosconnaissent bien.

Le mot du mois : FédérationSudoku

Des métaux et des mots

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Mots croisés n° 562