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1 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017 Synthèse de la Journée d’échanges Agriculture de Conservation des Sols 27 novembre 2017, Inguiniel (Morbihan) Résumé synthétique de la journée De l'échange sans limite et au-delà des réseaux et structures, la clé du succès de cette journée sur l'agriculture de conservation des sols faite par et pour les Agriculteurs ! Le 27 novembre, à Inguiniel, plus de 80 agriculteurs et une 15zaine de techniciens adeptes des techniques de conservation des sols se sont retrouvés à l’invitation de la FRGEDA Bretagne, TRAME, Res’AGRI56 et l’Association Sols d’Armorique pour une journée d’échanges et de partage autour du sol en partenariat avec la Région, la Draaf, la Chambre d’Agriculture de Bretagne, l’Agence Française pour la Biodiversité (Via ECOPHYTO), mais aussi les structures de bassins versants locaux (Syndicat du Scorff, de la Vallée du Blavet et de la Ria Etel), la FDCUMA56 et la commune d’Inguiniel. Une seule consigne avait été donnée aux participants : Oser partager sans limite ! Le matin sur trois de leurs parcelles, Hubert et Thibault Le Masle et Jean Marie Quemener, membres du groupe GIEE « Ensemble aller plus vite et plus loin sur la pratique des techniques culturales sans labour » (GVA de la Terre aux îles) ont partagé leurs travaux. Autour de 3 ateliers, « rotations et semis », « couverts végétaux », « matériels », les participants ont pu questionner, échanger et débattre sur ce qu’ils voyaient sur les parcelles mais aussi répondre aux interrogations des agriculteurs accueillants. Ces échanges se sont poursuivis sur l’observation du sol et du couvert d’une autre parcelle. Après une synthèse en salle des observations et commentaires réalisés sur le terrain, un repas préparé par des agriculteurs locaux attendait les participants pour un moment de convivialité. L’après-midi, 5 groupesAEP et/GIEE engagés dans une démarche de réflexion autour de ce thème ont répondu aux questions de leurs collègues. Les échanges se sont poursuivis par du partage d’expériences autour de 6 ateliers thématiques sur « la gestion de la transition vers une agriculture de conservation », « les semis », « des couverts et des rotations », « de la fertilisation » mais aussi sur la question de « la reconnaissance de ces pratiques ». Et sans oublier celle d’actualité de la « gestion des adventices » avec notamment la fin programmée de l’utilisation de l’herbicide glyphosate. Du Finistère à la Vendée, les participants ont pu vivre une journée riche et conviviale, entièrement dédiée à l’échange et au partage d’expériences et les prises de contact se sont multipliées tout au long de la journée. Une question subsiste : à quand le prochain rendez-vous ? Merci à tous les participants d’avoir joué le jeu du partage sans limite et avec bienveillance. Vous avez produit son contenu, son ambiance et ainsi permis la réussite de cette journée. Merci à Hubert, Thibault et Jean Marie de Res'AGRI 56 d’avoir accepté de partager leurs expériences avec ce grand groupe avec enthousiasme et sincérité. Merci aux agriculteurs du réseau FRGEDA et à ceux de l'Association Sols d'Armorique d'avoir travaillé à la construction de cette journée. Merci également aux agriculteurs de BASE, des Comités de développement29, de REs’AGRI56, de GEDA 35 qui ont accepté de présenter leur projet AEP et/ouGIEE Merci aux partenaires institutionnels et techniques d'avoir adhéré et soutenu cette initiative d’agriculteurs

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1 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Synthèse de la Journée d’échanges

Agriculture de Conservation des Sols

27 novembre 2017, Inguiniel (Morbihan)

Résumé synthétique de la journée

De l'échange sans limite et au-delà des réseaux et structures, la clé du succès de cette journée sur l'agriculture de

conservation des sols faite par et pour les Agriculteurs !

Le 27 novembre, à Inguiniel, plus de 80 agriculteurs et une 15zaine de techniciens adeptes des techniques de

conservation des sols se sont retrouvés à l’invitation de la FRGEDA Bretagne, TRAME, Res’AGRI56 et l’Association Sols

d’Armorique pour une journée d’échanges et de partage autour du sol en partenariat avec la Région, la Draaf, la

Chambre d’Agriculture de Bretagne, l’Agence Française pour la Biodiversité (Via ECOPHYTO), mais aussi les structures

de bassins versants locaux (Syndicat du Scorff, de la Vallée du Blavet et de la Ria Etel), la FDCUMA56 et la commune

d’Inguiniel.

Une seule consigne avait été donnée aux participants : Oser partager sans limite !

Le matin sur trois de leurs parcelles, Hubert et Thibault Le Masle et Jean Marie Quemener, membres du groupe GIEE

« Ensemble aller plus vite et plus loin sur la pratique des techniques culturales sans labour » (GVA de la Terre aux îles)

ont partagé leurs travaux. Autour de 3 ateliers, « rotations et semis », « couverts végétaux », « matériels », les

participants ont pu questionner, échanger et débattre sur ce qu’ils voyaient sur les parcelles mais aussi répondre aux

interrogations des agriculteurs accueillants. Ces échanges se sont poursuivis sur l’observation du sol et du couvert

d’une autre parcelle. Après une synthèse en salle des observations et commentaires réalisés sur le terrain, un repas

préparé par des agriculteurs locaux attendait les participants pour un moment de convivialité.

L’après-midi, 5 groupesAEP et/GIEE engagés dans une démarche de réflexion autour de ce thème ont répondu aux

questions de leurs collègues. Les échanges se sont poursuivis par du partage d’expériences autour de 6 ateliers

thématiques sur « la gestion de la transition vers une agriculture de conservation », « les semis », « des couverts et

des rotations », « de la fertilisation » mais aussi sur la question de « la reconnaissance de ces pratiques ». Et sans

oublier celle d’actualité de la « gestion des adventices » avec notamment la fin programmée de l’utilisation de

l’herbicide glyphosate.

Du Finistère à la Vendée, les participants ont pu vivre une journée riche et conviviale, entièrement dédiée à

l’échange et au partage d’expériences et les prises de contact se sont multipliées tout au long de la journée. Une

question subsiste : à quand le prochain rendez-vous ?

Merci à tous les participants d’avoir joué le jeu du partage sans limite et avec bienveillance. Vous avez produit son

contenu, son ambiance et ainsi permis la réussite de cette journée.

Merci à Hubert, Thibault et Jean Marie de Res'AGRI 56 d’avoir accepté de partager leurs expériences avec ce grand

groupe avec enthousiasme et sincérité.

Merci aux agriculteurs du réseau FRGEDA et à ceux de l'Association Sols d'Armorique d'avoir travaillé à la construction

de cette journée. Merci également aux agriculteurs de BASE, des Comités de développement29, de REs’AGRI56, de

GEDA 35 qui ont accepté de présenter leur projet AEP et/ouGIEE

Merci aux partenaires institutionnels et techniques d'avoir adhéré et soutenu cette initiative d’agriculteurs

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2 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Introduction de la journée

La FRGEDA Bretagne, Res’Agri56 et TRAME en partenariat avec Sols d’Armorique, la Draaf Bretagne, Le Conseil régional de Bretagne, la Chambre régionale d’Agriculture mais aussi l'Agence Française pour la Biodiversité (ECOPHYTO), les syndicats de bassin versant du Scorff, du Blavet, et celui de la Ria d'Etel et la FDCUMA56 ont organisé une journée d’échanges entre éleveurs sur le thème de l’Agriculture de conservation des sols le 27 Novembre à Inguiniel, petite commune Morbihannaise également partenaire de cette journée. Venues de toute la Bretagne mais aussi de Vendée et de Mayenne près de 100 personnes ont répondu au rendez-vous, dont un peu plus de 80 agriculteurs issus de divers réseaux et structures agricoles. Tous les agriculteurs présents expérimentaient déjà cette approche de la conservation des sols : TCS, Strip Till, semis-direct sous couverts… comme l’a montré la séquence d’animation d’interconnaissance. Le ton de cette journée est donné dès l’introduction par Laurence Annic, éleveuse à Nostang (56) et responsable FRGEDA Bretagne et Res’AGRI56. « Une journée d’échanges construite par et pour les agriculteurs et agricultrices », dont les objectifs sont simples : « Vous êtes là pour faire connaissance entre réseaux, pour avancer ensemble […] et surtout repartir avec le plein d’énergie ! Vos pratiques culturales intriguent certains, dérangent d'autres, confortent les débutants, aujourd'hui vous aurez l'occasion de discuter avec à peu près tout le monde. Une seule consigne : oser partager sans limite ! »

Pour cela « Cette journée a été construire à partir d’attentes d’une quinzaine d’agriculteurs du réseau FRGEDA et de l’association Sols D’Armorique » explique Laurence. « Une des attentes était de s’ouvrir à d’autres réseaux pour amplifier les échanges, d’où l’idée de proposer une journée ouverte à tous ». Les agriculteurs souhaitaient également

profiter de cette journée pour pouvoir partager les enjeux liés à l’Agriculture de conservation des Sols avec les acteurs institutionnels et mais aussi locaux. Les trois syndicats locaux ont adhéré au concept, comme en témoigne Monsieur Le FUR, vice-président du syndicat de la vallée du Scorff. « Soutenir et appuyer une telle initiative sur notre bassin versant de la vallée du Scorff a été pour nous une évidence car favoriser les échanges entre agriculteurs permet d’entretenir une dynamique. C’est un levier efficace pour favoriser l’adoption de pratiques plus respectueuses de la qualité de l’eau »

Voici chose faite avec une journée entière dédiée à l’échange entre agriculteurs et inter-réseaux1, en partenariat avec

des acteurs institutionnels et locaux « pas d’expert ici mais bien du savoir paysan à partager entre agriculteurs qui

expérimentent ». Cette initiative des agriculteurs, est soutenue par la Draaf Bretagne dans le cadre de sa politique de

promotion des GIEE2 et la région Bretagne dans le cadre de l’AEP3 (Agriculture Ecologiquement performante). « Une

telle initiative d’échanges inter réseaux participe à l’atteinte des objectifs de mettre en réseau ces groupes travaillant

sur l’agroécologie », a expliqué Sandra DELAUNAY, animatrice de la FRGEDA Bretagne.

Cette journée consacrée à l’échange s’est déroulée en 5 temps :

Un temps d’échanges sur le terrain en ateliers sur 3 parcelles.

Un temps d’échanges convivial autour d’un repas proposé par des agriculteurs locaux

Un temps d’échange pour de la prise d’informations autour de 5 projets collectifs GIEE et/ou AEP traitant de

l’Agriculture de Conservation des Sols (ACS).

1 Les agriculteurs présents étaient issus de divers réseaux : GEDA35, CETA35, Res'AGri56, Comités de développement, APAD, BASE, GAB56, Cuma, CECAB, Sols

d'Armorique, Syndicats de la vallée du Scorff, du blavet et de la Ria Etel,... 2 GIEE = Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental. C’est une reconnaissance officielle par l’Etat de l’engagement collectif d’agriculteurs dans la modification ou la consolidation de leurs pratiques en visant une performance économique, environnementale et sociale. Elle apporte une majoration dans l’attribution des aides ou une attribution préférentielle des aides. Des appels à projets ciblés sont lancés dans ce cadre pour l’appui financier à l'animation, l'appui technique, la diffusion et la capitalisation des résultats des GIEE. Plus d’infos et listes des projets reconnus sur le site du ministère 3 AEP = Agriculture Ecologiquement Performante. C’est une reconnaissance et un soutien financier de la région Bretagne aux collectifs d’agriculteurs engageant une démarche de progrès durable vers une agriculture écologiquement, économiquement et socialement performante dans une approche systémique ( 3 appels à projets ont déjà eu lieu depuis 2015) Plus d’infos sur le site internet de la région Bretagne et descriptifs des projets lauréats

Jean Pierre Le Fur, agriculteur et vice-président

du syndicat de la Vallée du Scorff

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3 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Un temps d’échanges en ateliers thématiques pour permettre aux participants de poser leurs questions,

d’apporter des réponses à leurs collègues autour de 6 grandes questions récurrentes ;

Synthèse et bilan de la journée

Une seule consigne donnée aux participants par l’animatrice de la FRGEDA Bretagne : « Le succès de cette journée

dépend de vous ! Vous êtes venus avec vos expériences, vos ressources, vos questions alors il faut PARTAGER dans les

deux sens, pour que chacun reparte avec des idées ! Ici pas de cadre, de règlementation, vous êtes entre agriculteurs,

alors lâchez-vous, osez partager sans limite ! ». Quelques règles élémentaires ont également été rappelées :

« Bienveillance, pas de jugement, liberté d’expression et un rappel, chacun sera l’unique responsable de ce qu’il testera

par la suite chez lui. Ce ne sont pas des préconisations mais bien des retours d’expériences que vous allez trouver ici. A

vous de JOUER ! ».

Hubert Le Masle et Jean Marie Quemener, les deux agriculteurs du groupe GIEE qui

accueillaient cette journée ont ensuite présenté succinctement leur exploitation et

leur démarche globale avant d’indiquer aux participants la marche à suivre pour

rejoindre leurs parcelles. Cliquez ICI pour télécharger les documents supports, http://www.pardessuslahaie.net/uploads/sites/5ca3dc856e35f8bd7ddaa8eee254af7d40f676a9.pdf

Jean Marie Quemener et Hubert

Lemasle qui accueillaient les participants

sur leurs parcelles

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4 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Le TOP DEPART a donc été donné, il était temps d’aller « tâter du terrain » pour causer

technique, et tous étaient pressés de chausser les bottes malgré le vent du nord qui

soufflait ce jour-là!

Echanges sur le terrain

Le grand groupe s’est retrouvé après quelques kilomètres de voiture

sur deux parcelles voisines d’Hubert et Thibault, son fils une parcelle

d’orge sous semis de trèfle et une parcelle d’orge/colza/trèfle.

3 ateliers thématiques ont été proposés :

rotations et semis,

couverts végétaux,

matériels.

Les participants ont navigué en 3 sous-groupes d’atelier en atelier et ont pu questionner, échanger et débattre sur ce

qu’ils voyaient sur les parcelles mais aussi répondre aux interrogations des agriculteurs qui ont ouvert leurs parcelles

au public.

Sur la route ça donnait ça !

Quel cortège dans la campagne d’Inguiniel

Et hop, on lève bien les pieds pour passer au

travers des beaux couverts d’Hubert et

Thibault.

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Atelier « MATERIEL » animé par Thibault LE MASLE, agriculteur accueillant

2 matériels ont été présentés :

un semoir de la marque Kuhn (SD 4000). Thibault l’utilise essentiellement dans le cadre d’un semis direct et en techniques culturales simplifiées.

un Strip-Till, modèle porté, valorisé sur l’exploitation afin de « tout faire en un seul passage ». Avec ce matériel, Thibault veut assurer une meilleure gestion des adventices en surface ; le strip-till lui permettant d’assurer le développement des racines et de sécuriser le semis direct.

Thibault a partagé ses réflexions quant à l’amélioration technique de ses outils. Par exemple, à l’arrière de son semoir sont disposées des barres de fer qui n’ont pas d’utilité propre en termes de technique culturale mais assurent une maniabilité accrue pour éviter les rebords de champs lors de manœuvre et ainsi assurer une protection supplémentaire du matériel. Il souhaiterait aussi demander des devis pour ajouter un chasse-débris, ou bien des ailettes par exemple. De même, pour le Strip-Till, l’exploitant souhaitait associer des chaînes de dragage ; cette idée fut exposée au groupe qui s’empressa d’argumenter contre en précisant que le coût était élevé pour une efficacité toute relative (peu de terre maniée notamment). Et les participants ont aussi partagé leurs expériences par exemple « Chez nous, le strip-till ne marchait pas bien en semis direct. On a équipé d’une petite dent le disque ouvreur et, c’est incroyable, on règle le problème de la régularité du semis sous couvert en maïs » Les échanges ont également porté sur les itinéraires techniques menés sur la parcelle et le recours au matériel (exposé ou non sur l’atelier). L’agriculteur s’y retrouve techniquement avec ce matériel. Il maintient toutefois qu’il faut être vigilant sur certains points, notamment les limaces qui peuvent être très présentes avec un travail en strip-till sur pailles, pour l’exemple qui a été évoqué. Autre point abordé, comment conserver ces techniques en agriculture biologique ? Les participants ont discuté de l’adéquation entre le recours aux techniques culturales sans labour et l’agriculture biologique. Le terme « non-sens » a été utilisé pour définir cela... En outre, les agriculteurs ont mis en avant le malaise ressenti face à ces questions, certains ont parlé d’un véritable manque de reconnaissance et une forte charge morale à porter. Mais l’expérience de certains aura su donner l’aspect positif de cela car en agriculture biologique « c’est possible et réalisable ».

Rédacteur : Alexandre Pierre, animateur RES’AGRI 56

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6 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Atelier « ROTATION ET SEMIS » animé par Jean Marie Quemener, agriculteur du groupe GIEE

Jean Marie Quemener, collègue d’Hubert et membre du même groupe GIEE, a répondu aux questionnements des collègues, et vice versa : plusieurs placettes sur cette parcelle : orge semée dans un couvert (mélange RGI/trèfles blancs) avec roulage et sans roulage + 1 zone exploitée depuis peu en SD (orge après couvert de phacélie). Les échanges ont porté sur essentiellement sur les pratiques mises en œuvre sur les zones d’observation et les résultats obtenus :

Les trèfles : Attention à la concurrence tant par rapport aux adventices que par rapport à la céréale Adapter les variétés, la densité, … aux conditions pédo-climatiques

Céréales (blé, orge, colza) Elles se développent correctement.

La rotation, le semis : Vigilance sur la profondeur de semis, bien semer la graine, ne pas la poser sur le sol Discussion sur le choix de rouler ou pas le couvert Questionnement sur l’utilisation des phytos, faire un choix par sécurité ou comment minimiser la prise de risque ? Dates de semis : avancer les dates car plus de portance du sol et plus de temps pour démarrer car sol plus frais.

Résultats constatés Plus de vie du sol Amélioration du résultat économique Sol couvert au maximum Apporter de l’azote par les légumineuses pour équilibrer avec le stockage de carbone Beaucoup de questions techniques lors de cet atelier, mais aussi beaucoup d’échanges sur la manière d’avancer et de se réassurer : « Ça peut faire peur à certains moments mais il faut oser tester, peut-être sur de petites surfaces. Aller au-delà de ce que disent les voisins, la famille, les associés, en groupe on se rassure. » Ci-dessous quelques extraits des échanges techniques

Questions Réponses et pistes de solutions émises

Intérêts du trèfle ? Le trèfle est intéressant pour le fort apport d’azote dont a besoin tout agriculteur qui se lance vers le SD et qui stocke du carbone en grande quantité. "Le trèfle a révolutionné notre technique", résume l’un des participants. "C’est une source d’azote qui nous manquait dans une phase de stockage de carbone", précise un autre car cette plante de contre-saison aime chaleur et lumière. "Quand on récolte le colza, le trèfle s’exprime alors".

Faut-il avancer les dates de semis de blé en semis direct de 15j ?

Oui, c’est préférable vers le 15/10.

En avançant la date de semis, est-ce qu’on augmente le risque de pucerons ?

Un peu plus de risques oui mais le puceron va aller manger d’abord le trèfle. Préconisation : semer un peu plus épais 160kg de blé, 320 grammes.

Le groupe a observé pas mal de pieds géraniums sur la zone de la parcelle qui a été roulée. Le groupe s’interroge sur le fait que le couvert a peut-être été roulé trop tôt

Selon un participant, la parcelle est plus belle là où le couvert n’a pas été roulé. Pour un autre, il aurait fallu complexifier le couvert pour mieux couvrir le sol et pour réduire le salissement.

Y-a-t-il un risque de concurrence entre les racines de trèfle et de blé ?

Non car les périodes et donc températures de pousse ne sont pas les mêmes.

Quelles variétés de trèfles choisir ? Attention le trèfle violet ne tient pas lorsqu’on désherbe la céréale. Préconisations variétés : - Zone sèche : Pipolina - Zone humide : Huya

Rédacteur : Charlotte Aymond, animatrice GEDA35

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Atelier « COUVERTS VEGETAUX » animé par Hubert Lemasle, agriculteur accueillant

Dans cet atelier, les participants ont découvert :

Un couvert végétal complexe semé en SD (Lentille + Vesce + Avoine + Radis) après l’orge et ses effets sur le sol (test bêche sur site)

Le suivi de température mis en place dans le cadre du projet GIEE « Ensemble aller plus vite et plus loin sur la pratique des techniques culturales sans labour » (GVA de la Terre aux îles). L’expérimentation mise en place permet de comparer l’évolution de température entre un sol nu et couvert.

Au cours de cet atelier, si les participants ont bien sur échangé sur les variétés et mélanges de couverts, la gestion de l’azote a aussi été abordée au cours des échanges « pour un couvert bien développé ». Un participant a fait part de sa difficulté à faire lever ses couverts, la gestion de l’azote s’est dégagée comme une piste « Faut pas hésiter à apporter un peu d’azote, même si ce n’est pas toujours dans les clous de la réglementation », a répondu par exemple un autre participant. Intérêt et premiers résultats du suivi de mesures de Températures en place En situation de travail du sol réduit, le fonctionnement du sol est modifié, du fait essentiellement du retard de réchauffement au printemps (comparé au labour). L'objectif des mesures de température de sol est de mieux comprendre la dynamique du sol, et le développement des cultures afin d'adapter les pratiques (réglage des machines, variétés, fertilisation, ...) Au printemps 2017, le groupe GIEE a comparé les évolutions de T° pour 2 strip till (duro et kuhn). Malgré les différences de conception, ils n’ont pas noté de différences significatives sur la température du sol. Depuis septembre les thermomètres sont installés dans un couvert pour l'un et dans un sol nu (végétation enlevée régulièrement) pour l'autre. Les données seront collectées jusqu'au semis de maïs. Le couvert devrait connaitre des amplitudes thermiques plus faibles, permettant ainsi le maintien de l'activité biologique, même en surface, ... à suivre avec probablement d'autres enseignements. Le SOL de la parcelle :

Analyse : Le tx de MO est de 3.5%, le pH en surface = 6,5. pH en profondeur = 6,2. Recommandation pour les analyses de sols en SD : Faire les prélèvements dans la zone 0-5 cm. Si l’on observe des carences en Manganèse, alors arrêter d’apporter de la chaux.

Observations (tests bêches) : "C’est beau comme sol. La décomposition de la matière organique, c’est extra" La couleur du sol est uniforme et sombre entre la couche de surface (0-5 cm) et la couche suivante (5-20 cm) En dessous de 20 cm, elle devient un peu plus jaune. = bonne teneur en humus Une bonne profondeur de sol exploitée par les racines Terre fine et aérée, bonne odeur, bonne structure du sol (nombreuses galeries, turricules, …) Pas de signe de compaction de sol sauf en bout de parcelle du fait des passages de tonnes à lisier. Les participants ont pu constater l’intérêt des radis chinois pour la structure du sol = ils vont très profondément dans le sol.

Rédacteurs : Philippe Desnos, TRAME et Denis Lebosse, Chambre d’agriculture de Bretagne

Puis le groupe a repris la route pour échanger sur une parcelle en blé après

colza sous couvert de trèfle. Et c’est un trèfle particulièrement volubile que

les participants ont pu découvrir chez Jean Marie Quemener « j’attendais

même un peu de froid avec impatience pour limiter sa pousse »

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8 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Synthèse des échanges sur la parcelle de Jean Marie QUEMENER, agriculteur accueillant Préserver la structure du SOL au maximum Epandage réalisé sans tonne pour les parcelles le permettant. Jean Marie évite de tasser son sol il gère au mieux les trajets de ses machines sur les parcelles. Il possède une fosse de 1 000m3 + une ancienne stabulation avec une zone de stockage dessous pour récupérer les effluents et ainsi épandre sans tonne (fosses satellites). Le couvert permanent de trèfles blancs Sur la parcelle, il a semé du trèfle blanc avec le précédent (colza hiver). La récolte de colza n’a pas été pénalisée par la présence du trèfle (35 qtx/ha). Le trèfle Blanc s’est développé dès la récolte du colza (accès préférentiel à la lumière) Jean Marie a simplement traité à l’anti-limace + un passage de glyphosate en localisé par précaution (crainte du brome), puis il a semé le blé en direct le 20 octobre. L’objectif, c’est de laisser le trèfle en couvert permanent Maintenant il attend une vague de froid pour calmer le trèfle et permettre au blé de se développer. Il précise que son trèfle peut monter à 35-40 cm au moment du semis. Le couvert de légumineuses va consommer l’azote disponible dans le sol avant de

développer des nodosités : « il se comporte comme une pompe à azote qu’il libère

plus tôt, en janvier ou février, quand on en a besoin » Les échanges ont aussi porté sur les variétés de trèfles, par exemple les participants s’accordent pour dire que le Trèfle d’Alexandrie exerce une trop forte concurrence pour le colza. Le matériel utilisé Semeato pour le SD (surtout colza). Il a un semoir rapid de Vaderstad pour un semis simplifié en colza. Dans ce cadre-là, il précise qu’il vaut mieux passer 2 fois avec une densité divisée par 2 pour favoriser au maximum le contact graine – sol. L’appui du groupe Jean Marie s’appuie sur son groupe GIEE, mais aussi l’aide du groupe TCS29 dans le Finistère dont il fait également partie.

Ci-dessous quelques extraits des échanges techniques

Questions / Réactions Les réponses et pistes de solutions émises

Pas de repousse de colza visible

Le trèfle a bien joué son rôle

Pas de roulage après le semis un agriculteur rebondit et précise qu’il est indispensable de rouler après le semis, dans tous les cas.

Est-il intéressant de semer un blé avec du trèfle blanc ? Risque que le trèfle prenne le dessus ?

Les produits phytosanitaires utilisés contre les Dicotylédones vont tuer le trèfle. Le choix du produit est donc primordial. Jean Marie a partagé sa crainte que le trèfle prenne le dessus par rapport au blé avec une forte période de croissance. Mais il a expliqué que le gel calme cela en général. Pour y remédier des participants lui proposent d’avancer la date de semis au 10/10 (contre le 20/10) et de semer à 320 grains / m2.

La gestion des limaces ? Dans le cadre de ce couvert, les limaces préfèrent le trèfle au blé.

Rédacteur : Alexandre PIERRE (Res’Agri56)

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Le repas, l’occasion de poursuivre les échanges

Voilà une matinée bien remplie qui s’est conclue par une synthèse en

salle de chaque atelier.

Mais tout ça creuse, il était temps de se ressourcer : Place au repas

convivial qui a été l’occasion de poursuivre les échanges et de mieux se

connaitre mais aussi de découvrir des produits fermiers locaux.

Les participants ont pu apprécier le repas et les boissons proposées par Denis Tréhin (SARL La petite ferme)

producteur-traiteur à Languidic et par François Maho (EARL de Kerviherne) cidriculteur à Locoal Mendon.

Après cette pause bien méritée, c’est réparti : place maintenant aux échanges en salle !

Marché de l’information

Adrien Boulet, ingénieur de TRAME a expliqué le principe et les objectifs de ce premier temps d’échange.

5 projets collectifs labellisés AEP et/ou GIEE ont été présentés aux participants par les agriculteurs membres de ces

collectifs. Les participants ont pu ensuite naviguer à leur guise de projets en projets pour poser leurs questions aux

agriculteurs « Marchands ».

Les objectifs :

Découvrir 5 projets collectifs de participants

Permettre aux gens de discuter, de collecter les informations de leur choix en lien avec les projets présentés

Avoir un temps de questions/réponses Les 5 projets :

- Groupe Sol Vivant du GEDA35 (AEP/GIEE) : « Pour des sols vivants : cheminer collectivement vers

l’agriculture de conservation des sols pour plus de performances de nos exploitations au service des

territoires » ;

- Groupe BASE (AEP) : « Intégrer les plantes compagnes et les couverts permanents dans la rotation pour

optimiser les systèmes de production en techniques de conservation des sols »

- Groupe départemental TCSL du GVA de la terre aux îles (GIEE) : « Ensemble aller plus vite et plus loin sur

la pratique des techniques sans labour » ;

- Groupe départemental (AEP/GIEE) SEDIBIODIV de la FD des Comités de développement 29 : « Semis

direct sous couvert permanent : intérêt pour la biodiversité dans et sur le sol » ;

- Groupe du Comité de développement des agriculteurs du Pays de Quimper (AEP/GIEE) : « Apprendre à

piloter l’activité biologique du sol et des cultures de manière autonome ; Méthode interactive entre

agriculteurs tuteurs et expérimentateurs ».

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Synthèses des transactions du marché de l’information

Projet Groupe Sol Vivant du GEDA35 : « Pour des sols vivants : cheminer collectivement vers l’agriculture de conservation des

sols pour plus de performances de nos exploitations au service des territoires » ; (+ d’infos Fiche AEP et Fiche GIEE)

Présentation du projet Agriculteurs « Marchands » = Laurent Cornée et Éric Tessier, et les nombreux autres membres du groupe présents. Projet porté par GEDA 35 Le groupe = une douzaine d’agriculteurs en Ille et Vilaine Reconnaissance GIEE en 2015, AEP en 2016 (le groupe existe depuis 2012) Le projet Après 3 années d'existence, le groupe départemental GEDA Sol vivant 35 a souhaité créer des références locales sur des systèmes travaillant en agriculture de conservation des sols (ou en transition vers le semis direct sous couvert) et mesurer l'impact environnemental de ces systèmes. Ainsi, en 2014, un premier projet soutenu par le SIBV de la Seiche et la Fondation de France a permis de lancer des premières actions chez 4 membres du groupe : mesures de reliquats en période hivernale, analyses d'eau en sortie de drains. Des panneaux de communication pour interpeller voisins agriculteurs ou non ont aussi été créés entre 2014 et 2016.

Depuis 2016, le groupe Sol vivant a démarré un projet AEP, 2 agriculteurs sur d'autres secteurs géographiques d'Ille et Vilaine ont intégré ce second projet en 2017, pour aller plus loin dans ce travail de création de références et mesures des impacts environnementaux (bénéfices pour les agriculteurs, leurs exploitations et pour les territoires avec l'autonomie protéique et le stockage de carbone). L'objectif est aussi d'évaluer l'impact économique (meilleurs résultats, autonomie protéique renforcée)

et sociale (plus grande autonomie de décision, moins de pics de travail) de la transition des systèmes vers le semis direct sous couvert. Ainsi, un protocole a été mis en place pour évaluer plus précisément les bénéfices engendrés par la fertilisation organique raisonnée d'un couvert multi-espèces semé en période estivale. Des premiers résultats ont été obtenus et laissent présager de l'intérêt de fertiliser avec des effluents organiques à l'automne en quantité limitée les couverts semés l'été. Dans le cadre de ce projet, un partenariat avec la MFR de Fougères a été développé pour assurer le suivi des parcelles d'essai des 6 agriculteurs. D'ici quelques semaines, le groupe GEDA Sol vivant 35 communiquera auprès des collègues agriculteurs et du grand public sur les résultats obtenus. Les six agriculteurs impliqués sur cette expérimentation souhaitent poursuivre le suivi l'hiver prochain pour préciser les résultats et confirmer les tendances observées depuis 2014."

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Comment progressez-vous dans le groupe vers Agriculture Biologique et Semis Direct ?

Peu d’éléments de réponses…

S’interroger sur ce qu’on met derrière le qualificatif « biologique » dans agriculture biologique

Comment progresser/ changer un système quand on est plusieurs à décider ?

Besoin d’un mental solide

Patience/ observation : laisser le temps que ça évolue [dans les esprits de chacun]

Savoir expliquer ce que l’on fait à la famille, aux proches, aux collègues, aux associés, aux voisins agriculteurs ou non,

Aller échanger, se former en groupe (profiter des financements VIVEA), faire venir des experts extérieurs pour nourrir les échanges du collectif

Que faire des idées farfelues dans le groupe ? Rester ouvert : une idée peut sembler farfelue à un instant T pour une personne et l’inspirer quelques temps plus tard !

Quels outils pour mesurer qu’un sol est vivant ? Des indicateurs visuels essentiellement : % MO, % couverture du sol sur l’année, comptage vers de terre, présence de champignons ou mycorhizes

Réalisation de tests sur le terrain : tests bêche, pénétromètres (pour constater s’il y a des semelles de labour, évaluer en quoi le sol est vivant)

pas besoin de manomètre, on peut prendre une simple tige métallique pour fabriquer un pénétromètre maison

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11 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Quelle gestion des effluents => enfouissement des lisiers ? Pour nous, il n’y a pas à enfouir vu qu’on est en SD : on ne le fait pas sur prairie au printemps donc pourquoi devrions-nous le faire alors qu’on épand sur des couverts vivants ?

Travailler le lisier en amont dans la fosse pour qu’il soit vivant lui-aussi.

Chimie et sol vivant, n’est-ce pas contradictoire ? Pour nous, non car on constate beaucoup de bénéfices avec notre changement de système :

diminution conso fioul (utilisation quantité importante de fioul plus néfaste pour l’environnement que petite quantité de glyphosate)

diminution de l’érosion

hausse conséquente de la biodiversité animale et végétale (dont champignons, mycorhizes)

L’ACS est un moyen de préserver le sol.

Comment vulgarisez-vous vos résultats/ observations ?

Pas encore assez de références mais on échange régulièrement avec l’administration sur nos travaux de terrain, les relations ont évolué positivement au fil des ans.

Animatrice de l’atelier = Charlotte AYMOND (GEDA35)

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12 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Projet du groupe du comité de Développement de Quimper « Apprendre à piloter l’activité biologique du sol et des cultures

de manière autonome ; Méthode interactive entre agriculteurs tuteurs et expérimenteurs ». ; (+ d’infos Fiche AEP et Fiche GIEE)

Présentation du projet Agriculteurs « Marchands » = Pascal Chaussec, référent du groupe, agriculteur d’Edern, Alexis Clech, agri’tuteur d’Elliant, Ronan Baron, agri’tuteur de Chateauneuf du Faou, Stéphane Kergoat, agri’tuteur d’Edern, Projet porté par Comité de Développement de Quimper Le groupe = 57 agricultrice et agriculteurs, tous élevages, conventionnel ou bio. (un groupe de 10 personnes il y a 3 ans au démarrage du projet) Reconnaissance : Projet reconnu AEP en 2014 et GIEE en 2015 Le projet en quelques mots : L’objectif du projet : Apprendre à piloter l’activité biologique du sol et les cultures de manière économe, se réapproprier le sol dans une approche transversale. Cela s’appuie notamment sur une grille simplifiée de lecture du sol (comptage de vers de terre, test bêche, profil sol à la tarière, compacité du sol…), sur l’apprentissage de nouvelles techniques de travail du sol : Couverts végétaux, rotations, sans labour, TCS, semis direct, mélanges d’espèces culturales, prairies (re-génération, liée au sol), matériels… Comment le groupe travaille ?

En mettant en place le tutorat Ceux et celles qui débutent sont épaulés par les agriculteurs expérimentés du groupe TCS de RES’AGRI 29 (*).

En échangeant les expériences lors de rencontres, lors de rendez-vous bouts de champs avec les agriculteurs tuteurs / dynamique de groupe. Le groupe est aussi une aide à la prise de décision (ex : choix de matériel).

Format des rencontres : 10 h 30 à 16 h 00 / salle + terrain. Le groupe en est convaincu : « En se formant on acquiert des compétences. Il faudrait mettre en place un certi-agro. »

(*) Les agri’tuteurs du groupe TCS du Finistère (au total 180 exploitations adhérentes des 7 comités de RES’AGRI 29) : Jean François Sarreau de Landelau, référent, Ronan Baron, Chateauneuf du Faou, Alexis Clech, Elliant, Erwan Caradec, Douarnenez, Laurent et Eric Gestin, Saint Thois, Alain Jacq, Leuhan, Stéphane Kergoat, Xavier Ménez et Jean Noël Moigne, Edern

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Les enseignements après 3 ans de projet ? Beaucoup de compétences existent chez les agriculteurs qui pourraient être mieux vulgarisées par le tutorat

Le principe des réunions « bouts de champs » interactives reste efficace pour susciter l’intérêt et doivent être complétées par des formations plus approfondies.

Le sol est le dénominateur commun à tous les agriculteurs, agricultrices : il faudrait mettre en place un « certi-agro » : former les agriculteurs pour optimiser le fonctionnement des sols en lien avec les cultures et les animaux.

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13 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Comment est votre groupe ? est-il homogène ? diversité de production ?

57 agricultrice et agriculteurs, tous élevages, conventionnel ou bio. C’est ouvert ! (un groupe de 10 personnes il y a 3 ans au démarrage du projet)

Depuis combien de temps pratiquez-vous de nouvelles techniques de travail du sol ?

Pascal Chaussec : « Je débute, je suis à la CUMA de Briec (80 adhérents). Au départ, quelques personnes à la Cuma s’intéressent à ces nouvelles techniques de travail du sol. Mon 1er Semis Direct a été réalisé il y a 3 ans. Pas le droit à l’erreur ! Il faut être aidé pour baliser, se sécuriser ». Il a parlé aussi d’un choc de productivité et fait part de son expérience de semis simplifié de colza / de la diminution du coût d’implantation avec ces techniques simplifiées. Il a essayé le strip till avec l’appui du groupe TCS de Rés’agri 29. L’aide des agriculteurs expérimentés est importante + appui de Jean Philippe Turlin, agronome des Chambres d’agriculture de Bretagne qui accompagne le groupe TCS du Finistère. Il y a aussi un lien avec la biodiversité / présence de batraciens, lièvres dans nos champs…

Quid de la reconnaissance de ce travail ? Ce serait bien qu’il y ait un impact sur notre rémunération /sur la valorisation de nos produits agricoles

Animatrice de l’atelier = Marie-Paule Levarlet (Chambre d’Agriculture de Bretagne)

Plus d’informations également sur le groupe et ses travaux

Article Terra CLIQUEZ ICI (Ctrl+ clic) ou copier le lien ci-dessous :

http://www.pardessuslahaie.net/uploads/sites/a92ae2cf9ece9caca802fa07e9106cf1bff5d873.pdf

Fiche sur le forum d’échanges réalisée dans le cadre du Festival des groupes en janvier 2017 à Vannes par

la FNGEDA et la FRGEDA Bretagne

CLIQUEZ ICI (ctrl+clic) ou copier le lien ci-dessous :

http://www.pardessuslahaie.net/uploads/sites/14877e7afc1b35235ee13353a59a21af3ba89adc.pdf

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14 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Projet du groupe BASE « Intégrer les plantes compagnes et les couverts permanents dans la rotation pour optimiser les

systèmes de production en techniques de conservation des sols » ; (+ d’infos Fiche AEP)

Présentation du projet Agriculteurs « Marchands » = Bertrand Paumier, et les nombreux autres membres du groupe présents. Projet porté par l’association BASE Le groupe = 7 agriculteurs Reconnaissance : Projet AEP 2016 Le projet : Par ce projet les agriculteurs visent à intégrer les couverts permanents et les plantes compagnes pour optimiser les systèmes de production. Pour quoi faire ?

o Sécuriser les techniques culturales avec plantes compagnes et couverts permanents en techniques culturales simplifiées dans un schéma élevage ou uniquement cultures de vente

o Mesurer précisément l'impact de ces pratiques o Amplifier la diffusion des résultats des essais afin de développer l'agriculture de conservation

Pour cela, les agriculteurs du groupe s’appuient sur :

Aller voir ailleurs des expériences analogues: voyage en suisse en 2017 , intervenants (Wolfgang Sturny (voyage en suisse), Nicolas Courtois (Agrigeneve),….) visites de stations expérimentales, …)

La mise en place de tests dans les exploitations (ex 2017= Mélanges protéiques et espèces sous couvert de maïs, 2018 = Continuité de semis sous couvert de maïs à sous couvert Blé/Orge )

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Quels types de couverts ou plantes compagnes semés dans le maïs ?

A semer au stade 5 feuilles du maïs

Pois protéagineux de printemps

Féveroles moins de désherbage chimique

Ray grass ou seigle avec trèfles annuels

Luzerne inoculée

Quel type de couverts végétaux dans le blé ou l’orge ? A semer au stade de tallage du blé

Trèfle annuel

Trèfle violet et trèfle blanc

Luzerne inoculée

Quel type de couverts végétaux dans le colza ? Féverole

Trèfle Alexandrie + Lentilles Fourragères + Trèfles blanc nain en permanent

Animateur de l’atelier : Jean-Luc Le Benezic (Technicien, membre de l’association BASE)

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15 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Projet du Groupe départemental SEDIBIODIV des Comités de développement «Semis direct sous couvert permanent : intérêt

pour la biodiversité dans et sur le sol » ; (+ d’infos Fiche AEP et fiche GIEE)

Présentation du projet Agriculteurs « Marchands » =Jean François Sarreau et Erwan Caradec, et les nombreux autres membres du groupe présents. Projet porté par la Fédération départementale des Comités de développement du Finistère Le groupe = une trentaine d’agriculteurs Reconnaissance : projet reconnu AEP en 2014 et GIEE 2015 Le projet : Le groupe qui travaillait déjà sur la thématique de la conservation des sols et du semis direct sous couvert a souhaité rendre visible son engagement et son action de collecte de données (notamment concernant l’impact sur la biodiversité) et faciliter demain l’accès à du matériel utile à l’atteinte des objectifs agro-écologiques. Les objectifs de ces agriculteurs est de mesurer et de démontrer l’impact du semis direct sous couvert permanent sur l’évolution de la biodiversité (dans et sur le sol) mais aussi à progresser sur ces pratiques. Par l’échange et l’expérimentation, ces agriculteurs cherchent à affiner les techniques de semis sous couvert permanent : essais de variétés de maïs, colza, couverts, … Des critères tels que les temps de travaux, l’IFT, consommation de fioul, … sont également pris en compte pour mesurer également les bénéfices économiques et sociaux de ces pratiques.

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Comment s’affranchir du travail du sol ?

Un des critères les plus importants : le temps est nécessaire pour passer au Semis direct sous couvert. 2 problèmes rencontrés dans la phase de transition :

La COMPACTION du sol

La FAIM d’AZOTE au printemps avec la décomposition des couverts.

Pour y remédier il faut penser couverture permanente, mais attention toutes les plantes ne sont pas compagnes entre elles ! 2 certitudes pour les cultures d’automne :

SEMER plus tôt

FERTILISER plus tôt.

Animateur de l’atelier : Philippe Desnos, TRAME

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16 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Projet du Groupe départemental GIEE TCSL du GVA de la terre aux îles : « Ensemble aller plus vite et plus loin sur la pratique

des techniques sans labour »» ; (+ d’infos Fiche GIEE )

Présentation du projet Agriculteurs « Marchands » = Jean Marie Quemener, Hubert et Thibault Le Masle, et les nombreux autres membres du groupe présents. Projet porté par le GVA de la Terre aux îles Le groupe = une trentaine d’agriculteurs morbihannais Reconnaissance GIEE en 2016 Le projet : Ce groupe s’est créé pour permettre à ces membres d’échanger leurs expériences sur les techniques de cultures sans labour. Les plus expérimentés du groupe affichent un recul de plus de 20 ans sur ces techniques quand d'autres les pratiquent plus occasionnellement. Pour tous, cette progression des techniques de travail du sol s’inscrit dans une logique de réduction des intrants, de maîtrise du système global de leur exploitation et d’amélioration de leurs performances. Si le projet du groupe vise à progresser techniquement dans la maîtrise des pratiques culturales sans labour par l’échange d’expériences, la formation et mise en place d’expérimentations (suivi de températures, tests de matériels, couverts, …), ses membres abordent aussi la question de l’organisation des travaux et de la mutualisation du matériel pour favoriser le changement vers ses pratiques.

Les Principales Questions Les Principales Réponses

Peut-on mettre un blé après un maïs grain ?

En semis direct, il n’y a pas de perte de rendement. Cela fonctionne sans toucher au mulch, mais cela marche mieux si les cannes sont sèches.

Doit-on toujours faire un blé après un maïs ?

Ce n’est pas une rotation parfaite. On peut tout aussi bien faire maïs / maïs. Une orge est plus adaptée.

Comment semez-vous la phacélie ?

A l’aide d’un semoir Kuhn SD 4000, comme tous les autres couverts.

Après un pois, est-il possible de mettre un tournesol, par exemple ?

Oui, tout à fait, dans un couvert c’est possible. Il est en effet important de diversifier le système racinaire dans les couverts

En ce qui concerne le Strip-Till, qu’en est-il du coût ?

Le groupe GIEE a proposé en location un strip till DURO (modèle combinable) à 40 €/ha, et un modèle solo (STRIPCAT) avec tracteur et chauffeur à 55 €/ha. Une offre tout compris était également possible avec une CUMA de la Chapelle Caro (environ 100 €/ha en prestation complète). Une nouvelle offre de strip till est en réflexion pour 2018.

Avec un objectif de ne pas tasser le sol, comment gérer au mieux le poids du matériel ?

Comme vu le matin, il faut entre autres gérer les trajets sur la parcelle.

Les TCSL et SD sont-elles des techniques compatibles avec l’agriculture biologique ?

Oui, bien que cela reste difficile, c’est tout à fait possible. Ce sujet a déjà été évoqué en matinée.

Animateurs de l’atelier : Alexandre Pierre et Denis Lebosse (Chambre d’Agriculture de Bretagne)

Conclusion du marché de l’info

Une grande diversité de questions autour de ces cinq projets de groupes. S’il y a eu des questionnements sur les

objectifs de ces projets, la façon de le mener ce sont surtout des questions très techniques qui ont déjà été posées :

- Sur les rotations, les variétés de couverts, semis, matériels…

- Sur la prise de risque, les conditions de réussite

- Sur la façon de mesurer l’efficacité des choses mises en place.

- Sur la diffusion des résultats, la communication autour de ces pratiques, ….

Le deuxième temps d’échanges a justement permis de creuser ces questionnements au travers de 6 ateliers

thématiques.

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17 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

La Bourse aux échanges

Adrien Boulet de TRAME a expliqué le principe et les objectifs de la bourse aux échanges. Cette séquence avait pour

but de permettre aux participants d’approfondir leurs questionnements au travers de 6 ateliers thématiques :

Les participants ont pu naviguer à leur guise entre ces catégories en fonction de leurs préoccupations et de leurs

expériences : ils ont pu poser leurs questions et proposer leurs réponses aux questions déjà posées

L’objectif : Poser ses questions et trouver des réponses.

Petit rappel fait aux participants : « Pour que cela fonctionne, chacun doit aussi proposer ses réponses en fonction de

ses expériences aux autres participants ».

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18 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Synthèse de la bourse aux échanges

Atelier 1 : Comment gérer les couverts et les rotations

Résumé des échanges

Lors de cet atelier les participants ont échangé sur leurs pratiques en termes de couverture du sol et d’enchainements culturaux. Une grande partie du débat a porté sur la réalisation des couverts en intercultures : semer tôt, bien choisir ses espèces pour avoir un effet positif sur la culture suivante et à l’échelle de la rotation, … Il a également été questions des cultures associées et couverts permanents, principalement avec le maïs et le colza. Ce dernier semble beaucoup plus à l’aise en association alors que pour le maïs les résultats sont plus aléatoires et des recherches sont encore nécessaires, comme en témoigne les travaux du groupe BASE.

Questions Pistes et réponses apportées

Quelle composition des couverts ?

Concernant la composition des couverts, les agriculteurs présents s’accordaient pour dire qu’il faut mélanger les espèces sans pour autant mettre n’importe lesquelles :

• La moutarde a été déconseillée dans les rotations avec du colza. • La féverole semble quant à elle intéressante pour son retour en azote sur le maïs

suivant, cependant, se pose également la gestion des maladies et ravageurs dans les rotations avec féverole.

• Les légumineuses sont aussi appréciées pour leur effet structurant, certaines d’entre elles sont également faciles à détruire (Féverole) mais ce n’est pas le cas de toutes (vesce).

• Le sorgho a également été évoqué pour les intercultures entre 2 pailles.

Technique du double couvert, avis ?

Les agriculteurs ont également évoqué la technique du double-couvert : semer un couvert multi-espèces juste après la moisson puis semer une féverole en direct dans ce couvert en octobre (au moment des semis de blé). L’avis des participants était mitigé sur cette technique : elle permet de maximiser la production de biomasse sur la parcelle mais double la quantité de travail.

Semences Fermières pour limiter les couts ?

Certaines personnes ont évoqué le fait de faire sa propre semence pour limiter le coût des couverts.

Un participant a également soulevé le problème du maïs : « j’ai un super couvert de RGI qui protège bien mon sol mais je suis obligé de le détruire bien avant l’implantation du maïs pour ne pas pénaliser le rendement : comment faire pour garder un sol couvert en culture de maïs ? ».

Pour répondre à ce problème, certaines personnes ont proposé de semer un méteil à la place du RGI, moins agressif sur la ressource en eau, la technique du semis de maïs sous couvert permanent a également été évoquée mais vite écartée : le maïs supportant mal la concurrence aux stades précoces.

Les travaux du groupe BASE ont alors été évoqués : semer un couvert sous le maïs à l’EasyDrill (semoir SD à disques) ou avec une bineuse, mais les participants trouvaient que les résultats étaient aléatoires et très dépendants de l’humidité.

Colza / Maïs, aptitude à être associés ?

Le colza a été jugé beaucoup plus apte à être associé que le maïs, ou les légumes (petits pois notamment).

• Certaines espèces ont cependant été jugées décevantes comme la vesce, la lentille ou le fenugrec car étouffées par le colza.

• Un agriculteur a testé l’association avec de la féverole à 10 pieds/ha sur une partie de son colza et a observé un gain de rendement important (+5qtx/ha) par rapport au colza seul. Il est cependant plus inquiet cette année où il a du mal à retrouver son colza parmis les 20-25p/m² de féverole et à cause des attaques d’altises.

• Les trèfles ont également été cités : trèfle d’Alexandrie (attention en l’absence de gel), trèfle blanc (Attention à l’effet variété : certaines variétés comme Huia sont très agressives et peuvent passer par-dessus le colza).

Animateur de l’atelier : Quentin Levieux (CETA35)

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19 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Atelier 2 : Comment gérer les semis ?

Résumé des échanges

Les questions au cours de cet atelier ont essentiellement porté sur les semences utilisées et de leur intérêt en SD. La question du traitement des semences fermières a été posée, l’expérience des participants semble montrer que cela n’est pas nécessaire. Néanmoins il a été rappelé l’intérêt des mélanges variétaux pour plus de diversité et de résistance aux maladies et ravageurs . L’agriculteur dans cette démarche doit être en posture d’agriculteur/chercheur, c’est à lui année après année de sélectionner le mélange adapté à ses terres et sa pratique du SD. Les participants ont également échangé sur le matériel de semis, et les difficultés parfois d’accès au matériel nécessaire pour franchir le pas. Il a été rappelé avant tout achat l’importance de chercher autour de soi le matériel existant : CUMA, voisins, … Une expérience intéressante sur le Pays de Fougères a d’ailleurs été rapportée à ce sujet. Si l’achat reste la seule solution, un semoir à dents fines peut-être satisfaisant pour débuter car un semoir à disques demande plus d’investissement.

Questions Pistes et réponses apportées

Faut-il traiter les semences fermières ?

« Non car je suis bio » / « Je ne traite pas et ça marche » / « Moi non plus et ça marche » Semences de blé / mélange variétal : permet diversité/ moins de maladies/ 1 équilibre Mélange par l’agriculteur adapté à la terre/ je fais le travail du sélectionneur Re-semis maïs hybride Peut correspondre à un rendement satisfaisant/ Attention à la sélection dans le temps Vigilance :

Prendre en compte le Rapport entre le coût et le résultat économique

Faire différence entre coût et marge

Etre en posture d’agriculteur /chercheur, oser tester et analyser ses résultats

Quel matériel pour commencer le semis direct ?

Semis Direct (SD) : -1 semoir à dents fines pour commencer ; c’est une des solutions -1 semoir à disques : plus d’investissement Au préalable faire le point sur : quels outils autour de chez moi ? Voir chez les groupes existants, les Cuma Expérience du pays de Fougères (CUMA défi sol) On cherchait 1 semoir à disques : on a cherché quelles étaient les locations d’outils possibles Ensuite on a regardé les marques : sky, Aurensan… Le choix s’est porté sur l’outil Weaving (Incliné + sur pivot) / 6 m /+ ajout GPS Volant électrique + antenne 25 €/ha + GPS+ 30 € / jour pour les adhérents à la CUMA. Tous les tracteurs de la Cuma sont équipés d’un système pour avoir le GPS 1 adhérent de la Cuma a lui-même acheté tout l’équipement qu’il loue à la Cuma. Les adhérents de la Cuma épaulent les nouveaux utilisateurs (avec 1 autre tarif)

Animatrice de l’Atelier : Marie Paule Levarlet, Chambre d’agriculture de Bretagne

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20 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Atelier 3 : Comment gérer les adventices ?

Résumé des échanges

Face à la problématique de gestion des adventices, bien que des pistes de solutions aient été apportées au cours de cet atelier, certaines questions n’ont pas trouvé de réponse aujourd’hui et notamment le questionnement proposé sur les adaptations des pratiques sans avoir recours au glyphosate. La majorité des pistes soulevées aux différents problèmes de gestion des adventices ou de concurrence avec le couvert mis en place avec la culture (comme le trèfle, ou bien encore les graminées) ont permis de mettre en évidence trois principaux leviers d'actions :

Une réflexion et un travail accru sur les rotations, la diversification des cultures et le recours à des couverts multi-espèces : la réflexion agronomique de succession des cultures est primordiale et les maladies et adventices présentes sur les cultures sont réduites grâce à la complémentarité des espèces. Une date de semis rapprochée de la récolte (maximum 8 jours avant la récolte) a également été une piste soulevée.

Un travail mécanique du sol (un léger Mulch ou bien un désherbage mécanique notamment en AB). Toutefois, sur cet axe les agriculteurs sont restés prudent car ce travail mécanique reste envisageable en TCS mais n'est plus applicable en SD sous couvert permanent.

Un recours à la chimie (via des dérogations), mais les agriculteurs restent conscients que ce n’est pas un levier à privilégier, bien que cela assure une sécurité pour les cultures.

Questions Pistes et réponses apportées

Comment freiner la pousse du trèfle dans le maïs sans le dégrader complètement ?

Le maïs ne supporte pas la concurrence. Pas de solution pour le moment

Comment gérer au mieux les adventices en cultures légumières ?

Il est possible d’utiliser des méthodes alternatives (binage, hersage), d’avoir recours à des leviers règlementaires pour utiliser la chimie (via des dérogations), et enfin d’agir sur les systèmes de culture en réalisant des rotations longues (9 ans).

Comment gérer au mieux les adventices en AB et TCS/SD ?

Il est nécessaire d’avoir recours à des couverts multi-espèces afin de « casser le parasitisme « et assurer ainsi une « coupure sanitaire » (en accord avec les expressions utilisées par les agriculteurs). Dans les couverts, il est également essentiel de limiter la part de graminées afin de pouvoir assurer un rattrapage si besoin. En accord avec l’expérience des agriculteurs présents, il est aussi possible de réaliser un SD tout en conservant un léger mulch sur le sol afin de garantir un taux minimum d’humidité. A cela s’ajoute le fait d’essayer de semer au plus proche de la récolte afin de profiter de l’effet allélopathique de la paille présente sur la parcelle. Certains participants précisent toutefois qu’il est également possible de semer quelques jours (maximum 8 jours) avant la récolte pour retrouver un maximum d’humidité garanti par le couvert végétal de la culture en place.

Face à un cas concret, tel que celui d’une culture de maïs semé qui possède les mêmes caractéristiques de levé d’une graminée d’été, comment ne pas se laisser envahir par la céréale ?

A cela, plusieurs éléments de réponse ont été apportés :

Assurer les mélanges pour le couvert végétal associé. Les méteils, association céréales et légumineuses laissent un sol propre mais cela nécessite d’anticiper la fertilisation

Avoir recours au glyphosate ou un autre produit herbicide

Diminuer le stock semencier. Dans ce cadre-ci, la méthanisation a été évoquée comme solution adéquate (valorisation des menues paille).

Valoriser les rotations 2/2 à savoir deux années de maïs suivies de deux années de céréales afin de gérer les dicotylédones et les graminées en alternance. Fréderic THOMAS a été ciblé pour réaliser ce genre de préconisation.

Rattraper mécaniquement via le desherbinage ou binage.

Toutefois, la question qui persiste est la suivante : Comment faire sans glyphosate ?

A cela, aucune réponse n’a été apportée.

Animateurs de l’atelier : Alexandre Pierre et Denis Lebosse (Chambre d’Agriculture de Bretagne)

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21 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Atelier 4 : Comment gérer la fertilisation ?

Résumé des échanges

Cet atelier a permis à chacun de s'interroger très concrètement sur les leviers à actionner pour faciliter sa transition de système vers le semis direct sous couvert. Ainsi, ont été abordées les questions de la fertilisation (notamment dans les premières années de transition, tout en cherchant à valoriser ses effluents organiques), de la conduite des couverts, de la maîtrise des adventices, du stockage de carbone. Le calendrier cultural a aussi été un sujet important de cet atelier : les dates de semis de maïs ou des couverts estivaux, le fait que la réglementation actuelle ne facilitait pas le développement de couverts puissants à l'automne par une fertilisation bien pensée en fin d'été. Sur ce dernier point, les participants ont également échangé en parallèle sur la gestion des pailles : les laisser au champ ou non, partiellement ou en totalité, broyées ou non, etc. "

Questions Pistes et réponses apportées

Période d’épandage ?

Eté après moisson (juillet, août, septembre) pour les lisiers

Fumier bovin pailleux à l’automne

Répartir les épandages

Adapter les épandages au climat, une question de bon sens, pas que de calendrier !

Portance : qu’est-ce qui est plus propice pour le sol et la plante ?

L’été : à relativiser en fonction de la météo => automne 2016 très sec. L’objectif est bien d’avoir un couvert développé à l’automne, avec beaucoup de biomasse pour couvrir le sol l’hiver et stocker l’azote.

Réglementation sur enfouissement des effluents organiques, comment adapter au SD ?

Ne pas enfouir les lisiers => laisser bosser les microorganismes dont champignons à l’automne

Travailler le lisier dans la fosse pour qu’il soit vivant

Epandre dans un couvert développé 1m-1m20 pour limiter cette évaporation de l’azote

Réglementation : quel seuil d’épandage en SD ?

Chercher à faire évoluer ce seuil en système SD, en particulier dans la transition vers SDSCV (durée de transition 3 à 5 ans). Plutôt autoriser la fertilisation des couverts.

Quel impact économique des couverts sur la fertilisation azotée ?

Info sur une situation vécue dans le nord Finistère : les couverts ne poussent plus car agriculteurs sont limités en azote (140 UN organiques) du fait des bassins « algues vertes » alors que c’est le phosphore qui pose souci. Au final, il y a des parcelles quasi nues l’hiver, à l’opposé de ce qu’il faut.

Comment adapter la fertilisation, vu qu’on augmente le stockage de carbone ?

Renforcer la fertilisation pendant les 3-5 ans de transition vers SD

Travailler d’abord la fertilité des sols avec l’apport de carbone par le couvert puis la fertilisation

Comment limiter la volatilisation du fumier de volailles en SD ?

Compostage (pas idéal mais c’est une piste)

Avancer la date d’épandage dans un couvert vivant

Les fermes en bovin lait évoluent du système fumier vers le lisier, qu’en pensez-vous ?

Laisser la totalité des pailles au champ sur une surface « S » ou au moins une partie sur une surface équivalente à S*2

Développer les couverts sources de biomasse

Epandre le lisier à l’automne

Animatrice de l’atelier : Charlotte AYMOND, GEDA35

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22 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Atelier 5 : Comment gérer la phase de transition ?

Résumé des échanges

Les échanges ont permis de mettre en évidence qu’il existe deux types de phase transition en ACS :

Au moment du passage d’un système avec labours à un système en ACS

Périodes plus ou moins critiques à gérer qui existent même dans un système ACS en place Dans les deux cas, cela correspond bien souvent à une phase de stockage du carbone plus ou moins intense indispensable pour le développement de l’activité biologique du sol. Qui dit stockage du carbone dit réduction de la minéralisation de la matière organique et donc réduction de la libération de l’azote minéral ! Les participants ont donc mis en avant l’importance de la gestion fertilisation pour éviter la chute de rendement, les problèmes de levée, … en particulier pour ceux en semis direct sous couvert quine recourt à aucun travail du sol. La fertilisation azotée est donc un poste qu’il ne faut surtout pas négliger avec souvent un besoin de surfertilisation notamment au départ pour compenser la réduction de la minéralisation conséquente à la suppression du travail du sol. Finalement pour gérer la phase de transition et une production de biomasse intensive, les agriculteurs se sont accordés pour dire que la réglementation n’était pas adaptée aux processus biologiques en ACS (périodes, quantités). Deux points de vue opposés ont également été exprimés : l’un considérant l’élevage comme un atout dans la gestion de la transition, et l’autre comme une contrainte. La question du « Comment gérer les échecs ? » a également été traitée, et tous s’accordent pour dire qu’il faut accepter les échecs, les analyser (avec l’appui du groupe, c’est plus efficace) pour rebondir et surtout prendre le temps de tester sur quelques ha pour limiter les risques.

Questions Pistes et réponses apportées

Comment on passe d’un sol minéral à une structure organobiologique ?

Les conditions identifiées par les participants :

SE PRENDRE MAIN, être capable d’ETRE AUTONOME dans sa prise de décision

Il faut se donner le temps pour que se mette en place la production de biomasse, la 1ere de phase le stockage du Carbone est essentielle => 1 condition de réussite à cette étape = LA FERTILISATION

Durant cette phase si l’apport de fertilisants est insuffisant, le rendement risque d’être pénalisé et les risques de problèmes de levées et donc de salissements se voient augmentés Pour atténuer ces conséquences :

La mise en place de couverts permanents

Le mulchage permet de minéraliser sans problème (possible en TCS mais pas en SD sous couvert en l’absence de travail du sol)

=> Problème soulevé = La restriction réglementaire des apports d’azote pour la minéralisation un certains stades clés (les premières années après la suppression du labour, mais pas seulement) => QUID de la réglementation qui n’est pas adaptée à ces processus biologiques

Est-il plus facile de gérer la transition en élevage ou pas ?

2 points de vue exprimés : => Plus facile :

Les prairies sont des facteurs de fertilité (on régénère le SOL) => attention cela nécessite une gestion fine du pâturage

Fertilisation organique à disposition => Moins facile :

Le piétinement est une forme de déstabilisation du sol En bio, pas la possibilité d’utiliser des phytos, il est donc plus complexe d'implanter une culture après une prairie sans aucun travail du sol, ni produit phytosanitaire

Comment gérer les échecs ? ACCEPTER l’échec : « On le subit » (« Grosse claque »), « il faut savoir l’accepter » « facile car l’échec nous porte à aller plus loin »

ANALYSER l’échec « appui du groupe »

PERSEVERER « Les années qui se suivent ne se ressemblent pas »

PRENDRE LE TEMPS « Commencer par un ou deux ha », « pour construire un système dans sa globalité »

Animatrice de l’Atelier : Sandra Delaunay, FRGEDA Bretagne

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23 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

Atelier 6 : Comment obtenir de la reconnaissance ?

Résumé des échanges

Selon les participants, pour obtenir de la reconnaissance :

Il faut formaliser les bénéfices pour la société. Exemples :

o Un couvert fleuri c’est produire du BEAU dans le paysage o Une culture intermédiaire de sarrasin ; c’est de la nourriture pour les ABEILLES o Une couverture permanente du sol, c’est une absence d’EROSION, ce sont des ECONOMIES de curage. o Un SOL plus vivant, c’est un sol fertile, c’est une RICHESSE en plus pour le propriétaire.

Pour formaliser les BENEFICES, il faut une démarche pour : o Faire progresser les règles comptables : introduire les bonus écologiques o Etre capable de mesurer les résultats obtenus. Les aides seront fonction du résultat.

Exemple de résultats à prouver : Le stockage de carbone dans le sol, le blocage de l’érosion, la biomasse totale produite, la quantité de vie dans le sol, la fertilité du sol, etc.

Animateur de l’Atelier : Philippe Desnos, TRAME

Eh bien voilà, après une synthèse par les animateurs de chaque atelier, c’était bientôt la

fin de cette journée. Il ne restait plus qu’à CONCLURE et ce n’était pas une mince affaire

vu la densité des échanges !

Conclusion de la JOURNEE :

Pour conclure, cette journée la parole a été donnée aux agriculteurs organisateurs, mais avant François Mandin,

Agriculteur Vendéen et Président de l'APAD Centre Atlantique a accepté de nous faire part de son ressenti sur cette

journée bretonne.

François Mandin a constaté avec satisfaction que le sujet de l’ACS en Bretagne mobilisait

au vu du nombre de participants et la richesse des échanges. S'il constate une dynamique

bretonne autour de la question des sols, il a été frappé par la diversité des approches TCS,

Non labour, Semis Direct, … regroupées sous le terme de l’Agriculture de Conservation des

Sols. Selon lui, dans la promotion qui est faite de l’Agriculture de Conservation des Sols, il

est important d’avoir un objectif commun clair qu’on partage : « Ce qui m’a frappé au

cours des différents ateliers, c’est que beaucoup semblent avoir un objectif qu’ils n’ont pas

réussi à formaliser. Peu importe qu’on avance progressivement en passant par les TCS, Non

labour, strip till, etc. Il est essentiel d’identifier clairement ce qu’on vise pour surmonter les

freins. Au niveau de l’APAD Centre Atlantique nous avons une centaine d’adhérents en non

travail du sol (Semis Direct sous Couvert permanent) mais aussi en TCS, Semis direct ,… qui

cherchent tous à progresser vers l'ACS qui repose sur trois piliers le NON TRAVAIL DU SOL, la COUVERTURE

PERMANENTE DES SOLS et la DIVERSIFICATION des cultures, c’est notre objectif commun.

Pourquoi l’ACS comme objectif commun ?

« L’expérience nous montre que nous ne pouvons pas obtenir les résultats attendus en termes d’environnement si nous

restons au milieu du gué (TCS, non labour) et même pire, la situation peut se dégrader (enherbement, érosion de

surface, peu de réduction des charges). Donc le passage par le TCS n’est pas nécessaire pour le sol mais peut être un

outil de mise en mouvement pour les agriculteurs et de prise de conscience. C’est la peur du tout ou rien qui bloque

beaucoup. Mais pour rassurer je constate qu’un nombre significatif d’agriculteurs qui sont passé en TCS reviennent au

labour car c’est le même modèle de pensée mais je ne connais aucun qui soit revenu à la charrue en pratiquant l’ACS

surtout si il le met en œuvre en collectif. C’est pourquoi pour avancer dans la construction de l’ACS, nous, agriculteurs

on met à disposition ce que l’on fait, on partage et on devient experts ensemble autour de cet objectif commun. Dans

nos groupes de l’APAD, on porte nos projets, nos formations, et on va chercher les compétences de notre choix. C’est

François Mandin, agriculteur et

Président de l’APAD Centre

Atlantique

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24 Compte rendu technique complet –Journée Agriculture de Conservation des SOLS -27-11-2017

tout ça qui nous permet d’être reconnus auprès des partenaires institutionnels au niveau de l’APAD et de progresser.

En Bretagne, si vous voulez avancer il va falloir réussir à clarifier collectivement vos objectifs pour avancer et peser sur

ce sujet auprès de l’administration et des partenaires. François a également insisté sur l’importance de se prendre en

main « Aucun technicien n’est capable de mettre en mouvement les agriculteurs vers l’ACS, pour réussir ce changement

il faut se sentir responsable de ce que l’on fait. » et pour ça l’action de groupe est essentielle pour passer de l’envie à

« JE FAIS ! » car « on ne peut réussir sa transition tout seul »

Pour les organisateurs, les objectifs de la journée ont été atteints. Thibault Le Masle a fait part de sa satisfaction « Je

suis content de voir la mobilisation pour cette journée. Je trouve que les échanges ont été riches et denses cela fait

beaucoup d’informations d’un coup, et un peu dans tous les sens. J’attends le compte rendu, j’espère qu’il sera utile

pour m’aider à organiser toutes les informations de cette journée ». Pour Hubert, son père « Je suis également très

surpris et content de voir que le sujet ait attiré autant de monde, j’ai trouvé cette journée bien rythmée, le timing a

bien été respecté et tout s’est bien passé. Pour moi nos objectifs sont atteints ».

Si l’ensemble des participants partagent ce bilan, un participant a fait part de son

étonnement sur l’absence de discussions autour du glyphosate : « Je suis surpris que

durant toute cette journée, la question du glyphosate n’ait pas été soulevée ou très

peu… ». Peu d’explications de la part de l’assemblée, une hypothèse émise « un ras-

le-bol peut-être car le sujet est très médiatisé en ce moment ?» Pour Laurence Annic,

membre de la FRGEDA Bretagne, il reste aussi une question en suspens « Quand est-

ce qu’on recommence ? »

Pour l’ensemble des participants cette journée a été satisfaisante et surtout

très riche en échanges comme en a témoigné le tableau d’évaluation

renseigné autour d’un pot de l’amitié bien mérité.

Notes au lecteur ou lectrice

Ce compte rendu est un compte rendu technique. Conformément aux règles fixées par le groupe lors de cette

journée, les organisateurs ne pourront pas être tenus responsables de l’usage qui sera fait des informations

contenues dans ce compte-rendu. Toutes les préconisations ou protocoles rapportés ici ne sont pas des

prescriptions ou conseils d’experts, ils résultent d’échanges d’expériences. Vous serez le ou la seul(e) responsable

de ce que vous mettrez en application sur vos parcelles sur la base des informations rapportées dans ce compte

rendu.