Plaquette récolte des énergies

La récolte des énergiesSéminaire participation 2014/15 - EnsapBx

Vallée Du Gave de PauAlix Eoche Duval - Laëtitia Huttard - Marine Vennetier - Estelle Le Coënt - Benjamin Ancelin

La Récolte des énergies Séminaire participation 2014/15 - EnsapBx - Vallée Du Gave de Pau 2


AVANT PROPOS

Nous sommes un groupe de 5 étudiants à l’Ensap de Bordeaux, en 4ème année de formation paysage (master2). Dans le cadre d’un séminaire sur les méthodes de médiation/participation, nous avons travaillé sur la transition énergétique dans les paysages de la vallée du Gave de Pau. Le présent document vise à diffuser les résultats de notre étude. Nous y détaillons notre démarche et les différentes étapes de notre travail. Vous y trouverez également les principaux documents graphiques, de travail et de présentation, produits au cours de cette étude.Il représente la version papier et condensée du site internet qui nous a servi de support de communication durant notre étude.

Le Site internet : Seminaireparticipation.jimdo.com

Ce site internet a été un élément important de notre démarche. N’hésitez pas à le consulter pour accéder à une version plus complète et exhaustive de notre travail. Ce site a un double objectif : - C’est un lieu de communication : vous y trouverez carte des énergies, lieux de rencontre et fil d’actualité - C’est un journal de bord : il nous permet d’écrire et de rendre visible le cours de nos pensées, de faire des liens vers les documents et personnes ayant enrichis nos travaux Vous y trouverez dans la rubrique évènements, les différentes interventions que nous avons mises en places au cours des sessions de terrain successives ; dans la rubrique journal, vous pourrez consulter les différentes étapes de notre travail ainsi que les cartes et documents graphiques complets ; dans la rubrique, rencontres, vous trouverez le résumé des rencontres nous ayant le plus marqué aux différentes étapes de notre travail. Vous trouverez aussi les rubriques Bibliographie et Glossaire qui sont pour nous des étapes obligatoires dans la construction de notre démarche. Enfin, vous pouvez nous contacter via le site internet.

Ce dossier reprend principalement les rubriques journal et rencontres.


SÉMINAIRE PARTICIPATION - QUELS OBJECTIFS?

- L’intégration du paysage via la médiation dans les nouveaux enjeux économiques de la vallée. Ces enjeux sont en particulier liés à l’hydroélectricité en plein requestionnement, puisque les barrages sont susceptibles de changer de concessionnaire. Une fatalité ou une aubaine pour une vallée en pleine transition énergétique, qui peut ainsi voir son économie territoriale se modifier. Comment impliquer habitants, professionnels, industriels et élus dans un processus irrévocable, afin de créer un véritable projet de territoire, respectant le paysage et ses habitants?

- L’expérimentation de l’outil de médiation, dans notre façon de travailler et d’organiser le travail, dans notre approche de la population, dans notre compréhension des groupes d’habitants en présence ou encore dans notre façon de retransmettre nos démarches/travaux/conclusions.


Sommaire

1. PREMIÈRE SESSION TERRAIN 7

- Première étape, la récolte des énergies 9 - Bilan des premières rencontres 9 - Carte des rencontres 10 - Carte des initiatives 11

2. DEUXIÈME SESSION TERRAIN 13

- Rencontres à l’occasion du vin d’honneur de la mairie de Luz-Saint-Sauveur 15 - Premiers stands de «Récolte des énergies» 15 - Exposition à la maison de la vallée 16 - Diffusion de notre travail 17 - Récolte en promenade 18

3. TROISIÈME SESSION TERRAIN - LES ATELIERS DÉBATS 23

- Schéma des jeux d’acteurs 25 - Schéma des initiatives locales 26 - Premier atelier débat le 30 janvier 28 - Deuxième atelier débat le 31 Janvier 32

CONCLUSION 37

REMERCIEMENTS 39


1. PREMIÈRE SESSION TERRAIN

Nous avons effectué une première session de terrain du 25 octobre au 2 novembre. A cette occasion, nous avons arpenté le territoire de la vallée du Gave de Pau en nous concentrant sur les paysages des énergies. Notre première étape a été de nous rendre dans les mairies et offices de tourismes, afin de prendre contact avec des représentants des collectivités territoriales, communautés de communes, pays, qui nous ont, eux-mêmes, redirigés vers les différents acteurs des paysages de l’énergie.Nous nous sommes particulièrement intéressés aux initiatives en matière d’énergies alternatives, des grandes centrales hydroélectriques d’EDF, aux micro et pico-centrales, à la filière bois, à la géothermie, au photovoltaïque …Nous avons ainsi pu rencontrer différentes personnes, impliquées à différentes échelles, dans les énergies alternatives, professionnels, techniciens des collectivités ou particuliers.


PREMIÈRE ÉTAPE : LA RÉCOLTE DES ÉNERGIES

Pour aborder ce territoire, et nous rendre plus visible aux yeux du public, il nous a fallu nommer notre démarche et bien la définir.La récolte des énergies c’est donc : l’organisation de rencontres, balades et ateliers ayant pour but de réunir, au sein de cartes, les nombreuses initiatives, projets, envies et utopies énergétiques présentes sur ce territoire (vous les trouverez ici). Pico-centrales hydrauliques, panneaux photovoltaïques et thermiques, chaudières à bois ... mais aussi, développement de filière bois, industries fonctionnant à l’hydro-énergie... Ce sont autant d’initiatives individuelles et collectives qui modifient à plus ou moins grande échelle, de temps et d’espace, les paysages de la vallée.Ces cartes sont non seulement support de connaissances d’un territoire en mutation mais aussi un outils de discussion autour de l’avenir de paysages du quotidien d’un point de vue esthétique, économique, écologique et social.

BILAN DES PREMIÈRES RENCONTRES

Suite aux nombreuses rencontres avec les acteurs du territoire, il nous a fallu faire un retour critique sur ces différentes situations. Cette phase de travail que l’on peut considérer comme l’étape d’analyse, avait plusieurs objectifs, tant au niveau de la collecte d’informations que de l’expérimentation. Il s’agissait pour nous d’avoir un regard transversal du paysage (Énergétique, Politique, social, historique) venant compléter les connaissances acquises lors de lectures d’ouvrage. Il s’agissait aussi de se rendre compte des jeux d’acteurs, de voir l’influence qu’ils ont sur le paysage, leur imbrication, leur cohésion afin d’identifier des leviers sur lesquels il est possible de jouer pour faire évoluer certaines pratiques. Ce travail est un préliminaire aux étapes que l’on a nommées «l’étal des énergies» et «la fabrique des utopies». Cela nous a permis d’acquérir une base de connaissances solides pouvant nous aider à alimenter des débats sur différentes thématiques et à trouver un axe d’entrer à nos futures phases de travail. Celles-ci devront s’organiser autour d’une transmission réciproque des savoirs.

Concrètement, cette phase a surtout été un support à « l’expérimentation de la rencontre » et de la récolte d’information. La rencontre de personnes aux casquettes différentes, allant du simple habitant à l’expert spécialisé, nous a demandé une certaine adaptabilité. L’appartenance à la fonction, au groupe social, à l’intérêt de chaque interlocuteur a permis un exercice de langage qu’il soit technique ou sensible, et donc d’user de méthodes d’approche différentes. Nous accordons beaucoup d’importance à ces méthodes d’approche et de langage, afin que chaque personne rencontrée puisse se sentir concernée par de futurs ateliers de travail.

L’ensemble de ces discussions a alimenté notre réflexion et a fait émerger un certain nombre de problématiques inhérentes à ce territoire. Les discussions se sont essentiellement axées autour des initiatives énergétiques de petite échelle telles que la chaufferie au bois, le panneau solaire ou la picocentrale hydroélectrique. Par itération, ces discussions ont abordé des sujets qui s’y raccordent comme l’impact de ces énergies sur le paysage, les problématiques économiques, la faisabilité des projets, les freins à leur installation (comme des problématiques foncière, juridique, écologique, paysagère). À travers l’ensemble de ces rendez-vous, nous avons senti une réelle envie de la part des acteurs, d’amener le territoire vers une autonomie énergétique. Ces considérations s’inscrivent donc idéalement dans le cadre de la transition énergétique, sujet de notre étude.

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2. DEUXIÈME SESSION TERRAIN

Notre première approche du territoire était faite d’explorations et de rencontres individuelles avec des acteurs directement impliqués par la problématique de la transition énergétique. Pour notre seconde session de terrain, réalisée du 24 novembre au 13 décembre, nous avons décidé de poursuivre ce travail de récolte d’informations tout en développant de nouveaux types de rencontres.Notre collecte et notre expérimentation ne doit pas se limiter aux seules institutions et particuliers vers lesquels nous avons était envoyé en premier lieu. Au bout d’une semaine de terrains nous avions d’ailleurs déjà fait le tour ce premier réseau.

Ce travail fut un préliminaire aux étapes suivantes, «l’étal des énergies» et «la fabrique des utopies». En effet, pour cette seconde phase, nous avons choisi d’élargir au maximum notre champ d’action, pensant d’une part que des acteurs plus discrets ou moins évidents étaient également porteurs d’initiatives intéressantes, et d’autre part que l’information et la communication de ces initiatives au public, initié ou non, représentait une part tout aussi importante du travail.


Communication des événements de la récolte des énergies par la diffusion et l’affichage de flyers en des points stratégiques


30/11 - RENCONTRES À L’OCCASION DU VIN D’HONNEUR DE LA MAIRIE DE LUZ-SAINT-SAUVEUR

Dans les premiers jours de notre deuxième session de terrain, nous avons été aimablement invités au vin d’honneur organisé par la mairie de Luz-Saint-Sauveur à l’occasion de la fête de la saint André. Ce fut une riche opportunité de multiplier les rencontres, puisque le maire ainsi que son adjoint ont pu nous introduire à des personnes ressources qui se sont avérées d’une aide précieuse (photographe, élus…).

Cet événement concentrait un grand nombre d’acteurs du territoire, ce qui nous a permis de débloquer certaines situations en rencontrant de visu les personnes que nous avions des difficultés à joindre. Cette invitation, au-delà de l’aide qu’elle a pu nous apporter, représentait également une façon de nous intégrer à la vie du village.

PREMIERS STANDS DE «RÉCOLTE DES ÉNERGIES» AU MARCHÉ DE LUZ-SAINT-SAUVEUR

Pour notre premier stand de « récolte des énergies » nous nous sommes installés au petit marché de Luz. La mairie, très intéressée par notre « récolte » auprès des habitants, nous a prêtée les tables et à la tente dont nous avions besoin pour disposer nos cartes, croquis, banderole et café. Pour cette première expérience, nous avons souhaité laisser les gens venir à nous. Les passants furent intrigués par la présence d’un nouveau stand et de nouvelles personnes sur leur lieu de marché. Et spontanément quelques habitants vinrent à nous pour en savoir plus sur notre démarche.Nous avons alors pu présenter notre travail, recueillir des témoignages, des encouragements et des conseils avisés des passants. Du nouvel arrivant, étranger aux problématiques énergétiques de la vallée, au protecteur du paysage militant, en passant par les pêcheurs, nous avons vu se confronter des regards plus subjectifs que ceux rencontrés jusqu’alors.

Nous remercions particulièrement monsieur le Maire pour son aide et sa participation active.

Notre retour sur cette expérience : Notre stand, situé juste en face de la mairie se trouvait éloigné des autres commerçants. Nous regrettons d’avoir été un peu à l’écart des flux de circulation principaux. N’étant pas clairement identifiés comme apparentés au marché, seuls les plus curieux se sont aventurés jusqu’à nous. Ce fut également l’occasion grâce aux conseils des habitants rencontrés, de réaliser qu’en privilégiant la communication via internet, nous omettions une partie de la population que nous aurions plus de chances de toucher via les annonces diffusées par l’office de tourisme et la radio locale.Pour nos prochaines «récoltes des énergies», nous avons réfléchi au meilleur moyen de nous présenter via notre stand.


EXPOSITION À LA MAISON DE LA VALLÉE

Pendant deux semaines, la maison de la vallée nous a permis d’exposer, dans son hall d’entrée, notre travail et pour cela, nous la remercions. Ce panneau d’exposition, participatif et interactif devait permettre à chaque passant d’apporter sa contribution.

Nous remercions donc aussi les personnes ayant inscrit leur avis sur ce panneau et s’étant déplacées pour nous rencontrer à cette occasion.


DIFFUSION DE NOTRE TRAVAIL

Nous remercions l’office de tourisme et la mairie de Luz-Saint-Sauveur pour avoir diffusé notre travail et relayé l’annonce de la récolte en promenade ayant eu lieu le dimanche 07 Décembre ; nous remercions aussi La Dépêche pour nous avoir cité dans un article engagé au sujet des projets énergétiques, évoquant brièvement notre travail. Un grand merci également à Fréquence Luz qui nous a accordé 1h d’antenne en direct pour parler de notre travail. (Podcast disponible sur http://www.frequenceluz.com/index.php/podcasts/patrimoine-environnement/1058-recolte-denergie-dans-les-vallees-des-gaves).

En parallèle des étals sur les marchés et expositions, nous avons poursuivi notre travail d’entretiens individuels.


RÉCOLTE EN PROMENADE

Le dimanche 7 Décembre, nous nous sommes donné rendez-vous devant la mairie de Luz-Saint-Sauveur afin de réaliser une lecture de paysage au cours d’une promenade. C’était l’occasion de croiser les regards des différents participants présents, élus, spécialistes, ou simplement intéressés, autour de la question du rapport entre paysages et énergie.

Cette première observation nous a permis de dégager différentes problématiques que nous avons souhaité approfondir dans la suite de notre promenade. Nous nous sommes alors rapproché des paysages évoqués. Nous avons clôturé cette matinée par un pot à la maison de la vallée autour des cartographies et études que nous avions précédemment élaborés au cours de notre étude.

La première étape, l’observation du paysage de la vallée de Luz depuis le point de vue du château Sainte Marie, nous a permis d’échanger nos points de vue et connaissance autour d’une collation. Un moment de débat au cours duquel chacun a pu intervenir.


Pour retranscrire les apports de cette promenade, nous avons pris note de chaque intervention tout au long de la matinée.

Parmi les thématiques abordées, nous avons relevé les notions suivantes :

Urbanisme

- Les économies d’énergie liées aux choix d’urbanisation en fonction de l’exposition (soulane ou ombrée) - L’incompréhension face au choix de construire de nouveaux logements déconnectés des logiques urbaines en place et des réalités énergétiques du terrain, au détriment du bâti vernaculaire. Celui ci mériterait d’être rénové pour des raisons patrimoniales. De plus sa position géographique, sa typologie architecturale, et son exposition, le rendent énergétiquement adapté. - La difficulté d’installation des systèmes d’énergie renouvelable collectifs demandant des moyens financier et techniques importants.

Agriculture/sylviculture

- La difficulté d’entretenir la forêt : Pour les particuliers qui n’ont pas les moyens financiers et/ou matériel d’entretenir leurs parcelles boisées ; Pour les boisement dont la qualité du bois ou les difficultés d’accès rendent l’exploitation peu rentable. - La vision des habitants qui se disent déçus de voir la progression des boisements. Cela leur donne une sensation d’enfermement, et de la perte de leur patrimoine agricole : le pastoralisme.Manque de connaissance des outils politiques et juridiques (incitatifs/politiques d’action...) venant en aide aux propriétaires, groupement et collectivités qui auraient des difficultés à entretenir leurs boisements et prairies. - Problématique liée à la gestion du foncier boisé dont les propriétaires sont inconnus ou ont disparu ou en indivision. - Problématique liée au manque de parcelles intermédiaires et de fauches qui soient faciles d’accès et d’entretien pour le pastoralisme.

Usage des cours d’eau

- La difficulté d’exploiter l’eau pour des raisons réglementaires (loi sur l’eau, flou réglementaire autour des droits sur l’eau), des raisons de lobbying (gros exploitants hydroélectriques, écologistes et pêcheurs), et le besoin de préserver des activités touristiques liées à l’eau. - Crainte de la part des communes de perdre les financements (taxes) liés à l’exploitation hydroélectrique dans le cadre du renouvellement des concessions. - Constat d’une grande spécialisation du territoire dans l’exploitation hydroélectrique au détriment des autres activités (pastoralisme, autres). Ce point étant à la fois un avantage et un inconvénient puisqu’il a permis dans le passé le développement touristique (grands parcs, ski, thermalisme, etc), et a préservé dans une certaine mesure le territoire d’autres industries.


Enjeux localisés sur le panorama observé depuis le château Sainte-Marie


Merci à tous pour ce moment de partage. Merci pour votre présence et votre participation active.


2. TROISIÈME SESSION TERRAIN

Arrivés à un point clé de notre étude, nous avons récolté un grand nombre d’informations, et acquis une base de connaissances suffisante pour nous aider à alimenter un débat. Nous entrons alors dans une nouvelle phase de travail s’organisant autour d’une transmission réciproque des savoirs.

LES ATELIERS-DÉBATS

Nous avons choisi la forme d’ateliers-débats pour faire aboutir notre démarche de «mise en réseau». Nous avons mis en place un «atelier test», autour de la réflexion sur la mise en valeur de l’énergie bois. Parmi les différentes thématiques explorées depuis le début de notre étude, notre choix s’est porté sur celle-ci parce qu’elle nous est apparue comme l’une des plus porteuse pour le développement du territoire, et que nous avions eu la chance de rencontrer les bonnes personnes pour faire évoluer ce projet.

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Nous avons choisi un format d’atelier court, en soirée, sur la base de deux atelier sur deux soirées consécutives, espérant que cette formule permette au maximum de personnes concernées de se rendre disponible.

Nous avons convié professionnels et particuliers, fournisseurs et consommateurs d’énergie, élus... et nous avons profité d’un passage à la radio sur Fréquence Luz pour ouvrir l’invitation à toute personne intéressée.


PREMIER ATELIER DÉBAT LE 30 JANVIER

Lors de cet atelier étaient présents les personnes suivantes :

- Renaud Fructus - administré à la mairie de Luz et propriétaire de terrains - Eric Borrat - Directeur du SIVU électricité - Julien Soré - Habitant et dirigeant d’une entreprise de travaux paysagers - Christine Connan - Habitante - Jérome Lurie - Deuxième - adjoint au maire de Luz-Saint-Sauveur - Hervé Lelièvre - Participant à des cafés-débats sur le thème de la filière bois - Pierre Tristan - Propriétaire de l’hôtel de Londres

La séance a été lancé par un tour de table de présentation. Chaque participant devait en plus de se présenter, compléter la phrase suivante : «Je pense qu’une filière bois peut exister en pays Toy à condition que …»L’idée était d’avoir un regard personnel de chaque acteur, une base commune de discussion et une idée précise des intérêts et considération de chacun.

Pêle-Mêle voici les réponses qui ont été données :

- que l’on globalise la question - que cela soit rentable - que cela valorise les pays, les entreprises, les gens - que l’on communique - que l’on trouve un équilibre - que l’on prenne en compte les déchets verts - que cela crée une nouvelle économie - qu’elle soit favorable aux agriculteurs - qu’il existe un équilibre forêt/ prairie - qu’on évite de trop ouvrir pour éviter l’érosion - que cela fédère des acteurs - que se crée un équilibre entre les différents corps de métiers - que la filière soit cadrée afin que perdure la motivation - que l’on sache qui exploite le bois et dans quel but - que l’on crée du lien social - de diversifier les énergies, renouvelables si possible - que cela permette l’entretien des forêts = gain paysager - que soit pris en compte le paysage et les intérêts de chacun - qu’elle permette la réouverture/préservation du paysage - que l’on évite les énergies fossiles - que l’on contrebalance le prélèvement par la replantation - que l’on allie arrachage, replantation et élevage - qu’il y aie une entreprise fédératrice à l’échelle d’un territoire (comme le pays Toy? Pour éventuellement élargir par la suite?)


Le groupe, par ses différents intérêts imagine tout le potentiel d’une filière bois, non seulement dans ses aspects économiques mais aussi dans tout ce qui peut y être associé en terme de paysage, d’écologie, de lien social ... Ces aspects sont résumés dans les thématiques suivantes :

Le bois, outiLs et richesse

Eric Borrat - “On a tout”

Pierre Tristan - “Le bois c’est une richesse du territoire”

La fiLière bois mais pas seuLement…. Julien Soré - “Déboiser, c’est reboiser derrière”

L’économie du bois, Lien sociaL et économie LocaLe

Le paysage qui nous entoure

Christine Connan - “Faire des forêts encore plus belles”

une fiLière bien organiséeJérome Lurie - “Il faut bien gérer le paysage, trouver un point d’équilibre entre exploitation de la forêt et la qualité paysagère”

Se pose alors la question de ce qu’on entant ici réellement par «filière bois». M. Jerôme Lurie, adjoint au maire de Luz fait remarqué que celle-ci ne pourra se mettre en place qu’un fois la demande suffisante.Or, le SIVU, représenté ce jour par Eric Borrat, explique que le projet de réseau de chaleur communal, permet une demande suffisante en bois pour lancer la filière et que son entreprise étudie justement la question de l’approvisionnement et donc de la filière.


LE PROJET DU SIVU RÉSEAU DE CHALEUR ET APPROVISIONNEMENT EN BOIS

Ayant déjà entamé la démarche de développement d’une filière, Eric Borrat explique au reste du groupe l’état d’avancement de ses questionnements et les problématiques auxquelles il est confronté. Vous trouverez ci-dessous, les principaux enjeux du projet.Les besoins en bois du réseau de chaleur et des hôtels ayant des chaudières bois seraient de 800 tonnes de bois/an.

Le réseau de chaleur de Luz

Il s’agit tout d’abord de dimensionner le projet • Quels bâtiments publics sont à alimenter? • Quelles sont leur consommation exacte afin ne pas sur-dimmensionner le projet• Quel nombre de chaudière faut-il? Une ou deux ? il faut éviter les déperditions de chaleur

Il est important de se poser ces questions maintenant car le réseau, une fois en place, ne pourra pas être étendu, la réflexion doit donc être faite sur le long terme (20ans).

Quelle échelle à la filière bois ?

• Faut-il s’associer à la filière bois en projet sur le Pays Lourdes-Vallée des Gaves ?• Qu’en est-il des camions, qui feront des allers-retours pour descendre et monter le bois ?• Peut-on être rentable en ne travaillant que sur le pays Toy ?

Quels acteurs doivent être associés ?

• Quel est le rôle de la communauté de communes du Pays Toy ?• Comment inspirer/donner envie aux élus de participer à la mise en place de ce projet ?• Doit-elle s’associer à la CUMA bois de Gèdre?• Doit-elle s’associer à des entreprises privées ?

- Du Pays Toy ? - Du Pays Lourdes-Vallée des gaves ?

• Le SIVU peut-il avoir un rôle fédérateur ?• La Commission Syndicale de la vallée de Barèges (CSVB) peut-elle avoir un rôle fédérateur ?

- Dans l’entretien et la création des pistes - Dans son besoin de déléguer

• Quelle est la place de l’habitant ? Comment intéresse t-on les citoyens ?

Quelle ressource, où se fournit-on et avec quoi ?

• Sur les 800tonnnes de bois/an dont aurait besoin le SIVU, 300 tonnes sont disponibles à Viella par an sous forme de déchets verts secs et broyés, comment les utiliser ?

Quelle exploitation du bois ? comment on exploite ? Comment acheminer ?

• L’accès : existence et entretien des pistes• Moyen d’acheminement : motorisé, par câble, ou par cheval• La coupe : totale = coupe rase ; partielle = choix des arbres ; ponctuelle = nettoyage de boisements

Quel stockage ?

• Où débite t-on le bois ? - Sur place pour les petites sections - A proximité du lieu de stockage pour les grandes sections

• Où le stocke t-on ? Réserve foncière plate mais n’empiétant pas sur les terres agricoles de proximité pour éviter les transports

LES FRUITIERS DE M. FRUCTUS

Habitants du Pays Toy et technicien espaces verts de la commune de Luz, Renaud Fructus se passionne pour l’agriculture raisonnée. Inspiré par les multiples vestiges de haies bocagères et de vergers, il achète un terrain à des fins d’expérimentation. Si son projet est en cours, il considère la possibilité d’une filière bois comme une opportunité pour développer l’activité arboricole à l’échelle du Pays Toy. Sa place au sein de la commune de Luz, lui permet d’envisager un projet autant public que privé :

• C’est la possibilité d’ouvrir totalement ou partiellement des parcelles privées par le biais de partenariats entre exploitants du bois et propriétaires de vergers existants ou futurs.• La production et la production pourrait-elle se faire chez le propriétaire privé ?

- Comment mobilise-t-on le foncier ? Association Foncière Pastorale ? Volonté individuelle ? - Qui plantera les arbres ?- Comment gère-t-on et récolte-t-on ? collectivement ou individuellement ?- Qui fera l’entretien ?

• Comment détermine t-on les parcelles pertinentes ?


- Un travail d’enquête sur l’histoire de la vallée et le patrimoine fruitier serait nécessaire.- Une restauration des vergers existants à envisager comme cela le fait pour la Cidrerie de la vallée d’Aure.

• Quelles possibilités de financement, subvention ? (Renova)• Quelle partenariat mettre en place avec la mairie? Via les serres, pour une production de sillon de fruitier ? Via un verger communal ?• Quelle valorisation ?

- Comment associer les activités arboricoles et pastorales ?- Quels produits dérivés ? - Quels labels (à l’instar de l’AOP Brebis Barèges-Gavarnie) ? - Comment la faire rentrer dans le patrimoine agricole identitaire du Pays Toy ?

AUTRES PROJETS ÉNERGÉTIQUES

Au cours des débats, plusieurs autres projets énergétiques ont été mentionnés :

• Recyclage des générateurs de secours du SIVU : ces derniers fonctionnent au fioul. Il est envisagé de reprendre les études faites par une association afin de les faire fonctionner à l’huile domestique usagée. Les employés du SIVU pourraient s’occuper de la récolte en même temps que de leur tournée habituelle.• Le turbinage des eaux usées = eaux venant de Barèges• Méthanisation des gaz des boues des stations d’épurations• L’éclairage public : notation réalisée sur les candélabres car impact sur la vie humaine, la faune et la flore• L’hydroélectricité, possibilité de déclassement de cours d’eau possédant déjà des ruptures de continuités écologiques (cascade comme à Gèdre)• Droit d’affouage : Permettre aux gens qui en font la demande d’aller extraire du petits bois dans des boisements sélectionnés.

CONCLUSION ET TRANSITION ENTRE LES DEUX SÉANCES D’ATELIERS :

Après plusieurs heures de débat, il est ressorti trois raisons fondamentales à la possible implantation d’une filière bois spécifique au Pays de Toy.D’abord, le réseau de chaleur communal porté par le SIVU et l’existence de deux hôtels possédant une chaudière bois de grande capacité fait qu’il existe une grande demande de bois de chauffage. Ensuite, la communauté de communes de Pays de Toy récolte chaque année environ 300 tonnes de déchets verts secs qui pourraient pourtant être valorisés pour des chaudières bois. Enfin, la vallée est fortement boisée et il ne s’agit pas toujours de boisements pérennes mais souvent d’un enfrichement lié à la déprise agricole.

Lors de notre étude en Pays de Toy, nous sommes allés rencontrer un grand nombre d’habitants qui se sentaient concernés de près ou de loin par la filière bois. Elle permettrait tout d’abord de conforter ou de créer des emplois dans le domaine de l’exploitation forestière. On parle non seulement de la coupe mais aussi du transport et du stockage de la matière première.Ensuite, par le défrichement, la filière bois donne des moyens à d’autres domaines d’activités de se pérenniser, de se diversifier ou de se développer davantage. En effet, une parcelle défrichée peut permettre à un éleveur de récupérer des pâtures, à un privé de planter des fruitiers ou une forêt de production et aux communes de ré-ouvrir ou recréer des chemins de randonnée. Enfin, les habitants profiteraient de la plus-value que peut apporter un paysage plus ouvert et plus diversifié.Cette filière bois peut donc concerner tout le monde à différentes échelles et traite de questions sociales, économiques, écologiques, paysagères et énergétiques. Elle est aussi une plus-value pour le développement touristique du territoire, la mise en valeur d’une production locale et l’amélioration du cadre de vie.

La première séance d’atelier s’est déroulée sous forme de débat faisant ressortir la définition d’enjeux liés à la filière bois dans la commune de Luz-Saint-Sauveur, La seconde a pour objectif d’être plus précis dans la mesure où des pistes de projets seront spatialisés et que des problématiques économiques, juridiques ou pratiques seront développées. Cet atelier n’a pas pour but de donner des réponses précises mais d’explorer la mise en place de la filière point par point.


DEUXIÈME ATELIER DÉBAT LE 31 JANVIER

Lors de cet atelier étaient présents les personnes suivantes :

- Renaud Fructus - administré à la mairie de Luz et propriétaire de terrains - Eric Borrat - Directeur du SIVU électricité - Julien Soré - Habitant et dirigeant d’une entreprise de travaux paysagers - Christine Connan - Habitante - Hervé Marchand - quatrième adjoint - gérant de l’hôtel Le Panoramique - Laurent Cazaux - conseiller municipal - guide haute montagne - René Nadau - Maire de Saligos

Qui peut bénéficier du bois de chauffage ?

Avec le réseau chaleur lancé par le SIVU et la commune de Luz, des bâtiments publiques tels que le collège, le gymnase, on encore la maison de retraite pour être chauffé le bois. Cependant, il est difficile de raccorder le réseau à des particuliers par manque de rentabilité du matériel. De plus, deux grands établissements hôteliers possèdent déjà une chaufferie bois. L’avantage avec ces grands bâtiments est que la demande en chauffage est continue et relativement concentrée.

Quel type de bois pour le chauffage ?

Bois bûché : Le projet de filière bois lancé par la commune de Luz ne veux pas faire concurrence à un marché déjà existant. De plus, la ressource en bois bûche est onéreuse.Bois déchiqueté : Ce marché n’existe pas encore dans la vallée et il peut s’articuler avec des chaufferies collectives existantes ou en projet. De plus, le bois déchiqueté est en adéquation avec la qualité des boisements présents autour de Luz (jeunes boisements ou friche). L’objectif du bois déchiqueté est de proposer un chauffage moins cher ou au même prix que le tarif actuel.

Où le stocker ?

Les dimensions de l’espace de stockage seront déterminés en fonction des volumes de bois nécessaires pour chauffer les infrastructures du réseau chaleur. Il est possible de faire plusieurs espaces de stockage ou de séparer espaces de séchage et de transformation du bois. Un espace de 600m² appartenant à la commission syndicale à été proposé lors de l’atelier au SIVU pour son réseau chaleur. Cette parcelle est idéale dans la mesure où elle est accessible (sur la D991) et elle n’empiète pas sur des terres agricoles.


Comment transformer le bois ?

• Le broyage sur parcelleLe broyage peut se faire sur place à condition que le broyeur soit transportable et de petite taille : il doit pouvoir accéder aux parcelles. Cependant les petits broyeurs sont prévus uniquement pour les arbres de faibles diamètres. • Le broyage sur lieu de stockageIl peut devenir problématique dans la mesure où il faut acheminer le bois en zone de stockage et que l’achat et la location du broyeur est très onéreuse (4000€/jour). Lors de la discussion, cette possibilité paraissait la plus viable à condition de déployer une logistique importante.

Dans son réseau de chaleur, le SIVU ne prévois pas d’investir dans un broyeur puisqu’il souhaite faire travailler des entreprises privées locales en faisant appel à leurs compétences et les matériels (agriculteur, CUMA, forestier..). Le traitement des arbres de gros diamètres demandera la location d’un gros broyeur.

• La problématique du parcellaire. • Comment mobiliser les propriétaires terriens ?

Les parcelles boisées en bas de reliefs et en espace intermédiaire peuvent appartenir à des propriétaires publics ou privés. Or, il est difficile de mobiliser et de rassembler l’ensemble de ces propriétaires privés (Indivision, ignorance de la possession de la parcelle...). Ainsi, la communication et à la sensibilisation des propriétaires privées est un enjeux importants pour mobiliser les parcelles exploitables. La communication doit viser certains propriétaires, en particulier ceux dont les terrains répondent à des critères décisifs tels que le diamètre des troncs, le type d’essence, la facilité d’accès ou encore la proximité des zones de stockage.On voit donc qu’il sera, au préalable, nécessaire de faire une hiérarchisation des parcelles afin de sélectionner les plus rentables. La communication devra se réaliser sous forme d’enquête publique afin de sensibiliser la population sur plusieurs points : - Le réseau de chaleur (SIVU) - La gestion des parcelles - Les avantages de la filière bois


Quel avenir pour les parcelles ?

• Prairies : Choix de l’espèce animale en fonction des caractéristiques de la prairie- Ovin : herbe rase - Bovin : haute herbe possible- Fourrage : en bas de vallée

• Vergers : - La récolte et la production peut se réaliser chez le propriétaire privé.- Gestion et récolte collective ou individuelle : Qui plantera les arbres ?Qui fera l’entretien ?- Travail d’enquête sur l’histoire de la vallée et le patrimoine fruitier permettra de restaurer ceux existants (ex : projet de la Cidrerie de la vallée d’or)- Déterminer des parcelles pertinentes à l’exploitation de vergers- Possibilité de financement : Renova- Partenariat avec la mairie, via les serres, pour une production de sillon de fruitier- Propositions de partenariats entre exploitants du bois et propriétaires pour ouvrir une parcelle.

• Boisements d’exploitations :- Laisser les rameaux au sol pour le régénérer- Faire des coupes sélectives (ex. : laisser un arbre sur trois)- Ne pas peler la montagne par des coupes franches.

Récolter le bois par la gestion des linéaires : quel avenir ?

• Les chemins de randonnée- Il est difficile d’entretenir les chemins de randonnée existants (GR10 et autres). La filière bois peut être un levier pour favoriser l’entretien de ces chemins.- Comment extraire ce bois ? La traction animale ?

• Les lisières de parcelles agricoles et les haies bocagères.Selon Hervé Marchand, pour approvisionner son hôtel de 1400 m², il lui faut 180 m3/an de bois broyé ce qui équivaut à 18 km de haie bocagère. Cette approximation prend en compte les 7 ans nécessaires à la régénération de la haie.

- Comment faire intervenir les agriculteurs ?- Faut-il créer des contrats avec les agriculteurs pour entretenir les abords boisés des parcelles ?

• Les bords de routes carrossablesFaut-ii faire un contrat avec le conseil général pour récupérer le bois coupé ?

• Les abords de pistes forestièresRé-ouvrir d’anciennes pistes forestières afin de récolter le bois et garantir l’accès à des parcelles privées aujourd’hui inaccessibles. Un contrat serait envisageable avec les propriétaires de ces parcelles pour exploiter leur ressource.

• Les boisements sous lignes à haute tensionDans le cadre du cahier des charges du renouvellement de concession (GEDRE), il serait possible d’intégrer aux projets territoriaux la réouverture et l’entretien des pistes liées au patrimoine hydro-électrique. Les lignes à haute tension faisant partie de ce patrimoine, il pourrait être demandé à EDF de ramener le bois coupé à des points stratégiques, c’est-à-dire en bord de route. Ainsi, il serait plus simple de le récupérer et de les acheminer aux plates-formes de stockage. Ce partenariat apporterait un volume de bois important pour le réseau chaleur de luz.

Les outils de préservation de la ressource

• Par l’éducationRéaliser des actions de sensibilisation auprès des enfants afin de perpétuer les savoirs et la culture arboricole de la vallée (verger éducatif/conservatoire).

• Par la politiqueLes propriétaires fonciers tels que la Commission Syndicale de la vallée de Barèges ou la communauté de communes du Pays Toy sont des acteurs décisionnaires. En effet, ils sont propriétaires d’une grande partie du territoire, ils peuvent agir sur la vocation des parcelles en délivrant des autorisations d’exploiter la forêt.Afin de préserver les paysages et que les ressources soient exploitées localement, il est impératif d’établir une bonne entente entre le porteur du projet et la CSVB.

Les freins à la mise en place de la filière bois

• Les gros projets sylvicoles et énergétiques de la vallée (chaudière de Lourde) peuvent capter la ressource en bois de Luz. • Les subventions peuvent être difficiles à obtenir pour le SIVU, mais le projet peut être porté par la communauté de communes.• La filière bois, pour le moment, n’est viable que par l’intermédiaire du réseau chaleur du SIVU.• Le réseau de chaleur ne sera pas rentable pour le SIVU sans financements extérieurs. Cependant, le projet sera porteur de développement d’autres filières locales comme l’agriculture, l’arboriculture ou l’exploitation du bois.• La communication auprès des villages du Pays : Les communes voisines peuvent se


sentir spoliées de leurs ressources en bois à cause du projet de Luz. Il faut exposer le projet comme l’expérimentation d’un système paysager centrée sur la filière bois qu’ils pourront se rejoindre par la suite. • Natura 2000 : Frein ou moteur ?• Les mentalités : « Nous sommes nos propres freins » • La saisonnalité : Il est primordial d’organiser le temps et les lieux d’abattage en fonction des saisons et des récoltes.

Avantages à tirer de la filière bois

• “Gérer un paysage, c’est un gain touristique”• Le paysage se dynamisera par la valorisation de nouvelles pratiques : la réouverture du paysage peut développer d’autres usages (réouverture relative)• Création d’emplois• « Joindre l’utile à l‘agréable dans nos paysages très boisés »• Structurer l’exploitation de la filière sans aide extérieure• La matière première pour le développement de la filière est déjà présente dans le paysage• Sauvegarder et conforter une agriculture pastorale et arboricole• Création de liens sociaux et d’une nouvelle économie locale• Exploiter les opportunités du territoire.


CONCLUSION

Quelle suite donner au travail de médiation amorcé autour de la mise en place d’un projet « bois-énergie » à Luz-Saint-Sauveur ?

Pour que le projet aboutisse, il nous paraît essentiel de poursuivre les ateliers de réflexions « Bois-énergie » avec les acteurs sources pour préciser le projet :Les ateliers de réflexions pourraient être animé par les porteurs du projet de chaufferie collective (SIVU, commune de Luz-Saint Sauveur). Et pour que le projet de chaufferie puisse devenir un projet territorial il faudrait que l’ensemble des acteurs concernés par l’énergie-bois puissent participer (invitation ciblées) :

- Les acteurs institutionnels-collectivités : Communauté de commune du Pays de Toy, les communes, le SIVU, la commission syndicale de la vallée de Barèges. La « commission » est un interlocuteur incontournable lorsqu’il s’agit de projet touchant la vallée, elle est garant d’un territoire qui peut-être considéré comme un bien publique.Il sera donc très important pour la réussite du projet que cette dernière entité puisse prendre part aux ateliers. - Les acteurs « privés » qui façonnent le paysage : Les exploitants du bois, les agriculteurs, Les Cuma, les AFP (Associations Foncières Pastorales), Arboriculteurs, élagueur... - Les particuliers ayant mis en place une chaufferie bois ou voulant le faire : L’hôtel de Londres, l’Hôtel Le Panoramic...

Après avoir dégagé des problématiques, des enjeux ainsi que des pistes de réflexions pour le projet territorial de chaufferie collective, il semble important de commencer à localiser précisément (échelle de la parcelle) les territoires concernés par le projet (Aire d’approvisionnement pour le bois, parcelles à défricher, parcelles pouvant être valorisé en vergers, lieux de stockage...).Il faudra préciser également les modes de gestions et d’exploitations (comment réouvrir les parcelles enfrichées ? quelles types d’exploitations forestières ? Peut-on réintroduire du pâturage, des vergers ? ) et définir chaque acteur concerné.La question du foncier sera également primordiale à aborder. Les propriétaires (privés, publics) de chaque parcelle concernée par le projet devront être définis et invités à prendre part aux ateliers.La ressource en bois proches des villages (et donc a priori facilement mobilisable) étant souvent sur du parcellaire privé, il faudra réussir à mobiliser leurs nombreux propriétaires. Cela pourra se faire par un travail de communication des ateliers (invitation ciblés ou publiques) pris en charge par les porteurs du projet.

Les ateliers devront mener à la définition de bases solides et réalistes pour le projet de territoire de la « chaufferie collective ». Afin que les idées émisent prennent corps sur le territoire du Pays de Toy, celles-ci pourraient être présentées, discutées et débattues lors de réunions publiques.

Enfin, il a été évoqué l’idée de mettre en place des réunions publiques dans un second temps pour sensibiliser les particuliers à cette démarche et les inciter à prendre part au projet en profitant soit directement de l’énergie bois, soit du réseau d’acteurs pour entretenir/exploiter/transformer leurs parcelles boisées et/ou enfrichées.

La place du projet territorial « Bois-énergie » dans le contexte de futur changement des concessions de barrages

Après un entretien avec un ingénieur de la Dreal en charge des barrages, nous avons pût constater l’importance très limitée accordée au projet de territoire au sein du programme fonctionnel réglementant ce renouvellement.La seule partie de ce dossier qui peut intégrer des projets liés au territoire est le GEDRE (Gestion Equilibrée et Durable de la Ressource en Eau). Toutefois elle ne prend en compte que les projets qui sont liés de manière direct au cours d’eau, aux installations hydroélectriques ou au domaine public électrique. Le projet de territoire de chaufferie collective n’est a priori pas un projet pris en compte dans ce renouvellement de concessions. Toutefois, lors de l’atelier, certaines idées de « conditions » à intégrer dans le GEDRE et utile au projet de chaufferie. (Ex : Une partie ou la totalité du bois issu du défrichement des zones en dessous des lignes à hautes tensions pourrait, à la charge du nouveau concessionnaire, être redistribuée à la commune dans le but d’alimenter la future chaudière.)

Des idées telles que celle-ci sont à revendiquer par les porteurs de projets de la chaufferie collective. Ils pourront les soumettre aux moment de la consultation publique que doit réaliser la DREAL. Nous souhaiterions que cette démarche de médiation expérimentale ait pu enclencher un processus, et que d’autres ateliers pour d’autres types d’énergie intégrant la notion de projet territorial puissent voir le jour. Nous espérons que le travail de mise en réseau que nous avons entrepris, appuyés par des personnes ressources, pourrait également bénéficier à d’autres projets, d’autant plus que certaines pistes encourageantes ont été évoqués.


REMERCIMENTS

Nous tenons à remercier :

Orange Raveleau (Pays de Lourdes/Vallée des Gaves), Christophe Rondeau (DREAL Midi-Pyrénées), Raymond Bayle et Christine Loo (Commission Syndicale Vallée de Barège), Bruno ABADIE (Communauté de communes de Saint-Savin), Jérôme COY (ONF) , Sylvain Pourtet, Frédéric Chataigner, Pierre Tristan, Henri Artigalet, Xavier Demoury, Serge PUJOL (SHEM), Laurent Cazeaux, Marie-Lise BROUEILH, Sylvain BROUEILH, Eloise Deutsch (Parc National des Pyrénées), Michel Guilhamat, Jean-Pierre Laran, Christine Connan, Jérôme LURIE, Laurent GRANDSIMON, Renaud Fructus, M et Mme Arnoux et leurs enfants, M. Fourtine, Isabelle Marot (Val de Roland)…

Nous remercions particulièrement :

• La Maison de la vallée pour nous avoir accueillis dans leurs locaux et nous avoir généreusement prêté une salle de réunion pour nos ateliers.• La mairie de Luz-Saint-Sauveur pour son soutien et sa disponibilité tout au long de notre séminaire• L’école primaire d’Esquièze-Sère pour nous avoir accueillis lors du marché de Noël dans leur établissement.• La mairie d’Argeles-Gazost pour nous avoir permis de nous installer dans leur marché hebdomadaire pour notre « étal des énergies »• Éric Borrat du SIVU d’Electricité de Luz-Saint-Sauveur, Esquièze-Sère et Esterre pour son conseil et sa disponibilité pour nos ateliers débats.• Nathalie et Terry de Fréquence Luz pour nous avoir prêté leur micro pour des diffusions en direct.• Phillipe Leblanc de La dépèche du Midi pour avoir rédigé un article sur notre présence sur le territoire de la vallée des Gaves. ,

Plaquette récolte des énergies

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