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Introduction

Chapitre II :Chapitre II :Listeria monocytogenesListeria monocytogenes

Plan de travailPlan de travail

Chapitre I : Caractères généraux de genre Chapitre I : Caractères généraux de genre

Listeria Listeria

Chapitre III :Chapitre III :Virulence Virulence

Introduction

Introduction

Le genre Listeria est constitué de bactéries largement répandues dans le milieu extérieur. Il compte actuellement six espèces dont deux, Listeria ivanovii et, surtout, Listeria monocytogenes sont responsables d'infections chez l'homme et/ou l'animal.

Durant de nombreuses années, les listérioses étaient

principalement considérées comme des maladies des animaux même si des cas sporadiques et parfois dramatiques étaient décrits chez l'homme.

Dans les années 1979/1980, Listeria monocytogenes a

été identifée comme une des bactéries responsables d'infections d'origine alimentaire et, depuis cette époque, les Listeria sp. ont suscité de nombreuses inquiétudes chez les consommateurs.

De multiples recherches sont actuellement

développées dans des domaines très divers : étude des facteurs de pathogénicité, mise au point de nouvelles techniques de diagnostic, mise au point de techniques de biopréservation..

Chapitre I Chapitre I

Caractères généraux de genre Caractères généraux de genre

Listeria Listeria

CARACTERES GENERAUX DU GENRE LISTERIA

Caractères morphologiques

Gram +, non sporulées, non capsulées

Petits bacilles, réguliers, de 0,4 à 0,5µm de D et de 0,5 à 2µm de L 

Extrémités arrondies, des fois incurvées

Les cellules sont isolées ou regroupées en courtes chaînettes (angle V)

Mobiles à 20-28°C , immobiles à37°C

Possèdent des flagelles (entre 1 et 5) à mouvements en « pirouette »

Le GC% compris entre 36 et 42.

Caractères culturaux Aéro-anaerobies facultatives mais cultivant mieux en

microaerophilie La croissance est obtenue pour 5,9<PH<9 (PH

optimal est de 7) Psychrotrophes qui prolifèrent entre 1 et 45°C La culture est obtenue sur des milieux classiques

(non exigeantes)Colonies de Listeria sur boîte de

Pétri, bactérie responsable de la

listériose ou

« maladie des frigidaires »

CARACTERESREACTIONS REFERENCE

•Présence de la catalase •Présence de l’oxydase

Fermentation de :• Fructose• Mannose•Amygdaline•Salicine •Cellobiose •Maltose •Tréhalose •Gentobiose •D-arabitol •Production de l’H2S •Présence d’urease •Production d’indole •Hydrolyse de l’esculine •Production d’acétoine •Production d’ acides (rouge de méthyle)

+-

++++++++_+__+++

(Bourgeois et         al., 1996)

• Caractères biochimiques

• Utilisation du citrate • Présence de la gélatinase • Hydrolyse de la caséine •  Présence de la phosphatase alcaline •  Hydrolyse de la cellulose • Hydrolyse de la xanthine • Présence de la phénylalanine désaminase • Réduction du téllurite de potassium à 0,5% • Réduction du bleu de méthylène • B-D-galactosidase • Acidification (en 2 à 6 jours)de methyle D-glucoside • Acidification (en 10 jours) du glycérol Présence de :LDCODCADH

___+___

++

++

+

___

(Euzéby,2000)

Principaux caractères permettant de diférencier les espèces du genre Listeria.

Caractères L. grayi L. innocua L. ivanovii* L. monocytog

enes

L. seeligeri L. welshimeri

Hémolyse bêta - - Fortement + + + -

CAMP test. Staphylococcus

aureus. Rhodococcus equi

--

--

-+

+(+)

+-

--

Alpha-méthyl-D-mannoside**

+ + - + d générale

ment -

+

D-mannitol** + - - - - -

L-rhamnose** d d - + - d

Ribose** d - d - - -

D-xylose** - - + - + +

* : Listeria ivanovii subsp. ivanovii acidifie le ribose mais pas la N-acétyl-bêta-D-mannoside alors que des résultats inverses sont observés pour Listeria ivanovii subsp. londoniensis.

** : Acidification. La recherche de l'acidification des sucres doit s'efectuer sur un milieu exempt de sucres fermentescibles (même à l'état de traces) et avec un indicateur de pH dont le virage a lieu à un pH éloigné de 7. Rocourt préconise l'utilisation d'une eau peptonée (0,4 mL) additionnée de rouge de phénol (virage à pH 6,4) et de 1 p. cent (concentration finale) de mannitol, de rhamnose, de ribose ou de xylose et de 0,5 p. cent d'alpha-méthyl-D-mannoside

Techniques d'étude des Listeria

dans les aliments

Enrichissement• L'enrichissement sélectif utilise le bouillon de

Frazer. Deux enrichissements peuvent être faits :

• un enrichissement primaire au jour 0 avec 25 g dans 225 cm3 de bouillon soit une dilution au 1/10.

• un enrichissement secondaire au jour 1 avec 0,1 cm3 de bouillon d'enrichissement primaire dans 10 cm3 de bouillon soit une dilution au 1/100

Bouillon Fraser Le noircissement des cultures indique la présomption de présence de Listeria.A partir de toutes les cultures (avec ou sans noircissement) l'isolement est effectué sur une gélose sélective : Palcam (BM02008) ou Oxford (BM01908), selon la norme NF EN ISO 11290-1 : 1997-02.

Mode opératoireLa prise d'essai de 25 g est placée dans

225 cm3 de bouillon de Frazer, puis incubée à 30°C durant 24 heures.

Composition d’un dm3 de ce bouillon :

• poly peptone 10,0 g •extrait de levure 5,0 g •extrait de viande 5,0 g esculine 1,0 g •citrate de fer III ammoniacal 0,5 g (ajouté après stérilisation)•chlorure de lithium 3,0 g •acide nalidixique 0,02 g •acriflavine (chlorhydrate) 0,025 g • chlorure de sodium 20,0 g •hydrogénophosphate de sodium 9,6 g • dihydrogénophosphate de potassium 1,3 g • pH =7,1

Autres bouillons utilises

• Bouillon d'enrichissement de Fraser "demi" - Composition pour 1 litre : Composition identique au bouillon d'enrichissement de Fraser mais la solution d'acriflavine est composée de 12,5 mg de chlorhydrate d'acriflavine dans 10 mL d'eau distillée.

• Bouillon d'enrichissement UVM (University of Vermont)

• - Composition pour 1 litre : NaCl : 20,0 g

Na2HPO4 : 9,6 gDigestion pancréatique de caséine : 5,0 gDigestion peptique de tissus animaux : 5,0 gExtraits de viande de bœuf : 5,0 gExtraits de levure : 5,0 gKH2PO4 : 1,35 gEsculine : 1,0 gAcide nalidixique : 40,0 mgAcriflavine (chlorhydrate) : 12,0 mgpH 7,2 ± 0,2 à 25 °C

Bouillon d'enrichissement sélectif UVM I (University of Vermont) - Composition pour 1 litre :

NaCl : 20,0 gNa2HPO4 : 12,0 gExtraits de viande de bœuf : 5,0 gProtéose peptone : 5,0 gDigestion pancréatique de caséine : 5,0 gExtraits de levure : 5,0 gKH2PO4 : 1,35 gEsculine : 1,0 gSolution d'acide nalidixique (0,2 g d'accide nalidixique dans 10,0 mL de NaOH 0,1 M) : 1,0 mLSolution d'acriflavine (0,12 g d'acriflavine dans 10 mL d'eau distillée) : 1,0 mLpH : 7,4 ± 0,2 à 25 °C

Composition identique au bouillon d'enrichissement UVM I mais la solution d'acriflavine est préparée avec 0,25 g d'acriflavine dans 10 mL d'eau distillée

Bouillon d'enrichissement sélectif UVM II (University of Vermont)

IsolementLes milieux d'isolement utilisés sont : 

Gélose OXFORD-CURTIS

Ce milieu est décrit dans les normes NF EN ISO 11290-1 : février 1997 : Méthode horizontale pour la recherche de Listeria monocytogenes. La norme est en cours de revision

Sur ce milieu les colonies de Listeria apparaissent au bout de 24 heures sous forme de colonies grises ou gris verdâtre luisantes, de 1 mm de diamètre environ, entourées d'un halo brun noir.Après 48 heures, le diamètre devient de 2 mm, les colonies sont incrustées

dans la gélose et présentent une dépression centrale.

Composition finale pour 1 dm3 • mélange spécial de peptones 23,0 g • amidon de maïs 1,0 g • esculine 1,0 g • citrate de fer III ammoniacal 0,50 g • acriflavine chlorhydrate 0,005 g • cefotetan 0,002 g • colistine sulfate 0,02 g • cycloheximide 0,4 g • fosfomycine 0,01 g • éthanol 5,0 mL • chlorure de lithium 15,00 g • chlorure de sodium 5,00 g • agar 15,0 g • pH = 7,2

Gélose PALCAM

La gélose Palcam est un milieu très sélectif pour l'isolement et le dénombrement de Listeria monocytogenes.Les colonies caractéristiques sont vert-olive à centre noir en creux et entourées de zones noires

Composition fnale pour 1 dm3 :amidon de maïs 1,0 g mélange cial de peptones 23,0 g glucose 0,50 g mannitol 10,0 g esculine 0,80 g citrate de fer III ammoniacal 0,50 g

acriflavine chlorhydrate 0,005 g

ceftazidime 0,02 g polymyxine B sulfate 0,01 g rouge de phénol 0,09 g chlorure de lithium 15,00 g chlorure de sodium 5,00 g agar 15,0 g pH = 7,2

Gélose Mox (Gélose OXFORD modifiée au moxalactam)

Sur ce milieu les colonies de Listeria ont le même aspect que sur gélose OXFORD

Composition fnale pour 1 dm3 :

gélose Columbia modifée 38,1 g

esculine 1,0 g

citrate de fer III ammoniacal 0,50 g

colistine 0,01 g

moxalactam 0,02 g

chlorure de lithium 15,00 g

pH = 7,2

COMPASS L. mono Agar

Combine une double détection enzymatique et un système inhibiteur unique.Le système enzymatique repose sur la mise en oeuvre de :- la β-glucosidase communes à toutes les souches de Listeria : hydrolyse d'un substrat chromogène et formation d'un précipité bleu à bleu-vert sur la colonie.- la phospholipase C phosphatidylinositol (PI-PLC) spécifique intervenant dans le processus de virulence de Listeria monocytogenes (pathogène de l'Homme) et de Listeria ivanovii (pathogène pour la souris).

Le système inhibiteur est unique et empêche complètement toute croissance de Listeria ivanovii à 24 heures d'incubation, ainsi que de nombreuses autres flores tels les Bacillus.

Lecture :Les colonies de Listeria monocytogenes apparaissent bleues à bleu-vert et sont entourées d'un halo opaque

IdentificationMilieux et galeries d'identification

Milieu TSAYE bouillon Trypticase-Soja à l'extrait de levure

À partir des colonies suspectes (5 colonies s'il y en a plus de 5, toutes sinon), isoler sur gélose TSAYE. Incuber à 30°C ou à 37°C durant 24 h.Les colonies de Listeria doivent présenter en transillumination oblique un aspect bleuâtre avec une surface granuleuse. Leur taille est de 1 mm. Elles sont translucides et non pigmentées.

Composition pour 1 dm3 :•trypticase 17,0 g •Soytone 3,0 g •extrait de levure 6,0 g •chlorure de sodium 5,0 g •sagar 15 g •pH = 7,3

Gélose au sang frais de cheval : gélose TSAYE +7% de sang de cheval

    Souches de Listeria sur milieu gélosé additionné de sang de cheval (pour rechercher le pouvoir hémolytique 

de la souche)             

Gélose mobilité (SIM) 

Composition pour 1 dm3 • extrait de viande 3,0 g 

•  extrait de levure 6 g •  chlorure de sodium 5 g                                                                                     •  agar 4,5 g•  pH = 7,4

Milieu pour les fermentations   

Composition pour 1 dm3 :

•gélysate 10,0 g 

•chlorure de sodium 5,0 g 

•bromocrésol pourpre 0,02 g •pH = 6,8 

-Les glucides testés sont : D-xylose, L-rhamnose, Glucose, Maltose et mannitol. Ils sont ajoutes: 

    soit sous la forme de disques préimprégnés.    soit sous la forme d'une solution de glucide à 5 % en eau distillée stérile et stérilisés par filtration à raison de 1 cm3 de solution de glucide pour 9 cm3 de milieu. (concentration finale du glucide : 0,5 %). 

Milieu pour la recherche de l'uréase:Milieu Urée de Christensen

Milieu pour la recherche de la 3-hydroxy-butanone (VP) et le test de RMBouillon Clark et Lubs

Milieu pour la recherche du nitrate réductase :

Bouillon à l'extrait de viande et peptone additionné de 1 g par dm3 de nitrate de potassium.

Galerie d'identification

Galerie d'identification (système API) pour Listeria. Le virage au jaune du milieu de culture signe l'acidification donc l'utilisation du sucre comme source carbonée par la bactérie.

Bilan de l’analyse en vue de la recherche des listeria

Technique récentes 

PCR

SONDES

Immunoenzymologie

Immunocapture

Chapitre II Chapitre II

Listeria monocytogenesListeria monocytogenes

.

L. monocytogenes est un bacille gram positif appartenant au genre Listeria qui rassemble les 5 autres espèces dont L. ivanovii, pathogène pour le bétail (avortement). Listeria monocytogenes fut isolee pour la première fois en 1921 chez un patient en France par Dumont et Cotonie . L. monocytogenes est une bactérie:

• Saprophyte • ubiquitaire • responsable d'infections sporadiques sévères • invasive

• Elle résiste aux agents physico-chimiques et à la dessiccation (assèchement) • bactérie intracellulaire facultative

Listeria monocytogenes

LA LISTERIOSE  

La listériose est une infection contractée par l'ingestion d'aliments contaminés par Listeria monocytogenes

Elle se manifeste par des méningites, méningo-encéphalites, septicémies, avortements, infections périnatales et gastro-entérites.

La listériose a une longue durée d’incubation de l’ordre de 2 à 70 jours.

Elle est mortelle dans 20 à 30% des cas. Touche préférentiellement des personnes

immunodéprimées naturellement (femmes enceintes, nouveaux-nés, personnes âgées) ou à l'occasion d'une maladie (cancer, cirrhose, traitement immunosuppresseur…).

La listériose est habituellement sporadique .Cependant Listeria monocytogenes peut aussi être à l’origine d’épidémies.

Lieu de présence des listeria dans le monde 

POUVOIR PATHOGENE :

Listeria est souvent décrite comme une bactérie opportuniste occasionnant des troubles chez les sujets fragiles ou immunodéprimés. En fait, elle peut très bien se comporter comme une bactérie virulente frappant les sujets en parfaite santé.

Dans ce cas, quand il y a contamination, les animaux et les hommes sont Porteurs Sains.

Le lait des animaux porteurs sains n'est pas contaminé.

Dans le reste des cas, l'homme ou l'animal vont développer une maladie appelée Listériose.

La Listériose humaine:chez le nouveau-né :

Les infections néonatales représentent 60% des cas de listériose Humaine

Contaminé par voie transplacentaire, l'enfant est atteint dès les premières heures de vie d'infection généralisée septicémique avec multiples localisations et souvent atteinte neuro-ménigée (granulomatosis infanti septica).

Si la contamination est plus tardive, pendant l'accouchement, l'infection n'est patente qu'après une dizaine de jours et se manifeste par une méningite.

chez la femme enceinte :L'infection est souvent cliniquement muette, parfois responsable d'un syndrome grippal ou d'une fièvre inexpliquée avec, plus rarement, des troubles urinaires, digestifs ou même un ictère transitoire. C'est souvent lors de la naissance d'un enfant infecté que le diagnostic est rétrospectivement évoqué 

La listériose maternelle peut aussi être cause d'avortement ou d'accouchement prématuré d'un enfant contaminé.

chez le grand enfant et l'adulte :  La listériose de l'adulte donne lieu à une méningo-encéphalite ou plus rarement à une septicémie. Elle est grevée d'une lourde mortalité.

Radiographie du cerveau d'un patient montrant une lésion, compatible avec un abcès, situé au noyau lenticulaire gauche

et dans la tête du noyau de caudate.

La Listériose animale :

chez l'animal :

 Presque tous les animaux peuvent être atteints ; septicémies, encéphalites, avortements sont les manifestations le plus souvent observées. 

Tableau: Liste des animaux à partir desquels a été isolée Listeria monocytogenes (source : Larpent, 1995).

Mammifères Oiseaux Divers

Homme Canari Grenouille

Bovin Poulet Poissons

Mouton Dindon Crustacés

Chèvre Pinson Tiques

Porc Grue

Chien Colombe

Chat Canard

Cerf Aigle

Cheval Oie

Raton laveur Faucon

Lapin Perroquet

Campagnol Perdrix

Cobaye Pigeon

Lemming Mouette

Mouffette Moineau

Gerboise Lagopède

Chinchilla Fauvette

Les signes occulaires de la maladie :

Foyer infecté dans un foie de souris par Listeria monocytogenes. Nous remarquons la réaction granuleuse caractérisée par une accumulation au centre de cellules épithéliales avec de nombreuses cellules sombres, rondes à la périphérie

SOURCES DE CONTAMINATION

Dans les aliments, les Listeria monocytogènes sont fréquentes dans les produits laitiers et souvent fortement contaminés. Le seuil de contamination est de 104 à 106 Listeria / gramme de produit ingéré.

produits carnés 16 % 

produits de la mer 11 % 

produits végétaux 5 % 

produits laitiers 5 % 

pâtisseries 4 % 

durées de génération de Listeria monocytogenes en heures

produit 4°C 8°C 13°C 21°C 35°C

Lait entier 33,3 13,1 5,82 1,86 0,69

Lait écrémé

34,5 12,5 6,03 1,92 0,69

Lait chocolaté

33,5 10,6 5,16 1,72 0,68

Crème à fouetter

36,3 11,9 5,56 1,80 0,68

Listeria sp.Dans les

différents types de lait

Lait cru Lait de tank

Lait concentré

Aw

Lait pasteurisé HTST 72à 75°C/15s

Lait thérmisé

55à 68°C /15 s

Lait concentré non sucréAW = 0,986

Lait concentré

sucréAW = 0,83

YaourtPH <4,6

Fromage au Lait cru

Vaches

Boue Contaminée Ensilage mal

Conservé

Matériel de traite Mal nettoyé

Eaux Contaminée

Trayons Souillés

Mammites à Listeria sp.

Lait de Tank

Réussir sans ensilage

Eliminer la vache infectée

Bonne hygiène du logement

Nettoyage rigoureux du Matériel et de la traite

Animaux Propres

Avoir de l’eau potable

Hygiène rigoureuse à la traite

Les différentes origines de la contamination du lait à la ferme (institut d’élevage) Selon Portalier (2002). 

Les flèches indiquent les recommandations à suivre pour éviter les différentes contaminations

Modes de transmission : Il existe trois modes possibles de transmission de la maladie :

Direct : Essentiellement par voie hématogène (listériose congénitaleChez l’homme, la transmission de la mère au fœtus peut se faire par vois digestive ou par voie respiratoire (infection amniotique, aspiration de germes situés dans le col ou dans le vagin). Une transmission par contact est possible (contamination d’un fermier

au cours d’un vêlage).                            Cependant, la listériose cutanée est rare. 

Les infections nosocomiales, c’est-à-dire les infections transmissibles lors d’actes thérapeutiques.Indirect : Par l’intermédiaire d’un vecteur inanimé comme les produits

d’origine animale.       Une transmission par voie respiratoire est envisageable, mais elle est rare ; en effet, il est possible que les paysans travaillant dans les bergeries où l’atmosphère est confinée et où un nettoyage régulier

n’est pas effectué puissent contracter la listériose.                                                            

Chapitre III Chapitre III

Virulence Virulence

Virulence de listeria monocytogenes

Défnition de la virulence :• C’est une propriété qu’on les microorganismes de se

développer dans les organismes eucaryote, de sécréter des substances nuisibles et de provoquer des trouble morbide.

• La virulence d’une même espèce microbienne est une qualité variable, elle est atténue par le vieillissement et les conditions de l’environnement dans l’organisme de l’hôte (chaleur, dessiccation et lumière)

Virulence de listeria monocytogenes 

Elle peut être très variable. En général, la virulence de Listeria monocytogenes est due à :sa multiplication à basse température. sa pénétration dans les cellules.sa propagation directe d'une cellule à une

autre.

Les gènes de virulence : Les gènes de virulence de L. monocytogenes sont

répartis en un îlot chromosomique de pathogénicité autour du gène hly (codant pour la listériolysine O), avec en amont, l'opéron lécithinase rassemblant les gènes mlp (codant une métallo protéase zinc-dépendante nécessaire à la maturation de la phosphatidyl-choline phospholipase C) et les gènes actA et plcB, et en aval l'opéron prfA, comprenant le gène prfA. Les gènes inlA et inlB se trouvent à une certaine distance sur le chromosome. L'ensemble des gènes de virulence est contrôlé par l'activateur transcriptionnel PrfA.

PHYSIOPATHOLOGIE :•À partir de l'intestin, les bactéries gagnent les ganglions lymphatiques régionaux, puis la circulation sanguine. • Les monocytes véhiculent et libèrent les bactéries dans la circulation. • Les bactéries se multiplient dans le foie et la rate qui sont les organes cibles. • La plupart du temps, le système immunitaire contrôle l'infection chez les sujets immunocompétents qui font une infection inapparente.

Le parasitisme intracellulaire de L. monocytogenes :

Le cycle intracellulaire de listeria

Pénétration dans les cellules Listeria monocytogenes est une bactérie capable d'induire sa propre phagocytose dans des cellules phagocytaires et non phagocytaires. Plusieurs protéines de surface sont impliquées dans ce phénomène.Les bactéries adhèrent aux cellules par l'internaline, une protéine de surface 80 kDa, qui interagit avec la E-cadhérine, récepteurs exprimés sur certaines cellules (intestinales…) ceci induit la phagocytose des bactéries.

La pénétration se fait par un mécanisme de type fermeture Éclair dans lequel la membrane de la cellule hôte recouvre progressivement la bactérie jusqu'à permettre l'incorporation dans le cytoplasmeUne 2ème protéine de surface apparentée à l'internaline, InlB, Agit pour favoriser l'entrée dans certaines cellules telles que les hépatocytes Toutefois, à elle seule, la protéine InlB ne permet pas la pénétration dans les hépatocytes et d'autres facteurs sont nécessaires.

Multiplication intracellulaire: Après pénétration, Listeria monocytogenes est emprisonnée dans une vacuole intra cytoplasmique dont elle va s'échapper pour se multiplier dans le cytosol. La destruction de la vacuole est principalement due à la listériolysine O codée par le gène hly (également appelé hlyA).

Deux enzymes, la PI-PLC et la lécithinase contribuent aussi à libérer Listeria de la vacuole.

La listériolysine O possède une activité maximale à pH 5 et elle est inactive à pH Cette propriété expliquerait que cette toxine puisse lyser la vacuole intra cytoplasmique (dont le pH est acide) sans altérer la membrane cytoplasmique des cellules.

Déplacement intra cytoplasmique et invasion des cellules adjacentes 

•Listeria monocytogenes colonise les tissus par diffusion de cellules à cellules. Cette diffusion nécessite la formation d'une queue d'actine qui propulse la bactérie, de manière aléatoire, dans le cytoplasme.

Lorsque la bactérie atteint la membrane cytoplasmique, elle induit la formation de protubérances cellulaires ou protrusions qui seront phagocytées par la cellule adjacente pour donner naissance à des vacuoles à deux membranes.

La lyse de la double membrane de la vacuole nécessite une phospholipase C codée par le gène plcB. Cette phospholipase a une activité optimale pour un pH compris entre 5,5 et 7.Après lyse de ses vacuoles, la bactérie peut initier un autre cycle infectieux. Cette stratégie permet aux bactéries de se disséminer au sein d'un tissu sans jamais quitter le cytoplasme, échappant ainsi aux anticorps.

Chez le grand enfant et l'adulte

Hémocultures et ponction lombaire 

Chez la femme enceinte 

      Prélever du sang      Prélever à partir du placenta et des lochies

Chez le nouveau-né

Prélever du sang

Prélever à partir du liquide céphalo-rachidien Une ponction du liquide gastrique obtenu par Aspiration Prélever du méconium et de la peau. Dans les formes tardives, on pratique une ponction lombaire et des Hémoculture Prélèvements de selles en cas de diarrhée

TRAITEMENT DE LA LISTÉRIOSE 

L. monocytogenes est sensible à la plupart des antibiotiques actifs sur les bactéries à Gram positif telles : Pénicillines (pénicilline G, ampicilline, AMX, amoxicilline) Aminoglycosides (K, kanamycine; GM, gentamicine) Tétracyclines (sauf de rares souches résistantes) Triméthoprime-sulfaméthoxazole Rifampicine, aux nouvelles quinolones (péfloxacine) La vancomycine (peu ou pas efficace sur les localisations neuroméningéesLe traitement de choix d'une listériose neuroméningées est l'association ampicilline-aminoside

Chez la femme enceinte : le traitement repose sur l'ampicilline (6 g/jour) par voie veineuse pendant trois semaines.

•La durée du traitement est de 3-4 semaines du fait de la possibilité de rechutes en cas de traitement trop court.• En cas d'allergie, le triméthoprime-sulfaméthoxazole associé à la gentamicine donne de bons résultats.

Chez l'adulte : est administrée par voie veineuse à la dose de 200 mg/kg/jour.

Chez le nouveau-né et l'enfant : la dose d'ampicilline est portée à 400 mg/kg/jour pendant les premiers jours de l'infection, quand a la gentamicine est administrée par voie musculaire ou veineuse à fortes doses (3-6 mg/kg/jour).

PréventionPour les consommateurs et les populations à risque 

Aliment à éviter Éviter la consommation des plats cuisinés à l'avance ou des aliments de restauration rapide (comme les hot­dogs) 

Éviter la consommation de fromages à pâte molle au lait cru Cependant les fromages fondus écrémé et dur sont permis

Éviter la consommation de produits de charcuterie crue Consommés en l'état - Les faire cuire avant consommation

Éviter la consommation de graines germées crues (soja, luzerne, (alfa fa) ...)

Éviter la consommation de lait cru et de produits à base de Lait cru

Éviter la consommation de coquillages crus, surimi, tarama

 Enlever la croûte des fromages avant consommation

 Éviter la consommation de fromages vendus râpés

Éviter la consommation de poissons fumés

Cuir soigneusement les aliments crus d'origine animale Les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être réchauffés soigneusement avant consommation immédiate

Apres la manipulation d'aliments non cuits se laver les mains et nettoyer les ustensiles de cuisine Conserver les aliments crus (viande, légumes etc.) séparément des aliments cuits ou prêts à êtreConsommés 

Nettoyer fréquemment et désinfecter ensuite avec de l'eau javellisée votre réfrigérateur

S'assurer que la température du réfrigérateur est suffisamment basse (4°C).

Laver soigneusement les légumes crus et les herbes aromatiques

Respecter les dates limites de consommation

Règle d’hygiène à respecter

Pour les éleveurs et les sociétés agro alimentaire Les ensilages doivent être correctement préparés et conservés Un soin particulier doit être apporté au tassement et à l'absence de terre.L'ensemencement des ensilages avec des souches de Lactococcus lactis ou de Lactobacillus plantarum 

L'hygiène des locaux et en particulier de la salle de traite est primordiale.

Le lait stocké à la ferme doit être conservé à une température ne dépassant pas 4 °C Sélection rigoureuse de la matière première lorsqu'elle est destinée à l'élaboration d'un produit cru...).Nettoyage et désinfection régulière des pasteurisateurs, (vérification des réglages, surveillance de l'opération).

Pratiquer au moins un contrôle par trimestre 

Pour les personnes de laboratoire:

Mettre une blouse de laboratoire; gants et lunettes de protection si le contact direct avec du matériel infectieux est inévitable

Les femmes enceintes parmi le personnel doivent éviter d'entrer en contact avec du matériel infecté

Tout les testes doivent être réalisé dans une enceinte biologique sécuriser

Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer