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RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil Mai 2012 Service évaluation des actes professionnels Service évaluation économique et santé publique

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RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES

Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie

respiratoire dans les troubles du sommeil

Mai 2012

Service évaluation des actes professionnels Service évaluation économique et santé publique

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L’argumentaire scientifique de cette évaluation

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Polysomnographie et polygraphie respiratoire – Annexes

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TABLE DES MATIÈRES

ANNEXES ........................................................................................................................ 6 I. MÉTHODE GÉNÉRALE D ’ÉLABORATION D ’UN RAPPORT D’ÉVALUATION D ’UNE

TECHNOLOGIE DE SANTÉ ............................................................................................ 6 II. RECENSEMENT DES STRUCTURES DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DU SOMMEIL

DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ........................................................................ 8 II.1 Méthodologie de l’enquête .................................................................................... 8 II.2 Résultats ................................................................................................................. 9 II.3 Conclusion et perspectives ..................................................................................14 II.4 Limites de l’étude menée ......................................................................................15 III. STRATÉGIE D’INTERROGATION DOCUMENTAIRE DANS LES BASES MEDLINE, EMBASE

ET RÉSULTATS ..........................................................................................................16 IV. DOCUMENTS IDENTIFIÉS PAR LA RECHERCHE SUR LES SITES INTERNET ........................19 V. GRILLE DE LECTURE .................................................................................................26 VI. TABLEAUX DE SYNTHÈSE DE L ’ANALYSE DE LA LITTÉRATURE ......................................28

Tableau 1. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS. ...................28

Tableau 2. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision. ....................................................84

Tableau 3. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’apnée centrale du sommeil. ......................................................................95

Tableau 4. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson...................100

Tableau 5. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale. ......................................106

Tableau 6. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une pathologie du parenchyme pulmonaire ou à une vasculopathie pulmonaire.....................109

Tableau 7. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses. ........................................................................111

Tableau 8. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques................................................................................................115

Tableau 9. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de

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la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation non traités ailleurs. .........................................................125

Tableau 10. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie. .......................................................129

Tableau 11. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du rythme circadien. .......................................................................................137

Tableau 12. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les hypersomnies d’origine centrale. ......................................................................................139

Tableau 13. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les parasomnies. .......144

Tableau 14. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil................................................................................................149

Tableau 15. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le syndrome de fatigue chronique.......................................................................................155

Tableau 16. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant d’autres indications non classées ailleurs. ..............................................................157

Tableau 17. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire ................................................................................................160

Tableau 18. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil. ..................................................................................................181

Tableau 19. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire. .....................................195

Tableau 20. Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil. ...............233

Tableau 21. Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil. ..........................................................................241

VII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AGENCY FOR HEALTHCARE RESEARCH AND QUALITY (AHRQ) ..............................................................................................248

VIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA SPANISH SOCIETY OF PULMONOLOGY AND THORACIC SURGERY ........................................................................................250

IX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE THORACOLOGIE ......................................................................................................250

X. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMERICAN ACADEMY OF SLEEP MEDICINE .251 XI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA HAUTE AUTORITE DE SANTÉ, LA SOCIÉTÉ

DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANÇAISE (SPLF), LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE RECHERCHE ET DE MÉDECINE DU SOMMEIL (SFRMS) ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE NEUROLOGIE ..........................................................................................................251

XII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMERICAN ACADEMY OF SLEEP MEDICINE ..252

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XIII. CRITERES D’ÉVALUATION UTILISÉS PAR LE CALIFORNIA TECHNOLOGY ASSESSMENT FORUM ...................................................................................................................253

XIV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE ROYAL COLLEGE OF PAEDIATRICS AND CHILD HEALTH .......................................................................................................255

XV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMERICAN GERIATRICS SOCIETY ................258 XVI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE DEPARTEMENT OF VETERANS AFFAIRS ....259 XVII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAI SE D’ORL .....................260 XVIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMERICAN SOCIETY OF PLASTIC

SURGEONS .............................................................................................................260 XIX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’INSTITUTE FOR CLINICAL SYSTEMS

IMPROVEMENT (ICSI) ..............................................................................................261 XX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE NATIONAL GUIDELINES SYSTEM (ITALIE) ...261 XXI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMERICAN ASSOCIATION OF CLINICAL

ENDOCRINOLOGISTS ...............................................................................................263 XXII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE SWEDISH COUNCIL ON HEALTH

TECHNOLOGY ASSESSMENT (SBU) .........................................................................263 XXIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L A BRAZILIAN SOCIETY OF CARDIOLOGY .......264 XXIV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’OFFICE CANADIEN DE

COORDINATION DE L ’ÉVALUATION DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ .........................265 XXV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE NEW ZEALAND GUIDELINES GROUP.........266 XXVI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’AMERICAN COLLEGE OF CHEST

PHYSICIANS (ACCP) ..............................................................................................267 XXVII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE SCOTTISH INTERCOLLEGIATE

GUIDELINES NETWORK ...........................................................................................267 XXVIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMÉRICAN ACADEMY OF

PEDIATRICS ............................................................................................................268 XXIX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AGENCE NATIONALE

D’ACCRÉDITATION ET D ’ÉVALUATION EN SANTÉ (ANAES) .........................................268 XXX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L ’AMERICAN ACADEMY OF

OTOLARYNGOLOGIE – HEAD AND NECK SURGERY .....................................................269 XXXI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA BRAZILIAN SLEEP ASSOCIATION ...270 XXXII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA BRITISH ASSOCIATION FOR

PSYCHOPHARMACOLOGY ........................................................................................271 XXXIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA CANADIAN SLEEP SOCIETY ET LA

CANADIAN THORACIC SOCIETY EN 1996 ...................................................................271 XXXIV. LISTE DES ELEMENTS DEVANT FIGURER DANS UN COMPTE -RENDU DE

POLYSOMNOGRAPHIE ..............................................................................................272

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ANNEXES

I. MÉTHODE GÉNÉRALE D’ÉLABORATION D’UN RAPPORT D’ÉVALUATION D’UNE TECHNOLOGIE DE SANTÉ L’évaluation des technologies de santé est, selon l’Institute of Medicine (1985) « une démarche dont l’objet est d’examiner les conséquences à court et à long terme, de l’usage d’une technologie particulière sur les individus et sur la société dans son ensemble. Elle prend en compte la sécurité, l’efficacité expérimentale et pragmatique d’une technologie, ainsi que son impact économique (coût, rapport coûts/résultats et implications budgétaires) ; elle analyse également ses implications sociales et éthiques et met à jour les points à approfondir en termes de direction de recherche ». L’objectif est d’éclairer la décision publique par un avis argumenté prenant en compte les différentes dimensions du sujet.

Un chef de projet de la HAS coordonne l'ensemble du travail et en assure l'encadrement méthodologique.

Analyse critique des données identifiées de la litt érature scientifique

Une recherche documentaire méthodique est effectuée d’abord par interrogation systématique des bases de données bibliographiques médicales et scientifiques, sur une période adaptée à chaque thème. En fonction du thème traité, des bases de données spécifiques peuvent être consultées. Une étape commune à toutes les études consiste à rechercher systématiquement les recommandations pour la pratique clinique, conférences de consensus, revues systématiques, méta-analyses et autres travaux d’évaluation déjà publiés au plan national et international. Tous les sites internet utiles (agences gouvernementales, organisations professionnelles, etc.) sont consultés. Les documents non accessibles par les circuits conventionnels de diffusion de l’information (littérature grise) sont recherchés par tous les moyens disponibles. Par ailleurs, les textes législatifs et réglementaires pouvant avoir un rapport avec le thème sont consultés. Les recherches initiales sont mises à jour jusqu’au terme du projet. L’examen des références citées dans les articles analysés permet de sélectionner des articles non identifiés lors de l’interrogation des différentes sources d’information. Enfin, les membres des groupes de travail et de lecture peuvent transmettre des articles de leur propre fonds bibliographique. Le paragraphe « Recherche documentaire » présente le détail des sources consultées ainsi que la stratégie de recherche propres à ce rapport d’évaluation.

Chaque article est analysé selon les principes de la lecture critique de la littérature afin d'apprécier sa qualité méthodologique.

Position argumentée de professionnels de santé

Les organisations professionnelles sont consultées pour connaître les travaux réalisés sur le sujet et pour proposer une liste d'experts de la technique à évaluer, des autres options thérapeutiques ou de la pathologie étudiée. Le groupe de travail est composé d’une quinzaine de professionnels de différentes spécialités, de différents modes d’exercice (public et libéral, universitaire et non universitaire) et de différentes localisations géographiques. Chaque membre du groupe de travail a rempli une déclaration publique d’intérêts qui a été examinée par la HAS. En cas d’intérêts déclarés, la HAS a estimé qu’ils étaient compatibles avec participation

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des personnes concernées, au groupe de travail, eu égard à leur expertise par rapport au sujet. La déclaration publique d’intérêts de chacun des membres est mise en ligne sur le site internet de la HAS ; le cas échéant, les intérêts déclarés pouvant avoir un lien avec le sujet évalué, sont présentés dans le rapport. Le groupe de travail se réunit en général une fois. Un rapport présentant la problématique, le champ, la méthode et l'analyse critique de la littérature est envoyé aux membres du groupe de travail avec un questionnaire pour recueillir leur position de manière formalisée et standardisée avant la réunion. Lors de la réunion, les membres du groupe de travail discutent sur la base de leur expertise et de l'analyse de la littérature des différents critères permettant d’estimer la validité de la technique (ratio efficacité/sécurité, indications, place dans la stratégie de prise en charge, conditions de réalisation, etc.) et aboutissent, le cas échéant, à un consensus. La réunion est menée d’une manière structurée en s’appuyant sur une liste de questions. Le compte-rendu de la réunion (discussion et position finale) est rédigé par la HAS et envoyé aux membres du groupe de travail pour validation. Le rapport présentant l'analyse de la littérature et la position du groupe de travail est ensuite envoyé aux membres du groupe de lecture, afin de recueillir leur opinion.

Au vu de l'analyse critique de la littérature identifiée et de la position argumentée des professionnels de santé du groupe de travail et du groupe de lecture, le Collège de la HAS, après examen et validation du dossier par la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) conclut quant à la validité de la technologie de santé étudiée en précisant selon les cas, ses indications, sa place dans la stratégie de prise en charge des patients, les conditions de sa bonne réalisation, les conséquences de son introduction dans le système de soins. La composition du Collège de la HAS et de la CNEDiMTS est présente sur le site internet de la HAS.

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II. RECENSEMENT DES STRUCTURES DE PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DU SOMMEIL DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANT É En 2009, à la demande de la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS), une étude relative au « recensement des structures de prise en charge des troubles du sommeil dans les établissements de santé » a été réalisée.

Les paragraphes qui suivent sont issus du rapport rédigé suite à cette étude.

II.1 Méthodologie de l’enquête

II.1.1 Objectifs et schéma général de l’étude L’étude avait pour objectif d’identifier et de décrire les structures de prise en charge du sommeil au sein des établissements de santé, publics ou privés secteur MCO, sur les items suivants :

- orientations (pluridisciplinaire ou spécialisée) ; - organisation et interface ; - types d’activités (consultations, explorations, formation, recherche) ; - types de population prise en charge et modalités d’accès (« adressage » du

patient, motifs et délais d’attente) ; - personnels médicaux et paramédicaux ; - équipements ; - distribution géographique ; - évolution de l’activité prévue à court terme. Une liste de 739 établissements de santé susceptibles de réaliser des enregistrements sommeil a été identifiée (via les données issues du PMSI MCO 2007 et après retrait des établissements de santé effectuant uniquement des tests électroencéphalographiques [EEG] et des unités de soins de longue durée et des EHPAD).

Parallèlement, du fait de l’annonce par la SFRMS et par la Fédération française de pneumologie (FFP) de l’étude réalisée, des établissements de santé non répertoriés dans la base initiale ont souhaité répondre au questionnaire (établissements de santé notamment).

Ces établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés, réalisaient l’un ou plusieurs des actes suivants : polygraphie respiratoire nocturne, polysomnographie et EEG. Un questionnaire a finalement été adressé par voie postale à 762 sites de 746 établissements de santé.

Une relance a été réalisée auprès :

- des établissements ayant renvoyé un questionnaire incomplet (n = 17) ; - des établissements non répondants présentant en 2007 un volume important

d’actes de polygraphie et de polysomnographie (n = 69)1 ;

1 Le seuil correspondant au 3e quartile du total de ces actes (11 actes annuels réalisés) a été défini comme valeur limite. Un total de 112 établissements de santé, présentant en 2007 un volume d’actes inférieur à 69, n’a donc pas été relancé.

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- des établissements non répondants pour lesquels le volume d’actes réalisés en 2007 n’était pas connu (n = 73).

II.1.2 Analyse des données Les données quantitatives ont été décrites par leur effectif, leur moyenne, leur écart type, leur médiane et leurs valeurs extrêmes. Les données qualitatives ont été décrites par leur distribution en termes d’effectifs et de fréquence de chaque modalité.

Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logiciel SAS® version 9.1.

Les tests statistiques classiques ont été utilisés pour comparer des groupes (test du Chi2 pour les variables qualitatives ou test de Student ou Fisher pour les variables quantitatives). Une analyse des correspondances multiples (ACM) a également été réalisée, afin de faire la synthèse de l’information contenue dans un grand nombre de variables.

II.2 Résultats

II.2.1 Taux de réponse Sur l’ensemble des 762 questionnaires adressés, 477 ont été retournés, représentant un taux de réponse de 63 %. Parmi les questionnaires reçus, 71 provenaient de structures2 non concernées par l’enquête et 5 n’étaient pas exploitables.

Les établissements de santé pour lesquels le volume d’actes en 2007 était le plus important ont préférentiellement participé à l’étude (87 % de ceux ayant réalisé entre 250 et 500 actes et 94 % de ceux ayant réalisé plus de 500 actes).

Inversement, parmi les établissements de santé peu concernés (moins de 100 actes en 2007), 41 % ont répondu à l’enquête dont plus du quart (28 % d’entre eux) en précisant qu’ils ne réalisaient pas d’activité dans le domaine du sommeil.

Ces taux de réponse par volume d’actes ont pu être biaisés par l’absence de relance des établissements de faible activité. Néanmoins, ce gradient de taux de réponse existait avant la phase de relance.

II.2.2 Répartition des répondants sur le territoire français Les cartes 1 et 2 illustrent la couverture nationale en termes de structures de prise en charge des troubles du sommeil en 2007. La dotation des régions apparaissait inégale, le taux de structures pour 100 000 habitants variait de 0,4 (Alsace et Limousin) à 0,8 (Languedoc-Roussillon). La Corse et les départements d’outre-mer affichaient des taux extrêmes sur cet indicateur (0,2 pour les départements d’outre-mer et 1 pour la Corse) du fait de situations particulières (3 structures en Corse, 4 dans les DOM (dont 2 en Martinique et 2 à la Réunion).

Par ailleurs, la Corse et la Haute-Normandie étaient les deux seules régions ne disposant d’aucune structure réalisant plus de 500 actes par an. Les régions Poitou-Charentes et Champagne-Ardenne disposaient d’une seule structure de ce type.

2 Le terme « structure » désigne l’activité sommeil par site (chaque structure a répondu à un questionnaire).

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Carte 1. Répartition géographique des structures de prise en charge des troubles du sommeil (structures ayant répondu à l’enquête) – Nombre de structures et taux pour 100 000 habitants.

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Carte 2. Répartition géographique des structures d e prise en charge des troubles du sommeil (structures ayant répondu à l’enquête) – Nombre des structures enregistrant plus de 500 ou plus de 700 actes par an.

Concernant les DOM, la seule structure de plus de 700 actes se trouvait à la Réunion.

II.2.3 Description des répondants

Caractéristiques générales des répondants

Plus des trois quarts des répondants se trouvaient au sein d’établissements de santé publics (70 %) ou privés à but non lucratif (7 %). Les établissements de santé privés représentaient 23 % des répondants.

Les structures ayant répondu à l’enquête existaient depuis 13 années en moyenne (de 1 à 46 ans). Quarante-trois pourcents des structures avaient plus de 15 ans.

Caractéristiques des répondants non concernés

Au total, 401 questionnaires ont pu être analysés dans le cadre de cette étude : 279 provenaient d’établissements publics de santé (70 %), 93 provenaient d’établissements privés de santé (23 %) et 29 d’établissements participant au service public hospitalier (7 %).

Soixante-et-onze structures ont répondu ne pas être concernées par l’activité sommeil. L’information sur le nombre d’actes de polygraphie respiratoire nocturne ou de polysomnographie réalisés était connue pour 41 de ces structures, via les

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données issues du PMSI : 37 avaient réalisé moins de 100 actes en 2007 et 4, entre 100 et 250 actes. Pour les autres structures, l’information était déclarative.

II.2.4 Modalités de rattachement à l’établissement de santé d’accueil L’activité sommeil était principalement pratiquée au sein d’un service (57 %) et dans une moindre mesure, au sein d’une unité fonctionnelle (27 %). Parmi les structures répondantes, 94 % étaient rattachées à un service. Il s’agissait principalement de services de pneumologie (64 %), mais les rattachements pouvaient être divers (neurologie, explorations fonctionnelles, médecine, cardiologie, rattachement à deux services dont la pneumologie).

II.2.5 Types de population accueillies par les structures Les consultations proposées par les structures étaient à 74 % réservées aux adultes ; à 24 % proposées aux adultes et aux enfants et à 2 % dédiées aux enfants (et ce, quel que soit le statut de l’établissement, public ou privé).

La proportion médiane des enfants de moins de 15 ans pris en charge était de 5 % avec une variabilité importante selon les structures (de 0,5 à 95 %). Soixante-et-onze pourcents des structures accueillaient moins de 5 % d’enfants.

Les structures accueillant exclusivement des enfants étaient plus souvent rattachées à un service de neurologie que les autres structures (18 % contre 5 % globalement).

II.2.6 Moyens mis à disposition des structures Des locaux étaient dédiés à l’activité sommeil dans 53 % des structures.

Des lits étaient dédiés à cette activité dans 71 % des structures avec une moyenne de 2,3 lits par structure (médiane = 2 lits). Les structures déclaraient en moyenne 4,5 nuits de fonctionnement par lit sur une semaine.

Un tiers des structures utilisaient des lits mis à disposition par d’autres services, permettant d’assurer une activité « ambulatoire hébergée ». Cette configuration se retrouvait plus fréquemment dans le secteur privé.

De manière plus générale, des mutualisations étaient également constatées pour 31 % des structures, que ce soit en termes de matériels, de personnels non médicaux ou médicaux et de locaux.

II.2.7 Équipement des structures en 2007 Le polygraphe était l’appareil le plus fréquemment présent : 79 % des structures en possédaient au moins un, avec en moyenne 2,4 polygraphes par structure.

Parmi les structures ne possédant pas de polygraphe (n = 85), 18 % (n = 15) possédaient un actimètre, 46 % (n = 39) possédaient un polysomnographe ambulatoire, 82 % (n = 69), un polysomnographe hospitalier et 12 % (n = 10) un appareil de luminothérapie.

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Le polysomnographe hospitalier était présent dans 61 % des structures avec en moyenne 2,1 appareils par structure.

Au moins un polysomnographe ambulatoire était présent dans 31 % des structures, avec en moyenne 1,9 appareils par structure.

Peu de structures possédaient un actimètre (16 %) mais celles qui disposaient de cet appareil en avaient plusieurs (en moyenne 3,6).

Des différences en termes d’équipement pouvaient être notées en fonction du statut des structures :

- les structures privées disposaient plus souvent que les structures publiques d’un polysomnographe ambulatoire (46 % versus 27 %, p < 0,001) et elles en possédaient un plus grand nombre (2,4 en moyenne versus 1,7 dans les structures publiques, p < 0,01) ;

- inversement, les structures publiques étaient plus nombreuses que les structures privées à posséder un polysomnographe hospitalier (65 % versus 49 %, p < 0,01).

II.2.8 Types et nombre d’actes réalisés en 2007 Parmi les structures répondantes, 71 % réalisaient des actes de polygraphie respiratoire en hospitalisation. Elles en faisaient en moyenne 174 dans l’année (médiane = 111) avec une grande disparité selon les structures.

Les actes les plus fréquemment réalisés par les structures étaient la polygraphie respiratoire en ambulatoire (216 actes par an en moyenne), les polysomnographies sans vidéo en ambulatoire (202 actes/an) et la polysomnographie avec vidéo (182 actes/an).

Les examens relatifs à l’activité « sommeil » les plus réalisés en 2007 étaient les polygraphies respiratoires en hospitalisation (moyenne de 118 sur l’ensemble des structures), les polysomnographies sans vidéo en hospitalisation (110 en moyenne) et les polygraphies respiratoires en ambulatoire (107 en moyenne).

Dans 90 % des cas, les polysomnographies et les polygraphies respiratoires étaient lues par un médecin uniquement.

Le volume de patients pris en charge en 2007 n’a pas pu être fourni par près d’une structure sur deux.

Parmi les structures répondantes, 7 % étaient labellisées pour les hypersomnies rares (7 étaient des centres de référence et 17 étaient des centres de compétences).

La participation à l’évaluation des pratiques professionnelles concernait 43 % des structures, principalement sous la forme de leur adhésion à un observatoire.

II.2.9 Accès aux structures et motifs d’adressage Les médecins généralistes libéraux constituaient la principale porte d’entrée des patients dans les structures, suivis par les spécialistes hospitaliers et les spécialistes libéraux.

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Les motifs d’adressage aux structures étaient principalement la somnolence (90 % des structures la cite en première place des motifs), et le ronflement (78 %). L’insomnie, motif d’adressage moins fréquent (20 %), constituait plus souvent un motif d’adressage pour les structures publiques que pour les structures privées. À l’inverse le ronflement occupait la première place pour les structures privées.

Les troubles respiratoires du sommeil (principalement le syndrome d’apnée obstructive du sommeil) constituaient les pathologies les plus souvent prises en charge par les structures, représentant en moyenne 83 % des pathologies. Le syndrome des jambes sans repos, les hypersomnies et les insomnies représentaient chacune 5 % des pathologies prises en charge. Aucune différence n’était observée en fonction du statut de la structure. Les structures à forte activité couvraient une palette plus importante de pathologies prises en charge.

Le délai moyen pour une première consultation était de 38 jours (médiane = 30 jours), avec une grande variabilité selon les structures. Il augmentait avec le niveau d’activité de la structure. Ce délai dépendait également du type d’examen : de 6 jours pour une première polysomnographie ambulatoire (médiane = 0) à 44 jours pour une première polysomnographie hospitalière (médiane 40 jours). Les délais étaient plus courts dans les structures privées, dans les structures où l’activité sommeil était pratiquée au sein d’un service (et non en unité fonctionnelle) et dans les structures à faible activité. Malgré cela, 84 % des structures avaient la possibilité de recevoir les patients en urgence, d’autant plus que l’activité était importante (96 % des structures à plus de 700 actes par an prenaient les patients en urgence).

II.3 Conclusion et perspectives La typologie des structures, décrites en 2006 dans le rapport national sur le sommeil, est reprise dans cette étude. Les résultats montrent, en effet, qu’il existe des structures monothématiques prenant en charge principalement le syndrome d’apnée du sommeil et d’autres structures, pluridisciplinaires.

Un certain nombre de constats ont pu être dégagés de cette étude :

- la dotation des régions en matière de structures de prise en charge des troubles du sommeil apparaissait inégale. L’ensemble des régions ne disposaient pas d’un accès à l’ensemble des équipements possibles ;

- la pneumologie occupait une place prépondérante en termes de service de rattachement des structures, de responsables de structures et de spécialités exerçant au sein des structures ;

- les moyens (locaux, lits dédiés, équipements, personnel) augmentaient avec le niveau d’activité des structures ;

- les MG étaient la principale porte d’entrée de la structure. L’adressage se faisait principalement pour des motifs de somnolence et de ronflement. Les troubles respiratoires (principalement le syndrome d’apnée obstructive du sommeil) représentaient la pathologie la plus fréquemment prise en charge. La prise en charge de l’insomnie n’était pas assurée dans la majorité des structures ayant répondu à l’enquête ;

- les délais d’accès restaient relativement importants (plus d’un mois en moyenne), mais les structures offraient des possibilités d’accès en urgence.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 15 -

Ces délais augmentaient avec le niveau d’activité de la structure et pouvaient s’avérer incompatibles avec la prise en charge de certaines pathologies.

En termes d’ouverture vers l’extérieur, la grande majorité des structures ont instauré des collaborations avec d’autres structures sommeil, dont 18 % dans le cadre d’un réseau formalisé. Un quart des structures participaient à un ou plusieurs réseaux structurés et financés. Les structures à forte activité étaient plus souvent engagées dans des réseaux de santé que les autres.

Plus de la moitié des structures participaient ou organisaient des réunions pluridisciplinaires en interne ou avec d’autres services. Ce mode de fonctionnement était plus fréquent dans les structures exerçant au sein d’UF et dans les structures à forte activité (> 700 actes/an). Il s’agissait le plus souvent de réunions non formalisées.

De 2003 à 2007, la grande majorité des structures avaient connu une augmentation de son activité. À court et moyen terme, 64 % des structures (principalement publiques et à forte activité) envisageaient une croissance de leur taille se traduisant par une augmentation du nombre de lits, du nombre de postes et du nombre d’appareils. Un tiers des structures pensaient maintenir leur niveau d’activité.

II.4 Limites de l’étude menée Les résultats de cette étude doivent être considérés comme informatifs sur l’état des lieux des pratiques des structures sommeil existant en France mais interprétés avec prudence au regard des limites de leur analyse.

- l’étude portait sur les réponses des établissements concernés ayant renvoyé un questionnaire exploitable (soit 53 % des établissements interrogés) ;

- l’angle d’approche des structures était la base PMSI. L’étude ne concernait ainsi que les établissements de santé MCO ayant eu au moins un acte enregistré dans le PMSI en 2007. Elle ne prenait pas en compte les établissements de psychiatrie, de SSR, les EHPAD et l’ensemble de l’activité ambulatoire ;

- les comparaisons entre les données issues du PMSI et l’activité déclarée par les établissements montraient une corrélation relativement faible ;

- les données analysées étaient déclaratives ; - certaines questions présentaient un taux de réponse relativement faible.

Notamment, les données concernant les personnels (nombre et équivalent temps plein) étaient souvent manquantes ou imprécises et mériteraient d’être approfondies ;

- cette étude ne concernait que l’activité réalisée en établissements de santé ; elle devrait être complétée par une étude sur la prise en charge des troubles du sommeil par les professionnels libéraux.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 16 -

III. STRATÉGIE D’INTERROGATION DOCUMENTAIRE DANS LE S BASES MEDLINE, EMBASE ET RÉSULTATS

Type d’étude / sujet Termes utilisés

Période Nombre de

références

Polysomnographie, polygraphie respiratoire Medline + Embase – Recommandations 01/1990 – 08/2011 M + E :

111 Étape 1 Polysomnography/de OR (polysomnograph* OR polysomnogram*

OR somnograph* OR poly-somnograph* OR sleep monitoring OR sleep test*)/ti,ab OR ((monitor* OR évaluation OR measure* OR test* OR portable)/ti AND sleep/ti) OR (sleep centre* OR sleep center* OR sleep lab* OR centre of sleep* OR sleep clinic* OR sleep institut* OR sleep research*)/ti,ab

ET Étape 2 (Health Planning Guidelines OR Practice Guideline OR

Consensus Development)/de OR (Practice Guideline OR Guideline OR Consensus Development Conference OR Consensus Development Conference, NIH)/pt OR (recommendation* OR guideline* OR consensus conference* OR consensus statement*)/ti

Medline – Méta-analyses et revues systématiques 01/1990 – 08/2011 M : 72

Étape 3 Polysomnography/de OR (polysomnograph* OR polysomnogram* OR somnograph* OR poly-somnograph* OR sleep monitoring OR sleep test*)/ti

ET Étape 4

Syndrome d’apnée – hypopnées du sommeil et syndrome s apparentés (SAHOS) Medline - Recommandations 01/1990 – 01/2011 M : 40 Étape 5 (Sleep Disorders, Intrinsic OR Sleep Apnea Syndromes OR Sleep

Apnea, Central OR Sleep Apnea, Obstructive OR Obesity Hypoventilation Syndrome)/de OR (intrinsic sleep disorder* OR post-traumatic hypersomnia* OR posttraumatic hypersomnia* OR sleep apnea* OR sleep apnoea* OR sleep hypopnea* OR sleep hypopnoea* OR hypersomnia with periodic respiration OR central sleep-disordered breathings OR central alveolar hypoventilation* OR Ondine syndrome OR upper airway resistance sleep apnea syndrome* OR obesity hypoventilation syndrome* OR Pickwickian syndrome*)/ti

ET Étape 6 Health Planning Guidelines/de OR (Practice Guideline OR

Guideline OR Consensus Development Conference OR Consensus Development Conference, NIH)/pt OR (recommendation* OR guideline*)/ti

Traitement par pression positive continue (CPAP) Medline – Recommandations 01/1990 – 01/2011 M : 4 Étape 7 Continuous Positive Airway Pressure/de OR (continuous positive

airway pressure OR airway pressure release ventilation)/ti,ab OR (CPAP OR APRV)/ti

ET Étape 6

Jambes sans repos, myoclonus nocturne Medline – Recommandations 01/1990 – 01/2011 M : 0 Étape 8 (Nocturnal Myoclonus Syndrome OR Restless Legs Syndrome)/de

OR (nocturnal myoclonus syndrome* OR sleep myoclonus syndrome* OR excessive periodic sleep related leg movements OR periodic limb movement disorder* OR restless legs OR Ekbom

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 17 -

syndrome OR Ekbom's syndrome OR Ekboms syndrome)/ti,ab ET Étape 6 Type d’étude / sujet Période Nombre

de référence

s Termes utilisés

Hypersomnies Medline – Recommandations 01/1990 – 01/2011 M : 4 Étape 9 (Disorders of Excessive Somnolence OR Hypersomnolence,

Idiopathic OR Kleine-Levin Syndrome OR Narcolepsy OR Cataplexy)/de OR (excessive somnolence disorder* OR hypersomnolence disorder* OR idiopathic hypersomnolence* OR idiopathic hypersomnia* OR idiopathic central nervous system hypersomnolence* OR idiopathic CNS hypersomnolence* OR Kleine Levin syndrome OR Kleine Levin Critchley syndrome OR periodic hypersomnia* OR Kleine Levin hibernation syndrome OR paroxysmal sleep OR narcoleptic syndrome* OR Gelineau syndrome* OR Gelineau's syndrome* OR narcolepsy cataplexy syndrome* OR “tonelessness syndrome” OR cataleptic attacks* OR Henneberg syndrome OR status cataplexicus)/ti,ab OR (hypersomnolence* OR hypersomnia* OR cataplexy OR narcolepsy)/ti

ET Étape 6

Parasomnies Medline – Recommandations 01/1990 – 01/2011 M : 3 Étape 10 (Parasomnias OR REM Sleep Parasomnias OR REM Sleep

Behavior Disorder OR Sleep Arousal Disorders)/de OR (sleep related abnormal swallowing syndrome* OR sleep drunkenness* OR sleep sensory paroxysm* OR sleep arousal disorder OR confusional arousal* OR REM sleep parasomnia* OR rapid eye movement sleep parasomnia* OR REM sleep behavior disorder* OR rapid eye movement sleep behavior disorder*)/ti,ab OR parasomnia*/ti

ET Étape 6

Autres pathologies du sommeil Medline – Recommandations 01/1990 – 01/2011 M : 39 Étape 11 (Sleep Disorders OR Snoring OR Dyssomnias OR Sleep

Deprivation OR Sleep Disorders, Circadian Rhythm OR Sleep-Wake Transition Disorders)/de OR (sleep disorder* OR sleep deprivation* OR insufficient sleep syndrome OR sleep fragmentation OR sleep-wake schedule disorder* OR shift-work sleep disorder* OR circadian rhythm sleep disorder* OR sleep wake transition disorder*)/ti,ab OR dyssomnia*/ti

ET Étape 6

Données économiques Medline – Tous types d’études Sans limite de date -

– 01/2012 M : 179

Étape 12 ((sleep monitoring OR sleep test*)/ti,ab OR ((monitor* OR évaluation* OR measure* OR test*)/ti AND sleep/ti)) AND ((sleep apnea* OR sleep apnoea* OR sleep hypopnea* OR sleep hypopnoea* OR hypersomnia*)/ti,ab) OR (Sleep Disorders, intrinsec/diagnosis OR Sleep Apnea Syndromes/diagnosis)/de OR Polysomnography/de OR (polysomnograph* OR somnograph* OR poly-somnograph* OR sleep monitoring OR sleep test*)/ti,ab OR ((monitor* OR évaluation* OR measure* OR test*)/ti AND sleep/ti)

ET Étape 13 (Cost Allocation OR Cost-Benefit Analysis OR Costs and Cost

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 18 -

Analysis OR Cost Control OR Cost Savings OR Cost of Illness OR Health Care Costs OR Economics, Medical OR Social Security OR Insurance, Health OR Length of Stay)/de OR economics/subheading OR (cost of illness OR burden of disease)/ti,ab OR (cost* OR economic*)/ti

de : descripteur ; ti : titre ; ab : résumé ; * : troncature ; M : Medline ; E : Embase.

Page 19: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 19 -

IV. DOCUMENTS IDENTIFIÉS PAR LA RECHERCHE SUR LES S ITES INTERNET

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

College of Physicians and Surgeons of Ontario,

2011 Recommandations

Sleep medicine. Clinical practice parameters and facility standards (2011) (2)

Agency for Healthcare Research and Quality

Rapport d’évaluation technologique

Diagnosis and Treatment of Obstructive Sleep Apnea in Adults (2011) (100)

Institut national

d’excellence en santé et en services sociaux

Rapport d’évaluation technologique

Diagnostic à domicile de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant (2011) (101)

American Thoracic Society Recommandations

ATS / ASDA / ACCP / APCCMPD Statement about training of pulmonary physicians in

sleep disorders (2011) (164)

American Academy of Sleep Medecine Recommandations Polysomnographic technician (2010) (166)

American Academy of

Sleep Medecine Recommandations Polysomnographic Trainee (2010) (167)

American Society of

Electroneurodiagnostic Technologists

Recommandations Technologists performing apnea studies

(2011) (162)

American Society of Electroneurodiagnostic

Technologists Recommandations

Electroneurodiagnostic program graduate competencies for performing

polysomnography studies-ADD on PSG (2011) (163)

Medical Services Advisory Committee

Rapport d’évaluation technologique

Unattended sleep studies in the diagnosis and reassessment of obstructive sleep apnoea

(2010) (38)

Agence d'évaluation des technologies et des

modes d'intervention en santé

Rapport d’évaluation technologique

Le syndrome de fatigue chronique. État des connaissances et évaluation des modes d'intervention au Québec (2010) (151)

American Academy of

Sleep Medicine Recommandations Polysomnographic technologists (2010) (165)

Société française de recherche et de

médecine du sommeil Recommandations

Procédures complémentaires de réalisation et d'analyse d'un enregistrement de sommeil

nocturne. Recommandation SFRS de bonnes pratiques cliniques (R4) (2010) (149)

Société française de recherche et de

médecine du sommeil Recommandations

Procédure de réalisation et d'analyse d'un enregistrement de sommeil nocturne. Recommandations SFRS de bonnes

pratiques cliniques N°3 (R3) (2010) (154)

Page 20: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 20 -

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

Société française de

recherche et de médecine du sommeil

Recommandations Critères d'accréditation des centres du sommeil (2010) (29)

Société française de recherche et de

médecine du sommeil Recommandations

Procédure d'acquisition et d'analyse des paramètres respiratoires au cours d'un enregistrement de sommeil nocturne.

Recommandation SFRS de bonnes pratiques cliniques (R4) (2010) (32)

Société française de recherche et de

médecine du sommeil Recommandations

Procédure de réalisation et d'analyse d'un enregistrement de sommeil chez l'enfant.

Recommandation SFRS de bonnes pratiques cliniques N°8 (R8) (2010) (145)

Société française de recherche et de

médecine du sommeil Recommandations

Démarche diagnostique devant une insomnie chronique. Recommandations SFRMS de

bonnes pratiques cliniques N°9 (R9) (2010) (60)

Haute Autorité de Santé Recommandations

Syndromes drépanocytaires majeurs de l'adulte. Actualisation. Guide ALD et liste des

actes et prestations. Protocole national de diagnostic et de soins pour une maladie rare

(2010) (126,127)

Haute Autorité de Santé Recommandations Sclérose latérale amyotrophique.

Actualisation. Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) (2010) (134,135)

Haute Autorité de Santé Recommandations Maladie de parkinson. Actualisation. Liste des actes et prestation Affection de longue durée

(2010) (58)

Haute Autorité de Santé Recommandations Syndrome de Cushing. Actualisation.

Protocole national de diagnostic et de soins (2010) (59)

Haute Autorité de Santé Recommandations Mucopolysaccharidose de type I. Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS)

(2010) (119,120)

Haute Autorité de Santé Recommandations Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Liste des actes et prestations. Actualisation

(2010) (78)

Haute Autorité de Santé Recommandations Affections psychiatriques de longue durée.

Troubles dépressifs récurrents ou persistants de l'adulte. Actualisation (2010) (153)

Haute Autorité de Santé Recommandations Obésité : prise en charge chirurgicale chez l'adulte (2009) (68)

Haute Autorité de Santé Rapport d’évaluation technologique

Stimulation phrénique implantée. Évaluation des dispositifs médicaux et des actes (2009)

(124,125)

Page 21: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 21 -

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

Haute Autorité de Santé Rapport d’évaluation technologique

Pose d'un appareillage en propulsion mandibulaire. Actualisation d'avis sur les

actes professionnels. Évaluation des actes professionnels (2009) (63)

Haute Autorité de Santé Recommandations Syndromes de Marfan et apparentés.

Actualisation. Protocole national de diagnostic et de soins pour une maladie rare (2009) (64)

National Health Services Rapport d’évaluation technologique

Restless legs syndrome (2009) (150)

National Health Services Rapport d’évaluation technologique

Insomnia (2009) (102)

National Health Services Rapport d’évaluation technologique

Obstructive sleep apnoea syndrome (2009) (103)

Elphick Revue systématique Oxygen therapy for cystic fibrosis (Review)

(2009) (129)

Royal College of Paediatrics and Child

Health Recommandations

Working party on sleep physiology and respiratory control disorders in childhood. Standards for services for children with

disorders of sleep physiology (2009) (11)

Canadian Agency for Drugs and Technologies

in Health

Rapport d’évaluation technologique

Portable monitoring devices for diagnosis of obstructive sleep apnea at home. Review of accuracy, cost-effectiveness, guidelines, and

coverage in Canada (2009) (105)

Departement of Veterans Affairs Recommandations

VA/DoD clinical practice guideline for management of asthma in children and adults

(2009) (69)

Canadian Agency for Drugs and Technologies

in Health

Rapport d’évaluation technologique

Diagnosis of snoring and obstructive sleep apnea. A review of the accuracy (2009) (104)

New Zealand Guidelines Group Recommandations

The COPDX Plan : Australian and New Zealand Guidelines for the management of

chronic obstructive pulmonary disease (2009) (130)

California Technology Assessment Forum

Rapport d’évaluation technologique

Portable devices used for home testing in obstructive sleep apnea (2009) (41)

Société française d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du

cou

Recommandations Amygdalectomie de l'enfant (2009) (70)

Institute for Clinical Systems Improvement

Rapport d’évaluation technologique

Diagnosis and treatment of obstructive sleep apnea in adults. Sixth edition (2008) (106)

Page 22: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 22 -

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

Haute Autorité de Santé Recommandations

Diagnostic de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées. Synthèse des

recommandations professionnelles (2008) (148)

Cystic Fibrosis Australia Recommandations Cystic fibrosis standards of care, Australia

(2008) (128)

Centre fédéral d'expertise des soins de

santé

Rapport d’évaluation technologique

Syndrome de fatigue chronique : diagnostic, traitement et organisation des soins (152,189)

National Guidelines

System (SNLG) Recommandations Appropriateness and safety of tonsillectomy

and/or adenoidectomy (2008) (76)

Australian and New Zealand Horizon

Scanning Network

Rapport d’évaluation technologique

Home studies for the diagnosis of sleep disorders. Update (2008) (107)

Agency for Healthcare Research and Quality

Rapport d’évaluation technologique

Home diagnosis of obstructive sleep apnea hypopnea syndrome (2007) (34)

Brazilian Society of

Cardiology Recommandations General approach to the patient - guidelines

for perioperative évaluation (2007) (82)

Swedish Council Technology Assessment

in Health Care

Rapport d’évaluation technologique

Obstructive sleep apnoea syndrome. A systematic literature review (2007) (108)

Haute Autorité de Santé Recommandations Paraplégie (lésions médullaires). Guide médecin (2007) (80)

Haute Autorité de Santé Recommandations

Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Protocole national de diagnostic et de soins

pour une maladie rare. Guide d'affection longue durée (2007) (77)

Société française de

neurologie Conférence de

consensus Prise en charge des personnes atteintes de

sclérose latérale amyotrophique (2006) (133)

Haute Autorité de Santé Recommandations

Insuffisance respiratoire chronique grave de l'adulte secondaire à une broncho-

pneumopathie chronique obstructive. Guide médecin. Guides Affections de Longue Durée

(ALD 14) (2006) (87)

Association française contre les myopathies Recommandations

Modalités pratiques de la ventilation non invasive en pression positive, au long cours, à

domicile, dans les maladies neuromusculaires. Argumentaire.

Recommandations pour la pratique clinique (2006) (131,132)

Medical Advisory Secretariat

Rapport d’évaluation technologique

Polysomnography in patients with obstructive sleep apnea. An evidence based analysis

(2006) (109)

Page 23: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 23 -

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

Danish Centre for Evaluation and Health

Technology Assessment

Rapport d’évaluation technologique (résumé)

Diagnosis and treatment of obstructive sleep apnoea (2006) (110)

Société française de

neurologie Conférence de

consensus Prise en charge des personnes atteintes de

sclérose latérale amyotrophique (2006) (133)

Centre fédéral d'expertise des soins de

santé

Rapport d’évaluation technologique

Polysomnographie et monitoring à domicile des nourrissons en prévention de la mort

subite (2006) (122)

British Columbia Medical Association Recommandations

Sleep apnea assessment and mangement of obstructive sleep apnea in adults (2005) (89)

New Zealand Guidelines

Group Recommandations Assessment of sleep-disordered breathing in

childhood (2005) (90)

Australasian Sleep Association Recommandations

Guidelines for sleep studies in adults (2005) (1)

Office canadien de

coordination de l'évaluation des

technologies de la santé

Rapport d’évaluation technologique

Examen des lignes directrices pour l'aiguillage des patients vers les laboratoires du sommeil

(2005) (16)

Comité d'évaluation et

de diffusion des innovations

technologiques

Rapport d’évaluation technologique

Orthèses d'avancée mandibulaire. Rapport préliminaire (2005) (111)

National Institutes of Health Recommandations

NIH State-of-the-Science Conference Statement on manifestations and

management of chronic insomnia in adults (2005) (142)

Agency for Healthcare Research and Quality

Rapport d’évaluation technologique

Manifestations and management of chronic insomnia in adults (2005) (141)

Agency for Healthcare Research and Quality

Rapport d’évaluation technologique

Effectiveness of portable monitoring devices for diagnosing obstructive sleep apnea :

update of a systematic review (2004) (155)

American Thoracic Society Recommandations

Standards for the diagnosis and management of patients with COPD (2004) (93)

Société française de

recherche et de médecine du sommeil

Recommandations Le suivi des malades sous pression positive

continue. Recommandation SFRS de bonnes pratiques cliniques (R7) (2004) (91)

Agence nationale d'accréditation et

d'évaluation en santé

Rapport d’évaluation technologique

Polysomnographie. Évaluation des actes (2003) (112)

Agence nationale d'accréditation et

d'évaluation en santé

Rapport d’évaluation technologique

Évaluation diurne de la vigilance ou de l'endormissement par épreuves itératives.

Évaluation de l'acte (2003) (147)

Page 24: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 24 -

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

Agence nationale d'accréditation et

d'évaluation en santé Recommandations

Prise en charge de l'obésité de l'enfant et de l'adolescent. Argumentaire.

Recommandations pour la pratique clinique (2003) (113)

Scottish Intercollegiate Guidelines Network Recommandations

Management of obstructive sleep apnoea/hypopnoea syndrome in adults. A

national clinical guideline (2003) (44)

Société belge de pneumologie Recommandations

Normes de qualité, indications et standardisation des épreuves fonctionnelles

respiratoires (2001) (96)

Agence nationale d'accréditation et

d'évaluation en santé Conférence de

consensus Modalités, indications, limites de la rééducation dans les pathologies

neuromusculaires non acquises. Conférence de consensus (2001) (137)

Société française de recherche et de

médecine du sommeil Recommandations

Directives pour la certification de « Centres de médecine du sommeil » et pour l'obtention du

certificat pour l'enregistrement de polygraphies respiratoires (2001) (159)

Fédération française de

neurologie Conférence de

consensus La maladie de Parkinson : critères

diagnostiques et thérapeutiques (2000) (99)

Australasian Sleep Technologists Association

Recommandations Competency Standards for Australasian

polysomnographic technologists (1999) (170)

Comité d'évaluation et

de diffusion des innovations

technologiques

Rapport d’évaluation technologique

Polysomnographie des apnées du prématuré (1999) (121)

Agence nationale d'accréditation et

d'évaluation en santé Rapport d’évaluation

technologique Évaluation clinique et économique de la

chirurgie dans le traitement du syndrome des apnées obstructives du sommeil (1999) (114)

Comité d'évaluation et

de diffusion des innovations

technologiques

Rapport d’évaluation technologique

Télétransmission interhospitalière des paramètres polysomnographiques (Syndrome

d'apnée du sommeil) (1996) (156)

Comité d'évaluation et

de diffusion des innovations

technologiques

Rapport d’évaluation technologique

Le diagnostic ambulatoire du syndrome d'apnée du sommeil de l'adulte II (1992) (157)

Agence nationale pour le développement de

l'évaluation médicale

Rapport d’évaluation technologique

Évaluation de l'application nocturne d'une pression positive continue nasale dans le

traitement des syndromes d'apnées obstructives du sommeil (1992) (116)

Société suisse de

pneumologie Recommandations Conditions préalables pour l'attribution d'un certificat autorisant à effectuer des

Page 25: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 25 -

Organisme/auteur Type de document Titre (année)

polygraphies respiratoires (NR) (160)

Page 26: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 26 -

V. GRILLE DE LECTURE INTRODUCTION ET CONTEXTE DE L’ÉVALUATION

1. Les questions à traiter dans l’évaluation sont décrites explicitement.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

2. Le contexte lié aux troubles du sommeil est-il suffisamment documenté pour comprendre le rapport ?

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

3. Les différentes techniques évaluées sont clairement décrites.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

Commentaires :

MÉTHODE D’ÉLABORATION

4. Le processus d’évaluation technologique est décrit.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

5. La méthode de la recherche documentaire est décrite.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

6. Les critères de sélection des publications sont décrits.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

7. La synthèse des publications analysées est clairement présentée.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

8. La qualité des publications analysées est appréciée.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

9. La composition du groupe de travail est représentative des professionnels concernés.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

10. Les conflits d’intérêt des membres du groupe de travail ayant participé à l’élaboration du rapport sont documentés.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

Commentaires :

Page 27: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 27 -

COHÉRENCE GLOBALE

11. Le rapport répond bien aux objectifs de l’évaluation.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

12. Les conclusions du rapport sont cohérentes avec l’analyse de la littérature et la position du groupe de travail.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

13. Que pensez-vous des conclusions de ce rapport ?

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

Commentaires :

APPRÉCIATION DE LA FORME

14. Le rapport, malgré sa longueur inhérente au champ traité, est globalement clair et lisible.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord.

15. Les conclusions de l’analyse de la littérature sont clairement présentées.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord.

16. La position du groupe de travail est clairement décrite dans le rapport.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

17. Les conclusions finales du rapport sont précises et sans ambiguïté.

d’accord d’accord avec modifications pas d’accord

Commentaires :

IMPACT

18. Ce rapport aura-t-il un impact dans votre pratique clinique ?

oui partiellement non

Commentaires :

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 28 -

VI. TABLEAUX DE SYNTHÈSE DE L’ANALYSE DE LA LITTÉRA TURE Tableau 1. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les

indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ), 2011 (100)

Oui Jusqu’en

septembre 2010

Oui

Diagnostic et traitement du

SAHOS /

adultes et enfants

1. Les appareils portables de type III et IV peuvent avoir la capacité de prédire avec précision un IAH élevé (tel que déterminé par la PSG) avec des ratios élevés de vraisemblance positive et de faible ratios de vraisemblance négative pour différents seuils de l'IAH à la PSG. Les appareils portables de type III donnent de meilleurs résultats que les appareils de type IV pour des seuils d’IAH de 5, 10 et 15 événements/heure. Les preuves sont insuffisantes pour comparer de façon adéquate les différents appareils entre eux.

2. Les appareils portables de type II ont une précision suffisante pour diagnostiquer le SAHOS (tel que défini par la PSG), mais ont un biais variable dans l'estimation de l'IAH réel. [Il n’ y a pas de nouvelle étude depuis la précédente évaluation technologique de l’AHRQ (155) qui concluait, sur la base de 3 études, que les appareils de type II (utilisés à domicile) pouvaient mettre en évidence un IAH suggérant un SAHOS avec un ratio élevé de vraisemblance positive et un faible ratio de vraisemblance négative, mais que des différences substantielles dans la mesure de l’IAH peuvent être rencontrées entre les appareils de type II et la PSG en laboratoire du sommeil.]

Moderate (cf. Annexe VII)

Low

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 29 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et traitement du

SAHOS /

adultes et enfants

1. Les indications de la polysomnographie dans le SAHOS sont : - le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil ; - le choix d’un traitement pour les troubles respiratoires du

sommeil (PPC, ventilation en pression positive à double niveau de pression, assistance ventilatoire, etc.) ;

- la titration d’un traitement par PPC ; - le monitoring et l’ajustement d’un traitement par PPC, en cas

de variation de poids ou en période de croissance chez l’enfant, en cas de survenue d’un ronflement ou d’un halètement sous PPC, en cas de persistance de la somnolence diurne ou d’autres symptômes malgré une observance du traitement jugée correcte, en cas de persistance d’événements respiratoires ou de fuites sous PPC détectés par le monitoring à domicile ou en centre du sommeil et ne répondant pas aux ajustements de la PPC, en cas de changement significatif ou d’apparition d’un facteur intercurrent susceptible d’avoir un impact sur la respiration ou sur l’efficacité du traitement par PPC, en cas de modification significative des traitement médicamenteux susceptibles d’avoir un impact sur le contrôle respiratoire ou sur l’efficacité de la PPC ;

- l’initiation d’une ventilation en pression positive à double niveau de pression ;

- la réévaluation d’un SAHOS après un traitement chirurgical des voies aériennes supérieures ;

- l’ajustement et l’évaluation de l’efficacité d’un traitement par orthèse endobuccale ;

- l’évaluation de l’efficacité d’une thérapie positionnelle.

Pas de gradation dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 30 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

2. Concernant les appareils portables [qui enregistrent au minimum 4

variables dont le flux aérien, les efforts respiratoires et l’oxygénation sanguine] :

- ils peuvent être une alternative à la polysomnographie pour le diagnostic de SAHOS chez les patients ayant une probabilité prétest élevée d’avoir un SAHOS modéré à sévère ;

- ils ne devraient pas être utilisés chez les patients présentant des signes ou symptômes d’une comorbidité ou chez qui un autre trouble du sommeil est suspecté ;

- ils peuvent être indiqués pour le diagnostic de SAHOS chez les patients chez qui une polysomnographie en laboratoire du sommeil n’est pas possible en raison de problème de mobilité de sécurité ou de maladie grave ;

- ils ne sont pas validés chez l’enfant et ne devraient pas être utilisés ;

- ils ne sont pas appropriés pour le diagnostic de SAHOS chez les patients ayant des comorbidités importantes comme une insuffisance cardiaque congestive ou une BPCO, qui peuvent diminuer la précision du résultat de l’examen du sommeil ;

- ils ne sont pas appropriés pour l’évaluation diagnostique [du SAHOS] de patients chez qui l’on suspecte d’autres troubles du sommeil (insomnie, mouvements périodiques des membres, narcolepsie, hypersomnie idiopathique) ;

- ils ne sont pas appropriés pour le dépistage du SAHOS dans des populations asymptomatiques.

Pas de gradation dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 31 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Canadian Cardiovascular Society, 2011 (190)

Oui Jusqu’en 2010 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation concerne la prise en charge des patients insuffisants cardiaques.] 1. Le diagnostic de l’apnée du sommeil [chez les patients insuffisants

cardiaques] est établi sur la base d’une polysomnographie en laboratoire du sommeil. Les standards requis doivent permettre de surveiller la structure du sommeil, le rythme cardiaque, la saturation en oxygène et la respiration, en utilisant des méthodes non invasives capables de faire la différence entre un SAHOS et un syndrome d’apnée centrale, telles que la pléthysmographie respiratoire d’induction.

NR

Institut national d’excellence en santé et en services sociaux, 2011(101)

Oui 1990–2010 Non

Diagnostic du SAHOS

/ enfants

Le présent rapport a analysé l’efficacité des dispositifs portatifs pour diagnostiquer l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant comparativement au test de référence, la polysomnographie (PSG) en laboratoire. Le recours à ces dispositifs pour le diagnostic à domicile est une solution envisagée pour pallier les longs délais d’attente pour la PSG. 1. Les données probantes disponibles présentées ici ne sont pas

suffisantes pour permettre de statuer sur l’efficacité des dispositifs portatifs pour le diagnostic à domicile de l’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant […].

2. Dans ce contexte, l’INESS conclut qu’à l’heure actuelle, aucun des dispositifs portatifs pour le diagnostic à domicile de l’apnée obstructive du sommeil ne peut être considéré comme une option de remplacement au test de référence, la polysomnographie. Cependant, pour pallier la difficulté d’accès à l’examen de PSG en laboratoire, le test d’oxymétrie nocturne demeure la meilleure option de rechange pour l’évaluation initiale permettant de déceler les cas les plus graves.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 32 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Spanish society of pulmonology and thoracic surgery, 2011 (49)

NR NR

Diagnostic et traitement du

SAHOS /

adultes et enfants

1. Nous considérons que la polygraphie respiratoire (à l’hôpital [y compris dans les basic sleep units sans PSG] aussi bien qu’au domicile) est une méthode acceptable pour confirmer le diagnostic des patients avec une suspicion clinique modérée à élevée de SAHOS. L’utilisation de la polygraphie respiratoire pour les patients ayant une faible probabilité de SAHOS n’est pas validée, bien qu’elle fasse partie de la pratique clinique standard.

2. Concernant les systèmes très simplifiés (moniteurs portables de type 4), il n’existe pas d’études de validation recommandant leur usage.

3. S’il y a suspicion d’autres troubles du sommeil associés, une polysomnographie devrait être réalisée. Si seul un SAHOS est suspecté, une polygraphie respiratoire ou une polysomnographie peuvent être faites. S’il y a une suspicion clinique de SAHOS modérée ou élevée mais que la polygraphie respiratoire est négative ou techniquement déficiente, une polysomnographie devrait être réalisée.

4. L’association d’un SAHOS avec une BPCO peut contribuer à un risque de mortalité accru.

5. La méthode diagnostique recommandée [dans le cas de l’association d’un SAHOS avec une BPCO] est la polysomnographie.

6. Concernant la titration de la PPC, une polysomnographie complète est la plus à même de permettre une correction de tous les phénomènes pathologiques (respiratoires et neurologiques). D’autres options sont la polysomnographie sur une moitié de nuit pour les patients avec un IAH > 20, l’ajustement empirique fait par le biais d’une formule mathématique, qui peut être utilisée provisoirement jusqu’à la titration, et un système validé d’autotitration avec PPC avec analyse visuelle.

Consistent recommendation, moderate quality

of evidence (cf. Annexe VIII)

Weak

recommendation, low quality of

evidence

NR

Weak recommendation,

low quality of evidence

NR

Consistent recommendation, moderate quality

of evidence

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 33 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

7. Chez l’enfant, la méthode diagnostique de choix du SAHOS est la polysomnographie. La polygraphie respiratoire avec des variables cardio-respiratoires est actuellement à l’étude. Cette recommandation reconnaît l’utilité diagnostique de la polygraphie respiratoire [uniquement chez l’enfant de plus de 3 ans] tant qu’elle est utilisée en centre du sommeil accrédité et avec des polygraphes validés chez l’enfant.

8. La somnolence diurne, un symptôme démontré comme étant associé avec le SAHOS, mesurée par des tests qui peuvent être subjectifs (questionnaires) ou objectifs (TILE, etc.) n’est pas solidement liée à l’apparition d’accidents de la circulation tandis que la somnolence pendant la conduite l’est. [Selon l’algorithme décisionnel présenté dans cette recommandation, la somnolence pendant la conduite d’un véhicule est une indication à la réalisation d’une étude du sommeil.]

Consistent recommendation,

moderate quality of evidence

Weak recommendation,

moderate quality of evidence

Canadian Thoracic Society, 2011 (56)

Oui 1996–2009

Oui

Diagnostic et traitement du

SAHOS /

adultes

1. L’examen de niveau I (polysomnographie complète en laboratoire du sommeil) demeure la norme reconnue pour l’évaluation de l’apnée du sommeil.

2. Les examens de niveaux II, II et IV (incluant l’oxymétrie) [examens en conditions non surveillées] par appareil portable peuvent être utilisés pour confirmer le diagnostic de SAHOS et instaurer un traitement approprié chez les patients ayant une probabilité prétest modérée à élevée de SAHOS, lorsqu’ils sont intégrés dans un processus de soins incluant des spécialistes du sommeil et la possibilité d’une polysomnographie en seconde intention

3. Ces appareils [niveaux II, III et IV ; examens en conditions non surveillées] devraient être utilisés avec précaution chez les patients présentant des comorbidités et pour le diagnostic des autres troubles respiratoires du sommeil.

1B (cf. Annexe IX)

1B

2C

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 34 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

4. Les limites de l’oxymétrie pour distinguer les différents types de troubles respiratoires du sommeil doivent être prises en considération avant leur utilisation pour poser un diagnostic et prendre une décision thérapeutique.

5. Les études montrent que la mise en place d’un traitement par PPC avec autotitration est généralement aussi efficace que la titration conventionnelle en laboratoire sur la normalisation de l’IAH, l’amélioration des symptômes diurnes et la qualité de vie.

6. Une étude du sommeil devrait être réalisée chez les patients asymptomatiques après une perte de poids maximum (en général un an après une chirurgie bariatrique), pour réévaluer la sévérité du SAHOS, avant une décision d’arrêter le traitement par PPC ou un autre traitement du SAHOS.

1B

NR

2C

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

enfants

1. Chez l’enfant, la polysomnographie est indiquée lorsque l’examen clinique fait suspecter un diagnostic de SAHOS.

2. La polysomnographie de sieste n’est pas recommandée pour l’évaluation d’un SAHOS chez l’enfant.

3. Une polysomnographie est indiquée chez les enfants chez qui une adéno-amygdalectomie est envisagée pour traiter un SAHOS.

4. Chez les enfants ayant un SAHOS léger en préopératoire avant une adéno-amygdalectomie, une évaluation clinique après l’adéno-amygdalectomie devrait rechercher des symptômes résiduels de SAHOS. En présence de symptômes résiduels, une polysomnographie devrait être réalisée.

Standard (cf. Annexe X)

Option

Standard

Standard

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 35 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les

indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

5. Une polysomnographie est indiquée après une adéno-amygdalectomie pour évaluer un SAHOS résiduel chez les enfants qui présentaient un SAHOS modéré à sévère avant l’intervention, une obésité, des anomalies crânio-faciales avec obstruction des voies aériennes supérieures ou des troubles neurologiques (trisomie 21, syndrome de Prader-Willi, myéloméningocèle).

6. Une polysomnographie est indiquée pour la titration de la PPC chez les enfants atteints de SAHOS.

7. Un suivi par polysomnographie est indiqué chez les enfants traités par PPC au long cours, pour déterminer les paramètres de pression au fur et à mesure de la croissance et du développement de l’enfant, si les symptômes réapparaissent sous PPC, ou si un traitement additionnel ou alternatif est instauré.

8. Une polysomnographie est indiquée chez l’enfant après traitement du SAHOS par expansion maxillaire rapide, pour évaluer le niveau résiduel de la maladie et la nécessité d’un traitement additionnel.

9. Les enfants traités par orthèse endobuccale pour un SAHOS devraient avoir un suivi clinique et une polysomnographie pour évaluer la réponse au traitement.

Standard

Standard

Guideline

Option

Option

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 36 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Medical Services Advisory Committee, 2010 (38)

Oui 1980-2009 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

[II s’agit d’un rapport d’évaluation technologique sur les examens du sommeil en conditions non surveillées dans le SAHOS. La classification utilisée pour les appareils d’enregistrement du sommeil figure dans le contexte (cf. Tableau 2 du chapitre IV.3).] 1. Il y a un consensus sur le fait que les études du sommeil sans

surveillance sont indiquées pour des populations ayant une probabilité prétest de SAHOS relativement élevée (40-80 %) et sans comorbidité importante (par exemple, maladie cardiaque ou respiratoire). Les conditions indispensables pour mener à bien une étude du sommeil sans surveillance incluent une évaluation clinique préliminaire complète du patient par un médecin, la disponibilité des données brutes pour une relecture et l'accessibilité à une polysomnographie en laboratoire du sommeil si nécessaire. Étant données les limites des études du sommeil sans surveillance, y compris la restriction du nombre de signaux enregistrés et leur moindre précision diagnostique par rapport à la polysomnographie en laboratoire, les études du sommeil sans surveillance sont considérées comme non appropriées pour diagnostiquer un SAHOS dans les conditions suivantes : 1) les sujets ont des difficultés à comprendre ou à se conformer aux instructions des professionnels médicaux, par exemple les patients ayant des troubles psychiatriques, 2) les patients sont susceptibles de présenter plusieurs types de trouble du sommeil, et 3) les études sur le sommeil sont réalisées à des fins médico-légales, par exemple chez des personnes qui travaillent sur des machines lourdes ou dans les transports.

2. Aucune étude permettant d’évaluer l’efficacité des études non surveillées pour le suivi des traitements du SAHOS n’a été identifiée dans la recherche documentaire.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 37: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 37 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Société de pneumologie de langue française, 2010 (57)

Oui 2000–2009 Oui

Dépistage, diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

Diagnostic de SAHOS 1. Une polygraphie ventilatoire est recommandée en première intention

en cas de présomption clinique de SAHOS et en l’absence d’argument pour une autre pathologie du sommeil. [L’algorithme de stratégie diagnostique indique qu’il faut avoir une probabilité prétest élevée de SAHOS.]

2. Il est recommandé de la compléter par un questionnaire permettant l’appréciation subjective du sommeil (horaires, éveils intra-sommeil) au cours de la période d’enregistrement.

3. En cas de résultat discordant, il est recommandé de réaliser une polysomnographie.

4. Il est recommandé d’enregistrer rapidement les patients suspects de SAHOS présentant une somnolence diurne sévère et/ou des comorbidités cardio-vasculaires ou respiratoires sévères et/ou une activité professionnelle à risque accidentel (sans précision du type d’examen à réaliser).

5. Pour la détection des apnées et hypopnées, il est recommandé d’utiliser la mesure de la pression nasale associée à un capteur permettant de détecter la présence ou non d’une respiration buccale : thermistance buccale ou son trachéal.

Mise en place et suivi du traitement par PPC : 6. Il est recommandé de pratiquer une titration manuelle au laboratoire

au cours d’une polysomnographie en cas d’échec de la titration réalisée par une autre méthode.

7. La polysomnographie est réalisée au laboratoire de sommeil, sous la surveillance d’un technicien qui augmente le niveau de PPC par paliers de 1 cm H20 jusqu’à obtenir une disparition des apnées, hypopnées, ronflements et microéveils en rapport avec des événements respiratoires, dans tous les stades de sommeil, et dans toutes les positions.

Grade B

(cf. Annexe XI)

Accord professionnel

Grade B

Accord professionnel

Accord professionnel

Accord professionnel

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 38 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

8. Il n’y a pas d’étude contrôlée permettant de déterminer la place de la titration manuelle au laboratoire sous couvert d’une polygraphie ventilatoire.

9. Il est recommandé, en cas d’utilisation d’une formule prédictive pour la titration de pression positive efficace, de contrôler ultérieurement son efficacité par polygraphie, afin d’ajuster le niveau de pression si nécessaire.

10. Il est recommandé d’utiliser un appareil d’autoPPC pour réaliser en première intention une titration à domicile lors de la mise en place du traitement par PPC. La pression efficace sera déterminée à partir de l’analyse détaillée des profils de pression, des fuites et d’une évaluation soigneuse des conditions d’enregistrement.

11. Il est recommandé de ne pas réaliser d’autotitration chez les patients présentant des apnées centrales, une insuffisance cardiaque, une pathologie broncho-pulmonaire chronique ou une hypoventilation alvéolaire.

12. Un enregistrement polysomnographique sous PPC est recommandé en l’absence d’amélioration suffisante et/ou de mauvaise tolérance, malgré un suivi rapproché et la correction des effets secondaires.

13. Chez les patients traités par PPC constante dont la pression efficace a été déterminée par autotitration ainsi que les patients traités au long cours par autoPPC, un suivi clinique rapproché est recommandé pour s’assurer de l’efficacité du traitement et de l’absence d’effet secondaire. Une réévaluation, et si nécessaire, une titration au laboratoire doivent être réalisées si les symptômes ne sont pas améliorés.

NR

Accord professionnel

Grade B

Accord professionnel

Accord professionnel

Accord professionnel

Page 39: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 39 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Traitement par OAM :

14. Il est recommandé de rechercher l’avancée mandibulaire efficace par une avancée progressive. [La recommandation indique qu’une polysomnographie est techniquement possible pour réaliser la titration de l’avancée mandibulaire soit en réveillant le patient, soit en pilotant l’avancée à distance].

15. Il est recommandé de contrôler l’efficacité du traitement par OAM au moyen d’une polygraphie ventilatoire ou d’une polysomnographie.

Traitement chirurgical

16. Il est recommandé, après traitement chirurgical du SAHOS, d’effectuer un contrôle objectif de son efficacité par une polygraphie ou une polysomnographie dans un délai de 3 à 6 mois, suivi d’une surveillance clinique annuelle si besoin complétée d’une polygraphie.

Suivi des traitements associés

17. Il est recommandé d’évaluer de façon objective les effets à court terme de la réduction pondérale médicale ou chirurgicale sur le SAHOS par une polygraphie ou par une polysomnographie.

18. Un suivi à long terme du SAHOS, clinique et si besoin polygraphique, est recommandé après réduction pondérale médicale ou chirurgicale.

Traitement du ronflement

19. La recherche d’un SAHOS par polygraphie ou polysomnographie est recommandée avant tout traitement chirurgical du ronflement.

Grade B

Accord professionnel

Accord professionnel

Grade C

Grade C

Accord professionnel

Page 40: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 40 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (32)

NR NR

Diagnostic et mise en place du

traitement du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. Afin d’économiser les ressources disponibles, une approche utilisant la première partie de la nuit à des fins diagnostiques et la deuxième à des fins de titration de la pression positive continue a été proposée. L’évaluation de cette approche a fourni des résultats variables : 2 études suggèrent qu’elle pourrait être satisfaisante et 2 autres suggèrent qu’elle n’est pas appropriée.

2. Cette pratique devrait être réservée à des patients sélectionnés sur la base d’un tableau clinique très évocateur ou d’un enregistrement ambulatoire positif préalable. Les recommandations sont de n’appliquer la nuit fendue que si l’IAH est > 40 durant les 2 premières heures, et de ne retenir la phase de titration que si elle a pu durer au moins 3 heures, et a comporté du sommeil lent et du sommeil paradoxal ainsi que des séquences en décubitus dorsal.

Pas de gradation émise dans ce

document

HAS, 2010 (58)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. [Dans la cadre de la maladie de Parkinson, la polysomnographie à la recherche d’un SAHOS associé figure parmi les actes inscrits].

Pas de gradation émise dans ce

document

HAS, 2010 (59)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/adultes et enfants

1. [Dans le cadre d’un syndrome de Cushing, l’oxymétrie nocturne ou la polysomnographie peuvent être réalisées si besoin, à la recherche d’un SAHOS].

Pas de gradation émise dans ce

document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (60)

NR NR

Diagnostic du SAHOS

/ population cible

non précisée

[Cette recommandation concerne le diagnostic et le suivi de l’insomnie chronique.] 1. Une polysomnographie ou une polygraphie si les signes sont très

évocateurs, doivent être réalisées en cas de suspicion de syndrome d’apnées du sommeil : insomnie associé à un ronflement, apnées notées par l’entourage, somnolence diurne, obésité.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 41: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 41 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Société de pneumologie de langue française, 2010 (61)

Oui 2004-2008 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation porte sur la prise en charge de la BPCO.] 1. En cas d’hypoxémie principalement nocturne, une recherche de

syndrome d’apnées du sommeil est indiquée selon les éléments cliniques.

Accord professionnel

American Academy of Sleep Medicine, 2010 (62)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Traitement du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation porte sur la chirurgie des voies aériennes supérieures pour le traitement du SAHOS.]

1. La présence et la sévérité de l'apnée obstructive du sommeil doivent être déterminées avant la réalisation d’un traitement chirurgical.

[Le texte précise qu’] il existe des critères détaillés pour le diagnostic du SAHOS, incluant la clinique et les résultats de la polysomnographie.

2. En postopératoire, après une période de cicatrisation appropriée, les patients devraient avoir un contrôle, comprenant une mesure objective de la présence et de la sévérité des troubles respiratoires du sommeil et de la saturation en oxygène, ainsi qu’une évaluation clinique des symptômes résiduels. En outre, les patients doivent être suivis dans le temps pour détecter la récidive de la maladie.

Standard (cf. Annexe XII)

Standard

Clinical Knowledge Summaries, 2009 (102)

Oui Jusqu’en 2009 Non

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation concerne l’insomnie.]

1. En cas de somnolence diurne faisant suspecter un SAHOS, une polysomnographie peut être envisagée.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 42 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

California Technology Assessment Forum, 2009 (41)

Oui Jusqu’en 2008 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

L’utilisation de deux moniteurs portables d’études du sommeil (Remmers Sleep Recorder de type 3, WatchPat 100 de type 4) au domicile des patients pour diagnostiquer les patients atteints d’un SAHOS remplit les critères n° 1 à 5 du California Technology Assessment Forum (cf. Annexe XIII) concernant l’efficacité, la sécurité, et l’état de santé chez des patients à très haut risque de SAHOS et chez qui il y a peu de chance que la fatigue soit due à une autre cause :

1. Critère 1 – la technologie est approuvée par les organismes de réglementation compétents du gouvernement (au moins 2 moniteurs portables retrouvés dans la littérature analysée sont approuvés par la Food and Drug Administration).

2. Critère 2 – les preuves scientifiques permettent de conclure concernant l’efficacité de la technologie (moniteurs portables d’études du sommeil) : 5 études (4 essais randomisés et 1 série de cas) trouvées.

3. Critère 3 – les preuves scientifiques permettent de conclure que deux moniteurs portables d’études du sommeil (Remmers Sleep Recorder de type III 3, WatchPat 100 de type IV4) améliorent l’état de santé global (net health outcomes) des patients lorsqu’ils sont utilisés en conjonction avec l’échelle de somnolence d’Epworth et le score clinique des apnées du sommeil (uniquement l’échelle d’Epworth pour le WatchPat 100) pour identifier et instaurer un traitement chez les patients à très haut risque de SAHOS. Il n’est pas possible de conclure pour tous les autres moniteurs portables d’études du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 43: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 43 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

4. Critère 4 – les preuves scientifiques permettent de conclure que deux moniteurs portables d’études du sommeil (Remmers Sleep Recorder de type 3, WatchPat 100 de type 4) sont aussi bénéfiques (traitement adéquat) que les autres alternatives validées (polysomnographie complète en laboratoire) lorsqu’ils sont utilisés en conjonction avec l’échelle de somnolence d’Epworth et le score clinique des apnées du sommeil (uniquement l’échelle d’Epworth pour le WatchPat 100) pour identifier et instaurer un traitement chez les patients à très haut risque de SAHOS. Il n’est pas possible de conclure pour tous les autres moniteurs portables d’études du sommeil.

5. Critère 5 – les moniteurs portables d’études du sommeil ont été utilisés dans plusieurs dizaines d’articles dans une large variété de contextes cliniques (médecine libérale, établissements de santé, etc.). Il est donc montré que l’amélioration apportée par les moniteurs portables d’études du sommeil est atteignable en dehors du cadre expérimental. Cependant, la plupart des études étaient monocentriques dans des sites, avec une grande expérience de l’utilisation des moniteurs portables. Aussi, jusqu’à ce que plus de données soient disponibles, l’utilisation de ces appareils devrait être limitée à des centres expérimentés dans la réalisation d’études du sommeil à domicile avec les appareils étudiés dans les essais cliniques.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 44 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

HAS, 2009 (63)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et suivi du

traitement du SAHOS

/ population cible

non précisée

[Cette évaluation porte sur les actes de pose d’un appareil en propulsion mandibulaire.] 1. Le diagnostic d’apnée du sommeil doit avoir été documenté par un

examen clinique et polysomnographique (ou par une polygraphie ventilatoire).

2. L’efficacité de l’orthèse doit être contrôlée dans un délai maximal de 3 mois par une polygraphie ventilatoire ou une polysomnographie.

Pas de gradation émise dans ce

document

HAS, 2009 (64)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. La polysomnographie figure parmi les actes techniques recommandés chez les patients atteints de syndromes de Marfan ou apparentés, en cas de suspicion de SAHOS, d’hypersomnie diurne ou de fatigue.

Pas de gradation émise dans ce

document

Clinical Knowledge Summaries, 2009 (103)

Oui Jusqu’en

janvier 2009 Non

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. Un examen du sommeil est nécessaire pour confirmer le diagnostic de SAHOS. Un diagnostic de SAHOS ne peut pas reposer uniquement sur des critères cliniques, car aucun symptôme n’est pathognomonique, et la valeur prédictive d’un diagnostic clinique n’est que de 50 %.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Academy of Sleep Medicine, 2009 (65)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Dépistage, diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

1. Les deux méthodes acceptées d’évaluation objective du sommeil sont la polysomnographie (PSG) en laboratoire du sommeil et l’exploration à domicile par des appareils portables.

2. La PSG est indiquée en routine pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil.

3. Les appareils portables peuvent être utilisés pour le diagnostic du SAHOS s’ils sont utilisés chez des patients ayant une probabilité prétest élevée de SAHOS modéré à sévère.

NR (cf. Annexe X)

Standard

Consensus

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 45 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2009 (65)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Dépistage, diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

4. Les appareils portables ne sont pas indiqués chez les patients ayant des comorbidités importantes, comme une atteinte pulmonaire modérée à sévère, une maladie neuromusculaire, une insuffisance cardiaque congestive ou chez les patients suspects d’un trouble du sommeil associé.

5. Les patients à haut risque présentant des symptômes nocturnes de SAHOS devraient avoir un examen du sommeil : patients obèses, insuffisants cardiaques (standard), patients présentant une coronaropathie (guideline), des antécédents d’AVC (option), ou des troubles du rythme cardiaque à type de tachyarythmie ou de brady-arythmie (guideline).

6. Les patients ayant une insuffisance cardiaque et continuant à présenter des symptômes nocturnes de troubles respiratoires du sommeil malgré un traitement médical bien conduit sont aussi à risque de SAHOS et doivent être testés.

7. Les patients hypertendus devraient avoir un examen du sommeil lorsqu’ils présentent des symptômes nocturnes (gêne respiratoire, dyspnée nocturne ou ronflement) évocateur d’un SAHOS ou si la tension reste élevée malgré un traitement médical bien conduit.

8. Une évaluation préopératoire incluant une PSG ou une polygraphie par appareils portables est indiquée en routine pour rechercher la présence d’un SAHOS chez les patients qui vont être opérés des voies aériennes supérieures pour ronflement ou SAHOS.

9. Une évaluation préopératoire incluant une PSG est recommandée pour rechercher la présence d’un SAHOS chez les patients éligibles à une chirurgie bariatrique.

Consensus

Standard Guideline

Option Guideline

Standard

Consensus

Standard

Consensus

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 46 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

10. Une polygraphie par appareils portables devrait également être indiquée pour le diagnostic du SAHOS chez les patients ne pouvant pas bénéficier d’une PSG en laboratoire du sommeil, en raison de problèmes de mobilité, de sécurité ou de gravité de la maladie et pour suivre la réponse aux traitements autres que la PPC.

11. Le suivi par PSG ou examen cardio-respiratoire (appareil portable de type III, classification de l’AASM, cf. Contexte) est indiqué en routine pour évaluer les résultats après traitement chirurgical d’un SAHOS modéré à sévère.

12. Pour vérifier le bénéfice thérapeutique des orthèses endobuccales, les patients atteints du SAHOS devraient bénéficier d’une PSG ou d’un examen cardio-respiratoire (appareil portable de type III de la classification de l’AASM, cf. Contexte), avec l’orthèse endobuccale en place, après ajustements initiaux.

13. L'utilisation des moniteurs portables sans surveillance peut être indiquée pour suivre la réponse à des traitements autres que la PPC, tels que l’orthèse endobuccale, la chirurgie des voies aériennes supérieures ou la perte de poids.

14. Le suivi par PSG ou examen cardio-respiratoire est indiqué en routine pour évaluer les résultats du traitement après chirurgie ou traitement dentaire, en cas de récidive des symptômes malgré une bonne réponse initiale au traitement.

15. Le suivi par PSG est indiqué en routine chez les patients atteints de SAHOS pour l’évaluation des résultats du traitement par PPC après une perte ou prise de poids substantielle (10 % du poids), en cas de récidive des symptômes, ou lorsque la réponse clinique est insuffisante malgré une bonne réponse initiale à la PPC.

16. Le suivi par PSG ou appareils portables n’est pas indiqué en routine chez les patients traités par PPC dont les symptômes sont durablement résolus sous traitement.

Consensus

Standard

Guideline

Consensus

Standard

Standard

Option

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 47 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health, 2009 (104)

Oui HTA 2004–

2009 Revues :

1966–2008

Non

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. La polysomnographie est l’examen standard pour le diagnostic de SAHOS.

2. Les appareils portables ne devraient être utilisés que chez les patients présentant une probabilité modérée à élevée de SAHOS et sans comorbidité sévère.

3. Dans les ronflements, les appareils portables ne devraient être utilisés que chez les patients ayant une probabilité élevée de SAHOS, et le diagnostic devrait être confirmé par une polysomnographie.

Pas de gradation émise dans ce

document

Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health, 2009 (105)

Oui 2003–2009 Non

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. Bien que la polysomnographie en laboratoire soit l’outil standard pour le diagnostic du SAHOS, les appareils portables [études de niveaux 2 ou 3] peuvent être utilisés à domicile chez les patients ayant une probabilité prétest élevée de SAHOS modéré à sévère, lorsque l’accès aux centres du sommeil et aux spécialistes du sommeil est limité. Les résultats obtenus avec les appareils portables à domicile peuvent être moins précis que ceux obtenus avec les appareils portables ou une polysomnographie en centre du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ enfants

1. Des études de deuxième ligne [limited polysomnography] ou troisième ligne [PSG] sont nécessaires pour évaluer correctement la sévérité d’un SAHOS et pour faire la part entre un SAHOS et un ronflement primaire.

2. Les études de deuxième ligne] peuvent suffire chez les enfants de plus de 2 ans sans complication.

3. Les études sur une nuit complète sont recommandées pour évaluer les troubles respiratoires du sommeil. Un minimum de 6 heures est requis.

B (cf. Annexe XIV)

C

Accord professionnel

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 48 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Geriatrics Society, 2009 (66)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ personnes

âgées

1. Le SAHOS est fréquent chez les personnes âgées. Toutes les personnes âgées devraient être dépistées au regard du risque de SAHOS par la recherche de 3 facteurs : somnolence diurne, ronflements, apnées observées.

2. Toutes les personnes âgées qui sont à haut risque de présenter un SAHOS devraient être évaluées soit en les adressant à un spécialiste du sommeil, soit en réalisant une PSG.

II A (cf. Annexe XV)

III A

American Heart Association, 2009 (67)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation concerne le bilan préopératoire chez patients obèses ayant une indication de chirurgie. Il est important de rechercher la présence de facteurs de risque telles qu’’une athérosclérose, une insuffisance cardiaque, une hypertension artérielle, une HTAP associée à un SAHOS et une hypoventilation, une arythmie et des thromboses veineuses profondes.] 1. Le bilan préopératoire d’une chirurgie bariatrique devrait rechercher

des symptômes, des facteurs de risques et des causes possibles de l’obésité. Dans ce cadre, la polysomnographie est recommandée, en présence de symptômes de SAHOS ou d’hypercapnie.

Pas de gradation émise dans ce

document

HAS, 2009 (68)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. Avant chirurgie bariatrique, il est recommandé de rechercher et prendre en charge un syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) selon les recommandations en vigueur, un tabagisme ou d’autres pathologies respiratoires.

C (cf. Annexe XI)

Departement of Veterans Affairs, 2009 (69)

Oui 2004–2008 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

1. Chez les patients asthmatiques, la polysomnographie est indiquée en cas de somnolence diurne excessive ou d’apnées visibles.

B (cf. Annexe XVI)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 49 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Société française d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du cou, 2009 (70)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et traitement du

SAHOS /

enfants

Chez l’enfant, au vu de la littérature, il n’est pas possible de dégager une recommandation quant au bénéfice d’une exploration paraclinique du sommeil pour diagnostiquer en routine la gravité de l’obstruction pharyngée. De ce fait, le dépistage des troubles obstructifs du sommeil de l’hypertrophie amygdalienne doit être clinique. 1. Toutefois, la polysomnographie (PSG) qui est l’exploration

paraclinique de référence, est recommandée dans les circonstances suivantes : - il existe un doute sur l’efficacité de l’amygdalectomie : enfant

avec une obésité morbide, une malformation crânio-faciale ou des voies aériennes supérieures, une maladie neuromusculaire ;

- l’examen de l’enfant n’explique pas les troubles respiratoires : absence d’obstacle amygdalien ou adénoïdien ;

- le risque opératoire est élevé : troubles de l’hémostase, anomalie cardiaque.

2. Les indications et bénéfices des autres explorations du sommeil (polygraphie ventilatoire nocturne, oxymétrie de pouls et temps de transit du pouls) n’ont pas été validés dans le cadre des troubles respiratoires obstructifs du sommeil liés à une hypertrophie amygdalienne chez l’enfant.

3. Lorsque l’amygdalectomie a été réalisée pour traiter un trouble respiratoire obstructif, il est recommandé de vérifier la disparition des signes à distance de l’intervention. Lorsque les signes respiratoires persistent : - la cause de l’obstruction doit être recherchée par un examen

clinique complété par une nasofibroscopie, - l’intérêt d’une PSG doit être discuté selon les résultats de

l’examen clinique.

Niveau de preuve (NP) élevé

(cf. Annexe XVII) NP élevé

NP élevé NR

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 50 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

European Respiratory Society, 2009 (71)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

1. [Dans le cadre d’une HTAP], en cas de suspicion clinique d’un SAHOS, une oxymétrie sur l’ensemble de la nuit ou une polysomnographie est indiquée.

NR

American Society of Plastic Surgeons, 2009 (72)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation porte sur le bilan préopératoire avant une chirurgie plastique chez des patients présentant un SAHOS ou une pathologie pulmonaire obstructive.]

1. Chez les patients chez qui on suspecte un SAHOS, le chirurgien et l’anesthésiste peuvent décider d’adresser le patient pour des explorations complémentaires (par exemple, des études du sommeil, une évaluation plus approfondie des voies aériennes) et le traitement du SAHOS avant la chirurgie.

Grade B (cf. Annexe XVIII)

Institute for Clinical Systems Improvement, 2008 (106)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

1. Le choix des tests diagnostiques prend en compte la probabilité que le patient ait ou non un SAHOS d’après la présentation clinique, la disponibilité des tests et l’expertise locale pour l’interprétation des tests.

2. La polysomnographie est le test standard pour poser un diagnostic de SAHOS. Cet acte est aussi indiqué pour le diagnostic de tous les patients pour lesquels on suspecte un trouble respiratoire du sommeil, pour la titration du traitement par PPC et est un outil important pour évaluer d’autres troubles du sommeil. Une étude du sommeil sur une nuit complète divisée en 2 parties [la première pour poser le diagnostic et la deuxième pour la titration de la pression positive] devrait être réalisée lorsque c’est possible.

NR (cf. Annexe XIX)

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 51 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

3. Chez les patients ayant une probabilité prétest élevée d’avoir un SAHOS, les études du sommeil non surveillées par appareil portable pour l’évaluation du SAHOS sont une alternative acceptable à la polysomnographie, dans les situations suivantes :

- patients ayant des symptômes cliniques faisant suspecter un SAHOS modéré à sévère, et chez qui l’instauration d’un traitement est urgent et une polysomnographie standard non disponible ;

- patients ne pouvant pas se rendre dans un laboratoire du sommeil ;

- pour évaluer la réponse à un traitement entrepris après un diagnostic établi par une polysomnographie standard ;

Les patients ayant des comorbidités incluant les maladies respiratoires, cardiaques ou neurologiques sévères (liste non limitative) ne devraient pas être évalués par des appareils portables en conditions non surveillées.

Grade II

NR

NR

NR

American Academy of Sleep Medicine, 2008 (73)

Oui 1968–2007 Oui

Mise en place du traitement du

SAHOS /

adultes et enfants

1. La PSG de nuit complète en laboratoire est l’examen de choix pour la titration manuelle de la pression positive.

2. La titration sur une nuit partielle peut également être utilisée, en suivant les mêmes algorithmes que pour une nuit complète.

Guideline (cf. Annexe X)

Guideline

American Academy of Sleep Medicine, 2008 (74)

Oui Jusqu’en 2006

Oui

Suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

1. La PSG est indiquée pour la titration du traitement par PPC, dans l’objectif d’ajuster la pression positive.

2. Certains dispositifs avec autotitration devraient être initiés sous titration manuelle par polysomnographie, pour déterminer la pression efficace pour le traitement d’un SAHOS modéré à sévère.

NR (cf. Annexe X)

Guideline

Page 52: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 52 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

3. Certains dispositifs avec autotitration peuvent être initiés et utilisés en mode d’auto-ajustement pour des traitements non surveillés de patients ayant un SAHOS modéré ou sévère et sans comorbidité significative (insuffisance cardiaque, BPCO, syndrome d’apnée centrale ou syndrome d’hypoventilation).

Option

Australian and New Zealand Horizon Scanning Network, 2008 (107)

Oui 1997–2003 NR

Suivi du traitement du

SAHOS /

population cible non précisée

1. Le suivi à domicile d’un SAHOS traité semble efficace, mais la place des examens du sommeil réalisés à domicile pour le diagnostic de troubles du sommeil apparaît encore incertaine.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Heart Association, 2008 (75)

Non Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

[Cette recommandation concerne les apnées du sommeil chez les patients atteints de maladies cardio-vasculaires.]

1. Chez les patients [atteints de maladie cardio-vasculaire] pour lesquels on suspecte un SAHOS, le diagnostic définitif nécessite souvent une polysomnographie, réalisée en laboratoire du sommeil sur une nuit complète, incluant les paramètres suivants : EEG, EMG, EOG, flux aérien, efforts respiratoires, saturation d’oxygène et enregistrement du ronflement. L’importance d’évaluer les symptômes cardio-vasculaire au cours du sommeil a été reconnue dans le Sleep Scoring Manual de l’AASM, qui inclut dans la polysomnographie l’enregistrement ECG continu.

2. Il existe une controverse quant à savoir si les troubles respiratoires du sommeil peuvent être correctement évalués en utilisant moins de signaux [par rapport à la polysomnographie] enregistrés à domicile.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 53: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 53 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

National Guidelines System, 2008 (76)

Oui 1990–2007 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

[Cette recommandation concerne les indications et la sécurité des adénoïdectomies et/ou amygdalectomies.] 1. Les enfants chez qui on suspecte un trouble respiratoire du sommeil

doivent être évalués avec une approche diagnostique intégrant l’examen clinique et des explorations.

2. Une évaluation des antécédents médicaux (en se concentrant en particulier sur les ronflements, les pauses respiratoires pendant le sommeil, la somnolence diurne et d'hyperactivité, les problèmes scolaires et les problèmes de comportement, les infections des voies respiratoires) doit être correctement effectuée en utilisant, si nécessaire, des questionnaires spécifiques.

3. Les comorbidités pouvant contribuer à un SAHOS (obésité, infections récurrentes des voies respiratoires, obstruction nasale, anomalies orthodontiques ou crânio-faciales, macroglossie, maladies neuromusculaires) doivent être détectées par l'approche pluridisciplinaire, pour l'évaluation diagnostique, même en présence d'une faible l'hypertrophie des amygdales.

4. L’oxymétrie de pouls nocturne à domicile est recommandée comme test initial pour diagnostiquer les troubles respiratoires du sommeil chez les enfants. Elle devrait être analysée avec la pléthysmographie (et éventuellement l’actigraphie), afin de repérer des artefacts.

5. Une surveillance attentive de 3 à 6 mois est suggérée en cas de résultat négatif à l'oxymétrie de pouls nocturne et de persistance des symptômes, après quoi une nouvelle évaluation est réalisée en répétant l'oxymétrie de pouls.

6. La polysomnographie doit être effectuée uniquement lorsque les résultats de l'oxymétrie de pouls ne sont pas concluants (en utilisant les critères de Brouillette).

GCP

(cf. Annexe XX)

Grade A

Grade A

Grade A

Grade B

Grade B

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 54 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

7. Une polysomnographie, en utilisant une canule nasale pour évaluer le flux et la pléthysmographie pour détecter les mouvements thoraco-abdominaux, est préférable pour un dépistage plus précis des épisodes d'hypopnée.

8. La polygraphie [polysomnographie réduite], même à domicile, peut être considérée comme une bonne alternative à la polysomnographie pour le diagnostic.

Grade B

Grade B

American Association of Clinical Endocrinologists, 2008 (79)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ population cible non précisée

[Cette recommandation porte sur la chirurgie bariatrique.] [Lors du bilan préopératoire :]

1. Les patients atteints de maladie pulmonaire intrinsèque ou de troubles du sommeil devraient avoir une évaluation respiratoire comprenant la mesure des gaz du sang artériel et une polysomnographie, quand la connaissance des résultats est susceptible de modifier la prise en charge.

2. Lorsque des symptômes du SAHOS ou d'hypercapnie (élévation de la PCO2) sont identifiés, la polysomnographie doit être effectuée. Les autres causes traitables de l'hypercapnie, y compris le syndrome d’obésité hypoventilation, d'autres maladies pulmonaires restrictives, des maladies pulmonaires obstructives chroniques, l'insuffisance ventriculaire gauche et l'hypothyroïdie, devraient aussi être prises en considération. [Le texte précise que] la polysomnographie systématique réalisée indépendamment des symptômes est controversée, et que certains médecins pensent qu’elle n’est indiquée qu’en présence de signes d’appel.

Grade D (cf. Annexe XXI)

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 55 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

3. Le SAHOS étant [souvent] associé à des anomalies des voies respiratoires qui peuvent être à l’origine de difficultés périopératoires de gestion des voies aériennes, les patients atteints de SAHOS devraient être adressés pour une polysomnographie préopératoire et traités par PPC.

4. [En postopératoire,] le traitement par PPC doit être poursuivi jusqu’à ce qu’une évaluation par polysomnographie montre une résolution complète des symptômes. [Le texte précise que] malheureusement, les patients ne sont pas toujours volontaires ou capables de se plier aux nécessités de ces examens répétés et que beaucoup de patients interrompent d’eux-mêmes le traitement sur la base d’une amélioration subjective. Actuellement, il n’y a pas de directive claire sur la périodicité de ces examens après une chirurgie bariatrique.

NR

NR

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (37)

Oui 1997–2006 Oui

Diagnostic et traitement du

SAHOS /

adultes

[Cette recommandation concerne l’utilisation des appareils portables en conditions non surveillées pour le diagnostic de SAHOS chez l’adulte.]

1. L’évaluation du sommeil au moyen d’appareils portables est indiquée chez les patients ayant une probabilité prétest élevée de SAHOS modéré à sévère et ne présentant pas de comorbidité significative ou d’autres troubles du sommeil.

[Le texte indique qu’]à la date de cette recommandation, les études avec des appareils portables ont été majoritairement menées dans des populations à haut risque pour des SAHOS modéré à sévère. Pour cette raison, les experts recommandent de limiter l’utilisation des appareils portables à ce groupe de patients.

2. En présence de comorbidités significatives ou de suspicion d’autres troubles du sommeil, la PSG en laboratoire du sommeil est recommandée.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 56 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

3. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour le diagnostic de SAHOS chez les patients ayant des comorbidités significatives qui peuvent affecter l’exactitude du diagnostique [manque d’étude dans ces populations]. Cela concerne, entre autres, les maladies pulmonaires modérées à sévères, les maladies neuromusculaires et l’insuffisance cardiaque congestive.

4. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour le diagnostic de SAHOS chez les patients chez qui l’on suspecte un autre trouble du sommeil incluant un syndrome d’apnée centrale, des mouvements périodiques des membres, une insomnie, des parasomnies, des troubles du rythme circadien ou une narcolepsie.

5. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour un dépistage de SAHOS dans des populations asymptomatiques. Même si le dépistage peut être approprié pour des patients asymptomatiques dans des populations à haut risque (insuffisance cardiaque congestive, hypertensives, conducteurs d’engins, patients devant subir une chirurgie bariatrique), les appareils portables actuellement disponibles ne sont pas les bons outils.

6. Les appareils portables peuvent être indiqués pour le diagnostic de SAHOS chez des patients chez qui une polysomnographie en laboratoire n’est pas possible, en raison des problèmes de mobilité, de sécurité ou de gravité de la maladie.

7. Les appareils portables peuvent être indiqués pour suivre la réponse aux traitements du SAHOS autres que la PPC, incluant les orthèses endobuccales, la chirurgie des voies aériennes supérieures et la perte de poids.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 57 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Swedish Council Technology Assessment in Health Care, 2007 (108)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Non

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Un des objectifs de ce rapport était d’analyser la variabilité inter-nuit de la polysomnographie de nuit complète dans le diagnostic du SAHOS et d’évaluer l’enregistrement simplifié des apnées du sommeil avec des appareils portables, l’oxymétrie de pouls et l’interrogatoire associé à l’examen clinique par rapport à la polysomnographie pour diagnostiquer le SAHOS.] 1. La mesure de l’IAH montre une bonne concordance entre deux nuits

d’enregistrement polysomnographique. 2. Les appareils portables avec analyse manuelle (incluant le flux

aérien nasobuccal, les mouvements respiratoires et l’oxymétrie de pouls) ont une sensibilité et une spécificité élevées pour identifier un IAH pathologique par rapport à la polysomnographie. [Les différents appareils ont été testés durant la même nuit à l’hôpital, dans les mêmes conditions.]

3. L’oxymétrie de pouls est insuffisante pour identifier l’IAH et ne permet pas de faire le diagnostic de SAHOS.

4. Un examen clinique et l’histoire du sommeil ne suffisent pas pour diagnostiquer ou exclure un SAHOS.

Grade 2 (cf. Annexe XXII)

Grade 1

Grade 1

Grade 1

HAS, 2007 (77) HAS, 2010 (78)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. Dans le bilan diagnostique d’une HTAP et notamment la recherche d’une étiologie, une polysomnographie ou une oxymétrie nocturne peut être nécessaire, en cas de suspicion de pathologie respiratoire liée au sommeil (en particulier de SAHOS).

Pas de gradation émise dans ce

document

HAS, 2007 (80)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. Le bilan respiratoire d’un patient paraplégique peut comporter, en fonction de la symptomatologie, une polysomnographique à la recherche d’un SAHOS associé.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 58: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 58 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

European Federation of Neurological Societies, 2007 (81)

Oui Jusqu’en août

2007 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation traite des troubles du sommeil dans les maladies neurologiques, en particulier les maladies neurodégénératives (maladies d’Alzheimer et autres démences, maladie de Parkinson et syndrome apparentés, accidents vasculaires cérébraux, maladie neuromusculaires).]

1. La polysomnographie est généralement le minimum recommandé pour diagnostiquer les troubles du sommeil les plus courants chez les patients atteints de maladies neurologiques.

2. En cas de troubles moteurs ou du comportement, un enregistrement vidéo associé à la polysomnographie devrait être envisagé.

3. La polygraphie respiratoire a une sensibilité et une spécificité modérées dans le diagnostic de SAHOS chez les patients sans maladie neurologique, mais sa valeur diagnostique pour les troubles respiratoires du sommeil ou le SAHOS chez les patients atteints de maladies neurologiques n’a pas été évaluée comparativement au Gold Standard, la polysomnographie.

NR

Brazilian Society of Cardiology, 2007 (82)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

[Cette recommandation concerne les bilans préopératoires en fonction des caractéristiques des patients et du type de chirurgie.] Chez les patients présentant une obésité de grade 1 ou 2 et devant subir une chirurgie à risque intermédiaire ou élevé, il est recommandé d’inclure dans le bilan préopératoire :

1. une polysomnographie chez des patients sélectionnés ;

2. une oxymétrie de repos ou de nuit, en cas de suspicion clinique de SAHOS ou de confirmation de SAHOS par la polysomnographie.

(cf. Annexe XXII)

Class IIb, Level of Evidence C

Class IIb, Level of Evidence D.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 59 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Massachusetts Department of Public Health, 2007 (83)

Oui 2004–2007 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

[Cette recommandation concerne la chirurgie bariatrique.] Pour le bilan préopératoire : 1. une polysomnographie obligatoire pour tous les patients a été

proposée ; 2. mais le groupe d’experts propose que la polysomnographie soit

réservée à un groupe de patients sélectionnés [sans plus de détail] ; 3. en cas de doute sur l’indication des examens du sommeil,

l’évaluation clinique devrait être complétée pour inclure le sexe du patient, le rapport taille-hanche et la circonférence du cou.

Category C

Category D

Category B

Société suisse de recherche sur le sommeil, de médecine du sommeil et de chronobiologie, 2007 (84)

NR NR

Capacité à conduire un véhicule et

somnolence /

adultes

1. Il n’existe aucun paramètre permettant une mesure fiable du degré de sévérité de la somnolence. En particulier, les mesures obtenues lors d’une polysomnographie (efficacité du sommeil, index d’apnée-hypopnée, etc.) ne sont que très mal corrélées avec la somnolence. Les meilleurs instruments sont l’anamnèse médicale et l’examen clinique suivi d’une évaluation qui intègre tous les résultats d’examens disponibles.

Pas de gradation émise dans ce

document

Medical Advisory Secretariat, 2006 (109)

Oui 2004–2005 Non

Diagnostic et mise en place

du traitement du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. La polysomnographie est considérée comme plus précise que les examens à domicile.

2. La polysomnographie en laboratoire du sommeil reste le test standard pour le diagnostic du SAHOS.

3. La polysomnographie devrait être utilisée pour la titration initiale de la PPC.

4. Les patients présentant un ronflement et une somnolence diurne excessive ont une probabilité prétest élevée d’avoir un SAHOS. Pour ces patients, on pourrait proposer un traitement d’essai par PPC plutôt qu’une polysomnographie.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 60 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Danish Centre for Évaluation and Health Technology Assessment, 2006 (110)

Oui Jusqu’en 2004 NR

Diagnostic du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. Cette analyse montre que la polysomnographie surveillée à l’hôpital est la méthode la plus chère. Les coûts pour une polygraphie respiratoire à domicile et une oxymétrie sont similaires. Malgré le fait que les études partielles respiratoires [polygraphie respiratoire] présentent un « rendement diagnostique » plus bas qu’avec une polysomnographie surveillée à l’hôpital pour le diagnostic du SAHOS non compliqué, l’implémentation de la polygraphie respiratoire impliquerait que plus de patients puissent être diagnostiqués et traités que si la polysomnographie est utilisée, pour ressources économiques identiques. Les désavantages sont que certains patients sont mal diagnostiqués et pas traités. La polygraphie respiratoire et l’oxymétrie évaluent seulement l’apnée du sommeil, et les autres troubles du sommeil ne sont pas diagnostiqués par ces méthodes et nécessitent donc une polysomnographie. L’oxymétrie ambulatoire n’offre pas d’avantages diagnostiques ou économiques et ne peut pas être recommandée pour le diagnostic primaire [du SAHOS]. L’enquête menée montre que le SAHOS est sévèrement sous-diagnostiqué et sous-traité. En pratique, il n’est pas possible d’obtenir un nombre suffisant de lits pour la polysomnographie pour le diagnostic du SAHOS non compliqué, qui nécessiterait un nombre important de lits et de personnel. Donc, d’un point de vue éthique, la polygraphie ambulatoire partielle (et la PPC autopilotée) est préférable pour le diagnostic et le traitement du SAHOS non compliqué.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Academy of Sleep Medicine, 2006 (85)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et mise en place du

traitement du SAHOS

/ adultes

1. La décision d’un traitement par PPC doit être basée sur un diagnostic de SAHOS à partir de méthodes acceptables.

2. Une PSG réalisée au cours d’une nuit complète en laboratoire est la meilleure méthode de titration afin de déterminer la pression positive optimale dans le traitement du SAHOS. Cependant, le diagnostic et la titration sur une nuit divisée sont généralement adéquats.

Standard (cf. Annexe X)

Guideline

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 61 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2006 (86)

Oui Jusqu’en juillet

2004 Oui

Dépistage, diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes et adolescents

1. La présence ou l’absence de SAHOS doit être déterminée avant la mise en route d’un traitement par orthèse endobuccale pour identifier les patients à risque en raison des complications causées par les apnées du sommeil et connaître la situation de départ, afin d’évaluer l’efficacité du traitement. Les critères diagnostiques détaillés du SAHOS sont disponibles et incluent les signes cliniques, les symptômes et les informations obtenues par la polysomnographie.

2. Pour vérifier l’efficacité de l’orthèse endobuccale, un suivi par polysomnographie ou polygraphie respiratoire (type III) surveillée en présence de l’orthèse est nécessaire après que les derniers ajustements aient été réalisés.

3. Une réévaluation objective de la respiration durant le sommeil est indiquée si les symptômes de SAHOS s’aggravent ou récidivent.

4. Le suivi par exploration du sommeil n’est pas indiqué chez les patients traités pour ronflement primaire isolé.

Standard (cf. Annexe X)

Guideline

Option

Guideline

HAS, 2006 (87)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. Dans le cas de l’insuffisance respiratoire chronique grave de l’adulte secondaire à une BPCO, un enregistrement polygraphique ou polysomnographique n’est pas systématique, mais doit être réalisé uniquement en cas de suspicion de SAHOS associé.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 62: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 62 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Society of Anesthesiologists, 2006 (88)

Oui 1953–2005 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

[Cette recommandation porte sur le bilan préopératoire chez des patients atteints de SAHOS.] 1. Les anesthésiologistes doivent travailler avec les chirurgiens pour

élaborer un protocole selon lequel les patients, chez qui un SAHOS est suspecté sur des critères cliniques, doivent être évalués assez longtemps avant la date prévue de la chirurgie afin de permettre la préparation d'un plan de prise en charge périopératoire. Cette évaluation peut être réalisée dans une clinique d’anesthésie (si disponible) ou par la consultation directe de l'anesthésiste par le chirurgien. Une évaluation préopératoire doit inclure un examen complet des dossiers médicaux antérieurs (si disponibles), un entretien avec le patient et/ou l’entourage, et un examen physique. […]. La revue des études sur le sommeil est encouragée. L’interrogatoire du patient et de l’entourage devrait comporter des questions précises sur les ronflements, les apnées, les éveils fréquents le sommeil (le fait de parler pendant le sommeil, les changements de position, les mouvements des membres), l’existence de céphalées matinales, d’une somnolence diurne. L’examen physique devrait inclure une évaluation des voies aériennes, des caractéristiques du nasopharynx, la circonférence du cou, la taille des amygdales et le volume langue. Si aucun de ces éléments ne suggère un SAHOS, l'anesthésiste et le chirurgien peuvent décider en commun (1) de gérer les patients en période périopératoire en se basant sur des critères cliniques seuls ou (2) de faire faire une étude du sommeil, un examen plus étendu des voies respiratoires, et de traiter un SAHOS avant la chirurgie. Si cette évaluation n'a pas lieu avant le jour de la chirurgie, le chirurgien et l'anesthésiste ensemble peuvent opter pour la gestion présomptive basée sur des critères cliniques ou d'un report de la chirurgie […].

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 63 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Dépistage, diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

1. La PSG est indiquée en routine pour le diagnostic de troubles respiratoires du sommeil.

2. La polysomnographie est indiquée pour la titration des traitements par pression positive (PPC, ventilation à double niveau de pression et pression positive avec autotitration) chez les patents atteints de troubles respiratoires du sommeil.

La PSG de nuit partielle est une alternative à la PSG de nuit complète à conditions qu’un IAH au moins égal à 40 soit documenté sur une période d’au moins 2 heures. Les PSG de nuit partielle pourraient également suffire en cas d IAH compris entre 20 et 40, en fonction du jugement clinique. Cependant, pour des valeurs d’IAH inférieures à 40, la détermination des pressions de PPC basée sur une PSG de nuit partielle pourraient être moins précise.

[Le texte précise que] la polygraphie respiratoire surveillée (étude de type III) sans EEG, n’est pas recommandée pour la titration de la PPC. La titration de la PPC devrait inclure la possibilité de décrire les stades de sommeil (y compris les phases de sommeil paradoxal) et d’identifier et de traiter les épisodes de réveil. Même lorsque l'apnée est éradiquée par la PPC, des hypopnées résiduelles et de réveils dues aux efforts respiratoires peuvent nécessiter une titration complémentaire pour définir les pressions thérapeutiques optimales, ce qui nécessite un enregistrement EEG.

3. Une PSG ou une polygraphie respiratoire en laboratoire du sommeil est recommandée avant un traitement chirurgical des voies aériennes supérieures en cas de ronflement ou de SAHOS.

Standard (cf. Annexe X)

Standard

Standard

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 64 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

4. Une PSG ou une polygraphie respiratoire en laboratoire du sommeil est indiquée en routine pour le suivi des traitements dans les circonstances suivantes : - après une réponse clinique satisfaisante à un traitement

endobuccal chez des patients ayant un SAHOS modéré à sévère, pour s’assurer du bénéfice thérapeutique ;

- après un traitement chirurgical chez des patients ayant un SAHOS modéré à sévère pour s’assurer de la réponse au traitement ;

- après un traitement chirurgical ou dentaire chez des patients ayant un syndrome de troubles respiratoires liés au sommeil dont les symptômes ressurgissent malgré une bonne réponse initiale au traitement.

5. Une PSG est indiquée en routine pour le suivi des traitements dans les circonstances suivantes : - après une perte de poids substantielle (10 % du poids) chez des

patients traités par PPC pour troubles respiratoires du sommeil, afin de vérifier que la PPC est toujours nécessaire au niveau de pression précédemment déterminé ;

- après une prise de poids substantielle (10 % du poids) chez des patients traités avec succès par PPC et qui redeviennent symptomatiques, pour vérifier si des ajustements de pression sont nécessaires ;

- lorsque la réponse clinique est insuffisante ou lorsque les symptômes ressurgissent malgré une bonne réponse initiale au traitement par PPC, il convient alors de rechercher un autre trouble du sommeil ou une narcolepsie.

6. La PSG ou la polygraphie respiratoire (type III) n’est pas indiquée chez les patients traités par PPC et chez lesquels on n’observe plus de symptômes.

Standard

Standard

Option

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 65 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Dépistage et diagnostic du

SAHOS /

adultes

1. Pour l‘exploration d’un SAHOS, cette recommandation distingue 3 situations : - probabilité élevée de SAHOS : une exploration du sommeil est

recommandée ; - probabilité plus faible de SAHOS (ronflement positionnel, surcharge

pondérale, somnolence diurne modérée) : en première intention, des mesures hygiéno-diététiques sont proposées, sauf pour les patients ayant un travail nécessitant de la conduite automobile, les patients ayant eu un incident lié à la somnolence au cours du travail ou de la conduite, les patients ayant des comorbidités cardio-vasculaires, chez qui une exploration du sommeil est recommandée. Chez les patients chez qui l’exploration est différée, un suivi est nécessaire pour programmer une exploration du sommeil en cas d’inefficacité des mesures hygiéno-diététiques ;

- ronflement isolé : l’exploration du sommeil n’est recommandée qu’en cas de décision d’un geste chirurgical.

2. Pour évaluer l’efficacité d’un traitement du SAHOS lorsque les patients restent symptomatiques, il devrait d’abord y avoir un examen clinique afin de déterminer s’il est nécessaire de refaire une étude du sommeil et, si oui, de quel type. Une polysomnographie surveillée est généralement préférée pour confirmer l’adéquation du traitement pour tous les stades et toutes les positions du sommeil et pour exclure d’autres troubles tels que le mouvement périodique des membres au cours du sommeil, mais d’autres examens tels que le TILE peuvent aussi être indiqués. Une étude limitée du sommeil peut être utile pour vérifier l’adéquation du traitement si le diagnostic initial a été fait par une polysomnographie.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 66 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. Concernant les appareils avec un nombre de capteurs limités ou ceux pour « dépister » les apnées du sommeil, qui ont été conçus pour être utilisés à domicile, le groupe de travail souscrit à la principale conclusion d’une récente revue de la littérature américaine et aux avis des professionnels l’accompagnant, à savoir que les données sont actuellement insuffisantes sur la fiabilité de ces dispositifs pour recommander leur utilisation au domicile des patients pour le diagnostic de l’apnée du sommeil. Cependant, il est noté que certains moniteurs respiratoires multicanaux ont une bonne précision diagnostique (pour exclure et pour confirmer un SAHOS) dans un cadre surveillé et ainsi, peuvent être un complément utile à la polysomnographie en laboratoire du sommeil, lorsque l’accès à la polysomnographie est limité. De plus, il est noté l’existence de preuves appuyant l’utilisation au domicile de certains moniteurs mono ou multicanaux pour confirmer (mais pas pour exclure) un SAHOS. De tels appareils peuvent donc s’avérer utiles dans les populations à forte prévalence d'apnée du sommeil où les ressources des laboratoires sont limitées (par exemple, pour accélérer la gestion des cas graves ou hiérarchiser les listes d'attente en laboratoire de sommeil). Cependant, il est recommandé que les appareils de diagnostic à domicile soient utilisés sous la supervision d’un médecin du sommeil accrédité qui a une bonne connaissance de leurs capacités techniques et diagnostiques et de leurs limites, dans un contexte où il y a accès à la polysomnographie.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 67: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 67 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

4. Cette recommandation concerne les patients présentant un trouble respiratoire du sommeil associé avec des troubles non respiratoires prédisposants reconnus (ex : cardiomyopathie congestive, maladie neurologique cérébrale, obésité morbide, acromégalie, hypothyroïdisme)] : une étude du sommeil devrait être considérée chez les patients présentant ces troubles particulièrement s‘il existe une somnolence diurne excessive ou une détérioration de la fonction respiratoire non expliquée par d’autres motifs. Dans les cas où la prévalence du SAHOS est importante, tels que l’acromégalie (prévalence de plus de 50 % chez des patients non sélectionnés), l’étude du sommeil devrait être une exploration de routine.

Pas de gradation émise

dans ce document

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Dépistage, diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes et enfants

1. Les études effectuées au cours d’une nuit fractionnée et les études d’une nuit complète ne sont pas équivalentes.

2. S’il y a une forte probabilité de SAHOS, un contrôle cardio-respiratoire du sommeil peut être une solution de rechange acceptable à la PSG d’une nuit complète, à condition qu’un recours secondaire à une PSG soit possible, si l’enregistrement cardio-respiratoire ne permet pas de conclure.

3. Une PSG d’une nuit complète suivie d’une titration de la PPC pendant une nuit complète est recommandée.

4. Une PSG de suivi est indiquée après une réaction positive au traitement par orthèse endobuccale, après un traitement chirurgical ou après une perte de poids considérable chez les patients traités par PPC.

5. Une PSG de suivi n’est pas couramment indiquée chez les patients dont les symptômes continuent de disparaître.

6. Chez l’enfant, la PSG est le gold-standard pour établir le diagnostic de SAHOS ; à utiliser si les autres techniques fournissent des résultats négatifs.

Qualité B /pertinence A (cf. Annexe

XXIV) Qualité C

/pertinence B

Qualité C /pertinence A

Qualité C

/pertinence A

Qualité O

Qualité B / pertinence A

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 68 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

7. La PSG n’est pas indiquée pour les enfants obèses à moins qu’on ait constaté une hypercapnie inexpliquée lorsqu’ils sont éveillés, un ronflement chronique, un travail ventilatoire plus ardu pendant le sommeil, une perturbation du sommeil, une hyper somnolence durant le jour, la polyglobulie ou un cœur pulmonaire

8. Traitement du ronflement : une PSG ou un contrôle cardio-respiratoire est indiqué avant la chirurgie.

9. Il est recommandé de refaire une polysomnographie après adénotonsillemectomie chez les enfants à haut risque si un ronflement persiste ou si l’IAH avant l’opération était élevé.

10. Le suivi après traitement [quel qu’il soit] n’est pas nécessaire pour les enfants qui souffraient d’un SAHOS léger à modéré chez qui les symptômes ont complètement disparu.

11. Dans le cadre d’une dysplasie broncho-pulmonaire, une PSG peut être indiquée pour déceler une obstruction des voies respiratoires supérieures ; peut être utilisée avec le suivi du pH afin de documenter le lien entre le reflux et les événements respiratoires.

Qualité C /pertinence A

Qualité C /pertinence A

Qualité C

/pertinence B

Qualité O

Qualité O

Comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques, 2005 (111)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Suivi du traitement du

SAHOS /

population cible non précisée

1. La polysomnographie en centre ou en ambulatoire est indiquée pour vérifier l’efficacité du traitement du SAHOS par orthèse d’avancée mandibulaire.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 69 -

Tableau 1 (suite) Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

British Columbia Medical Association, 2005 (89)

Oui (période de

recherche non précisée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. La PSG est considérée comme l’outil standard dans l’évaluation de l’apnée du sommeil.

2. La première étape du diagnostic est le recueil de l’avis du partenaire (conjoint), l’examen physique du patient (tête et cou en particulier) et l’interrogatoire du patient : temps de sommeil diurne et Epworth Sleepiness Scale.

- en cas de somnolence diurne excessive, le patient doit être référé à un spécialiste des troubles du sommeil ;

- en l’absence de somnolence diurne excessive, une oxymétrie sur une nuit complète peut être suffisante pour exclure un SAHOS.

3. Si l’oxymétrie se révèle anormale ou si d’autres symptômes suggèrent la présence d’un SAHOS, le patient doit être adressé à un spécialiste des troubles du sommeil.

4. L’uvulopalatopharyngoplastie a été approuvée pour un paiement par le Medical Services Plan lorsqu’elle est recommandée par un otolaryngologiste, après confirmation que le patient a eu une polysomnographie d’un service accrédité confirmant un SAHOS symptomatique, qu’il ne peut pas utiliser de PPC et n’est pas éligible à l’utilisation d’une orthèse endobuccale.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 70 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

New Zealand Guidelines Group, 2005 (90)

Oui 1966–2004 Oui

Diagnostic et suivi du

traitement du SAHOS

/ enfants

1. Des végétations de petite taille n’excluent pas un SAHOS donc, les enfants avec de petites végétations et présentant habituellement un ronflement ainsi que d’autres éléments suggérant un SAHOS (anamnèse ou examen clinique) devrait être adressé à un pédiatre pour envisager une adéno-amygdalectomie ou une étude du sommeil.

2. Les enfants ayant des symptômes de SAHOS et des comorbidités importantes telles que l’obésité, les troubles neuromusculaires ou des malformations crânio-faciales devraient être adressés à un pédiatre. Envisager une adéno-amygdalectomie et/ou une étude du sommeil est important en raison de l’incidence élevée du SAHOS chez ces patients.

3. Les enfants ayant des troubles médicaux complexes et à haut risque de SAHOS (trisomie 21, syndromes crânio-faciaux, spina bifida, prématurés, laryngomalacie, mucopolysaccharidoses, achondroplasie, infirmité motrice cérébrale, chirurgie du palais) devraient avoir une polysomnographie ou un enregistrement cardio-respiratoire du sommeil, si un traitement par PPC, trachéotomie, chirurgie des voies aériennes supérieures ou autres est discuté.

4. Les enfants dont les symptômes de SAHOS persistent après adéno-amygdalectomie, ou n’ayant pas d’hypertrophie des amygdales ou des végétations, devraient être adressés à un pédiatre pour envisager une étude du sommeil.

5. Les enfants pour qui le chirurgien ou l’anesthésiste considèrent qu’il y a un haut risque opératoire devraient avoir un diagnostic de SAHOS posé formellement [avec une polysomnographie] avant que la chirurgie soit envisagée.

6. Les études du sommeil abrégées (abbreviated sleep studies), [dont les polygraphies respiratoires,] ne sont pas bien validées chez l’enfant et donc, la nécessité d’études du sommeil formelles [polysomnographie] devrait être discutée avec un centre de référence.

B (cf. Annexe

XXV)

B

NR

Accord professionnel

C

B

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 71 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

7. La réalisation d’une polysomnographie devrait être discutée avec un centre du sommeil chez le nourrisson ayant eu un malaise grave (ALTE) ou présentant une maladie respiratoire chronique (ex : dysplasie broncho-pulmonaire), s’il existe des troubles respiratoires sous-jacents faisant suspecter un SAHOS ou un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale.

Accord professionnel

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2004 (91)

NR NR

Suivi du traitement du

SAHOS /

population cible non précisée

1. Les points qui ne font pas encore l’objet de consensus dans le suivi des patients traités par PPC portent sur […] les modalités du suivi objectif de l’efficacité des machines de PPC : relevé d’événements résiduels détectés par les machines dont la validité n’a pas toujours été évaluée, oxymétrie nocturne, polygraphie ventilatoire, polysomnographie ?

Pas de gradation émise

dans ce document

American College of Chest Physicians, 2004 (92)

Oui 1992–2002 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

1. Il est recommandé de rechercher des troubles respiratoires au cours du sommeil chez les patients porteurs d’une HTAP.

2. Une polysomnographie est recommandée pour l’évaluation des troubles respiratoires au cours du sommeil chez les patients présentant une HTAP si un syndrome d’apnée obstructive est suspecté (test de screening du syndrome d’apnée obstructive positif), ou s‘il y a une forte suspicion clinique du syndrome.

C (cf. Annexe

XXVI)

Bénéfice immédiat/

Evidence-based

American Thoracic Society, 2004 (93)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

1. Les études du sommeil ne sont pas indiquées dans les BPCO, excepté dans des circonstances particulières telles qu’une suspicion d’apnée du sommeil ou de complications de l’hypoxémie (polycythémie ou cœur pulmonaire), qui ne sont pas expliquées par les niveaux de PaO2 au réveil.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 72 -

Tableau 1 (suite) Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

European Society for the Study and Prevention of Infant Death, 2004 (17)

Oui 1992–2002 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ nourrissons

1. Les enregistrements polygraphiques du sommeil ne sont pas requis pour la plupart des nourrissons ayant présenté un malaise grave (ALTE).

2. Les études du sommeil ne sont généralement pas considérées comme un bon prédicateur de risque de MSN, bien que certains auteurs considèrent que les enregistrements polygraphiques du sommeil contribuent à prédire le risque de malaise grave à venir.

3. Lorsqu’un enregistrement des paramètres cardio-respiratoires et des paramètres du sommeil est indiqué, comme pour le diagnostic d’un SAHOS suspecté, la polysomnographie est le meilleur examen.

Pas de gradation émise

dans ce document

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003 Oui

Diagnostic et suivi du

traitement du SAHOS

/ population cible

non précisée

Les indications de la polysomnographie sont :

1. le diagnostic et le suivi des pathologies liées au sommeil (narcolepsie, insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, l’épilepsie liée au sommeil et des parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

2. le diagnostic et le suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, le monitorage de la pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, le bilan préopératoire avant uvulopalatopharyngoplastie avec laser, le suivi et l’évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, l’évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC ;

3. en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 73 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé, 2003 (113)

Oui 1992–2002 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ enfants et

adolescents

[Cette recommandation concerne la prise en charge de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent] 1. [Dans le cadre de l’évaluation initiale de l’obésité], l’entretien [doit

rechercher] des signes fonctionnels évoquant une comorbidité ou une complication (dyspnée, trouble du sommeil, douleur articulaire, constipation).

2. Un avis spécialisé est recommandé lorsque l’obésité commune est compliquée : manifestations respiratoires (apnée du sommeil), ostéo-articulaires (épiphysiolyse de la tête fémorale), psycho-comportementales, vasculaires, diabète, troubles du comportement alimentaire.

NR

Scottish Intercollegiate Guidelines Network, 2003 (44)

Oui 1991–2000

Oui

Dépistage et diagnostic du

SAHOS /

adultes

1. La polygraphie respiratoire est adéquate en première ligne pour le diagnostic du SAHOS.

2. Une PSG complète n’est pas nécessaire pour diagnostiquer un SAHOS chez la plupart des patients. Elle devrait être disponible à un niveau régional, pour explorer les patients qui ont des symptômes typiques de somnolence diurne excessive, mais chez qui des examens limités (polygraphie respiratoire ou oxymétrie) n’ont pas mis en évidence d’apnées obstructives du sommeil.

3. Un diagnostic de SAHOS devrait être éliminé ou confirmé avant toute chirurgie pour ronflement.

4. Les patients présentant des signes de SAHOS et ayant un risque de s’endormir au volant ou travaillant sur des machines ou sur des chantiers doivent être vus en urgence par un centre du sommeil, comme devrait le faire également ceux qui ont une insuffisance respiratoire.

5. La combinaison d’un SAHOS sévère et d’une BPCO est potentiellement dangereuse. Dans de tels cas, le clinicien devrait considérer une consultation en urgence dans un centre du sommeil.

B (cf. Annexe

XXVII) Accord

professionnel

Accord professionnel

Accord

professionnel

Accord professionnel

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 74 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Thoracic Society, 2003 (94)

NR Oui

Diagnostic du SAHOS

/ enfants

1. Une polysomnographie de nuit complète est indiquée chez les enfants ayant une maladie pulmonaire chronique et des symptômes suggérant une obstruction des voies aériennes supérieures (ronflement).

Pas de gradation émise

dans ce document

American Academy of Pediatrics, 2002 (95)

Oui 1966–1999 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ enfants

[La recommandation concerne le SAHOS lié à une hypertrophie adénoïdienne ou amygdalienne et/ou à une obésité chez des enfants de plus d’1 an.]

1. La PSG nocturne est le seul examen permettant de quantifier la ventilation et les anomalies du sommeil, et est recommandée comme test diagnostique de choix Les méthodes alternatives analysées sont l’oxymétrie et l’enregistrement vidéo, et les études de sieste peuvent être utiles pour discriminer un ronflement primaire d’un SAHOS si les résultats de la polysomnographie sont positifs. Cependant, ils ne permettent pas d’évaluer la sévérité du SAHOS, qu’il est nécessaire de connaître pour déterminer le traitement et le suivi à mettre en œuvre. En raison de leur taux important de faux négatifs, la polysomnographie devrait être réalisée en cas de résultat négatif avec les autres méthodes diagnostiques.

2. Après adéno-amygdalectomie, les patients devraient être réévalués pour déterminer la nécessité d’un traitement additionnel ou non. Tous les patients devraient être réévalués cliniquement. Les patients à haut risque devraient avoir des tests objectifs.

Strong

(cf. Annexe XXVIII)

Strong

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 75 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2002 (8)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

Pour le suivi du traitement du SAHOS par PPC, le standard reste la polysomnographie en laboratoire du sommeil, avec enregistrement des paramètres du sommeil et respiratoires. Cependant, des dispositifs permettant une titration automatique de la PPC ont été développés, permettant des ajustements avec ou sans l’intervention d’un technicien du sommeil. Les recommandations sont :

1. Le diagnostic de SAHOS doit avoir été posé à partir d’examens réalisés avec des méthodes acceptables.

2. Les méthodes d’autotitration ne sont pas recommandées en pratique courante pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, de pathologie respiratoire, d’hypoxémie diurne, ou d’insuffisance respiratoire, ou de désaturation nocturne importante. Les patients qui ne ronflent pas ne devraient pas non plus être suivis en autotitration, avec les dispositifs qui reposent sur l’enregistrement des vibrations ou du son.

3. Les méthodes d’autotitration ne sont recommandées en pratique courante pour des études de nuit partielle.

4. Certains appareils d’autotitration peuvent être utilisés à l’hôpital ou en laboratoires du sommeil, pour identifier la meilleure pression à l’aide de la polysomnographie.

5. Lorsque le traitement par PPC a été initié avec succès et contrôlé par polysomnographie, l’autotitration à domicile peut être utilisée pour des auto-ajustements par le patient.

6. L’utilisation de l’autotitration à domicile pour déterminer les pressions initiales n’est pas validée ni avec les appareils à réglage manuel ni avec les appareils disposant d’une autotitration.

Standard (cf. Annexe X)

Standard

Standard

Guideline

Guideline

Option

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 76 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

7. Les patients traités par PPC et suivis en autotitration doivent également être suivis pour déterminer l’efficacité et la sécurité de ce mode de prise en charge.

8. Si les symptômes persistent, il est nécessaire de réaliser une titration standard en laboratoire du sommeil.

Standard

Standard

Société belge de pneumologie, 2001 (96)

NR Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes et enfants

1. Une polysomnographie complète est toujours indiquée en présence d’une somnolence, d’une fatigue diurne ou d’autres plaintes suggérant un syndrome d’apnée du sommeil.

Pas de gradation émise

dans ce document

Valensi, 2000 (97) (Groupe sommeil de la SPLF)

Non Oui

Suivi du traitement du

SAHOS /

population cible non précisée

1. La surveillance des patients traités par PPC ne peut se faire systématiquement par un enregistrement polygraphique et/ou polysomnographique, compte tenu de l’importance de la population concernée, mais est réservée à des situations cliniques particulières, comme l’apparition de nouveaux symptômes.

Pas de gradation émise

dans ce document

Société suisse de pneumologie, 2000 (98)

NR Oui

Diagnostic et suivi du

traitement du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. En cas de forte suspicion clinique de SAHOS, sans symptôme d’une autre affection ou de troubles du sommeil, une polygraphie respiratoire nocturne peut suffire pour confirmer le diagnostic. Si l’examen permet de poser clairement le diagnostic de SAHOS, un appareil type PPC peut être directement prescrit. En cas de résultat de traitement par PCC non optimal, de résultat de polygraphie respiratoire négatif ou de suspicion d’un autre trouble du sommeil, une polysomnographie sous surveillance en laboratoire du sommeil est indiquée.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 77: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 77 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. Dans des situations d’anamnèse/cliniques non évidentes, il faut donner d’emblée la préférence à la polysomnographie complète, sachant que pour plus de 50 % des patients examinés au moyen de la polygraphie respiratoire, une polysomnographie s’avère finalement nécessaire.

3. Dans le cas où certains symptômes feraient soupçonner un SAHOS, une polysomnographie ou une polygraphie respiratoire sont également indiquées à titre d’examen préopératoire préalable à une uvulopalatoplastie réalisée au moyen du laser (LAUP), à une uvulopalatopharyngoplastie (UPPP) ou à d’autres interventions chirurgicales sur les voies respiratoires supérieures, de même qu’avant l’instauration d’un traitement par propulseur mandibulaire.

4. Une polysomnographie ou une polygraphie respiratoire est indiquée pour analyser le résultat d’interventions chirurgicales et l’effet d’un traitement par propulseur mandibulaire.

5. En cas de réapparition de symptômes de SAHOS sous thérapie par PPC, propulseur mandibulaire ou après intervention chirurgicale sur les voies respiratoires supérieures, ainsi qu’en cas de modification importante de poids, une polygraphie respiratoire ou une polysomnographie sont indiquées. Chez les patients dont la réponse subjective à la thérapie par PCC reste optimale, une polygraphie ou polysomnographie de contrôle n’est généralement pas nécessaire.

Pas de gradation émise

dans ce document

Fédération française de neurologie, 2000 (99)

NR Oui

Diagnostic du SAHOS

/ adultes

1. Les apnées du sommeil ne sont pas rares chez les parkinsoniens et doivent être prises en charge après bilan polysomnographique.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 78: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 78 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

ANAES, 1999 (114)

Oui Jusqu’en août

1998 Oui

Diagnostic, mise en place et suivi du traitement du

SAHOS /

adultes

1. Des polysomnographies courtes ont été proposées [pour le diagnostic du SAHOS] : polysomnographie de sieste ; polysomnographie de première moitié de nuit (la seconde moitié servant à l’adaptation du niveau de PPC nécessaire pour normaliser l’IAH). Ces modalités de polysomnographie ont deux inconvénients : elles peuvent sous-estimer la sévérité du SAHOS en termes de nombre d’événements respiratoires horaires (IA ou IAH) ; leur normalité ne permet pas d’éliminer formellement un SAHOS.

La référence reste la polysomnographie effectuée sur une nuit complète. Chez un patient suspect de SAHOS, une polysomnographie courte positive (IAH > 30) est néanmoins suffisante pour mettre en route le traitement.

2. L’efficacité diagnostique des techniques simplifiées d’enregistrement au cours du sommeil est inférieure à celle de la polysomnographie. Certaines de ces techniques peuvent néanmoins être utiles lors du bilan diagnostique d’un patient suspect de SAHOS en permettant d’éviter des polysomnographies inutiles, et de ne pas retarder la mise sous traitement. Ainsi, une « polygraphie » comprenant un enregistrement du flux aérien, de la saturation artérielle en oxygène et des efforts ventilatoires est suffisante pour mettre en route le traitement lorsque l’IAH est supérieur à 30. Dans ce cas, l’enregistrement du sommeil [polysomnographie] n’est obligatoire que si la symptomatologie persiste après mise en route de la PPC. Par contre, si l’IAH est inférieur à 30, un enregistrement du sommeil [polysomnographie] est indispensable.

3. Lorsqu’une chirurgie est effectuée, elle doit être précédée et suivie (quelques semaines plus tard) d’un bilan clinique, et d’un enregistrement polysomnographique.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 79: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 79 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

4. [De même, après une chirurgie,] un contrôle du SAHOS et de son retentissement doit être effectué 6 à 12 mois après l’intervention par un enregistrement polygraphique et une échelle de vigilance.

5. En cas de traitement par trachéotomie, en général à titre transitoire chez les patients avec un SAHOS sévère, surtout à l’occasion de la chirurgie maxillo-mandibulaire, le patient est décanulé à distance de l’intervention, idéalement après contrôle polysomnographique.

Pas de gradation émise

dans ce document

ANAES, 1997 (115)

Oui 1993–1997 Oui

Diagnostic du SAHOS

/ enfants

[Cette recommandation concerne les indications de l’adénoïdectomie et de l’amygdalectomie chez l’enfant.]

1. La constatation de l’un des signes d’appel d’une obstruction des voies aériennes supérieures (ronflements sonores, apnées obstructives, respiration bouche ouverte, troubles du développement psychoaffectif ou staturo-pondéral) doit inciter à rechercher un syndrome d’apnées obstructives du sommeil dont le diagnostic est essentiellement clinique.

2. Les critères polysomnographiques utilisés chez l’adulte ne sont pas suffisamment sensibles pour affirmer ou infirmer un SAHOS chez l’enfant. Lorsque l’interrogatoire et l’examen clinique permettent d’affirmer le SAHOS, la polysomnographie n’est pas indispensable.

niveau B+ (cf. Annexe

XXIX)

niveau B-

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

Diagnostic et suivi du

traitement du SAHOS

/ enfants

1. Suspicion de SAHOS : la polysomnographie est recommandée pour différencier un ronflement bénin ou primaire, non associé à des apnées, une hypoventilation, une atteinte cardio-vasculaire ou neurologique, d’un ronflement pathologique associé à un SAHOS, c’est-à-dire un ronflement associé à une obstruction partielle ou complète des voies aériennes supérieures, une hypoxémie ou des microéveils.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 80 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. La polysomnographie est indiquée pour évaluer les enfants ayant des perturbations du sommeil, une somnolence diurne excessive, un cœur pulmonaire, un retard staturo-pondéral ou une polyglobulie inexpliquée, particulièrement si l’enfant ronfle.

3. Chez les enfants présentant une obstruction des voies aériennes supérieures visible cliniquement au cours du sommeil ou documentée par enregistrement vidéo (apnée, rétraction, respiration paradoxale), la polysomnographie peut être différée dans le but d’entreprendre rapidement un traitement.

4. La polysomnographie est recommandée en cas de doute du clinicien sur le fait que l’obstruction des voies aériennes supérieures observée cliniquement justifie une indication chirurgicale ou si un enfant nécessite un monitoring postopératoire intensif après une adéno-amygdalectomie ou une autre chirurgie du pharynx.

5. La polysomnographie est recommandée en cas de laryngomalacie si les symptômes (stridor ou efforts respiratoires) apparaissent plus sévères au cours du sommeil qu’en période de réveil, ou en cas de retard staturo-pondéral ou de cœur pulmonaire.

6. Bien que l’obésité soit un facteur de risque de SAHOS chez l’enfant, la polysomnographie n’est pas recommandée chez l’enfant obèse en l’absence d’autres symptômes faisant suspecter un SAHOS : hypercapnie, ronflement, augmentation des efforts respiratoires durant le sommeil, troubles du sommeil, somnolence diurne excessive, polycythémie ou cœur pulmonaire.

7. La polysomnographie est recommandée dans le bilan d’une drépanocytose, en présence de symptômes faisant suspecter un SAHOS ou de crises vaso-occlusives fréquentes au cours du sommeil.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 81 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

8. Il est recommandé de répéter la polysomnographie chez les enfants ayant eu un diagnostic de SAHOS présentant un ronflement persistant ou d’autres troubles respiratoires du sommeil. Si possible, en fonction de l’état de l’enfant, cette polysomnographie devrait être réalisée après au moins 4 semaines suivant la chirurgie pour permettre la résolution de l’œdème postopératoire.

9. La polysomnographie est recommandée pour le suivi des traitements par PPC pour un SAHOS ou une autre pathologie respiratoire : elle est recommandée pour la titration initiale et pour les réévaluations périodiques des paramètres.

10. Si une perte de poids est le traitement de première intention dans un SAHOS chez un enfant obèse, une polysomnographie devrait être réalisée pour contrôler si la perte de poids a permis de diminuer la sévérité du SAHOS.

11. Il n’est pas nécessaire de faire un suivi par polysomnographie chez les enfants présentant un SAHOS modéré chez qui une résolution complète du ronflement ou des troubles du sommeil a été obtenue. Cependant, chez un enfant de moins d’1 an ou un enfant présentant un SAHOS sévère (la sévérité étant basée sur la clinique, le nombre d’événements obstructif et d’épisodes de désaturation), une polysomnographie de suivi devrait être envisagée pour s’assurer de la résolution des anomalies cliniquement significatives.

12. Chez les enfants atteints de mucoviscidose recevant une oxygénothérapie, la polysomnographie est indiquée pour éliminer un diagnostic de SAHOS, en cas de ronflements, d’épisodes de désaturation au cours du sommeil, de cœur pulmonaire, de polycythémie ou de troubles du sommeil.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 82 -

Tableau 1 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

13. Chez les enfants ayant une dysplasie broncho-pulmonaire, la polysomnographie à la recherche d’une obstruction des voies aériennes supérieures peut être indiquée en cas de bradycardie sans apnée documentée par les mesures d’impédance, De même, la polysomnographie est recommandée si l’enfant est suspecté d’avoir une obstruction des voies aériennes, basée sur l’observation d’un ronflement.

14. Chez certains nourrissons présentant des apnées ou un syndrome de malaise grave, la polysomnographie peut être utile pour définir la fréquence et les types d’apnée, l’importance de l’atteinte cardiaque, des gaz du sang et des troubles du sommeil. Cela concerne les nourrissons présentant une suspicion de SAHOS, une bradycardie récurrente isolée sans apnée centrale et ceux chez qui on suspecte une anomalie du contrôle respiratoire.

Pas de gradation émise

dans ce document

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

Non Oui

Diagnostic du SAHOS

/ population cible

non précisée

1. Une polysomnographie peut être indiquée chez les personnes souffrant de ronflement et chez qui on observe une apnée ou une somnolence diurne excessive.

Pas de gradation émise

dans ce document

Agence nationale pour le développement de l'évaluation médicale, 1992 (116)

Oui 1981–1992

Oui

Diagnostic du SAHOS et suivi du traitement

/ adultes

1. Une polygraphie avec mesure du flux aérien nasobuccal, saturation artérielle en oxygène et mesure des efforts ventilatoires est indispensable au diagnostic de SAHOS.

2. Une exploration du sommeil proprement dite, associée à la polygraphie (polysomnographie) est toujours souhaitable, car elle seule permet d’analyser la qualité du sommeil et d’’éliminer des enregistrements faussement négatifs. Elle est recommandée lorsque l’IAH est inférieur à 30 par heure d’enregistrement en polygraphie.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 83 -

Tableau 1 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le SAHOS.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. La PPC peut être mise en route sur des critères polygraphiques ou polysomnographiques.

4. La PPC doit si possible être débutée lors d’une nuit complète, qui permet les adaptations de pressions nécessaires. Toutefois, si le diagnostic est rapidement porté, et la pression vite adaptée, ces deux démarches peuvent avoir lieu lors d’une même nuit. Dans ce cas, l’analyse du sommeil est recommandée afin de s’assurer que la disparition des apnées sous PPC n’est pas liée à une absence de sommeil.

5. La surveillance du traitement par PPC doit comporter une évaluation clinique et une vérification polygraphique ou polysomnographique de la persistance de l’indication et de l’efficacité du traitement après 1 ou 2 ans de traitement.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 84 -

Tableau 2. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et traitement des

troubles respiratoires du

sommeil /

adultes et enfants

1. Les indications de la polysomnographie dans les troubles respiratoires liés au sommeil sont :

- le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil ;

- le choix d’un traitement pour les troubles respiratoires du sommeil (PPC, ventilation en pression positive à double niveau de pression, assistance ventilatoire, etc.) ;

- la titration d’un traitement par PPC ;

- le monitoring et l’ajustement d’un traitement par PPC, en cas de variation de poids ou en période de croissance chez l’enfant, en cas de survenue d’un ronflement ou d’un halètement sous PPC, en cas de persistance de la somnolence diurne ou d’autres symptômes malgré une observance du traitement jugée correcte, en cas de persistance d’événements respiratoires ou de fuites sous PPC détectés par le monitoring à domicile ou en centre du sommeil et ne répondant pas aux ajustements de la PPC, en cas d’apparition d’un facteur intercurrent susceptible d’avoir un impact sur la respiration ou sur l’efficacité du traitement par PPC, en cas de modification significative des traitements médicamenteux susceptibles d’avoir un impact sur le contrôle respiratoire ou sur l’efficacité de la PPC ;

- l’initiation d’une ventilation en pression positive à double niveau de pression ;

- la réévaluation d’une précédente étude du sommeil ayant donné un diagnostic négatif en cas de progression des symptômes.

Pas de gradation dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 85 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

American Academy of Otolaryngologie - Head and Neck Surgery, 2011 (50)

Oui Jusqu’en

février 2010 Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

/ enfants

[Cette recommandation porte spécifiquement sur la polysomnographie pour rechercher des troubles respiratoires du sommeil avant amygdalectomie chez l’enfant.]

1. Avant de réaliser une amygdalectomie, le clinicien devrait faire réaliser une polysomnographie chez les enfants présentant un trouble respiratoire du sommeil s’ils ont une des comorbidités suivantes : obésité, syndrome de Down, malformations crânio-faciales, désordres neuromusculaires, drépanocytose ou mucopolysaccharidoses.

2. Le clinicien devrait plaider en faveur d’une polysomnographie avant une amygdalectomie pour un trouble respiratoire du sommeil chez les enfants sans aucune des comorbidités listées au paragraphe 1, pour qui la nécessité d’une chirurgie est incertaine ou lorsqu’il y a discordance entre la taille des amygdales à l’examen physique et la sévérité du trouble respiratoire du sommeil.

3. Chez les enfants pour qui une polysomnographie est indiquée pour évaluer un trouble respiratoire du sommeil avant amygdalectomie, les cliniciens devraient obtenir une polysomnographie en laboratoire du sommeil, lorsqu’elle est disponible.

Recommandation (cf. Annexe XXX)

Recommandation

Recommandation

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 86 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

German Society of Otorhinolaryngology, Head and Neck Surgery, 2010 (118)

NR Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

/ adultes

[Cette recommandation porte sur le diagnostic et le traitement du ronflement.]

1. Des explorations complémentaires à visée diagnostique [en plus de l’anamnèse et de l’examen clinique] ne sont pas indispensables si le ronflement est un symptôme isolé chez des sujets ne demandant pas de traitement pour le ronflement et dont l’interrogatoire et l'examen clinique sont normaux en dehors du ronflement. Dans les cas où l’interrogatoire et/ou l'examen clinique suggèrent un trouble respiratoire du sommeil, une exploration complémentaire du sommeil doit être effectuée. Si le sujet demande un traitement du ronflement, une évaluation avec au moins un examen du sommeil à domicile est nécessaire avant toute intervention. Si l'étude du sommeil à domicile est normale et si l’interrogatoire et l'examen clinique ne suggèrent pas de trouble du sommeil ou de comorbidité associée à un trouble du sommeil, il n'est pas nécessaire de pratiquer des explorations complémentaires du sommeil avant l'intervention. Dans tous les autres cas, des explorations complémentaires du sommeil sont obligatoires.

2. Après une période de temps suffisante après l'intervention [pour le traitement du ronflement], les résultats devraient être évalués pour contrôler l‘efficacité du traitement et, si nécessaire, pour planifier les étapes ultérieures du celui-ci. Si les symptômes persistent, l'agenda du sommeil, l'examen clinique et, si nécessaire, des examens du sommeil devraient être répétés afin de détecter une progression potentielle vers un trouble respiratoire du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 87 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

Canadian Thoracic Society, 2011 (56)

Oui 1996–2009

Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

/ adultes

1. L’examen de niveau I (polysomnographie complète en laboratoire du sommeil) demeure la norme reconnue pour l’évaluation des troubles respiratoires du sommeil et le test de choix lorsqu’il est disponible.

2. Les examens avec des appareils portables de niveaux II, II et IV (incluant l’oxymétrie) peuvent être utilisés pour le diagnostic du SAHOS et l’instauration d’un traitement approprié, chez les patients avec une probabilité prétest modérée à sévère de ce trouble, lorsque ces examens sont intégrés dans un parcours de soins comprenant une expertise médicale et paramédicale appropriées et un accès, si nécessaire, à une polysomnographie.

3. Ces examens [II, III et IV] devraient être utilisés avec précaution chez les patients présentant des comorbidités et pour le diagnostic des autres troubles respiratoires du sommeil.

4. Les limites de l’oxymétrie pour distinguer les différents types de troubles respiratoires du sommeil doivent être prises en considération avant leur utilisation pour poser un diagnostic et prendre une décision thérapeutique.

1B

(cf. Annexe IX)

1B

2C

1B

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic, mise en place du traitement et

suivi du traitement des

troubles respiratoires du

sommeil /

enfants

1. Une polysomnographie est indiquée dans les troubles respiratoires suivants uniquement lorsqu’il existe une suspicion clinique d’un trouble du sommeil lié à la respiration : asthme chronique, mucoviscidose, HTAP, bronchodysplasie pulmonaire, ou anomalies thoraciques telles qu’une cyphoscoliose.

2. La polysomnographie n’est pas indiquée en routine pour la mise en place et le suivi d’un traitement par oxygénothérapie. [Le texte précise que :] la PSG peut être utile pour la titration de la supplémentation en oxygène chez des patients qui pourraient hypoventiler ou présenter un risque de développer une apnée centrale ou une hypercapnie sous oxygène.

Option (cf. Annexe X)

Option

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 88 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

3. La polysomnographie est indiquée pour la titration de la pression en ventilation non invasive chez les enfants présentant d’autres troubles du sommeil liés à la respiration.

4. Les enfants traités par ventilation mécanique devraient être évaluées périodiquement par polysomnographie pour l’ajustement des paramètres de ventilation.

5. Les enfants traités par trachéotomie pour des troubles du sommeil liés à la respiration devraient avoir une polysomnographie dans le bilan préalable à une décanulation Ces enfant devraient être suivis cliniquement après la décanulation pour évaluer une récidive des symptômes des troubles respiratoires du sommeil.

Option

Option

Option

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006

Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil chez

les enfants trisomiques

/ enfants

1. Un dépistage des troubles respiratoires du sommeil devrait être réalisé chez les enfants trisomiques, avec au moins une oxymétrie, au moins une fois avant l’âge de 2 ans, puis tous les ans jusqu’à 3 à 5 ans.

2. Les enfants trisomiques chez qui on découvre des anomalies lors de ce dépistage, ou chez qui la clinique fait suspecter un faux négatif sur l’examen de dépistage, devraient avoir une polysomnographie incluant la mesure de l’oxymétrie du flux aérien naso-buccal, des efforts respiratoires et du CO2. Une vidéo devrait également être incluse, si possible.

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

Accord professionnel

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 89 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des

conclusions (varie selon l’organisme

European Federation of Neurological Societies, 2007 (81)

Oui Jusqu’en août

2007 Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

associés à une maladie

neurologique /

adultes

[Cette recommandation traite des troubles du sommeil dans les maladies neurologiques, en particulier les maladies neurodégénératives (maladies d’Alzheimer et autres démences, maladie de Parkinson et syndrome apparentés, accidents vasculaires cérébraux, maladie neuromusculaires). Le SAHOS et les autres troubles respiratoires du sommeil sont fréquents dans ces maladies.] 1. Une polysomnographie est en général le minimum pour diagnostiquer les

troubles respiratoires du sommeil les plus courants chez les patients atteints de maladies neurologiques.

2. Les patients présentant des troubles respiratoires du sommeil et une faiblesse musculaire et/ou des comorbidités cardiaques ou pulmonaires peuvent avoir un syndrome d’hypoventilation, qui se manifeste par une augmentation du CO2 puis de la PaCO2, devraient être contrôlés par des études du sommeil.

3. Chez les patients ayant des troubles moteurs ou du comportement, un enregistrement vidéo associé à la polysomnographie devrait être envisagé.

4. La polygraphie respiratoire a une sensibilité et une spécificité modérées dans le diagnostic de SAHOS chez les patients sans maladie neurologique, mais sa valeur diagnostique pour les troubles respiratoires du sommeil ou le SAHOS chez les patients atteints de maladies neurologiques n’a pas été évaluée comparativement au Gold Standard, la polysomnographie.

NR

HAS, 2007 (119) HAS, 2010 (120)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

associés à une mucopolysaccha-ridose de type I

/ enfants

1. Le bilan pulmonaire comprend une polysomnographie ou, au minimum, une oxymétrie nocturne, pour rechercher des apnées du sommeil ou une désaturation nocturne, dans le cadre d’un éventuel syndrome obstructif ou restrictif.

2. Le suivi comporte également une polysomnographie ou au minimum une oxymétrie nocturne tous les 1 à 2 ans, en fonction de la symptomatologie pulmonaire.

[NB : La liste des actes et prestations (120) est moins détaillée et indique seulement polysomnographie lors du bilan initial et du suivi.]

Pas de gradation

émise dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 90 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004

Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

/ adultes

1. La polysomnographie est indiquée en routine pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil. [La discussion précise que] le diagnostic de troubles respiratoires du sommeil autres que le SAHOS ou le syndrome de résistance des voies aériennes supérieures est basé sur la clinique (interrogatoire et examen clinique), la radiographie thoracique et les explorations fonctionnelles respiratoires (incluant les gaz du sang). Une revue fondée sur des preuves a été menée pour répondre à la question de savoir si la polysomnographie, quand elle est réalisée de manière systématique chez les patients atteints de maladies respiratoires, apporte des informations importantes pour la prise en charge, qui n’auraient pas pu être obtenues d’une autre manière. Les articles analysés (21 articles sur les troubles respiratoires du sommeil chez des groupes de patients variés) ont montré que la polysomnographie n'était pas utile pour établir le diagnostic primaire. Bien que la polysomnographie apporte des éclairages sur les relations entre le sommeil et la respiration chez ces patients, elle n’est pas essentielle pour le diagnostic de ces conditions. [Le texte précise également que] la polysomnographie de nuit complète est recommandée pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil. Pour les patients ayant une forte probabilité prétest, une polygraphie respiratoire surveillée (étude de type III) peut être une alternative acceptable à la polysomnographie, à la condition de pouvoir répéter le test avec une polysomnographie de nuit complète chez des patients symptomatiques chez qui la polygraphie respiratoire serait négative. Les données ne permettent pas de recommander les études en conditions non surveillées ou chez des patients n’ayant pas une forte probabilité prétest de trouble respiratoire du sommeil. (En utilisant la polygraphie respiratoire uniquement chez les patients ayant une forte probabilité prétest de trouble respiratoire du sommeil, on réduit le risque d’avoir des faux-négatifs et d’être obligé de recourir secondairement à une polysomnographie).

Standard (cf. Annexe X)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 91 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

2. La polysomnographie est indiquée pour la titration des traitements par pression positive (PPC, ventilation à double niveau de pression et pression positive avec autotitration) chez les patents atteints de troubles respiratoires du sommeil. [Le texte précise que] la polygraphie respiratoire surveillée (étude de typeIII), sans EEG, n’est pas recommandée pour la titration de la PPC. La titration de la PPC devrait inclure la possibilité de décrire les stades de sommeil (y compris les phases de sommeil paradoxal) et d’identifier et de traiter les épisodes de réveil. Même lorsque l'apnée est éradiquée par la PPC, des hypopnées résiduelles et de réveils dues aux efforts respiratoires peuvent nécessiter une titration complémentaire pour définir les pressions thérapeutiques optimales, ce qui nécessite un enregistrement EEG.

3. Une PSG est indiquée en routine pour le suivi des traitements dans les circonstances suivantes : - après une perte de poids substantielle (10 % du poids) chez des

patients traités par PPC pour troubles respiratoires du sommeil, afin de vérifier que la PPC est toujours nécessaire au niveau de pression précédemment déterminé ;

- après une prise de poids substantielle (10 % du poids) chez des patients traités avec succès par PPC et qui redeviennent symptomatiques, pour vérifier si des ajustements de pression sont nécessaires ;

- lorsque la réponse clinique est insuffisante ou lorsque les symptômes ressurgissent malgré une bonne réponse initiale au traitement par PPC, il convient alors de rechercher un autre trouble du sommeil ou une narcolepsie.

Standard

Standard

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 92 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

4. Les patients présentant une insuffisance cardiaque gauche ou droite devraient bénéficier d’une polysomnographie en cas de symptômes nocturnes suggérant un trouble respiratoire du sommeil (sommeil perturbé, dyspnée nocturne, ronflement) ou en cas de persistance des symptômes malgré un traitement médical bien conduit de l’insuffisance cardiaque congestive.

Standard

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil lors de

pathologies prédisposantes non

respiratoires /

adultes

[Cette recommandation concerne les patients présentant un trouble respiratoire du sommeil associé avec des troubles non respiratoires prédisposants reconnus (ex : cardiomyopathie congestive, maladie neurologique cérébrale, obésité morbide, acromégalie, hypothyroïdie)].

1. Une étude du sommeil devrait être considérée chez les patients présentant ces troubles particulièrement, s‘il existe une somnolence diurne excessive ou une détérioration de la fonction respiratoire non expliquée par d’autres motifs. Dans les cas où la prévalence du SAHOS est importante, tels que l’acromégalie (prévalence de plus de 50 % chez des patients non sélectionnés), l’étude du sommeil devrait être une exploration de routine.

Pas de gradation émise dans ce

document

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003 OuI

Diagnostic et suivi des troubles

respiratoires du sommeil

/ population cible non

précisée

Les indications de la polysomnographie sont :

1. le diagnostic et le suivi des pathologies liées au sommeil (narcolepsie, insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, l’épilepsie liée au sommeil et des parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 93: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 93 -

Tableau 2 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

2. le diagnostic et suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, monitorage de pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, bilan préopératoire avant uvulopalatopharyngoplastie avec laser, suivi et évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC, etc.) ;

3. en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

Pas de gradation émise dans ce

document

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

Non Oui

Diagnostic des troubles

respiratoires du sommeil

/ population cible non

précisée

1. Une polysomnographie peut être indiquée dans les cas suivants : - patients souffrant de BPCO et dont la maladie est

compliquée par une HTAP, une insuffisance cardiaque, une polycythémie ou une somnolence diurne excessive ;

- patients souffrant de troubles respiratoires dont la PaCO2 éveillée est supérieure à 45 torr, ou dont la pathologie est compliquée par une HTAP, une polycythémie, des troubles du sommeil, des maux de tête au réveil, une somnolence diurne ou une fatigue importante ;

- patients souffrant de brady- ou tachyarythmie nocturne, d’anormalités nocturnes la conduction atrio-ventriculaire ou d’ectopie ventriculaire, dont la fréquence s’accroît au cours du sommeil ;

- patients souffrant d’autres symptômes reflétant des troubles respiratoires au cours du sommeil ou d’autres troubles du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 94 -

Tableau 2 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles respiratoires du sommeil, sans précision.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme

2. Il n’existe pas de contre-indication absolue à la polysomnographie lorsque les indications sont clairement établies. Toutefois, il faut tenir compte du ratio risque-bénéfice dans le cas de patients non stables dont le transfert de l’hôpital à un centre d’examen spécialisé dans l’exploration du sommeil peut présenter des difficultés.

3. Une seconde polysomnographie peut être réalisée si : - la première n’a pas été réalisée de façon adéquate au

niveau technique ; - le patient n’a pas dormi suffisamment longtemps pour

permettre de poser le diagnostic ; - s’il est nécessaire d’évaluer l’efficacité du traitement.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 95 -

Tableau 3. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’apnée centrale du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Canadian Cardiovascular Society, 2011 (190)

Oui Jusqu’en 2010 Oui

Diagnostic du syndrome d’apnée

centrale /

adultes

[Cette recommandation concerne la prise en charge des patients insuffisants cardiaques.]

1. Le diagnostic de l’apnée du sommeil [chez les patients insuffisants cardiaques] est établi sur la base d’une polysomnographie en laboratoire du sommeil. Les standards requis doivent permettre de surveiller la structure du sommeil, le rythme cardiaque, la saturation en oxygène et la respiration, en utilisant des méthodes non invasives capables de faire la différence entre un SAHOS et un syndrome d’apnée centrale, telles que la pléthysmographie respiratoire d’induction.

NR

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du syndrome d’apnée

centrale /

enfants

1. [Chez l’enfant,] l'apnée centrale du sommeil est caractérisée par une absence ou une diminution du flux aérien avec une absence ou une diminution de l'effort respiratoire. Dans une large majorité des cas où les parents observent une brève pause respiratoire chez un enfant ayant par ailleurs une morphologie et un développement normaux, la cause est en fait une apnée physiologique normal. Le bilan sert donc à exclure d'autres causes, plus sévères, d'apnée centrale, habituellement sur la base d’une revue détaillée des antécédents et un examen physique et approfondi par des examens appropriés. Une polysomnographie « formelle » est rarement nécessaire en l'absence d’autres constatations, fournissant rarement des renseignements supplémentaires utiles.

Pas de gradation dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 96 -

Tableau 3 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’apnée centrale du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du syndrome d’apnée centrale

essentiel du sommeil /

nourrissons

1. La polysomnographie est indiquée dans certains cas d’apnée du sommeil primaire du nourrisson.

Guideline (cf. Annexe X)

Spanish society of pulmonology and thoracic surgery, 2011 (49)

NR NR

Diagnostic du syndrome d’apnée centrale du

sommeil /

adultes

1. L’augmentation de la mortalité due à des apnées centrales chez l’insuffisant cardiaque est controversée.

2. Le diagnostic est recommandé à l’aide d’une polysomnographie.

Weak recommendation, moderate quality

of evidence (cf. Annexe VIII)

NR

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006 Oui

Dépistage du syndrome d’apnée centrale du

sommeil /

enfants

1. Tous les enfants présentant un syndrome de Prader-Willi devraient être dépistés annuellement [à la recherche d’un trouble respiratoire du sommeil comme le syndrome d’apnée centrale] avec une oxymétrie et une capnographie. Les enfants ayant une oxymétrie anormale devraient avoir une polysomnographie.

2. La qualité de la respiration durant le sommeil devrait être évaluée formellement [avec une étude du sommeil] chez les enfants ayant un syndrome de Prader-Willi, avant la mise en route d’un traitement par hormone de croissance.

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

Accord professionnel

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 97 -

Tableau 3 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’apnée centrale du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Heart Association, 2008 (75)

Non Oui

Diagnostic du syndrome d’apnée

centrale du sommeil /

adultes et enfants

[Cette recommandation concerne les apnées du sommeil chez les patients atteints de maladies cardio-vasculaires.]

1. [Chez les patients atteints de maladie cardio-vasculaire], le diagnostic de syndrome d’apnée centrale n’est pas facile à reconnaître cliniquement, et nécessite une polysomnographie de nuit complète pour déterminer la fréquence et le type d’apnée. Les examens simplifiés et l’oxymétrie seule ne sont pas largement reconnus pour le diagnostic de syndrome d’apnée centrale, la polysomnographie reste le standard.

2. La polysomnographie devrait être envisagée lorsque l’on suspecte une apnée du sommeil (microéveils et réveils fréquents, apnée observée, dyspnée paroxystique nocturne).

Pas de gradation émise dans ce

document

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (37)

Oui 1997–2006

Oui

Diagnostic du syndrome d’apnée

centrale du sommeil /

adultes

[[Cette recommandation concerne l’utilisation des appareils portables en conditions non surveillées pour le diagnostic de SAHOS chez l’adulte.]

1. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour le diagnostic de SAHOS chez les patients chez qui l’on suspecte un autre trouble du sommeil incluant un syndrome d’apnée centrale, des mouvements périodiques des membres, une insomnie, des parasomnies, des troubles du rythme circadien ou une narcolepsie.

2. [Le texte précise que] la polysomnographie en laboratoire du sommeil devrait être utilisée chez les patients chez qui l’on suspecte un syndrome d’apnée centrale ou un syndrome d’hypoventilation, car les appareils portables n’ont pas fait la preuve de leur précision pour la détection des apnées centrales ou de l’hypoventilation.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 98 -

Tableau 3 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’apnée centrale du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004

Oui

Diagnostic du syndrome d’apnée

centrale du sommeil

/ adultes

1. Les patients cardiaques ayant un syndrome d’apnée central ou un syndrome de Cheyne-Stokes peuvent présenter une dyspnée nocturne, une orthopnée ou une dyspnée paroxystique nocturne, symptômes qui peuvent être attribués à tort à une insuffisance cardiaque congestive isolée. C’est pour cela, que l’identification des troubles respiratoires du sommeil au moyen d’une polysomnographie est importante chez les patients ayant une insuffisance cardiaque congestive.

2. Une polysomnographie est indiquée chez les patients présentant une insuffisance cardiaque systolique ou diastolique et des symptômes évocateurs de troubles du sommeil liés à la respiration (troubles du sommeil, dyspnée nocturne, ronflement), ou restant symptomatique malgré un traitement médical bien conduit de l’insuffisance cardiaque.

3. Les symptômes et les signes d’apnée du sommeil devraient être recherchés chez les patients ayant une coronaropathie. En cas de suspicion d’apnée du sommeil, une étude du sommeil est recommandée.

4. Les symptômes et les signes d’apnée du sommeil devraient être recherchés chez les patients ayant des antécédents d’accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire En cas de suspicion d’apnée du sommeil, une étude du sommeil est recommandée.

5. Les patients référés pour l’évaluation de troubles de type tachyarythmie ou bradyarythmie devraient être interrogés sur les symptômes d'apnée du sommeil. Une étude du sommeil est indiquée si l’interrogatoire fournit des arguments en faveur d’un SAHOS ou d’un syndrome d’apnée centrale.

NR

Standard (cf. Annexe X)

Guideline

Option

Guideline

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 99 -

Tableau 3 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’apnée centrale du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques, 1999 (121)

NR Oui

Dépistage du syndrome d’apnée centrale essentiel

du sommeil /

nouveau-nés prématurés

Dans le cadre du dépistage des apnées du prématuré, l’étude sur laquelle repose cette évaluation a comparé l’utilisation de trois types d’enregistrements : le monitorage simple (fréquence respiratoire et SaO2), la polygraphie respiratoire et la polysomnographie.

1. L’évaluation souligne le manque important de sensibilité du monitorage et de la polygraphie par rapport à la polysomnographie de 6 heures.

2. Les experts sont unanimes à faire de la polysomnographie le standard des études du sommeil chez l’enfant, mais en relèvent la lourdeur et le caractère invasif [ne permettant pas sa généralisation malgré sa supériorité technique].

3. L'intérêt clinique de la polysomnographie systématique pour la prise en charge clinique des nouveau-nés prématurés n'est pas démontré. Cet intérêt paraît établi chez un nombre restreint de nouveau-nés prématurés dans des situations particulières qui ont été identifiées [ex : apnées persistantes après traitement, association à des malaises sévères, sortie précoce à domicile, antécédents de mort subite du nourrisson dans la fratrie].

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 100 -

Tableau 4. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Recherche étiologique des malaises graves

du nourrisson / nourrissons

1. La polysomnographie est indiquée lorsque l’examen clinique fait suspecter un trouble du sommeil lié à la respiration chez des nourrissons qui ont présenté un malaise grave (ALTE).

Guideline

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Recherche étiologique des malaises graves

du nourrisson /

nourrissons

1. Il n'existe aucun test ou paramètre actuellement disponible ayant une sensibilité ou une spécificité suffisante pour faire une étude du sommeil formelle apportant des éléments cliniquement utiles chez les enfants pour lesquels une évaluation rigoureuse n’a pas permis de révéler une anomalie sous-jacente. Par conséquent, comme pour l'apnée du sommeil centrale, en l'absence d’autre symptômes ou constatations, il est rare que la polysomnographie apporte des informations supplémentaires utiles ou aide à prédire le risque de MSN. Faire la part entre un véritable événement et une perception erronée d’une apnée physiologique, et rechercher l'étiologie d'un vrai malaise grave (ALTE) nécessite une étude détaillée des antécédents, une évaluation clinique et l'exclusion des causes connues d'apnée chez les enfants.

2. Si l'histoire ou l'observation par un personnel formé suggère un véritable événement, la démarche d'investigation est d'abord d’exclure les causes. La polysomnographie peut être justifiée chez les enfants présentant des anomalies telles qu’une hypercapnie persistante, une apnée survenant au-delà de l'âge d’1 an ou une hypoxémie nocturne inexpliquée pour mieux rechercher une pathologie sous-jacente. Une polysomnographie n'est donc pas systématique pour le bilan des malaises graves ou des morts subites rattrapées (near miss SIDS).

Pas de gradation dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 101 -

Tableau 4 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006 Oui

Recherche étiologique des malaises graves

du nourrisson / nourrissons

1. Une polysomnographie devrait être réalisée chez les nouveau-nés présentant un malaise grave sévère ou récurrent.

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), 2006 (122)

Oui 1981–2006 Oui

Prévention de la mort subite du

nourrisson, recherche

étiologique des malaises graves

du nourrisson /

nourrissons

1. Il ressort de la littérature que des données standards validées font défaut concernant la PSG chez le jeune enfant. La validation technique de ce type d’appareil fait également défaut. À cela s’ajoute le manque de garanties suffisantes quant à la qualité de l’interprétation des résultats.

2. En ce qui concerne l’utilité de la PSG pour clarifier un diagnostic sous-jacent chez un nourrisson ayant présenté un malaise grave (ALTE), aucune donnée permettant d’identifier le cas où une PSG peut aider à poser un tel diagnostic n’a été retrouvée. Aucune recommandation basée sur des données probantes reprenant quels examens techniques doivent être réalisés chez un nourrisson ayant présenté un malaise grave n’a été retrouvée, le diagnostic de ce dernier étant du reste basé sur l’interprétation subjective des parents.

3. La littérature disponible indique sur la base d’études de cohorte convaincante que la PSG ne contribue pas au dépistage et à la prévention de la MSN [la PSG n’est pas un bon prédicateur de MSN aussi bien chez les nourrissons en bonne santé, que chez les nourrissons considérés à risque accru de MSN (fratrie d’un cas de MSN ; prématurés/dysmatures) (évidence modérée – études de mortalité) ou que chez les nourrissons ayant présenté un malaise grave (études de mortalité de faible qualité)].

Pas de gradation émise dans ce

document (mais présence de

niveaux de preuve)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 102 -

Tableau 4 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

4. L’utilisation de la polysomnographie peut être justifiée pour certains groupes, comme les prématurés/dysmatures, les enfants qui ont fait un malaise grave [recherche étiologique] et les enfants qui souffrent de quelques affections spécifiques (syndrome de Pierre-Robin, dysplasie broncho-pulmonaire, désordres neuromusculaires, etc.), bien que peu de données probantes soient disponibles.

5. En accord avec les niveaux d’évidence des tests diagnostiques de Fryback et Thornbury [méthode utilisée dans cette évaluation], il existe un manque de clarté concernant l’efficacité technique (niveau 1), et le critère de niveau 2 (précision diagnostique) n’est pas rempli. La valeur diagnostique globale de la PSG dans la prédiction de la MSN est très basse.

Pas de gradation émise dans ce

document (mais présence de

niveaux de preuve)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004

Non

Prévention de la mort subite du

nourrisson /

nourrissons

1. [Dans le cadre de la MSN], une PSG est indiquée dans l’évaluation de certains symptômes physiques, à savoir d’un événement visible à risque mortel [malaise grave du nourrisson ou ALTE], de cyanose, ou lorsque des nouveau-nés présentent des signes cliniques évidents d’un besoin en oxygène accru, une baisse non expliquée de la saturation, ou pour qui l’on suspecte des troubles du contrôle nerveux autonome de la respiration ou une apnée obstructive du sommeil.

2. [Dans le cadre de la MSN], une étude sur le sommeil est indiquée pour évaluer un trouble respiratoire lié au sommeil considérable seulement dans le cas où on dispose de données probantes à l’appui (gaz sanguins artériels, EEG anormale, preuves d’une maladie neurologique).

Qualité des

données probantes = O

(cf. Annexe XXIV)

Consensus (qualité des

données probantes = O)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 103 -

Tableau 4 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

3. La PSG n’est pas indiquée à titre d’outil de dépistage pour la MSN.

4. Les études sur le sommeil ne fournissent pas de renseignements supplémentaires pour les enfants qui sont affligés d’un événement visible à risque mortel [malaise grave du nourrisson ou ALTE] chez qui une évaluation clinique rigoureuse n’a pas réussi à révéler l’anomalie ou la cause sous-jacente.

5. Une PSG est indiquée dans le cas d’une maladie neuromusculaire, pour certains patients souffrant de dysplasie broncho-pulmonaire, de mucoviscidose, d’asthme ou d’un événement visible à risque mortel [malaise grave du nourrisson ou ALTE].

6. Une PSG n’est pas recommandée pour une évaluation de routine des nourrissons souffrant d’un événement visible à risque mortel [malaise grave du nourrisson ou ALTE] sans complications.

Qualité des données

probantes A/pertinence A

Qualité des

données probantes

B/pertinence A

Qualité des données

probantes C/ pertinence C

Qualité des

données probantes = O

New Zealand Guidelines Group, 2005 (90)

Oui 1966-2004 Oui

Recherche étiologique des malaises graves

du nourrisson /

nourrissons

1. La polysomnographie n’est pas indiquée en routine chez un enfant ayant présenté un malaise grave (ALTE) non compliqué.

2. La réalisation d’une polysomnographie devrait être discutée avec un centre du sommeil chez le nourrisson ayant eu un malaise grave (ALTE) ou présentant une maladie respiratoire chronique (ex : dysplasie broncho-pulmonaire), s’il existe des troubles respiratoires sous-jacents faisant suspecter un SAHOS ou un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale.

NR

Accord professionnel

(cf. Annexe XXV)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 104 -

Tableau 4 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

European Society for the Study and Prevention of Infant Death, 2004 (17)

Oui 1992–2002 Oui

Prévention de la mort subite du

nourrisson, recherche

étiologique des malaises graves

du nourrisson /

nourrissons

1. Les enregistrements polygraphiques du sommeil ne sont pas requis pour la plupart des nourrissons ayant présenté un malaise grave (ALTE).

2. Les études du sommeil ne sont généralement pas considérées comme un bon prédicteur de risque de MSN, bien que certains auteurs considèrent que les enregistrements polygraphiques du sommeil contribuent à prédire le risque de malaise grave à venir.

3. Lorsqu’un enregistrement des paramètres cardio-respiratoires et des paramètres du sommeil est indiqué, comme pour le diagnostic d’un SAHOS suspecté, la polysomnographie est le meilleur examen.

4. Concernant la polysomnographie, des études de nuit complète sont habituellement préférées à des polysomnographies de sieste, de façon à réduire le risque d’événement manqués et d’obtenir le moment du rythme circadien où un sommeil profond est le plus susceptible de se produire. L’interprétation des enregistrements demande une expertise adéquate.

5. La surveillance des nourrissons avec des malaises graves se terminent habituellement après une période de 6 semaines sans événements récurrents, typiquement lorsque l’enfant a au moins 6 mois. Certains centres confirment que l’état de santé des enfants est devenu normal en réalisant des études du sommeil de contrôle avant d’interrompre le suivi par moniteur, particulièrement lorsque des apnées obstructives ont été documentées. Dans d’autres centres, l’utilisation d’appareils d’enregistrement d’événements (event recording monitors) a remplacé la réalisation de polysomnographies de routine pour déterminer si la surveillance au domicile peut être arrêtée en toute sécurité.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 105: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 105 -

Tableau 4 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil en relation avec la respiration chez le prématuré et dans le cadre de la mort subite et des malaises graves du nourrisson.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année Analyse de la

littérature systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

Recherche étiologique des malaises graves

du nourrisson /

nourrissons

1. La polysomnographie n’est pas indiquée pour l’évaluation du syndrome de malaise grave du nourrisson non compliqué.

2. Chez certains nourrissons présentant des apnées ou un syndrome de malaise grave, la polysomnographie peut être utile pour définir la fréquence et les types d’apnées, évaluer l’importance des anomalies cardiaques, des gaz du sang et du sommeil. Cela concerne les nourrissons présentant une suspicion de SAHOS, une bradycardie récurrente isolée sans apnée centrale et ceux chez qui on suspecte une anomalie du contrôle respiratoire.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 106: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 106 -

Tableau 5. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation alvéolaire centrale

congénitale /

nourrissons et enfants

1. La polysomnographie avec capnographie transcutanée (précédée d'une analyse des gaz du sang) peut être justifiée chez les patients présentant une déficience du contrôle respiratoire telle qu’une altération ou un dysfonctionnement primaire des noyaux respiratoires du bulbe rachidien, et en particulier en cas d’'hypercapnie persistante, de maladie pulmonaire, d’'hypercapnie disproportionnée ou d’hypoxémie diurne. La mesure de paramètres supplémentaires (efforts diaphragmatiques ou intercostaux, EMG ou mesure de la pression œsophagienne) peut être indiquée chez les personnes souffrant de ces troubles sélectionnés pour faire la part de la composante de déficience respiratoire centrale.

Pas de gradation dans ce document

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation alvéolaire centrale

congénitale /

nourrissons et enfants

1. Chez l’enfant, la polysomnographie est indiquée lorsque l’examen clinique fait suspecter un diagnostic de syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale ou d’autres troubles du sommeil lié à une hypoventilation due à des maladies neuromusculaires ou anomalies thoraciques. Elle est indiquée dans certains cas d’apnée du sommeil primaire du nourrisson.

Guideline (cf. Annexe X)

American Thoracic Society, 2010 (123)

NR Oui

Suivi du syndrome d’hypoventilation

alvéolaire centrale congénitale

/ nourrissons et

enfants

1. Les patients atteints de syndrome d’hypoventilation centrale idiopathique congénitale devraient avoir 2 fois par an, puis annuellement à l’hôpital des examens physiologiques complets en période d’éveil et en période de sommeil pour évaluer la ventilation suivant le niveau d’activité et de concentration, au cours des différents stades de sommeil, en respiration spontanée et sous ventilation assistée ; et pour évaluer la réponse ventilatoire à des stimulations physiologiques endogènes et exogènes, en période d’éveil et en période de sommeil.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 107: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 107 -

Tableau 5 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. Ces études physiologiques devraient inclure une supervision constante par du personnel très expérimenté et une surveillance continue audiovisuelle avec un enregistrement continu (au minimum) de la pléthysmographie respiratoire par inductance (poitrine, abdomen, somme), de l’ECG, de la saturation de l’hémoglobine, la forme de l’onde du pouls, du CO2 de fin d'expiration, des stades du sommeil, de la pression artérielle et de la température.

Pas de gradation émise

dans ce document

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006 Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation alvéolaire centrale

congénitale /

nourrissons et enfants

1. Le bilan d’un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale comprend une polysomnographie de bonne qualité, incluant la mesure des temps de sommeil avec REM et sans REM.

NR

HAS, 2009 (124) HAS, 2009 (125)

Oui Jusqu’en novembre

2008

Oui

Diagnostic et mise en place du traitement

d’un syndrome d’hypoventilation

alvéolaire centrale, congénitale ou acquise

/ nourrissons à adultes

Cette évaluation concerne la stimulation phrénique implantée.

1. Dans le cas d’une hypoventilation alvéolaire centrale, une polysomnographie doit être réalisée.

2. Celle-ci doit être répétée, si elle est ancienne, au moment de la décision d’un traitement par stimulation phrénique.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 108 -

Tableau 5 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

New Zealand Guidelines Group, 2005 New (90)

Oui 1966–2004

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation alvéolaire centrale

congénitale /

nourrissons et enfants

1. La réalisation d’une polysomnographie devrait être discutée avec un centre du sommeil chez le nourrisson ayant eu un malaise grave (ALTE) ou présentant une maladie respiratoire chronique (ex : dysplasie broncho-pulmonaire), s’il existe des troubles respiratoires sous-jacents faisant suspecter un SAHOS ou un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale.

Accord professionnel

(cf. Annexe XXVI)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation alvéolaire centrale

congénitale /

nourrissons et enfants

1. Chaque nourrisson pour lequel on suspecte un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale, devrait avoir un enregistrement détaillé effectué dans un laboratoire pédiatrique de physiologie respiratoire visant à évaluer la respiration spontanée pendant le sommeil et lorsqu’il est éveillé.

Qualité des données

probantes = O (cf. Annexe XXIV)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 109 -

Tableau 6. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une pathologie du parenchyme pulmonaire ou à une vasculopathie pulmonaire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique Avis d’experts Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

HAS, 2010 (126) HAS, 2010 (127)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation/ hypoxémie du sommeil

dû à une drépanocytose

/ adultes

1. Dans le cadre des syndromes drépanocytaires majeurs, une oxymétrie nocturne et/ou une polysomnographie nocturne sont recommandées en cas de déclenchement nocturne de crises vaso-occlusives (CVO), de priapisme ou de ronflements. [Ces symptômes pouvant être aggravés en présence d’un syndrome d’hypoventilation.]

Pas de gradation émise dans ce

document

Cystic fibrosis Australia, 2008 (128)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation/ hypoxémie du sommeil

dû à une mucoviscidose

/ adultes et enfants

1. [Dans le cadre du bilan annuel d’une mucoviscidose,] une oxymétrie et/ou l’analyse des gaz du sang devraient être pratiquées chez les patients atteints de maladie respiratoire modérée à sévère. Un examen du sommeil [sans précision] devrait être réalisé en cas de nécessité d’une supplémentation en oxygène ou d’une ventilation non invasive (volume expiratoire de pointe < 65 % et saturation < 93 %).

Conclusions reposant sur un

consensus d’experts

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation/ hypoxémie du sommeil

dû à une mucoviscidose

/ enfants

1. Dans le cadre de la mucoviscidose, les patients qui reçoivent un supplément d’oxygène pourraient nécessiter une PSG afin d’exclure un SAHOS ; prendre en considération la PSG pour évaluer les effets indésirables possibles du supplément d’oxygène pendant le sommeil chez les patients souffrant d’une maladie pulmonaire avancée et chez qui on constate une hypercapnie lorsqu’ils sont éveillés.

Qualité O (cf. Annexe XXIV)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 110 -

Tableau 6 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une pathologie du parenchyme pulmonaire ou à une vasculopathie pulmonaire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

New Zealand Guidelines Group, 2005 (90)

Oui 1966–2004 Oui

Diagnostic et mise en place d’un traitement

d’un syndrome d’hypoventilation/

hypoxémie du sommeil dû à une mucoviscidose

/ enfants

1. Une polysomnographie devrait être discutée avec un centre du sommeil chez l’enfant présentant une mucoviscidose et des symptômes d’hypoventilation au cours du sommeil, si un traitement par ventilation non invasive est envisagé.

2. La décision de traitement d’un enfant par oxygénothérapie à domicile devrait s’appuyer sur l’oxymétrie nocturne, habituellement sans nécessité d’étude respiratoire au cours du sommeil.

Accord professionnel

(cf. Annexe XXV)

Accord professionnel

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation/ hypoxémie du sommeil dû à une mucoviscidose

/ enfants

1. Chez les enfants atteints de mucoviscidose recevant une oxygénothérapie, la polysomnographie est indiquée pour éliminer un diagnostic de SAHOS, en cas de ronflements, d’épisodes de désaturation au cours du sommeil, de cœur pulmonaire, de polycythémie ou de troubles du sommeil.

2. La polysomnographie devrait également être envisagée pour évaluer les effets indésirables potentiels de l’oxygénothérapie durant le sommeil, chez des enfants ayant une pathologie pulmonaire avancée avec une hypercapnie quand ils sont éveillés.

Pas de gradation émise dans ce

document

Diagnostic d’un syndrome hypoventilation

/ hypoxémie dû à une drépanocytose

/ enfants

1. La polysomnographie est recommandée dans le bilan d’une drépanocytose, en présence de symptômes faisant suspecter un SAHOS ou de crises vaso-occlusives fréquentes au cours du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 111 -

Tableau 7. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et traitement des

pathologies pulmonaires chroniques

/ adultes et enfants

1. La polysomnographie est indiquée pour le diagnostic des troubles respiratoires du sommeil.

2. La polysomnographie est indiquée pour établir le traitement des troubles respiratoires du sommeil (PPC, ventilation à double niveau de pression, ventilation servo-adaptée, etc.).

3. [Chez l’enfant], les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive ou restrictive sévère, de maladie neuromusculaire ou d’une malformation de la cage thoracique altérant la fonction respiratoire, peuvent nécessiter une polysomnographie afin de documenter et de gérer une hypoxémie et/ou une hypercapnie pendant le sommeil. Les signes et symptômes justifiant un examen approfondi incluent le cœur pulmonaire, la polyglobulie, l'hypoventilation chronique, les troubles du sommeil, les céphalées matinales, ou la somnolence diurne.

4. La polysomnographie n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic des maladies pulmonaires chroniques.

Pas de gradation dans ce document

New Zealand Guidelines Group, 2009 (130)

Oui (période de

recherche non précisée)

Oui

Diagnostic des syndromes

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dus à une obstruction des

voies respiratoires basses

/ adultes

1. Chez les patients atteints de BPCO, la polysomnographie est indiquée en présence d’un ronflement persistant, d’apnées perceptibles, d’épisodes d’étouffement ou d’une somnolence diurne excessive […]. Les patients atteints de BPCO ayant une PaO2 stable au-dessus de 55 mmHg en période d’éveil et présentant une hypertension artérielle pulmonaire, une insuffisance cardiaque droite ou une polycythémie devraient aussi être étudiés.

2. Les patients nécessitant une assistance ventilatoire au cours de périodes d’exacerbation de la BPCO sont susceptibles de présenter des troubles du contrôle de la respiration ou des apnées du sommeil, même lorsqu’ils vont bien. C’est pourquoi, il faudrait envisager de faire une étude du sommeil diagnostique chez ces patients en période stable.

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 112 -

Tableau 7 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Diagnostic des syndromes

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dus à une obstruction des

voies respiratoires basses

/ adultes et enfants

1. Une PSG peut être indiquée pour les patients atteints de BPCO avec une PaO2 > 55 torr lorsqu’ils sont éveillés, mais dans le cas où la maladie est compliquée par de l’hypertension pulmonaire, une insuffisance cardiaque droite, une polyglobulie ou une somnolence diurne excessive.

2. Dans le cadre d’une BPCO, si les symptômes du patient suggèrent un diagnostic de SAHOS ou de mouvements involontaires des membres, les indications relatives à la PSG sont les mêmes que pour le diagnostic de ces troubles chez les patient indemnes de maladie pulmonaire chronique.

3. La PSG n’est pas indiquée pour établir le diagnostic de maladies pulmonaires chroniques.

4. L’hypoxémie nocturne chez les patients souffrant d’une maladie pulmonaire chronique obstructive, restrictive ou réactive est habituellement évaluée de manière adéquate par l’oxymétrie et ne nécessite pas de PSG.

5. La perturbation du sommeil chez les patients souffrant d’asthme devrait être attribuée à un problème d’asthme insuffisamment contrôlé, à moins qu’il y ait des indications plus particulières d’autres troubles de la respiration liés au sommeil. [Non-indication de la PSG dans l’asthme, sauf si suspicion de troubles respiratoires au cours du sommeil.]

6. Les ratios risques-avantages devraient être évalués lorsque des patients hospitalisés, dont l’état n’est pas stabilisé au plan médical, doivent être transférés du milieu clinique à un laboratoire du sommeil pour une PSG d’une nuit.

Qualité C/pertinence B

(cf. Annexe XXIV)

Qualité O

Qualité B/pertinence B

Qualité

B/pertinence C

Qualité C/pertinence B

Qualité O

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 113 -

Tableau 7 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Diagnostic des syndromes d’hypoventilation/hypoxémie

du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses

/ adultes

1. Une étude du sommeil n’apparaît pas être nécessaire dans l’unique but d’instaurer une oxygénothérapie à domicile chez un patient atteint de BPCO. Cette décision est habituellement basée sur la PaO2 diurne.

Pas de gradation émise

dans ce document

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Diagnostic des pathologies pulmonaires chroniques

/ adultes

1. La PSG n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic des maladies pulmonaires chroniques.

Standard (cf. Annexe X)

American Thoracic Society, 2004 (93)

Oui (période de

recherche non précisée)

Oui

Diagnostic des syndromes d’hypoventilation / hypoxémie

du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses

/ adultes et enfants

1. Les études du sommeil ne sont pas indiquées dans les BPCO, excepté dans des circonstances particulières telles qu’une suspicion d’apnée du sommeil ou de complications de l’hypoxémie (polycythémie ou cœur pulmonaire) qui ne sont pas expliquées par les niveaux de PaO2 au réveil.

Pas de gradation émise

dans ce document

American Thoracic Society, 2003 (94)

NR Oui

Diagnostic d’un syndrome d’hypoventilation/hypoxémie

du sommeil dû à une obstruction des voies respiratoires basses

/ enfants

1. Une polysomnographie de nuit complète est indiquée chez les enfants ayant une maladie pulmonaire chronique et des symptômes suggérant une obstruction des voies aériennes supérieures (ronflement).

2. Chez les enfants sous oxygène, une polysomnographie peut être utile lorsque les symptômes ne sont pas suffisamment améliorés.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 114: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 114 -

Tableau 7 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société Belge de Pneumologie, 2001 (96)

NR Oui

Diagnostic des syndromes d’hypoventilation/hypoxémie

du sommeil dus à une obstruction des voies respiratoires basses

/ adultes et enfants

[Cette recommandation concerne les indications des épreuves fonctionnelles respiratoires et portent essentiellement sur des symptômes.]

1. Une polysomnographie peut être indiquée « selon le contexte » en cas de BPCO (notamment en cas de suspicion d’overlap syndrome), d’insuffisance respiratoire, d’affection de la paroi thoracique, de décompensation cardiaque droite inexpliquée, d’HTAP secondaire, de polyglobulie inexpliquée ou d’hypercapnie avec fonction pulmonaire normale.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 115: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 115 -

Tableau 8. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ adultes et enfants

1. La polysomnographie est indiquée pour l’évaluation des patients atteints de troubles neuromusculaires présentant des symptômes liés au sommeil.

2. La polysomnographie est indiquée pour établir le traitement des troubles respiratoires du sommeil (PPC, ventilation à double niveau de pression, ventilation servo-adaptée, etc.) et pour la titration des paramètres ventilatoires, en cas de progression de la maladie ou des symptômes chez les patients ayant des troubles du contrôle respiratoire.

3. Chez l’enfant, les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive ou restrictive sévère, de maladie neuromusculaire ou d’une malformation de la cage thoracique altérant la fonction respiratoire, peuvent nécessiter une polysomnographie, afin de documenter et de gérer une hypoxémie et/ou une hypercapnie pendant le sommeil. Les signes et symptômes justifiant un examen approfondi incluent le cœur pulmonaire, la polyglobulie, l'hypoventilation chronique, les troubles du sommeil, les céphalées matinales, ou la somnolence diurne.

Pas de gradation dans ce document

Page 116: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 116 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic, mise en place et suivi du

traitement du syndrome

d’hypoventilation/ hypoxémie du

sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ enfants

1. Chez l’enfant, la polysomnographie est indiquée lorsque l’examen clinique fait suspecter un diagnostic de syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale ou d’autres troubles du sommeil lié à une hypoventilation due à des maladies neuromusculaires ou anomalies thoraciques. Elle est indiquée dans certains cas d’apnée du sommeil primaire du nourrisson.

2. La polysomnographie est indiquée pour la titration de la pression en ventilation non invasive chez les enfants présentant d’autres troubles du sommeil liés à la respiration [autres que le SAHOS].

3. .Les enfants traités par ventilation mécanique devraient être évaluées périodiquement par polysomnographie pour l’ajustement des paramètres de ventilation.

4. .Les enfants traités par trachéotomie pour des troubles du sommeil liés à la respiration devraient avoir une polysomnographie dans le bilan préalable à une décanulation Ces enfants devraient être suivis cliniquement après la décanulation pour évaluer une récidive des symptômes des troubles respiratoires du sommeil.

5. Une polysomnographie est indiquée dans les troubles respiratoires suivants uniquement lorsqu’il existe une suspicion clinique d’une trouble du sommeil lié à la respiration : asthme chronique, mucoviscidose, HTAP, bronchodysplasie pulmonaire, ou anomalies thoraciques telle qu’une cyphoscoliose.

Guideline (cf. Annexe X)

Option

Option

Option

Option

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 117 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006

Oui

Diagnostic du syndrome d’hypoventilation/

hypoxémie du sommeil dû à des pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

enfants

1. La polysomnographie « limitée » [correspondant à une étude dite de deuxième ligne, ou une polygraphie3] devrait être réalisée en 2e intention chez les enfants atteints de maladies neuromusculaire et présentant une oxymétrie anormale, mais en présence d’anomalies sévères, le traitement devrait être entrepris sans délai, si la polysomnographie n’est pas rapidement disponible.

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

Association française contre les myopathies, 2006 (131) Association française contre les myopathies, 2007 (132)

Oui 1990–2004 Oui

Mise en place et suivi du traitement par ventilation

non invasive dans les troubles respiratoires du sommeil des maladies

neuro-musculaires /

adultes et enfants

1. Dans le cadre des maladies neuromusculaires, il est recommandé de pratiquer, au cours de la période d’initiation de la VNI au long cours, une évaluation nocturne de la qualité de la ventilation, au mieux une polysomnographie (qui est généralement plus facilement réalisable en milieu hospitalier).

2. Pour le suivi au long cours, la surveillance repose principalement sur la tolérance et l’efficacité clinique, les gaz du sang et les enregistrements nocturnes. On peut considérer que la saturation nocturne seule est insuffisante. Si elle peut être rassurante quand elle est normale, elle est difficile à interpréter en cas de désaturations (probablement dues à des apnées obstructives ou centrales, à des hypopnées, à des asynchronismes patient/ventilateur, ou à des fuites voire une panne du matériel). Il est alors nécessaire de disposer d’un enregistrement de polysomnographie nocturne.

NR

NR

3 Cf. « Contexte » chapitre IV.3.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 118 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

European Federation of Neurological Societies, 2007 (81)

Oui Jusqu’en août

2007 Oui

Diagnostic du syndrome d’hypoventilation /

hypoxémie du sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ adultes

1. Une polysomnographie est généralement le minimum pour diagnostiquer les troubles respiratoires du sommeil chez les patients atteints de maladie neuromusculaire.

2. Les patients présentant des troubles respiratoires du sommeil et une faiblesse musculaire et/ou des comorbidités cardiaques ou pulmonaires peuvent avoir un syndrome d’hypoventilation lié au sommeil qui se manifeste par une augmentation précoce du CO2, donc la PaCO2 devrait être prise en compte et contrôlée lors d’enregistrements du sommeil chez ces patients.

3. Chez les patients ayant des troubles moteurs ou du comportement, un enregistrement vidéo associé à la polysomnographie devrait être envisagé.

4. La polygraphie respiratoire a une sensibilité et une spécificité modérées dans le diagnostic de SAHOS chez les patients sans maladie neurologique, mais sa valeur diagnostique pour les troubles respiratoires du sommeil ou le SAHOS chez les patients atteints de maladies neurologiques n’a pas été évaluée comparativement au Gold Standard, la polysomnographie.

NR

Société française de neurologie, 2006 (133) Haute Autorité de Santé, 2007 (134) HAS, 2010 (135)

Oui 1995–2005 Oui

Diagnostic du syndrome d’hypoventilation /

hypoxémie du sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ adultes

[Cette recommandation concerne la prise en charge de la SLA.] 1. Les troubles nocturnes de la respiration sont idéalement

évalués par une polysomnographie. 2. Cependant, la lourdeur de l’examen et son manque de

disponibilité et d’accessibilité lui font préférer l’oxymétrie nocturne, considérée comme indispensable lors du bilan initial.

C

(cf. Annexe XI)

C

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 119 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. L’examen polysomnographique est réalisé s’il existe des signes cliniques de syndrome d’apnée du sommeil ou en cas d’anomalie de l’oxymétrie nocturne, le critère le plus pertinent semble être le pourcentage de temps à saturation artérielle en oxygène inférieure à 90 % (considéré comme anormal s’il est supérieur à 5 % du temps d’enregistrement).

C

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du sommeil dû à des pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

adultes et enfants

1. Une PSG peut être indiquée pour les patients présentant une défaillance ventilatoire restrictive consécutive à des troubles neuromusculaires et de la paroi de la cage thoracique et compliquée par l’hypoventilation chronique, la polyglobulie, l’hypertension pulmonaire, un sommeil perturbé, des maux de tête matinaux ou la somnolence diurne et la fatigue.

Qualité C /pertinence B (cf. Annexe

XXIV)

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du sommeil dû à des pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

adultes

1. Pour les patients atteints de maladie neuromusculaire et présentant des symptômes liés au sommeil, une PSG est indiquée en routine pour évaluer les troubles du sommeil qui ne sont pas diagnostiqués de manière adéquate par la clinique et l’interrogatoire.

Standard (cf. Annexe X)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 120 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1) NR Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dû à des maladies

neuromusculaires ou thoraciques

/ adultes

1. Les patients avec une faiblesse des muscles respiratoires et/ou des voies aériennes supérieures ou une malformation thoracique peuvent développer une hypoventilation du sommeil préalable à une insuffisance respiratoire diurne ou une insuffisance cardiaque droite. Ainsi, les études du sommeil doivent être considérées dans ce groupe s’il existe des symptômes de type sommeil perturbé, dyspnée nocturne, ronflement, maux de tête matinaux, somnolence diurne, ou faiblesse progressive. Des études pourraient aussi être envisagées si des signes d’hypertension pulmonaire ou d’autres dysfonctions cardio-respiratoires apparaissent. Une augmentation de la PaCO2 éveillée chez de tels patients peut révéler un trouble respiratoire du sommeil.

Pas de gradation émise

dans ce document

New Zealand Guidelines Group, 2005 (90)

Oui 1966–2004

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ enfants

1. Dans le cadre des maladies neuro-musculaires ou thoraciques, une polysomnographie devrait être réalisée chez les enfants ayant une capacité vitale inférieure à 40 % et une PCO2 capillaire diurne supérieure à 45 mm Hg, ou si des signes cliniques de troubles respiratoires du sommeil sont présents.

Accord professionnel (cf. Annexe

XXV)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 121 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Thoracic Society, 2004 (136)

Oui 1966–2003

Oui

Diagnostic et suivi du traitement du

syndrome d’hypoventilation /

hypoxémie du sommeil dû à des

pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

adultes et enfants

Évaluation des troubles respiratoires du sommeil dans la myopathie de Duchenne :

1. Lorsqu’elle est disponible, l’idéal est de faire une polysomnographie annuelle, avec monitoring continu du CO2.

2. Lorsque la polysomnographie de nuit complète n’est pas disponible, une oxymétrie nocturne avec monitoring continu du CO2 apporte des informations sur les échanges gazeux, bien qu’elle ne permette pas de détecter un trouble respiratoire du sommeil sans retentissement de type désaturation ou hypercapnie.

Traitement par ventilation non invasive ou autres méthodes de ventilation assistée :

3. Il est recommandé de pratiquer une polysomnographie avec monitoring continu du CO2 chez les patients atteints de myopathie de Duchenne pour évaluer l’assistance ventilatoire à domicile.

4. Lorsque la polysomnographie n’est pas disponible, une oxymétrie nocturne avec monitoring continu du CO2 peut être utilisée pour suivre les échanges gazeux au cours de la nuit.

5. Lorsque le monitoring du CO2 n’est pas disponible, l’oxymétrie de pouls peut être utilisée pour détecter une désaturation, mais elle ne procure, au mieux, que des informations indirectes sur la ventilation et ne devrait être utilisée pour évaluer l’assistance ventilatoire que lorsqu’il n’y a pas de meilleure alternative disponible.

Conclusions reposant sur un

consensus d’experts

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 122 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003

Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ population cible non

précisée

Les indications de la polysomnographie sont : 1. le diagnostic et le suivi des pathologies liées au sommeil

(narcolepsie, insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, l’épilepsie liée au sommeil et des parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

2. le diagnostic et suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, monitorage de pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, bilan préopératoire avant uvulopalatopharyngoplastie avec laser, suivi et évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC, etc.) ;

3. en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

Pas de gradation émise

dans ce document

ANAES, 2001 (137)

Oui (période de

recherche non précisée)

Oui

Mise en place et suivi du traitement du

syndrome d’hypoventilation /

hypoxémie du sommeil dû à des

pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

adultes et enfants

1. Les bilans de suivi des pathologies neuromusculaires non acquises peuvent comporter une étude du sommeil : - l’enregistrement nocturne de la saturométrie est

recommandé dès que la capacité vitale chute en dessous de 40 % ;

- l’enregistrement polysomnographique, d’une logistique lourde, particulièrement chez la personne très handicapée, est indiqué lors de signes d’appel (notamment chez l’obèse), avant décision d’une éventuelle ventilation assistée. Dans la dystrophie myotonique de Steinert, un enregistrement annuel est alors recommandé.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 123 -

Tableau 8 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société belge de pneumologie, 2001 (96)

NR Oui

Diagnostic du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du

sommeil dû à des pathologies

neuromusculaires ou thoraciques

/ adultes et enfants

1. Les patients avec atteinte pulmonaire restrictive, expliquée par une atteinte neuromusculaire ou de la paroi thoracique, devraient bénéficier d’une polysomnographie lors de plaintes suggérant une détérioration de la fonction pulmonaire en position couchée.

Pas de gradation émise

dans ce document

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

Diagnostic et suivi du traitement du

syndrome d’hypoventilation /

hypoxémie du sommeil dû à des

pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

enfants

1. La polysomnographie, incluant la mesure du volume courant et du CO2 transcutané, est indiquée chez les enfants présentant une maladie neuromusculaire avec retentissement sur la fonction respiratoire (volume courant < 40 %, pression inspiratoire de pointe < 15 cm H2O) et/ou une dysfonction pharyngée (ronflements ou troubles de la déglutition).

2. La polysomnographie, incluant des mesures du CO2 est indiquée chez les enfants présentant une maladie neuromusculaire, qui développent un ronflement, un cœur pulmonaire, des céphalées matinales, des changements de la personnalité ou du comportement, un retard de croissance, un retard de développement disproportionné par rapport à l’atteinte neurologique ou l’évolution typique de la maladie.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 124 -

Tableau 8 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation/hypoxémie dus à des pathologies neuromusculaires ou thoraciques.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées

Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. La polysomnographie, incluant des mesures du CO2, est indiquée pour la planification et la mise en route d’une assistance ventilatoire nocturne pour les enfants ayant une faiblesse des muscles respiratoires.

4. La polysomnographie, incluant des mesures du CO2, est indiquée chez les enfants présentant une maladie neuromusculaire pour évaluer l’adéquation de l’assistance respiratoire, incluant oxygénothérapie, PPC ou ventilation assistée. Une réévaluation périodique devrait être planifiée en fonction de la croissance de l’enfant et du degré de stabilité clinique, avec un minimum d’une fois par an.

5. La polysomnographie, avec monitorage du CO2, devrait être utilisée en pré et postopératoire, chez les enfants atteints de maladies neuromusculaires et traités par chirurgie des voies aériennes supérieures, chirurgie thoracique, abdominale ou orthopédique, pour détecter une hypoventilation qui pourrait être provoquée par la sédation, l’analgésie ou l’anesthésie.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

Non Oui

Diagnostic et suivi du traitement du syndrome

d’hypoventilation / hypoxémie du sommeil dû à

des pathologies neuromusculaires ou

thoraciques /

population cible non précisée

1. Une polysomnographie peut être indiquée chez les patients ayant un trouble restrictif ventilatoire lié à une atteinte de la paroi thoracique et des troubles neuromusculaires, et dont la pathologie est compliquée par une hypoventilation chronique, une polycythémie, une HTAP, des troubles du sommeil, des maux de tête au réveil, une somnolence diurne ou une fatigue importante.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 125 -

Tableau 9. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation non traités ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation du sommeil

/ enfants

Chez l‘enfant 1. La polysomnographie avec capnographie

transcutanée (précédée d'une analyse des gaz du sang) peut être justifiée chez les patients présentant une déficience du contrôle respiratoire tels qu’une altération ou un dysfonctionnement primaire des noyaux respiratoires du bulbe rachidien, et en particulier en cas d’'hypercapnie persistante, de maladie pulmonaire, d’'hypercapnie disproportionnée ou d’hypoxémie diurne. La mesure de paramètres supplémentaires (efforts diaphragmatiques ou intercostaux, EMG ou mesure de la pression œsophagienne) peut être indiquée chez les personnes souffrant de ces troubles sélectionnés pour faire la part de la composante de déficience respiratoire centrale.

Pas de gradation dans ce

document

HAS, 2009 (124) HAS, 2009 (125)

Oui Jusqu’à novembre

2008 Oui

Diagnostic et mise en place du traitement d’un

syndrome d’hypoventilation

alvéolaire centrale, congénitale ou acquise

/ adultes et enfants

[Cette évaluation concerne la stimulation phrénique implantée.]

1. Dans le cas d’une hypoventilation alvéolaire centrale, une polysomnographie doit être réalisée.

2. Celle-ci doit être répétée, si elle est ancienne, au moment de la décision d’un traitement par stimulation phrénique.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 126 -

Tableau 9 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation non traités ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Association of Clinical Endocrinologists, 2008 (79)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic d’un syndrome d’obésité-

hypoventilation /

population cible non précisée

[Cette recommandation porte sur la chirurgie bariatrique.] 1. [Lors du bilan préopératoire,] lorsque des symptômes du

SAHOS ou d'hypercapnie (élévation de la PCO2) sont identifiés, la polysomnographie doit être effectuée. Les autres causes traitables de l'hypercapnie, y compris le syndrome d’obésité hypoventilation, d'autres maladies pulmonaires restrictives, des maladies pulmonaires obstructives chroniques, l'insuffisance ventriculaire gauche et l'hypothyroïdie, devraient aussi être prises en considération. [Le texte précise que] la polysomnographie systématique indépendamment des symptômes est controversée et que certains médecins pensent qu’elle n’est indiquée qu’en présence de signes d’appel.

NR

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (37)

Oui 1997–2006 Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation du sommeil

/ adultes

[Cette recommandation concerne l’utilisation des appareils portables en conditions non surveillées pour le diagnostic de SAHOS chez l’adulte.] 1. Les études du sommeil par appareils portables ne sont

pas appropriées pour le diagnostic de SAHOS chez les patients chez qui l’on suspecte un autre trouble du sommeil incluant un syndrome d’apnée centrale, des mouvements périodiques des membres, une insomnie, des parasomnies, des troubles du rythme circadien ou une narcolepsie.

2. [Le texte précise que] la polysomnographie en laboratoire du sommeil devrait être utilisée chez les patients chez qui l’on suspecte un syndrome d’apnée centrale ou un syndrome d’hypoventilation, car les appareils portables n’ont pas fait la preuve de leur précision pour la détection des apnées centrales ou de l’hypoventilation.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 127 -

Tableau 9 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation non traités ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation associé à des troubles

respiratoires /

adultes

1. Chez les patients souffrant de troubles respiratoires chez qui des complications comme l'insuffisance cardiaque droite, la polycythémie et l’insuffisance respiratoire hypercapnique apparaissent démesurément sévères par rapport à la diminution de la fonction respiratoire diurne, la possibilité d’un SAHOS ou d'une hypoventilation du sommeil devrait être considérée, en particulier en cas d'obésité et/ou de ronflements habituels. Une exploration du sommeil peut être utile chez ces patients.

Pas de gradation émise dans ce

document

New Zealand Guidelines Group, 2005 New (90)

Oui 1966–2004 Oui

Diagnostic et mise en place du traitement

d’un syndrome d’hypoventilation

alvéolaire centrale, congénitale ou acquise

/ nourrissons

1. La réalisation d’une polysomnographie devrait être discutée avec un centre du sommeil chez le nourrisson ayant eu un malaise grave (ALTE) ou présentant une maladie respiratoire chronique (ex : dysplasie broncho-pulmonaire), s’il existe des troubles respiratoires sous-jacents faisant suspecter un SAHOS ou un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale.

Accord professionnel

(cf. Annexe XXV)

Société Belge de Pneumologie, 2001 (96)

NR Oui

Diagnostic d’un syndrome

d’hypoventilation /

adultes et enfants

[Cette recommandation concerne les indications des épreuves fonctionnelles respiratoires.] 1. En cas d’hypoventilation, par exemple liée à une

obésité, la polysomnographie est un examen qui apportera au clinicien une information importante ou même essentielle sur le plan diagnostique ou thérapeutique. Cela ne signifie pas que l’examen doit nécessairement être effectué dans ces circonstances.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 128 -

Tableau 9 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les syndromes d’hypoventilation non traités ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

Diagnostic et suivi du traitement d’un

syndrome d’hypoventilation

alvéolaire /

enfants

1. La polysomnographie incluant le monitorage du CO2 est indiquée pour déterminer la nature et la sévérité du déficit ventilatoire chez les enfants présentant un syndrome d’hypoventilation alvéolaire nocturne.

2. La polysomnographie est indiquée périodiquement pour estimer l’adéquation des traitements par la ventilation artificielle et l’oxygénothérapie, incluant la stimulation phrénique. La fréquence des contrôles dépend de la stabilité clinique de l’enfant, avec un minimum d’un examen par an. La polysomnographie devrait être utilisée pour évaluer les effets d’essais de traitement médicamenteux.

3. La polysomnographie est recommandée pour les patients présentant un syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale cliniquement stables qui développent un cœur pulmonaire, une polycythémie, des céphalées matinales, une détérioration mentale ou un retard de croissance.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 129 -

Tableau 10. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes et enfants

Chez l’adulte : 1. La polysomnographie n’est pas indiquée en routine pour

l’évaluation de l’insomnie primaire en l’absence de symptômes suggérant un autre trouble primaire du sommeil ou une insuffisance de réponse à un traitement standard (insomnie réfractaire).

Chez l’enfant : 2. Dans de rares cas, la polysomnographie peut être justifiée

([devant une insomnie chez l’enfant)] pour éliminer une maladie organique ou un diagnostic neurologique primaire, tel que des troubles du rythme circadien ou un syndrome des jambes sans repos, et – rarement, car l'interrogatoire et un agenda de sommeil devrait fournir cette information – afin de documenter la structure du sommeil et l'hygiène du sommeil. Cependant, plus encore que chez l’adulte, l'étude mise en place, les exigences techniques, et le fait de dormir dans des conditions inhabituelles peuvent affecter de manière significative le schéma du sommeil et donc limiter la fiabilité des données obtenues. La polysomnographie devrait donc réalisée qu’après un historique détaillé et un examen physique, et sur une indication clairement documentée.

Pas de gradation dans ce document

Brazilian Sleep Association, 2010 (51)

NR Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes et enfants

1. Dans le but d’identifier des comorbidités telles que le SAHOS et pour l’évaluation objective du sommeil en cas de doutes diagnostiques, la polysomnographie est recommandée comme une méthode diagnostique auxiliaire dans l’insomnie, lorsque c’est possible.

2. La polysomnographie et l’actigraphie sont optionnelles dans le diagnostic et le traitement de l’insomnie chez l’enfant. Elles sont indiquées seulement en cas de nécessité.

Recommended (cf. Annexe

XXXI)

Optional

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 130 -

Tableau 10 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

British Association for psychopharmacology, 2010 (138)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes et enfants

2. Le diagnostic de l'insomnie est principalement basé sur l’interrogatoire des patients, des familles ou des soignants, avec idéalement un agenda du sommeil tenu par le patient.

3. Dans certaines circonstances, l'orientation vers un centre du sommeil spécialisé peut être nécessaire pour des investigations complémentaires, par exemple : - pour faire un diagnostic différentiel avec des troubles

du rythme circadien (actigraphie) ; - lorsque l’on suspecte un autre trouble primaire du

sommeil, dont les parasomnies (polysomnographie) ; - en cas d'échec du traitement.

A (cf. Annexe

XXXII)

A

A

D

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (60)

NR NR

Recherche étiologique de

l’insomnie /

population cible non précisée

1. La polysomnographie doit être réalisée en cas de suspicion de syndrome d’apnées du sommeil, de mouvements périodiques des membres, de doute sur une narcolepsie, de comportements violents associés au sommeil ou d’une insomnie sévère sans cause psychologique ou physique évidente.

2. Elle sera pratiquée en seconde intention en cas : - d’insomnie associée à une somnolence importante

persistante après traitement ; - d’insomnie persistante après échec d’un traitement

bien conduit. 3. La polysomnographie à visée diagnostique n’est pas

considérée par l’American Academy of Sleep Medicine comme un examen de routine dans l’évaluation de l’insomnie.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 131 -

Tableau 10 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Clinical Knowledge Summaries, 2009 (102)

Oui Jusqu’en 2009

Non

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

1. La polysomnographie n’est pas indiquée dans le bilan standard d’une insomnie.

Pas de gradation émise

dans ce document

Schutte-Rodin et al., 2008 (139)

Oui Jusqu’en 2007 Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie chronique

/ adultes

1. Une PSG et un TILE ne sont pas recommandés dans l’évaluation de l’insomnie chronique (y compris dans le cas d’insomnie pour cause de troubles psychiatriques ou neuropsychiatriques).

2. Une PSG est indiquée en cas de suspicion raisonnable de problèmes respiratoires (apnée du sommeil), de mouvements anormaux, lorsque le diagnostic initial est incertain, lorsque le traitement a échoué (comportemental ou pharmacologique), ou lorsque l’on observe des réveils précipités associés à un comportement violent ou dommageable.

Standard (cf. Annexe X)

Guideline

European Federation of Neurological Societies, 2007 (81)

Oui Jusqu’en août

2007 Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

1. [Selon le tableau présentant les indications des différents examens du sommeil, la PSG est indiquée en routine pour le diagnostic des insomnies chroniques survenant lors des maladies neurologiques].

NR

Société de formation thérapeutique du généraliste, 2006 (140)

Oui 1994–2006 Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

La polysomnographie n’est indiquée en première intention ni pour le diagnostic de l’insomnie d’ajustement ou de l’insomnie chronique, ni pour le diagnostic de l’insomnie due à des troubles psychiatriques.

Accord professionnel

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 132 -

Tableau 10 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

1. La polysomnographie est indiquée :

• lorsque sont suspectés des troubles associés à l’insomnie :

- des troubles du sommeil liés à la respiration (ronflements, somnolence diurne) ;

- des mouvements périodiques des membres (signalés par le conjoint) ;

- une somnolence diurne ;

• ou en cas de : - sommeil conservé mais non réparateur, sans

dépression associée ; - trouble du rythme circadien ; - diagnostic clinique incertain ; - traitement bien conduit, s’avérant inefficace.

Accord professionnel

Agency for Healthcare Research and Quality, 2005 (141)

Oui 1966–2004

Non

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

1. L'utilisation d'outils objectifs, tels que la polysomnographie ou des tests itératifs de latence d’endormissement ne sont pas recommandés pour le diagnostic de l'insomnie. [...] Les scientifiques ont tenté d'évaluer des mesures plus objectives [que les agendas du sommeil] pour mesurer les perturbations du sommeil chez les patients souffrant d'insomnie, mais les outils actuellement disponibles (polysomnographie et études du sommeil sans surveillance à domicile) ont des limites et sont le plus couramment utilisés pour diagnostiquer les troubles du sommeil autres que l'insomnie. Par ailleurs, ces méthodes sont lourdes et coûteuses.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 133: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 133 -

Tableau 10 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

National Institutes of Health, 2005 (142)

Oui 1966–2004 Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

[Ce consensus s’appuie sur la revue de littérature de l’Agency for Healthcare Research and Quality (141).]

1. Une PSG (réalisée en ambulatoire ou en laboratoire) est l’outil le plus sensible permettant de distinguer les périodes de sommeil des périodes de réveil. Cependant, son usage en tant qu’outil diagnostique pour l'insomnie doit être limité aux cas dans lesquels des troubles du sommeil, tels que l'apnée du sommeil, sont suspectés, car la polysomnographie est un examen coûteux et parce que les nombreuses électrodes peuvent entraîner une perturbation du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

Non Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

1. La PSG ne doit pas être utilisée en routine pour l'évaluation de l'insomnie, des mouvements périodiques des membres, du syndrome des jambes sans repos ou des parasomnies si un de ces troubles est considéré comme la probable anomalie primaire. Ces troubles sont habituellement diagnostiqués correctement avec l’anamnèse et l’examen clinique.

2. Cependant, la polysomnographie peut être considérée s’il y a suspicion de troubles coexistants (ex : troubles respiratoires du sommeil) ou si, après une évaluation clinique minutieuse, il y a un doute sur le diagnostic.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 134: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 134 -

Tableau 10 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

1. La PSG est indiquée lorsque des troubles de respiration liés au sommeil ou le mouvement involontaire périodique des membres sont soupçonnés.

2. La PSG n’est pas indiquée pour l’évaluation régulière de l’insomnie transitoire ou chronique.

3. La PSG n’est pas indiquée pour l’évaluation régulière de l’insomnie causée par des troubles psychiatriques.

4. La PSG est indiquée lorsque le diagnostic initial est incertain, dans le cas où le traitement ne réussit pas (comportemental ou pharmacologique) ou dans des situations de réactions d’éveil très soudaines avec comportement violent ou dommageable.

5. La PSG n’est pas utile sur le plan clinique pour différencier l’insomnie associée à la démence d’autres formes d’insomnie, y compris l’insomnie associée à la dépression.

6. La PSG peut être utile pour déceler une réaction anticipée à un antidépresseur.

7. La PSG n’est pas utile pour établir le diagnostic d’insomnie associée à la fibromyalgie ou au syndrome de la fatigue chronique, puisque la structure du sommeil alphadelta décrite dans le syndrome de fibromyalgie est un résultat non spécifique.

8. Ni la PSG ni le TLME [TILE] ne sont couramment indiqués pour établir le diagnostic de dépression.

Qualité B /pertinence B

Qualité O

(cf. Annexe XXIV)

Qualité A /pertinence B

Qualité C

/pertinence B

Qualité B /pertinence B

Qualité A /pertinence C,

Qualité C

/pertinence B

Qualité B /pertinence B

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 135 -

Tableau 10 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2003 (143)

Oui 1980–2002

Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

adultes

1. La polysomnographie est indiquée (chez l’insomniaque) quand des troubles respiratoires ou des mouvements périodiques des membres inférieurs sont suspectés.

2. La polysomnographie est indiquée lorsque le diagnostic initial est incertain, en cas d’échec de traitement (comportemental ou pharmacologique) ou en cas de réveils brutaux avec comportements violents ou dommageable.

3. La polysomnographie n’est pas indiquée pour l’évaluation de routine de l’insomnie aigue ou chronique.

4. La polysomnographie n’est pas indiquée pour l’évaluation de routine de l’insomnie due à des troubles psychiatriques.

5. La polysomnographie n’est pas utile sur le plan clinique pour différencier l’insomnie associée à la démence des autres formes d’insomnie, y compris l’insomnie associée à la dépression.

6. La polysomnographie n’est pas utile pour établir le diagnostic d’insomnie associée à une fibromyalgie ou à un syndrome de fatigue car la structure de sommeil alpha-delta décrite dans la fibromyalgie n’est pas spécifique.

Standard (cf. Annexe X)

Guideline

Guideline

Guideline

Guideline

Guideline

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003

Oui

Recherche étiologique et suivi

de l’insomnie /

population cible non précisée

1. Les indications de la polysomnographie sont : - le diagnostic et le suivi des pathologies liées au sommeil (narcolepsie,

insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, l’épilepsie liée au sommeil et des parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

- le diagnostic et suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, monitorage de pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, bilan préopératoire avant

Grade A

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 136 -

Tableau 10 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie dans l’insomnie.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

uvulopalatopharyngoplastie avec laser, suivi et évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC, etc.) ;

- en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

Canadian Sleep Society and the Canadian Thoracic Society, 1996 (35)

Non Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

population cible non précisée

1. Les indications de la polysomnographie peuvent varier considérablement. Cependant une indication de la polysomnographie peut être envisagée dans 4 grandes familles de troubles : - troubles à l’origine d’une plainte d’insomnie ; - troubles à l’origine d’une plainte sur un temps de sommeil

excessif ; - troubles du comportement ou phénomènes d’excitation

(parasomnies) qui perturbent ou se produisent durant le sommeil mais ne conduisent pas habituellement à une plainte primaire d’insomnie ou de somnolence excessive.

- troubles de la chronologie du temps de sommeil principal (trouble du rythme circadien du sommeil).

III (cf. Annexe

XXXIII)

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

Non Oui

Recherche étiologique de

l’insomnie /

population cible non précisée

[Cette recommandation porte exclusivement sur la polysomnographie surveillée en laboratoire.] 1. Une polysomnographie peut être indiquée chez les patients

souffrant d’insomnie ou ayant un temps de sommeil diurne trop important.

2. Une polysomnographie peut être indiquée chez les patients présentant des symptômes de troubles du sommeil présentés dans l’International Classifications of Sleep Disorders.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 137 -

Tableau 11. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du rythme circadien.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique Avis

d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Geriatrics Society, 2009 (66)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic des troubles du rythme circadien

/ personnes âgées

1. La PSG est indiquée si d’autres troubles primaires du sommeil sont suspectés, mais n’est pas indiquée pour faire le diagnostic [de troubles du rythme circadien].

III B (cf. Annexe XV)

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (144)

Oui Jusqu’en

octobre 2006 Oui

Diagnostic des troubles du rythme circadien

/ adultes et enfants

1. La PSG est indiquée pour exclure un autre trouble primaire du sommeil chez les patients dont les symptômes suggèrent une association entre ce trouble du sommeil primaire et des troubles du rythme circadien. La PSG n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic des troubles du rythme circadien.

Standard

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Diagnostic des troubles du rythme circadien

/ adultes

1. La PSG n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic des troubles du rythme circadien.

Standard (cf. Annexe X)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Diagnostic des troubles du rythme circadien

/ adultes et enfants

1. Une PSG est utile lorsque l’on a établi un diagnostic de troubles persistants du rythme circadien, notamment, le syndrome de retard de phase du sommeil.

2. Une PSG n’est pas couramment indiquée pour établir le diagnostic de troubles du rythme circadien liés au sommeil.

Qualité des données probantes

O (cf. Annexe XXIV)

Qualité C

/pertinence B

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 138 -

Tableau 11 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles du rythme circadien.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique Avis

d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Canadian Sleep Society and the Canadian Thoracic Society, 1996 (35)

Non Oui

Diagnostic des troubles du rythme

circadien /

population cible non précisée

1. Les indications de la polysomnographie peuvent varier considérablement. Cependant une indication de la polysomnographie peut être envisagée dans 4 grandes familles de troubles : - troubles à l’origine d’une plainte d’insomnie ; - troubles à l’origine d’une plainte sur un temps

de sommeil excessif ; - troubles du comportement ou phénomènes

d’excitation (parasomnies) qui perturbent ou se produisent durant le sommeil, mais ne conduisent pas habituellement à une plainte primaire d’insomnie ou de somnolence excessive ;

- troubles de la chronologie du temps de sommeil principal (trouble du rythme circadien du sommeil).

III (cf. Annexe XXXIII)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 139 -

Tableau 12. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les hypersomnies d’origine centrale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011(2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et suivi du traitement des

hypersomnies /

adultes et enfants

1. La polysomnographie est indiquée pour le diagnostic de narcolepsie, d’hypersomnie idiopathique ou secondaire, associée à un test itératif de latence à l’endormissement.

2. La polysomnographie est indiquée pour la réévaluation des patients ayant eu un diagnostic de trouble primaire du sommeil, chez qui l’on observe l’apparition de symptômes suggérant un autre trouble du sommeil.

3. La polysomnographie est indiquée pour la réévaluation des patients ayant eu un diagnostic de trouble du sommeil non lié à la respiration (narcolepsie, hypersomnie centrale idiopathique, mouvements périodiques des membres) et chez qui l’on observe une progression significative des symptômes ou une absence de réponse au traitement.

Pas de gradation dans ce document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (145)

NR NR

Diagnostic des hypersomnies

/ enfants.

1. Les indications de la polysomnographie, en dehors du SAHOS, concernent essentiellement les hypersomnies et certaines parasomnies atypiques, du fait de leur fréquence ou pouvant prêter à confusion avec certaines épilepsies en particulier frontales.

Pas de gradation émise dans ce

document

Clinical Knowledge Summaries, 2009 (102)

Oui Jusqu’en 2009 Non

Diagnostic de la narcolepsie

/ adultes

1. Les cas de somnolence diurne doivent bénéficier d’une PSG pour identifier des causes potentielles comme des apnées du sommeil, un syndrome des jambes sans repos, des mouvements anormaux des membres inférieurs ou une hypersomnie primitive (comme la narcolepsie).

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 140 -

Tableau 12 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les hypersomnies d’origine centrale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006

Oui

Diagnostic de la narcolepsie avec

ou sans cataplexie

/ enfants

1. Pour confirmer le diagnostic de narcolepsie, il est nécessaire de référer le patient vers un centre expérimenté en polysomnographie et TILE chez les enfants, et ayant une expérience de la narcolepsie.

2. [La recommandation rappelle les critères diagnostiques de l’ICSD de 2005, sans grader ces recommandations] ;

- le diagnostic de narcolepsie avec cataplexie devrait, quand cela est possible, être confirmé par une polysomnographie nocturne suivie d’un test itératif de latence à l’endormissement ;

- le diagnostic de narcolepsie sans cataplexie doit être confirmé par une polysomnographie nocturne suivie par une mesure de latence d’endormissement.

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

NR

American Geriatrics Society, 2009 (66)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic des hypersomnies

/ personnes âgées

1. Un diagnostic précis d’hypersomnie doit être établi chez les personnes les plus âgées en utilisant une PSG associée à un test itératif de latence à l’endormissement.

II B (cf. Annexe XV)

European Federation of Neurological Societies, 2006 (146)

Oui Jusqu’à sept

2005 Oui

Diagnostic de la narcolepsie

/ adultes et enfants

La recommandation porte surtout sur les traitements et le bilan diagnostique est décrit dans le contexte : 1. Le diagnostic de narcolepsie avec cataplexie devrait si possible

être confirmé par une polysomnographie nocturne suivie d’un test itératif de latence à l’endormissement.

2. Le diagnostic de narcolepsie sans cataplexie doit être confirmé par une polysomnographie nocturne suivie par une mesure de latence d’endormissement.

3. La polysomnographie devrait être répétée en cas d’aggravation des symptômes ou d’apparition de nouveaux symptômes, mais pas pour évaluer le traitement en général.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 141: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 141 -

Tableau 12 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les hypersomnies d’origine centrale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004

Oui

Diagnostic de la narcolepsie

/ adultes

1. La PSG est indiquée en routine, en association avec un test itératif de latence à l’endormissement le jour suivant la PSG lorsque l’on suspecte une narcolepsie.

Standard (cf. Annexe X)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004

Non

Diagnostic de la narcolepsie

/ adultes et enfants

1. La PSG et le TILE sont couramment indiqués dans l’évaluation d’une narcolepsie suspectée. Un test répété est nécessaire lorsque les résultats initiaux sont négatifs ou ambigus et lorsque les antécédents cliniques indiquent fortement un diagnostic de narcolepsie.

2. Il est discutable de dire qu’une PSG est nécessaire pour établir le diagnostic dans chaque cas.

3. Une réévaluation par PSG devrait être prise en considération si les symptômes de somnolence augmentent considérablement ou si certains symptômes qui apparaissent suggèrent de nouvelles anomalies ou une augmentation des anomalies du sommeil.

Qualité B /pertinence B (cf. Annexe

XXIV)

Qualité O

Qualité O

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Diagnostic des hypersomnies

/ adultes

1. La polysomnographie et le TILE peuvent être très utiles dans le diagnostic de narcolepsie dans les cas ou des antécédents de cataplexie sont équivoques ou non retrouvés.

2. La PSG est utilisée en priorité chez les patients pour lesquels on suspecte une hypersomnie primaire ou une narcolepsie afin de pouvoir exclure d’autres causes possible de la somnolence, tels que l’apnée du sommeil.

3. La polysomnographie est aussi traditionnellement employée afin de confirmer que le patient a eu un sommeil suffisant la nuit avant un TILE.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 142: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 142 -

Tableau 12 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les hypersomnies d’origine centrale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

ANAES, 2003 (147)

Oui 1966–2003

Oui

Diagnostic des hypersomnies

/ population cible non

précisée

[Ce rapport traite des tests de vigilance, notamment dans un contexte de repérage de risques éventuels (sécurité routière, accidents).]

1. Les tests itératifs de latence à l’endormissement doivent toujours être précédés d’une nuit de polysomnographie pour connaître la qualité du sommeil et mettre le sujet en condition.

Pas de gradation émise dans ce

document

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003 Oui

Diagnostic des hypersomnies

/ population cible non

précisée

Les indications de la polysomnographie avec ou sans enregistrement vidéo sont :

1. le diagnostic et le suivi des pathologies liées au sommeil (narcolepsie, insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, épilepsie liée au sommeil et parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

2. le diagnostic et suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, monitorage de pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, bilan préopératoire avant uvulopalatopharyngoplastie avec laser, suivi et évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC, etc.) ;

3. en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

Grade A pour les 3

recommandations

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 143 -

Tableau 12 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les hypersomnies d’origine centrale.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

Diagnostic de la narcolepsie

/ enfants

1. La polysomnographie est indiquée pour évaluer les troubles du sommeil chez l’enfant, la somnolence diurne, le cœur pulmonaire, les retards de croissance ou les polycythémies inexpliquées, plus particulièrement si l’enfant ronfle.

2. Devant une somnolence diurne excessive, non identifiée par la polysomnographie comme étant liée à un SAHOS, un test itératif de latence à l’endormissement permet une mesure de la somnolence diurne et de déterminer si la somnolence est secondaire à une narcolepsie. Ce test doit être réalisé le jour suivant la polysomnographie nocturne.

Pas de gradation émise

dans ce document

Canadian Sleep Society and the Canadian Thoracic Society, 1996 (35)

Non Oui

Diagnostic des hypersomnies

/ population cible

non précisée

1. Les indications de la polysomnographie peuvent varier considérablement. Cependant une indication de la polysomnographie peut être envisagée dans 4 grandes familles de troubles :

- troubles à l’origine d’une plainte d’insomnie ; - troubles à l’origine d’une plainte sur un temps de sommeil

excessif ; - troubles du comportement ou phénomènes d’excitation

(parasomnies) qui perturbent ou se produisent durant le sommeil mais ne conduisent pas habituellement à une plainte primaire d’insomnie ou de somnolence excessive ;

- troubles de la chronologie du temps de sommeil principal (trouble du rythme circadien du sommeil).

III (cf. Annexe

XXXIII)

Page 144: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 144 -

Tableau 13. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les parasomnies.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population

cible

Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic des parasomnies

/ adultes et enfants

Chez l’adulte : 1. La polysomnographie est indiquée pour le diagnostic des

parasomnies. Chez l’enfant : 2. Somnambulisme et terreurs nocturnes : le diagnostic est

habituellement fait par l'interrogatoire, surtout si ces parasomnies sont présentes depuis l'enfance. Toutefois, en cas d'apparition tardive ou de caractéristiques atypiques la polysomnographie peut être nécessaire pour éliminer une épilepsie nocturne.

3. Énurésie nocturne : c’est un problème fréquent dont le diagnostic est habituellement clinique. La polysomnographie est rarement utile, hormis en cas de suspicion d’un trouble du sommeil associé (tel qu’un SAHOS).

4. Le diagnostic des parasomnies survenant au cours du sommeil paradoxal est le plus souvent fait sur la base de l’interrogatoire détaillé. Une polysomnographie complète, comprenant un enregistrement vidéo, peut être nécessaire dans les cas suivants :

- pour exclure une épilepsie liée au sommeil, si les épisodes sont atypiques en raison de la nature de l'événement ou de caractéristiques stéréotypées évocatrices de crises frontales, de la distribution des événements dans le temps, de l'âge d'apparition, de la fréquence et la présence de convulsions pendant la journée. Dans ce cas, un EEG complet est nécessaire ;

- en cas de comportements potentiellement violents ou injurieux ; - en cas de somnolence diurne excessive ; - en cas d’interrogatoire suggérant un SAHOS ;

- en cas de signes évocateurs d’un syndrome de Münchhausen par procuration, où la surveillance vidéo par caméra cachée peut être nécessaire.

Pas de gradation dans ce document

Page 145: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 145 -

Tableau 13 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les parasomnies.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (145)

NR NR

Diagnostic des parasomnies

/ enfants.

1. Les indications de la polysomnographie, en dehors du SAHOS, concernent essentiellement les hypersomnies et certaines parasomnies atypiques, du fait de leur fréquence ou pouvant prêter à confusion avec certaines épilepsies en particulier frontales.

Pas de gradation émise

dans ce document

British Association for psychopharmacology, 2010 (138)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic des parasomnies

/ adultes et enfants

1. La réalisation d’une polysomnographie est recommandée chez un patient pour lequel on suspecte des troubles primaires du sommeil tels que les parasomnies.

2. [Le texte précise que] l’évaluation d’une parasomnie peut être faite sur la base d’un interrogatoire détaillé du patient ou d’un proche, mais qu’en général, pour un diagnostic adéquat, il peut être nécessaire d’adresser le patient vers un centre du sommeil pour la réalisation d’une polysomnographie et qu’un enregistrement vidéo peut être nécessaire.

A (cf. Annexe

XXXII)

NR

American Geriatrics Society, 2009 (66)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic des parasomnies

/ personnes âgées

1. La polysomnographie est indiquée pour le diagnostic des troubles du sommeil avec mouvements oculaires rapides (troubles du sommeil paradoxal).

III A (cf. Annexe XV)

HAS, 2008 (148) Oui Oui

Diagnostic des parasomnies

/ adultes et

personnes âgées

1. Lors de la suspicion d’une démence à corps de Lewy ou d’une démence associée à la maladie de Parkinson, en cas de doute diagnostique et après une évaluation neuropsychologique et une IRM, une scintigraphie cérébrale au DATscan et une polysomnographie (recherche d’un syndrome de troubles du sommeil paradoxal) peuvent éventuellement être envisagées.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 146: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 146 -

Tableau 13 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les parasomnies.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Diagnostic des parasomnies

/ adultes

1. La PSG ne doit pas être utilisée en routine pour l'évaluation de l'insomnie, des mouvements périodiques des membres, du syndrome des jambes sans repos ou des parasomnies si un de ces troubles est considéré comme la probable anomalie primaire. Ces troubles sont habituellement diagnostiqués correctement avec l’anamnèse et l’examen clinique.

2. Cependant, la polysomnographie peut être considérée s’il y a suspicion de troubles coexistants (ex : troubles respiratoires du sommeil, mouvements périodiques des membres, ou parasomnies) ou si, après une évaluation clinique minutieuse, il y a un doute sur le diagnostic.

3. Un montage EEG et EMG plus important avec un enregistrement vidéo en continu sont employés dans les cas de mouvements du sommeil ou de comportements violents ou potentiellement dangereux, ou lorsqu’il y a une incertitude diagnostique. Ces mesures additionnelles peuvent être utiles pour distinguer les épilepsies partielles complexes, les troubles du comportement en sommeil paradoxal et les parasomnies du sommeil lent [ou troubles de l’éveil], et ainsi aider à orienter le traitement.

Pas de gradation émise

dans ce document

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Diagnostic des parasomnies

/ adultes

1. La PSG est recommandée en routine : - pour l’évaluation des troubles du comportement au cours du

sommeil, avec des comportements violents ou potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui (avec des dérivations EEG complémentaires) ;

- et pour l’évaluation de parasomnies atypiques ou inhabituelles. 2. La PSG n’est pas indiquée en routine en cas de parasomnies

typiques et non dangereuses.

Option

(cf. Annexe X)

Guideline Option

Page 147: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 147 -

Tableau 13 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les parasomnies.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Diagnostic des parasomnies

/ adultes et enfants

1. La PSG est indiquée dans l’évaluation de patients dont les comportements pendant le sommeil suggèrent des parasomnies inhabituelles ou atypiques.

2. La PSG n’est pas couramment indiquée dans les cas de parasomnies typiques, sans complications et non préjudiciables lorsque le diagnostic est clairement défini.

3. La PSG pourrait être indiquée dans des cas de considérations médico-légales.

4. La PSG pourrait être indiquée lorsque la supposée parasomnie ne réagit pas à la thérapie conventionnelle.

5. Une PSG est indiquée [pour le diagnostic des parasomnies] dans les cas de crises épileptiques lorsque l’EEG n’est pas concluant.

6. La PSG, y compris l’enregistrement vidéo et d’autres canaux d’EEG, est couramment indiquée pour aider à établir le diagnostic d’éveils paroxystiques ou d’autres perturbations du sommeil que l’on croyait être liés à l’épilepsie lorsque l’évaluation clinique et l’EEG ne sont pas concluantes.

Qualité C /pertinence C

(cf. Annexe XXIV)

Qualité A /pertinence A

Qualité C

/pertinence B

Qualité C /pertinence C

Qualité C

/pertinence C

Qualité C /pertinence B

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 148 -

Tableau 13 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les parasomnies.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003 Oui

Diagnostic et suivi des parasomnies

/ population cible non

précisée

1. Les indications de la polysomnographie sont : - le diagnostic et le suivi des pathologies liées au

sommeil (narcolepsie, insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, l’épilepsie liée au sommeil et des parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

- le diagnostic et suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, monitorage de pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, bilan préopératoire avant uvulopalatopharyngoplastie avec laser, suivi et évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC, etc.) ;

- en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

Grade A pour les trois

recommandations

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 149 -

Tableau 14. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic et suivi du traitement des

mouvements périodiques des

membres au cours du sommeil

/ adultes et enfants

Chez l’adulte :

1. La polysomnographie est indiquée pour le diagnostic des mouvements périodiques des membres.

2. La polysomnographie est indiquée pour la réévaluation des patients ayant eu un diagnostic de trouble primaire du sommeil, chez qui l’on observe l’apparition de symptômes suggérant un autre trouble du sommeil.

3. La polysomnographie est indiquée pour la réévaluation des patients ayant eu un diagnostic de trouble du sommeil non lié à la respiration (narcolepsie, hypersomnie centrale idiopathique, mouvements périodiques des membres) et chez qui l’on observe une progression significative des symptômes ou une absence de réponse au traitement.

Chez l’enfant :

4. La polysomnographie n’est pas indispensable pour faire le diagnostic de syndrome des jambes sans repos, mais peut être utile pour exclure d’autres causes de somnolence ou pour documenter la fréquence de mouvements périodiques des jambes, qui sont une affection liée mais distincte.

5. La polysomnographie n’est pas indispensable pour faire le diagnostic des mouvements périodiques des membres chez l’enfant, mais elle est indiquée pour documenter la fréquence des mouvements et éliminer d’autres causes de somnolence, telles qu’un SAHOS ou une narcolepsie.

6. Étant donné que la signification du syndrome des jambes sans repos et des mouvements périodiques des membres chez l’enfant reste discutable et sans protocole de traitement bien établi, les enfants devraient être orientés vers des centres spécialisés dans le traitement et le suivi de ces affections.

Pas de gradation dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 150 -

Tableau 14 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (149)

NR NR

Diagnostic de mouvements

périodiques des membres au cours du

sommeil /

adultes

1. Une PSG comportant l’enregistrement des muscles jambiers inférieurs est indiquée pour :

- le diagnostic de mouvements périodiques des membres inférieurs, en particulier si syndrome d’impatience des membres inférieurs ;

- la recherche de troubles respiratoires nocturnes ;

- l’exploration de somnolence diurne excessive.

Pas de gradation émise

dans ce document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (60)

NR NR

Diagnostic de mouvements

périodiques des membres au cours du

sommeil /

population cible non précisée

1. Dans le cadre de l’insomnie, la réalisation d’une polysomnographie en cas de suspicion de mouvements périodiques est conseillée pour affirmer le diagnostic.

Pas de gradation émise

dans ce document

Clinical Knowledge Summaries, 2009 (102)

Oui Jusqu’en 2009

Non

Diagnostic de mouvements

périodiques des membres au cours du

sommeil et du syndrome des jambes

sans repos /

adultes

1. Les patients présentant une somnolence diurne excessive devraient bénéficier d’une PSG pour identifier des causes potentielles comme des apnées du sommeil, un syndrome des jambes sans repos, des mouvements périodiques des membres ou une hyper somnolence primitive (telle que la narcolepsie).

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 151 -

Tableau 14 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Clinical Knowledge Summaries, 2009 (150)

Oui Jusqu’en août

2009 Non

Diagnostic de mouvements périodiques des membres au cours du sommeil et du syndrome des jambes sans

repos /

adultes

1. La polysomnographie n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic d’un syndrome des jambes sans repos, mais elle peut être utile si des mouvements périodiques des membres durant le sommeil sont suspectés ou si un autre trouble du sommeil est suspecté.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Geriatrics Society, 2009 (66)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Diagnostic de mouvements périodiques des membres au cours du sommeil et du syndrome des jambes sans

repos /

personnes âgées

1. [Les critères diagnostic du syndrome de mouvements périodiques des membres sont ceux de l’ICSD 2005 et comprennent obligatoirement la mise en évidence de mouvements répétitifs très stéréotypés des membres par polysomnographie].

2. [L’arbre décisionnel indique de] pratiquer une polysomnographie en cas de troubles du sommeil liés à un syndrome des jambes sans repos chez les personnes âgées, en l’absence d’amélioration sous traitement.

NR

NR

European Federation of Neurological Societies, 2007 (81)

Oui Jusqu’en août

2007 Oui

Diagnostic de troubles moteurs au cours du

sommeil /

adultes

1. [Dans le cadre des maladies neurologiques], une PSG complète avec enregistrement vidéo ou un EEG complet avec PSG devrait être envisagée chez les patients présentant des troubles moteurs ou des troubles du comportement au cours du sommeil.

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 152 -

Tableau 14 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

Diagnostic de mouvements périodiques des membres au cours du sommeil et du syndrome des jambes sans

repos /

adultes

1. La PSG ne doit pas être utilisée en routine pour l'évaluation de l'insomnie, des mouvements périodiques des membres, du syndrome des jambes sans repos ou des parasomnies si un de ces troubles est considéré comme la probable anomalie primaire. Ces troubles sont habituellement diagnostiqués correctement avec l’anamnèse et l’examen clinique.

2. Cependant, la polysomnographie peut être considérée s’il y a suspicion de troubles coexistants (ex : troubles respiratoires du sommeil, mouvements périodiques des membres, ou parasomnies) ou si, après une évaluation clinique minutieuse, il y a un doute sur le diagnostic.

3. Un montage EEG et EMG plus important avec un enregistrement vidéo en continu sont employés dans les cas de mouvements du sommeil ou de comportements violents ou potentiellement dangereux, ou lorsqu’il y a une incertitude diagnostique. Ces mesures additionnelles peuvent être utiles pour distinguer les épilepsies partielles complexes, les troubles du comportement en sommeil paradoxal et les parasomnies du sommeil lent [ou troubles de l’éveil], et ainsi aider à orienter le traitement.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 153 -

Tableau 14 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/ population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Diagnostic de mouvements périodiques des membres au cours

du sommeil et du syndrome des jambes

sans repos /

adultes

1. La PSG est indiquée en cas de suspicion d’un syndrome de mouvement périodique des membres du fait de la plainte du patient ou des constats de mouvements répétés des membres inférieurs effectués par un observateur durant le sommeil, de réveils fréquents, d’un sommeil fragmenté, de difficulté à maintenir le sommeil, d’une somnolence diurne.

2. La PSG n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic de syndrome des jambes sans repos, sauf en cas d‘incertitude diagnostique.

3. Une variabilité intra-individuelle existe d’une nuit à l’autre chez les patients avec des mouvements périodiques des jambes pouvant conduire à répéter la PSG pour établir le diagnostic.

Standard (cf. Annexe X)

Standard

Option

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004

Non

Diagnostic de mouvements périodiques des membres au cours

du sommeil et du syndrome des jambes

sans repos /

adultes et enfants

1. La PSG n’est pas couramment indiquée pour diagnostiquer ou établir le traitement du syndrome des jambes sans repos.

2. La PSG est recommandée pour les patients adultes avec un syndrome des jambes sans repos probable ou établi dans les cas suivants :

- symptômes atypiques ou influencés par d’autres troubles ;

- insomnie grave continue ou manque d’efficacité des médicaments ;

Qualité B /pertinence B

(cf. Annexe XXIV)

Qualité O

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 154 -

Tableau 14 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans les troubles moteurs du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- somnolence quotidienne comme principal symptôme ; symptômes du syndrome des jambes sans repos qui ne gênent pas le patient ;

- syndrome des jambes sans repos grave traité quotidiennement à l’aide de médicaments ;

- autres troubles respiratoires liés au sommeil, symptômes du syndrome des jambes sans repos qui continuent malgré l’emploi thérapeutique de médicaments ;

- rapport d’un expert requis à des fins juridiques.

3. Le diagnostic de syndrome des jambes sans repos ou de mouvement involontaire des membres est suggéré suite à un examen clinique, avec une PSG complète 2 nuits de suivi pourraient être nécessaires afin d’éviter des résultats faussement négatifs.

4. Les critères diagnostiques du mouvement involontaire des membres sont fondés sur les antécédents du patient combinés à la PSG. La PSG est recommandée lorsqu’un diagnostic de mouvement involontaire périodique des membres est considéré étant donné les plaintes de mouvements répétitifs des membres pendant le sommeil et de réveils fréquents, le sommeil fragmenté, la difficulté à maintenir le sommeil ou l’hypersomnie.

Qualité O

Qualité B /pertinence B

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 155 -

Tableau 15. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le syndrome de fatigue chronique.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique Avis

d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Agence d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé, 2010 (151)

Oui 1994–2009

(revues systématiques/

rapports d’évaluation) 2005–2009

(études originales)

Oui

Syndrome de fatigue chronique (SFC)

/ adultes et enfants

1. Le diagnostic du SFC repose essentiellement sur l’anamnèse et l’examen clinique. Les tests de laboratoire ou d’imagerie servent à exclure d’autres causes organiques ou psychiatriques de fatigue et à déceler la présence de maladies concomitantes comme la dépression.

2. [Cette évaluation s’appuie sur les conclusions du rapport d’évaluation du KCE de 2006] : jusqu’à ce que de nouvelles études soient menées, les examens polysomnographiques ne sont pas recommandés systématiquement et sont réservés aux cas présentant un risque élevé d’apnée ou de troubles primaires du sommeil (narcolepsie).

Pas de gradation émise dans ce

document

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950-2006

Oui

Syndrome de fatigue chronique ou

somnolence diurne excessive

/ enfants

1. La polysomnographie est nécessaire pour éliminer un trouble du sommeil chez les patients présentant un syndrome de fatigue chronique, avec somnolence diurne excessive.

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), 2008 (152,189)

Oui 2004- 2007

(mai 2008 pour le diagnostic)

Oui

Syndrome de fatigue chronique

/ adultes et enfants

1. Le diagnostic du syndrome de fatigue

chronique est clinique. Aucun test diagnostic discriminant n’est actuellement disponible.

NR

Page 156: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 156 -

Tableau 15 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les indications de la polysomnographie/polygraphie respiratoire dans le syndrome de fatigue chronique.

Méthode d’élaboration Organisme

promoteur, année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées/

population cible Conclusions

Gradation des conclusions

(varie selon l’organisme promoteur)

2. En attendant que plus de littérature soit disponible pour apporter des preuves quant à leur utilité et leur habilité à discriminer les patients atteints de syndrome de fatigue chronique des patients contrôles [il n’y a aucune preuve qu’une architecture du sommeil altérée soit un facteur clé dans le syndrome de fatigue chronique], ne faites pas les examens suivants en routine : […] évaluation du sommeil à l’aide d’une polysomnographie, sauf si l’anamnèse suggère un trouble primaire du sommeil. Dans ce dernier cas, une évaluation clinique par un médecin du sommeil est importante pour décider de l’utilité d’une polysomnographie.

NR

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004 Non

Syndrome de fatigue chronique

/ adultes et enfants

1. La PSG n’est pas utile pour établir le diagnostic d’insomnie associée à la fibromyalgie ou au syndrome de la fatigue chronique, puisque la structure du sommeil alphadelta décrite dans le syndrome de fibromyalgie est un résultat non spécifique.

2. Dans le cas d’autres diagnostics particuliers (ex : apnée du sommeil) suggérés par les antécédents cliniques ou l’examen, d’autres études pourraient être justifiées.

Qualité C/pertinence B

(cf. Annexe XXIV)

Qualité O

Page 157: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 157 -

Tableau 16. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant d’autres indications non classées ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Diagnostic de la dépression /

adultes et enfants

1. La polysomnographie n’est pas indiquée en routine pour le diagnostic de dépression majeure.

Pas de gradation dans ce document

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui Diagnostic de l’épilepsie liée au sommeil

/ adultes et enfants

2. La polysomnographie est indiquée pour l’évaluation des réveils paroxystiques et des autres troubles du sommeil évoquant une épilepsie liée au sommeil.

Pas de gradation dans ce document

HAS, 2010 (153) Oui Oui

Diagnostic des troubles du sommeil associés ou causant des troubles dépressifs récurrents

/ adultes

1. Les examens complémentaires en cas de troubles dépressifs récurrents ou persistants de l’adulte peuvent comporter une polysomnographie, afin d’explorer des troubles du sommeil éventuellement associés à la dépression chronique, cause de la dépression ou secondaires à la dépression.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Academy of Sleep Medicine, 2005 (33)

Oui Jusqu’en 2004 Oui

Diagnostic de la dépression /

adultes

1. Ni la polysomnographie ni le test itératif de latence à l’endormissement ne sont indiqués en routine pour établir un diagnostic de dépression.

Standard (cf. Annexe X)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004

Non

Diagnostic des épilepsies liées au sommeil

/ adultes et enfants

[Il s’agit d’une évaluation technologique traitant de l’aiguillage des patients vers les laboratoires d’études du sommeil]. 1. La PSG, y compris l’enregistrement vidéo et d’autre

canaux d’EEG, est couramment indiquée pour aider à établir le diagnostic d’éveils paroxystiques ou d’autres perturbations du sommeil que l’on croyait être liés à l’épilepsie lorsque l’évaluation clinique et l’EEG ne sont pas concluants.

Qualité C /pertinence B

(cf. Annexe XXIV)

Page 158: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 158 -

Tableau 16 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant d’autres indications non classées ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

1. La PSG n’est pas couramment indiquée pour les patients qui souffrent d’épilepsie et qui n’ont pas de plaintes particulières correspondant à des troubles du sommeil.

2. Les enregistrements pendant le sommeil peuvent améliorer l’exactitude du diagnostic d’épilepsie lorsque l’EEG ne réussit pas à démontrer l’activité épileptiforme et lorsque le niveau de soupçons cliniques justifie l’étude ; la PSG devrait toujours être utilisée pour les enregistrements d’une nuit complète afin d’enregistrer l’activité épileptique nocturne.

Qualité N

Qualité O

Exploration de symptômes

nocturnes dans l’asthme

/ enfants

3. [Chez les enfants asthmatiques, il faut] prendre en considération la PSG et le suivi du pH si on est préoccupé par la présence de reflux gastro-œsophagien pendant le sommeil à titre d’élément déclencheur des symptômes nocturnes

NR

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003 Oui

Diagnostic et suivi des épilepsies au cours du sommeil

/ population cible non

précisée

1. Les indications de la polysomnographie sont : - le diagnostic et le suivi des pathologies liées au sommeil

(narcolepsie, insomnie avec apnées du sommeil ; hypersomnie avec apnées du sommeil ; autres cas non spécifiés d’apnées du sommeil, l’épilepsie liée au sommeil et des parasomnies atypiques, somnolence diurne excessive, etc.) ;

- le diagnostic et suivi des troubles respiratoires liés au sommeil, monitorage de pression positive continue (PPC) dans le traitement des troubles respiratoires liés au sommeil, bilan préopératoire avant uvulopalatopharyngoplastie avec laser, suivi et évaluation du traitement chez les patients avec apnée obstructive, évaluation du traitement chez l’obèse ou sous PPC, etc.) ;

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 159: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 159 -

Tableau 16 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant d’autres indications non classées ailleurs.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Indications examinées Conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- en routine, pour l’évaluation des troubles du sommeil

dans les maladies neuromusculaires (en plus de l’évaluation clinique, etc.).

American Thoracic Society, 1996 (39) NR Oui

Diagnostic d’un RGO associé à un asthme

/ enfants

1. Chez les enfants présentant des symptômes d’asthme au cours du sommeil, une polysomnographie associée à un enregistrement du pH œsophagien peut être envisagée pour rechercher un RGO à l’origine des symptômes nocturnes.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 160: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 160 -

Tableau 17. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

1. Des études récentes confirment l'utilité des appareils portables utilisés en conditions non surveillées comme une option pour le diagnostic d’un SAHOS suspecté (SAHOS non compliqué, en l’absence d’autres troubles du sommeil ou de comorbidités). Des normes sont nécessaires pour l'application de cette nouvelle technologie, afin d'assurer une utilisation appropriée et d’établir des standards d'assurance qualité.

2. Les appareils portables ne devraient être utilisés qu’après une consultation complète par un médecin qualifié en médecine du sommeil.

3. Les enfants présentant une déficience du contrôle respiratoire, telle qu’une altération ou un dysfonctionnement primaire des noyaux respiratoires du bulbe rachidien, sont parfois instables sur le plan cardio-respiratoire et nécessite une polysomnographie complète par appareil portable dans leur unité de soins hospitaliers, de telle sorte que leur sécurité soit assurée pendant la période de diagnostic et de mise en place d’une prise en charge de leur trouble du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document

Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ), 2011 (100)

Oui Jusqu’en

septembre 2010

Oui

1. Les appareils portables de type III et IV4 peuvent avoir la capacité de prédire avec précision un IAH élevé (tel que déterminé par la PSG) avec des ratios élevés de vraisemblance positive et de faible ratio de vraisemblance négative pour différents seuils de l'IAH à la PSG. Les appareils portables de type III donnent de meilleurs résultats que les appareils de type IV pour des seuils d’IAH de 5, 10 et 15 événements/heure. Les preuves sont insuffisantes pour comparer de façon adéquate les différents appareils entre eux.

2. Les appareils portables de type II ont une précision suffisante pour diagnostiquer le SAHOS (tel que défini par la PSG), mais ont un biais variable dans l'estimation de l'IAH réel. [La précédente évaluation technologique de l’AHRQ (155) concluait, sur la base de 3 études, que les appareils de type II (utilisés à domicile) peuvent mettre en évidence un IAH suggérant un SAHOS avec un ratio élevé de vraisemblance positive et un faible ratio de vraisemblance négative, mais que des différences substantielles dans la mesure de l’IAH peuvent être rencontrées entre les appareils de type II et la PSG en laboratoire du sommeil].

Moderate (cf. Annexe IV)

Low

4 Dans ce rapport la classification utilisée est la même que celle du Medical Services Advisory Committee (39). Cf. « Contexte » chapitre IV.3.

Page 161: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 161 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. Ce rapport précise les sensibilités et spécificités des différents types d’études du sommeil [en référence à la polysomnographie en centre du sommeil] :

Institut national d’excellence en santé et en services sociaux, 2011 (101)

Oui 1990–2010 Non

[Ce rapport québécois concerne le diagnostic à domicile du SAHOS chez l’enfant.] 1. Les études effectuées en laboratoire se déroulent sous la supervision d’un technicien, qui peut

intervenir en cas de pertes de signal dues au déplacement des sondes. Les études à domicile quant à elles se déroulent sans supervision. On a constaté que les patients dont le sommeil est évalué à domicile dorment mieux et plus longtemps que lorsque l’étude est menée en laboratoire. Cependant, l’utilisation des appareils portatifs à domicile est associée à un risque d’échec plus élevé lorsque les canules nasales sont utilisées ; en effet, très souvent les enfants ne tolèrent pas ces canules à cause de l’inconfort qu’elles occasionnent. La déconnection de ces capteurs engendre des pertes de données, exigeant ainsi une répétition des études. Un taux d’échec de 3 % à 9 % a été rapporté dans une cohorte d’enfants âgés de 5 à 12 ans.

Pas de gradation émise

dans ce document

Page 162: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 162 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique Avis d’experts Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. Les données analysées montrent que la performance des études du sommeil à l’aide des dispositifs portatifs varie selon le type de dispositif utilisé. Et même lorsque des dispositifs de niveau similaire sont analysés, il est possible d’enregistrer des résultats différents. Une étude comportant d’importantes faiblesses méthodologiques suggère l’efficacité des dispositifs cardio-respiratoires de niveau III 5 pour le diagnostic de SAHOS chez l’enfant […]. L’enregistrement vidéo permet d’exclure le SAHOS, mais pas de le confirmer ; alors que le test d’enregistrement audio n’est pas concluant.

3. Les guides de pratique portant sur le diagnostic pédiatrique de SAHOS ne recommandent pas l’utilisation des dispositifs portatifs de niveau II et III. Pour les tests de niveau IV, l’oxymétrie est présentée, malgré sa faible valeur prédictive négative, comme une solution intermédiaire permettant de détecter les cas les plus urgents en vue d’établir les priorités d’accès à l’examen de PSG en laboratoire. Ces recommandations sont appliquées au Québec.

4. Les données probantes disponibles ne sont pas suffisantes pour permettre de statuer sur l’efficacité des dispositifs portatifs pour le diagnostic à domicile de SAHOS chez l’enfant. Cependant, selon l’avis des experts consultés au Québec, le test d’oxymétrie est souvent utilisé dans le réseau comme option de première intention pour détecter un SAHOS ou comme moyen de sélection pour l’établissement des priorités d’accès à l’examen de PSG, diminuant ainsi les délais d’attente […].

Pas de gradation émise dans ce

document

5 Dans ce rapport, la classification utilisée est celle de l’American Sleep Disorders Association (37). Cf. « Contexte » chapitre IV.3.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 163 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

5. Dans ce contexte, l’INESSS conclut qu’à l’heure actuelle, aucun des dispositifs portatifs pour le diagnostic à domicile de l’AOS ne peut être considéré comme une option de remplacement au test de référence, la polysomnographie. Cependant, pour pallier la difficulté d’accès à l’examen de PSG en laboratoire, le test d’oxymétrie nocturne demeure la meilleure option de rechange pour l’évaluation initiale permettant de déceler les cas les plus graves.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 164 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Spanish society of pulmonology and thoracic surgery, 2011 (49)

Oui Jusqu’en

février 2010 Oui

1. Chez les enfants pour qui une polysomnographie est indiquée pour évaluer un trouble respiratoire du sommeil avant amygdalectomie, les cliniciens devraient obtenir une polysomnographie en laboratoire du sommeil, lorsqu’elle est disponible.

Recommendation (cf. Annexe VIII)

Canadian Thoracic Society, 2011 (56)

Oui 1996–2009 Oui

1. L’examen de niveau I6 (polysomnographie complète en laboratoire du sommeil) demeure la norme reconnue pour l’évaluation des troubles respiratoires du sommeil et est le test de choix si elle est disponible.

2. Les examens de niveaux II, II et IV (incluant l’oxymétrie) [examens en conditions non surveillées] par appareil portable peuvent être utilisés pour confirmer le diagnostic de SAHOS et instaurer un traitement approprié chez les patients ayant une probabilité prétest modérée à élevée de SAHOS, lorsqu’ils sont intégrés dans un processus de soins incluant des spécialistes du sommeil et la possibilité d’une polysomnographie en seconde intention.

3. Ces appareils [niveaux II, II et IV ; examens en conditions non surveillées] devraient être utilisés avec précaution chez les patients présentant des comorbidités et pour le diagnostic des autres troubles respiratoires du sommeil (apnées centrales et syndromes d’hypoventilation).

1B (cf. Annexe IX)

1B

2C

Medical Services Advisory Committee, 2010 (38)

Oui 1980–2009 Oui

[II s’agit d’un rapport d’évaluation technologique sur les examens du sommeil en conditions non surveillées dans le SAHOS. Le rapport précise que les études de niveau 27, même si elles comportent le minimum requis pour être considérées comme des polysomnographies (EEG, EMG, EOG), ne comporte pas autant de paramètres que les études de niveau 1. Les études de niveau 1 sont par définition réalisées en laboratoire du sommeil sous surveillance par du personnel médical, scientifique ou technique, spécialement formé à la réalisation d’études du sommeil, alors que les études de niveaux 2, 3 et 4 ne sont pas surveillées par ce type de personnel et sont réalisées généralement avec des appareils portables au domicile du patient.]

Pas de gradation émise dans ce

document

6 Dans ce rapport, la classification utilisée correspond à celle du Medical Services Advisory Committee (38). Cf. « Contexte » chapitre IV.3. 7 Cf. « Contexte » chapitre IV.3.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 165 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

1. Il y a un consensus sur le fait que les études du sommeil sans surveillance sont indiquées pour des populations ayant une probabilité prétest de SAHOS relativement élevée (40–80 %) chez les patients sans comorbidité importante, par exemple, maladie cardiaque ou respiratoire. Les conditions qui sont indispensables pour mener à bien une étude du sommeil sans surveillance incluent une évaluation clinique préliminaire complète du patient par un médecin, la disponibilité des données brutes pour une révision et l'accessibilité à une polysomnographie en laboratoire du sommeil si nécessaire. Étant données les limites des études du sommeil sans surveillance, y compris la restriction du nombre de signaux enregistrés et leur moindre précision diagnostique par rapport à la polysomnographie en laboratoire, les études du sommeil sans surveillance sont considérées comme non appropriés pour les patients ayant une suspicion de SAHOS dans les conditions suivantes : 1) les sujets ayant des difficultés à comprendre ou à se conformer aux instructions des professionnels médicaux, par exemple les patients ayant des troubles psychiatriques, 2) les patients susceptibles de présenter plusieurs types de trouble du sommeil, et 3) les études sur le sommeil réalisées à des fins médico-légales, par exemple chez des personnes qui travaillent sur des machines lourdes ou dans les transports.

2. Sécurité : une seule étude non contrôlée apporte des éléments en faveur de la sécurité des examens du sommeil non surveillés pour le diagnostic de SAHOS, avec un faible niveau de preuve. Seuls des effets indésirables mineurs et rares ont été observés (rougeurs cutanées ou démangeaisons). En général, les examens du sommeil non surveillés sont considérés comme sans risque. Cependant, en théorie, il faudrait les utiliser avec prudence chez les personnes souffrant de troubles cognitifs ou chez les très jeunes enfants [pour prévenir les accidents]. Les experts soulignent également qu’en raison de l’absence de surveillance médicale, les études du sommeil non surveillées devraient être utilisées avec prudence chez les patients insuffisants cardiaques, ayant un traumatisme médullaire ou une bronchite chronique obstructive, et chez les enfants ayant une trisomie 21, une achondroplasie ou d’autres atteintes neurocognitives. Aucune étude comparative sur la sécurité des études sur le sommeil à domicile par rapport à une étude du sommeil surveillée de type 1 n’a été identifiée. Comme les patients chez qui on suspecte un SAHOS sont orientés en premier intention vers une étude surveillée en fonction de la sévérité des symptômes, les vrais positifs ou les faux négatifs à partir d'une étude sur le sommeil non surveillée seraient peu susceptibles d'avoir un impact clinique significatif sur la santé du patient, malgré le temps d’attente, qui reste en rapport avec les pratiques actuelles. Les conséquences néfastes associées à un traitement inutile suite à un faux positif après une étude du sommeil non surveillée sont également probablement rares. Donc, il est raisonnable de conclure que les études du sommeil de type 2, 3 et 4 ne sont pas pires en termes de sécurité que les études du sommeil de niveau 1.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 166 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. Efficacité : elle a été évaluée dans trois types de centres : centres non spécialisés, centres spécialisés et centres pédiatriques, mais avec des études de faible niveau de preuve.

- En unités non spécialisées, deux études non contrôlées de faible qualité suggèrent que le diagnostic de SAHOS et le traitement entrepris après des études du sommeil non surveillées permettent de réduire les symptômes, les événements apnéiques et l’hypertension associée. Cependant, la qualité de vie des patients n’apparaissait pas comme étant améliorée. Au seuil d’IAH ≥ 5, les examens du sommeil de niveau 3 ont des performances modérées à élevées par rapport aux études de niveau 1 réalisées dans des unités non spécialisées (aire sous la courbe : 82 %). Un seuil d’IAH plus élevé (≥ 15) entraîne une perte de sensibilité et une moins bonne valeur prédictive positive, et rendent ces études inappropriées pour exclure les faux négatifs. Les examens de niveau 4, qui impliquent moins de variables cardio-respiratoires, sont moins justes que les examens de niveaux 3. La sensibilité et la valeur prédictive négative moyenne de ces études à un seuil d’IAH > 15 mettent en lumière l’importance du jugement clinique dans l’identification de possibles résultats faux négatifs […].

- En unités spécialisées (laboratoires du sommeil), trois études contrôlées de faible à moyenne qualité, une étude contrôlée randomisée et deux études de cohorte prospectives ont été identifiées. Les études du sommeil de niveau 2 et 4 ont apporté un bénéfice en termes de réduction de la somnolence diurne excessive et de contrôle des épisodes d’apnée-hypopnée. Les données comparatives indiquaient que l’état de santé des patients suite à un diagnostic posé avec des examens du sommeil de niveau 2 et 4 n’étaient ni cliniquement ni significativement statistiquement différent de celui obtenu à la suite d’un diagnostic posé avec une polysomnographie en laboratoire du sommeil (niveau 1). Aucune étude contrôlée ne permet d’avoir de preuve directe de l’efficacité des examens du sommeil de niveau 3 en unité spécialisée. Malgré des évaluations avec des seuils variables d’IAH, les données issues de plusieurs études avec des classifications croisées suggèrent que les performances des études du sommeil de type 2 et 3 sont généralement bonnes, avec une sensibilité modérée à bonne et une spécificité variable, mais acceptable. Le taux de faux négatif est de 15 à 20 % avec les examens de niveau 2

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 167 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

et de 19 à 35 % avec les examens de niveau 3 […]. Une étude contrôlée a montré que dans un service spécialisé, après une étude de type 3, environ 39 % des patients ont dans un second temps une étude de type 1, mais cette étude ne précise pas la proportion des résultats positifs ou négatifs avec l’étude de type 3. L’utilisation des études non surveillées permet de gagner 1 mois pour le diagnostic [de SAHOS] par rapport à la pratique courante de polysomnographie en laboratoire. Mais cette réduction des délais n’apparaît pas importante d’un point de vue clinique si l’on a bien appliqué les critères de priorité des patients, mais peut être jugée importante par les patients. [Le rapport conclut cependant que] les études du sommeil non surveillées ne sont pas aussi précises que les études de niveau 1 pour le diagnostic du SAHOS chez l’adulte.

- En unités pédiatriques, une étude de cas, de très faible niveau de preuve, suggère que des études du sommeil sans surveillance et le traitement du SAHOS qui s’en suit peuvent améliorer le fonctionnement neuropsychologique des enfants atteints de SAHOS et réduire la survenue d'épisodes respiratoires. Il n’y a pas d’étude de niveau de preuve plus élevé montrant un impact sur l'état de santé des enfants après l'utilisation d’études du sommeil non surveillée de niveau 2, 3 ou 4 […]. Avec un seuil d’IAH > 1, les examens de niveaux 3 et 4 ont une parfaite sensibilité, VPP et VPN. Cependant, près d’un tiers des sujets sains ne pouvaient pas être identifiés par des études du sommeil non surveillées à cet IAH (spécificité de 63 %) indiquant un haut taux de faux positifs. Avec un seuil d’IAH > 5, la performance des études de niveaux 3 et 4 est acceptable (sensibilité, spécificité, VPP, VPN de 60 % et plus) […].

- Aucune étude permettant d’évaluer l’efficacité des études non surveillées pour le suivi des traitements du SAHOS n’a été identifiée dans la recherche documentaire.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 168 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (154)

NR NR

[Cette recommandation porte sur la procédure d’enregistrement et d’analyse du module de base concernant le sommeil, qui doit être inclus dans toute polysomnographie.] 1. Le développement des matériels permet à l’heure actuelle d’enregistrer autant de

paramètres en ambulatoire qu’au laboratoire. La différence majeure est la présence ou l’absence d’un technicien spécialisé en polysomnographie assurant la surveillance du malade et le contrôle technique de l’enregistrement. Pour ce type d’enregistrement, les électrodes d’EEG et d’EOG ne posent pas de problème particulier, par contre les électrodes d’EMG peuvent être très gênantes pour la prise du repas et on pourrait proposer l’enregistrement des muscles de la nuque à la place du mylo-hyoïdien.

Pas de gradation émise dans le

document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (145)

NR NR

[Cette recommandation concerne la réalisation et l’analyse des enregistrements du sommeil chez l’enfant.] 1. Les enregistrements ambulatoires à domicile permettent d’enregistrer des

événements anormaux plus fréquemment qu’en condition de laboratoire.

Pas de gradation émise dans le

document

Société de pneumologie de langue française, 2009 (12)

Oui 2000–2009 Oui

1. [Le texte indique que] : la polysomnographie en conditions non surveillées (type II8) a fait l’objet de peu d’études. Le taux d’enregistrements non valides du fait d'un échec technique est plus fréquent dans ces conditions, pouvant atteindre 18 %.

NR

8 Cette recommandation classe les systèmes d’enregistrement du sommeil de la façon suivante :

- Type I : polysomnographie au laboratoire surveillée par du personnel formé avec au moins 7 signaux (EEG, EOG, EMG mentonnier, débits aériens nasobuccaux, efforts respiratoires, ECG, oxymétrie +/ EMG jambiers, position, ronflement) ;

- Type II : polysomnographie en condition non surveillée avec au moins 7 signaux ; - Type III : polygraphie ventilatoire avec au moins 4 signaux : débits aériens nasobuccaux + un signal de mouvements respiratoires ou 2 signaux de

mouvements respiratoires, oxymétrie et fréquence cardiaque ou ECG ; - Type IV : un ou deux signaux respiratoires le plus souvent oxymétrie et/ou débits aériens.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 169 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. Il est possible d’établir le diagnostic en réalisant la polygraphie ventilatoire en condition non surveillée à domicile chez des patients sélectionnés. Le diagnostic ambulatoire du SAHOS ne semble pas avoir d’effet défavorable sur l’efficacité et l’observance thérapeutique ultérieure (niveau de preuve 2). Le risque d’enregistrements non valides du fait d’un échec technique peut atteindre 18 % en conditions non surveillées. Le taux de faux négatifs est plus élevé qu’en conditions surveillées et peut atteindre 17 %.

NR

Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health, 2009 (105)

Oui 2003-2009 Non

[Cette évaluation technologique porte sur l’utilisation des appareils portables pour le diagnostic de SAHOS à domicile.] 1. Bien que la polysomnographie en laboratoire soit l’outil standard pour le diagnostic

du SAHOS, les appareils portables [études de niveaux 2 ou 39] peuvent être utilisés à domicile chez les patients ayant une probabilité prétest élevée de SAHOS modéré à sévère, lorsque l’accès aux centres du sommeil et aux spécialistes du sommeil est limité. Les résultats obtenus avec les appareils portables à domicile peuvent être moins précis que ceux obtenus avec les appareils portables en centre du sommeil ou avec une polysomnographie en centre du sommeil.

2. Certaines études montrent une absence de différence sur l’observance à court terme et la réponse au traitement après un diagnostic par appareil portable et une autotitration à domicile comparé à un diagnostic basé sur une polysomnographie en centre du sommeil et une titration manuelle.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Academy of Sleep Medicine, 2009 (65)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

1. Les deux méthodes acceptées pour évaluer objectivement le sommeil sont la polysomnographie en laboratoire du sommeil et les tests à domicile au moyen d’appareils portables.

2. La polysomnographie est indiquée en routine pour le diagnostic de troubles respiratoires du sommeil.

NR

Standard

9 Dans ce rapport, la classification utilisée est celle de l’American Sleep Disorders Association (36). Cf. « Contexte » chapitre IV.3.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 170 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. Les appareils portables peuvent être utilisés en conditions non surveillées, en alternative à la polysomnographie, pour le diagnostic de SAHOS, chez des patients ayant une probabilité prétest élevée d’avoir un SAHOS modéré à sévère, en l’absence de comorbidité.

Consensus

California Technology Assessment Forum, 2009 (41)

Oui Jusqu’en 2008 Oui

[Dans le diagnostic de SAHOS] : 1. Cette recommandation ne retient que deux dispositifs comme étant

suffisamment validés (Remmers Sleep Recorder, WatchPat) pour le diagnostic de SAHOS et remplissant les critères définis pour l’évaluation technologique : critères de sécurité, efficience, amélioration su service rendu chez des patients ayant un haut risque de SAHOS et non suspect d’avoir un autre troubles du sommeil.

2. [Le rapport conclut que] les essais de validation des appareils portables à domicile sont difficiles en raison de la variabilité inter-nuit de l'IAH mesuré par la PSG complète, de l’effet « premier soir » quand on met un place un suivi du patient, de probables différences entre les caractéristiques du sommeil en laboratoire et à la maison et de la corrélation limitée de l’IAH avec les résultats cliniques et la réponse à la PPC. En fait, le test à domicile par appareil portable pourrait être mieux pour prédire quels patients sont susceptibles de répondre au traitement par PPC ou d'autres interventions dans le SAHOS. Les rapports publiés sur la précision du diagnostic sont difficiles à comparer, car ils utilisent de nombreux appareils d'enregistrement différents et des définitions différentes des index de troubles respiratoires pour définir le SAHOS. Beaucoup d'études présentent des analyses en utilisant plusieurs seuils de l’IAH pour définir l'apnée du sommeil et déterminer le seuil optimal pour l’appareil basé sur des données obtenues dans l'étude. Ces études fournissent presque toujours des estimations trop optimistes de la sensibilité et de la spécificité lorsque le seuil est validé dans une étude indépendante.

NR

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 171 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006 Oui

1. Cette recommandation concerne l’ensemble des troubles du sommeil de l’enfant. Le chapitre général sur les études du sommeil indique que, pour le dépistage, les études du sommeil non surveillées à domicile, incluant des paramètres tels que l'oxymétrie, la capnographie, l’actigraphie et l’enregistrement vidéo ou audio, sont relativement simples et susceptibles d'être plus représentatives de sommeil normal de l'enfant […]. Une revue systématique détaillée sur l’utilité et les performances des études du sommeil à domicile et à l’hôpital a été conduite, mais il y a peu de données concernant les enfants. Les facteurs qui peuvent influencer le succès et la précision du diagnostic avec les études à domicile relèvent du système lui-même, des spécificités de l’environnement et de la coopération des parents ; ils dépendent de la personne responsable de la mise en place des capteurs – un technicien ou les parents.

2. À l’heure actuelle, il n’est pas possible de faire une recommandation générale sur l’utilité des études à domicile, mais celles-ci sont très souhaitables, si elles font la preuve qu’elles permettent de poser des diagnostics avec précision. Des études surveillées ou partiellement surveillées sont fréquentes au Royaume-Uni, en raison des ressources limitées. Il n’y a pas d’études mettant en évidence une différence de précision du diagnostic posé avec des études surveillées versus non surveillées réalisées à l’hôpital. La présence d’un enregistrement vidéo permettrait d’améliorer la qualité des études non surveillées.

3. [La recommandation concernant la réalisation d’une polysomnographie chez les enfants trisomiques chez qui l’on suspecte un troubles respiratoire du sommeil, indique qu’] un enregistrement vidéo devrait être inclus si possible.

4. Pour l’exploration des parasomnies persistantes et sévères, il est également recommandé d’associer un enregistrement vidéo à la polysomnographie.

5. Les études du sommeil [chez l’enfant] devraient être réalisées dans un environnement adapté et calme, où un sommeil normal est possible.

NR (cf. Annexe XIV)

NR

Accord professionnel

Accord professionnel

Accord

professionnel

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 172 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Institute for Clinical Systems Improvement, 2008 (106)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

[Cette recommandation concerne le diagnostic et le traitement du SAHOS.]

1. L’exécution, l'interprétation et le suivi des études du sommeil sans surveillance au moyen d’appareils portables ont été validés, si ce travail est réalisé par des spécialistes du sommeil (les personnes certifiées en médecine du sommeil).

2. Le choix des tests diagnostiques appropriés, comme dans toutes les situations cliniques, doit prendre en compte l’estimation de la probabilité pré-test pour le patient d’avoir un SAHOS, de la disponibilité des tests de diagnostic fiables, et de l'expertise locale dans l'interprétation de ces tests physiologiques complexes. […]

3. Chez les patients ayant une probabilité pré-test élevée d’avoir un SAHOS, les études du sommeil non surveillées par appareil portable pour l’évaluation du SAHOS sont une alternative acceptable à la polysomnographie, dans les situations suivantes :

- patients ayant des symptômes cliniques faisant suspecter un SAHOS modéré à sévère et chez qui l’instauration d’un traitement est urgent et une polysomnographie standard non disponible ;

- patients ne pouvant pas se rendre dans un laboratoire du sommeil ;

- pour évaluer la réponse à un traitement entrepris après un diagnostic établi par une polysomnographie standard ;

Les patients ayant des comorbidités incluant les maladies respiratoires, cardiaques ou neurologiques sévères (liste non limitative) ne devraient pas être évalués par des appareils portables en conditions non surveillées.

4. L’avantage de la polysomnographie surveillée pour le diagnostic de SAHOS est de permettre d’établir le diagnostic et de s’assurer de l’efficacité de la PPC.

NR

NR

Grade II

NR

NR

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 173 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur, année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

5. La polysomnographie n’est pas disponible dans certaines zones rurales. Certains patients ne souhaitent pas faire d’examens dans un laboratoire du sommeil. Pour ces raisons et d’autres encore, certains médecins sont intéressés à étendre l’utilisation d’appareils portables pour des examens non surveillés à domicile, au-delà des situations listées ci-dessus. Actuellement, les preuves supportant cette extension d’indications sont limitées et parfois contradictoires, mais l’utilisation d’appareils portables en seconde intention ne serait pas préjudiciable pour les patients avec une probabilité prétest élevée de SAHOS, et peut être moins à risque que de laisser le patient non diagnostiqué. Les appareils portables ne devraient pas être utilisés de façon non surveillée si les patients présentent des symptômes atypiques ou compliqués. Les patients chez qui on suspecte un SAHOS et qui ont eu un résultat négatif avec les appareils portables, doivent avoir une polysomnographie. Le médecin et le patient doivent discuter des limitations des appareils portables avant de les utiliser.

6. Les études du sommeil non surveillées peuvent être des outils intéressants pour le diagnostic du SAHOS, fournissant un IAH précis et fiable chez les patients avec une probabilité prétest élevée, mais leurs limitations sont les suivantes : absence d’un technicien entraîné et donc impossibilité de s’assurer de la coopération du patient, d’observer le patients de façon continue, d’intervenir auprès d’un patient médicalement instable ou de faire une intervention thérapeutique (à savoir PPC, O2, positionnement, réanimation).

NR

Grade III

National Guidelines System, 2008 (76)

Oui 1990–2007 Oui

1. Une polygraphie (reduced polysomnography), même à domicile, peut être considérée comme une bonne alternative à la polysomnographie [pour rechercher un SAHOS avant une adéno-amygdalectomie].

Grade B (cf. Annexe XX)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 174 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur, année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’expert

s

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australian and New Zealand Horizon Scanning Network, 2008 (107)

Limitée 1997-2003 NR

1. Le suivi à domicile d’un SAHOS traité semble efficace, mais la place des examens du sommeil réalisés à domicile pour le diagnostic de troubles du sommeil apparaît encore incertaine.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Heart Association, 2008 (75) Non Oui

[Cette recommandation concerne les apnées du sommeil chez les patients atteints de maladies cardio-vasculaires.] 1. Il existe une controverse quant à savoir si les troubles respiratoires du

sommeil peuvent être correctement évalués en utilisant moins de signaux [par rapport à la polysomnographie] enregistrés à domicile.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (37)

Oui 1997–2006 Oui

[Cette recommandation concerne l’utilisation des appareils portables en conditions non surveillées pour le diagnostic de SAHOS chez l’adulte.]

1. Les études du sommeil au moyen d’appareils portables pour le diagnostic de SAHOS devraient être effectuées uniquement dans le cadre d’une évaluation clinique complète du sommeil, et supervisées par un praticien certifié ou remplissant les critères pour la certification. En l’absence d’évaluation complète du sommeil, il n’y a pas de place pour les appareils portables.

2. L’évaluation du sommeil au moyen d’appareils portables est indiquée chez les patients ayant une probabilité prétest élevée de SAHOS modéré à sévère et ne présentant pas de comorbidité significative ou d’autres troubles du sommeil.

3. En présence de comorbidités significatives ou de suspicion d’autres troubles du sommeil, la PSG en laboratoire du sommeil est recommandée.

4. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour le diagnostic de SAHOS chez les patients ayant des comorbidités significatives, car cela peut affecter l’exactitude du diagnostique. Cela concerne, entre autres, les maladies pulmonaires modérées à sévères, les maladies neuromusculaires et l’insuffisance cardiaque congestive.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 175 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur, année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’expert

s

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

5. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour le diagnostic de SAHOS chez les patients chez qui l’on suspecte un autre trouble du sommeil incluant un syndrome d’apnée centrale, des mouvements périodiques des membres, une insomnie, des parasomnies, des troubles du rythme circadien ou une narcolepsie.

6. Les études du sommeil par appareils portables ne sont pas appropriées pour un dépistage de SAHOS dans des populations asymptomatiques. Même si le dépistage peut être approprié pour des patients asymptomatiques dans des populations à haut risque (insuffisance cardiaque congestive, hypertensives, conducteurs d’engins, patients devant subir une chirurgie bariatrique), les appareils portables actuellement disponibles ne sont pas les bons outils.

7. Les appareils portables peuvent être indiqués pour le diagnostic de SAHOS chez des patients chez qui une polysomnographie en laboratoire n’est pas possible, en raison des problèmes de mobilité, de sécurité ou de gravité de la maladie.

8. Les appareils portables peuvent être indiqués pour suivre la réponse aux traitements du SAHOS autres que la PPC, incluant les orthèses endobuccales, la chirurgie des voies aériennes supérieures et la perte de poids.

Pas de gradation émise dans ce

document

Agency for Healthcare Research and Quality, 2007 (34)

Oui Jusqu’en 2007 Non

Dans le SAHOS

1. La polysomnographie peut être réalisée en laboratoire ou en ambulatoire grâce aux dispositifs portables (méthode moins coûteuse).

2. La référence pour le diagnostic de SAHOS est la polysomnographie en laboratoire du sommeil […].

3. L’évaluation des appareils portables concerne principalement les adultes et ne prend pas en compte les populations pédiatriques.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 176 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

4. Les appareils portables de type II10, évalués sur un petit nombre d’études, permettrait d’identifier des IAH suggérant un SAHOS avec un rapport de vraisemblance positif élevé (> 10) et un rapport de vraisemblance négatif faible (< 0,1), qu’ils soient étudiés en laboratoire du sommeil ou à domicile.

5. Les appareils portables de type III pourraient avoir la capacité à identifier un IAH suggérant un SAHOS, avec un rapport de vraisemblance positif élevé et un rapport de vraisemblance négatif faible, pour différents seuils d’IAH basés sur les résultats de la polysomnographie en centre du sommeil, particulièrement lorsque l’analyse est faite manuellement. Mais la capacité à détecter un IAH suggérant un SAHOS apparaît meilleure dans les études réalisées en centre du sommeil que dans les études à domicile. Le rapport souligne le fait que dans les études évaluant les études du sommeil de type III et IV, le nombre de patients ayant des comorbidités est assez faible, et sur le fait que ces études du sommeil peuvent conduire à plus de faux positifs chez les patients présentant des comorbidités que ce qui est observé dans ces études.

10 Ce rapport d’évaluation classe les systèmes d’enregistrement du sommeil de la façon suivante :

- Type I : PSG en laboratoire du sommeil (environ 14–16 variables enregistrées) ; - Type II : appareils portables enregistrant les mêmes informations que le type I (peut-être avec moins de variables) (au moins 7 variables enregistrées). Ils

enregistrent des signaux qui permettent l’identification fiable des (micro)réveils (à savoir EOG, chin EMG, EEG) et aux moins deux variables respiratoires (deux variables de débit aérien ou une de débit aérien et une sur l’effort respiratoire) ;

- Type III : appareils portables n’enregistrant pas les variables qui permettent de différencier sommeil et éveil, mais enregistrant au moins deux variables respiratoires (deux variables de débit aérien ou une de débit aérien et une sur l’effort respiratoire) (au total, au moins 4 variables enregistrées) ;

- Type IV : tous les appareils portables qui ne remplissent pas les critères pour être des appareils de type III. Donc, les appareils de type IV peuvent inclure des appareils enregistrant plus de deux bioparamètres (au moins 1 variable enregistrée).

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 177 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

6. Aucune étude sur les appareils de type II n’a montré d’erreurs spécifiquement liées à la réalisation sans surveillance de l’examen. Toutefois, la perte de signal a été plus souvent observée pour des examens réalisés à domicile, et une étude associe les divergences dans la mesure de l’IAH à une mauvaise qualité des signaux de flux aériens au cours des enregistrements non surveillés à domicile. Deux études ont porté sur des appareils de type III utilisés sans surveillance à domicile, mais avec un dispositif d’alerte pour avertir l'utilisateur en cas d’erreurs [dysfonctionnements] ou une connexion par modem pour envoyer les données enregistrées à un technologiste. Des preuves indirectes suggèrent que des erreurs ont été évitées en utilisant ces dispositifs (au lieu de la présence physique [d’un technicien]).

Medical Advisory Secretariat, 2006 (109)

Oui 2004–2005

Non

1. [Ce rapport d’évaluation portant sur la polysomnographie chez les patients atteints de SAHOS indique que] : les polysomnographies réalisées en laboratoire sont généralement considérées comme plus précises que celles réalisées en ambulatoire. Cependant, en l'absence de gold-standard, cela ne peut pas être prouvé formellement. En général, il y a une faible corrélation entre les variables de la polysomnographies et les variables cliniques. Différents seuil d’IAH (> 5, > 10 et > 15) sont arbitrairement utilisés pour diagnostiquer et classer la gravité du SAHOS, mais leur pertinence clinique n’est pas vraiment déterminée.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 178 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’expert

s

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Office canadien de coordination de l'évaluation des technologies de la santé, 2005 (16)

Oui 1992–2004

Non

[Ce rapport n’émet pas de recommandation précise sur l’utilisation des examens du sommeil à domicile pour le diagnostic des troubles du sommeil et notamment du SAHOS.] [Pour la titration de la PPC] : 1. Les recommandations des lignes directrices incluent notamment plusieurs points sur la

mesure dans laquelle les examens dans les laboratoires du sommeil sont nécessaires au processus de titration, plutôt que l’utilisation de mesures à domicile, y compris les examens qui ont recours aux appareils de PPC avec titration automatique. Les lignes directrices prennent également en considération l’utilisation d’études effectuées au cours d’une nuit fractionnée, lorsque la PSG de diagnostic initiale est suivie d’une titration de la ventilation spontanée sous PPC pendant la PSG au cours de la même nuit, plutôt que d’établir le diagnostic et d’entreprendre la titration sur deux nuits.

NR

Australasian Sleep Association (1)

NR Oui

1. L’Australasian Sleep Association recommande que les dispositifs permettant de réaliser des études du sommeil à domicile soient utilisés uniquement sous la supervision d'un médecin du sommeil accrédité ayant une bonne connaissance des capacités techniques et diagnostiques de ces appareils, ainsi que de leurs limites, et dans un contexte où il y a accès à la polysomnographie (PSG).

Pas de gradation émise

dans ce document.

Agency for Healthcare Research and Quality, 2004 (155)

Oui Jusqu’en 2004 Non

[Il s’agit d’un rapport d’évaluation technologique sur l’efficacité des appareils portables pour le diagnostic de SAHOS.] [Au moment de cette évaluation, l’’efficacité des dispositifs portables pour le diagnostic du SAHOS de l’adulte apparaissait encore insuffisamment documentée en termes de sensibilité et spécificité.] Études du sommeil par appareils portables en laboratoire ou à domicile : 1. La plupart des articles disponibles fournissent des comparaisons de résultats obtenus par

appareils portables simultanément à une polysomnographie complète au laboratoire (études « côte-à-côte »). Bien que ce type d'étude permette de contrôler la variabilité inter-nuit observée avec la polysomnographie, il ne permet pas d’avoir des informations sur la performance des appareils en conditions non surveillées au domicile des patients, où habituellement aucun support technique n'est disponible (sauf éventuellement par une assistance téléphonique).

Pas de gradation des conclusions

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 179 -

Tableau 17 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. La perte de données dans les études à domicile varie de 3 à 33 % suivant les études

analysées. Elle serait plus importante lorsque le patient installe lui-même le dispositif, que lorsque que l’installation est faite par un technicien.

Scottish Intercollegiate Guidelines Network, 2003 (44)

Oui 1991–2000

Oui

1. Les études sur le sommeil, simples ou complexes, peuvent être réalisées soit à l'hôpital soit à domicile, selon les circonstances locales et personnelles, mais les avantages respectifs des différentes techniques ne sont pas complètement clairs à l'heure actuelle.

2. La polysomnographie enregistre simultanément le sommeil et la respiration. Elle est classiquement effectuée dans un centre du sommeil à l'aide d'un technicien, mais des appareils portables sont disponibles pour la réalisation de ces examens à domicile.

3. Les études du sommeil « limitées » peuvent souvent être réalisées à domicile par le patient lui-même après une instruction adéquate des techniciens du sommeil […]. Un inconvénient de cette méthode est la moindre certitude du diagnostic due à l’absence d’enregistrement du sommeil (qualité et durée) […]. En milieu hospitalier, la polysomnographie de nuit complète est l’examen de choix pour une minorité de patients qui ne peuvent pas être évalués correctement à domicile ou dont les résultats de l'étude réalisée à domicile ne correspondent pas à la suspicion clinique du médecin.

NR

NR

NR

American Academy of Pediatrics, 2002 (95)

Oui 1966–1999 Oui

[Cette recommandation concerne le diagnostic et le traitement du SAHOS chez l’enfant.]

1. La polysomnographie à domicile sans surveillance chez l’enfant a été évaluée dans un seul centre, et a montré des résultats similaires aux études de laboratoire du sommeil. Toutefois, il faut noter que l’appareil utilisé dans cette étude était relativement sophistiqué (incluant la pléthysmographie respiratoire inductive – sans capteur oronasal –, l’oxymétrie de pouls et un enregistrement vidéo). L’utilité des études à domicile sans surveillance avec des appareils disponibles dans le commerce, enregistrant 4 à 6 paramètres, n’a pas été étudiée.

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 180 -

Tableau 17 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les modalités de surveillance des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques, 1996 (156)

NR NR

1. La télémédecine est une alternative à l’exploration en laboratoire ou à domicile. 2. La télésurveillance a un intérêt par rapport à la surveillance en centre (en permettant de

diminuer les délais d’attente) ou à la non-surveillance en ambulatoire. 3. Cette stratégie peut servir à la fois pour la surveillance d’un traitement ou pour le diagnostic

dans un système d’organisation inter hospitalière. [Le rapport débouche sur la proposition d’un protocole d’expérimentation en télémédecine.]

Pas de gradation émise

dans ce document

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

[Cette recommandation concerne les indications et les conditions de réalisation des études cardio-respiratoires chez l’enfant.] 1. Les lieux de réalisation doivent être adaptés au contexte pédiatrique, avec une zone dédiée si

le laboratoire du sommeil n’est pas dédié à la pédiatrie.

Pas de gradation émise

dans ce document

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

NR Oui

[Cette recommandation concerne les indications et conditions de réalisation de la polysomnographie.] 1. La polysomnographie doit être réalisée dans des centres spécialisés dans le sommeil équipés

de façon adéquate.

Pas de gradation émise

dans ce document

Comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques, 1992 (157)

NR NR

[Ce rapport concerne la polysomnographie ambulatoire dans le SAHOS de l’adulte.] Étude randomisée comparant polysomnographie en centre versus polysomnographie ambulatoire avec appareil portable. 1. L’étude conclut que la polysomnographie à domicile est praticable, bien accepté et moins

coûteuse que l’enregistrement en laboratoire du sommeil. 2. La durée et la qualité du sommeil apparaissent meilleures à domicile, mais la qualité des

enregistrements n’est pas toujours suffisante et risque de conduire à des faux-diagnostics de SAHOS, sans que le défaut ne puisse être attribué à la procédure à domicile ou à la qualité de l’appareil.

3. Le Comité d'évaluation et de diffusion des innovations technologiques considère que la procédure à domicile était acceptable tout en recommandant qu’elle soit utilisée à l’AP-HP par des structures spécialisées. Il souligne le risque d’une inflation injustifiée des demandes d’exploration du sommeil en l’absence de recommandations consensuelles sur ses indications.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 181 -

Tableau 18. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011 (2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

1. Un médecin du sommeil qualifié doit établir le rapport après avoir examiné les données brutes de l’étude du sommeil par appareil portable, en utilisant les critères de l’American Association of Sleep Medine.

2. L’analyse visuelle des enregistrements doit être faite selon le Manuel de l’’American Association of Sleep Medine (The AASM Manual for the Scoring of Sleep and Associated Events – Rules, Terminology and Technical Specifications). Elle doit être faite par un technologiste bien formé.

3. Les systèmes d’analyse automatique ne sont pas fiables et pas acceptables. 4. Le rapport d’un polysomnographie doit comporter les éléments suivants :

- date de l’examen ; - nom du patient, date de naissance, sexe, poids et taille ou index de masse corporelle ; - motif de l’examen ; - traitement en cours, y compris les traitements pris au cours de la nuit ; - problèmes techniques rencontrés ou mesures complémentaires par rapport à une

polysomnographie standard ; - description de l’architecture du sommeil : latence d’endormissement, efficacité du

sommeil, pourcentage de temps passé par stades de sommeil, périodes de sommeil paradoxal (distribution et latence), fréquence des éveils, présence d’ondes alpha et autres anomalies de l’architecture du sommeil à l’EEG, autres constats sur l’EEG, commentaires sur l’architecture du sommeil, sur les passages d’un stade à l’autre et la fragmentation du sommeil, histogramme du sommeil illustrant les relations entre les variables décrivant le sommeil, les manifestations respiratoires, la position du corps, la fréquence cardiaque, la saturation d’oxygène et les mouvements des membres ; - description des troubles respiratoires du sommeil : temps passé en position couchée, présence d’un ronflement, présence et fréquence d’apnées, d’hypopnées ou d’éveils liés à des efforts respiratoires, types et rythmes respiratoires anormaux, saturation, association des anomalies avec la position ou le stade de sommeil ; - description des mouvements et comportements : présence de mouvements au cours des périodes d’éveil et fréquence des mouvements des membres avec ou sans éveils au cours des périodes de sommeil, données EMG, activités au cours du sommeil paradoxal ;

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 182 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- description de la fréquence cardiaque et des anomalies du rythme cardiaque ; - description des techniques d’acquisition et de scoring ; - résumé des conclusions incluant le diagnostic, si les données disponibles le permettent, un

commentaire sur la pertinence des résultats normaux et anormaux observés au cours de l’examen et leurs liens avec les symptômes présentés par le patient, la réponse à l’ensemble des questions posées par le médecin traitant du patient ;

- un énoncé clair des actions planifiées, recommandées ou suggérées et le nom du médecin responsable du suivi.

5. Les normes existantes doivent être disponibles dans le laboratoire du sommeil. Cependant, les normes sont globalement limitées, et le commentaire du médecin qui interprète l’examen doit rester général et éviter les seuils arbitraires ou des conclusions en termes de sévérité. En l’absence de norme ou en cas de controverse, le laboratoire du sommeil doit définir les normes qu’il utilise.

6. Lorsque l’examen est réalisé dans le cadre du suivi d’un traitement par pression positive, le rapport doit également prendre en compte les aspects liés à ce traitement : description des modalités de ventilation et des pressions, impact sur le sommeil et la respiration et les mouvements au cours du sommeil.

7. Le rapport d’une étude du sommeil avec appareil portable devrait comporter les éléments suivant : - questionnaires pré et posttest et leur impact sur la validité du test ; - probabilité prétest de SAHOS ; - facteurs de confusion potentiels liés à des comorbidités ou des médicaments ; - qualité technique de l’enregistrement ; - présence d’un ronflement (si enregistrement disponible) ; - anomalies de la fréquence cardiaque ; - sévérité du SAHOS ; - sévérité des désaturations et validité de ces paramètres s’ils sont étudiés ; - présence et signification potentielle ou absence de signification d’événements respiratoires

centraux ou mixtes ; - schéma respiratoire susceptible d’être un artefact ou suggérant des éveils liés aux efforts

respiratoires ou suggérant un SAHOS compliqué et/ou une hypoventilation ; - diagnostics différentiels possibles en cas d’aspects non spécifiques à l’oxymétrie ; - suggestions d’investigations complémentaires éventuelles et prise en charge ; - identification des résultats anormaux ou nécessitant une clarification.

Pas de gradation

émise dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 183 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Spanish society of pulmonology and thoracic surgery, 2011 (49)

Oui Jusqu’en

février 2010 Oui

1. L’équipement numérique actuel peut analyser automatiquement les signaux [des polygraphies respiratoires ou des polysomnographies] mais les tracés devraient être revus et/ou analysés manuellement par des spécialistes avec une expertise dans les troubles respiratoires du sommeil et en polysomnographie.

Consistent recommendation,

high quality of evidence

(cf. Annexe VIII)

American Academy of Otolaryngologie – Head and Neck Surgery, 2011 (158)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

[Cette recommandation porte sur l’amygdalectomie chez l’enfant.] 1. Des cliniciens spécialisés en pneumologie pédiatrique et en médecine du sommeil sont

nécessaires pour interpréter correctement une PSG chez les enfants 2. Les centres du sommeil peuvent utiliser différents critères de cotation dans la définition

du SAHOS chez les enfants, car il n’y a pas de consensus sur la définition.

NR

American Academy of Sleep Medicine, 2011 (52)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui 1. Chez l’enfant, la polysomnographie devrait être réalisée et interprétée selon les recommandations de l’AASM Manual for the Scoring of Sleep and Associated Events.

Standard (cf. Annexe X)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (29)

NR NR

1. Le compte-rendu de la polysomnographie (caractéristiques descriptives et statistiques du sommeil, hypnogramme, autres tendances de la nuit) et les conclusions des autres examens sont ajoutés au dossier médical du patient.

2. Un rapport détaillé est réalisé dans un délai raisonnable (< 4 semaines). 3. Ce rapport comprend :

- l’histoire clinique du patient concernant son sommeil ; - la description et l’interprétation des paramètres pertinents du sommeil (stades de

sommeil, latences du sommeil) ; - les graphiques des tendances des signaux importants de la nuit comme la SpO2.

Le rapport est basé sur la lecture visuelle et l’interprétation réalisées par des professionnels expérimentés en médecine du sommeil.

Pas de gradation émise dans le

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 184 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (32)

NR NR

[Cette recommandation porte sur la procédure d’acquisition et d’analyse des paramètres respiratoires dans une polygraphie respiratoire.] 1. Les signaux respiratoires étant des signaux relativement simples (par rapport à

la complexité d’autres signaux analysés au cours du sommeil, tels que les signaux EEG par exemple), et se prêtent donc bien à l’analyse automatique par des systèmes informatiques.

2. De nombreux systèmes informatiques ont été développés, et certains d’entre eux ont été soumis à une validation formelle, souvent satisfaisante.

3. Il faut cependant se souvenir que l’analyse automatique du signal ne peut avoir au mieux que la qualité du signal proposé à l’analyse. Ainsi une analyse automatique utilisant un signal thermique et une sangle ne peut prétendre à faire plus qu’identifier les apnées ; l’identification des hypopnées ne peut être qu’incertaine ; leur caractérisation en centrale ou obstructive ne peut être que fallacieuse.

4. Les systèmes d’analyse automatique reposant sur l’identification d’une limitation inspiratoire de débit, marqueur sensible d’une augmentation de résistance des voies aériennes supérieures ou plus exactement du comportement des voies aériennes supérieures selon un modèle de tube collabable devraient permettre une analyse fine et sensible des modifications ventilatoires au cours du sommeil.

Pas de gradation émise dans le

document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (154)

NR NR

[Cette recommandation porte sur la procédure d’enregistrement et d’analyse du module de base concernant le sommeil, qui doit être inclus dans toute polysomnographie.] 1. L’analyse visuelle du sommeil se fera par époque de 20 à 30 secondes selon

les règles d’A. Rechtschaffen et A. Kales. Les analyses automatiques qui affichent un hypnogramme ne peuvent en aucun cas être acceptées sans une analyse visuelle de l’enregistrement.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 185 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. Au terme de l’analyse, l’hypnogramme sera tracé et un certain nombre de paramètres seront calculés :

- la période de sommeil totale (PST) : temps écoulé entre l’endormissement et le réveil définitif ;

- le temps de sommeil total (TST) : PST moins la durée des éveils intra-sommeil ; - la durée des différents stades de sommeil en valeur absolue ou en pourcentage

de la PST ou du TST ; - l’efficacité du sommeil (TST/PST) ; - la latence d’endormissement ; - la latence du sommeil paradoxal.

3. L’analyse de la microstructure du sommeil est essentiellement le compte des micro éveils selon les critères de l’ASDA.

[Le texte précise que ] : Les analyses automatiques basées sur les critères d’A. Rechtschaffen et A. Kales fournissent de mauvais résultats. Les analyses numériques permettent facilement d’observer les fluctuations de vigilance (les sujets présentent plusieurs états de vigilance). On pourrait recommander de disposer d’une analyse spectrale compressée. Ceci ne permet pas une quantification du sommeil mais donne une bonne idée qualitative du sommeil nocturne.

Pas de gradation émise

dans le document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (149)

NR NR

[Cette recommandation concerne les procédures complémentaires de réalisation et d’analyse d’un enregistrement du sommeil nocturne et, en particulier, l’enregistrement de l’électromyogramme des jambiers antérieurs, et l’enregistrement vidéographique concomitant.] 1. L’analyse est purement visuelle et descriptive et requiert des compétences en

épilepsie et sommeil. Elle permet de corréler le comportement du sujet aux stades de sommeil et aux éventuelles modifications qualitatives de l’EEG et des paramètres végétatifs.

Pas de gradation émise

dans le document

Page 186: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 186 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (145)

NR NR 1. L’interprétation des résultats doit être confrontée aux normes correspondant à chaque tranche d’âge.

Pas de gradation émise dans le

document

American Academy of Sleep Medicine, 2009 (65)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui 1. Toute étude du sommeil devrait être analysée et interprétée par un médecin qualifié, selon les critères d’accréditation de l’AASM.

Consensus (cf. Annexe X)

Société de pneumologie de langue française, 2009 (12)

Oui 2000–2009 Oui

1. L’utilisation exclusive des résultats de l’analyse automatique n’est pas recommandée. [Le texte précise que la majorité des polygraphes disposent d’algorithmes de détection et de classification automatique des événements respiratoires anormaux. Ces algorithmes sont spécifiques à chaque système et très peu ont fait l’objet d’une validation. Ils peuvent constituer une aide à la lecture, mais ne peuvent se substituer au codage visuel des signaux bruts.]

2. Il est recommandé d’inclure dans le compte-rendu d’enregistrement une information sur le type, les conditions d’enregistrement et les capteurs utilisés pour la détection des événements respiratoires anormaux.

Accord professionnel

(cf. Annexe XI)

Accord professionnel

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950–2006

Oui

1. [Le rapport indique que] bien que les appareils modernes de polysomnographie permettent une détection automatique des événements, ils sont encore insuffisamment validés, particulièrement en ce qui concerne leur usage en pédiatrie.

2. Une revue manuelle complète des enregistrements devrait être systématiquement réalisée par un clinicien compétent, avant la rédaction du compte-rendu.

NR

Accord professionnel

(cf. Annexe XIV)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 187 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (37)

Oui 1997–2006 Oui

[Cette recommandation concerne l’utilisation des appareils portables en conditions non surveillées pour le diagnostic de SAHOS chez l’adulte.] 1. Les appareils portables doivent permettre l’affichage des données brutes

pour la réalisation d’un scorage manuel ou la vérification manuelle d’un scorage automatique par un technicien/technologiste qualifié. L’évaluation des données issues des appareils portables doit inclure l’examen des données brutes par un spécialiste du sommeil ou un professionnel remplissant les critères de certification en médecine du sommeil.

2. Les critères de scorage pour l’apnée et l’hypopnée doivent suivre les standards de l’AASM. Bien que ces critères soient destinés à la polysomnographie en laboratoire, pour garder une cohérence, il est recommandé d’utiliser les mêmes normes pour interpréter les examens réalisés au moyen d’appareils portables.

Pas de gradation émise dans ce

document

Swedish Council Technology Assessment in Health Care, 2007 (108)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Non

[Un des objectifs de ce rapport était d’analyser la variabilité inter-nuit de la polysomnographie de nuit complète dans le diagnostic du SAHOS et d’évaluer l’enregistrement simplifié des apnées du sommeil avec des appareils portables, l’oxymétrie de pouls et l’interrogatoire associé à l’examen clinique par rapport à la polysomnographie pour diagnostiquer le SAHOS.] 1. Les appareils portables avec analyse manuelle (incluant le flux aérien

nasobuccal, les mouvements respiratoires et l’oxymétrie de pouls) ont une sensibilité et une spécificité élevées pour identifier un IAH pathologique par rapport à la polysomnographie. [Les différents appareils ont été testés durant la même nuit à l’hôpital, dans les mêmes conditions.]

2. Les appareils portables avec scorage automatique des résultats ont une sensibilité élevée et identifient la plupart des patients ayant un IAH pathologique, mais une spécificité faible.

3. Les programmes automatiques ne permettent pas de bien décrire le sommeil, ni de faire la différence entre apnée obstructive et apnée centrale.

Grade 1

Grade 1

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 188 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Agency for Healthcare Research and Quality, 2007 (34)

Oui Jusqu’en 2007 Non

1. Globalement, le scorage manuel ou la vérification manuelle d’un scorage automatique semble avoir une meilleure concordance avec les résultats obtenus par des polysomnographies en centre du sommeil, par rapport au scorage automatique, dans les études qui ont évalué ces deux méthodes. Il faut noter que les algorithmes de scorage automatique peuvent varier d’un appareil à l’autre, ou même en fonction des versions ou des paramétrages du logiciel. Ainsi, la capacité de ces algorithmes à détecter des événements respiratoires peut varier.

2. Aucune donnée détaillée sur les types d’erreurs spécifiquement liées au scorage automatisé ou manuel plutôt qu’à d’autres paramètres n’a pu être mise en évidence. Aucune conclusion robuste ne peut être donnée sur cette question.

Pas de gradation émise dans ce

document

European Sleep Research Society 2006 (28)

Non Oui

1. Les troubles du sommeil doivent être classés selon la classification internationale des troubles du sommeil (ICSD-2). Le protocole de la polysomnographie […] et les résultats des examens complémentaires doivent être documentés dans le dossier du patient. Ceci s’applique également pour la documentation d’une titration d’un traitement par ventilation assistée.

2. Un rapport complet devrait être prêt dans un délai raisonnable. Un rapport synthétique de sortie est également recommandé.

3. Le rapport complet doit comprendre l’histoire du sommeil, la description et l’interprétation des paramètres du sommeil (périodes de sommeil, latence d’endormissement, etc.). Il est souhaitable d’y faire figurer les graphiques des courbes sur toute la nuit pour les signaux pertinents (saturation, hypnogramme, etc.). Le rapport devrait être basé sur un scorage manuel réalisé par des professionnels formés en médecine du sommeil.

4. Un système d’archivage des enregistrements et des dossiers patient est nécessaire. Le dossier entier, incluant les données brutes, doit être archivé pour une période qui doit être conforme à la législation en vigueur dans les pays.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 189 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

1. Avant chaque étude, tous les signaux enregistrés devraient être vérifiés. Les résultats de cette vérification devraient être consignés pour être portés à la connaissance de la personne qui fera l’interprétation de l’examen. Un membre du personnel du laboratoire devrait informer et observer le patient, tandis qu’un autre vérifie le signal […].

2. Les données obtenues pendant l’étude du sommeil doivent être stockées sous forme numérique (disque dur d’un ordinateur ou périphérique de stockage) pour analyse ultérieure. Le dossier doit être complet (permettant la divulgation complète des données brutes) et une copie permanente conservée. Le stockage à long terme est recommandé afin que les données puissent être récupérées pour comparaison avec des enregistrements ultérieurs ou réanalyse. Cela peut être nécessaire à des fins cliniques, éducatives, de recherche ou médico-légales.

3. Le comité estime que l’analyse du sommeil et des événements respiratoires de manière entièrement automatisée n'est pas une alternative acceptable à un examen minutieux et un scorage à partir des données brutes par un personnel compétent. Toutefois, en présentant les données sous des formes provisoirement analysées et résumées, ces systèmes offrent des aides importantes à l'analyse et permettent une réduction du temps d’analyse du sommeil. Pour des raisons similaires, il est nécessaire de noter les éveils, en utilisant des critères pertinents [...]. Par conséquent, les analyses automatiques doivent être examinées en regard des données brutes et le scorage doit être refait manuellement.

4. Un rapport écrit devrait être produit à l’issue de toute étude du sommeil, et devrait comporter les éléments suivants :

- les variables mesurées ; - les stades du sommeil (si enregistrés), incluant la durée totale de sommeil,

l’efficience du sommeil, la latence d’endormissement, le pourcentage de temps de chaque phase de sommeil et la fréquence des réveils ;

- la fréquence et le type des événements respiratoires anormaux (d’origine centrale ou obstructive) ;

Pas de gradation émise dans ce

document.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 190 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- les relations entre les événements respiratoires et la posture (si enregistrées), les stades du sommeil ou les traitements, le cas échéant ;

- la saturation en oxygène, décrite en termes quantitatifs […]. La saturation la plus basse enregistrée au cours d’événements respiratoires anormaux doit être notée ;

- la PtCO2, lorsqu’elle est mesurée ; - les anomalies de la fréquence ou du rythme cardiaque, si elles sont

enregistrées, et leurs relations avec les événements respiratoires anormaux ; - la fréquence des mouvements périodiques des membres et d’autres causes de

fragmentation du sommeil ; - les prises de médicaments (y compris les sédatifs) et d’alcool, qui peuvent

influencer les résultats ; - les commentaires du technicien ; - les conclusions du médecin.

Pas de gradation émise dans ce

document.

Agency for Healthcare Research and Quality, 2004 (155)

Oui Jusqu’en 2004

Non [Il s’agit d’un rapport d’évaluation technologique sur l’efficacité des appareils portables pour le diagnostic de SAHOS.] 1. Les études comparant l’analyse automatique à l’analyse manuelle sur des données

obtenues à domicile par appareil portable montre que l’analyse manuelle est mieux corrélée aux résultats obtenus par polysomnographie en laboratoire du sommeil.

Pas de gradation des conclusions

Scottish Intercollegiate Guidelines Network, 2003 (44)

Oui Oui

1. L’analyse automatique est disponible sur de nombreux appareils pour étudier le sommeil, mais les résultats devraient toujours être validés par un professionnel expérimenté.

2. Lorsqu’une PSG dure une nuit, le personnel doit être disponible pendant une période de 10h et l’analyse des résultats peut prendre jusqu’à 4 heures.

3. Les centres n’utilisent pas tous les mêmes valeurs seuil lors du diagnostic des apnées du sommeil.

Accord professionnel (cf. Annexe

XXVII) NR

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 191 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Pediatrics, 2002 (95)

Oui 1966–1999 Oui

1. Une polysomnographie peut être réalisée chez les enfants quel que soit leur âge. Cependant, les résultats doivent être analysés en fonction des critères correspondant à la classe d’âge tels qu’indiqués dans le consensus de l’American Thoracic Society.

NR

Société suisse de recherche sur le sommeil, 2001 (159)

NR NR

Dépouillement des données/rapport 1. Un examen visuel détaillé des données brutes par un médecin expérimenté et

l'édition des données enregistrées sous une forme informatique est indispensable. Les critères de codification des stades de sommeil selon Rechtschaffen et Kales doivent être respectés. L'examen doit tenir compte de l'enregistrement vidéo et des remarques contenues dans le protocole d'enregistrement tenu par le/a technicien(ne). De manière générale, l'examen doit se faire selon les règles et usages reconnus internationalement. Le recours à des critères particuliers doit être validé. Pour chaque enregistrement, un rapport doit être établi et une conclusion, intégrée au rapport ou établie séparément, doit être jointe.

2. Les données de l'enregistrement polysomnographique peuvent être dépouillées par un(e) technicien(ne) spécialisée bien formée et supervisée, ou par un somnologue non-médecin. Néanmoins, l'interprétation doit être faite par un médecin spécialiste en médecine du sommeil. L'interprétation d'analyses automatiques, de données résumées ou de données éditées par le personnel de laboratoire sans examen des données brutes par un médecin spécialiste en médecine du sommeil ne sauraient être suffisantes. De même, l'utilisation d'un système « boîte noire » qui ne donne que des données traitées ou des données déjà réduites, n'est pas suffisante.

Diagnostics et procédures 3. Les diagnostics et procédures doivent être élaborés, mis en œuvre et

communiqués pour chaque patient en fonction des données cliniques et polysomnographiques à disposition. La communication exclusive du diagnostic sans mention des possibilités thérapeutiques à disposition est insuffisante, au moins pour la grande majorité des patients. La discussion régulière des cas par les représentants des différentes disciplines est indispensable.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 192 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société suisse de pneumologie, NR (160)

NR NR

1. Du point de vue technique, pour la réalisation d’une polygraphie respiratoire, on doit avoir recours à des systèmes pluricanaux. La pulsoxymétrie devrait au moins être associée à une méthode de détection et de différenciation des apnées/hypopnées obstructives et centrales. Selon les cas, d'autres paramètres (ECG, position du corps, bruits de ronflement, pression du masque CPAP) seront enregistrés. Le logiciel d’évaluation devrait permettre l’examen des données brutes ainsi qu’une analyse manuelle. C'est le médecin examinateur qui est responsable que l'examen et l'analyse soient effectués dans les règles de l'art. Il faut rédiger une appréciation finale pour chaque patient et, le cas échéant, prendre les mesures thérapeutiques qui s'imposent. Établir un diagnostic sur mandat sans qu'il soit possible de traiter n'est pas suffisant.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

1. En pédiatrie, l’interprétation doit tenir compte des différences physiologiques entre les adultes et les enfants. La présence d’un ronflement doit être notée, de même que le nombre d’épisodes d’obstruction complète ou partielle.

2. Le calcul du score d’apnée-hypopnée est plus complexe. 3. La totalité des enregistrements devrait être analysée par un professionnel qualifié

ayant connaissance des caractéristiques de la respiration au cours du sommeil chez l’enfant en fonction de l’âge. Le scorage basé sur des techniques d’échantillon doit encore être validé chez l’enfant.

4. L’acquisition de données informatisées semble fiable, et une polysomnographie sans papier peut répondre aux besoins des laboratoires en pédiatrie. Cependant, le scorage automatique des événements respiratoires et des stades du sommeil chez l’enfant nécessite encore une validation.

5. Les variables respiratoires doivent être scorées, en incluant le nombre, le type et la durée des apnées, les épisodes d’obstruction partielle des voies aériennes supérieures se traduisant par une hypopnée ou une hypoventilation, obstructive ou centrale, la fréquence et la durée des mouvements inspiratoires paradoxaux de la cage thoracique et les épisodes de désaturation, d’apnée, d’hypopnée ou d’augmentation du CO2 en fin d’expiration associés.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 193 -

Tableau 18 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

6. Un scorage complet du sommeil n’est pas nécessaire pour la plupart des études cardio-respiratoires, sauf si l’on se pose des questions spécifiques sur l’impact des stades de sommeil sur les troubles respiratoires. Au minimum, le sommeil est divisé entre sommeil paradoxal ou non. Si une cotation formelle du sommeil est réalisée, elle doit comprendre les différents stades de sommeil en pourcentage du temps total de sommeil.

7. Le rapport doit comporter les éléments suivants : - identification du patient : âge, sexe, race, taille, poids, motif de l’examen, autres données médicales, alimentaires ou de consommation de médicaments ; - technique de l’examen et variables mesurées ; - observations de l’accompagnant sur le sommeil au cours de l’examen (par rapport au sommeil habituel à la maison) ; - présence et type de ronflement durant l’étude du sommeil ; - description du sommeil ; - description des paramètres respiratoires durant les périodes de sommeil profond. Les apnées et les hypopnées ou hypoventilations doivent être décrites par type, nombre total, durée moyenne, durée de l’événement le plus long de chaque type, saturation la plus basse, fréquence cardiaque associée aux événements ; - la saturation d’oxygène doit être décrite par ses valeurs minimum et maximum, le pourcentage du temps total de sommeil en dessous de seuil de saturation (95 %, 90 %, 85 %, etc.) et l’association entre les épisodes de désaturation et les apnée, hypopnées ou hypoventilation notées au cours de l’étude du sommeil. L’association entre des épisodes de désaturation et la position de l’enfant devrait être notée ; - les données de CO2 en fin d’expiration devraient être présentées en pourcentage du temps de sommeil où le CO2 en fin d’expiration est supérieur à 50 ou 60 mmHg. La corrélation entre ces périodes et les événements respiratoires devrait être notée dans le rapport ; - les arythmies cardiaques et leur relation avec les événements respiratoires devraient être notées ; - en cas de traitement par oxygène, PPC ou autre assistance ventilatoire, les caractéristiques du traitement doivent être décrites, ainsi que l’effet des adaptations du traitement sur les paramètres tels que le CO2 en fin d’expiration ou la qualité du sommeil ; - le rapport doit inclure les commentaires du technicien ; - l’interprétation est sous la responsabilité d’un professionnel ayant une expertise en médecine du sommeil chez l’enfant.

Pas de gradation émise

dans ce document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 194 -

Tableau 18 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les conditions d’interprétation et d’établissement du compte-rendu des examens du sommeil.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

NR Oui 1. Chaque laboratoire doit indiquer des indicateurs de qualité relatifs à

l’équipement, la maintenance, la préparation du patient, le monitoring, etc. Pas de gradation

émise dans ce document

ANDEM, 1992 (116) Oui 1981–1992

Oui

1. Les examens polygraphiques et polysomnographiques doivent faire l’objet d’un compte-rendu écrit identifiant clairement la personne qui a réalisé et interprété l’examen. Cette personne doit avoir interprété l’ensemble des tracés, et doit pouvoir fournir les archives de l’intégralité des documents d’origine, quelles qu’en soient les modalités de stockage. Les experts ne recommandent pas l’utilisation de systèmes automatisés de diagnostic des apnées et hypopnées, lorsque les tracés ne sont pas entièrement revus par le prescripteur.

2. Les variables qui doivent être mesurées pour l’examen polygraphique sont : - la durée de l’enregistrement (heures de début et de fin) ; - le nombre d’apnées par heure, durée moyenne et durée maximale des

apnées ; - le nombre d’hypopnées par heure, durée moyenne et durée maximale des

hypopnées ; - les pourcentages respectifs des événements obstructifs, centraux et mixtes ; - le nombre de désaturations, saturation minimum, temps passé avec une

saturation inférieure à 90 %. Lorsqu’une analyse du sommeil est réalisée, elle doit préciser au minimum les éléments suivants :

- temps total de sommeil ; - pourcentages respectifs des stades 1, 2, 3 et 4 et du sommeil paradoxal ; - nombres d’éveils ; - nombres de changements de stade.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 195: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 195 -

Tableau 19. Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

College of Physicians and Surgeons of Ontario, 2011(2)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Médecin du sommeil : 1. Un médecin spécialiste du sommeil est défini comme un médecin qui évalue les patients

présentant des troubles du sommeil, interprète les études du sommeil et propose et met en œuvre la prise en charge des patients présentant des troubles du sommeil. Dans les laboratoires du sommeil, ces médecins sont responsables de l’interprétation des polysomnographies, de l’établissement des diagnostics cliniques et de l’organisation de la prise en charge des troubles du sommeil, de l’orientation des patients.

2. La formation doit couvrir les champs suivants : - principes fondamentaux sur le sommeil, y compris les données scientifiques sur le sommeil (physiologie, neuro-anatomie, etc.), les cycles veille-sommeil et les stades du sommeil, les rythmes biologiques et les rêver ; - interprétation et analyse des études du sommeil, y compris l'interprétation des polysomnographies, des examens réalisés par appareils portables et des tests de latence d’endormissement et de maintien de l’éveil, et des examens d’oxymétrie ; - fonctionnement technique d'un laboratoire du sommeil, y compris l’analyse du sommeil et des événements liés au sommeil, l’installation des appareils, le suivi du déroulement des examens, le suivi des équipements ; - diagnostic différentiel, traitement, gestion et suivi des troubles du sommeil, y compris l’insomnie, les troubles du sommeil liés à la respiration, l'hypersomnie d'origine centrale, les troubles du rythme circadien, les parasomnies, les mouvements liés au sommeil, etc.

3. Les médecins exerçant en médecine du sommeil pédiatrique doivent avoir les qualifications générales en médecine du sommeil et une formation complémentaire incluant au moins :

- un minimum de trois mois de formation dans un laboratoire du sommeil pédiatrique reconnu, avec la réalisation d’au moins 90 polysomnographies pédiatriques couvrant toute la gamme des troubles du sommeil en pédiatrie ; - l’interprétation documentée de 45 polysomnographies ; - la mise à jour des connaissances, avec au moins 25 heures de formation continues documentée et directement liée à la médecine du sommeil pédiatrique.

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 196: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 196 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

4. [Pour les enfants, ce rapport distingue des compétences spécifiques en fonction des tranches d’âge.]

- Chez les patients de 13 à 18 ans, la physiologie et les aspects pathologiques ne diffèrent pas de manière notable par rapport à ce qui se passe chez les adultes jeunes. Les examens du sommeil chez les enfants de 13 ans et plus peuvent être analysés en utilisant des critères pour adultes de l’American Association of Sleep Medine. Aucune formation supplémentaire n’est nécessaire pour les médecins et les techniciens du sommeil prenant en charge des patients de ces âges ; - Chez les enfants de 4 à 12 ans, la physiologie et les maladies diffèrent beaucoup par rapport à l’adulte. Le personnel impliqué dans la prise en charge de ces enfants ont besoin d'avoir suffisamment de connaissances et la formation nécessaire pour offrir des soins optimaux pour ces enfants, y compris l'utilisation de critères appropriés à l'âge (Manuel de l’American Association of Sleep Medine). Les médecins du sommeil doivent avoir une formation spécialisée (cf. point 2) et l'établissement doit disposer d’un l'équipement adapté. - Les enfants de 3 ans et moins, chez qui la physiologie du sommeil et les pathologies sont spécifiques, doivent être pris en charge dans des centres du sommeil pédiatriques.

Techniciens du sommeil : 5. Le personnel technique doit répondre aux critères suivants :

- être inscrit en tant que technologiste de polysomnographie par le Board of Registered Polysomnographic Technologists (RPSGT) ou équivalent, ou - attester d’un enseignement universitaire, ou - avoir une expertise dans une discipline pertinente (sciences, psychologie, thérapeute en soins respiratoires, infirmier, technicien de santé, technicien d’EEG, etc.).

Note : La durée de formation est au moins six semaines (240 heures) sous la supervision d'un technologiste agréé. La documentation appropriée de formation est nécessaire. Les techniciens non inscrits sont encouragés à obtenir la certification dans les 3 ans (6000 heures) ou faire valider leurs compétences.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 197 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

6. Les fonctions des techniciens comprennent : - le recueil et l’analyse des données patients ; - la préparation des examens du sommeil ; - la réalisation des examens ; - l’analyse des examens.

7. Les techniciens exerçant en pédiatrie doivent avoir des connaissances complémentaires sur les aspects suivants : l’installation appropriée des capteurs et le scorage des enregistrements. Cette formation peut être obtenue par la lecture des manuels et documents appropriés, complétée par une expérience clinique d’au moins 3 mois et la réalisation d’au moins 20 études du sommeil pédiatriques.

American Academy of Otolaryngologie - Head and Neck Surgery, 2011 (158)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui [Cette recommandation porte sur l’amygdalectomie chez l’enfant.] 1. Des cliniciens spécialisés en pneumologie pédiatrique et en médecine du sommeil sont

nécessaires pour interpréter correctement une PSG chez les enfants. NR

Spanish society of pulmonology and thoracic surgery, 2011 (49)

Oui Jusqu’en février

2010 Oui

1. Avant la réalisation des tests diagnostics [du SAHOS], une évaluation clinique complète du patient devrait être menée (particulièrement dans les troubles du sommeil) par un spécialiste ayant de l’expérience dans ces troubles de façon à décider quel type d’étude [polysomnographie ou polygraphie respiratoire] serait le plus adéquat.

2. L’équipement numérique actuel peut analyser automatiquement les signaux [des polygraphies respiratoires ou des polysomnographies] mais les tracés devraient être revus et/ou analysés manuellement par des spécialistes avec une expertise dans les troubles respiratoires du sommeil et en polysomnographie.

NR

Consistent recommendation,

high quality of evidence

(cf. Annexe VIII)

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 198 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Society of Electroneurodiagnostic Technologists, Association of Polysomnographic Technologists, American Clinical Neurophysiology Society, American Academy of Neurology, 2011 (162)

NR NR

1. Les techniciens du sommeil travaillent sous la responsabilité d’un médecin spécialisé en médecine du sommeil.

2. Les protocoles pour l’utilisation et la titration des traitements par pression positive continue sont déterminés par le directeur médical du laboratoire du sommeil.

3. Il n’est pas nécessaire d’avoir une licence de thérapiste respiratoire ou de professionnel de soins respiratoires pour réaliser des polysomnographies.

4. Les compétences des techniciens du sommeil sont : - utilisation des instruments d’EEG ; - mesure des paramètres physiologiques survenant au cours du sommeil :

respiration, débit d’air oro-nasal, ECG, EOG, EMG, effort thoraco-abdominal, oxymétrie de pouls, et capacité à distinguer l’activité physiologique des artéfacts ;

- utilisation et entretien des appareils d’enregistrement de la pression œsophagienne, de mesure du pH et d’enregistrement des ronflements ;

- analyse des enregistrements polysomnographiques et préparation du rapport détaillé sur l’architecture du sommeil, les mouvements respiratoires, et les paramètres cardiaques, respiratoires et les autres paramètres physiologiques enregistrés ;

- utilisation des procédures de traitement par pression positive continue et de titration ;

- reconnaissance et réponse appropriée en cas d’événement critique en relation avec la pathologie du sommeil ou une crise d’épilepsie, et des urgences médicales pouvant survenir au cours d’un enregistrement ;

- relation avec le patient pour assurer son confort et délivrer des messages d’éducation thérapeutique sur le SAHOS et le traitement par pression positive continue.

5. Le personnel médical est responsable de l’interprétation finale des examens, de l’assurance qualité et de la validation des compétences professionnelles de l’équipe.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 199 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Society of Electroneurodiagnostic Technologists, 2011 (163)

NR NR

Ce document présente en détail les compétences à acquérir par les étudiants en électroneurodiagnostic [techniciens]. Elles comprennent des compétences pour la réalisation d’une polysomnographie, pour la titration de la PPC, la titration de l’oxygène, la réalisation d’un test itératif de latence à l’endormissement, d’un test de maintien de l’éveil et les connaissances fondamentales sur la polysomnographie.] 1. Concernant, la polysomnographie, les compétences requises portent sur les

aspects suivants : - préparation de l’étude : évaluation de la prescription médicale pour s’assurer

de la pertinence par rapport aux éléments du dossier médical du patient ; interrogatoire du patient pour obtenir des renseignements supplémentaires, détermination et organisation de l’étude en fonction des besoins liés à l’âge du patient, à un handicap éventuel et/ou à d'autres besoins particuliers, information du patients et de sa famille, réponse aux questions relatives à l’étude du sommeil, détermination de la nécessité de l’enregistrement d’autres paramètres et détermination d’un besoin d’intervention en urgence éventuelle ;

- préparation d’une feuille de résultats comprenant : les renseignements sur le patient (nom, âge, sexe, numéro d'identification, médecin traitant, motif de l’examen, etc.), les informations sur la procédure (type d’examen procédure, numéro d’examen, date, nom du technicien, durée de l’examen, etc.), les principaux symptômes, les antécédents médicaux et les résultats cliniques pertinents, les somnifères pris ou administrés au cours de l'étude et les circonstances particulières nécessitant des changements par rapport aux protocoles habituels ;

- vérification de l’appareil de polysomnographie : chaîne d'étalonnage et de montage, identification et correction des dysfonctionnements observés matériel d'enregistrement pendant l'étalonnage, y compris sur les équipements auxiliaires, exécution d'une procédure d'étalonnage post-étude pour vérifier l'intégrité des données enregistrées et documentation sur les contrôles des équipements de sécurité nécessaires ;

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 200 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- installation des électrodes et capteurs : identification de la méthode appropriée pour l'application des électrodes ; détermination de la configuration et les protocoles d'enregistrement, y compris le montage des dérivations, respect des précautions standard pendant la préparation du patient, mesure de la tête du patient selon le système international 10/20 de placement des électrodes, nettoyage du cuir chevelu et de la peau du patient avant l'application d'électrodes, respect des protocoles pour le placement des électrodes d'ECG, d’EMG et d’EOG et des autres électrodes ou capteurs utilisés dans la polysomnographie (capteurs de flux aérien nasobuccal, et d’efforts respiratoire, oxymètre), utilisation des électrodes supplémentaires ou des placements modifiées en fonction des antécédents du patient ou des besoins médicaux, vérification de la sécurité et de l’intégrité des électrodes et des capteurs et vérification et documentation du calibrage des électrodes d’impédance (en dessous de 5 000 ohms sur le visage et le cuir chevelu, de 10 000 ohms sur les jambes) ;

- réalisation de l’enregistrement : acquisition, vérification et documentation des étalonnages biologiques avant le lancement de l’enregistrement pour documenter l'intégrité des moniteurs physiologiques, reconnaissance des effets des paramètres d'enregistrement sur des formes d'onde (paramètres de filtre, sensibilité des paramètres), reconnaissance, correctionnel minimisation des artefacts, afin que les stades du sommeil et de tous les paramètres soient clairement lisibles tout au long de l'enregistrement, reconnaissance et documentation des données pertinentes telles que les changements de position du corps, la survenue d’événements menaçant le pronostic vital, des anomalies à l'EEG et à l'ECG, etc., documentation périodique des changements survenant tout au long de l'enregistrement afin d'inclure des notes sur le comportement observé, les parasomnies, les réglages du montage et des équipements, identification de la nécessité d'interventions cliniques (oxygène, titration de la PPC, etc.) et réalisation conformément aux recommandations établies ;

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 201 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- fin de l’enregistrement : retrait des électrodes et capteurs, réalisation d’un résumé de la polysomnographie et des observations cliniques, afin d'aider à l'interprétation (estimation de l'index d'apnée, de l’index d'apnée-hypopnée, de l'index de périodiques mouvements des membres, renseignement sur les comportements cliniquement significatifs, sur une arythmie cardiaque, sur une désaturation en oxygène même faible, etc.), préparation des données du patient et du document d’interprétation, transfert ou sauvegarde des données, conformément aux protocoles locaux, nettoyage et désinfection des électrodes et autres équipements réutilisables selon les recommandations du fabricant et/ou les protocoles définis ;

- scorage conformément au « Manuel de l’AASM », incluant les stades du sommeil, les réveils, les événements respiratoires, les anomalies ECG, en distinguant les anomalies potentiellement létales ou non et les mouvements périodiques des membres ;

- établissement d’un rapport technique incluant le détail des éléments ci-dessus et un résumé des constats ;

- compréhension de l’utilisation des différents électrodes et capteurs (pléthysmographie, thermistance nasale/orale, thermocouple nasal/oral, transducteur de pression nasale, micro/capteur de ronflement, oxymètre de pouls, mesure du volume courant, mesure du CO2 transcutané, mesure du pH œsophagien et de la pression œsophagienne et autres enregistrements respiratoires).

2. Les connaissances de base concernant la polysomnographie comprennent : - la compréhension des éléments suivants : principes de la polysomnographie et les questions

cliniquement pertinentes auxquelles elle permet de répondre, terminologie médicale et abréviations acceptées en médecine du sommeil, connaissances de base en électricité et équipements analogiques et numériques, anatomie et physiologie, en particulier cardio-respiratoire et neurologique, éléments sur la sécurité des équipements pour le patient, types de tracés polysomnographiques en fonction des troubles du sommeil, mécanismes de respiration de base et physiologie des voies respiratoires, médicaments actuels et leurs effets sur les enregistrements du sommeil, modalités thérapeutiques (mécanique, pharmacologiques, chirurgicales, etc.), procédures de prévention des infections et l'éthique et comportements professionnels appropriés ;

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 202 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- la connaissance des indications des études du sommeil, de la classification internationale des troubles du sommeil et des recommandations pertinentes, connaissance des signes et symptômes des troubles du sommeil chez l’adulte et l’enfant, reconnaissance d’une crise d’épilepsie et compréhension des troubles psychiatriques et psychologiques.

Les connaissances et compétences sont améliorées et mises à jour par des revues régulières d’enregistrement du sommeil, la lecture de journaux professionnels, la lecture des manuels de médecine du sommeil et la participation à des organisations professionnelles.

American Thoracic Society, 2011 (164)

NR NR

[Cette recommandation concernant la formation en médecine du sommeil des pneumologues a été élaborée par 4 sociétés savantes (American Thoracic Society, American College of Chest Physicians, American Sleep Disorders Association et Association of Pulmonary – Critical Care Medicine Program Directors).] 1. Les programmes de pneumologie devraient comporter une formation sur les aspects

fondamentaux des troubles du sommeil liés à la respiration. Une spécialisation des pneumologues en médecine du sommeil nécessite une formation plus approfondie sur les troubles respiratoires du sommeil et plus largement sur le diagnostic et la prise en charge de tous les troubles du sommeil. Le comité [qui a élaboré cette recommandation] estime que deux niveaux de formation sont nécessaires dans le domaine des troubles du sommeil pour les pneumologues : un premier niveau de formation offert à tous dans le cadre de la formation en pneumologie, portant sur les troubles respiratoires du sommeil, un deuxième niveau de formation impliquant une période de formation de six mois pour intégrer une formation plus large sur les bases en médecine du sommeil.

2. Niveau 1 : Cette formation doit permettre au praticien de gérer les patients atteints de troubles respiratoires du sommeil et d’orienter de manière appropriée les patients présentant d’autres troubles du sommeil. Ce médecin ne devrait pas participer à un service de consultation pour tous les troubles du sommeil ni à un centre du sommeil, mais pourrait participer à la réalisation et l'interprétation des études sur le sommeil en cas de troubles cardio-respiratoires.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 203 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Les connaissances de base comprennent : - la compréhension des mécanismes et de la physiologie du sommeil ; - l'apnée du sommeil, diagnostic et son traitement ; - la symptomatologie des troubles du sommeil ; - le diagnostic différentiel de la somnolence diurne excessive ; - l'utilisation clinique et l'interprétation de base des rapports de polysomnographie ; - les interactions entre les maladies respiratoires et les médicaments et le sommeil ; - l'utilisation clinique des tests itératifs de latence à l’endormissement.

Les pneumologues en formation devraient acquérir une expérience dans le diagnostic et prise en charge des patients atteints de troubles du sommeil, en particulier de syndrome d'apnée du sommeil, idéalement en effectuant un stage dans un centre du sommeil […]. Une formation spécifique devrait être délivrée sur l'interprétation de base des rapports de polysomnographie et les autres connaissances de bases ci-dessus.

3. Niveau 2 : Il s’agit d’une formation intensive de six mois destinée à des pneumologues en formation qui aspirent à pratiquer la médecine du sommeil au sein d’un service de consultation pour les troubles du sommeil, afin d’[être capable] d'interpréter l'ensemble des procédures de diagnostic du sommeil, et potentiellement se présenter à l'examen de l'American Board of Sleep Medicine. Le stagiaire devra apprendre principalement les aspects extra-pulmonaires de la médecine du sommeil au cours de cette période de six mois. [Le comité, qui a élaboré cette recommandation, propose une réduction de 30 à 6 mois pour cette formation intensive, considérant que] dans le reste de la formation de pneumologie, une quantité raisonnable de temps des futurs pneumologues sera consacrée à la prise en charge de patients atteints de troubles du sommeil principalement respiratoires, correspondant au niveau I de formation en médecine du sommeil pour les pneumologues […]. Le directeur de ces programmes de formation doit attester de l’enseignement reçu. La formation supplémentaire de 6 mois [pour atteindre le niveau 2] peut également être acquise après la fin de la formation en pneumologie […].

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 204 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Les connaissances de base comprennent : - la réalisation d’une étude sur le sommeil : instrumentation et enregistrement

électrophysiologiques, interprétation de l’électroencéphalographie, scorage du sommeil, interprétation complète des rapports du sommeil ;

- tous les aspects de la physiologie du sommeil, y compris des bases de neurophysiologie ;

- la reconnaissance et le traitement des patients atteints de pratiquement tous les types de troubles du sommeil, notamment les insomnies de tous types, les troubles du sommeil pédiatrique, la pathologie mentale et son impact sur le sommeil, les troubles entraînant une hyper somnolence, y compris la narcolepsie, les hypersomnie idiopathiques, les mouvements périodiques des jambes, les troubles respiratoires du sommeil (la plupart étant déjà inclus dans les formations précédentes), les parasomnies, le vieillissement et ses répercussions sur le sommeil, les troubles du rythme circadien.

[Les futurs pneumologues seront formés] dans des centres du sommeil sous la supervision d'un médecin certifié en médecine du sommeil. Ces centres de formation doivent être accrédités [par un comité comprenant des représentants des sociétés savantes à l’origine de cette recommandation]. […] L'interaction avec d’autres disciplines semble être importante pour une bonne compréhension de tous les aspects du sommeil. Cela peut inclure la neurologie (particulièrement l’épilepsie nocturne, les troubles du mouvement et la narcolepsie), la psychiatrie (particulière l'approche de la psychose, des troubles affectifs et des états d'anxiété), la pneumologie (si des lacunes existent dans la formation concernant les troubles respiratoires du sommeil, elles doivent être comblées). Le stagiaire au cours des six mois dans le laboratoire du sommeil devrait participer dans une variété d'activités dont chacune sera d'améliorer les domaines spécifiques de la connaissance. Ces activités seront sous la supervision générale du directeur de fraternité, mais devrait impliquer une variété de médecins et de techniciens comme décrit ci-dessus.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 205 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Ces activités devraient inclure : - appareils et conduite de tous les types d'études du sommeil et TILE pour une

variété d'indications, y compris l'insomnie, les parasomnies, les troubles épileptiques et autres ;

- cotation et interprétation des études du sommeil ; - participation à des conférences sur tous les sujets importants dans le sommeil et la

physiologie du sommeil ; - participation à une conférence sur les pathologies du sommeil fréquemment

rencontrées, au cours de laquelle une variété de cas est discutée, et les différentes stratégies diagnostiques et thérapeutiques sont abordées. Le stagiaire doit participer activement en présentant souvent du matériel didactique et des cas ;

- prise en charge de patients en ambulatoire, avec une grande variété de troubles du sommeil et suivi de ces patients par des procédures de diagnostic et des interventions thérapeutiques ;

- participation à des consultations hospitalière pour trouble s du le sommeil ; - formation spécifique à l'électroencéphalogramme en ce qui concerne le sommeil et

l'épilepsie.

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (29)

NR NR

[Ce document est une adaptation française des critères énoncés par l’European Sleep Research Society en 2006 (28).] Équipe médicale : 1- Le centre du sommeil (CDS) a un responsable médical permanent. 2- Le médecin responsable du CDS est membre de la SFRMS. 3- Le médecin responsable est titulaire du certificat national de médecine du sommeil. 4- Un médecin clinicien de garde est disponible dans la clinique à toute heure en cas d’urgence (médecin n’appartenant pas nécessairement à l’équipe « sommeil ». 5- Le CDS fonctionne comme une structure dédiée ou une unité fonctionnelle.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 206 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Équipe technique /paramédicale : 1- Les infirmières et techniciens ont des connaissances suffisantes :

- des procédures diagnostiques et thérapeutiques ; - des méthodes de mesures polysomnographiques ; - des procédures réalisées pendant la journée ; - des procédures de mesures ambulatoires.

2- Les techniciens de polysomnographies pour les enregistrements nocturnes et diurnes : - s’assurent du fonctionnement convenable et sans artefact des appareils

d’enregistrement ; - réalisent la détection et la résolution des problèmes.

3- Les techniciens sont présents pendant toute la durée d’enregistrement pour les enregistrements faits en hospitalisation. 4- Les techniciens contrôlent les signes vitaux des patients et prennent les mesures appropriées en cas d’urgence. 5- L’équipe des techniciens et infirmières connaît les pathologies du sommeil selon la classification ICSD-2. 6- Le centre doit faire la preuve de la formation de son personnel aux pathologies du sommeil (participation au congrès, FMC, etc.). Au mieux, un technicien est titulaire du DU sommeil. 7- Les infirmières et les techniciens dédiés de nuit n’ont pas d’autres responsabilités que celles du CDS. Équipe administrative : Le CDS a une équipe de secrétariat permanent qui ;

- répond et mentionne les appels des patients en ce qui concerne les plannings et rendez-vous,

- conserve les enregistrements des patients.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 207 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2010 (165)

NR NR

[Il s’agit d’un travail de description de poste réalisé par l’American Association of Sleep Technologists (AAST) et l’American Academy of Sleep Medicine (AASM).] Ces descriptions de postes décrivent les compétences recommandées et les compétences qui devraient être requises pour l'avancement dans la profession. Le but de ces normes est de fournir des critères cohérents qui peuvent être utilisés pour évaluer le développement des professionnels du sommeil. 1. Les « technologistes » de polysomnographie travaillent sous la supervision d’un

responsable clinique (médecin ou docteur en science) ou d’une personne désignée pour l’évaluation et la prise en charge diagnostique, thérapeutique et de l’éducation des patients. Un technologiste du sommeil peut réaliser les examens ou superviser d’autres professionnels.

2. Les domaines de pratique du technologiste du sommeil sont : - la collecte et l’analyse des informations concernant le patient : collecte, analyse et

intégration des renseignements sur les patients, afin d’identifier, de répondre aux besoins spécifiques du patient (problèmes physique ou mentaux, état émotionnel/physiologique habituel concernant la réalisation des tests, antécédents médicaux et sociaux pertinents), et de déterminer les paramètres et les procédures conjointement avec le médecin prescripteur ou le directeur clinique, remplissage et vérification des documents, explication des procédures prétest, de l’examen et des procédures posttest ;

- la préparation de l’examen : préparation et calibrage des appareils et ajustements si nécessaire, installation des électrodes et capteurs selon les standards recommandés, étalonnage pour vérifier la qualité des signaux et faire les réglages nécessaires, installation du masque de PPC ;

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 208 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- la réalisation de l’examen : suivi des procédures de collecte des données, suivi des procédures pour établir et documenter les valeurs de référence (position du corps, saturation d'oxyhémoglobine, fréquence respiratoire et cardiaque, etc.), acquisition des données tout en surveillant la qualité des différents tracés, pour éviter les artefacts et faire des ajustements si nécessaire, observations de routine (y compris les stades du sommeil et les manifestations cliniques, les changements dans la procédure et les événements significatifs) en vue de faciliter la cotation et l'interprétation des résultats polysomnographiques, mise en œuvre des interventions appropriées (y compris les actions nécessaires pour la sécurité des patients et des interventions thérapeutiques telles que la PPC ou la ventilation en pression positive à double niveau de pression ou l'administration d'oxygène, etc.), suivi des procédures témoins pour vérifier l'intégrité des données collectées et terminer le processus de collecte des données (étalonnages répétés, aide du patient pour compléter des questionnaire, etc.), rassemblement des connaissances et compétences nécessaires pour identifier et fournir les soins adaptés à l’âge dans le traitement, l'évaluation et l'éducation des patients en néonatalogie pédiatries, médecine de l’adolescent, de l’adulte et en gériatrie, supervision et exécution des procédures difficiles et inhabituelles et des interventions thérapeutiques ;

- le scorage de l’enregistrement, incluant les stades du sommeil, les événements cliniques et la génération des rapports appropriés : stades de sommeil et de veille selon les recommandations professionnelles, score d’événements cliniques (événements respiratoires, cardiaques, mouvements des membres, réveils, etc.), selon les protocoles en vigueur dans le centre, génération de rapports précis rassemblant les différents éléments ;

- la gestion du service et des aspects liés à la profession : application des réglementations en vigueur en matière de sécurité et de prévention des infections, évaluation et maintenance des équipements, inventaires, maintien des différentes certifications, aptitude à la communication écrite et orale, compétences sociales appropriées, réponses aux demandes d’information, capacité à analyser des situations complexes et à appliquer une politique, respect des normes.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 209 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. Formation et expérience : Les technologistes du sommeil doivent avoir suivi avec succès une formation agréée menant à un diplôme comportant une spécialisation en polysomnographie, ou avoir suivi avec succès un programme de formation portant sur les polysomnographie d’au moins 1 an reconnu par une licence et/ou un programme d’enseignement agréé au niveau national, ou avoir une expérience reconnue comme étant équivalente et documentée attestant de la maîtrise des compétences requises pour un technicien du sommeil, et

une certification par le conseil des technologistes du sommeil.

American Academy of Sleep Medicine, 2010 (166)

NR NR

[Il s’agit d’un travail de description de poste réalisé par l’American Association of Sleep Technologists (AAST) et l’American Academy of Sleep Medicine (AASM).] 1. Les « techniciens » de polysomnographie réalisent l’ensemble des tests et de

l’analyse des polysomnographies, et des interventions associées, sous la supervision générale d’un technologiste de polysomnographie et/ou du responsable clinique (médecin ou docteur en science) ou d’une personne désignée. Un technicien de polysomnographie peut encadrer un stagiaire.

2. Les domaines de pratique du technicien de polysomnographie sont : - la collecte et l’analyse des informations concernant le patient : antécédents,

examen physique, médicaments, procédure requise et protocole d’étude, collecte et vérification des informations, explication de la procédure et orientation du patient vers le centre du sommeil ;

- la préparation de l’examen : préparation et calibrage des appareils et ajustements si nécessaire, installation des électrodes et capteurs selon les standards recommandés, étalonnage pour vérifier la qualité des signaux et faire les réglages nécessaires, installation du masque de PPC ;

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 210 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- la réalisation de l’examen : suivi des procédures de collecte des données, suivi des procédures pour établir et documenter les valeurs de référence (position du corps, saturation d'oxyhémoglobine, fréquence respiratoire et cardiaque, etc.), acquisition des données tout en surveillant la qualité des différents tracé, pour éviter les artefacts et faire des ajustements si nécessaire, observations de routine (y compris les stades du sommeil et les manifestations cliniques, les changements dans la procédure et les événements significatifs) en vue de faciliter la cotation et l'interprétation des résultats polysomnographiques, mise en œuvre des interventions appropriées (y compris les actions nécessaires pour la sécurité des patients et des interventions thérapeutiques telles que la PPC ou la ventilation en pression positive à double niveau de pression ou l'administration d'oxygène, etc.), suivi des procédures témoins pour vérifier l'intégrité des données collectées et terminer le processus de collecte des données (étalonnages répétés, aide du patient pour compléter des questionnaire, etc.), rassemblement des connaissances et compétences nécessaires pour identifier et fournir les soins adaptés à l’âge dans le traitement, l'évaluation et l'éducation des patients en néonatalogie pédiatries, médecine de l’adolescent, de l’adulte et en gériatrie ;

- l’assistance pour le scorage de l’enregistrement, incluant les stades du sommeil, les événements cliniques et la génération des rapports appropriés ;

- la gestion du service et des aspects liés à la profession : application des réglementations en vigueur en matière de sécurité et de prévention des infections, évaluation et maintenance des équipements, maintien des différentes certifications, aptitude à la communication écrite et orale, compétences sociales appropriées, capacité à suivre des directives, réponses aux demandes d’information.

3. Formation et expérience : Les techniciens de polysomnographie doivent avoir suivi avec succès un programme de formation en polysomnographie d’au moins une année, associé avec une licence ou un enseignement agréé au niveau national, ou

avoir une expérience d’au moins 6 mois en tant que stagiaire de polysomnographie, avec des compétences documentées dans tous les domaines requis.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 211 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

American Academy of Sleep Medicine, 2010 (167)

NR NR

[Il s’agit d’un travail de description de poste réalisé par l’American Association of Sleep Technologists (AAST) et l’American Academy of Sleep Medicine (AASM).] 1. Les « stagiaires » en polysomnographie développent des compétences en

polysomnographie, et effectuent les éléments de base de la polysomnographie et des interventions associées sous la supervision d’un technologiste ou d’un technicien de polysomnographie.

2. Les domaines de pratique du stagiaire de polysomnographie sont : - la collecte et l’analyse des informations concernant le patient : vérification de la

prescription médicale et du protocole, collecte et vérification des documents, explication de la procédure et orientation du patient vers le centre du sommeil ;

- la préparation de l’examen : préparation et calibrage des appareils, installation des électrodes et capteurs selon les standards recommandés, étalonnage pour vérifier la qualité des signaux, installation du masque de PPC ;

- la réalisation de l’examen en suivant les procédures établies : suivi des procédures de collecte des données, suivi des procédures pour établir et documenter les valeurs de référence (position du corps, saturation d'oxyhémoglobine, fréquence respiratoire et cardiaque, etc.), acquisition des données tout en surveillant la qualité des différents tracé, pour éviter les artefacts, signalement en cas d’anomalies, observations de routine (y compris les stades du sommeil et les manifestations cliniques, les changements dans la procédure et les événements significatifs) en vue de faciliter la cotation et l'interprétation des résultats polysomnographiques, assistance à la mise en œuvre des interventions appropriées (y compris les actions nécessaires pour la sécurité des patients et des interventions thérapeutiques telles que la PPC ou la ventilation en pression positive à double niveau de pression ou l'administration d'oxygène, etc.), suivi des procédures témoins pour vérifier l'intégrité des données collectées et terminer le processus de collecte des données (étalonnages répétés, aide du patient pour compléter des questionnaire, etc.), rassemblement des connaissances et compétences nécessaires pour identifier et fournir les soins adaptés à l’âge dans le traitement, l'évaluation et l'éducation des patients en néonatalogie, pédiatrie, médecine de l’adolescent, de l’adulte et en gériatrie ;

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 212 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- la gestion du service et des aspects liés à la profession : application des réglementations en vigueur en matière de sécurité et de prévention des infections, participation à la maintenance des équipements, maintien des différentes certifications, aptitude à la communication écrite et orale, compétences sociales appropriées, capacité à suivre des directives.

3. Formation et expérience : Diplôme d’études secondaires ou équivalence, plus de 6 mois d’expérience de soins directs aux patients ou 1 an d’enseignement supérieur, ou inscription en cours dans un programme agréé de formation menant à un grade d’assistant avec une spécialisation en polysomnographie.

American Thoracic Society, 2010 (123) NR Oui

[Cette recommandation concerne le syndrome d’hypoventilation alvéolaire centrale congénitale] 1. Les études physiologiques devraient inclure une supervision constante par du personnel

très expérimenté et une surveillance continue audiovisuelle avec un enregistrement continu (au minimum) de la pléthysmographie respiratoire par inductance (poitrine, abdomen, somme), de l’ECG, de la saturation de l’hémoglobine, la forme de l’onde du pouls, du CO2 de fin d'expiration, des stades du sommeil, de la pression artérielle et de la température.

Pas de gradation émise dans ce

document

Société française de recherche et de médecine du sommeil, 2010 (149)

NR NR

[Cette recommandation concerne les procédures complémentaires de réalisation et d’analyse d’un enregistrement de sommeil nocturne et en particulier l’enregistrement de l’électromyogramme des jambiers antérieurs, et pour l’enregistrement vidéographique concomitant.] 1. Le rôle du technicien neurophysiologiste : l’intervention du technicien au cours d’une

modification comportementale du patient est indispensable pour apprécier le niveau de conscience du patient et pour évaluer le vécu du patient, en particulier l’ensemble des phénomènes sensoriels et cognitifs ressentis.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 213 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. L’analyse est purement visuelle et descriptive, et requiert des compétences en épilepsie et sommeil. Elle permet de corréler le comportement du sujet aux stades de sommeil et aux éventuelles modifications qualitatives de l’EEG et des paramètres végétatifs.

European Sleep Research Society, 2009 (172)

Non Oui

Cette recommandation détaille l’expérience pratique et les connaissances théoriques nécessaires aux médecins spécialistes du sommeil et aux autres professionnels non médicaux ayant une formation universitaire de niveau master, ainsi qu’aux infirmiers et aux techniciens. Ces compétences devraient être validées par un examen pratique et théorique. Expérience pratique pour les médecins spécialistes du sommeil et les autres professionnels non médicaux, mais ayant une formati on universitaire de niveau master :

- réalisation d’une polysomnographie complète chez 30 patients ; - analyse, interprétation et rapport de 100 PSG, concernant divers troubles

neurologiques, cardio-respiratoires ou psychiatriques chez des adultes et des enfants ;

- réalisation de tests itératifs de latence à l’endormissement ou de tests de maintien de l’éveil chez 10 patients ;

- en fonction des pratiques dans les différents pays, réalisation de 50 enregistrements cardio-respiratoires ambulatoires ;

- interprétation des questionnaires sur le sommeil/agenda du sommeil ; - connaissance des techniques requises pour les infirmières et les techniciens ; - pour les médecins spécialistes du sommeil : expérience du traitement de 100

patients ayant des troubles du sommeil, comprenant des troubles respiratoires du sommeil et leur traitement et les autres troubles du sommeil, y compris secondaires à des atteintes physiques ou mentales ;

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 214 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- - pour les professionnels du sommeil non médecins ayant un niveau master et selon la spécialité du professionnel : une expérience pratique suffisante des techniques pertinentes à leur domaine, par exemple, thérapie cognitivo-comportementale, psychothérapie, etc.

Expérience pratique pour les infirmiers et technici ens :

- réalisation d’un enregistrement polysomnographique complet chez 300 patients ; - lecture et scorage de 300 PSG, selon les règles en vigueur, incluant le scorage

des éveils, des événements respiratoires, des mouvements des membres et l’identification d’autres événements liés au sommeil tels qu’un bruxisme, une parasomnie, etc. ;

- réalisation de procédure de tests itératifs de latence à l’endormissement ou de tests de maintien de l’éveil chez 30 patients ;

- en fonction des pratiques dans les différents pays, réalisation de 50 enregistrements cardio-respiratoires ambulatoires ;

- selon la spécialité du professionnel : une expérience pratique suffisante des techniques pertinentes à leur domaine, par exemple, mise en œuvre des traitements par pression positive continue, titration thérapies cognitivo-comportementale, tests de vigilance, etc.

Connaissances théoriques pour les médecins spéciali stes du sommeil et les autres professionnels non médicaux ayant une formation uni versitaire de niveau master :

- connaissances fondamentales sur la physiologie du sommeil ; - aspects chronobiologiques du sommeil ; - procédures diagnostiques et évaluation des troubles du sommeil ; - traitement des troubles du sommeil ; - gestion d’un laboratoire du sommeil.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 215 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Connaissances théoriques pour les infirmiers et tec hniciens : - électroencéphalogramme et base de physiologie du sommeil ; - chronobiologie ; - procédures diagnostiques pour l’évaluation des troubles du sommeil ; - diagnostic (différentiel) des troubles du sommeil ; - -traitement des troubles du sommeil ; - organisation d’un laboratoire du sommeil.

American Academy of Sleep Medicine, 2009 (65)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

Polysomnographie

1. Une étude surveillée nécessite la présence constante d’un personnel formé qui peut surveiller les aspects techniques, la compliance et le comportement du patient. Les techniciens du sommeil devraient avoir une formation appropriée dans le domaine du sommeil […]. La certification des techniciens est requise pour l’accréditation des centres du sommeil selon les critères de l’American Academy of Sleep Medicine (AASM).

2. Toute étude du sommeil devrait être analysée et interprétée par un médecin qualifié, selon les critères d’accréditation de l’AASM.

Examens par appareils portables

3. Le diagnostic de SAHOS avec des appareils portables devrait être posé uniquement après une évaluation complète du sommeil. Les évaluations cliniques du sommeil avec des appareils portables doivent être supervisées par un médecin certifié en médecine du sommeil ou des médecins répondant aux critères d’éligibilité pour une certification en médecine du sommeil.

4. La mise en place des capteurs ou l’information du patient pour qu’il puisse le faire lui-même correctement devrait être effectuée par un technicien de sommeil expérimenté, un technologiste du sommeil ou un professionnel de santé correctement formé.

Guideline

(cf. Annexe X)

Consensus

Consensus

Consensus

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 216 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société de pneumologie de langue française, 2009 (12)

Oui 2000–2009

Oui

1. Tout enregistrement doit être précédé d’une évaluation clinique réalisée par un médecin formé à la pathologie du sommeil.

2. L’enregistrement nocturne doit être réalisé et analysé par un personnel médical ou paramédical formé à ces techniques.

3. La validation de l’examen incombe à un médecin formé et doit être confrontée à l’évaluation clinique.

NR

NR

NR

Royal College of Paediatrics and Child Health, 2009 (11)

Oui 1950-2006 Oui

[Dans un chapitre traitant de l’organisation des services et en particulier de la formation des professionnels, le texte donne des indications sur la formation et l’organisation des soins en matière de médecine du sommeil en pédiatrie.] : 1. Formation

Pour offrir des prestations de services efficaces dans le domaine des troubles du sommeil de l'enfant, il faudrait mettre en place des formations pour tout le personnel médical et paramédical qui s'occupe des enfants aux différents niveaux d’offre de soins, afin d’être capable d'identifier les enfants pour lesquels une orientation vers les niveaux secondaires ou tertiaires est nécessaire […]. Cette formation (universitaire et postuniversitaire pour un large éventail de professionnels de soins de santé) devrait comprendre les bases de la physiologie du sommeil et de son développement dans l'enfance. Des modules de formation postuniversitaire multiprofessionnels, spécifiques à la pédiatrie, devraient être développés à différents niveaux pour les personnes en charge de l'évaluation et du traitement de ces affections.

2. Organisation des soins et niveaux d’expertise [Afin de pouvoir réaliser les investigations telles que décrites dans la recommandation pour le diagnostic et le traitement des différents types de troubles du sommeil de l’enfant, une expertise et des équipements adaptés devraient être disponibles aux différents niveaux de l’offre de soins. La recommandation donne un aperçu des niveaux minimum recommandés, concernant l'expertise, le personnel et les équipements pour pouvoir mettre en application les recommandations du document.]

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 217 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- Soins primaires Des enseignements sur les symptômes et les conséquences possibles des troubles du sommeil chez les enfants devraient être inclus dans la formation des infirmières scolaires et des personnes impliquées dans le dépistage des problèmes de développement dans l'enfance [...].

- Niveau secondaire La prévalence élevée de nombreux troubles du sommeil chez l'enfant (par exemple le SAHOS, les malaises graves) signifie que la plupart des enfants présentant des symptômes évocateurs devraient être vus, examinés et traités par le service local de pédiatrie. Cela nécessite, en plus du niveau approprié de formation pour les pédiatres, la disponibilité de l'équipement nécessaire [...] pour réaliser des oxymétries nocturnes à domicile. En raison des limites des enregistrements d’oxymétrie à domicile, certains services de soins secondaires bénéficieront également de la disponibilité des installations pour effectuer des enregistrements plus détaillés - par exemple expiration de dioxyde de carbone et/ou de nuit des enregistrements vidéo infrarouge ou de faible luminosité […]. Les cliniciens travaillant à ce niveau doivent travailler en partenariat avec des cliniciens du niveau tertiaire.

- Niveau tertiaire Les services d’investigation et de traitement des enfants atteints de troubles du sommeil au niveau « tertiaire » devraient pouvoir proposer la gamme complète des études du sommeil de « seconde ligne » (cf. chap. IV.3), avec le personnel et les ressources appropriés pour mener de telles investigations à l'hôpital (service de pédiatrie ou, de préférence, laboratoire du sommeil spécialisé) et en ambulatoire (en particulier pour les enfants recevant des traitements continus tels qu’une assistance ventilatoire invasive ou non invasive) […]

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 218 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- Niveau d’expertise (centre de référence) Certains services de niveau tertiaire (mais pas tous) devraient également pouvoir réaliser des investigations et une expertise (par exemple des enregistrements quantitatifs de la ventilation, combinés avec des enregistrements neurophysiologiques et respiratoires), pour les enfants ayant des troubles neurologiques complexes avec retentissement sur le sommeil, et ceux ayant des troubles du contrôle respiratoire (par exemple, le syndrome d’hypoventilation centrale congénital).

Institute for Clinical Systems Improvement, 2008 (106)

Oui (période de

recherche non renseignée)

Oui

[Cette recommandation concerne le diagnostic et le traitement du SAHOS.] 1. L’exécution, l'interprétation et le suivi des études du sommeil sans surveillance au moyen

d’appareils portables ont été validés, si elles sont réalisées par des spécialistes du sommeil (les personnes certifiées en médecine du sommeil).

2. Le choix des tests diagnostiques appropriés, comme dans toutes les situations cliniques, doit prendre en compte l’estimation de la probabilité prétest pour le patient d’avoir un SAHOS, de la disponibilité des tests de diagnostic fiables, et de l'expertise locale dans l'interprétation de ces tests physiologiques complexes. Le diagnostic et le traitement du SAHOS devraient être gérés par des médecins ayant de bonnes connaissances dans ce domaine. Ces médecins peuvent être des médecins généralistes ou des spécialistes tels que des pneumologues, des neurologues, des oto-rhino-laryngologistes, des psychiatres ou des cardiologues.

3. L'utilisation d’appareils portables pour évaluer les troubles du sommeil est très complexe. Pour cette raison, les professionnels interprétant les enregistrements devraient avoir les connaissances et les compétences en matière diagnostic et thérapeutique des troubles respiratoires liés au sommeil et la capacité à reconnaître les autres troubles du sommeil.

4. Les qualifications proposées pour ces professionnels comprennent les diplômes de l'American Academy of Sleep Medicine, la certification en médecine du sommeil par l'American Board of Internal Medicine, le fait d’avoir fait un stage d'un an en médecine du sommeil pour les personnes qui ont obtenu une bourse et d'autres formations additionnelles en médecine du sommeil et en interprétation des études du sommeil.

NR

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 219 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

5. Bien que n'étant pas strictement nécessaire pour l'enregistrement polysomnographique, la présence d’un personnel qualifié améliore la qualité des données, et permet d'enregistrer des informations cliniques telles que le volume du ronflement, la position au cours du sommeil et les comportements inhabituels, ce qui permet d’améliorer la performance des tests et d'analyser la réponse à des interventions telles que rassurer le patient ou initier un traitement par PPC.

Société canadienne de thoracologie, 2007 (168)

Oui période de

recherche non renseignée)

Oui

1. Le niveau d’expérience et de formation du personnel responsable de l’analyse/interprétation des résultats est tout aussi important que le type d’étude du sommeil.

2. Toutes les études du sommeil doivent être effectuées dans le cadre d’un programme approprié de contrôle de qualité, et être interprétées par un médecin ayant une formation dans la prise en charge des troubles respiratoires du sommeil.

D

D

American Academy of Sleep Medicine, 2007 (37)

Oui 1997–2006 Oui

[Cette recommandation concerne l’utilisation des appareils portables en conditions non surveillées pour le diagnostic de SAHOS chez l’adulte.] 1. Les études du sommeil au moyen d’appareils portables doivent être supervisées

par un praticien certifié en médecine du sommeil ou remplissant les critères d’éligibilité pour une telle certification.

Pas de gradation émise dans ce

document

European Sleep Research Society, 2006 (28)

Non Oui

1. Management et personnel médical Le chef du laboratoire du sommeil devrait avoir un poste permanent à l'institution, afin d'assurer la continuité des soins médicaux pour les patients atteints de troubles du sommeil. Un laboratoire du sommeil doit avoir un médecin responsable ayant une connaissance approfondie des troubles du sommeil. Pour être éligible à l'accréditation par la Société nationale de médecine du sommeil, le demandeur doit être un membre de la société et obtenir une certification par le conseil de certification nationale de la médecine du sommeil, s’il en existe un. Le chef du laboratoire du sommeil est responsable de l'assurance de la qualité en continu dans le laboratoire […].

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 220 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Les soins médicaux d'urgence doivent être garantis. En cas d'urgence, un médecin doit être disponible dans un délai approprié. Les soins médicaux doivent être assurés à tout moment : un médecin est considéré comme suffisant. Le laboratoire du sommeil est une entité indépendante, et les infirmières et les techniciens qui effectuent le service de nuit dans le laboratoire du sommeil ne doivent pas avoir d'autres responsabilités, telles que le service de nuit dans d’autres services. Les laboratoires du sommeil qui font partie d'un service doivent être en mesure de démontrer qu'ils ont une équipe dédiée pour faire les enregistrements du sommeil de base.

2. Personnel technique Le fonctionnement d'un laboratoire du sommeil de jour et de nuit et la réalisation d’examens du sommeil en ambulatoire nécessitent un personnel adéquat. Les infirmières et les techniciens du sommeil doivent avoir une connaissance suffisante des procédures diagnostiques et thérapeutiques, des méthodes de mesure polysomnographique, des procédures effectuées pendant la journée, ainsi que des procédures de mesure ambulatoire. Les techniciens de polysomnographies nocturnes et diurnes sont nécessaires pour assurer des enregistrements sans artefact, pour détecter et corriger les problèmes éventuels survenant au cours d’un enregistrement. Leur présence pendant le processus d'enregistrement complet est une nécessité absolue. Ils sont également tenus de surveiller en permanence les signes vitaux du patient et de prendre les mesures appropriées en cas d'urgence. Il est recommandé qu'un membre du personnel de nuit soit responsable de quatre patients au maximum. Les personnels techniques et infirmiers du laboratoire du sommeil doivent également être informés sur le diagnostic des troubles du sommeil, conformément à l'ICSD-2, et à cette fin, ils doivent obtenir une certification professionnelle dans le domaine de la médecine du sommeil, si disponible.

3. Personnel administratif Le laboratoire du sommeil devrait avoir un personnel permanent de secrétariat, capable de répondre de manière adéquate aux demandes des patients, d’organiser les rendez-vous et gérer les dossiers patients.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 221 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Australasian Sleep Association, 2005 (1)

NR Oui

1. L’Australasian Sleep Association recommande que les dispositifs permettant de réaliser des études du sommeil à domicile soient utilisés uniquement sous la supervision d'un médecin du sommeil accrédité ayant une bonne connaissance des capacités techniques et diagnostiques de ces appareils, ainsi que de leurs limites, et dans un contexte où il y a accès à la polysomnographie (PSG).

Pas de gradation émise dans ce

document.

American Thoracic Society, 2005 (169)

NR Oui

[Cette recommandation porte sur la formation des pneumologues en médecine du sommeil. Elle définit de manière détaillée les contenus d’une formation de base pour l’ensemble des pneumologues et d’une formation spécialisée dans les troubles du sommeil.] 1. Formation de base : I. Bases scientifiques de la pneumologie

A. Physiologie 1. Nature de sommeil et de contrôle cardio-respiratoire. 2. Exemples d'effets du sommeil sur la fonction cardio-respiratoire : effets de la privation de sommeil, des troubles du rythme circadien, de l'altitude et de l'environnement. 3. Neuro-anatomie des voies respiratoires supérieures et de la paroi thoracique. 4. Mécanismes éveil du sommeil liés à la toux, apnée, dyspnée paroxystique nocturne et sensations du goût et de l’odorat (hypoxie, hypercapnie). 5. Développement et vieillissement.

B. Mécanismes physiopathologiques et conséquences 1. Apnée obstructive du sommeil. 2. Apnée centrale du sommeil et la respiration de Cheyne-Stokes. 3. Hypoventilation nocturne dans d'autres maladies (BPCO, les maladies restrictives, asthme).

C. Population et épidémiologie clinique des troubles respiratoires du sommeil.

Pas de gradation émise dans ce

document.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 222 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

II. Méthodes de diagnostic et procédures A. Histoire du sommeil et examen physique

1. Interrogatoire, y compris l'utilisation d'outils de recueil de données auprès des patients, tels que l'échelle de somnolence d'Epworth ou d'autres instruments. 2. Effets des médicaments sur le sommeil. 3. Examen du patient (voies respiratoires/paroi thoracique/BMI). 4. Diagnostic différentiel et de probabilité prétest des troubles respiratoires du sommeil ainsi que d'autres troubles du sommeil. 5. Comorbidité (insuffisance cardiaque, reflux gastro-œsophagien, attaques de panique).

B. Examens paracliniques, indications et utilité clinique

1. Surveillance cardio-respiratoire au cours du temps (surveillance portable), débit d'air et mesures des efforts respiratoires, oxymétrie continue et mesures de CO2 en fin d'expiration. 2. Polysomnographie : indications, répartition des stades du sommeil, éléments importants pour la gestion de la prise en charge à faire figurer dans le rapport de la polysomnographie, reconnaissance des états de veille et de sommeil (non-REM/REM), reconnaissance des hypopnées et des apnées (obstructives, centrales, mixtes), reconnaissance des exemples classiques d'autres conditions particulières (mouvements périodiques des membres), reconnaissance des éveils liés à des efforts respiratoires. 3. Étude des comportements de veille-sommeil par recueil d’information auprès des patients (agenda de sommeil). 4. Indications et l’utilité des autres tests pour explorer une somnolence : test itératif de latence à l’endormissement, test de maintien de l’éveil.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 223 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

III. Prise en charge A. Apnée obstructive du sommeil

1. Histoire naturelle. 2. Traitements : assistance ventilatoire (PPC, ventilation en pression positive à double niveau de pression), traitement chirurgical (y compris chirurgie bariatrique et des voies aériennes supérieures), traitements comportementaux et pharmacologiques. 3. Résultats.

B. Apnées centrales du sommeil (respiration de Cheyne-Stokes) C. Autres troubles du sommeil (traitement de première ligne)

1. Mouvements périodiques des membres. 2. Insomnie et hygiène du sommeil. 3. Narcolepsie.

D. Conséquences sur le sommeil d'autres pathologies ou conditions 1. Maladies pulmonaires (insuffisance respiratoire, BPCO, maladies pulmonaires restrictives, asthme). 2. Maladies cardiaques (insuffisance cardiaque, angine de poitrine, hypertension). 3. Maladies neuromusculaires. 4. Obésité. 5. Reflux gastro-œsophagien.

E. Évaluation du patient hospitalisé 1. Bilan préopératoire et suivi postopératoire. 2. Gestion des troubles respiratoires du sommeil non constatés antérieurement.

IV. Questions administratives et professionnelles A. Déclarations administratives. B. Réglementation en matière de remboursement. C. Défense du patient et santé publique. D. Accréditation et exigences de certification pour les laboratoires du sommeil et les professionnels.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 224 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

2. Formation spécialisée : I. Compréhension des effets du sommeil sur les mécanismes de contrôle respiratoire. II. Physiopathologie et conséquences du SAHOS de l’apnée centrale du sommeil, de la

respiration de Cheyne-Stokes, du syndrome d'obésité-hypoventilation et des anomalies respiratoires nocturnes au cours d'autres troubles pulmonaires, cardiaques ou neurologiques.

III. Diagnostic différentiel approprié à partir de l'histoire du sommeil et de l’examen physique Compréhension de tous les éléments d'un rapport de polysomnographie et reconnaissance des tracés normaux et anormaux dans un enregistrement de polysomnographie (apnées obstructives et centrales, mouvements périodiques des membres, respiration de Cheyne-Stokes).

IV. Compétences de gestion de l'apnée du sommeil et des autres troubles respiratoires du sommeil, y compris l’orientation des patients pour d'autres diagnostics ou pour des troubles associés.

Le comité considère que le programme de base et les compétences complémentaires ci-dessus ne sont pas suffisantes en soi pour garantir des connaissances, une expérience et des compétences suffisantes pour prendre en charge les troubles respiratoires en centre du sommeil tel que défini actuellement par l'American Academy of Sleep Medicine. Une formation et/ou une expérience complémentaires, incluant l'acquisition de compétences dans les études du sommeil et la prise en charge des patients, peuvent être nécessaires pour atteindre cet objectif.

Agency for Healthcare Research and Quality, 2004 (155)

Oui Jusqu’en 2004

Non [Il s’agit d’un rapport d’évaluation technologique sur l’efficacité des appareils portables pour le diagnostic de SAHOS.] 1. Seule une étude à domicile a comparé le taux de perte de données selon que l’appareil est

installé par un technicien ou par les patients eux-mêmes. Les auteurs ont mis en évidence une perte des données à hauteur de 7 % lorsque le dispositif est installé par un technicien contre 33 % lorsque l’installation est faite par le patient.

Pas de gradation des conclusions

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 225 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Une autre étude a montré que 11 % (3/28) des études à domicile avec installation par les patients étaient rejetées, alors que 3 % des études réalisées en laboratoire du sommeil avec une installation par un technicien sont rejetées. [Le rapport conclut, sur la base de ces deux études, que la perte de données serait plus importante lorsque le patient installe lui-même le dispositif [que lorsque que l’installation est faite par un technicien].

ANAES, 2003 (112)

Oui 1966–2003 Oui

[Le rapport concerne la polysomnographie. Il précise que ] selon les recommandations de l'American Sleep Disorders Association et les recommandations conjointes de l'American Association for Respiratory Care et de l'Association of Polysomnography Technologists, la pratique de ces examens nécessite la présence constante d’un technicien entraîné, capable de gérer l’enregistrement, les problèmes techniques et ceux qui sont liés au patient, par exemple le réglage d’une pression de PPC. Les praticiens amenés à pratiquer et/ou à interpréter les électromyogrammes peuvent provenir d’horizons différents (neurologues, pédiatres, médecins rééducateurs, etc.) et avoir des formations de base différentes. Par ailleurs, dans le cursus de formation des neurologues, il n’existe pas de contrôle et de validation d’une formation en neurophysiologie. Étant donné la complexité de l’interprétation des examens dans ce domaine et la grande fréquence de réalisation de ces examens dans la pratique, le groupe de travail a exprimé le souhait qu’une réflexion s’engage sur la formation nécessaire à la réalisation des actes et à la validation des acquis des études médicales. [Dans les conditions de réalisation, il est précisé que] : 1. [La réalisation des actes de polysomnographie] nécessite une formation

spécifique à cet acte, en plus de la formation initiale. 2. En l’absence d’homogénéité des formations initiales, le groupe souhaite une

formation complémentaire validante et/ou un réaménagement de la formation initiale pour la pratique de cet acte.

Pas de gradation émise dans ce

document.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 226 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Scottish Intercollegiate Guidelines Network, 2003 (44)

Oui 1991–2000

Oui

1. La technologie utilisée pour établir le diagnostic est moins importante que le degré d’expérience et de formation disponibles pour interpréter le résultat. Accord

professionnel

Société suisse de recherche sur le sommeil, 2001 (159)

NR NR

1. Un centre de médecine du sommeil doit être équipé d'un matériel et d'un personnel lui permettant d'être à même d'établir un diagnostic différentiel détaillé de l'ensemble des troubles du sommeil selon la classification de l'ICSD. Même lorsque certains troubles du sommeil ne sont pas traités ou pris en charge par ce centre, ils doivent néanmoins pouvoir être diagnostiqués afin d'orienter les patients de manière adéquate.

2. Un laboratoire de sommeil selon les critères ci-après doit être à même d'effectuer des enregistrements de jour et de nuit.

3. La direction médicale (diagnostic, traitement et contrôle courant) doit être constamment assurée.

4. La supervision et le contrôle de qualité des investigations du laboratoire de sommeil doivent être assurés de manière constante.

5. Le personnel de jour et de nuit pour tous les aspects de médecine du sommeil doit être disponible.

6. Le secrétariat, les rapports et les archives doivent être assurés. 7. Pour des raisons d'assurance de qualité, on doit apporter la preuve qu'un

nombre minimal de 60 enregistrements polysomnographiques (PSG) sont effectués chaque année.

8. La formation continue de tous les collaborateurs doit être assurée. [Le document détaille les caractéristiques des personnels d’un centre du sommeil.]

Pas de gradation émise dans ce

document.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 227 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Direction La direction est assurée par un médecin (spécialiste FMH « neurologie », « pneumologie » ou « psychiatrie et psychothérapie » [énumération par ordre alphabétique]), formé à l'ensemble de la médecine du sommeil, titulaire du certificat de capacité en médecine du sommeil de la SSRSMSC et avec au minimum une formation de deux ans dans un Centre de médecine du sommeil reconnu par la SSRSMSC, en Suisse ou à l'étranger (clinique du sommeil qui ne traite pas qu'un seul aspect de la médecine du sommeil) ou une formation jugée équivalente (ex : plusieurs années démontrées d'activité dans le domaine de la médecine du sommeil, promotion universitaire dans le domaine de la médecine du sommeil). Les conditions d’obtention du certificat de capacité en médecine du sommeil sont définies par les directives de la SSRSMSC. Collaborateurs/trices Des somnologues (spécialiste du sommeil, Ph. D.) peuvent travailler dans un Centre de médecine du sommeil. Ils doivent prouver une formation correspondante, (ex : certificat AASM des États-Unis d’Amérique.) pour somnologues non-médecins ou formation jugée équivalente d'autres pays (ex : Allemagne, France). Technicien(ne)s Il s'agit en principe d'un(e) technicien(ne) EEG (assistant(e) technique en électrophysiologie [ATE]), d'un(e) assistant(e) médical(e) ou d'un(e) infirmier(ère) formé(e) spécialement pour le laboratoire du sommeil. Une formation ou un apprentissage en cours d'emploi est reconnu après deux ans au moins, sous la supervision stricte d'un médecin du sommeil reconnu. Un(e) technicien(ne) en enregistrements polysomnographiques surveille un à deux patients en cours d'enregistrement. Dans des cas exceptionnels uniquement, un(e) technicien(ne) peut surveiller trois patients en cours d'enregistrement. Dans des cas particulièrement difficiles, un(e) technicien(ne) ne surveillera qu'un seul patient. La participation au cours de diplôme de l'Association suisse des assistant(e)s en électrophysiologie [ASATEP] (ou équivalent) est obligatoire dans les cinq ans qui suivent l'engagement. Les soins et le secrétariat doivent être assurés. Ces services ne doivent pas nécessairement faire partie intégrante du laboratoire du sommeil, mais être simplement à disposition.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 228 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Société de pneumologie de langue française, 2000 (97)

Non Oui

1. Selon les recommandations du groupe sommeil de la Société de pneumologie de langue française, il est souhaitable de faire participer activement les généralistes aux différentes étapes de la surveillance. Cela suppose qu’une meilleure formation dans le domaine des troubles respiratoires du sommeil leur soit dispensée.

Pas de gradation émise dans ce

document

Australasian Sleep Technologists Association, 1999 (170)

Non Oui

1. La pratique de la polysomnographie nécessite des connaissances spécifiques sur les comportements, la physiologie du sommeil, et les aspects biomédicaux concernant les patients qui bénéficient d’examens polysomnographiques. Le technologiste de polysomnographie est un professionnel de la santé hautement qualifié et formé qui est individuellement responsable de ses actions. Son rôle inclut la production d’enregistrements de qualité et de rapports, la corrélation et l'interprétation des données, l’évaluation et l’amélioration des méthodes d'enregistrement existantes. Il s’engage à maintenir une bonne pratique et une bonne qualité du service rendu en participant à la formation continue […]. Ces compétences sont les suivantes : - avoir et mettre en pratique des connaissances techniques, précises et pertinentes ; - savoir utiliser et placer selon les normes les électrodes et le capteur sur le patient ; - assurer l’entretien et la maintenance des électrodes et des capteurs corporels ; - réaliser d'autres procédures de diagnostic qui peuvent être associées à une

polysomnographie ; - effectuer l’enregistrement de manière précise et savoir rédiger un rapport détaillé

présentant l'architecture du sommeil et l’ensemble des paramètres cardiaques, respiratoires, et tous autres événements physiologiques enregistrés ;

- être en mesure de toujours sélectionner le bon dispositif (masque) lors de l’initiation d’un traitement par pression positive continue ;

- effectuer les traitements de pression positive continue de manière non invasive ; - utiliser correctement les dispositifs de pression positive continue et les générateurs de

flux à deux niveaux ; - préparer efficacement les patients pour la polysomnographie, en leur faisant passer

des tests spécifiques, en effectuant une titration et un bon suivi clinique ;

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 229: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 229 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- communiquer de l'information, verbalement ou par écrit, avec des collègues et des professionnels paramédicaux ;

- faire preuve de leadership dans la spécialité grâce à l'organisation des tâches quotidiennes afin de maximiser le temps passé, prendre des mesures adéquates pour surmonter le problème ;

- améliorer de façon continue et mettre à jour régulièrement ses compétences et ses connaissances ;

- avoir une capacité à entreprendre des recherches.

American Association of Respiratory Care, 1995 (31)

NR Oui

1. La polysomnographie peut être réalisée par deux types de techniciens du sommeil [niveau I et niveau II.], qui doivent travailler sous la supervision d’un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des troubles du sommeil. Tout personnel chargé de l’observation des patients doit avoir des compétences en réanimation cardio-pulmonaire et doit être en mesure d’utiliser un défibrillateur.

2. Le personnel de niveau I : - le niveau minimum requis pour ces personnels est un diplôme d’études

secondaires, mais qualification spécifique en polysomnographie, la formation pouvant être obtenu par l’expérience ;

- peut effectuer une polysomnographie ; - doit être capable de réaliser la préparation du patient : pose des capteurs,

fonctionnement des appareils de polysomnographie ; - devrait être familier avec les principes de fonctionnement et de dépannage de

base des appareils ; - a des notions en matière de cotation et d'interprétation des polysomnographies

et de leur utilisation dans le diagnostic des troubles du sommeil ; - a des compétences pour l'évaluation des patients et pour reconnaître et signaler

des événements indésirables pour le patient (par exemple, une altération de l'état clinique du patient).

Pas de gradation émise dans ce

document

Page 230: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 230 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

3. Le personnel de niveau II : - devrait être en mesure de réaliser les tâches faites par le personnel de niveau I ; - devrait être licencié en tant que technicien polysomnographique (Registered

Polysomnographic Technician) : technicien pouvant pratiquer les électroencéphalogrammes, les soins respiratoires ou être infirmier ;

- doit démontrer la capacité de coter des enregistrements polysomnographiques et ont une compréhension des méthodes d'interprétation ;

- devrait être capable de reconnaître les tracés des variables polysomnographiques permettant au praticien de différencier les difficultés techniques des tracés pathologiques ;

- devrait avoir une compétence dans l'interprétation des variables respiratoires affectées par l'initiation de la PPC, de la ventilation en pression positive à double niveau de pression ou de l’assistance ventilatoire nocturne, et doit démontrer une connaissance des normes des variables mesurées lors de la surveillance des gaz du sang artériel, du CO2 en fin d’expiration, de la saturation en oxygène, des mouvements respiratoires et de la ventilation ;

- doit être capable d'initier et titrer une assistance respiratoire pour les troubles respiratoires au sommeil ;

- doit être capable d'évaluer la réponse au traitement ; - devrait être en mesure de recommander des modifications aux traitements

prescrits, le cas échéant ; - devrait être familier avec les principes de fonctionnement, les techniques

d’interface, l’acquisition de données, la cotation et le reporting à des fins autres que les enregistrements cardio-respiratoires, telles que la tumescence pénienne et l’épilepsie.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 231 -

Tableau 19 (suite). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

Canadian Sleep Society and the Canadian Thoracic Society, 1996 (35)

Non Oui

1. La décision de réaliser une PSG doit être prise par un spécialiste. 2. Les praticiens de santé qui s'occupent de diagnostiquer et de traiter les troubles

du sommeil devraient avoir reçu un minimum de formation (clinique et en recherche) en médecine du sommeil.

3. Tous les membres du personnel doivent avoir reçu une formation en réanimation cardio-respiratoire de base.

4. Dans la plupart des cas, le ratio technicien/patients devrait être de 1/2 ou 1/3.

Class III (cf. Annexe

XXXIII)

American Thoracic Society, 1996 (39)

NR Oui

[Standards et indications des études cardio-respiratoires chez l’enfant] 1. Les professionnels réalisant des études du sommeil chez les enfants doivent

avoir des compétences pour le traitement des nourrissons, des enfants et des adolescents. Ils devraient être certifiés en réanimation cardio-respiratoire pédiatrique. Ils devraient avoir des connaissances sur les comportements des enfants et la capacité à traiter les enfants quel que soit leur âge et leur niveau de développement comparativement à leur âge.

2. Le responsable de l’interprétation des polysomnographie chez l’enfant doit avoir une expérience dans les troubles du sommeil chez l’enfant, une compréhension de la physiologie du développement cardio-respiratoire et être certifié pour l’évaluation médical des enfants.

Pas de gradation émise dans ce

document

American Electroencephalographic Society, 1994 (171)

Non Oui

1. Qualifications des personnes qui interprètent les résultats : - capacité à interpréter un EEG ; - au moins 6 moins d’expérience en polysomnographie sous supervision.

2. Qualifications des techniciens : - capacité à utiliser les instruments d’enregistrement ; - notion de base sur les techniques d’EEG, notamment pour l’application des

électrodes et les règles de sécurité ; - notions sur les troubles du sommeil et les caractéristiques en polygraphie ;

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 232 -

Tableau 19 (fin). Méthode d’élaboration et principales conclusions des recommandations et rapports d’évaluation concernant les compétences des professionnels intervenant dans la réalisation des actes de polysomnographie et de polygraphie respiratoire.

Méthode d’élaboration

Organisme promoteur,

année

Analyse de la littérature

systématique

Avis d’experts

Principales conclusions

Gradation des conclusions (varie selon l’organisme promoteur)

- notion de base sur l’EEG normal chez l’adulte et l’enfant, reconnaissance des différentes phases du sommeil ;

- notion de base sur les paramètres normaux ; - connaissance en réanimation cardio-respiratoire ; - au moins 6 mois d’expérience sous supervision.

Société suisse de pneumologie, NR (160)

NR NR

1. En Suisse, pour être autorisé à effectuer des polygraphies respiratoires en cas de suspicion de troubles respiratoires liés au sommeil, en particulier de syndrome obstructif d'apnée du sommeil, il faut pouvoir attester d'une formation en pneumologie (médecin spécialiste en pneumologie selon les critère de la Fédération des médecins helvétiques ou titre équivalent, par exemple titre de médecin spécialiste en pneumologie obtenu à l'étranger) ou remplir les conditions nécessaires pour être reconnu apte à gérer un centre de médecine du sommeil. Le médecin consultant doit pouvoir faire la preuve qu'il a suivi une formation dans le domaine de la polygraphie respiratoire.

Pas de gradation émise dans ce

document

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 233 -

Tableau 20. Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Reuveni et al., 2001 (176) Israël

PSG complète vs PSG partielle supervisée ou non par un technicien (partial sleep monitoring, PSM)

Analyse coût-efficacité.

Les données extérieures à l’essai proviennent d’une revue de la littérature réalisée à partir de Medline sur la période 1994-2001.

Le fait que certains patients puissent nécessiter des examens complémentaires, afin de poser un diagnostic définitif, est pris en compte dans le cas du PSM.

Les auteurs utilisent un arbre décisionnel. Les paramètres du modèle sont les suivants : fiabilité du diagnostic, pertes de données, coût de l’étude.

Cohorte de patients chez lesquels on suspecte un SAHOS.

Les coûts pris en compte correspondent à la somme des coûts nécessaire pour réaliser les examens : ressources humaines, capital, accessoires et la probabilité d’avoir un diagnostic positif ou négatif. Il apparaît que les coûts liés aux études partielles non supervisées sont proches de ceux observés pour une PSG et plus élevés que ceux observés dans le cas d’une étude partielle supervisée. Le coût des études partielles est inférieur à celui de la PSG (-30 %). Selon la littérature, les auteurs ont estimé que le nombre d’examens complémentaires était de 2 ou 3 pour plus d’un tiers des patients ayant eu une étude partielle supervisée. Malgré ces coûts additionnels, cette alternative reste moins coûteuse que la PSG. En outre, lorsque l’on observe les paramètres, la PSM supervisée par un technicien permet l’obtention de résultats plus fiables. L’analyse de sensibilité ne fait pas varier les conclusions.

Les conclusions de l’étude dépendent fortement des hypothèses de bases et du choix des paramètres, bien que la réalisation des analyses de sensibilité ne change pas les conclusions (l’étude partielle supervisée est la meilleure option).

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 234 -

Tableau 20 (suite). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées

Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Bachour et al., 2002 (184)

Finlande

PSG vs une combinaison d’actes (méthode ORO) comprenant une mesure de la pression œsophagienne, les flux respiratoires, l’enregistrement des mouvements et une oxymétrie.

Tous les patients ayant des résultats anormaux (indice œsophage > 5/h) passent une PSG pour poser un diagnostic définitif.

Étude coût-efficacité

Les patients ont bénéficié successivement des deux approches diagnostiques comparées.

Critères d’efficacité :

Sensibilité et spécificité par rapport aux critères suivants : éveils liés aux efforts respiratoires (RERA), l’index de troubles respiratoires (RDI), événement au niveau de l’œsophage (IO).

Estimation des coûts limitée aux coûts directs.

79 patients évalués pour des troubles du sommeil respiratoires, apnées ou hypopnées répétitives durant le sommeil associées à une désaturation en oxygène, un sommeil fragmenté et d’envie de dormir au cours de la journée entre 1999 et 2000.

L’ORO ne permet pas de détecter les troubles du sommeil respiratoires. En effet, la sensibilité est de 64 % et la spécificité est de 78 % (par rapport à la PSG systématique).

Toutefois, cette méthode permet d’économiser 5 000 € pour 100 patients relativement aux PSG systématiques.

L’utilisation de la méthode ORO n’est pas coût-efficace en raison de la fiabilité insuffisante du test lorsque l’on souhaite poser un diagnostic.

Cette étude confirme le fait que la réalisation de PSG est toujours nécessaire lorsque l’on cherche à diagnostiquer les troubles du sommeil respiratoires.

L’étude est de qualité satisfaisante, mais elle porte sur un échantillon limité de patients

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 235 -

Tableau 20 (suite). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Hutching HA, Evans EN, McKell-Redwood D, Cohen D, Russell IT, Ebden P. Home versus inpatient investigation of obstructive sleep apnoea : diagnostic and cost comparison. Final Report to the Wales Office of Research and Development. Année de réalisation inconnue Cité dans : National Coordinating Centre for Health Technology Assessment, 2003 (179) Royaume-Uni

Comparaison de dispositifs portables et de PSG réalisées à l’hôpital au cours d’une nuit.

Étude coût-efficacité fondée sur un essai pragmatique randomisé contrôlé.

L’efficacité est évaluée sur l’indice d’apnée-hypopnée, en prenant comme référence le résultat de la PSG à l’hôpital.

Les coûts comprennent les coûts directs, y compris les transports et les coûts, indirects (calculés à partir du salaire moyen national). Les coûts des équipements ont été valorisés sur la base d’un amortissement linéaire.

102 patients suspects de SAHOS. 84 patients évaluables.

L’indice d’apnée-hypopnée médian est similaire, que les examens soient réalisés à l’hôpital (1,4, compris entre 0 et 77) ou à domicile (1,6 ; compris entre 0 et 4,4). Le diagnostic posé à l’hôpital a permis de diagnostiquer 3 cas supplémentaires relativement au diagnostic à domicile. La sensibilité du diagnostic à domicile est de 63 % comparée aux résultats obtenus avec la PSG à l’hôpital et la sensibilité de 92 %. Les VPP et VPN étaient respectivement de 75 % et 86 %. Le taux global d’agrément entre les deux méthodes de 83 %. Le coût moyen des examens réalisés à domicile était de 89,99 £ par patient relativement à un coût de 301,07 £ pour les patients hospitalisés (1999). Les auteurs concluent que les examens à domicile étant bien moins coûteux que les PSG réalisées à l’hôpital, ils peuvent constituer une alternative intéressante lorsque l’on cherche à diagnostiquer les patients.

Étude non publiée indépendamment du rapport qui la cite.

L’exclusion des coûts indirects ne modifierait pas les conclusions de l’étude.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 236 -

Tableau 20 (suite). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Thurnheer et al., 2007(181)

Suisse

PSG vs PGR

Les PSG ont été réalisées en laboratoire de sommeil.

Les PGR : 71 % des PGR étudiées ont été réalisées au domicile du patient, 21 % ont été réalisées en ambulatoire au sein d’une institution et les 8 % restant ont eu lieu à l’hôpital.

Étude non véritablement comparative.

Mise en relation des résultats obtenus avec la PGR vs quelques données portant sur la PSG.

Étant donné le coût élevé des PSG, l’Office fédéral suisse de santé publique a demandé une évaluation des PGR sur une période de 36 mois par comparaison, avec les résultats obtenus en utilisant les PSG considérés comme représentant le gold standard.

Données recueillies sur la période juillet 2002–décembre 2005.

11 485 PGR ont été étudiées. 8 179 ont été réalisée afin d’évaluer des SAHOS.

Les éléments fournis sur la PSG concernent essentiellement les coûts de réalisation.

Parmi les patients ayant des ronflements, des apnées et des hypersomnies (n = 4 180), 80,2 % des PGR ont confirmé un SAHOS, et 3,5 % n’ont pas permis de conclure et de poser un diagnostic. Seuls les coûts directs sont pris en compte. À l’échelle de la Suisse, le coût direct annuel des PGR est de 2 225 385 CHF et celui des PSG est de 7 830 630 CHF. La réalisation de polygraphies à la place de PSG permettrait donc un gain de 5 331 173 CHF. À partir de ces données et d’une revue de la littérature, les auteurs concluent que : Chez des patients correctement sélectionnées chez lesquels on soupçonne un SAHOS, la PGR permet un diagnostic simple et approprié. La PGR permettrait d’éviter une proportion conséquente des PSG qui sont nettement plus coûteuses et pas toujours disponibles. Pour autant, dans de rares cas, il est nécessaire de compléter une PGR avec une PSG. En ce sens, ces deux examens sont des outils diagnostiques complémentaires. Au total d’importantes économies sont attendues du développement des PR.

L’étude combine des éléments d’observation et des données de la littérature sans véritable approche comparative. Selon les auteurs, la PSG est retenue comme étant l’examen de référence, toutefois, il n’a pas été prouvé qu’elle était plus appropriée et davantage coût-efficace que d’autres techniques diagnostiques au cours d’essais cliniques randomisés. Les auteurs rappellent que PGR et PSG ne permettent pas de diagnostiquer tous les problèmes respiratoires nocturnes (ex : l’hypoventilation nocturne qui nécessite une mesure du CO2). L’utilisation de la PGR à la place de la plupart des PSG réalisées devrait permettre des économies supérieures à 5 millions de Francs suisses par an. De plus, ce résultat ne prend pas en compte les gains d’utilité ou encore la réduction des temps d’attente qui pourraient lui être associés.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 237 -

Tableau 20 (suite). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées

Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Alvarez et al., 2008 (188)

Espagne

PSG réalisée en laboratoire sur une nuit complète (polysomnographe Somnotrac 4250) vs examen réalisé avec un dispositif portable à domicile (Polygraphe Edentec Monitoring System 6 mesures avec analyses automatiques et manuelles).

Comparaison appariée entre les résultats obtenu sur le polygraphe à domicile et les résultats obtenus une à deux semaines plus tard sur le polysomnographe au cours d’une nuit d’hospitalisation.

45 patients suspects de SAHOS entre 29 et 75 ans bénéficiant des deux types d’examen. La comparabilité de la situation des patients avant chacun des deux types d’examen a été étudiée.

La comparabilité de la situation des patients avant chacun des deux types d’examen a été étudiée montrant des différences sur l’échelle d’Epworth de Somnolence, sans que ces différences aient été jugées cliniquement significatives. Il existait une bonne corrélation entre les résultats obtenus par la polygraphie à domicile et la polysomnographie (6 résultats discordants sur 45). Les écarts étaient retrouvés chez des patients ayant un index respiratoire se situant dans une zone intermédiaire 7,2 < RDI (Respiratory Disturbance Index) < 13,7. Les coûts ont été évalués en prenant en compte le coût d’une confirmation polysomnographique chez les patients faux positifs à la polygraphie et que 1,6 % des polygraphies doivent être répétées. Les résultats montrent malgré tout que la polygraphie à domicile se traduit par un coût moyen par patient inférieur de 32 € 30 par rapport au coût moyen par patient de la polysomnographie nocturne.

La population restreinte de l’étude, l’absence de cross-over induisant un biais systématique et l’utilisation de la seule proportion de cas faux-positifs pour estimer le nombre de polysomnographies requises après polygraphie dans l’estimation des coûts constituent des limites importantes qui rendent les résultats de cette étude discutables.

Page 238: Place et conditions de réalisation de la … · RAPPORT D’ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE : ANNEXES Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie …

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 238 -

Tableau 20 (suite). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon

Principaux résultats Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

Deutsch et al., 2006 (177)

États-Unis

PSG réalisée en laboratoire sur une nuit complète vs PSG réalisée en laboratoire au cours d’une portion de nuit vs examen réalisé avec un dispositif portable à domicile (non précisé) La PSG réalisée au cours d’une portion de nuit est effectuée au cours des 2 premières heures de sommeil. En fonction des résultats, une titration peut être réalisée le reste de la nuit.

Modélisation coût-utilité. Un arbre décisionnel a été utilisé. L’étude est réalisée sur une période de suivi de 5 ans suivant l’examen diagnostique. Elle suppose que les traitements résultants de l’examen diagnostique sont poursuivis sur cette période. Le critère d’efficacité est le QALY (détermination des utilités par une méthode de type standard gamble) en distinguant plusieurs situation : patient diagnostiqué et traité, faux négatif, faux positif traités, patient symptomatique sans SAHOS. Les estimations des coûts ont été réalisées à partir des tarifs de Medicare en 2004. La perspective adoptée est celle du payeur. Seuls les coûts médicaux directs sont pris en compte. Les coûts totaux sont égaux aux coûts pour diagnostiquer un SAHOS + coûts de la titration + coûts du traitement par PPC + coûts desconsultations médicales.

Population fictive de 30 à 64 ans comportant 85 % d’hommes.

Les coûts, tout comme les QALY sont plus élevés dans le cas des PSG réalisées sur une nuit complète/aux deux autres méthodes. Les examens à domicile présentent les coûts les moins élevés ainsi que le nombre de QALY le plus faible. Les coûts des différentes méthodes sont respectivement de 4 096 $, 4 565 $ et 4 886 $. Les QALY (sur 5 ans) sont estimés à 2,23 pour les PSG complètes vs 2,31 pour les PSG réalisées au cours d’une portion de nuit, 2,33 pour les PSG traditionnelles. Les ratios coût-efficacité incrémentaux sont de 11 586 $/QALY, comparant la PSG complète à la PSG sur une portion de nuit, 5 932 $/QALY, comparant les PSG sur une portion de nuit et les examens à domicile, 7 383 $/QALY en comparant PSG complète vs examen à domicile. Les analyses de sensibilité ne modifient pas ces conclusions. Les auteurs concluent que ces résultats ne différencient pas les trois techniques/approches diagnostiques sur le plan des ratios d’efficience, ces ratios restant à un niveau qui généralement jugé acceptable. Toutefois, ils constatent que le seuil d’acceptabilité dépend de la propension à payer des financeurs et que d’autres critères peuvent intervenir dans les choix entre les techniques (critères organisationnels en particulier).

La critique majeure des résultats tient aux hypothèses d’efficacité : 1°) les valeurs d’utilités utilisées sont en partie extraites de la littérature, et mériteraient d’être discutées : ainsi le coefficient d’utilité des patients vraiment non malades apparaît inférieur à celui des patients malades traités ; 2°) surtout, la durée (fictive) de suivi des patients est de 5 ans, ce qui veut dire que les coûts et les utilités se rapportant aux traitements sont appliqués sur la totalité de la période. Par ailleurs, une hypothèse de traitement systématique en cas de diagnostic est retenue. Les refus de traitements ou les abandons en cours de traitement ne sont donc pas pris en compte, mais cela est vrai pour tous les bras comparés.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 239 -

Tableau 20 (suite). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Pietzsch et al., 2011 (180)

États-Unis

PSG réalisée en laboratoire au cours d’une nuit complète : PSG réalisée sur une nuit complète suivie d’une titration pour PPC au cours d’une autre nuit vs PSG réalisée en laboratoire au cours d’une portion de nuit : PSG réalisée sur une période > 2 heures. La portion de nuit restante est utilisée pour réaliser la titration par PPC (chez les patients répondant aux critères de SAHOS). Si un SAHOS n’est pas diagnostiqué au cours de la première partie de la nuit, la PSG est réalisée sur la nuit complète vs.

Un modèle de Markov a été développé. L’objectif du modèle est d’évaluer les coûts et les conséquences de santé observées au cours d’une vie. Seuls les coûts médicaux directs sont pris en compte. Les ressources consommées dépendent de l’âge des patients dans le modèle et sont basées sur la moyenne des dépenses de santé américaines. Le coût des tests diagnostics et du traitement par PPC sont basés sur le taux de remboursement moyen (Medicare) pour 2008. Les résultats de santé pris en compte sont les années de vie gagnées (LY) et les QALYs. Le nombre d’infarctus du myocarde, d’attaque, et d’accident de voiture évités sont également analysés. Les coûts sont présentés en $US de 2008. Un taux d’actualisation de 3 % est appliqué pour les coûts comme pour les bénéfices.

Analyse de base : Cohorte d’hommes âgés de 50 ans et avec une prévalence de SAHOS modéré à sévère (IAH ≥ 15) de 50 %. Patients ayant un risque cardio-vasculaire moyen.

Analyse de sensibilité :

Hommes et femmes âgés de 30 à 70 ans et ayant un risque cardio-vasculaire moyen.

Les résultats portant sur les bénéfices et le rapport coût-efficacité liés aux technologies utilisées et à l’organisation du diagnostic montrent que la PSG réalisée sur une nuit complète présente le meilleur ratio coût-efficacité par rapport à l’absence de diagnostic. Bien que la PSG réalisée sur une nuit complète soit la méthode diagnostique initialement la plus coûteuse, la qualité des diagnostics qu’elle permet d’établir se traduit finalement par des coûts inférieurs et des bénéfices de santé supérieurs à ceux observés avec les autres méthodes (sur le long terme). RCEI relativement à l’absence de diagnostic ($/LY gagnée et $/QALY gagné). PSG réalisée en laboratoire au cours d’une nuit complète : 26 073 $ et 17 131 $ Les autres stratégies sont systématiquement dominées (moins efficaces et plus coûteuses).

Il s’agit d’un modèle. L’analyse repose donc sur les résultats d’études publiées. En ce qui concerne certains paramètres, la littérature est limitée.

L’analyse porte spécifiquement sur le système de santé américain. Les résultats ne sont pas nécessairement généralisables.

L’analyse de base porte sur des hommes âgés de 50 ans. Des extrapolations (analyses de sensibilité) prennent en compte les hommes et les femmes âgés de 30 à 70 ans et ayant un risque cardio-vasculaire moyen, mais pas les patients plus âgés ou ayant un risque cardio-vasculaire plus élevé.

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Tableau 20 (fin). Études médico-économiques comparant les différentes techniques diagnostiques de troubles respiratoires du sommeil.

Référence

Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais ou

autres)

Dispositif portable utilisé à domicile sans supervision : si l’examen n’est pas satisfaisant pour des raisons techniques ou si le patient n’est pas diagnostiqué comme souffrant d’un SAHOS, ou si l’autotitration échoue, les patients sont référés pour une PSG en laboratoire au cours d’une nuit complète. Le type de dispositif portable n’est pas spécifié vs Traitement empirique : Tous les patients bénéficient d’une titration et sont traités en conséquence vs Absence de diagnostic et de traitement.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 241 -

Tableau 21. Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays

Technologies comparées

Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

Kristo et al. 2001 (185) États-Unis

Les PSG sont réalisées à l’hôpital, et les données sont transmises par informatique afin d’avoir le diagnostic vs PSG réalisées au sein de centres du sommeil. Dans tous les cas, les PSG ont 12 canaux. Transfert des données : les données sont transférées le jour où elles sont recueillies via File Transfer Protocol (FTP). Lorsque les données ont été analysées, le rapport (indiquant des conseils concernant le traitement à adopter) est envoyé via un fax à l’hôpital.

Afin de prendre en compte les bénéfices d’un point de vue économique, les coûts liés au protocole de télémédecine ont été comparés aux coûts d’une PSG habituelle. Les données ont été recueillies sur la période octobre 1999–avril 2000. Les coûts prennent en compte ceux du personnel supervisant la PSG, du personnel analysant les données et le coût de l’équipement (y compris le coût du matériel informatique et de la connexion internet).

54 patients suspects de troubles du sommeil respiratoire (59 PSG).

93 % des résultats des PSG ont été transféré en ligne sans problème. Parmi les 54 patients, un SAHOS a été diagnostiqué chez 43 patients. Quatre autres patients ont été diagnostiqués pour d’autres troubles du sommeil. Chaque PSG a coûté 700 $ (y compris les coûts liés aux pertes de données lors des transmissions) vs 1 250 $ dans le cas de PSG réalisées en laboratoire du sommeil. Les 700 $ comprennent les coûts suivants :

- 200 $ pour la présence d’un infirmier la nuit ;

- 50 $ pour étudier les résultats ; - 100 $ pour le médecin en charge de

la PSG ; - 300 $ pour l’accès internet.

Le protocole de télémédecine permet donc d’épargner 550 $ par étude. Le transfert des données depuis un hôpital à un centre du sommeil est techniquement faisable et utile d’un point de vue clinique. La télémédecine représente une alternative efficace permettant une baisse des coûts, tout en améliorant l’accès des patients à des soins spécialisés.

Les coûts pris en compte lors de l’estimation des coûts de la PSG réalisée dans un centre du sommeil ne sont pas détaillés.

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Tableau 21 (suite). Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays

Technologies comparées

Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

Bruyneel et al. 2011 (183) Belgique

PSG réalisée en laboratoire (Brainnet pour Windows V. 3.6, Medatec, Belgique) vs PSG réalisée à domicile (Pamela V 3.631, Medatec, Belgique)

Une étude prospective comparative a été menée sur un échantillon de patients bénéficiant successivement d’une PSG en laboratoire et d’une PSG à domicile non supervisée. L’ordre des examens était randomisé. Les résultats ont été interprétés par un même technicien en aveugle. Les coûts pris en compte ont été établis à partir des données 2008 de l’Institut national d’assurances maladie invalidité : - 218 € pour une PSG et

839 € pour une nuit d’hospitalisation dans le cas de la PSG réalisée en laboratoire ;

- 218 € pour la PSG et 50 € de frais de déplacement du technicien pour la PSG à domicile.

66 patients référé par un spécialiste ou un médecin généraliste et chez lesquels on suspecte un SAHOS.

Au total, 130 PSG ont été réalisées (2 patients n’ont eu qu’un seul examen). Cent vingt-quatre étaient d’excellente qualité et 2 étaient de très bonne qualité, 1 était de qualité médiocre et 3 n’ont pas été exploitées (qualités jugées insatisfaisante). 1,5 % des PSG en laboratoire et 4,7 % des PSG à domicile étaient de qualité médiocre ou n’étaient pas analysables. Les résultats obtenus montrent une bonne corrélation des résultats entre les deux types d’examens (pas de différence sur l’IAH, p = 0,08, bonne corrélation intra-classes k = 0,86 (0,77–0,91), sensibilité et spécificité de la PSG à domicile vs PSG en laboratoire de 96 et 71 %, VPN et VPP de 86 et 92 %). L’analyse des conditions de réalisation des PSG indique une meilleure qualité du sommeil dans le cas des examens à domicile. La durée du sommeil était plus longue (moyenne ± SD : 412 ± 84 min vs 365 ± 73 min, p < 0,001), le temps d’endormissement plus court : moyenne ± SD : 28 ± 35 min vs 45 ± 34 min, p = 0,004). En outre, à domicile, les patients ont passé davantage de temps en période de sommeil paradoxal relativement aux examens réalisés à l’hôpital.

L’étude de coût ne prend en compte que le remboursement des examens (y compris la nuit d’hospitalisation dans le cas de la PSG en laboratoire et le coût de déplacement du technicien pour la PSG à domicile). L’ensemble des coûts réels (coût de l’analyse des résultats, temps de trajet nécessaire, assurance de l’équipement, etc.) ne sont pas considérés.

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Tableau 21 (suite). Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays Technologies comparées Type et champ de

l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

Les coûts étaient de 1 057 € et de 268 €

respectivement pour les PSG en laboratoire et les PSG à domicile. La différence doit être nuancée par la nécessité de répéter 4 examens (3 à domicile et 1 en laboratoire). Toutefois, la différence de coûts reste significativement en faveur de la PSG à domicile. Au total, à résultats proches, les conditions de réalisation des examens à domicile sont meilleures que celles des examens conduits à l’hôpital et les coûts induits sont inférieurs. En outre, les patients préfèrent en majorité réaliser l’examen à domicile.

Pelletier-Fleury et al., 2001 (182) France

PSG réalisée à domicile sans surveillance Le technicien place les électrodes sur le patient qui rentre chez lui. Le patient ramène matériel et enregistrements le lendemain matin vs PSG en télémonitoring. Les PSG sont réalisées dans deux hôpitaux tandis que le monitoring est réalisé à partir d’un centre du sommeil dans un autre hôpital.

Étude de minimisation des coûts. Coûts de personnel : L’ensemble des tâches nécessaires a été observé et le temps de travail nécessaire a été estimé. Des interviews ont permis d’estimer le niveau de qualification nécessaire et le salaire moyen correspondant a été pris en compte (à partir des grilles salariales de l’AP-HP).

99 patients ont été suivis au cours de nuits consécutives.

Les coûts de la PSG réalisée par en télémonitoring est de 244 $ Bien que l’étude soit qualifiée d’étude de minimisation des coûts, les auteurs mettent en avant une différence « d’efficacité » entre les deux techniques : 11,2 % des examens réalisés par télémonitoring (IC95 % 4,9–17,4) et 23,4 % des examens réalisés à domicile (IC95 %, 19,2–27,68) ont été jugés inexploitables (différence statistiquement significative (p = 0,02) Les examens à domicile constituent la solution la moins coûteuse hors coûts des transports.

Des ambiguïtés subsistent tant en ce qui concerne les choix méthodologiques de l’étude que de l’interprétation des résultats qui dépendent finalement d’une dimension non prise en compte dans l’analyse.

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Tableau 21 (suite). Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

Toutes les 30 minutes, le

technicien vérifie la qualité des enregistrements effectués à distance. Si des anomalies sont observées, le personnel infirmier de l’hôpital doit strictement se référer aux ordres du télétechnicien pour repositionner les électrodes. Les données collectées sont analysées dans un centre du sommeil. Si le résultat n’est pas clair PSG est répétée jusqu’à ce que l’on puisse poser le diagnostic (cela avec les deux méthodes).

Coûts des équipements : coûts pris en compte à partir des listes de prix des industriels (y compris les coûts de maintenance et l’équipement informatique). Une portion du coût de l’équipement qui n’est pas utilisé exclusivement pour les PSG est attribuée au coût des PSG en fonction de la répartition du temps de travail du personnel utilisant ces équipements (temps dévoué aux PSG). Autres coûts pris en compte : coûts hospitaliers, coûts liés à la télétransmission des données. Les coûts indirects ne sont pas pris en compte ainsi que les coûts de transport.

Les auteurs font l’hypothèse que les coûts de transport ne s’appliquent qu’au cas des PSG réalisées à domicile. Lorsque ces derniers sont pris en compte, le choix de la stratégie est ambigu, et la décision finale dépend du montant de ces derniers.

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Tableau 21 (suite). Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays

Technologies comparées Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

Medical Advisory Secretariat, 2006 (109) Canada

Stratégies comparées : 1. Les patients sont référés à un laboratoire pour passer une PSG. Les patients chez lesquels on diagnostique un SAHOS sont suivis pour une titration et débutent une thérapie par PPC. Les dispositifs de PPC sont remplacés après 5 années d’utilisation. 2. Stratégie alternative combinant la stratégie (1) et un contrôle de l’obésité (8 % des patients souffrant de SAHOS étant également obèses se voient offrir une chirurgie bariatrique). Aucun examen du sommeil n’est proposé, mais un essai de PPC est offert. Les patients suspects de SAHOS sont traités par PPC, et 90 % des patients qui sont également obèses se voient offrir une chirurgie bariatrique.

Analyse économique réalisée en Ontario : Les coûts sont ceux pratiqués en Ontario (Ontario Case Costing Initiative, OCCI), seuls les coûts directs sont pris en compte. Utilisation d’un modèle de Markov. Les hypothèses suivantes sont posées : - un essai de PPC est aussi

approprié qu’une PSG dans le cadre du diagnostic du SAHOS ;

- les patients traités par PPC voient leur qualité de vie améliorée, mais nécessitent une telle thérapie au cours de leur vie entière ;

- 1 % à 5 % des patients sous PPC seront guéris grâce à des modifications de leur hygiène de vie (régime et exercice) ;

Prise en compte du nombre d’études du sommeil réalisées pour 100 000 individus en Ontario sur la période 2000–2004 (estimé à partir des bases de données administratives). En 2000 : 376/100 000 personnes. En 2004 : 769/100 000. Une cohorte est suivie sur la période 50 à 85 ans.

Résultats de l’analyse coût-efficacité Strat 1 : Coûts moyens : 10 404 $ lorsque l’on prend en compte les coûts liés à l’obésité morbide, 5 734$ lorsque l’on ne tient pas compte des coûts liés à l’obésité. QALY moyen : 32,9. Strat 2 : Coûts moyens : 7 236 $ lorsque l’on prend en compte les coûts liés à l’obésité morbide, 5 593 $ lorsque l’on ne tient pas compte des coûts liés à l’obésité. QALY moyen : 33,1. Strat 3 : Coûts moyens : 3 496 $ lorsque l’on prend en compte les coûts liés à l’obésité morbide, 3 221$ lorsque l’on ne tient pas compte des coûts liés à l’obésité. QALY moyen : 33,2 Les résultats montrent que les stratégies 2 et 3 sont moins coûteuses que la stratégie 1 (que l’on prenne en compte les coûts liés à l’obésité morbide ou non). Les économies sont plus importantes lorsque l’on prend en compte les coûts liés à l’obésité morbide.

Étude complexe étudiant simultanément des interventions diagnostiques et thérapeutiques dans des populations spécifiques.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 246 -

Tableau 21 (suite). Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays Technologies comparées Type et champ de

l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique

méthodologique, biais ou autres)

- 87 % des patients ayant une chirurgie bariatrique seront guéris de leur SAHOS et ne nécessiteront plus de PPC.

Tous les patients seront en vie au cours des 35 années de suivi.

En outre, les QALY sont plus importantes dans le cas des stratégies 2 et 3 relativement à la stratégie 1. Ainsi, associer les études du sommeil à la prise en charge de l’obésité permet d’accroître les QALYs et de réaliser des économies.

Pietzsch et al., 2011 (180) États-Unis

PSG réalisée en laboratoire au cours d’une nuit complète : PSG réalisée sur une nuit complète suivie d’une titration pour PPC au cours d’une autre nuit vs PSG réalisée en laboratoire au cours d’une portion de nuit : PSG réalisée sur une période > 2 h. La portion de nuit restante est utilisée pour réaliser la titration par PPC (chez les patients répondant aux critères de SAHOS). Si un SAHOS n’est pas diagnostiqué au cours de la première partie de la nuit, la PSG est réalisée sur la nuit complète.

Un modèle de Markov a été développé. L’objectif du modèle est d’évaluer les coûts et les conséquences de santé observées au cours d’une vie. Seuls les coûts médicaux directs sont pris en compte. Les ressources consommées dépendent de l’âge des patients dans le modèle, et sont fondées sur la moyenne des dépenses de santé américaines.

Analyse de base : cohorte d’hommes âgés de 50 ans et avec une prévalence de SAHOS modéré à sévère (IAH ≥ 15) de 50 %. Patients ayant un risque cardio-vasculaire moyen. Analyse de sensibilité : hommes et femmes âgés de 30 à 70 ans et ayant un risque cardio-vasculaire moyen.

Les résultats portant sur les bénéfices et le rapport coût-efficacité liés aux technologies utilisées et à l’organisation du diagnostic montrent que la PSG réalisée sur une nuit complète présente le meilleur ratio coût-efficacité par rapport à l’absence de diagnostic. Bien que la PSG réalisée sur une nuit complète soit une méthode diagnostique coûteuse, la qualité des diagnostics qu’elle permet d’établir se traduit finalement par des coûts inférieurs et des bénéfices de santé supérieurs à ceux observés avec les autres méthodes (sur le long terme). RCEI relativement à l’absence de diagnostic ($/LY gagnée et $/QALY gagné).

Il s’agit d’un modèle. L’analyse repose donc sur les résultats d’études publiées. En ce qui concerne certains paramètres, la littérature est limitée. L’analyse porte spécifiquement sur le système de santé américain. Les résultats ne sont pas nécessairement généralisables. L’analyse de base porte sur des hommes âgés de 50 ans.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 247 -

Tableau 21 (fin). Études médico-économiques comparant les modalités organisationnelles des différentes techniques diagnostiques des troubles respiratoires du sommeil.

Référence Pays

Technologies comparées

Type et champ de l’étude

Population étudiée

Échantillon Principaux résultats

Commentaires (critique méthodologique, biais

ou autres) vs dispositif portable

utilisé à domicile sans supervision : si l’examen n’est pas satisfaisant pour des raisons techniques ou si le patient n’est pas diagnostiqué comme souffrant d’un SAHOS, ou si l’autotitration échoue, les patients sont référés pour une PSG en laboratoire au cours d’une nuit complète. Le type de dispositif portable n’est pas spécifié vs traitement empirique : tous les patients bénéficient d’une titration et sont traités en conséquence vs absence de diagnostic et de traitement.

Le coût des tests diagnostics et du traitement par PPC sont basés sur le taux de remboursement moyen (Medicare) pour 2008. Les résultats de santé pris en compte sont les années de vie gagnées (LY) et les années de vie gagnées ajustées sur la qualité de la vie (QALYs). Le nombre d’infarctus du myocarde, d’attaque et d’accident de voiture évités sont également analysés. Les coûts sont présentés en $ US de 2008. Un taux d’actualisation de 3 % est appliqué pour les coûts comme pour les bénéfices.

PSG réalisée en laboratoire au cours d’une nuit complète vs absence de diagnostic et de traitement : 26 073 $/LY et 17 131 $/QALY dans une cohorte d’hommes de 50 ans avec un risque de base de 50 % de SAHOS. Les autres stratégies sont systématiquement dominées (moins efficaces et plus coûteuses) dans la cohorte des hommes de 50 ans.

Des extrapolations (analyses de sensibilité) prennent en compte les hommes et les femmes âgés de 30 à 70 ans et ayant un risque cardio-vasculaire moyen, mais pas les patients plus âgés ou ayant un risque cardio-vasculaire plus élevé. Les résultats sont variables selon les valeurs adoptées dans les intervalles de plausibilité retenus pour les différents paramètres du modèle.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 248 -

VII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AGENCY FOR HEALTHCARE RESEARCH AND QUALITY (AHRQ) D’après l’ Agency for Healthcare Research and Quality, 2011 (100).

Quality Assessment

A (good). Quality A studies have the least bias, and their results are considered valid. They generally possess the following : a clear description of the population, setting, interventions, and comparison groups ; appropriate measurement of outcomes ; appropriate statistical and analytic methods and reporting ; no reporting errors ; clear reporting of dropouts and a dropout rate less than 20 percent dropout ; and no obvious bias. For treatment studies, only RCTs may receive a grade of A.

B (fair/moderate). Quality B studies are susceptible to some bias, but not sufficiently to invalidate results. They do not meet all the criteria in category A due to some deficiencies, but none likely to introduce major bias. Quality B studies may be missing information, making it difficult to assess limitations and potential problems.

C (poor). Quality C studies have been adjudged to carry a substantial risk of bias that may invalidate the reported findings. These studies have serious errors in design, analysis, or reporting and contain discrepancies in reporting or have large amounts of missing information.

Grading a Body of Evidence for Each Key Question

High. There is high confidence that the evidence reflects the true effect. Further research is very unlikely to change our confidence in the estimate of effect.

No important scientific disagreement exists across studies. At least two quality A studies are required for this rating. In addition, there must be evidence regarding objective clinical outcomes.

Moderate. There is moderate confidence that the evidence reflects the true effect. Further research may change our confidence in the estimate of effect and may change the estimate.

Little disagreement exists across studies. Moderately rated bodies of evidence contain fewer than two quality A studies or such studies lack long-term outcomes of relevant populations. Upon reviewing the evidence, we decided that when there was no or weak evidence for clinical outcomes but sufficient evidence (see further below on this page) of a large clinical and highly statistically significant effect on the relatively important sleep study and sleepiness measures (i.e., AHI, arousal index, minimum oxygen saturation, ESS, and FOSQ), we would rate the overall strength of evidence as moderate, despite the weak evidence on clinical outcomes.

Low. There is low confidence that the evidence reflects the true effect. Further research is likely to change the confidence in the estimate of effect and is likely to change the estimate.

Underlying studies may report conflicting results. Low rated bodies of evidence could contain either quality B or C studies.

Insufficient. Evidence is either unavailable or does not permit a conclusion.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 249 -

There are sparse or no data. In general, when only one study has been published, the evidence was considered insufficient, unless the study was particularly large, robust, and of good quality.

These ratings provide a shorthand description of the strength of evidence supporting the major questions we addressed. However, they by necessity may oversimplify the many complex issues involved in appraising a body of evidence. The individual studies involved in formulating the composite rating differed in their design, reporting, and quality. The strengths and weaknesses of the individual reports, as described in detail in the text and tables, should also be considered.

When there were disagreements on effect estimates across different outcomes within the same comparison or when a large amount of evidence existed for only an important surrogate outcome (e.g., AHI), we also rated the strength of evidence for particular outcomes within a comparison. Similar rating categories and criteria were used ; however, the descriptors were altered to delineate between rating the comparison and rating the individual outcomes within a comparison. These descriptors are modifications of the standard AHRQ approach.

Sufficient. There is sufficient assurance that the findings of the literature are valid with respect to the outcome of interest within a comparison. No important scientific disagreement exists across studies. Further research is unlikely to change our confidence in the estimate of effect for this outcome.

Fair. There is fair assurance that the findings of the literature are valid with respect to the outcome of interest within a comparison. Little disagreement exists across studies. Further research may change our confidence in the estimate of effect and may change the estimate for this outcome.

Weak. There is weak assurance that the findings of the literature are valid with respect to the outcome of interest within a comparison. Underlying studies may report conflicting results.

Further research is likely to change our confidence in the estimate of effect and may change the estimate for this outcome.

Limited or no evidence. Evidence is either unavailable or does not permit estimation of an effect due to lacking or sparse data for the outcome of interest within a comparison.

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Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 250 -

VIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA SPANISH SOCIETY OF PULMONOLOGY AND THORACIC SURGERY D’après la Spanish Society of Pulmonology and Thoracic Surgery , 2011 (49).

IX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA SOCIÉTÉ CA NADIENNE DE THORACOLOGIE D’après la Société canadienne de thoracologie, 2010 (191).

Source : http://www.respiratoryguidelines.ca/sites/all/files/production_manual.pdf

Quality of Evidence Grade A Well-designed randomized controlled trials with consistent and directly applicable results.

Grade B Randomized trials with limitations including inconsistent results or major methodological weaknesses.

Grade C Observational studies, and from generalization from randomized trials in one group of patients to a different group of patients

Strength of Recommendations (see dimensions to be considered in judging the strength of recommendations on page 15)

Grade 1 Strong recommendation, with desirable effects clearly outweighing undesirable effects (or vice versa). Wording of Recommendation : We recommend that […]

Grade 2 Weak recommendation, with desirable effects closely balanced with undesirable effects. Wording of Recommendation : We suggest that […]

When there is insufficient evidence or no consensus

Wording of Recommendation : There is insufficient evidence and lack of consensus to make a recommendation regarding […]

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X. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN ACADEMY OF SLEEP MEDICINE D’après l’ American Academy of Sleep Medicine , 2011 (52).

XI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA HAUTE AUTO RITÉ DE SANTÉ, LA SOCIÉTÉ DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANÇAIS E (SPLF), LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE RECHERCHE ET DE MÉD ECINE DU SOMMEIL (SFRMS) ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE NEURO LOGIE D’après ANAES, 2000 (192).

Les recommandations proposées ont été classées en grade A, B ou C selon les modalités suivantes :

- une recommandation de grade A est fondée sur une preuve scientifique établie par des études de fort niveau de preuve, comme des essais comparatifs randomisés de forte puissance et sans biais majeur ou méta-analyse d’essais comparatifs randomisés, analyse de décision basée sur des études bien menées (niveau de preuve 1) ;

- une recommandation de grade B est fondée sur une présomption scientifique fournie par des études de niveau intermédiaire de preuve, comme des essais comparatifs randomisés de faible puissance, des études comparatives non randomisées bien menées, des études de cohorte (niveau de preuve 2) ;

- une recommandation de grade C est fondée sur des études de moindre niveau de preuve, comme des études cas-témoins (niveau de preuve 3), des études rétrospectives, des séries de cas, des études comparatives comportant des biais importants (niveau de preuve 4).

En l’absence d’études, les recommandations sont fondées sur un accord professionnel.

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XII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN ACADEMY OF SLEEP MEDICINE D’après l’ American Academy of Sleep Medicine, 2010 (62).

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XIII. CRITÈRES D’ÉVALUATION UTILISÉS PAR LE CALIFORNIA TECHNOLOGY ASSESSMENT FORUM

D’après le CTAF, 2003 (193).

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XIV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE ROYAL COLLEGE OF PAEDIATRICS AND CHILD HEALTH D’après le Royal College of Paediatrics and Child Health , 2009 (11).

Sackett gradings for Prognosis, diagnosis and economic analysis.

Grade of recommendation

Grade of evidence

Prognosis Diagnosis Economic analysis

A

1a SR (with homogeneityd) of inception cohort studies ; or a CPGe validated on a test set

SR (with homogeneityd) of level 1 diagnostic studies ; or a CPG validated on a test set

Level of SR (with homogeneityd) of level 1 economic studies

1b Individual inception cohort study with ≥ 80 % follow-up

Independent blind comparison of anappropriate spectrum of consecutive patients, all of whom have undergone both the diagnostic test and the reference standard

Analysis comparing all (critically validated) alternative outcomes against appropriate cost measurement, and including a sensitivity analysis incorporating clinically sensible variations in important variables

1c All-or-none case seriesh Absolute SpPins and SnNoutsi Clearly as good or better,j but cheaper. Clearly as bad or worse but more expensive. Clearly better or worse at the same cost

B

2a SR (with homogeneityd) of either retrospective cohort studies or untreated control groups in RCTs

SR (with homogeneityd) of level ≥ 2 diagnostic studies

SR (with homogeneityd) of level ≥ 2 economic studies

2b Retrospective cohort study or follow-up of untreated control patients, in an RCT ; or CPG not validated in a test set

Independent blind comparison but either in non-consecutive patients or confined to a narrow spectrum of study individuals (or both), all of whom have undergone both the diagnostic test and the reference standard ; or a diagnostic CPG not validated in a test set

Analysis comparing a limited number of alternative outcomes against appropriate cost measurement, and including a sensitivity analysis incorporating clinically sensible variations in important variables

2c “ Outcomes” research

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Grade of recommendation

Grade of evidence

Prognosis Diagnosis Economic analysis

3a

3b Independent blind comparison of an appropriate spectrum, but the reference standard was not applied to all study patients

Analysis without accurate cost measurement, but including a sensitivity analysis incorporating clinically sensible variations in important variables

C 4 Case series (and poor quality prognostic cohort studiesl)

Reference standard was not applied independently or not applied blindly

Analysis with no sensitivity analysis

D 5

Expert opinion without explicit critical appraisal or based on physiology, bench research or “first principles”

Expert opinion without explicit critical appraisal or based on physiology, bench research or “first principles”

Expert opinion without explicit critical appraisal or based on economic theory

Notes

a These levels were generated in a series of iterations among members of the NHS R&D Centre for Evidence-Based Medicine (Chris Ball, Dave Sackett, Bob Phillips, Brian Haynes, and Sharon Straus).

b Recommendations based on this approach apply to “average” patients and may need to be modified in light of an individual patient’s unique biology (risk, responsiveness, etc.) and preferences about the care he or she receives.

c Users can add a minus sign (–) to denote the level that fails to provide a conclusive answer because of : either a single result with a wide confidence interval (such that, for example, anARR in an RCT is not statistically significant but whose confidence intervals fail to exclude clinically important benefit or harm) ; or an SR with troublesome (and statistically significant) heterogeneity. Such evidence is inconclusive, and therefore can only generate grade D recommendations.

d By homogeneity we mean a systematic review that is free of worrisome variations (heterogeneity) in the directions and degrees of results between individual studies. Not all systematic reviews with statistically significant heterogeneity need be worrisome, and not all worrisome heterogeneity need be statistically significant. As noted above, studies displaying worrisome heterogeneity should be tagged with a “–” at the end of their designated level.

e CPG, clinical prediction guide.

f See note “c” for advice on how to understand, rate and use trials or other studies with wide confidence intervals.

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g Met when all patients died before the Rx became available, but some now survive on it ; or when some patients died before the Rx became available, but none now die on it.

h Met when there are no reports of anyone with this condition ever avoiding (all) or suffering from (none) a particular outcome (such as death).

i An “absolute SpPin” is a diagnostic finding whose Specificity is so high that a Positive result rules in the diagnosis. An “absolute SnNout” is a diagnostic finding whose Sensitivity is so high that a Negative result rules out the diagnosis.

j Good, better, bad, and worse refer to the comparisons between treatments in terms of their clinical risks and benefits.

k By poor-quality cohort study, we mean one that failed to clearly define comparison groups and/or failed to measure exposures and outcomes in the same (preferably blinded) objective way in both exposed and non-exposed individuals and/or failed to identify or appropriately control known confounders and/or failed to carry out a sufficiently long and complete follow-up of patients. By poor quality case–control study, we mean one that failed to clearly define comparison groups and/or failed to measure exposures and outcomes in the same blinded, objective way in both cases and controls and/or failed to identify or appropriately control known cofounders.

l By poor-quality prognostic cohort study, we mean one in which sampling was biased in favor of patients who already had the target outcome, or the measurement of outcomes was accomplished in < 80 % of study patients, or outcomes were determined in an unblinded, non-objective way, or there was no correction for confounding factors.

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XV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN GERIATRICS SOCIETY D’après l’ American Geriatrics Society , 2009 (66).

Level and Strength of Evidence Description

Level

I Evidence from at least on properly designed randomized controlled trial

II Evidence from at least one well-designed clinical trial without randomization, from cohort or case-controlled analytical studies, from multiple time-series, or from dramatic results in uncontrolled experiments

III Evidence from respected authorities, based on clinical experience, descriptive studies, r reports of expert committee

Strength of evidence

A Good evidence to support the use of a recommendation, clinicians should do this all the time

B Moderate evidence to support the use of a recommendation, clinicians should do this most of the time

C Poor evidence to support or reject the use of a recommendation, clinicians may or may not follow the recommendation

D Moderate evidence against the use of a recommendation, clinicians should not do this

E Good evidence against the use of a recommendation, clinicians should not do this

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XVI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE DEPARTEMENT OF VETERANS AFFAIRS D’après le Departement of Veterans Affairs , 2009 (69).

Strength of Recommendations Rating System :

Grade A : A strong recommendation that the clinicians provide the intervention to eligible patients.

Good evidence was found that the intervention improves important health outcomes and concludes that benefits substantially outweigh harm.

Grade B : A recommendation that clinicians provide (the service) to eligible patients.

At least fair evidence was found that the intervention improves health outcomes and concludes that benefits outweigh harm.

Grade C : No recommendation for or against the routine provision of the intervention is made.

At least fair evidence was found that the intervention can improve health outcomes, but concludes that the balance of benefits and harms is too close to justify a general recommendation.

Grade D : Recommendation is made against routinely providing the intervention to patients.

At least fair evidence was found that the intervention is ineffective or that harms outweigh benefits.

Grade I : The conclusion is that the evidence is insufficient to recommend for or against routinely providing the intervention.

Evidence that the intervention is effective is lacking, or poor quality, or conflicting, and the balance of benefits and harms cannot be determined.

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XVII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ORL D’après la société française d’oto-rhino-laryngolog ie et de chirurgie de la face et du cou, 2009 (70).

Définition des niveaux de preuve :

NP élevé : Il est très peu probable que des recherc hes complémentaires modifient la validité de notre appréciation de l’ef fet considéré.

NP modéré : Il est probable que des recherches complémentaires puissent avoir un impact notable sur la valeur de notre appréciation de l’effet considéré et pourraient éventuellement modifier cette appréciation.

NP faible : Il est très probable que des recherches complémentaires puissent avoir un impact notable sur la valeur de notre appréciation de l’effet considéré et pourraient probablement modifier cette appréciation.

NP très faible : Aucune appréciation de l’effet considéré n’est validée.

XVIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN SOCIETY OF PLASTIC SURGEONS D’après l’ American Society of Plastic Surgeons , 2009 (72).

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XIX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ INSTITUTE FOR CLINICAL SYSTEMS IMPROVEMENT (ICSI) D’après l’ Institute for Clinical Systems Improvement , 2008 (106).

Key conclusions (as determined by the work group) are supported by a conclusion grading worksheet that summarizes the important studies pertaining to the conclusion. Individual studies are classed according to the system defined in the Foreword and are assigned a designator of +, -, or ø to reflect the study quality. Conclusion grades are determined by the work group based on the following definitions :

Grade I : The evidence consists of results from studies of strong design for answering the question addressed. The results are both clinically important and consistent with minor exceptions at most. The results are free of any significant doubts about generalizability, bias, and flaws in research design. Studies with negative results have sufficiently large samples to have adequate statistical power.

Grade II : The evidence consists of results from studies of strong design for answering the question addressed, but there is some uncertainty attached to the conclusion because of inconsistencies among the results from the studies or because of minor doubts about generalizability, bias, research design flaws, or adequacy of sample size. Alternatively, the evidence consists solely of results from weaker designs for the question addressed, but the results have been confirmed in separate studies and are consistent with minor exceptions at most.

Grade III : The evidence consists of results from studies of strong design for answering the question addressed, but there is substantial uncertainty attached to the conclusion because of inconsistencies among the results from different studies or because of serious doubts about generalizability, bias, research design flaws, or adequacy of sample size. Alternatively, the evidence consists solely of results from a limited number of studies of weak design for answering the question addressed.

Grade Not Assignable : There is no evidence available that directly supports or refutes the conclusion.

XX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE NATIONAL GUIDELINES SYSTEM (ITALIE) D’après le National Guidelines System , 2008 (76).

Levels of evidence :

I : Evidence from randomized controlled clinical trials and/or systematic reviews of randomized trials.

II : Evidence from one single adequately designed randomized trial.

III : Evidence from non-randomized cohort studies with concurrent or historical control or their metanalysis.

IV : Evidence from non-controlled retrospective case-control studies.

V : Evidence from non-controlled case-series studies.

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VI : Evidence from experts’ opinions or opinions from panels as indicated in guidelines or consensus conferences, or based on opinions from members of the work group responsible for this guideline.

Strenght of recommendations :

A : Carrying out the specified procedure or diagnostic test is strongly recommended. The recommendation is supported by good-quality evidence, even if not necessarily type I or II.

B : t would be inappropriate to always recommend the specified procedure or intervention, considered the still existing doubts, but it should anyway carefully considered.

C : Significant uncertainties exist against recommending to carry out the specified procedure or intervention.

D : The specified procedure is not recommended.

E : The specified procedure is strongly not recommended.

NB : Dans cette recommendation, certaines affirmations sont également cotées en tant que GPC : Good clinical practice, d’après l’avis des experts.

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XXI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN ASSOCIATION OF CLINICAL ENDOCRINOLOGISTS D’après l’ American Association of Clinical Endocrinologists , 2008 (79).

XXII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE SWEDISH COUNCIL ON HEALTH TECHNOLOGY ASSESSMENT (SBU) D’après le Swedish Council on Health Technology Assessment , 2007 (108).

Study Quality and Relevance, Evidence Grade.

Study quality and relevance refers to the scientific quality of a particular study and its ability to reliably address a specific question.

Evidence Grade refers to the total scientific evidence for a conclusion, ie, how many high-quality studies support the conclusion.

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Evidence Grade 1 – Strong Scientific Evidence

A conclusion assigned Evidence Grade 1 is supported by at least two studies with high study quality and relevance among the total scientific evidence. If some studies are at variance with the conclusion, the evidence grade may be lower.

Evidence Grade 2 – Moderately Strong Scientific Evi dence

A conclusion assigned Evidence Grade 2 is supported by at least one study with high study quality and relevance as well as two studies with medium study quality and relevance among the total scientific evidence. If some studies are at variance with the conclusion, the Evidence Grade may be lower.

Evidence Grade 3 – Limited Scientific Evidence

A conclusion assigned Evidence Grade 3 is supported by at least two studies with medium study quality and relevance among the total scientific evidence. If some studies are at variance with the conclusion, the Evidence Grade may be lower.

Insufficient Scientific Evidence

If no studies meet the study quality and relevance criteria, the scientific evidence is rated as insufficient to draw any conclusions.

Contradictory Scientific Evidence

If different studies are characterized by equal study quality and relevance but generate conflicting results, the scientific evidence is rated as contradictory and no conclusions can be drawn.

XXIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA BRAZILIAN SOCIETY OF CARDIOLOGY D’après la Brazilian Society of Cardiology , 2007 (82).

Degree or Class of Recommendation :

• Class I : Conditions for which there is evidence for and/or general agreement that the procedure/therapy is useful and effective.

• Class II : Conditions for which there is conflicting evidence and/or a divergence of opinion about the usefulness/efficacy of performing the procedure/therapy.

• Class Iia : Weight of evidence/opinion is in favor of usefulness/efficacy.

• Class IIb : Usefulness/efficacy is less well established by evidence/opinion.

• Class III : Conditions for which there is evidence for and/or general agreement that the procedure/therapy is not useful/effective and in some cases may be harmful.

Levels of Evidence :

• A : Sufficient evidence from multiple randomized trials or meta-analyses ;

• B : Limited evidence from single randomized trial or none randomized studies ;

• C : Evidence only from case reports and series ;

• D : Expert opinion or standard of care.

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XXIV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’OFFICE CA NADIEN DE COORDINATION DE L’ÉVALUATION DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ D’après l’Office canadien de coordination de l’éval uation des technologies de la santé, 2005 (16).

Les recommandations faites dans une des lignes directrices déterminées étaient appuyées par un examen systématique approfondi. Pour cette ligne directrice, un résumé des données probantes présentées dans l’examen était cité, plutôt que de réévaluer les études qui avaient été prises en considération.

Pour chacune des recommandations dans les autres lignes directrices, on a obtenu une indication de la qualité globale des données probantes fournies par les études citées à l’appui grâce à l’attribution de notes (lettres) selon la formule suivante :

A = La plupart ou l’ensemble des données probantes citées proviennent d’études prospectives contrôlées et bien menées.

B = Les données probantes citées sont basées sur des études contrôlées et des série de cas ; il pourrait y avoir quelques lacunes mineures dans la façon dont certaines études ont été menées.

C = Les données probantes citées sont basées seulement sur des séries de cas ou sur des séries de cas et sur des études contrôlées qui avaient des limites considérables.

O = Aucune donnée probante n’a été fournie ou la recommandation est appuyée seulement par un rapport de consensus.

N = La recommandation est caractérisée par une absence de données probantes qui a été déterminée par la ligne directrice.

Pour ce qui est des recommandations où des études ont été citées à l’appui, on a évalué la pertinence des données probantes comme suit :

A = Les données probantes citées sont très pertinentes relativement à la recommandation.

B = Les données probantes citées sont quelque peu pertinentes relativement à la recommandation.

C = Les données probantes citées sont légèrement pertinentes ou pas du tout relativement à la recommandation.

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XXV. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE NEW ZEALAND GUIDELINES GROUP

D’après le New Zealand Guidelines Group , 2005 (90).

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XXVI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’AMERICAN COLLEGE OF CHEST PHYSICIANS (ACCP) Strength of recommendation is defined as follows :

A : strong recommendation

B : moderate recommendation

C : weak recommendation

D : negative recommendation

I : no recommendation possible (inconclusive)

E/A : strong recommendation based on expert opinion only

E/B : moderate recommendation based on expert opinion only

E/C : weak recommendation based on expert opinion only

E/D : negative recommendation based on expert opinion only

XXVII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LE SCOTTISH INTERCOLLEGIATE GUIDELINES NETWORK D’après le Scottish Intercollegiate Guidelines Network , 2003 (44).

GRADES OF RECOMMENDATION

Note : The grade of recommendation relates to the strength of the evidence on which the recommendation is based. It does not reflect the clinical importance of the recommendation.

Grade A : At least one meta-analysis, systematic review of RCTs, or RCT rated as 1++ and directly applicable to the target population ; or

A body of evidence consisting principally of studies rated as 1+, directly applicable to the target population, and demonstrating overall consistency of results

Grade B : A body of evidence including studies rated as 2++, directly applicable to the target population, and demonstrating overall consistency of results ; or

Extrapolated evidence from studies rated as 1++ or 1+

Grade C : A body of evidence including studies rated as 2+, directly applicable to the target population and demonstrating overall consistency of results ; or

Extrapolated evidence from studies rated as 2++

Grade D : Evidence level 3 or 4 ; or Extrapolated evidence from studies rated as 2+

GOOD PRACTICE POINTS

Grade V : Recommended best practice based on the clinical experience of the guideline development group

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XXVIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN ACADEMY OF PEDIATRICS D’après l’ American Academy of Pediatrics , 2004 (194).

Integrating evidence quality appraisal with an assessment of the anticipated balance between benefits and harms if a policy is carried out leads to designation of a policy as a strong recommendation, recommendation, option, or no recommendation.

XXIX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’AGENCE NA TIONALE D’ACCRÉDITATION ET D’ÉVALUATION EN SANTÉ (ANAES) D’après l’ANAES, 1997 (115).

Le groupe de travail a choisi d’exprimer la force des recommandations contenues dans le texte en adoptant la grille utilisée par le Groupe d’étude canadien sur l’Examen médical périodique (1).

Niveau A+ : recommandation forte basée sur des études de qualité avec des résultats fiables pour conseiller la réalisation d’un examen ou l’application d’une thérapeutique (recommandation positive de grade A).

Niveau B+ : recommandation basée sur des études de moindre qualité que le niveau 1 et/ou avec des résultats incertains pour conseiller la réalisation d’un examen ou l’application d’une thérapeutique (recommendation positive de grade B).

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Niveau C : recommandation basée sur des études de niveau III à V de Sackett ou, en l’absence de données scientifiques, sur la base d’un accord professionnel fort pour conseiller ou déconseiller la réalisation d’un examen ou l’application d’une thérapeutique (recommendation positive ou négative de grade C).

Niveau B- : recommandation basée sur des études de moindre qualité que le niveau V et/ou avec des réesultats incertains pour déconseiller la réalisation d’un examen ou l’application d’une thérapeutique (recommendation négative de grade B).

Niveau A- : recommandation forte basée sur des études de qualité avec des résultats fiables pour déconseiller la réalisation d’un examen ou l’application d’une thérapeutique (recommandation négative de grade A).

XXX. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR L’ AMERICAN ACADEMY OF OTOLARYNGOLOGIE – HEAD AND NECK SURGERY D’après l’ American Academy of Otolaryngologie – head and neck surgery , 2011 (50).

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XXXI. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA BRAZILIAN SLEEP ASSOCIATION D’après la Brazilian Sleep Association , 2010 (51).

Levels of evidence :

Level I - Randomized trials with low false-positive (alpha) and low false-negative (beta) errors (high power) ; evidence obtained from meta-analyses on randomized controlled trials ;

Level II - Randomized trials with high false-positive (alpha) and (or) high false-negative (beta) errors (low power) ; evidence obtained from at least one randomized controlled trial ;

Level III - Nonrandomized concurrent cohort comparisons between patients with and without receiving a concomitant nutritional intervention ; evidence obtained from at least one well-designed, controlled study, without randomization ;

Level IV - Nonrandomized historical cohort comparisons between current patients who received a nutritional intervention, and former patients (from the same institution or from the literature) who did not ;

Level V - Case series without controls ; evidence obtained from expert committee reports or opinions and/or clinical experiences from respected authorities.

Grade of recommendations :

Based on these five levels of evidence, the recommendations for interventions were considered to be : standard (levels I and II) ; recommended (levels III and IV), optional (level V) and not recommended, when no level of evidence existed.

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Polysomnographie et polygraphie respiratoire – Annexe

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XXXII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA BRITISH ASSOCIATION FOR PSYCHOPHARMACOLOGY D’après la British Association for Psychopharmacology , 2010 (138).

XXXIII. MÉTHODE DE GRADATION UTILISÉE PAR LA CANADIAN SLEEP SOCIETY ET LA CANADIAN THORACIC SOCIETY EN 1996 D’après Spitzer, 1984 (195).

The effectiveness of intervention was graded according to the quality of the evidence obtained, as follows :

I : Evidence obtained from at least one properly randomized controlled trial.

II-1 : Evidence obtained from well designed cohort or case-control analytic studies, preferably from more than one centre or research group.

II-2 : Evidence obtained from comparisons between times or places with or without the intervention. Dramatic results in uncontrolled experiments (such as the results of the introduction of penicillin in the 1940s) could also be regarded as this type of evidence.

III : Opinions of respected authorities, based on clinical experience, descriptive studies or reports of expert committees.

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Polysomnographie et polygraphie respiratoire – Annexe

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XXXIV. LISTE DES ÉLÉMENTS DEVANT FIGURER DANS UN COMPTE-RENDU DE POLYSOMNOGRAPHIE D’après Bloch, 1997 (161).

Informations générales

Identification Nom, âge, sexe

Identification du médecin et du technicien

Motifs de l’examen Indications

Informations techniques Types de mesures, qualité des signaux, durée des périodes, évaluation éventuelle d’un traitement

Date et heure

Durée totale de la période de nuit

Sommeil Durée totale du sommeil Somme de toutes les périodes de sommeil

Durée du sommeil De l’endormissement jusqu’au dernier réveil

Réveils Somme des périodes de réveil

Durée de chaque période de sommeil

Somme des périodes pour chaque stade de sommeil, en minutes et en pourcentage de la durée totale de sommeil

Durée totale des périodes de sommeil sans mouvements oculaires

Somme des périodes sans mouvements oculaires

Durée totale des périodes d’ondes lentes

Somme des périodes de sommeil stade 3 et 4

Durée totale des périodes de mouvements

Somme des périodes avec mouvements

Latence d’endormissement Délai entre l’extinction de la lumière et la première de trois séries consécutives de périodes de sommeil (stade 1, 2, 3 ou 4 ou sommeil paradoxal), ou autre définition

Efficience du sommeil Durée totale de sommeil divisée par la durée des périodes de sommeil (en %)

Durée des cycles de sommeil Délai entre deux périodes de sommeil paradoxal

Nombres de réveils transitoires, événements intercurrents

Augmentation brutale de l’activité à l’EEG d’une durée comprise entre 3 et 15 secondes durant la période de sommeil, nombre de réveils transitoires et nombre rapporté à la durée totale de sommeil (index de réveils), description des événements anormaux associés (notamment respiratoires)

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Polysomnographie et polygraphie respiratoire – Annexe

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 273 -

Respiration Fréquence respiratoire Valeur moyenne ou médiane, histogramme

Volume courant Valeur moyenne ou médiane, histogramme

Ventilation Valeur moyenne ou médiane, histogramme

Apnées, hypopnées (centrales ou obstructives)

Nombre d’apnées et d’hypopnées, et nombre rapporté à la durée totale du sommeil (index d’apnée, index d’hypopnée, index d’apnée-hypopnée)

Augmentation des résistances aériennes, modes de respiration

Pas de score validé, période d’augmentation de la pression pleurale > 2 sd par rapport au niveau de base, mouvements paradoxaux de la cage thoracique et de l’abdomen, respiration périodique et autres phénomènes enregistrés

Saturation en oxygène Valeur moyenne ou médiane, histogramme, pourcentage du temps avec une saturation < 90 %, nombre de périodes de désaturation en dessous du seuil et nombre d’épisodes de désaturation par heure de sommeil (index de désaturation)

Système cardio-circulatoire

ECG Valeur moyenne ou médiane de la fréquence cardiaque, histogramme, trouble de la conduction, troubles du rythme

Pression artérielle Valeur moyenne ou médiane, histogramme, variabilité

Autres paramètres

Position du corps Temps en fonction des positions

Mouvements périodiques Épisodes de contractions musculaires

Reflux gastro-œsophagien pH et pression œsophagienne

Tumescence du pénis

N° ISBN : 978-2-11-128577-4

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Polysomnographie et polygraphie respiratoire – Annexe

Haute Autorité de Santé / SEAP – SEESP/ mai 2012 - 274 -

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