Plan de résumer

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2013-2014 Résumer Monographie d'une tribu berbère les Aith Ndhir (Beni M'tir) ABÈs. Préface : Volume II - Fascicule 2 Année 1917 p. 149-194 Suite : Volume II - Fascicule 4 Année 1917 p. 337-416 Fin : Volume III -Fascicule 4 Année 1918 p. 321-345

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2013-2014

Résumer

Monographie d'une tribu berbère les Aith Ndhir (Beni M'tir)

ABÈs.

Préface : Volume II - Fascicule 2 Année 1917 p. 149-194

Suite : Volume II - Fascicule 4 Année 1917 p. 337-416

Fin : Volume III -Fascicule 4 Année 1918 p. 321-345

Réalisé par : Yassine DKHISSENE ;

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S1 Section 1

Plan de résumer :

I- Aperçu Géographique :II- Aperçu Historique :III- Organisation Sociale Des Berbéres :

Aperçu Géographique :

La grande tribu des Beni M’tir, comme je viens de le souligner s’étend au Sud-Est de Meknès. Elle occupe ainsi une partie de la plaine & de la montagne. Elle regroupe par sa situation géographique tous les avantages position, diversité du sol, abondance et variété de ressources, rôle historique qui ont fait le bonheur et le malheur de cette tribu…

- SITUATIONS & LIMITES

La population Beni M’tir occupe la partie Sud-Est de la région de Meknès. Elle s’étend d’une part sur une partie de la plaine qui forme le prolongement occidental de ce que les géographes nomment le Saïs de Meknès et, d’autre part, sur le plateau qui commence à El Hajeb, se porsuit jjusqu’au Beni M’Guild dans le Moyen Atlas, ce qui permet à la tribu de profiter à la fois de la plaine et de la montagne et de transhumer dans les limites de son propre territoire

Le territoire Béni M’tir couvre une surface d’environ 15 000 km², avec une population approximative de 20 000 âmes répartie d’une façon inégale sur l’ensemble du territoire. Il est limité au nord par le piste impériale de Meknès-Fès où l’on trouve les Imjadh et les arabes de Saïs, à l’Est par le cours de l’Oued N’ja qui descendant des bordures du Moyen Atlas vers les Ait Seghrouchen et traversant la route de Fés-Meknes, se répand dans le reste de la plaine, à l’Ouest par les Guerrouane entre Agouraï et Meknès. Enfin au Sud et au Sud-Ouest, les Beni M’tir sont voisins des Beni M’guild et des Zayan.

Il convient toutefois de souligner qu’il est difficile d’arriver à une délimitation précise du territoire de cette tribu, surtout du côté Sud-Est où se trouvent les Ait Ayach dont le rattachement à la tribu en question est resté jusqu’à présent non confirmé et d’autre part, parce qu’à l’époque seule la nature forme les limites entre les tribus et l’enjeu des rapports de force entre groupement avoisinants joue dans cette hypothèse un rôle non négligeable.

En dehors des deux villes impériales Fès & Meknès qui délimitent le territoire qui nous occupe au Nord-Ouest et au Nord-Est on trouve à l’intérieur de ce pays quelques villages qui à travers l’histoire de la région ont joué un rôle aussi bien économique que politique. Parmi ces agglomérations il y a en premier lieu les villages d’El Hajeb, Agouraï et Boufekrane.

El Hajeb est le centre de réunion de l’assemblée de la tribu et un grand marché ou s’effectue l’échange entre tous les groupes de cette même tribu. Selon Abés, El Hajeb fut fondé au XIIème

siècle par les Almohades et détruit vers 1407-1417. Agouraï est un village qui se trouve à vingt-cinq kilomètres environ au Sud de Meknès. Il est

comme El Hajeb accoté à la montagne et forme la limite entre les Bni M’tir et les

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Guerrouane. Agouraï a été fondé comme l’écrit Abés pour "surveiller la montagne et empêcher la déferlement des berbers sur la plaine". L’objectif de sa construction était avant tout, comme du reste, El Hajeb, Azrou, Aïn Leuh, militaire.

Boufekrane est une qaçba construite en 1734 entre Meknès et El Hajeb par Moulay Ismaïl, par des esclaves chrétiens sur l’Oued dont elle a porté le nom (Oued Boufekrane).

Cette petite ville a été conçue lui aussi pour empêcher les berbères de venir razzier la plaine et la ville de Meknès. Situé dans une région de plaine et non loin de la capitale et de la qaçba d’El Hajeb, ce village n’a pas prospéré comme il méritait, compte tenu de sa bonne situation géographique. Son essor économique et administratif à été paralysé et absorbé par les grandes agglomérations qui l’entourent.

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- LE SOL, L’EAU, LE CLIMAT, LES FORÊTS, L’HABITAT

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La grande tribu des Beni M’tir, comme je viens de le souligner s’étend au Sud-Est de Meknès. Elle occupe ainsi une partie de la plaine & de la montagne. Elle regroupe par sa situation géographique tous les avantages position, diversité du sol, abondance et variété de ressources,

Il faut souligner toutefois, que la sévérité du climat est toujours tempérée par d’autres facteurs tels que l’humidité, l’abondance des eaux, l’environnement montagnard et le caractère broussailleux de la région.

Dans un second temps, l’administration forestière, par le jeu de la délimitation du domaine forestier, allait effectuer une ablation du territoire des populations de pasteurs. Ainsi au début du siècle, près de 20 000 hectares de forêt furet et soustraits à la libre pâture aux Beni M’Guild. Ce processus de ponction sur les territoires des pâturages s’est poursuivi avec l’installation du ranch Adarouch et le reboisement forcé de certains terrains collectifs.

Les Beni M’tir étaient des semi-nomades qui se déplaçaient entre la plaine et le plateau. Ce genre de vie déterminait en principe leur mode d’habitat.

Toutefois, ce qui caractérisait cette habitation, c’est sa médiocrité, sa misère et la simplicité de son mobilier qui répondait aux nécessités de la vie de la famille à savoir ses déplacements saisonniers en quête de nouveaux pâturages pour son troupeau. Les familles chez les Beni M’tir habitaient presque toutes sous la tente appelée en berbère "Akham". Celle-ci était formée un "poteau soutenu par deux perches supportant une longue pièce d’étoffe, formé de "flidj" cousus ensemble. En effet, le flidj, pièce essentielle de la tente n’est qu’une large bande d’étoffe noire de largeur et longueur variables suivant les dimensions de la tente", malgré la proximité des deux villes impériales Meknès et Fès.

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Aperçu Historique :- Avant 1830

Les Aït N’dhir dont le nom est arabisé en Beni M’tir n’ont pas toujours habité la région où ils se trouvent actuellement. Les vicissitudes des combats et les hasards de l’histoire les ont amené à s’installer en un premier temps dans le Moyen Atlas puis à se déplacer dans une deuxième étape vers les bordures de cette chaîne, pour enfin, occuper le centre où ils subsistent jusqu’à nos jours.

L’origine de cette tribu, comme celle des autres d’ailleurs, soulève jusqu’à nos jours des controverses. Aujourd’hui, alors que les traces et les souvenirs des Aït Oumalou et des Aït Yafelman subsistent, et qu’on identifie encore certains groupes par affiliation avec ces grandes confédérations ; les Aït Idrassen, confédération mère des Aït N’dhir, eux sombrent dans l’oubli.

Cela à notre avis résulte, non seulement de la rareté et de la confusion des tribus a été confondue avec d’autres groupements dont l’ensemble formait la confédération mère, confédération, sur laquelle les autres les plus avisés ne parviennent même pas à s’accorder en ce qui concerne la composition précise des groupement qui la formait.

Selon Abés, Les Aït Idrassen étaient formés par les Aït Ymmour, Imelouan, Imjadh, Aït Sadden, Aït Oueffela, Aït Ouallal, Aït Ayache.

- Après 1830

Dés 1829, date de la proclamation de Moulay Abderrahman comme sultan du Maroc, l’histoire de ce dernier était rentrée dans une nouvelle phase surtout avec l’établissement des français en Algérie. Le Maroc jusque-là plus ou moins isolé est désormais voisin d’une puissance coloniale dont les visées et les objectifs envers la Tunisie et le Maroc vont se concrétiser.

Organisation Sociale Des Berbères :

Comme toutes les tribus dites de coutume berbère, les Beni M’tir avaient eux aussi leur corpus de coutumes et leur organisation sociale, par lesquelles ils assuraient et maintenaient les rapports socio-économiques entre les tentes qui formaient la base fondamentale de l’organisation tribale.Quels sont donc ces emprunts dont s'est enrichie la vie administrative de la tribu ?

Pour connaitre la véritable nature des institutions politiques et sociales de la tribu et avant d’étudier les rapports de force qui ont conduit à la transformation du pays due à la pénétration française, il est nécessaire d’examiner l’aspect des unités sociales composant cet ensemble de familles, de tracer leurs contours et de déterminer la nature des liens qui les unissaient en les fusionnant en groupes plus vastes.

- Tiguemmi ‘’le douar’’,Le douar était en principe un groupement de familles essentiellement ethnique, composé a la fois d’individus originaires de la même souche familiale et de l’ensemble de leurs protèges. Il constituait, nettement individualisé au niveau économique, politique et social, la base fondamentale de la société berbère.

Contrairement à la famille ou au rif, la formation sociale du douar comporte encore certaines confusions qui se manifestent non seulement ay niveau économique, politique et social, la base fondamentale de la société berbère.

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Les familles berbères d’un même douar se disaient entre elles « Khout » (frères) ; mais souvent ce terme est appliqué par les indigènes a un groupement de nature indéterminée, ce qui ne contribue pas à la clarté de la définition de la tighemmi, aussi le nom du douar qui finit par l’emporter est-il certainement d’origine très diverse, laquelle varie d’une région a l’autre.

Il prend soit le nom du milieu, soit le nom d’un ancêtre commun, qui est réputé avoir joué un rôle prépondérant dans la vie de ce douar, soit enfin, celui du groupe ethnique et du milieu afférent.

Une analyse locale de chaque souligne la variabilité de ses effectifs d’une region a l’autre. Ainsi la tiquemi des Aît Bellal, fraction des Iqqedarren à côté d’El Hajeb, marché et centre de réunion de la djemaà de la tribu comprenait trois rifs :

- Aït Ben Raho- Aït Ikhmas- Aît Lahcen.